Les Monts Eternels

[Sibelle]

Mon inspection des lieux fut vaine, ni ma vue aiguisée, ni mon ouïe sensible ne me permit de localiser le catalyseur. La feuille du gardien lancée par Faëlis se mit à faire des tourbillons dans les airs avant de s'immobiliser. Elle se rendit ensuite vers le mur, puis se déplaça encore et encore comme si elle tentait de suivre quelque chose. Perplexe, je la regardai passer d'un endroit à l'autre. La soeur du sorcier de brume lança son épée dans la direction de la feuille, mais l'arme ne fit que heurter le mur.

Alors que je vis Faëlis s'armer de son arc et se positionner afin de bien viser, je fouillai dans mon sac et en sortit la plume que m'avait offert le gardien. Tout en m'approchant du cube de glace, je déclara

"Je crois que l'on fait erreur. Je pense que si la feuille se déplace sans cesse, ce n'est pas parce que le catalyseur se déplace, mais plutôt parce que toute cette pièce s'avère le catalyseur. "

Ce disant, je frottai la plume contre le cube de glace afin de le faire léviter.

"Je déplace Freida dans son cube de glace et je l'apporte dans la salle du cristal "

Joignant le geste à la parole, je guidai le cube hors de cette pièce, croyant que le sort prendrait fin une fois qu'elle serait dans un autre endroit.

((( Sibelle utilise la plume du gardien afin de déplacer Freida Glaçon et l'emporte dans la salle précédente celle du cristal )))

[Madoka]

((voyant la feuille réagir ainsi, Mado attappe sa corde mais met l'idée en pause lorsque Sibelle tente son expérience, au risque de gêner.
Elle en profite pour sortir de son sac les sacs de poudre éternuante et les accrocher à sa ceinture.
Elle suit la feuille des yeux tout en restant à proximité de ice-freid' pendant que Sibelle utilise la plume.))

[Arkalan]

Je n’ai pas grand chose à faire lorsque Cromax décide de se jeter au coeur de la bataille et d’assener des coups de haches comme un dément. Les corps s’effondrent sur son passage et beaucoup décident de renoncer à nous combattre alors que les flèches continuent de siffler à leurs oreilles.

J’observe Cromax, me demandant si il va poursuivre son carnage. Une chose est certaine, il ne nous laissera pas abattre notre cible sans réagir. Peut être qu’il serait plus prudent de retourner ma veste et de prévenir ce Sindel de ce que prépare ce sorcier.

[Ezak]

Post squelette :

Ezak, circonspect observe la situations les armes en mains, ne comprenant visiblement pas grand chose.

" C'est quoi ce bordel ? Il se passe quoi ici " lance t'il de manière indéterminée à qui veut bien répondre.

[Cromax]

Post-squelette :

- Bim bam j'défonce des gueules.
- Quand ils fuient, Lysis sort et je dis aux elfes noirs : "Elle va garder la porte avec vous, je dois aller retrouver les autres. Envoyez-la me prévenir si un souci arrive."
- Se rue vers l'endroit où sont partis les autres, à la plus grande vitesse possible.

[Gamemaster6]

L'Aube d'un hiver sans fin

Chapitre 4 : La Fin de l'Ascencion

Face à la déroute des forces armées venues assiéger la forteresse, les soldats soupirèrent de concert, heureux d'avoir survécu. Deux d'entre eux gisaient sur le sol, morts au combat, et trois autres étaient blessés, dont l'un saignant abondamment, mais le prix à payer semblait maigre face à l'assaut qui vient d'avoir lieu. Et lorsque Cromax annonça son départ pour rejoindre les autres, la commandante ajouta à l'intention d'Arkalan et des mages.

- Suivez-le, nous pouvons gérer ici maintenant. Surtout si la créature de feu se joint à nous.

Les deux académiciens acquiescèrent sans discuter et emboitèrent le pas du Sindel déjà parti. Le mage shaakt, lui, sembla lancer un long regard à Arkalan, mais il garda le silence. Il attendait visiblement toujours qu'Arkalan remplisse sa part du marché.

Ezak débarqua dans un capharnaüm des plus complets alors que Faëlis, d'un tir avisé, s'enfonçait dans un mur, accompagné d'une trainée de sang. Visiblement, son tir avait fait mouche, mais la flèche ne s'était pas enfoncée dans la cible. L'avantage, c'est qu'une fine tache de sang se déplaçait maintenant, en plus de la feuille qui la suivait.

Sibelle eut une idée des plus intéressante, mais elle avait oublié un léger détail. Ce qui emprisonnait Freida n'était nullement un objet, mais un amas de glace fait de magie. A l'instant où elle posa ses mains dessus, un grand froid engourdi ses membres avant qu'une vive douleur n'embrase ses bras, la forçant à lâcher la prison de la jeune femme qui restait immobile à l'intérieur. Par chance, son artefact, lui, n'avait pas souffert du froid. La sensation passa rapidement, mais il était clair qu'il allait falloir trouver un autre moyen. Ce fut sur ses entrefaites que Cromax débarqua alors que Dan s'écriait à la volée :

- On ne va pas tenir très longtemps. Si ça continue, on va la perdre ! Détruisez le catalyseur !

Et la sœur du mage qui se concentrait toujours, ajouta juste assez fort pour que les plus proches l'entendent :

- Ou la prison...


Récapitulatif des bobos et actions:

Xp :

Cromax : Combat : quand complété
Arkalan : défense de la porte : 3xp

[Ezak]

Post squelette :

- Charge d’estoc (rang 5) avec les deux lames vers la chose invisible qui laisse des traînées de sang
- techniques améliorées de l’élite
-Bonus des bottes des cieux

[Faëlis]

Une giclée de sang ! Il avait touché ! Aussitôt, l'elfe cria à Ezak :

« Ici ! Il est ici ! »

Dans le même temps, il encocha une nouvelle flèche. Le kendran allait sûrement se lancer à la poursuite de ce « catalyseur »... ce qui permettait de deviner par où celui-ci devrait fuir ! Anticipant ce mouvement, Faëlis encocha une nouvelle flèche, cette fois pour un tir direct.

Cromax surgit de nulle-part mais, comme précisa Dan, ils n'avaient plus le temps, il fallait agir pour sauver leur amie !

(((tir simple sur la cible)))

[Sibelle]

À ma grande surprise, le projectile de Faëlis fit mouche. Une traînée de sang qui se déplaçait nous indiqua clairement qu’il y avait bel et bien un être invisible présent dans la pièce et nous devions le neutraliser le plus rapidement possible. Contrairement à ce que je pensais, les autres avaient vu juste et j’étais dans l’erreur. Lorsque je mis ma main sur le cube pour y déposer la plume, je fus pris d’une douleur glaciale qui m’obligea à lâcher immédiatement l’artéfact. Heureusement, la plume elle, objet inerte, ne fut pas affecté par le sort de glace. Je pris de grandes respirations afin d’aténuer la douleur dans ma main, le temps qu’elle se dissipe, tout en réfléchissant au moyen de tuer ce catalyseur. Il fallait faire vite, Dan était à bout de force. Ezak se rua sur la tache de sang et Faëlis tira une nouvelle flèche. Je ne pouvais me ruer à mon tour sur la tache de sang au risque de heurter Ezak ou de me prendre le projectile de Faëlis dans le dos. Fébrilement, je fouillai dans mon sac et j’en sortisun filet de capture. Anticipant le mouvement de la trace sanguine, je lançai le filet légèrement en avant. Une fois pris dans mon filet, mes compagnons auraient plus de chance de le neutraliser.

((( Sibelle lance le filet de capture sur la tache de sang.)

[Cromax]

La bataille de la porte est terminée : les guerriers gisent au sol, noyés dans leur sang, et leurs confrères fuient lamentablement. Inutile de les poursuivre, inutile de les achever : ils ont compris le message. Ils ne pourront pas rentrer. La tête d’un de leurs meneurs à la ceinture, je leur ai prouvé. Le sang sur mes lames, les corps déchiquetés. Ils savent désormais que c’est ici tout ce qui les attend. Les shaakts paraissent rassurés : deux d’entre eux sont tombés, mais ils ont vaillamment défendu. Et je gage qu’ils prennent désormais la pleine conscience de la nécessité de notre alliance, même temporaire. La commandante somma même aux académiciens et à Arkalou de me suivre.

La course effrénée vers mes alliés me fait constater leur situation peu enviable. Et presque incompréhensible. Tout les manquants étaient rassemblés là : Faëlis, Madoka, Sibelle. Dan. Ezak. Et Freida, emprisonnée dans une gangue de glace. Bordel, mais c’est quoi ce délire ? Et ça ne s’arrête pas là : à leurs côtés, la fratrie traitre, ce mage manipulateur d’esprit et sa sœur mort-vivante. Ezak avait prétendu vouloir les écouter. Je ne voyais en eux que des ennemis. Et les responsables de ce qui se passait là : l’enfermement de notre guide, cette trainée de sang qui gigotait dans tous les sens, la panique lue sur chaque visage.

Le Magicien aux accointances douteuses hurlait à la destruction du catalyseur. Un mot bien compliqué pour désigner… Eh. J’sais même pas quoi. Je ne comprends pas plus les mouvements de mes compagnons : sont-ils affublés d’une vision délétère ? Mon regard passe du mage à sa sœur. C’est dans ses cordes, faire voir à ses cibles l’impensable. L’inexistant. Pour détourner l’attention. Ma voix gronde dans ma gorge alors que je m’exclame, le regardant furieusement :

« Cessez tout de suite vos manipulations ! »

Je ne peux cependant pas laisser Freida dans cet état, même si ça me démange d’aller planter mes armes dans la tronche de la guerrière morte-vivante. Et c’est vers la gangue que je me jette à corps perdu, frappant de mes deux lames sous forme de haches, les mêmes que lors de la bataille, pour briser ce cristal glacé de toutes mes forces. Enfin. En tentant tout de même de pas découper Freida avec.

[Arkalan]

Je prends la suite de Cromax en jetant un long regard au sorcier. Je vais devoir faire un choix, aucun d’eux étant plus fiable que l’autre. Tuer ou dénoncer voilà tout ce que je peux faire.

C’est donc peu serein que je découvre la même chose que Cromax, de faux alliés, des ennemis, une cible, une prisonnière. Cependant je ne m’expose pas comme il le fait en tentant de briser la prison de notre guide. Je cherche un endroit où je peux rester dissimulé, à l’affut. Un endroit sombre où une flèche pourrait toucher n’importe qui et où je peux absorber ce qu’il se passe.

[Madoka]

((Mado fabrique un lasso avec sa code et tente de le lancer par dessus le cône pour le faire bouger, demande de l'aide à la sœur pour tirer sur la corde.))

[Gamemaster6]

L'Aube d'un hiver sans fin

Chapitre 4 : La Fin de l'Ascencion

Le groupe fortuitement réuni était dans une situation bien complexe. Ezak fonça droit vers l'endroit où il pensait trouver sa cible tandis que Faëlis bandait son arc, prêt à le soutenir et que Sibelle espérait faire mouche avec son filet de capture. Un choix audacieux, mais pas dénué d'idée. De son côté, Cromax, un peu perdu par tout ce qu'il se passait, choisi d'agir de manière us radicale en s'en prenant directement au cristal tandis que Madoka parvenait sans mal à se servir de sa corde comme d'un lasso dans l'espoir de bouger cette prison de glace. Seul Arkalan resta inactif. Ou plutôt tenta de passer inaperçu et rien ne pu lui dire s'il avait réussi ou non, personne ne faisait vraiment attention à lui en l'état. Et visiblement, c'était ce qu'il voulait.

Car les choses ne se passèrent pas vraiment comme chacun l'espérait. Ezak et Faëlis agirent de concert et leurs actions auraient certainement réussi si un certain filet ne s'était pas quelque trouvé sur la mauvaise trajectoire. Ezak pu apprécier la robustesse et la solidité de l'objet ainsi que el splendide lancer de Sibelle en le prenant de plein fouet. Il s'écroula sur le sol sous la surprise alors que la flèche de Faëlis lui frôlait le nez durant sa chute, heureusement sans le toucher. Il n'était pas blessé et pouvait s'extraire facilement du filet, mais sa cible lui échappa à cause de cela. Quant à Cromax, son action attira l'attention de Dan qui hurla.

- CROMAX, NON !

Mais les deux lames plantées dans la prison de glace fient leur office et la prison vola en éclat, projetant des myriades d'échardes de glace en tout sens, sans réellement infliger plus que de petite piqûres désagréables. Un cri sonore, douloureux, agonisant, se fit entendre, puis se fut le silence. Il n'y avait nulle trace de Freida et la prison n'était qu'un tas de glace éparpillé sur le sol. La feuille qui suivait sa cible s'arrêta soudainement avant de disparaître, retournant auprès de son porteur. Dan observait la scène, l'air grave alors que l'autre mage titubait, soutenu par sa sœur. Il semblait affecté par ce qu' il venait de se passer.

-Elle est partie...

Récapitulatif des bobos et actions:

Discussion ouverte sur le chan général !

[Sibelle]

Bien que le lancer ne soit pas ma force, je réussi à lancer mon filet et à y capturer une prise... mais pas la bonne. Alors que le catalyseur s’enfuyait Ezak fut pris dans mes filets. Écroulé au sol, il put éviter la flèche de Faelis qui passa tout juste au dessus de lui.
Cromax était arrivé sur cet entrefait et sans nous poser de question, il agit. Ce qui d’ordinaire aurait été une bonne chose. Mais pas cette fois. Il s’attaqua directement à la prison de Freida. Dan tenta de la prévenir. Mais c’était trop tard. Le cristal vola en éclat et Freida disparut. La feuille de Faelis s’immobilisa... Le catalyseur ayant récupéré ce qu’il voulait, s’évanouit dans la nature.

Faelis fut le premier à réagir demandant des explications à maître Dan. Cromax fit ce qu’il aurait du faire un peu avant, s’informer de ce qui se passait. Madoka, tenta pour sa part de trouver une piste. De rage, Ezak se débarrassa du filet qui l'emprisonnait. Dans un autre contexte la situation aurait pu être comique... mais là, l’heure était grave. Freida avait été enlevé sous notre nez. Je ramassai le filet sans rien dire. Les questions avaient été posées, j’attendais les réponses.

Alors que la sœur faisait bouclier pour protéger son frère, prête à en découdre, ce dernier l’appela au calme et demanda à maître Dan d’expliquer ce qui s’était passé. Dan obtempéra. Il nous expliqua que Freida avait été attiré dans ce lieu isolé et qu’il l’avait suivi. Il sentit aussitôt une magie puissante concentrée sur Freida. Avec l’aide du sorcier de brume, il construisit une cage de glace qui protégeait Freida. Dan ayant terminé ses explications le sorcier de brume affirma qu’elle était toujours vivante puisqu’il n’avait pas perçu son âme.

Alors que Cromax voulait connaître la raison de la présence du frère et de sa sœur, Faelis chercha à savoir comment repérer Freida. Ezak tenta de trouver une explication à se kidnapping avançant l’hypothèse que le bébé qu’elle portait était peut-être l’objet de convoitise de l’esprit de glace. Je pris alors la parole.

« Je pense que vous avez raison Ezak. C’est le bébé qui l’intéresse. A quel endroit de ce palais, est-il plus probable qu’il l’emmène ? »

Le sorcier de brume intima Cromax à se calmer. Il supposait aussi que Freida était encore vivante et que c’était le bébé qui était convoité, ou plutôt son corps.

Ezak voulut mettre fin aux discussions afin de passer immédiatement à l’action. Et il demanda au sorcier de nous conduire là ou il croyait que Freida pouvait se trouver.

J’intervins alors :

«Avant d’avancer à l’aveuglette, savez-vous dans quelle tour ? Sinon, nous devrons nous séparer afin d’être certains que l’un de nous la trouve.»

Pratique, Madoka s’informa de la possibilité de renforcer la prison de l’esprit de glace. Malheureusement, il n’était pas possible aux mages présents de réactiver les sceaux magiques. Ils ne maîtrisaient pas cette puissante magie antique.

Dans un commun accord, nous demandâmes à maître Dan de nous guider.

 «Nous vous suivons. »

Madoka s’informa sur la situation plus bas, et Hereld la rassura. Seul Arkalan manquait à l’appel, mais nous avions plus urgent à faire que de le chercher.

Je partis donc à la suite de maître Dan.

(((Sibelle suit matire Dan )))

[Faëlis]

L'action conjointe tourna à ce qu'il faut bien appeler un fiasco. La flèche de l'elfe se perdit contre le mur alors qu'Ezak se jetait par terre, empêtré dans le filet que Sibelle avait utilisée pour tenter elle aussi d’attraper la chose invisible.

Au même moment, Cromax surgit et plongea vers le cristal. Dan ne l'averti que trop tard : la glace vola en éclat... et Freida disparue. Le désarroi s’abattit sur le groupe. Faëlis serra les poings de colère se joignant aux autres pour demander ce qui avait pu arriver à la Fenris. Les mages expliquèrent qu'elle avait été emportée par l'esprit des glaces. Elle n'était pas morte mais la puissante magie de l'être l'avait enlevée.

Ezak et Sibelle émirent une idée intéressante : ce n'était peut-être pas après elle qu'en avaiit Yuïa-Turé, mais après son bébé... L'esprit avait peut-être besoin d'un corps pour s'incarner ? En attendant, l'esprit se renforçait et ses dernières entraves se brisaient. Dan pourrait cependant les guider :

« Ce qui est arrivé à Freida est ma faute. Elle... disait entendre quelque chose, mais je ne l'ai pas vraiment écouté sur le moment jusqu'à ce qu'elle passe à travers ce mur. Je l'ai suivi, mais... eh bien vous connaissez la suite. »

Faëlis secoua la tête :

« Alors ne perdons pas de temps, il faut la sauver, guidez-nous ! »

Il s'élança, attrapant ses flèches perdues au vol. Ils allaient la retrouver ! Il ne comptait plus manquer à un serment !

[Cromax]

Sous mes lames, la prison de glace se brise comme le cœur d’une veuve que l’on abandonne à sa tristesse au petit matin. C’est bien simple : très vite, il n’en reste rien. Rien du tout. Et surtout, pas l’ombre d’une Freida. Juste un cri, de Dan, qui trouve écho dans un autre, féminin celui-là. Le silence retombe et je reste là, planté devant le vide où j’avais vu une cage. La moutarde me monte au nez, la frustration prenant le dessus sur tout le reste. J’enrage :

« C'est quoi ce bordel, putain !!! »

Fulminant, je me tourne vers ceux que je sais devoir considérer comme des ennemis. Ce fichu mage forçant l’attachement et sa sœur revenue des morts, meneuse de monstres de glace et agresseuse avérée. Il n’y a plus qu’eux, à cet instant, pour moi. Et la haine à leur égard. D’une voix plus froide que l’atmosphère du lieu, je lance :

« Vous allez tout de suite nous dire ce que vous foutez là et ce qui se passe ici. »

Je suis sourd aux questions de mes congénères, autant qu’aux réponses apportées. J’entends juste, à demi-mot, Dan préciser que Freida n’est pas morte. Qu’elle se trouve juste ailleurs. La dame de glace me fait face, sur la défensive, prête à protéger son frère. Je la darde d’un regard noir, perçant. Je n’apprécie guère qu’on revienne d’un coup fatal que j’inflige. Oh, ça non.

« Ça ne me dit toujours pas ce que vous faites là. Quelles sont vos intentions ? »

À part enfermer Freida, tel que l’a avoué Dan, je n’ai reçu aucune explication de leur présence ici. Et le fait que moi seul semble m’en soucier ne fait que m’énerver davantage. Mais que leur arrive-t-il, à ces crétins ? Oublient-ils qu’elle a failli nous buter ? Sont-ils encore avalés par leur vision foireuse de la grotte au serpent ? Le mage compte s’en sortir d’une pirouette, précisant qu’ils sont là pour les mêmes raisons que nous. Mon cul, oui. Ils se sont fermement opposés à notre venue, et maintenant qu’on est là ils se disent nos alliés ? Et puis quoi encore, merde ! De l’intimidation, mon cul oui. Je veux juste qu’il réponde à mes questions, et il ne le fait guère. Mon regard se renforce à nouveau d’ombre.

« Comment pourriez-vous connaître mes intentions ? Donnez-moi une réponse claire, au lieu d'essayer de m'embrouiller l'esprit une nouvelle fois, mage. »

Et histoire de savoir, quand même :

« Comment Freida s'est-elle retrouvée là-dedans ? »

Pour toute réponse, cet abruti m’insulte, me prend de haut. Il affirme vouloir empêcher le retour de l’esprit des glaces. Tiens donc, comme par hasard. Et j’avais donc raison : ce n’est pas mon objectif en venant ici. Celui-ci est de comprendre ce qui s’y passe, et d’aviser en fonction. Pas de foncer tête baissée dans des ordres qu’on nous aurait donné. Je fulmine, rentrant dans une apnée encolérée. Les autres n’en ont rien à foutre, ne se soucient juste pas de ce que je peux raconter, de ce qu’ils peuvent foutre là malgré leur attaque passée. Silencieux, je les regarde un à un avec hargne, rancœur. Qu’ils se laissent guider par ce duo trompeur, aliénés qu’ils sont. Je ne laisserai pas les chose se faire. Et alors qu’Hereld loue mon efficacité lors de la défense des portes, je m’exclame :

« Vous êtes aveuglés par des dires sans fondement. Vous oubliez leur agression et passez dessus l’éponge sans raison. Puisque nul ne soutient ma prudence, je vous laisse à ceux en qui vous faites confiance. Freida a besoin d’aide, elle. Et ceux-là ne lui apporteront pas. »

Et sans plus de palabre, je me dématérialise et passe à travers les murs de la salle pour découvrir une salle adjacente. Devant, sur les côtés, au-dessus. Je dois découvrir où Freida se cache, où elle est. Je dois la sauver au plus vite.

[Ezak]

Alors que je m’élance pour pourfendre l’ennemi invisible, sûr de mon coup, mon monde s’effondre. Sans que je ne comprenne pourquoi je trébuche, je m’emmêle et je finis par m’écrouler sous un poids inattendu. Le pire dans tout ça, c’est que le mouvement provoqué manque de me faire croiser la flèche de Faëlis qui passe tout près de mon crâne. Au sol, impuissant, sous un filet dont je finis par comprendre la provenance, Sibelle je suis impuissant lorsque Cromax, sorti de nulle part plante des lames dans le cristal dans lequel se trouve Freida. La glace se brise, et un cri de douleur puissant retentit, me donnant des frissons.

Je reste un instant choqué, interdit. Freida n’est plus là. Seul me reste son cri douloureux, comme un écho et qui me fait craindre le pire.

(Merde merde merde merde merde ! Est-elle… ? )

Les sentiments se succèdent. Abasourdi, triste, colère. Cette dernière monte envers moi-même aussi bien envers Sibelle que Cromax. La première pour son incompetence crasse, le deuxième pour son imprudence. Je me relève donc en furie en tentant bien malement de m’extirper de ce foutu filet de malheur que je lance sur le sol avec rage en hurlant :

« Putain ! »

J’évite le regard des fautifs, soigneusement. Je crains de ne pouvoir me contrôler si je croise le regard d’un seul d’entre-eux. Je me rapproche de la fratrie étrange, de même que Cromax, alors que l’Invincible se place en rempart. Je l’ignore. Que croit-elle ? Qu’avoir pris une raclée la première fois lui dispensera d’en prendre une deuxième ? Mais qu’elle culot ! Je ne vois en elle qu’un vulgaire clébard qui, par l’énergie du désespoir, tente d’aboyer pour effrayer celui qui menace son maître, sans succès. Je m’adresse au Maître de la Brume. C’est notre troisième rencontre et j’ai rapidement compris qu’il est de toute évidence le seul à être apte à discuter dans ce duo.

« « Ça veut dire quoi : elle est partie ? Elle est morte, c’est ça ? »

Visiblement non à en croire ses dires. Elle a été emportée et son âme n’est pas apparu près du Maître de la Brume. Mais Freida était clairement visée. Yuiä-Turé. Pourquoi toujours elle ?

Je me détendis un peu, dans une posture non-agressive envers mes interlocuteurs.

« Freida avait déjà été la cible de Yuïa-Turé et je n’arrive pas à comprendre si c’est parce qu’elle est enceinte ou parce que son peuple le priait. On ne doit pas perdre de temps et se lancer à sa recherche main-te-nant. » dis-je en insistant sur ce dernier mot.

Sibelle soutiens mes observations et cherche à savoir où pourrait se trouver Freida. Dan, lui, emet l’hypothèse que l’esprit pourrait vouloir utiliser le bébé de Freida pour se recreer un corps physique.

(Quel ignominie !)

Aux dernières informations je ne peux m’empêcher de lâcher avec sarcasme faisant part de mon agacement. Je ne comprends pas pourquoi nous sommes encore debout ici, alors que la situation exige l’urgence.

« Oui, donc Freida et son enfant sont en danger, et Yuïa- Turé possède à présent de quoi revenir et causer un cataclysme sur ce monde, mais c’est sans doute mieux de rester ici à perdre du temps avec de la parlotte inutile que de s’activer et partir à leur recherche… »

Cette fois je m’adresse au Maître de la Brume.

« Vous étiez là bien avant nous, vous connaissez les lieux. Indiquez-moi le chemin vers la tour où vous pensez qu’ils se trouvent. »
D'autres questions fusent de part et d'autres, intéressantes et j'en prends bonne note, concentré tout de même sur l'urgence d'agir.

Mais c’est Dan qui se déclare comme guide finalement, en faisant preuve de remords. Affirmant que c’est sa faute si Freida a été emportée, alors que bien évidement et manifestement c’est celle de Cromax et son imprudence et j'aurais pu lui pardonné si son attitude ne s'était pas montré exécrable, digne de ce qu'il était : une divinité.

Le demi-dieu de la liberté , alors que nous tentions d’avancer n’avait pas cesser de faire une fixette contre la fratrie l’interrogeant sur ses intentions. Des réponses que certains d’entre nous ont déjà eu pour avoir discuté avec eux. : Le même que nous et ont aussi un objectif secret, qu’ils gardent probablement ainsi parce que nous voudrions les en empêcher de le réaliser. Peut-être était-ce faux, mais même s’ils mentaient je ne verrais pas pourquoi ils changeraient de versions maintenant. Le tout était pour moi de se servir d’eux et de les détruire à l’instant même où ils se montreraient contre nous. Ce que Cromax me demandait de faire avec les Shaakt et qu’il était incapable de faire avec ceux-là, mais il devait tellement être enfermé dans sa supériorité de divinité que seule sa vision comptait et qu’il avait complètement fait table rase de ce que je lui avais dit, de ma vision. Être prudent n’était pas être buté, mais il fallait faire des efforts. Et faire confiance à Monsieur quand il l’exigeait, mais il était incapable de rendre la pareille. Qu’il était agréable d’avoir des alliés aussi à l’écoute ! Quelle mégalomanie ! Mais pouvait-on attendre autre chose d’un dieu, n’en fut-il qu’un demi ? D’ailleurs puisqu’aucun de nous ne croyait en lui il se lança seul à la recherche de Freida seul, nous faisant le reproche de faire confiance « sans raison » alors qu’il n’avait jamais écouté ces « raisons » qui n’étaient en rien de la confiance aveugle. Il n’en avait rien à cirer en ce que nous avions vu dans cette grotte, en notre parole, en nos stratégies. Et bien qu’il se barre et qu’il aille pleurer ailleurs ! Je ne m’en émeus pas le moins du monde. Après avoir manqué de faire tuer Faelis, après avoir fait enlever Freida, qu’on se separe de lui était peut-être la meilleure chose à faire.

Je m’éloigne de la sortie, sans réagir au départ de Cromax mais je réponds à Hereld qui s’interroge sur Arkalan:

« Ceux qui doivent être avec nous le sont et meurent à nos côtés. Les autres suivent leur propre destiné égoïstement. Leur devenir n’est pas plus important que notre mission. » lâchai-je froidement en prenant la suite de Dan, encore remonté par l’attitude de Cromax.

[Madoka]

Ce que je pensais être la première étape d’une longue épreuve se termine à peine commencée et la pire des conclusions met un terme à nos espoirs. Mes trois coéquipiers s’embrouillent et se gênent, le filet lancé par Sibelle intercepte Ezak en plein élan. Le bruit de sa chute me détourne un instant de mon propre lancé, et je peux observer la flèche, imparable et précise, de Faëlis lui passer proche du nez, très très proche du nez.
Mais un autre cri précède d’une seconde notre funeste conclusion. Dan hurle sur Cromax tandis que ses lames se plantent dans la prison de glace ; laquelle vole en éclat et projette sur chacun d’entre nous une nuée d’aiguillon de glace … suivit d’un hurlement déchirant d’agonie résonne, plus douloureux encore à mes oreilles que la glace sur mon visage.

En lieu et place du cône il n’y a plus qu’un tapis de glace, et Freida a disparu. Le cri, c’était elle. Je tiens encore la corde en main, bouche bée, me demandant si j’aurais moi-même pu être à l’origine de ce funeste fiasco. Comment tout a pu basculer en un instant … j’entends le maître magicien décrire ce que tout le monde voit, Freida est partie.

Les émotions s’emballent et d’autres voix fusent dans la salle, pleines de fiel et d’invective et les seules questions à valoir sont posées. Freida n’est plus là, et une autre chose semble tout à coup avoir disparue. Je cherche des yeux les traces de sang laissées par ce fameux catalyseur mais plus rien ne bouge ; même en me concentrant, je ne ressens ni ne vois quoi que ce soit d’utile, il s’est comme volatilisé.
Le sorcier parvient à réduire la tension palpable dans la pièce en annonçant sans trembler que Freida n’est pas morte et demande au maitre magicien de poursuivre les explications, conscient de sa faible influence face à notre assemblée.
Freida aurait été attiré ici ; par qui ou par quoi il ne le dit ; mais il l’a suivi et a senti une puissante magie focalisée sur elle. Avec l’aide du sorcier présent ici ; comment sans passer par le cristal, il ne le dit pas non plus, ils ont conçu une prison pur l’empêcher d’être emmenée ailleurs.
Le reste, je ne l’écoute pas, observant ces trois là sans empathie ni soulagement, tandis que je continue à chercher la piste du sang. Paroles de mages, me dis-je alors. Acharné qu’il était à évoquer un catalyseur qu’aucun de nous ne pouvait sentir ou voir, quelques mots à peine auraient suffit pour que ce cône passe de piège à abri dans nos esprits … et la guerrière savait qu’en brisant la glace, on n’aiderait pas les mages à la libérer mais seulement à en finir plus vite.
Le sorcier des esprits confirme ensuite que Freida est encore vivante, son âme n’étant pas apparue … faisant sans doute référence à ce qu’il disait des âmes des villageois. Il s’inquiète, ou du moins je l’envisage ainsi, du fait que nous avons à faire là à une magie dépassant les capacités d’un simple mage.
A peine a-t-il émit cet avis que Cromax le questionne encore, malheureusement avec un procédé peu efficace.
De mon côté, je finis par laisser tomber la recherche d’une piste ; si tant est que le catalyseur soit encore ici et s’il s’agit d’une telle magie, je m’échine pour rien. Surveillant nos arrières et le couloir d’accès d’où arrivent les deux académiciens, j’écoute mollement les théories de chacun. La grossesse de Freida est évoqué avec intérêt car il est vrai qu’elle fut la cible des émissaires de l’esprit par deux fois mais très vite ; et ce malgré la volonté de Cromax la sortir les vers du nez du sorcier ; partir à la recherche de Freida s’impose comme une évidente priorité.

« Existe-t-il un moyen pour réactiver les noyaux abîmés afin de renforcer la prison, demande-je alors aux deux mages avec un mince espoir, ou aller à la tour de l’esprit est notre unique chance de parvenir à le vaincre ? »

Un mince espoir qui s’envole aussitôt, les noyaux ayant sans doute une origine divine, nous perdrions notre temps à tenter de les réactiver … il affirme cependant qu’il en reste suffisamment pour nous assurer la tenue de la prison.
La décision est prise de rejoindre au plus vite la tour dans laquelle serait gardée prisonnière Freida, guidé par le maître magicien qui se sent responsable de la situation. Je rejoins alors les deux académiciens, les seuls en dehors de Cromax, toujours en discussion houleuses avec le sorcier, à pouvoir nous rapporter la situation aux portes de la citadelle.

« Le plus dur est passé, répond Hereld en vantant l’efficacité des Shaakts et surtout de l’elfe gris.
- Et Arkalan ? Il est resté là-bas avec eux ? Nous devons le prévenir de nos découvertes et décisions.»

J’intègre à peine le fait que le Shaakt de l’équipe était censé nous avoir rejoint que Cromax perd un peu plus de son sang froid et nous fausse compagnie, usant de son pouvoir pour partir seul à la recherche de Freida et que Ezak se défausse de l’absence d’un des nôtres comme étant de sa responsabilité, avant de se ruer dans le dos de Dan.

J’expire longuement et croise le regard des deux académiciens, demandant sans demander.

« C’est à quel âge que les garçons cessent d’être aussi impétueux déjà ?
Je marcherai à vos côtés messieurs, tâchons de trouver Arkalan en chemin, contrairement à eux, je pense qu’on ne sera pas de trop même au complet pour libérer Freida et vaincre l’esprit. »

((active la capa rp du chasseur de prime pour trouver Arkalan.))

[Arkalan]

Un coin sombre où on m’ignore, où je disparais. J’ai longtemps espéré trouver un lieu semblable où je me ferais oublier où je n’aurais plus rien à craindre des autres. J’en suis loin, pris entre l’enclume et le marteau. A parier sur un inconnu ou un autre, tuer un individu ou un autre et subir les représailles d’un groupe ou de l’autre. J’aurais mieux fait au final de choisir la mort au fond de cette grotte. Trop tard à présent. Je me rends juste compte peu à peu que je ne peux pas gagner.

Mais ce n’est pas tout. Ce serait encore trop facile. A ce que j’entends, tapis dans l’ombre, tous ici semblent louche. Sans oublier mon principal ennemi qui n’a pas encore totalement dévoilé son visage, le matriarcat Shaakt. Qui ici travaille pour son compte. Je me fais de plus en plus suspicieux, observant chaque individu avec attention comme si le coupable pouvait se trahir si prêt du but, a deux doigt d’accomplir sa tâche, avec toute cette comédie autour de notre guide. Peut être qu’il faudrait plus de chaos pour découvrir la vérité au risque de faire échouer notre propre quête.

« Assez de foutaises. »

Lâchais-je finalement en sortant de l’ombre alors qu’on me pense absent et que certains entreprennent déjà de me retrouver.

« Tout ceci est une mascarade orchestré par l’un de nous. Les coïncidences, les embuscades, les disparitions y compris celle là meme de notre guide… Il y a parmi nous quelqu’un qui n’est pas qui il prétend être. Etait-ce vraiment un coup de filet malencontreux ? Votre but était-il vraiment de la libérer de sa prison de glace ? Voilà la vérité que moi je peux vous révéler. Le sorcier Shaakt là dehors n’est pas un Shaakt mais un Taurion au visage marqué de nombreuses runes et il en a personnellement contre vous, Dan. Son but n’est nulle autre que de vous tuer. Pourquoi un Taurion se joindrait à une bande de Shaakt pour chasser un magicien ? Vous pouvez faire les honorables, les vaillants, les protecteurs mais l’un de vous trompe les autres et quand viendra le propice, il agira contre les autres. Tenez vous à avancer en le sachant ? »

[Gamemaster6]

L'Aube d'un hiver sans fin

Chapitre 4 : La Fin de l'Ascencion

Alors que la majeure parti du groupe s'apprêtait à suivre Maître Dan, ce dernier s'arrêta suite aux paroles d'Arkalan. Le Maître Magicien observait le shaakt, visiblement partagé par les informations et les accusations émises, tandis que les académiciens fixaient maître Dan avec une certaine hébétude. Quant aux deux autres, frère et sœur, ils semblaient bien loin de s'inquiéter de tout cela, même si la sœur avait suivi d'un œil attentif le départ de Cromax, comme si elle le surveillait avant qu'il ne disparaisse pas un des murs. Maître Dan pris alors la parole, se montrant rassurant, le ton de sa voix tressaillant tout de même de doute à ses propres mots.

- Vos propos sont graves, shaakt. Rien ne prouve que ce que vous dites et vrai. Qui, ici, voudrait nous trahir alors que le sort du monde est en jeu ? Et quelle importance qu'un Taurion se fasse passer pour un shaakt pour m'atteindre, en quoi cela serait la faute de l'un de nous ? Tu accuses, mais qui nous dit que ce n'est pas toi qui cherche à semer la confusion pour ton propre bénéfice ?

D'une main sur son épaule, Hereld tente de calmer Dan qui semble s'enrager de plus en plus tandis que le duo fraternel, lui, s'avance à son tour, ignorant savamment le remue-ménage créé par Arkalan.

Pendant ce temps-là, Cromax partait vers ses propres horizons et décida de traverser un mur au hasard, pour finalement se retrouver dehors. Il put apercevoir un magnifique oiseau de glace qui semblait chercher quelque chose en tournoyant, sans vraiment le remarquer, lui. En observant un peu les alentour, il pouvait se rendre compte de la similarité de chacune des tours, sauf une, qui était légèrement plus large que les autres, situés du côté opposé de la forteresse. Quant à savoir si c'était vraiment la destination qu'il devait prendre, il ne pouvait en être sûr.


Récapitulatif des bobos et actions:

Nouvelle discussion dans le chan discord pour les présents

Xp :
Cromax : discussion de groupe : 0,5xp ; "libération de Freida" :1xp
Sibelle: discussion de groupe : 0,5xp ; "libération de Freida" :1xp
Arkalan: fouteur de troubles : 0,5xp
Madoka: discussion de groupe : 0,5xp ; "libération de Freida" :1xp
Ezak: discussion de groupe : 0,5xp ; "libération de Freida" :1xp
Faêlis: discussion de groupe : 0,5xp ; "libération de Freida" :1xp

[Ezak]

Alors qu’un peu agacé j’avançais, une voix me fit m’arrêter net. C’était celle d’Arkalan qui sorti de nulle part se mit vociférer des accusations. Selon lui, certaines personnes du groupe n’étaient pas nets et il visait clairement Dan et Sibelle, mettant en doute son coup de filet. La mention ne manque pas de me faire diriger mon regard vers Sibelle, par suspicion mais aussi pour tenter de déceler une vérité dans son expression. Mais le plsu important fut que selon lui la mage masqué Shaakt était un Taution dont le veritable but était de tuer Dan. Je le savais ! Et ça avait pas été faute de prevenir Cromax qui voulait lui faire écouter jusqu’à nos stratégies alors qu’on ne savait rien de lui. En même temps QUI pouvait bien faire confiance à un type masqué, à part bien sûr Cromax le demi-dieu de la naïveté.

Dan piqua une colère contre Arkalan, qui me ramena un peu les pieds sur terre. Je comprenais son énervement. Il mettait en cause Dan, Sibelle sans preuve. Et même cette histoire de Taurion sortait à un moment beaucoup trop inopportun. N’aurait-il pas mieux fait de nous dire tout ça en amont, avant d’arriver en ce palais. LA situation aurait plus été gérable sur la route en venant qu’ici au moment fatidique. Parano mais mauvais stratège. Loyauté trouble. Egoïsme. Ce mec était une plaie.

« Ne profère pas des accusations à tort Shaakt ! Je ne suis ni connu pour ma patience, ni pour ma mansuétude, s’il y un traitre parmi nous il mourra de ma main. Alors sois sûr de ce que tu dis. » dis-je en sortant mes lames.

« Si tout ce que tu dis est vrai à propos de ce mage, pourquoi le dire QUE maintenant ? Tu choisis bien ton instant toi ! Au moment critique, où Freida et le monde ont besoin de nous alors que ce type et les siens nous accompagnent depuis des jours ! Alors que tu m’as bien entendu ne pas vouloir de lui, ni des siens avec nous ! Pourquoi ne pas m’avoir soutenu face à Cromax à ce moment là ? Et si c’est vrai, comment te faire confiance à présent ? Tu illustres parfaitement ce que je décrivais à l’instant : Tu n’es point avec nous ! Tu disparais et fait des cachotteries ! As-tu seulement été une seule fois de notre côté ? Es-tu seulement plus intéressé par le fait de sauver le monde que de t’en prendre à tous les Shaakt que tu détestes tant ?! »

Je me tourne ensuite vers Dan. « Dan ! La priorité c’est Freida. La priorité c’est Yuïa-Turé, la priorité c’est la vie sur Yuimen ! Occupons-nous de ça d’abord. Ensuite nous ferons tomber le masque de ce mage et si Arkalan dit vrai nous nous chargerons de nos faux alliés. Mais pour l’heure cessons de perdre plus de temps je vous en prie ! »

Beaucoup de paroles, comme à mon habitude, mais je ne pus m’en empêcher. Si mon cœur était dur, il était aussi vrai et je devais lâcher tout ce que j’avais sur le cœur. J’aimais les alliés sincères et je me retrouvais à composer avec des aides bancales, à l’égo surdimensionné d’un divin, paranoïaques, incapable de voir le sens des priorités. Il était temps que tout cela finisse. Cela ne pouvait que mal finir.

Bien sûr les interventions provoquent des réactions. Madoka elle s’en prit à Dan parce qu’il s’énerva contre Arkalan qui l’avait prévenu. Mais sans doute n’avait-elle pas noté qu’il avait aussi mis son honneur en cause et celui d’une partie du groupe, ce qui justifiait une telle réaction. Arkalan répondit à mes questions, en partie. Il était de son propre côté, nous avertissait pour que l’on soit soi-disant mieux préparé à réagir, mais il avait soigneusement évité de dire pourquoi il avait choisi ce jour-là pour nous avertir. J’en déduisis qu’il avait hésité à nous trahir. Ce qui mit en berne la confiance que j’avais créé envers lui. Il m’interrogea sur la véracité d’un proverbe humain ; Un homme averti en vaut deux.

Je réponds à Arkalan calmement mais fermement.

« On dit cela en effet. Nous verrons bien plus tard si il y a de quoi vous remercier. »

Puis j’affirme avec force en prenant le chemin de la porte. : « Hâtons nous. »

Dehors, la fratrie semble tendue jetant leur regard vers un escalier, nous prévenant de faire attention car quelque chose avait changé. Visiblement ils étaient prêts à combattre. Je ne ralentis pas le pas une seule seconde et continua ma route, armes toujours en main. J’étais de toute façon prêt. La victoire ou la mort, telle était notre destiné.

[Sibelle]

Arkalan apparut soudain et un peu tard à mon avis. Mes sourcils se froncèrent à sa vue. Où s’était-il caché alors que nous avions besoin de lui. Au lieu de justifier son absence, il se mit à accuser l’un de nous d’être complice de l’esprit de glace. Il remit en question mon lancer du filet, notre volonté à libérer Freida. Il nous révéla ensuite que le sorcier shaakt n’en était pas un. Il s’agissait d’un taurion au visage rempli de rune qui entretenait une rancune envers maitre Dan. Une rancune telle qui avait dessein de le tuer. Je demeurais perplexe. Pour avoir commencé une mission en sa compagnie, je savais qu’Arkalan était suspicieux, de mauvaise foi et paranoïaque. Mais je ne pouvais ignorer ce qu’il disait à propos du sorcier taurion. D’un autre côté, la rancune de ce dernier envers maitre Dan n’avait peut-être aucun point commun avec l’esprit de glace. Mon regard fixé sur maitre Dan, j’attendais de voir ce qu’il allait dire pour sa défense. Ce dernier tenta d’être rassurant, mais le tressaillement de sa voix trahissait un agacement certain ou bien une colère contenue. Il ne fit que nier ce qu’Arkalan avançait sans nous parler de l’origine de la rancune taurionne à son égard. S’il avait voulu en parler, ça aurait pu jouer en sa faveur. Mais je le comprenais tout de même. Si le taurion lui en voulait pour une toute autre raison sans rapport avec notre mission, il était dans le droit de vouloir garder ça pour lui. Je notais que les académiciens furent surpris des accusations portées contre maitre Dan, ils semblaient lui faire totalement confiance. Hereld tenta même de calmer le magicien de glace en posant sa main sur son épaule. Mais la colère de maitre Dan devenait de plus en plus visible.

En colère aussi, se méfiant du duo fraternel, nous avait quitté faisant désormais cavalier seul. Comportement qui m’avait déçue. Arkalan cracha une fois de plus sa hargne en demandant au maitre Dan de confronter le sorcier taurion.

Les paroles perfides d’Arkalan firent mouche puisque je sentis le regard soupçonneux d’Ezak à mon endroit. J’avais raté mon lancer et j’avais capturé Ezak par erreur, mais je ne pouvais aucunement prouver mon innocence. Je fus tout de même surprise lorsque Ezak cria à Arkalan de ne pas accuser à tort, assurant par la suite qu’il tuerait de ses mains le traitre, si traitre il y avait. Ce que Ezak reprochait à Arkalan était juste. Depuis le début, Arkalan agissait en solo, se cachait, ne nous faisait pas confiance. J’étais en colère aussi contre le comportement d’Arkalan, mais soulagée que les autres découvrent sa nature suspicieuse. Puis se tournant vers maitre Dan, il reporta la priorité à Freida.

Faëlis alla dans le même sens, nous rappelant que le temps nous manquait.
J’opinai de la tête aux derniers dires de Ezak et de Faëlis.

" Ne perdons pas de temps, trouvons cette tour où il se cache. Freida sera avec lui."

Madoka pour sa part questionna Dan et Arkalan. Ce dernier ayant affirmé qu’il n’existait aucun scénario positif en ce qui le concernait. Maitre Dan sourit aimablement à Madoka. Il était de notre avis, nous devions sans délai nous mettre à la recherche de Freida.

Trépignant sur place, je ne souhaitais que de me mettre à l'action. "Allez, on vous suit."

Arkalan justifia ses actes par son instinct et son expérience. Cela dit, il me fixa. Il m’en voulait toujours et il n'avait pas encore compris que je n’étais point la traître. Il avait, sans même sans rendre compte, porté main forte au traître en question. Je décidai de ne pas réagir à ses accusations. L’heure était à l’action, et je commençais à m’impatienter.

Et nous partîmes enfin, maitre Dam nous guidant. Puis la soeur et le frère s'arrêtèrent. Ce dernier ayant perçu quelque chose dégaina son épée tout en nous pointant un escalier. Il sentait le pouvoir de l’esprit grandir et nous avisa d’être prêts à toute éventualité.

Je fis un signe de tête, puis, demeurant alerte, je dégainai mes deux sabres. Ezak prit immédiatement la direction de l’escalier et je le suivis.

(((Les deux sabres dégainés, Sibelle emprunte l’escalier à la suite d’Ezak )))

[Arkalan]

Les réactions ne tardent pas. C’est ce que j’attendais bien que je sois surpris de la véhémence de ce maitre magicien. Pourquoi tant de hargne ? N’aurais-je pas par mis le doigt sur une plaie dissimulée sous un amas de tissus sombres ? Feintant l’innocence je réponds à sa demande de me justifier sur ce qui me pousse à de telles accusations.

« Rien du tout. Vous pourriez simplement sortir et confronter ce sorcier avec ce que je viens de vous dire. Il n’y a de toute manière aucun scénario où cela se termine bien pour moi. Mais peut être qu’il y en a un où celui qu’il faudrait arrêter ce serait vous parce que votre but n’est pas d’empêcher le pire. Shaakt. »

Concluais-je en crachant avec hargne ce dernier mot. Il en est un également, coupable à mes yeux d’être à la charge des Matriarches jusqu’à preuve du contraire. L’ahuri de noble se joint à la danse, sortant ses lames pour les faire parler. Rappelant qu’il n’est pas connu pour sa patience, ni pour sa mansuétude. Je me garde bien de lui dire qu’il n’est pas non plus connu pour son intelligence et sa capacité à réfléchir avant d’agir. En vérité cet humain me fait penser à un Garzok. Il agit comme un Garzok, il grogne comme un Garzok, il menace comme un Garzok. Jouant les beaux chevaliers alors qu’il est la pire raclure. Il m’accuse de ne pas faire partie du groupe alors que je pensais que c’était évident. Je n’apprécie aucun d’entre eux, ne fait confiance à aucun d’entre eux et la moindre occasion sera saisit pour qu’eux se débarrasse de moi. La seule chose qui compte c’est déjouer le plan des Shaakts. A présent que la graine du chaos est installée il faut la laisser pousser et c’est une plante qui peut grandir vite. Je fais donc preuve de tempérance à présent.

« Je n’ai aucune preuve. Si ce n’est mon instinct et mon expérience. »

Mon regard passe un court instant sur Sibelle, pour qui la trahison est comme une seconde nature.

« Ma paranoïa m’a maintenu en vie jusqu’ici et je n’ai jamais prétendu d’être un côté ou de l’autre. Je suis du mien et mon but est de nuire aux Shaakts. Je viens seulement vous prévenir de ce que je sais car il serait facile pour n’importe qui de vous porter un coup fatal maintenant que le temps presse et que nous sommes bientôt à l’instant final. Ne dit-on pas qu’un humain prévenu en vaut deux ? »

Je hausse les épaules et ajoute.

« Allez-y maintenant. Je vous suis. De très près. »

Des mots qui semblent convaincre Ezak, évidemment comme il s’agit d’un compliment à l’égard des humains. Je réponds finalement à Madoka qui veut connaître les raisons de mon pessimisme.

« Quelque soit mon choix, je subirai les représailles d’un autre camp. »

Bien qu’elle semblait plus maline que la moyenne des femelles, sa vision binaire la trompe. En effet, comme elle fait remarquer, il n’y a pas que deux camps, c’est bien pour ça que je suis dans une situation délicate.

Je me mets en marche avec les autres, mon arc à la main et les yeux regardant dans toutes les directions.

[Madoka]

Inutile, cependant, de chercher le Shaakt. Il surgit au milieu du groupe, tel un prédateur. Invisible jusque là, j’observe l’endroit où il semble s’être caché, assez admirative du talent certain qu’il faut pour cela. Ses premiers mots sont suffisamment acerbes et accusateurs pour faire arrêter presque tout le groupe. Presque, car le sorcier et sa sœur s’écartent rapidement, peu concernés par l’attaque, leur principal adversaire en la matière venant de disparaître à travers un mur.
Les propos de l’elfe, affirmant la présence d’un traître et ciblant le maître magicien en personne sonnent d’abord à mes oreilles comme un air connu. La méfiance étant assez logique parmi nous tant les épreuves s’ajoutent aux mystères. Le passage par la grotte n’ayant en plus pas dû améliorer la défiance naturelle confinant à la paranoïa de l’elfe noir. Il est une chose cependant qui démarque cet intermède-ci des autres moments d’accusations lancées à la volée … il révèle, les Dieux seuls savent comment il l’a découvert, que le mage du groupe de l’éradicatrice est en fait un Taurion au visage marqué de nombreuses runes qui en veut personnellement au maître magicien. Difficile d’isoler cette information nouvelle du reste de son discours, lui qui nous avait plutôt habitué au silence, sauf lorsqu’il s’agissait de vouloir pourfendre nos alliés de circonstance.

Le premier concerné, tant par la révélation que l’accusation prend alors la parole. Plus habitué aux réponses courtes ou au récit évasif, il a du mal à garder son calme et tente vainement d’être rassurant mais se perd en accusation contre productive. Arkalan ne tente pas de se défendre d’être le traître mais met au défi le maître magicien d’aller confronter le mage Taurion ; alternative qui aurait été plus opportune à tout autre moment, à moins qu’il ne vienne de l’apprendre ; avant de piquer le maître magicien au vif en laissant sous-entendre qu’il est l’un des allié de l’esprit. Une saillie directe, malvenue sans preuve et trop grossière pour une pêche au traître fructueuse.

Une attaque et des propos assez grossiers en revanche pour faire sortir Ezak de ses gonds, bien que non concerné directement lui aussi mais plus susceptible et ayant développé une certain hargne envers le groupe. Il s’emporte plus brusquement encore, allant jusqu’à sortir ses armes. Il accuse le shaakt en retour, moins d’être directement l’allié de l’esprit de glace que de sciemment empêcher le groupe d’avancer et d’atteindre leur objectif … en ne l’ayant pas soutenu, lui, quand il s’agissait de décider du sort des shaakts. Heureusement, il se reprend et demande à ce qu’on se recentre sur le sauvetage de Freida. Et il a raison … mais si la menace est réelle …

« Priorité ou pas, dis-je à maître Dan, il y a potentiellement dans cette citadelle un Taurion qui veut votre peau et votre réaction est de renvoyer l’accusation sur celui qui vous prévient ? … Vous êtes si persuadé de votre toute puissance que ce risque ne vous inquiète pas quant à notre objectif ? On a assez de l’esprit, laisser un autre ennemi dans notre dos n’est pas envisageable. »

Il est bien conscient que la présence du Taurion n’est pas pour arranger nos affaires, mais il mesure le temps perdu et la possibilité d’avoir à engager un combat direct contre les elfes noirs … et me demande ce que je préférais d’un sourire amicale.
Il y a là une certaine cohérence et Freida est et reste notre priorité ; mais je garde à l’esprit que l’éradicatrice en cheffe n’est peut-être pas de mèche avec le Taurion.

« Ce que je préfèrerais, en dehors de pas finir avec un poignard dans le dos, c’est voir des fleurs pousser au prochain printemps, dis-je avant d’insister sur un point important, à force de les voir agir comme si le monde était fait de leur bois, à tous ces surpuissants.
Votre assurance tient à votre surpuissance, vous oubliez peut être que c’est pas le cas de tout le monde, nous on doit s’allier à la prudence. »

L’échange entre le Kendran et le Shaakt ayant encore mis leur opposition en exergue, le groupe se remet en rang. Je profite de ce moment pour m’approcher d’Arkalan pour le questionner sur un point le concernant.

« Qu’entendez-vous par aucun scénario se termine bien pour vous ? » Il avait prononcé ces mots entre sa révélation incomplète et une accusation grossière.
« Quelque soit mon choix, je subirai les représailles d’un autre camp. » Que n’ai-je dis incomplète ! Sur le moment, je glissais une prière pour être encore de ce monde à la fin de cette aventure afin d’être témoin de tous les crêpages de chignons entre mâles qui se profilent. Mais je laisse là les questions, je n’obtiendrais rien de plus de lui pour l’instant.
« Choisissez judicieusement, il y a rarement que deux camps ou deux choix. »


Nous marchons depuis quelques minutes lorsque Faëlis vient près de moi, discret et suspicieux, il pense que quelqu’un ici ne joue pas franc jeu ; qu’il compte se charger de Freida avec Ezak et me demande de garder un œil sur Dan … « Après tout, c’est lui qui a disparu avec elle en premier lieu. »
Ce qui venait de se passer était en effet encore trop trouble pour rester pleinement serein. Je lui signifie d’un signe de tête que je ferais comme il le souhaite, hésitant à partager avec lui mes doutes depuis le drame vécu dans cette salle, de ce couloir dont je n’arrive pas à me souvenir l’existence avant le combat contre les sbires de l’esprit, de la présence du mage et sa sœur dans la salle avant nous, de ce lamentable échec de communication ayant conduit au drame, cent fois évitable.

Mon hésitation prend fin lorsque nous rejoignons le sorcier, sur le qui-vive, entouré de sa magie, et sa sœur déjà accompagné de son puissant serpent. Le sorcier désigne un large escalier menant vers les étages extérieurs et nous invitent à la plus grande prévoyance car quelque chose ici a changé et il pressent que le pouvoir de l’esprit a grandi.

Il n’en fallait pas plus pour que Ezak fonce droit devant. Il n’était plus question de perdre une seconde pour tenter de sauver celle qu’il avait juré de protéger. M’attendant à ce que Faëlis fasse de même, je prends mon sabre en main et garde une main au dessus de mes dagues de jet. Je me place près du maître magicien que je garde à l’œil ainsi que ses potentiels ennemis.

[Cromax]

À travers les murs, je découvre un décor différent. Je suis sorti de la tour, retrouvant un extérieur glacé. Un oiseau de glace survole la scène comme le ferait un vautour d’une charogne. Autour, les tours se ressemble, si ce n’est une plus large que les autres. Seul et maigre indice sur une marche à suivre. Mais je me sais rapide, leste et, de par mon intangibilité, sécure. Je me rue à l’assaut de cette tour plus grosse, y pénétrant par un mur pour découvrir ce qu’elle cache. En espérant y trouver Freïda. Ou toute autre information qui permettrait de résoudre cette affaire, de faire progresser l’enquête sur ce qui se trame ici.