L’Atrocissime Tour du Vilain Sekteg Nawouël

[Cromax]

04/12

De tous les compagnons, seul l’élémentaire de feu n’était pas entré dans le sinistre tunnel de roc, sombre et froid. Plus suffisamment froid pour causer préjudice à la vie du serpent rouge et blanc, mais pas assez chaud pour déranger le bonhomme de neige écharpé d’une jolie guirlande.

Ignim, donc, parvint à grimper jusqu’à la fenêtre où juste avant se trouvaient le serpent et la petite fée… Qui avaient décidé de quitter l’endroit pour partir à l’exploration du tunnel avec les autres. Il se retrouva donc bien seul après avoir laissé des traces caramélisées fondues sur la façade de la maison pour se hisser jusque-là. La chaleur aidant, une fois perché sur l’appui de fenêtre, il fit presque instantanément fondre les vitres de simili-sucre, dont la flasque consistance glissait désormais le long de la façade, et menaçant d’engluer ses propres pieds. Il aurait l’air malin, coincé là, tous l’ayant abandonné. Mais il remarqua alors un détail que les autres n’eurent pu voir : derrière les vitres de sucre, derrière la fenêtre où il était grimpé, une sorte de mur brunâtre barrait la vue et la route. De fausses fenêtres. Curieusement, cependant, le mur ne semblait pas non plus apprécier la chaleur de son corps de flammes, et commença vite à perler de plusieurs gouttelettes brunes, comme du chocolat suintant d’un gâteau moelleux tout juste sorti du four…

Pour les autres, rien d’aussi appétissant : le couloir était sinistre et glauque, terne et sans vie. Assez vite, Greta comprit que le cliquettement qu’elle avait entendu n’était autre que la porte d’entrée qui s’ouvrait, car elle se retrouva nez à nez avec le reste de la compagnie : le bonhomme et sa guirlande, la fée et son serpentin. Et tout ça avec désormais peu de choix de destination : soit ils revenaient vers la porte, soit ils s’enfonçaient plus profond dans cet étrange couloir aux dimensions bien délirantes pour la maison. De dehors, jamais elle n’aurait paru être si longue.

Pin Dépise, de son côté, avait pris une bonne avance sur ses pairs. Il fut le premier à découvrir l’unique destination de ce couloir. Un cul de sac apparent, sous la forme d’une salle de pierre remplie de trésors divers et variés : Trois coffres de couleurs différentes, des armes et armures, boucliers, cor… Tout ça sur une peau d’ours flanquée là en travers du chemin. (image contractuelle)

[HJ : On dit BRAVO à Greta la Botte qui a trouvé le mot caché ! Il s’agissait de « percussif » dans le RP d’Ignim. Bravo à ceux qui ont essayé de le trouver. Le jeu se poursuit : un nouveau mot a été dissimulé dans les RP postés aujourd’hui. A vous de le retrouver.]

[Akihito]

Comme Je l'ai prévu, l'échelle caramélisée marche et je peux grimper. Mes patounes font fondre des trous qui servent de mamarches pour mes petons. C'est comme remonter une cheminée ! Sauf que, citrouille sur le gâteau, je peux me lécher les doigts. C'est tout sucré, alors que la suie c'est beurk. Mais à peine arrivé en haut, lilibellule repart avec mon jouet dans les pattes...


"Oh bah non... Sussucre...


- Par ici !" m'appelle la jolie lilibellule en descendant vers la porte. Et aller vers le couloir-qui-fait-peur ? Nononon ! Je veux pas, moi. Mais je veux pas rester tout seul...


"Oh ?"


La fenêtre fonfond ! Mon corps tout chaud fait fondre le sucre glaglacé. Je touche, c'est tout gluant mais c'est miam. Très miam même ! Et derrière, encore plus de gâteau. Mon nez frétille a l'odeur. Du chochoco ! J adore le chochocolat et je mets alors ma main dedans en léléchant mes autres doigts encore sucrés. Comme un couteau dans du beurre ca s'enfonce dans plusieurs couches : gâteau, chocolat tout coucoulant, re gâteau, puis rien du tout. Juste mon avant bras suffit à tout traverser.


"Je peux passer par là ?"


Même si j'ai très faim, je ne mange que du feu moi. Alors manger tout le mumur en gâteau, c'est trop pour moi... Mais en suivant Nono-hell, j'ai vu des joujous et tout pleins de trucs bizarres. Comme un bâton lumineux tout rouge qui coupe très très bien, pour un enfant appelé Revan le... jeudi revenchite ? Me souviens plus de tout, mais il était très très très chaud. Si un joujou peut le faire, alors moi aussi ! Je reretire mon bras, tout recouvert de délicieux chochocolat que je lèche goulûment avant de le planter de nouveau. Au niveau de mes pepetons, je concentre quelques unes des flammes qu'il me reste de mon dernier défeuner pour que fonde plus facilement. Découper une porte dans le gâgâteau au chochoco !

"Yaaaaah ! Je suis Ignim, le maimaitre jeudi !"

[Mathis]

Tout en poursuivant son intuition, Greta parcourut le long corridor sépulcral pour constater avec amertume que le mystérieux cliqueti n'était que le grincement sordide de la porte d'entrée. Elle avait en effet imaginé qu'il s'agissait de robustes chaines qui retenaient le père No-Hell emprisonné. Dans son rêve éveillé, elle l'aurait libéré de ses entraves et elle aurait ainsi mérité une récompense sans borne, alléchante et flatteuse . Mais "pop", son rêve venait d'éclater comme une bulle et elle se retrouvait en face d'un bonhomme de neige affublé d'un curieux foulard, d'une petite fée et d'un serpent luisant dont le rouge lui rappelait ces délicieux bonbons à la cannelle.

"Bon, suivez-moi, on va rejoindre le petit bonhomme épicé !"

Cela dit, elle bondit à l'avant prenant son rôle de guide au sérieux... ou pas tant que ça, puisqu'elle bondit à un bon rythme sans se préoccuper si les autres réussissait à la rejoindre. Après tout, Noël arrivait à grand pas, il fallait se presser.

[TheGentleMad]

Bien que je sois plutôt pantophage, tenant d'avantage du safre que de l'artophage, je recrache aussitôt le morceau d'allége au goût de pailleul, tout à fait éplapourdi.

"Malepeste! Jarnicoton! Billevesée! Quel paltoquet ose donc emberlucoter ainsi un innocent licheur comme moi ?"

Mon ire à son paroxysme, je m'avance en fulminant et rognonnant dans le sinistre corridor tandis que le soleret prend la direction opposée et qu'un appendice fuligineux s'érecte sur mon front. Prestement je tombe ébaubi sur un capharnaüm idoine pour sortir n'importe quel humain du margouillis. Emmi les gorgerins, goussets, hoguines et autres passots et pertuisanes, trônent trois monstrances versicolores. Ma sémillance m'indique qu'il me faudra deviner laquelle n'est point remplie de happelourde mais renfermerait le passage vers le baratre où No-Hell est détenu.

Sans m'acagnarder, j'inspecte aussitôt la gâtine à la recherche d'indices pour résoudre cette griphe.

[Nhaundar]

Ha mon arrivée autour de son cou, le bonhomme de neige se scandalise faussement.

- Ah! Mais faut prévenir avant de faire une chose pareil! Vous avez faillit me glacer le sang! Enfin... Pour ça, il aurait fallut que j'en ai! Mouhahahaha!!

Nous avançons moi et ma neigeuse monture à l’intérieur de cet étrange couloir, plus profond qu’il ne devrait être vu de l’extérieur. Mon ami, tout de blanc vêtu, m’apprend qu’il ne tiendra pas si la température monte au-delà de dix degrés, le forçant ainsi à faire demi-tour.

"Mmm oui, je crois comprendre la raizzzon de sssette crainte. Je ne sssuis par ma part, pas une grande admiratrissse de notre camarade enflamé. J’ai connu un sssapin qui sss’appelait Michel. Un jour on l’a pozzé trop près de la cheminée et pouf ! Il a fini en tas de sssendre. Sssependant, peut-être pourrais-je palier à ton problème ! Laisssse moi essayer quelque chozzze."

Plaçant le haut de mon corps devant le bonhomme de neige, je commence à mouliner dans l’espoir de le ventiler, sous le cliquetis de mes boules qui s’entrechoquent. Malheureusement, je n’ai pas pris en compte un certain facteur.

"Sa tourne, sa tourne, sa touuurne !" Je m’arrête. Ma tête oscille comme un pendule à cause du tournis que je subis. "Il n’est pas trop tard pour les cadeaux de noël ? Je voudrais tellement une bouche pour vomir maintenant !" Après avoir repris mes esprits, je retente une nouvelle fois la tâche, mais au lieu de d’utiliser le haut de mon corps, je glisse en arrière pour laisser plus de mou avec le bas de la queue et l’utiliser pour ventiler.

"Alors ? Sss’est comment ?"

[Azra]

Le couloir était sombre, visqueux et sinistre. Rien à voir avec la maison enchanté qui se voyait de l'extérieur ! La fée frissonna :

"Les ténèbres de la nuit, fort poétiques s'il en est, cachent peut-être un noir ennemi, ainsi parle le sonnet."

Elle déposa Sssimp sur le sol et s'envola, s'efforçant de se tenir loin des murs hideux. Devant eux, un bonhomme de neige qui portait une guirlande autour du cou pérorait d'étranges mots. A part cela, plus de voix, ni de chanson. Juste les sinistre noirceur des lieux, loin des chambres cossues et délicates des enfants. Voilà bien un lieu dans lequel elle n'était pas à l'aise !

"Ami serpentin, toi qui est de sucre doux comme le vin, j'ai bien peur de devoir en droite ligne continuer, mais cela ne peut que me terrifier. Penses-tu vraiment que le père No-hell pourrait être ici ? Cela ne lui ressemble pas, d'habiter ce genre de lieu maudit..."

Tout en disant cela, elle s'enfonçait prudemment dans les ténèbres.

[Héliodrianna Mulcibur]

La température du couloir est supportable et la guirlande s'agite tel une anguille hors de l'eau dans la main d'un pêcheur. La botte que j'avais vue sur la maison est là et est déjà partie loin devant en faisant des pas de géants.

"Alors ? Sss’est comment ?"

- Je ne sais pas ce que vous essayez de faire, mais peut-être qu'il faudrait arrêter si ça vous met dans cet état. Le vomi va jurer avec ma couleur, et ce serait terrible... Imaginez de la neige... Je ne préfère même pas penser à la couleur...

"Bon, suivez-moi, on va rejoindre le petit bonhomme épicé !"

On peut sortir ou suivre la botte et rejoindre le pain d'épice. Derrière moi se trouve une fée qui décolle et laisse a terre le serpentin. Je m'engouffre plus avant dans le couloir, à la suite de la botte et de la fée.

Je me demande bien ce qu'il y à au bout. Pas un feu de cheminée j'espère...

[Yliria]

Me revoilà dans les airs, encore. Mais pas longtemps, car bientôt nous passssons la porte et ccc'est un ssssombre et ssssinisssstre couloir qui nous fait face. Devant moi se tient un bonhomme de neige avec une guirlande autour du cou. Après une phrase sybilline, la fée sss'envole et j'obsssserve les murs sssombres et le ssssol tout ausssssi noir. Quel est cccet endroit étrange ? Père No-Hell n'est guère homme à ssss'inssstaller iccci...

La fée aussssi sssemble perplexe faccce à tout cela et ne sssemblait guère rasssurée par tout cccela.

- Ssssi d'ordinaire le Père se trouve iccci, je doute que la raison ssssoit celle de vivre dans une chaleureuse habitatttion.... Ssssa dissssparittttion peut être causé par cccelui qui hante ccces lieux et dont la mélodie nous est parvenue...... Prudencce, prudencccce.

Cccela dit, je rampe moi ausssi dans les tenèbres, cherchant à perccccccer les sssecrets de l'endroit lugubre. Et où est passsssée la voix ?

[Cromax]

05/12

Pin farfouilla un peu les lieux, s’attardant un peu sur le sol de pierres, où il découvrit l’existence d’une grille fixe dont un étrangle remugle odorant remontait. Un peu comme des égouts. Attardant son regard sur les casques posés sur l’étrange autel, il vit d’un reflet de bougie que le sommet de l’autel en question était creusé de six creux arrondis, comme autant de récipients attendant leur contenu. Une écriture dominait ces curiosités architecturales, illisibles pour l’instant à cause du fouillis qui régnait sur ledit autel. Les coffres, toujours fermés, ne semblaient avoir aucun cadenas, ni aucune serrure. Juste une fermeture en métal doré qui retenaient le couvercle, qu’il suffisait d’activer.

C’est à ce moment que la majorité de toute la compagnie, la Botte Greta, la Guirlande Enguerrande, La Fée Kyrielle, Le Serpent Simp et le Bonhomme de neige, arriva dans ce cul-de-sac fort bien garni, y retrouvant leur biscuit vivant préféré. Le seul qu’ils connaissaient, sans doute.

Ils furent donc rassemblé dans ce décor riche d’objets, mais plutôt inattendu au fond d’une sorte de souterrain donnant sur la porte d’une mignonette maisonnette en sucreries.

Seul dehors, comme s’il craignait d’entrer, Ignim persistait et signait dans sa tentative d’entrer par la moins évidente des manières. Une erreur ? Peut-être pas, car il parvint à creuser le gâteau en chocolat précédemment protégé par ces vitres de pseudo-sucre. Et à goûter le chocolat en question, à s’en lécher les babines qu’il ne possédait pas. Ça lui changeait des vitres qui avaient le goût immonde de jus de poubelle fermenté, dans laquelle on aurait laissé pourrir du chou et la consistance approximative de morve. Heureusement que le chocolat, bien sucré lui, était là pour rattraper l’horreur qu’avait pourtant déjà goûtée le serpent, sans prévenir ses autres compagnons du piège.

Il creusa, donc, jusqu’à réaliser une ouverture dans le mur qui lui permettrait de le traverser. Suffisamment grande, oui, mais pas qui lui laisserait échapper à la douche de chocolat fondant qui dégoulinait toujours du centre du mur, comme un rideau liquide au cœur de cette moelleusité de cake. Il y avait quelque chose là-derrière. Un vide, une pièce sans doute. Mais pour la découvrir, il devrait plonger… Ou s’en aller faire autre chose, s’il craignait trop ce que tout ça cachait.

[HJ : Le groupe de la salle au trésor : vous pouvez faire les mêmes observations que Pin Dépise, s’il ne les partage pas lui-même.
Personne cette fois n’a trouvé le mot caché, qui était « Juvénile », bien dissimulé dans le RP de Greta la Botte ! Et cette màj ouvre la prochaine partie de recherche. Un nouveau mot a été dissimulé dans les RP postés ce jour, avant cette màj. Bonne recherche !]

[Akihito]

Comme un grand, je dédécoupe un trou dans le gâteau au chochocolat. Enfin, je creuse plus mon chemin qu'autre chose. Ca fait tout plein de grosses miettes ! J'en goûte une, et c'est miam miam ! Encore plus avec le chochocolat qui dégouline sur mon bras après avoir creusé. Et alors que je lèche mon bras comme un chachat qui fait sa toilette, je regarde avec curiosité un rideau de chocolat qui coule devant moi.


"Mmmh... Si je passe là, je vais être tout cracra. Et sentir le chochocolat brûlé. Je suis propropre moi."


Redescendre ? Après tout ça, ce serait bêbête. Puis.... Ignim a pas peur du vide, mais tomber ça ferait bobobo. Oh ! Les morceaux de gâteau ! Il y en a trop beaucoup pour que je manmange tout. Mais je peux m'en servir comme parapluie !


"Crotte de braise, les mimiettes sont pas assez grosses."


Mais je suis un chachat intelligent ! Je prends les plus grosses miettes et avec mon bras déjà tout chocolaté, je boubouche comme je peux le rideau de chochocolat. Ca marche pas très bien, mais ça suffira. A l'exploration !


"KAWABOUMGA !" je cris en sautant à travers le trou où mon babarrage commence déjà à casser.

[TheGentleMad]

Avant même de commencer à fouiller, je remarque l'odeur d'égout qui sort de la grille au milieu de la pièce prend bien soin d'éviter celle-ci au cas où il s'agisse d'un piège tout en songeant au fait que cela soit peut-être le seul accès vers No-Hell. Je vois également qu'aucun coffre ne possède cadenas. C'est étrange et cela m'inquiète d'autant plus. C'est finalement sur l'autel que je trouve ce que je cherchais: si petits creux taillés accompagnés d'une inscription recouverte pas les objets déposé sur le meuble. C'est à cet instant que le groupe me rejoint, à l'exception de la flammèche, et je leur dit aussitôt:

"Attention à la grille, c'est peut-être un piège! Méfiez-vous aussi des coffres pour l'instant, on ne sait jamais. Par contre j'ai besoin d'aide ici pour débarrasser l'autel. Il semble y avoir des inscriptions, comme pour une énigme à résoudre."

Voyant le bonhomme de neige être le plus grand du groupe à avoir des mains, je m'attends naturellement à ce que ce soit lui qui vienne aider en premier. Je prends donc l'initiative de porter la bougie sur le côté en lui disant:

"C'est pas une bougie qui devrait de faire fondre, et sans elle on verra plus rien. Gardons la allumée."

Une fois la bougie écartée, je débarrasse l'autel avec ceux qui seront venus m'aider et commence à déchiffrer les inscriptions mystérieuses.

[Azra]

Arrivé au bout du couloir, Kyrielle regarde avec inquiétude l'étrange trésor qui s'y trouve. Des objets, une peau d'ours, un autel, une grille... décidément, ce lieu est bien sinistre ! Un petit bonhomme en pain d'épice, qu'elle avait vu monter sur le toit mais qui, étrangement, se trouvait maintenant ici, appelait à l'aider à déblayer l'autel pour lire l’inscription qui s'y trouvait. Kyrielle aurait bien aidé, mais elle était un peu petite pour bon nombre de ces objets !

À la place, et malgré son avertissement inquiet, elle s'approcha de la grille. Il s'en dégageait une odeur particulièrement immonde ! Hors de question qu'elle entre là-dedans ! Mais pourtant... et si le père No-hell y était ? S'efforçant de contenir ses haut-le-cœur, elle profita de sa petite taille pour inspecter la grille, cherchant s'il était possible de l'ouvrir, s'il y avait une trace d'un piège, et passant la tête à travers pour tenter de voir si elle repérait quelque chose dans les ténèbres. La nuit ne la gênait pas, do'rdinaire, mais la nuit, il y avait souvent la lune et les étoiles... rien ne disait que ses bons yeux pourraient percer loin dans cette trappe sinistre...

[Nhaundar]

Reprenant mes esprits, je remarque enfin que nous ne sommes plus seuls. Une chaussure, une grosse libellule ainsi que mon frère serpent nous ont rejoints et une fois au bout du tunnel, c’est le petit pin d’épice que nous retrouvons. Là, il nous avertit d’une grille éventuellement piégée, ainsi que d’étranges inscriptions et d’une énigme sur un autel bordélique. Fort sympathique, cet alléchant petit homme va jusqu’à éloigner les flammes.

"Sss’est fort aimable de ta part ! Je sssuis moi-même peu encline à ssse genre de rapprochement ardent !" Dis-je en salut le geste.

"Je ne sssuis peut-être pas aussssi adroite que vous, mais peut-être qu’un autre point de vue nous aiderais à comprendre la sssignification de cette étrange ssscène !"

Se faisant, je quitte le cou de l’homme de neige pour grimper sur l’autel en évitant soigneusement les bougies. Sous le cliquetis de mes boules, je glisse le long du manche de la hache, puis de la poigne de l’épée pour atteindre le casque cornu, via le bouclier doré. De ma position, j’inspecte l’ensemble sous un œil nouveau.

[Mathis]

Les autres à ma suite, nous parcourûmes ce sombre corridor quelques minutes pour ensuite atteindre une petite salle. Je soupirai de soulagement lorsque j'y aperçus Pin Dépise, rien ne l'avait mangé ou réduit en pâté. Plus prudente que mes autres compagnons, j'hésitai un peu avant d'y mettre le pied... ou la botte plutôt. J'observai attentivement ce qui ressemblait à une salle aux trésors, un butin ramassé au fil des années. Au mur étaient accrochés, casques, bouclier et armes diverses dont il m'était impossible de nommer... je suis une des bottes du Père Noël, moi, pas celle d'un combattant ou d'un soldat. Sur le plancher gisaient un cor, une peau d'ours et trois somptueux coffres.

Pin Dépise, qui était là avant nous, nous pria de faire attention à la grille et de se méfier des coffres. Il s'intéressait à l'autel et nous pria de l'aider à le débarrasser afin de déchiffrer des inscriptions qui semblaient s'y trouver. Malgré l'avertissement de la petite pâtisserie, la douce fée s'aventura tout près de la grille. La guirlande de Noël, elle, quitta le cou du bonhomme de neige pour prendre place telle une décoration sur le mur jouxtant l'autel, entourant le casque cornu.

Je plissai mes petits yeux camouflés de perplexité et je partageai à voix haute ma réflexion:

"Attention à l'ours étendu au sol. Je suppose qu'il est le gardien des coffres non cadenassés. Si on touche au coffre, il va peut-être se réveiller... Si une cheminée prend la forme d'une bouche, un tapis peut bien prendre vie."

Cela dit, je contournai cette fourrure blanche, évitai le cor et bondit sur une surface dégagée de l'autel. Suite à quoi, j'utilisai mes lacets afin de prendre les objets et de dégager un espace comme l'avait suggéré notre petit compagnon épicé.

Alors qu'ils s'intéressaient aux inscriptions, je m'attardai plutôt aux six creux dans l'autel.

"Je pense qu'il faut chercher ce qui pourrait combler ces creux... des sphères, ou un contenant quelconque." Je regardai la bougie qui avait été déplacée, ou plutôt l'assiette dans laquelle, elle reposait. Je pris cette dernière fermement entre mes lacets et l'approchai d'un creux et tentai de la placer là. Si ça marchait, je tenterais de placer les autres récipients de chandelles dispersées, çà et là dans la pièce.

[Yliria]

Nous voilà dans une étrange pièccce. Nous sommes ssssix en tout, avec l'étrange bonhomme de pain et la botte que nous avons retrouvé. Une trappe se trouve en sssson ccccentre et malgré l'avertissement du petit pin, la fée sss'y dirige alors que les autres sssse tournent vers les coffres et l'autel. Un autel avec des inssscriptttions, sssssix creux dans la pierre, un oursss étendu au sssol. Tout cccela devenait rudement étrange et complexe. Je rampe sssur le sssol et profite du tapis, ignorant l'hyssstérie provenant des autres qui ssse mettent à émettre des hypothèses les unes après les autres. J'obssserve plutôt la tête de l'ours en sifflant, me détournant finalement de ccccette tenture ursssside pour me placccer avec les autres près de l'autel, sssifflant en réalisant quelque chose.

- Il y a ssssix creux et nous ssssommes sssssix. Tâchons de déchiffrer ses inssscriptttions, peut-être qu'il y aura un indiccce sur ce qu'il faut en faire ?

Tout cccela me laisssse perplexe. J'aurai préféré retrouver No-Hell, quitte à écouter un de ccces bouts-rimés sans queue ni tête et de l'entendre rire à mes dépends. Faisant comme le Petit Pain, je me conccccentre sur l'exergue gravée dans l'autel, jetant tout de même un œil vers la grille où la fée ssss'est engouffrée. Où es-tu No-Hell ?

[Héliodrianna Mulcibur]

Alors que Pin Dépise nous avertissais sur ses découvertes et les potentiels dangers présents, tout le monde ou presque prenait place dans la pièce. Seule la fée et le serpent sucre d'orge ne rentraient pas. L'attention de Pain quand à la chaleur me touche mais pour ma part, j'entre et m'approche en premier lieu de la grille et y fait tomber une petite boule de neige et écoute si un bruit se fait entendre, ce qui nous donnerait une indication sur la profondeur.

- Merci, petit être comestible, mais la botte du Père s'occupe déjà de l'autel, je regarde la grille. Ou plutôt à travers. Si tu as besoin, je peux faire des petites boules de neige pour aller dans les trous. J'aime bien combler les trous, c'est amusant! Mais pas trop, parce que sinon je n'aurais plus de corps. Ben oui! Plus de neige, plus de corps, plus de corps, plus de bonhomme de neige, plus de bonhomme de neige... Plus de bonhomme de neige...

C'est sur cette note légèrement tristounette que j'attends un retour sonore ou visuel de l'autre côté de la grille.

[Cromax]

06/12

Dans la salle au trésor, chacun y alla de sa petite hypothèse pour dénicher une sortie ou percer le mystère de l’endroit. Ainsi, la fée et le bonhomme neigeux se concentrèrent sur la grille au sol, sous le regard attentif du serpent bicolore. Kyrielle observa entre les barreaux de la grille, trous dans lesquels elle pouvait passer ses bras et jambes, mais guère plus. Le seul qui arriverait à s’y glisser dans le groupe était le serpent, sans doute. La grille était amovible, simplement posée sur une structure de pierre, mais s’ils voulaient la soulever, la question du poids de celle-ci serait sans doute un souci. À l’intérieur de la cavité parallélipipédique ainsi protégée, assez grande pour faire tenir un humain adulte debout il put apercevoir comme une sorte de tunnel en contrebas, qui descendait d’une pente assez aigüe dans les tréfonds ténébreux de la bâtisse curieuse. Ce fut ce tunnel interdisant tout coup d’œil que le Bonhomme de neige visa pour y faire glisser une petite boule de neige, qui disparut dans l’obscurité avant de renvoyer un touuuut petit son aqueux « Sploutch », assez éloigné pour estimer la longueur relativement élevée du tuyau, et du type d’arrivée mouillée sur lequel il débouchait.

Pin Dépise et Greta vinrent à bout des lourdes et encombrantes cottes de mailles et casques dissimulant le message gravé sur le sommet de l’autel, ainsi que les six creux arrondis. La tentative de la botte gauche de placer le socle de la bougie dans celle-ci s’avéra être un échec : l’assiette était trop large. Et il n’y avait de surcroît que trois bougies dans la salle. Leur travail acharné permit toutefois à Enguerrande, ayant pris le recul nécessaire, de lire l’inscription notée là :

« Une seule entre deux vertes.
Deux entre deux rouges.
Trois entre deux bleues.
Et celle toute à droite est de saphir. »

À quoi tout cela faisait référence ? Ça restait un mystère. Mais les plus observateurs y verraient peut-être un lien avec la couleur des trois coffres…


Toujours isolé, Ignim poursuivait ses tentatives osées. S’élançant de toute sa force vers le trou ainsi creusé, trop peu protégé hélas par le pan de mur qui s’écroula sous le poids du chocolat, il parvint néanmoins à ressortir de l’autre côté. Mais dans une forme qu’il ne se connaissait pas : l’élémentaire de feu semblait avoir été changé en élémentaire de chocolat fondant, dégoulinant de ce délicieux ingrédient sucré. Un changement temporaire, il pourrait s’en libérer dès qu’il aurait trouvé un peu de puissance de feu… Mais le souhaitait-il ? C’était un nouveau look plutôt cool, quoiqu’un peu salissant.

Il arriva donc dans une salle pour le moins inattendue : Pas très grande, elle était à l’intersection entre une bibliothèque et un débarras, aux étagères ornées de livres et divers bocaux. Elle n’était éclairée que par quatre chandelles allumées, une posée sur le sommet d’un crâne, en hauteur, et les trois autres sur un chandelier éclairant une sorte de bureau, aux côté d’un ouvrage ouvert, de matériel d’écriture et d’un parchemin gribouillé.

Mais ce qui attira inévitablement davantage son regard, ce fut cette boule aux reflets bleus lumineux, qui vibrait de magie, et de laquelle un lointain ricanement montait…


[HJ : Ce jour, personne n’a déniché le bon mot dans l’alambiqué RP de Pin Dépise. Il s’agissait du terme « idoine ». C’est le cas de le dire. Il gagne donc le jeu du jour ! Mais ce n’est pas fini : un nouveau joueur a eu un mot à placer aujourd’hui dans son RP… A vous de le retrouver !]

[Akihito]

Mon plonplongeon m'emmène dans une salle toute sombre. Sombre comme moi, car ma chaude lulumière ne passe plus à travers ma coque de chochocolat. Mon babarrage n'a pas si bien fonctionné que ça... Mais maintenant, je suis un élémentaire de chochocolat !


"Wazaaa, Ignim le cacaoté !... Oh ?"


Mes narines recouvertes de marron frétille à l'odeur de fumée, et je me tourne vers ma gauche. J'ai beau être tout feu tout flamme, je sens un frisson me parcourir le corps. La pièce fait vraiment peurpeur, avec ces bobocaux partout, ces crânes....


"Buuuuuh.... J'aurais dû rester avec Sussucre et suivre Lilibellule..."


Mais j'étais là maintenant. Et Ignim le cacaoté n'a peur de rien ! Enfin, un peu quand même. De mes petits pas hésitants laissant des empreintes de chochocolat, je m'approche du bubureau éclairé par quelques bougies. Un livre ouvert contient tout pleins de mots que je connais pas : j'ai appris à lilire un peu en suivant Nono-Hell, mais ça a l'air trop compliqué pour moi. Une feuille semble gribouillée de mots plus simples. Décrochant une chandelle, je miam la flamme tout en lisant les grigribouillis. Un petit encas qui fait quand même du bien, et je fais bien bien attention à ne pas tâcher le papapier.


"Mmmh... Elémentaire mon cher Ignim..."


En mâmâchouillant ma flamme, je regarde enfin la drôle de bouboule bleue qui est elle aussi sur le bureau. Elle brille de magie, et j'entends encore un rire... Le même que celui de la maimaison ? Qui gâgâchait mes carillons ? Un peu en colère et cucurieux, je m'approche ensuite de la bouboule et la tapote de mon doigt cacaoté.


"Où qu'il est Nono-Hell ?"

[Mathis]

Après avoir déplacé les lourdes cottes de mailles, nous pûmes voir les petites sphères creusés et l'inscription gravée. Afin de ne pas brûler mon toupet d'un blanc immaculé, j'avais manipulé avec précaution le petit récipient qui contenait la bougie. Et malheureusement, il était trop grand pour les petits creux de forme sphérique. Et puis, je constatai par la suite que le nombre de bougie était de toute façon insuffisant. Alors que je replaçai la bougie à une place adéquate, Enguerrande nous lu l'inscription. Tout en faisant le tour de la salle du regard, je répétai dans ma tête, les petites phrases énigmatiques.

( Une seule entre deux vertes, deux entre deux rouges, trois entre deux bleues, et celle toute à droite est de saphir....Une seule entre deux vertes, deux entre deux rouges, trois entre deux bleues, et celle toute à droite est de saphir.... vert... rouge et bleu ).
Mon regard se figea sur les coffres.

"Les coffres, ... ils sont des trois couleurs mentionnées. Peut-être qu'ils renferment des objets sphériques... que nous pourrions mettre dans les cavités... "

Puis je fus parcourue de frisson... de peur ou d'intuition ? Au risque de passer pour une folle à lier, je préféra leur faire part de mes craintes.
"Si les coffres ne sont pas cadenassés... je pense que c'est parce que l'ours les protège... si on touche au coffre, il s'animera... donc lorsque nous aurons trouver l'ordre des objets de couleur, je me placerai au sommet de son crâne prête à lui botter la gueule le temps que vous fouilliez dans les coffres......Hum... mais d'abord trouver l'ordre des couleurs...."

Je regardai les creux, puis j'essayai d'imaginer les positions que pourraient prendre les sphères rouges...puis les vertes, mais il était beaucoup difficile de me les imaginer. Un peu découragée, je levai les yeux vers la guirlande de noel, et lui demanda:


"Nous ne nous connaissons guère, mais nous avons le même but, retrouver le Père-Noël. Pour cela, nous devons nous entraider... Me prêterais-tu main forte, jolie Guirlande de Noël ? J'aimerais bien que tu descendes ici, et dépose des boules rouges, ici pour voir ... et de petites épines vertes, ensuite... il nous restera à imaginer la place qu'il reste pour les bleus. "

Puis me tournant vers Pain Dépise:

"Tu m'aides à trouver le bon ordre ? En faisant des essais et erreurs nous devrions y arriver. "

Avec l'aide de mes compagnons d'aventures, nous essayâmes plusieurs positions différentes... jusqu'à ce qu'on arrive à une possibilité.


" Je dirais: Rouge, bleu, vert, rouge, vert, bleu.... Etes-vous d'accord ? "

[TheGentleMad]

Une fois l'autel dégagé, Enguerrande nous lit les inscriptions. Ces dernières indiquent une suite de couleurs correspondant aux coffres et semblent nous pousser à remplir les creux à l'aide de pierres précieuses. C'est également ce que semble penser Greta qui propose d'essayer par essai-erreur. Je m'exclame aussitôt:

"Hors de question de remplir les trous s'il on est pas sûr de la solution! Qui sait quel piège mortel cela pourrait déclencher..."

Je regarde alors un moment les six creux en me répétant l'énigme avant de réfléchir à haute voix.

"Tout à droite, c'est forcément bleu. Donc l'autre bleu, c'est le deuxième en partant de la gauche. Quant au vert, impossible qu'ils entourent le bleu sinon les deux rouges seraient côte à côte. Ils sont donc forcément entre les deux bleus. Laissant pour les rouge le creux tout à gauche et le troisième en partant de la droite... Oui c'est bien cela, droite à gauche: Bleu, Vert, Rouge, Vert, Bleu, Rouge."

Sans plus attendre, je m'en vais ouvrir les coffres pour trouver de quoi remplir les creux.

[Cromax]

mini-màj événementielle :


Les trois coffres sont remplis à ras-bord de ce qui semble être des centaines de boules de noël. Des rouges pour le coffre rouge, des bleues pour le coffre bleu, et des vertes pour le coffre vert.

[Nhaundar]

Tandis que l’autel se fait délester l’ensemble des objets présents, de ma hauteur j’ai la chance de lire les inscriptions. Alors que je réfléchis au sens de cette énigme, la grosse botte me fait une étrange recommandation en désirant que je confie boules et épines.

L’espace d’un instant je reste coi, pensant à une maladresse de langage. Mais vraisemblablement non. Obnubilé par le soulier, je descends lentement dans un balancement de métronomique, mimant Kaa, incarnation de la célébrité reptilienne pour avoir hypnotisé un petit humain. Bon il n’est pas l'unique serpent connu, mais je n’ai pas de pomme sous la main et puis une botte ça ne se sustente pas. Une fois en bas, je me rends bien compte de mon échec. La botte ne semble pas très réceptive et revers de fortune, ni elle ni moi n’avons de globe oculaire. Inconsciemment, je réfléchis à la proposition. Si je sauve No-Hell, j’aurais peut-être la chance de devenir le serpent que j’ai toujours voulu devenir. D’ailleurs, je me languis de mon ventripotent d’homme rouge. Lui qui apporte les réjouissances de No-Hell, par ses considérables présents. Enhardis par cette heureuse opportunité, je finis par revoir la perspective de la situation.

"Bien d’accords, mais attenssion ! Ssse sssont mes bébés !"

Je m’approche des petits orifices et suivant les directives, je désigne mes chéries.

"Non pas ssselle-là, sss’est ma favorite ! Elle sss’est la plus adorable ! Haaa quelle infamie !"

Avec crainte, je dispose boules et épines dans les trous. La lumière des bougies luit sur mes précieuses, caressant la moitié apparente et donne à l’autel, deux magnifiques formes gibbeuses par l’éclat chatoyant qu’elles renvoient. Mon admiration est parasitée par d’étranges manigances. Le petit biscuit a fait éclore les coffres, manifestant la présence d’une multitude de sphères assimilables aux miennes.

"Comment ?"

[Héliodrianna Mulcibur]

Alors que la botte, le petit homme en épice et la guirlande s'affairent autours de l'autel de son énigme, j'annonce ma découverte en regardant le serpent rouge et blanc.

- La grille semble bien massive et il faudrait beaucoup de force pour la soulever. Le seul qui pourrait passer pour le moment serait le serpent rouge et blanc. Sinon, C'est assez profond, et il y a de l'eau en bas, mais plus une flaque qu'un lac. Peut etre que l'enigme de l'autel ouvre la grille... Ou un passage secret? Ou anime l'ours au sol?

La solution énoncée par Pain d'épice me semble être la bonne, alors une fois les coffres ouverts, je viens aider à placer les boules de couleurs dans les emplacements correspondants.

[Azra]

Kyrielle observa du mieux qu'elle put, mais il n'y avait qu'un couloir s'enfonçant dans les ténèbres. Peut-être l'autel était-il la clé pour ouvrir cela ? Le bonhomme de neige semble penser cela également, mais craint que cela ne déclenche une catastrophe. Absurde ! Dans les quêtes magiques, les énigmes permettent de progresser vers la défaite des vilains, le mariage du prince et de la princesse et pleins de petits enfants... et donc autant d'yeux en plus à faire s'endormir.

Bon, finalement, cela n'avait donc pas tant d'avantage que ça. Ça fini par faire beaucoup de boulot pour une si petite fée !

Comme il était de toute façon impossible de passer, et que la grille était bien trop lourde pour la fée, celle-ci alla aider à placer les boules, en espérant que ses compagnons avaient trouvé le bon ordre...

[Cromax]

07/12

Après les tentatives de Greta dépouillant sans la moindre honte Enguerrande, desquelles les compagnons de No-Hell ne retirèrent aucun résultat probant, Pin ouvrit finalement les coffres renfermant les précieuses boules de noël aux trois couleurs annoncées, empreintes de magie. Le bonhomme de neige, aidé par la fée, suivant précisément les consignes de la botte et du biscuit, alignèrent les boules dans un ordre défini, de gauche à droite : Rouge, Bleu, Vert, Rouge, Vert, et Bleu.

Une solution intelligemment trouvée, qui permit à la petite équipe d’éviter, apparemment, la voie des égouts : en effet, l’autel s’ouvrit, bringuebalant toutes les pièces d’armures dans tous les sens, sur un escalier qui descendait dans les tréfonds, ouvrant la vue à une salle éclairée par des reflets de flammes. À eux de voir s’ils y descendaient, se jetant dans le piège de Nawouël, ou non. Il y avait peut-être d’autres solutions : les égoûts puants, les coffres, l’autel permettant d’escalader le mur vers ce plafond si terne, une trappe cachée sous le tapis « ours »… Et autant d’indices licencieux et inutiles qu’il était permis d’espérer.


Du côté de la flammèche chocolatée, l’intrigue avançait, et pas qu’un peu : non seulement il récupéra les forces utilisées dans le creusage du mur pâtissier, mais en plus il en apprit plus grâce à sa lecture débutante du parchemin, qu’il ne parvint pas à ne pas tâcher de ses mains engluées dans du chocolat fondant. Il put lire ces quelques mots, parmi d’autres qui étaient scribouillés, ou qu’il ne connaissait pas.

« Cher petit papa No-Hell… Je voudrais… aider. J’admire… No-Hell… enfants, mais… pouvoirs… bonté, sympathie et douceur… » Puis, après quelques lignes fort raturées : « Je veux… pouvoirs… J’obtiendrai… Quoiqu’il en coûte… Incompris… »

Lorsqu’il s’attarda sur la boule bleutée, il put voir… le costume du père No-Hell d’un point de vue… subjectif. La respiration lente de l’individu dont il avait volé la vue lui permettait de voir un long soulèvement de la fière cage thoracique du héros de l’hiver. Sa blouse de velours rouge couturée de fourrure immaculée se soulevant régulièrement, comme s’il était endormi… Ou inconscient.

Et d’un coup, un visuel changea : il vit l’affreuse tronche d’un gobelin blanc-barbu qui avait revêtu les atours du personnage qu’ils cherchaient tous à sauver.

Bonnet rouge à pompon et à revers de fourrure, longue barbe et cheveux blancs… L’être aux sourcils froncés ricanait malicieusement.

« Ahahah, alors, on est éveillé, vieux débris des temps passés ? »

Éveillé il ne l’était pas : Ignim le sentit de suite : c’était lui qui avait pris possession de ses yeux et… probablement de sa bouche. Mais guère plus. Le gobelin barbu à l’air rieur mais inquiétant poursuivit :

« Je vais te donner une chance de décider de ton sort, de ta mort, vielle barbe. Seras-tu immédiatement dévoré par un ours brun ? Te feras-tu lécher par tes rênes jusqu’à ce que mort s’en suive ? Seras-tu attaché à un sapin de noël enflammé ? Ou lancé dans une bassine de boules de verre acéré ? Allez, allez, réponds !!! »

Ignim devait apparemment parler à la place du grand homme. Et il ferait mieux d’y réfléchir deux fois plutôt qu’une, sans aucun doute.


[HJ : Ce jour, c'est Greta qui vole la vedette malgré une participation exemplaire : Elle a trouvé le mot caché : "Hystérie" dans le RP du petit serpent blanc et rouge. A vos binocles pour découvrir celui d'aujourd'hui et vous voir accorder un point supplémentaire de l'événement. Une opportunité à ne pas manquer !!]