La Veine et les Artères
- Silmeria
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- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: La Veine et les Artères
Fanielle me prenant par la main avait pu me conduire au travers de nombreuses ruelles. Je jetais une oeillade derrière moi pour m'assurer que Jorus nous suivait bien avec la petite Itulë. Nous arrivons enfin à croiser quelqu'un, l'une des femmes aux cheveux blancs qui accompagnait Heartless et Dracaena. Fanielle aussi reconnut l'elfe et s'arrêta pour l'interpeler. Elle nous informa avoir dû s'échapper car la situation avait tourné au vinaigre et qu'un des gros bras des dockers avait été tué, la nuque brisée. Fanielle expliqua qu'ici personne ne pouvait mourir grâce ou à cause de la magie. Mais Silmeria, personne ne semblait partager ma hâte... Il fallait la retrouver. La jeune femme ne semblait même pas savoir de qui il s'agissait avant que la petite Itulë ne rappelle le traitement malheureux qu'elle avait subit jusque là, jetée, heurtée, maltraitée, ma petite jumelle si fragile et délicate s'était faite secouer dans tous les sens comme un vulgaire sac, je ne pouvais pas la laisser ici, pas elle. Surtout qu'à en croire la jeune Mitya, il y avait une situation dangereuse, les " noirs " étaient arrivés et par leur présence avaient fait fuir de solides gaillards barbus.
Au départ, je pensais à des Shaakts mais je me suis souvenue que ce monde semblait vaguement civilisé.
Silmeria.
J'avais quelque chose qui s'activait en mon crâne. Je me sentais sombrer dans la noirceur, la cruauté. Je devais faire quelque chose, il était hors de question que ma jumelle soit enfermée où conduite quelque part. Que feraient-ils d'un corps sans vie ? Ils n'allaient pas la soigner, elle serait charriée dans une fosse quelconque ou brûlée ou disparaitrait tout simplement. Il fallait faire vite, si les autres préféraient fuir ou chercher un endroit où se retrouver, je me devais d'agir vite.
Elle n'était plus que mon seul objectif. J'approchais je vis quelques gardes autour d'Heartless, Dracaena et Leyna. Si certains s'apprêtaient à fuir avec ma jumelle, je leur barrais la route.
" Leyna, Dracaena, arrêtez-vous. " Elle était saine et ... Elle était là !
Heartless semblait en mauvaise posture. J'inspirais profondément. Il allait falloir résoudre ça au plus vite.
--------------------------------
Insaisissable rang 5 activé !
Au départ, je pensais à des Shaakts mais je me suis souvenue que ce monde semblait vaguement civilisé.
Silmeria.
J'avais quelque chose qui s'activait en mon crâne. Je me sentais sombrer dans la noirceur, la cruauté. Je devais faire quelque chose, il était hors de question que ma jumelle soit enfermée où conduite quelque part. Que feraient-ils d'un corps sans vie ? Ils n'allaient pas la soigner, elle serait charriée dans une fosse quelconque ou brûlée ou disparaitrait tout simplement. Il fallait faire vite, si les autres préféraient fuir ou chercher un endroit où se retrouver, je me devais d'agir vite.
Elle n'était plus que mon seul objectif. J'approchais je vis quelques gardes autour d'Heartless, Dracaena et Leyna. Si certains s'apprêtaient à fuir avec ma jumelle, je leur barrais la route.
" Leyna, Dracaena, arrêtez-vous. " Elle était saine et ... Elle était là !
Heartless semblait en mauvaise posture. J'inspirais profondément. Il allait falloir résoudre ça au plus vite.
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Insaisissable rang 5 activé !
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
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- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – fin d’après-midi.
Alors que Leyna, prise d’hallucinations, voyait Mitya là où elle n’était pas, Drac se voila la face sur ce qui était en train de se passer : Hart se sacrifiait pour eux. Tous deux commencèrent à fuir mais, bien vite, ils se retrouvèrent en face d’un visage familier : Hrist. Elle leur bloquait la route, les empêchant de passer. Se préparant même à… les esquiver ?
Du côté du Capitaine, la situation semblait compliquée. Alvin, pour toute réponse à la question du pirate, haussa les épaules et souffla :
« En dire le moins possible ? »
Les soldats du Soleil Noir arrivèrent à leur hauteur. Ils s’arrêtèrent tous à sa hauteur, sans doute attirés par le pavillon noir dressé comme une menace. Une dizaine en plus de leur chef. Ça donnait un peu de répit à Leyna et Drac, quand bien même ils étaient coincés.
Jorus, un peu plus loin derrière Hrist, observait la scène en compagnie de Fanielle. Elle rétorqua à ce dernier :
« Il y a plusieurs ruelles attenantes. Mais je ne les connais guère : je sais les directions générales, mais me repérer sur des axes plus petits… » elle haussa les épaules avant de poursuivre son commentaire :
« Mais là je dois aller leur venir en aide : ils vont s’attirer les foudres du Soleil Noir : regardez comme votre ami au drapeau parait les provoquer ! »
Elle désignait bien sûr Sirius Hart, au loin. Jorus, lui, avait conclu que les maisons étaient un peu hautes pour en atteindre les toits d’un seul coup de fouet. Agilement, il pourrait user de ses deux fouets, l’un après l’autre, pour s’y hisser. Mais emmener tout le monde par-là ne serait pas aisé, même s’il aurait sans doute une meilleure vue des alentours que depuis le sol.
______________________________
Itulë et Mitya, elles, étaient loin de tout ça, désormais invisibles aux autres. Elles avaient bifurqué dans une ruelle plus petite, moins rectiligne, en suivant l’un des fuyards. Mais le bougre courait comme s’il avait la mort aux trousses, et elles le perdirent bientôt de vue également. Dans ces ruelles étroites et tordues, reliant sans doute d’une manière ou d’une autre les axes principaux, plus droits, elles furent confrontées à une fourche sur leur chemin. Un peu à droite, ou un peu à gauche. L’endroit était un peu plus peuplé, et elles croisaient des badauds qui semblaient curieux de leur course, ayant sans doute vu passer l’homme avant elles. Itulë prit les devants pour héler une femme.
« Hey, vous ! Par où il est parti ? »
La dame, une rouquine à l’air revêche, leur répondit en crachant au sol.
« Z’êtes pas du coin, personne vous dira où il est allé. On n’est pas des balances, ici. »
Elle les dardait de son regard vert intense. Ses cheveux roux semblaient vivre leur propre vie, dans un chaos d’ondulations hasardeuses.

Itulë fit la moue, ne sachant que répondre. Elle se tourna vers Mitya. Que faire : discuter avec l’inconnue ? Choisir un chemin au hasard ? Elles semblaient n’avoir plus personne à leurs trousses, en tout cas.
______________________________
Les grilles enfermant Mathis dans l’ascenseur s’ouvrirent vers l’intérieur d’un bâtiment semblable à celui d’où ils venaient, dans les hauteurs des Voies Médianes. Mais s’il pensait tiré d’affaire, il se trompa lourdement : face aux grilles ouvertes l’attendaient plusieurs soldats au casque emplumés et, à visage découvert, une personne jusqu’alors non croisée. Un homme entre deux âges, armurés de noir et d’or, épée au fourreau, les épaules couvertes d’une cape élégante et impressionnantes, arborant plusieurs parures d’or. Son visage était fermé. Ses traits étaient secs, son nez aquilin. Il avait les cheveux et la barbe bien coiffés et taillée, d’un blond cendré qui tirait petit à petit sur le gris. Il apostropha le blond :

« Vous devez être Mathis. L’on m’a prévenu de votre arrivée. Où se trouve la Colonelle d’Esthalor et votre escorte ? »
Il allait devoir se tirer de cette mauvaise passe.
[HJ : Le groupe : action ponctuelle dans votre post. Mitya : aparté possible via discord. Mathis, on résout ça sur discord aussi.]
[XP :
Hart : 0,5 (intimidation)
Mitya : 0,5 (discussion), 0,5 (fuite)
Jorus : 0,5 (discussion), 0,5 (surveillance)
Leyna : 0,5 (fuite)
Drac : noté quand complété.
Silmeria : 0,5 (discussion), 0,5 (confrontation)]
- Jorus Kayne
- Messages : 374
- Enregistré le : ven. 21 déc. 2018 20:30
- Localisation : Aliaénon
Re: La Veine et les Artères
Voilà notre situation. Nous avons retrouvé une partie des naufragés. L’Earionne portant Silméria, Dracaéna qui la suit, Hirst qui fait barrage de son corps les empêchant de passer et au loin l’humain au parfum iodé qui fait seul face à un groupe de milicien du Soleil Noir. Une bonne dizaine. A lui seul, les choses s’annonçaient mal, et même si Hirst se joint à ses côtés, pas sûr qu’ils fassent le poids. Leur chef, en avant des miliciens et directement face au seul pour poursuivre les autres, n’a pas l’air des plus commodes. Seule consolation : Mitya et Itulë sont actuellement hors de danger.
A mes côtés, la réponse de Fanielle ne m’est pas d’un grand secours. Il y a certes de nombreuses ruelles attenantes, mais elle ne connaît que les grands axes et non les petites ruelles et raccourcis de larrons. Il faudrait être du coin afin de parvenir à les semer dans ce lieu. Elle renchérit en insistant pour venir en aide aux autres, craignant qu’ils ne s’attirent les foudres du Soleil Noir.
(S’attirer les foudres hein ? Je crois malheureusement que le tonnerre a déjà frappé !)
Portant mon regard aux alentours, le constat de mes observations me laisse présager des idées pour fuir. Je suis en mesure de monter sans difficultés avec mes fouets et faire grimper tout le monde pour filer grâce aux hauteurs est dans mes cordes, ou plutôt mes fouets. De plus, je jouirais d’un point de vue idéal. Peut-être y verrais-je un chemin de sortie, voir même, faire tomber des toits ou balcons, de quoi engendrer des obstacles entre les fuyards et la milice.
"Si c’est votre souhait faites, moi je vais grimper sur les toits." Dis-je en portant la main gauche à ma corde et mon grappin et l’autre, se dissimulant derrière ma cape pour générer sans être vue mon fouet. "Fanielle ! Faites attention à vous je vous prie !"
Je rassemble mes mains et discrètement, j’enroule l’extrémité de mon fouet autour du grappin et le projette sur le toit pour y accéder. Une fois sur les hauteurs, j’use de ma cape pour couvrir mon visage. Je peux changer de vêtements, dissimuler mes armes, voir les abandonner selon l’urgence, pas mon faciès. Ma tête est pour le moment inconnue de ces hommes, conserver cet avantage autant que possible serait très appréciable. Il ne me reste plus qu’à observer discrètement la scène entre le Yuiménien et les miliciens, vérifier que Hirst laisse les autres fuir, regarder les toits en quête d'un éléments à utiliser et trouver l'idée qui nous sortira de cette merde.
(Quoi de plus simple !)
A mes côtés, la réponse de Fanielle ne m’est pas d’un grand secours. Il y a certes de nombreuses ruelles attenantes, mais elle ne connaît que les grands axes et non les petites ruelles et raccourcis de larrons. Il faudrait être du coin afin de parvenir à les semer dans ce lieu. Elle renchérit en insistant pour venir en aide aux autres, craignant qu’ils ne s’attirent les foudres du Soleil Noir.
(S’attirer les foudres hein ? Je crois malheureusement que le tonnerre a déjà frappé !)
Portant mon regard aux alentours, le constat de mes observations me laisse présager des idées pour fuir. Je suis en mesure de monter sans difficultés avec mes fouets et faire grimper tout le monde pour filer grâce aux hauteurs est dans mes cordes, ou plutôt mes fouets. De plus, je jouirais d’un point de vue idéal. Peut-être y verrais-je un chemin de sortie, voir même, faire tomber des toits ou balcons, de quoi engendrer des obstacles entre les fuyards et la milice.
"Si c’est votre souhait faites, moi je vais grimper sur les toits." Dis-je en portant la main gauche à ma corde et mon grappin et l’autre, se dissimulant derrière ma cape pour générer sans être vue mon fouet. "Fanielle ! Faites attention à vous je vous prie !"
Je rassemble mes mains et discrètement, j’enroule l’extrémité de mon fouet autour du grappin et le projette sur le toit pour y accéder. Une fois sur les hauteurs, j’use de ma cape pour couvrir mon visage. Je peux changer de vêtements, dissimuler mes armes, voir les abandonner selon l’urgence, pas mon faciès. Ma tête est pour le moment inconnue de ces hommes, conserver cet avantage autant que possible serait très appréciable. Il ne me reste plus qu’à observer discrètement la scène entre le Yuiménien et les miliciens, vérifier que Hirst laisse les autres fuir, regarder les toits en quête d'un éléments à utiliser et trouver l'idée qui nous sortira de cette merde.
(Quoi de plus simple !)
- Silmeria
- Messages : 306
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: La Veine et les Artères
Dracaena et Leyna s'arrêtaient à ma hauteur en compagnie du corps de Silmeria, je ressentis un sentiment mitigé, quelque chose entre le soulagement et l'inquiétude encore plus cinglante quant à son état, elle était portée comme un corps mort, sans vie. Je ravalais ma crainte et ma tristesse, voyant derrière Heartless qui faisait face aux gardes, une bonne dizaine... Que faire ? Je pouvais fuir avec les autres et Silmeria mais quid de Sirius ?
C'était une vulgaire vermine, un affreux rebus de rade de port mais je ne pouvais pas décemment le laisser croupir dans des geôles inconnues. De plus, Fanielle et Dantes avaient eu assez de problème, aimables comme ils étaient ils auraient proposé leur aide pour aider Heartless à être libéré mais je ne pouvais pas le laisser se faire embarquer.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
Elle souffle à Dracaena : " Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
J'avançais vers Sirius qui brandissait son étendard face aux gardes... Il fallait le sortir de la...
J'approchais encapuchonnée devant le poivrot et lui envoya ma main en pleine figure.
" C'est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler avoue ! Et là ? ET CA C'EST QUOI ????! "
Cherche à saisir le drapeau de Sirius.
" QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU'ASSEZ DE TE BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE A QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ? ELLE VEUT UN PERE, PAS UN AFFREUX POIVROT."
Submergée par mon jeu d'actrice, j'en ai les yeux qui piquent et me met à fondre en larmes devant les gardes, Sirius et les autres. Je renifle lourdement, agitant l'air de mes mains pour me calmer.
" J'en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau. " Je cherche à frapper le mollement le crâne de son mari, affaiblie par la colère et la tristesse.
" Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n'y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! "
C'était une vulgaire vermine, un affreux rebus de rade de port mais je ne pouvais pas décemment le laisser croupir dans des geôles inconnues. De plus, Fanielle et Dantes avaient eu assez de problème, aimables comme ils étaient ils auraient proposé leur aide pour aider Heartless à être libéré mais je ne pouvais pas le laisser se faire embarquer.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
Elle souffle à Dracaena : " Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
J'avançais vers Sirius qui brandissait son étendard face aux gardes... Il fallait le sortir de la...
" SIRIUS EST-CE QU'ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? "
J'approchais encapuchonnée devant le poivrot et lui envoya ma main en pleine figure.
" C'est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler avoue ! Et là ? ET CA C'EST QUOI ????! "
Cherche à saisir le drapeau de Sirius.
" QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU'ASSEZ DE TE BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE A QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ? ELLE VEUT UN PERE, PAS UN AFFREUX POIVROT."
Submergée par mon jeu d'actrice, j'en ai les yeux qui piquent et me met à fondre en larmes devant les gardes, Sirius et les autres. Je renifle lourdement, agitant l'air de mes mains pour me calmer.
" J'en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau. " Je cherche à frapper le mollement le crâne de son mari, affaiblie par la colère et la tristesse.
" Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n'y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! "
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
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- Mitya
- Messages : 41
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Une moue, mélange de dégoût et de surprise se dessina sur son visage lorsque la rouquine cracha au sol. Ne voulant l'embêter plus longtemps elle tenta de repartir en s'excusant. Mais la rousse n'était pas de cet avis.
"Ah ouais ? Et où vous comptez aller ?"
"Tout ce qu'on voulait c'était éviter les Noirs... On cherche juste un endroit où se reposer. C'est tout."
Elle leur demanda alors pourquoi est ce qu'elles suivaient le barbu et, tandis qu'elle vérifiait derrière elle qu'il n'y ait plus de danger, Itulë se chargea de la réponse.
"Ben parce qu'il fuyait aussi les Noirs. Duh."
Réponse efficace puisque après les avoir traité de paumées, elles fût libres de s'en aller. Ce qu'elles fît, non sans ronchonnage de la jeune hinnïonne dont le terme exacte fût « grognasse ». Rapidement vînt la question du plan à suivre maintenant qu'elles étaient hors de danger. Les deux elfes conclurent qu'aller à la pêche aux infos en comptant sur l'amabilité des commerçants seraient une possibilité sans doute plus sympathique que de s'enfoncer dans ces ruelles peuplées de gens peu accueillants.
Après une rapide suggestion d'Itulë sur où aller, elles se mirent en marche en discutant. Profiter du calme pour essayer de mieux comprendre la situation.
"Dis, tu faisais quoi toi quand tu es arrivée la?"
Peut être que leur présence ici s'expliquait par un simple point commun, peut être était-ce celui-ci.
"Heu. J'ai pas l'droit d'en parler."
Silence.
"Et toi ?"
Subitement, Mitya fût prise d'un stress et tira la blonde à elle, regardant tout autour d'elles comme pour la protéger.
"Comment ça? Quelqu'un te menace? Il est ici?"
"Weuah ! Non, non. Sur Yuimen. Et pas une menace, c'est... c'est mon peuple. On a nos secrets."
Elle la relâcha dans un soupir de soulagement.
"Oh, je vois. Peut être qu'un jour tu m'en diras plus sur toi, Itulë du peuple des secrets!"
"Hihi, le peuple des secrets."
Petit clin d'œil avant de se remettre à marcher en se grattant la nuque.
"Bon mais alors, pourquoi on est là à ton avis? Enfin, comment? J'veux dire, on est tous différents de ce que j'ai compris. Et on a pas grand chose en commun pour une bonne partie."
"J'sais pas si on est là pour une raison précise. Ni comment on en est arrivés là. Les autres avaient l'air de parler de voyages entre les mondes, de l'un d'entre eux, Alan-et-John un truc comme ça. Mais ça explique rien pour toi. Ou pour moi. Le chat non plus n'avait pas l'air de les connaître. Enfin... celui à deux pattes."
L'elfe au cheveux blanc regarda le plafond d'un air rêveur, pensant à quel point voyager entre les mondes régulièrement devait être incroyable avant de tiquer sur la présence d'un chat. Elle n'avait rien vu de tel, pas même un poisson dans le lac. Sa nouvelle amie éclaira la situation.
Elle sortit le gros champi "magique" à moitié écrasé et le regarda d'un air triste, pensant à nouveau aux voyages entre les mondes.
"Je pensais qu'il ouvrait un portail. Mais fait croire que non..."
"Là, même une omelette j'suis pas sûre qu'il puisse encore." dit-elle d'un air désolé.
Petite moue avant de poser le champignon délicatement sur le bord d'une fenêtre et de lui tapoter doucement le chapeau du bout de l'index. Il avait eu une vie bien courte en tant que champignon magique mais après tant d'émotion il avait mériter son repos.
"Tu pourrais le garder, tu sais ? Même tout abimé, il pourrait servir à nous ouvrir un portail. On sait jamais."
Puis, regardant curieusement Mitya, elle continua :
"Mais c'est quoi, ton peuple à toi. Moi, ça se voit, mais... J'ai jamais vu une elfe avec ces traits."
Elle acquiesca, reprenant son champignon. Elle avait raison, il pourrait encore servir d'assaisonnement dans un plat potentiel à défaut d'être magique.
"Ma mère a fuit le Naora par bateau. J'en sais pas beaucoup plus, elle en parlait jamais. Mais j'ai grandit chez les Taurions au cœur de l'Anorfain!"
Elle se retourna vers Itulë tandis que celle-ci lui caressait le dos de la main du bout de ses doigts fins.
"Le Naora ? La patrie des péteux de sindel ? Tu ressemble pas à une elfe grise. Ni à une elfe verte. Tes cheveux sont si blancs... Et ta peau si hâlée..."
"Mais non! Une Eruïonne. Les elfes du désert. Enfin c'est ce qu'on m'a dit, j'ai jamais vu le désert... mais un jour j'irais!"
"Une... elfe du désert ? Jamais entendu parler. En tout cas, l'hybridation semble avoir du bon !"
A ces mots, les joues de Mitya rosirent légèrement, ce qui l'encouragea à reprendre la route en direction de la Veine ainsi qu'à changer de sujet. Demander un petit résumé des infos que leur groupe avait apprises, voilà qui devrait détourner la conversation.
"Oh. Heu. Je sais qu'il n'y a pas d'enfant, que les vieux sont tous des papas, les vieilles des mamans, et les plus jeunes leurs enfants. Même s'ils sont pas nés. Hmm. Puis on peut pas mourir. Et les de Cendres c'est une famille de femmes fortes qui vit dans les Voies Hautes. Les Voies Hautes c'est tout en haut de la ville. Nous ici, on est au rez-de-chaussée. La Veine qu'ils appellent ça. Et c'est le jour du Don, tout le monde reçoit à manger. Et Fanielle et Jorus doivent faire des trucs sexuels ensemble. Même que c'est le vieux Dantes qui l'a dit."
Elle hocha la tête d'un air très sérieux.
"Je vois, je vois... J'ai rien compris! Comment ils peuvent tous être parents s'il n'y a pas d'enfants ? Et pourquoi Monsieur Dantes a dit ça? C'est quand même curieux... il nous chasse puis veut prostituer sa fille?! C'est pour ça qu'elle est avec nous? Elle s'est enfuie?"
"Heu. Heu. Bah y'a les vieux. Puis les moins vieux. Pas la même génération, quoi. De c'que j'ai compris. Monsieur Dantes a parlé de ça parce que Jorus lui a demandé comment ils faisaient pour... heu... pour faire des bébés. Et je crois qu'il faisait une farce en disant ça de sa fille. Enfin. J'suis pas sûre. Elle avait l'air gênée, mais pas en colère. Si elle est venue avec, c'est qu'elle veut aider."
"Et tu trouves pas ça bizarre qu'il y est autant de monde si ils font pas d'enfants?"
"Ben. Apparemment ils se font livrer par les types de la surface. Des Chevaliers Lumineux, ou quelque chose comme ça. Nourriture, population... C'est eux qui se chargent de tout."
Cette cité était incroyable au sens premier du terme. Ils se faisaient livrer des gens par des illuminés ? Elle aurait aimer en discuter un peu plus mais il était temps d'élaborer une stratégie. Plusieurs boutiques en tout genres les entouraient. De l'usurier au cordonnier, du potier aux infirmiers en passant par un barbier.
"Bon. C'est notre premier jour ici, on vient d'au dessus et on est un peu perdues. Ça m'semble être une approche raisonnable pour chercher des infos. Non?"
Simple, efficace, sans mensonge mais pas forcément alarmant. C'était le plan validé par les deux elfes. Elle se dirigea vers la porte de l'infirmerie et inspira un grand coup avant d'entrer.
"Ah ouais ? Et où vous comptez aller ?"
"Tout ce qu'on voulait c'était éviter les Noirs... On cherche juste un endroit où se reposer. C'est tout."
Elle leur demanda alors pourquoi est ce qu'elles suivaient le barbu et, tandis qu'elle vérifiait derrière elle qu'il n'y ait plus de danger, Itulë se chargea de la réponse.
"Ben parce qu'il fuyait aussi les Noirs. Duh."
Réponse efficace puisque après les avoir traité de paumées, elles fût libres de s'en aller. Ce qu'elles fît, non sans ronchonnage de la jeune hinnïonne dont le terme exacte fût « grognasse ». Rapidement vînt la question du plan à suivre maintenant qu'elles étaient hors de danger. Les deux elfes conclurent qu'aller à la pêche aux infos en comptant sur l'amabilité des commerçants seraient une possibilité sans doute plus sympathique que de s'enfoncer dans ces ruelles peuplées de gens peu accueillants.
Après une rapide suggestion d'Itulë sur où aller, elles se mirent en marche en discutant. Profiter du calme pour essayer de mieux comprendre la situation.
"Dis, tu faisais quoi toi quand tu es arrivée la?"
Peut être que leur présence ici s'expliquait par un simple point commun, peut être était-ce celui-ci.
"Heu. J'ai pas l'droit d'en parler."
Silence.
"Et toi ?"
Subitement, Mitya fût prise d'un stress et tira la blonde à elle, regardant tout autour d'elles comme pour la protéger.
"Comment ça? Quelqu'un te menace? Il est ici?"
"Weuah ! Non, non. Sur Yuimen. Et pas une menace, c'est... c'est mon peuple. On a nos secrets."
Elle la relâcha dans un soupir de soulagement.
"Oh, je vois. Peut être qu'un jour tu m'en diras plus sur toi, Itulë du peuple des secrets!"
"Hihi, le peuple des secrets."
Petit clin d'œil avant de se remettre à marcher en se grattant la nuque.
"Bon mais alors, pourquoi on est là à ton avis? Enfin, comment? J'veux dire, on est tous différents de ce que j'ai compris. Et on a pas grand chose en commun pour une bonne partie."
"J'sais pas si on est là pour une raison précise. Ni comment on en est arrivés là. Les autres avaient l'air de parler de voyages entre les mondes, de l'un d'entre eux, Alan-et-John un truc comme ça. Mais ça explique rien pour toi. Ou pour moi. Le chat non plus n'avait pas l'air de les connaître. Enfin... celui à deux pattes."
L'elfe au cheveux blanc regarda le plafond d'un air rêveur, pensant à quel point voyager entre les mondes régulièrement devait être incroyable avant de tiquer sur la présence d'un chat. Elle n'avait rien vu de tel, pas même un poisson dans le lac. Sa nouvelle amie éclaira la situation.
Elle sortit le gros champi "magique" à moitié écrasé et le regarda d'un air triste, pensant à nouveau aux voyages entre les mondes.
"Je pensais qu'il ouvrait un portail. Mais fait croire que non..."
"Là, même une omelette j'suis pas sûre qu'il puisse encore." dit-elle d'un air désolé.
Petite moue avant de poser le champignon délicatement sur le bord d'une fenêtre et de lui tapoter doucement le chapeau du bout de l'index. Il avait eu une vie bien courte en tant que champignon magique mais après tant d'émotion il avait mériter son repos.
"Tu pourrais le garder, tu sais ? Même tout abimé, il pourrait servir à nous ouvrir un portail. On sait jamais."
Puis, regardant curieusement Mitya, elle continua :
"Mais c'est quoi, ton peuple à toi. Moi, ça se voit, mais... J'ai jamais vu une elfe avec ces traits."
Elle acquiesca, reprenant son champignon. Elle avait raison, il pourrait encore servir d'assaisonnement dans un plat potentiel à défaut d'être magique.
"Ma mère a fuit le Naora par bateau. J'en sais pas beaucoup plus, elle en parlait jamais. Mais j'ai grandit chez les Taurions au cœur de l'Anorfain!"
Elle se retourna vers Itulë tandis que celle-ci lui caressait le dos de la main du bout de ses doigts fins.
"Le Naora ? La patrie des péteux de sindel ? Tu ressemble pas à une elfe grise. Ni à une elfe verte. Tes cheveux sont si blancs... Et ta peau si hâlée..."
"Mais non! Une Eruïonne. Les elfes du désert. Enfin c'est ce qu'on m'a dit, j'ai jamais vu le désert... mais un jour j'irais!"
"Une... elfe du désert ? Jamais entendu parler. En tout cas, l'hybridation semble avoir du bon !"
A ces mots, les joues de Mitya rosirent légèrement, ce qui l'encouragea à reprendre la route en direction de la Veine ainsi qu'à changer de sujet. Demander un petit résumé des infos que leur groupe avait apprises, voilà qui devrait détourner la conversation.
"Oh. Heu. Je sais qu'il n'y a pas d'enfant, que les vieux sont tous des papas, les vieilles des mamans, et les plus jeunes leurs enfants. Même s'ils sont pas nés. Hmm. Puis on peut pas mourir. Et les de Cendres c'est une famille de femmes fortes qui vit dans les Voies Hautes. Les Voies Hautes c'est tout en haut de la ville. Nous ici, on est au rez-de-chaussée. La Veine qu'ils appellent ça. Et c'est le jour du Don, tout le monde reçoit à manger. Et Fanielle et Jorus doivent faire des trucs sexuels ensemble. Même que c'est le vieux Dantes qui l'a dit."
Elle hocha la tête d'un air très sérieux.
"Je vois, je vois... J'ai rien compris! Comment ils peuvent tous être parents s'il n'y a pas d'enfants ? Et pourquoi Monsieur Dantes a dit ça? C'est quand même curieux... il nous chasse puis veut prostituer sa fille?! C'est pour ça qu'elle est avec nous? Elle s'est enfuie?"
"Heu. Heu. Bah y'a les vieux. Puis les moins vieux. Pas la même génération, quoi. De c'que j'ai compris. Monsieur Dantes a parlé de ça parce que Jorus lui a demandé comment ils faisaient pour... heu... pour faire des bébés. Et je crois qu'il faisait une farce en disant ça de sa fille. Enfin. J'suis pas sûre. Elle avait l'air gênée, mais pas en colère. Si elle est venue avec, c'est qu'elle veut aider."
"Et tu trouves pas ça bizarre qu'il y est autant de monde si ils font pas d'enfants?"
"Ben. Apparemment ils se font livrer par les types de la surface. Des Chevaliers Lumineux, ou quelque chose comme ça. Nourriture, population... C'est eux qui se chargent de tout."
Cette cité était incroyable au sens premier du terme. Ils se faisaient livrer des gens par des illuminés ? Elle aurait aimer en discuter un peu plus mais il était temps d'élaborer une stratégie. Plusieurs boutiques en tout genres les entouraient. De l'usurier au cordonnier, du potier aux infirmiers en passant par un barbier.
"Bon. C'est notre premier jour ici, on vient d'au dessus et on est un peu perdues. Ça m'semble être une approche raisonnable pour chercher des infos. Non?"
Simple, efficace, sans mensonge mais pas forcément alarmant. C'était le plan validé par les deux elfes. Elle se dirigea vers la porte de l'infirmerie et inspira un grand coup avant d'entrer.
- Mathis
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- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:30
Re: La Veine et les Artères
Et les grilles s’ouvrirent. Et comme il fallait s’y attendre, j’étais attendue. Restait à savoir si cette fois, j’allais être entendue. Entouré de soldats arborant des casques emplumés, un homme d’âge mûr, dont l’armure trahissait son haut grade, m’accueillit.
D’une apparence soignée, des yeux scrutateurs et intelligents, il me questionna aussitôt sans préambule.
« Vous devez être Mathis. L’on m’a prévenu de votre arrivée. Où se trouve la Colonelle d’Esthalor et votre escorte ? »
Je me devais d’être franc, mais aussi prudent dans mes propos, je ne voulais pas m’attirer une fois de plus les foudres de mon interlocuteur.
Je fis donc un signe de salutation à l'homme qui m'accueillit:
"C'est bien moi. J'ai préféré venir seul. Je ne suis pas dangereux. Je ne désire qu'une chose, retrouver mes amis et ensuite retourner dans mon monde."
Jusqu’à présent, je n’avais pas menti, mais je n’avais pas tout dit. Je devais attendre un peu et voir comment il allait accueillir mes propos.
Les sourcils froncés, il me répondit:
"Jusqu'ici, j'avais comme information que vous étiez prisonnier. Ce n'est pas normal si vous êtes seul. Veuillez déposer vos armes au sol, je vous prie. Je suis le Général Yllish, Protecteur en chef de la Veine. Et j'ai aussi bien hâte que vous rentriez chez vous."
Il n’était pas dupe, mais demeura poli,sans toutefois cacher son désir de me voir partir. Je tentai donc de lui expliquer ma situation d’un ton aimable tout en ignorant volontairement la demande de lui laisser mes armes.
"Bien content de vous rencontrer Général. Vous allez sûrement pouvoir m'aider, car il y a eu un énorme malentendu. J'ai couru pour aider la population contre l'immense tête qui était tombée et on m'a cru alors en fuite. La situation s'est réglée plus rapidement que je ne l'avais prévu et j'ai alors rebroussé chemin pour m'expliquer aux responsables de l'ordre. On m'a questionné, j'ai répondu et dit tout ce que je savais. Mais cela ne semblait pas suffisant. Menotté et dans une cellule, j'ai attendu le retour d'Yliria, l'une de mes compagnes de voyage. Et puis, un homme nommé le grand administrateur est venu me voir et m'a dit que je devais payer pour ceux qui ont utilisé la magie.. et il a voulu me dépouiller de tous mes avoirs… J'ai refusé bien entendu. Je n'ai commis aucun crime. Ils ont tenté de tuer mon petit compagnon de voyage, alors j'ai reculé volontairement vers la cage et je les ai persuadés de ne pas me suivre. Avez-vous vu mes compagnons ? Puis-je les rejoindre ?"
Je levai mes bras, montrant les paumes de mes mains, afin de bien montrer que je n'étais pas armé.
Les sourcils toujours froncés, il enchaina:
"Je ne comprends pas ce que vous dites. Et je n'ai croisé aucun des vôtres, même si je sais que certains sont allés dans l'Entresol, sous nos pieds, pour s'entretenir avec mes confrères. je pense que deux utilisateurs de magie étaient parmi eux."
Ce fut avec un certain soulagement que je constatai que pour une fois depuis mon arrivée dans ce monde, mon vis à vis écoutait mes propos et répondait à mes questions.
Tout en pointant les armes à ma ceinture, il rajouta:
"Ne m'obligez pas à me répéter. Une fois désarmé, je vous mènerai à eux si tel est votre souhait."
Je me devais par contre répondre à sa demande si je voulais gagner sa confiance, malgré toute la réticence que j’éprouvais à me départir de mon équipement.
Tout en conservant mes mains dans les airs, je fis les quelques pas nécessaires afin de sortir de la cage, puis sans brusquerie, je déposai au sol, les armes qui étaient à ma ceinture.
" Je vous remercie de me mener à eux. Pourrais-je récupérer mes armes lorsque j'aurai retrouvé les miens ?"
Après que ses gardes aient ramassés mes armes, le général me rassura:
"Je ne vais pas vous les voler, si c'est ce que vous craignez. Elles vous seront rendues en temps utile."
Et puis, un bruit de poulie se fit entendre, l’ascenceur remonta.
Yllish questionna.
"Tiens ? Ils auraient oublié quelque chose ?"
(Tiens ? Mes compagnons, mes armes ? )
J'hésitai un peu, ne comprenant pas sa question.
" Par miens, je voulais dire mes compagnons."
Et ce fut son tour d’hésiter avant de répliquer.
"Heu. Non. 'Tiens' n'est qu'une interjection. Je parlais de... ceux à qui vous avez faussé compagnie."
Jetant un bref coup d’oeil derrière moi, je rajoutai:
"Pourquoi dites vous ça ? Car l'ascenseur remonte ? Ils n' ont pas vraiment apprécié que je parte seul. J'ai blessé l' orgueil de la Colonelle "
J’avais décidé d’en dire un peu plus. J’imaginais facilement la colère que pouvait ressentir la Colonelle devant la défaite qu’elle avait subie.
"Oh. C'est ce que vous entendiez par 'j'ai préféré venir seul. Bien. Si ça ne vous dérange pas, nous allons les attendre et tirer ça au clair, ça me semble plus protocolaire. Mais tout devrait bien aller, vous n'auriez pas menti à un général, n'est-ce pas ?"
Ce fut avec soulagement que je constatai qu’il demeura calme et poli. J’étais vraisemblablement devant un homme honnête, intègre, mais ferme. Il n’était pas le genre d’homme que l’on devait duper. Il était important que je déballe mon sac avant l’arrivée de l'ascenseur.
"Non j'ai été honnête, elle et l'administrateur ne voulaient rien entendre et exigeaient que je leur donne mes avoirs pour payer la bévue de mes compagnons et m'ont accusé de ne pas vouloir les aider car je ne savais pas où ils étaient . J'ai donc décidé de leur fausser compagnie car je ne leur faisais pas confiance. Au contraire, je vous fais confiance, vous écoutez ce que j'ai à vous dire. Donc je vais tout vous déballer. ..
Ils voulaient me conduire ici menottées et accompagnés de gardes. je leur ai demandé de me libérer les mains en leur promettant de ne pas m'enfuir. Ils n'ont rien voulu entendre me traitant comme un vulgaire voleur. Je les ai donc semés pour leur montrer que si j'étais avec eux, c'était bien parce que j'avais accepté et non pas parce ce que j'y étais contraint. Elle a donc empoigné mon chat ( bestiole à 4 pattes ) et m'a menacé de le blesser) je lui ai demandé une dernière fois de changer d' attitude à mon égard et que j'allais coopérer. Elle a refusé, je me suis donc transformé en gros chat Je lui ai donné un coup de griffes pour qu'elle lâche prise. J'ai pris soin de ne pas la blesser physiquement. J'aurais pu m'enfuir, mais j'ai choisi d'embarquer moi même dans la cage et je les ai empêché de me suivre. Donc comme dit précédemment je l'ai blessé dans son orgueil.
Voilà vous savez tout "
Il ne cacha pas sa surprise devant mes propos, mais il se ressaisit vite et poursuivit la conversation:
"Je... ne saisis pas grand chose à votre propos. Ces histoires de transformation, tout ça... c'est de la magie ? Je n'en sens nulle trace sur vous, c'est étrange."
L’ascenceur poursuivit sa descente.
"Je ne suis pas là pour juger vos actes, de toute façon. Comme je vous l'ai dit, les deux sorciers de votre groupe sont dans notre quartier général. Ça va certainement dissiper tout malentendu."
La magie de leur monde ne semblait pas responsable de ma transformation. Mais celle-ci aurait été déclenché pour quelle raison ? Ma colère ? Un résidu de la magie d’Aliaénon ?
"J'avoue que c'est de l'inconnu pour moi... je ne m'étais jamais transformé avant...je ne sais pas pourquoi ça m'arrive. Je pensais que c'était dû à la magie de votre monde ."
Il m’affirma aussitôt qu’il n’en était rien.
"La magie de notre... Non, non, rien de tel n'est jamais arrivé. Curieux. Je ne peux l'expliquer."
Tout comme moi, il n’appréciait pas ne pas pouvoir expliquer ce qui se passait. Lorsque je vis l’ascenseur arriver sur notre palier, j’arrêtai ma respiration, portant tout mon espoir sur la bienveillance de ce général.
Aussitôt les grilles ouvertes, la Colonelle en surgit et cria aux deux gardes qui l’accompagnaient de m’arrêter. Je décidai de ne rien faire et d’attendre la suite.
Avant que les gardes ne m’empoignent le général intervint:
"Allons, allons. Nul besoin. Nous étions en train de bavarder."
N’ayant apparemment pas constater la présence du général, les gardes et la colonelle le saluèrent.
Cette dernière enchaina, ne ménageant pas ses mots à mon endroit.
"Général. Je ne vous avais pas vu. Cet homme est un trublion. Il a tenté deux fois de se soustraire à l'arrestation, répondant une fois avec violence suite à plusieurs sommations. Il refuse catégoriquement de coopérer, que ce soit aux demande du Grand Superviseur Batsk ou à mes demandes d'aider à retrouver les siens."
Je demeurai silencieux attendant la suite. Le général se tourna alors vers moi, m'invitant à m’expliquer.
Je jetai un coup d'œil au bras de la Colonel.
"Je suis content de voir que je ne vous ai pas blessé Colonelle."
Je pointai l'armure de bras de la colonelle, pour y montrer la marque de griffe, et je m'adressai au général :
" Voici la marque du coup de griffes que j'ai fait afin de libérer mon chat."
Ce disant, j'appelai Praline et celle-ci sortit sa tête de mon sac. Je me tournai légèrement vers le général pour qu'il l'a voit.
"Voici mon animal de compagnie. Je l'ai prénommé Praline. Dans mon monde, les animaux de compagnie sont très communs. Un lien d'amitié s'établit entre eux et la personne qui s'en occupe." Dis-je tout en caressant la tête de celle-ci.
"Elle a eu peur,... elle ne voudra pas sortir de mon sac, pour le moment... mais c'est pour la protéger, que j'ai usé de violence envers la colonelle. Mais comme je vous ai expliqué, je lui ai d'abord demandé de relâcher mon chat et que j'accepterais de me rendre ici. Ce que j'ai décidé de faire de toute façon."
Je jetai un regard au colonel, puis je m'adressai de nouveau au Général toujours sur un ton calme.
"Je ne sais pas qui est le grand Superviseur, l'homme aux cheveux grisonnants qui m'a visité dans la cellule ne s'est pas présenté, mais la colonelle m'a dit qu'il était le grand administrateur. Il m'a demandé de lui remettre tout mon équipement et mes avoirs comme paiement pour les soi-disants méfaits de mes compagnons... En ce qui concerne mon refus d'aider. J'ai bien dit que mes compagnons se trouvaient dans la boutique lorsque je l'ai quitté, mais je n'en savais pas plus. Et puis j'ai croisé Yliria qui accompagnait une de vos soldats, et qui m'a dit de l'attendre, qu'elle allait chercher les autres et revenir ensuite... J'ai donc attendu sagement dans la cellule. Je dois mentionner que le gardien s'est bien comporté avec moi et je n'ai subi aucune maltraitance."
Je m'arrêtai un court instant avant de reprendre:
"Je vous ai dit tout ce que je savais, et j'ai accepté de remettre mes armes. Tout ce que je souhaite à présent, c'est de retrouver mes compagnons et de retourner dans mon monde."
Voyant que j'avais cessé de la caresser, Praline entra de nouveau dans mon sac.
La vue de Praline ne plut apparemment pas au général qui esquissa une grimace avant de me répondre.
"Votre monde a l'air... vraiment particulier. Mais oui, Grand administrateur, superviseur... En réalité son grade officiel est Surintendant. Le Surintendant Sirlis Batsk. Cela équivaut à mon grade de général, donc faites attention quand vous parlez de lui."
Sa remarque était nettement claire, je devais être prudent pour ne pas accuser ce surintendant, ce dernier n’étant pas aussi impartial que le général. J'opinai du chef lorsque le général m'avisa de modérer mes propos au sujet du surintendant.
La colonelle toujours empourprée de colère rajouta:
"Voyez, il avoue pour l'attaque contre moi dans l'exercice de ma fonction. Il faut le soumettre au jugement."
Mais le général tempéra ses propos.
"Oui, inévitablement il a eu tort de vous attaquer. Mais il affirme n'avoir pas eu tous ses esprits. Avoir agi instinctivement. Il est sous contrôle, maintenant, voyez."
Après avoir expirée bruyamment la colonelle rajouta:
"Quelqu'un qui agit de la sorte par instinct est dangereux pour la paix de la Cité Supérieure. Si vous ne le jugez pas, interdisez-lui au moins l'accès aux Voies Médianes et Supérieures. Je refuse qu'il y mène le trouble."
Je m’efforçai de garder le silence, laissant le général lui répondre.
"Certains des siens sont à l'Entresol. Je vous laisse l'y mener, colonelle. Nul besoin de ces gardes, il est désarmé. Je vous confie celles-ci. Est-ce que cela convient à tous ?"
Cela ne semblait pas convenir à la colonelle, mais elle obtempéra aux ordres de son supérieur.
Je répondis à mon tour. :
" J'aimerais qu'il soit précisé que j'ai accepté de remettre mes armes, mais avec l'assurance qu'elles me seront rendues au moment venu."
Puis me tournant vers la Colonelle,
"Je n'ai pas l'intention de mener le trouble dans votre monde, et je n'irai pas dans les voies moyennes ou supérieures à moins que cela me soit demandé par les vôtres ou encore parce que ce soit le moyen de retourner dans mon monde."
Et enfin, vers le Général :
"Vos conditions me conviennent. Je tiens à vous remercier de votre compréhension. Je possède des qualités de combattant et je suis un bon pisteur. Si vous avez besoin de mes services avant mon départ, n'hésitez pas à faire appel à moi."
Mon offre était sincère, cet homme muni d’un bon sens m’avait éviter des soucis.
"Bien. N'ayez crainte, nous ne sommes pas en manque de recrues. Je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez.",
Le général donna congé à la colonelle qui le salua. Se tournant vers moi, elle m’interrogea
"Vous savez vous faire les bons alliés, on dirait. On rejoint l'Entresol pour retrouver vos pairs, donc ?"
Cela ne lui avait pas plus que le général soit moins méfiant qu’elle à mon égard, mais j’ignorai sa remarque à ce propos et je répondis à sa question.
" Oui, mes compagnons sont là parait-il "
"Bien. Allons-y. C'est par là. Passez devant."
Je fais quelques pas dans la direction indiquée, puis je m'arrêtai, bien décidé de marcher à ses côtés.
"Vous venez souvent ici, ou bien vous demeurez le plus souvent dans les voies moyennes et supérieures ? "
Ne voulant pas apparemment être à mes côtés, elle ralentissait lorsque nécessaire, s’assurant d’être toujours derrière moi.
"Je ne descends presque jamais. J'ai tout ce dont j'ai besoin sur les Voies Médianes et sur les Voies Hautes, où je vis. Je ne descends que sur ordre de mes supérieurs de l'Entresol."
Ayant constaté son petit manège, je lui demandai:
"Pourquoi restez-vous derrière moi ? "
"Pour vous avoir toujours à l'œil." me répondit-elle sans hésitation.
Je me gardai de commenter sa réponse. J'attendis un peu et je lui demandai:
"Lorsque j'ai exploré un peu vos rues, j'ai porté un panier pour une dame qui pensait que j'étais un nouveau, et elle m'a demandé si ma famille d'accueil m'avait bien accueilli. Et je n'ai pas vu d'enfants ici, que des adultes. Êtes-vous ici depuis plusieurs années ? Et pourquoi avoir choisi d'habiter sous terre au lieu de la surface ? "
Mon ton était aimable et seule ma curiosité m'avait poussé à la questionner.
"Si seulement vous aviez juste posé ce genre de questions au lieu de vous comporter comme un cuistre. Enfin bon. Nous n'avons pas le choix. Nous apparaissons tels que nous sommes dans Ashaar, au sein d'une famille qui nous a été attribuée. Oui, cela fait longtemps que je suis ici. Assez longtemps pour m'être hissée au rang de colonelle."
"Personne ne va à la Surface. Nous ne parlons pas de la Surface."
Son ton s’était alors durcit.
"Votre mémoire a donc été effacée ? Vous n'avez aucun souvenir de votre vie d'avant ?
Sa réponse fut spontané.
"Mais quelle vie d'avant ? Nous naissons ainsi."
Je pris un moment pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Et je ne croyais pas un seul instant qu’elle était née à l’état adulte. Leur mémoire avait été effacée, il n’y avait pas de dotues là-dessus. Mais pour quelle raison. C’est alors que l’idée que j’avais chassée du revers de la main, me revint. Ce lieu ne pouvait qu’être une prison, et je ne pouvais que saluer le génie des personnes qui avaient imaginé ce vil stratagèmes. Effacer la mémoire des gens, leur laisser vivre leur vie, tout en les isolant du lieu où ils avaient commis leur crime. A mon avis, le surintendant avait un passé de fraudeur. Quant à la colonelle, son côté colérique avait peut-être pris le dessus et l’avait amené à poser un geste irréparable. Je ne pouvais cependant m’expliquer pourquoi le général était là. Il semblait juste et honnête, je ne pouvait imaginer qu’il avait un passé de criminel. Une erreur de jugement ? Un complot contre lui ? Sortant de mes réflexions, sans mentionner que je ne croyais pas à une naissance subite, je lui expliquai ce qui se passait normalement, en mentionnant que c’était comme ça que ça se passait chez moi.
"C'est différent dans notre monde. Nous naissons très démunis, tout petit, sans pouvoir parler, ni marcher. Nous devons tout apprendre et ça nous prend plus de 15 ans avant d'atteindre notre taille adulte... Et comment se passent les relations amoureuses dans votre monde ?"
Puisqu’elle ne connaissait pas cette période nécessaire d’enfance, elle la jugeait inefficace.
Puis elle me demanda:
"Les... je vous demande pardon ? Vous avez l'intention de séduire la belle ?"
Je répondis aussitôt.
" Non, non, je ne veux séduire personne. Je commençais tout juste une belle relation avec un ravissante jeune femme intelligente, j'avais de l'espoir en notre avenir... Mais alors tout est devenu noir, c'était comme si j'étais tombé dans le néant... ça a duré un temps, puis une porte, qui m'était familière, est apparue, je l'ai ouverte rapidement pensant retrouver ma bien-aimé, mais je me suis retrouvé dans la cave d'un tailleur dans votre monde. Depuis, je ne pense qu'à retourner d'où j'étais avant mon arrivée ici afin de retrouver celle dont je suis tombé amoureux. Si elle me pardonne mon départ inopiné... Je vous ai posé la question sur les relations amoureuses par pure curiosité."
Je ne savais pas ce qui m’avait poussé à tout déballer ainsi de mon intimité. Peut-être avais je ressentis le besoin d’exprimer ma fidélité envers Eaeria comme pour mettre au clair que je n’avais pas l’intention de séduire aucune femme.
"Je... vous racontez toujours votre vie comme ça ?", dit-elle en grinçant des dents.
Sa remarque me fit sourire.
" Non, c'est que ma situation va peut-être vous aider à comprendre mon attitude... enfin je l'espère."
C’est tout ce que j’avais trouvé à lui dire, ne comprenant pas moi-même pourquoi je m’étais ainsi livré à une colonelle antipathique.
"Puisque votre belle n'était ni aux côtés de la tête de ce dragon, ni accrochée aux câbles de l'ascenseur, non ça ne l'explique en rien. J'ai l'impression qu'en cherchant à faire des choses, vous faites pire que mieux."
Je me tournai la tête pour la regarder dans les yeux. Et lui exprimai ma surprise.
"Et bien pour une fois, je suis du même avis que vous...ah on a un autre point en commun...j'aimerais partir dans mon monde et c'est sûrement ce que vous souhaitez le plus ... ne plus jamais me revoir."
Depuis le début, j’avais tenté d’éviter le pire, mais sans succès. Content de la perspective de retrouver mes compagnons de route, j’avais tenté un brin d’humour… mais qui ne réussit qu’à lui arracher un soupir d’impatience.
Arrivés à une grande plateforme de pierre, elle y prit place, m’invitant à me joindre à elle. Ce que je fis.
J’attendis patiemment que cet ascenseur se mette en marche pour nous emmener à l’entresol
(((-Armes confisquées temporairement et en possession de la colonelle
Dent de Liberté (à la ceinture supérieure dans son fourreau, flanc droit)
Dague torsadée d'Esprit (à la ceinture supérieure, dans son fourreau, flanc gauche)
Poignard argenté de squelette(à la ceinture médiane, dans son fourreau, flanc droit.)
Sabre dentelé(à la ceinture médiane, flanc, gauche. )))
D’une apparence soignée, des yeux scrutateurs et intelligents, il me questionna aussitôt sans préambule.
« Vous devez être Mathis. L’on m’a prévenu de votre arrivée. Où se trouve la Colonelle d’Esthalor et votre escorte ? »
Je me devais d’être franc, mais aussi prudent dans mes propos, je ne voulais pas m’attirer une fois de plus les foudres de mon interlocuteur.
Je fis donc un signe de salutation à l'homme qui m'accueillit:
"C'est bien moi. J'ai préféré venir seul. Je ne suis pas dangereux. Je ne désire qu'une chose, retrouver mes amis et ensuite retourner dans mon monde."
Jusqu’à présent, je n’avais pas menti, mais je n’avais pas tout dit. Je devais attendre un peu et voir comment il allait accueillir mes propos.
Les sourcils froncés, il me répondit:
"Jusqu'ici, j'avais comme information que vous étiez prisonnier. Ce n'est pas normal si vous êtes seul. Veuillez déposer vos armes au sol, je vous prie. Je suis le Général Yllish, Protecteur en chef de la Veine. Et j'ai aussi bien hâte que vous rentriez chez vous."
Il n’était pas dupe, mais demeura poli,sans toutefois cacher son désir de me voir partir. Je tentai donc de lui expliquer ma situation d’un ton aimable tout en ignorant volontairement la demande de lui laisser mes armes.
"Bien content de vous rencontrer Général. Vous allez sûrement pouvoir m'aider, car il y a eu un énorme malentendu. J'ai couru pour aider la population contre l'immense tête qui était tombée et on m'a cru alors en fuite. La situation s'est réglée plus rapidement que je ne l'avais prévu et j'ai alors rebroussé chemin pour m'expliquer aux responsables de l'ordre. On m'a questionné, j'ai répondu et dit tout ce que je savais. Mais cela ne semblait pas suffisant. Menotté et dans une cellule, j'ai attendu le retour d'Yliria, l'une de mes compagnes de voyage. Et puis, un homme nommé le grand administrateur est venu me voir et m'a dit que je devais payer pour ceux qui ont utilisé la magie.. et il a voulu me dépouiller de tous mes avoirs… J'ai refusé bien entendu. Je n'ai commis aucun crime. Ils ont tenté de tuer mon petit compagnon de voyage, alors j'ai reculé volontairement vers la cage et je les ai persuadés de ne pas me suivre. Avez-vous vu mes compagnons ? Puis-je les rejoindre ?"
Je levai mes bras, montrant les paumes de mes mains, afin de bien montrer que je n'étais pas armé.
Les sourcils toujours froncés, il enchaina:
"Je ne comprends pas ce que vous dites. Et je n'ai croisé aucun des vôtres, même si je sais que certains sont allés dans l'Entresol, sous nos pieds, pour s'entretenir avec mes confrères. je pense que deux utilisateurs de magie étaient parmi eux."
Ce fut avec un certain soulagement que je constatai que pour une fois depuis mon arrivée dans ce monde, mon vis à vis écoutait mes propos et répondait à mes questions.
Tout en pointant les armes à ma ceinture, il rajouta:
"Ne m'obligez pas à me répéter. Une fois désarmé, je vous mènerai à eux si tel est votre souhait."
Je me devais par contre répondre à sa demande si je voulais gagner sa confiance, malgré toute la réticence que j’éprouvais à me départir de mon équipement.
Tout en conservant mes mains dans les airs, je fis les quelques pas nécessaires afin de sortir de la cage, puis sans brusquerie, je déposai au sol, les armes qui étaient à ma ceinture.
" Je vous remercie de me mener à eux. Pourrais-je récupérer mes armes lorsque j'aurai retrouvé les miens ?"
Après que ses gardes aient ramassés mes armes, le général me rassura:
"Je ne vais pas vous les voler, si c'est ce que vous craignez. Elles vous seront rendues en temps utile."
Et puis, un bruit de poulie se fit entendre, l’ascenceur remonta.
Yllish questionna.
"Tiens ? Ils auraient oublié quelque chose ?"
(Tiens ? Mes compagnons, mes armes ? )
J'hésitai un peu, ne comprenant pas sa question.
" Par miens, je voulais dire mes compagnons."
Et ce fut son tour d’hésiter avant de répliquer.
"Heu. Non. 'Tiens' n'est qu'une interjection. Je parlais de... ceux à qui vous avez faussé compagnie."
Jetant un bref coup d’oeil derrière moi, je rajoutai:
"Pourquoi dites vous ça ? Car l'ascenseur remonte ? Ils n' ont pas vraiment apprécié que je parte seul. J'ai blessé l' orgueil de la Colonelle "
J’avais décidé d’en dire un peu plus. J’imaginais facilement la colère que pouvait ressentir la Colonelle devant la défaite qu’elle avait subie.
"Oh. C'est ce que vous entendiez par 'j'ai préféré venir seul. Bien. Si ça ne vous dérange pas, nous allons les attendre et tirer ça au clair, ça me semble plus protocolaire. Mais tout devrait bien aller, vous n'auriez pas menti à un général, n'est-ce pas ?"
Ce fut avec soulagement que je constatai qu’il demeura calme et poli. J’étais vraisemblablement devant un homme honnête, intègre, mais ferme. Il n’était pas le genre d’homme que l’on devait duper. Il était important que je déballe mon sac avant l’arrivée de l'ascenseur.
"Non j'ai été honnête, elle et l'administrateur ne voulaient rien entendre et exigeaient que je leur donne mes avoirs pour payer la bévue de mes compagnons et m'ont accusé de ne pas vouloir les aider car je ne savais pas où ils étaient . J'ai donc décidé de leur fausser compagnie car je ne leur faisais pas confiance. Au contraire, je vous fais confiance, vous écoutez ce que j'ai à vous dire. Donc je vais tout vous déballer. ..
Ils voulaient me conduire ici menottées et accompagnés de gardes. je leur ai demandé de me libérer les mains en leur promettant de ne pas m'enfuir. Ils n'ont rien voulu entendre me traitant comme un vulgaire voleur. Je les ai donc semés pour leur montrer que si j'étais avec eux, c'était bien parce que j'avais accepté et non pas parce ce que j'y étais contraint. Elle a donc empoigné mon chat ( bestiole à 4 pattes ) et m'a menacé de le blesser) je lui ai demandé une dernière fois de changer d' attitude à mon égard et que j'allais coopérer. Elle a refusé, je me suis donc transformé en gros chat Je lui ai donné un coup de griffes pour qu'elle lâche prise. J'ai pris soin de ne pas la blesser physiquement. J'aurais pu m'enfuir, mais j'ai choisi d'embarquer moi même dans la cage et je les ai empêché de me suivre. Donc comme dit précédemment je l'ai blessé dans son orgueil.
Voilà vous savez tout "
Il ne cacha pas sa surprise devant mes propos, mais il se ressaisit vite et poursuivit la conversation:
"Je... ne saisis pas grand chose à votre propos. Ces histoires de transformation, tout ça... c'est de la magie ? Je n'en sens nulle trace sur vous, c'est étrange."
L’ascenceur poursuivit sa descente.
"Je ne suis pas là pour juger vos actes, de toute façon. Comme je vous l'ai dit, les deux sorciers de votre groupe sont dans notre quartier général. Ça va certainement dissiper tout malentendu."
La magie de leur monde ne semblait pas responsable de ma transformation. Mais celle-ci aurait été déclenché pour quelle raison ? Ma colère ? Un résidu de la magie d’Aliaénon ?
"J'avoue que c'est de l'inconnu pour moi... je ne m'étais jamais transformé avant...je ne sais pas pourquoi ça m'arrive. Je pensais que c'était dû à la magie de votre monde ."
Il m’affirma aussitôt qu’il n’en était rien.
"La magie de notre... Non, non, rien de tel n'est jamais arrivé. Curieux. Je ne peux l'expliquer."
Tout comme moi, il n’appréciait pas ne pas pouvoir expliquer ce qui se passait. Lorsque je vis l’ascenseur arriver sur notre palier, j’arrêtai ma respiration, portant tout mon espoir sur la bienveillance de ce général.
Aussitôt les grilles ouvertes, la Colonelle en surgit et cria aux deux gardes qui l’accompagnaient de m’arrêter. Je décidai de ne rien faire et d’attendre la suite.
Avant que les gardes ne m’empoignent le général intervint:
"Allons, allons. Nul besoin. Nous étions en train de bavarder."
N’ayant apparemment pas constater la présence du général, les gardes et la colonelle le saluèrent.
Cette dernière enchaina, ne ménageant pas ses mots à mon endroit.
"Général. Je ne vous avais pas vu. Cet homme est un trublion. Il a tenté deux fois de se soustraire à l'arrestation, répondant une fois avec violence suite à plusieurs sommations. Il refuse catégoriquement de coopérer, que ce soit aux demande du Grand Superviseur Batsk ou à mes demandes d'aider à retrouver les siens."
Je demeurai silencieux attendant la suite. Le général se tourna alors vers moi, m'invitant à m’expliquer.
Je jetai un coup d'œil au bras de la Colonel.
"Je suis content de voir que je ne vous ai pas blessé Colonelle."
Je pointai l'armure de bras de la colonelle, pour y montrer la marque de griffe, et je m'adressai au général :
" Voici la marque du coup de griffes que j'ai fait afin de libérer mon chat."
Ce disant, j'appelai Praline et celle-ci sortit sa tête de mon sac. Je me tournai légèrement vers le général pour qu'il l'a voit.
"Voici mon animal de compagnie. Je l'ai prénommé Praline. Dans mon monde, les animaux de compagnie sont très communs. Un lien d'amitié s'établit entre eux et la personne qui s'en occupe." Dis-je tout en caressant la tête de celle-ci.
"Elle a eu peur,... elle ne voudra pas sortir de mon sac, pour le moment... mais c'est pour la protéger, que j'ai usé de violence envers la colonelle. Mais comme je vous ai expliqué, je lui ai d'abord demandé de relâcher mon chat et que j'accepterais de me rendre ici. Ce que j'ai décidé de faire de toute façon."
Je jetai un regard au colonel, puis je m'adressai de nouveau au Général toujours sur un ton calme.
"Je ne sais pas qui est le grand Superviseur, l'homme aux cheveux grisonnants qui m'a visité dans la cellule ne s'est pas présenté, mais la colonelle m'a dit qu'il était le grand administrateur. Il m'a demandé de lui remettre tout mon équipement et mes avoirs comme paiement pour les soi-disants méfaits de mes compagnons... En ce qui concerne mon refus d'aider. J'ai bien dit que mes compagnons se trouvaient dans la boutique lorsque je l'ai quitté, mais je n'en savais pas plus. Et puis j'ai croisé Yliria qui accompagnait une de vos soldats, et qui m'a dit de l'attendre, qu'elle allait chercher les autres et revenir ensuite... J'ai donc attendu sagement dans la cellule. Je dois mentionner que le gardien s'est bien comporté avec moi et je n'ai subi aucune maltraitance."
Je m'arrêtai un court instant avant de reprendre:
"Je vous ai dit tout ce que je savais, et j'ai accepté de remettre mes armes. Tout ce que je souhaite à présent, c'est de retrouver mes compagnons et de retourner dans mon monde."
Voyant que j'avais cessé de la caresser, Praline entra de nouveau dans mon sac.
La vue de Praline ne plut apparemment pas au général qui esquissa une grimace avant de me répondre.
"Votre monde a l'air... vraiment particulier. Mais oui, Grand administrateur, superviseur... En réalité son grade officiel est Surintendant. Le Surintendant Sirlis Batsk. Cela équivaut à mon grade de général, donc faites attention quand vous parlez de lui."
Sa remarque était nettement claire, je devais être prudent pour ne pas accuser ce surintendant, ce dernier n’étant pas aussi impartial que le général. J'opinai du chef lorsque le général m'avisa de modérer mes propos au sujet du surintendant.
La colonelle toujours empourprée de colère rajouta:
"Voyez, il avoue pour l'attaque contre moi dans l'exercice de ma fonction. Il faut le soumettre au jugement."
Mais le général tempéra ses propos.
"Oui, inévitablement il a eu tort de vous attaquer. Mais il affirme n'avoir pas eu tous ses esprits. Avoir agi instinctivement. Il est sous contrôle, maintenant, voyez."
Après avoir expirée bruyamment la colonelle rajouta:
"Quelqu'un qui agit de la sorte par instinct est dangereux pour la paix de la Cité Supérieure. Si vous ne le jugez pas, interdisez-lui au moins l'accès aux Voies Médianes et Supérieures. Je refuse qu'il y mène le trouble."
Je m’efforçai de garder le silence, laissant le général lui répondre.
"Certains des siens sont à l'Entresol. Je vous laisse l'y mener, colonelle. Nul besoin de ces gardes, il est désarmé. Je vous confie celles-ci. Est-ce que cela convient à tous ?"
Cela ne semblait pas convenir à la colonelle, mais elle obtempéra aux ordres de son supérieur.
Je répondis à mon tour. :
" J'aimerais qu'il soit précisé que j'ai accepté de remettre mes armes, mais avec l'assurance qu'elles me seront rendues au moment venu."
Puis me tournant vers la Colonelle,
"Je n'ai pas l'intention de mener le trouble dans votre monde, et je n'irai pas dans les voies moyennes ou supérieures à moins que cela me soit demandé par les vôtres ou encore parce que ce soit le moyen de retourner dans mon monde."
Et enfin, vers le Général :
"Vos conditions me conviennent. Je tiens à vous remercier de votre compréhension. Je possède des qualités de combattant et je suis un bon pisteur. Si vous avez besoin de mes services avant mon départ, n'hésitez pas à faire appel à moi."
Mon offre était sincère, cet homme muni d’un bon sens m’avait éviter des soucis.
"Bien. N'ayez crainte, nous ne sommes pas en manque de recrues. Je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez.",
Le général donna congé à la colonelle qui le salua. Se tournant vers moi, elle m’interrogea
"Vous savez vous faire les bons alliés, on dirait. On rejoint l'Entresol pour retrouver vos pairs, donc ?"
Cela ne lui avait pas plus que le général soit moins méfiant qu’elle à mon égard, mais j’ignorai sa remarque à ce propos et je répondis à sa question.
" Oui, mes compagnons sont là parait-il "
"Bien. Allons-y. C'est par là. Passez devant."
Je fais quelques pas dans la direction indiquée, puis je m'arrêtai, bien décidé de marcher à ses côtés.
"Vous venez souvent ici, ou bien vous demeurez le plus souvent dans les voies moyennes et supérieures ? "
Ne voulant pas apparemment être à mes côtés, elle ralentissait lorsque nécessaire, s’assurant d’être toujours derrière moi.
"Je ne descends presque jamais. J'ai tout ce dont j'ai besoin sur les Voies Médianes et sur les Voies Hautes, où je vis. Je ne descends que sur ordre de mes supérieurs de l'Entresol."
Ayant constaté son petit manège, je lui demandai:
"Pourquoi restez-vous derrière moi ? "
"Pour vous avoir toujours à l'œil." me répondit-elle sans hésitation.
Je me gardai de commenter sa réponse. J'attendis un peu et je lui demandai:
"Lorsque j'ai exploré un peu vos rues, j'ai porté un panier pour une dame qui pensait que j'étais un nouveau, et elle m'a demandé si ma famille d'accueil m'avait bien accueilli. Et je n'ai pas vu d'enfants ici, que des adultes. Êtes-vous ici depuis plusieurs années ? Et pourquoi avoir choisi d'habiter sous terre au lieu de la surface ? "
Mon ton était aimable et seule ma curiosité m'avait poussé à la questionner.
"Si seulement vous aviez juste posé ce genre de questions au lieu de vous comporter comme un cuistre. Enfin bon. Nous n'avons pas le choix. Nous apparaissons tels que nous sommes dans Ashaar, au sein d'une famille qui nous a été attribuée. Oui, cela fait longtemps que je suis ici. Assez longtemps pour m'être hissée au rang de colonelle."
"Personne ne va à la Surface. Nous ne parlons pas de la Surface."
Son ton s’était alors durcit.
"Votre mémoire a donc été effacée ? Vous n'avez aucun souvenir de votre vie d'avant ?
Sa réponse fut spontané.
"Mais quelle vie d'avant ? Nous naissons ainsi."
Je pris un moment pour réfléchir à ce qu'elle venait de dire. Et je ne croyais pas un seul instant qu’elle était née à l’état adulte. Leur mémoire avait été effacée, il n’y avait pas de dotues là-dessus. Mais pour quelle raison. C’est alors que l’idée que j’avais chassée du revers de la main, me revint. Ce lieu ne pouvait qu’être une prison, et je ne pouvais que saluer le génie des personnes qui avaient imaginé ce vil stratagèmes. Effacer la mémoire des gens, leur laisser vivre leur vie, tout en les isolant du lieu où ils avaient commis leur crime. A mon avis, le surintendant avait un passé de fraudeur. Quant à la colonelle, son côté colérique avait peut-être pris le dessus et l’avait amené à poser un geste irréparable. Je ne pouvais cependant m’expliquer pourquoi le général était là. Il semblait juste et honnête, je ne pouvait imaginer qu’il avait un passé de criminel. Une erreur de jugement ? Un complot contre lui ? Sortant de mes réflexions, sans mentionner que je ne croyais pas à une naissance subite, je lui expliquai ce qui se passait normalement, en mentionnant que c’était comme ça que ça se passait chez moi.
"C'est différent dans notre monde. Nous naissons très démunis, tout petit, sans pouvoir parler, ni marcher. Nous devons tout apprendre et ça nous prend plus de 15 ans avant d'atteindre notre taille adulte... Et comment se passent les relations amoureuses dans votre monde ?"
Puisqu’elle ne connaissait pas cette période nécessaire d’enfance, elle la jugeait inefficace.
Puis elle me demanda:
"Les... je vous demande pardon ? Vous avez l'intention de séduire la belle ?"
Je répondis aussitôt.
" Non, non, je ne veux séduire personne. Je commençais tout juste une belle relation avec un ravissante jeune femme intelligente, j'avais de l'espoir en notre avenir... Mais alors tout est devenu noir, c'était comme si j'étais tombé dans le néant... ça a duré un temps, puis une porte, qui m'était familière, est apparue, je l'ai ouverte rapidement pensant retrouver ma bien-aimé, mais je me suis retrouvé dans la cave d'un tailleur dans votre monde. Depuis, je ne pense qu'à retourner d'où j'étais avant mon arrivée ici afin de retrouver celle dont je suis tombé amoureux. Si elle me pardonne mon départ inopiné... Je vous ai posé la question sur les relations amoureuses par pure curiosité."
Je ne savais pas ce qui m’avait poussé à tout déballer ainsi de mon intimité. Peut-être avais je ressentis le besoin d’exprimer ma fidélité envers Eaeria comme pour mettre au clair que je n’avais pas l’intention de séduire aucune femme.
"Je... vous racontez toujours votre vie comme ça ?", dit-elle en grinçant des dents.
Sa remarque me fit sourire.
" Non, c'est que ma situation va peut-être vous aider à comprendre mon attitude... enfin je l'espère."
C’est tout ce que j’avais trouvé à lui dire, ne comprenant pas moi-même pourquoi je m’étais ainsi livré à une colonelle antipathique.
"Puisque votre belle n'était ni aux côtés de la tête de ce dragon, ni accrochée aux câbles de l'ascenseur, non ça ne l'explique en rien. J'ai l'impression qu'en cherchant à faire des choses, vous faites pire que mieux."
Je me tournai la tête pour la regarder dans les yeux. Et lui exprimai ma surprise.
"Et bien pour une fois, je suis du même avis que vous...ah on a un autre point en commun...j'aimerais partir dans mon monde et c'est sûrement ce que vous souhaitez le plus ... ne plus jamais me revoir."
Depuis le début, j’avais tenté d’éviter le pire, mais sans succès. Content de la perspective de retrouver mes compagnons de route, j’avais tenté un brin d’humour… mais qui ne réussit qu’à lui arracher un soupir d’impatience.
Arrivés à une grande plateforme de pierre, elle y prit place, m’invitant à me joindre à elle. Ce que je fis.
J’attendis patiemment que cet ascenseur se mette en marche pour nous emmener à l’entresol
(((-Armes confisquées temporairement et en possession de la colonelle
Dent de Liberté (à la ceinture supérieure dans son fourreau, flanc droit)
Dague torsadée d'Esprit (à la ceinture supérieure, dans son fourreau, flanc gauche)
Poignard argenté de squelette(à la ceinture médiane, dans son fourreau, flanc droit.)
Sabre dentelé(à la ceinture médiane, flanc, gauche. )))
- Capitaine Hart
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Re: La Veine et les Artères
« En dire le moins possible ? »
« Hein ? »
Je n’ai pas bien compris si garder le silence allait aider mon cas ou pas, mais je n’ai pas eu le temps d’étudier la question davantage. Les gardes du Soleil Noir se sont arrêtés à ma hauteur, les armes hautes, n’attendant qu’un geste de ma part pour se livrer à un jeu sanglant.
J’attendais leurs sommations, peut-être que l’affrontement pouvait encore être évité. Je me suis dit que peut-être, Alvin allait plaider en ma faveur pour que tout le monde se quitte sans faire d’histoires. Les gens de ce quartier n’avaient pas l’air de chérir la soldatesque locale. Je me suis préparé au pire, mais j’ai vite compris que j’avais mésestimé ce que « le pire » pouvait être.
« SIRIUS, EST-CE QU’ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? »
Hrist avait rejoint le manège. Elle était venue de derrière moi. Dracaena et Leyna semblaient avoit stoppé leur fuite, leur fardeau devenant chaque seconde un peu plus dangereux. La partie de Silmeria que je croyais être la plus sérieuse avait décidé de se livrer à la comédie. Après s’être avancée à grands pas dans sa rage toute feinte, elle m’a asséné une claque qui a fait vibrer les parties les plus douloureuses de mon visage. La fracture encore présente sous le beurre noir, ainsi malmenée, m’a arraché une larme sincère.
« C’est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler, avoue ! Et là ? ET ÇA C'EST QUOI ?! »
Elle a secoué mon drapeau pendant que je tenais encore mes deux joues, le souffle haletant.
« QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU’ASSEZ DE TES BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE À QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ?? ELLE VEUT UN PÈRE, PAS UN AFFREUX POIVROT. »
« Aaaah, sa mère... »
Je devais me ressaisir, ne pas me laisser envahir par la douleur. Et verser des larmes devant ces couillons en armure ? Je jure que cette sorcière est encore en train de me chercher des comptes à régler. Saisie par sa propre performance, elle s’est mise elle aussi à verser des larmes de crocodiles. Les miennes étaient loin d’être fausses. Elle agitait faiblement ses petites mains, en me mettant des petits coups du désespoir sur le haut du crâne. Sérieusement, elle aurait pas pu viser là dès le départ ?
« J’en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau... Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n’y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! »
Je suis encore convaincu que cette immonde pétasse voulait seulement m’entendre supplier ces troufions. Elle était nulle, sa mascarade, savait-elle seulement ce qu’ils m’avaient vu faire ? N’importe lequel des témoins présents pouvait nier son histoire devant le Soleil Noir. Mais il fallait se rendre à l’évidence : là, elle avait un plan, et pas moi. Son plan était complètement con mais je ne peux pas prétendre avoir fait mieux pendant la majeure partie de ma carrière d’aventurier. Jusque-là, elle avait toujours eu une longueur d’avance sur moi. Si elle me tendait une perche, autant la saisir. J’ai adressé le regard le plus noir de toute ma vie à Hrist, puis une grimace défaitiste, avant de décrocher mon drapeau et commencer à le plier avec le dos voûté, comme un pécheur devant une idole.
« Euh... D... Dé... »
Je devais faire un effort surhumain pour ne pas juste enfoncer mon poing dans un de ces visages casqués, mais surtout, pour ne pas trop pleurer devant eux. Mon visage me faisait un mal de chien. J’arrive pas à croire que j’en ai été réduit à faire des courbettes devant les condés, non, pire, devant ELLE. Je m’en étais détournée pour m’adresser aux poulets, mais je savais qu’elle me regardait avec la satisfaction du lion devant la gazelle fraîchement tombée. Je ne sais pas exactement à quoi ressemblait mon expression tenaillée entre rage, peur et douleur, mais aucun doute que mon teint avait pris une couleur rouge sang. Le mot refusait de venir. Tout ce qui me venait en tête c’était des trucs du genre : « Allez crever dans un fossé, bande de suceuses. » ou bien « Je vous pisse à la raie, têtes de glands. ». Je sentais les veines sur le mon front à deux doigts d’exploser.
« Grk... Argjkkk... »
C’était au-dessus de moi. Encore un petit effort et il allait falloir me porter comme Silmeria. Je serrais tellement le drapeau entre mes doigts qu’il pouvait se déchirer à tout instant. Je pense que j’aurais pu plier en deux le Harpon des Profondeurs rien qu’en serrant les fesses. Mes gencives cédaient peu à peu face à la pression magistrale de ma mâchoire, dernier mécanisme qui m’empêchait encore de commettre un massacre systématique de tout ce qui avait un pot sur la tête et un emblème débile brodé sur le torse comme s’ils avaient eu la moindre pensée originale de toute leur misérable existence.
« D-D-d-D-DÉéÉÉéÉÉ... ZOOOOoOoOoOo... »
Dur de dire les mots quand toutes mes pensées hurlaient « Sale pute, sale pute, j’aurai ta peau. Attends un peu, attends un peu de voir ce que je vais en faire de ta Sissi chérie. », mais je n’en tirais aucun réconfort. Un rire, peut-être, je crois, que j'essayais désespérément de contenir avec le reste.
Dans un dernier élan de désespoir, j’ai silencieusement appelé Moura, la déesse de la Force, car j’en avais plus que jamais besoin à cet instant précis.
Un simple « désolé », dit sans malice ou envie meurtrière, accompagné d'un geste de contrition. C’était tout ce que j’avais à faire, mais je n’étais pas certain d’y survivre.
« Hein ? »
Je n’ai pas bien compris si garder le silence allait aider mon cas ou pas, mais je n’ai pas eu le temps d’étudier la question davantage. Les gardes du Soleil Noir se sont arrêtés à ma hauteur, les armes hautes, n’attendant qu’un geste de ma part pour se livrer à un jeu sanglant.
J’attendais leurs sommations, peut-être que l’affrontement pouvait encore être évité. Je me suis dit que peut-être, Alvin allait plaider en ma faveur pour que tout le monde se quitte sans faire d’histoires. Les gens de ce quartier n’avaient pas l’air de chérir la soldatesque locale. Je me suis préparé au pire, mais j’ai vite compris que j’avais mésestimé ce que « le pire » pouvait être.
« SIRIUS, EST-CE QU’ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? »
Hrist avait rejoint le manège. Elle était venue de derrière moi. Dracaena et Leyna semblaient avoit stoppé leur fuite, leur fardeau devenant chaque seconde un peu plus dangereux. La partie de Silmeria que je croyais être la plus sérieuse avait décidé de se livrer à la comédie. Après s’être avancée à grands pas dans sa rage toute feinte, elle m’a asséné une claque qui a fait vibrer les parties les plus douloureuses de mon visage. La fracture encore présente sous le beurre noir, ainsi malmenée, m’a arraché une larme sincère.
« C’est comme ça que tu nettoies la cave ? Espèce de SALE MENTEUR ! Tu es ENCORE parti picoler, avoue ! Et là ? ET ÇA C'EST QUOI ?! »
Elle a secoué mon drapeau pendant que je tenais encore mes deux joues, le souffle haletant.
« QUAND EST-CE QUE TU VAS CESSER DE TE DONNER EN SPECTACLE ?! J'EN AI PLUS QU’ASSEZ DE TES BEUVERIES, TU NE TE RENDS PAS COMPTE À QUEL POINT TU DEVIENS INVIVABLE QUAND TU AS BU ?! QUE VA PENSER NOTRE PETITE HEIN ?? ELLE VEUT UN PÈRE, PAS UN AFFREUX POIVROT. »
« Aaaah, sa mère... »
Je devais me ressaisir, ne pas me laisser envahir par la douleur. Et verser des larmes devant ces couillons en armure ? Je jure que cette sorcière est encore en train de me chercher des comptes à régler. Saisie par sa propre performance, elle s’est mise elle aussi à verser des larmes de crocodiles. Les miennes étaient loin d’être fausses. Elle agitait faiblement ses petites mains, en me mettant des petits coups du désespoir sur le haut du crâne. Sérieusement, elle aurait pas pu viser là dès le départ ?
« J’en peux plus. Snif. Je suis épuisée, pourquoi je suis affublée d'un tel fardeau... Je devrais demander aux gardes de te rouster mais rien n’y fait. Pose ton torchon et excuse toi auprès de tout le monde ! En vitesse ! »
Je suis encore convaincu que cette immonde pétasse voulait seulement m’entendre supplier ces troufions. Elle était nulle, sa mascarade, savait-elle seulement ce qu’ils m’avaient vu faire ? N’importe lequel des témoins présents pouvait nier son histoire devant le Soleil Noir. Mais il fallait se rendre à l’évidence : là, elle avait un plan, et pas moi. Son plan était complètement con mais je ne peux pas prétendre avoir fait mieux pendant la majeure partie de ma carrière d’aventurier. Jusque-là, elle avait toujours eu une longueur d’avance sur moi. Si elle me tendait une perche, autant la saisir. J’ai adressé le regard le plus noir de toute ma vie à Hrist, puis une grimace défaitiste, avant de décrocher mon drapeau et commencer à le plier avec le dos voûté, comme un pécheur devant une idole.
« Euh... D... Dé... »
Je devais faire un effort surhumain pour ne pas juste enfoncer mon poing dans un de ces visages casqués, mais surtout, pour ne pas trop pleurer devant eux. Mon visage me faisait un mal de chien. J’arrive pas à croire que j’en ai été réduit à faire des courbettes devant les condés, non, pire, devant ELLE. Je m’en étais détournée pour m’adresser aux poulets, mais je savais qu’elle me regardait avec la satisfaction du lion devant la gazelle fraîchement tombée. Je ne sais pas exactement à quoi ressemblait mon expression tenaillée entre rage, peur et douleur, mais aucun doute que mon teint avait pris une couleur rouge sang. Le mot refusait de venir. Tout ce qui me venait en tête c’était des trucs du genre : « Allez crever dans un fossé, bande de suceuses. » ou bien « Je vous pisse à la raie, têtes de glands. ». Je sentais les veines sur le mon front à deux doigts d’exploser.
« Grk... Argjkkk... »
C’était au-dessus de moi. Encore un petit effort et il allait falloir me porter comme Silmeria. Je serrais tellement le drapeau entre mes doigts qu’il pouvait se déchirer à tout instant. Je pense que j’aurais pu plier en deux le Harpon des Profondeurs rien qu’en serrant les fesses. Mes gencives cédaient peu à peu face à la pression magistrale de ma mâchoire, dernier mécanisme qui m’empêchait encore de commettre un massacre systématique de tout ce qui avait un pot sur la tête et un emblème débile brodé sur le torse comme s’ils avaient eu la moindre pensée originale de toute leur misérable existence.
« D-D-d-D-DÉéÉÉéÉÉ... ZOOOOoOoOoOo... »
Dur de dire les mots quand toutes mes pensées hurlaient « Sale pute, sale pute, j’aurai ta peau. Attends un peu, attends un peu de voir ce que je vais en faire de ta Sissi chérie. », mais je n’en tirais aucun réconfort. Un rire, peut-être, je crois, que j'essayais désespérément de contenir avec le reste.
Dans un dernier élan de désespoir, j’ai silencieusement appelé Moura, la déesse de la Force, car j’en avais plus que jamais besoin à cet instant précis.
Un simple « désolé », dit sans malice ou envie meurtrière, accompagné d'un geste de contrition. C’était tout ce que j’avais à faire, mais je n’étais pas certain d’y survivre.
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Modifié en dernier par Capitaine Hart le sam. 7 déc. 2024 02:40, modifié 1 fois.
- Dracaena Paletuv
- Messages : 119
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
Le bon barbu borgne était resté derrière à détourner l'attention afin de couvrir notre fuite, et tout aurait pu bien se passer si un visage familier ne nous avait pas barré la route: Hrist. Elle nous avait retrouvé.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
C'était clairement une bonne nouvelle vu notre situation, un monstre de combat comme elle ne serait pas de trop...Mais c'était aussi une mauvaise nouvelle. Parce qu'après tout, il s'agissait de Hrist, et la connaissant...
" Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
Ouais, voila... Silmeria semblait m'apprécier, Hrist, pas du tout. V'la que je prenais dans la tronche alors que je n'portais même pas le corps de sa sœur évanouie... Hrist avait déjà fait comprendre lors de notre première rencontre qu'elle aimait pas les oudios... Qu'elle aimait pas grand monde en fait. Mais, pire que tout: elle était malpolie... Et je supportais pas les gens malpoli.
Une fois qu'elle eu finit de me menacer gratuitement, elle s'en alla à la rescousse du barbu, qui visiblement, s'appelait Sirius. Pour qu'elle bouge ses fesses afin d'aller l'aider, ce gars devait vraiment avoir une relation particulière avec elle. Elle ne semblait pas le respecter, pourtant, elle lui avait confiée Silmeria, et lui accordait une certaine confiance. Et la, elle voulait aller l'aider, plutôt que de le laisser dans sa merde tandis qu'on pouvait fuir tranquille avec sa sœur
J'étais curieux de savoir le genre de chose que ces deux la avaient vécu pour entretenir une telle relation. ça me rendait... nostalgique. Nostalgique d'une certaine humaine que je n'appréciais guère, mais qui pourtant, à une époque, avait toute ma confiance... Un des nombreux spectres de mon passé, mais pas forcément celui associé aux souvenirs les plus douloureux.
En tout cas, tandis que je m'apprêtais à reprendre ma course, un cri s'élevant dans l'air attira mon attention.
Par les fesses de Fearadhach... Hrist, la sombre, sérieuse, et vachement coincée sœur de Silmeria... venait de se lancer dans un sketch ridiculement drôle de femme outrée par les tendances d'outre à vin de son mari... C'était... c'était quelque chose... Ses talents d'actrice étaient...... Existaient. Mais la voir comme ça, vociférer, fondre en larme tout en en rajoutant des couches... Bon sang d'bonne sève, c'était hilarant. Et la réaction de Sirius le barbu l'était tout autant: il avait l'air de vouloir être n'importe où sauf la, comme si le fait de devoir se faire passer pour le mari de notre chère et tendre assassine jumelée était bien plus douloureux à ses yeux que le coup de poing qui l'avait assommé quelques temps plus tôt...
Oh, j'aurais tellement, TELLEMENT voulu rester à les regarder, avec un peu de terreau de qualité pour accompagner le spectacle... C'était... c'était trop gros, mais en même temps trop bien fait. Tellement stupide que ça ne pouvait que marcher! Je m'adressais à la femme bleutée portant Silmeria, les yeux toujours rivé sur le spectacle:
"C'est... Vraiment de sacrés phénomènes ces deux la...
Par contre, l'est bien gentille de nous dire de r'trouver m'sieur Jorus et Fanion trucmuche, mais ils sont où? Bon, j'imagine qu'ils se trouve dans la direction d'où elle semblait v'nir...
M'dame Superforte! Continuez d'avancer avec le corps de m'dame Silmeria! J'vais rester un peu en retrait pour voir comment les deux aut' s'en sortent. De toute façon, dans une minute vous m'verrez débarquer en courant, avec ou sans eux. Espérons qu'ça soit avec..."
Puis, je me mis à avancer dans la direction d'où venait Hrist, avant de me cacher derrière ce que je pouvais trouver. Je me mis à un endroit suffisamment éloigné pour pouvoir m'éclipser facilement si les choses tournaient mal pour les deux autres, mais suffisamment proche pour quand même les avoir en visuel. S'n'était pas grave si j'n'étais plus assez près pour bien les entendre: la tête de constipé d'Sirius et celle de veuve esseulée d'Hrist étaient plus que suffisantes pour me divertir.
" J'ai une idée pour Sirius... Si on ne revient pas, partez, retrouvez Jorus et Fanielle ils vous conduiront en sécurité. "
C'était clairement une bonne nouvelle vu notre situation, un monstre de combat comme elle ne serait pas de trop...Mais c'était aussi une mauvaise nouvelle. Parce qu'après tout, il s'agissait de Hrist, et la connaissant...
" Et cessez d'amocher ma sœur ou je te transforme en bois de chauffage. "
Ouais, voila... Silmeria semblait m'apprécier, Hrist, pas du tout. V'la que je prenais dans la tronche alors que je n'portais même pas le corps de sa sœur évanouie... Hrist avait déjà fait comprendre lors de notre première rencontre qu'elle aimait pas les oudios... Qu'elle aimait pas grand monde en fait. Mais, pire que tout: elle était malpolie... Et je supportais pas les gens malpoli.
Une fois qu'elle eu finit de me menacer gratuitement, elle s'en alla à la rescousse du barbu, qui visiblement, s'appelait Sirius. Pour qu'elle bouge ses fesses afin d'aller l'aider, ce gars devait vraiment avoir une relation particulière avec elle. Elle ne semblait pas le respecter, pourtant, elle lui avait confiée Silmeria, et lui accordait une certaine confiance. Et la, elle voulait aller l'aider, plutôt que de le laisser dans sa merde tandis qu'on pouvait fuir tranquille avec sa sœur
J'étais curieux de savoir le genre de chose que ces deux la avaient vécu pour entretenir une telle relation. ça me rendait... nostalgique. Nostalgique d'une certaine humaine que je n'appréciais guère, mais qui pourtant, à une époque, avait toute ma confiance... Un des nombreux spectres de mon passé, mais pas forcément celui associé aux souvenirs les plus douloureux.
En tout cas, tandis que je m'apprêtais à reprendre ma course, un cri s'élevant dans l'air attira mon attention.
" SIRIUS EST-CE QU'ON PEUT SAVOIR CE QUE TU FAIS ? "
Par les fesses de Fearadhach... Hrist, la sombre, sérieuse, et vachement coincée sœur de Silmeria... venait de se lancer dans un sketch ridiculement drôle de femme outrée par les tendances d'outre à vin de son mari... C'était... c'était quelque chose... Ses talents d'actrice étaient...... Existaient. Mais la voir comme ça, vociférer, fondre en larme tout en en rajoutant des couches... Bon sang d'bonne sève, c'était hilarant. Et la réaction de Sirius le barbu l'était tout autant: il avait l'air de vouloir être n'importe où sauf la, comme si le fait de devoir se faire passer pour le mari de notre chère et tendre assassine jumelée était bien plus douloureux à ses yeux que le coup de poing qui l'avait assommé quelques temps plus tôt...
Oh, j'aurais tellement, TELLEMENT voulu rester à les regarder, avec un peu de terreau de qualité pour accompagner le spectacle... C'était... c'était trop gros, mais en même temps trop bien fait. Tellement stupide que ça ne pouvait que marcher! Je m'adressais à la femme bleutée portant Silmeria, les yeux toujours rivé sur le spectacle:
"C'est... Vraiment de sacrés phénomènes ces deux la...
Par contre, l'est bien gentille de nous dire de r'trouver m'sieur Jorus et Fanion trucmuche, mais ils sont où? Bon, j'imagine qu'ils se trouve dans la direction d'où elle semblait v'nir...
M'dame Superforte! Continuez d'avancer avec le corps de m'dame Silmeria! J'vais rester un peu en retrait pour voir comment les deux aut' s'en sortent. De toute façon, dans une minute vous m'verrez débarquer en courant, avec ou sans eux. Espérons qu'ça soit avec..."
Puis, je me mis à avancer dans la direction d'où venait Hrist, avant de me cacher derrière ce que je pouvais trouver. Je me mis à un endroit suffisamment éloigné pour pouvoir m'éclipser facilement si les choses tournaient mal pour les deux autres, mais suffisamment proche pour quand même les avoir en visuel. S'n'était pas grave si j'n'étais plus assez près pour bien les entendre: la tête de constipé d'Sirius et celle de veuve esseulée d'Hrist étaient plus que suffisantes pour me divertir.
- Leyna
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- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: La Veine et les Artères
Une femme surgit alors d'une ruelle. Ils l'avaient déjà vu, elle était des leur ! Apparemment, elle s'inquiétait pour l'elfe que la prêtresse trimbalait. Mais surtout, elle se rua pour hurler sur le capitaine comme une femme qui enguirlande son mari !
Elle avait essayé d'expliquer quelque chose, mais le sang de Leyna ne fit qu'un tour. On n'insulte pas l'élu de Moura ! Même s'il n'a en rien une tête d'élu ! Darc tenta d'appuyer l'idée, qui consistait apparemment à trouver des gens dont ils ignoraient la localisation, mais la jeune femme n'en avait que faire. De toute façon, lui-même n'avait pas l'air décidé à s'en aller.
Leyna lâcha le corps pour revenir... et compris vaguement l'idée de ce qui était en train de se passer. Une diversion... que devait-elle faire ? Demi-tour ? Trop tard. Et elle était quand même en colère ! On ne parle pas comme ça au capitaine ! Alors, elle prit son meilleur accent des ports pour crier :
« Té, la mégère ! Parle pas comme ça de Sirius ! Okaaay ? C't'un type bien ! C'pas sa faute s'il a écopé d'toi pour ses péchés ! »
Elle avait essayé d'expliquer quelque chose, mais le sang de Leyna ne fit qu'un tour. On n'insulte pas l'élu de Moura ! Même s'il n'a en rien une tête d'élu ! Darc tenta d'appuyer l'idée, qui consistait apparemment à trouver des gens dont ils ignoraient la localisation, mais la jeune femme n'en avait que faire. De toute façon, lui-même n'avait pas l'air décidé à s'en aller.
Leyna lâcha le corps pour revenir... et compris vaguement l'idée de ce qui était en train de se passer. Une diversion... que devait-elle faire ? Demi-tour ? Trop tard. Et elle était quand même en colère ! On ne parle pas comme ça au capitaine ! Alors, elle prit son meilleur accent des ports pour crier :
« Té, la mégère ! Parle pas comme ça de Sirius ! Okaaay ? C't'un type bien ! C'pas sa faute s'il a écopé d'toi pour ses péchés ! »
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – fin d’après-midi.
Sur la Veine, Itulë et Mitya venaient d’arriver. Après une brève inspection des premiers commerces locaux, en nombre sur cette immense place, les deux elfes se décidèrent pour une infirmerie. Un poste de soin, en tout cas. L’endroit était sous la forme d’un long couloir assez large. Contre un des murs latéraux, des lits de fortune. Une vingtaine, et tous étaient occupés par des blessés plus ou moins graves. Une infirmière au tablier taché de sang allait de l’un à l’autre frénétiquement, bien seule dans sa tâche.

Alors qu’elle se lavait les mains dans un bassin d’eau, elle regarda les nouvelles venues et les apostropha :
« L’infirmerie est pleine. Si ce n’est pas une urgence, merci de revenir un autre jour. »
Elle frotta une main sur sa coiffe de tissu pour la sécher, et sans plus prêter attention aux visiteuses, elle continua sa tâche. Un homme sur l’un des premiers lits vers la porte les héla. Il était blessé : un bras en écharpe, et le visage éraflé comme s’il l’avait trainé au sol. Mis à part ça, il était plutôt bel homme : chevelure auburn mi longue, peau pâle et yeux vert d’eau. Courte barbe taillée, visage anguleux.

« Qu’est-ce que vous cherchez ? Je peux peut-être vous aider ? Je n’ai quand même rien à faire, dans cet état… »
Itulë se tourna vers Mitya avec un air interrogateur. Il avait l’air plus cordial que la rouquine des docks.
_________________________
Mathis, accompagné de la rude Colonelle d’Esthalor, s’enfonça à l’étage d’en dessous après que cette dernière eut actionné le levier faisant s’ébrouer la grande plateforme.
_________________________
Dans les docks, la situation était encore complexe. Jorus avait réussi à grimper sur son toit et jaugeait les alentours. Des toits. De nombreux toits, en quartiers distincts aux ruelles sinueuses, mais délimités par des rues plus droites. Les habitations étaient menues, pas très belles, peu entretenues de son point de vue. Le plafond de la grotte n’était ici qu’à une dizaine de mètres au-dessus de sa tête. Au loin, d’un côté, il apercevait le lac et les quais. Un immense lac souterrain se perdant dans l’obscurité. De l’autre côté à plusieurs centaines de mètres, la Veine bondée, juste derrière l’ascenseur qu’ils avaient emprunté. Il avait un visuel sur ce qui se passait du côté des autres, même s’il n’entendait guère ce qui se passait. Il vit tout ce qui suivait.
Fanielle arriva à hauteur de Dracaena qui, caché des regards en provenance du centre de l’action sur le seuil d’une habitation, s’était fait remarquer par cette dernière. Elle lui glissa discrètement tout en passant :
« Apportez le corps à Jorus. Il est plus loin, posté sur un toit. Il vous aidera à monter. »
Et elle poursuivit sans plus attendre, passant à côté du corps abandonné de Silmeria. Elle ne parvint pas à atteindre la scène qui se jouait près des gardes noirs et d’Alvin.
Ce dernier était livide, n’osant prononcer la moindre parole face au burlesque de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le chef du groupe de gardes du Soleil Noir, lui, ne se laissa pas impressionner. Il se tourna d’abord vers Hrist.
« Veuillez circuler, madame. Capitaine Gayde Sommel. Ne vous mêlez pas de cette histoire, l’Ordre du Soleil Noir s’en occupe. »
Il se tourna vers Leyna qui arrivait :
« Elle : c’est une utilisatrice de magie. Arrêtez là. Mademoiselle, n’opposez aucune résistance : elle sera inutile et jouera contre vous. »
Cinq hommes se mirent en mouvement pour arriver jusqu’à elle, pressant le pas. Les cinq autres restèrent près de leur capitaine, qui se tourna vers Hart.
« Monsieur, reprenez-vous. il y a eu des bagarres ici et sur les quais auxquelles vous êtes suspectés d’avoir participé. Que s’est-il passé exactement ? »
Son ton était sec et autoritaire, son empathie absente, sa voix lourde et grave. Heartless, se concentrant pour oublier sa blessure, parvint à n'y plus faire attention. Elle ne s'aggrava pas, en tout cas.
[HJ : Mitya :Je te prends sur discord pour l’aparté, sauf si décision autre de ta part. Mathis, suite dans l’Entresol. Hart, Hrist et Leyna, on peut faire un aparté à trois si vous le souhaitez. Drac sera mis au courant de l’avancée de ce dernier niveau visuel, s’il veut intervenir. Sinon : Drac et Jorus, actions ponctuelles.]
[XP :
Jorus : 0,5 (escalade et observation)
Silmeria : 0,5 (…intervention théâtrale)
Mitya : 0,5 (discussion), 0,5 (rencontre désagréable et visite du quartier du port)
Mathis : 1 (discussions), 0,5 (balade entre les bastions)
Hart : 0,5 (combat contre lui-même)
Dracaena : 0,5 (cachette)
Leyna : 0,5 (abandon du corps et intervention)]
- Dracaena Paletuv
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- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
Début squelette:
-Drac prend le corps de Silmeria dans ses bras et continue d'observer ce qui se passe
-Drac voit que ça dégénère
-Drac voit Leyna puis Hart commencer à fuir vers lui
-Drac, emportant le corps de Silmeria, fuit dans la direction d'où venait Hrist
-Drac remarque un grapin.
-Drac tire un peu sur la corde et hurle: "Heeeey, m'sieur Jorus! C'est vous?. On a des mecs pas sympa au cul, ils ont choppé Hrist et un aut' gars! On m'a dit d'vous confier l'corps de Silmeria! Vous pouvez m'faire monter? Genre... rapid'ment?!"
-Drac prend le corps de Silmeria dans ses bras et continue d'observer ce qui se passe
-Drac voit que ça dégénère
-Drac voit Leyna puis Hart commencer à fuir vers lui
-Drac, emportant le corps de Silmeria, fuit dans la direction d'où venait Hrist
-Drac remarque un grapin.
-Drac tire un peu sur la corde et hurle: "Heeeey, m'sieur Jorus! C'est vous?. On a des mecs pas sympa au cul, ils ont choppé Hrist et un aut' gars! On m'a dit d'vous confier l'corps de Silmeria! Vous pouvez m'faire monter? Genre... rapid'ment?!"
- Mitya
- Messages : 41
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Une infirmerie pleine à craquer. Où avait-elle la tête? Parler d’une énorme tête de dragon et ne pas penser qu’il devait y avoir une quantité énorme de blessés… Au moins avait-elle l’excuse de cette émeute qui l’avait un peu perdue. Une vingtaine de lits, tous occupés et une seule infirmière, couverte de sang qui leur demande de repasser plus tard. Elle aurait volontiers donné un coup de main si un jeune homme près d’elles ne les avait interpellées. Itulë lui jetta un coup d'œil interrogateur, ce à quoi elle répondit en haussant les épaules. Que pouvait-il bien se passer à aller discuter avec un blessé à l’air sympathique?
"A vrai dire, c'est notre premier jour ici et on est un peu perdues..."
Simple, vrai, efficace. Elle avait appris à ses dépends qu’il valait mieux ne pas trop en dire. S’en suivit un court échange sur le grabuge des Docks et le fait qu’elles se retrouvent ici sans aucune info. Elle reprends en lui demandant ce qui avait bien pu lui arriver pour être dans cet état.
"Il y a eu un... terrible incident pendant le Jour du Don, sur la Veine. Une sorte d'immense truc difforme nous est tombé dessus depuis les Voies Médianes. Comme une tête, mais totalement déformée. Beaucoup ont été écrabouillés salement. Ça a créé du bordel, de la panique, et les gens se sont mis à se marcher dessus. A... me marcher dessus, en l'occurrence. J'ai eu la malchance de tomber par terre et de me faire piétiner. Mais bon. Je peux vous être utile : avez-vous des questions ?"
Oh ca, des questions elles en avaient! Mais il était peut être plus sage d’y aller progressivement.
"Comment s'est passé votre premier jour à vous?"
"Mon premier jour... Hé bien... J'ai été assigné à une famille. C'est ce qu'ils font normalement. Ca a du passer à la trappe pour vous avec tout ce bazar. Ca va pas être simple de la retrouver maintenant, si vous n'avez pas d'indication."
Il fronce les sourcils, réfléchit.
"Ce soir, je peux vous héberger. Je vous saurai gré si vous pouvez m'aider à regagner mon toit. Je vous offrirai le gîte et le couvert. Mais je ne peux garantir votre accueil sur le long terme : il va falloir trouver une maison qui saura assurer votre pitance et votre hébergement à long terme."
Un accord entre les trois pousse le blessé à libérer sa place pour d’autres malheureux.
"Infirmière Joëlle ! Je vous laisse, merci de vos soins !"
Les yeux de Mitya se portent sur le pauvre aux mains de l’infirmière, ou plutôt sur sa jambe dans laquelle se trouve une scie. Ce geste d’une violence sans pareil mais nécessitant une force incroyable des deux parties… De savoir que, malgré tout ce sang, il ne pouvait pas mourir l’impressionnait encore plus.
Lorsqu’elle revient à elle, Itulë est déjà en train de sermonner le roux alors que celui-ci tente de positiver sur son état. Quittant les lieux, il les invite à poser leurs questions.
"Merci beaucoup, Monsieur...?"
Elle reprend, tentant d’aider la jeune elfe à le soutenir.
"N'avez vous pas d'affaires à emporter?"
"Appelez-moi Kaleb. Et c'est moi qui vous remercie. Je n'ai rien à emmener, non. Je récoltais de quoi me nourrir cette semaine, quand l'incident s'est produit. Je... doute qu'il reste quoique ce soit de mon panier. Par chance j'ai un peu de réserve."
L’empathie lui serre la gorge.
"Je suis vraiment désolée Kaleb... c'est d'autant plus généreux de votre part de nous accueillir. Je m'appelle Mitya et voici Itulë."
Les présentations faites, elle ne se fit pas prier pour lancer le bal des questions réponses.
"Vous parliez de quartiers et de groupes ? J'imagine qu'ils sont plus ou moins liés? Pouvez vous nous en dire plus?"
"Oui, on pourrait dire qu'ils sont liés. Comment pourrais-je expliquer ça clairement..."
Il réfléchit quelques secondes, puis énonce :
"Nous sommes dans la cité supérieure. La vraie Ashaar. Ici, sur la Veine et dans les artères - ces rues plus menues que vous avez dû traverser pour venir du port jusqu'ici - vivent les gens du peuple. Nous sommes nombreux, très nombreux, et n'avons guère davantage particulier. Nous sommes nourris une fois par semaine par les Dons de ceux de la Surface - j'y viendrai - lors de journées comme celle-ci. Au-dessus de nos tête, ce sont les Voies. Quatre étages plus restreints en taille, abritant l'excellence de la ville. Les marchands et artisans prestigieux, sur les Voies Médianes. Et sur les Voies Hautes, les bourgeois et notables de la ville. Ceux qui possèdent tout l'or."
Il marque une pause, désignant du doigt dans les hauteurs lesdites Voies.
"Tout ce beau monde est surveillé par l'Ordre du Soleil Noir. Ils veillent au respect des lois et nous protègent. Leur quartier général est situé sous nos pieds, dans ce qu'on nomme l'Entresol."
Il pointe à nouveau du doigt mais le plafond, cette fois.
"Ceux de la surface, nous les appelons Chevaliers des Cieux. C'est eux qui nous nourrissent, nous protègent de la mort grâce à un bouclier nous rendant immortels. On les voit rarement ici, et quand c'est le cas, ce n'est souvent pas une bonne nouvelle. Et puis... et puis il y a les autres."
Il prend un air dépité, comme si l'idée qu'il y ait des criminels parmi eux le blessait profondément.
"La Cité Inférieure. Une cité-prison pour criminels de tous bois."
Toute cette histoire lui paraît incroyable. Elle ouvre de grands yeux dans lesquels se mêlent surprise et fascination.
"Woaw! Mais alors, c'est chevaliers, c'est un peu vos Dieux? Vous les vénérez pour obtenir des faveurs ou éviter le mauvais sort? Et pourquoi ils vous enferment ici? Qu'est ce qu'ils ont de si spécial?"
Elle se reprends un minimum et continue:
"Vous avez l'air particulièrement affecté à l'idée qu'il y ait un lieu pour les criminels..."
"Nombreux sont ceux qui les voient comme des dieux, oui. Personnellement, je les prends comme des bienfaiteurs. Ils ne demandent aucune vénération, ni ne font aucune menace. Enfin... si. Si on use de magie, ils descendent ici et "purgent” les responsables. Ils les neutralisent et les font monter avec eux. Plus jamais l'on ne revoit ceux-là."
Faisant de son mieux pour leur montrer le chemin en claudiquant, il poursuit:
"Non, je suis bien content qu'ils y croupissent et que le Soleil Noir les y contraint. Mais... ça peut faire peur, d'avoir tant de criminels sous nos pieds. Plusieurs tentatives de rébellion ont déjà eu lieu, heureusement matées dans l'œuf. Le risque, et la crainte de beaucoup, c'est que certains soient des mages et prennent le risque de faire choir le bouclier protecteur par pur esprit de vengeance."
L'idée d’être enfermé a l'air de l'effrayer un peu. Ce qu’elle comprends aisément après ses explications:
"Nous ne sommes pas... enfermés. C'est notre ville. La surface est le domaine des Chevaliers des Cieux, et tous les alentours sont invivables. Seule la magie protectrice des Lumineux rend cet endroit habitable. C'est c'qui se dit."
"Mais... si les alentours sont invivables, comment font-ils? Et d'où prennent-ils les nouveaux arrivants alors? Parce que je n'ai pas vu d'enfants..."
"Justement : l'espace vivable est réduit, c'est pour ça qu'ils y vivent seuls. Enfin, je crois. Et... Qu'est-ce que vous appelez un enfant ? Ils conçoivent eux-mêmes chaque habitant d'Ashaar, avant de les mener ici."
"Ils les conçoivent? Que voulez-vous dire? Avez-vous des souvenirs d'avant votre arrivée ici?"
“Non, aucun souvenir. Comme vous j'imagine. Ils ne doivent nous donner vie qu'une fois en ville. Quant au reste : mystère. Ils nous... fabriquent ? C'est ce qui semble le plus logique.”
Elle pince les lèvres face à cette crainte si profonde de la magie. Comment imaginer un monde doté de magie sans qu’elle ne soit utilisée? Était-il possible d’avoir un monde équilibré si la magie en était chassée? Quelque chose clochait et elle voulait comprendre.
"Dites... vous avez si peur de perdre votre immortalité... mais vous n'avez pas peur que ça finisse par créer des problèmes si personne ne meurt et que d'autres ne cessent d'arriver?"
"Oh ne vous inquiétez pas : ils gèrent la population eux-mêmes. Des fois, ils purgent certains, qui se font ensuite remplacer. C'est eux qui décident de l'équilibre de la cité."
"Mais sur quoi se basent-ils? Est ce complètement aléatoire ? Du jour au lendemain vous pouvez disparaître sans raison? Juste parce qu'ils l'ont décidé ?"
“Non, ils ne purgent pas au hasard : soit la demande émane d'un ancien qui a trop vécu à son goût, soit ils emmènent les esprits retors et les utilisateurs de magie que le Soleil Noir n'aurait pas déjà capturés."
La conversation se poursuit sur les lois, qui n’ont apparemment jamais changé depuis que la cité est ce qu’elle est. Les reste lui paraît être du bon sens et du simple savoir vivre. Mais si on envoie tous les criminels et mages au même endroit, dans ces Tréfonds, qu’est ce qui les empêche de nuire au bouclier de là bas? Kaleb la rassure en lui expliquant que ce n’est étonnamment pas possible. Personne n’est sûr de ce qui se passe en bas et personne ne veut le savoir. Il conclut ainsi, leur signifiant qu’ils sont arrivés à destination.
Les deux elfes découvrent alors un intérieur sobre et très sommaire. Leur hôte les invite à prendre place à table tandis qu’il part chercher de quoi nourrir leur estomacs bien vides. L’hinïonne en profite pour la rappeler à l’ordre: Il leur fallait un plan pour le lendemain. Après un bref échange deux conclusions s’offraient à elles: Grimper demander gentiment aux Chevaliers de les laisser passer ou descendre à la recherche de mages savants assez puissants pour les renvoyer sur Yuimen. Les deux options leur paraissant dangereuses, elles décidèrent de demander au jeune homme s’il ne pouvait pas leur présenter une sorte de guide alors que celui-ci revient avec un plateau garni de fromage et de charcuteries ainsi que trois godets qu’il remplit de vin.
"Wow! Merci beaucoup pour votre hospitalité!"
Elle se saisit d'un bout de fromage avec un énorme sourire puis reprend :
"Dites, on ne voudrait pas abuser de trop alors on se disait que peut-être vous sauriez nous indiquer quelqu'un qui pourrait nous aider. Comme un ancien ou quelqu'un qui connaît la ville par cœur ?"
"Un ancien... Hmm. Faut pas vous fier aux tronches de ceux que vous croisez : ceux qui ont une tête de vieillard ne sont pas spécialement les plus anciens ici. Par contre, quelqu'un qui connait la ville par cœur... ça je peux vous aider. Elle n'habite pas loin, je peux vous indiquer le chemin."
Elle prit un air plus que surpris face à ses paroles. Comment ca les plus anciens ne sont pas forcément des vieux? Cette cité marchait sur la tête. Il y avait encore tellement de choses à apprendre sur Ashaar! Elle lève son verre et porte un toast au bon rétablissement de leur hôte, levant son verre vers celui du blessé alors qu’Itulë elle, préfère lever joyeusement les bras.
"Oui ! A nous !"
Le jeune homme leur signale par la suite la possibilité d’aller rendre visite à son contact avant le couvre feu et leur indique où la trouver, idée approuvée par la petite blonde. Leur nouvel objectif en tête, Mitya commence à se lever mais explose soudainement de rire lorsqu’elle aperçoit la tête de Kaleb face à ce saucisson entier. Dur de trancher quoi que ce soit avec un bras en écharpe.
"Hahaha! Pardon! Haha! C'était trop... vous avez un couteau?" Dit-elle en se mordant les joues pour tenter de se retenir de rire. Elle espérait sérieusement ne pas trop vexer son hôte mais la rechute de cette demie journée intense avait eu raison d’elle. Après avoir récupéré un couteau, elle finit de découper les charcuteries.
"Merci. J'y aurais bien été avec les dents mais... j'étais en train de jauger de quoi j'aurais l'air à vos yeux."
"Oarf! C'est normal d'avoir les crocs après de telles émotions. Mais ça n'aurait pas fait honneur à la vie qui a été donnée pour vous nourrir. "
L’elfe lui fait un clin d'œil en prenant une rondelle de saucisson puis se met en route, accompagnée d’Itulë.
"A vrai dire, c'est notre premier jour ici et on est un peu perdues..."
Simple, vrai, efficace. Elle avait appris à ses dépends qu’il valait mieux ne pas trop en dire. S’en suivit un court échange sur le grabuge des Docks et le fait qu’elles se retrouvent ici sans aucune info. Elle reprends en lui demandant ce qui avait bien pu lui arriver pour être dans cet état.
"Il y a eu un... terrible incident pendant le Jour du Don, sur la Veine. Une sorte d'immense truc difforme nous est tombé dessus depuis les Voies Médianes. Comme une tête, mais totalement déformée. Beaucoup ont été écrabouillés salement. Ça a créé du bordel, de la panique, et les gens se sont mis à se marcher dessus. A... me marcher dessus, en l'occurrence. J'ai eu la malchance de tomber par terre et de me faire piétiner. Mais bon. Je peux vous être utile : avez-vous des questions ?"
Oh ca, des questions elles en avaient! Mais il était peut être plus sage d’y aller progressivement.
"Comment s'est passé votre premier jour à vous?"
"Mon premier jour... Hé bien... J'ai été assigné à une famille. C'est ce qu'ils font normalement. Ca a du passer à la trappe pour vous avec tout ce bazar. Ca va pas être simple de la retrouver maintenant, si vous n'avez pas d'indication."
Il fronce les sourcils, réfléchit.
"Ce soir, je peux vous héberger. Je vous saurai gré si vous pouvez m'aider à regagner mon toit. Je vous offrirai le gîte et le couvert. Mais je ne peux garantir votre accueil sur le long terme : il va falloir trouver une maison qui saura assurer votre pitance et votre hébergement à long terme."
Un accord entre les trois pousse le blessé à libérer sa place pour d’autres malheureux.
"Infirmière Joëlle ! Je vous laisse, merci de vos soins !"
Les yeux de Mitya se portent sur le pauvre aux mains de l’infirmière, ou plutôt sur sa jambe dans laquelle se trouve une scie. Ce geste d’une violence sans pareil mais nécessitant une force incroyable des deux parties… De savoir que, malgré tout ce sang, il ne pouvait pas mourir l’impressionnait encore plus.
Lorsqu’elle revient à elle, Itulë est déjà en train de sermonner le roux alors que celui-ci tente de positiver sur son état. Quittant les lieux, il les invite à poser leurs questions.
"Merci beaucoup, Monsieur...?"
Elle reprend, tentant d’aider la jeune elfe à le soutenir.
"N'avez vous pas d'affaires à emporter?"
"Appelez-moi Kaleb. Et c'est moi qui vous remercie. Je n'ai rien à emmener, non. Je récoltais de quoi me nourrir cette semaine, quand l'incident s'est produit. Je... doute qu'il reste quoique ce soit de mon panier. Par chance j'ai un peu de réserve."
L’empathie lui serre la gorge.
"Je suis vraiment désolée Kaleb... c'est d'autant plus généreux de votre part de nous accueillir. Je m'appelle Mitya et voici Itulë."
Les présentations faites, elle ne se fit pas prier pour lancer le bal des questions réponses.
"Vous parliez de quartiers et de groupes ? J'imagine qu'ils sont plus ou moins liés? Pouvez vous nous en dire plus?"
"Oui, on pourrait dire qu'ils sont liés. Comment pourrais-je expliquer ça clairement..."
Il réfléchit quelques secondes, puis énonce :
"Nous sommes dans la cité supérieure. La vraie Ashaar. Ici, sur la Veine et dans les artères - ces rues plus menues que vous avez dû traverser pour venir du port jusqu'ici - vivent les gens du peuple. Nous sommes nombreux, très nombreux, et n'avons guère davantage particulier. Nous sommes nourris une fois par semaine par les Dons de ceux de la Surface - j'y viendrai - lors de journées comme celle-ci. Au-dessus de nos tête, ce sont les Voies. Quatre étages plus restreints en taille, abritant l'excellence de la ville. Les marchands et artisans prestigieux, sur les Voies Médianes. Et sur les Voies Hautes, les bourgeois et notables de la ville. Ceux qui possèdent tout l'or."
Il marque une pause, désignant du doigt dans les hauteurs lesdites Voies.
"Tout ce beau monde est surveillé par l'Ordre du Soleil Noir. Ils veillent au respect des lois et nous protègent. Leur quartier général est situé sous nos pieds, dans ce qu'on nomme l'Entresol."
Il pointe à nouveau du doigt mais le plafond, cette fois.
"Ceux de la surface, nous les appelons Chevaliers des Cieux. C'est eux qui nous nourrissent, nous protègent de la mort grâce à un bouclier nous rendant immortels. On les voit rarement ici, et quand c'est le cas, ce n'est souvent pas une bonne nouvelle. Et puis... et puis il y a les autres."
Il prend un air dépité, comme si l'idée qu'il y ait des criminels parmi eux le blessait profondément.
"La Cité Inférieure. Une cité-prison pour criminels de tous bois."
Toute cette histoire lui paraît incroyable. Elle ouvre de grands yeux dans lesquels se mêlent surprise et fascination.
"Woaw! Mais alors, c'est chevaliers, c'est un peu vos Dieux? Vous les vénérez pour obtenir des faveurs ou éviter le mauvais sort? Et pourquoi ils vous enferment ici? Qu'est ce qu'ils ont de si spécial?"
Elle se reprends un minimum et continue:
"Vous avez l'air particulièrement affecté à l'idée qu'il y ait un lieu pour les criminels..."
"Nombreux sont ceux qui les voient comme des dieux, oui. Personnellement, je les prends comme des bienfaiteurs. Ils ne demandent aucune vénération, ni ne font aucune menace. Enfin... si. Si on use de magie, ils descendent ici et "purgent” les responsables. Ils les neutralisent et les font monter avec eux. Plus jamais l'on ne revoit ceux-là."
Faisant de son mieux pour leur montrer le chemin en claudiquant, il poursuit:
"Non, je suis bien content qu'ils y croupissent et que le Soleil Noir les y contraint. Mais... ça peut faire peur, d'avoir tant de criminels sous nos pieds. Plusieurs tentatives de rébellion ont déjà eu lieu, heureusement matées dans l'œuf. Le risque, et la crainte de beaucoup, c'est que certains soient des mages et prennent le risque de faire choir le bouclier protecteur par pur esprit de vengeance."
L'idée d’être enfermé a l'air de l'effrayer un peu. Ce qu’elle comprends aisément après ses explications:
"Nous ne sommes pas... enfermés. C'est notre ville. La surface est le domaine des Chevaliers des Cieux, et tous les alentours sont invivables. Seule la magie protectrice des Lumineux rend cet endroit habitable. C'est c'qui se dit."
"Mais... si les alentours sont invivables, comment font-ils? Et d'où prennent-ils les nouveaux arrivants alors? Parce que je n'ai pas vu d'enfants..."
"Justement : l'espace vivable est réduit, c'est pour ça qu'ils y vivent seuls. Enfin, je crois. Et... Qu'est-ce que vous appelez un enfant ? Ils conçoivent eux-mêmes chaque habitant d'Ashaar, avant de les mener ici."
"Ils les conçoivent? Que voulez-vous dire? Avez-vous des souvenirs d'avant votre arrivée ici?"
“Non, aucun souvenir. Comme vous j'imagine. Ils ne doivent nous donner vie qu'une fois en ville. Quant au reste : mystère. Ils nous... fabriquent ? C'est ce qui semble le plus logique.”
Elle pince les lèvres face à cette crainte si profonde de la magie. Comment imaginer un monde doté de magie sans qu’elle ne soit utilisée? Était-il possible d’avoir un monde équilibré si la magie en était chassée? Quelque chose clochait et elle voulait comprendre.
"Dites... vous avez si peur de perdre votre immortalité... mais vous n'avez pas peur que ça finisse par créer des problèmes si personne ne meurt et que d'autres ne cessent d'arriver?"
"Oh ne vous inquiétez pas : ils gèrent la population eux-mêmes. Des fois, ils purgent certains, qui se font ensuite remplacer. C'est eux qui décident de l'équilibre de la cité."
"Mais sur quoi se basent-ils? Est ce complètement aléatoire ? Du jour au lendemain vous pouvez disparaître sans raison? Juste parce qu'ils l'ont décidé ?"
“Non, ils ne purgent pas au hasard : soit la demande émane d'un ancien qui a trop vécu à son goût, soit ils emmènent les esprits retors et les utilisateurs de magie que le Soleil Noir n'aurait pas déjà capturés."
La conversation se poursuit sur les lois, qui n’ont apparemment jamais changé depuis que la cité est ce qu’elle est. Les reste lui paraît être du bon sens et du simple savoir vivre. Mais si on envoie tous les criminels et mages au même endroit, dans ces Tréfonds, qu’est ce qui les empêche de nuire au bouclier de là bas? Kaleb la rassure en lui expliquant que ce n’est étonnamment pas possible. Personne n’est sûr de ce qui se passe en bas et personne ne veut le savoir. Il conclut ainsi, leur signifiant qu’ils sont arrivés à destination.
Les deux elfes découvrent alors un intérieur sobre et très sommaire. Leur hôte les invite à prendre place à table tandis qu’il part chercher de quoi nourrir leur estomacs bien vides. L’hinïonne en profite pour la rappeler à l’ordre: Il leur fallait un plan pour le lendemain. Après un bref échange deux conclusions s’offraient à elles: Grimper demander gentiment aux Chevaliers de les laisser passer ou descendre à la recherche de mages savants assez puissants pour les renvoyer sur Yuimen. Les deux options leur paraissant dangereuses, elles décidèrent de demander au jeune homme s’il ne pouvait pas leur présenter une sorte de guide alors que celui-ci revient avec un plateau garni de fromage et de charcuteries ainsi que trois godets qu’il remplit de vin.
"Wow! Merci beaucoup pour votre hospitalité!"
Elle se saisit d'un bout de fromage avec un énorme sourire puis reprend :
"Dites, on ne voudrait pas abuser de trop alors on se disait que peut-être vous sauriez nous indiquer quelqu'un qui pourrait nous aider. Comme un ancien ou quelqu'un qui connaît la ville par cœur ?"
"Un ancien... Hmm. Faut pas vous fier aux tronches de ceux que vous croisez : ceux qui ont une tête de vieillard ne sont pas spécialement les plus anciens ici. Par contre, quelqu'un qui connait la ville par cœur... ça je peux vous aider. Elle n'habite pas loin, je peux vous indiquer le chemin."
Elle prit un air plus que surpris face à ses paroles. Comment ca les plus anciens ne sont pas forcément des vieux? Cette cité marchait sur la tête. Il y avait encore tellement de choses à apprendre sur Ashaar! Elle lève son verre et porte un toast au bon rétablissement de leur hôte, levant son verre vers celui du blessé alors qu’Itulë elle, préfère lever joyeusement les bras.
"Oui ! A nous !"
Le jeune homme leur signale par la suite la possibilité d’aller rendre visite à son contact avant le couvre feu et leur indique où la trouver, idée approuvée par la petite blonde. Leur nouvel objectif en tête, Mitya commence à se lever mais explose soudainement de rire lorsqu’elle aperçoit la tête de Kaleb face à ce saucisson entier. Dur de trancher quoi que ce soit avec un bras en écharpe.
"Hahaha! Pardon! Haha! C'était trop... vous avez un couteau?" Dit-elle en se mordant les joues pour tenter de se retenir de rire. Elle espérait sérieusement ne pas trop vexer son hôte mais la rechute de cette demie journée intense avait eu raison d’elle. Après avoir récupéré un couteau, elle finit de découper les charcuteries.
"Merci. J'y aurais bien été avec les dents mais... j'étais en train de jauger de quoi j'aurais l'air à vos yeux."
"Oarf! C'est normal d'avoir les crocs après de telles émotions. Mais ça n'aurait pas fait honneur à la vie qui a été donnée pour vous nourrir. "
L’elfe lui fait un clin d'œil en prenant une rondelle de saucisson puis se met en route, accompagnée d’Itulë.
- Jorus Kayne
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Re: La Veine et les Artères
Je grimpe sur les toits sans trop de mal et laisse ma corde pendre au bout de mon grappin. Tant que nul n’a conscience de ma présence, la milice ne devrait pas envisager qu’une menace s’y trouve. Cela me laisse le temps d’observer les lieux, voir le niveau tout entier. Des toits, à pertes de vues. Si certains sont pentus rendant difficiles les déplacements pour les moins adroits, dans leurs grandes majorités, ce sont des toits plats, facilitant notre fuite grâce à eux. Je note cependant que ceux-ci ne semblent pas aménagés, voir même laissés à l’abandon par faute d’ouverture vers l’intérieur de bâtisses. Si nous parvenons tous à monter sur le toit, notre fuite est presque assurée.
Les toits sont plus ou moins rapprochés les uns des autres via des ruelles plus ou moins larges, me permettant d’y voir des quartiers distincts. Je vois également là où se serait échoué le groupe. D’un côté, un immense lac souterrain dont l’obscurité grandissante en s’éloignant, m’empêche d’en saisir sa limite. De l’autre, à des centaines de mètres de là, la Veine avec ses habitants grouillants de monde et au-delà, l’ascen-sœur que nous avons emprunté. Le plafond de la grotte n’est qu’à une dizaine de mètres en hauteur. Je sens que je pourrais presque l’atteindre avec mon fouet étiré à son maximum, le bras tendu en haut et en sautant aussi haut que possible. Mais…pour quoi faire ? Caresser le plafond, frapper les stalactites comme s’il s’agissait d’une luette ? Un petit insecte cherchant vainement à trouver une sortie dans cette immense caverne en chatouillant la glotte ? En même temps, cela expliquerait une chose : pas un volatile n’est présent. Piaf, chauve-souris, rien. Pas un seul animal n’est présent en ce lieu et nul ne domine les cieux…enfin, la partie haute de la Veine.
Soudain, le hurlement d’une hystérique me parvient. Plus loin, Hirst s’est approchée du type avec sa cape des plus singulières et lui offre une pressante caresse sur la joue, sans chercher à retenir sa main au moment du contact. Je l’entends profaner des propos étranges, faux, sonnant comme une comédie pour chercher une porte de sortie profitable devant le groupe du Soleil Noir. Le pire, c’est que ça pourrait marcher. Enfin, tout dépend des actes commis bien entendu. S’ils ont frappé des miliciens, s’ils ont usé d’armes ou s’ils ont…
"Elle : c’est une utilisatrice de magie. Arrêtez là. Mademoiselle, n’opposez aucune résistance : elle sera inutile et jouera contre vous."
(...ou s’ils ont usé de magie, ça va être compliqué !)
La troupe du Soleil Noir se divise en deux groupes de cinq hommes, l’un restant près de Hirst et de son ivrogne d’homme, l’autre partie appréhender l’utilisatrice de magie qui ne semble pas décidée à foutre le camp. Bordel, mais comment la situation a pu se dégrader de la sorte ? Au moins Dracaéna a pu prendre la fuite c’est déjà une bonne… Un bruit m’interpelle, celui de la corde reliée à mon grappin, ainsi qu’une voie provenant de la corde que j’ai laissée contre le mur.
(Merde ! Occupés avec les fuyards, je m’attendais pas à ce qu’ils tombent dessus.)
Je me précipite pour aller observer furtivement, cape devant le visage et trouve l’Oudio en compagnie de la faignasse de service et accessoirement, celle pour qui Hirst risque sa peau…non, on est immortel. Sa liberté ? Au pire se sera la ville basse et elle trucidera tout le monde jusqu’à l’appeler la ville-boucherie. Sa dignité ? Je crois qu’elle doit en avoir un peu, vu qu’elle n’a pas appréciée d'être traitée de catin.
Il m’explique ce que je sais déjà. Ils sont poursuivis par les forces de l’ordre, que je pourrais m’occuper du corps de l’autre dégénérée de service et tant qu’à faire, le faire monter par la même occasion.
"Ca marche ! On peut fuir plus facilement par les toits. Accroche-toi bien à elle, je vous monte tous les deux." Fais-je à l’homme-arbre.
Je déroule mon fouet pour attraper le corps de Dracaéna par la…taille ou le tronc…et usant d’une main sur le rebord pour maximiser ma force, je le remonte lui et son fardeau qui risque de devenir mien.
"Ho hisse, la saucisse !" Fais-je en serrant les dents. Je déploie toute ma force pour les tracter en rentrant mon fouet dans la main.
Les toits sont plus ou moins rapprochés les uns des autres via des ruelles plus ou moins larges, me permettant d’y voir des quartiers distincts. Je vois également là où se serait échoué le groupe. D’un côté, un immense lac souterrain dont l’obscurité grandissante en s’éloignant, m’empêche d’en saisir sa limite. De l’autre, à des centaines de mètres de là, la Veine avec ses habitants grouillants de monde et au-delà, l’ascen-sœur que nous avons emprunté. Le plafond de la grotte n’est qu’à une dizaine de mètres en hauteur. Je sens que je pourrais presque l’atteindre avec mon fouet étiré à son maximum, le bras tendu en haut et en sautant aussi haut que possible. Mais…pour quoi faire ? Caresser le plafond, frapper les stalactites comme s’il s’agissait d’une luette ? Un petit insecte cherchant vainement à trouver une sortie dans cette immense caverne en chatouillant la glotte ? En même temps, cela expliquerait une chose : pas un volatile n’est présent. Piaf, chauve-souris, rien. Pas un seul animal n’est présent en ce lieu et nul ne domine les cieux…enfin, la partie haute de la Veine.
Soudain, le hurlement d’une hystérique me parvient. Plus loin, Hirst s’est approchée du type avec sa cape des plus singulières et lui offre une pressante caresse sur la joue, sans chercher à retenir sa main au moment du contact. Je l’entends profaner des propos étranges, faux, sonnant comme une comédie pour chercher une porte de sortie profitable devant le groupe du Soleil Noir. Le pire, c’est que ça pourrait marcher. Enfin, tout dépend des actes commis bien entendu. S’ils ont frappé des miliciens, s’ils ont usé d’armes ou s’ils ont…
"Elle : c’est une utilisatrice de magie. Arrêtez là. Mademoiselle, n’opposez aucune résistance : elle sera inutile et jouera contre vous."
(...ou s’ils ont usé de magie, ça va être compliqué !)
La troupe du Soleil Noir se divise en deux groupes de cinq hommes, l’un restant près de Hirst et de son ivrogne d’homme, l’autre partie appréhender l’utilisatrice de magie qui ne semble pas décidée à foutre le camp. Bordel, mais comment la situation a pu se dégrader de la sorte ? Au moins Dracaéna a pu prendre la fuite c’est déjà une bonne… Un bruit m’interpelle, celui de la corde reliée à mon grappin, ainsi qu’une voie provenant de la corde que j’ai laissée contre le mur.
(Merde ! Occupés avec les fuyards, je m’attendais pas à ce qu’ils tombent dessus.)
Je me précipite pour aller observer furtivement, cape devant le visage et trouve l’Oudio en compagnie de la faignasse de service et accessoirement, celle pour qui Hirst risque sa peau…non, on est immortel. Sa liberté ? Au pire se sera la ville basse et elle trucidera tout le monde jusqu’à l’appeler la ville-boucherie. Sa dignité ? Je crois qu’elle doit en avoir un peu, vu qu’elle n’a pas appréciée d'être traitée de catin.
Il m’explique ce que je sais déjà. Ils sont poursuivis par les forces de l’ordre, que je pourrais m’occuper du corps de l’autre dégénérée de service et tant qu’à faire, le faire monter par la même occasion.
"Ca marche ! On peut fuir plus facilement par les toits. Accroche-toi bien à elle, je vous monte tous les deux." Fais-je à l’homme-arbre.
Je déroule mon fouet pour attraper le corps de Dracaéna par la…taille ou le tronc…et usant d’une main sur le rebord pour maximiser ma force, je le remonte lui et son fardeau qui risque de devenir mien.
"Ho hisse, la saucisse !" Fais-je en serrant les dents. Je déploie toute ma force pour les tracter en rentrant mon fouet dans la main.
Fouet du Reï’Sheïki : prolongation jusqu’à 6 mètres.
Puissance surhumaine : Le personnage est capable, en poussant ses muscles à leur limite, de soulever une lourde charge (jusqu'à 250 kg) ou de déplacer un objet très lourd (jusqu'à 100 kg sur 100m).
Crépuscules lunaires bleus (Protections de bras légère) Effet : Rend les fouets de l'Arpenteur impossible à arracher par la force et tout effort brutal sur les fouets n'est pas retransmis dans les bras du porteur, évitant toutes blessures ou déchirements musculaires. N'empêche pas de pouvoir les couper.
- Leyna
- Messages : 82
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: La Veine et les Artères
L'effort était méritoire mais, apparemment, les soldats pouvaient l'identifier comme une utilisatrice de magie. Alors que les autres continuaient une diversion qui semblait somme toute assez peu efficace, elle tourna les talons et s'élança dans la direction désignée initialement.
Les hommes en armure se lancèrent à sa suite, mais elle avait le pas léger, et n'avait pas peur d'une nouvelle douleur. Elle ignorait ce qui se trouvait dans cette direction cependant, et pour tout dire, ne voyait pas comment trouver une quelconque sécurité ici. Hélas, ses choix étaient limités.
Les hommes en armure se lancèrent à sa suite, mais elle avait le pas léger, et n'avait pas peur d'une nouvelle douleur. Elle ignorait ce qui se trouvait dans cette direction cependant, et pour tout dire, ne voyait pas comment trouver une quelconque sécurité ici. Hélas, ses choix étaient limités.
- Capitaine Hart
- Messages : 177
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: La Veine et les Artères
Le mot d’excuse qui s’est échappé de mes lèvres a emporté une partie de mon âme avec lui. Ma fierté brisée, j’ai ressenti comme une libération, et le reste s’est écoulé plus facilement.
« Té, la mégère ! Parle pas comme ça de Sirius ! Okaaay ? C’t’un type bien ! C’pas sa faute s’il a écopé d’toi pour ses péchés ! »
Leyna avait rejoint la scène, au grand dam d’Alvin qui, livide, ne disait mot. Elle avait des talents d’actrice inattendus mais en rajouter encore plus à notre piètre mascarade n’allait pas la rendre plus convaincante. Qui plus est, je n’avais aucune idée de ce qu’elle avait fait entre temps de Silmeria. J’espérais qu’elle l’avait jetée aux ordures, le camouflage parfait. Quant à l’ordure qui était toujours debout...
« Veuillez circuler, madame. Capitaine Gayde Sommel. Ne vous mêlez pas de cette histoire, l’Ordre du Soleil Noir s’en occupe. »
Le capitaine Sommel s’est ensuite tourné vers Leyna.
« Elle : c’est une utilisatrice de magie. Arrêtez là. Mademoiselle, n’opposez aucune résistance : elle sera inutile et jouera contre vous. »
Il était parvenu à la démasquer d’un seul coup d’œil, alors qu’il n’avait aucune raison de croire à l’utilisation de magie d’eau dans ce lieu humide. Est-ce que c’était quelque chose dans son apparence qui avait exposé ses fluides à ce Soleil Noir ? Ces enfoirés avaient au moins l’air doués pour repérer les mages. Cinq glandus se détachèrent du groupe, à sa poursuite, pendant que leur chef me questionnait sur l’émeute des quais.
« Tu... Tu t’es bagarré ? Encore ? »
Hrist feintait l’outrage, du moins je l’espérais. Qu’est-ce qu’elle comptait accomplir avec sa petite pièce de théâtre ? De mon côté, il fallait que j’aide Leyna.
« Monsieur l'officier, c’est juste un terrible malentendu... »
Hrist a levé la main. Au moins, elle semblait avoir compris mes intentions.
« La rouste d’hier ne te suffit pas, IL FALLAIT QUE TU EN RAJOUTES ?! »
J’ai fait semblant de fuir sa fureur en me mettant en travers du chemin de deux nigauds.
« Aaaah non pitié chérie, je vais être sage, je promets, JE PROMEEEETS ! »
Dupe ou pas, Sommel a perdu patience et m’a empoigné par le col. Oh, s’il savait à quel point j’avais envie d’enfoncer mon poing dans son sale pif, à ce vieux con qui se donnait des airs de général avec sa barbe grisonnante.
« Réponds à ma question. Et vous, cassez-vous. Ne me faites pas perdre ma patience. »
« Comment osez-vous vous en prendre à mon Sirius ! Et toi gros nigaud, tu vas le laisser me parler sur ce ton ? »
Elle voulait que je lui mette un pain ou non ? J’avais du mal à deviner si Hrist avait une véritable stratégie ou si elle se foutait délibérément de ma gueule. Mais j’ai gardé mon calme, j’ai joué le jeu. Gagner du temps. Air paniqué, réponses vagues, larmes de crocodile...
« La question, le port, oui, oui, bien sûr ! Je peux tout vous expliquer mais laissez ma femme tranquille par pitiéééé ! NOUS SOMMES PAUUUUVRES !! »
J’ai craqué.
« Mais vous vous foutez de ma gueule ! »
Bien sûr que je me foutais de sa gueule. Le poulet a surpris mes mains en train de fouiller ses poches. Ni une, ni deux, il m’a retourné en clé de bras, un geste sans doutes maintes fois répété. Il a beuglé ses ordres alors que la douleur me rendait docile. Quant à moi, je souriais à Hrist, partagé entre gène et fierté.
« Arg ! Pardon, j’ai pas pu résister ! »
« Arrêtez-moi la connasse et le chauve, je m’occupe de ce crétin-ci. »
« Hey ! J’ai rien à voir là-dedans moi ! »
« M'arrêter ? Je... je me fais arrêter ? »
Deux sur Hrist, trois sur Alvin. Dans sa surprise, il avait résisté à l’arrestation ce qui lui a valu des coups bien sentis dans l’arrière des genoux. Je déplorais cette issue, mais une partie de moi savait que cela n’améliorerait guère les relations entre la soldatesque et les gens du port, même s’il me blâmait sans doute aussi pour l’avoir mis dans cette situation en premier lieu.
« Un instant. »
J’ai poussé un soupir entre deux grognements de douleur. Enfin, cette pouffiasse allait jouer ses cartes. Qu’avait-elle prévu ? Un couteau dans la manche ? Une embrouille magique ? Des renforts cachés ?
Rien de tout ça, elle s’est avancé vers moi la main levée, pour m’asséner une grosse gifle que j’ai évité dans un coup de sang. Si je n’avais pas été aussi concentré sur la prise du tocard dans mon dos, j’aurais pu graver dans ma mémoire la surprise sur son visage. C’est à ce moment là que j’ai complètement perdu patience et suis passé au plan B.
Alors que Hrist persistait dans sa reddition, j’ai joué de hargne et de souplesse pour retourner la prise de Sommel contre lui. Mon épaule est passée à deux doigts du déboîtement, ma main tordant la sienne le plus possible dans un esprit de vengeance, mais ce n’était pas assez. J’avais réussi à me libérer, le gradé aussi. Retour à la case départ. Fou de rage, il a sorti son épée de son fourreau.
« Immobilisez-le. Fais pas le malin, crevard, si tu tiens à tes mains. »
Trois de ses hommes me cernaient, prêts à bondir. Le masque était tombé, les doigts, levés.
« Quoi, ces mains-là ? »
Deux majeurs dressés fièrement contre une dizaine de trous du cul en armure. J’ai crié afin que chacun de ces couillon avec plus de fer sur les épaules que d’idées dans la tête puisse m’entendre. Et Hrist, accessoirement.
« V’nez donc tâter d’ces mains si ça vous chante, sacs à foutre ! »
Sur ces mots, j’ai détalé, montrant ma langue à la mauvaise comédienne. Elle pouvait bien se faire choper, si ça l’arrangeait. Je n’allais pas laisser le Soleil Noir me mettre la main dessus pour trouver plus rapidement une solution à ses problèmes. Je m’étais engagé à veiller sur Silmeria, certes, mais j’allais le faire selon mes propres méthodes.
Elle maintenait sa comédie, suppliant les gardes de ne pas faire de mal à son mari, qu’il n’était pas lui-même. Elle aurait pu fuir à son tour, surtout qu’il ne restait pratiquement plus personne pour la maîtriser, parce que pratiquement toutes ces têtes de gland étaient sur mes talons. Peu m’importait : je savais qu’elle était capable de se défaire d’eux à n’importe quel moment. Il semblait que son plan avait rempli son objectif premier, alors que moi, je tentais de dépasser à la course les poursuivants de Leyna, ralentis par leurs armures. Restait à voir si on parviendrait à les semer. Et après ça, que faire ? Les Soleils Noirs allaient sans doute passer le quartier au peigne fin, et les alliés seraient durs à trouver.
Plus loin encore, j’ai aperçu la silhouette de Dracaena, Silmeria sur ses épaules. Il semblait épier les toits...
« Té, la mégère ! Parle pas comme ça de Sirius ! Okaaay ? C’t’un type bien ! C’pas sa faute s’il a écopé d’toi pour ses péchés ! »
Leyna avait rejoint la scène, au grand dam d’Alvin qui, livide, ne disait mot. Elle avait des talents d’actrice inattendus mais en rajouter encore plus à notre piètre mascarade n’allait pas la rendre plus convaincante. Qui plus est, je n’avais aucune idée de ce qu’elle avait fait entre temps de Silmeria. J’espérais qu’elle l’avait jetée aux ordures, le camouflage parfait. Quant à l’ordure qui était toujours debout...
« Veuillez circuler, madame. Capitaine Gayde Sommel. Ne vous mêlez pas de cette histoire, l’Ordre du Soleil Noir s’en occupe. »
Le capitaine Sommel s’est ensuite tourné vers Leyna.
« Elle : c’est une utilisatrice de magie. Arrêtez là. Mademoiselle, n’opposez aucune résistance : elle sera inutile et jouera contre vous. »
Il était parvenu à la démasquer d’un seul coup d’œil, alors qu’il n’avait aucune raison de croire à l’utilisation de magie d’eau dans ce lieu humide. Est-ce que c’était quelque chose dans son apparence qui avait exposé ses fluides à ce Soleil Noir ? Ces enfoirés avaient au moins l’air doués pour repérer les mages. Cinq glandus se détachèrent du groupe, à sa poursuite, pendant que leur chef me questionnait sur l’émeute des quais.
« Tu... Tu t’es bagarré ? Encore ? »
Hrist feintait l’outrage, du moins je l’espérais. Qu’est-ce qu’elle comptait accomplir avec sa petite pièce de théâtre ? De mon côté, il fallait que j’aide Leyna.
« Monsieur l'officier, c’est juste un terrible malentendu... »
Hrist a levé la main. Au moins, elle semblait avoir compris mes intentions.
« La rouste d’hier ne te suffit pas, IL FALLAIT QUE TU EN RAJOUTES ?! »
J’ai fait semblant de fuir sa fureur en me mettant en travers du chemin de deux nigauds.
« Aaaah non pitié chérie, je vais être sage, je promets, JE PROMEEEETS ! »
Dupe ou pas, Sommel a perdu patience et m’a empoigné par le col. Oh, s’il savait à quel point j’avais envie d’enfoncer mon poing dans son sale pif, à ce vieux con qui se donnait des airs de général avec sa barbe grisonnante.
« Réponds à ma question. Et vous, cassez-vous. Ne me faites pas perdre ma patience. »
« Comment osez-vous vous en prendre à mon Sirius ! Et toi gros nigaud, tu vas le laisser me parler sur ce ton ? »
Elle voulait que je lui mette un pain ou non ? J’avais du mal à deviner si Hrist avait une véritable stratégie ou si elle se foutait délibérément de ma gueule. Mais j’ai gardé mon calme, j’ai joué le jeu. Gagner du temps. Air paniqué, réponses vagues, larmes de crocodile...
« La question, le port, oui, oui, bien sûr ! Je peux tout vous expliquer mais laissez ma femme tranquille par pitiéééé ! NOUS SOMMES PAUUUUVRES !! »
J’ai craqué.
« Mais vous vous foutez de ma gueule ! »
Bien sûr que je me foutais de sa gueule. Le poulet a surpris mes mains en train de fouiller ses poches. Ni une, ni deux, il m’a retourné en clé de bras, un geste sans doutes maintes fois répété. Il a beuglé ses ordres alors que la douleur me rendait docile. Quant à moi, je souriais à Hrist, partagé entre gène et fierté.
« Arg ! Pardon, j’ai pas pu résister ! »
« Arrêtez-moi la connasse et le chauve, je m’occupe de ce crétin-ci. »
« Hey ! J’ai rien à voir là-dedans moi ! »
« M'arrêter ? Je... je me fais arrêter ? »
Deux sur Hrist, trois sur Alvin. Dans sa surprise, il avait résisté à l’arrestation ce qui lui a valu des coups bien sentis dans l’arrière des genoux. Je déplorais cette issue, mais une partie de moi savait que cela n’améliorerait guère les relations entre la soldatesque et les gens du port, même s’il me blâmait sans doute aussi pour l’avoir mis dans cette situation en premier lieu.
« Un instant. »
J’ai poussé un soupir entre deux grognements de douleur. Enfin, cette pouffiasse allait jouer ses cartes. Qu’avait-elle prévu ? Un couteau dans la manche ? Une embrouille magique ? Des renforts cachés ?
Rien de tout ça, elle s’est avancé vers moi la main levée, pour m’asséner une grosse gifle que j’ai évité dans un coup de sang. Si je n’avais pas été aussi concentré sur la prise du tocard dans mon dos, j’aurais pu graver dans ma mémoire la surprise sur son visage. C’est à ce moment là que j’ai complètement perdu patience et suis passé au plan B.
Alors que Hrist persistait dans sa reddition, j’ai joué de hargne et de souplesse pour retourner la prise de Sommel contre lui. Mon épaule est passée à deux doigts du déboîtement, ma main tordant la sienne le plus possible dans un esprit de vengeance, mais ce n’était pas assez. J’avais réussi à me libérer, le gradé aussi. Retour à la case départ. Fou de rage, il a sorti son épée de son fourreau.
« Immobilisez-le. Fais pas le malin, crevard, si tu tiens à tes mains. »
Trois de ses hommes me cernaient, prêts à bondir. Le masque était tombé, les doigts, levés.
« Quoi, ces mains-là ? »
Deux majeurs dressés fièrement contre une dizaine de trous du cul en armure. J’ai crié afin que chacun de ces couillon avec plus de fer sur les épaules que d’idées dans la tête puisse m’entendre. Et Hrist, accessoirement.
« V’nez donc tâter d’ces mains si ça vous chante, sacs à foutre ! »
Sur ces mots, j’ai détalé, montrant ma langue à la mauvaise comédienne. Elle pouvait bien se faire choper, si ça l’arrangeait. Je n’allais pas laisser le Soleil Noir me mettre la main dessus pour trouver plus rapidement une solution à ses problèmes. Je m’étais engagé à veiller sur Silmeria, certes, mais j’allais le faire selon mes propres méthodes.
Elle maintenait sa comédie, suppliant les gardes de ne pas faire de mal à son mari, qu’il n’était pas lui-même. Elle aurait pu fuir à son tour, surtout qu’il ne restait pratiquement plus personne pour la maîtriser, parce que pratiquement toutes ces têtes de gland étaient sur mes talons. Peu m’importait : je savais qu’elle était capable de se défaire d’eux à n’importe quel moment. Il semblait que son plan avait rempli son objectif premier, alors que moi, je tentais de dépasser à la course les poursuivants de Leyna, ralentis par leurs armures. Restait à voir si on parviendrait à les semer. Et après ça, que faire ? Les Soleils Noirs allaient sans doute passer le quartier au peigne fin, et les alliés seraient durs à trouver.
Plus loin encore, j’ai aperçu la silhouette de Dracaena, Silmeria sur ses épaules. Il semblait épier les toits...
- Silmeria
- Messages : 306
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: La Veine et les Artères
Heartless était complètement pris dans son jeu de mari victimisé mais la garde ne semblait pas du tout apprécier ce manège, pire encore ils cherchaient à m'arrêter sans raison apparente. Il fallait juste gagner du temps, permettre aux autres de mettre Silmeria en sécurité, il fallait que Fannielle et Dantes puissent récupérer Silmeria, quant à moi, je pouvais toujours m'en sortir, si ma jumelle reprenait vie elle pourrait me révoquer si je me retrouvais enfermée. Il fallait juste donner aux autres assez de temps, qui de mieux qu'Heartless pour attirer l'attention et ce cornichon avait un assez bon public avec ces dix soldats.
Le Capitaine qui avait remarqué sans raison apparente que l'elfe bleue était une utilisatrice de magie avait envoyé à sa suite des soldats, réduisant le nombre de gardes autour de Sirius et moi mais lorsque j'entendais celui-ci annoncer que j'étais en état d'arrestation je m'en pris à Sirius qui évita de justesse ma gifle, faisant contre mauvaise fortune bon coeur je n'avais plus qu'à me rendre aux gardes, choses que Sirius refusait, celui-ci parvint je ne sais comment à se soustraire aux gardes malgré son état déplorable et ses blessures, me laissant seule au milieu des soldats du soleil noir.
Je fondais en larmes, jouant jusqu'au bout mon rôle de femme bafouée ayant pour tout compagnon ce poivrot couard qui avait fuit ses responsabilités. Allaient-ils m'enfermer à sa place ? Me questionner ? Je posais mon visage sur l'épaule d'un garde et pleurai tout en cherchant une porte de sortie. Invoquer ma lame serait trop dangereux, ils étaient nombreux mais je pouvais en blesser juste assez pour m'enfuir, mais dans un monde où personne ne meurt, est-ce qu'on s'arrête pour s'occuper des blessés ou sont-ils laissés à même le sol dans une agonie certaine sachant que quoiqu'il arrive, ils ne pourraient pas mourir ?
Je devais réfléchir, voir le bon côté des choses, ces gardes pourraient m'apprendre des choses quant au fonctionnement du soleil noir en ces lieux si je me montrais assez fine. Silmeria m'occupait l'esprit mais je n'avais pas le choix, Sirius devait fuir et je devais rester à sa place, quel drôle de hasard. S'il n'avait eu à faire qu'à deux trois brutasses comme ceux qui fuyaient plus tôt j'aurai fendu quelques corps pour les laisser choir en ces lieux mais je ne pouvais pas décemment m'opposer aux milices et forces armées de ces lieux.
Le Capitaine qui avait remarqué sans raison apparente que l'elfe bleue était une utilisatrice de magie avait envoyé à sa suite des soldats, réduisant le nombre de gardes autour de Sirius et moi mais lorsque j'entendais celui-ci annoncer que j'étais en état d'arrestation je m'en pris à Sirius qui évita de justesse ma gifle, faisant contre mauvaise fortune bon coeur je n'avais plus qu'à me rendre aux gardes, choses que Sirius refusait, celui-ci parvint je ne sais comment à se soustraire aux gardes malgré son état déplorable et ses blessures, me laissant seule au milieu des soldats du soleil noir.
Je fondais en larmes, jouant jusqu'au bout mon rôle de femme bafouée ayant pour tout compagnon ce poivrot couard qui avait fuit ses responsabilités. Allaient-ils m'enfermer à sa place ? Me questionner ? Je posais mon visage sur l'épaule d'un garde et pleurai tout en cherchant une porte de sortie. Invoquer ma lame serait trop dangereux, ils étaient nombreux mais je pouvais en blesser juste assez pour m'enfuir, mais dans un monde où personne ne meurt, est-ce qu'on s'arrête pour s'occuper des blessés ou sont-ils laissés à même le sol dans une agonie certaine sachant que quoiqu'il arrive, ils ne pourraient pas mourir ?
Je devais réfléchir, voir le bon côté des choses, ces gardes pourraient m'apprendre des choses quant au fonctionnement du soleil noir en ces lieux si je me montrais assez fine. Silmeria m'occupait l'esprit mais je n'avais pas le choix, Sirius devait fuir et je devais rester à sa place, quel drôle de hasard. S'il n'avait eu à faire qu'à deux trois brutasses comme ceux qui fuyaient plus tôt j'aurai fendu quelques corps pour les laisser choir en ces lieux mais je ne pouvais pas décemment m'opposer aux milices et forces armées de ces lieux.
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
- Cromax
- Messages : 799
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – Soirée.
Un coup de cloche, audible dans toute la cité. Résonnant longuement après que le heurtoir ait frappé l’airain. Sa signification ? Impossible de le savoir… sauf pour certains chanceux.
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Dans cette ruelle aux penchants chaotiques, le son du glas fut accompagné d’une scène plutôt rocambolesque. Jorus extrayait Dracaena de la rue, soulevant le duo sans peine de son fouet allongé. Silmeria était, elle, fort bien accrochée à l’oudio par ses doigts enroulables et son dos solide. Ils furent vite mis en sécurité sur les toits, où ils furent désormais trois.
Mais au moment où Jorus eut fini sa tâche, une Leyna paniquée, en pleine fuite, atteignit sa hauteur. Elle avait vu cette liane emmener ses alliés, et il était fort à parier que les cinq gardes la poursuivant aussi. Elle avait réussi à prendre une légère avance sur eux, mais trop légère pour les semer. Derrière eux, le Capitaine Hart les poursuivait sans pouvoir les rattraper, coursé lui-même par trois autres gardes du Soleil Noir. Tous ceux-là virent sans peine la manœuvre de l’escalade d’un arbre masqué portant une blanche dame inconsciente.
En face, venant de l’opposé, arriva à vue et portée de voix un visage connu : Yliria. Elle était accompagnée d’une gradée de l’Ordre du Soleil Noir : Shirel d’Esthalor. La jolie blonde des Voies Médianes. Elles furent elles aussi témoins du spectacle ubuesque de la tentative de la fuite des yuimeniens face à la garde sombre. Shirel pesta :
« Par la Lumière, ce sont les vôtres ? »
Et elle s’avança vers la scène d’un pas pressé, prête à intervenir, coupant la route des fuyards. La situation était critique pour ces derniers : Leyna allait-elle s’arrêter, espérant une aide de Jorus en risquant de se faire attraper ? Poursuivre vers Yliria et Shirel ? Jorus et Drac avaient eux-mêmes ce dilemme : prendraient-ils le risque de rester là plus longtemps ? Yliria, elle, allait-elle soutenir l’Ordre ou participer au Chaos créé par les siens ? Hart poursuivrait-il sa course, ou ferait-il une tentative originale à la signature si particulière ?
Loin derrière cette fuite, Hrist se retrouvait quant à elle de nouveau séparée de sa jumelle. En compagnie d’un Alvin mis à terre et immobile, de deux gardes et d’un Capitaine du Soleil Noir bourru, quels choix s’offraient à elle ? Le Capitaine Gayde Sommel ordonna à ses sbires :
« Restez ici avec ces deux-là. Je m’en vais m’occuper de ces dégénérés. »
Et il se mit à avancer d’un pas rapide, sans courir, vers la scène. Les deux gardes se regardèrent un instant. L’un, sur lequel l’hinionne s’était épanchée se permit un commentaire à l’elfe blanche, calme :
« Ne vous inquiétez pas, ma dame. Tout sera rapidement réglé. Gayde Sommel jamais ne faillit. »
________________________
Mitya, bien loin de tout ce grabuge, avait aussi entendu ce puissant son de cloche, alors qu’elle ouvrait la porte de la masure de Kaleb pour quérir de l’aide. Son hôte lui donna une dernière information, sur la provenance de ce son :
« Ah ! La fin du Jour. Lorsque la cloche sonnera une seconde fois, il sera temps pour vous de revenir ici pour passer la nuit. Le couvre-feu suivra peu après. »
Fortes de cette dernière connaissance, elle et Itulë suivirent les indications de leur partenaire blessé et arrivèrent à une maisonnette de la rue, sobre et calme comme tout l’endroit. En marchant, Itulë avait mordillé un biscuit sans parvenir à le croquer, l’humidifiant de sa salive pour le ramollir en poussant des petits gémissements plaintifs et frustrés. Elle cogna la porte indiquée doucement, et une voix féminine leur intima d’entrer. La jeune elfe poussa la porte, révélant la personne chez qui elles avaient été envoyées.

C’était une jeune dame aux oreilles pointues. Aux cheveux bruns et à la peau légèrement hâlée. Elle était arnachée de cuir et de tissus, plus défensive que la plupart des citoyens locaux. Ses mains aux nombreuses bagues tenaient trois crayons, posés sur quelques cartes énigmatiques et fournies. Un compas et une boussole étaient posée sur la table où elle siégeait. Ses yeux vairons, surmontés d’une cicatrice se posèrent sur vous.
« Qui êtes-vous ? Et que venez-vous faire ici ? »
[HJ : Silmeria et Mitya, on peut aparter (chacun de votre côté) sur discord. Les autres : postez juste vos actions aux suite de la màj. La situation est critique !]
[XP :
Drac : noté quand complété.
Mitya : 0,5 (discussion), 0,5 (de l’infirmerie à l’habitant)
Jorus : 0,5 (Soulever bois et mort)
Leyna : 0,5 (fuite)
Hart : 0,5 (discussion), 0,5 (fuite et diversion)
Silmeria : 0,5 (discussion), 0,5 (théâtre et reddition)]
- Yliria
- Messages : 489
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- Localisation : À la fin d'une Ere
Re: La Veine et les Artères
Cet endroit n’était qu’une suite continue de couloirs allant dans tous les sens, un fichu labyrinthe dans lequel j’aurais bien du mal à m’orienter si Shirel ne me guidait pas. Nous marchions d’un bon pas pour ne pas perdre trop de temps malgré la pulsation douloureuse qui sévissait sur le côté de mon crâne. Je n’allais san doute pas pouvoir laisser cette blessure non-traitée pendant trop longtemps, mais pour l’heure, il y avait plus urgent. Si des yuimeniens étaient effectivement aux quais, il fallait agir rapidement. Tandis que nous montions à l’étage supérieur, une cloche se fit entendre. Un seul son, mais résonnant longuement entre les murs alors que nous parvenions au niveau des quais. Je brisai le silence qui régnait entre Shirel et moi avec une simple question.
« Que signifie le son de cette cloche ? »
« C'est la fin du Jour du Don : les dernières ressources vont être rassemblées et menées jusque dans la Cité Inférieure, où l'Ordre en fera don à la population criminelle d'Ashaar. »
« Ah, je vois, merci. »
Shirel était décidément un atout pour comprendre ce peuple et sa culture. J’évitai tout de même de l’ensevelir sous les questions, nous avions plus urgent à régler dans l’immédiat. Parce que nous étions arrivées au quartier des docks et… c’était un sacré bordel. Dans une seule rue, des gardes, des gens qui courraient, une elfe bleue fonçant vers nous, d’autres sur des toits et des cris dans tous les sens. L’elfe bleue était forcément Yuimenienne et poursuivie par des gardes de l’ordre, armés eux. Puis un autre humain borgne courait, lui-même poursuivi par d’autre gardes. Et sur le toit…
« Par la Lumière, ce sont les vôtres ? »
« Absolument ! »
Un large sourire s’étira sur mes lèvres quand je reconnus Jorus et Dracaena. J’inspirai avant de crier aussi fort que possible, les mains en porte-voix.
« JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI ! »
Je leur fis signe pour qu’ils me rejoignent au plus vite, avançant d’un pas pressé vers l’elfe poursuivie. Comment s’appelaient les elfes bleus déjà … ? Ah oui !
« Earionne, venez derrière moi, vite ! Je suis de Yuimen comme vous ! »
J’espérai que ça suffise et que tous se mettrait en tête de ramener leurs miches par ici pour que je puisse dire aux gardes de leur foutre la paix et de ramener tout ce petit monde en sûreté. Les renseignements de Cyrille allaient rendre toute cette recherche bien plus simple que prévue.
***Hrp***
Signale sa présence à Jorus et Drac et leur fais signe de vebnir vers elle. Demande à Leyna de se planquer derrière pour que les gardes lui fichent la paix (pardon Leyna, elle connait pas ton prénom
)
« Que signifie le son de cette cloche ? »
« C'est la fin du Jour du Don : les dernières ressources vont être rassemblées et menées jusque dans la Cité Inférieure, où l'Ordre en fera don à la population criminelle d'Ashaar. »
« Ah, je vois, merci. »
Shirel était décidément un atout pour comprendre ce peuple et sa culture. J’évitai tout de même de l’ensevelir sous les questions, nous avions plus urgent à régler dans l’immédiat. Parce que nous étions arrivées au quartier des docks et… c’était un sacré bordel. Dans une seule rue, des gardes, des gens qui courraient, une elfe bleue fonçant vers nous, d’autres sur des toits et des cris dans tous les sens. L’elfe bleue était forcément Yuimenienne et poursuivie par des gardes de l’ordre, armés eux. Puis un autre humain borgne courait, lui-même poursuivi par d’autre gardes. Et sur le toit…
« Par la Lumière, ce sont les vôtres ? »
« Absolument ! »
Un large sourire s’étira sur mes lèvres quand je reconnus Jorus et Dracaena. J’inspirai avant de crier aussi fort que possible, les mains en porte-voix.
« JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI ! »
Je leur fis signe pour qu’ils me rejoignent au plus vite, avançant d’un pas pressé vers l’elfe poursuivie. Comment s’appelaient les elfes bleus déjà … ? Ah oui !
« Earionne, venez derrière moi, vite ! Je suis de Yuimen comme vous ! »
J’espérai que ça suffise et que tous se mettrait en tête de ramener leurs miches par ici pour que je puisse dire aux gardes de leur foutre la paix et de ramener tout ce petit monde en sûreté. Les renseignements de Cyrille allaient rendre toute cette recherche bien plus simple que prévue.
***Hrp***
Signale sa présence à Jorus et Drac et leur fais signe de vebnir vers elle. Demande à Leyna de se planquer derrière pour que les gardes lui fichent la paix (pardon Leyna, elle connait pas ton prénom
![:D [:Dange:]](./images/smilies/Dange.gif)
- Leyna
- Messages : 82
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: La Veine et les Artères
Une cloche résonna au loin. Une alarme ? Fort possible. Les gardes la suivaient et, dans cette ville inconnue, elle n'avait pas beaucoup d'endroit où aller...
Soudain, elle vit une forme qui grimpait un mur. Dracaena avait trouvé ce qui semblait être une corde et quelqu'un le tirait, lui et Silmeria, vers un toit. C'était sa chance ! Mais à ce moment là, une voix de femme cria derrière. Elle appelait un certain Jorus, ainsi que Drac. Elle l’interpellait aussi, assurant qu'elle était de Yuimen comme eux. Jetant un regard en arrière, Leyna vit une elfe à la peau sombre. Elle semblait bien de leur monde, mais était accompagnée d'une garde en armure noire. Pouvait-il s'agir d'un piège ? Leyna marqua un temps d'arrêt.
« Pourquoi êtes-vous accompagné de l'une d'entre eux ? »
À peine eut-elle posé la question qu'une lanière s'enroula autour d'elle et la souleva ! L'homme en rouge l'avait attrapé ! L'earionne s'agrippa pour ne pas tomber alors qu'elle se faisait traîner en hauteur. Au moins, si c'était un piège, elle allait y échapper... à moins que le piège ne se trouve en haut ! Elle se prépara immédiatement à frapper au moindre signe d'agressivité de son ravisseur...
Soudain, elle vit une forme qui grimpait un mur. Dracaena avait trouvé ce qui semblait être une corde et quelqu'un le tirait, lui et Silmeria, vers un toit. C'était sa chance ! Mais à ce moment là, une voix de femme cria derrière. Elle appelait un certain Jorus, ainsi que Drac. Elle l’interpellait aussi, assurant qu'elle était de Yuimen comme eux. Jetant un regard en arrière, Leyna vit une elfe à la peau sombre. Elle semblait bien de leur monde, mais était accompagnée d'une garde en armure noire. Pouvait-il s'agir d'un piège ? Leyna marqua un temps d'arrêt.
« Pourquoi êtes-vous accompagné de l'une d'entre eux ? »
À peine eut-elle posé la question qu'une lanière s'enroula autour d'elle et la souleva ! L'homme en rouge l'avait attrapé ! L'earionne s'agrippa pour ne pas tomber alors qu'elle se faisait traîner en hauteur. Au moins, si c'était un piège, elle allait y échapper... à moins que le piège ne se trouve en haut ! Elle se prépara immédiatement à frapper au moindre signe d'agressivité de son ravisseur...
- Jorus Kayne
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- Localisation : Aliaénon
Re: La Veine et les Artères
Tandis que je soulève l’Oudio et son cauchemardesque bagage, source d’ennuis sans pareil sur d’autres mondes, une cloche sonne. Pas une petite clochette tintant à la venue d’un nouveau client dans une boutique. Pas une grosse cloche, permettant aux navires dans le brouillard de se repérer au son produit. Non. Une cloche qui résonne au sein de la Veine dans son intégralité. A cet étage, il ne doit y avoir personne qui ne soit en mesure d’échapper au son du choc engendré. Sauf peut-être ceux dotés d’une ouïe inopérante… et encore que, c'est si fort que je ressens la vibration en moi de la tête aux pieds. Cette cloche semble avoir des dimensions telles qu’elles échappent totalement à ma compréhension.
Sa signification ? Notre situation impose une évidence à sa nature : le Soleil Noir alerte tous ses membres qu’une menace pèse sur la protection. Reste à savoir s’il s’agit-là d’une réaction à l’usage répété de Xël et Akihito, leurs corps disséqués, démembrés, brûlés ou je ne sais quoi d’autre, l’annonce de nouveaux mages en Ashaar pour alerter l’intégralité des forces de l’ordre à tous les étages, ou bien l’information d’une utilisatrice de magie fuyant la milice et nécessitant la présence de tous les membres sur le coup. Après tout, ils risquent de perdre leur précieuse protection et c’est cette hypothèse qui me paraît la plus plausible. Bientôt, la quasi-totalité du Soleil Noir sera présente pour venir s’en prendre à nous. Il nous faut donc fuir sans délai.
Je soulève Dracaéna et son bagage, le hissant jusque sur le toit. Un bref aperçu en direction de notre groupe m’informe des derniers événements manqués lors de ma manœuvre. Le marin avec sa cape étrange est parvenu à faire faux bond aux soldats, laissant Hirst et un inconnu à genoux en compagnie de deux soldats. Il est poursuivi par trois autres gardes au pas de course et d’un autre un peu plus flemmard, marchant juste rapidement derrière. Tous se dirigent vers l’utilisatrice de magie, poursuivit par pas moins de cinq membres du Soleil Noir. Elle aussi a usé de magie. Elle aussi risque le jugement que ses actions incombent. Cependant, elle est avant tout une Yuiménienne catapultée dans ce monde contre son gré, nécessitant que je la protège, comme me l’a demandé Yliria.
(Bon sang, mais arrête d’agir comme si ses paroles étaient absolues !)
(Je fais quoi alors ? Je la laisse à ces hommes et leur justice juste parce que tu as cette lubie que je suis le serviteur d’Yliria ?)
(Non ! Sauve-là parce qu’elle en a besoin. Sauve-là parce que tu en as envie, parce que tu en as la possibilité. Sauve-là parce que tu l’as décidé ou même parce que ça sert tes intérêts. C’est pas les raisons qui manquent. Mais ne le fais pas pour faire plaisir à quelqu’un, dans l’espoir que ses sentiments évoluent dans ton sens !)
(Je ne vois pas de quoi tu veux parl...)
(Arrête de te mentir à toi-même ! Quand est-ce que tu vas comprendre que tes sentiments ne sont pas réciproques ? Ne te l’a-t-elle pas répété maintes et maintes fois ? Pourquoi vous les humains vous ne cessez de vous raccrocher à de vaines illusions ?)
(…parce que....)
"JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI !" Déclare une voix que je reconnaîtrais entre mille, faisant vibrer mon cœur à sa simple écoute.
"Yli !" Fais-je dans un murmure.
(Ha ba quant on parle de la dresseuse, la voilà qui vient chercher son p’tit chien !)
Oubliant totalement ma faéra et ses remarques, je porte un regard sur le côté, voyant un peu plus loin. La blonde du Soleil Noir qui était en compagnie d’Yliria, lors de ce qui semblait être une arrestation, est présente et celle qui concentre toute mon attention, resplendit toujours à mes yeux, même avec ce bandeau sur la tête.
(Un bandeau sur la tête ?)
(Oula et après t’avoir demandé de protéger les autres, elle t’invite gentiment à venir vers un de ses membres, alors que clairement, vous êtes à l’abri sur les toits. C’est louche cette histoire.)
(C’est vrai que c’est étrange mais…je fais quoi du coup ? Je la...Je les rejoints ?)
(Comment ça tu fais quoi ? Oublie-la deux minutes. Tas un cerveau, sers t'en ! Continue ce que tu faisais, à savoir mettre les autres en sécurité. Tu peux toujours échanger, comprendre ce qu’elles font là, pépouze mémère, alors que vous êtes protégés par la hauteur. En revanche, si tu veux sauver l’Earionne, tu ferais mieux de te dépêcher.)
Ysolde a raison. Ils vont bientôt l’attraper et j’ignore encore l’ampleur du sort qui lui est réservé. Alors sans plus attendre, j’agis. Ne sachant pas s’ils ont vu mon visage, je le cache derrière ma cape. Je libère mon fouet avant utilisation pour lui donner un air naturel avant de le lancer visant le bras de l’elfe bleue.
"Hey la palmée, accroche-toi !" Fais-je avant de tirer sur mon fouet pour la soulever jusqu’à nous, sans attendre sa réponse.
Reste à savoir ce qu’il en est d’Yliria. Qu’elle est la raison de ce bandage ? Pourquoi semble-t-elle rangée du côté du Soleil Noir alors qu’ils ne feront que nous entraver pour rentrer chez nous ? Que fait-on de Hirst et du dernier encore à se faire courser, rameutant d’autres membres de cette milice locale ? Où sont les autres ? Et pourquoi mon cœur s’emballe-t-il toujours ainsi lorsque ma douce est présente ?
Sa signification ? Notre situation impose une évidence à sa nature : le Soleil Noir alerte tous ses membres qu’une menace pèse sur la protection. Reste à savoir s’il s’agit-là d’une réaction à l’usage répété de Xël et Akihito, leurs corps disséqués, démembrés, brûlés ou je ne sais quoi d’autre, l’annonce de nouveaux mages en Ashaar pour alerter l’intégralité des forces de l’ordre à tous les étages, ou bien l’information d’une utilisatrice de magie fuyant la milice et nécessitant la présence de tous les membres sur le coup. Après tout, ils risquent de perdre leur précieuse protection et c’est cette hypothèse qui me paraît la plus plausible. Bientôt, la quasi-totalité du Soleil Noir sera présente pour venir s’en prendre à nous. Il nous faut donc fuir sans délai.
Je soulève Dracaéna et son bagage, le hissant jusque sur le toit. Un bref aperçu en direction de notre groupe m’informe des derniers événements manqués lors de ma manœuvre. Le marin avec sa cape étrange est parvenu à faire faux bond aux soldats, laissant Hirst et un inconnu à genoux en compagnie de deux soldats. Il est poursuivi par trois autres gardes au pas de course et d’un autre un peu plus flemmard, marchant juste rapidement derrière. Tous se dirigent vers l’utilisatrice de magie, poursuivit par pas moins de cinq membres du Soleil Noir. Elle aussi a usé de magie. Elle aussi risque le jugement que ses actions incombent. Cependant, elle est avant tout une Yuiménienne catapultée dans ce monde contre son gré, nécessitant que je la protège, comme me l’a demandé Yliria.
(Bon sang, mais arrête d’agir comme si ses paroles étaient absolues !)
(Je fais quoi alors ? Je la laisse à ces hommes et leur justice juste parce que tu as cette lubie que je suis le serviteur d’Yliria ?)
(Non ! Sauve-là parce qu’elle en a besoin. Sauve-là parce que tu en as envie, parce que tu en as la possibilité. Sauve-là parce que tu l’as décidé ou même parce que ça sert tes intérêts. C’est pas les raisons qui manquent. Mais ne le fais pas pour faire plaisir à quelqu’un, dans l’espoir que ses sentiments évoluent dans ton sens !)
(Je ne vois pas de quoi tu veux parl...)
(Arrête de te mentir à toi-même ! Quand est-ce que tu vas comprendre que tes sentiments ne sont pas réciproques ? Ne te l’a-t-elle pas répété maintes et maintes fois ? Pourquoi vous les humains vous ne cessez de vous raccrocher à de vaines illusions ?)
(…parce que....)
"JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI !" Déclare une voix que je reconnaîtrais entre mille, faisant vibrer mon cœur à sa simple écoute.
"Yli !" Fais-je dans un murmure.
(Ha ba quant on parle de la dresseuse, la voilà qui vient chercher son p’tit chien !)
Oubliant totalement ma faéra et ses remarques, je porte un regard sur le côté, voyant un peu plus loin. La blonde du Soleil Noir qui était en compagnie d’Yliria, lors de ce qui semblait être une arrestation, est présente et celle qui concentre toute mon attention, resplendit toujours à mes yeux, même avec ce bandeau sur la tête.
(Un bandeau sur la tête ?)
(Oula et après t’avoir demandé de protéger les autres, elle t’invite gentiment à venir vers un de ses membres, alors que clairement, vous êtes à l’abri sur les toits. C’est louche cette histoire.)
(C’est vrai que c’est étrange mais…je fais quoi du coup ? Je la...Je les rejoints ?)
(Comment ça tu fais quoi ? Oublie-la deux minutes. Tas un cerveau, sers t'en ! Continue ce que tu faisais, à savoir mettre les autres en sécurité. Tu peux toujours échanger, comprendre ce qu’elles font là, pépouze mémère, alors que vous êtes protégés par la hauteur. En revanche, si tu veux sauver l’Earionne, tu ferais mieux de te dépêcher.)
Ysolde a raison. Ils vont bientôt l’attraper et j’ignore encore l’ampleur du sort qui lui est réservé. Alors sans plus attendre, j’agis. Ne sachant pas s’ils ont vu mon visage, je le cache derrière ma cape. Je libère mon fouet avant utilisation pour lui donner un air naturel avant de le lancer visant le bras de l’elfe bleue.
"Hey la palmée, accroche-toi !" Fais-je avant de tirer sur mon fouet pour la soulever jusqu’à nous, sans attendre sa réponse.
Reste à savoir ce qu’il en est d’Yliria. Qu’elle est la raison de ce bandage ? Pourquoi semble-t-elle rangée du côté du Soleil Noir alors qu’ils ne feront que nous entraver pour rentrer chez nous ? Que fait-on de Hirst et du dernier encore à se faire courser, rameutant d’autres membres de cette milice locale ? Où sont les autres ? Et pourquoi mon cœur s’emballe-t-il toujours ainsi lorsque ma douce est présente ?
Fouet du Reï’Sheïki : prolongation jusqu’à 6 mètres.
Puissance surhumaine : Le personnage est capable, en poussant ses muscles à leur limite, de soulever une lourde charge (jusqu'à 250 kg) ou de déplacer un objet très lourd (jusqu'à 100 kg sur 100m).
Crépuscules lunaires bleus (Protections de bras légère) Effet : Rend les fouets de l'Arpenteur impossible à arracher par la force et tout effort brutal sur les fouets n'est pas retransmis dans les bras du porteur, évitant toutes blessures ou déchirements musculaires. N'empêche pas de pouvoir les couper.
- Capitaine Hart
- Messages : 177
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: La Veine et les Artères
En un instant, Dracaena et son fardeau ont quitté la ruelle, emportés par une sorte de liane venue des toits. J’aurais été pris de panique si l’oudio n’avait pas eu l’air de s’y attendre. J’en ai déduit qu’il avait fait lui-même appel à cette liane, ou qu’on lui était venu en aide. De l’aide n’était pas de refus, dans ces circonstances. Une cloche a retenti dans les docks, secouant mes os. Je n’avais pas le temps de m’en soucier. La fatigue se faisait sentir, encore plus que la douleur. Je ne suis pas parvenu à rattraper les poursuivants de Leyna. Alors que je réfléchissais à une énième insulte pour divertir leur attention, j’ai entendu une femme crier plus loin :
« JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI ! Éarionne, venez derrière moi, vite ! Je suis de Yuimen comme vous ! »
Des Yuiméniens. On était peut-être vraiment en train de se sortir de ce pétrin. Tout se passait tellement vite que j’ai eu du mal à distinguer la silhouette de celle qui les avait appelés, mais la vue d’une personne en armure sombre et or à ses côtés m’a empli d’un doute quant à ses vraies intentions. Est-ce que certains d’entre nous avaient déjà été capturés par le Soleil Noir ? Leyna a vite mis des mots sur mes doutes.
« Pourquoi êtes-vous accompagnée de l'une d'entre eux ? »
C’est alors que la même liane a fondu sur l'elfe, sans doute pour l’emmener elle aussi. Entre l’inconnu qui nous tirait depuis les toits et celle qui semblait être du côté du Soleil Noir, j’ai vite fait mon choix. Après m’être assuré que j’avais bien récupéré mon paquetage, il était temps pour moi de rejoindre ce toit si populaire.
Malgré la fatigue, j’étais encore en assez bonne condition pour escalader un mur, mais j’étais aussi cerné par un petit régiment de putassiers. Il était temps que l’un d’entre eux se rende utile...
« JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI ! Éarionne, venez derrière moi, vite ! Je suis de Yuimen comme vous ! »
Des Yuiméniens. On était peut-être vraiment en train de se sortir de ce pétrin. Tout se passait tellement vite que j’ai eu du mal à distinguer la silhouette de celle qui les avait appelés, mais la vue d’une personne en armure sombre et or à ses côtés m’a empli d’un doute quant à ses vraies intentions. Est-ce que certains d’entre nous avaient déjà été capturés par le Soleil Noir ? Leyna a vite mis des mots sur mes doutes.
« Pourquoi êtes-vous accompagnée de l'une d'entre eux ? »
C’est alors que la même liane a fondu sur l'elfe, sans doute pour l’emmener elle aussi. Entre l’inconnu qui nous tirait depuis les toits et celle qui semblait être du côté du Soleil Noir, j’ai vite fait mon choix. Après m’être assuré que j’avais bien récupéré mon paquetage, il était temps pour moi de rejoindre ce toit si populaire.
Malgré la fatigue, j’étais encore en assez bonne condition pour escalader un mur, mais j’étais aussi cerné par un petit régiment de putassiers. Il était temps que l’un d’entre eux se rende utile...
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- Mitya
- Messages : 41
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: La Veine et les Artères
Une brune aux yeux étranges les accueille et les invite à se présenter.
"Bonjour, on vient de la part de Kaleb. Un grand gars, roux, les yeux verts, un peu piétiné...?"
Après un court échange visant à rassurer la demoiselle sur l’état de leur hôte d’un soir elle finit par se présenter, puis leur demander ce qu’elles viennent faire ici. Sans trop prendre le temps de peser le pour et le contre Itulë balance:
"On est là parce qu'on est complètement perdues dans ces rues, et qu'il nous a dit que vous connaissiez la ville mieux que votre poche."
"Il exagère. Mais j'en connais un rayon sur les tours et détours, oui. Que cherchez-vous ?"
Si Itulë faisait preuve d’autant d’assurance alors Mitya en ferait de même. Autant y aller franco et éviter de tourner autour du pot.
"Un moyen de sortir d'ici."
"Sortir ? D'où ?", demande-t-elle, curieuse.
"D'ici. Cette cité est anxiogène. Il s'y passe des trucs horribles et on y comprends pas grand chose..."
"Nul ne peut sortir d'ici. La surface est réservée aux Chevaliers des Cieux seuls."
Elle soupire et s'approche d'elle, posant les mains sur la table pour faire face à Aelis et ses yeux hypnotisants.
"Oui alors ça, c'est ce qu'on nous dit. Mais avez vous déjà essayé vous même? N'êtes vous pas curieuse de savoir?"
"Si. Et si. J'ai découvert des tunnels naturels connus de moi seuls qui sont les plus hauts jamais parcourus, de ce que je sais. Mais ils ne montent pas jusqu'à la surface. En revanche..."
Elle baisse la voix.
"Je connais plusieurs passages qui mènent à la cité inférieure. Ils sont difficilement praticables, voire dangereux, mais c'est une information qui vaut son pesant d'or. Et à user avec parcimonie."
"Si vous nous dites cela c'est que la cité inférieure peut nous aider j'imagine...?", dit-elle haussant un sourcil.
"Vous aider ? A sortir d'Ashaar, j'en doute : je vous ai dit que c'était impossible. Et si vous êtes anxieuse de cette partie de la cité, je n'ose imaginer l'horreur que vous pourriez ressentir plus bas. Je ne fais que préciser l'ampleur de mes connaissances. Pour vous convaincre d'abandonner cette idée."
L’hinionne semble s'impatienter, serrant les poings le long de son corps comme si elle bouillonnait.
"Surface, ville supérieure, ville inférieure... Vous n'avez que ça à la bouche on dirait. Et vous vous calfeutrez derrière une peur enfantine dès qu'on parle de magie. On sait qu'on ne peut pas sortir d'ici physiquement, nom d'un bouloum. C'est en usant de magie qu'on veut partir. Et pour ça, il nous faut une source puissante !"
"Alors, la Ville Inférieure pourra vous aider."
Mitya se retourne vers Itulë, surprise puis revient vers Aelis avec un sourire satisfait.
"Bien. Et comment on y va alors dans cette Ville Inférieure?"
"En me payant grassement. Et en me suivant, ensuite. Ce sont des voies trop dangereuses pour les explorer sans l'aide de quelqu'un qui les connait."
S’en suit alors une longue discussion plus ou moins stérile sur comment faire fortune de manière plus ou moins rapide, Aelis leur suggérant de vendre leur corps, les deux elfes s’y opposant fermement. Les négociations se terminant par une menace proférée par Itulë à l’encontre de la brune.
"Je change en vilains crapauds les gens qui se dressent contre mes objectifs."
L’elfe à la peau brune s’empressa de calmer la situation, prétextant la faim et le stress de sa camarade avant de soupirer, les épaules basses.
"J'imagine qu'on va devoir se démerder autrement."
La brune les rattrapa, elle aussi dans un soupir.
"Vous êtes des amies de Kaleb. Il se rendra garant de vous, je lui fais confiance. Je peux vous mener en la cité inférieure si tel est votre souhait. Vous me paierez quand vous aurez de quoi le faire, ou me rendrez service à un autre moment. Kaleb sera ma garantie. Il acceptera sans peine. Il est trop... bon."
Mitya affiche un large sourire et vient poser sa main sur l'épaule d'Itulë puis hoche la tête d’un air satisfait.
"Ah bah voilà ! On vous rendra service ca c'est pas mal! Je savais bien qu'on trouverait un terrain d'entente. Bon, et c'est dangereux comment ? J'imagine qu'il va falloir s'équiper un peu?"
L’exploratrice leur explique alors le matériel qu’elle pourra fournir, principalement d’escalade car les galeries à emprunter sont, selon elle, dangereuses et connues d’elle seule. Elle lui demanda ensuite ce qui pourrait leur être utile une fois sur place. La réponse lui glaça le sang.
"Une fois là-bas, c'est autre chose. L'endroit est dangereux, rempli de criminels affamés et terrifiants. Ils n'ésiteront pas à vous faire du mal s'ils le peuvent. Sans capacité au combat, seule la discrétion la plus absolue pourra vous aider."
Elle ne leur laissa pas le temps d’encaisser et en vain directement au moment du départ. Mitya avoua à Itulë qu’elle aurait bien prit le temps de visiter car pour une première sortie hors de sa forêt, c’était pour le moins impressionnant de ce retrouver dans un autre monde, mais qu’elle l’aiderait d’abord à rentrer sur Yuimen si c’est ce qu’elle souhaitait.
Une nuit de sommeil chez Kaleb donc, pour se remettre de ses émotions avant d’entrer dans le vif du sujet.
"Bonjour, on vient de la part de Kaleb. Un grand gars, roux, les yeux verts, un peu piétiné...?"
Après un court échange visant à rassurer la demoiselle sur l’état de leur hôte d’un soir elle finit par se présenter, puis leur demander ce qu’elles viennent faire ici. Sans trop prendre le temps de peser le pour et le contre Itulë balance:
"On est là parce qu'on est complètement perdues dans ces rues, et qu'il nous a dit que vous connaissiez la ville mieux que votre poche."
"Il exagère. Mais j'en connais un rayon sur les tours et détours, oui. Que cherchez-vous ?"
Si Itulë faisait preuve d’autant d’assurance alors Mitya en ferait de même. Autant y aller franco et éviter de tourner autour du pot.
"Un moyen de sortir d'ici."
"Sortir ? D'où ?", demande-t-elle, curieuse.
"D'ici. Cette cité est anxiogène. Il s'y passe des trucs horribles et on y comprends pas grand chose..."
"Nul ne peut sortir d'ici. La surface est réservée aux Chevaliers des Cieux seuls."
Elle soupire et s'approche d'elle, posant les mains sur la table pour faire face à Aelis et ses yeux hypnotisants.
"Oui alors ça, c'est ce qu'on nous dit. Mais avez vous déjà essayé vous même? N'êtes vous pas curieuse de savoir?"
"Si. Et si. J'ai découvert des tunnels naturels connus de moi seuls qui sont les plus hauts jamais parcourus, de ce que je sais. Mais ils ne montent pas jusqu'à la surface. En revanche..."
Elle baisse la voix.
"Je connais plusieurs passages qui mènent à la cité inférieure. Ils sont difficilement praticables, voire dangereux, mais c'est une information qui vaut son pesant d'or. Et à user avec parcimonie."
"Si vous nous dites cela c'est que la cité inférieure peut nous aider j'imagine...?", dit-elle haussant un sourcil.
"Vous aider ? A sortir d'Ashaar, j'en doute : je vous ai dit que c'était impossible. Et si vous êtes anxieuse de cette partie de la cité, je n'ose imaginer l'horreur que vous pourriez ressentir plus bas. Je ne fais que préciser l'ampleur de mes connaissances. Pour vous convaincre d'abandonner cette idée."
L’hinionne semble s'impatienter, serrant les poings le long de son corps comme si elle bouillonnait.
"Surface, ville supérieure, ville inférieure... Vous n'avez que ça à la bouche on dirait. Et vous vous calfeutrez derrière une peur enfantine dès qu'on parle de magie. On sait qu'on ne peut pas sortir d'ici physiquement, nom d'un bouloum. C'est en usant de magie qu'on veut partir. Et pour ça, il nous faut une source puissante !"
"Alors, la Ville Inférieure pourra vous aider."
Mitya se retourne vers Itulë, surprise puis revient vers Aelis avec un sourire satisfait.
"Bien. Et comment on y va alors dans cette Ville Inférieure?"
"En me payant grassement. Et en me suivant, ensuite. Ce sont des voies trop dangereuses pour les explorer sans l'aide de quelqu'un qui les connait."
S’en suit alors une longue discussion plus ou moins stérile sur comment faire fortune de manière plus ou moins rapide, Aelis leur suggérant de vendre leur corps, les deux elfes s’y opposant fermement. Les négociations se terminant par une menace proférée par Itulë à l’encontre de la brune.
"Je change en vilains crapauds les gens qui se dressent contre mes objectifs."
L’elfe à la peau brune s’empressa de calmer la situation, prétextant la faim et le stress de sa camarade avant de soupirer, les épaules basses.
"J'imagine qu'on va devoir se démerder autrement."
La brune les rattrapa, elle aussi dans un soupir.
"Vous êtes des amies de Kaleb. Il se rendra garant de vous, je lui fais confiance. Je peux vous mener en la cité inférieure si tel est votre souhait. Vous me paierez quand vous aurez de quoi le faire, ou me rendrez service à un autre moment. Kaleb sera ma garantie. Il acceptera sans peine. Il est trop... bon."
Mitya affiche un large sourire et vient poser sa main sur l'épaule d'Itulë puis hoche la tête d’un air satisfait.
"Ah bah voilà ! On vous rendra service ca c'est pas mal! Je savais bien qu'on trouverait un terrain d'entente. Bon, et c'est dangereux comment ? J'imagine qu'il va falloir s'équiper un peu?"
L’exploratrice leur explique alors le matériel qu’elle pourra fournir, principalement d’escalade car les galeries à emprunter sont, selon elle, dangereuses et connues d’elle seule. Elle lui demanda ensuite ce qui pourrait leur être utile une fois sur place. La réponse lui glaça le sang.
"Une fois là-bas, c'est autre chose. L'endroit est dangereux, rempli de criminels affamés et terrifiants. Ils n'ésiteront pas à vous faire du mal s'ils le peuvent. Sans capacité au combat, seule la discrétion la plus absolue pourra vous aider."
Elle ne leur laissa pas le temps d’encaisser et en vain directement au moment du départ. Mitya avoua à Itulë qu’elle aurait bien prit le temps de visiter car pour une première sortie hors de sa forêt, c’était pour le moins impressionnant de ce retrouver dans un autre monde, mais qu’elle l’aiderait d’abord à rentrer sur Yuimen si c’est ce qu’elle souhaitait.
Une nuit de sommeil chez Kaleb donc, pour se remettre de ses émotions avant d’entrer dans le vif du sujet.
Modifié en dernier par Mitya le jeu. 9 janv. 2025 23:25, modifié 2 fois.
- Silmeria
- Messages : 306
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: La Veine et les Artères
Ayant posé mon visage en pleurs sur l'épaule d'un garde, il fallait se rendre à l'évidence, Heartless avait réussi sa fuite. Le garde cherchait à me rassurer comme il le pouvait et il fallait maintenant user de ruse pour m'en aller. Je séchais mes joues rougies et striées par les larmes et mentionna ma petite Itulë seule sans ses parents.
Le garde qui avait pour mission de me surveiller était un homme compatissant avec un bon coeur, il s'intéressait honnêtement aux problèmes de cette femme dont je jouais le rôle. Mère épuisée qui avait vu son pochtron de mari s'attirer des soucis et avait vu rouge. Grâce à notre passage chez Dantes j'avais pu me donner une couverture assez solide pour tenir le coup face à ces questions, j'avais pu prétexter que Sirius et moi étions de la même génération et qu'Itulë, notre fille était seule. J'avais juste oublié le détail des " frères et soeurs " que le garde rappela sans forcément avoir vu une faille dans mes propos. Il avait juste souligné que je faisais plus jeune, a dire vrai cette notion de vieillesse m'échappait assez à force de partager le corps d'une immortelle.
Pris de pitié, il se proposa même de m'accompagner rejoindre Itulë, j'avais deviné que les gardes patrouillaient dans des lieux attitrés et que si je mentionnais la veine supérieure, il ne pourrait m'accompagner jusqu'au bout et j'avais vu juste. J'étais ravie d'avoir pu me soustraire à mon arrestation sans avoir eu à faire couler le sang. Et au pire du pire, qu'est-ce qu'un peu de sang quand on ne peut mourir ?
Il me fallait désormais trouver mon chemin toute seule et pas question d'emprunter la route de fuite d'Heartless, je ne voulais pas avoir à croiser les gardes bredouille ou non sur le chemin du retour.
------------------------
S'éloigne du lieu de l'arrestation pour se rendre vers les quais.
Le garde qui avait pour mission de me surveiller était un homme compatissant avec un bon coeur, il s'intéressait honnêtement aux problèmes de cette femme dont je jouais le rôle. Mère épuisée qui avait vu son pochtron de mari s'attirer des soucis et avait vu rouge. Grâce à notre passage chez Dantes j'avais pu me donner une couverture assez solide pour tenir le coup face à ces questions, j'avais pu prétexter que Sirius et moi étions de la même génération et qu'Itulë, notre fille était seule. J'avais juste oublié le détail des " frères et soeurs " que le garde rappela sans forcément avoir vu une faille dans mes propos. Il avait juste souligné que je faisais plus jeune, a dire vrai cette notion de vieillesse m'échappait assez à force de partager le corps d'une immortelle.
Pris de pitié, il se proposa même de m'accompagner rejoindre Itulë, j'avais deviné que les gardes patrouillaient dans des lieux attitrés et que si je mentionnais la veine supérieure, il ne pourrait m'accompagner jusqu'au bout et j'avais vu juste. J'étais ravie d'avoir pu me soustraire à mon arrestation sans avoir eu à faire couler le sang. Et au pire du pire, qu'est-ce qu'un peu de sang quand on ne peut mourir ?
Il me fallait désormais trouver mon chemin toute seule et pas question d'emprunter la route de fuite d'Heartless, je ne voulais pas avoir à croiser les gardes bredouille ou non sur le chemin du retour.
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S'éloigne du lieu de l'arrestation pour se rendre vers les quais.
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
- Dracaena Paletuv
- Messages : 119
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: La Veine et les Artères
J'étais désormais sur un toit, Silmeria toujours accrochée à mon dos, grâce aux puissant fouets...tentacules...queues de vache.... Grâce aux puissants appendices de Jorus. J'avais aucune idée d'où il les sortait et d'comment il faisait ça, les ayant remarqué lors de la bataille contre le Dragon Noir et pensant qu'il s'agissait juste de la magie d'Aliaénon, mais j'allais pas poser de question.
Pour l'instant j'voulais dire.
Bien sur que j'allais lui poser un tas d'question sur ses membres bizarres et intriguant. Mais plus tard.
Bref, j'étais très content de voir un visage amical et surtout, de voir des actions amicales à mon égard. De s'qu'avait dit Hrist, l'aut' meuf de chair qui pouvait ptet soigner Silmeria était pas loin, donc c'était que du bonus! J'allais pouvoir confier la pov' comateuse à ses mains guérisseuse et éviter d'me faire étriper par sa soeur. Trop bien!
Mais avant d'crier victoire trop vite, fallait pas qu'j'oublie les deux aut' gugusses en bas... Les faux bras cassés, qui s'étaient montré surprenamment compétent, bien qu'à retardement. Ptet que c'était ça leur truc, se faire passer pour des minables pour prendre leurs adversaires par surprise? Bref, ils étaient encore dans la mouise, et Dracaena n'était pas un ingrat: ils m'avaient aidé, j'me d'vais d'leur filer un coup d'main. J'étais encore... paniqué, stressé, j'avais du mal à réfléchir correctement, mais les aider m'semblait une bonne idée: s'ils m'avaient protégé la, ils pourraient continuer à le faire plus tard.
...Serieus'ment... Ma tête était lourde, trop de choses c'étaient passées en trop peu d'temps pour mon ptit crane d'oudio. J'avais b'soin d'soleil... D'eau minérale... De r'garder une flamme danser... Au moins j'avais plus l'hallucination d's'te bestiole qui me pourchassait, mais... Enfin, c'était pas comme si j'commençais à d'venir zinzin et tout mal interpréter, pas vrai?
...Pas vrai?
« JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI ! »
Entendre mon nom prononcé soudainement au loin me sorti de mes pensées. Cette voix, c'était Yliria! Visiblement elle avait réussie à s'en sortir. Tant mieux! Elle avait ptet un problème de r'mise en question, mais elle avait un bon fond, j'étais content d'savoir qu'elle allait bien. Alors que je cherchais d'où venait l'appel, je vis Jorus remonter grâce à ses membres de taille impressionnante la m'dame bleutée qui avait geyserisée les crevards nous agressant plus tôt. Ouf, une de plus de mise à l'abri, restait plus qu'le barbu, Sirius truc.
Et Hrist.
Et Hrist...
Mon appréhension de futur insulte de la part de la moitié de jumelle blanche s'interrompu vite quand j'aperçue enfin Yliria. Je fis porter ma voix pour lui répondre.
"M'DAME YLIRIA! TROP CONTENT D'VOUS VOIR! ON EST POURSUIVIT PAR DES SALES TYPES ET... ATTENTION DERRIERE VOUS Y EN A UNE!!!!!!"
Avec horreur, je réalisai qu'Yliria était suivit par une femme portant le même genre d'Armure que les gardes qui pourchassaient les autres. Elle avait sur'ment été suivit, et, la pauvre, à cause de ses œillère , ne s'était sur'ment pas rendu compte de ça! Oh non, quelle tragédie! Yliria, trop obsédée à l'idée de retrouver ses compagnons, était tombée dans un traqu'nard! Non non non non!!! Jorus ne semblait pas s'en être rendu compte, mais la m'dame bleutée, elle, remarqua la présence de la femme en armure de suite. Yliria semblait l'appeler elle particulièrement, lui disant de v'nir derrière elle. Est s'qu'elle était prise en otage? Sous la menace?! Non! Après tout s'qu'on avait traversé, j'allais pas la laisser comme ça!
J'devais faire quelque chose... Mon cri l'avait sur'ment alerté, mais il m'fallait réagir... Jorus était la, la m'dame bleue aussi, ptet un élément de surprise...
Et c'est à ce moment que mon oeil fut attiré par Sirius le barbu. Il arrivait en contrebas vers notre position, toujours pourchassé par des gardes. J'voulais pas le laisser dans sa mouise, mais j'devais aussi aider Yliria. J'savais plus ou donner d'la tête... Mais j'étais pas seul, Jorus était la, Jorus pouvait aider!
"M'sieur Jorus, la nana derrière Yliria, elle est d'ceux qui nous veulent du mal, et elle a pas l'air de s'en rendre compte! Faut qu'on aille l'aider, vite!!!"
Un mouv'ment brusque vers le bas attira de nouveau mon attention, et je réalisai que Sirius le barbu venait de s'élancer sur un garde pour se propulser vers le toit où l'on se trouvait. Par réflexe, je tendis une main dans sa direction, essayant de l'attraper pour l'aider à grimper, accrochant mes racines comme je le pouvais sur les tuiles du toit, Silmeria toujours accrochée à mon dos, maintenue par mon autre main. Mon corps avait juste bougé tout seul, par réflexe, par automatisme... Je n'savais même pas si s'que j'faisais allait servir à quelque chose, mais c'était trop tard, j'étais en position. Y avait plus qu'à espérer que l'barbu se casse pas la tronche contre l'rebord du toit... Ou qu'il me fasse pas chuter avec lui s'il réussissait à attraper ma main.
Pour l'instant j'voulais dire.
Bien sur que j'allais lui poser un tas d'question sur ses membres bizarres et intriguant. Mais plus tard.
Bref, j'étais très content de voir un visage amical et surtout, de voir des actions amicales à mon égard. De s'qu'avait dit Hrist, l'aut' meuf de chair qui pouvait ptet soigner Silmeria était pas loin, donc c'était que du bonus! J'allais pouvoir confier la pov' comateuse à ses mains guérisseuse et éviter d'me faire étriper par sa soeur. Trop bien!
Mais avant d'crier victoire trop vite, fallait pas qu'j'oublie les deux aut' gugusses en bas... Les faux bras cassés, qui s'étaient montré surprenamment compétent, bien qu'à retardement. Ptet que c'était ça leur truc, se faire passer pour des minables pour prendre leurs adversaires par surprise? Bref, ils étaient encore dans la mouise, et Dracaena n'était pas un ingrat: ils m'avaient aidé, j'me d'vais d'leur filer un coup d'main. J'étais encore... paniqué, stressé, j'avais du mal à réfléchir correctement, mais les aider m'semblait une bonne idée: s'ils m'avaient protégé la, ils pourraient continuer à le faire plus tard.
...Serieus'ment... Ma tête était lourde, trop de choses c'étaient passées en trop peu d'temps pour mon ptit crane d'oudio. J'avais b'soin d'soleil... D'eau minérale... De r'garder une flamme danser... Au moins j'avais plus l'hallucination d's'te bestiole qui me pourchassait, mais... Enfin, c'était pas comme si j'commençais à d'venir zinzin et tout mal interpréter, pas vrai?
...Pas vrai?
« JORUUUUS ! DRACAENA ! PAR ICI ! »
Entendre mon nom prononcé soudainement au loin me sorti de mes pensées. Cette voix, c'était Yliria! Visiblement elle avait réussie à s'en sortir. Tant mieux! Elle avait ptet un problème de r'mise en question, mais elle avait un bon fond, j'étais content d'savoir qu'elle allait bien. Alors que je cherchais d'où venait l'appel, je vis Jorus remonter grâce à ses membres de taille impressionnante la m'dame bleutée qui avait geyserisée les crevards nous agressant plus tôt. Ouf, une de plus de mise à l'abri, restait plus qu'le barbu, Sirius truc.
Et Hrist.
Et Hrist...
Mon appréhension de futur insulte de la part de la moitié de jumelle blanche s'interrompu vite quand j'aperçue enfin Yliria. Je fis porter ma voix pour lui répondre.
"M'DAME YLIRIA! TROP CONTENT D'VOUS VOIR! ON EST POURSUIVIT PAR DES SALES TYPES ET... ATTENTION DERRIERE VOUS Y EN A UNE!!!!!!"
Avec horreur, je réalisai qu'Yliria était suivit par une femme portant le même genre d'Armure que les gardes qui pourchassaient les autres. Elle avait sur'ment été suivit, et, la pauvre, à cause de ses œillère , ne s'était sur'ment pas rendu compte de ça! Oh non, quelle tragédie! Yliria, trop obsédée à l'idée de retrouver ses compagnons, était tombée dans un traqu'nard! Non non non non!!! Jorus ne semblait pas s'en être rendu compte, mais la m'dame bleutée, elle, remarqua la présence de la femme en armure de suite. Yliria semblait l'appeler elle particulièrement, lui disant de v'nir derrière elle. Est s'qu'elle était prise en otage? Sous la menace?! Non! Après tout s'qu'on avait traversé, j'allais pas la laisser comme ça!
J'devais faire quelque chose... Mon cri l'avait sur'ment alerté, mais il m'fallait réagir... Jorus était la, la m'dame bleue aussi, ptet un élément de surprise...
Et c'est à ce moment que mon oeil fut attiré par Sirius le barbu. Il arrivait en contrebas vers notre position, toujours pourchassé par des gardes. J'voulais pas le laisser dans sa mouise, mais j'devais aussi aider Yliria. J'savais plus ou donner d'la tête... Mais j'étais pas seul, Jorus était la, Jorus pouvait aider!
"M'sieur Jorus, la nana derrière Yliria, elle est d'ceux qui nous veulent du mal, et elle a pas l'air de s'en rendre compte! Faut qu'on aille l'aider, vite!!!"
Un mouv'ment brusque vers le bas attira de nouveau mon attention, et je réalisai que Sirius le barbu venait de s'élancer sur un garde pour se propulser vers le toit où l'on se trouvait. Par réflexe, je tendis une main dans sa direction, essayant de l'attraper pour l'aider à grimper, accrochant mes racines comme je le pouvais sur les tuiles du toit, Silmeria toujours accrochée à mon dos, maintenue par mon autre main. Mon corps avait juste bougé tout seul, par réflexe, par automatisme... Je n'savais même pas si s'que j'faisais allait servir à quelque chose, mais c'était trop tard, j'étais en position. Y avait plus qu'à espérer que l'barbu se casse pas la tronche contre l'rebord du toit... Ou qu'il me fasse pas chuter avec lui s'il réussissait à attraper ma main.
Drac, prit d'un réflexe, tend une main en direction du bond de Sirius, se penchant un peu, et s'accrochant à ce qu'il peut avec ses racines pour essayer de rester stable.
- Cromax
- Messages : 799
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: La Veine et les Artères
La Cité des Ombres
La Veine et les Artères
La Veine et les Artères
Jour 1 – Soirée.
La situation était critique. Hrist était parvenue à échapper aux gardes, laissant les deux soldats avec Alvin toujours agenouillé sur la rue. Mais peu s’en rendirent compte : l’action était ailleurs. Alors que le fouet de Jorus s’enroulait autour du bras de la semi-elfe bleue, ses premiers poursuivants parvinrent à la rattraper. Le premier tenta un coup d’épée vers la liane, mais son coup finit dans le bois d’une structure de l’habitation dont ils occupaient le toit. Monter Leyna s’avèrerait difficile : l’épée barrait la route. Deux autres parvinrent à attraper la robe de cette dernière pour la retenir, alors que les deux derniers peinaient à rattraper leurs semblables. Ce fut sur l’un d’eux que Hart s’appuya pour bondir vers l’édifice. Il sauta, mais moins haut qu’il n’aurait cru : il n’était pas monté sur ressorts. Ses mains agrippèrent difficilement le haut des fenêtres du rez-de-chaussée, mais il ne parvint pas à monter plus haut pour le moment, pendouillant là comme un jambon à une poutre. Pas le plus simple pour commencer une escalade digne de ce nom. Et la main tendue de Dracaena était bieeen trop loin pour lui être du moindre secours : il devait jalouser la liane de Jorus, longue de six mètres. Ses doigts, bien que dépliables, étaient loin d’atteindre cette longueur. Et les trois gardes qui le poursuivaient arrivèrent à portée, prêts à lui attraper les jambes.
Shirel, au cri de Drac, se retourna d’un air surpris… Sans voir personne derrière elle. Elle s’adressa à Yliria :
« Attendez… C’est de moi qu’il parle, là ? »
Elle continua d’avancer vers la scène d’un pas rapide, criant à tout ce beau monde :
« Arrêtez ! Yuimeniens, rendez-vous, nous ne vous voulons aucun mal ! Gardes, ne les blessez pas, je vous en conjure ! Je suis Shirel d’Esthalor, Capitaine de de l’Ordre ! »
Mais plus loin dans la rue, d’où tous ces fuyards arrivaient, le capitaine Gayde Sommel avançait d’un pas décidé, et cria à son tour :
« Ces hommes sont les miens, vous n’avez aucune autorité sur eux en ma présence. Et ceux que vous protégez sont des criminels qu’il nous faut arrêter. Gardes, tous les coups sont permis pour les contraindre. Surtout la bleuette et le grand type masqué. Et ce borgne, là, aussi. »
Shirel gonfla des joues, frustrée., serrant les poings et frappant une botte par terre.
______________________________
Hrist arriva sans peine sur les quais en suivant la rue. S’il y avait eu désordre ici, c’était désormais passé. Des petites embarcations à rames étaient rangées le long des quais, et les rares personnes qui restaient là, aux allures de marins d’eau douce, se concentraient sur le sauvetage d’un type qui était visiblement tombé à l’eau. Ils le tiraient de celle-ci par les bras, d’autres observant la scène.
L’homme, sorti du lac immense qui s’étendait là, eut un regard pour Hrist, curieux.

______________________________
Itulë et Mitya retrouvèrent sans peine le chemin de la chaumière de Kaleb. Celui-ci était toujours à table, assis sur une chaise pour reposer ses membres meurtris. Lorsqu’il les vit arriver, un sourire orna son visage.
« Entrez, entrez. Alors, comment cela s’est-il passé ? »
[HJ : Mitya : aparté possible, si tu as le temps. Sinon, juste une réponse à Kaleb. Hrist, même chose : aparté possible avec le monsieur, sinon tu indiques juste dans ton post ce que tu fais. Le reste du groupe : action ponctuelle. Vous êtes considérés comme en phase de combat, donc comptez vos actions. Prochaine màj le samedi 4 janvier.]
[XP :
Yliria : 0,5 (arrivée fracassante)
Leyna : 0,5 (enlèvement surprise)
Jorus : 0,5 (reconversion en ascenseur)
Hart : 0,5 (escaladeur amateur)
Mitya : noté quand complété.
Silmeria : 0,5 (discussion), 0,5 (aller aux quais)
Dracaena : 0,5 (main tendue)]