Les Bouges

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Huyïn
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Re: Les Bouges

Message par Huyïn » sam. 21 juin 2025 18:52

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Le duo a à peine fait quelques pas que ses éléments sont apostrophés par trois individus, dont la majorité n'est pas inconnue du Félin. Le premier est Xël, le chef de groupe non officiel de tout ce petit monde apparu dans la cave, et avec qui Naral Shaam a une relation apparemment houleuse. L'autre est l'individu en mauvais état dont il a écouté la conversation avec la magicienne ébouriffée. Sauf que là, plus la moindre trace de gonflement ou de traitement des plaies. Il a du recevoir l'attention du clan carmin sans avoir à passer par une session d'emprisonnement et de jugement. Mais qui sait s'il n'a pas reçu un cadeau empoisonné pour autant ? La troisième personne est une femme qu'il n'a pas souvenir d'avoir aperçu, mais dotée d'une armure, ce qui tranche avec la plupart des ressortissants des Bouges croisés jusque-là. Une autre yuiménienne, peut-être ?

Le Woran tourne une oreille puis le visage vers eux, écoutant le premier se présenter par son prénom et suggérer un partage d'informations pour quitter l'endroit, avant de s'enquérir de l'absence du Dragon. Son voisin intervient à son tour, indiquant connaître l'Hinïon disparu puis demandant si lui et son interlocuteur n'auraient pas combattu du côté du Naora. Avant de se lancer dans une réponse, son oreille tournée vers Scarla lui apprend que l'inconnue s'adresse à elle par son nom intégral, puis évoque... L'impact qu'a sur ses pairs... Son retour dans les Bouges. Le Tigre plisse le regard légèrement à cela, d'autant que la Voie-Hautaine ne reconnait pas son interlocutrice, qui se mure dans un silence plus que parlant aux oreilles du Félin.

Il tourne son attention sur l'homme récemment soigné en premier.

"Non, ma rencontre avec lui est très récente.", fait-il avant de diriger son regard sur l'autre homme. "Perspicace, sieur Xël... Nous avons été séparés par un désagréable imprévu dans le quartier rouge. Quand j'ai pu me lancer sur sa piste, celle-ci a été interrompue par un habitant local, bien décidé à s'offrir un trophée.", répond-il en passant sa main griffue à l'horizontal devant sa gorge, en un geste explicite. "Qui m'a contraint à m'en écarter et la perdre."

Soudain, le Tigre relève le museau et tend ses deux pavillons auditifs vers le bâtiment. L'endroit est subitement frappé d'un silence puis d'une tension évidente. Autour d'eux, ceux qui s'amusaient à l'extérieur prennent leurs jambes à leur cou. Visiblement, quelque chose de très dangereux est en train de se produire, et à bien y regarder à travers les ouvertures, les présents sont comme... Suspendus ? Immobilisés par la gorge, un peu comme ce qu'avait fait le Dragon à ce garde impertinent. Chacun est visiblement contraint, sauf les femmes en tenues courtes ou absentes qui troquent leurs sourire désarmants pour des lames bien réelles. Une voix impérieuse résonne, autoritaire, exigeant que les coupables d'une transgression des règles se dénoncent... Ou fassent payer tout le monde pour l'affront par leur silence. À côté d'eux, la femme inconnue souffle qu'il s'agit de magie, et puissante. Second indice.

Huyïn croise les bras en avisant le spectacle inopportun. Étrange quand même que quelqu'un aille causer du grabuge dans un lieu neutre. Serait-ce à cause d'un manque d'éducation quant à ces règles ? La bévue d'un nouveau venu ayant accidentellement ou sciemment fait fi des interdits ? L'idée fait immédiatement rejaillir d'agaçants souvenirs d'une certaine cave.

"Mauvais moment pour partir à la pêche aux informations, semble-t-il. "

Le Tigre émet un souffle de la truffe, quelque peu agacé de ce nouvel incident se produisant pile à leur arrivée, puis lorgne vers la Carmin.

"Surtout si l'on nous associe à compagnie si... Malvenue, par ici.", indique le Félin en dirigeant avec une lenteur pesante son attention sur la femme inconnue, la scrutant de ses pupilles quasi verticales et sans avoir besoin de cligner des yeux. "Parler ainsi ouvertement la situation de Dame de Montfort, censée être tenue 'secrète' au regard de qui y est impliqué, faire une grimace plus explicite qu'une confession après vous être compromise en évoquant cette affaire, et identifier un usage de magie dans cette confusion sans avoir besoin d'approcher... Vous êtes aussi peu réfléchie que le reste des vôtres... À se demander pourquoi vous avez pris la peine de vous déguiser.", lâche-t-il avec un calme teinté d'indifférence. "Si vous souhaitiez être discrète, il aurait été plus sage de demeurer muette."

Le Félin redresse alors le museau, tâchant de savoir si Scarla a fait le lien maintenant que certains points ont été éclaircis. Ses yeux coloris vert pâle se dirigent ensuite vers les autres, questionnant silencieusement les yuiméniens sur la présence d'un membre du Soleil Noir, surtout aussi dénué de bon sens, à leurs côtés. Et s'ils comptent faire quelque chose d’extravaguant ou de particulièrement stupide qui risque de leur causer davantage d'ennuis, comme l'ont déjà fait les autres ressortissants de leur monde.


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Modifié en dernier par Huyïn le jeu. 26 juin 2025 18:10, modifié 1 fois.
Huyïn, Woran sombre, Aéromancien

Musique du chat noir et Ses variations de voix

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Ezak
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Re: Les Bouges

Message par Ezak » dim. 22 juin 2025 12:20

Ezra s’adressa directement à la femme en rouge. Elle l’appela par son nom, en précisant que son retour dans ce cloaque ne devait pas plaire à ses semblables. Je sentis dans sa voix cette manière à elle de poser les mots comme des pierres sur une mare calme. Scarla de Monfort... Ce nom ne me disait rien, mais tout ce rouge chez elle, conformément aux codes des Bouges, finissait par me faire penser au Carmin.

La femme réagit aussitôt, fronçant les sourcils. Elle affirma ne pas connaître Ezra, et demanda d’où elle tenait son nom. Sa voix était dure, mais le ton... ce ton-là était celui de quelqu’un pris au dépourvu. Ezra elle, ne répondit pas à la question. Elle sourit simplement ce genre de sourir offert aux situations glissantes. Celui qui faisait croire que l’on savait quelque chose que l’autre ne saura jamais.

Je scrutai les deux inconnus, mais ce fut surtout le félin qui attira mon attention. Son regard glissa vers moi. Calme. Maîtrisé. Il expliqua qu’il venait à peine de faire la connaissance de Naral et expliqua avoir perdu sa trace dans une embuscade dans le quartier rouge après avoir été poursuivi par un type. Il mima même le geste d’un égorgement d’un revers de main griffue. Et je sentis, en lui, cette frustration froide de ceux qui ne supportent pas de perdre la piste. Ce type n’aimait pas l’échec. Je reconnaissais ce regard, je l’avais déjà vu dans mon miroir. Son intervention me permit d’avoir quelques réponses aux questions que je me posais.

Il était dans le quartier rouge, ce qui confirmait un peu plus que cette Scarla avait un lien avec les Carmins. Et ils avaient fuits, poursuivis par un seul homme si je comprenais bien. Et cela devait être une retraite chaotique étant donné qu’ils avaient perdu la trace de Naral. J’avais la réponse que je m’étais posé en le voyant se mouvoir. Ce type n’avait rien d’un chasseur, c’était une proie. Qui fuit devant un seul homme ? Je l’observai, me demandant bien ce qu’un tel type faisait aux côtés de Naral, mais si il était incapable de se defendre seul, ça faisait sens qu’il essaye de se raccrocher à plus fort que lui.

Son museau se redressa légèrement. Ses oreilles se tendirent vers la bâtisse au centre de la place. Et dans le même souffle, l’air changea. Le tumulte s’interrompit. Un silence étrange s’abattit comme une chape de plomb. Un silence trop brutal pour être naturel. Ceux qui jusque-là se trémoussaient dehors déguerpirent comme des cafards qu’on dérange. Instinct de survie. Je plissai les yeux, tentant d’apercevoir l’intérieur à travers les lueurs glauques. Tout semblait... suspendu. Littéralement. Corps figés, en lévitation Regards figés. Comme si le temps lui-même s’était brisé.

Ezra s’exclama l’air suprise, une magie puissante était à l’œuvre. . .

Le woran souffla bruyamment, exaspéré, comme si cette interruption tombait au pire moment. Et en vérité, je partageais son sentiment. Il lança un regard vers la femme en rouge, puis tourna lentement la tête vers Ezra, avec une précision presque théâtrale. Il lui reprocha -d’un ton glacial, mais sans élever la voix - son manque de discrétion. Il énuméra, méthodique : le fait d’évoquer une affaire qui devait rester secrète, sa grimace à sa bevue, d’avoir perçu l’usage d’une magie à distance sans même s’approcher. Il dit que ce genre d’imprudence lui paraissait typique de ceux de son ordre, et qu’à ce rythme, elle aurait mieux fait de ne pas se déguiser du tout.
Je serrai les mâchoires. Ce foutu chat était peut-être un couard, même il avait des griffes quand il parlait, c’était peut-être là son talent. Il jaugeait Ezra comme une imprudente…Et il n’avait pas tout à fait tort. Mais je n’aimais pas le sous-entendu de ces paroles ni de son regard interrogatif. Dans mes tripes, une tension était montée. À cause de la situation à l’intérieur du Bordel, à cause du Woran, à cause d’Ezra.

Je tranchai avec un calme assez chargé pour que mon message passe : « Très bien. Maintenant on sait tous des petits secret chez chacun. Mais c’est dans l’intérêt de personne de jouer à qui en sait le plus. Tout le monde ici va tenir sa langue n’est-ce pas ? »

Mon regard resta planté dans celui du woran. Pas un mot de plus. Juste cette phrase lancée comme une lame posée sur la table, une mise à égalité de chacun. Après quelques secondes, mon regard, lui, se détourna à nouveau vers l’intérieur du Bordel où la tension était à son paroxisme. Des femmes dénudées, armées traversaient les rangs des suspendus. Parmi ceux-là certains avaient l’air de maraudeur noir, et l’un d’entre eux était un yuimenien. Je l’avais vu deux fois : Avant de sauter dans le vide dans les Voies Médianes, et juste avant de rentrer dans les Bouges.

Je soufflai d’exaspération. "Bien entendu, il y a un yuimenien à l’intérieur…” dis-je avant de me tourner spécifiquement vers Xël.” Quand je disais la haut ne pas vouloir être associé aux autres de notre monde pour ne pas essuyer leurs conneries c’est exactement à ce genre de situation que je pensais.” Puis je m’adressai à tous. “Qu’on soit clair, ce qui passe à l’intérieur c’est pas mon problème et je veux pas y être mêlé. Si vous intervenez je me barre, si ça dégénère je me barre, si l’attention est dirigée vers nous, je me barre.” Puis spécifiquement aux miens :”Je suis pas là pour jouer au héros, juste pour remplir notre mission. D’autant que je vois des types qui ont l'air de maraudeurs noirs à l’intérieur. C’est que notre message circule peut-être déjà par ici. Alors on attends de voir si ça se calme , sinon on tourne les talons. C'est pas comme si on avait pas déjà une piste solide.”
Je me retournai vers l’intérieur gardant les yeux rivés sur ce qui s’y passait, déposant une main sur l’épaule d’Ezra. Lâchant à voix basse pour que seul notre groupe puisse entendre.

“Bon, en quoi l’identité de la dame rouge est-elle importante et secrète ? Et en quoi ça nous concerne, nous qui voulons juste quitter ce monde ?”



[ HRP: Capa rp de l'Élite : Il dégage de l'élite une aura de puissance qui incite naturellement les personnes à voir en lui quelqu'un d'extrêmement fort et potentiellement dangereux. Lorsque l’élite est en colère cela se traduit par un sentiment de malaise ambiant ou de peur pour toute personne envers qui cette colère est dirigé. (capacité passive quand la colère est active), pouvant faire fuir ou paralyser les individus plus faibles contre qui sa colère est dirigée]

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Mathis
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Re: Les Bouges

Message par Mathis » dim. 22 juin 2025 16:07

L’avidité envers mes gemmes d’Aliéanon fut moindre que celle envers le contenu de ma besace. Les cristaux de la colline d’Ynorie disparurent rapidement de la table où je les avais déposés, mais la situation ne s’était pas améliorée, Praline était toujours en danger.

Un homme imposant, tout habillé de noir, posa fermement et rudement une main sur mon épaule. Le message était clair, il m’empêchait de prendre la fuite. Un costaud portant un plastron d’écailles, que je jugeai d’abord comme son complice, m’ordonna de lui remettre mon sac. Avant même que je ne puisse répondre ou réagir, le premier gifla violemment le second qui s’étendit instantanément sur le sol. Cette gifle démontrait sans contredit la puissance du premier et aussi mon impossibilité de me défaire de lui. Je n’étais pas naïf, je savais qu’il n’était pas mon protecteur et comme les autres, il n’en voulait qu’au contenu de ma besace. Un autre homme vêtu de noir, s’en méla, et puis un autre, et comme une trainée de poudre, une bagarre était déclenchée. Je me faisais bousculer de tout côté, tentant à tout prix de protéger mon sac. Ce fut en vain, sans que je ne puisse intervenir, ni apercevoir le coupable, une sangle de ma besace fut coupée et celle-ci me fut dérobée.

Puis soudain, le chaos s’interrompit par l’action d’une forte magie. Tous les clients de l’établissement, moi y compris, furent soulevés de terre, la gorge serrée d’une force invisible qui menaçait de m’étrangler. Puis ce silence pesant fut interrompu par une voix puissante que je connaissais bien, celle de la Grande Maquerelle.

“Les règles ont été transgressées. Que les coupables se désignent, ou tous paieront le prix de ces travers.”

Rubis m’avait expliqué que le temple était neutre et qu’aucune violence n’y était tolérée.

Les prostitiuées, n’étant pas atteintes par le sort, avaient dégainées leur sabre et déambulaient parmi nous, sans doute prête à nous trancher la gorge au moindre faux mouvement.

Je cherchai du regard mon sac, mais je ne vis par la fenêtre que des gens prendre la fuite. Ils avaient sans doute ma besace, mais je ne pouvais le confirmer. Je vis cependant quelques yuimeniens. Je décidai de les ignorer pour l'instant pour ne pas les impliquer dans mes soucis du moment. Je devais donc user de tact et expliquer la situation à la Grande Maquerelle.

“ J’ai respecté la règle des lieux en usant à aucun moment de violence. J’étais assis à cette table, mangeant mon repas en bonne compagnie. Ma seule faute a été de sortir une chose précieuse de ma besace, ce qui a déclenché la convoitise des autres, et la bataille par la suite. Afin de me faire pardonner ce manque de jugement de ma part, je vous propose de vous payer de nouveau pour votre bonne hospitalité.”

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Akihito
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Re: Les Bouges

Message par Akihito » dim. 22 juin 2025 20:45

L'une de mes hypothèses s'était avérée être la bonne : le cercle magigue en face de moi me renvoya comme une sensation de... Miroir. Comme s'il essayait de me comprendre alors que j'en faisait de même. A tâtons, je laissai mes sens s'enrouler autour de la sensation toute particulière de ma capacité. Je sentis la magie du cercle tatonner en retour, sonder le bout de mes doigts qui le touchait. Cherchait quelque chose, cherchait à comprendre de quoi il était fait. Je compris qu'en pénétrant dans ce cercle, mon corps allait être "analysé", probablement par la femme restée présente et qui était liée à la formation.

En ce qui concernait les volutes noirâtres, en revanche, je n'avais aucune information. Un déchet de l'utilisation de la magie ?Un sort à part ? La réponse allait devoir attendre car déjà une main venait se loger sous mon menton pour le relever, me mettant face à un regard impérieux et silencieux, qui m'intima une nouvelle fois de pénétrer dans le cercle.

Attendre plus longtemps rendrait toute autre interaction délicate, et j'avais confirmé que ce cercle n'avait pas pour but de me blesser. C'était ma principale inquiétude qui avait été en grande partie écartée.

D'un hochement, de tête, je lui fis comprendre que j'avais compris et après m'être relevé, je franchis la limite du sortilège.

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Xël
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Re: Les Bouges

Message par Xël » mar. 24 juin 2025 22:25

Rendez-vous de langues affutées. Ça promet. En tout cas Naral n’est pas là et je ne doute pas que trouduc’ ne tardera pas à faire parler de lui.

En attendant c’est sur nous que tombent les problèmes. L’ambiance du quartier change complètement, poussant les badauds à sortir du bordel pour se mettre à l’abri. A l’intérieur, des types sont soulevés du sol par ce que Ezra définit par une magie puissante.

” Quand je disais la haut ne pas vouloir être associé aux autres de notre monde pour ne pas essuyer leurs conneries c’est exactement à ce genre de situation que je pensais.”

Commente Ezak après avoir reconnu comme moi Mathis à l’intérieur. Je ne peux pas en vouloir au chevalier. Après tout moi aussi je souhaitais faire bande à part sur Aliaénon pour ne pas subir les autres. Comme je l’expliquais plus tôt nous ne sommes pas forcement fait pour travailler ensemble malgré un objectif commun.

Je garde le silence, restant muet aux bousculades verbales du félin envers Ezra et face à la colère palpable d’Ezak. Je suis plutôt de son avis et je me contente pour l’instant d’observer la situation. Je sens que ça va encore coûter des Yus …

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Leyna
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Re: Les Bouges

Message par Leyna » mer. 25 juin 2025 12:29

C'est alors qu'une explosion de flamme illumina le champ de bataille. Un serpent de feu se dressa... Dracaena ? Les hommes de chaînes, se mirent alors à scander religieusement une phrase. Leyna et les maraudeurs noirs suspendirent toute action, contemplant avec fascination le spectacle qui se déroulait. Cette magie ne risquait-elle pas de se retourner contre eux ? En tout cas, pour l'instant, la situation était en suspend. La prêtresse était tendue, mais elle resta immobile elle aussi, attendant de voir comment cela allait tourner.

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Cromax
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Re: Les Bouges

Message par Cromax » mer. 25 juin 2025 14:18

La Cité des Ombres







Entrefilet






“Je ne nie pas mon allégeance.”, répond sèchement Ezra. “Mais il est des lieux où il vaut mieux ne pas s’en parer comme d’un étendard. Vous devriez faire de même : il n’y a pas beaucoup de gens avec votre tête par ici. Certains pourraient se poser des questions en vous voyant.”

Elle pince ensuite les lèvres, comme pour contenir une colère plus sourde. Quand Ezak évoque l’utilité de la Dame en Rouge, elle reprend :

“Une personne qui a de nombreux accès : tant dans les Bouges avec ses accointances avec les Carmins que dans la Cité Supérieure de par sa famille des Voies Hautes.”

Scarla demeure silencieuse, elle. Suivant le conseil d’Huyïn même s’il ne lui était pas adressé ? En tout cas, tout le monde semblait acquiescer avec la proposition de non-intervention avec ce qui se tramait dans le bâtiment, bien visible pourtant depuis les nombreuses et larges ouvertures.

À l’intérieur, justement, Mathis venait de prendre la parole. La maquerelle approcha elle-même du jeune homme pour lui faire face.

“Un délateur. Bien. Alors désigne ceux qui sont ceux qui ont changé cette maladresse en bagarre. Et montre-moi cette chose précieuse, qu’elle soit à la vue de tous, et sue comme la possession privée du Temple des Hétaïres, et protégée comme telle.”

Nul autre ne se désigna. Mathis fut descendu du sortilège qui le retenait en hauteur, dégageant sa gorge, pour pouvoir oeuvrer plus librement. D’un premier regard, il n’aperçut pas sa besace. Les deux brutes en noir et le type à l’armure d’écailles étaient quant à eux bien visibles.



_______________________________



Akihito accepta de se positionner dans le cercle lumineux. À peine y fut-il que les volutes noires qu’il avait délaissées s’emparèrent de lui comme des entraves vivantes. Poignets, pieds, gorge, elles entourèrent tout ce qu’elles pouvaient trouver. Dans le même temps, la magicienne au regard améthyste lui fit face, visage sans émotion, et le cercle commença à se soulever de la pierre, montant lentement le long de l’ynorien. Il se sentit... parcouru par la magie. Comme si elle l’analysait, tranche par tranche, de l’intérieur.

Mais alors que le cercle atteignait la tête, de fines racines noires se dégagèrent des entraves pour ramper sur son visage, approchant dangereusement de ses orifices : yeux, nez, bouche, oreilles... Il put sentir que plus bas sur son corps, ça avait l’intention de pénétrer tout pareil.

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Akihito
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Re: Les Bouges

Message par Akihito » mer. 25 juin 2025 17:54

A peine arrivé, dans le cercle magique, les volutes sombres qui s'échappaient se dirigèrent vers moi et s'enroulèrent rapidement autour de différentes parties de mon corps : poignets, taille, bras, genoux, . En un instant, je fus entravé par ces vrilles magiques qui m'enserrèrent comme des cordes. Par pur réflexe musculaire, j'essayais de me dégager et constatait qu'à l'instar des-dites cordes, j'avais encore un peu de plaxe pour bouger. Ce... C'était gérable. Je crois.

Non, ça l'était pas.

J'avalai ma salive difficilement, essayant de refouler la peur panique qui commençait à m'envahir. Ecarter de mon esprit les souvenirs qui revenaient par flash, la douleur fantôme de ma mort et de mon corps se brisant dans l'étreinte de Justice. Quand la femme se plaça devant moi, ses yeux pourpres me rappelèrent violemment les reflets de la cage cristalline qui m'avait broyé ; je détournais le regard, le perdant dans les arcs d'ogives loin au dessus de moi, le coeur tambourinant de plus en plus fort.

(Calme toi, Aki, je-)

(J'essaye de me calmer Amy.)

(Pense à-)

(J'ESSAYE.)

Tant bien que mal, j'essayai de reprendre ma respiration et lui redonner un rythme stable, mais c'était éprouvant. Je sentis à peine la magie me traverser étape par étape, partant du bas et remontant petit à petit en analysant chaque partie de ma peau ou de ce qui pouvait s'y trouver. J'y prétai peu attention, préférant gainer mon corps entier pour ne pas essayer de me débattre. Ils étaient notre porte de sortie, notre billet retour vers Yuimen. Je pouvais bien encaisser ç-.

« Non. »

Le mot était sorti tout seul, emprunt de panique. Le cercle avait fini par remonter jusqu'à mon visage, accompagné de plusieurs de ses langues d'ombre. Et plusieurs d'entre elles, déjà enserrées autour de ma gorge ou encore libres de flotter, se dirigèrent vers mon visage. Où elles comptaient aller ? Ma bouche ? Mon nez ? Mes oreilles, mes YEUX ?!

« Sir Théosien Bel'Art m'avait assuré que vos expériences seraient faites avec MON consentement, alors si vous voulez que notre accord tienne, laissez vos vrilles magiques là où elles sont ! »

Je commençai à chercher à me dégager, perdant peu à peu pied sur le contrôle de mes émotions. La cicatrice encore trop récente sur mon bras embrasa de nouveau mes nerfs, me renvoyant une nouvelle fois dans ma prison de cristal. La pression, la peur, la douleur, tout me frappait en vagues éphémères ravivées le temps d'un geste brusque, ma peau compressé par les lianes noires. Les murs du temples semblaient se rapprocher, penchant dangereusement au dessus de moi, prêts à s'effondrer et m'ensevelir. M'écraser. Me broyer.

Je fuyais cette vision terrifante pour ne retrouver que des yeux indifférents d'améthystes, froids, sans émotions, alors que les vrilles continuaient de ramper sur ma peau. Mes oreilles bourdonnantes entendirent au loin le rire dément de Justice. Justice qui était là, devant moi, son visage fou se superposant sur la peau de cendres de la mage. Même ici, même sur un autre monde, il essayait de...!

« ASSEZ ! »

Lance Électrocution Rang 5
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Bon du Ponctuel si en dessous de 50.

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Mathis
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Re: Les Bouges

Message par Mathis » jeu. 26 juin 2025 14:01

Contrairement à ce que j’aurais pensé, je fus le seul à parler. En y réfléchissant bien, rien de surprenant à cela puisque ma faute, si faute il y avait eu, n’était pas digne de punition grave. Ce silence soudain de la part de trois colosses aguerris au combat pouvait aussi signifier autre chose: Aussi forts et puissants qu’ils étaient, ils étaient faibles comparés à la Grande Maquerelle qui était dotée d’une puissance magique impressionnante. Cette absence d’aveux laissait aussi entendre qu’elle punissait sévèrement ceux qui osaient enfreindre la règle qui sévissait en ces lieux.

Je n’avais pas vraiment pitié des coupables puisqu'ils avaient tenté de me voler, de m’écraser, tout en étant très conscients des conséquences que cela impliquait. Par contre, je n’étais pas aussi naïf, j’avais besoin d’alliés dans les bouges, pas d’ennemis. Et puis, des voleurs étaient partis avec ma besace et ma précieuse Praline. Ce sont ces derniers que je voulais voir souffrir.
Même lorsque la Grande Maquerelle s’était approchée de moi, je n’avais pas quitté des yeux la fenêtre par laquelle j’avais aperçu des hommes prendre la fuite.

“Un délateur. Bien. Alors désigne ceux qui sont ceux qui ont changé cette maladresse en bagarre. Et montre-moi cette chose précieuse, qu’elle soit à la vue de tous, et sue comme la possession privée du Temple des Hétaïres, et protégée comme telle.”

Mon regard s’était ensuite tourné vers la Grande Maquerelle lorsqu’elle me pria de dénoncer ceux qui avaient initié la bagarre, précisant qu’elle conserverait mon bien précieux, ma chatte en l’occurence, sous la protection du temple.

“C’est avec plaisir que je vous pointerais du doigt les coupables, mais ils ont pris la fuite. Je les ai aperçu par la fenêtre, ils apportaient avec eux, mon sac et son précieux contenu."

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Huyïn
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Re: Les Bouges

Message par Huyïn » jeu. 26 juin 2025 18:09

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Le yuiménien casqué prend la mouche, semblant irrité par l'échange. Tout dans sa posture sous-entend une forme de menace, en particulier quand il incite à ce que chacun tienne sa langue tout en regardant droit dans les yeux à pupille verticale. Pourquoi est-ce au Félin d'encaisser le ton vindicatif quand c'est sa voisine qui a commencé par une imbécilité ? Huyïn se garde bien d'en prendre ombrage, n'ayant pas envie de revoir une lame près de sa gorge trop vite. Il s'en distrait en orientant plutôt son attention sur le bâtiment où, effectivement, un faciès blond déjà croisé se trouve. L'ancien blessé affirme à la ronde ne pas vouloir s'en mêler, prévenant s'en laver les mains s'il est impliqué malgré lui. Quelqu'un qui a un minimum de jugeote ? Sa présence en tant qu'allié du Dragon Mauve fait peut-être sens, après tout.

La femme inconnue répond sèchement au Woran ne pas nier son allégeance, arguant qu'il vaut mieux ne pas s'en parer comme d'un étendard dans certains endroits. Digne des siens qui ne comprennent qu'à demi-mot. Encore une qui ne voit pas où il voulait en venir. Ce n'est pas faire partie de l'Ordre qu'il lui reproche -quoique-, c'est d'avoir oblitéré son déguisement en une poignée de répliques, confirmé à qui en aurait encore douté son appartenance à l'Ordre, et tout cela pour simplement titiller la carmin sur ses circonstances. Et comme le plus puéril des bambins, elle l'attaque en retour pour éviter de répondre de sa sottise, en l'invitant à aussi faire preuve de prudence. Elle pointe métaphoriquement du doigt le faciès définitivement pas habituel du Tigre dans les environs.

L'appendice caudal du félidé fait un très léger à-coup quand elle indique à l'inconnu que la de Montfort est une sorte de ressource, capable de mettre en relation aussi bien avec son clan qu'avec les Voies Hautes. Ridicule. Pense-t-elle réellement qu'après avoir mise l'elfe émaciée sur le devant de la scène et en face de parfaits inconnus, la moindre requête puisse ne serait-ce qu'être écoutée ?

Le Tigre plisse légèrement les yeux, conservant les bras croisés pour lorgner sur l'inconnue, décidé à revenir sur un point que son séjour a permis de confirmer à maintes reprises.

"Une quinzaine de Carmins, deux Chevaliers, une entité multiple, un sadique s'adonnant à du dépeçage sur habitants du quartier. J'ai croisé pléthore d'individus à visage découvert, et nul ne s'est grandement intéressé à mon aspect ou origine. Alors pourquoi quiconque, a fortiori les gagneuses qui ont du voir toutes les excentricités physiques des Bouges, réagirait différemment ?", fait-il rhétoriquement.

L'une de ses oreilles pivote vers l'intérieur de l'édifice quand il entend les individus actifs indiquer que la situation est liée à quelque chose de précieux dans les effets du yuiménien. Une chose dont la femme indique prendre possession au nom du Temple des Hétaïres. Pas un simple bordel, donc. Un clan avec une identité propre et la puissance qui va avec, des règles qu'il serait bon de connaître avant de subir le même fâcheux contretemps qu'avec le clan de Scarla. Mais il faudrait pour cela aller s'informer, et pas question d'approcher de l'endroit, compte tenu de la tension actuelle.

Les yeux teinte vert pâle scrutent brièvement les lieux visibles, à la recherche du détail qui a fait remarquer l'inconstant blond au premier abord. Mais force est de constater que le compagnon quadrupède aperçu dans la cave n'a pas l'air de traîner autour de sa forme en difficulté. Serait-ce là ce qui a fait l'objet d'une tentative de rapt ? Deux possibilités si c'est le cas : la première est un vent de panique parmi les ashaaris quand la dangereuse créature inconnue -le gros chat- fera son apparition, causant un déferlement de fuyards pouvant les piétiner dans la confusion. La seconde, si point d'hystérie il y a... Et vu ce qu'il sait du blond... C'est une réaction disproportionnée quand il comprendra que l'intention des Hétaïres est l'appropriation pure et simple du félidé en dédommagement des règles brisées, sans recours possible. Peut-être même, puisqu'il doit les avoir vus comme eux peuvent le voir, interpellera-t-il le groupe pour recevoir un appui plus direct.

Le Tigre s'apprête à ouvrir la gueule pour faire part de sa pensée, hésitant à aller piocher un yu pour jouer à pile ou face avec la petite troupe, quand le Mathis récemment relâché largue une information déplaisante. Il indique clairement que les voleurs ont pris la fuite avec leur précieux butin... Vus par la fenêtre. Huyïn gronde brièvement de contrariété, s'adressant à l'individu encoléré en dardant un regard neutre sur lui. Lui qui a à peine clamé haut et fort que s'il était impliqué il se barrerait...

"Quelle surprise... Vous devriez avoir tout juste le temps de vous échauffer."

Soit ce Mathis est le plus chaotique et imprévisible des êtres réussissant à accidentellement taper dans le mille, soit c'est un génie de la distraction. Car sur qui va inévitablement se porter l'attention des Hétaïres quand elles vont regarder dans la direction indiquée ? Et comment prendraient-elles un départ précipité ?

Lentement, Huyïn porte sa patte aux griffes courtes à ses orbites, se massant lentement le coin de ces derniers.




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Ezak
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Re: Les Bouges

Message par Ezak » ven. 27 juin 2025 21:38

Ezra répondit sèchement au Woran, revendiquant son allégeance sans la moindre hésitation. Mais elle précisa aussitôt que certains lieux ne s’accommodaient guère de ce genre de fierté affichée. Elle lança même au félin qu’avec sa gueule, il ne passerait pas inaperçu bien longtemps ici.

Je plissai les yeux. Je ne sais pas si c’était sa fierté qui parlait, mais il allait falloir qu’on reparle de cette notion de couverture. Parce que le concept semblait encore trop flou pour elle. Avec une telle attitude, j’aurais pas fait long feu sous les ordres d’Oaxaca. Une couverture ça demandait des sacrifices, de avoir aller contre ses allégeances, contre ses valeurs, savoir se salir et ce n'était visiblement pas donné à tout le monde. Elle reprit ensuite, évoquant cette “Scarla de Montfort” comme une sorte de passe-partout diplomatique : des liens dans les Bouges, des racines dans les Voies Hautes. Une pièce utile, certes, mais pour le moment je ne voyais pas en quoi pas dans la mission que nous nous étions choisis. Je jetai un regard rapide sur elle guettant sa réaction.

Elle ne pipa mot. Pas un geste, pas une grimace. Elle restait de marbre, suivant visiblement le conseil de tenir sa langue peut-être un peu trop à la lettre.
Quoi qu’il en fut, tout le monde semblait d’accord pour ne pas se mêler. Bien, nous étions entre personne intelligente. Je me détournai donc me concentrant sur le bruit d’une voix venant de l’intérieur du bordel. Celle du jeune type, le Yuiménien que j’avais repéré plus tôt. À l’intérieur, la tension était montée d’un cran. Une femme imposante et moche comme pas deux s’approchait du gars. Elle exigeait des noms, des coupables, et voulait voir “une chose précieuse”. Elle semblait vouloir le racketter et faire de cet objet une propriété du “Temple des Hétaïres” et devait être protégée comme telle.

Je levai un sourcil. Un temple ? Elle osait quand même pas compare ce vulgaire lupanar à un lieu sacré ?

Le Woran, lui, poursuivait son analyse, l’oreille orientée vers l’intérieur. Il s’adressa à Ezra et moi je me de désintéréssai de la petite joute, mon attention rive vers l’intérieur.Et là le blond à l’intérieur lâcha une info de taille: les voleurs s’étaient enfuis… et il les avait vus par la fenêtre.

ET VOILA !

Je sentis une veine pulser dans ma tempe. Si on avait voulu attirer directement l’attention sur notre groupe, on n’aurait pas pu mieux faire. J’aurais parié que les Hétaïres allaient, dans la seconde, tourner la tête vers nous. Et comment elles allaient réagir, hein ? Le Woran lâcha un grondement. Il lâcha même une remarque sarcastique à mon encontre, sur le fait que je devais commencer à m’échauffer. Il n’avait pas tort. C’était précisément ce que j’avais voulu éviter. Je lâchai un soupir sec, et passai une main sur mon visage désabusé Puis je regardai les autres.

« Bon, ben c’est officiel : ce type est notre porte-bonheur. Si c’est pas volontaire, c’est du talent brut.»» lâchai-je avec sarcasme

J’attendis de voir ce qui allait se passer puisque partir donnerait l’air de fuir, mais j’étais très mécontent de ce qui se passait sous mes yeux.

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Xël
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Re: Les Bouges

Message par Xël » ven. 27 juin 2025 22:37

Au moins nous sommes tous d’accord pour ne pas s’en mêler. Oui enfin sauf celui qui est à l’intérieur du bâtiment en conversation avec une grosse femme hideuse. Car celui-ci dirige l’attention droit sur nous, le reste de la place étant entrain de se vider.

L’Humoran s’agace et Ezak aussi. Pour ma part je suis un peu désabusé.

« Je sens qu’on va devoir sortir des Yus… »

Commentais-je à voix basse, attendant également de voir ce qui se passe.

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Capitaine Hart
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Re: Les Bouges

Message par Capitaine Hart » ven. 27 juin 2025 23:56

Le vieil Encoulé s’est arrêté net et j’ai pu voir tourner ses méninges derrière sa coule.

« Mais ouais, t’as raison mon gars. On va se battre pour notre liberté, bordel ! »

Investi d’un entrain presque fanatique, il s’est rué sur Kothor, suivi de ses larbins. Comme quoi, ils en avaient tellement sur la patate qu’il n’avait pas suffi de grand-chose pour en faire des révolutionnaires. Mais cette soudaine soif de liberté menaçait Kothor, et à travers lui, mon accord avec les Maraudeurs.

Est-ce que c’était le moment pour appeler Brianne ? Je craignais que l’apparition soudaine d’une autre bande n’envenime encore les choses, mais ça pouvait aussi les intimider. Priant pour qu’il y ait encore moyen de calmer le jeu, je me suis rué devant Kothor pour faire barrage. J’allais peut-être me prendre des coups, et j’espérais très fort qu’il ne viennent pas de derrière. Mais ce petit moment de folie m’avait fait entrevoir la possibilité d’une entente, si pas avec les Maraudeurs, au moins avec moi comme intermédiaire. Après tout, même si Kothor n’allait sans doute pas comprendre, je n’étais pas une simple recrue.

Non, je devais jouer avec mon avantage. D’un sifflement à main levé, j’ai appelé Brianne et ses hommes à sortir. Ils devaient comprendre que les plus dangereux ici, ce n’était pas les Encoulés ou les Maraudeurs, c’était moi et mes gars. J’ai crié en portant ma voix le plus fort possible.

« Tout l’monde se calme ou ça va finir en jus de boudin ! »

Je n’allais pas avoir le temps d’un discours, alors autant capter leur attention.

« Tout ce que vous faites, c’est vous donner en spectacle à vos vrais geôliers ! »


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Dracaena Paletuv
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Re: Les Bouges

Message par Dracaena Paletuv » sam. 28 juin 2025 02:23

Les rires s'étaient tus. Les leurs. Les miens. A la place, ils avaient été remplacé par le silence de mon coté, et par des mots d'une autre langue du leur. D'une autre langue, d'un autre monde, mais pourtant, loin d'être incompréhensible pour moi. Je n'avais pas besoin de traduction pour comprendre les émotions derrières ces derniers. Reconnaitre ces regards, ce qu'il y avait derrières leurs yeux. Du respect. De l'admiration. De la peur. De la vénération. Comme des... prières.

Lentement, je me redressai, sans un mot. Ceux qui me maintenaient au sol il y a encore quelques instant étaient désormais à mes pieds, un genou à terre, scandant leur vénération. Je sentais la chaleur du mur de flamme que celui que j'avais invoqué avait créée. Il était la, toujours accroché à moi, enroulé autour de mon corps. Il scrutait autour de lui, attendant mes ordres, attendant que mes pensées, mes émotions lui donnent une cible, un objectif.

L'élémentaire...

Un être si incroyable, si merveilleux était la, en train de m'enlacer. Et pourtant, je n'arrivais pas à me sentir heureux. Je n'arrivais plus à me sentir heureux. Je n'entendais qu'eux. Eux et leurs chants. Leurs chants, leur prosternation. Était-ce moi qu'ils vénéraient de la sorte? Était-ce ce serpent? Peut être un peu des deux.
Mon esprit, bien que choqué par ce soudain changement de comportement, et par le flot de mauvais souvenirs qui remontaient, était encore suffisamment concentré sur l'objectif survie pour ne pas me faire faire quelque chose de, dans cette situation, stupide.

Qu'importe leurs mots assourdissant et le malaise qu'ils me provoquaient. Qu'importe mes yeux qui me trahissaient, et qui me faisaient voir parmi eux des oudios qui avaient disparu depuis longtemps. Je devais profiter de ce moment, la, de suite. Ils voyaient donc en mon action quelque chose à vénérer? Soit. Soit. Alors autant profiter de la situation.

Je levai mon bras, pointant en direction du prisonnier qui était toujours retenu. L'élémentaire, fit de même. Et sa bouche bougea en même temps que le son sortait de mon bois:


"Libérez le, et laissez le partir!"


J'observai bien leurs actions, m'assurant qu'ils respectent ma demande sans entourloupe. Je fis un signe de tête au prisonnier pour lui faire comprendre qu'il devait rejoindre Leyna et les maraudeurs à l'arrière. Puis, je désignai l'un des fous de la chaines les plus proches, mais aussi en mauvais état, et je lui dis:


"Toi... viens à moi. "


Intérieurement, j'étais en train de bouillir. La chaleur de l'élémentaire et de son mur de flamme se mélangeait avec les sensations contraires que me provoquait cette situation. Je devais m'assurer qu'ils allaient désormais m'écouter, en tout cas pour un temps. Mais je me tenais prêt. Au premier geste déplaisant... le serpent accroché à moi savait qu'il devrait leur donner une vraie raison de s'agenouiller devant moi.

Pour le moment... Il me fallait tester les limites de cette situation.



[Drac demande au clan des chaines de laisser partir le prisonnier. Il demande à l'un des membres de s'approcher de lui, pour voir s'ils obéissent aux ordres. Drac reste méfiant et près à reprendre le combat.]

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Cromax
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Re: Les Bouges

Message par Cromax » sam. 5 juil. 2025 10:43

La Cité des Ombres



Les Bouges



Jour 2 – Soirée.




Tout le monde retenait son souffle dans cette caverne sombre : Maraudeurs d’un côté, surpris par l’attitude des cinglés armés de chaînes, et membres de cette caste violente de l’autre, absorbés par une vénération votive à l’apparition du serpent fumeux de Dracaena.

Ceux qui le retenaient laissèrent le prisonnier partir vers les Maraudeurs. Il s’en alla vers Leyna, alors que la meneuse de l’expédition ordonnait posément :

“Maintenez-le. On reste voir ce qui se passe...”

Si l’ordre était adressé à Leyna, ils n’en furent pas moins plusieurs à y répondre, désarmant et mettant de force le prisonnier à genoux. Ce dernier se laissa faire, regard perdu, sans opposer la moindre résistance.

Quant à celui que Drac appela à lui par le biais de l’aura de son élémentaire, il vint sans attendre, visage bas, yeux luisant d’une braise reflétant le feu de PyroHerpo.


Image




Son attitude était soumise. Et il parla de la voix cassée de celui qui avait trop hurlé pendant trop longtemps :

“Seigneur Rantai Api. Je suis tiens, mes chaînes t’appartiennent. Ordonne, et elles exécuteront.”

De quoi donner de matière à réflexion.



_________________________



Aux Temples des Hétaïres, ceux du dehors redoutaient d’être pris à parti. Pourtant, quand la Maquerelle chauve se tourna vers les fenêtres, les lorgnant avec un air curieux mais sans s’y attarder plus que de mesure, ils purent se rassurer un instant : elle n’avait pas l’air de vouloir s’intéresser à eux. Son attention se reporta sur Mathis, et elle leva la main, fermant le poing. Aussitôt, tous les “suspendus” retombèrent au sol en se tenant la gorge, certains debout, d’autres trop affaiblis s’effondrant au sol de peine. La voix de la propriétaire des lieux résonna :

“Une généreuse récompense à qui me rapportera le sac de celui-là... Et son contenu précieux. Filez maintenant, avant que je change d’avis et que j’en étripe un pour l’exemple.”

Les prévenus ne demandèrent pas leur reste : chacun s’en alla précipitamment du Bordel, vidant totalement celui-ci de l’intégralité de ses clients. Il ne restait plus que damoiselles et damoiseaux de charmes et velours nus de toute présence. La patronne argua à Mathis, alors que tout le monde se carapatait :

“Autant que la violence, je n’aime guère qu’on pille mes clients ou mes filles. Le coupable sera retrouvé : ils savent ma générosité.”

Elle revint cependant vers ceux qui étaient restés dehors : le groupe de Yuimen et des deux nanas du cru.

“Certains la savent, en tout cas. Entrez, mes chéris : je ne vous ai jamais vus ici. Entrez et dites ce que vous attendez de cet antre des plaisirs. J'espère que tout ceci ne vous a pas laissé de mauvaise impression.”

Ezra lança un regard à Ezak avant de soupirer.



____________________________



Le sort électrique fusa dans la pièce, s’emparant du corps de la mageresse. Elle se crispa, tremblant sur place, électrocutée. Visage fermé, comme si elle tentait de chasser la douleur et l’humiliation.

Le cercle violet se posa au sol, les volutes noires solides s’écartèrent et se remirent à flotter mollement dans les airs, libérant Akihito. Un silence total s’abattit sur la pièce.



____________________________



À l’ordre donné, Brianne et ses hommes déferlèrent pour encercler la situation. Une irruption assez surprenante pour interrompre l’assaut des encoulés sur Kothor, qui souffla en grognant :

“A quoi tu joues, le borgne ?”

Le chef à la tête masquée semblait ne pas comprendre l’intervention.

“Mais j’comprends plus rien, là. On le défonce ou on le défonce pas ?”



[HJ : tous : réponse dans votre post.]


[Huyïn : 0,5 (bref échange)
Ezak : 0,5 (bref échange)
Akihito : 1 (traumas passés)
Xël : 0,5 (bref échange)
Mathis : 0,5 (bref échange)
Leyna : 0,5 (observe)
Dracaena : 0,5 (tentative)
Hart : 0,5 (tentative)]

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Ezak
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Re: Les Bouges

Message par Ezak » dim. 6 juil. 2025 16:56

Les regards à l’intérieur se tournèrent effectivement vers nous. Lents. Curieux. Puis ils se détournèrent, comme si, finalement, nous ne valions pas l’attention. Tant mieux.

Une main se leva, sèche, impérieuse. Tous les suspendus chutèrent au sol dans une cacophonie de chairs et de halètements. L’instant d’après, la grosse femme qui semblait être une maquerelle, ordonna la dispersion, promit récompense à quiconque rapporterait au blond ce qui lui avait été volé. Ainsi donc, elle était à l’origine de la puissante magie détectée par Ezra. C’était elle, la mage. Cette horreur suintante, cette créature difforme… Les Bouges ne cessaient de me surprendre… en mal.

Je me penchai légèrement vers Ezra et murmurai, acide:

« La magie est interdite, mais ici elle s’exhibe à ciel ouvert. D'abord Blanche, puis les Carmins, et maintenant la maquerelle. Alors ils servent à quoi, les Bouges ? Ils servent à quoi, les chevaliers ? À jouer aux ombres ? Pas l’ombre d’un uniforme, pas même celle d’une peur… Cette histoire de bouclier ça ressemble à des conneries.» Mon ton s’était fait amer devant une constatation : L’hypocrisie des règles…

Alors que tous détalaient comme des lapins, la maquerelle leva les yeux vers nous, le ton devenu plus doux. Elle s’avança, s’enquit de nos désirs. Je sentis le regard d’Ezra sur moi et son souffle. Difficile à décrypter… De la jalousie ?

Je tournai la tête vers elle, restant très proche d’elle, jetant un œil aux filles et hommes de l’établissement.

« Si y a une chance qu’on te reconnaisse ici, c’est maintenant qu’il faut le dire. » glissai-je faiblement restant à portée de son souffle pour entendre sa réponse sans alerter les autres. Puis je me redressai, affermissant mon ton :

« Merci pour l’accueil. Il me semble que nous n’avons pas de désirs communs. » Mon regard dériva un instant sur le duo que nous venions de rencontrer. « Nous, nous sommes arrivés ici par hasard. On parcourt les Bouges pour diffuser un message : »

Je laissai couler un silence bref.

« La Noire en a fini de jouer. Elle aimerait revoir sa Blonde… là où elles se sont vues pour la dernière fois. »

Je ne franchis pas le seuil. Mon pied resta ancré à l’extérieur, attendant la réponse d’Ezra avant de savoir quoi faire. Personne ne commandait mes gestes. Je n’entrais que si je décidais d’y aller, et non parce qu’on m’y poussait. Un vrai fou du contrôle aurait sûrement commenté Blanche.
Modifié en dernier par Ezak le jeu. 10 juil. 2025 01:27, modifié 1 fois.

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Re: Les Bouges

Message par Leyna » lun. 7 juil. 2025 21:51

Devant, les hommes de chaînes semblaient avoir tout oublier et ne plus rien faire que jurer allégeance à l'oudio. L'homme qu'ils avaient sauvé s'approchant d'elle, Leyna posa une main sur son bras pour l'inviter à rester en place, tout en lui demandant :

« Savez-vous ce qu'ils veulent dire ? Qui est ce Rantai Api ? »

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Huyïn
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Re: Les Bouges

Message par Huyïn » mar. 8 juil. 2025 17:34

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-47-



Contre toute attente, ou peut-être parce qu'ils se sont gardés de bouger, la maîtresse des lieux ne les harangue pas. Son attention se reporte à l'intérieur et un geste libère les suspendus, certains semblant s'en tirer sans heurt et d'autres s'effondrant au sol. Curieux. Une différence d'endurance, sans doute. Elle offre une récompense contre le sac du blond, avant de laisser tout ce petit monde filer ventre à terre. Le Tigre plisse légèrement le regard au spectacle, l'endroit se vidant de ses clients et donc de potentielles sources de réponse. Agaçant. Elle expose les limites de sa tolérance, à savoir que ni violence ni pillage sur occupants des lieux ne sont à son goût. Elle semble assurée que le coupable du rapt sera retrouvé, misant sur la notoriété de sa générosité. Sauf que si la chose précieuse en question est bien le familier quadrupède du blond, récompense ou pas, le fait est trop inédit pour que des résultats classiques soient produits. Elle convie ensuite les groupes à l'extérieur à entrer, espérant que la démonstration n'ait pas laissé une mauvaise impression.

Le premier à se manifester est le yuiménien anonyme qui, après avoir indiqué ne pas avoir de désirs communs, lorgne ostensiblement la de Montfort et le Félin. Sa façon d'insister sur le 'nous' et de le répéter suivant son regard rend une chose évidente : il fait une claire distinction entre leur trio et le binôme, sous-entendant ne pas vouloir être associé à qui... Pourrait être venu à un bordel dans un but classique. Le Tigre fronce légèrement la truffe à l'attitude affichée, mais puisque l'ancien abimé boitillant n'a aucun souhait de s'acoquiner avec d'autres yuiméniens, son attitude parait pleine de sens. Il se contente d'évoquer un message que leur groupe semble diffuser dans les Bouges. Une Noire qui a finit de jouer... Certainement la sorcière appelée Blanche, qui brille par son absence. Guère étonnant d'ailleurs. Elle aurait été débordée si elle s'était mise en tête de récolter tous les membres masculins de l'édifice, en particulier avant l'incident. Elle aimerait revoir quelqu'un, au lieu de leur dernière rencontre. Huyïn n'a pas besoin des détails pour comprendre qu'il s'agit d'une demande de rendez-vous avec quelqu'un difficile à trouver...

Et que cet homme jugé auparavant réfléchi vient de faire la sottise d'évoquer haut et fort ses attentes avant d'avoir négocié la moindre entente.

Puisque cette connaissance de Naral a si clairement affiché leur absence de lien ou de volonté d’œuvrer dans le même sens, le Tigre va suivre sa propre voie. Il approche de la fenêtre donnant directement une vue sur la maîtresse du Temple, prenant la parole alors qu'il s'avance.

"C'est la quête de réponses à deux, ou plutôt trois maintenant, questions qui motive mes mouvements. Et certaines me sont probablement inaccessibles à présent, tout juste enfuies aux quatre coins du quartier...", fait-il sur un ton calme avec juste un zeste de bouderie, jetant brièvement un regard vers un des couloirs emprunté par des fuyards avant de reporter son attention à l'intérieur. "J'ai toutefois bon espoir que le Temple sera en mesure de palier à ce... Déplaisir. Il nous suffit de trouver un terrain d'entente comme... Hm... Un peu de ma musique en échange de quelques informations ?"

Le Tigre croise les bras à proximité de la paroi puis il appuie son épaule contre le montant de la fenêtre, tête orientée vers l'intérieur, visiblement détendu. Il lorgne de ses yeux teinte vert pâle l'ensemble des courtisans, certains ayant du couper court à leurs intenses ébats pour intervenir, puis le Félin reporte son attention sur la dirigeante chauve.

"Vos gens méritent bien un moment de détente, qu'on les divertisse à leur tour après avoir été victimes d'un incident des plus... Frustrant... Art contre savoir.", résume-t-il avant d'incliner la tête sur le côté avec nonchalance, l'accolant presque au montant de l'ouverture. "Rien de mieux qu'un peu de cordialité et de convivialité pour passer outre une première impression possiblement fâcheuse, n'est-ce pas ?"

L'appendice caudal du Tigre se meut lentement d'un côté à l'autre, laissant paraitre à travers ses paroles et attitude qu'il est ouvert à la négociation.



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Modifié en dernier par Huyïn le sam. 12 juil. 2025 21:42, modifié 1 fois.
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Re: Les Bouges

Message par Akihito » jeu. 10 juil. 2025 18:08

Dans un flash invisible à mes yeux aveuglés par la panique, ma magie partit frapper ma "tortionnaire". Soudainement, les rôles s'inversèrent : la pression et les entraves me ceignant s'évaporèrent quand ma cible se trouva elle percluse de spasmes douloureux causés par ma foudre. Ma vision s'éclaircit, me voyant descendre petit à petit en même temps que le cercle magique mauve, mes pieds touchant de nouveau le sol.
Mon coeur calmait petit à petit la course effréné qu'il avait entamé pour me ramener à un semblant de calme. J'étais soulagé, mais aussi furieux : je faisais preuve de bonne foi, de coopération, et c'était ainsi qu'ils... Qu'elle me traitait ?

Dans le silence lourd qui tombait dans le temple, je m'approchai d'un pas d'abord flageolant qui repris rapidement de son assurance. Dur les traits de la mage, je cru voir une émotion que je ne m'expliquais pas : de l'humiliation. Ou était-ce de la honte déformée par la douleur ? J'espérais que ce soit la seconde option.

"N'essayer plus jamais de me contraindre sans ma volonté, Mage. C'est mon premier et dernier avertissement : la prochaine fois, ça ne sera pas un simple sort de paralysie."

Je grondai, ma colère imprégnant distinctement ma voix. Avec un peu de chance, Théosien était de bonne foi et ne pensait pas qu'elle irait jusque là. Mon optimisme...

(Rectification, ta naïveté.)

... Légendaire me poussa à lui donner le bénéfice du doute.

"SER THEOSIEN BEL'ART ! Venez, s'il vous plait !" criai-je en espérant qu'il était encore dans la pièce d'â côté.

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Capitaine Hart
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Re: Les Bouges

Message par Capitaine Hart » ven. 11 juil. 2025 01:41

Le groupe de Brianne a répondu au signal comme un seul homme, et je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir un soupçon de fierté pour ces gens qui n’avaient de prime abord pas l’air des plus dégourdis. Mais bien sûr, mon geste avait attiré les questions de Kothor et de l’Encoulé le plus vocal.

« À quoi tu joues, le borgne ? »
« Mais j’comprends plus rien, là. On le défonce ou on le défonce pas ? »

La situation pouvait dégénérer à nouveau si je ne faisais pas attention à mes prochaines paroles. Quoi que je dise, ça allait forcément déplaire à l’un des deux groupes. Mais dans ce scénario, je n’allais pas simplement donner raison aux Maraudeurs. J’ai fait signe à Kothor de baisser son arme alors que je tentais de raisonner avec les Encoulés.

« Réfléchissez une minute ! Si vous l’enlevez, les Maraudeurs vont vous tomber dessus, et là, vous serez vraiment dans la merde. Et pis, c’est pas eux qui vous ont foutu aux Bouges, j’ai pas raison ? Vos vrais ennemis, c’est pas les Maraudeurs, c’est les enc-ah, les enfoirés qui dirigent cette prison. »

J’ai jeté œil à mes gars qui encerclent tout ce beau monde en essayant d’avoir l’air menaçants.

« Si vous voulez pas traiter avec les Maraudeurs, alors traitez avec moi. Vous voulez retrouver votre liberté ? Moi et mes compatriotes, on cherche un moyen de se tirer d’ici. Que ce soit par un portail magique ou par la grande porte. »

J’ai enfin arrêté mon regard sur Kothor. Dur de dire s’il allait apprécier ma solution.

« Que ça vous plaise ou pas, vous êtes tous dans le même pétrin. J’ai passé un accord avec leur chef. Si vous vous joignez à moi, je m’assurerai qu’ils vous emmerdent plus, tant que vous les provoquez pas. »

Je tendais la main envers le prétendu chef des Encoulés.

« En tout cas, je peux pas revenir au camp bredouille. Soit vous joignez vos forces aux miennes, soit vous donnez leur tribut aux Maraudeurs. Mes gars ont besoin de manger. »
Modifié en dernier par Capitaine Hart le sam. 12 juil. 2025 02:20, modifié 1 fois.

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Mathis
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Re: Les Bouges

Message par Mathis » ven. 11 juil. 2025 04:30

Suite à mes paroles, la Grande Maquerelle porta un instant son regard sur les yuimeniens à l’extérieur avant de le reporter sur moi. Il lui suffit de lever la main et de serrer son poing pour que tous les clients encore suspendus furent libérés de son emprise. Restés ainsi quelques minutes dans les airs les avaient affaiblis, sans parler de leur gorge mal en point.

“Une généreuse récompense à qui me rapportera le sac de celui-là... Et son contenu précieux. Filez maintenant, avant que je change d’avis et que j’en étripe un pour l’exemple.”

Ce fut un grand soulagement pour moi d’entendre la Grande Maquerelle ordonner ses clients de partir à la recherche de mon sac et de Praline. Mais elle avait été claire, bien qu’elle ne savait pas de quoi, il en retournait, ma chatte serait désormais sienne. Il est certain que cela m’attristait de me séparer ainsi de ma compagne de voyage. Mais d’un autre côté, Praline serait plus en sécurité ici au temple de Hétaire, pour son bien, je devais la laisser ici… Et puis, ce n’était pas comme si j’avais le choix. La Grande Maquerelle ne m’avait pas fait la demande, elle avait décidé que Praline, ledit précieux contenu serait elle.
Je craignais un peu qu’elle change d’idée en voyant le chat, et non des pièces d’or. Par contre, ayant vu Rubis chuchoter à l’oreille de sa maîtresse, j’osais espérer qu’elle lui avait fait une brève description de la créature se cachant dans mon sac.

Aussitôt l’ordre donné, tous partir à la recherche de ma besace. Seuls les employés demeuraient à l’intérieur du bâtiment.

Autant que la violence, je n’aime guère qu’on pille mes clients ou mes filles. Le coupable sera retrouvé : ils savent ma générosité.”

Commenta la maquerelle.

Ce ne fut qu’à ce moment qu’elle s’intéressa aux yuimeniens étant demeurés à l’extérieur.

“Certains la savent, en tout cas. Entrez, mes chéris : je ne vous ai jamais vus ici. Entrez et dites ce que vous attendez de cet antre des plaisirs. J'espère que tout ceci ne vous a pas laissé de mauvaise impression.”

Un des hommes à l’extérieur, l’un de ceux que j’avais vu sortir précipitamment de la boutique du tailleur répondit poliment qu’ils n’avaient pas de désirs communs avec la Grande Maquerelle. Il disait être arrivé au temple par hasard.

(Arrivé par hasard, tout une chance…. je n’aurais jamais trouvé le temple, si je n’avais pas été escorté… alors que lui possède bel et bien un escorte. )

Il expliqua parcourir les Bouges avec l’intention de diffuser un message :
La Noire en a fini de jouer. Elle aimerait revoir sa Blonde… là où elles se sont vues pour la dernière fois.

Un message codé dont je ne connaissais pas la clé, mais je me tournai rapidement vers la Grande Maquerelle afin de voir sa réaction. Elle comprendrait probablement qui est la Noire et qui est sa blonde… La grande Maquerelle ?...

Ensuite, ce fut l’homme-chat qui prit la parole.

Ce dernier ne tenta aucunement de cacher ses attributs félins, au contraire, sa longue queue bien en évidence se déplaçait d’un côté et de l’autre. Il cherchait des réponses, sans doute auprès des clients, ayant quitté brusquement le temple, portés par le désir de gagner une forte récompense.

Puis, il proposa de distraire les employés de l’établissement en musique en échange de quelques informations.

N’ayant pas de commentaires à faire, je restai attentif à ce qui se passait, et me rapprochai de Rubis et lui murmurai à l’oreille de façon à ce qu’elle soit la seul à entendre.

“Crois-tu qu’ils pourront retrouver mon sac et que Praline sera toujours en vie ?”

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Xël
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Re: Les Bouges

Message par Xël » ven. 11 juil. 2025 22:26

Le sort semble s’estomper et les individus à l’intérieur du bâtiment retrouvent le sol avant de déguerpir en vitesse avec la promesse d’une importante récompense pour celui qui ramènera le sac de Mathias.
La grosse magicienne nous invite ensuite à entrer dans sa bâtisse et demande ce qui nous amène dans l’antre des plaisirs malgré l’ambiance qui s’est pourtant nettement refroidi.

Ezak est le premier à prendre la parole après quelques messes basses avec Ezra. Il déclare que nous cherchons à diffuser un message et que nous sommes arrivés ici par hasard. Il ne tarde pas à réciter le message qu’il tient de Blanche, sachant qu’il sera parfaitement entendu et rapidement dispersé.

C’est l’homme-chat qui s’avance ensuite pour proposer de chanter des chansons contre des informations.

A mon tour je prends la parole pour refuser son invitation.

« Plus tard pour les plaisirs mais c’est gentil de proposer. Nous sommes en effet de passage mais nous reviendrons un autre jour. »

Dis-je poliment.

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Dracaena Paletuv
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Re: Les Bouges

Message par Dracaena Paletuv » sam. 12 juil. 2025 02:27

Post squelette:

-Drac aux membres du clans des chaines agenouillés:
"Tout d'abord, vous tous, j'aurais besoin de vous dans un avenir proche. Je veux que vous vous teniez prêt, prêt à vous battre pour moi quand je reviendrais vous chercher."

-Drac dit à celui qui c'est approché:
"Quand à toi, attends ici quelques instant, je vais avoir besoin de toi dans quelques instants. Mais avant... Je dois régler quelque chose."

-Gardant son air sombre et son serpent autour de lui, Drac rejoint les maraudeurs au loin et dit le plus discrètement possible:
"Bon, deux questions: s'quoi Ranta Api? Et: j'peux vous arranger l'coup avec le clan des chaines, vous voulez qu'les fasse bosser pour nous ou juste nous ficher la paix?

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Cromax
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Re: Les Bouges

Message par Cromax » sam. 12 juil. 2025 14:11

La Cité des Ombres



Les Bouges



Jour 2 – Soirée.




Autour du Bordel, la situation évoluait posément. Les touristes locaux avaient fui, soit de peur soit par avidité. Seuls restaient la patronne et les employés. Les yuimeniens et leurs accompagnants. Ezra souffla à l’attention d’Ezak, d’un air d’incompréhension.

“Je ne sais pas. C’est... frustrant. Il doit y avoir une explication.”

Elle soupire, au moins aussi ennuyée par l’absence des siens qu’Ezak.

“évidemment que parmi cette foule, quelqu’un aurait pu me reconnaître. Mais personne ne s’est attardé sur moi. Le monde a servi de couverture, pour cette fois. Et je ne vois aucune servante ici dont les traits me parlent.”

La maquerelle haussa ses sourcils maquillés à la demande d’Ezak.

“Curieux message. La Noire, hein ? S’il s’agit de qui je pense, vous avez de fort mauvaises fréquentations, guerrier.”

Elle se tourna vers Xël pour écouter son refus temporaire, commentant un simple :

“Comme il vous plaira, messires. Ces lieux sont toujours ouverts et accueillants... Quand tout se passe bien.”

Puis, vers le félin, le dévisageant :

“De la musique ? Tout art permettant d’attirant le chaland est le bienvenu. Un morceau pourrait apaiser mes hétaïres, mais il serait sans doute plus pertinent que vous jouiez lorsque les corps se mouvront à nouveau entre ces murs.”

Elle fronce les sourcils.

“Avez-vous trainé trop près des Tréfonds, pour être ainsi déformé et poilu ? Ou n’êtes-vous que le fruit d’une expérience malsaine de ces fanatiques prétendant être soigneurs de tous maux ?”

Elle regarde Scarla en précisant ça. La jeune femme se tend, mais ne répond pas à l’affront.

À l’intérieur, Rubis semble nettement moins séductrice avec Mathis. Elle lui répond sommairement :

“J’espère pour toi.”

Mais son regard est subitement attiré par quelque chose à l’extérieur. Une apparition. Une apparition en plein milieu du groupe de yuimenien, proche d’Ezak, Ezra et Xël. Un visage connu de certains. De beaucoup, même, apparemment. Blanche vient de surgir d’un monde invisible, tendant une sacoche à la bandoulière tranchée à la Maquerelle et balançant sans ambages :

“Voilà ce que tu cherches, ma vieille. Le sac et son contenu. Garde ta récompense, j’montre seulement patte blanche. Que nos vieilles rancunes se cassent, que notre histoire fasse table rase. Et ce truc est mon gage de bonne foi.”

La Maquerelle fronce les sourcils, reculant d’un pas avec méfiance.

“Blanche...”

Son ton est amer, sceptique.

“Si tu crois qu’il te suffit de te pointer ici avec ça pour que je te pardonne, tu te fourres le doigt dans l’oeil.”

Et la Noire au teint pâle de rétorquer :

“Me pardonne pas, alors. Mais on enterre la hache de guerre.”

La matronne fronce les sourcils :

“T’approche pas de mon Temple, et je ne me soucierai plus de toi.”

Et Blanche de cloturer :

“Marché conclu ! Sur ce, j’me tire. A plus tard, les p’tits bâtards !”

Et dans un rire signature, elle disparait dans la nature.



________________________________

Entre encoulés et Khotor, aidés de ses alliés ex-prisonniers mais toujours taulards, Hart manœuvrait en eaux dangereuses. Le chef des Encoulés réfléchit un instant, avant de répondre :

"Qu'ils aillent se faire voir. On veut bien bosser avec toi. Pas pour toi, avec toi. Une alliance de circonstance. J'espère que c'est clair dans ta caboche de borgne."

Et Khotor de grogner.

"Ca ne plaira pas aux miens, le nouveau. T'as plus l'air de monter ton clan que de servir nos intérêts, tu franchis une limite qu'ils ne te pardonneront pas. Et moi, j'attends toujours la part de ces abrutis."

________________________________


Akihito était libéré de ses entraves, de sa tortionnaire, mais restait dans cette pièce étrange dont il ignorait le fonctionnement précis. Lorsqu’il appela son contact, une porte s’ouvrit, mais ce n’est pas celui qu’il pensait voir qui surgit. Un humain aux cheveux d’ébène, visage parcouru de cicatrices et yeux luisant d’un violet intense venait d’arriver. Une cape mauve richement ornée lancée sur une armure dorée.


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Sa voix, claire et tranchante, fendit l’air avec sévérité.

“Libérez-la de votre sortilège. Tout de suite.”

Son ton était menaçant, ne souffrait pas de la moindre hésitation. Il se tourna vers la porte qu’il venait de passer, commentant avec une intonation plus posée :

“Êtes-vous donc tous si retors, chez vous ?”

Et une nouvelle silhouette apparut, qu’Akihito avait sans doute déjà vue. Celle de Naral Shaam, qui arriva avec un air détaché et serein.

“Oh, nous n’aimons guère être contraints, voilà tout. Hihihi.”



___________________________________



Sous les regards attentifs et votifs des enchaînés, Dracaena parvint à rejoindre les maraudeurs alors que Leyna questionnait la meneuse. Celle-ci se tourna vers eux avec un sourcil relevé, haussant les épaules.

“J’ignore ce qu’est Ranta Api. Un de leurs délires fanatiques, sans doute. Par contre, nous ne nous associerons jamais avec une telle engeance. Ce sont des monstres, des malades. Seule la cruauté parle en eux. Quant à nous ficher la paix...”

Elle les avise, de loin, commentant :

“On peut les faire prisonniers. Ou les démembrer sur place. Ça servira les Bouges tout entier. Votre truc magique a l’air de les épater : servons-nous en pour les vaincre.”

La proposition était là...



___________________________________




Sortant d’un puits noir comme les abysses, Hrist portant Silmeria parvint à rejoindre les Bouges, comme la créature l’avait promis. Et comme elle l’avait promis, la Prophétesse des Tréfonds amenait avec elle corruption et déchéance. Un être des plus étranges s’approcha d’elle. Aveugle, apparemment, mais au front constellé d’yeux sombres. Il tomba à genoux, implorant :

“Sortie des affres des Tréfonds, elle apportera ruine et espoir dans son sillage. La prophétie disait vrai. Ceux qui m’ont traité de fou seront confondus.”


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Plus loin, flanquant un couloir menant à ce gouffre immense, des représentants du Soleil Noir réagirent. Quatre gardes engoncés dans une armure qui semblait plus lourde que leur être de chair s’avancèrent, munis de boucliers.


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L’un d’eux était plus “fin”, mais pas moins menaçant. Un chevalier de l’Ordre, avec une armure flanquée de crânes d’or. Une aura de ténèbres lumineuses l’entourait. De son casque monta une voix.

“Retourne d’où tu viens, Démone ! Emporte avec toi ta corruption, ou tu souffriras plus que si tu étais restée dans les Tréfonds.”


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[HJ : Drac et Leyna, au vu de l’absence de Leyna, et des soucis de connexion de Drac, simple réponse demandée pour samedi prochain. Akihito, on peut aparter. Silmeria aussi. Hart aussi. Le groupe du Bordel, simple post avec éventuellement une màj mercredi si vous avez RP d’ici là.

[XP :
Ezak : 0,5 (Faire passer un message)
Leyna : 0,5 (Question)
Huyïn : 0,5 (parlementer)
Akihito : 0,5 (appel à l’aide)
Hart : 0,5 (convaincre)
Mathis : 0,5 (inquiétude)
Xël : 0,5 (précisions)
Drac : noté quand complété.]

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Huyïn
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Re: Les Bouges

Message par Huyïn » sam. 12 juil. 2025 21:40

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-48-


La maîtresse du Temple prend le temps de répondre à chacun, en commençant par signifier que le yuiménien inconnu a de mauvaises fréquentations et laissant entendre connaître la Noire en question. L'hypothèse d'une inimitié née de la mutilation de mâles du Temple aurait-elle un fond de véracité ? Elle réitère son hospitalité à l'autre yuiménien, avant de finalement le regarder lui. Elle ne semble pas fermée à l'idée qu'il joue pour les Hétaïres, mais pense qu'attendre le retour de clients serait plus approprié. Elle fronce ensuite les sourcils pour faire une remarque directe sur son apparence, n'ayant là non plus pas la réaction du père de Montfort. Elle lui demande simplement s'il est resté trop près des Tréfonds pour être ainsi déformé et poilu. Des mots qui pourraient s'avérer vexants si le Tigre accordait la moindre importance à ce genre de choses. Elle n'est pas la première à froncer des sourcils, du nez ou pointer du doigt dans sa direction après tout.

Le fait le rend toutefois curieux quant aux propriétés exactes de ces lieux, qui seraient donc en mesure d'altérer une apparence à ce point. Quel genre de phénomène est-ce là ? Un lieu rendu magique par tous les condamnés qui y ont chu ou un autre cristal avec des pouvoirs différents ? Ou est-ce simplement une lubie de mages indépendants faisant passer leurs actes pour une influence d'un endroit à la terrible réputation ? La femme imposante demande ensuite si cela est le résultat d'une expérience réalisée par des fanatiques se prétendant soigneurs. Autrement dit, elle a aussi un certain dédain pour les Carmins, dont elle regarde la seule représentante sans détours. La jeune de Montfort n'y réagit pas.

Le Tigre s'apprête à répondre quand un mouvement se fait près du groupe de yuiméniens, et une silhouette déjà aperçue se tient subitement près d’eux. Blanche la Noire, tenant en main une sacoche avec la bandoulière tranchée. Le Félin n'a pas besoin de se creuser la cervelle, car les réponses affluent d'elles-même. Une familiarité de la Sorcière envers la maquerelle, une audible histoire de rancune et une réaction instinctive de la femme chauve qui recule d'un pas. L'échange est bref, mais suffisant pour comprendre l’existence d'un passif désagréable entre elles. Il se termine par une sorte de... Commun accord pour qu'une sorte de trêve soit faite. S'il émet l'hypothèse qu'il ne s'agit pas d'une histoire de mutilation, alors quoi ? Aurait-elle dérobé quelque chose d'important gardé par le Temple par exemple, humiliant l'endroit au passage ? Impossible de le savoir sans poser la question, et ce n'est pas l'une de celles que le Woran a présentement en tête.

Il reporte son attention vers la dirigeante de l'établissement, s'éclaircissant la gorge pour l'inviter à lui accorder son attention.

"Pour vous répondre quant à mon apparence, peut-être ai-je en effet séjourné trop près des Tréfonds. Mais peut-être était-ce un tour pendable des Lumineux. Ou peut-être...", commence-t-il, se décollant de la fenêtre. Il baisse le regard, comme se remémorant quelque chose de déplaisant. Son ton se faisant davantage sérieux, presque préoccupé. "Peut-être est-ce simplement lié à une magie d'une grande... Très grande complexité. Une puissante malédiction faite chair, qui m'a donné ses propres traits en pensant avoir trouvé sa cible véritable, et dont suivre la piste percluse de désagréments m'a présentement conduit jusqu'ici."

Il émet un souffle de la truffe et agite une oreille puis l'autre, à l'écoute brièvement avant de poursuivre.

"Et les questions qu'il me tarde de poser pouvant enfin me permettre de trouver un moyen de remédier à ma présente situation, vous comprendrez que je préférerais ne pas attendre le retour supposé de votre clientèle pour procéder à un échange.", indique logiquement le Tigre.

Qui sait si les couards comptent revenir profiter des services du Temple bientôt ou s'ils vont rester tranquillement auprès de leurs groupes pendant les prochaines heures, en attendant d'avoir des échos d'un retour au calme. Être contraint de patienter au risque de voir l'une des possibles pistes pour retrouver Naral Shaam se couvrir de givre ne l'enchante pas. Il a suffisamment fait de détours et de rencontres inopportunes pour ne pas accepter aisément de perdre davantage de temps. Il agrippe alors la bandoulière de son luth pour le passer en position d'utilisation, faisant vibrer les cordes en un geste doux. Son regard vert pâle se rive à celui de la femme à poigne.

"Faisons cela maintenant. Cela vous permettra d'estimer ma prestation sans gêne auditive, et de savoir si mes talents sont en adéquation avec les besoins du Temple... Ou les vôtres.", fait-il, sous-entendant le probable souhait de la Maquerelle de se détendre après ce bref échange tendu avec la Sorcière. "Et si les informations que vous êtes susceptible de me fournir me permettent effectivement de régler mon... Souci... Je m'engage à revenir faire profiter de mon art, sans contrepartie."

Le Tigre lance ainsi son appât, ses griffes passant d'une corde à l'autre de son instrument, les faisant tinter et taire dans un même geste. Pourvu que le reste des visiteurs ne fasse pas quelque chose de stupide qui aille braquer la grande chauve, et ruiner les efforts du Tigre de trouver quelque indice pour l'aider à enfin progresser dans ses recherches.



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Modifié en dernier par Huyïn le jeu. 17 juil. 2025 17:45, modifié 2 fois.
Huyïn, Woran sombre, Aéromancien

Musique du chat noir et Ses variations de voix

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