L’Atrocissime Tour du Vilain Sekteg Nawouël

[Mathis]

Alors que Igrimm s'évertuait à vouloir faire fondre les barreaux de métal, Simp devenu grand m'apporta les chaines demandées. Malheureusement, elle ne faisait que 30 centimètres de long chacunes. Même si j'avais disposé les chandeliers à des endroits différents, la foudre ne se dirigeait pas vers le dispositif.

Je m'éloignai un peu pour prendre du recul, afin d'avoir une vue d'ensemble. Puis je réfléchis, en souhaitant ne pas faire de l'esprit de bottine. La foudre, je la savais dangereuse. Je savais qu'elle frappait toujours l'objet le plus haut..

"Oui ! "

Croyant cette fois avoir eu la bonne idée, je ramassai chaine et chandelier et je bondis sur le sommet de la cage, la cage de métal. Je n'avais pas besoin d'envoyer la foudre sur le dispositif... si je l'envoyais tout simplement sur le cage, l'électricité se rendrait par elle même jusqu'à l'étrange dispositif.

Une fois au sommet, je placai les deux chandeliers sur le coin le plus près de la foudre. Puis j'y attachai les chaines, tentant de les faire tenir en ajoutant le plus de hauteur possible. Un peu nerveuse, craignant de terminer électrocutée, je ramassai le flacon de parfum que j'avais recu en cadeau. Je pris une bonne respiration et prévins la flamme.

"Attention, il va y avoir de l'électricité dans l'air. "

Cela dit, tout en me préparant à sauter en bas,le flacon en main (en lacet),j'étendis mes lacets le plus près possible de la foudre et j'aspergeai l'air de cette brume liquide qui devrait, je l'espère bien conduire l'électricité jusqu'au sommet de la cage.

((( -Greta saute sur la cage,
-y installe les chandeliers pour augmenter la hauteur
-prend le flacon de parfum
-asperge l'air en directin de la foudre.
-se tient prête à bondir au sol dès que le courant passe)))

[TheGentleMad]

Bien que tout le monde s'active autour de moi, je sais que la salle enneigée est sous contrôle, du moins je l'espère, et que je serai sûrement inutile dans la dernière salle où tout le monde s'est déjà rué. Je reste donc à attendre devant la salle d'eau en tenant les boules de la guirlande qui revient avec le précieux rubis.

[Azra]

La petite fée se précipita pour toucher le rubis... mais... que se passait-il ? Elle n'arrivait plus à bouger ! Et il faisait si froid dans ce climat glacé ! La voilà congelée ! Et comme si ça ne suffisait pas, le bonhomme de neige se mit à la sermonner !

Elle se démena dans sa gangue de glace, mais ne pouvait pas davantage bouger. Si quelqu'un ne venait pas l'aider, elle allait vraiment finir coincée !

Et décidément, cela faisait trop de rimes en "é" !

[Yliria]

Ssssans comprendre, je regarde la botte sss'acharner à faire je ne sssais quoi. La laisssssant à ssses divagatttions, je déccccide de prendre les choses en... main ? J'ai grandi, oui, mais pas assez, il faudrait jussste un peu plussss de ssssucre. Ssssortant de la sssalle, j'avise le biscuit géant et rampe vers lui avant de me dresssser en sssifflant pour capter son attenttttion.

- Pin. As-tu du ssssucre ? Sssssi je peux avoir assssez de ssssucre, je peux ouvrir la cage de la pièccce de foudre.

Deux mètres de plus et je pourrai sssservir de chemin à la foudre, directement. Il me faut jussssste du sssssucre. Encore du ssssucre !

[Akihito]

Mes efforts payent. Les barreaux chauffent, passant du gris au rouge, puis au jaune, puis enfin à un blanc aveuglant, celui de l'acier qui commencent tout doucement à fondre. Mais ça n'est toujours pas suffisant. Greta tente un curieux assemblage au dessus de lacage, pour semble-t-il atteindre la foudre qui danse au plafond. Pourquoi ? Comment ? Je ne sais pas vraiment, mais le fait que ce soit elle qui m'accompagne me rassure : la chaleur que je dégage ne risque pas de lui faire de mal, puisque que c'est... Une botte.


(J'ai encore du mal avec le fait de collaborer avec une botte.)


Qu'importe, je me replonge dans ma tâche. Et il m’apparaît évident qu'écarter les barreaux suffisamment pour me laisser passer. En revanche, forcer un passage pour un de mes compagnons de plus petite taille comme Greta ou la... Guirlande vivante, ça me semble plus réaliste. Je réduis donc la puissance de mon feu pour me focaliser plus sur l'écartement des barreaux pour atteindre ce maudit caillou rouge qui, décidément, me nargue bien plus que son confrère de la salle précédente.

[Cromax]

20/12

La poésie du Bonhomme de neige sauva la situation. De ses mains de neige, il confectionna une flèche de glace du plus bel effet, à la finesse exquise et à la beauté pure. Le sapin, bien que muet, se laissa faire lorsqu’il procéda à l’échange du rubis et de cette nouvelle parure glaciale, cristalline. Mieux : la glace autour de la petite fée se résorba jusqu’à la libérer, un peu refroidie, mais indemne. Ils avaient réussi l’épreuve de cette salle, et le rubis était désormais en leur possession.

Semblablement pour la guirlande, elle rama, rama, pagaya, tourna de la queue comme un rotor jusqu’à se sortir de la salle d’eau avec sa gemme précieuse, accueillie par le biscuit au bras fendu qui avait pourtant pu se montrer bien fort. Et Simp, apparemment en manque de sucreries, qui vint quémander au bonhomme de quoi grignoter davantage. Il avait peut-être un plan ?

Il ne restait donc plus que le rubis de la salle de foudre qui leur résistait, encore et toujours, malgré une affluence grandissante de têtes de pipes et de tentatives. À l’image de Greta, qui escalada le sommet de la cage pour… Parfumer la pièce, accompagnée de ses deux chandeliers ? Un rite vaudou, très certainement. Mais la magie n’opéra pas, et les projections du parfum en fines particules odorantes furent loin d’atteindre la foudre au plafond, à sept mètre de là, au-dessus de l’entrée. Tentative poursuivie également pour Ignim, qui non content de hausser la température locale, se mettait maintenant à dégrader le matériel ! Fort d’avoir chauffé à blanc les barreaux serrés de la cage, voilà qu’il s’échinait à vouloir les écarter. Tâche rude et difficile : il n’était pas très puissant physiquement. Par chance la chaleur aidant, il parvint à l’écarter suffisamment pour y insérer sans doute une toute petite main, et revenir avec le rubis. Mais pas la sienne, gantée, encore trop grosse. Il lui faudrait forcer un peu plus pour ça. Mais qui voudrait plonger son bras dans ce trou brûlant ?

[Mathis]

Rien à faire, tout ce que j'entreprenais ne fonctionnait pas.. J'en avais ras la botte moi. Le parfum n'atteint pas la foudre et aucun éclair se rendit à la cage. D'un coup de botte, j'envoyai les chandeliers valser au loin et je bondis sur le sol.

Là je vis Igrimm qui avait réussi à écarter les barreaux, mais pas suffisamment pour que ses grosses mains y passent.

(Les mains ! )

Pensant cela, je regardais les miennes... .bref mes lacets... et un sourire imperceptibles pour les autres apparut sur les lèvres que je ne possédais pas.

Je m'approchai de la cage et aussi du rubis,... mais pas là ou Igrimm avait chauffé le métal. Je choisis plutôt l'autre côté. Je me collai la botte contre la cage et je tendis mes lacets dans le but de prendre le rubis.

[Héliodrianna Mulcibur]

Le rubis était dans mes mains, la fée libérée. Je l'aide à se relever et nous sortons ensemble de la salle puis je vais placer le rubis avec les autres dans la porte du fond. Quand je me retourne, je vois enguerrande sortir de la salle d'eau avec un rubis.

- Bravo Enguerrande, il ne nous en manque plus qu'un... Il semblerait que Simp vueille s'en occuper.

Je me rapprochait de la salle de foudre, cherchant un moyen de les aider.

- Je peux faire quelque chose?

[TheGentleMad]

Tandis qu'Enguerrande ressort de la salle remplie d'eau, je lui rend ses boules et prend en échange le rubis que je vais placer dans la grande porte. A cet instant Simp débarque en me demandant du sucre pour résoudre l'énigme de la salle de foudre. Voyant le bonhomme de neige arriver avec le rubis de la salle enneigée, je me dirige vers la dernière salle décochant froidement au serpent:

"Je suis pas comestible."

Là je vois Igrimm en train d'essayer de faire fondre les barreaux de la grille enfermant le rubis. Comprenant que la cage n'est pas électrisée comme je l'avais cru de prime abord, je propose:

"Si le bonhomme de neige arrive à faire refroidir les barreaux, je pourrai sans doute défoncer la grille d'un coup de pied placé, vu ma taille. Tu as l'air d'avoir du mal à les écarter."

Je reste cependant à distance raisonnable pour ne pas être cuit par la chaleur dégagée par l'élémentaire de feu.

[Azra]

Le bonhomme de neige réussi à fabriquer un petit objet pour remplacer le rubis au sommet du sapin. Dès qu'il le plaça, il pu récupérer la pierre précieuse, ce qui libéra la fée en même temps. Celle-ci le remercia longuement. Comme quoi, ce géant savait faire preuve d'astuce !

Il ne restait plus que la salle de foudre. Le rubis était dans une cage, mais Kyrielle avait bien du mal à regarder autre chose que les jolies éclairs lumineux ! Le lutin de feu avait un peu écarté les barreaux en les chauffants, mais la fée n'osait pas trop essayer de s'y glisser, craignant de bruler ses ailes qui dépassaient dans son dos. Comme le géant de pain d'épice voulait tout défoncer, elle proposa :

"Ces barreaux ont l'air solides. Cependant, Sssimp ou Enguerrande pourraient sûrement se glisser dans l'ouverture sans se brûler pour aller le chercher !"

[Nhaundar]

Je parviens à revenir des tréfonds des océans avec la précieuse pierre. Je suis accueillit par le biscuit qui a la gentillesse de me rendre mes boules et le bonhomme de neige qui me félicite. Je rassemble mes précieuses et va déposer la pierre dans son orifice.

Toute l’attention restante se porte sur une seule et même pièce, la dernière énigme et le dernier rubis à saisir. Alors que j’arrive à mon tour, j’entends la petite fée qui propose à l’un des deux serpents de se faufiler à l’intérieur sans se brûler.

"Brûler ? Pardon ? Désolé, mais le feu aussi doux qu’il puisse être dans une cheminée me porte un intérêt assez malsain. Avec lui c’est tout feu tout flamme ! Son amour pour moi est trop ardent !"

Je regarde la cage et l’orifice rougeoyant qui me permettrait de passer.

"C’est dommage d’être si près et de ne pas pouvoir passer par crainte de brûler." Je m’arrête un instant avant qu’une étincelle de génie brille sur ma boule de tête.

(Ha non, c’est un chandelier !)

Je retourne à la pièce d’eau où j’ai laissé mon cadeau et l’apporte dans la salle de foudre.

"Mon cadeau me protège des flammes, ça pourrait marcher dans ce cas de figure ! Quelqu’un pourrait m’asperger toute la queue ? N’en manquez pas une brindille ! Ha oui, mes bouboules ! Je vais les enlever elles ne passeront pas ! Au cas où, laissez de la place pour le bonhomme de neige et sa baguette si je fais chauffer l’atmosphère ! Ou alors il lui suffit de refroidir les barreaux avant que je passe !"

Attendant la réaction des intéressés, je me prépare à pénétrer dans l’orifice pour y dérober la dernière pièce manquante.

[Akihito]

La petite pièce s'anime rapidement de mes camarades, ce rubis étant visiblement le seul à ne pas avoir été récupéré. De mon côté j'ai beau forcé, je n'arrive pas à écarte plus que ça les barreaux. Une mince ouverture s'est formée... Mais pas assez pour faire passer mon bras et me saisir de la gemme convoitée. Chacun y va de sa petite idée : le bonhomme en pain d'épice qui, entre temps, a prit la taille d'un garzok sous anabolisant, suggère de le laisser tenter d'enfoncer les barreaux une fois ces derniers refroidis par le bonhomme de neige. J'ai quelques doutes sur l'idée... Il est certes fort, mais assez pour défoncer de l'acier ? En revanche, il formule une idée qui m'est aussi venue à l'esprit : refroidir les barreaux.


"Je doute, colosse de sucre, que tu sois assez fort pour détruire cette cage. Et même si c'était vrai, quid du rubis à l'intérieur ? Il pourrait être réduit en miettes écarlates. Mais à nous tous, on peut sans doute arriver à quelque chose : bonhomme de neige, peux tu refroidir ces barreaux à l'aide de ta baguette ? Ca permettrait à cette... Enfin la guirlande de tenter de s'y glisser. Mais je crains que mon ouverture ne soit trop étroite. Greta ? Tes lacets ne craindront rien une fois les barreaux refroidis, tente plutôt ta chance par ici !"


J'expose brièvement mon plan, en espérant que mes compagnons soient du même avis que moi. Mais je suis malgré moi forcé de me reculer et de sortir de la pièce : dans un lieu si exigu, ma seule présence peut se réveler dangereuse avec la chaleur que je relâche... J'en ai peut être trop relâché, d'ailleurs... Minignim recommence à faire surface...!

[Cromax]

21/12

Chacun, dans cette dernière salle, y va de sa petite idée, de sa proposition d’aider sans qu’une réelle initiative commune ne soit tentée. Personne ne semblait plus s’intéresser à l’élément de l’énigme : la foudre. Le moyen le plus censé pour atteindre leur but. Ils se tournèrent donc vers des procédés détournés, profitant – ou pas – du trou flamboyant formé par l’élémentaire de feu.

Seule à réellement tenter quelque chose cette fois, Greta parvient, en glissant ses lacets entre les barreaux serrés de la cage, à saisir le rubis. Mais assez peu utilement finalement, puisque ce dernier était trop gros pour passer les barreaux. Elle tenait donc leur récompense du bout des lacets, mais ne savait pas en faire grand-chose… à moins qu’elle n’eut une idée pour palier à ce souci.

[Mathis]

Bien que mes lacets avaient pu passer à travers les barreaux et s'emparer du rubis, la partie n'était pas fini pour autant. En effet, ce fut lorsque mes lacets s'approchèrent des barreaux que je réalisai que le rubis était de dimension trop importante pour passer entre deux. Et puiqu'il n'était pas question de casser ce joyau, il fallait trouver une solution.

Ce fut Igrimm qui eut une idée de génie, il proposa au bonhomme de neige de refroidir de sa baguette, les barreaux encore tout chaud qu'il venait d'écarter.

Pendant que le bonhomme exécutait sa part du plan. Tout en tenant bien le rubis, j'alternais un lacet puis l'autre à travers les barreaux. Après quelques petites minutes de ce stratagème, j'arrivai donc aux barreaux artificiellement espacées. Et là, il me fut possible d'en sortir le rubis.

Réalisant qu'il avait été difficile de résoudre l'énigme de cette salle qui n'avait été résouds que par un travail d'équipe, je remis le rubis à Igrimm :

"A toi l'honneur ! Va l'enchasser dans le losange de la porte du fond, il ne manque que ce dernier joyau."

[Nhaundar]

Visiblement, personne ne semble vouloir me mettre du spray. Cependant ce n’est pas grave car finalement, Greta parvient à le faire sortir par les barreaux écartés et le confie à Ignim. Le dernier joyau est à présent nôtre et la porte va finir par s’ouvrir, enfin normalement. J’ignore ce qui nous attend au-delà, mais la disparition soudaine de la créature affublé de l’accoutrement de père No-Hell et détentrice de ses pouvoirs, ne me dit rien qui vaille. Bon on a déjà récupéré la baguette de froid.

Alors que je regarde mes compagnons, mon regard se porte sur le biscuit qui est parvenu à ouvrir les portes grâce à son incroyable force. Malheureusement cela lui a causé une blessure au bras et nous pourrions avoir besoin de sa force pour la suite. Je m’ébroue le corps un peu plus loin, pour m’assurer que je n’ai plus d’eau et que je n’en mette pas sur le biscuit, je viens enlacer son bras pour le soutenir et lui éviter d’aggraver sa blessure.

[Cromax]

22/12

Le dernier rubis récupéré, ils purent donc encastrer les derniers manquants dans la porte au fond du couloir. Ils avaient légèrement abimé le matériel présent : la jolie petite maisonnette vivante s’en trouva fort contrariée et meurtrie. Mais ils n’en surent rien. La porte s’ouvrit sur une salle dont ils n’étaient pas prêts d’oublier le contenu. Ce n’était pas vraiment une salle, d’ailleurs. Ils arrivèrent dans un décor campagnard, en bordure d’une petite cabane modeste aux fenêtres éclairée des douces lueurs d’un feu de cheminée. Un sapin richement décoré de boules colorées et dorées trônait dans le petit jardin encadré d’une petite cloture.

Mais dans ce jardin trônait aussi bien autre chose : un bucher monté de bois sur lequel était attaché, inconscient, le Père No-Hell en personne. Il était entouré de boules de noël brisées et semblait partiellement couvert de miel. Des rennes regardaient, passifs, l’étrange spectacle. Pas d’ours brun, heureusement : ceux-ci dormaient en cette période hivernale.

Nawouël le gobelin était là, assis au pied du bucher, l’air contrit, presque triste. Hésitant. Il tenait à la main une lanterne dont la flamme avait sans doute pour but d’allumer le bucher pour faire disparaitre le vieil homme légendaire à barbe blanche.

Quand la troupe de compagnons de no-hell apparut dans son champ de vision, il eut un hocquet de surprise, puis son regard se fit plus acéré. Il se leva, s’emparant de la lanterne, prêt à accueillir comme il se devait ces invités forcés qui l’avaient molesté.

[Mathis]

Igrimm enchassa le dernier rubis dans le losange et la porte s'ouvrit.

Contrairement à ce que j'aurais pu penser, cette grande porte donnait sur l'extérieur. Je fus un brin déçu, jusqu'à ce que j'aperçus le père No-hell... mais ma joie s'éteint vite lorsque je vis qu'il était inconscient et attaché juste au-dessus de bûche de bois. Et je la vis, elle aussi, tout à droite, chaussant le pied droit du Père No-hell. Le pied gauche, lui, n'était revêtu que par une chaussette, je n'étais pas là pour le réchauffer.

Je fis un bond pour aller retrouver mon pied gauche lorsque le gobelin se leva. Une lampe à la main, il nous regarda d'un air vilain.
J'arrêtais aussitôt mon avancée, je ne voulais surtout pas qu'il utilise la flamme de sa lampe pour allumer le bois sous les pieds du Père No-hell.

Interdite, je le regardai quelques instants tout en réfléchissant à la courte conversation que nous eûmes plus tôt. Puis une idée en tête, je m'adressai au gobelin d'une voix douce.

"Tout à l'heure, vous avez dit que vous n'aviez jamais reçu de cadeaux, ça peut paraître injuste, cela est vrai. Et on peut régler ça et vous en donner un. "

Je m'arrêtai quelques secondes faisant mine de réfléchir avant de rajouter.

" Par contre, les cadeaux sont dans la poche du Père No-Hell et il est attaché. Et puis, il faut être gentil pour se mériter un cadeau... les cadeaux ça se mérite.... Si vous libérez le Père No-hell, vous aurez fait une bonne action, vous aurez été gentil, et vous mériterez ainsi un cadeau.... Qu'en pensez-vous ? "

[TheGentleMad]

Après avoir obtenu le dernier rubis, nous ouvrons la dernière porte pour découvrir un paysage enneigé. Au milieu de celui-ci se trouve une maisonnette entourée d'une clôture de bois et dans la cour de laquelle se trouvent un sapin décoré et un bucher supportant le père No-Hell inconscient et couvert de miel. Assis au pied du bucher, au milieu de boules brisées et portant une lanterne, se trouve Nawouel. Alors que ce dernier se trouve vers nous Greta tente de l'amadouer en lui proposant un cadeau s'il se montre méritant. Tout en m'approchant de lui à grand pas, je tends la main dans sa direction et appuie les propos de la botte.

"Sois raisonnable et écoute Greta. Donne moi cette lanterne. C'est ton seul moyen de t'en sortir. On a récupéré ta baguette magique. Si tu enflamme ce bucher, on aura plus aucune raison de t'épargner. Sois gentil, donne moi la lanterne et No-Hell te donnera sûrement un cadeau pour avoir finalement bien agi. Sinon..."

[Azra]

Finalement, le rubis fut récupéré et le petit esprit du feu parvint à ouvrir la porte centrale. De l'autre côté, se trouvait non pas une salle, mais un joli jardin enneigé... enfin, il aurait été plus jolie sans le père No-hell attaché et le gobelin armé d'une lanterne. Hésitant, il n'avait pas encore mis le feu au bucher. Si ce n'était pas une preuve que la petite fée avait raison depuis le début !

Aussi, elle joignit sa paroles aux autres, déclarant :

"Allons, vous voyez bien que vous pouvez être quelqu'un de gentil ! Mais amis ont raison, la fête du père No-hell est un moment de bonheur, mais aussi d'unité ! Moi-même je n'avais pas conscience que nous étions si nombreux à y contribuer... Si vous voulez tant être comme le père No-hell, pourquoi ne pas lui demander ? En plus, avec le retard pris cette année, il aura bien besoin d'un assistant ! Alors pourquoi ne pas renoncer à toutes ces manigances et nous aider ? Comme le dit ma collègue la botte, si vous êtes gentil, il n'y a pas de raison de vous refuser ce cadeau..."

[Nhaundar]

Enfin nous parvenons à ouvrir cette porte et au-delà, le père No-Hell est dans situation assez critique, dont le sort dépend de Nawouël et de sa lanterne. A l’initiative de la botte, les amis du père No-Hell tentent d’amadouer le gobelin en lui proposant un cadeau. Jusque-là l’union a fait la force et moi aussi je me dois d’agir. C’est No-Hell, la période des présents !

Je quitte donc le bras du biscuit et cherche un promontoire où le gobelin pourra me voir plus facilement.

"C’est vrai que tu n’as jamais eu de cadeau ? C’est triste. Je pense que tout le monde devrait avoir un petit quelque chose, même s’il n’a pas été très sage durant l’année. D’ailleurs, je pense que tu n’es pas aussi méchant que tu veux bien le faire croire ! Sinon, tu te serais déjà occupé du père No-Hell. Non ! La vérité c’est que toi aussi tu veux participer à cette fête pour donner et recevoir des cadeaux en retour. Comme l‘a dit la petite fée, toi aussi tu peux participer à cette fête avec nous. Cependant, si tu veux une preuve de notre engagement, tiens !"

J’enlève une des boules que je garde précieusement vers le haut de mon corps que je pose délicatement devant moi sur le promontoire.

"J’ai été attristée lorsque tu as dit n’avoir jamais eu de cadeau et je me suis demandée ce que je pourrais t’offrir. Cette boule est ma préféré. Je l’ai eue lors de mon tout premier No-Hell, elle représente beaucoup pour moi. Je te l’offre pour que nous soyons amis et fêter No-Hell ensemble !"

[Akihito]

Nous arrivons enfin à extirper le rubis de sa prison d'acier, et toute notre troupe rejoins la porte du fond où je découvre, enfin, la raison d'être de ces cailloux : ils servent de clés ! Et la pièce qui se révèle derrière... N'en est pas une. Un décor champêtre se dévoile, avec sa neige, sa petite maison champêtre, son bûcher... Son bûcher ?! Avec le Père No-Hell dessus en plus ! Et ce petit Sekteg qui semble hésiter à côté, mais dont la détermination se raffermit à notre vue. Il est prêt à incinérer notre cher ami barbu...

Minignim et moi même bouillons de rage de concert, mais mes alliés tentent eux de résonner le Sekteg. Ils ont des informations que moi, je n'ai pas... Alors autant les laisser faire. Cependant, mieux vaut être prudent : à voix basse, puisque nous sommes loin du petit être vert, je leur murmure :


"Je suis en mesure d'absorber les flammes du bûcher, s'il venait à prendre feu... Si cette raclure met sa menace à exécution, foncez : je m'occuperai de contenir les flammes."

[Héliodrianna Mulcibur]

Alors que je refroidis les barreaux pour Greta, elle récupère le dernier rubis et nous l'inserrons dans la porte qui révèle une cabane, le Sekteg, le Père No-Hell sur un bucher et ses rênes. Greta, la fée et Enguerrande tentent de raisonner le tortionnaire tandis qu'Ignim se prépare à l'éventualité du bûcher. A voix basse, je rajoute:

- Je suis prêt à asperger le bûcher de neige pour étouffer les flammes. A nous deux ça le sauvera. Mais il n'y a pas que ça... Le souffle de neige de la baguette pourrait aussi repousser les morceaux de boule brisée. Tenons nous prêt Ignim.

Baguette et boules de neige en main, je me tiens prêt à réagir au premier battement de cils de la créature verte.

[Cromax]

23/12

Le gobelin écouta Greta lui parler de cadeaux et de libération du Père No-Hell avec une mine peu amène. Il alla pour lui répondre quand il aperçut l’énorme Pin Dépise s’approcher et lui ordonner d’abandonner sa lanterne. Les paroles ouvertement menaçantes du biscuit firent froncer les sourcils au petit être vert, mais il détourna bientôt le regard vers Kyrielle, dont le discours lui arracha une grimace attristée. Alors que le feu et la neige préparaient leur plan de sauvegarde à l’arrière du groupe, la guirlande s’avança à son tour en offrant généreusement sa boule préférée au petit vert, qui eut un hoquet avant de répondre, des larmes au bord des yeux.

« Non, j’en veux pas ! »

Il regarda la boule tristement, puis chacun des compagnons du père No-Hell. Il ravala ses larmes, lâcha au sol la lanterne, dans la neige, et continua sa réponse.

« Moi j’veux pas de cadeau. J’en n’ai jamais eu. Votre Papa No-Hell, là, il m’en a jamais donné. Moi c’que je veux, c’est prendre sa place, pour que tout le monde puisse avoir des cadeaux. Tout le monde, quel qu’il soit. »

Il regarda encore une fois les différents amis de No-Hell présents là et poursuivit, avec un maigre sourire.

« Je suis content. Vous avez déjà eu ceux que j’avais préparés pour vous. J’espère qu’ils vous plaisent. »

Il se tourna vers le prisonnier de rouge vêtu.

« J’suis pas arrivé à m’en débarrasser. C’pas juste. C’est trop dur. Allez-y, délivrez-le. J’ai tout raté, t’façon. »

Il s’effondra dans la neige, assis, prostré, la mine fermée et triste, laissant les copains œuvrer comme ils l’entendaient.

[Mathis]

Comme moi, les autres tentèrent de dissuader le gobelin de brûler le père N0-Hell. Enguerande, la plus généreuse de tous, lui offrit même sa plus belle boule. Pin Dépice était plus méfiant. Bonhomme de neige et Igrimm plus méfiant étaient restés en retrait prêt à secourir le père No-Hell. L'un en utilisant la baguette magique pour éteindre le feu, et l'autre en l'absorbant de son être.

Le gobelin avait les larmes aux yeux. Lâchant sa lanterne, il nous expliqua qu'il ne voulait pas de cadeaux. Il en avait jamais eu, mais il n'en voulait pas. S'il voulait prendre la place du père Noel, c'était pour s'assurer que tous auraient un cadeau pour Noël..

Tous mes oeillets humides, j'eus de la difficultés à retenir mes larmes que j'essuyais avec mes lacets.

Ce gobelin, malgré son apparence hideuse, avait un cœur en or. Je m'approchai donc de lui.

"Non, vous n'avez pas tout raté. Vous nous avez ouvert les yeux.... Vous avez raison, il ne faut pas oublier personne... Votre aide serait précieuse dans l'équipe du Père No-Hell... vous pourriez être le responsable de la liste des enfants, pour vous assurez qu'il n'y a pas d'oubli. Qu,en pensez-vous ? "

Je jetai un coup d'oeil au père No-Hell puis je reportai mon attention au gobelin et m'adressai à lui et à mes compagnons.

"Allez, venez, on va le libérer et ensuite, Nowell, on parlera de votre place dans l'équipe du Père No-Hell. "

[Nhaundar]

A ma grande tristesse, Nawouël ne veut pas de mon cadeau. Il ne désirait qu’une chose : que tous les enfants aient un cadeau pour No-Hell. Finalement sous les traits de cette créature qui a faillit faire échouer No-Hell en capturant le livreur de cadeau, se trouvait une personne particulièrement généreuse. C’est d’ailleurs lui qui nous a offert ces cadeaux trouvés dans les coffres !

Nous permettant de délivrer le Père No-Hell, je reprends ma boule pour aller le délivrer comme je peux et une fois que cela est fait, je rejoins Greta vers le gobelin. Je m’enroule autour de sa jambe pour monter jusqu’à son coup et me poser en une écharpe assortie pour cet évènement.

Je pose ma tête contre sa joue et lui fait un p’tit bisou.

"Merci pour les cadeaux, c’était très gentil de ta part ! Je vais m’assurer que tout le monde ait son cadeau, à commencer par toi !" Je me rapproche d’une de ses oreilles et y accroche la boule que je voulais lui offrir. "Voilà pour toi ! Et de un !"

Je m’arrête quelques instants pour m’assurer qu’il accepte le cadeau puis je m’adresse de nouveau à lui.

"Il reste encore beaucoup d’enfants et No-Hell est presque là ! Nous aurons besoin de toute l’aide possible pour ne pas être en retard et pour surtout n’oublier personne. Si le père No-Hell est d’accord, voudrais-tu nous prêter main forte ?"