La Manufacture des Jumeaux

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Yuimen
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La Manufacture des Jumeaux

Message par Yuimen » sam. 6 janv. 2018 11:59

La manufacture des jumeaux

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Cette fabrique d'ustensiles de combat est bâtie sous les arbres de la forêt d'Astaryä et approvisionne toute la région. En effet, ce lieu dirigé par deux frères jumeaux, comme le nom de la boutique l'indique, est très productif. Ceci est sans doute dû au fait que ces deux jeunes Elfes Blancs ont bien vite compris que le nombre faisait la force, employant une bonne dizaine d'ouvriers des environs qui battent la mesure sur les armes du matin au soir et même parfois en pleine nuit. Le bruit de cette véritable usine ne réjouit pas toujours les voisins et le principal problème de cette fabrique réside donc dans le fait que les braves gens des alentours sont souvent en conflit plus ou moins fort avec eux.

Dimetr'alit et Frider'alit vivent également dans cet atelier où ils ont installé une petite chambre qu'ils ne fréquentent malheureusement plus souvent. Depuis quelques mois, leur mère est tombée malade et ils se doivent d'aller régulièrement lui rendre visite, passant de nombreuses heures à son chevet. A ce moment-là, ils laisseront la manufacture aux soins de leur plus fidèle ouvrier, et ami aussi : le cher Polfrid, dur, beaucoup plus dur en affaire que ses deux chefs au cœur généreux et parfois un peu trop manipulables...

Construit en accord avec la nature, cette bâtisse est à moitié ouverte sur la forêt puisque la partie qui fabrique a simplement un toit relié au reste de la maison qui offre une protection contre la pluie et la neige. Pas de mur, pas de porte ni de fenêtre, juste un espace envahi de nature. Les quatre piliers centraux de cette maison sont d'épais troncs d'arbres toujours en vie et les murs sont faits de fines plaques de bois. C'est à croire que ces personnes n'ont vraiment pas peur du froid, bien que ceci s'explique assez facilement puisqu'ils travaillent en constante proximité avec le feu et que les efforts physiques sont monnaie courante.


Items vendus ici :

Équipement : (De bonne qualité maximum)


Dague, Serpe, Faucille
Machette, Sabre, Cimeterre
Bâton de combat, Fourche
Sarbacane, Javeline, Arc de guerre

Protection de torse : Cuirasse en cuir ou métal, Plastron en métal, Brigandine en métal

Protection de bras : Brassards en cuir ou métal, Coudières en cuir ou métal

Protection de jambes : Jupe en métal, Cuissardes en cuir ou métal

Protection de tête : Bassinet en cuir ou métal, Barbute en métal

Bouclier : Clipéus, Égide, Écu

Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Objets uniques : Choisir l'objet dans la liste présentée.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Kymil
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Re: La Manufacture des Jumeaux

Message par Kymil » jeu. 17 oct. 2024 18:18

Cette première journée de voyage fut longue et oppressante. Le comportement de la commerçante rendit Kymil nerveuse et inquiète à son tour. Ses questions étaient pourtant restées sans réponses et l'intérêt qu'elle portait à la mission fut accueilli avec réserve, presque avec méfiance. Chaque fois qu’elle pensait avoir fait un pas vers la commerçante, elle se trouvait face à un nouveau mur plus épais encore. Elle ne savait comment lui communiquer son sérieux et sa loyauté toute acquise, elle craignait même de se livrer à la moindre compassion à son égard.
Le trajet était long jusqu’à la manufacture des Jumeaux, même en belle saison. Les deux femmes, elles, voyageaient en fin de saison froide mais l’hiver était lent à laisser sa place à son successeur, la neige avait cette particularité d’être trop humide pour rester dense et les différents convois de la veille n’avaient pas suffisamment tassé la neige qui dans la nuit était devenue glissante. Elles avançaient doucement et ne s’étaient arrêtées que pour nourrir les chevaux, au milieu de nulle part car, selon la commerçante, le relais faisait perdre trop de temps. Ce n’était pourtant guère plus qu’un hameau de quelques baraques habitées par des bucherons. Ni taverne qui dit son nom, ni commerce possible si ce n’est du troc, il n’y avait pour perte de temps qu’une grange où faire halte.

De cette longue journée, Kymil ne parvint qu’à obtenir une information restée étonnamment dans le secret jusque là : le nom de la commerçante. Offensée que la jeune milicienne ne connusse pas son nom, elle transforma cette simple réponse en une leçon de moral qui n’affecta pas Kymil. Cette dernière avait fait le deuil d’une conversation normale avec sa cliente, du moins tant que le danger était encore si proche.
La commerçante se nommait donc Merlara Yelvalur mais cette dernière préférait que Kymil continue de s’adresser à elle par le biais d’un Madame, estimant que Dame Yelvalur étant sûrement trop demandé à une recrue sans éducation.


La nuit naissait lorsqu’elles arrivèrent en vue de la manufacture. Il y avait encore de l’activité. Plusieurs ouvriers martelaient le fer ou aiguisaient les outils et armes fabriquées. Merlara arrêta cette fois le chariot sur une longue place nette et proche d’autres chariots appartenant aux clients, visiteurs ou proche voisins de la manufacture. Kymil, contrainte de restée là, observa sa cliente du coin de l’œil. Elle manifesta une curiosité pour cette dernière après avoir remarqué la transformation de son attitude, soudainement à l’aise, polie, presque obligeante envers les personnes rencontrées. Merlara avait reconnu plusieurs partenaires avec qui elle entretenait depuis longtemps des relations cordialement professionnelles, des personnes qui habitaient et vivaient loin des rumeurs de la ville. Kymil découvrit en Merlara une elfe délicate et joyeuse, et l’entendit même rire. Elle alla ensuite s’entretenir avec le responsable de la forge pendant quelques minutes avant de revenir.
A nouveau à l’abri des regards, la commerçante perdit sa joie de vivre, son visage se rida et son souffle resta saccadé plusieurs minutes, comme après un effort physique intense. Kymil plaignit sa cliente du fond du cœur malgré toutes les mauvaises paroles reçues, elle la savait en proie chaque seconde à une peur intense.

« Occupez-vous des chevaux, dit-elle avec autorité. Nous mangerons et nous reposerons ici. Et n’adressez la parole à personne, à personne vous m’entendez ?
- Bien madame. »

La besogne finie, Kymil retrouva sa cliente debout derrière le chariot, les bras croisés sous la poitrine, effarée que cela eut prit tant de temps à la jeune femme pour s’occuper de deux chevaux admirablement bien dressés. A ses pieds se trouvait des ustensiles de cuisine, du petit bois et de la nourriture. Les deux elfes préparèrent le repas. Merlara ne demanda qu’une aide matérielle à Kymil qui dut faire le feu. La vieille Earionne prépara le repas en silence pendant que Kymil l’observait, tout aussi silencieuse. L’attention toute particulière qu’elle mit à cuisiner, même dans de telles conditions, et les ingrédients choisis firent penser à la jeune recrue que l’enfant n’était pas l’invention d’une folle comme beaucoup le croyaient.
Deux assiettes furent remplies par Merlara qui s’éclipsa avec à l’intérieur du chariot, non sans avoir interdit d’un ton sec à Kymil d’y pénétrer. Cette dernière, affamée, se contenta d’approcher du feu le rondin de bois lui servant de siège et de plonger la cuillère dans la marmite.
Rassasiée, Kymil mit de l’ordre autour du feu et l’alimenta jusqu’à ce que sa cliente ressorte du chariot, les deux assiettes vides en main.

« C’était délicieux Madame. »

Elle fut surpris du compliment, ses lèvres se pincèrent un instant mais nul fiel n’en sorti. Kymil cru y voir une avancée dans leur relation et essaya de se rendre utile.

« Voulez-vous que j’aille chercher les marchandises quand elles seront prêtes ?
- Mais de quoi me parlez-vous ? Demanda-t-elle d’un ton sec, sans hausser la voix ce qui lui donna un air plus sévère encore.
- Des … de, de vous aider à charger … ce que vous avait acheté à la forge.
- Et vous espionnez en plus ! Il n’y a rien à charger, occupez-vous de vos affaires plutôt, et elles se résument à notre sécurité.
- Pardon Madame. »

Merlara ne décoléra pas en voyant la jeune milicienne pourtant sincèrement désolée. Elle ne parvenait pas à chasser l’humiliation qu’elle ressentait en la voyant. Jeune, seule et inexpérimentée. La colère décuplait ses peurs, la peur décuplait son animosité, son animosité avait besoin d’un exutoire.

« C’était une très mauvaise idée de venir ici ! A peine arrivée, j’ai été assaillie par ces gens. Que faites-vous là ? C’est inhabituel ! Comment allez-vous ? Quelles nouvelles ? Comment vont les affaires ? Tout cela par votre faute. J’ai du commander des cercles pour nos tonneaux de vin pour faire illusion !
- Pardonnez madame, mais c’est au contraire très astucieux de votre part …
- Et l’argent !?
- A notre retour, je …
- Quel re… ? dit-elle d’un hoquet coupant la parole à Kymil. Elle se tut aussitôt, le visage gêné.
- Pardon madame ?
- … Une très mauvaise idée ! Comment en serait-il autrement ! »

Elle continua de maugréer. Si Kymil n'avait pas été une aussi bonne nature, elle aurait discerné l’hystérie dans son comportement. Elle tenta une dernière fois de promettre à Merlara de rembourser dettes et dépenses du voyage mais à chaque évocation de leur retour, son interlocutrice perdait pied au point qu’elle l’insulta et s’enfuit dans le chariot, laissant Kymil seule à l’extérieur.
Elle n’y comprenait rien, en son for intérieur elle entendait à quel point la peur et l’angoisse pouvaient empoisonner l’esprit mais le comportement erratique de sa cliente la décontenançait véritablement.
Modifié en dernier par Kymil le dim. 18 mai 2025 21:14, modifié 1 fois.

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Nhaundar
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Re: La Manufacture des Jumeaux

Message par Nhaundar » mer. 14 mai 2025 05:59

IX 19 Promenons-nous vers les bois.

IX 20 Une transaction pas si tranquille.


Nous longeons la lisière de la forêt pendant plusieurs minutes, jusqu’à ralentir subitement, sans comprendre pourquoi dans un premier temps. Je ne discerne rien de particulier qui ressemble à un établissement, ne voyant que des arbres et les steppes gelées de Sinenfain. Il y a cependant des détails qui sortent de l’ordinaire. En premier lieu, les arbres fument. Du moins, une importante fumée s’en dégage et la musique bien connue des marteaux qui s’affairent avec rythme finit par se faire entendre également. C’est en portant l’œil avec plus d’attention que je distingue une étrangeté au sein des arbres. Fondu avec la forêt, une bâtisse est visible pour qui y prête attention. L’illusion semble être voulue, car le tout épouse parfaitement la forêt, comme un si une série d’arbres avaient poussé différemment des autres. La fumée présente et le bruit des travailleurs ont tendance à me faire penser que ce n’est nullement là une intention de se cacher, mais bien un désir de ne faire qu’un avec la nature, dans une harmonie parfaite. D’autant plus qu’une partie de la structure nécessite des besoins matériaux, qui contrastent malgré tout avec l’environnement.

C’est au pas que nous arrivons à destination, laissant nos montures attachées près d’un arbre. Non sans crainte, Aëgis me montre une manière d’attacher les rennes de mon Corgy. M’aidant à porter les différents objets dont je n’ai aucune utilité, nous avançons à l’intérieur. Malgré plus d’une dizaine d’hommes présents dans un espace que je définis comme trop petit pour le nombre, les ouvriers s’affèrent avec ardeur, sans se gêner les uns les autres. Rien ne les perturbe, si ce n’est que l’un d’entre eux me voit, du moins il remarque mon teint quelque peu plus sombre que la moyenne et rapidement, c’est toute la forge qui s’arrête, leurs regards tournés dans la même direction. J’avance à la suite de l’elfe blanc, jusqu’à ce qu’il me laisse devant, montrant probablement que je ne suis pas un esclave bien équipé, mais bien un nouveau client.

Nous déposons tout deux les armes à vendre et c’est assez timidement que je demande.

"Vous…vous pouvez…" Fais-je si bas qu’Aëgis me donne un coup de coude dans les côtes, m’enjoignant d’un geste de la main à parler plus fort. "Combien vous pouvez m’en donner pour ceci ?" Fais-je presque en fermant les yeux.

L’idée de venir ici n’était peut-être pas la meilleure que l’hinion ait eu. Trop de regards se portent sur moi et en suivant le chemin qui suit par la tête, puis le coup et redescend jusqu’aux mains, on distingue nombre d’outils pouvant broyer des crânes et trancher la chair. Espérons que ces hommes se souviennent qu’ils sont dans une forge et non une boucherie.

La présence d’Aëgis n’est pas la seule que je peux user pour légitimer ma présence ici. Je présente l’insigne offert plus tôt dans la journée par le capitaine de la milice. A défaut d’être un membre officiel, j’espère passer pour une sorte de sous-traitant. En passant le regard parmi les hommes, j’espère en trouver au moins un que je pourrais reconnaître, ayant participé à la bataille précédente. Il n’est pas rare que des individus soient enrôlés par besoin pécunier ou par devoir envers les siens.

En moi, je pris Gaïa la protectrice pour me protéger dans cette épreuve.


IX 20 Une transaction pas si tranquille. (suite)
Modifié en dernier par Nhaundar le dim. 25 mai 2025 15:25, modifié 1 fois.

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Gamemaster8
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Re: La Manufacture des Jumeaux

Message par Gamemaster8 » lun. 19 mai 2025 14:07

Intervention gmique pour Nhaundar
C'est avec un regard méfiant que celui qui semble le patron de la forge, s'avance vers toi. Il s'agit de Polfrid, lui-même. Mais il ne se donne pas la peine de se présenter à toi, il s'intéresse plutôt aux armes que tu as déposées sur le comptoir. Il les prends dans ses mains, une après l'autre, les examinant attentivement, puis il déclare d'une voix ferme sans équivoque:

" 100 yus pour le bâton de magie, 325 yus pour la masse et 250 yus pour le fouet. Pour un total de 675 yus. Pas de marchandage, c'est à prendre ou à laisser."

Cela dit, il croise les bras sur son imposante poitrine et te regarde dans les yeux attendant ta réponse.
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À votre service, pour le plaisir de rp !

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Nhaundar
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Re: La Manufacture des Jumeaux

Message par Nhaundar » dim. 25 mai 2025 15:24

IX 20 Une transaction pas si tranquille.

IX 20 Une transaction pas si tranquille. (suite)


Au milieu de toute cette troupe, un homme se détache. Un elfe blanc, mais le caractère assez dur qui transpire de son visage, semble plutôt pencher pour un Thorkin constipé. Il examine cependant les différents objets que je propose avec attention et sérieux. Un peu comme si les objets avaient plus d’importance que les êtres vivants. Détaillant le prix de vente pour chaque équipement, il me propose six cent soixante-quinze yus. C’est plus que je ne l’avais espéré. Non pas que mon estimation soit médiocre, mais j’ai craint en venant à une sorte de taxation en lien avec la pigmentation de ma peau.

Alors que j’accepte la transaction sans broncher, je ne peux m’ôter le regard du fouet disposé devant moi. Cette arme appartenait à une Shaakt au service de mon ancienne maîtresse. De nombreux souvenirs refont surface et le dernier en date, mon affrontement face à elle en compagnie de Sylve. Tandis que les images de la semi-elfe me viennent et que mes émotions me gagnent, je me force à revenir sur l’instant présent, chassant ce passé que j’ai laissé derrière moi.

Je range mes yus dans ma poche et quitte la forge en m’inclinant respectueusement au maître des lieux, oubliant qu’Aëgis m’avait parlé de jumeaux.


IX 21 Une expérience sans pareille.

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