Malheureusement, mon action visant à trouver les insurgés s’est soldée par un échec. J’ai erré dans les quartiers pauvres de la cité en vain. A défaut, je suis tout de même parvenu à éviter cet assaut militaire du général. Moi qui ai œuvré pour la paix, notamment celui des Rakhaunens dans une terre hostile aux races étrangères, il était hors de question que je participe à ce massacre dans les sous-sols de Nessima. Finalement, ne pouvant plus user l’avantage des sous-sols pour pénétrer en ville, les nains cendrés ont installé un siège, guettant un signe de faiblesse. Les adversaires s’observaient les uns les autres sans intervenir jusqu’à ce qu’un évènement, survienne. Une flotte de Cynores venues en aides aux elfes gris, avec des vivres, des hommes, mais surtout un bien que personne n’attendait plus : la paix. En la présence d’un prince exilé représentant le nouveau pouvoir, les pourparlers ont débutés. Les Eruions ont obtenu ce qu’ils espéraient, vivre décemment et en toute sécurité. Des liens devraient se créer et se renforcer durant les années à venir entre les Sindeldi et les Eruions. Cependant l’affaire est toute autre du point de vue des Rakhaunens. Ne vivant que pour venger le déshonneur subit il y a de cela de nombreux millénaires, ils se sont retranchés sous la montagne où aucun Sindeldi ne sera capable de les suivre.
La paix était enfin établie, du moins pour le moment. J’ai été particulièrement surpris de voir que la haine et le mépris habituels s’étaient envolés. La nouvelle selon laquelle des étrangers seraient intervenus en faveur des Sindeldi, s’est propagée comme un essaim d’insecte dévorant tous les clichés idiots et rumeurs infondées sans presque aucune résistance. Il n’est pas impossible que certains gardent une rancune personnelle ou s’enracine dans leurs opinions, mais dorénavant ils deviennent la minorité silencieuse qui se garde d’émettre ses opinions. Le prince lui-même nous a chaleureusement remerciés pour notre aide. S’il savait la réalité de certains faits ! En plus d’une récompense monétaire, nous obtenons l’avantage de pouvoir parcourir le royaume à notre guise et sans coût sur leurs vaisseaux volant. Plus encore que cela, l’ouverture du royaume, qui n’était autrefois qu’un simple murmure dans les ombres, est aujourd’hui une perspective plus que réaliste avec ce nouveau prince.
N’ayant pas été en mesure de gérer convenablement la grave situation qui se tenait devant lui, le général s’est vu destitué de son post au profit de Sylënn. Cette décision a été particulièrement bienvenue, tant par moi que par les révoltés qui, après avoir entendu la nouvelle, se sont rapidement calmés. Peut-être sommes nous parvenus à mettre fin à ces conflits. Les Eruions pourront enfin vivre au lieu de survivre, quant aux Rakhaunens, il ne tient qu’à eux d’engager des pourparlers avec le prince, mais il faudra pour cela passer outre des millénaires de haine. Ce n’est pas gagner. J’espère que les elfes bruns seront capables de devenir un lien entre les Sindeldi et les Rakhaunens.
Et moi qu’y ai-je gagné au juste ? Ma bourse est peut-être plus remplie à présent, mais mon cœur s’est alourdi en voyant les nains cendrés s’enfermer à nouveau sous la montagne. La jeune fille en qui je pensais avoir confiance s’est avérée être aussi dangereuse que cupide. Sa loyauté n’allant que là où se trouve l’argent. Du moins c’est ce que je constate avec notre rencontre avec la bête et son désir d’être rapidement payée à notre retour, mais peut-être qu’une autre raison explique tout cela. Malheureusement, j’ai eu la confirmation qu’elle n’était loyale qu’envers elle-même. Jurer la mort des Sindeldi auprès des nains pour ensuite trahir leurs positions auprès du général elfe, ce n’est clairement pas une attitude que je peux cautionner. Si j’ai perdu la confiance que je lui portais, je l’ai accordée à quelqu’un d’autre qui semble mieux la mériter, d’autant que nous avons partagé le même chemin pacifique durant ce conflit. Sibelle possède une fierté doublée d’une franchise qui n’ont d’égale que son côté taciturne. Cependant elle sait argumenter plus que ses habitudes lorsque sa passion pour la justice brûle en elle. Malgré nos divergences concernant Naral et mon comportement lors de nos retrouvailles ici même avant que tout ne commence, elle a su se montrer ouverte, ce qui nous a permis de nous rapprocher amicalement et d’œuvrer ensemble dans le même but. C’est donc avec une idée en tête que j’espère la retrouver à la commanderie de l’Opale.
J’arrive à la commanderie d'Opale et regarde un peu partout allant jusqu’à scruter les cieux, ce qui peut sembler étrange pour quelqu'un m’observant. Néanmoins, quand je parviens à croiser le regard de Sibelle à l’intérieur du bâtiment, je lui fais signe en levant la main assez haute pour qu'elle me remarque. Tandis qu’elle s’avance à son tour vers moi, je fais ma part du chemin nous séparant et lui accorde mon sourire le plus chaleureux en la revoyant.
"On n’a pas eu l'occasion de se parler depuis la venue du prince. Je ne sais pas ce qu'il en est pour toi, mais la situation des Rakhaunens me peine." Je dis ces mots avec une véritable tristesse pour ce peuple puis secoue vigoureusement la tête comme pour chasser de mauvaises pensées.
"Mais je ne suis pas venu te voir pour cela. Je sais que tu n'aimes pas les longs discours alors je vais être bref. Je veux t'affronter en duel !" Je regarde la guerrière avec une véritable détermination, mais sans aucune animosité dans les yeux.
Elle m’écoute avec une grande attention et s’est à peine si je remarque un éventuel signe de surprise sur son visage. Jusqu’à ce que finalement elle m’en demande la raison. Maintenant que j'ai capté toute l'attention de la guerrière, je la fixe sérieusement dans les yeux et prends le temps de respirer un bon coup avant de me lancer.
"Naral Shaam ! Je suis persuadé qu'il est une menace et le jour où il prouvera que j'aurais raison je devrais être prêt. Je sais pertinemment qu'il est plus fort que moi, mais j'ignore la différence qui nous sépare. Tu connais mieux cet elfe que moi et je pense que tu mesures bien mieux que moi la différence de force qui vous sépare. C'est pourquoi je veux t'affronter, un adversaire de valeur dont je peux mesurer la force. Mais j'ai besoin de ressentir cette différence entre nous deux, pour mieux appréhender le chemin qui me reste à parcourir."
La guerrière croise les bras alors qu’elle me fixe du regard. Je commence à croire qu’elle veut tout simplement rejeter ma proposition, mais elle rétorque simplement que même elle ne provoquerait pas Naral et continue en expliquant que l’affronter tiendrait plus du suicide que du courage. Lorsqu’elle prétend être sur le départ, j’en conclue qu’elle ne veut pas s’éterniser sur le sujet. Je place ma main, bras tendu face à la guerrière espérant qu'elle m'accorde encore une chance de lui faire changer d'avis.
"Justement ! Et j'ai besoin de faire face à quelqu'un d'aussi fort que toi pour me le montrer."
Je baisse légèrement tête et mon regard se perd quelque peu.
"Ecoute, j'éprouve du respect pour toi et je pense sans me tromper en pensant que c'est réciproque. Enfin, c'est l'impression que j'en ai eu. Mais si c'est effectivement le cas alors je souhaite que tu honores ma demande. Naral...Naral est incroyablement fort, mais il n'est pas la seule menace qui se dressera devant moi à l'avenir. En tout cas, si je veux continuer à agir selon ma conscience comme je l'ai fait ici. J'aurais peut-être même à affronter la jeune Yürlüngür."
L’elfe me rétorque qu’elle a du respect pour moi ainsi que Naral et de ce fait se voit pas comment aider l’un à tuer l’autre d’autant plus que cet entrainement ne sera en rien suffisant. La bataille qui a eu lieu démontre que la guerre n’est pas toujours la solution. Elle affiche un léger sourire avant de me confier que Naral s’est retiré en ermite, qu’il n’y a plus de raison de le chasser et qu’il existe de nombreux ennemis qui mériteraient mon attention. Je rabaisse mon bras, voyant que Sibelle semble disposée, non pas à se laisser convaincre, mais à écouter ce que j'ai à dire.
"Je ne compte pas pourchasser Naral et s'il s'est isolé, tant mieux. Cependant je garde de lui un sentiment de danger. Je ne compte pas m'en prendre à lui, simplement me tenir prêt si un jour il venait à prouver que j'ai raison à son sujet. En attendant, je suis quelqu'un qui aime arpenter le monde, rencontrer des peuples et voir des régions inconnues. On m'attend à Oranan, mais j'espère explorer un peu le Naora. C'est une terre pleine de dangers et grâce à toi j'ai une opportunité de faire face à un adversaire contre lequel j'estime avoir peu de chance de succès. Je ne te force pas la main, mais j'apprendrais beaucoup sur moi-même en t'affrontant."
L’Hinïonne consent que s’il est bon de savoir se battre, tout comme il est honorable de connaître ses limites et de vouloir les repousser, elle est cependant moins habile à enseigner ses techniques de combats. Elle argumente ensuite sur les semaines d’entraînements où des techniques pourront être enseignées par un maître et où s’en suivra une vie entière pour qu’elles deviennent une partie intégrante de mon être. J'affiche une grimace à la réponse de la guerrière, un mélange de déception et d'incompréhension luttent pour savoir qui prendra le contrôle de mon visage.
"Je crois que tu te méprends, bien qu'une session avec un maître d'arme serait fructueux ce n'est pas ce que je recherche pour le moment. Non ce qu'il me faut c'est...comment dire...un mur infranchissable ! Un défi au-delà de mes propres capacités ! Je crains qu'un maître d'arme ne s'abaisse à mon niveau pour me pousser à aller plus loin. Hors mon objectif n'est pas physique, mais psychologique. Je te sais suffisamment juste pour que tu ne donnes pas moins que le maximum si je te le demande. Je ne veux pas d'un professeur qui m'enseigne, je veux quelqu'un qui me mette une rouste ! Et je n'ai foi qu'en toi pour cela !"
Je m’apprêtais à faire demi-tour, croyant n’avoir pas été suffisamment convainquant, mais contre toute attente Sibelle me provoque et me défie de l’empêcher de sortir. Tandis qu’elle s’avance vers moi, je reste stoïque face au revirement de situation.
(Mais tu attends quoi au juste, que des champignons te poussent sur les pieds ? Elle vient d’accepter ta demande alors sors-toi les doigts et montre de quoi tu es capable !)
(Oui, oui. C’est juste que ça m’a surpris !)
Reprenant mes esprits, je fais un bond en arrière pour reprendre une position plus adapté à un affrontement moins verbale. Je suis content de voir que l’elfe accepte cette demande assez particulière, cependant mon égo en prend un coup lorsqu’elle se refuse à prendre ses armes.
"Je crois qu’on ne s’est pas bien compris toi et moi !"
Je réduis soudainement le peu de distance qui nous sépare et dégaine mes lames. Ma dague de glace en main droite s’en va prélever un bout de sa hanche. Loin d’émettre une quelconque hostilité à son égard, il ne lui faudra que dégainer sa lame en sortant à peine du fourreau pour parer le coup, mais au moins je l’aurais obligé à plus de sérieux.
"Je veux te voir sérieuse face à moi !"
Mon entreprise de faire prendre en compte le sérieux de ce combat à Sibelle revient à moi comme un boomerang. Bien qu’elle agisse comme prévu, en parant avec facilité mon coup grâce à une dague courte, avec une rapidité ahurissante elle dégaine un sabre de sa main gauche et s’en vient tordre mon poignet pour m’obliger à lâcher ma seconde dague. Loin d’en finir ainsi, elle repousse l’arme d’un coup de pied derrière elle. Mon objectif étant de l’empêcher d’avancer, je peux considérer que mon arme est à oublier. Je recule de deux pas tandis qu’elle avance de nouveau.
(Tu as voulu faire qu’elle soit sérieuse, mais il serait bon que tu le sois aussi non ?)
(Ma foi ça m’a vaguement effleuré l’esprit, mais je vais y réfléchir.)
Loin de me laisser abattre par cette démonstration de technique, j’adopte une posture plus prompte à l’esquive et réduis rapidement la distance qui nous sépare. Je m’apprête à toucher l’épaule de sa main gauche, pour réduire l’avantage qu’elle possède avec son sabre, mais ce même bras se dirige vers moi avec ce que je pense être l’intention de me désarmer à nouveau. Avec son adresse nul besoin de chance, mais dans mon cas il est impensable d’être complètement désarmé face à un tel adversaire. En lieu et place d’une attaque, je bondis sur ma droite en effectuant une pirouette visant à déstabiliser son offensive.
Alors que je m’extrais d’une attaque avec mon saut, la guerrière profite d’une ouverture pour continuer à marcher comme si elle se promenait dans un champ de fleurs. J’apprécie la guerrière qu’elle est, mais elle prend le culot de me tourner le dos. Bien que je lui aie demandée de démontrer son écrasante force, son attitude vis-à-vis de moi m’horripile.
(Je sais que tu es plus forte que moi, mais je vais te prouver qu’il ne faut pas pour autant me regarder de haut !)
Je fonce sur la guerrière avec une technique que j’ai finie par mettre au point à force de me battre avec mes armes actuelles. De ma main gauche j’attrape mon boomerang et lui lance pour la toucher sur le côté. Je ne m’arrête cependant pas à ça et continue mon avancée en frappant son côté droit avec ma dague.
Je suis doublement surpris. Je pensais que mon boomerang servirait à détourner son attention, voir me donnerais un avantage de surprise, mais non seulement la guerrière fait fit de la blessure que je lui inflige avec mon arme de jet, mais en plus elle pare mon coup de dague de son épée en main gauche et frappe du plat de la lame sur mon poignet. Elle n’avait jusque là pas porté de véritable attaque juste un désarmement, mais son seul coup me vrille la main. La douleur est forte et ma main est prise de tremblement tant le choc a été fort. Je recule d’instinct en forçant mon membre affaiblie à garder l’emprise sur mon arme. Si ce n’avait pas été un affrontement amical, j’en aurais perdu l’usage.
Cependant je suis encore capable de me battre, tout comme je suis capable de réprimer l’envie de mon corps, d’arrêter ce duel avec les appels à l’aide que ne cesse de m’envoyer la douleur de ma main meurtrie. Sibelle a décidé de montrer ce qu’un adversaire de sa trempe est capable de faire lorsqu’il passe à l’offensive. Je sais que je ne suis pas de taille face à elle, mais je veux lui montrer ce que je vaux, tout comme je veux voir l’étendue de mes capacités à mon maximum. Mon boomerang lui, est tombé au sol. Je sais qu’elle va marcher à nouveau jusqu’à la sortie et montrer à nouveau son dos, me laissant l’opportunité de reprendre mon arme de jet, cependant cette ruse ne marchera pas une deuxième fois sur quelqu’un de sa trempe.
Je serre les dents et m’apprête à porter cette dernière attaque. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas été en mesure de lui porter un coup direct avec ma précieuse dague. Son pouvoir aurait été salvateur si j’avais été en mesure de lui porter un coup dès le début et c’est la raison de ce duel : Suis-je capable d’atteindre quelqu’un comme elle ? Cette horripilante capacité à éviter les coups me rappelle cet affrontement avec le nain dans la cité souterraine des Rakhaunens. J’ai été en mesure de porter ma lame au travers de sa solide défense, mais depuis je n’ai pas eu l’occasion de frapper à nouveau de la sorte.
(C’est le moment idéal !)
Je m’avance et rassemble lentement mon énergie dans mon bras. Cette manipulation de l’énergie fait mouvoir le bras comme le ferait un serpent. Face à un adversaire plus fort que lui, il bondit de tout son corps et met tout son être dans l’assaut. Je dois faire de même ! Tout en accélérant, je comprime l’énergie en même temps que je plie mon bras avant de frapper. Je ne compte pas la tuer, mais lui porter une nette blessure à son bras portant l’épée lui ferait perdre l’avantage de la portée. Je m’intéresse donc à son épaule gauche. Mon énergie se relâche avec la détente du bras alors que j’arrive presque à destination. Cependant la technique ne s’arrête pas là. Je condense mon énergie dans mon poignet pour frapper sous un autre angle en fonction de sa façon de parer mon coup.
Du coin de l’œil je guette les mouvements de ses bras pour ajuster mon coup, mais elle doit comprendre mes intentions car c’est d’un pas sur le côté qu’elle évite le coup. Au lieu de lui perforer l’épaule, je ne laisse qu’une longe estafilade ainsi qu’une possibilité pour elle de contre-attaquer. La réponse ne se fait pas attendre. La guerrière démontre ses capacités non pas en frappant de ses lames, mais avec une de ses jambes. Elle se baisse dans une rotation et me frappe violemment aux jambes pour me faire perdre l’équilibre. Trop rapide pour que je puisse réagir et trop puissante pour que je puisse opposer une résistance, je tombe lourdement au sol et ma tête avec. Même si le cuir de mon casque me protège, le choc est rude. Tous mes sens perdre leurs repères car j’ai réellement l’impression de tourner sur le sol. Au-dessus de moi je crois apercevoir la silhouette floue de Sibelle qui me regarde avant de reprendre la route vers la sortie.
(Non ce…ce n’est pas fini je pe…je peux encore me battre !)
Usant d’un énorme effort de volonté, je ne parviens qu’à me tourner sur le côté. L’elfe blanche, elle, continue d’avancer sans regarder en arrière. Je concentre toutes mes forces dans ma main droite et lance mon arme aussi fort et loin qu’il m’est possible. Malheureusement j’ai atteint mes limites. L’arme frappe le sol et ne finit qu’à deux ou peut-être trois mètres de moi. Ainsi voilà la différence entre nous deux. Sibelle marche jusqu’à la sortie, le dos tourné. Implacable, elle n’aura guère souffert du duel. Au mieux peut-être ai-je réussi à la faire transpirer ? Mais même ça j’en doute. Petit à petit, je reprends davantage conscience de mon environnement. Une voix se fait entendre, mais je ne parviens pas à comprendre l’essentiel.
(Elle te propose de faire un tour dans les airs !)
(Ainsi elle n’en a pas fini avec moi, elle veut me voir mourir non pas de ses coups, mais de frayeur !)
(Ne soit pas ridicule ! En plus, je crois que dans le fond tu aimes ça non ?)
(Laisse-moi juste un instant !)
Lentement je me place sur le ventre. J’en viendrais presque à dormir au sol tant j’apprécie le contact froid que je sens. Je fais l’effort de me relever, mais lorsque j’arrive enfin à être debout, c’est en titubant que j’arrive à la hauteur de la guerrière. Je m’adosse contre le mur et la regarde.
"Laisse-moi juste quelques instants pour me remettre tu veux bien ? Je…je vais boire un coup ça ira mieux après !"
A tâtons, je fouille dans mes effets personnels pour y sortir mon outre d’eau. J’y bois à grande gorgée avant de m’asperger le visage. Quelques minutes plus tard et une potion pour guérir mes blessures à la tête et à la main, je vais déjà mieux.
"Quand tu veux !"
Du ciel à la mer.