Rues de la ville

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Re: Rues de la ville

Message par Xël » dim. 23 août 2020 17:29

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Je ne fais que quelques pas dans les rues lorsqu’une silhouette se rapproche de moi. Je m’étonne de ma réaction, sentant peut être un danger arriver, je me prépare à accumuler mes fluides pour envoyer valdinguer l’intrus contre un mur. Le visage dissimulé par une capuche, des yeux rouges, une voix claire et froide, il faut dire qu’il n’inspire pas la confiance. Sous son épaisse cape, je devine la présence d’une arme sans doute capable de me trancher en deux. Mais il ne m’agresse pas, il me demande mon aide pour une affaire urgente. Je hausse un sourcil à la fois curieux et méfiant. Surtout qu’il me demande de le suivre au parc pour être plus tranquille. Je jette un rapide coup d’oeil vers le soleil qui disparaît derrière les bâtiments devenant gris.

« C’est à dire qu’il va bientôt faire nuit et j’ai pas de torches sur moi. Mais vous pouvez me parler de votre affaire urgente pendant que nous marchons, les rues seront bientôt vides. »

Je l’invite d’un geste à commencer la marche.

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Re: Rues de la ville

Message par Gamemaster6 » dim. 23 août 2020 20:25

Intervention pour Xël
L'inconnu masqué plisse les yeux face à la réponse de Xël, puis jette un œil aux alentours, vérifiant sans doute l'absence d'oreilles ou d'yeux indiscrets. Un léger soupir s'échappe avant qu'il ne hoche la tête .

- Soit, j'oublie que l'obscurité effraie les humains. Marchons dans ce cas.

Il suit le mouvement de l'aéromancien et marche à ses côtés tout en prenant à nouveau la parole.

- Ma demande est relativement simple. J'ai besoin de votre pouvoir pour trouver quelqu'un. J'ai entendu dire que vous pouviez vous déplacer de ville en ville très rapidement et je n'ai que peu de temps. Bien sûr je ne vous demande pas cela sans compensation. Êtes-vous disposez à m'aider ?

Il s'arrête un instant, fixant le mage dans les yeux.

- Bien sûr, des questions doivent vous venir, et j'y répondrai, dans la mesure du possible.
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Re: Rues de la ville

Message par Xël » lun. 24 août 2020 09:26

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L’individu laisse échapper un soupir avant de mettre en cause la peur des humains dans l’obscurité. Je me retiens de lui rétorquer que c’est surtout pour éviter de me viander sur une racine que je préfère éviter de me promener dans le parc en pleine nuit. Nous nous mettons en marche et il m’explique alors comment je peux l’aider. Il est à la recherche de quelqu’un et a besoin de moi pour se déplacer de ville en ville pour gagner du temps en échange d’une compensation. Il se fige pour me fixer droit dans les yeux en attendant ma réponse et se dit prêt à répondre à mes questions.

Je me gratte le sommet du crâne avant de lui donner quelques précisions.

« C’est pas aussi simple. Je peux vous amener à n’importe quel endroit du monde seulement si je m’y suis déjà rendu et je ne peux pas le faire de façon illimité, cela me demande beaucoup d’énergie. Surtout si nous voyageons à deux. J’ai quelques questions c’est vrai. Qui êtes vous ? Qui cherchez vous ? Où voulez vous aller ? Pourquoi est-ce qu’il faut être si discret ? »

C’est vrai quoi, il ne demande rien qui nécessite une telle prudence.


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Re: Rues de la ville

Message par Gamemaster6 » lun. 24 août 2020 11:57

Intervention pour Xël
En silence, l'individu l'écoute expliquer les limites de son pouvoir et se contente de hocher la tête avant de se remettre à marcher aux côtés de Xël lorsque celui-ci lui pose des questions. Furtivement, il regarde autour d'eux, semblant une fois de plus s'assurer que personne n'est assez proche pour entendre.

- Appelez-moi Nildan. Votre méfiance est tout à fait compréhensible, aussi serais-je bref. Je cherche ma sœur. Enfin demi-sœur. J'ai eu des informations sur sa localisation il y a deux jours et cherche un moyen de l'atteindre au plus vite avant qu'elle ne se décide encore à repartir. Elle s'est mise de puissants ennemis à dos, et notre famille cherche à la récupérer. Elle serait à Bouhen, et, je l'espère, y est toujours.

D'un geste lent, sa main voyage jusqu'à son visage, baissant un instant le foulard qui cache son visage. Un visage à la peau sombre et aux yeux rouges, imberbe. Un Shaakt à n'en pas douter. Le foulard remonte rapidement sur le visage de Nildan qui jette une œillade aux alentours.

- Ma discrétion est le prix à payer pour ma survie et celle de ma sœur. Les races affiliées, injustement, à Oaxaca ne sont pas appréciées par ici et je n'ai guère envie de perdre ma tête, j'espère que vous comprenez. Si je vous demande de l'aide, c'est que ma situation l'exige et que je suis trop près du but pour rester aussi prudent que d'ordinaire. La question est : acceptez-vous de m'aider, Xël Almaran ?
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Re: Rues de la ville

Message par Xël » lun. 24 août 2020 16:54

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Il se présente sous le nom de Nildan et m’explique être à la recherche de sa demi-soeur. Il me dévoile brièvement son visage, affichant sa peau sombre de Shaakt. Je comprends qu’il se fasse discret, comme il l’explique lui même les races affiliées à Oaxaca ne sont pas très bien vu par ici et d’après ce que j’ai pu entendre elles le sont encore moins à Bouhen. Je grimace avant de lui répondre sincèrement.

« Je ne peux pas vous mener directement à Bouhen comme je n’y ai jamais mis les pieds mais je peux vous ouvrir un portail sur la route entre ici et Oranan, au plus proche de la ville. Mais je doute qu’on vous laisse entrer. »

Après un instant de réflexion j’ajoute.

« Je dois me rendre à Bouhen moi aussi, je pars demain matin. Dites moi à quoi ressemble votre soeur, si je la croise je pourrais lui dire que vous êtes à sa recherche et qu’elle est en danger. Si c’est une Shaakt je doute qu’elle reste longtemps à Bouhen. »


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Re: Rues de la ville

Message par Gamemaster6 » lun. 24 août 2020 22:08

Intervention pour Xël

La réponse de Xël tire visiblement un grimace de déception à Nildan qui comprend vraisemblablement qu'atteindre Bouhen ne sera pas aussi simple qu'il l'avait espéré. il hoche pourtant la tête.

- Tout aide est la bienvenue. Quant à entrer et sortir d'une ville, ne vous en faites pas, je suis entré ici sans être vu. Bouhen ou une autre ville, ce n'est pas un problème.

A la proposition de Xël, il semble réfléchir davantage, ses yeux se plissant légèrement tandis qu'un bruit de réflexion quitte sa gorge.

- C'est une enfant, selon vos standards. De ce que je sais, elle a de long cheveux blancs barrés d'une mèche noire, une peau plus claire que la mienne et des yeux bleus. Je vous déconseille par contre de vous en approcher en évoquant un membre de sa famille. Elle a... disons des griefs contre nous et cela aura seulement l'effet inverse. Si jamais vous la croisez par chance, essayez de l'aiguiller vers Caix Imoros en lui donnant simplement mon nom, mais je doute qu'elle vous écoute.

Il se tait un instant, fixant à nouveau Xël, mais d'un regard où perce une certaine curiosité.

- Vous ne semblez guère méfiant, finalement. Êtes-vous si puissant que vous ne craignez pas la présence d'un potentiel ennemi ? Ou bien croyez-vous aveuglément tout ceux que vous croisez au hasard dans une rue déserte en pleine nuit ?
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Re: Rues de la ville

Message par Xël » mar. 25 août 2020 10:09

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J’affiche une mine navrée en lisant la déception dans les yeux du Skaakt mais je ne peux pas en faire plus pour lui. Il plisse ensuite les yeux avant de me décrire sa soeur, une enfant aux longs cheveux blancs barrés d’une mèche noire. Une peau plus claire que lui et des yeux bleus. Il me conseille cependant d’éviter de faire mention de sa famille pour ne pas la faire fuir. Je dois essayer de l’aiguiller vers Caix Imorhos en lui donnant son nom. Cela me fait hausser un sourcil étonné mais je n’en demande pas plus pour ne pas m’immiscer dans leurs affaires de famille. Il me pose ensuite deux questions qui me font échapper un léger rire. Il s’étonne que je ne sois pas plus méfiant et me demande si c’est parce que je suis assez puissant pour ne pas craindre un potentiel ennemi ou si je crois aveuglément tout ceux que je croise dans une rue déserte en pleine nuit.

« Vous ne me paraissez pas particulièrement hostile donc je n’ai pas de raison de me montrer agressif non plus et je ne verrais pas trop l’interêt de me mentir, après tout je ne sais rien de votre soeur. Elle a un nom d’ailleurs ? »


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Re: Rues de la ville

Message par Gamemaster6 » mer. 26 août 2020 16:05

Intervention pour Xël
La réponse honnête de Xël semble étonner Nildan et un léger rire lui échappe tandis que les deux marcheurs dépassent une auberge d'où s'élèvent des clameurs, des acclamations et des rires.Il reprend, d'une voix légèrement plus sombre.

- Vous n'êtes pas assez méfiants. Vous vous êtes fait un nom, Xël Almaran et les partisans de la Déesse Noire ne seraient que trop ravis de faire disparaître un héros de votre calibre. Si j'avais voulu vous leurrer dans un piège en inventant une histoire à propos d'une sœur imaginaire, vous seriez tombé dans mon piège sans aucune difficulté. Ne soyez pas aussi prompt à croire la parole d'un étranger, cela pourrait vous coûter cher. Quant à votre question...

Il se gratte la gorge, semblant réfléchir à sa réponse.

- Notre mère l'a nommée Nelgetha, ce qui est plutôt ironique, mais évitez de l'utiliser. Si par chance vous lui parlez, elle s'appelle Yliria.

Il lève les yeux vers le ciel qui noircit de plus en plus à mesure que le soleil disparaît sous la ligne d'horizon.

- Avez-vous d'autres questions ? Sinon je serai d'avis de ne pas rester ici trop longtemps, je n'ai guère envie d'attirer l'attention.
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Re: Rues de la ville

Message par Xël » mer. 26 août 2020 18:01

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Faire rire un Shaakt est quelque chose d’assez rare, d’ailleurs je ne me souviens pas avoir réussi à faire rire Endar. Il faut admettre qu’il était horriblement sérieux et comme nous nous sommes quittés en plutôt mauvais terme je ne pense pas avoir un jour une chance d’y parvenir. En tout cas Nildan lâche un léger rire, amusé par ma sincérité ou plutôt ma naïveté. Il m’explique d’une voix sombre que je ne suis pas assez méfiant, que j’ai attiré l’attention des partisans d’Oaxaca et qu’ils seraient ravis de me faire disparaître. Si je ne le prends pas au sérieux les premières secondes je dois bien admettre après une courte réflexion qu’il a sans doute raison. Deux fois j’ai contrecarré ses projets. Une première fois sur Aliaénon où elle y a perdu un Lieutenant et une seconde fois à Luminion où j’ai affronté le Général de son armée réputé infaillible. Il me conseil de ne pas croire aussi facilement la parole d’un étranger, argumentant qu’il aurait très bien pu m’attirer dans un piège. Cette prise de conscience me fige un instant mais pas parce que ma vie se retrouve désormais en danger mais parce que mes proches pourraient désormais avoir également une cible accrochée dans le dos. La nouvelle me tend d’avantage en sachant qu’à partir de demain je ne serais plus à Kendra Kâr mais peut être que m’en éloigner est une façon de préserver leur sécurité. Je me concentre à nouveau sur Nildan qui me donne le nom de sa soeur, Yliria, un joli nom. Il me fait part de son envie de partir au plus vite ne souhaitant pas attirer l’attention. J’incline la tête et l’invite à poursuivre la marche vers un coin plus éloigné de l’auberge animée devant laquelle nous venons de passer. Je lui confie les quelques conseils importants avant d’ouvrir mon portail.

« Une fois ouvert, ne perdez pas de temps pour passer. Le maintenir me demande de l’énergie et j’ai eu une journée fatigante, si je le referme avant que tout votre corps soit de l’autre coté vous serez coupé en deux. Gardez vos bras le long du corps et ne revenez pas en arrière. Je vous remercie pour votre conseil, vous avez raison. Je vais me montrer plus prudent à l’avenir... J’ai vu beaucoup de choses horribles récemment, j’imagine que je voulais croire encore un peu que loin des batailles je ne risquais rien... Je vous souhaite bonne chance. »

Je me concentre une bonne minute, les yeux ouverts et prêt à réagir, prenant directement en compte son conseil. Je visualise dans mon esprit le croisement entre Oranan, Kendra Kâr et Bouhen où je suis passé il y a bien longtemps maintenant. Je me rends compte que je m’en souviens uniquement à cause de cette belle Ynorienne, Ayae, présente dans la charrette qui m’a mené à Oranan, au tout début de mes aventures. L’air se vrille et le portail se forme devant nous. En sueur, je l’invite à rapidement le prendre avant qu’il ne se referme.

« Au revoir Nildan. Soyez prudent. »


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Re: Rues de la ville

Message par Gamemaster6 » mer. 26 août 2020 18:19

Intervention pour Xël

Nildan suit docilement l'aéromancien jusqu'à un endroit désert. Il écoute sans l'interrompre tandis qu'il lui explique comment agir lors du transport et hoche la tête, le ard déterminé sans la moindre once d'hésitation.

- Vous me rendez un fier service, Xël Almaran. Soyez prudents pareillement, les ombres d'Omyre s'avancent, et je doute que vous puissiez y échapper, ni même que vous le souhaitiez. Et à l'avenir, méfiez-vous de mes semblables, tous ne se présenteront pas à vous avec des mots.

Portant une main à sa ceinture, il en tire une pierre d'un bleu pastel presque transparent et la tend à Xël tandis que le portail se forme et attire son regard intrigué.

- Une pierre d'Aigue-Marine, en guise de remerciement. Un bon joaillier vous en fera un beau bijou ou vous pouvez la vendre pour quelques centaines de yus. Au revoir Xël Almaran.

Puis il disparaît, empruntant le portail en suivant à la lettre les indications de son créateur.
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Re: Rues de la ville

Message par Ulric » ven. 5 févr. 2021 21:26

La Tortue Guerrière

Le petit homme (il allait juste l’appeler « Machin ». Après tout, c’est comme ça qu’il l’avait abordé) lui avait donné rendez-vous devant les Sept-Sabres. Ce serait sans doute le meilleur endroit pour chercher quelqu’un qui le connaitrait, mais Ulric ressentait de l’inquiétude à l’idée de se réaventurer dans le quartier est. S’il y avait un endroit dans lequel il pourrait retomber sur un de ses anciens compagnons (à part les docks, bien sûr), ce serait là. Mais Kendra-Kâr était une grande ville, et son ancien gang ne comptait pas des centaines de membres non plus. Quelles étaient les chances pour qu’il tombe sur quelqu’un qu’il ne voulait pas croiser ?

Lorsqu’il arriva devant la taverne, il ne vit aucun visage familier parmi les passants, bien que ça n’assurait pas qu’il en irait de même à l’intérieur. Tout de même un peu rassuré, il entra.

La taverne des Sept Sabres
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Re: Rues de la ville

Message par Ulric » mar. 9 févr. 2021 23:20

Les Set Sabres

Son enquête infructueuse lui ayant laissé une marge de temps assez large avant son rendez-vous, Ulric tenta de tuer le temps comme il le pouvait en rue. Il s’installa dans la ruelle juste en face de la taverne, un boyau étroit qui sentait l’urine, afin de se faire plus discret.

L’envie de se replonger dans son grimoire le tiraillait, mais il ne tenait pas à le dévoiler ici, en rue. Même si la plupart des badauds passant dans ce quartier étaient pour la plupart analphabètes, il ne tenait pas à prendre de risque.

C’est donc plongé dans un ennui suprême que le crépuscule vint le trouver. Ulric sortit de sa cachette, et retourna dans la rue. L’ennui avait chassé la prudence de son esprit, et, à présent, il était juste impatient de savoir dans quel plan Machin voulait l’embarquer.

Le petit homme ne se fit pas attendre longtemps, car il arriva peu de temps après alors que la rue, mal éclairée, s’assombrissait rapidement. Qui plus est, il semblait accompagné par un homme trapu aux petits yeux inexpressifs, et une femme élancée qui gardait ses cheveux châtains coupés courts.

Un petit sourire se creusa sur son visage lorsqu’il aperçu Ulric, et une petite lueur malicieuse s’alluma dans ses yeux. Le trio rejoignit rapidement l’apprenti mage, et Machin s’exclama :

« Excellent ! Je savais que je pouvais compter sur toi ! Maintenant que nous avons tout le monde, nous pouvons commencer !»

« Avant qu’on commence quoi que se soit, quel est le plan ? »

« C’est vrai, Furet, où est-ce qu’on va ? Pourquoi être aussi secret ? », demanda la jeune femme.

« Furet ? Tu t’appelles Furet ? », demanda Ulric au petit homme, amusé.

« Non, bien sûr que non ! Les noms sont des gros mots dans le métier, tu vois. On préfère les noms de code, ici. Le mien est Furet, et je te présente Loutre, dit-il en pointant la femme, et Pigeon. »

« Pigeon », lui, ne disait pas un mot et ne semblait pas plus concerné par le mystère instauré par Furet. Il se contentait de porter une sacoche de cuir volumineuse sur son sur épaule et de regarder dans le vide.

« Et pourquoi Furet ? Il n’y a pas d’autres animaux plus… inspirants ? »

« Et pourquoi pas ? le furet est un animal rusé, et c’est avec fierté que je porte son nom ! D’ailleurs, toi, tu seras Ecureuil. »

« Ecu… ?! »

(N’importe quoi, ce nabot ! )

« Appelle-moi juste… »


« Ecureuil ! », l’interrompit-il sèchement, « Je ne veux vraiment pas connaitre d’autre nom. Si l’un de nous a des soucis avec la milice ou la garde, il n’aura pas de nom à dénoncer si il n’en connait pas, tu vois ? »

Ulric devait bien admettre que ça faisait sens, mais, avec ça, il n’avait toujours pas révélé ce qu’il voulait qu’ils fassent. Ulric allait l'interroger à nouveau, mais Loutre le précéda :

« Et donc ? Où va-t-on ? »

« Bien sûr, je vais tout vous dire, mais pas ici. Suivez-moi. »

Le petit homme se mit en marche plein ouest, et ses deux compagnons le suivirent. Loutre lança un regard interrogateur à Pigeon, mais ce dernier ne répondit que par le même regard vide qui ne le quittait pas un instant. Ulric leur emboita le pas.

En voyant l’ombre du château royal se rapprocher, il s’inquiéta un instant que Furet projetait d’aller le cambrioler, d’où tous ces secrets, mais il finit par bifurquer dans une ruelle. Il se retourna vers ses compagnons et, une fois qu’il fût certain que personne ne se trouvait à proximité, il commença en chuchotant :

« Alors, j’ai un client qui offre une pelle paie pour un boulot pas trop compliqué, mais il demande d’être absolument discret. Je peux compter sur vous ? »

« Oui, bien sûr », commença Loutre, attentive.

Ulric se contenta de hocher la tête. Pigeon ne réagit pas.

« Bien, bien. Alors, c’est très simple ; on doit s’infiltrer, discrètement, chez les Lothandre, dérober, discrètement, les titres de propriété d’un terrain en particulier, et, tout aussi discrètement, planter un fac-simile à la place. »

« Les Lothandre ? Qui est-ce ? », demanda Ulric.

« Tu ne connais pas ? Tu vois l’énorme, gigantesque manoir près du parc Ynorien ? »

L’image du bâtiment suintant le luxe par chacune de ses fenêtres revint dans la mémoire d’Ulric, mais il avait toujours pensé qu’il s’agissait là du quartier général d’une guilde de marchands richissimes.

« Oui, je pense »

« Eh bien, c’est eux ! »

« Et tu as besoin de quatre personnes juste pour ça ? Tu ne serais pas plus discret tout seul ? »

« Oui, eh bien, euh… Le truc, c’est que je ne sais pas où est précisément ledit document… Et, tu vois, la taille de l’endroit… »

« Tu veux qu’on fouille tout ça ? », demanda Ulric, interloqué.

Il faudrait des jours pour fouiller un bâtiment aussi grand! Surtout qu'il doit grouiller de domestiques, en plus de la famille. Ce plan sonnait d'avantage comme un allé simple aux geôle de la milice plutôt qu'un boulot "facile" pour quelques yus.

« Non, non, bien sûr que non. Seulement une partie… Pigeon a réussi à travailler chez eux pendant deux semaines comme jardinier, avant qu’ils ne se rendent compte qu’il ne sait pas jardiner. Mais il a eu le temps de fouiner un peu dans le manoir et de faire un plan. On a quelques endroits probables à fouiller, discrètement, et ça ira plus vite à plusieurs. Alors, toujours partants ? »

Ulric acquiesça à nouveau. Si ses nouveaux "amis" savaient plus ou moins où aller, ils n'auraient qu'à entrer, trouver la bonne paperasse, et sortir, en théorie. Il en était largement capable. Et, au moins, la nuit se promettait intéressante.

Le domaine Lothandre

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Re: Rues de la ville

Message par Ulric » mer. 24 févr. 2021 13:54

Les égouts

Ulric émergea dans une petite rue bordée de demeures humbles, pour ne pas dire délabrée pour certaines. Bien loin du luxe et de la sécurité du centre de la ville, le quartier est était cependant calme en cette fin de nuit. Un mendiant, emmitouflé dans ses couvertures, lui lançait un regard indifférent depuis le porche d’une vieille bicoque. Pas de garde à l’horizon, cependant.

Alors qu’il s’extrayait de la bouche d’égout, l’apprenti mage vit Furet s’éloigner et disparaitre dans une ruelle. Derrière lui, Loutre sorti à son tour et parti dans une autre direction.

« À ce soir. »

Ulric lui répondit d’un signe de tête. Il était épuisé de sa nuit mais, n’ayant pas encore eu sa part de la paie, il n’aurait pas de quoi se payer une chambre à l’auberge pour la journée. Il faudrait tout de même qu’il se trouve un coin tranquille pour se reposer pendant un moment.

Pigeon sortit en dernier et referma la trappe derrière lui. Il dit aurevoir d’un signe de main avant de partir, lui aussi dans une nouvelle direction. Sans doute que les voleurs avaient l’habitude de se disperser ainsi pour se faire plus discrets.

Ulric devait bien admettre qu’il commençait à avoir de l’estime pour Pigeon. Il était loin d’être bête comme son air constamment apathique le laissait penser. Il était calme, contrôlé et, surtout, il semblait fiable. Il aurait pu laisser Ulric en pâture au garde et en profiter pour filer, quitte à revenir un autre jour, mais il avait combattu de toutes ses forces, infligeant sans doute bien plus de dégâts qu’Ulric lui-même.

Il avait rendez-vous aux Sept Sabres, ce soir. Il pourrait sans doute se trouver un coin tranquille pas trop loin. Avec un bâillement à s’en décrocher la mâchoire, Ulric se mit en route. Il observait les maisons et bâtiments, tentant de se repérer pour savoir où il était précisément. Il reconnut bientôt la façade défraichie d’un bâtiment et, de là, pris le chemin de la taverne.

Après une marche qui semblât durer bien trop longtemps à son esprit embrumé par la fatigue, il arriva aux Sept Sabres. Il s’installa juste derrière, au milieu de quelques tonneaux, pratiquement au pied du rempart, et s’assit avec un soupir.

Il ne put s’empêcher, toutefois, de ressortir les deux runes que Furet lui avait donné et de les inspecter à nouveaux. Il observa les caractères anguleux gravés dans la pierre. Ils ne ressemblaient à rien qu’il connaissait. Peut-être qu’un des mages dans la tour des thaumaturges pourrait lui en dire plus à leur sujet ? Ulric, cependant, préférerait ne pas aller là. Les mages voudraient sans doute savoir où il les avait trouvées, et la réponse risquerait de ne pas leur plaire. Et même s’il leur déblatérait une histoire à peu près crédible, était-il vraiment possible de mentir à des mages réellement versé dans les arts des arcanes ? Ulric commençait à peine à apprendre la magie, et il ignorait encore en grande partie toutes les possibilités qu’elle offrait.

Peut-être qu’un marchand spécialisé dans les objets magiques serait plus discret ? Une simple transaction : des yus contre des informations. Et pas de question de gênante. Ca semblait être une meilleure idée au jeune mage.

Il remit les deux pierres dans leur bourse. Pour l’instant, il avait surtout besoin de se reposer. S’endormir ici serait sans doute une mauvaise idée, mais s’il pouvait juste reposer ses yeux...

Juste un instant…
Modifié en dernier par Ulric le lun. 1 mars 2021 20:11, modifié 2 fois.

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Re: Rues de la ville

Message par Ulric » mer. 24 févr. 2021 15:40

Ulric était de retour dans le manoir des Lothandres, bien qu’il ignorât pourquoi il était revenu ici. Il se tenait seul dans l’un des nombreux couloirs, une lanterne à la main. Aucune lumière ne semblait provenir de celle-ci, cependant, et tout était plongé dans une obscurité grisâtre.

Une aura d’étrangeté s’était emparée du lieu. Les arches sur sa gauche ne donnaient plus sur d’élégants salons, mais sur un noir total dans lequel le jeune mage n’osât plonger le regard. Sur sa droite, les fenêtres laissaient filtrer de fin rayons d’une lumière d’un gris pâle entre leurs volets fermés. Mais, surtout, les murs semblaient se tordre d’eux-mêmes et onduler comme des vagues. Leur mouvement silencieux rappelait la danse des flammes.


Pas un craquement, pas une plainte : le marbre dansait comme le feuillage d’un arbre dans le vent. Le plafond s’arc-boutait, se tendait au grès de la danse, se déplaçait et se penchait, tantôt sur la droite, tantôt sur la gauche. Parfois, lui aussi était agité d’une vague, créant momentanément une voûte mouvante. Les fenêtres et les arches se tordaient dans des formes absurdes, sans jamais dissimuler les ténèbres qui se tapissaient de l’autre côté. Seul le sol semblait échapper à cette étrange danse.

Ulric s’avança, tendant sa lanterne inutile devant lui. Il ne savait pas où ses pas le menaient, seulement qu’il devait y aller. Chacun de ses pas sur le sol de marbre résonnaient comme un coup de tonnerre, brisant le silence total qui régnait sur les lieux. Bien qu’il fût seul, il ressentait que quelqu’un lui reprochait de troubler la quiété du manoir.

Le couloir était long, anormalement long, et sa traversée sembla prendre des heures. Ulric avançait, regardant droit devant lui, chacun de ses pas résonnant comme un coup de tambour. Bientôt, il arriva au terme de sa marche.

Au bout du couloir, se dressait une porte de bois sombre. Elle s’ouvrit d’elle-même, sans un grincement, invitant l’apprenti mage à continuer sa route. Derrière elle, un escalier de pierre plongeait profondément sous la terre.

Ulric commença à descendre les marches. Ici, l’étrange danse des murs semblait prendre fin. A la place, l’escalier semblait juste descendre dans le vide total. La descente sembla, elle aussi, anormalement longue. Les escaliers menèrent le jeune mage à ce qui semblait être une mer d’ombres. Les flots d'un noir d'encre semblaient s'étendre à l'infini, dans toutes les directions. Loin à l'horizon, la mer était indiscernable du ciel vide d'étoile. Le liquide opaque stagnait, sans vent pour l'agiter, mais de temps en temps des vaguelettes se soulevaient, dessinant de grandes esses à sa surface, comme si quelque chose nageait sous sa surface.

Les membres d’Ulric se paralysèrent alors qu’il contemplait les flots de néant à ses pieds. La terreur s’empara de lui alors qu’il songeât à toutes les abominations qui devaient se tapir dans ses profondeurs. Soudain, une voix résonna dans son dos :

« Continue. »

La voix était masculine, autoritaire, impérieuse. L’apprenti mage se retourna et découvrit un jeune homme, plus haut sur les marches. Il le regardait d’un air régalien, malgré ses vêtements modestes. Ses yeux d’un vert vaseux le dévisageaient d’un air mauvais. Son visage pâle était encadré d’une longue chevelure noire, et il tenait une dague à la main.

Il faisait face à lui-même.

Il n’eut alors pas besoin de se regarder pour savoir qu’il était lui-même un vieux contrebandier, sentant la gnôle et la crasse. Wilifrid, ce vieux con qu’il avait saigné.

« Continue. », répéta la voix sur le même ton.

Mais la terreur le paralysait toujours, et il ne bougea pas d’un pouce.

« Si tu ne plonges pas de toi-même, je t’y noierais. »

Ulric, ou plutôt son double, patienta un instant en silence, attendant une réaction qui ne vint pas. Cet instant sembla durer une éternité, durant laquelle les deux hommes se dévisageaient.

« Si c'est ainsi. », reprit la voix.

Le double brandit alors sa dague. Ulric, ou plutôt Wilifrid puisque c'était qui il était devenu, tenta de se protéger de ses bras, mais ses mouvements étaient lents et ses membres faibles, comme s'il tentait de se mouvoir dans un liquide épais. Il ne fût pas assez rapide, et la dague décrivit un large arc au travers de sa gorge. Il n'eut même pas le temps de crier que, déjà, les flots d'un noir d'encre l'engloutissaient.


***


Ulric se redressa avec un cri. Le souffle court, il était de retour dans la ruelle derrière les Sept Sabres. Un chien, qui s’était allongé en face de lui, redressa la tête et l’observa avec curiosité. L’animal se redressa et s’approcha du jeune homme d’un pas encore somnolent pour lui lécher le visage.

Ulric le repoussa. Le souvenir du cauchemar commençait déjà à s’estomper, mais le réveil brutal l’avait laissé d’humeur massacrante, et sa tête commençait à tourner.

Il se redressa lentement, alors que le chien s’éloignait, déçu de voir son amitié rejetée. Son corps était froid et douloureux. Il fallait s’y attendre, quand on s’endort sur les pavés comme le dernier des mendiants.

Soudain, une question s’imposa à Ulric : quelle heure était-il ? Il avait rendez-vous ! Il leva le visage au ciel. La lumière semblait commencer à décliner. Il avait dormi presque toute la journée.

Inquiet, Ulric s’assura que toutes ses maigres possessions étaient encore là. Heureusement, aucun voleur ne semblait être passé par là. Sans doute que sa bourse vide n'intéressait pas grand monde.

Rassuré, le jeune homme sortit de la ruelle et entra dans la taverne. Il pourrait au moins se réchauffer, en attendant les autres.

Les Sept Sabres
Modifié en dernier par Ulric le lun. 1 mars 2021 20:30, modifié 2 fois.

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Ulric
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Re: Rues de la ville

Message par Ulric » mer. 24 févr. 2021 18:13

Les Sept Sabres

L’air rafraichissait à l’extérieur, ainsi Ulric rajusta sa cape pour lui tenir chaud en sortant de la taverne. Le soleil terminait de se coucher, et la nuit s’installerait d’ici quelques minutes. Pas qu’Ulric craignait l’obscurité, mais la garde n’aimait pas trop les baladeurs nocturnes.

Ainsi, le jeune mage marcha d’un pas pressé, face à un ciel sanguinolant. L’idée de remettre les pieds dans les docks l’angoissait : après tout, la dernière fois qu’il y était, il fuyait ses anciens compagnons qui tentaient de lui faire la peau. Mais c’était nécessaire : il avait découvert, de façon assez douloureuse, que les fluides qu’il possédait depuis sa naissance étaient insuffisants. Il devait les renforcer. Et il ne pourrait pas faire cela en restant dans les quartiers sûrs, dans cette ville blanche.

(Peuh ! Les kendrans et leur peur des ombres !)

Pourquoi fallait-il qu'il soit né dans un peuple de couards?

Vers les Docks

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Relonor
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Re: Rues de la ville

Message par Relonor » lun. 5 avr. 2021 21:08

Chapitre 12 - Les enchères.
VI.13 L'usurier


Alors qu’il commence à suivre le groupe se rendant visiblement à la demeure de l’elfe noire, Relonor est alerté par un appel du bras d’un homme assez bien vêtu. L’horrible plume accroché à son chapeau, le rend encore plus reconnaissable : le Renard. Discrètement, il quitte la troupe pour parler discrètement avec lui.

"Que faites-vous en ce lieu ?" Demande l’humain.

La question irrite le poil du shaakt avec une efficacité sans précédent.

"Pardon ? Depuis quand c’est moi qui dois te rendre des comptes ? Dis-moi plutôt ce que TOI tu fous ici !"

"Ha…oui. Vous souvenez-vous que j’ai suivi un usurier quittant la riche demeure où êtes entré récemment ? Hé bien il est mandaté lorsque les clients ne paye pas leurs dettes !" Répond-il.

"Un quoi ?" Fait-il en s’étranglant presque. Avec le problème d’argent, il est possible qu’Istavari ait des problèmes de finances plus importants que l’enchère ne l’a laissée croire.

"Un usurier ! C’est un individu qui prête de l’argent…" Explique le Renard avant qu’une main ne vienne l’interrompre en le frappant à la tête, lui faisant perdre son chapeau.

"Je sais ce qu’est un usurier bouse de Garzock ! Qu’as-tu appris d’utile ?"

"Hélas rien hormis qu’une elfe noire semble peut enclin à payer ses dettes. Il semble assez méfiant concernant ses affaires ! Cependant nous pourrions le suivre jusqu’à chez lui et soutirer l’information ?" Propose-t-il.

"Non, s’il a la moindre chance de m’identifier je devrais le tuer et il peut être utile vivant, surtout s’il exerce une pression sur l’elfe noire. Où est-il ?" Fait-il en regardant son groupe partir, sans que sa présence ne soit remarquée.

Le Renard regarde fixement une rue et pointe du doigt un homme bedonnant.

"Là c’est lui !" Répond-il discrètement.

"Bien ! Je vais le voir, toi continue de le filer discrètement après que je sois parti !"

Relonor s’avance d’un pas rapide pour intercepter l’homme avant qu’il ne disparaisse dans une importante masse humaine et opte pour un comportement respectueux envers l’homme en s’inclinant.

"Veuillez m’excuser de vous déranger de la sorte monsieur. Je suis aux ordres de dame Istavari, qui m’envoie pour s’assurer de la discrétion des affaires en cours."

"Ma foi…je suis un homme de parole tant que les deux parties s’entendent !" Lâche-t-il sans rien apprendre au shaakt.

(Bordel ! Il a pas l'air de me croire, mais il va me falloir le pousser un peu plus pour obtenir des infos. Le Renard a évoqué une cliente avec des dettes. Si c’est elle je vais vite le savoir !)

"Pour nous en assurez, nous sommes prêts à une compensation financière supplémentaire pour…" Ment l’elfe noir avant de se faire interrompre.

"Une compensation financière ? Diantre, comment pourrait-elle se le permettre avec tout l’argent qu’elle doit déjà ? C’est déjà incroyable qu’elle parvienne à engager ces mercenaires sans avoir le moindre sous en poche !" Grogne-t-il.

(QUOI ?)

"Dites-lui bien que le temps imparti est presque écoulé et qu’il n’est pas bon devoir rembourser ses dettes en dehors du contrat engagé ! C’est mon dernier avertissement !" Menace-t-il avant de partir d’un pas déterminé.

Le suivant à la trace, le Renard arrive au niveau du shaakt, curieux de la tournure de la brève conversation

"Vous avez appris quelque chose ?"

"Oui, que je vais devoir punir cette garce pour m’avoir berné comme un con !" Grogne Relonor en serrant autant les dents que les poings.

Ne comprenant pas les explications reçues, le Renard reprend sa filature et laisse l’enchanteur gérer comme il peut la colère qui monte en lui.

Chapitre 14 - Maître Relonor.

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Shilann
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Re: Rues de la ville

Message par Shilann » mar. 13 sept. 2022 15:09

L'AVANT (au marché)


Envolée la fatigue qui pointait le bout de son nez, l’excitation se diffuse dans tout mon corps et fait taire toutes ses velléités.
Il n’y aura certainement rien à découvrir de plus, tant je suis certaine d’avoir vu juste, mais tout de même… ce pistage me met en joie. D’autant que je n’ai aucune réelle raison de faire cela sauf celle de m’assurer que, si comme je l’imagine il a suivi le petit voleur, rien de fâcheux ne se passe pour celui-ci.
En quittant l’éventaire des fruits et légumes j’ai fait, pour la forme, quelques pas dans le sens opposé à celui qu’avait pris Mathis, mais juste après, j’ai dévié ma trajectoire en passant entre deux étals et repris la bonne direction. L’important était de passer derrière son ami le marchand, dont j’espérais très fort qu’il ne nous remarque pas, mon rouleau et moi. Ce qui fut le cas.
Ma cible est toujours en vue. Je vois le kendran s’engouffrer dans une ruelle et disparaître au coin de celle-ci. Je presse le pas pour ne pas le perdre, mais au moment de tourner moi-même à l’angle, j’entends des voix qui semblent provenir de très près, trop à mon goût.
Je m’arrête alors brusquement et reste cachée derrière le coin du mur en m’efforçant de ne faire aucun bruit.

«… ourse, je ne peux l’accepter, je ne le mérite pas.
La voix d’un enfant… Mon petit voleur ?
Bien oui, tu le mérites. Tu avais commencé un peu maladroitement, en tirant un peu trop fort vers toi, mais tu as su tirer profit de la situation en me la subtilisant au moment où la jolie Shilann me bousculait avec son grand rouleau de tissu. Je suis fier de toi, je n’ai rien senti.
Et là, c’est celle de Mathis sans doute aucun. Je ne peux retenir le large sourire qui me vient devant la preuve incontestable, s’il en fallait une, que j’avais raison. Ni tambour, ni trompette pour saluer ce succès… J’ai le triomphe modeste.
Flûte ! Le petit vient de dire mon nom.
…sé, mais Shilann. Une fois, la bourse par terre, elle l’a poussé dans ma direction d’un petit coup de pied et je l’ai ramassé. » Bon… Sans surprise, me voilà démasquée.
Oh ! la sacripante…elle me plait davantage celle-là. »
Il en rit… c’est plutôt bon signe.
Il lui dit de garder le butin, plus conséquent qu’habituellement car il sera absent pendant quelque temps et lui annonce qu’il lui a obtenu un travail rémunéré chez Tonio le vendeur de légumes – ce qui est à mon humble avis une bonne chose pour cet enfant. Il ajoute qu’un panier de légumes sera livré chaque semaine dans sa propre maison à l’intention du garçon, ce qui lui garantira de manger à sa faim en cas de souci, tandis qu’en échange ce dernier devra faire en sorte que la maison semble habitée pour éviter tout vandalisme ou occupation abusive.
Mon opinion sur ce kendran s’améliore, non pas qu’elle fût très mauvaise mais, connaissant un peu le monde des larrons, elle n’était pas très bonne non plus. Son attitude envers le jeune garçon me touche.
« Merci Mathis. Je vais aider Tonio et je mériterai la paie qu’il me donnera et puis je veillerai sur ta maison et tes biens. Et puis, je pourrai améliorer mes talents de voleur auprès de Shilann.
Quoi !!? J’en reste figée. Non, non, non… ça, ce n’est pas possible. D’où sort-il cette idée ! Je n’arrive toutefois pas à m’empêcher d’être légèrement flattée par cette marque de confiance spontanée. Brave petit bonhomme…
N’en fais rien, je t’en prie, répondit Mathis précipitamment – ce qui me soulage.
Puis il poursuivit en lui assurant qu’il se débrouillait très bien tout seul – j’ai une moue dubitative en repensant à ce qui s’est passé plus tôt – qu’il a appris qu’il avait dévalisé avec succès l’apothicaire ce matin et qu’il trouve que l’idée était ingénieuse dans la mesure où il pourra ainsi payer les médicaments de sa mère avec le propre argent de ce filou qui les vend trop cher.
Un bien vilain monsieur que cet apothicaire pour sûr et qui a bien mérité ce qui lui est arrivé… Mais l’enfant n’a-t-il pas simplement eu de la chance ? Voilà Mathis qui reprend…
» Quant à Shilann, elle est très jolie, charmante et sympathique, mais méfie-toi, nous ne la connaissons pas. Il y a des gens qui entraînent les petits à voler, et elle peut en faire partie.
Je commence par sourire puis je grimace mais me range à son avis, effectivement on n’est jamais trop prudent.
« Mais c’est ce que tu fais, toi. »
Paf ! Cet enfant est d’une logique imparable.
Mathis explique alors au garçon que contrairement à lui qui ne récupère rien, certains profitent des jeunes en les faisant voler à leur place et en s’attribuant la presque totalité du butin, quand ils ne les maltraitent pas en plus. Il ajoute que comme ils ne me connaissaient pas, ils ne pouvaient me faire confiance – ce qui me fait tout de même grincer des dents même si je comprends le bien-fondé de ses propos. Il finit en lui demandant de cesser les vols et de s’en remettre plutôt à Tonio qu’il connait depuis l’enfance et sur qui il pourra toujours compter.
Je me surprends à opiner du chef approuvant sans réserve ce dernier point. Le vol à la tire demande une grande dextérité et le jeune garçon a beau être doué, il y a trop d’aléas, ça pourrait mal finir.
Je les entends se déplacer et la voix de l’enfant sonne un peu comme un au revoir.
« Merci pour moi, ma maman et ma petite sœur… Je vais m’ennuyer de toi et je vais suivre tes conseils.»
Au bout d’un moment, à l’exception de pas qui s’éloignent rapidement, c’est le silence.

Je patiente un moment car je sens encore une présence, puis je me penche prudemment pour jeter un coup d’œil et aperçois le blondinet près d’un tas de caisses, qui me tourne le dos. Il fixe l’autre bout de la ruelle et je crois bien le voir s’essuyer les yeux du revers de la main. Le départ de son ami parait l’avoir bien affecté.
Après tout, pourquoi ne pas le rejoindre... Je lui laisse encore quelques instants pour se calmer puis, en quelques pas fort bruyants, je m’exécute. Il se retourne brusquement aussi surpris qu’apeuré, mais j’entrevois une drôle de petite lueur dans ses yeux à peine rougis lorsqu’il me reconnaît. Je crois bien y lire du contentement.
Sauf qu’elle disparait aussi vite qu’entrevue au profit d’un sévère froncement de sourcils, tandis qu’il prend une moue butée.

« Non, lance-t-il à mon adresse.
Non ? je répète en levant un sourcil, l’air intrigué.
Non, je vous donnerai pas mon argent. Il est à moi. Mathis me l’a donné, à moi.
Ah bon ? Je pensais pourtant que tu le lui avais soutiré. Et avec mon aide encore, je réponds innocemment.
Mais après, il me l’a donné.
Eh bien ! *j’ai une grimace impressionnée* C’est un monsieur drôlement généreux ! *et dodelinant de la tête* Et pas du tout rancunier ! C’est toi qui lui as appris que tu l’avais volé ? Ou il s’en est aperçu tout seul et t’a couru après ?
Il lève les yeux au ciel et je vois bien qu’il s’énerve un peu. Je m’en veux à peine de le taquiner ainsi mais, en attendant, il pense à autre chose.
Pfff… vous êtes bête ou quoi ? Vous avez rien compris !
Il ponctue en croisant les bras sur sa poitrine.
Bah… Explique moi alors !
Mais vous savez bien ! On s'entraînait, quoi…
Oh ! Tu veux dire que je t’ai aidé pour rien ? Que Mathis t’apprenait juste à chaparder ?
Ouais… enfin… Je m’entraine sur lui et il me dit si je fais des progrès et ce que je fais mal. C’est un nesercice. Et j’aurais réussi sans vous, de toute façon…
Je manque sourire à son nesercice qui me fait réaliser à quel point il est jeune… Neuf ans peut-être ? Je change alors de ton pour un plus sérieux.
Tu sais très bien que c’est faux. Tu as manqué de délicatesse, je l’ai vu et tu l’as certainement vu aussi. Pourquoi tu crois que je suis intervenue ? Si tout ça avait été sérieux comme je le croyais, on t’aurait pris la main dans le sac ! Et que se serait-il passé ? Tu as pensé à ta maman ?
Pourquoi ma maman ? Et comment vous savez que j’ai une maman ? Il s’exclame.
Parce que tu n’en as pas ?
Si, mais…
Bon, tu vois ! Je sais qu’elle serait triste s’il t’arrivait quelque chose de fâcheux.
Il baisse la tête, en me lançant un regard de reproche, la mine boudeuse.
De toute façon, Mathis veut plus que je vole, il dit que je dois travailler…
C’est un homme sage. Tu vas l’écouter ? *Il opine du chef* À la bonne heure.
Il n’ajoute rien pendant quelques instants et je le vois se dandiner d’un pied sur l’autre, apparemment gêné.
Je dois retourner voir Tonio… Il doit me dire pour le travail…
Il ne sait pas trop comment prendre congé, ni même s’il doit.
Tonio, c’est le marchand de fruits ? *Autre mouvement affirmatif.* Moi, c’est Shilann.
Il reprend la parole, moins boudeur, visiblement plus à l’aise.
J’sais bien, Mathis l’a dit.
Mathis dit beaucoup de choses à ce que je vois.
Il dit aussi que tu es jolie et sympathique mais qu’on peut pas te faire confiance.
Je ris devant cette franchise en notant qu’il était passé au tutoiement.
Et toi ? Tu penses aussi qu’on ne peut pas me faire confiance ?
J’sais pas… Tu vas me prendre mon argent ?
Je fais ostensiblement mine de réfléchir.
Mmm… Pas si tu me dis comment tu t’appelles !
Il me regarde comme étonné que je ne le sache pas.
Ben… c’est Pablo !
Enchantée Pablo ! Tu permets que je t’accompagne jusqu’au marché avant de retourner à l’auberge ? »

Et, sans plus attendre, je prends la direction indiquée, en vérifiant tout de même que le garçon m’emboite le pas.
Lyzabell Hartuel dite Shilann ✯ Magie ✯ Humaine Hafiz/Kendrane

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Adeliade
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Re: Rues de la ville

Message par Adeliade » dim. 23 juil. 2023 16:39

<<

Avec beaucoup moins d’entrain qu’à l’aller, je quittai la place du marché. Et, alors que j’hésitais à courir pour être sûre de ne pas avoir de retard, je m’arrêtai net à l’entente de mon nom crié à plein poumon. Cette voix haut perchée mais malgré tout retentissante, une seule personne à ma connaissance la possédait.

“Adééééé!”

En me retournant, je découvris Glenna qui courait tranquillement vers moi pour me rejoindre. Étonnée et heureuse de la voir ici, je la pris dans mes bras en guise de salut dès qu’elle fut à portée.

”Eh! Que fais-tu là?” lui demandai-je, soupçonnant qu’un nouveau de ses tours était en cours. ”Tu ne devrais pas être en train d’aider tes parents à préparer le banquet?”

”Ah non! T’y mets pas non plus par pitié! Je n’ai que faire de tout ça, tu le sais très bien! Je préfère LARGEMENT aller à l’arène aujourd’hui.”

“À l'arène?” répétai-je, choquée à la pensée de mon amie entourée de prédateurs et de combattants, luttant pour gagner du prestige dont elle n’avait pas besoin.

“Tsssss… Ne vas pas imaginer n’importe quoi!” me dit-elle en me frappant légèrement sur le front du bout du doigt. “Ce n’est pas moi qui serai dans l’arène! J’y vais pour le voir.”

Alors la compréhension se fit, accompagnée du soulagement de savoir que mon amie ne risquait pas d’être blessée pour des combats qui me paraissaient bien futiles. Sentiment de courte durée cependant à la pensée qu’elle serait toujours en compagnie de combattants ou autres énergumènes venus assister au spectacle. Glenna était vraiment prête à aller aux devants de bien des problèmes, et ça, juste pour admirer son coup de cœur du moment.

“Tu m’accompagnes?”

“Hum… Non merci.” répondis-je en rigolant, la spontanéité et la légèreté de mon amie en cet instant m’apportant un apaisement dont j’avais grand besoin. “Tu sais bien que je ne raffole pas du tout de ce genre de spectacle. Et puis… Faut vraiment que je ne sois pas en retard aujourd’hui! Je n’ai pas envie d’être punie pour ça et me retrouver bloquée au temple dans les prochains jours alors que Vin est enfin revenu.”

“Oh!...” s’exclama-t-elle avec un sentiment mitigé entre compréhension et déception. “Je ne peux gagner contre cet argument donc… Je m’incline. Je te dis à la prochaine alors! Faut pas que je tarde plus si je veux avoir une bonne place.”

“Fais bien attention à toi là-bas!” lui conseillai-je.

Alors qu’elle me répondait d’un simple mouvement de bras, je la regardais partir en courant, emplie de sa folle passion amoureuse. Jusqu’au moment où je vis un cheval fou remonter la rue lui faisant face. Si personne n’agissait, il allait percuter un gamin qui passait par là. Alors que je commençais à courir pour intervenir, Glenna accéléra également. Une fois suffisamment proche, elle tendit le bras pour le pousser et le mettre hors de danger. De l’autre côté, des miliciens s’étaient rapprochés rapidement de l’animal et s’affairaient à le maîtriser.

En arrivant aux côtés de mon amie, je me détournai de l’animal, laissant les gardes faire leur travail. Après tout, ils étaient bien plus efficaces que moi pour ce genre de problème. Un coup d’oeil vers le gamin me permit de constater qu’il y avait eu plus de peur que de mal malgré les pleurs fournis du petit bonhomme. Son regard noir vers Glenna montrait qu’il lui en voulait et je pouvais comprendre quand je vis l’état de son coude. Si on ne faisait rien, il en garderait sûrement une belle cicatrice.

“Désolée mon grand!” s’excusa de suite Glenna, en s’accroupissant auprès de lui. “J’ai eu peur pour toi et j’ai réagi avant de pouvoir te prévenir. Tu vas bien?”

Le gamin venait de poser les yeux sur l’attroupement de l’autre côté de la rue et le fixait, comprenant enfin à quoi il venait d’échapper. Hébété par une peur rétrospective qui avait tari ses larmes, il acquiesça en tendant son bras vers mon amie. D’un regard, Glenna m’invita à m’approcher plus et me laissa la place en se décalant. Pleine de doutes, je pris avec précaution le bras blessé et observais la plaie plus attentivement. Elle avait besoin d'être nettoyée mais n’était pas si grave que ça. En tant qu’acolyte au temple de Gaïa, ce devrait être si simple de le soigner.

(Mais je ne l’ai jamais fait…) m’alarmai-je toute seule.

“As-tu de l’eau sur toi?” demandai-je à Glenna.

De suite, elle me tendit sa gourde et un mouchoir propre, comprenant ce que j’allais faire sans explications supplémentaires. Si mes souvenirs des cours passés étaient exacts, il n’était pas réellement nécessaire de le faire, le sort de soin était suffisamment efficace sans ça. Mais je n’avais jamais réussi la partie théorique du sort ce qui avait empêché les prêtres de me laisser le pratiquer à l’aile hospitalière du temple. Je commençais donc à nettoyer avec précaution autour de la plaie. Et ça, dans le seul but de gagner du temps pour que mon cerveau daigne enfin se remémorer cette théorie. Ça me permit également de trouver une contenance et d'augmenter en moi la confiance quant à la réussite potentielle.

Une fois terminé, je me concentrais pour mobiliser mes fluides comme lorsque je voulais contrer le poison. En réponse, une légère lueur entoura alors ma main… Témoignage direct que je savais invoquer le pouvoir résidant en moi…

(Mais que faire maintenant?...) doutai-je, les bribes de connaissances s’enchevêtrant n’importe comment dans mon esprit.

La main suspendue au-dessus de la plaie, inerte, je restai ainsi ce qui me sembla être une éternité… Ma confiance refluant à chaque instant qui passait… Dans un sursaut d’égo, je me sortis de mon blocage et tentai de modeler le sort de guérison… Suivant mon instinct, puisque c’était finalement tout ce que mon cerveau acceptait de m’offrir comme aide.

Une première fois… Râté… J’inspirai doucement, pour me calmer, avant de recommencer du début.
Une deuxième fois… Toujours pas… La déception se disputait avec la honte en moi, mais je persistai.
Une troisième fois… Encore pire… L’âme et le cœur trop agités, il semblait que je ne parvenais même plus à mobiliser mes fluides.

Chaque échec avait effectué sur ma confiance un travail de sape efficace. Le soin espéré ne fonctionnait pas… Ne fonctionnerait pas quoique je fasse. Penaude, je fis comprendre d’un signe de tête à mon amie que je ne pourrai pas aider cet enfant.

“Plutôt que de perdre du temps, autant l’emmener au temple directement…” dis-je d’une voix faible sous la honte. ”Où sont tes parents? Qu’on puisse les prévenir.” demandai-je au gamin, dans un sourire triste.

“J’en ai pas…” répondit-il, en me fixant bizarrement me sembla-t-il tandis que j’essuyais rapidement les larmes de son visage.

“Oh!... Tu vis où alors?”

“A l’orphelinat…” dit-il d’une petite voix tout en reniflant.

“D’accord… Alors faisons comme ça mon grand, on t'emmène te faire soigner et après je t’y raccompagnerai. Ça te va?” proposa Glenna dans un sourire rassurant vers l’enfant.

D’un hochement de tête, le gamin accepta. Délaissant la situation chaotique causée par le cheval fou mais maintenant sous contrôle, nous partîmes d’un pas mesuré pour que le petit bonhomme pût nous suivre.

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