Les Monts Eternels (Partie Sud)
- Ezak
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- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Nous marchâmes, sortant du bassin sans encombre, prenant le chemin de la grotte alourdis par le poids de l’eau ayant imbibé nos effets. La route ne fut pas bien longue, et c’était le cas de le dire, car nous n’allâmes pas bien loin, revenant sur nos pas, avec devant nous le bassin que nous venions de quitter, à la différence que, cette fois, les statues avaient leur tête tournée vers nous. Mais cela n’était rien encore, car au milieu du bassin se trouvait cette femme. Une drôle de femme, d’essence aquatique et ornée d’une parure de cristal, qui jouait d’une longue flute en cristal elle aussi. Par la Couronne je me figeai, envouté par l’apparition et le silence qu’elle produisait de son instrument, car, oui, aucun son ne sortait de ce dernier. Du moins c’est ce qu’il me semblait. Rien n’était plus sûr dans cette grotte. Je ne sortis de ma transe que lorsque la créature éloigna l’instrument de ses lèvres, s’approchant de nous en effleurant l’eau, comme marchant à sa surface, sans pour autant toucher le contenu du bassin. Elle s’adressa à nous d’une voix envoutante demandant ce que nous cherchions. J’hésitai d’abord, à répondre, extrêmement déboussolé par tout ce qui se passait en ces lieux. Je me raccrochai à Andreï près de moi, comptant sur sa science pour m’offrir un repère. Je baissai la voix, chuchotant pour m'adresser à Andreï près de moi :
"Andreï si ça vous évoque que ce soit, si vos légendes , ou livres parlent d'une telle chose, c'est le moment de le dire. Parce que là, j'ai vraiment l'impression de perdre la tête..."
Il me répondit mais je peux lire sur son visage le même trouble.
« Cela dépasse de loin mes connaissances. Rien de tout ça ne devrait être possible. »
Lysis, elle se posait beaucoup moins de questions, cherchant simplement à savoir si elle devait l’éliminer. Non ! Ce n’était pas une menace ! Pas encore en tout cas. Alors je jetai un simple regard à Lysis en secouant légèrement la tête pour dire mon refus.
J'hésitai un instant sur ce que devait être le contenu de mes paroles. Fallait t’il dire la vérité, fallait-il prendre le risque d’avoir face à nous quelqu’un voulant nous empêcher d’atteindre notre objectif ? Peu importe ! Si cette créature devait être notre ennemie, mieux valait le savoir sur le champs :
"Nous ne cherchons aucune sortie. J'ai vu, et je crois ne pas être le seul, cette grotte en rêve, comme si nous y avions été guidés. Je ne sais pas dans quel but... Le nôtre se nomme Yuia-Tùrë, nous le cherchons lui, et le lieu où il a été scellé."
Puis après un temps où je sortis un peu plus de cette rêverie dans laquelle nous avions été plongé.
"Mais qui êtes-vous ? Et quel est cet endroit ... étrange ?"
Sibelle intriguée par les statues tentait de communique avec elles, Madoka elle, fut la plus direct, supposant d’emblée que la femme d’onde attendait quelque chose de nous. Elle ne répondit pas à mes dernières question me gratifiant d’un : « je suis moi, comme vous êtes vous » imparable, avant d’affirmer que notre cible n’était pas là, mais que ce lieu pouvait nous aider à le trouver à condition de savoir comment le demander. Puis elle retorqua à Madoka qu’elle n’attendait rien de nous et que c’était plutôt nous avions quelque chose à lui demander.
Je l’observai parler, tout en s’allongeant dans le bassin à l’aise, presque lascive, dans la position de celle qui dominait la situation. Une femme pleine d’égo, probablement et sûre de sa puissance. Je compris, du moins j’eus le présentiment que s’opposer frontalement à cette créature ne servait rien.
« En effet, c’est nous qui avons besoin de vous car nous voulons protéger ce monde du danger qui le guette. Alors expliquez-nous comment formuler notre demande pour que nous soyons menés vers Yuia-Tùrë. Que devons-nous faire ?… Je vous en prie, si vous le pouvez, aidez-nous. » dis-je alors que les derniers mots m’arrachèrent tellement la gorge que je manquai d’en grimacer. Je n’aimais pas m’écraser de la sorte, face à une inconnue, mais la mission était plus importante que ma fierté. Je représentait Kendra-Kâr, je me portais garant du monde. Ces choses étaient plus grandes que ma personne. Sibelle insista quant à elle sur ce que ça coûtera quand Madoka appuyai mes demandes.
Soudain elle disparût et sa voix se fit entendre à mon oreille.
« Oooh, le fier chevalier supplie, quelle vision amusante. »
Pris par surprise, et par le mouvement, et par le fait qu'elle en sache tant sur ma personne, je me retourna vivement pour constater, estomaqué, qu’elle avait déjà repris sa place précédente, d’où elle enferma Lysis dans cage -que Madoka venait de missionner pour prendre contact avec l’autre groupe- avant de nous traiter, nous mortel, de fainéant ne sachant pas réfléchir par eux-même, en affirmant que toutes les réponse étaient devant nous avant de reprendre sa position allongée, mais cette fois lévitant plus haut,. Je serrai le poing, goutant fort peu ces paroles à notre encontre qui touchèrent mon égo.
« Pour commencer je ne vous supplie pas ! Je fais preuve de courtoisie, sachez faire la différence. » lâchai-je sèchement.
Je m’avançai vers le bassin, tout en râlant à voix basse pour moi-même, de mauvaise humeur. « Il faut toujours que ces créatures fassent démonstration de leur supériorité. Ah les mortels bons qu’à se reproduire, ah ces mortels qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes. Des millénaires d’existence à s’ennuyer si ferme, qu’ils ne trouvent rien de mieux à faire qu’à s’amuser avec ces mêmes mortels qu’ils méprisent, comme si on avait que ça à faire ! J’hallucine ! » lâchai-je dans ma barbe avant de soupirer longuement pour évacuer toute ma colère.
Après tout que pouvais-je y faire ? J’étais dans une grotte où les sens étaient perturbés, où la logique n’étaiet pas respectée, à la merci d’une créature sans doute millénaire avec le pouvoir de nous envouter et de nous égarer. Que pouvais-je faire contre ça ? Me mettre en colère ne servait à rien. Cette créature voulait se jouer de nous, et avait le pouvoir de le faire. Le mieux était de jouer selon ses règles, pas d’essayer de la forcer. Un peu plus calmé par mon effort de lâcher prise et surtout après avoir déchargé ma frustration, je jetai un regard à Lysis enfermée et un sourire s’afficha sur mon visage.
«Désolé Lysis mais je dois vous avouer que vous voire ainsi impuissante, devant s'en remettre à nous, des mortels, pour espérer sortir de votre cage a quelque chose de succulent. Ne vous inquiétez pas, jeune demoiselle en détresse, on va vous sortir de là. » dis-je en ponctuant ma phrase d’un clin d’œil provocateur.
Puis je rentrai à nouveau dans le bassin. Pourquoi ? L’indice, prononcé l’air de rien plus tôt. : « Ce bassin ne sert pas qu'à y tremper vos orteils, voyons donc ce qu'il peut faire d'autre. » Alors pourquoi pas le corps tout entier ! Et puis il y avait ette insistance à se coucher au-dessus du bassin tout en affirmant que la réponse était devant nous. Alors je fis comme elle m’ allongeai de tout mon corps, des pieds à la tête, mimant la posture de la créature ancienne près de moi.
Lysis me prévint de ne pas agir contre la créature. Recommandation que je laisse sans réponse, ne comptant de toute façon rien faire. Je suis presque surpris de l’entendre se tordre rire face aux tentatives de Sibelle de longues secondes avant de répondre toujours aussi vaguement aux questions de Madoka, puis de flotter vers moi, se plaçant à quelques centimètres de mon visage. Elle paraissait soudain très intéressée par ce que je faisais. Souriante, elle me conseilla de continuer dans ma direction et de me détendre. Pas facile, je devais reconnaître un léger inconfort d’avoir à quelques centimètres de moi cette créature millénaire, mais je ne comptais pas me laisser démonter. Au contraire, il fallait que je lui montre à quel point je n’étais pas impressionné de l’avoir, elle puissante, à un souffle moi.
« Tiens tiens ! On dirait qu’il se passe quelque chose de fort entre nous. »
Dis-je irrévérencieux, avant de tenter de me détendre plus, en inspirant et expirant longuement.
"Andreï si ça vous évoque que ce soit, si vos légendes , ou livres parlent d'une telle chose, c'est le moment de le dire. Parce que là, j'ai vraiment l'impression de perdre la tête..."
Il me répondit mais je peux lire sur son visage le même trouble.
« Cela dépasse de loin mes connaissances. Rien de tout ça ne devrait être possible. »
Lysis, elle se posait beaucoup moins de questions, cherchant simplement à savoir si elle devait l’éliminer. Non ! Ce n’était pas une menace ! Pas encore en tout cas. Alors je jetai un simple regard à Lysis en secouant légèrement la tête pour dire mon refus.
J'hésitai un instant sur ce que devait être le contenu de mes paroles. Fallait t’il dire la vérité, fallait-il prendre le risque d’avoir face à nous quelqu’un voulant nous empêcher d’atteindre notre objectif ? Peu importe ! Si cette créature devait être notre ennemie, mieux valait le savoir sur le champs :
"Nous ne cherchons aucune sortie. J'ai vu, et je crois ne pas être le seul, cette grotte en rêve, comme si nous y avions été guidés. Je ne sais pas dans quel but... Le nôtre se nomme Yuia-Tùrë, nous le cherchons lui, et le lieu où il a été scellé."
Puis après un temps où je sortis un peu plus de cette rêverie dans laquelle nous avions été plongé.
"Mais qui êtes-vous ? Et quel est cet endroit ... étrange ?"
Sibelle intriguée par les statues tentait de communique avec elles, Madoka elle, fut la plus direct, supposant d’emblée que la femme d’onde attendait quelque chose de nous. Elle ne répondit pas à mes dernières question me gratifiant d’un : « je suis moi, comme vous êtes vous » imparable, avant d’affirmer que notre cible n’était pas là, mais que ce lieu pouvait nous aider à le trouver à condition de savoir comment le demander. Puis elle retorqua à Madoka qu’elle n’attendait rien de nous et que c’était plutôt nous avions quelque chose à lui demander.
Je l’observai parler, tout en s’allongeant dans le bassin à l’aise, presque lascive, dans la position de celle qui dominait la situation. Une femme pleine d’égo, probablement et sûre de sa puissance. Je compris, du moins j’eus le présentiment que s’opposer frontalement à cette créature ne servait rien.
« En effet, c’est nous qui avons besoin de vous car nous voulons protéger ce monde du danger qui le guette. Alors expliquez-nous comment formuler notre demande pour que nous soyons menés vers Yuia-Tùrë. Que devons-nous faire ?… Je vous en prie, si vous le pouvez, aidez-nous. » dis-je alors que les derniers mots m’arrachèrent tellement la gorge que je manquai d’en grimacer. Je n’aimais pas m’écraser de la sorte, face à une inconnue, mais la mission était plus importante que ma fierté. Je représentait Kendra-Kâr, je me portais garant du monde. Ces choses étaient plus grandes que ma personne. Sibelle insista quant à elle sur ce que ça coûtera quand Madoka appuyai mes demandes.
Soudain elle disparût et sa voix se fit entendre à mon oreille.
« Oooh, le fier chevalier supplie, quelle vision amusante. »
Pris par surprise, et par le mouvement, et par le fait qu'elle en sache tant sur ma personne, je me retourna vivement pour constater, estomaqué, qu’elle avait déjà repris sa place précédente, d’où elle enferma Lysis dans cage -que Madoka venait de missionner pour prendre contact avec l’autre groupe- avant de nous traiter, nous mortel, de fainéant ne sachant pas réfléchir par eux-même, en affirmant que toutes les réponse étaient devant nous avant de reprendre sa position allongée, mais cette fois lévitant plus haut,. Je serrai le poing, goutant fort peu ces paroles à notre encontre qui touchèrent mon égo.
« Pour commencer je ne vous supplie pas ! Je fais preuve de courtoisie, sachez faire la différence. » lâchai-je sèchement.
Je m’avançai vers le bassin, tout en râlant à voix basse pour moi-même, de mauvaise humeur. « Il faut toujours que ces créatures fassent démonstration de leur supériorité. Ah les mortels bons qu’à se reproduire, ah ces mortels qui ne savent pas réfléchir par eux-mêmes. Des millénaires d’existence à s’ennuyer si ferme, qu’ils ne trouvent rien de mieux à faire qu’à s’amuser avec ces mêmes mortels qu’ils méprisent, comme si on avait que ça à faire ! J’hallucine ! » lâchai-je dans ma barbe avant de soupirer longuement pour évacuer toute ma colère.
Après tout que pouvais-je y faire ? J’étais dans une grotte où les sens étaient perturbés, où la logique n’étaiet pas respectée, à la merci d’une créature sans doute millénaire avec le pouvoir de nous envouter et de nous égarer. Que pouvais-je faire contre ça ? Me mettre en colère ne servait à rien. Cette créature voulait se jouer de nous, et avait le pouvoir de le faire. Le mieux était de jouer selon ses règles, pas d’essayer de la forcer. Un peu plus calmé par mon effort de lâcher prise et surtout après avoir déchargé ma frustration, je jetai un regard à Lysis enfermée et un sourire s’afficha sur mon visage.
«Désolé Lysis mais je dois vous avouer que vous voire ainsi impuissante, devant s'en remettre à nous, des mortels, pour espérer sortir de votre cage a quelque chose de succulent. Ne vous inquiétez pas, jeune demoiselle en détresse, on va vous sortir de là. » dis-je en ponctuant ma phrase d’un clin d’œil provocateur.
Puis je rentrai à nouveau dans le bassin. Pourquoi ? L’indice, prononcé l’air de rien plus tôt. : « Ce bassin ne sert pas qu'à y tremper vos orteils, voyons donc ce qu'il peut faire d'autre. » Alors pourquoi pas le corps tout entier ! Et puis il y avait ette insistance à se coucher au-dessus du bassin tout en affirmant que la réponse était devant nous. Alors je fis comme elle m’ allongeai de tout mon corps, des pieds à la tête, mimant la posture de la créature ancienne près de moi.
Lysis me prévint de ne pas agir contre la créature. Recommandation que je laisse sans réponse, ne comptant de toute façon rien faire. Je suis presque surpris de l’entendre se tordre rire face aux tentatives de Sibelle de longues secondes avant de répondre toujours aussi vaguement aux questions de Madoka, puis de flotter vers moi, se plaçant à quelques centimètres de mon visage. Elle paraissait soudain très intéressée par ce que je faisais. Souriante, elle me conseilla de continuer dans ma direction et de me détendre. Pas facile, je devais reconnaître un léger inconfort d’avoir à quelques centimètres de moi cette créature millénaire, mais je ne comptais pas me laisser démonter. Au contraire, il fallait que je lui montre à quel point je n’étais pas impressionné de l’avoir, elle puissante, à un souffle moi.
« Tiens tiens ! On dirait qu’il se passe quelque chose de fort entre nous. »
Dis-je irrévérencieux, avant de tenter de me détendre plus, en inspirant et expirant longuement.
- Gamemaster6
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- Localisation : Prêt à plonger
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 3 : Sous le toit du monde

Face à la gueule béante du serpent géant, tous hésitent. Ou presque. La commandante des shaakts, jusque là parfaitement immobile et silencieuse, s'avança d'un pas décidé dans la gueule du monstre, ignorant un Faëlis hésitant. Aussitôt, le serpent referma sa gueule en un claquement sec, faisant disparaître la shaakte dont les subordonnés restèrent parfaitement de marbre. Avaient-ils à ce point confiance en leur commandante ou bien étaient-ils trop tétanisés pour réagir ? Difficile à dire. Mais tout cela n'eut aucune conséquence puisque le serpent ouvrit à nouveau la gueule, laissant sortir la shaakt couvert du même mucus que Cromax, semblant l'entourer comme une seconde peau. Un ordre claqua et, comme un seul homme... elfe, tous les soldats s'installèrent dans la gueule et le manège continua jusqu'à ce que tous soient couvert de ce même mucus. Les aventuriers et Hereld y entrèrent à leur tour, et sentir le mucus les recouvrir, venant étrangement depuis le bas da la gueule de l'immense animal pour les recouvrir entièrement sans même remplir sa mâchoire. Un détail curieux qui intrigua Hereld.
- Ce mucus doit être magique et avoir un but précis. Les serpents ne bavent pas, après tout.
Lorsque tous furent recouverts de mucus, le serpent leur adressa un regard doré et leur fit un signe de tête.
- Ssssuivez-moi.
Puis il plongea au cœur du lac, rapidement suivi par l'entièreté de la troupe de Shaakt et Hereld qui haussa les épaules.
- Sieur Faëlis a raison, s'il avait voulu nous dévorer, il l'aurait fait.
En plongeant dans les sombres abysses du lac, chacun pu remarquer qu'ils n'avaient aucun problème pour respirer ou pour voir. Là où Cromax et Faëlis n'avaient vu qu'une masse aqueuse sombre, s'étendaient désormais sous eux un immense paradis aquatique. D'immenses algues luminescentes de plusieurs dizaines de mètres de haut ondulaient lascivement, à peine dérangé par la faune locale constitué de centaines de poissons colorés qui fuyaient à l'approche des aventuriers et de l'immense serpent les précédant. Et ils purent enfin avoir une idée concrète de la taille du reptile. Il rivalisait avec les plus grandes créatures de Yuimen, à n'en point douter, mais il était pourtant loin de toucher le fond du lac. Cela allait leur prendre un moment, semblait-il.
Pour l'autre groupe, c'était l'heure de la baignade dans une eau chaude et relaxante. Sous l'insistance de la naïade. Andreï et Freida se joignirent aux aventuriers avec plus ou moins d'entrain. Voire très peu. Une fois tout ce petit monde allongé dans l'eau, le silence se fit, total et reposant et chacun pu apprécier la beauté du plafond qu'ils avaient jusque là ignoré. La voûte de cristal luisait de lumières et de couleur chatoyantes qui attirait sans cesse le regard. Seul Ezak avait une vision différente, celle du sourire de la naïade qui le surplombait. Un sourire qui était loin d'être amusé ou joueur. Il semblait triste et nostalgique, suite à ses mots.
- Dans une autre vie, peut-être, chevalier.
D'un geste doux, elle posa son index sur son front. Une sensation de froid envahit alors le corps d'Ezak, et il se sentit sombrer, autant dans l'eau que dans une léthargie inattendue. Tour à tour, chacun des aventuriers subit le même sort, ignorant tout de ce qu'il advenait des autres. Madoka fut la dernière, la naïade répondant d'abord à sa question.
- Un simple mortel, mais là n'est pas votre préoccupation essentielle. Puissiez-vous trouver les réponses à vos questions.
Et elle aussi, sentit un étrange froid l'envahir avant de sombrer. pendant un temps, il n'y eut que l'obscurité puis, aussi vite qu'elle était venu, elle disparut, laissant place à l'intérieur d'un immense bâtiment semblant fait de glace. Il faisait froid et le silence était total. Chaque aventurier pu repérer ses compagnons sans mal et se rassembler au milieu de cette immense galerie. Et avant qu'ils ne puissent savoir où ils étaient, comment ils étaient arrivés là et pourquoi à cet endroit précis, une silhouette familière apparut, remontant la galerie d'un pas vif en se dirigeant droit vers eux. Une silhouette qu'ils n'étaient pas prêts d'oublier.

Les groupes :
Droite : Ezak, Sibelle,Madoka ,Freida, Andreï et Lysis,
Gauche : Faëlis, Arkalan, Cromax, Hereld, Les shaakts
Xp : 2xp : situation troublante

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Ezak
- Messages : 136
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Je fus troublé par l’expression de notre hôte, surpris de lire sur son visage un zeste de nostalgie, une tristesse qui travestissait quelque peu son sourire. Après tant de supériorité affichée de sa part je ne m’attendais pas à cette fragilité insoupçonnée, racontant probablement une histoire passée douloureuse. Désarmé face à cette sincérité, je me tus alors. Pitoyable petit chevalier qui savait répondre à tous les affronts mais restait muet sans plus le le moindre mordant face à une graine de délicatesse. Pathétique…
Aphone, je me contentai donc d’observer l’index descendre vers mon front, avec douceur, tel un souffle. J’eus à peine le temps de sentir le contact, froid, saisissant mon corps plongé dans cette eau pourtant chaude, que je me sentis sombrer, coulant dans l’onde et mais aussi au plus profond de mon être dans un état d’inconscience. Il faisait sombre, et je me sentis bien, un instant déchargé de toutes mes préoccupations. Et après cet instant qui dura un temps que je n’aurais su quantifier, je m’éveillai ailleurs. Debout au sein d’un bâtiment fait de glace, aux longs pilonnes symétrique et au plafond haut, tel une sorte d’immense mausolée. Il y faisait froid et mes compagnons d’aventures étaient eux aussi présent. Néanmoins, je me détournai bien vite de leur présence, car elle ne m’intéressait pas. Ce n’était pas du désintérêt, ni même du mépris, il y avait juste qu’au loin une silhouette se rapprochait, le pas vif dans notre direction, accaparant toute mon attention et mes sens en alerte. Je plissai les yeux un instant pour tenter de mieux apercevoir l’individu et mes yeux s’agrandirent de surprise. L’Invincible des Givres – du nom que je lui avais donné - était là.
« Te revoilà… »
Je serrai le poing me rappelant son agressivité à notre égard et les paroles de son frère la décrivant comme agressive, zèlée n’aimant pas « les gens comme nous ». Je me rappelai également des dernières paroles de la concernée, nous disant de savourer notre victoire qui ne durerait pas, avant qu’elle prenne la fuite comme la lâche qu’elle était. Je ne m’y trompai donc pas, nous avions en face de nous un être agressif dont les intentions à notre égard étaient clairs, et son pas vif dans notre direction semblait le confirmer. Quand on voulait la paix, quand on voulait juste parler, on n’imprimait pas un tel rythme. Je ne comptais pas me laisser intimider, je ne me mettais jamais un cran en dessous, d’autres l’avaient appris à leurs dépens. Si elle voulait discuter nous le ferions. Si elle voulait être violente elle aurait encore plus de violence en retour ! Je fonctionnais comme cela et pas autrement. Tout un continent ne me connaissait pas « le sanguinaire » pour rien. Je sortis donc mes lames de mon fourreau et avançai du même pas vif vers l’Invincible des Givres en criant à son attention.
« Je te conseille de te stopper net si tes intentions ne sont pas de nous combattre, car je n’hésiterai pas à te rappeler le goût de mes lames ! »
La balle était sans son camp.
Aphone, je me contentai donc d’observer l’index descendre vers mon front, avec douceur, tel un souffle. J’eus à peine le temps de sentir le contact, froid, saisissant mon corps plongé dans cette eau pourtant chaude, que je me sentis sombrer, coulant dans l’onde et mais aussi au plus profond de mon être dans un état d’inconscience. Il faisait sombre, et je me sentis bien, un instant déchargé de toutes mes préoccupations. Et après cet instant qui dura un temps que je n’aurais su quantifier, je m’éveillai ailleurs. Debout au sein d’un bâtiment fait de glace, aux longs pilonnes symétrique et au plafond haut, tel une sorte d’immense mausolée. Il y faisait froid et mes compagnons d’aventures étaient eux aussi présent. Néanmoins, je me détournai bien vite de leur présence, car elle ne m’intéressait pas. Ce n’était pas du désintérêt, ni même du mépris, il y avait juste qu’au loin une silhouette se rapprochait, le pas vif dans notre direction, accaparant toute mon attention et mes sens en alerte. Je plissai les yeux un instant pour tenter de mieux apercevoir l’individu et mes yeux s’agrandirent de surprise. L’Invincible des Givres – du nom que je lui avais donné - était là.
« Te revoilà… »
Je serrai le poing me rappelant son agressivité à notre égard et les paroles de son frère la décrivant comme agressive, zèlée n’aimant pas « les gens comme nous ». Je me rappelai également des dernières paroles de la concernée, nous disant de savourer notre victoire qui ne durerait pas, avant qu’elle prenne la fuite comme la lâche qu’elle était. Je ne m’y trompai donc pas, nous avions en face de nous un être agressif dont les intentions à notre égard étaient clairs, et son pas vif dans notre direction semblait le confirmer. Quand on voulait la paix, quand on voulait juste parler, on n’imprimait pas un tel rythme. Je ne comptais pas me laisser intimider, je ne me mettais jamais un cran en dessous, d’autres l’avaient appris à leurs dépens. Si elle voulait discuter nous le ferions. Si elle voulait être violente elle aurait encore plus de violence en retour ! Je fonctionnais comme cela et pas autrement. Tout un continent ne me connaissait pas « le sanguinaire » pour rien. Je sortis donc mes lames de mon fourreau et avançai du même pas vif vers l’Invincible des Givres en criant à son attention.
« Je te conseille de te stopper net si tes intentions ne sont pas de nous combattre, car je n’hésiterai pas à te rappeler le goût de mes lames ! »
La balle était sans son camp.
- Faëlis
- Messages : 189
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Il s'avéra que le serpent ne cherchait pas à les manger... mais seulement à les recouvrir de bave. En fait, l'hinïon n'eut guère le choix et n'eut que le temps de laisser échapper un petit cri perçant... et il était trop tard. Sa garde-robe était certainement irrémédiablement fichue ! D'après Hereld, il devait s'agir d'une substance magique. Ils en comprirent l'utilité lorsque le serpent leur demanda de le suivre.
Ils s'enfoncèrent dans l'eau de cristal pâteuse... s'y déplacer était compliqué mais le serpent s'enfonçait dans les profondeurs, et il semblait ne rien y avoir d'autre à faire que se laisser tomber.
Curieusement, il n'y avait aucune oppression au niveau de la gorge. Faëlis, qui avait déjà vu bien des choses étranges, commença par sortir la langue... il ne sentit rien. Il ouvrit la bouche, et rien n'y entra. Il inspira... et l'air passa comme s'il était à l'air libre ! Sans doute était-ce là l'utilité du mucus magique ?
Alors, son regard se reporta autour. De grandes laminaires ondulaient paresseusement. Des poissons scintillants nageaient deci-delà, s'écartant pour laisser le colossal serpent s'enfoncer vers des abysses bien plus profond que tout ce dont ils avaient connaissance. Il n'y avait que les ténèbres, des ténèbres parsemées d'étincelles d'une vie étrange et impensable en ces contrés de glace, et ils étaient en train d'y plonger, toujours plus profond.
Ils s'enfoncèrent dans l'eau de cristal pâteuse... s'y déplacer était compliqué mais le serpent s'enfonçait dans les profondeurs, et il semblait ne rien y avoir d'autre à faire que se laisser tomber.
Curieusement, il n'y avait aucune oppression au niveau de la gorge. Faëlis, qui avait déjà vu bien des choses étranges, commença par sortir la langue... il ne sentit rien. Il ouvrit la bouche, et rien n'y entra. Il inspira... et l'air passa comme s'il était à l'air libre ! Sans doute était-ce là l'utilité du mucus magique ?
Alors, son regard se reporta autour. De grandes laminaires ondulaient paresseusement. Des poissons scintillants nageaient deci-delà, s'écartant pour laisser le colossal serpent s'enfoncer vers des abysses bien plus profond que tout ce dont ils avaient connaissance. Il n'y avait que les ténèbres, des ténèbres parsemées d'étincelles d'une vie étrange et impensable en ces contrés de glace, et ils étaient en train d'y plonger, toujours plus profond.
- Cromax
- Messages : 440
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Finalement, je ne dois pas retourner dans l’antre visqueux du serpent géant : tout l’intérêt de la chose est justement de nous immerger dans sa salive, non de passer par ses boyaux pour rejoindre le fond du lac. Une méprise qui a failli me couter un retour dans sa gueule. Ainsi, chacun se fait lubrifier la tronche et nous sommes bientôt prêts, et gluants, pour plonger aux suites de notre nouvel ami sans pied.
Et l’effet de cette bave est plutôt impressionnant : non seulement nous nageons plus efficacement, respirons sans souci, mais nous y voyons aussi bien mieux que précédemment : là où l’instant d’avant mon comparse et moi n’avions vu de ces eaux troubles que les yeux inquiétant de la créature, tout un spectacle sous-marin s’offre à nous désormais : algues émettant une curieuse lumières, poissons de toutes formes et couleurs.
Pour ménager mes forces, je n’hésite pas à m’agripper à l’un des cristaux du corps de notre hôte, afin qu’il m’entraîne à sa suite dans les profondeurs inattendues de ce lac de montagne. Je me demande bien ce qui se cache là-dessous.
Lysis, de son côté, va grogner dans son esprit, mais ne pas sortir du bijou de Madoka pour l’heure. On ne sait jamais, qu’un effet de surprise soit pertinent à un moment ou un autre.
Et l’effet de cette bave est plutôt impressionnant : non seulement nous nageons plus efficacement, respirons sans souci, mais nous y voyons aussi bien mieux que précédemment : là où l’instant d’avant mon comparse et moi n’avions vu de ces eaux troubles que les yeux inquiétant de la créature, tout un spectacle sous-marin s’offre à nous désormais : algues émettant une curieuse lumières, poissons de toutes formes et couleurs.
Pour ménager mes forces, je n’hésite pas à m’agripper à l’un des cristaux du corps de notre hôte, afin qu’il m’entraîne à sa suite dans les profondeurs inattendues de ce lac de montagne. Je me demande bien ce qui se cache là-dessous.
Lysis, de son côté, va grogner dans son esprit, mais ne pas sortir du bijou de Madoka pour l’heure. On ne sait jamais, qu’un effet de surprise soit pertinent à un moment ou un autre.
- Madoka
- Messages : 137
- Enregistré le : lun. 31 déc. 2018 17:29
- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Ainsi allongée dans cette eau toujours étrangement chaude, le corps détendu, j’apprécie ce moment à l’instar d’un soldat à l’annonce d’une trêve. Mes yeux s’égarent sur le plafond, sorte de voute assez basse pour être observée, dont les cristaux luisent de reflets changeants et en mouvement, toujours de cette teinte de cristal qui caractérise cette grotte plus mystique au final que mystérieuse. Le ballet des lueurs semblent suivre le mouvement lent et ondoyant de mon corps flottant. Et je m’y perds … combien de temps ?, je ne saurais dire et ne m’en inquiète que peu car la voix de la gardienne résonne près de moi ; répondant à ma question avec une certaine simplicité cette fois et l’honnêteté d’un adieu. Un simple mortel, donc. Voilà à qui elle est liée. Elle ne se trompe pas ensuite, lorsqu’elle affirme que cela n’est pas ma préoccupation essentielle ; car en effet, cette dernière question et les autres gardées emmurées n’étaient que l’épice d’un plat parmi les dizaines d’un banquet royal … mais qui révèlent tant sans en donner le nom.
J’entends enfin un souhait reflétant mes espoirs profonds. Trouver les réponses à mes questions ; ces mots résonnent encore en moi lorsque je sens le froid m’envahir et tout mon être, corps et conscience, sombrer dans l’obscurité. Ni son, ni lumière, à peine ai-je conscience de cela que j’entraperçois un vif éclat à travers mes paupières mi-closes.
Je m’éveille et me relève à l’intérieur d’un immense bâtiment, une galerie tout en longueur, bordés de colonnes glacées aux voutes en arc de cercle recouverts de pics de glace. Avec la luminosité revient le froid comme en extérieur mais le silence ici règne en maître ; ni vent, ni craquement, à peine nos pas sur le sol gelé lorsque nous nous regroupons en silence. Encore un lieu mystérieux, reste à savoir à quel point celui-ci est réel.
Chacun de nous en étaient encore à se questionner silencieusement du regard lorsqu’une silhouette apparait à l’autre bout de la galerie. Le pas vif et naturellement hostile, le casque et l’armure reconnaissable entre mille ; la sorcière de glace du village nous fait face et marche droit vers nous sans hésiter ; pour l’instant sans brume et sans guerrier mort-vivants.
Aussitôt, à peine précédé par Ezak, je dégaine ma dague et détache la hache Fenris. Plus acharné, plus enflammé sans doute ou ayant des comptes à régler, Ezak marche à son tour vers la sorcière. Je me souviens alors de ses mots, entendus il y a une éternité déjà. Il la pense de nature divine, de la fratrie de l’esprit devenu fou. Moi je me souviens de ses guerriers.
Je me place devant Freida et Andreï.
« Tenez-vous prêts. A moins qu’elle ait changé d’avis sur les gens comme nous, ça va vite s’animer. »
J’entends enfin un souhait reflétant mes espoirs profonds. Trouver les réponses à mes questions ; ces mots résonnent encore en moi lorsque je sens le froid m’envahir et tout mon être, corps et conscience, sombrer dans l’obscurité. Ni son, ni lumière, à peine ai-je conscience de cela que j’entraperçois un vif éclat à travers mes paupières mi-closes.
Je m’éveille et me relève à l’intérieur d’un immense bâtiment, une galerie tout en longueur, bordés de colonnes glacées aux voutes en arc de cercle recouverts de pics de glace. Avec la luminosité revient le froid comme en extérieur mais le silence ici règne en maître ; ni vent, ni craquement, à peine nos pas sur le sol gelé lorsque nous nous regroupons en silence. Encore un lieu mystérieux, reste à savoir à quel point celui-ci est réel.
Chacun de nous en étaient encore à se questionner silencieusement du regard lorsqu’une silhouette apparait à l’autre bout de la galerie. Le pas vif et naturellement hostile, le casque et l’armure reconnaissable entre mille ; la sorcière de glace du village nous fait face et marche droit vers nous sans hésiter ; pour l’instant sans brume et sans guerrier mort-vivants.
Aussitôt, à peine précédé par Ezak, je dégaine ma dague et détache la hache Fenris. Plus acharné, plus enflammé sans doute ou ayant des comptes à régler, Ezak marche à son tour vers la sorcière. Je me souviens alors de ses mots, entendus il y a une éternité déjà. Il la pense de nature divine, de la fratrie de l’esprit devenu fou. Moi je me souviens de ses guerriers.
Je me place devant Freida et Andreï.
« Tenez-vous prêts. A moins qu’elle ait changé d’avis sur les gens comme nous, ça va vite s’animer. »
- Sibelle
- Messages : 223
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Bien que je fus d'abord réticente à m'allonger dans ce lac, j'apprécier cette "baignade" pour quelques raisons. Tout d'abord, pour la beauté du plafond, mais surtout pour le silence procuré par l'immersion de mes oreilles dans cette eau limpide.
Rapidement, la grotte fit place à un somptueux palais de glace. Nous prenions place au centre d'un long et large corridor bordé par de gigantesques colonnes de glace, orné ici et là de quelques stalactites. Les colonnes de part de d'autre du hall se rejoignait en hauteur pour former un arche. Les proportions de cet endroit, suggérait que ce bâtiment habitait des gens de taille largement supérieur à la nôtre. Ce lieu royal n'avait qu'un simple défaut le froid mordant qui y régnait majestueusement.
Je réalisai, trop tard pour m'en excuser, que ma méfiance envers la silhouette d'eau était infondée. Ce fut avec soulagement que j'aperçus non loin de moi mes compagnons, exempt de blessures.
La tête relevée, j'observai les splendides colonnes de glace, lorsqu'une silhouette vint à notre rencontre d'un pas décidé. Il s'agissait de la condescendante dame rencontrée dans le hameau. Celle-là même que nous avions poursuivi moi, Ezak et Cromax dans la brume.
S'étant avancé en direction de la combattante, Ezak lui demanda de s'arrêter. Les armes sorties de leur fourreau, Madoka et Ezak semblaient prêts à riposter.
Je n'en fis rien pour ma part, ayant plutôt décidé de prendre la forme d'hippogriffe si jamais cela deviendrait nécessaire. La dimension des lieux ne gênerait pas au vol.
Je me contentai donc de m'avancer et de me placer aux côtés d'Ezak m'adressant à notre vis à vis d'un ton ferme:
« Conduisez-nous à votre frère »
Rapidement, la grotte fit place à un somptueux palais de glace. Nous prenions place au centre d'un long et large corridor bordé par de gigantesques colonnes de glace, orné ici et là de quelques stalactites. Les colonnes de part de d'autre du hall se rejoignait en hauteur pour former un arche. Les proportions de cet endroit, suggérait que ce bâtiment habitait des gens de taille largement supérieur à la nôtre. Ce lieu royal n'avait qu'un simple défaut le froid mordant qui y régnait majestueusement.
Je réalisai, trop tard pour m'en excuser, que ma méfiance envers la silhouette d'eau était infondée. Ce fut avec soulagement que j'aperçus non loin de moi mes compagnons, exempt de blessures.
La tête relevée, j'observai les splendides colonnes de glace, lorsqu'une silhouette vint à notre rencontre d'un pas décidé. Il s'agissait de la condescendante dame rencontrée dans le hameau. Celle-là même que nous avions poursuivi moi, Ezak et Cromax dans la brume.
S'étant avancé en direction de la combattante, Ezak lui demanda de s'arrêter. Les armes sorties de leur fourreau, Madoka et Ezak semblaient prêts à riposter.
Je n'en fis rien pour ma part, ayant plutôt décidé de prendre la forme d'hippogriffe si jamais cela deviendrait nécessaire. La dimension des lieux ne gênerait pas au vol.
Je me contentai donc de m'avancer et de me placer aux côtés d'Ezak m'adressant à notre vis à vis d'un ton ferme:
« Conduisez-nous à votre frère »
- Arkalan
- Messages : 108
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 14:56
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Comme les autres je me laisse couvrir par ce mucus que tout le monde devine magique et utile pour poursuivre le voyage. Nous plongeons dans l’eau, luminescente grâce aux algues qui y dansent. Les eaux noires deviennent alors brillantes et le lac plus profond encore qu’il n’y paraissait. Je suis la troupe, nageant vers le fond de l’eau en pouvant respirer et sans être trempé.
- Gamemaster6
- Messages : 494
- Enregistré le : lun. 2 sept. 2019 17:36
- Localisation : Prêt à plonger
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 3 : Sous le toit du monde

S'enfonçant lentement dans les eaux sombres désormais illuminées du lac, le groupe d'aventuriers et leurs potentiels alliés évoluaient au coeur de la faune aquatique qui, intriguées par ces visiteurs venus d'ailleurs, s'approchait avec curiosité. Bien plus agiles que les humanoïdes, les poissons n'hésitaient pas à s'approcher à portée de main, voire même à tamponner les aventuriers avant de filer à toute vitesse. Nul mal à déplorer, fort heureusement, la faune locale étant visiblement des plus inoffensive. Et également bien moins impressionnante que le gigantesque serpent, ne dépassant pas la taille d'un bras humain, pour les plus grands spécimens.
Nageant, ou se tenant au serpent comme le faisait Cromax, au milieu de toute cette animation, le groupe se rendit compte que le lac n'était pas profond, mais plutôt sans fond. Ils avaient beau fixer sous eux, le lac semblait ne jamais finir et la surface ne semblait plus qu'un lointain souvenir. Un piège du serpent ? Rien n'était moins sûr, mais, alors que la commandante shaakte semblait se crisper de plus en plus à mesure que le temps passait, le serpent s'arrêta. il s'enroula sur lui-même avec grâce et fluidité et leur fit face, ses yeux dorés les fixant tous intensément. Sa voix résonna alors. Non pas dans l'eau, mais dans l'esprit de chacun. Une expérience pas des plus agréable pour le commun des mortels qui se trouvait devant lui.
- On le demande, on le pourssssuit, on le perd, on le passse, qui est-il ?
Une nouvelle énigme que chacun allait devoir trouver seul, puisqu'aucun d'entre eux ne pouvait communiquer avec les autres. Au beau milieu d'un lac, à la merci de la première créature venue et sans possibilité de se défendre, il ne restait plus qu'à espérer que chacun aurait la réponse...
***
Ezak, Madoka et Sibelle étaient sur le pied de guerre en voyant débarquer l’Invincible des Givres, comme Ezak l'avait si justement nommée. Près d'eux, Andreï et Freida avaient également réagit à sa présence et se tenaient sur le qui-vive, prêts à se battre s'il le fallait. L'apparition, elle s'arrêta et tira sa lame alors qu'un arc de pics de glace s'élevait au-dessus d'elle. Sa voix résonna, impérieuse.
- Je vais vous renvoyer une fois de plus dans l'abîme dont vous n'auriez jamais dû ressortir !
Un rire résonna alors en réponse, provenant de derrière les aventuriers. Là, s'élevant depuis le sol, apparut l'esprit de glacequ'ils avaient eux-mêmes combattus quelques jours plus tôt. Et sans attendre, les deux entités se jetèrent l'une sur l'autre dans un tourbillon de glace et d'acier. Pris entre deux feux, les aventuriers purent se rendre compte que tout leur passait au travers et qu'ils n'étaient pas réellement ici. Ils ne purent qu'assister au déchainement de violence qui eut lieu. Les coups portés firent trembler les murs alors que la magie ouvrait le sol comme si de rien n'était. Le combat fut heureusement aussi court qu'il fut intense, lorsque l'épéiste de glace se fit arracher le bras alors qu'elle plongeait sa lame dans le cœur de l'esprit de glace. Le tumulte se mua en silence et l'esprit de glace s'effrita, se transformant en une multitude de cristaux de glace qui s'éparpillèrent alors que sa voix résonnait autour d'eux en un murmure prophétique.
- La prochaine fois...
L'épéiste, elle, s'effondra sur le sol, son bras gisant quelques mètres plus loin, sans que la moindre goutte de sang ne vienne entacher le sol du palais de glace. Et un autre personnage fit alors son entrée, ne surprenant personne par sa présence, bien que tardive. Il posa un genou à terre et une main sur le dos de celle qu'il appelait sa sœur, et son bras revint de lui-même se coller à son torse par de petits filaments bleutés. Elle resta cependant inerte alors qu'il se redressait, murmurant quelques mots inaudibles. Son regard balaya finalement le palais transformé en champ de bataille, puis se fixa sur les aventuriers.
- Il semblerait que vous ayez plus de ressources que je ne l'escomptais. Je vous discerne, mais sans vous voir... et pourtant vous êtes là. Intéressant.
Il s'assit finalement sur le sol, son bâton posé sur les genoux.
- Nous avons quelques minutes avant son réveil. Profitez-en.
Récapitulatif des bobos et actions:
Les groupes :
Droite : Ezak, Sibelle,Madoka ,Freida, Andreï et Lysis,
Gauche : Faëlis, Arkalan, Cromax, Hereld, Les shaakts
Pour le groupe sous le lac, vous pouvez m'envoyer votre réponse en mp et je vous dirais ce qu'il se passe pour que vous continuiez votre rp après ça. Jouez le jeu et ne vous aidez pas entre vous

Pour l'autre groupe, discussion possible dans la grotte aux cristaux, avec un nombre d'interaction limitées, soyez efficaces
![Cool [:bonnard:]](./images/smilies/bonnard.gif)

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Faëlis
- Messages : 189
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Ils s'enfonçaient, encore et encore... Y avait-il vraiment un fond à cette caverne ? Il semblait même que les poissons autour d'eux changeaient, pour devenir de plus en plus étranges, les percutant comme s'ils étaient aveugle. Il n'y avait plus aucune trace de la surface, et il semblait qu'ils s'enfonçaient depuis un temps indéfinissable. Même le décors enchanteur devenait lassant, en plus de disparaître dans l'obscurité.
Soudain, le serpent s'arrêta, se tourna vers eux... et souffla une nouvelle énigme ! Qu'est-ce que c'était que cette arnaque ? Ils avaient déjà répondu ! N'ayant pas le choix, mais malgré tout agacé, Faëlis se tritura la cervelle. Celle-ci était moins commune...
Hum...
« Messire, vous n'aviez point mentionné cela dans votre marcher, mais soit. Je pense qu'il s'agit du chemin ! »
Soudain, le serpent s'arrêta, se tourna vers eux... et souffla une nouvelle énigme ! Qu'est-ce que c'était que cette arnaque ? Ils avaient déjà répondu ! N'ayant pas le choix, mais malgré tout agacé, Faëlis se tritura la cervelle. Celle-ci était moins commune...
Hum...
« Messire, vous n'aviez point mentionné cela dans votre marcher, mais soit. Je pense qu'il s'agit du chemin ! »