Les Voies Médianes
- Yliria
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- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 18:57
- Localisation : À la fin d'une Ere
Re: Les Voies Médianes
La situation, qui jusque là n’était pas évidente du tout, devint bien plus sérieuse quand les soldats, après avoir superbement ignoré Mathis, s’approchèrent. Leur commandante m’apostropha sans que mon armure, ma posture ou mes traits d’elfe noire ne posent le moindre problème. Elle n’avait pas l’air de penser que j’étais une menace ou alors elle me prenait pour une citoyenne parfaitement lambda du coin. Donc les elfes noirs devaient être acceptés ici. Intéressant. Enfin, ce genre de questions viendraient plus tard, il y avait sacrément plus urgent.
« Navré, Dame, mais… »
Ce son… Un frisson d’angoisse secoua tout mon corps alors qu’une sueur froide descendit le long de mon échine. Impossible d’oublier ce son. Cette mélodie funeste qui me ramena dans les instants de la bataille de Kochi, juste avant l’anéantissement de presque toute vie. La tête chantait. Elle pouvait encore agir ; elle pouvait encore tuer, dévorer des âmes et gagner en puissance. Elle pouvait tout anéantir, ici et maintenant, massacrant toute la ville et nous avec. Je jetai un bref coup d’œil à Akihito et Xël qui étaient les cibles des gardes et je compris qu’il fallait faire vite. Il fallait faire très vite et essayer de faire entendre raison à leur cheffe, parce que, dans el cas contraire, on allait tous y passer. Tous.
« Ecoutez ! On n’a pas le temps ! Vous entendez ce son ?! Ça, c’est le son de la Mort. La mienne, la vôtre et celle de toutes les personnes dans un rayon de plusieurs kilomètres ! C’est le chant qui dévore les âmes et si on ne fait rien, on va tous y passer. On connait pas vos lois parce qu’on n’est pas de ce monde, mais laissez-nous agir et aidez-nous, parce que sinon, y’aura de toute façon plus personne de vivant pour se soucier de vos règles ! Faut faire fermer son clapet à cette créature des enfers ! Maintenant ! »
Je me tournai vers Akihito et Xël et vis, effaré, le kendran blond sauter dans le vide comme si c’était la chose la plus normale du monde.
(Je te rappelle que t’en avais brièvement l’idée.)
(Oui, bon… J’ai révisé mon avis.)
(Une décision intelligente)
« AKI, XËL ! Faites fermer sa gueule à ce squamate des Enfers, pour l’amour de Sithi ! »
Je jetai un regard à celle qui semblait commander les gardes. Si elle décidait de s’en mêler contre nous, la situation allait passer de critique à catastrophique en un claquement de doigts et il fallait à tout prix évitez ça. Je décrochai ma rapière de ma ceinture, ainsi que mon bouclier et les posais sur le sol avant de présenter mes mains vides bien en évidence.
« Nous ne sommes pas vos ennemis, mais on doit agir, tout de suite ! S’il vous plaît !»
« Navré, Dame, mais… »
Ce son… Un frisson d’angoisse secoua tout mon corps alors qu’une sueur froide descendit le long de mon échine. Impossible d’oublier ce son. Cette mélodie funeste qui me ramena dans les instants de la bataille de Kochi, juste avant l’anéantissement de presque toute vie. La tête chantait. Elle pouvait encore agir ; elle pouvait encore tuer, dévorer des âmes et gagner en puissance. Elle pouvait tout anéantir, ici et maintenant, massacrant toute la ville et nous avec. Je jetai un bref coup d’œil à Akihito et Xël qui étaient les cibles des gardes et je compris qu’il fallait faire vite. Il fallait faire très vite et essayer de faire entendre raison à leur cheffe, parce que, dans el cas contraire, on allait tous y passer. Tous.
« Ecoutez ! On n’a pas le temps ! Vous entendez ce son ?! Ça, c’est le son de la Mort. La mienne, la vôtre et celle de toutes les personnes dans un rayon de plusieurs kilomètres ! C’est le chant qui dévore les âmes et si on ne fait rien, on va tous y passer. On connait pas vos lois parce qu’on n’est pas de ce monde, mais laissez-nous agir et aidez-nous, parce que sinon, y’aura de toute façon plus personne de vivant pour se soucier de vos règles ! Faut faire fermer son clapet à cette créature des enfers ! Maintenant ! »
Je me tournai vers Akihito et Xël et vis, effaré, le kendran blond sauter dans le vide comme si c’était la chose la plus normale du monde.
(Je te rappelle que t’en avais brièvement l’idée.)
(Oui, bon… J’ai révisé mon avis.)
(Une décision intelligente)
« AKI, XËL ! Faites fermer sa gueule à ce squamate des Enfers, pour l’amour de Sithi ! »
Je jetai un regard à celle qui semblait commander les gardes. Si elle décidait de s’en mêler contre nous, la situation allait passer de critique à catastrophique en un claquement de doigts et il fallait à tout prix évitez ça. Je décrochai ma rapière de ma ceinture, ainsi que mon bouclier et les posais sur le sol avant de présenter mes mains vides bien en évidence.
« Nous ne sommes pas vos ennemis, mais on doit agir, tout de suite ! S’il vous plaît !»
- Xël
- Messages : 367
- Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 14:50
Re: Les Voies Médianes
Ils n’ont pas le temps de s’enfuir et beaucoup terminent écraser sous la masse immense du crâne. Je ferme les yeux tandis que cette vision fait écho avec un souvenir terrible de mon passé. Ce Titan qui s’effondre dans la forêt d’Emeraude en écrasant les habitants sous son contrôle… Par ma faute. J’ouvre les yeux pour ne pas voir ce cauchemar sur mes paupières closes.
« Non ! »
Lâchais-je entre mes mâchoires crispés en fuyant cette erreur commise dans le passé et que j’ai reproduis maintenant. Mais qu’est-ce qui m’a prit ?! Je détourne mon regard du nuage de poussière qui se soulève en contrebas pour observer d’un air abattu les sentinelles qui approchent et demandent à Yliria de s’écarter pour pouvoir nous mettre aux arrêts, nous exhortant de nous rendre. Après tout le mal est fait à présent, la tête à reprit sa taille normale, que pourrait-elle faire de plus ? Nous rendre est sans doute la chose la plus sage à faire.
Puis mon corps se raidit, parcouru d’une sueur glaciale, mes poils s’hérissent, mes poings se serrent, mon visage se fige d’abord dans une expression de terreur puis de colère. Ça recommence. Le chant funèbre de Kochii. Les soldats qui s’effondrent sous les éclats de rire d’Oaxaca. Anne qui me supplie de son regard terrifié avant de tomber à son tour. Le silence pesant qui a suivi le choc des armures contre le sol.
« Non… »
Les souvenirs m’assaillent comme un essaim de guêpes, me piquant d’images de plus en plus douloureuses. La douleur de revoir ensuite parmi les corps les visages horrifiés de ceux qui ont soufferts avec moi. La douleur de devoir enjamber les cadavres entassés les uns sur les autres. La culpabilité d’y avoir survécu, de devoir affronter le regard des autres une fois de retour à la garnison.
« Non ! »
Sans m’en rendre compte je m’étais déplacé pour me retrouvé au dessus du vide, observant d’un regard enragé la provenance du chant guttural du Dragon Noir.
« Je ne te laisserai pas recommencer ! »
Hurlais-je de fureur à m’en déchirer la voix. Puis un moment de flottement se fait. Un homme qui fait une pirouette juste à côté de moi. Son allure et son armure me rappelle quelqu’un mais le casque sur sa tête ne me permets pas de me l’assurer.
« Ezak ? »
Demandais-je un peu béat alors qu’il tombait dans le vide. Mon premier désir est de sauter à mon tour pour l’accompagner, pour combattre à ses côtés comme nous l’avons fait devant Oranan mais je me ravise, supposant que je pouvais peut-être nous faire gagner un peu de temps. Si c’est bien lui et qu’il se jette dans le vide ainsi c’est qu’il a prévu quelque chose.
Je me concentre alors sur la tête du dragon pour la réduire au silence, l’enfermant dans une bulle nous préservant du son. J’ignore si cela suffira à nous protéger de sa magie mais si c’est le cas cela nous fera gagner un peu de temps.
((Utilisation du sort rp silence rang ultime sur la tête de dragon))
« Non ! »
Lâchais-je entre mes mâchoires crispés en fuyant cette erreur commise dans le passé et que j’ai reproduis maintenant. Mais qu’est-ce qui m’a prit ?! Je détourne mon regard du nuage de poussière qui se soulève en contrebas pour observer d’un air abattu les sentinelles qui approchent et demandent à Yliria de s’écarter pour pouvoir nous mettre aux arrêts, nous exhortant de nous rendre. Après tout le mal est fait à présent, la tête à reprit sa taille normale, que pourrait-elle faire de plus ? Nous rendre est sans doute la chose la plus sage à faire.
Puis mon corps se raidit, parcouru d’une sueur glaciale, mes poils s’hérissent, mes poings se serrent, mon visage se fige d’abord dans une expression de terreur puis de colère. Ça recommence. Le chant funèbre de Kochii. Les soldats qui s’effondrent sous les éclats de rire d’Oaxaca. Anne qui me supplie de son regard terrifié avant de tomber à son tour. Le silence pesant qui a suivi le choc des armures contre le sol.
« Non… »
Les souvenirs m’assaillent comme un essaim de guêpes, me piquant d’images de plus en plus douloureuses. La douleur de revoir ensuite parmi les corps les visages horrifiés de ceux qui ont soufferts avec moi. La douleur de devoir enjamber les cadavres entassés les uns sur les autres. La culpabilité d’y avoir survécu, de devoir affronter le regard des autres une fois de retour à la garnison.
« Non ! »
Sans m’en rendre compte je m’étais déplacé pour me retrouvé au dessus du vide, observant d’un regard enragé la provenance du chant guttural du Dragon Noir.
« Je ne te laisserai pas recommencer ! »
Hurlais-je de fureur à m’en déchirer la voix. Puis un moment de flottement se fait. Un homme qui fait une pirouette juste à côté de moi. Son allure et son armure me rappelle quelqu’un mais le casque sur sa tête ne me permets pas de me l’assurer.
« Ezak ? »
Demandais-je un peu béat alors qu’il tombait dans le vide. Mon premier désir est de sauter à mon tour pour l’accompagner, pour combattre à ses côtés comme nous l’avons fait devant Oranan mais je me ravise, supposant que je pouvais peut-être nous faire gagner un peu de temps. Si c’est bien lui et qu’il se jette dans le vide ainsi c’est qu’il a prévu quelque chose.
Je me concentre alors sur la tête du dragon pour la réduire au silence, l’enfermant dans une bulle nous préservant du son. J’ignore si cela suffira à nous protéger de sa magie mais si c’est le cas cela nous fera gagner un peu de temps.
((Utilisation du sort rp silence rang ultime sur la tête de dragon))
- Leyna
- Messages : 82
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: Les Voies Médianes
Elle ne pouvait pas faire grand-chose, seule. Ce sentiment d'impuissance était frustrant, mais il fallait garder son calme et savoir reconnaître une force supérieure. Si elle pouvait trouver de l'aide...
À peine avait-elle formulé ce souhait qu'elle arriva dans la cave... et faillit y percuter le capitaine Hart ! Moura ne l'avait donc pas abandonné.
Elle se remis dignement et déclara :
« Capitaine, par la grâce de la déesse bleue, il semble que nous soyons de nouveau réuni. Je dois cependant vous informer que nous sommes dans une ville inconnue, et qu'une garde anti-magie se trouve dans la rue. Mieux vaudrait éviter qu'elle nous trouve. »
Il la reconnut, semblant soulagé un instant, mais derrière, retentissait déjà un son terrible. Un grognement redoutable qu'elle aurait préféré oublier. Le dragon noir était contre toute attente, en train de se réveiller de la mort... Le capitaine fit ni une ni deux et s'élança courageusement vers la surface. Le destin était donc ainsi décidé. Elle remonta à sa suite. Elle lui lança au passage :
« Akihito, le fulgomancien d'Oranan, se trouve en difficulté là-haut ! Il a tenté de se débarrasser di crâne du dragon noir... sans succès, semble-t-il. »
Dans sa robe, sa main se serra sur le fragment de croc du monstre qu'elle portait. Cette objet pourrait-il les sauver ? Ou ne ferait-il qu'empirer les choses ?
(((C'est partie pour la remontada !)))
À peine avait-elle formulé ce souhait qu'elle arriva dans la cave... et faillit y percuter le capitaine Hart ! Moura ne l'avait donc pas abandonné.
Elle se remis dignement et déclara :
« Capitaine, par la grâce de la déesse bleue, il semble que nous soyons de nouveau réuni. Je dois cependant vous informer que nous sommes dans une ville inconnue, et qu'une garde anti-magie se trouve dans la rue. Mieux vaudrait éviter qu'elle nous trouve. »
Il la reconnut, semblant soulagé un instant, mais derrière, retentissait déjà un son terrible. Un grognement redoutable qu'elle aurait préféré oublier. Le dragon noir était contre toute attente, en train de se réveiller de la mort... Le capitaine fit ni une ni deux et s'élança courageusement vers la surface. Le destin était donc ainsi décidé. Elle remonta à sa suite. Elle lui lança au passage :
« Akihito, le fulgomancien d'Oranan, se trouve en difficulté là-haut ! Il a tenté de se débarrasser di crâne du dragon noir... sans succès, semble-t-il. »
Dans sa robe, sa main se serra sur le fragment de croc du monstre qu'elle portait. Cette objet pourrait-il les sauver ? Ou ne ferait-il qu'empirer les choses ?
(((C'est partie pour la remontada !)))
- Mathis
- Messages : 212
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:30
Re: Les Voies Médianes
La dame blonde me dépassa sans m’accorder le moindre regard, tout en laissant tomber une espèce de grenade qui produisit une épaisse fumée noire, sûrement afin de demander du renfort. Les soldats qui la suivaient ne prirent même pas le temps de me contourner. Ils me bousculèrent sans ménagement sur le côté. Tout en m’appelant, citoyen, ils me sommèrent sèchement de quitter les liens afin d’assurer ma sauvegarde.
(Citoyen ! ?)
Ainsi donc, contrairement à mes craintes de passer pour un étranger, je passais complètement inaperçu. Mes vêtements, pas plus que mon équipement, ne semblaient faire tache dans ce nouvel environnement ... bruyant. Akihito tentait de prévenir les gens en bas, et la tête émettait un hurlement à nous écorcher les oreilles tout en tombant de plus belle... et atteint le sol dans un vacarme infernal. En me penchant un peu vers l’avant, je pus la voir au sol, malheureusement intact. Il en était autrement des gens qui se trouvaient justes en dessous et qui n’avaient pas eu le temps de se sauver. Je sentis un noeud se former dans la gorge lorsque je vis le sang de ses gens innocents. Je n’ai rien fait pour les sauver, mais je ne pouvais rien faire. Contrairement à Akihito et à Xël, je ne possédais aucune magie.
La dame et sa garde dépassèrent Yliria et demandèrent à Xël et à Akihito de se rendre. Et à ce moment même, un grondement profond jaillit de la gueule du dragon. Un monstrueux chant qui pénétrait dans le plus profond de mon être. Je n’avais perçu qu’une fois le début de ce chant, mais nous avions réussi à lui clouer le bec. Cette fois, je n’avais pas la magie d’Aliaénon pour répéter cette action.
Yliria déposa ses armes au sol, leur précisant que nous n’étions pas des ennemis, mais qu’ils devaient agir vite. Ce ne fut qu’à ce moment que je remarquai que ni la dame ni ses soldats ne possédaient d’armes sur eux. Étaient-ils à ce point fort au combat corps à corps ? Ou bien utilisaient-ils la magie qu’ils interdisaient au citoyen ?
N’écoutant pas leur ordre de dégager, je contournai agilement les soldats et la dame et me plaçai aux côtés d’Yliria.
“Elle a raison, ce sombre chant que vous entendez est meurtrier… Il faut absolument laisser agir ces mages avant que la mort nous atteigne tous.”
Cela dit, je fis un pas en avant et tendit mes mains vers eux, paumes en l’air pour qu’ils me menottent.
"Je suis avec ces deux hommes qui ont pratiqué la magie. Arrêtez-moi à leur place, et laissez-les utiliser la magie pour vous sauver la vie."
(Mathis veut se faire arrêter à la place des deux mages... afin de faire diversion et surtout pour leur laisser le temps d'agir)
(Citoyen ! ?)
Ainsi donc, contrairement à mes craintes de passer pour un étranger, je passais complètement inaperçu. Mes vêtements, pas plus que mon équipement, ne semblaient faire tache dans ce nouvel environnement ... bruyant. Akihito tentait de prévenir les gens en bas, et la tête émettait un hurlement à nous écorcher les oreilles tout en tombant de plus belle... et atteint le sol dans un vacarme infernal. En me penchant un peu vers l’avant, je pus la voir au sol, malheureusement intact. Il en était autrement des gens qui se trouvaient justes en dessous et qui n’avaient pas eu le temps de se sauver. Je sentis un noeud se former dans la gorge lorsque je vis le sang de ses gens innocents. Je n’ai rien fait pour les sauver, mais je ne pouvais rien faire. Contrairement à Akihito et à Xël, je ne possédais aucune magie.
La dame et sa garde dépassèrent Yliria et demandèrent à Xël et à Akihito de se rendre. Et à ce moment même, un grondement profond jaillit de la gueule du dragon. Un monstrueux chant qui pénétrait dans le plus profond de mon être. Je n’avais perçu qu’une fois le début de ce chant, mais nous avions réussi à lui clouer le bec. Cette fois, je n’avais pas la magie d’Aliaénon pour répéter cette action.
Yliria déposa ses armes au sol, leur précisant que nous n’étions pas des ennemis, mais qu’ils devaient agir vite. Ce ne fut qu’à ce moment que je remarquai que ni la dame ni ses soldats ne possédaient d’armes sur eux. Étaient-ils à ce point fort au combat corps à corps ? Ou bien utilisaient-ils la magie qu’ils interdisaient au citoyen ?
N’écoutant pas leur ordre de dégager, je contournai agilement les soldats et la dame et me plaçai aux côtés d’Yliria.
“Elle a raison, ce sombre chant que vous entendez est meurtrier… Il faut absolument laisser agir ces mages avant que la mort nous atteigne tous.”
Cela dit, je fis un pas en avant et tendit mes mains vers eux, paumes en l’air pour qu’ils me menottent.
"Je suis avec ces deux hommes qui ont pratiqué la magie. Arrêtez-moi à leur place, et laissez-les utiliser la magie pour vous sauver la vie."
(Mathis veut se faire arrêter à la place des deux mages... afin de faire diversion et surtout pour leur laisser le temps d'agir)
- Jorus Kayne
- Messages : 374
- Enregistré le : ven. 21 déc. 2018 20:30
- Localisation : Aliaénon
Re: Les Voies Médianes
Je me dirige à l’arrière de la troupe de soldats or et noir, avant de les dépasser, mais rien. Je passe, silhouette invisible, progressant sans crainte de me faire repérer, agissant comme bon me semble. Nul ne me remarque, si ce n’est un soldat qui me prend pour une perturbation issue du vent. Pas de moyen de détecter ma présence ou même la magie de ma cape en leur possession. Sauf s’il feint l’ignorance, mais pour l’heure cela ne semble pas être le cas.
Cette invisibilité est un atout précieux, que ce soit sur ce monde qui en ignore les possibilités multiples, ou sur même Yuimen pourtant habituée à avoir en son sein, des formes de magies particulièrement variées. Je peux aller où je le désire, frapper avec une aisance quiconque ignore ma présence avec une facilité terrifiante et user de poison d’une efficacité redoutable. Un avantage que je me dois de tenir secret de ses habitants aussi longtemps qu’il en sera nécessaire. Reste que l’effet, s’il dure depuis un certain temps, commence à s’estomper. Je commence à voir des signes d’affaiblissement depuis plusieurs minutes. Bientôt, je serai de nouveau visible et pour garder le secret intact des autorités, il est crucial que je me dévoile là où personne ne me verra. Reste que nombre de choses se déroulent en ce moment.
Les soldats progressent et arrivent au niveau de Mathis dont la rencontre se solde par une ignorance totale de sa personne et des questions qu’il souhaitait porter. Il passe pour un vulgaire citoyen, loin de se douter qu’il est capable d’envoyer son âme dans celle de n’importe quel chat. Au contraire, la blonde qui mène la troupe continue son avancée, non sans lancer une sorte de grenade fumigène qui explose et libère une forte fumée noire. Un truc pareil va se voir de loin et c’est très certainement la raison de son usage. Elle progresse ensuite jusqu’à…Yliria et mon cœur s’emballe. Elle est là, présente, saine, debout et alerte. La voir ainsi me rassure à un point que je n’aurais imaginé. La dernière fois que je l’avais vu, elle était étendue inerte, incapable de savoir si elle était encore en vie ou non et…aux côtés d’Akihito. Ou plutôt, c’était lui qui était auprès d’elle, ce qui avait engendré une très forte irritation en moi. Si j’ai eu l’intention d’aller également veiller sur elle, ma faéra me l’a défendu…très fortement défendu. Je n’en connais d’ailleurs toujours pas la raison. Qu’importe ce qui s’est produit, elle est là, elle va bien...enfin...elle a surtout la blonde face à elle qui lui ordonne de laisser la troupe passer pour arrêter les pratiquants de magie. Connaissant l’enchanteresse, on pourrait vite rajouter un nom supplémentaire à la liste des menaces magique et plusieurs sur celle des victimes.
D’ailleurs, en parlant de magie, le résultat commun d’Akihito et Xël ne se fait pas attendre. Un hurlement se fait entendre, dont l’origine magique ne fait aucun doute. Puis, un bruit atroce résonne dans ce qui est cette immense ville totalement inconnue. La tête du Dragon Noir vient de tomber emportant très probablement les innocents qui n’ont pas eu la chance de s’enfuir à temps. Un drame, une véritable tragédie. Pour une cité et un peuple qui s’est voué vers l’interdiction pure et dure de l’usage de la magie, ils viennent d’en subir l’atrocité gratuitement. J’ignore les raisons qui ont poussé l’ordre en place à sceller, interdire, enfermer, ou toute autres actions envisagées contre les utilisateurs de magie, mais notre venue ne plaide pas en faveur d’un retour de ces pratiques.
(On est mal patron !)
(Sérieusement, on n’avait pas besoin de ça. Il n’y a que la magie qui puisse nous faire prendre le chemin du retour sur Yuimen et c’est leurs forces d’oppositions qu'on s’attire. On vient de débarquer sur ce monde et ça part grave en couille. Il faut absolument qu’on inverse la tendance et…c’est quoi ce… ? Ho non.)
Quelque chose m’arrête. Un bruit sombre, profond, chanté, mais surtout horriblement reconnaissable. Tout mon être, corps physique ainsi que mon âme vibrent et résonnent à l’écoute du chant guttural et trouve échos dans mes souvenirs de Kochii et d'Aliaénon. Ce chant prend une importance tout particulière dans cette cité bondée. Le Dragon Noir, mort, sa tête séparée du reste de son corps, continuait son œuvre malfaisante. Son appétit insatiable ne semblait pas souffrir des besoins d’un corps, preuve qu’il est bien la personnification du mal dans sa plus pure simplicité. Rien ne justifie cette faim, il n’en a pas besoin pour perdurer au-delà de la mort. Il tue non pour nourrir son corps ou sa magie, mais parce qu’il peut, parce qu’il veut et que nul n’est en mesure de l’en empêcher.
Toujours le premier à réagir dans l’urgence, Akihito plaide pour une aide des soldats auprès de la femme qui mène les hommes venus vers nous. Il avouant sa culpabilité à demi-mot, en acceptant le châtiment qui convient, si eux, prennent en compte la dangerosité de la menace et aident à son arrêt immédiat. Pourtant, loin de craindre le chant funèbre du Dragon Noir, la femme à la chevelure d’or prétexte que c’est en usant de magie qu’ils perdront leurs immortalités. Ainsi, nous avons une première explication sur le refus des pratiques magiques. Il va être temps, vraiment temps, qu’on arrête d’en user à tort et à travers, si chaque usage provoque la mort de quelqu’un. Néanmoins, Akihito rétorque avec raison que cette immortalité ne protège probablement pas leur âme de la magie noire du Dragon. Ne pouvant l’en empêcher, il propose de faire gagner du temps pour éloigner autant d’âmes que possible. Comment, j’en sais foutrement rien, mais il faut prévenir un maximum de personne du danger et les en éloigner, à commencer par ceux dans la boutique et pourraient, encore en ce moment, continuer d’affluer.
Je m’approche de la porte pour y voir un nouveau venu. Sortant en trombe, je n’ai que peu de temps pour le voir. Aussi grand que moi, armé à ne plus avoir où mettre un simple cure-dent et équipé d’un étrange assortiment, allant d’un casque lourd à d’élégantes bottes de tissus, le reste du corps étant composé d’armures renforcées. Il fonce dans la direction du Dragon. Pris d’un élan de génie, d’un élan de folie, ou d’un simple élan, avant de sauter dans le vide, sidérant. Brytha n’a rien pu faire. La puissance de notre magie sur Aliaénon n’a permis, au final, que de couper sa tête et encore, cela ne l’empêche pas d’user de ses pouvoirs sombres. La clef serait détenue par un seul homme sorti de nulle part ?
Je profite en tout cas qu’il ait ouvert la porte pour observer brièvement à l'intérieur avant de m'y engouffrer, tâchant d’éviter d’autres adeptes du saut en chute libre et allant aussi loin que possible dans la boutique et sa réserve pour apparaître là où nul ne me verrait et surtout pas Dantes et sa fille, lorsque l’effet de ma cape prendra fin.
Cette invisibilité est un atout précieux, que ce soit sur ce monde qui en ignore les possibilités multiples, ou sur même Yuimen pourtant habituée à avoir en son sein, des formes de magies particulièrement variées. Je peux aller où je le désire, frapper avec une aisance quiconque ignore ma présence avec une facilité terrifiante et user de poison d’une efficacité redoutable. Un avantage que je me dois de tenir secret de ses habitants aussi longtemps qu’il en sera nécessaire. Reste que l’effet, s’il dure depuis un certain temps, commence à s’estomper. Je commence à voir des signes d’affaiblissement depuis plusieurs minutes. Bientôt, je serai de nouveau visible et pour garder le secret intact des autorités, il est crucial que je me dévoile là où personne ne me verra. Reste que nombre de choses se déroulent en ce moment.
Les soldats progressent et arrivent au niveau de Mathis dont la rencontre se solde par une ignorance totale de sa personne et des questions qu’il souhaitait porter. Il passe pour un vulgaire citoyen, loin de se douter qu’il est capable d’envoyer son âme dans celle de n’importe quel chat. Au contraire, la blonde qui mène la troupe continue son avancée, non sans lancer une sorte de grenade fumigène qui explose et libère une forte fumée noire. Un truc pareil va se voir de loin et c’est très certainement la raison de son usage. Elle progresse ensuite jusqu’à…Yliria et mon cœur s’emballe. Elle est là, présente, saine, debout et alerte. La voir ainsi me rassure à un point que je n’aurais imaginé. La dernière fois que je l’avais vu, elle était étendue inerte, incapable de savoir si elle était encore en vie ou non et…aux côtés d’Akihito. Ou plutôt, c’était lui qui était auprès d’elle, ce qui avait engendré une très forte irritation en moi. Si j’ai eu l’intention d’aller également veiller sur elle, ma faéra me l’a défendu…très fortement défendu. Je n’en connais d’ailleurs toujours pas la raison. Qu’importe ce qui s’est produit, elle est là, elle va bien...enfin...elle a surtout la blonde face à elle qui lui ordonne de laisser la troupe passer pour arrêter les pratiquants de magie. Connaissant l’enchanteresse, on pourrait vite rajouter un nom supplémentaire à la liste des menaces magique et plusieurs sur celle des victimes.
D’ailleurs, en parlant de magie, le résultat commun d’Akihito et Xël ne se fait pas attendre. Un hurlement se fait entendre, dont l’origine magique ne fait aucun doute. Puis, un bruit atroce résonne dans ce qui est cette immense ville totalement inconnue. La tête du Dragon Noir vient de tomber emportant très probablement les innocents qui n’ont pas eu la chance de s’enfuir à temps. Un drame, une véritable tragédie. Pour une cité et un peuple qui s’est voué vers l’interdiction pure et dure de l’usage de la magie, ils viennent d’en subir l’atrocité gratuitement. J’ignore les raisons qui ont poussé l’ordre en place à sceller, interdire, enfermer, ou toute autres actions envisagées contre les utilisateurs de magie, mais notre venue ne plaide pas en faveur d’un retour de ces pratiques.
(On est mal patron !)
(Sérieusement, on n’avait pas besoin de ça. Il n’y a que la magie qui puisse nous faire prendre le chemin du retour sur Yuimen et c’est leurs forces d’oppositions qu'on s’attire. On vient de débarquer sur ce monde et ça part grave en couille. Il faut absolument qu’on inverse la tendance et…c’est quoi ce… ? Ho non.)
Quelque chose m’arrête. Un bruit sombre, profond, chanté, mais surtout horriblement reconnaissable. Tout mon être, corps physique ainsi que mon âme vibrent et résonnent à l’écoute du chant guttural et trouve échos dans mes souvenirs de Kochii et d'Aliaénon. Ce chant prend une importance tout particulière dans cette cité bondée. Le Dragon Noir, mort, sa tête séparée du reste de son corps, continuait son œuvre malfaisante. Son appétit insatiable ne semblait pas souffrir des besoins d’un corps, preuve qu’il est bien la personnification du mal dans sa plus pure simplicité. Rien ne justifie cette faim, il n’en a pas besoin pour perdurer au-delà de la mort. Il tue non pour nourrir son corps ou sa magie, mais parce qu’il peut, parce qu’il veut et que nul n’est en mesure de l’en empêcher.
Toujours le premier à réagir dans l’urgence, Akihito plaide pour une aide des soldats auprès de la femme qui mène les hommes venus vers nous. Il avouant sa culpabilité à demi-mot, en acceptant le châtiment qui convient, si eux, prennent en compte la dangerosité de la menace et aident à son arrêt immédiat. Pourtant, loin de craindre le chant funèbre du Dragon Noir, la femme à la chevelure d’or prétexte que c’est en usant de magie qu’ils perdront leurs immortalités. Ainsi, nous avons une première explication sur le refus des pratiques magiques. Il va être temps, vraiment temps, qu’on arrête d’en user à tort et à travers, si chaque usage provoque la mort de quelqu’un. Néanmoins, Akihito rétorque avec raison que cette immortalité ne protège probablement pas leur âme de la magie noire du Dragon. Ne pouvant l’en empêcher, il propose de faire gagner du temps pour éloigner autant d’âmes que possible. Comment, j’en sais foutrement rien, mais il faut prévenir un maximum de personne du danger et les en éloigner, à commencer par ceux dans la boutique et pourraient, encore en ce moment, continuer d’affluer.
Je m’approche de la porte pour y voir un nouveau venu. Sortant en trombe, je n’ai que peu de temps pour le voir. Aussi grand que moi, armé à ne plus avoir où mettre un simple cure-dent et équipé d’un étrange assortiment, allant d’un casque lourd à d’élégantes bottes de tissus, le reste du corps étant composé d’armures renforcées. Il fonce dans la direction du Dragon. Pris d’un élan de génie, d’un élan de folie, ou d’un simple élan, avant de sauter dans le vide, sidérant. Brytha n’a rien pu faire. La puissance de notre magie sur Aliaénon n’a permis, au final, que de couper sa tête et encore, cela ne l’empêche pas d’user de ses pouvoirs sombres. La clef serait détenue par un seul homme sorti de nulle part ?
Je profite en tout cas qu’il ait ouvert la porte pour observer brièvement à l'intérieur avant de m'y engouffrer, tâchant d’éviter d’autres adeptes du saut en chute libre et allant aussi loin que possible dans la boutique et sa réserve pour apparaître là où nul ne me verrait et surtout pas Dantes et sa fille, lorsque l’effet de ma cape prendra fin.
- Mitya
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- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: Les Voies Médianes
Avait je parlé dans ma tête uniquement ou avaient ils tous choisis de m'ignorer pour... De la lecture ? Sérieusement ? Je fronçais les sourcils en les observant une seconde avant de m'acharner sur ce maudit tonneau de toutes mes forces. Quand, enfin, je parvins à l'ouvrir je ne pu retenir un soupire. Ce n'était certainement pas avec ça que j'allais les aider à voir quoi que ce soit. Cela étant dit, l'oudio carbonisé avait allumé une flammèche et les deux avaient l'ai de s'en contenter.
(Bah oui, quoi de plus logique qu'un être de bois faisant de la magie de feu dans un monde où celle ci est PROSCRITE?!? Me voilà flanquée d'inconnus qui n'ont clairement pas la noisette pleine... Et dire que j'aurais pu me carapater sans eux.)
Mais alors que j'allais ouvrir la bouche pour leur signaler leur manque de jugeote une elfe bleue fît son entrée. Ça commençait à faire vraiment beaucoup de monde pour le coup. Et le pire dans cette histoire, c'est que chacun apportait son lot de stress et de mauvaises nouvelles avec lui. Je commençait à regretter le calme de la forêt... Enfin, pas longtemps car un énorme bruit se fît entendre, créant ainsi la panique parmi mes camarades d'infortune qui eux, avaient l'air de savoir ce que ça voulait dire.
D'un réflexe un peu maladroit je me saisis de la lame que me confia le marin tout en me mordant les joues. Encore un qui se barrait en me donnant des ordres. Était-ce ainsi que fonctionnaient les rapports sociaux dans le reste du monde ? J'en avais ma claque. S'ils étaient tous d'humeur suicidaire qu'il en soit ainsi ! Mais il était hors de question que je reste ici à attendre de voir ce qui allait se passer. Je me rapprochais de la double porte, décidée à trouver un moyen de me tirer de là, quand la voix de mon père me vînt en tête. Il n'aurait pas aimé que je parte sans faire ce que je pouvais pour les aider. Un soupir, un regard vers l'elfe blanche.
« Est ce que tu veux bien déchirer ses tissus pour en faire des liens s'il te plaît ? Dracaena, pourriez vous m'aider à ouvrir ces tonneaux ? »
Pas le temps d'attendre leurs réponses, s'il fallait aider c'était maintenant ! Je renversais le baril d'un coup de pied avant de m'attaquer aux suivants le plus rapidement possible. Plus vite on les vide et plus vite on déguerpit loin de toutes ces embrouilles.
(Bah oui, quoi de plus logique qu'un être de bois faisant de la magie de feu dans un monde où celle ci est PROSCRITE?!? Me voilà flanquée d'inconnus qui n'ont clairement pas la noisette pleine... Et dire que j'aurais pu me carapater sans eux.)
Mais alors que j'allais ouvrir la bouche pour leur signaler leur manque de jugeote une elfe bleue fît son entrée. Ça commençait à faire vraiment beaucoup de monde pour le coup. Et le pire dans cette histoire, c'est que chacun apportait son lot de stress et de mauvaises nouvelles avec lui. Je commençait à regretter le calme de la forêt... Enfin, pas longtemps car un énorme bruit se fît entendre, créant ainsi la panique parmi mes camarades d'infortune qui eux, avaient l'air de savoir ce que ça voulait dire.
D'un réflexe un peu maladroit je me saisis de la lame que me confia le marin tout en me mordant les joues. Encore un qui se barrait en me donnant des ordres. Était-ce ainsi que fonctionnaient les rapports sociaux dans le reste du monde ? J'en avais ma claque. S'ils étaient tous d'humeur suicidaire qu'il en soit ainsi ! Mais il était hors de question que je reste ici à attendre de voir ce qui allait se passer. Je me rapprochais de la double porte, décidée à trouver un moyen de me tirer de là, quand la voix de mon père me vînt en tête. Il n'aurait pas aimé que je parte sans faire ce que je pouvais pour les aider. Un soupir, un regard vers l'elfe blanche.
« Est ce que tu veux bien déchirer ses tissus pour en faire des liens s'il te plaît ? Dracaena, pourriez vous m'aider à ouvrir ces tonneaux ? »
Pas le temps d'attendre leurs réponses, s'il fallait aider c'était maintenant ! Je renversais le baril d'un coup de pied avant de m'attaquer aux suivants le plus rapidement possible. Plus vite on les vide et plus vite on déguerpit loin de toutes ces embrouilles.
- Akihito
- Messages : 362
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: Les Voies Médianes
J'assistai alors à une paire de réactions que je n'arrivai pas à comprendre. D'une part, j'entendis Mathis tranquillement aller s'adresser à un groupe que je soupçonnais être celui des gardes, avec un flegme aberrant à la vue de la situation. A quoi il jouait, au juste ? Il pensait que les soldats allaient naturellement arrêter leur affaire urgente pour répondre poliment à ses questions ? Et d'autre part, Xël m'assura qu'il ne comptait pas m'abandonner : pourquoi ? J'étais plus ou moins responsable de ce qui se passait ici et je lui offrais une porte de sortie, pourquoi la refuser ? Il se pencha à côté de moi vers la tête tombante, qui se mit soudainement à rugir. Un usage de la magie d'air ? Le réveil du Dragon ? L'origine importait peu car couplé à mon cri d'alerte, cela eu le mérite d'attirer l'attention de ceux en dessous de nous. La scène passa au ralenti sous mes yeux, voyant la chute de la masse d'écailles mortifères s'approcher inexorablement des gens sous elle qui prenaient connaissance du danger imminent. Je vis ces gens -de purs anonymes, mais qui étaient tous innocents pour moi- se pousser, crier, s'écarter dans une cohue affolée. Je ne les vis pas, mais je savais que le bruit sourd accompagnant le choc de l'atterrissage sonnait le glas des pauvres hères qui n'avaient pas pu s'éloigner assez. C'était des morts. C'était des innocents.
C'était ma faute.
« Rendez-vous séant. À genoux, les mains derrière la tête. »
Résigné, je me retournai vers les gardes. Ils nous avaient ciblés, nous. Xël et moi. Les deux pratiquants de magie, alors même que les sorts que nous avions employés n'étaient pas visiblement rattachable à nous. Ils avaient donc un moyen de sentir la magie. De déterminer que c'était nous et pas Mathis ou le borgne dans sa boutique qui avaient fait l'emploi de la magie. En les observant de plus près, je constatai que si leurs amures étaient de première qualité, ils n'étaient étrangement pas armés. Ce qui était stupide quand on voulait arrêter quelqu'un, un mage de surcroît. Sauf... S'ils avaient un moyen de neutraliser la magie.
Au milieu de leur troupe, j'aperçu la jeune femme blonde qui nous regardait, dans la posture de celle qui dirigeait les choses ici. Et derrière elle...
« Yli... » murmurai-je.
Savoir qu'elle était en vie et le constater de mes propres yeux étaient deux choses trop différentes pour que je puisse les comparer. Si j'avais hésité à rebrousser chemin dans l'escalier, J'allai désormais ignoré les gardes pour aller la prendre dans mes bras. Ou du moins essayé, les-dits hommes n'allaient pas me laisser faire. Mais c'était plus fort que moi. Elle était Ma priorité.
Puis j'entendis le chant. Et malgré tout l'amour que j'avais pour Yliria, je dû revoir mes priorités. Le Dragon n'était définitivement pas hors d'état de nuire, et il se remit à émettre la funeste mélodie qui précédait son festin macabre d'âmes. Dans une ville aussi gigantesque que celle-ci, les conséquences allaient être désastreuses... Et je refusai que cette cité ne soit un nouveau Charnier des Âmes. Je ne me le pardonnerai jamais. Mais comment l'empêcher de chanter, comment sceller les sons de sa gueule sans la magie omnipotente d'Aliaénon...?
Un souvenir illumina ma mémoire. Celui d'un désastre, d'une tentative vouée à l'échec mais dont mon groupe n'avait pas connaissance, trop optimistes que nous étions. Le raid sur le Palais de la Rose, et la tentative d'assassinat de Crean Lorener. Durant notre combat avec lui, Xël avait déployé une zone qui nous avait isolé du reste du monde sur le plan sonore. Est ce que ça allait être suffisant pour empêcher le chant ? J'en était pas vraiment sûr. Mais sans la puissance brute d'Aliaénon, comment pourrions nous rivaliser avec ce que même une déesse n'avait fait qu'érafler ? Bien sûr avec du temps...
Mais on avait pas le temps.
Prestement, je décrochai mon marteau et la Kizoku-Rana avant de les déposer au sol. J'obéis ensuite à l'ordre partiellement en mettant mes mains derrière la tête, tout en jetant un regard suppliant à celle en charge. C'était elle que je devais convaincre.
« J'accepterai le juste châtiment que vous m'imposerez et me rendrait sans opposer de résistance, mais laissez nous agir une dernière fois ! Si on arrête pas ce chant, des centaines, des milliers d'innocents vont mourir ! Je vous en supplie !
- Mourir ? Vous êtes tombé sur la tête ? C'est en usant de magie que vous risquez notre immortalité ! »
Je restai interdit une seconde, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. L'immortalité. Si la magie annulait ça, c'était pas étonnant qu'elle soit proscrite. Mais cette immortalité allait-elle tenir le coup, face au Shinigami ?
« Cette chose en bas peut dévorer les âmes grâce à une magie occulte et est d'une puissante démesurée, je ne crois pas que votre immortalité vous en protégera. On peut essayer de vous faire gagner du temps pour mettre ces gens à l'abri, laissez nous cette chance ! »
Yli arriva à son tour, déposant à son tour ses armes au sol et nous ordonnant à Xël et moi de le faire taire en jurant sur Sithi -Elle jurait sur Sithi, maintenant ? Ce n'était pas la divinité des Sindeldi ? Alors oui, elle était Commandeur de...
(AKI !)
Me refocalisant sur le moment présent, arrachant mon regard de la jeune femme aux yeux de lapis, j'ignorai l'intervention de Mathis qui décidait à son tour de se vendre comme tribut pour nous laisser opérer. Avec des enjeux pareils comme l'immortalité, sa vie ne devait pas peser grand chose dans la balance pour les arrêter. Puis je vis médusé un homme sortir en trombe de la boutique de tailleur, nous dépasser et sauter dans le vide, en direction du Dragon Noir.
« Ezak ?! »
Visiblement, Xël le connaissait. Il semblait connaître tout le monde, décidément, mais il semblait aussi déterminer à arrêter le Dragon que moi. Autant que le type qui venait de sauter, même si je trouvai cette tentative aussi vaine que stupide.
« Xêl, tu te souviens de comment tu avais isoler le son autour de nous dans le Palais de la Rose ? Tu peux le refaire sur le Dragon ? »
Puis je lançai un regard vers la jeune dirigeante.
« Nous ne sommes pas de votre monde, nous ignorons beaucoup de choses. Je répondrai à toutes vos questions, mais il faut nous faire confiance pour cette fois, la vie de tous ces gens en dépend. S'il vous plait, madame. »
C'était ma faute.
« Rendez-vous séant. À genoux, les mains derrière la tête. »
Résigné, je me retournai vers les gardes. Ils nous avaient ciblés, nous. Xël et moi. Les deux pratiquants de magie, alors même que les sorts que nous avions employés n'étaient pas visiblement rattachable à nous. Ils avaient donc un moyen de sentir la magie. De déterminer que c'était nous et pas Mathis ou le borgne dans sa boutique qui avaient fait l'emploi de la magie. En les observant de plus près, je constatai que si leurs amures étaient de première qualité, ils n'étaient étrangement pas armés. Ce qui était stupide quand on voulait arrêter quelqu'un, un mage de surcroît. Sauf... S'ils avaient un moyen de neutraliser la magie.
Au milieu de leur troupe, j'aperçu la jeune femme blonde qui nous regardait, dans la posture de celle qui dirigeait les choses ici. Et derrière elle...
« Yli... » murmurai-je.
Savoir qu'elle était en vie et le constater de mes propres yeux étaient deux choses trop différentes pour que je puisse les comparer. Si j'avais hésité à rebrousser chemin dans l'escalier, J'allai désormais ignoré les gardes pour aller la prendre dans mes bras. Ou du moins essayé, les-dits hommes n'allaient pas me laisser faire. Mais c'était plus fort que moi. Elle était Ma priorité.
Puis j'entendis le chant. Et malgré tout l'amour que j'avais pour Yliria, je dû revoir mes priorités. Le Dragon n'était définitivement pas hors d'état de nuire, et il se remit à émettre la funeste mélodie qui précédait son festin macabre d'âmes. Dans une ville aussi gigantesque que celle-ci, les conséquences allaient être désastreuses... Et je refusai que cette cité ne soit un nouveau Charnier des Âmes. Je ne me le pardonnerai jamais. Mais comment l'empêcher de chanter, comment sceller les sons de sa gueule sans la magie omnipotente d'Aliaénon...?
Un souvenir illumina ma mémoire. Celui d'un désastre, d'une tentative vouée à l'échec mais dont mon groupe n'avait pas connaissance, trop optimistes que nous étions. Le raid sur le Palais de la Rose, et la tentative d'assassinat de Crean Lorener. Durant notre combat avec lui, Xël avait déployé une zone qui nous avait isolé du reste du monde sur le plan sonore. Est ce que ça allait être suffisant pour empêcher le chant ? J'en était pas vraiment sûr. Mais sans la puissance brute d'Aliaénon, comment pourrions nous rivaliser avec ce que même une déesse n'avait fait qu'érafler ? Bien sûr avec du temps...
Mais on avait pas le temps.
Prestement, je décrochai mon marteau et la Kizoku-Rana avant de les déposer au sol. J'obéis ensuite à l'ordre partiellement en mettant mes mains derrière la tête, tout en jetant un regard suppliant à celle en charge. C'était elle que je devais convaincre.
« J'accepterai le juste châtiment que vous m'imposerez et me rendrait sans opposer de résistance, mais laissez nous agir une dernière fois ! Si on arrête pas ce chant, des centaines, des milliers d'innocents vont mourir ! Je vous en supplie !
- Mourir ? Vous êtes tombé sur la tête ? C'est en usant de magie que vous risquez notre immortalité ! »
Je restai interdit une seconde, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. L'immortalité. Si la magie annulait ça, c'était pas étonnant qu'elle soit proscrite. Mais cette immortalité allait-elle tenir le coup, face au Shinigami ?
« Cette chose en bas peut dévorer les âmes grâce à une magie occulte et est d'une puissante démesurée, je ne crois pas que votre immortalité vous en protégera. On peut essayer de vous faire gagner du temps pour mettre ces gens à l'abri, laissez nous cette chance ! »
Yli arriva à son tour, déposant à son tour ses armes au sol et nous ordonnant à Xël et moi de le faire taire en jurant sur Sithi -Elle jurait sur Sithi, maintenant ? Ce n'était pas la divinité des Sindeldi ? Alors oui, elle était Commandeur de...
(AKI !)
Me refocalisant sur le moment présent, arrachant mon regard de la jeune femme aux yeux de lapis, j'ignorai l'intervention de Mathis qui décidait à son tour de se vendre comme tribut pour nous laisser opérer. Avec des enjeux pareils comme l'immortalité, sa vie ne devait pas peser grand chose dans la balance pour les arrêter. Puis je vis médusé un homme sortir en trombe de la boutique de tailleur, nous dépasser et sauter dans le vide, en direction du Dragon Noir.
« Ezak ?! »
Visiblement, Xël le connaissait. Il semblait connaître tout le monde, décidément, mais il semblait aussi déterminer à arrêter le Dragon que moi. Autant que le type qui venait de sauter, même si je trouvai cette tentative aussi vaine que stupide.
« Xêl, tu te souviens de comment tu avais isoler le son autour de nous dans le Palais de la Rose ? Tu peux le refaire sur le Dragon ? »
Puis je lançai un regard vers la jeune dirigeante.
« Nous ne sommes pas de votre monde, nous ignorons beaucoup de choses. Je répondrai à toutes vos questions, mais il faut nous faire confiance pour cette fois, la vie de tous ces gens en dépend. S'il vous plait, madame. »
- Dracaena Paletuv
- Messages : 119
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: Les Voies Médianes
« Comment tu... Attends... T’as bien dit « Silmeria » ? »
...Il m'avait pas du tout écouté en fait... Super, encore un qui allait ignorer s'que j'disais. Encore que... Aucune idée de pourquoi, mais le type tirait une drôle de tête. Comme si mes propos avaient réveillés de mauvais souvenirs. Ptet qu'il avait passé une mauvaise expérience sur Aliaénon? Et avec Silmeria aussi de toute évidence. J'espérais juste que ça ne crée pas plus de problème que ceux qu'on avait déjà.
En tout cas, j'avais pris le temps de gouter l'eau du canal grâce à mon seau, et elle était... fraiche, plutôt pure. Chargée en minéraux. Bien plus que si elle trainait juste au milieu de toutes ces briques. C'était clairement de l'eau de rivière. Ou d'une nappe phréatique peut être? Non, elle n'avait pas cette saveur particulière des profondeurs. De toute évidence, ce canal avait été construit par dessus une rivière souterraine... Ou alors, la dite rivière avait été détournée. Qu'importe, ce qui comptait, c'était que c'était de l'eau courante venant d'une source naturelle, s'qui voulait dire qu'on pouvait suivre le courant pour aller à la dite source et se barrer d'ici!
Plus qu'à espérer que ça n'nous emmène pas dans plus de problème.
Sortant mes racines du seau et le prenant de ma main libre, je dis d'abord au barbu:
"Oui, Silmeria. Peau pale, long ch'veux, beaucoup d'humour, instable, violente. Une vieille connaissance donc?"
Mais il n'avait clairement pas l'air de m'écouter. Génial, faudrait donc que j'me répète. Alors que j'm'apprêtais a le secouer pour récupérer son attention, un immense BOUM retentit avec violence. Le bruit semblait un peu étouffé, signifiant qu'il venait de l'extérieur, mais pourtant... son intensité était sans pareille. Les êtres de chair présents n'avait surement pas les sens nécessaires pour le remarquer, mais le son avait été accompagné d'une très grosse vibration, qui m'était plus que familière: il n'y avait qu'un amas de chair et d'écaille du certaine taille pour créer ce genre d'impact.
La tête du Dragon avait repris sa taille.
Avant que je puisse ajouter quoi que ce soit, le barbu sorti de son espèce de transe et jeta son sabre à la femme aux très longs cheveux avant de foncer à une vitesse impressionnante vers la porte. Cette dernière m'interpela pour que je l'aide à ouvrir les tonneaux plus vite, afin de nous créer une embarcation, mais hélas, j'avais plus urgent à gérer:
"D'solé, pas l'temps d'vous aider, j'dois filer un coup d'main aux autres la haut! C'est de l'eau d'rivière dans s'canal, il va vers une rivière! Si ça tourne à la catastrophe, sautez dans un tonneau pour vous barrer d'la!"
J'avais répondu à la femme aux longs cheveux à toute vitesse, cherchant à arrêter le sort de flamme placé sur ma main, pour finalement plonger cette dernière dans mon seau, ne trouvant pas comment faire. Je me mis à courir aussi en direction de la porte, et à peine passée, je vis que le barbu était en train de parler avec la femme au symbole sur le front. Je n'eu le temps d'entendre que la fin de leur discussion:
« ...to, le fulgomancien d'Oranan, se trouve en difficulté là-haut ! Il a tenté de se débarrasser du crâne du dragon noir... sans succès, semble-t-il. »
Mais c'était tout ce qu'il me fallait pour avoir un avis sur la situation: c'était la mouise.
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Okay, rectification: c'était la MERDE! LA GROSSE GROSSE MERDE!
Ce terrible chant que j'entendais au loin, c'était clair'ment ce truc qu'avait essayé d'faire le Dragon Noir à Esseroth avant d'se faire interrompre. Et ça n'annonçait rien d'bon. En l'entendant, le barbu se remit à courir, en direction des escaliers cette fois. A croire qu'il savait s'que ce chant signifiait. Qu'importe, j'n'allais ptet pas aussi vite que lui, mais j'me mis à foncer aussi vers les marches, renversant de l'eau partout au passage: si Akihito et les autres n'avait pas réussi à gérer la tête, alors il fallait foncer pour les sauver.
Dans le meilleur des cas, on pouvait s'battre contre la tête, et fallait les r'joindre pour les sout'nir. Dans le pire, j'attraperais tout les gens pas en état d'marcher et direction la sortie d'secours souterraine.
Qui savait quel genre de spectacle m'attendait en haut d'ces escaliers? Y avait plus qu'à serrer le lierre et avancer...
[Fonce vers les escaliers et la partie supérieure de la boutique]
...Il m'avait pas du tout écouté en fait... Super, encore un qui allait ignorer s'que j'disais. Encore que... Aucune idée de pourquoi, mais le type tirait une drôle de tête. Comme si mes propos avaient réveillés de mauvais souvenirs. Ptet qu'il avait passé une mauvaise expérience sur Aliaénon? Et avec Silmeria aussi de toute évidence. J'espérais juste que ça ne crée pas plus de problème que ceux qu'on avait déjà.
En tout cas, j'avais pris le temps de gouter l'eau du canal grâce à mon seau, et elle était... fraiche, plutôt pure. Chargée en minéraux. Bien plus que si elle trainait juste au milieu de toutes ces briques. C'était clairement de l'eau de rivière. Ou d'une nappe phréatique peut être? Non, elle n'avait pas cette saveur particulière des profondeurs. De toute évidence, ce canal avait été construit par dessus une rivière souterraine... Ou alors, la dite rivière avait été détournée. Qu'importe, ce qui comptait, c'était que c'était de l'eau courante venant d'une source naturelle, s'qui voulait dire qu'on pouvait suivre le courant pour aller à la dite source et se barrer d'ici!
Plus qu'à espérer que ça n'nous emmène pas dans plus de problème.
Sortant mes racines du seau et le prenant de ma main libre, je dis d'abord au barbu:
"Oui, Silmeria. Peau pale, long ch'veux, beaucoup d'humour, instable, violente. Une vieille connaissance donc?"
Mais il n'avait clairement pas l'air de m'écouter. Génial, faudrait donc que j'me répète. Alors que j'm'apprêtais a le secouer pour récupérer son attention, un immense BOUM retentit avec violence. Le bruit semblait un peu étouffé, signifiant qu'il venait de l'extérieur, mais pourtant... son intensité était sans pareille. Les êtres de chair présents n'avait surement pas les sens nécessaires pour le remarquer, mais le son avait été accompagné d'une très grosse vibration, qui m'était plus que familière: il n'y avait qu'un amas de chair et d'écaille du certaine taille pour créer ce genre d'impact.
La tête du Dragon avait repris sa taille.
Avant que je puisse ajouter quoi que ce soit, le barbu sorti de son espèce de transe et jeta son sabre à la femme aux très longs cheveux avant de foncer à une vitesse impressionnante vers la porte. Cette dernière m'interpela pour que je l'aide à ouvrir les tonneaux plus vite, afin de nous créer une embarcation, mais hélas, j'avais plus urgent à gérer:
"D'solé, pas l'temps d'vous aider, j'dois filer un coup d'main aux autres la haut! C'est de l'eau d'rivière dans s'canal, il va vers une rivière! Si ça tourne à la catastrophe, sautez dans un tonneau pour vous barrer d'la!"
J'avais répondu à la femme aux longs cheveux à toute vitesse, cherchant à arrêter le sort de flamme placé sur ma main, pour finalement plonger cette dernière dans mon seau, ne trouvant pas comment faire. Je me mis à courir aussi en direction de la porte, et à peine passée, je vis que le barbu était en train de parler avec la femme au symbole sur le front. Je n'eu le temps d'entendre que la fin de leur discussion:
« ...to, le fulgomancien d'Oranan, se trouve en difficulté là-haut ! Il a tenté de se débarrasser du crâne du dragon noir... sans succès, semble-t-il. »
Mais c'était tout ce qu'il me fallait pour avoir un avis sur la situation: c'était la mouise.
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Okay, rectification: c'était la MERDE! LA GROSSE GROSSE MERDE!
Ce terrible chant que j'entendais au loin, c'était clair'ment ce truc qu'avait essayé d'faire le Dragon Noir à Esseroth avant d'se faire interrompre. Et ça n'annonçait rien d'bon. En l'entendant, le barbu se remit à courir, en direction des escaliers cette fois. A croire qu'il savait s'que ce chant signifiait. Qu'importe, j'n'allais ptet pas aussi vite que lui, mais j'me mis à foncer aussi vers les marches, renversant de l'eau partout au passage: si Akihito et les autres n'avait pas réussi à gérer la tête, alors il fallait foncer pour les sauver.
Dans le meilleur des cas, on pouvait s'battre contre la tête, et fallait les r'joindre pour les sout'nir. Dans le pire, j'attraperais tout les gens pas en état d'marcher et direction la sortie d'secours souterraine.
Qui savait quel genre de spectacle m'attendait en haut d'ces escaliers? Y avait plus qu'à serrer le lierre et avancer...
[Fonce vers les escaliers et la partie supérieure de la boutique]
- Cromax
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Re: Les Voies Médianes
La Cité des Ombres
Les Voies Médianes
Les Voies Médianes
Jour 1 – début d’après-midi.
Il ne resta finalement dans la cave quasiment plus personne. Itulë la jeune elfe et Mitya qui s’échinait sur ses tonneaux, renversant bière et vin sur le sol pierreux, enivrant l’air de la réserve. Elle parvint à dégager trois tonneaux de leur contenu, sans trouver d’alcool assez fort pour réellement alimenter de torches supplémentaires. L’elfe de sang-mêlé fut bien abandonnée par son compagnon arbre, qui la laissa tomber à son tour. Mais c’est un invité surprise qui intervint alors, en la personne de Jorus, qui déboula dans la seconde cave invisible… avant de perdre le pouvoir de sa cape, apparaissant brutalement sans crier gare face aux deux elfes. La petite Itulë, qui avait pris le parti d’aider Mitya en déchirant des pans de tissu, sursauta et laissa filtrer un petit cri aigu à l’apparition, l’éclairant de sa torche :
« Qui vous êtes, vous ? »
Puis, regardant Mitya et les tonneaux.
« On devrait partir. »
Elle lorgna vers Jorus, précisant :
« Vous non plus vous êtes pas de ce monde. Venez avec nous s’il vous plait. »
Sa supplique était accompagnée de deux grands yeux implorants. Trois tonneaux, trois voyageurs. Allaient-ils saisir l’occasion ? D’autant qu’un malaise semblait commencer à les prendre. Sorte de nausée tournoyante que Jorus ne reconnaissait que trop bien : les premiers effets du Chant du Dragon Noir. Avant qu’il se taise et que tous meurent.
___________________
Au rez-de-chaussée de la boutique, tout un petit monde commençait à s’accumuler. Un vrai couloir de passage entre de trop nombreuses silhouettes de yuimeniens. À l’image des Confrères d’Outremer, Leyna et Hart, qui arrivèrent à toute vitesse. Tout comme Dracaena l’arbre calciné qui débarqua là alors qu’Ezak partit promptement. Dans cette boutique où, seuls persistants des lieux, le corps de Silmeria, la jeune Fanielle et son paternel faisaient face à une Hrist menaçante. Le tailleur et sa fille étaient désormais trop dépassés pour souffler à quiconque quoi faire. Ils ne purent se concentrer que sur la menace ouverte qui leur était faite. Bergeac le borgne répondit à Hrist, atterré :
« Bon sang, mais vous êtes complètement aliénée ! Et vous ne comprenez rien ! Vous débarquez je ne sais d’où, vous ruinez ces lieux d’une magie sortie de nulle part, et vous finissez par me menacer chez moi alors que je ne vous ai rien fait ! Faites comme vous voulez, de toute façon tout est fichu de votre faute. Mais laissez-moi par pitié, je n’en peux plus de tout cela. »
Et il conclut :
« Et c’est ma fille, pas ma femme, par la Lumière ! »
Fille qui répondit à son tour, elle aussi audible de tous ceux présents dans la boutique :
« Rangez cette fiole tout de suite ! Soigner votre… sœur est ce que je compte faire depuis le début. Mais on ne saura rien en faire si on se fait tous arrêter par le Soleil Noir. Il faut la cacher, nous cacher tous. À la cave, on pourra fuir par la voie d’eau. »
Dantes père s’esbigna :
« Et comment ? Dans un tonneau peut-être ? »
Fanielle pinça les lèvres. Il ne pensait pas si bien dire. Elle se tourna vers Hrist, et apostropha également les autres gens présents :
« Si vous tenez à votre liberté ne sortez pas : aider moi à porter celle-là dans le sous-sol et fuyons cet endroit ! »
De curieux vertiges irrépressibles s’en prirent aux personnes présentes, aisément reconnaissables par ceux qui avaient déjà croisé la route du Dragon Noir à Kochii : bientôt son chant s’achèverait.
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Dans la rue, ils étaient loin de cette situation pourtant voisine de quelques courts mètres. Tout occupés par leur propre mélasse chaotique. Ça se disputait de savoir qui prendrait la responsabilité des méfaits, ça suppliait à l’usage de magie pour sauvegarder la situation, ça usait de cette propre magie pour tenter de venir à bout du Grognement terrible et… ça sautait dans le vide. La capitaine des hommes d’armes ne savait plus où donner de la tête, regardant chacun avec un peu plus de circonspection et de panique à mesure que le temps avançait. Elle avança bien une main pour tenter de retenir Ezak de son geste suicidaire, mais la résolution du guerrier était trop forte, et son pas trop rapide et décidé. Elle ne put l’empêcher de sauter agilement dans le vide, vers l’immense place en contrebas, bondée de monde et d’une tête de Dragon Noir avide d’âmes.
Le sort de Xël fonctionna. En tout cas, il parvint à faire cesser le grondement. Nul ne l’entendait désormais. Était-il parvenu à enrayer la menace ? La capitaine blonde, le front luisant de stress, répondit aux divers intervenants :
« Merde ! Faites ce que vous pouvez, puisque vous connaissez cette chose en bas. Mais des renforts arrivent et ils seront moins conciliants : vous devrez alors vous rendre sans plus marchander. Et sachez que vous devrez tous rendre des comptes. »
Elle marqua une pause, un peu défaite.
« Nous le devrons tous… »
Elle avait pali. Était-ce le stress ? Ses pairs la regardèrent étrangement, mais ne s'opposèrent pas. Chacun fut pris d’un malaise similaire, pris de vertiges et de chaleurs gênantes. D’un état fiévreux que les coutumiers du Charnier des Âmes ne connaissaient que trop bien. Le sort de Xël avait marché, oui. Mais suffisait-il à enrayer la menace du Dragon Noir ? La puissance infernale ne se manifestait-elle que par le son de son Chant macabre ?
En bas, Ezak avait chu. Trop loin désormais pour voir précisément ce qu’il faisait parmi cette foultitude. Les silhouettes lointaines s’emmêlaient, se ressemblant un peu trop entre elles pour les discerner.
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Plus loin dans la rue, Huyïn et Naral suivirent le groupe de renfort jusqu’à atteindre l’auberge. Sans se faire remarquer des hommes en arme, ils pénétrèrent cette dernière. L’endroit était sobre, accueillant. Une taverne bien tenue et proprette, plutôt vide de clients.

Il n’y avait en réalité dans l’endroit que deux personnes. Le tenancier, évidemment, flanqué derrière son bar avec un sourire bienveillant collé au visage. Un homme habillé simplement, tenant un verre de ce qui semblait être du vin blanc – ou de l’hydromel – en main.

Il apostropha les deux arrivants d’un air goguenard :
« Oh ! Des visiteurs. Soyez les bienvenus, installez-vous. Dites-nous, vous savez ce qui fait tout ce raffut, dehors ? »
L’autre personne présente avait un air absent. Postée tout du bout du comptoir sur un tabouret, côté clients, il tenait entre les mains un godet de métal. Il ressembait assez fort au tavernier – la barbe peut-être ? – mais paraissait également plus vieux et… plus éméché, même si les deux avaient l’air d’avoir déjà bien entamé l’apéro. Il ne réagit pas vraiment à leur entrée, le regard dans le vague, comme perdu dans ses pensées.

Naral Shaam répondit d’un bref salut de tête peu cordial aux deux hommes et entraina le woran à une table, lui murmurant :
« Il n’y a que trop peu de monde ici. J’espère que nous passerons inaperçus. Mais allez-y, quêtez près de ces deux soudards des informations, voyons si votre langue féline est acérée et rusée. Soyez futé, et retenez ceci : si la magie est interdite, c’est qu’il y a des mages dans cette cité. Ils sont notre voie d’issue. Tâchez d’en apprendre sur eux, sans paraitre suspect. »
Plus facile à dire qu’à faire… D’autant que comme ailleurs, un curieux tournis désagréable et affaiblissant s’empara d’Huyïn. Et des trois autres personnes en présence, au vu de leur tête changeante.
[HJ : Cave, boutique et rue : on continue sur de l’action « ponctuelle » (réduite en timing, mais pas de manière aussi serrée qu’en combat). Huyïn, on peut faire de l’aparté sur ton chan RP du discord. Avec qui tu veux parmi les trois pnj présents. Ezak : ta màj arrive dans un autre sujet !]
[XP :
Huyin : 0,5 (direction la taverne !)
Silmeria : 0,5 (Menaces)
Hart : 0,5 (up !)
Ezak : 0,5 (very down…)
Yliria : 0,5 (supplique)
Xël : 0,5 (Silence, ça tourne !)
Leyna : 0,5 (Up !)
Mathis : 0,5 (supplique)
Jorus : 0,5 (ghost-busted !)
Mitya : 0,5 (et Yohoho, et un tonneau de plus)
Akihito : 0,5 (supplique)
Dracaena : 0,5 (Up !)]
- Mathis
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Re: Les Voies Médianes
La capitaine semblait déborder par les événements, son regard se portant sur l’homme qui s’était jeté dans le vide sans qu’elle n’eût le temps d’intervenir.
Le chant du dragon cessa, mais l’effet de malaise ne m’avait pas quitté.. Sans que je ne comprenne pourquoi, le dragon poursuivait sa capture d’âmes.
Pourvue d’un bon sens, la capitaine finit par capituler nous laissant agir puisque nous connaissions cette créature noire qui jonchait le sol de cette cité. Mais elle nous prévint tout de même que les renforts arrivaient et qu’ils ne seraient pas aussi cléments. Nous aurions des comptes à rendre et il en était de même pour elle.
Le temps pressait, il fallait agir. Je descendis mes mains près de mon corps et j’avançai un pas vers le bord pour en constater la hauteur. Malgré mes talents à escalader et à me déplacer comme un chat, il était évident que je devais éliminer cette option. Et puis, le malaise qui m’atteignait diminuait mes capacités.
Après avoir vu Xël nous quitter en empruntant seul un portail, je me tournai vers la capitaine.
“ Indiquez-nous le chemin le plus court... l’escalier le moins bondé afin que nous arrivions le plus rapidement possible en bas afin d’aider mon compagnon qui s’y trouvent déjà.”
Elle se tourna alors vers moi, sa voix exprimant un mélange de colère et d'incompréhension.
"Bon sang mais... Non, non et non ! Plus personne ne part ! Agissez d'ici ou ne faites rien : il est trop tard de toute façon pour se rendre en bas, si j'en crois vos dires."
Elle croyait que j'arriverais en retard, mais elle ne connaissait pas mes capacités physique et encore moins que je disposais de jambières me permettant d'accélérer le pas. Je ne pouvais rester là à les regarder, je devais tenter de faire quelque chose.
" Ne possédant pas de magie, je ne peux rien faire d'ici. Je n'ai donc qu'une option afin de me rendre utile, et je vais faire mon possible pour y arriver à temps. Puisque vous ne pouvez m'aider, je m'arrangerai sans vous. "
Cela dit, je tournai les talons et je partis à la course m'éloignant de la capitaine et de sa petite troupe.
Praline qui s'était assise paresseusement pendant la courte discussion, s'étira de tout son long, émit un long miaulement, puis se mit à courir pour me rejoindre et courir à mes côtés.
(Utilisation de la capa poudre d'escampette
utilisaition des jambières de Grunfitt
et capa pistage afin de trouver des traces menant à un escalier.
Praline s'étire, miaule et part à ma suite. )
Le chant du dragon cessa, mais l’effet de malaise ne m’avait pas quitté.. Sans que je ne comprenne pourquoi, le dragon poursuivait sa capture d’âmes.
Pourvue d’un bon sens, la capitaine finit par capituler nous laissant agir puisque nous connaissions cette créature noire qui jonchait le sol de cette cité. Mais elle nous prévint tout de même que les renforts arrivaient et qu’ils ne seraient pas aussi cléments. Nous aurions des comptes à rendre et il en était de même pour elle.
Le temps pressait, il fallait agir. Je descendis mes mains près de mon corps et j’avançai un pas vers le bord pour en constater la hauteur. Malgré mes talents à escalader et à me déplacer comme un chat, il était évident que je devais éliminer cette option. Et puis, le malaise qui m’atteignait diminuait mes capacités.
Après avoir vu Xël nous quitter en empruntant seul un portail, je me tournai vers la capitaine.
“ Indiquez-nous le chemin le plus court... l’escalier le moins bondé afin que nous arrivions le plus rapidement possible en bas afin d’aider mon compagnon qui s’y trouvent déjà.”
Elle se tourna alors vers moi, sa voix exprimant un mélange de colère et d'incompréhension.
"Bon sang mais... Non, non et non ! Plus personne ne part ! Agissez d'ici ou ne faites rien : il est trop tard de toute façon pour se rendre en bas, si j'en crois vos dires."
Elle croyait que j'arriverais en retard, mais elle ne connaissait pas mes capacités physique et encore moins que je disposais de jambières me permettant d'accélérer le pas. Je ne pouvais rester là à les regarder, je devais tenter de faire quelque chose.
" Ne possédant pas de magie, je ne peux rien faire d'ici. Je n'ai donc qu'une option afin de me rendre utile, et je vais faire mon possible pour y arriver à temps. Puisque vous ne pouvez m'aider, je m'arrangerai sans vous. "
Cela dit, je tournai les talons et je partis à la course m'éloignant de la capitaine et de sa petite troupe.
Praline qui s'était assise paresseusement pendant la courte discussion, s'étira de tout son long, émit un long miaulement, puis se mit à courir pour me rejoindre et courir à mes côtés.
(Utilisation de la capa poudre d'escampette
utilisaition des jambières de Grunfitt
et capa pistage afin de trouver des traces menant à un escalier.
Praline s'étire, miaule et part à ma suite. )
- Mitya
- Messages : 41
- Enregistré le : dim. 25 août 2024 17:38
Re: Les Voies Médianes
Et encore un ! Décidément, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre dans ce groupe d'individus qui avait l'air de plus ou moins tous se connaître. Et bien soit ! Qu'il en soit ainsi, que chacun s'occupe de son champignon et la forêt sera bien nourrie ! En parlant de nourrir... J'avais faim. A chaque fois qu'un trop plein d'émotions me submerge c'est comme ça. Pas très pratique dans ce genre de contexte, mais on fait avec.
Bien décidée à partir d'ici pour sauver ma peau (et manger aussi!) je ne remarquais l'étranger qu'une fois alertée par le cri de ma camarade d'infortune. Je soupirais. Encore un qui débarquait, qui allait sans doute nous donner un ordre à suivre et se barrer vers cette soit disant tête de dragon. Il était hors de question que j'accorde de l'importance à un autre membre de cette troupe de poissards. Je hochais la tête en direction de la jeune elfe tout en redressant les tonneaux que je venais de vider.
« Tu as raison. Aide moi à les attacher et à les mettre à l'eau s'il te plaît. »
Je me mis donc au travail, tentant de construire une embarcation sommaire et ce le plus rapidement possible car le temps nous manquait. Et puis, je commençais à avoir sacrément faim. Si faim que j'en avais le tournis. Ou bien était-ce encore un coup de la fine équipe ?
Il ne restait plus qu'à mettre à l'eau notre création pour nous enfuir de cet enfer.
« Vous non plus vous êtes pas de ce monde. Venez avec nous s’il vous plaît. »
Bon, ok. Elle avait sans doute raison. On n'allait pas le laisser là sans même lui laisser une chance. Et puis... Elle avait l'air tellement inquiète. S'il suffisait de ça pour la rassurer. A vrai dire, je ne l'étais pas plus qu'elle et l'idée d'être accompagnée d'un inconnu ne m'aidait guère à gérer mon angoisse. Pour autant, c'était toujours mieux que d'être seule et perdue dans un autre monde. Une boule noua soudain ma gorge, rendant la nausée plus intense. Je fermais les yeux une seconde comme pour tenter de maîtriser cette sensation désagréable avant de poser une main sur l'épaule de l'elfe doucement.
« Il faut se presser. Mettons ça à l'eau»
Avant d'ajouter en direction du brun :
« Vous venez avec nous? »
Bien décidée à partir d'ici pour sauver ma peau (et manger aussi!) je ne remarquais l'étranger qu'une fois alertée par le cri de ma camarade d'infortune. Je soupirais. Encore un qui débarquait, qui allait sans doute nous donner un ordre à suivre et se barrer vers cette soit disant tête de dragon. Il était hors de question que j'accorde de l'importance à un autre membre de cette troupe de poissards. Je hochais la tête en direction de la jeune elfe tout en redressant les tonneaux que je venais de vider.
« Tu as raison. Aide moi à les attacher et à les mettre à l'eau s'il te plaît. »
Je me mis donc au travail, tentant de construire une embarcation sommaire et ce le plus rapidement possible car le temps nous manquait. Et puis, je commençais à avoir sacrément faim. Si faim que j'en avais le tournis. Ou bien était-ce encore un coup de la fine équipe ?
Il ne restait plus qu'à mettre à l'eau notre création pour nous enfuir de cet enfer.
« Vous non plus vous êtes pas de ce monde. Venez avec nous s’il vous plaît. »
Bon, ok. Elle avait sans doute raison. On n'allait pas le laisser là sans même lui laisser une chance. Et puis... Elle avait l'air tellement inquiète. S'il suffisait de ça pour la rassurer. A vrai dire, je ne l'étais pas plus qu'elle et l'idée d'être accompagnée d'un inconnu ne m'aidait guère à gérer mon angoisse. Pour autant, c'était toujours mieux que d'être seule et perdue dans un autre monde. Une boule noua soudain ma gorge, rendant la nausée plus intense. Je fermais les yeux une seconde comme pour tenter de maîtriser cette sensation désagréable avant de poser une main sur l'épaule de l'elfe doucement.
« Il faut se presser. Mettons ça à l'eau»
Avant d'ajouter en direction du brun :
« Vous venez avec nous? »
- Huyïn
- Messages : 72
- Enregistré le : mar. 5 nov. 2019 15:28
Re: Les Voies Médianes
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Le Tigre et l'Elfe entrent dans l'établissement choisi, un endroit qui est visiblement bien entretenu, chaleureux dans son mobilier et son éclairage. Comparé à ce qu'il a déjà pu visiter à Nosvéris, cet endroit est digne de recevoir du monde. Et pourtant, les lieux sont vides. Ou presque. Seuls deux hommes sont présents, l'un est d'évidence le tenancier debout derrière son comptoir avec une mine accueillante et un verre à portée de main. L'autre lui ressemble beaucoup, peut-être à cause d'une pilosité faciale semblable. Le premier les reçoit avec une pointe d'enthousiasme et les invite à s'installer, s'enquérant du bruit à l'extérieur. Son compagnon d'arrivée les salue d'un mouvement du chef sec puis guide le Woran vers une table et s'adresse à lui à voix basse. Le vide des lieux l'inquiète un peu, mais il dépasse vite ce sentiment en le mettant au défi d'utiliser son bagout pour interroger les locaux. L'Elfe à chevelure mauve a une idée bien précise en tête : s'informer au sujet des mages de la cité, puisqu'il pense comme le Tigre qu'ils sont la voie de sortie de cette situation étrange.
"Nous concordons."
Il l'incite vivement à procéder sans paraître suspect, ce qui fait légèrement plisser les yeux du Fauve tant la chose lui est évidente. Il n'a pas à s'inquiéter, le Woran a déjà opté pour le rôle qu'il compte occuper pour parvenir à ses fins. Il lui suffit de faire preuve d'autant de naturel et d'assurance que d'habitude, et il est certain de pouvoir jouer cette petite improvisation sans difficulté. Parce que pour aborder un sujet aussi épineux que celui de la magie en ces lieux, il va devoir serpenter, amener la conversation là où il en a besoin pour que le tout fasse naturel. Que les hommes se souviennent de la chose comme une discussion classique, pas un interrogatoire déguisé.
Pendant que son interlocuteur s'installe à la table, Huyïn, dos aux hommes de la pièce, délie discrètement sa bourse et la lui laisse en silence. S'il veut se faire passer pour un ménestrel sans le yû et n'ayant que son talent à troquer, se présenter avec une sacoche risquant de tinter au mauvais moment serait d'une stupidité inqualifiable. Alors qu'il se retourne vivement, un étourdissement le prend ainsi qu'une désagréable sensation de faiblesse. Un contrecoup du vortex, peut-être ? Mais maintenant ? Et quand les autres occupants des lieux semblent affectés également ? Il songe brièvement que les autres arrivants ont encore commis quelque idiotie avant de les chasser de son esprit pour se concentrer sur sa tâche.
Il va se présenter au comptoir avec assurance, comme un habitué des lieux.
"Salutations à vous. Ce raffut ? Difficile à savoir pour le moment. Mais... Ce sera, ou plutôt serait, probablement une source d'inspiration pour moi si je n'avais pas déjà un gros projet en cours.", dit-il en faisant passer son luth en position d'usage.
"Et pourtant c'est ici que vous êtes, et non dehors pour vous en inspirer ! Votre muse se trouverait-elle au fond d'un verre ? Qu'est-ce que vous buvez, vous et votre ami curieusement coiffé ?"
Le Tigre fait tinter une ou deux cordes, se donnant un bref instant de réflexion. Improviser ne voulant pas dire laisser filer les premières paroles vous venant en tête, après tout.
"Vous avez un instinct remarquable. Ma muse est des plus excentriques, en effet. Et j'ai une bonne raison de me trouver chez vous plutôt que dehors.", répond-il en lorgnant l'homme avant de s'intéresser de nouveau à son luth. "Mais avant de vous en dire davantage, puis-je vous proposer d'échanger un peu de musique contre une ou deux spécialités de la maison et une poignée de nouvelles ou informations ?"
La tentative d'échange semble le laisser dubitatif.
"Oh j'adorerais vous voir jouer, mais cela ne me rapporterait pas grand chose pour l'heure : ça ne serait pas un échange équitable. En plein Jour du Don, ce serait une erreur. Que diriez-vous plutôt que j'ouvre une ardoise à votre nom, et que vous passiez enchanter la salle de votre musique plus tard ?"
À peine l'échange a-t-il commencé que le Woran se retrouve devant une information semblant toute naturelle à son interlocuteur, mais lui suscitant bien des questions. Cependant, un ressortissant d'Ashaar ne ferait pas l'erreur de demander de quoi il s'agit. Il s'évertue donc à contourner la difficulté en se raccrochant à la narration liée à son rôle et à chercher d'autres pistes pour ouvrir la voie aux bonnes questions.
"Je... Oui, faisons cela. Le Jour du Don... Déjà ? Il me reste moins de temps que je le pensais. Je vais avoir davantage besoin de votre aide que je l'avais envisagé.", souffle-t-il en rajustant son instrument dans son dos. "Pour vous résumer ma situation, j'ai pour ambition d'intégrer une troupe...", dit-il en tapotant son luth pour indiquer le type en question. "Disons... Particulièrement sélecte. Ses représentants m'ont mis au défi de composer une œuvre complète et originale sur un thème... Singulier. Mais vu l'emplacement de votre établissement, qui peut vous être familier."
Il se penche un peu vers lui, comme ne voulant pas ébruiter la chose.
"L'Ordre du Soleil Noir."
Une visible curiosité se lit sur son visage teinté de rouge par l'alcool déjà consommé.
"Ah ça pour sûr, c'est singulier. Vous comptez en faire une satire ou une apologie ? Vous pourriez trouver des amateurs des deux ! Ahah !", dit-il avant de se pencher aussi, murmurant d'un air complice. "Enfin. Juste avant que le Soleil Noir vous embarque, bien sûr. Vous êtes certain qu'ils vous veulent du bien, vos amis de la troupe... sélecte ?"
"Absolument pas. Parce que ce ne sont pas mes amis. Pas encore. Mais croyez-moi, j'ai l'ambition d'y remédier... Puisqu'ils accordent une grande valeur à l'artiste prêt à tout pour son art, concrétiser cette œuvre en sera la preuve la plus éloquente.", fait-il en se redressant, profitant de l'ouverture pour consolider son rôle d'artiste dans l'impasse. "Et c'est là qu'est mon problème. Mes premiers jets ont été... Peu concluants. Biaisés. Convenus. Classiques. J'en suis venu à la conclusion que le plus simple était de reprendre depuis le début. À la base. Et quand j'ai vu votre établissement, si proche de celui de l'Ordre, j'ai songé que ma Muse me faisait enfin signe."
Il ajuste lentement sa posture en une de curiosité et d'ouverture.
"Dites-moi... Si vous deviez décrire le Soleil Noir a qui en aurait tout oublié, vous commenceriez par quoi ? Ou qui ?"
La question semble lui demander un moment d'intense concentration, fermant un œil et levant l'autre dans une mimique de recherche mentale intense. Il finit toutefois par répondre.
"Ça serait pas mal d'interpréter la vision de Khimel, maître et fondateur de l'ordre. Décrire dans vos mots les buts de l'ordre, leur combat pour Ashaar et la sécurité.", lâche-t-il avant de s'interrompre, précisant ne pas être ménestrel, lui.
"C'est justement parce que je le suis que j'ai besoin d'un regard différent. Mon esprit d'artiste va immédiatement là où il le faut, pas là où j'en ai en vérité besoin. Ainsi, j'ai bien en tête des bribes de poésie ou chants relatifs à ce nom, mais dans l'exagération, pas le concret sur lequel je souhaite me baser. En-dehors de l'Ordre, où puis-je apprendre en dét..."
Trop rapide, trop direct. S'il est une chose que le Félin a pu apprendre en fréquentant les habitués des tavernes, c'est que jamais une discussion ne s'y poursuit sans avoir de quoi s'humidifier la gorge. Mais aussi qu'à parler sans faire entrer de consommations en jeu, il a des chances de braquer le tenancier de l'endroit. Il fait donc un petit signe de main, s'interrompant poliment.
"Pardonnez-moi, je vais vite en besogne. Un esprit préoccupé en oublie sa plus simple étiquette... Ouvrez donc cette ardoise à mon nom de représentation 'Bois-Carmin' qui me définit bien mieux que mon nom propre. Je vous offre un verre pour votre peine, et un autre...", ajoute-t-il en avisant l'autre homme resté silencieux. "Pour mon voisin, qu'il me pardonne d'accaparer votre temps avec ce sujet... Spécial."
Brièvement, il avise l'Elfe resté à l'écart et lui lance une question silencieuse, même s'il a déjà une idée de la réponse. Et celle-ci ne tarde pas, ce dernier retroussant le nez et faisant un signe négatif du doigt à la proposition implicite d'un verre ici. Son barbu interlocuteur s'en réjouit, quoique espérant qu'il est homme de parole à payer ses dettes. Après s'être montré curieux de la coiffe du Woran, l'homme indique que l'autre individu a déjà assez bu. La réplique semble immédiatement réveiller ce dernier qui indique sans détour vouloir du verre proposé. Le tenancier sert alors trois chopines, que Huyïn repousse des doigts concernant la sienne. Il précise que cela a tendance à le rendre trop créatif, mais ironiquement étrangement apte à oublier ses éclairs de génie. Il tente d'apaiser l'inquiétude de son interlocuteur quant à l'ardoise puisqu'il est du genre à ne pas laisser de dette impayée, quelle qu'elle soit. Quant à la raison pour laquelle il se masque la tête...
"Qui sait ? Peut-être ai-je un faciès désastreux ? Ou au contraire beau à faire choir une cité ? Une malformation héréditaire qui a fait tourner de l'œil plus d'un chirurgien ? Peut-être suis-je simplement d'un banal navrant et ce mystère est mon seul attrait d'artiste ? Ou peut-être... ", dit-il en se penchant, comme pour conspirer. "Suis-je le dernier mage en liberté, activement recherché par le Soleil Noir que j'étudie ardemment pour l'infiltrer et couler des jours paisibles au milieu du danger ?", laisse-t-il filer avant de se redresser comme pour mettre un terme à ce moment tendu. "Mais ce serait partir du principe qu'il en existe encore... Hmm... Vous croyez que c'est possible ?"
Un malaise soudain, comme une brutale sobriété, tombe sur l'endroit. Le sujet est suffisamment sérieux pour que la jovialité de l'individu s'estompe en un instant.
"Le dernier endroit où un mage voudrait être, c'est aux côtés du Soleil Noir. Ce n'est pas un sujet à plaisanterie. Ni entre mes murs, ni nulle part à Ashaar."
"Le dernier ! Ah ! Et pourquoi vous croyez qu'ils soient si nombreux, si vous étiez le dernier sorcier ?", s'exclame d'un coup l'autre homme.
"Jarry !"
"Il semble que le sujet intimement lié à celui du Soleil Noir se présente de lui-même.", fait sobrement le Tigre en avisant l'autre barbu et en poussant la chopine dans sa direction sans la lui laisser encore totalement. Il se retient toutefois de l'appeler par ce nom, n'ayant pas besoin d'une redite de colère au cas où l'individu serait en vérité un Jarriel, Jarroth, Jarreth ou autre variante. "Je ne saisis pas bien. L'Ordre a des yeux et des oreilles partout, qu'ils prennent l'apparence de patrouilles ou de délateurs. Un individu qui se cache à Ashaar, soit. Mais plus ? Qu'est-ce qui vous fait affirmer que les détenteurs de magie soient nombreux ?"
Les yeux de l'homme balaient le comptoir entre le Tigre et l'autre humain, visiblement hésitant avant de rétorquer.
"Il est des ombres qu'aucun Soleil, fut-il noir, ne parviennent à briser. La Cité Inférieure est vaste, et sauvage. Leur chasse à la magie éternelle.", soupirant au raclement de gorge de son voisin puis venant à sa conclusion. "Mon frère a raison : il est des sujets à ne pas aborder, si haut dans la cité. Car la chute est rude, pour ceux qui sont montés..."
Le Tigre pousse doucement le récipient vers l'individu, comme pour officiellement conclure l'échange.
"Ma muse a eu du flair en me guidant à vous deux. Vous m'avez inspiré à bien des égards. La piste de la vision de Khimel notamment. Pensez-vous que je puisse la trouver dans son format d'origine ? Préférablement épurée de toutes les analyses érudites et ajouts d'adeptes."
"Il suffirait d'aller lui demander directement. Au Grand Bastion du Soleil Noir, dans l'Entresol. Mais... avec votre discours, vous ne parviendrez jamais jusqu'à lui. Et si c'est le cas, il vous jettera personnellement dans les Tréfonds."
Le Woran hoche la tête à la mise en garde.
"Je vois. Critique constructive que je ne manquerai pas d'appliquer. Au moins le temps de m'assurer en capacité de payer mon ardoise. D'ailleurs, mettez donc la fin de cette bouteille dessus, en signe de gratitude."
Lentement, il leur adresse une salutation puis pivote pour se tourner vers l'Elfe attablé. Alors qu'il s'approche de lui, il fait brièvement le point sur ce qu'il a appris. Ce jour est spécial car Jour du Don, dont le nom fait réfléchir Huyïn. Il peut être interprété de plusieurs manières. Commémoration d'un événement de l'histoire locale ? Don aux habitants ou au contraire prélèvement de tribut ? Khimel, fondateur de l'Ordre et qui serait encore en vie. Soit le Soleil Noir est plus jeune que son infrastructure et sa logistique laissent paraitre, soit il jouit d'une longévité importante. Un elfe aussi peut-être, puisqu'ils ne semblent guère surprendre la population par leur présence ? Il se trouverait dans le Bastion de l'Ordre, à un étage de la cité baptisé l'Entresol, et ne doit en aucun cas entendre même vaguement parler de magie sous peine d'envoyer le coupable dans les Tréfonds. Quant aux mages, sujet qui intéressait l'hinïon, ils seraient nombreux, se cachant de l'Ordre dans la Cité Inférieure qui semble comporter son lot de dangers, comme un territoire sauvage.
Le Woran songe également que dans une cité qui semble bâtie toute en hauteur, les gains et pertes de prestige, autrement appelés ascension et chute sociales, ont peut-être un sens bien littéral. Il oriente son regard vert pâle en direction de l'Elfe, le spectacle ponctuel de 'Bois-Carmin' touchant à sa fin et attendant discrètement un retour de son public premier.
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Le Tigre et l'Elfe entrent dans l'établissement choisi, un endroit qui est visiblement bien entretenu, chaleureux dans son mobilier et son éclairage. Comparé à ce qu'il a déjà pu visiter à Nosvéris, cet endroit est digne de recevoir du monde. Et pourtant, les lieux sont vides. Ou presque. Seuls deux hommes sont présents, l'un est d'évidence le tenancier debout derrière son comptoir avec une mine accueillante et un verre à portée de main. L'autre lui ressemble beaucoup, peut-être à cause d'une pilosité faciale semblable. Le premier les reçoit avec une pointe d'enthousiasme et les invite à s'installer, s'enquérant du bruit à l'extérieur. Son compagnon d'arrivée les salue d'un mouvement du chef sec puis guide le Woran vers une table et s'adresse à lui à voix basse. Le vide des lieux l'inquiète un peu, mais il dépasse vite ce sentiment en le mettant au défi d'utiliser son bagout pour interroger les locaux. L'Elfe à chevelure mauve a une idée bien précise en tête : s'informer au sujet des mages de la cité, puisqu'il pense comme le Tigre qu'ils sont la voie de sortie de cette situation étrange.
"Nous concordons."
Il l'incite vivement à procéder sans paraître suspect, ce qui fait légèrement plisser les yeux du Fauve tant la chose lui est évidente. Il n'a pas à s'inquiéter, le Woran a déjà opté pour le rôle qu'il compte occuper pour parvenir à ses fins. Il lui suffit de faire preuve d'autant de naturel et d'assurance que d'habitude, et il est certain de pouvoir jouer cette petite improvisation sans difficulté. Parce que pour aborder un sujet aussi épineux que celui de la magie en ces lieux, il va devoir serpenter, amener la conversation là où il en a besoin pour que le tout fasse naturel. Que les hommes se souviennent de la chose comme une discussion classique, pas un interrogatoire déguisé.
Pendant que son interlocuteur s'installe à la table, Huyïn, dos aux hommes de la pièce, délie discrètement sa bourse et la lui laisse en silence. S'il veut se faire passer pour un ménestrel sans le yû et n'ayant que son talent à troquer, se présenter avec une sacoche risquant de tinter au mauvais moment serait d'une stupidité inqualifiable. Alors qu'il se retourne vivement, un étourdissement le prend ainsi qu'une désagréable sensation de faiblesse. Un contrecoup du vortex, peut-être ? Mais maintenant ? Et quand les autres occupants des lieux semblent affectés également ? Il songe brièvement que les autres arrivants ont encore commis quelque idiotie avant de les chasser de son esprit pour se concentrer sur sa tâche.
Il va se présenter au comptoir avec assurance, comme un habitué des lieux.
"Salutations à vous. Ce raffut ? Difficile à savoir pour le moment. Mais... Ce sera, ou plutôt serait, probablement une source d'inspiration pour moi si je n'avais pas déjà un gros projet en cours.", dit-il en faisant passer son luth en position d'usage.
"Et pourtant c'est ici que vous êtes, et non dehors pour vous en inspirer ! Votre muse se trouverait-elle au fond d'un verre ? Qu'est-ce que vous buvez, vous et votre ami curieusement coiffé ?"
Le Tigre fait tinter une ou deux cordes, se donnant un bref instant de réflexion. Improviser ne voulant pas dire laisser filer les premières paroles vous venant en tête, après tout.
"Vous avez un instinct remarquable. Ma muse est des plus excentriques, en effet. Et j'ai une bonne raison de me trouver chez vous plutôt que dehors.", répond-il en lorgnant l'homme avant de s'intéresser de nouveau à son luth. "Mais avant de vous en dire davantage, puis-je vous proposer d'échanger un peu de musique contre une ou deux spécialités de la maison et une poignée de nouvelles ou informations ?"
La tentative d'échange semble le laisser dubitatif.
"Oh j'adorerais vous voir jouer, mais cela ne me rapporterait pas grand chose pour l'heure : ça ne serait pas un échange équitable. En plein Jour du Don, ce serait une erreur. Que diriez-vous plutôt que j'ouvre une ardoise à votre nom, et que vous passiez enchanter la salle de votre musique plus tard ?"
À peine l'échange a-t-il commencé que le Woran se retrouve devant une information semblant toute naturelle à son interlocuteur, mais lui suscitant bien des questions. Cependant, un ressortissant d'Ashaar ne ferait pas l'erreur de demander de quoi il s'agit. Il s'évertue donc à contourner la difficulté en se raccrochant à la narration liée à son rôle et à chercher d'autres pistes pour ouvrir la voie aux bonnes questions.
"Je... Oui, faisons cela. Le Jour du Don... Déjà ? Il me reste moins de temps que je le pensais. Je vais avoir davantage besoin de votre aide que je l'avais envisagé.", souffle-t-il en rajustant son instrument dans son dos. "Pour vous résumer ma situation, j'ai pour ambition d'intégrer une troupe...", dit-il en tapotant son luth pour indiquer le type en question. "Disons... Particulièrement sélecte. Ses représentants m'ont mis au défi de composer une œuvre complète et originale sur un thème... Singulier. Mais vu l'emplacement de votre établissement, qui peut vous être familier."
Il se penche un peu vers lui, comme ne voulant pas ébruiter la chose.
"L'Ordre du Soleil Noir."
Une visible curiosité se lit sur son visage teinté de rouge par l'alcool déjà consommé.
"Ah ça pour sûr, c'est singulier. Vous comptez en faire une satire ou une apologie ? Vous pourriez trouver des amateurs des deux ! Ahah !", dit-il avant de se pencher aussi, murmurant d'un air complice. "Enfin. Juste avant que le Soleil Noir vous embarque, bien sûr. Vous êtes certain qu'ils vous veulent du bien, vos amis de la troupe... sélecte ?"
"Absolument pas. Parce que ce ne sont pas mes amis. Pas encore. Mais croyez-moi, j'ai l'ambition d'y remédier... Puisqu'ils accordent une grande valeur à l'artiste prêt à tout pour son art, concrétiser cette œuvre en sera la preuve la plus éloquente.", fait-il en se redressant, profitant de l'ouverture pour consolider son rôle d'artiste dans l'impasse. "Et c'est là qu'est mon problème. Mes premiers jets ont été... Peu concluants. Biaisés. Convenus. Classiques. J'en suis venu à la conclusion que le plus simple était de reprendre depuis le début. À la base. Et quand j'ai vu votre établissement, si proche de celui de l'Ordre, j'ai songé que ma Muse me faisait enfin signe."
Il ajuste lentement sa posture en une de curiosité et d'ouverture.
"Dites-moi... Si vous deviez décrire le Soleil Noir a qui en aurait tout oublié, vous commenceriez par quoi ? Ou qui ?"
La question semble lui demander un moment d'intense concentration, fermant un œil et levant l'autre dans une mimique de recherche mentale intense. Il finit toutefois par répondre.
"Ça serait pas mal d'interpréter la vision de Khimel, maître et fondateur de l'ordre. Décrire dans vos mots les buts de l'ordre, leur combat pour Ashaar et la sécurité.", lâche-t-il avant de s'interrompre, précisant ne pas être ménestrel, lui.
"C'est justement parce que je le suis que j'ai besoin d'un regard différent. Mon esprit d'artiste va immédiatement là où il le faut, pas là où j'en ai en vérité besoin. Ainsi, j'ai bien en tête des bribes de poésie ou chants relatifs à ce nom, mais dans l'exagération, pas le concret sur lequel je souhaite me baser. En-dehors de l'Ordre, où puis-je apprendre en dét..."
Trop rapide, trop direct. S'il est une chose que le Félin a pu apprendre en fréquentant les habitués des tavernes, c'est que jamais une discussion ne s'y poursuit sans avoir de quoi s'humidifier la gorge. Mais aussi qu'à parler sans faire entrer de consommations en jeu, il a des chances de braquer le tenancier de l'endroit. Il fait donc un petit signe de main, s'interrompant poliment.
"Pardonnez-moi, je vais vite en besogne. Un esprit préoccupé en oublie sa plus simple étiquette... Ouvrez donc cette ardoise à mon nom de représentation 'Bois-Carmin' qui me définit bien mieux que mon nom propre. Je vous offre un verre pour votre peine, et un autre...", ajoute-t-il en avisant l'autre homme resté silencieux. "Pour mon voisin, qu'il me pardonne d'accaparer votre temps avec ce sujet... Spécial."
Brièvement, il avise l'Elfe resté à l'écart et lui lance une question silencieuse, même s'il a déjà une idée de la réponse. Et celle-ci ne tarde pas, ce dernier retroussant le nez et faisant un signe négatif du doigt à la proposition implicite d'un verre ici. Son barbu interlocuteur s'en réjouit, quoique espérant qu'il est homme de parole à payer ses dettes. Après s'être montré curieux de la coiffe du Woran, l'homme indique que l'autre individu a déjà assez bu. La réplique semble immédiatement réveiller ce dernier qui indique sans détour vouloir du verre proposé. Le tenancier sert alors trois chopines, que Huyïn repousse des doigts concernant la sienne. Il précise que cela a tendance à le rendre trop créatif, mais ironiquement étrangement apte à oublier ses éclairs de génie. Il tente d'apaiser l'inquiétude de son interlocuteur quant à l'ardoise puisqu'il est du genre à ne pas laisser de dette impayée, quelle qu'elle soit. Quant à la raison pour laquelle il se masque la tête...
"Qui sait ? Peut-être ai-je un faciès désastreux ? Ou au contraire beau à faire choir une cité ? Une malformation héréditaire qui a fait tourner de l'œil plus d'un chirurgien ? Peut-être suis-je simplement d'un banal navrant et ce mystère est mon seul attrait d'artiste ? Ou peut-être... ", dit-il en se penchant, comme pour conspirer. "Suis-je le dernier mage en liberté, activement recherché par le Soleil Noir que j'étudie ardemment pour l'infiltrer et couler des jours paisibles au milieu du danger ?", laisse-t-il filer avant de se redresser comme pour mettre un terme à ce moment tendu. "Mais ce serait partir du principe qu'il en existe encore... Hmm... Vous croyez que c'est possible ?"
Un malaise soudain, comme une brutale sobriété, tombe sur l'endroit. Le sujet est suffisamment sérieux pour que la jovialité de l'individu s'estompe en un instant.
"Le dernier endroit où un mage voudrait être, c'est aux côtés du Soleil Noir. Ce n'est pas un sujet à plaisanterie. Ni entre mes murs, ni nulle part à Ashaar."
"Le dernier ! Ah ! Et pourquoi vous croyez qu'ils soient si nombreux, si vous étiez le dernier sorcier ?", s'exclame d'un coup l'autre homme.
"Jarry !"
"Il semble que le sujet intimement lié à celui du Soleil Noir se présente de lui-même.", fait sobrement le Tigre en avisant l'autre barbu et en poussant la chopine dans sa direction sans la lui laisser encore totalement. Il se retient toutefois de l'appeler par ce nom, n'ayant pas besoin d'une redite de colère au cas où l'individu serait en vérité un Jarriel, Jarroth, Jarreth ou autre variante. "Je ne saisis pas bien. L'Ordre a des yeux et des oreilles partout, qu'ils prennent l'apparence de patrouilles ou de délateurs. Un individu qui se cache à Ashaar, soit. Mais plus ? Qu'est-ce qui vous fait affirmer que les détenteurs de magie soient nombreux ?"
Les yeux de l'homme balaient le comptoir entre le Tigre et l'autre humain, visiblement hésitant avant de rétorquer.
"Il est des ombres qu'aucun Soleil, fut-il noir, ne parviennent à briser. La Cité Inférieure est vaste, et sauvage. Leur chasse à la magie éternelle.", soupirant au raclement de gorge de son voisin puis venant à sa conclusion. "Mon frère a raison : il est des sujets à ne pas aborder, si haut dans la cité. Car la chute est rude, pour ceux qui sont montés..."
Le Tigre pousse doucement le récipient vers l'individu, comme pour officiellement conclure l'échange.
"Ma muse a eu du flair en me guidant à vous deux. Vous m'avez inspiré à bien des égards. La piste de la vision de Khimel notamment. Pensez-vous que je puisse la trouver dans son format d'origine ? Préférablement épurée de toutes les analyses érudites et ajouts d'adeptes."
"Il suffirait d'aller lui demander directement. Au Grand Bastion du Soleil Noir, dans l'Entresol. Mais... avec votre discours, vous ne parviendrez jamais jusqu'à lui. Et si c'est le cas, il vous jettera personnellement dans les Tréfonds."
Le Woran hoche la tête à la mise en garde.
"Je vois. Critique constructive que je ne manquerai pas d'appliquer. Au moins le temps de m'assurer en capacité de payer mon ardoise. D'ailleurs, mettez donc la fin de cette bouteille dessus, en signe de gratitude."
Lentement, il leur adresse une salutation puis pivote pour se tourner vers l'Elfe attablé. Alors qu'il s'approche de lui, il fait brièvement le point sur ce qu'il a appris. Ce jour est spécial car Jour du Don, dont le nom fait réfléchir Huyïn. Il peut être interprété de plusieurs manières. Commémoration d'un événement de l'histoire locale ? Don aux habitants ou au contraire prélèvement de tribut ? Khimel, fondateur de l'Ordre et qui serait encore en vie. Soit le Soleil Noir est plus jeune que son infrastructure et sa logistique laissent paraitre, soit il jouit d'une longévité importante. Un elfe aussi peut-être, puisqu'ils ne semblent guère surprendre la population par leur présence ? Il se trouverait dans le Bastion de l'Ordre, à un étage de la cité baptisé l'Entresol, et ne doit en aucun cas entendre même vaguement parler de magie sous peine d'envoyer le coupable dans les Tréfonds. Quant aux mages, sujet qui intéressait l'hinïon, ils seraient nombreux, se cachant de l'Ordre dans la Cité Inférieure qui semble comporter son lot de dangers, comme un territoire sauvage.
Le Woran songe également que dans une cité qui semble bâtie toute en hauteur, les gains et pertes de prestige, autrement appelés ascension et chute sociales, ont peut-être un sens bien littéral. Il oriente son regard vert pâle en direction de l'Elfe, le spectacle ponctuel de 'Bois-Carmin' touchant à sa fin et attendant discrètement un retour de son public premier.
-- >
Modifié en dernier par Huyïn le sam. 28 sept. 2024 20:17, modifié 1 fois.
- Capitaine Hart
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Re: Les Voies Médianes
Pendant que j’enjambais les marches, je me suis rappelé de ce que Leyna m’avait dit sur la situation.
Nous étions dans un endroit inconnu et une garde anti-magie faisait des siennes à l’extérieur. Un mage de foudre se démenait pour faire taire le dragon noir. Akihito, ce nom me disait vaguement quelque chose, mais mon esprit était ailleurs. J’ai pensé au croc ramassé sur les plaines noires de Kochii. Si l’adage « combattre le feu par le feu » pouvait s’appliquer dans notre cas...
« La force se trouve souvent dans le nombre. Je n’ai vu aucun autre membre de la confrérie alentour. Et au vu de la tentative de ce guerrier, je n’ai pas l'impression que cette solution apporte beaucoup. »
Nous n’avions que deux options : le combat et la fuite. Seulement, si aucun de mes confrères ne nous avait suivi dans ce lieu étrange, à quoi bon se risquer ?
« Le choix vous revient, capitaine. Je vous suivrai quoi qu’il arrive. »
Leyna est particulière. On s’est rencontrés il y a quelques jours à peine et même en plein milieu des combats à Oranan, elle semblait se référer à mes décisions sans difficulté. Pourtant, elle avait passé bien plus de temps avec Mythanorië. Je sais pertinemment qu’elle est adepte de Moura, mais je n’ai jamais vu quelqu’un, même parmi les prêtres, avec autant de foi, si on peut appeler ça comme ça. Elle donne un sens nouveau, une violence, au mot « foi ». J’ai vu des hypocrites qui se cachaient derrière leur fanatisme quand ça les arrangeait, mais elle, je crois qu’elle se jetterait dans l’océan glacial sans hésiter si Moura le lui intimait. Conviction, loyauté, stupidité... J’ai encore du mal à comprendre ce qui la motive.
Au bout de notre montée se trouvait la boutique du tailleur, le Fil et l’Aiguille, des tables et tabourets couverts de tissus divers et variés, des mannequins démembrés et vêtus d’habits inachevés. Une grande baie vitrée donnait sur l’extérieur, non loin de la porte d’entrée qui venait à peine de se refermer dans un claquement. Il faisait nuit noire dehors, et la pièce était éclairée par des espèces de petites lampes que je n’avais jamais vues avant. La rue avait l’air agitée, mais il était difficile de voir précisément ce qu’il s’y passait. Une seule chose était sûre : le dragon était là, quelque part, au milieu des cris et des ordres étouffés.
« Bon sang, mais vous êtes complètement aliénée ! Et vous ne comprenez rien ! Vous débarquez je ne sais d’où, vous ruinez ces lieux d’une magie sortie de nulle part, et vous finissez par me menacer chez moi alors que je ne vous ai rien fait ! Faites comme vous voulez, de toute façon tout est fichu de votre faute. Mais laissez-moi par pitié, je n’en peux plus de tout cela. Et c’est ma fille, pas ma femme, par la Lumière ! »
Au milieu de la pièce, un vieil homme à la chevelure ébouriffée et qui semblait avoir un œil en moins (il se le serait crevé avec une aiguille ?) était en train de crier sur une personne que j’ai reconnu sur le coup. Longue chevelure noire aux teintes violacées, air impérieux et détaché, habits qui rappelaient vaguement une tenue ynorienne et une pâleur à rendre jaloux un cadavre. Hrist tenait une fiole remplie d’un liquide noir au-dessus du sol, comme pour menacer le vieil homme et la fille qui veillait devant un corps allongé que je n’avais pas vu tout de suite. Son nom m’a échappé alors que j’avais la bouche en cul de poule.
« Silmeria ?! »
Un peu de contexte.
Silmeria est la dernière des salopes, et Hrist la première. Elles se ressemblent comme deux jumelles, sauf que Silmeria a les cheveux blancs et une balafre au visage. Deux Hinïonnes qui ne devraient en être qu’une, parce que d’ordinaire, ce sont deux personnes qui habitent un même corps. Double personnalité ou possession spectrale, j’en ai aucune idée, mais au moins, ces deux calamités étaient contenues dans un seul paquet, et maintenant, il y en avait deux. Certes, Silmeria avait l’air inconsciente, mais j’aurais vraiment préféré que ça ait été Hrist à sa place. Parce que celle-là est aussi cruelle qu’imprévisible, et elle a été la source de beaucoup de mes malheurs par le passé.
« Rangez cette fiole tout de suite ! Soigner votre… sœur est ce que je compte faire depuis le début. Mais on ne saura rien en faire si on se fait tous arrêter par le Soleil Noir. Il faut la cacher, nous cacher tous. À la cave, on pourra fuir par la voie d’eau. »
« Et comment ? Dans un tonneau peut-être ? »
« Ahem ! »
Le vieux bouc ne croyait pas si bien dire, mais pour l’instant, il fallait désamorcer la situation. Je ne savais pas exactement ce qu’il se passait dans cette ruelle, mais j’en savais assez pour savoir qu’il valait mieux être loin du dragon quand il finirait son chant.
« Si vous tenez à votre liberté ne sortez pas : aider moi à porter celle-là dans le sous-sol et fuyons cet endroit ! »
C’est à ce moment qu’on l’a tous ressenti. Le vertige. L’âme qui frappait les murs de l’esprit pour aller se faire dévorer. Personne ici n’était en sécurité, et bien qu’il me peine de l’admettre... je devais encore un bateau à Silmeria. Je me suis avancé sans geste brusque, risquant un regard de plus sur l’extérieur, avant de me recentrer sur Hrist.
« Ça roule ma poule ? »
J’ai failli m’étouffer. Non mais franchement, c’était quoi ça ? Rien que le dire m’a fait grincer des dents.
« Mes... poules ? »
Je veux dire, en y repensant, c’est pas comme si j’étais en train de dire bonjour au cauchemar ambulant qui avait failli me tuer à plusieurs occasions. Je crois que, comme la dernière fois, on s’était quittés las des combats et en termes plus cordiaux que d’habitude, j’ai essayé de gratter l’amitié, alors qu’on était à deux doigts de se faire annihiler. J’ai fait mine de tousser bruyamment pour étouffer la fin de ma phrase, mais le mal était déjà fait. Je me souviens qu’à ce moment là, j’avais presque espéré que le dragon suce toutes nos âmes.
« ... Bon, on y va ? »
J’ai fait signe à la damoiselle et aux vieillard de prendre les devants.
« Allez-y, on s’occupe d’elle ! »
Dracaena nous avait suivi. Je n’étais pas sûr s’il allait se porter volontaire, ou si la tueuse allait laisser quiconque s’approcher de sa jumelle, alors j’ai approché Hrist avec ce qui devait être mon sourire le plus crispé.
« Si vous venez, va bien falloir que quelqu’un la porte. »
Nous étions dans un endroit inconnu et une garde anti-magie faisait des siennes à l’extérieur. Un mage de foudre se démenait pour faire taire le dragon noir. Akihito, ce nom me disait vaguement quelque chose, mais mon esprit était ailleurs. J’ai pensé au croc ramassé sur les plaines noires de Kochii. Si l’adage « combattre le feu par le feu » pouvait s’appliquer dans notre cas...
« La force se trouve souvent dans le nombre. Je n’ai vu aucun autre membre de la confrérie alentour. Et au vu de la tentative de ce guerrier, je n’ai pas l'impression que cette solution apporte beaucoup. »
Nous n’avions que deux options : le combat et la fuite. Seulement, si aucun de mes confrères ne nous avait suivi dans ce lieu étrange, à quoi bon se risquer ?
« Le choix vous revient, capitaine. Je vous suivrai quoi qu’il arrive. »
Leyna est particulière. On s’est rencontrés il y a quelques jours à peine et même en plein milieu des combats à Oranan, elle semblait se référer à mes décisions sans difficulté. Pourtant, elle avait passé bien plus de temps avec Mythanorië. Je sais pertinemment qu’elle est adepte de Moura, mais je n’ai jamais vu quelqu’un, même parmi les prêtres, avec autant de foi, si on peut appeler ça comme ça. Elle donne un sens nouveau, une violence, au mot « foi ». J’ai vu des hypocrites qui se cachaient derrière leur fanatisme quand ça les arrangeait, mais elle, je crois qu’elle se jetterait dans l’océan glacial sans hésiter si Moura le lui intimait. Conviction, loyauté, stupidité... J’ai encore du mal à comprendre ce qui la motive.
Au bout de notre montée se trouvait la boutique du tailleur, le Fil et l’Aiguille, des tables et tabourets couverts de tissus divers et variés, des mannequins démembrés et vêtus d’habits inachevés. Une grande baie vitrée donnait sur l’extérieur, non loin de la porte d’entrée qui venait à peine de se refermer dans un claquement. Il faisait nuit noire dehors, et la pièce était éclairée par des espèces de petites lampes que je n’avais jamais vues avant. La rue avait l’air agitée, mais il était difficile de voir précisément ce qu’il s’y passait. Une seule chose était sûre : le dragon était là, quelque part, au milieu des cris et des ordres étouffés.
« Bon sang, mais vous êtes complètement aliénée ! Et vous ne comprenez rien ! Vous débarquez je ne sais d’où, vous ruinez ces lieux d’une magie sortie de nulle part, et vous finissez par me menacer chez moi alors que je ne vous ai rien fait ! Faites comme vous voulez, de toute façon tout est fichu de votre faute. Mais laissez-moi par pitié, je n’en peux plus de tout cela. Et c’est ma fille, pas ma femme, par la Lumière ! »
Au milieu de la pièce, un vieil homme à la chevelure ébouriffée et qui semblait avoir un œil en moins (il se le serait crevé avec une aiguille ?) était en train de crier sur une personne que j’ai reconnu sur le coup. Longue chevelure noire aux teintes violacées, air impérieux et détaché, habits qui rappelaient vaguement une tenue ynorienne et une pâleur à rendre jaloux un cadavre. Hrist tenait une fiole remplie d’un liquide noir au-dessus du sol, comme pour menacer le vieil homme et la fille qui veillait devant un corps allongé que je n’avais pas vu tout de suite. Son nom m’a échappé alors que j’avais la bouche en cul de poule.
« Silmeria ?! »
Un peu de contexte.
Silmeria est la dernière des salopes, et Hrist la première. Elles se ressemblent comme deux jumelles, sauf que Silmeria a les cheveux blancs et une balafre au visage. Deux Hinïonnes qui ne devraient en être qu’une, parce que d’ordinaire, ce sont deux personnes qui habitent un même corps. Double personnalité ou possession spectrale, j’en ai aucune idée, mais au moins, ces deux calamités étaient contenues dans un seul paquet, et maintenant, il y en avait deux. Certes, Silmeria avait l’air inconsciente, mais j’aurais vraiment préféré que ça ait été Hrist à sa place. Parce que celle-là est aussi cruelle qu’imprévisible, et elle a été la source de beaucoup de mes malheurs par le passé.
« Rangez cette fiole tout de suite ! Soigner votre… sœur est ce que je compte faire depuis le début. Mais on ne saura rien en faire si on se fait tous arrêter par le Soleil Noir. Il faut la cacher, nous cacher tous. À la cave, on pourra fuir par la voie d’eau. »
« Et comment ? Dans un tonneau peut-être ? »
« Ahem ! »
Le vieux bouc ne croyait pas si bien dire, mais pour l’instant, il fallait désamorcer la situation. Je ne savais pas exactement ce qu’il se passait dans cette ruelle, mais j’en savais assez pour savoir qu’il valait mieux être loin du dragon quand il finirait son chant.
« Si vous tenez à votre liberté ne sortez pas : aider moi à porter celle-là dans le sous-sol et fuyons cet endroit ! »
C’est à ce moment qu’on l’a tous ressenti. Le vertige. L’âme qui frappait les murs de l’esprit pour aller se faire dévorer. Personne ici n’était en sécurité, et bien qu’il me peine de l’admettre... je devais encore un bateau à Silmeria. Je me suis avancé sans geste brusque, risquant un regard de plus sur l’extérieur, avant de me recentrer sur Hrist.
« Ça roule ma poule ? »
J’ai failli m’étouffer. Non mais franchement, c’était quoi ça ? Rien que le dire m’a fait grincer des dents.
« Mes... poules ? »
Je veux dire, en y repensant, c’est pas comme si j’étais en train de dire bonjour au cauchemar ambulant qui avait failli me tuer à plusieurs occasions. Je crois que, comme la dernière fois, on s’était quittés las des combats et en termes plus cordiaux que d’habitude, j’ai essayé de gratter l’amitié, alors qu’on était à deux doigts de se faire annihiler. J’ai fait mine de tousser bruyamment pour étouffer la fin de ma phrase, mais le mal était déjà fait. Je me souviens qu’à ce moment là, j’avais presque espéré que le dragon suce toutes nos âmes.
« ... Bon, on y va ? »
J’ai fait signe à la damoiselle et aux vieillard de prendre les devants.
« Allez-y, on s’occupe d’elle ! »
Dracaena nous avait suivi. Je n’étais pas sûr s’il allait se porter volontaire, ou si la tueuse allait laisser quiconque s’approcher de sa jumelle, alors j’ai approché Hrist avec ce qui devait être mon sourire le plus crispé.
« Si vous venez, va bien falloir que quelqu’un la porte. »
- Jorus Kayne
- Messages : 374
- Enregistré le : ven. 21 déc. 2018 20:30
- Localisation : Aliaénon
Re: Les Voies Médianes
Je profite que la porte soit ouverte par le passage d’Ezak , observe brièvement à l'intérieur avant de m'y engouffrer. Qui sait quel hurluberlu va se pointer pour un saut en chute libre ? Il me faut atteindre rapidement le sous-sol, où je l’espère nul ne me verra réapparaître et à défaut, aucun des résidents "habituels" vais-je dire.
Force est de constater que je ne suis pas au bout de mes surprises. Silméria est bien là, de même que sa sœur. Même si l’une des deux menaces les propriétaires, tandis que l’autre est étendue, gisant au sol. Cette seconde vision engendre en moi une certaine satisfaction, après ses nombreuses frasques répétées aux répercussions terribles. Mettre fin à ses jours me serait…si facile. Hélas, l’urgence se rappel à moi, de même que mes suppositions. En plus de l’homme qui s’est jeté dans le vide, dont le plastron titille mon esprit et ma mémoire de la bataille de Kochii, un autre homme arrive. Lui aussi, je l’ai vu à Kochii, mais pas que. Je revois encore sa statue en arrivant à Aliaénon. Je ne me souviens plus de son nom, mais le doux parfum qu’il émane, mélange d’alcool et d’eau salée, font resurgir mes nombreux moments passés sur les mers. Il n’est pas seul à débarquer dans la boutique, une Earionne le suit de près, de même que Dracaéna, confirmant que toute la petite troupe d’Aliaénon a subi le portail, d’ailleurs engendré par Silméria.
Il me faut éviter chacun d’eux pour ne pas éveiller les soupçons et dévoiler cette précieuse capacité. Moins d’êtres en savent ou s’en souviennent, mieux c’est. Surtout qu’elle arrive à son terme et me fera voir au grand jour d’une minute à l’autre. Alors je me dépêche de passer, dès qu’un espace suffisant se fait. Passant sous un bras qui se lève, évitant d’un pas une avancée soudaine ou une branche noircie passant un peu trop près de moi. Heureusement, entre le chant du Dragon Noir, le tact inégalé de Silméria ou Hirst envers Fanielle et son père pour soigner le corps gisant au sol et l’attroupement à l’extérieur avec les forces armées anti-magiques, j’ai de quoi profiter de nombreuses distractions et fait mon œuvre pour revenir au sous-sol.
(Retour à la case départ, ne passez pas par la case geôle et ne touchez pas 20.000 yus.)
Il est toujours bon d’avoir avec soi quelqu’un qui ne perd pas par le nord. Quelqu’un avec l’esprit calme et sans faille. Un être comme une faéra par exemple. Dommage que j’ai écopé de celle qui ne cesse de balancer des inepties à tout bout de champ, alors que nous subissons l’une des pires magies qui soit.
(Pfff, si c’est mes derniers instants en ta compagnie, autant en profiter !)
(Je ne mourrais pas ainsi !)
J’arrive dans la cave, la jeune elfe ainsi qu’une autre plus âgée, arrivée probablement lorsque j’étais dans les étages supérieurs. Des cheveux blancs et une peau plus brune laisse entrevoir une ascendance Shaakt, comme issue d’un métissage, mais bien plus clair que celui d’Yliria. Une teinte de peu proche des elfes du Naora à la réflexion. Sauf qu’il n’est nul moment de s’intéresser à la généalogie de la dernière arrivée. Toutes deux s’affairent à assembler des tonneaux ensembles, jusqu’à ce qu’un élément extérieur n’engendre un petit cri de surprise : moi. Le pouvoir de ma cape s’est tari et ne fait plus son office, me faisant apparaître comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Bien entendu, la manifestation soudaine de mon corps engendre la fameuse question : C’est qui celui-là ? Mais plus encore que les autres individus présents, ces deux femmes ont compris la gravité de la situation. Elles sont prêtes à partir en usant de tonneaux.
(Il y avait donc une autre voie de sortie ?)
Elles déduisent que je viens moi aussi d’un autre monde et m’invitent à partir avec elles, en prenant une voie fluviale, m’éloignant ainsi du chant du Dragon Noir. L’invitation est tentante, très tentante. Mon instinct de survie, de même que ma faéra, me poussent à choisir cette issue sans attendre. Un raisonnement des plus rationnels. Cependant, s’il y a bien des choses qui me définissent, la rationalité n’en fait pas partie. Mes pensées, dans leurs quasi-totalités, vont vers Yliria, au plus proche du danger. Bon peut-être pas aussi proche que le type qui a sauté pour rejoindre la tête du dragon, plusieurs dizaines de mètres en contrebas, mais toujours dans le champ d’action du chant funèbre du Dragon. D’autant plus que les effets se font ressentir. Une nausée tournoyante me fait doucement tanguer, comme sur un navire en pleine tempête. Le cauchemar des êtres vivants n’a pas perdu de sa puissance et je crains déjà le carnage qui s’apprête à faire dans une cité aussi bondée.
(Elles ont raison, il faut vite partir !)
(Contente d’entendre enfin la raison s’échapper de ta bouche !)
(Je peux partir avec elles. Mais pas dans l’immédiat.)
(Quand je parlais de "s’échapper de ta bouche", la prochaine fois retient-là, ça peut servir. Ca tombe pas des arbres et tu en as cruellement défaut !)
(Nous sommes dans un monde totalement inconnu dont les règles sur l’usage de la magie sont particulièrement strictes. On a besoin de Dantes et de Fanielle avec nous. J’y pense, ces deux elfes elles sont aussi dotées de magie ?)
(Pour la grande oui, elle possède des fluides de terre. Quant à la seconde…Elle est bien dotée de magie cependant…je n’arrive pas à la définir. Mais ne vas pas me prendre pour une sotte, c’est pas les infos de Dantes et sa fille qui te préoccupent, c’est Yliria !)
(Bien sûr que le sort d’Yliria m’inquiète. Pourquoi devrait-il en être autrement ?)
(Parce qu’elle n’en vaut pas la peine que tu risques ta vie !)
S’entend-elle parler ? Est-ce qu’une faéra, composée de fluide magique sait des sentiments entre humains ? Oui, la rejoindre pour simplement mourir à ses côtés n'aurait pas de sens, mais vivre en la laissant subir ce sort me laissera une plaie béante dans le cœur. N’a-t-elle jamais eu de maître qui craignait de voir son aimée emportée par la mort ? Ce n’est pas un débat que je souhaite avoir avec elle dans l’immédiat, d’autres urgences sont à gérer. A commencer par notre fuite. Je n’entends plus la voix du Dragon, mais ses effets perdurent toujours. Je regarde donc les deux elfes s’afférer à prendre le départ, avec la voix emplie de crainte pour notre avenir proche.
"Vous avez raison, il nous faut fuir. Les premiers effets du Dragons commencent et se termineront en aspirant nos âmes. Mais on ne peut partir en laissant d’autres derrière nous, surtout quand on en sait si peu sur ce monde. C’est par la magie que nous sommes venus, c’est par elle que nous pourrons rentrer chez nous et qui sait, espérer mettre un terme à cette saloperie qui nous tue en ce moment-même. Je vais tâcher de faire descendre les autres. Si nul n’est venu dans les plus brefs délais, partez, restez discrète…et veillez l’une sur l’autre !"
Je n’offre nul conseil sur l’usage prohibé de la magie. Je pense qu’elles ont compris qu’il est préférable de s’en abstenir. Le leur préciser serait, selon moi, les prendre pour des demeurées et nous avons besoin d’aide et de confiance mutuelle. Je les laisse terminer, reprenant de nouveau l’escalier pour atteindre la boutique, la petite troupe amassée ici et je fais usage de mon plus beau sens de la persuasion, mêlée d’un tact raffiné, alors que je monte les escaliers.
"Par les tentacules d’Oannès, mais qu’est-ce que vous foutez encore ici ? Vous sentez pas les effets du Dragon ? D’ici peu vos âmes seront arrachées à vos corps, alors descendez vite, il y a une issue pour fuir. Dantes, Fanielle, vous aussi je vous conjure de partir avec nous. Rien n’est pire que la mort qui vous attend si vous restez ici !"
Une fois en haut des escaliers, je laisse la place pour laisser à ceux qui souhaitent prendre la voie de la cave de descendre. Plus encore que ceux dans la boutique, je porte mon regard sur la situation, au-delà de la vitre, là où se trouve Yliria.
Force est de constater que je ne suis pas au bout de mes surprises. Silméria est bien là, de même que sa sœur. Même si l’une des deux menaces les propriétaires, tandis que l’autre est étendue, gisant au sol. Cette seconde vision engendre en moi une certaine satisfaction, après ses nombreuses frasques répétées aux répercussions terribles. Mettre fin à ses jours me serait…si facile. Hélas, l’urgence se rappel à moi, de même que mes suppositions. En plus de l’homme qui s’est jeté dans le vide, dont le plastron titille mon esprit et ma mémoire de la bataille de Kochii, un autre homme arrive. Lui aussi, je l’ai vu à Kochii, mais pas que. Je revois encore sa statue en arrivant à Aliaénon. Je ne me souviens plus de son nom, mais le doux parfum qu’il émane, mélange d’alcool et d’eau salée, font resurgir mes nombreux moments passés sur les mers. Il n’est pas seul à débarquer dans la boutique, une Earionne le suit de près, de même que Dracaéna, confirmant que toute la petite troupe d’Aliaénon a subi le portail, d’ailleurs engendré par Silméria.
Il me faut éviter chacun d’eux pour ne pas éveiller les soupçons et dévoiler cette précieuse capacité. Moins d’êtres en savent ou s’en souviennent, mieux c’est. Surtout qu’elle arrive à son terme et me fera voir au grand jour d’une minute à l’autre. Alors je me dépêche de passer, dès qu’un espace suffisant se fait. Passant sous un bras qui se lève, évitant d’un pas une avancée soudaine ou une branche noircie passant un peu trop près de moi. Heureusement, entre le chant du Dragon Noir, le tact inégalé de Silméria ou Hirst envers Fanielle et son père pour soigner le corps gisant au sol et l’attroupement à l’extérieur avec les forces armées anti-magiques, j’ai de quoi profiter de nombreuses distractions et fait mon œuvre pour revenir au sous-sol.
(Retour à la case départ, ne passez pas par la case geôle et ne touchez pas 20.000 yus.)
Il est toujours bon d’avoir avec soi quelqu’un qui ne perd pas par le nord. Quelqu’un avec l’esprit calme et sans faille. Un être comme une faéra par exemple. Dommage que j’ai écopé de celle qui ne cesse de balancer des inepties à tout bout de champ, alors que nous subissons l’une des pires magies qui soit.
(Pfff, si c’est mes derniers instants en ta compagnie, autant en profiter !)
(Je ne mourrais pas ainsi !)
J’arrive dans la cave, la jeune elfe ainsi qu’une autre plus âgée, arrivée probablement lorsque j’étais dans les étages supérieurs. Des cheveux blancs et une peau plus brune laisse entrevoir une ascendance Shaakt, comme issue d’un métissage, mais bien plus clair que celui d’Yliria. Une teinte de peu proche des elfes du Naora à la réflexion. Sauf qu’il n’est nul moment de s’intéresser à la généalogie de la dernière arrivée. Toutes deux s’affairent à assembler des tonneaux ensembles, jusqu’à ce qu’un élément extérieur n’engendre un petit cri de surprise : moi. Le pouvoir de ma cape s’est tari et ne fait plus son office, me faisant apparaître comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Bien entendu, la manifestation soudaine de mon corps engendre la fameuse question : C’est qui celui-là ? Mais plus encore que les autres individus présents, ces deux femmes ont compris la gravité de la situation. Elles sont prêtes à partir en usant de tonneaux.
(Il y avait donc une autre voie de sortie ?)
Elles déduisent que je viens moi aussi d’un autre monde et m’invitent à partir avec elles, en prenant une voie fluviale, m’éloignant ainsi du chant du Dragon Noir. L’invitation est tentante, très tentante. Mon instinct de survie, de même que ma faéra, me poussent à choisir cette issue sans attendre. Un raisonnement des plus rationnels. Cependant, s’il y a bien des choses qui me définissent, la rationalité n’en fait pas partie. Mes pensées, dans leurs quasi-totalités, vont vers Yliria, au plus proche du danger. Bon peut-être pas aussi proche que le type qui a sauté pour rejoindre la tête du dragon, plusieurs dizaines de mètres en contrebas, mais toujours dans le champ d’action du chant funèbre du Dragon. D’autant plus que les effets se font ressentir. Une nausée tournoyante me fait doucement tanguer, comme sur un navire en pleine tempête. Le cauchemar des êtres vivants n’a pas perdu de sa puissance et je crains déjà le carnage qui s’apprête à faire dans une cité aussi bondée.
(Elles ont raison, il faut vite partir !)
(Contente d’entendre enfin la raison s’échapper de ta bouche !)
(Je peux partir avec elles. Mais pas dans l’immédiat.)
(Quand je parlais de "s’échapper de ta bouche", la prochaine fois retient-là, ça peut servir. Ca tombe pas des arbres et tu en as cruellement défaut !)
(Nous sommes dans un monde totalement inconnu dont les règles sur l’usage de la magie sont particulièrement strictes. On a besoin de Dantes et de Fanielle avec nous. J’y pense, ces deux elfes elles sont aussi dotées de magie ?)
(Pour la grande oui, elle possède des fluides de terre. Quant à la seconde…Elle est bien dotée de magie cependant…je n’arrive pas à la définir. Mais ne vas pas me prendre pour une sotte, c’est pas les infos de Dantes et sa fille qui te préoccupent, c’est Yliria !)
(Bien sûr que le sort d’Yliria m’inquiète. Pourquoi devrait-il en être autrement ?)
(Parce qu’elle n’en vaut pas la peine que tu risques ta vie !)
S’entend-elle parler ? Est-ce qu’une faéra, composée de fluide magique sait des sentiments entre humains ? Oui, la rejoindre pour simplement mourir à ses côtés n'aurait pas de sens, mais vivre en la laissant subir ce sort me laissera une plaie béante dans le cœur. N’a-t-elle jamais eu de maître qui craignait de voir son aimée emportée par la mort ? Ce n’est pas un débat que je souhaite avoir avec elle dans l’immédiat, d’autres urgences sont à gérer. A commencer par notre fuite. Je n’entends plus la voix du Dragon, mais ses effets perdurent toujours. Je regarde donc les deux elfes s’afférer à prendre le départ, avec la voix emplie de crainte pour notre avenir proche.
"Vous avez raison, il nous faut fuir. Les premiers effets du Dragons commencent et se termineront en aspirant nos âmes. Mais on ne peut partir en laissant d’autres derrière nous, surtout quand on en sait si peu sur ce monde. C’est par la magie que nous sommes venus, c’est par elle que nous pourrons rentrer chez nous et qui sait, espérer mettre un terme à cette saloperie qui nous tue en ce moment-même. Je vais tâcher de faire descendre les autres. Si nul n’est venu dans les plus brefs délais, partez, restez discrète…et veillez l’une sur l’autre !"
Je n’offre nul conseil sur l’usage prohibé de la magie. Je pense qu’elles ont compris qu’il est préférable de s’en abstenir. Le leur préciser serait, selon moi, les prendre pour des demeurées et nous avons besoin d’aide et de confiance mutuelle. Je les laisse terminer, reprenant de nouveau l’escalier pour atteindre la boutique, la petite troupe amassée ici et je fais usage de mon plus beau sens de la persuasion, mêlée d’un tact raffiné, alors que je monte les escaliers.
"Par les tentacules d’Oannès, mais qu’est-ce que vous foutez encore ici ? Vous sentez pas les effets du Dragon ? D’ici peu vos âmes seront arrachées à vos corps, alors descendez vite, il y a une issue pour fuir. Dantes, Fanielle, vous aussi je vous conjure de partir avec nous. Rien n’est pire que la mort qui vous attend si vous restez ici !"
Une fois en haut des escaliers, je laisse la place pour laisser à ceux qui souhaitent prendre la voie de la cave de descendre. Plus encore que ceux dans la boutique, je porte mon regard sur la situation, au-delà de la vitre, là où se trouve Yliria.
- Leyna
- Messages : 82
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: Les Voies Médianes
Le capitaine semblait se poser la même question, avec un fragment qu'il avait lui-même récupéré. Mais les crocs étaient énormes et difficilement manœuvrable. Même avec sa force, Leyna devait se l'accrocher dans le dos. Il y avait quelqu'un d'autre qui ne semblait pas dérangé, pourtant. Un guerrier en armure qui plongea vers les rues d'en bas. Elle souffla :
« La force se trouve souvent dans le nombre. Je n'ai vu aucun autre membre de la confrérie alentour. Et au vu de la tentative de ce guerrier, je n'ai pas l'impression que cette solution apporte beaucoup. »
Elle le regarda droit dans les yeux :
« Peut-être le dragon est-il affaibli et ne pourra-t-il nous atteindre si nous nous éloignons, mais il n'y a rien de sûr. Peut-être pouvons-nous tenter de l'affronter, lui et ces gardes noirs, mais nous ne serons sans doute pas assez fort. Le choix vous revient, capitaine. Je vous suivrais quoiqu'il arrive. »
Il fit son choix, et décida de battre en retraite. Une décision sage, mais futile ? Ils le sauraient bientôt. Il était encore plein de doutes, et pourtant doté d'un solide pouvoir de décision. Un paradoxe étrange, et pour le moins agréable. Leyna avait appris à la dur qu'elle n'était pas faite pour commander. Quelqu'un qui parvient à commander tout en étant conscient de l'impossibilité de la tâche portait la marque des vrai chefs. Elle en était convaincue depuis qu'elle l'avait vu.
En bas, les autres semblaient livrer à eux-même. L'oudio brûlé, ainsi que l'elfe... ou les elfes ? Une était blessée, l'autre non. Mais il n'y avait plus le temps de tergiverser. Leur âme vibrait, brûlant dans ce qui ne pouvait être que le chant étouffé du dragon. La capitaine souhaitait entraîner les elfes, et vouloir parlementer ! Craignant apparemment, qu'on ne les laisse pas emporter la blesser !
« Nous n'avons plus le temps ! Il faut y aller. Maintenant ! »
Sans attendra davantage, elle ramassa la blessée, pourtant bien plus grande qu'elle, d'une main pour la jeter sur son épaule et se diriger vers les tonneaux. La voie des eaux les guiderait. Et sinon... étant donné qu'il n'y aurait personne pour lui donner les sacrements en ces lieux, si elle mourrait sur l'eau elle se les donnerait à elle-même.
On n'est jamais mieux servi que par sois-même, après tout.
« La force se trouve souvent dans le nombre. Je n'ai vu aucun autre membre de la confrérie alentour. Et au vu de la tentative de ce guerrier, je n'ai pas l'impression que cette solution apporte beaucoup. »
Elle le regarda droit dans les yeux :
« Peut-être le dragon est-il affaibli et ne pourra-t-il nous atteindre si nous nous éloignons, mais il n'y a rien de sûr. Peut-être pouvons-nous tenter de l'affronter, lui et ces gardes noirs, mais nous ne serons sans doute pas assez fort. Le choix vous revient, capitaine. Je vous suivrais quoiqu'il arrive. »
Il fit son choix, et décida de battre en retraite. Une décision sage, mais futile ? Ils le sauraient bientôt. Il était encore plein de doutes, et pourtant doté d'un solide pouvoir de décision. Un paradoxe étrange, et pour le moins agréable. Leyna avait appris à la dur qu'elle n'était pas faite pour commander. Quelqu'un qui parvient à commander tout en étant conscient de l'impossibilité de la tâche portait la marque des vrai chefs. Elle en était convaincue depuis qu'elle l'avait vu.
En bas, les autres semblaient livrer à eux-même. L'oudio brûlé, ainsi que l'elfe... ou les elfes ? Une était blessée, l'autre non. Mais il n'y avait plus le temps de tergiverser. Leur âme vibrait, brûlant dans ce qui ne pouvait être que le chant étouffé du dragon. La capitaine souhaitait entraîner les elfes, et vouloir parlementer ! Craignant apparemment, qu'on ne les laisse pas emporter la blesser !
« Nous n'avons plus le temps ! Il faut y aller. Maintenant ! »
Sans attendra davantage, elle ramassa la blessée, pourtant bien plus grande qu'elle, d'une main pour la jeter sur son épaule et se diriger vers les tonneaux. La voie des eaux les guiderait. Et sinon... étant donné qu'il n'y aurait personne pour lui donner les sacrements en ces lieux, si elle mourrait sur l'eau elle se les donnerait à elle-même.
On n'est jamais mieux servi que par sois-même, après tout.
- Akihito
- Messages : 362
- Enregistré le : mar. 29 janv. 2019 14:26
Re: Les Voies Médianes
Notre barrage de suppliques avait fini par marcher. Et plus que prévu, même : toute sûre d'elle et impressionnante qu'elle paraissait de prime abord, la jeune officier n'avait pas l'air d'en mener large.
« Merde ! Faites ce que vous pouvez, puisque vous connaissez cette chose en bas. Mais des renforts arrivent et ils seront moins conciliants : vous devrez alors vous rendre sans plus marchander. Et sachez que vous devrez tous rendre des comptes. »
Et elle n'était pas non plus au sommet de la chaîne de commandement locale. A voir sa mine abattue en lui jetant un regard, j'eus pitié pour elle. Elle s'attendait elle aussi à être réprimandée dans cette affaire, alors qu'elle marmonnait un « Nous le devrons tous… » presque résigné. Le silence qui remplaça le chant mortifère me ramena à moi. Xël avait réussi : n'emplissait l'air que le chaos de la foule loin en dessous. Je me penchai par dessus le rebord, saisi de l'espoir fou que nous venions de nous faire gagner quelques secondes de répit.
Palpitations. Vue troublée. Vertiges. Un puissant mal m'étreignit, éteignant mes attentes aussi efficacement qu'un tsunami noyant une bougie.
« Ça ne fonctionne pas. »
La voix mal assurée de Xël me parvint, et la bordée de jurons que j'étais sur le point de lancer se fondit en un magma de grommellement. Je faisais furieusement marcher ma tête pour essayer de trouver dans mes options quelque chose qui pourrait faire la différence. Je n'avais pas trouver de runes depuis un bout de temps et celle que j'avais avec moi étaient soit d'une rare inutilité, soit sans intérêt pour la situation. A la limite, la rune Trou pouvait peut être faire quelque chose... Mais quoi ?
« J’y vais. »
Ouvrant un portail, l'aéromancien se jeta à l'intérieur pour une destination que je connaissais déjà : la proximité du Dragon. Je l'aurais volontiers suivi, mais il me restait une dernière chose à tenter. Faisant volte face, je m'adressai à la cheffe de la petite troupe, dévisagée par sa petite troupe qui restait silencieuse, pour l'instant.
« Ca n'a pas marché, merde. Dame, vous avez voulu nous arrêter sans armes alors que nous sommes des mages, vous devez avoir un moyen de stopper, sceller la magie, non ?!
- ... Non. »
Je la fixai un instant, partagé entre la pitié qu'elle m'inspirait un peu plus et la frustration d'avoir à faire à une troupe d'apparat : clinquante, mais inoffensive. Chaque seconde égrenée diminuait toujours un peu plus mes options. Fuir ? Le chant avait une portée bien trop large, et je me refusai à fuir une catastrophe que j'avais provoqué. Utiliser la magie ? Certains de mes sorts semblaient bloqués, et pas le temps de tester ceux qui marchent et ceux qui ne marchent pas.
(Il ne reste plus que le grand saut.)
(... J'aime pas ça, Aki. Mais j'ai rien de mieux à proposer...)
Je me baissai donc pour ramasser mes armes. Aussi dérisoires qu'elles allaient être contre le Dragon Noir, elles seraient toujours mieux que mes mains nues. En me redressant, mon regard se posa sur Yliria. Elle me fit douter. Si j'étais condamné à mourir, si on était tous condamné à mourir, je voulais au moins l'embrasser une dernière fois. Mais je voulais aussi qu'elle parte en sachant que je n'avais pas abandonné jusqu'à la fin. Et sans doute allait-elle trouver un moyen de me suivre en bas. Elle avait toujours su me surprendre.
Je sentis mes lèvres articuler instinctivement une déclaration muette à celle que j'aimais, puis je me retournai.
« On ne vous a jamais écouté, ni laissé le temps de nous contraindre. C'est ce que je dirai à vos supérieurs en bas. »
Si on s'en sortait d'une façon ou d'une autre, je voulais au moins m'assurer que cette malheureuse officier ne paye pas le prix de ma faute. Je me mis à courir et d'un bond, sauta dans le vide.
« Non..! »
Ce cri d'alerte s'évanouit rapidement alors que l'air se mit à siffler furieusement dans mes oreilles. C'était autrement plus effrayant que lorsque je me déplaçais via la foudre, et j'écartai les bras tel un oiseau pour essayer de me faire porter par l'air, un cri muet dans la gorge. Je du me reprendre à deux fois tant ma concentration vacillait, mais je pus activer mon enchantement alors que j'étais à la moitié de ma chute. Rapidement, je décélérai, ce qui eut la douloureuse conséquence de sentir mon armure s'enfoncer dans mon torse et écraser mes poumons. Le brusque manque d'air manqua de me faire lâcher ma concentration, mais la perspective d'une nouvelle chute s'avéra être une motivation efficace pour prolonger le flottement de mon armure. Avec les pouvoirs de la foudre, je réalisai ce que j'avais fais sur Yli devant les remparts de Kochii : la soulever par son armure. Sauf que là, je l'appliquais à moi, et je l'utilisais pour éviter de finir en compotée d'Ynorien.
Mon atterrissage se fit dans le cercle qui s'était naturellement formée autour de la tête de dragon. Xël était là, tout comme le dingue qui s'était jeté dans le vide quelques instants plus tôt.
(... T'es aussi cinglé que lui, maintenant,) objecta Amy à juste titre. L'homme en question avait une allure de guerrier qui m'évoqua vaguement quelque chose, mais dont je n'eus pas le loisir de m'attarder sur la mobilisation de mes souvenirs. Lui comme Xël brandirent un caillou que j'identifiais rapidement comme une rune, et prononcèrent son nom : Ari. Je ne la connaissais pas, mais j'espérais qu'elle veuille dire "Rompre" ou "Stopper". Ma rune Dai me manquait, maintenant...
Reprenant une goulée d'air dans une cage thoracique libérée, je dégainai mon marteau de Valyus, et j'espérai que les soldats du Soleil Noir qui formaient la limite du cercle n'allait pas me prendre pour cible. Pas plus que celle qui semblait aussi être l'officier ici, et qui était sous la bulle de silence. Au moins fallait-il que je la convainque que pour l'instant, je n'étais pas son adversaire.
« C'est que la cinquième fois que je viens te tenir tête, foutu squamate ! Prêt pour une nouvelle danse ?! »
Au moins partirai-je avec panache, dans une dernière bravade.
- - - - - - - - - - - - - -
Active la capa de combat de l'enchanteur sur le Marteau de Valyus.
« Merde ! Faites ce que vous pouvez, puisque vous connaissez cette chose en bas. Mais des renforts arrivent et ils seront moins conciliants : vous devrez alors vous rendre sans plus marchander. Et sachez que vous devrez tous rendre des comptes. »
Et elle n'était pas non plus au sommet de la chaîne de commandement locale. A voir sa mine abattue en lui jetant un regard, j'eus pitié pour elle. Elle s'attendait elle aussi à être réprimandée dans cette affaire, alors qu'elle marmonnait un « Nous le devrons tous… » presque résigné. Le silence qui remplaça le chant mortifère me ramena à moi. Xël avait réussi : n'emplissait l'air que le chaos de la foule loin en dessous. Je me penchai par dessus le rebord, saisi de l'espoir fou que nous venions de nous faire gagner quelques secondes de répit.
Palpitations. Vue troublée. Vertiges. Un puissant mal m'étreignit, éteignant mes attentes aussi efficacement qu'un tsunami noyant une bougie.
« Ça ne fonctionne pas. »
La voix mal assurée de Xël me parvint, et la bordée de jurons que j'étais sur le point de lancer se fondit en un magma de grommellement. Je faisais furieusement marcher ma tête pour essayer de trouver dans mes options quelque chose qui pourrait faire la différence. Je n'avais pas trouver de runes depuis un bout de temps et celle que j'avais avec moi étaient soit d'une rare inutilité, soit sans intérêt pour la situation. A la limite, la rune Trou pouvait peut être faire quelque chose... Mais quoi ?
« J’y vais. »
Ouvrant un portail, l'aéromancien se jeta à l'intérieur pour une destination que je connaissais déjà : la proximité du Dragon. Je l'aurais volontiers suivi, mais il me restait une dernière chose à tenter. Faisant volte face, je m'adressai à la cheffe de la petite troupe, dévisagée par sa petite troupe qui restait silencieuse, pour l'instant.
« Ca n'a pas marché, merde. Dame, vous avez voulu nous arrêter sans armes alors que nous sommes des mages, vous devez avoir un moyen de stopper, sceller la magie, non ?!
- ... Non. »
Je la fixai un instant, partagé entre la pitié qu'elle m'inspirait un peu plus et la frustration d'avoir à faire à une troupe d'apparat : clinquante, mais inoffensive. Chaque seconde égrenée diminuait toujours un peu plus mes options. Fuir ? Le chant avait une portée bien trop large, et je me refusai à fuir une catastrophe que j'avais provoqué. Utiliser la magie ? Certains de mes sorts semblaient bloqués, et pas le temps de tester ceux qui marchent et ceux qui ne marchent pas.
(Il ne reste plus que le grand saut.)
(... J'aime pas ça, Aki. Mais j'ai rien de mieux à proposer...)
Je me baissai donc pour ramasser mes armes. Aussi dérisoires qu'elles allaient être contre le Dragon Noir, elles seraient toujours mieux que mes mains nues. En me redressant, mon regard se posa sur Yliria. Elle me fit douter. Si j'étais condamné à mourir, si on était tous condamné à mourir, je voulais au moins l'embrasser une dernière fois. Mais je voulais aussi qu'elle parte en sachant que je n'avais pas abandonné jusqu'à la fin. Et sans doute allait-elle trouver un moyen de me suivre en bas. Elle avait toujours su me surprendre.
Je sentis mes lèvres articuler instinctivement une déclaration muette à celle que j'aimais, puis je me retournai.
« On ne vous a jamais écouté, ni laissé le temps de nous contraindre. C'est ce que je dirai à vos supérieurs en bas. »
Si on s'en sortait d'une façon ou d'une autre, je voulais au moins m'assurer que cette malheureuse officier ne paye pas le prix de ma faute. Je me mis à courir et d'un bond, sauta dans le vide.
« Non..! »
Ce cri d'alerte s'évanouit rapidement alors que l'air se mit à siffler furieusement dans mes oreilles. C'était autrement plus effrayant que lorsque je me déplaçais via la foudre, et j'écartai les bras tel un oiseau pour essayer de me faire porter par l'air, un cri muet dans la gorge. Je du me reprendre à deux fois tant ma concentration vacillait, mais je pus activer mon enchantement alors que j'étais à la moitié de ma chute. Rapidement, je décélérai, ce qui eut la douloureuse conséquence de sentir mon armure s'enfoncer dans mon torse et écraser mes poumons. Le brusque manque d'air manqua de me faire lâcher ma concentration, mais la perspective d'une nouvelle chute s'avéra être une motivation efficace pour prolonger le flottement de mon armure. Avec les pouvoirs de la foudre, je réalisai ce que j'avais fais sur Yli devant les remparts de Kochii : la soulever par son armure. Sauf que là, je l'appliquais à moi, et je l'utilisais pour éviter de finir en compotée d'Ynorien.
Mon atterrissage se fit dans le cercle qui s'était naturellement formée autour de la tête de dragon. Xël était là, tout comme le dingue qui s'était jeté dans le vide quelques instants plus tôt.
(... T'es aussi cinglé que lui, maintenant,) objecta Amy à juste titre. L'homme en question avait une allure de guerrier qui m'évoqua vaguement quelque chose, mais dont je n'eus pas le loisir de m'attarder sur la mobilisation de mes souvenirs. Lui comme Xël brandirent un caillou que j'identifiais rapidement comme une rune, et prononcèrent son nom : Ari. Je ne la connaissais pas, mais j'espérais qu'elle veuille dire "Rompre" ou "Stopper". Ma rune Dai me manquait, maintenant...
Reprenant une goulée d'air dans une cage thoracique libérée, je dégainai mon marteau de Valyus, et j'espérai que les soldats du Soleil Noir qui formaient la limite du cercle n'allait pas me prendre pour cible. Pas plus que celle qui semblait aussi être l'officier ici, et qui était sous la bulle de silence. Au moins fallait-il que je la convainque que pour l'instant, je n'étais pas son adversaire.
« C'est que la cinquième fois que je viens te tenir tête, foutu squamate ! Prêt pour une nouvelle danse ?! »
Au moins partirai-je avec panache, dans une dernière bravade.
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Active la capa de combat de l'enchanteur sur le Marteau de Valyus.
- Silmeria
- Messages : 306
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: Les Voies Médianes
Aussi étrange que ça puisse être, Dantes ne me pointait plus la porte. Est-ce que le vieillard avait eu un regain de raison ? Celle que je prenais pour sa femme était en réalité sa fille, peut-être, admettons, de toutes façons les humains sont si vite flétris que je peinais à distinguer leur âge. Une brève étincelle dans la tourmente d'une vie, voilà ce à quoi ressemblait la vie d'un humain. Je poussais un soupir, refermant la fiole noire en observant l'hurluberlu qui m'apostrophait.
Je levais un sourcil face à ce borgne mal rasé et me souvenais. Heartless. Sirius Hartigand quelque chose, le prétendu Baron des mers pour qui Silmeria avait accepté de céder un de ses navires, le Redoutable Jugement. Il nous comparait à des poules maintenant ? Je ne savais trop que dire face à cette situation si ce n'est que je ne pouvais pas raisonnablement sortir ma lame pour punir cet indigent, il y avait assez de magie ici et le malaise que je ressentais était la cause du chant du Dragon noir. La bête malfaisante avait continué à chanter sans personne pour l'arrêter. J'espérais bien qu'il emporte avec lui tout l'entourage de cette ville, Dantes, son idiote de fille, la milice de cette ville, sa pègre, ses marchands, ses passants, ses gueux.
Seuls les survivants du charnier des âmes pourraient arpenter les lieux de cette ville obscure et en trouver une échappatoire. Je voulais revenir à Omyre mais Silmeria en avait décidé autrement, si elle avait écouté ma volonté, nous n'en serions pas là, il n'y aurait pas cette gigantesque tête de Dragon perdue dans la nature. Et quant bien même elle aurait repris sa taille originale, les Murènes auraient pu murer ses alentours et la protéger, Tal Rabban aurait été ravi de pouvoir expérimenter sur elle, il y avait peut-être là une clef pour découvrir la porte des enfers, un accès magique, un moyen de fortifier sa magie noire et gagner en puissance pour la ville... Et voilà le gigantesque saurien des enfers décapité, perdu, réduit à chanter dans une ville inconnue dans un monde inconnu et laissé à la merci de ce soleil noir.
J'étais sceptique quant aux motivations de mon aimée, elle été parfois tête en l'air voire complètement distraite. Mais quand je posais le regard sur Silmeria, étendue à terre sous la veille de Fanniel, je ne pouvais m'empêcher de vouloir la protéger, garder sous mon aile ce petit oiseau perdu. Elle s'était montrée trop aimable et avenante avec les autres aventuriers. J'étais rassurée qu'ils fassent l'effort de l'intégrer à leur petite compagnie mais désormais, je pense que nous n'avons que nous deux et peut-être Heartless pour nous épauler, le vulgaire pirate avait été ennemi ou allié, je pense qu'il y avait un potentiel à le garder à nos côtés.
Sirius n'avait pas changé, je jetais un coup d'oeil au marin tout en soupirant de nouveau, l'heure tournait, il fallait descendre Silmeria à la cave et prendre le large... Un terme qui plaira à Sirius.
Je me penchais pour caresser les cheveux blancs de ma jumelle, reposant la fiole à ma ceinture.
" Aidez-là, nous allons conduire ma jumelle là où elle sera en sécurité. "
Elle figea son regard dans les yeux de Sirius et dit d'une voix hivernale.
" Sirius... Attentions où tu mets tes sales pattes. "
Elle indique de la main les escaliers pour la cave.
Je levais un sourcil face à ce borgne mal rasé et me souvenais. Heartless. Sirius Hartigand quelque chose, le prétendu Baron des mers pour qui Silmeria avait accepté de céder un de ses navires, le Redoutable Jugement. Il nous comparait à des poules maintenant ? Je ne savais trop que dire face à cette situation si ce n'est que je ne pouvais pas raisonnablement sortir ma lame pour punir cet indigent, il y avait assez de magie ici et le malaise que je ressentais était la cause du chant du Dragon noir. La bête malfaisante avait continué à chanter sans personne pour l'arrêter. J'espérais bien qu'il emporte avec lui tout l'entourage de cette ville, Dantes, son idiote de fille, la milice de cette ville, sa pègre, ses marchands, ses passants, ses gueux.
Seuls les survivants du charnier des âmes pourraient arpenter les lieux de cette ville obscure et en trouver une échappatoire. Je voulais revenir à Omyre mais Silmeria en avait décidé autrement, si elle avait écouté ma volonté, nous n'en serions pas là, il n'y aurait pas cette gigantesque tête de Dragon perdue dans la nature. Et quant bien même elle aurait repris sa taille originale, les Murènes auraient pu murer ses alentours et la protéger, Tal Rabban aurait été ravi de pouvoir expérimenter sur elle, il y avait peut-être là une clef pour découvrir la porte des enfers, un accès magique, un moyen de fortifier sa magie noire et gagner en puissance pour la ville... Et voilà le gigantesque saurien des enfers décapité, perdu, réduit à chanter dans une ville inconnue dans un monde inconnu et laissé à la merci de ce soleil noir.
J'étais sceptique quant aux motivations de mon aimée, elle été parfois tête en l'air voire complètement distraite. Mais quand je posais le regard sur Silmeria, étendue à terre sous la veille de Fanniel, je ne pouvais m'empêcher de vouloir la protéger, garder sous mon aile ce petit oiseau perdu. Elle s'était montrée trop aimable et avenante avec les autres aventuriers. J'étais rassurée qu'ils fassent l'effort de l'intégrer à leur petite compagnie mais désormais, je pense que nous n'avons que nous deux et peut-être Heartless pour nous épauler, le vulgaire pirate avait été ennemi ou allié, je pense qu'il y avait un potentiel à le garder à nos côtés.
Sirius n'avait pas changé, je jetais un coup d'oeil au marin tout en soupirant de nouveau, l'heure tournait, il fallait descendre Silmeria à la cave et prendre le large... Un terme qui plaira à Sirius.
Je me penchais pour caresser les cheveux blancs de ma jumelle, reposant la fiole à ma ceinture.
" Aidez-là, nous allons conduire ma jumelle là où elle sera en sécurité. "
Elle figea son regard dans les yeux de Sirius et dit d'une voix hivernale.
" Sirius... Attentions où tu mets tes sales pattes. "
Elle indique de la main les escaliers pour la cave.
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
- Dracaena Paletuv
- Messages : 119
- Enregistré le : mer. 7 sept. 2022 01:58
Re: Les Voies Médianes
La fin des escaliers me révéla ce qui semblait être une boutique, ainsi que quatre personnes de chair et de sang: deux que je ne connaissais point, don un qui ne semblait pas de dernière fraicheur, et deux autres que je ne connaissais que trop bien: Silmeria la rigolote, et....
...
Hrist.
J'avais eu très peu d'interaction avec cette dernière, mais c'était suffisant pour me dresser un portrait d'la m'made: froide, discriminatrice, et surtout, particulière malpolie. Bien différente de la soeur avec laquelle elle partageait un corps. Enfin, la elle semblait posséder son propre corps, chose que j'avais pu remarquer lors de la bataille à Esseroth. Était-ce une bonne chose? Pas sur. Si je regrettais l'absence d'occasion d'interagir avec Silmeria, ça n'était pas vraiment le cas pour Hrist.
Hm? Quoi? Comment je différenciais les deux? Oh, c'était facile: l'une était K.O sur le sol, de ce que j'avais compris à cause d'un sort d'Akihito. C'était surement Silmeria: toute rigolote qu'elle était, son impulsivité et ses décisions parfois discutables atteignaient vite les limites des gens. L'autre, encore debout, veillant sur le corps de la précédente, tirait la gueule et visiblement quémandait de l'aide sous la forme de menace: typique de Hrist la malpolie.
Mais, une "chance'" pour moi, elle m'ignorait complètement. Son attention était porté sur le barbu de la statue: visiblement, ils se connaissaient. Logique vu la réaction qu'il avait eu au nom "Silmeria" un peu plus tôt.
Ils étaient peut être... oserais-je le penser: "amis"?
« Ça roule ma poule ? »
...Oh, wow...
« Mes... poules ? »
Ouais, s'ils étaient amis avant, avec une accroche pareille clairement c'était plus l'cas. Bon sang d'bonne sève, mon bois avait presque crispé en entendant ça. Je me sentais terriblement embarrassé pour ce type. Et fallait l'faire pour m'faire ressentir de l'embarra! Cherchant à fuir ce terrible spectacle, j'en profitai pour regarder par une fenêtre, voir ce qui se passait à l'intérieur: après tout, je n'entendais plus le chant du dragon, mais j'me sentais toujours mal à l'aise. Non, non, pas juste à cause de la phrase de l'autre tombeur: un truc qui résonnait plutôt dans mon âme. Clairement, le Dragon noir préparait toujours un sale truc. J'observai rapidement l'attroupement qu'il y avait dans la rue, semblant apercevoir Aki et Yliria, mais je me retractai rapidement. Je n'avais pas envie d'attirer trop l'attention.
Que faire? Foncer à l'extérieur, qu'importe la réaction des gens dehors? Après tout, les deux humains d'la boutique ne semblaient pas choqué par ma présence. Enfin, pour le moment, z'avaient ptet pas encore réalisé qu'j'étais la. Mais même: si j'allais dehors: je ferais quoi? J'avais plus la magie instable d'aliénons d'mon coté. Et si je semblais me découvrir de nouveaux pouvoirs, c'était pas en f'sant d'la lumière avec ma main qu'ça allait aider contre le Dragon.
"Wooouhouuuu, regaaaarde la belle rouge, gecko débile! Craaaaaaaaaint la dégradation progressive de tes yeux pleins de matières molles et fragiles, trop sensible face à la lumière, whoooooooooou!"
...
En vrai...
Non, non! L'idée était folle, mais pas "folle au point de marcher". Il me restait quoi? La drogue bizarre d'Aliaénon, que j'comptais clairement pas tester avant d'avoir eu un cobaye au préalable. Ma lance? Ma massue? Mon bien aimé seau?
Nan, j'avais vraiment rien de significatif pour aider les autres. Et même... Cette histoire de magie interdite... je n'pouvais pas m'retirer d'la tête la sensation que j'finirais sur un bucher ou une table d'autopsie si je mettais un pied dehors.
J'pourrais aider les autres. Mais plus tard, avec une meilleure organisation. Aussi, j'savais pas s'que le dragon préparait, mais j'espérais que plusieurs mètres de briques serviraient de potentielle protection. Fuir pas la voie maritime souterraine, et rev'nir chercher les autres après. Ca semblait être la meilleure solution.
Erk... Cet arrière gout désagréable dans mes racines ne m'plaisait guère. Mais j'avais pas trop l'choix.
Hrist avait finit de menacer tout l'monde, et l'barbu de s'ridiculiser, et tout l'monde semblait okay pour s'barrer par les souterrains. M'approchant de la Silmeria évanouie, je brisai enfin mon silence:
"Salutation Hrist. Ca f'sait un bail. Pas assez long s'lon moi mais bon. Y a tout un canal pour s'barrer tout en bas. Si j'aide à porter ta soeur, soit sympa: me plante pas.
...Plante. Krhméhéhé. M'dame Silmeria l'aurait bien aimée celle la!"
Sans plus attendre, je me penchai vers la femme évanouie, cherchant à attraper ce qui n'était pas encore tenu par le barbu ou la femme au front marquée. Une fois mes doits enroulés autour d'une prise, j'en profitai pour m'adresser aux deux êtres de chair d'la boutique:
"Ah, salutation à vous deux, j'oublie toutes mes manières. C'est vot' échoppe j'imagine? Z'avez un radeau planqué kek'par en bas où l'canal du d'sous vous l'utilisez juste avec des tonneaux? "
...
Hrist.
J'avais eu très peu d'interaction avec cette dernière, mais c'était suffisant pour me dresser un portrait d'la m'made: froide, discriminatrice, et surtout, particulière malpolie. Bien différente de la soeur avec laquelle elle partageait un corps. Enfin, la elle semblait posséder son propre corps, chose que j'avais pu remarquer lors de la bataille à Esseroth. Était-ce une bonne chose? Pas sur. Si je regrettais l'absence d'occasion d'interagir avec Silmeria, ça n'était pas vraiment le cas pour Hrist.
Hm? Quoi? Comment je différenciais les deux? Oh, c'était facile: l'une était K.O sur le sol, de ce que j'avais compris à cause d'un sort d'Akihito. C'était surement Silmeria: toute rigolote qu'elle était, son impulsivité et ses décisions parfois discutables atteignaient vite les limites des gens. L'autre, encore debout, veillant sur le corps de la précédente, tirait la gueule et visiblement quémandait de l'aide sous la forme de menace: typique de Hrist la malpolie.
Mais, une "chance'" pour moi, elle m'ignorait complètement. Son attention était porté sur le barbu de la statue: visiblement, ils se connaissaient. Logique vu la réaction qu'il avait eu au nom "Silmeria" un peu plus tôt.
Ils étaient peut être... oserais-je le penser: "amis"?
« Ça roule ma poule ? »
...Oh, wow...
« Mes... poules ? »
Ouais, s'ils étaient amis avant, avec une accroche pareille clairement c'était plus l'cas. Bon sang d'bonne sève, mon bois avait presque crispé en entendant ça. Je me sentais terriblement embarrassé pour ce type. Et fallait l'faire pour m'faire ressentir de l'embarra! Cherchant à fuir ce terrible spectacle, j'en profitai pour regarder par une fenêtre, voir ce qui se passait à l'intérieur: après tout, je n'entendais plus le chant du dragon, mais j'me sentais toujours mal à l'aise. Non, non, pas juste à cause de la phrase de l'autre tombeur: un truc qui résonnait plutôt dans mon âme. Clairement, le Dragon noir préparait toujours un sale truc. J'observai rapidement l'attroupement qu'il y avait dans la rue, semblant apercevoir Aki et Yliria, mais je me retractai rapidement. Je n'avais pas envie d'attirer trop l'attention.
Que faire? Foncer à l'extérieur, qu'importe la réaction des gens dehors? Après tout, les deux humains d'la boutique ne semblaient pas choqué par ma présence. Enfin, pour le moment, z'avaient ptet pas encore réalisé qu'j'étais la. Mais même: si j'allais dehors: je ferais quoi? J'avais plus la magie instable d'aliénons d'mon coté. Et si je semblais me découvrir de nouveaux pouvoirs, c'était pas en f'sant d'la lumière avec ma main qu'ça allait aider contre le Dragon.
"Wooouhouuuu, regaaaarde la belle rouge, gecko débile! Craaaaaaaaaint la dégradation progressive de tes yeux pleins de matières molles et fragiles, trop sensible face à la lumière, whoooooooooou!"
...
En vrai...
Non, non! L'idée était folle, mais pas "folle au point de marcher". Il me restait quoi? La drogue bizarre d'Aliaénon, que j'comptais clairement pas tester avant d'avoir eu un cobaye au préalable. Ma lance? Ma massue? Mon bien aimé seau?
Nan, j'avais vraiment rien de significatif pour aider les autres. Et même... Cette histoire de magie interdite... je n'pouvais pas m'retirer d'la tête la sensation que j'finirais sur un bucher ou une table d'autopsie si je mettais un pied dehors.
J'pourrais aider les autres. Mais plus tard, avec une meilleure organisation. Aussi, j'savais pas s'que le dragon préparait, mais j'espérais que plusieurs mètres de briques serviraient de potentielle protection. Fuir pas la voie maritime souterraine, et rev'nir chercher les autres après. Ca semblait être la meilleure solution.
Erk... Cet arrière gout désagréable dans mes racines ne m'plaisait guère. Mais j'avais pas trop l'choix.
Hrist avait finit de menacer tout l'monde, et l'barbu de s'ridiculiser, et tout l'monde semblait okay pour s'barrer par les souterrains. M'approchant de la Silmeria évanouie, je brisai enfin mon silence:
"Salutation Hrist. Ca f'sait un bail. Pas assez long s'lon moi mais bon. Y a tout un canal pour s'barrer tout en bas. Si j'aide à porter ta soeur, soit sympa: me plante pas.
...Plante. Krhméhéhé. M'dame Silmeria l'aurait bien aimée celle la!"
Sans plus attendre, je me penchai vers la femme évanouie, cherchant à attraper ce qui n'était pas encore tenu par le barbu ou la femme au front marquée. Une fois mes doits enroulés autour d'une prise, j'en profitai pour m'adresser aux deux êtres de chair d'la boutique:
"Ah, salutation à vous deux, j'oublie toutes mes manières. C'est vot' échoppe j'imagine? Z'avez un radeau planqué kek'par en bas où l'canal du d'sous vous l'utilisez juste avec des tonneaux? "
- Yliria
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- Localisation : À la fin d'une Ere
Re: Les Voies Médianes
Etait-ce la négociation ou l’évidente situation de vie ou de mort qui décida la cheffe des soldats ? Difficile à dire, mais le plus important était qu’elle acceptait, après tout, peu importait vraiment les raisons, seul le résultat comptait. Un accord. L’assurance de ne pas se faire planter dans el dos sitôt qu’on allait s’occuper du dragon. La suite… tout allait dépendre de la survie de tout el monde. Le sentiment d emalaise était palpable, presque douloureux et il fallait agir vite. Tout le monde l’avait compris. J’aurai juste préféré que ça se fasse ensemble. Xël prit un portail sans attendre, Mathis chercha des escaliers et alors que je me tournai vers Akihito pour voir quoi faire, je surpris son mot silencieux. Et je ne pus m’empêcher de sourire. Pendant un bref instant. Très bref instant.
« A… Aki !? Att… »
Il sauta dans le vide. Je courus vers lui pour le rattraper, mais trop tard. Il était déjà hors de portée et filait vers le sol avant de ralentir. Un soupir de soulagement m’échappa alors que mon cœur battait la chamade. Ce brave crétin…
Je me retrouvai seule en haut, impuissante, incapable de me jeter dans le vide comme les autres et c’était immensément frustrant, surtout dans une telle situation. J’avais confiance en eux. Enfin, en Aki et Xël, à défaut des autres, mais ne pas pouvoir les rejoindre en un clin d’œil m’énervait au plus haut point.
Je ramassai mes armes et jetai un œil à la cheffe des soldats tout en rengainant Stellarhys et Solarhys à ma ceinture. La situation lui échappait et elle semblait abattue et impuissante. Rien d’étonnant au vu de la situation.
« Merci d’avoir accepté. Et navré pour les actions cavalières de mes compagnons. On a combattu ce monstre deux fois déjà, sur deux mondes différents et ses ravages sont innommables. Ils ne laisseront pas cela se produire ici, même si leurs méthodes ne conviennent pas à vos lois. »
Pour être honnête, on pouvait difficilement agir sans utiliser la magie contre un monstre pareil. Et peu importait les lois d’un monde qui n’était pas le nôtre quand sa survie entière était en jeu. On n’avait pas le temps de se soucier de ça. Je jetai un œil vers la tête immense écrasée des dizaines de mètres plus bas vers laquelle convergeait une autre troupe armurée de noir. Si un combat se lançait… Je me tournai vers la cheffe des soldats.
« Vous devriez faire évacuer vos hommes et faire de même. Aussi loin que possible. Si les choses se passent mal, vous ne voulez pas être dans les parages lorsque ce squamate aura fini son chant funèbre, croyez-moi… »
S’ils avaient quelque part où fuir, mieux valait qu’ils le fassent sur le champ. Et nous... On avait déjà eu de la chance de survivre autant de fois au Dragon. J’avais foi en eux, mais mes mains tremblaient tout de même à l’idée qu’ils échouent.
« A… Aki !? Att… »
Il sauta dans le vide. Je courus vers lui pour le rattraper, mais trop tard. Il était déjà hors de portée et filait vers le sol avant de ralentir. Un soupir de soulagement m’échappa alors que mon cœur battait la chamade. Ce brave crétin…
Je me retrouvai seule en haut, impuissante, incapable de me jeter dans le vide comme les autres et c’était immensément frustrant, surtout dans une telle situation. J’avais confiance en eux. Enfin, en Aki et Xël, à défaut des autres, mais ne pas pouvoir les rejoindre en un clin d’œil m’énervait au plus haut point.
Je ramassai mes armes et jetai un œil à la cheffe des soldats tout en rengainant Stellarhys et Solarhys à ma ceinture. La situation lui échappait et elle semblait abattue et impuissante. Rien d’étonnant au vu de la situation.
« Merci d’avoir accepté. Et navré pour les actions cavalières de mes compagnons. On a combattu ce monstre deux fois déjà, sur deux mondes différents et ses ravages sont innommables. Ils ne laisseront pas cela se produire ici, même si leurs méthodes ne conviennent pas à vos lois. »
Pour être honnête, on pouvait difficilement agir sans utiliser la magie contre un monstre pareil. Et peu importait les lois d’un monde qui n’était pas le nôtre quand sa survie entière était en jeu. On n’avait pas le temps de se soucier de ça. Je jetai un œil vers la tête immense écrasée des dizaines de mètres plus bas vers laquelle convergeait une autre troupe armurée de noir. Si un combat se lançait… Je me tournai vers la cheffe des soldats.
« Vous devriez faire évacuer vos hommes et faire de même. Aussi loin que possible. Si les choses se passent mal, vous ne voulez pas être dans les parages lorsque ce squamate aura fini son chant funèbre, croyez-moi… »
S’ils avaient quelque part où fuir, mieux valait qu’ils le fassent sur le champ. Et nous... On avait déjà eu de la chance de survivre autant de fois au Dragon. J’avais foi en eux, mais mes mains tremblaient tout de même à l’idée qu’ils échouent.
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Voies Médianes
La Cité des Ombres
Les Voies Médianes
Les Voies Médianes
Jour 1 – milieu d’après-midi.
Tout ce beau monde s’agitait dans la boutique. Plus personne ne semblait vouloir rester au rez-de-chaussée, se disant qu’ils seraient davantage à l’abri dans la cave, contre ce pouvoir létal du Dragon Noir étêté. Futile espoir de réchapper au souffle mortel du cauchemar des dieux. Les vertiges étaient plus vifs et prenants encore, les formes autour floues et mouvantes alors qu’ils s’élançaient, risque inconsidéré, dans les escaliers. Ils eurent tous une chance insolente. Enfin presque tous. Leyna, malgré son pied marin, rata une marche, dérapant sur le bord de celle-ci avec ses fabuleuses bottes argentées. Elle s’en retrouva forcée de lâcher Silmeria pour ne pas l’emmener avec elle dans sa chute. Heureusement, elle était fermement attachée aux longs doigts enroulés de Dracaena, qui usa de toute sa force physique pour ne pas se faire emporter par le poids du corps inerte. Avec brio. Sauf que du coup, agrippé à ses pieds, Silmeria bascula en avant, tête la première vers le sol, qu’elle cogna avec force. Elle perdit finalement connaissance, en plus de sa situation de paralysie. Était-elle morte ?
Leyna, en tout cas, glissa sur son séant en rebondissant sur les marches de pierre. Un séant moelleux, visiblement, puisqu’elle s’en sortit avec de simples douleurs fessières qui l’empêcheraient sans doute de s’asseoir pendant quelques jours sans sentir un certain inconfort. Et puis elle dût à Hart le fait de ne pas choir davantage : le pirate arrêta la chute de sa membre d’équipage, bon gré mal gré, de sa présence dans les escaliers. Ainsi sortis de cette mésaventure, ils arrivèrent à la cave. Et… tout s’arrêta. Les vertiges, les nausées, le mal-être. Comme si le dragon avait finalement été arrêté. Le trio salvateur, Ezak, Xël et Akihito, avait-il réussi à vaincre cet ennemi surpuissant ? Impossible à savoir, d’ici. Derrière eux, l’esprit visiblement plus clair, ils entendirent tonner Bergeac, réagissant après coup aux dires de Drac :
« Un radeau ? Des… Tonneaux ? Par la lumière, ma picole !! »
Il n’avait pas l’air ravi de considérer l’éviction de ses boissons pour assurer le sauvetage des zigues venus d’ailleurs. Il se retrouva avec eux au sous-sol, Fanielle lui emboitant le pas. Dans la pièce où ils étaient arrivés régnait une obscurité quasi-totale : la seule source de lumière avait été emmenée dans la salle voisine par Itulë, aussi ne percevait-on que la lueur de sa torche au fond de la pièce voisine, et la lumière du rez-de-chaussée éclairant faiblement les escaliers. En s’approchant de la porte séparant les deux pièces, ils purent constater l’efficacité de Mitya et de la jeune elfe blanche. À elles deux, elles avaient libéré trois tonneaux de leur contenu liquide, qui gisait désormais en une flaque immense mêlée de vin et de bière au centre de la pièce. Et ces tonneaux, elles les avaient mis à l’eau. La petite s’était débarrassée temporairement de la source de lumière en l’accrochant à une torchère voisine de la double-porte menant au canal. Souci : les trois tonneaux ligotés ensemble par des chutes de tissu à l’eau, il fallait les retenir fermement : entre leur poids et le courant, Mitya et elle n’auraient bientôt plus le choix : Sauter dedans. Ou perdre les trois en essayant de les retenir vainement : c’était lourd et difficile. Un problème que les arrivants ne sauraient corriger à moins de s’y rendre à une vitesse fulgurante dépassant de loin toute prouesse physique.
De part et d’autre de la double porte, perpendiculairement à celle-ci, le canal coulait. Vers la gauche. D’autres double-portes semblaient mener, sur le même mur que celle de la boutique du tailleur, aux bâtiments voisins.

___________________
À la « surface », seuls restaient Jorus - désormais seul dans la boutique, guettant sa douce Yliria part la fenêtre – Yliria, devisant avec la Capitaine du Soleil Noir, et un Mathis prenant la fuite à toute berzingue. Subitement, alors que rien ne le laissait présager, toute nausée, toute tourniole s’arrêtèrent. Comme si le dragon avait été vaincu. Ou que son chant avait du moins été stoppé, de quelque manière que ce soit.
La jolie blonde et son troupeau se firent berner par la vivacité de Mathis, qui s’en alla sans qu’ils puissent réagir. Trois des hommes en armure se lancèrent à sa poursuite : il venait de désobéir sciemment à une demande pressante. Il était bien plus rapide qu’eux, et les laissa loin dans son sillage, même s’ils n’abandonnèrent pas la poursuite. Fuyant frénétiquement, il eut du mal à trouver la moindre empreinte d’escalier sur la rue. Visiblement, ceux-là ne se déplaçaient guère. Et leurs usagers n’en gardaient pas non plus la trace sur leurs semelles. Difficile à pister, dès lors. Il arriva cependant, non pas à un escalier, mais dans un endroit hors du commun. Au bout de la rue, dans la courbure la plus aigüe de ce qui semblait le « bout » de la cité menant à la rive d’en face par ladite rue, un étrange appareil stagnait. Immense, sur plusieurs étages, il était arrimé à trois pylônes d’acier via des attaches étranges qui semblaient amovibles. Comme si elles pouvaient se déplacer à la verticale. Plusieurs personnes étaient visibles à l’intérieur via les vitres, et d’autres attendaient à l’extérieur. L’entrée était flanquée par deux soldats de l’Ordre du Soleil Noir, semblables à l’escorte de la jolie capitaine.

Pas un escalier, donc… Mais un moyen de descendre ?
La capitaine répondit à Yliria, visiblement abattue par la situation qui lui échappait complètement.
« Dans les parages ?! Et à combien de distance estimez-vous ces ‘parages’ ? Nous n’irons nulle part sans vous : vous allez nous accompagner et nous aiderez à remettre la main sur vos compères. À ce niveau-ci, ça sera même pour leur propre sécurité : mes pairs des étages inférieurs seront intransigeants. »
Elle se montrait décidément bien aidante : avait-elle peur pour sa propre peau, ou était-elle réellement en train de les prendre en sympathie ? Toute réflexion fut interrompue par une vive lumière apparaissant en contrebas. Une lumière qui arriva progressivement, solaire, et envahit de ses rayons tous les étages avoisinants. La capitaine blêmit encore davantage.
« Oh putain… »
Elle regarda Yliria intensément.
« On ne peut plus rien pour eux s’ils se font remarquer. Les sentences de mon ordre ne sont rien face au destin punitif que leurs réservent les Chevaliers des Cieux. »
_________________
Dans sa taverne, Huyïn put aussi sentir les vertiges subitement s’apaiser, alors qu’il s’attabla face à Naral. L’elfe aux cheveux violets écouta attentivement son rapport, opinant sentencieusement du chef, avant de conclure sobrement :
« Alors, c’est dans cette Cité Inférieure que nous devons nous rendre. »
Il ne semblait aucunement impressionné par les menaces de danger de ce « territoire sauvage ».
[HJ : Yliria et Mathis : vous pouvez être témoins de ce qui se passe dans la màj de la Veine si vous vous penchez pour regarder. N’oubliez pas que vous n’en voyez pas tous les détails : vous êtes à 100 mètres. Attention, pour Mathis ça signifie aussi prendre du temps pour le faire, risquant de se faire rattraper. Jorus, tu peux choisir de rejoindre la rue, auquel cas tu peux aussi assister à ce qui se passe dans la Veine, ou descendre avec les autres dans la cave, où tu assistes à la scène décrite plus haut. Ou tu restes là où t’es, of course. Le choix est tien. Yliria, possibilité d'aparté avec la capitaine (à voir également selon le choix de Jojo). Ceux de la cave, on part sur de l'action ponctuelle cette fois encore. Huyïn, aparté possible avec Naral.]
[XP :
Mathis : 0,5 (fuite (mais pas urinaire)), 3 (situation)
Mitya : 0,5 (tonnelière de métier), 3 (situation)
Huyïn : 0,5 (discussion), 0,5 (boire un petit verre c’est agréable !), 3 (situation)
Hart : 0,5 (sauvetage), 3 (situation)
Jorus : 0,5 (je remonte pour redescendre), 3 (situation)
Leyna : 0,5 (Par la force de Moura), 3 (situation)
Akihito : 0,5 (Mode Thor activé), 3 (situation)
Silmeria : 0,5 (Hristérique), 3 (situation)
Dracaena : 0,5 (direction le canal), 3 (situation)
Yliria : 0,5 (gestion des locaux), 3 (situation)]
- Huyïn
- Messages : 72
- Enregistré le : mar. 5 nov. 2019 15:28
Re: Les Voies Médianes
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Le Tigre attablé chasse les derniers relents de vertige d'un léger mouvement de tête. Quoi que cela ait été, c'est finalement passé. Après avoir fait son compte-rendu à son interlocuteur, ce dernier appuie le fait que la Cité Inférieure est leur prochaine destination.
"Il semblerait. Nous évoluons à présent dans un brouillard épais au lieu d'une pénombre totale. Mieux, mais loin d'être parfait. Chose qui n'a pas l'air de vous inquiéter."
"Si je ne m'abuse, nous venons d'échapper à une mort certaine. Nous devrions nous réjouir, non nous inquiéter. Hihihi.", dit-il avant de lorgner brièvement vers les frères et de poursuivre plus bas. "Avoir l'air inquiet, c'est avoir l'air suspect. Qui plus est, nous avons une piste à suivre, et si elle peut paraître dangereuse pour des soudards de cabaret, elle ne le sera peut-être pas pour nous."
Le Félin est intrigué par cette histoire de trépas tout juste évité, mais il sait qu'en faire mention maintenant serait malvenu. Est-ce qu'il y aurait un lien avec le soudain sentiment de faiblesse ? Mais quelle en serait l'origine ? Bien des questions impossibles à formuler. Cela pourrait attirer l'attention des deux hommes occupant aussi les lieux. Il se concentre donc sur ladite piste mentionnée.
"Nous le saurons en nous en approchant, si tant est que l'on puisse le faire aisément. J'imagine que nos futures difficultés vont être de trouver comment accéder à notre destination, qu'il s'agisse d'un itinéraire nous y menant ou le franchissement d'un passage gardé par l'Ordre."
"Tous les passages ici seront gardés par ces gardes anti-magie. Ils ont l'air de puces dans les poils d'un ratissa. Sitôt l'une écartée qu'il en vient dix de plus., dit-il avant de le regarder en coin. Vous devez connaître ça, tout poilu que vous êtes. Hihihi.", ironise son interlocuteur avant de se faire de nouveau sérieux. "Je suggère que nous ne glanions pas notre chemin ici : moins ils feront de liens entre nos dires, mieux ce sera pour notre discrétion."
Le sous-entendu sur sa condition animale fait pousser un léger souffle nasal au Tigre. Que cherche-t-il à faire avec ce genre de remarques ? Le pousser à réagir ? Le vexer ? Faire simplement un trait d'humour à ses dépends ? Il est loin du compte pour parvenir à quoi que ce soit en la matière. Ce ne sont pas quelques mots d'un Elfe dont il ne connaît même pas le nom qui vont faire plus de dégâts que des années d'humiliation et de mépris. Années payées au prix fort par le principal imbécile en étant l'auteur, du reste. Mais si cet être à crinière violette veut le tester sur ce terrain, le Félin compte lui faire comprendre qu'il n'est pas du genre à aisément se laisser provoquer.
"Nosvéris sait se charger de la vermine, sous bien des formes... Mais je suis d'accord avec vous, mes questions les ont déjà suffisamment rendus nerveux.", répond-il avant de faire un signe de la tête en direction de la porte, formulant une question implicite. L'idée de sortir lui rappelant quelque chose. "Vous avez semblé désappointé plus tôt, avant que nous revenions sur nos pas. Vous vous attendiez à quelque chose de différent ?"
"C'est simple : je souhaite mettre le plus possible de distance avec ces demeurés incapables de retenir leurs sorts quand on leur dit de ne pas en lancer. S'ils veulent se faire remarquer, grand bien leur fasse... mais pas en ma compagnie.", explique-t-il en se levant de son siège, chose que le Woran imite. "Je suis surtout désappointé de me retrouver ici et maintenant, dans cette ville dont j'ignore tout. J'ai à faire, sur Yuimen. Et si nous sommes ici à dessein, il me tarde de savoir lequel."
"Souhaitons ne pas recroiser leur chemin trop vite. Ou du tout."
Huyïn se tourne vers la sortie, quelque peu intrigué par ses paroles.
"Pourquoi préciser Yuimen ? Pensez-vous que nous soyons réellement... Ailleurs ?"
L'Elfe lui répond avec une certaine assurance qu'il n'y a pas de doute à ce sujet, sans s'attarder. Comment peut-il en être à ce point assuré ? Rien ici ne semble aussi extraordinaire que ce qui serait attendu d'un monde différent. Des humains qui ne réagissent pas à des elfes, des armures, l'existence de la magie, des structures souterraines qui pourraient être tout à fait de Yuimen. Et dans un endroit refermé sur lui-même, rien n'empêche une milice locale de s'imposer comme référence de l'ordre et de l'autorité. Les pensées du Félin ont du mal à trouver quelque chose qui tendrait à prouver cette affirmation tandis qu'il s'approche de la porte ouverte par son interlocuteur. Ce dernier s'immobilise un instant, intrigué par une lueur irradiant de plusieurs étages en-dessous du leur.
"Nos excessifs camarades, à votre avis ?"
"Ou ce qui a arrêté le dragon..."
Arrêté le dragon ? Encore une question qu'il décide de remettre à plus tard car tous deux s'approchent de la balustrade pour regarder d'où émane la curieuse luminosité. Le regard vert pâle du Tigre est happé par le spectacle de la tête reptilienne devenue assez grande pour rivaliser avec un édifice, entourée par des silhouettes en armure sombre et d'autres... Complètement blanches. Avec des ailes. Dotées d'une puissance suffisante pour soulever le morceau reptilien et amorcer son déplacement. Et surtout, dirigeant tout ceci, une autre silhouette de très grande taille aux larges ailes déployées. Ils sont aussi blancs et brillants que les membres du Soleil Noir sont sombres.
Huyïn se force à cligner des yeux une première fois. Puis une seconde. Jamais il n'a vu d'humain avec des ailes. Ni n'a jamais entendu parler d'une chose semblable. Cela est d'autant plus incroyable que la magie étant proscrite, ce qu'il voit est censé ne rien à voir avec elle. Mais alors comment ? Il y a comme quelque chose d'implacable dans ce spectacle en contrebas, comme si seuls ces individus attirant le regard étaient en mesure de se mouvoir. Malgré la distance, la vision l'oppresse. Le Tigre reste les yeux rivés sur le spectacle et s'adresse à voix basse à son voisin.
"Concernant cet 'ailleurs'... Je n'ai guère besoin d'autre preuve."
Quoi que soient ces personnes ou entités, elles font forte impression. Et pas des plus agréables. Il se racle doucement la gorge et se redresse.
"Je propose que nous poursuivions sur cet étage comme nous l'avions commencé. Nous finirons bien par trouver un moyen d'accéder aux autres niveaux. Dans le pire des cas, le flot des passants devrait nous orienter dans la bonne direction."
Étrangement silencieux, l'hinïon opine du chef. Tous deux repartent sur la voie, en direction de la base du Soleil Noir devant laquelle ils s'étaient arrêtés plus tôt.
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Le Tigre attablé chasse les derniers relents de vertige d'un léger mouvement de tête. Quoi que cela ait été, c'est finalement passé. Après avoir fait son compte-rendu à son interlocuteur, ce dernier appuie le fait que la Cité Inférieure est leur prochaine destination.
"Il semblerait. Nous évoluons à présent dans un brouillard épais au lieu d'une pénombre totale. Mieux, mais loin d'être parfait. Chose qui n'a pas l'air de vous inquiéter."
"Si je ne m'abuse, nous venons d'échapper à une mort certaine. Nous devrions nous réjouir, non nous inquiéter. Hihihi.", dit-il avant de lorgner brièvement vers les frères et de poursuivre plus bas. "Avoir l'air inquiet, c'est avoir l'air suspect. Qui plus est, nous avons une piste à suivre, et si elle peut paraître dangereuse pour des soudards de cabaret, elle ne le sera peut-être pas pour nous."
Le Félin est intrigué par cette histoire de trépas tout juste évité, mais il sait qu'en faire mention maintenant serait malvenu. Est-ce qu'il y aurait un lien avec le soudain sentiment de faiblesse ? Mais quelle en serait l'origine ? Bien des questions impossibles à formuler. Cela pourrait attirer l'attention des deux hommes occupant aussi les lieux. Il se concentre donc sur ladite piste mentionnée.
"Nous le saurons en nous en approchant, si tant est que l'on puisse le faire aisément. J'imagine que nos futures difficultés vont être de trouver comment accéder à notre destination, qu'il s'agisse d'un itinéraire nous y menant ou le franchissement d'un passage gardé par l'Ordre."
"Tous les passages ici seront gardés par ces gardes anti-magie. Ils ont l'air de puces dans les poils d'un ratissa. Sitôt l'une écartée qu'il en vient dix de plus., dit-il avant de le regarder en coin. Vous devez connaître ça, tout poilu que vous êtes. Hihihi.", ironise son interlocuteur avant de se faire de nouveau sérieux. "Je suggère que nous ne glanions pas notre chemin ici : moins ils feront de liens entre nos dires, mieux ce sera pour notre discrétion."
Le sous-entendu sur sa condition animale fait pousser un léger souffle nasal au Tigre. Que cherche-t-il à faire avec ce genre de remarques ? Le pousser à réagir ? Le vexer ? Faire simplement un trait d'humour à ses dépends ? Il est loin du compte pour parvenir à quoi que ce soit en la matière. Ce ne sont pas quelques mots d'un Elfe dont il ne connaît même pas le nom qui vont faire plus de dégâts que des années d'humiliation et de mépris. Années payées au prix fort par le principal imbécile en étant l'auteur, du reste. Mais si cet être à crinière violette veut le tester sur ce terrain, le Félin compte lui faire comprendre qu'il n'est pas du genre à aisément se laisser provoquer.
"Nosvéris sait se charger de la vermine, sous bien des formes... Mais je suis d'accord avec vous, mes questions les ont déjà suffisamment rendus nerveux.", répond-il avant de faire un signe de la tête en direction de la porte, formulant une question implicite. L'idée de sortir lui rappelant quelque chose. "Vous avez semblé désappointé plus tôt, avant que nous revenions sur nos pas. Vous vous attendiez à quelque chose de différent ?"
"C'est simple : je souhaite mettre le plus possible de distance avec ces demeurés incapables de retenir leurs sorts quand on leur dit de ne pas en lancer. S'ils veulent se faire remarquer, grand bien leur fasse... mais pas en ma compagnie.", explique-t-il en se levant de son siège, chose que le Woran imite. "Je suis surtout désappointé de me retrouver ici et maintenant, dans cette ville dont j'ignore tout. J'ai à faire, sur Yuimen. Et si nous sommes ici à dessein, il me tarde de savoir lequel."
"Souhaitons ne pas recroiser leur chemin trop vite. Ou du tout."
Huyïn se tourne vers la sortie, quelque peu intrigué par ses paroles.
"Pourquoi préciser Yuimen ? Pensez-vous que nous soyons réellement... Ailleurs ?"
L'Elfe lui répond avec une certaine assurance qu'il n'y a pas de doute à ce sujet, sans s'attarder. Comment peut-il en être à ce point assuré ? Rien ici ne semble aussi extraordinaire que ce qui serait attendu d'un monde différent. Des humains qui ne réagissent pas à des elfes, des armures, l'existence de la magie, des structures souterraines qui pourraient être tout à fait de Yuimen. Et dans un endroit refermé sur lui-même, rien n'empêche une milice locale de s'imposer comme référence de l'ordre et de l'autorité. Les pensées du Félin ont du mal à trouver quelque chose qui tendrait à prouver cette affirmation tandis qu'il s'approche de la porte ouverte par son interlocuteur. Ce dernier s'immobilise un instant, intrigué par une lueur irradiant de plusieurs étages en-dessous du leur.
"Nos excessifs camarades, à votre avis ?"
"Ou ce qui a arrêté le dragon..."
Arrêté le dragon ? Encore une question qu'il décide de remettre à plus tard car tous deux s'approchent de la balustrade pour regarder d'où émane la curieuse luminosité. Le regard vert pâle du Tigre est happé par le spectacle de la tête reptilienne devenue assez grande pour rivaliser avec un édifice, entourée par des silhouettes en armure sombre et d'autres... Complètement blanches. Avec des ailes. Dotées d'une puissance suffisante pour soulever le morceau reptilien et amorcer son déplacement. Et surtout, dirigeant tout ceci, une autre silhouette de très grande taille aux larges ailes déployées. Ils sont aussi blancs et brillants que les membres du Soleil Noir sont sombres.
Huyïn se force à cligner des yeux une première fois. Puis une seconde. Jamais il n'a vu d'humain avec des ailes. Ni n'a jamais entendu parler d'une chose semblable. Cela est d'autant plus incroyable que la magie étant proscrite, ce qu'il voit est censé ne rien à voir avec elle. Mais alors comment ? Il y a comme quelque chose d'implacable dans ce spectacle en contrebas, comme si seuls ces individus attirant le regard étaient en mesure de se mouvoir. Malgré la distance, la vision l'oppresse. Le Tigre reste les yeux rivés sur le spectacle et s'adresse à voix basse à son voisin.
"Concernant cet 'ailleurs'... Je n'ai guère besoin d'autre preuve."
Quoi que soient ces personnes ou entités, elles font forte impression. Et pas des plus agréables. Il se racle doucement la gorge et se redresse.
"Je propose que nous poursuivions sur cet étage comme nous l'avions commencé. Nous finirons bien par trouver un moyen d'accéder aux autres niveaux. Dans le pire des cas, le flot des passants devrait nous orienter dans la bonne direction."
Étrangement silencieux, l'hinïon opine du chef. Tous deux repartent sur la voie, en direction de la base du Soleil Noir devant laquelle ils s'étaient arrêtés plus tôt.
-- >
Modifié en dernier par Huyïn le dim. 6 oct. 2024 11:13, modifié 1 fois.
- Mathis
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- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:30
Re: Les Voies Médianes
Malgré une nausée constante, je parvins facilement à semer mes poursuivants. Je n’avais aucun remords de leur avoir faussé compagnie puisque je le faisais dans le but de venir en aide à mes compagnons dans la maîtrise de la tête du dragon. Dans ma course effrénée, je ne réussis pas à trouver des escaliers et encore moins des traces de pas pouvant m’y mener. Je me rendis ainsi jusqu’au bout de la rue. J’y vis là un bâtiment étrange. Il me fit penser à un aynore sauf qu’il ne possédait pas de gouvernail et coincé entre des gros pylônes d’acier, il ne pouvait certainement pas voler… mais à quoi pouvait-il servir. Je restai immobile un moment réfléchissant à la direction que je devais prendre. J’étais arrivé au bout de la rue, me donnant de fait accès à la voie d’en face.
Tout en examinant l’immense monstre d’acier, cherchant à savoir à quoi il pouvait servir, je réalisai que la nausée venait de me quitter subitement.
(Xël et Akihito auraient réussi à maîtriser la tête du saurien ? )
Quoiqu’il en était, je devais me rendre en bas afin de constater de mes propres yeux que le dragon n’était plus un danger pour la population de ce monde.
Les yeux rivés sur cet étrange engin, je me dis que peut-être qu’une fois à l’intérieur, je pourrais y trouver des escaliers… ou peut-être que celui-ci se glissait sur ses colonnes d’acier pour y descendre. Chose certaine, il ne s’agissait pas d’un simple monument, puisque des gens y avaient pris place à l’intérieur et que d’autres faisaient une file à l’extérieure et que deux soldats semblaient contrôler l’entrée.
J e m'approchai de la file en attente, cherchant quelqu'un susceptible de me répondre. Je vis alors une séduisante femme d’un certain âge portant plusieurs paniers vides. Je m’approchai d'elle et lui adressai la parole.
"Bonjour. Je suis nouveau ici et je me sens bien perdu. Pourriez-vous m'aider à m'orienter et en retour je peux vous aider... à transporter vos paniers ou bien autre chose ? "
Apparemment intrigué, elle me scruta du regard.
"Nouveau ? Et d'où viendriez-vous donc ? Pas des Bas-Fonds, au moins ?"
À sa question s’accompagnait un geste de recul ainsi qu’un air de dégoût. Ce monde, quoi qu’il fût, ne faisait pas exception aux autres. Il était réparti en classes sociales qui semblaient réparties physiquement par les étages.
Je me dépêchai de lui répondre
"Non, j'ai plutôt l'impression d'arriver d'en haut... mais je ne saurais en dire plus, c'est comme si je me réveillais d'un cauchemar et que je ne sais plus où je suis. "
Croyant qu’elle allait me questionner davantage, je me préparais à raconter que je discutais avec des amis lorsque je fus happé dans une espèce de tourbillon noir et que je m’étais réveillé dans cet endroit. C’était en fait ce qui se rapprochait le plus de la vérité. Mais je n’eus pas besoin de raconter mon histoire puisqu’apparemment moins méfiante, elle me répondit:
"Oh. Un nouveau comme ça. Que ne demandez-vous pas à votre famille d'accueil de vous aider, alors ? Sont-ils demeurés ? Enfin bon. Ici, ce sont les Voies Médianes. Et l'ascenceur, là, il va bientôt descendre pour la Veine. En bas de la cité Supérieure. Prenez garde : ces gens vivent plus proches de l'Entresol que nous : ils sont plus rustres."
Ascenceur… c’était ainsi que se nommait cet étrange objet qui avait pour fonction de descendre jusqu’en bas… Avait-il la capacité de remonter ensuite ? Enfin, je savais au moins que je me trouvais sur la voie médiane et que la portion d’en bas portait le nom de Veine. Comme je l’avais supposé, les gens d’en bas, étaient considérés comme bas de gamme.
Acceptant apparemment mon aide, cette brave femme appartenant sans conteste à la voie médiane, me donna l’un de ses paniers vides que je pris sans hésitation tout en lui offrant mon sourire reconnaissant.
“Je me prénomme Mathis.”
Tout en examinant l’immense monstre d’acier, cherchant à savoir à quoi il pouvait servir, je réalisai que la nausée venait de me quitter subitement.
(Xël et Akihito auraient réussi à maîtriser la tête du saurien ? )
Quoiqu’il en était, je devais me rendre en bas afin de constater de mes propres yeux que le dragon n’était plus un danger pour la population de ce monde.
Les yeux rivés sur cet étrange engin, je me dis que peut-être qu’une fois à l’intérieur, je pourrais y trouver des escaliers… ou peut-être que celui-ci se glissait sur ses colonnes d’acier pour y descendre. Chose certaine, il ne s’agissait pas d’un simple monument, puisque des gens y avaient pris place à l’intérieur et que d’autres faisaient une file à l’extérieure et que deux soldats semblaient contrôler l’entrée.
J e m'approchai de la file en attente, cherchant quelqu'un susceptible de me répondre. Je vis alors une séduisante femme d’un certain âge portant plusieurs paniers vides. Je m’approchai d'elle et lui adressai la parole.

Apparemment intrigué, elle me scruta du regard.
"Nouveau ? Et d'où viendriez-vous donc ? Pas des Bas-Fonds, au moins ?"
À sa question s’accompagnait un geste de recul ainsi qu’un air de dégoût. Ce monde, quoi qu’il fût, ne faisait pas exception aux autres. Il était réparti en classes sociales qui semblaient réparties physiquement par les étages.
Je me dépêchai de lui répondre
"Non, j'ai plutôt l'impression d'arriver d'en haut... mais je ne saurais en dire plus, c'est comme si je me réveillais d'un cauchemar et que je ne sais plus où je suis. "
Croyant qu’elle allait me questionner davantage, je me préparais à raconter que je discutais avec des amis lorsque je fus happé dans une espèce de tourbillon noir et que je m’étais réveillé dans cet endroit. C’était en fait ce qui se rapprochait le plus de la vérité. Mais je n’eus pas besoin de raconter mon histoire puisqu’apparemment moins méfiante, elle me répondit:
"Oh. Un nouveau comme ça. Que ne demandez-vous pas à votre famille d'accueil de vous aider, alors ? Sont-ils demeurés ? Enfin bon. Ici, ce sont les Voies Médianes. Et l'ascenceur, là, il va bientôt descendre pour la Veine. En bas de la cité Supérieure. Prenez garde : ces gens vivent plus proches de l'Entresol que nous : ils sont plus rustres."
Ascenceur… c’était ainsi que se nommait cet étrange objet qui avait pour fonction de descendre jusqu’en bas… Avait-il la capacité de remonter ensuite ? Enfin, je savais au moins que je me trouvais sur la voie médiane et que la portion d’en bas portait le nom de Veine. Comme je l’avais supposé, les gens d’en bas, étaient considérés comme bas de gamme.
Acceptant apparemment mon aide, cette brave femme appartenant sans conteste à la voie médiane, me donna l’un de ses paniers vides que je pris sans hésitation tout en lui offrant mon sourire reconnaissant.
“Je me prénomme Mathis.”
- Leyna
- Messages : 82
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 16:29
Re: Les Voies Médianes
Dans sa hâte, cependant, elle fut trahis par l'escalier, lâcha l'hinïon et manqua de s'effondrer en bas. Elle percuta directement une masse un peu plus molle... qui se révéla être le capitaine qui l'avait devancé. Elle bondit en arrière, déboussolée, et repris sa contenance :
« Merci bien, capitaine. Je pense que nous devrions garder nos distances, si vous le permettez. »
Sans plus faire attention, elle observa la scène : Apparemment, les gens d'en bas avaient commencé à vider des tonneaux et les jeter dans l'eau d'un canal souterrain. Cela pourrait faire des embarcations... mauvaises mais meilleurs que de ne rien avoir. Elle lança au capitaine :
« Occupez-vous des blessés, je me charge des tonneaux ! La confrérie a besoin d'un navire ! »
Elle désigna l'elfe Mitya et l'arbre Drac :
« Sautez sur les tonneaux, je vais les retenir ! »
Elle même bondit dans un éclat d'argent pour regagner son élément. Les tonneaux avaient déjà été attachés, il ne restait plus qu'à les stabiliser pour permettre aux autres de monter.
(((Utilisation des capa de nage, de respiration sous-marine et la capa RP de force de la prêtresse de Moura pour stabiliser et guider les tonneaux le temps que les autres montent dessus.)))
« Merci bien, capitaine. Je pense que nous devrions garder nos distances, si vous le permettez. »
Sans plus faire attention, elle observa la scène : Apparemment, les gens d'en bas avaient commencé à vider des tonneaux et les jeter dans l'eau d'un canal souterrain. Cela pourrait faire des embarcations... mauvaises mais meilleurs que de ne rien avoir. Elle lança au capitaine :
« Occupez-vous des blessés, je me charge des tonneaux ! La confrérie a besoin d'un navire ! »
Elle désigna l'elfe Mitya et l'arbre Drac :
« Sautez sur les tonneaux, je vais les retenir ! »
Elle même bondit dans un éclat d'argent pour regagner son élément. Les tonneaux avaient déjà été attachés, il ne restait plus qu'à les stabiliser pour permettre aux autres de monter.
(((Utilisation des capa de nage, de respiration sous-marine et la capa RP de force de la prêtresse de Moura pour stabiliser et guider les tonneaux le temps que les autres montent dessus.)))
- Capitaine Hart
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- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 03:23
Re: Les Voies Médianes
Hrist a soupiré avant de se pencher vers sa moitié. Alors qu’elle caressait sa tête, elle a rangé la fiole noire dans une poche de sa ceinture. Leyna n’a pas caché son empressement, et elle avait bien raison.
« Nous n'avons plus le temps ! Il faut y aller. Maintenant ! »
« Aidez-là, nous allons conduire ma jumelle là où elle sera en sécurité. »
Sans attendre, l’elfe bleue s’est emparée du corps de Silmeria. Hrist m’a fixé avec le regard le plus sérieux du monde.
« Sirius... Attention où tu mets tes sales pattes. »
La voir aussi concernée, même si ce n’était techniquement pas pour une autre personne, avait quelque chose d’amusant. Dur de jouer les caïds quand un bout de soi-même était gravement blessé. Alors que j’empruntais l’escalier derrière Leyna, je n’ai pas raté l’occasion de lui adresser un petit rire satisfait.
« T’inquiète, Hrist, tout va se passer comme sur des roule- »
D’un coup sec, j’ai été entraîné vers l’avant. Leyna avait glissé sur les marches et se serait sacrément viandée si je n’avais pas été là pour la rattraper, mais le corps lui ayant échappé des mains, il n’y avait plus que Dracaena pour lui tenir les jambes. On a tous entendu un gros « bonk » quand le crâne de Silmeria a heurté l’une des marches. J’ai cru sentir comme un léger picotement dans le bas de mon dos. Pas sûr si c’était mes poils ou la dague de Hrist, je me suis tournée vers elle avec un sourire nettement moins rassuré.
« C’est bon, rien de grave, elle va bien ! »
J’ai ensuite placé ma tête entre Leyna et Drac sans vraiment pouvoir cacher à quel point j’avais les jetons.
« Elle va bien, hein ?! »
La vérité, c’est qu’on avait pas le temps de s’en occuper. Il fallait continuer à fuir. En bas des escaliers, un autre inconnu nous a alpagué. Un gars encapuchonné aux yeux verts et portant une armure aux reflets bleus, le genre d’accoutrement qu’on aimerait pas croiser de nuit. Seulement, il semblait plus enclin à nous gueuler dessus qu’à nous faire les poches.
« Par les tentacules d’Oannès, mais qu’est-ce que vous foutez encore ici ? Vous sentez pas les effets du Dragon ? D’ici peu vos âmes seront arrachées à vos corps, alors descendez vite, il y a une issue pour fuir. Dantes, Fanielle, vous aussi je vous conjure de partir avec nous. Rien n’est pire que la mort qui vous attend si vous restez ici ! »
J’aurais juré qu’on était les seuls en bas et que je n’avais vu personne d’autre que nous dévaler ces marches. En tout cas, son plan avait l’air pareil au nôtre, et il n’avait pas sorti son arsenal. Un couteau à chaque hanche, une arbalète sanglée au dos. Il me faisait penser à un chasseur de primes, et ma prime ne valait clairement pas la peine de voyager d’un monde à l’autre, alors si c’en était bien un, il en avait peut-être après Silmeria. Mais vu qu’il venait de jurer par Oannès, il était probable qu’il avait passé plus de temps sur un navire que le premier coupe-gorge venu. Il n’a pas perdu de temps pour filer en haut, manquant presque de me bousculer.
« D’où y sort, çui-là ?! »
Puis quelque chose a changé. Le vertige, le malaise, l’impression de se faire sucer l’âme par une grosse ventouse, tout s’est estompé. Cela pouvait vouloir dire qu’on était sortis de l’auberge, ou alors qu’elle allait nous tomber dessus d’une seconde à l’autre. Une fois arrivés en bas, on a entendu le vieillard répondre à une question posée plus tôt par Dracaena sur un éventuel radeau qui pourrait nous sortir d’ici.
« Un radeau ? Des… tonneaux ? Par la lumière, ma picole !! »
Le proprio était dévasté de voir ce que les deux elfes avaient fait de ses tonneaux en bas. Pas comme si j’en avais quelque chose à faire, mais je pouvais au moins comprendre qu’il devait faire le deuil de son alcool.
De retour dans la cave, j’ai constaté avec horreur que Mitya et la va-nus-pieds se démenaient pour retenir les tonneaux qu’elles avait jetés à l’eau. Au moins, elles avaient pris la peine de les attacher comme je leur avais demandé. Tout compte fait, malgré l’excès de zèle à la fin, elles avaient été très efficaces. Mais notre petit radeau se faisait quand même la malle !
Sans perdre une minute, Leyna a plongé dans le canal pour sauver le radeau improvisé. J’espérais juste qu’il allait supporter notre poids. À vue d’œil, il allait sans doute falloir en faire un deuxième, mais le temps nous était compté.
« Montez sur les tonneaux ! Si c’est pas assez, on balancera la table avec ! »
Le souci avec l’improvisation, c’est qu’on ne sait jamais à l’avance si ça va marcher. Mieux valait attendre de voir si tout le monde pouvait embarquer avant de les suivre. Et puis, une certaine question, ou plutôt, une odeur, me taraudait l’esprit depuis un petit moment. J’ai suivi la senteur du vin, tel un prédateur aux aguets, jusqu’à une table bien cachée dans un coin sombre, sur laquelle trônaient deux barils avec des robinets. Il fallait que j’en aie le cœur net. Avec des mouvements mille fois répétés, tel un prodige devant son piano, je me suis placé sous le tonneau qui me semblait contenir du vin et j’ai fait tourner le robinet, la bouche grande ouverte...
[[[ Goûte le fût de vin et aussi la bière si possible ]]]
((( capa RP : résistance à l'alcool)
« Nous n'avons plus le temps ! Il faut y aller. Maintenant ! »
« Aidez-là, nous allons conduire ma jumelle là où elle sera en sécurité. »
Sans attendre, l’elfe bleue s’est emparée du corps de Silmeria. Hrist m’a fixé avec le regard le plus sérieux du monde.
« Sirius... Attention où tu mets tes sales pattes. »
La voir aussi concernée, même si ce n’était techniquement pas pour une autre personne, avait quelque chose d’amusant. Dur de jouer les caïds quand un bout de soi-même était gravement blessé. Alors que j’empruntais l’escalier derrière Leyna, je n’ai pas raté l’occasion de lui adresser un petit rire satisfait.
« T’inquiète, Hrist, tout va se passer comme sur des roule- »
D’un coup sec, j’ai été entraîné vers l’avant. Leyna avait glissé sur les marches et se serait sacrément viandée si je n’avais pas été là pour la rattraper, mais le corps lui ayant échappé des mains, il n’y avait plus que Dracaena pour lui tenir les jambes. On a tous entendu un gros « bonk » quand le crâne de Silmeria a heurté l’une des marches. J’ai cru sentir comme un léger picotement dans le bas de mon dos. Pas sûr si c’était mes poils ou la dague de Hrist, je me suis tournée vers elle avec un sourire nettement moins rassuré.
« C’est bon, rien de grave, elle va bien ! »
J’ai ensuite placé ma tête entre Leyna et Drac sans vraiment pouvoir cacher à quel point j’avais les jetons.
« Elle va bien, hein ?! »
La vérité, c’est qu’on avait pas le temps de s’en occuper. Il fallait continuer à fuir. En bas des escaliers, un autre inconnu nous a alpagué. Un gars encapuchonné aux yeux verts et portant une armure aux reflets bleus, le genre d’accoutrement qu’on aimerait pas croiser de nuit. Seulement, il semblait plus enclin à nous gueuler dessus qu’à nous faire les poches.
« Par les tentacules d’Oannès, mais qu’est-ce que vous foutez encore ici ? Vous sentez pas les effets du Dragon ? D’ici peu vos âmes seront arrachées à vos corps, alors descendez vite, il y a une issue pour fuir. Dantes, Fanielle, vous aussi je vous conjure de partir avec nous. Rien n’est pire que la mort qui vous attend si vous restez ici ! »
J’aurais juré qu’on était les seuls en bas et que je n’avais vu personne d’autre que nous dévaler ces marches. En tout cas, son plan avait l’air pareil au nôtre, et il n’avait pas sorti son arsenal. Un couteau à chaque hanche, une arbalète sanglée au dos. Il me faisait penser à un chasseur de primes, et ma prime ne valait clairement pas la peine de voyager d’un monde à l’autre, alors si c’en était bien un, il en avait peut-être après Silmeria. Mais vu qu’il venait de jurer par Oannès, il était probable qu’il avait passé plus de temps sur un navire que le premier coupe-gorge venu. Il n’a pas perdu de temps pour filer en haut, manquant presque de me bousculer.
« D’où y sort, çui-là ?! »
Puis quelque chose a changé. Le vertige, le malaise, l’impression de se faire sucer l’âme par une grosse ventouse, tout s’est estompé. Cela pouvait vouloir dire qu’on était sortis de l’auberge, ou alors qu’elle allait nous tomber dessus d’une seconde à l’autre. Une fois arrivés en bas, on a entendu le vieillard répondre à une question posée plus tôt par Dracaena sur un éventuel radeau qui pourrait nous sortir d’ici.
« Un radeau ? Des… tonneaux ? Par la lumière, ma picole !! »
Le proprio était dévasté de voir ce que les deux elfes avaient fait de ses tonneaux en bas. Pas comme si j’en avais quelque chose à faire, mais je pouvais au moins comprendre qu’il devait faire le deuil de son alcool.
De retour dans la cave, j’ai constaté avec horreur que Mitya et la va-nus-pieds se démenaient pour retenir les tonneaux qu’elles avait jetés à l’eau. Au moins, elles avaient pris la peine de les attacher comme je leur avais demandé. Tout compte fait, malgré l’excès de zèle à la fin, elles avaient été très efficaces. Mais notre petit radeau se faisait quand même la malle !
Sans perdre une minute, Leyna a plongé dans le canal pour sauver le radeau improvisé. J’espérais juste qu’il allait supporter notre poids. À vue d’œil, il allait sans doute falloir en faire un deuxième, mais le temps nous était compté.
« Montez sur les tonneaux ! Si c’est pas assez, on balancera la table avec ! »
Le souci avec l’improvisation, c’est qu’on ne sait jamais à l’avance si ça va marcher. Mieux valait attendre de voir si tout le monde pouvait embarquer avant de les suivre. Et puis, une certaine question, ou plutôt, une odeur, me taraudait l’esprit depuis un petit moment. J’ai suivi la senteur du vin, tel un prédateur aux aguets, jusqu’à une table bien cachée dans un coin sombre, sur laquelle trônaient deux barils avec des robinets. Il fallait que j’en aie le cœur net. Avec des mouvements mille fois répétés, tel un prodige devant son piano, je me suis placé sous le tonneau qui me semblait contenir du vin et j’ai fait tourner le robinet, la bouche grande ouverte...
[[[ Goûte le fût de vin et aussi la bière si possible ]]]
((( capa RP : résistance à l'alcool)
Modifié en dernier par Capitaine Hart le ven. 4 oct. 2024 09:58, modifié 3 fois.
- Silmeria
- Messages : 306
- Enregistré le : sam. 5 janv. 2019 11:39
Re: Les Voies Médianes
Notre petit groupe dévalait les escaliers, l'esprit encore engourdi et obscurci par le chant funèbre du Dragon infernal. Les escaliers qui nous conduisaient jusqu'à la cave n'étaient pas bien longs mais un bête accident arriva, l'elfe bleue manqua à son devoir et fit tomber Silmeria alors qu'elle perdit elle même l'équilibre, Dracaena croyant bien faire la retint alors par les jambes et ma jumelle s'écrasa tête première contre le sol de pierre. J'eu un pic d'adrénaline, j'avais ressenti dans la pierre le choc de sa petite tête.
" Déjà qu'elle n'est pas bien remplie, si on pouvait éviter d'en perdre un morceau, merci beaucoup. " Avais-je dit complètement lasse de cet accident de trop. Il s'était passée tant de chose en si peu de temps que nous n'avions même pas eu le temps d'appréhender le monde dans lequel on venait d'échouer ni même de pouvoir poser les questions qui pourrait nous aider à mieux le comprendre et le connaître. Entre l'attaque en traître d'Akihito, l'arrivée de cette milice du Soleil Noir et la tête du Dragon qui prend sa forme originelle, les locaux devaient en être plus chamboulés que nous. Tout s'accumulait et il était déjà important pour nous de nous isoler de ce monde afin de pouvoir échanger avec les aventuriers et comprendre ce qui nous conduisait en ce monde, je ne pensais pas que le sort commun avec ma jumelle était la seule source de cet appel. Les situations de grand malheur appellent souvent et par hasard quelques personnes capables de régler les situations les plus délicates.
Il y avait Heartless, Jorus qui remontait en catastrophe, Dracaena, Mathis, Yliria et son toutou Ynorien et Xël. D'autres s'étaient mêlés à ce petit groupe déjà chaotique, je ne misais pas cher sur une éventuelle entente commune, fort heureusement nous avions échoué dans une grande ville et qui dit ville dit souvent pègre et c'est bien là que ma petite jumelle brillait le plus. Agir dans l'ombre et nouer des connections avec des individus peu recommandables. Peut-être pourrions nous trouver de quoi nous éloigner un temps soit peu du groupe si jamais les caractères venaient à s'échauffer, je ne pense pas qu'il soit utile de faire des actes décérébrés comme cet imbécile d'Ynorien et je pense même qu'il ne viendra pas se joindre à nous de crainte de représailles, il se doutait bien que ce n'était pas terminé.
Au niveau de la cave, la petite Elfe tenait une torche, je ne sais pas pourquoi Silmeria avait jeté son dévolu sur cette enfant mais je sentais qu'il était important de prendre soin de cette petite, Silmeria était déjà prise en charge par Heartless et sa clique, je pouvais m'occuper sereinement de la petite Elfe.
Dantes quant à lui pleurait la perte de sa gnôle. Quant à moi je ramassais en chemin les affaires éparses de Silmeria que personne n'avait ramassé. Un oeil grouillant de vers, une bague, une cordelette, sa bourse, une pointe de flèche sale, une pochette en tissus pleine d'un biscuit au miel complètement écrasé et collant... Il était temps qu'elle fasse un peu de rangement. Arrivant à portée de Dantes je lui tendis deux pièces en argent, j'ignorais si l'or et l'argent partageaient une valeur commune avec notre monde mais j'ajoutais : " J'ignore si ça a une quelconque valeur pour vous, j'espère que vous parviendrez à consoler la perte de votre boisson avec cet argent. "
Puis me tournant vers Heartless qui s'apprêtait à boire à même le robinet : " Sirius ! Tiens toi correctement et rejoins-nous, dépêche-toi ! "
Allant vers les tonneaux maintenus par quelques chutes de tissus, les embarcations de fortune tirés par les flots donnaient du fil à retordre à notre elfe bleu maladroite et la petite Elfette, je me ruais vers la petite pour l'aider à retenir les barils et monter avec elle dans le premier venu.
" Déjà qu'elle n'est pas bien remplie, si on pouvait éviter d'en perdre un morceau, merci beaucoup. " Avais-je dit complètement lasse de cet accident de trop. Il s'était passée tant de chose en si peu de temps que nous n'avions même pas eu le temps d'appréhender le monde dans lequel on venait d'échouer ni même de pouvoir poser les questions qui pourrait nous aider à mieux le comprendre et le connaître. Entre l'attaque en traître d'Akihito, l'arrivée de cette milice du Soleil Noir et la tête du Dragon qui prend sa forme originelle, les locaux devaient en être plus chamboulés que nous. Tout s'accumulait et il était déjà important pour nous de nous isoler de ce monde afin de pouvoir échanger avec les aventuriers et comprendre ce qui nous conduisait en ce monde, je ne pensais pas que le sort commun avec ma jumelle était la seule source de cet appel. Les situations de grand malheur appellent souvent et par hasard quelques personnes capables de régler les situations les plus délicates.
Il y avait Heartless, Jorus qui remontait en catastrophe, Dracaena, Mathis, Yliria et son toutou Ynorien et Xël. D'autres s'étaient mêlés à ce petit groupe déjà chaotique, je ne misais pas cher sur une éventuelle entente commune, fort heureusement nous avions échoué dans une grande ville et qui dit ville dit souvent pègre et c'est bien là que ma petite jumelle brillait le plus. Agir dans l'ombre et nouer des connections avec des individus peu recommandables. Peut-être pourrions nous trouver de quoi nous éloigner un temps soit peu du groupe si jamais les caractères venaient à s'échauffer, je ne pense pas qu'il soit utile de faire des actes décérébrés comme cet imbécile d'Ynorien et je pense même qu'il ne viendra pas se joindre à nous de crainte de représailles, il se doutait bien que ce n'était pas terminé.
Au niveau de la cave, la petite Elfe tenait une torche, je ne sais pas pourquoi Silmeria avait jeté son dévolu sur cette enfant mais je sentais qu'il était important de prendre soin de cette petite, Silmeria était déjà prise en charge par Heartless et sa clique, je pouvais m'occuper sereinement de la petite Elfe.
Dantes quant à lui pleurait la perte de sa gnôle. Quant à moi je ramassais en chemin les affaires éparses de Silmeria que personne n'avait ramassé. Un oeil grouillant de vers, une bague, une cordelette, sa bourse, une pointe de flèche sale, une pochette en tissus pleine d'un biscuit au miel complètement écrasé et collant... Il était temps qu'elle fasse un peu de rangement. Arrivant à portée de Dantes je lui tendis deux pièces en argent, j'ignorais si l'or et l'argent partageaient une valeur commune avec notre monde mais j'ajoutais : " J'ignore si ça a une quelconque valeur pour vous, j'espère que vous parviendrez à consoler la perte de votre boisson avec cet argent. "
Puis me tournant vers Heartless qui s'apprêtait à boire à même le robinet : " Sirius ! Tiens toi correctement et rejoins-nous, dépêche-toi ! "
Allant vers les tonneaux maintenus par quelques chutes de tissus, les embarcations de fortune tirés par les flots donnaient du fil à retordre à notre elfe bleu maladroite et la petite Elfette, je me ruais vers la petite pour l'aider à retenir les barils et monter avec elle dans le premier venu.
La petite plume de la Mort.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.
Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.