L'Académie des Sciences

[Yuimen]

L'Académie des Sciences

Au sein même des terres d'Oaxaca se dresse l'une des plus vieilles structures construites sur Nosvéris, la grande Académie des Sciences. Érigée au milieu de l'ère de la colonisation entre Pohélis et Henehar sur une initiative commune des deux territoires, elle est peu à peu devenue le principal centre de recherche de tout bon érudit qui se respecte. C'est au sein de cet immense édifice que l'on retrouve le plus important des regroupements de spécialistes en tout genre du continent, sinon de la planète entière.

Malgré sa position militairement stratégique et l'incroyable avantage qu'elle pourrait offrir à l'une des deux factions, l'Académie se déclare totalement neutre dans le conflit actuel et refuse constamment de ravitailler l'effort de guerre, et ce malgré les demandes incessantes. Cependant, ce centre d'études et de recherche ouvre ses portes à toutes et à tous, se gardant le droit de punir et d'expulser tout individu qui ne respecte pas l'impartialité entre ses murs. En effet, en plus de posséder son propre système de gardiennage, l'Académie laisse les troupes d'Oaxaca patrouiller dans les environs qui se targuent de défier les troupes de Henehar d'approcher trop près de Pohélis. A l'origine des plus fameuses découvertes de notre époque, c'est dans les différentes ailes du centre que la science progresse et rend l'impossible possible, grâce à des érudits de génies qui mettent leurs compétences au profit de la recherche. Si de nombreux domaines sont étudiés par les plus éminents des esprits, ils acceptent allègrement toute l'aide qu'on pourrait leur offrir, qu'il s'agisse d'aventuriers prêts à se salir les mains sur le terrain ou de nouvelles connaissances à ajouter à leurs registres.

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L'arrivée devant les lourdes portes d'aciers de plus de quinze mètres de haut, renforcées par un alliage de fer et de faux-argent, est une vision des plus impressionnantes. Fermées en de rares occasions, elles sont bariolées de chaînes forgées dans différents métaux spéciaux et élémentaires, tintant au gré du vent et envoûtant le passage principal d'une douce mélodie métallique. Également, c'est à partir de ce point que les potentiels fauteurs de troubles se doivent de ne pas tenter d'actes de vandalisme, d'agressions et de vols. Vigilants et effectuant patrouilles sur patrouilles, il n'est pas possible de faire une dizaine de pas sans croiser un des nombreux gardes de l'Académie.

C'est dans ce même passage aux murs décorés de gravures d'une époque oubliée, unique accès à la cour de l'Académie, que passent chaque jour des centaines d'individus de toutes les races et de toutes les ethnies, désireux de s'imprégner du savoir concentré entre ces murs. Une fois à ciel ouvert, la cour se dévoile par sa grandeur et sa majesté, recouverte d'une fine couche de neige bien blanche. Il est possible de s'y promener en suivant les passages creusés par les allers et venues des visiteurs qui convergent vers le Hall Principal et les différentes ailes du château, chacune surplombée d'une plaque nominative de la plus belle calligraphie. Dans la cour, bancs de pierres et pontons couverts embellissent l'espace et permettent aux membres de l'Académie et à ses visiteurs de se reposer l'esprit un moment, toujours sous le regard intransigeant des gardes.

[Gamemaster6]

L'Aube d'un hiver sans fin

Epilogue : Retour à la normale

La nuit passa, silencieuse et étonnamment douce. Pas un son, pas un cri, pas l’ombre d’une quelconque menace. Tous purent dormir sur leurs deux oreilles, pour ceux qui en étaient encore capable. Le sol n’était pas le plus confortable, mais l’habitude avait appris à tous à apprécier la quiétude, à défaut d’un lit bien douillet. Un feu, une couverture, un sac de paille en guise d’oreiller et le tour était joué. Un repos bien mérité après un combat si acharné et une traversée si délicate.

Lorsque le matin arriva, un spectacle inattendu les accueilli. La Gardienne était là, à l’entrée, les surplombant de toute sa hauteur. L’intensité de son regard n’avait d’égal que la splendeur des reflets du soleil naissant sur ses ailes de glace. Sa voix fut emplie de gratitude envers les aventuriers et les académiciens.

« Vous qui avez bravé les éléments et l’adversité pour parvenir jusqu’ici et mettre fin à une menace qui couve depuis des générations, merci. Votre périple s’achève ici, en ce jour. Vous êtes libres de retourner à vos vies d’aventure et de recherches avec la certitude d’avoir œuvré pour le bien de ce monde. Je vous en remercie et vous souhaite bonne chance pour les décennies à venir. Adieu ! »

Et sur ses mots, un blizzard soudain entoura le groupe. Tous durent fermer les yeux sous la puissance du vent déchainé, mais, curieusement, nul froid ne vint les cueillir. Cela ne dura que quelques secondes avant de cesser. Les montagnes avaient disparu, laissant la place à une tendue neigeuse de laquelle s’élançait la haute tour de l’académie de magie de Pohélis. Aucune trace de la Gardienne, simplement le contour bien visible du blizzard tout autour d’eux. Après quelques instants de surprise passés, Hereld pressa le groupe vers l’académie où une chaleur bienvenue les accueillit après des semaines dans le froid total. Dès leur arrivée, ils furent conduits dans une grande salle où ils purent se restaurer et retrouver Cromax, parti avant eux afin de donner nouvelles et dénouement aux mages de l’académie. Dan, Hereld et Andreï furent d’ailleurs appelés par ces derniers et laissèrent le groupe à son repas.

Des chambres leur furent attribuées et, pour la première fois depuis une éternité, ils purent profiter d’un bain, d’un lit et de toutes les commodités rêvées. Dans l‘après-midi, Hereld les convia dans son bureau où il les remercia profusément pour leur aide. Il offrit à chacun 5 pièces d’or ainsi qu’une curieuse boîte renfermant trois lingots d’un métal semblable à un morceau de glace pur : l’Helcéa. Un métal d’une beauté saisissante, froid au toucher et très prisée par les riches de Yuimen. Cela valait sans doute même plus que les cinq pièces d’or offertes en récompense, mais Hereld l’offrit comme si cela était l’évidence même. Chacun reçu également une amphore de son meilleur vin provenant de Cuilnen, offert avec un sourire entendu. Andreï, malgré sa faiblesse évidente, apporta sa contribution en offrant à chacun la rune Aon, rune de glace, ainsi qu’un deuxième, propre à chacun. Dan, nullement le commanditaire de cette expédition, remercia tout de même chaque aventurier présent – même un Arkalan méfiant – et leur promit leur aide si d’aventure ils se rendaient à nouveau sur Nosveris ou que la magie des glaces les intéressait.

Seule personne étrangère à l’expédition d’origine, Freida fut tout de même accueillie et remerciée comme les autres et annonça qu’elle partait pour Nirtim, ajoutant quelques mots pour justifier son choix.

« La Gardienne m’a parlé. Je n’en connais pas la raison, mais elle m’a dit où trouver ceux dont j’ai été séparée. Je vais retourner vivre sur le continent de ma famille et laisser cette vie derrière moi. Pour moi et pour mon enfant. »

Elle partit quelques jours plus tard, avec qui voudrait bien l’escorter jusqu’à sa terre natale. La vie repris son cours, les noms des aventuriers furent consignés dans des livres narrant cette expédition qui furent envoyés dans plusieurs Cour des divers Royaume de Yuimen, afin que le monde sache à quoi il avait échappé de justesse. Pour les aventuriers, il était temps de reprendre le cours plus habituel de leurs existences. Enfin, autant que la vie d’aventurier le permettait.



***

Merci à tous d’avoir participé à cet évènement, malgré les soucis apparus à la fin de celui-ci. J’espère tout de même que l’expérience vous aura plu. Vous êtes libres d’utiliser les PNJ votre guise. Dans l’idée, Herel et Andreï restent à l’Académie, Dan repart vadrouiller les vastes étendues glacées et Freida se rend sur Nirtim (Ezak, je viens te voir en MP). L’Académie vous fournit de quoi repartir (nourriture, monture, etc) pour que vous puissiez vous rendre où vous voulez (les montures sont louées, elles ne sont pas à vous)

Les runes offertes par Andreï :

Ezak : Tev : Force
Sibelle : Ter : Corps à corps
Madoka : Tem : Esquive
Arkalan : Vi : Attaquer
Cromax : Aojy : Transformer
Faëlis : Bet : Vie

Vous gagnez également 5 pièces d’or (équivalent à 5000 yus), trois doses d’Helcéa, le métal de glace et une amphore d’un vin prisé de Cuilnen (aucun effet autre que l’alcool, mais ça fait toujours plaisir.) Les apprentissages à l’académie de Pohélis vous sont ouverts et à moitié prix et maître Dan acceptera de vous enseigner si d’ordinaire vous atteignez le niveau de sorts de rang maximum.

Réputation :

• Yuimen :
  • Pourfendeur de l’Esprit des glaces

• Nosveris :
  • Arpenteur Blanc : A arpenté les plus hauts sommets du continent et en est revenu.

• Matriarcat de Gwadh :
  • Combattant de valeur (A surveiller en cas d’entrée sur le territoire matriarcal)

• Académie de Pohélis :
  • A mené à bien l’expédition pour empêcher le retour de l’esprit des glaces.

Bonne continuation à tous les loulous

[Ezak]

Il ne me fallut pas longtemps pour que le sommeil m’emporte. Des semaines de marche, de combats et de tensions dans des conditions rudes avaient eu raison de moi. Pour la première fois, j’eus du mal à m’extirper de cet état, comme si mon corps avait tout relâché après que nous avions enfin vaincu Turé. Néanmoins, je fus bien obligé de me résoudre à le faire. La Gardienne, cet étrange volatile de glace, nous réveilla pour nous remercier une dernière fois. Elle devait accomplir son œuvre : disparaître avec le palais qui n’avait plus lieu d’être.
Pas une parole n’eut le temps d’être prononcée que nous fûmes enveloppés dans un blizzard assez violent pour que je m’emmitoufle dans ma fourrure. L’événement me parut durer une éternité avant qu’un bâtiment qui me semblait familier n’apparaisse devant mes yeux ébahis. Nous n’étions plus dans les montagnes, mais bel et bien devant l’Académie de Pohélis.

« Eh bien ça… » me contentai-je de lâcher avant de rejoindre le confort du lieu, sous l’impulsion d’Hereld. Eh non ! Je n’allais certainement pas me faire prier. Là-bas, de quoi nous réchauffer et nous restaurer nous attendait. Mon corps ne résista pas plus à l’envie de viande, de gras, de sucre et d’alcool dont nous avions été privés depuis des semaines. Un repas que je partageai volontiers avec tous, souriant et détendu. Enfin, tous… Je restai froid vis-à-vis de Cromax et Arkalan. L’un m’avait menacé après avoir fait preuve d’une attitude déshonorante, et l’autre avait joué contre nous en gardant des informations cruciales pour lui. C’était trop pour que je leur offre le respect et la chaleur que l’on doit à un frère d’armes. Mais je me gardai bien de les rudoyer. Je leur offris le strict respect dû à celui avec qui on avait versé le sang. Rien de plus.

Nous pûmes également profiter des commodités du lieu. Je me versai deux bains chauds, au point d’en sortir tout fripé, ayant abusé de l’eau, mais heureux. L’après-midi, après avoir fait le point avec les autres académiciens, Hereld et Andreï nous convoquèrent et nous remirent quelques récompenses, pécuniaires et autres. Nous reçûmes des runes et… du vin, qui, vu le regard qu’on nous adressa, devait être un mets exceptionnel. Amateur de cette boisson, je n’allais pas me faire prier. Freida, quant à elle, nous avoua avoir reçu un message de la Gardienne, qui lui avait révélé l’emplacement des descendants de son village en Nirtim. Surpris, je lui lançai un regard incrédule ; elle avait donc un chez-soi. J’étais rassuré… Il est vrai que je ne l’imaginais pas à Kendra-Kâr, elle s’y serait sentie comme un nain chez les elfes : trop de codes avec lesquels elle n’était pas compatible. Mais je lui promis néanmoins de l’accompagner comme prévu. D’autant que le casque devait s’y trouver. C’est elle-même qui m’avait relaté cette rumeur que lui avait confié ses aïeux au sujet d’une stèle qui indiquerait l’emplacement du casque.

Je pris donc quelques jours pour me préparer à ce nouveau voyage, en reprenant des forces. Dormir, manger, boire. Voilà quelles étaient mes activités. Sans honte aucune. Ne l’avais-je pas mérité ?


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