Les Monts Eternels
- Ezak
- Messages : 213
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels
J'aide Freida à sortir du palais du glace,. Faible elle s’agrippe solidement à moi et je ne compte pas la lâcher. Je suis néanmoins pas étonné de sa force de caractère lorsqu'elle hoche de la tête me signifiant qu'elle va bien. Ce qui est évidement faux, mais je crois que cette détermination est l'une de choses qui nous rassemble tous les deux. En descendant les matches je continue à l’interroger par curiosité mais aussi pour bien vérifier son état.
« Il s’est passé quoi pour toi exactement ? C’était quoi cette chose qui est partie avec toi ? »
Accrochée à lui, elle répond d'une voix rauque et mal assurée qui dit tout de sa faiblesse actuelle.
"C'est... flou. je ne sais pas trop, tout est confus. Quelle chose ?"
Pas très sûr je réplique les yeux dans le vague.
« Je ne suis moi-même pas très sûr. Une chose invisible à nos yeux… Turé peut-être ? Mais il était sensé être dans sa prison. Alors… »
"Je n'en sais rien... j'ai entendu une voix et puis après..."
Elle frissonne brutalement en y repensant, comme si elle revivait le moment.
J’hochai calmement de la tête…
« Quoi qu’il en soit c’est finit maintenant. On pourra aller trouver les enfants dès que tu seras capable de voyager. »
Arrivé en bas, chose bizarre, ni shaakt, ni rien. Des corps de Fenris gelés comme si nous avions passé un long moment dans la prison de l'esprit. je laissai Freida un moment alors que Faelis vient vers moi pour s'excuser d'avoir mal agit. Je suis surpris par sa reaction, je ne pensais pas que cette action pesait autant sur son âme. C'est tout naturellement que j'essaye de le rassurer levant les épaules
« Qui l’aurait pu ? Vous avez fait ce que vous pensiez juste. Il n’y a pas d’excuses à me fournir. Ce n’est pas moi qui ai perdu une sœur… ».
dis-je en regardant le mage de la brumequi s'éloignait avec ses restes.
« Je suis heureux néanmoins de constater que l’honneur a encore de la valeur chez certains. Gardez la tête haute. Nous rentrerons à la cour sans l’avoir déshonorée. »
Dis-je en posant une main amicale sur son épaule.
C'est alors qu'il me parle de Satina, me demandant si je l'avais déjà retrouvé. La question me semble étrange et je ne vois pas où il veut en venir.
Je levai un sourcil.
« Retrouvé ? Je ne l’ai jamais quitté à vrai dire. Je suis resté aux côté de la délégation kendranne depuis la fin de la guerre. Nous avons escorté ensemble le corps de Solennel jusqu’à Kendra-kâr. Et depuis ce jour je n’ai pas quitté la Cour. Sauf pour venir ici."
Il m'appris alors qu'il avait déjà tenter d'integrer la Cour et pensais ne pas avoir laisser un bon souvenir là-bas.
Je le regarde un peu surpris, ne comprenant pas pourquoi il voulait tant despuis si longtemps intégrer cette Cour. Pourquoi pas chez lui, à Cuilen ?
: "Non, je ne le savais pas. Qu'y faisiez-vous ?"
« Oh, peu de choses en vrai. Ne pouvant retrouver la cours de Cuilnen, je me suis dit que je pourrais essayer de faire mon trou à la cité blanche, surtout après avoir débarrassé la ville d'un manoir hanté. À la place, je me suis trouvé à rejoindre une société secrète que vous connaissez bien et à partir à l'aventure à l'autre bout du monde... La suite n'a consisté qu'en une série de répétitions de cela ! »
Je fronce un peu les sourcils à la mention de la société secrète. Il parlait du Temple pour sûr.
"Oui, Puliin aussi devait m'aider à ramener le nom des d'Arkasse à la Cour, avant que je ne me fasse emprisonner par les Treize... ou les Quatorze qui sait..." dis-je en jetant un regard plein de reproche à Cromax qui avait perdu ma confiance
"J'étais enthousiaste à l'idée de possiblement retrouver Puliin... mais au vu des derniers évènements, il n'y a aucune chance que je collabore avec cette société à nouveau, d'autant que pour être franc, je n'avais jamais eu l'impression de participer à quoi que ce soit... Pour moi, il y avait juste entre Puliin et moi un échange de services. "
Ma réflexion fait rire l'elfe qui affirme qu'il ne reste rien de cette société. Tant mieux. Il espérait néansmoins que je puisse le présenter à la Cour pour y être bien intégré. Il employa même le mot "ami" pour me désigner.
"N'ayez crainte. Je ne tairais pas votre courage et votre utilité à dans cette sauvegarde du monde, lorsque je serais rentré auprès de mes seigneurs.... Mais ce ne sera pas pour tout de suite. J'ai moi aussi fort à faire sur ce continent." dis-je dans un sourire.
« Ah ! J'aurais presque oublié qu'il nous restait quelques centaines de kilomètres de glace à traverser ! Bon, ne baissons pas notre garde. Il y a peut-être toujours des gens qui nous cachent des choses... mais vous pouvez compter sur moi pour tenter de nous amener à bon port ! »
Je n'en doutais pas. Il avait prouvé sa valeur. J'hochai de la tête avant de reprendre :
"Vous et Cromax êtes amis, non ?"
« Hum... hé bien... oui, j'imagine. Vous vous souvenez quand j'ai parler de me faire trimbaler à l'aventure partout par une société secrète ? Ben... c'était plutôt par un mec d'une société secrète. »
"Ah... Je vois... Ça à toujours été un enfoiré de première ou cela lui prend maintenant ?"
Avec un soupir, l'elfe répondit :
« D'ordinaire non. Quoiqu'il ait toujours été un peu instable, mais... d'ordinaire, il est plus... maladroit et spontané que malveillant. Je ne sais pas trop quoi penser. Je n'aime pas ce qui s'est passé et, depuis le début de cette mission, j'ai des doutes... pourtant, je lui dois beaucoup et surtout, je ne l'avais jamais vu ainsi avant. En même temps, j'aurais du deviner plus vite qu'un membre des amants était doué à cacher ce qu'il est. »
"C'est un demi-dieu... Oaxaca, Turé. Les deux, je crois n'étaient pas mauvais au fond, mais je crois que le pouvoir finit par leur monter à la tête. Seul leur point de vue finit par compter et ils en deviennent tyrannique, par manque de contre-pouvoir. J'ai l'impression que votre...ami prend le chemin. Cela ne fait que me prouver une fois de plus que leur place n'est pas parmi nous. Quoi qu'il en soit, faîtes attention à vous."
« Peut-être avez-vous raison. La seule solution serait-elle de devenir à notre tour assez puissants pour les arrêter ? Est-ce donc un cycle sans fin ? Bah, nous y penserons quand nous serons rentré en sécurité. »
Je ne répondis rien, le laissant s'éloigner, mais j'avais déjà ma réponse. Nosu n'avions pas besoin d'être plus puissant, mais plus malin. C'est par ruse que j'avais offert Turé sur un plateau. C'est par les runes que j'avais annihiler la puissance pourtant divine de Cromax et Lysis. Si il fallait l’annihiler, il périrait de la même sorte. Après tout, j'étais Ezak d'Arkasse. J'avais toujours dix coups d'avance.
Mon regard se porta sur le mage de la brume et j'allai l'intercepter.
« Désolé. J’ai vraiment tout essayé pour elle, jusqu’à faire repart de mon corps. Croyez moi, j’aurais pu prendre le risque de mourir pour la sauver…. Mais malheureusement certains ont de grandes bouches et bien peu d’honneur parmi nous. »
Il s'arrête et tourne la tête vers toi, n'offrant qu'un visage fermé, sans émotion.
"Vos excuses n'ont lieu d'être, chevalier. Je devrais vous remercier d'avoir essayé. Au moins ai-je gagné un peu de temps avec ce que j'ai pu prélever de l'esprit."
Je regarde autour de moi et baisse la voix un peu pris au dépourvu par l'information.
« Vous avez réussi prélever quelque chose ? Qu’allez vous en faire ? »
"Une part de son pouvoir. De quoi retarder un tant soi peu le mal qui ronge ma soeur. Une solution provisoire."
Un sourire s’affiche sur mon visage.
“Alors mon action n’a pas été vaine…”
Heureux, je reprends.
« Il y a quelque chose que je peux faire pour vous aider à trouver une solution… définitive ? »
"Non. Sauf si vous possédez un pouvoir équivalent à celui d'une divinité de ce monde et que vous seriez prêt à perdre ce statut et votre vie pour m'aider. L'esprit était ma seule solution..."
« Il existe d’autres mondes et d’autres divinités… Je ne doute pas que vous continuerez tant qu’il restera un peu d’espoir. Puis-je vous demander ce qui lui est arrivé ? Et pourquoi seul le pouvoir d’une divinité peut l’aider ? »
"Ce monde n'est pas le premier que nous visitons, mais il était prometteur..."
IL observe un instant sa sœur, pensif, avant de soupirer, son air devenant las et triste.
"Elle a été maudite lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Une punition pour la faute que j'ai commise en refusant une requête divine. Seul un pouvoir équivalent pourrait mettre un terme à ses souffrances et il n'est pas aisé d'en trouver. Je suis parvenu à la garder en vie en transférant son âme dans des corps de substitution, mais ils finissent tous par pourrir de la même manière."
Je suis surpris par l'information. Le voile se lève sur ce qu'ils sont vraiment.
« Alors vous n’êtes pas de ce monde… D’où venez-vous ? Quel est le nom de cette divinité à tel point sans cœur qu’elle puisse condamner en enfant innocent sans sourciller ? »
"J'ignore le nom de mon monde, ce n'était pas vraiment quelque chose d'important avant de le quitter. Quant à ce dieu, il a de nombreux noms : l'Omni est le plus commun et celui par lequel nous le vénérions, à l'époque. Cela est sans importance, à présent."
« J’imagine… Qu’allez vous faire maintenant? Trouver un corps à Rielle ? »
Il hoche la tête
[color=#FFFFF]"J'ai entendu que des elfes savaient donner la vie à des corps artificiels. peut-être que cela durera plus longtemps."[/color]
« Je l’espère pour elle, pour vous. Bien que d’autres soient trop fermés pour le remarquer je sais reconnaître la valeur des actes. Rielle mérite de vivre et j’espère que vous la sauverez…” dis-je en laissant ma phrase en suspend sous entendant sur j’attendais à ce qu’il dévoile son nom.
"Fradiel. Mon nom est Fradiel. Et merci, chevalier, je saurai me souvenir de vous et de vos actes, si tant est que l'on se recroise un jour."
J’hoche de la tête.
“Si un jour vous passez par la Cour kendranne. Demandez Ezak d’Arkasse, je veillerai a ce que soyez bien reçu. Bonne route !” dis-je en me séparant de lui, le coeur plus leger. Un sourire s'affiche sur mon visage. La victoire était pleine car l'action de Faelis ne l'avait pas condamner ! J'avais reussi. Je l'avais sauver, un temps. J'étais fier de moi et d'avoir suivis mes precepts chevaleresque. Définitivement, je rentrerai an ayant fait honneur à ma fonction : J'avais sauvé tout le monde. En revenant j'entends Cromax proposer de monter la garde, si on lui fait confiance. Parole qui m'est adressé. Bien sûr que non ! Je n'avais pas confiance en un type qui quelques minutes plus tôt venait de me menacer et qui avait des notions d'honneur douteuses. Mais je n'étais pas Arkalan, je ne pensais pas qu'il me tuerais dans la nuit. Cromax était un danger, c'est juste qu'il était trop "divin" pour s'en rendre compte.
En parlant de confiance... J'en oubliais presque qu'il avait fait rentrer le loup dans le bergerie et qu'il était même près à lui ouvrir toutes nos discussions stratégiques. Je me tournai vers Dan :
« Et concernant le faux shaakt masqué qui en voulait à votre vie ? Vous ne craignez pas une attaque en traître ? Il pourrait encore être dans les parages à vous guetter… »
Dis-je tout en commençant à monter le camp pour moi mais aussi pour Freida sûrement trop épuisée pour le faire.
« Il s’est passé quoi pour toi exactement ? C’était quoi cette chose qui est partie avec toi ? »
Accrochée à lui, elle répond d'une voix rauque et mal assurée qui dit tout de sa faiblesse actuelle.
"C'est... flou. je ne sais pas trop, tout est confus. Quelle chose ?"
Pas très sûr je réplique les yeux dans le vague.
« Je ne suis moi-même pas très sûr. Une chose invisible à nos yeux… Turé peut-être ? Mais il était sensé être dans sa prison. Alors… »
"Je n'en sais rien... j'ai entendu une voix et puis après..."
Elle frissonne brutalement en y repensant, comme si elle revivait le moment.
J’hochai calmement de la tête…
« Quoi qu’il en soit c’est finit maintenant. On pourra aller trouver les enfants dès que tu seras capable de voyager. »
Arrivé en bas, chose bizarre, ni shaakt, ni rien. Des corps de Fenris gelés comme si nous avions passé un long moment dans la prison de l'esprit. je laissai Freida un moment alors que Faelis vient vers moi pour s'excuser d'avoir mal agit. Je suis surpris par sa reaction, je ne pensais pas que cette action pesait autant sur son âme. C'est tout naturellement que j'essaye de le rassurer levant les épaules
« Qui l’aurait pu ? Vous avez fait ce que vous pensiez juste. Il n’y a pas d’excuses à me fournir. Ce n’est pas moi qui ai perdu une sœur… ».
dis-je en regardant le mage de la brumequi s'éloignait avec ses restes.
« Je suis heureux néanmoins de constater que l’honneur a encore de la valeur chez certains. Gardez la tête haute. Nous rentrerons à la cour sans l’avoir déshonorée. »
Dis-je en posant une main amicale sur son épaule.
C'est alors qu'il me parle de Satina, me demandant si je l'avais déjà retrouvé. La question me semble étrange et je ne vois pas où il veut en venir.
Je levai un sourcil.
« Retrouvé ? Je ne l’ai jamais quitté à vrai dire. Je suis resté aux côté de la délégation kendranne depuis la fin de la guerre. Nous avons escorté ensemble le corps de Solennel jusqu’à Kendra-kâr. Et depuis ce jour je n’ai pas quitté la Cour. Sauf pour venir ici."
Il m'appris alors qu'il avait déjà tenter d'integrer la Cour et pensais ne pas avoir laisser un bon souvenir là-bas.
Je le regarde un peu surpris, ne comprenant pas pourquoi il voulait tant despuis si longtemps intégrer cette Cour. Pourquoi pas chez lui, à Cuilen ?
: "Non, je ne le savais pas. Qu'y faisiez-vous ?"
« Oh, peu de choses en vrai. Ne pouvant retrouver la cours de Cuilnen, je me suis dit que je pourrais essayer de faire mon trou à la cité blanche, surtout après avoir débarrassé la ville d'un manoir hanté. À la place, je me suis trouvé à rejoindre une société secrète que vous connaissez bien et à partir à l'aventure à l'autre bout du monde... La suite n'a consisté qu'en une série de répétitions de cela ! »
Je fronce un peu les sourcils à la mention de la société secrète. Il parlait du Temple pour sûr.
"Oui, Puliin aussi devait m'aider à ramener le nom des d'Arkasse à la Cour, avant que je ne me fasse emprisonner par les Treize... ou les Quatorze qui sait..." dis-je en jetant un regard plein de reproche à Cromax qui avait perdu ma confiance
"J'étais enthousiaste à l'idée de possiblement retrouver Puliin... mais au vu des derniers évènements, il n'y a aucune chance que je collabore avec cette société à nouveau, d'autant que pour être franc, je n'avais jamais eu l'impression de participer à quoi que ce soit... Pour moi, il y avait juste entre Puliin et moi un échange de services. "
Ma réflexion fait rire l'elfe qui affirme qu'il ne reste rien de cette société. Tant mieux. Il espérait néansmoins que je puisse le présenter à la Cour pour y être bien intégré. Il employa même le mot "ami" pour me désigner.
"N'ayez crainte. Je ne tairais pas votre courage et votre utilité à dans cette sauvegarde du monde, lorsque je serais rentré auprès de mes seigneurs.... Mais ce ne sera pas pour tout de suite. J'ai moi aussi fort à faire sur ce continent." dis-je dans un sourire.
« Ah ! J'aurais presque oublié qu'il nous restait quelques centaines de kilomètres de glace à traverser ! Bon, ne baissons pas notre garde. Il y a peut-être toujours des gens qui nous cachent des choses... mais vous pouvez compter sur moi pour tenter de nous amener à bon port ! »
Je n'en doutais pas. Il avait prouvé sa valeur. J'hochai de la tête avant de reprendre :
"Vous et Cromax êtes amis, non ?"
« Hum... hé bien... oui, j'imagine. Vous vous souvenez quand j'ai parler de me faire trimbaler à l'aventure partout par une société secrète ? Ben... c'était plutôt par un mec d'une société secrète. »
"Ah... Je vois... Ça à toujours été un enfoiré de première ou cela lui prend maintenant ?"
Avec un soupir, l'elfe répondit :
« D'ordinaire non. Quoiqu'il ait toujours été un peu instable, mais... d'ordinaire, il est plus... maladroit et spontané que malveillant. Je ne sais pas trop quoi penser. Je n'aime pas ce qui s'est passé et, depuis le début de cette mission, j'ai des doutes... pourtant, je lui dois beaucoup et surtout, je ne l'avais jamais vu ainsi avant. En même temps, j'aurais du deviner plus vite qu'un membre des amants était doué à cacher ce qu'il est. »
"C'est un demi-dieu... Oaxaca, Turé. Les deux, je crois n'étaient pas mauvais au fond, mais je crois que le pouvoir finit par leur monter à la tête. Seul leur point de vue finit par compter et ils en deviennent tyrannique, par manque de contre-pouvoir. J'ai l'impression que votre...ami prend le chemin. Cela ne fait que me prouver une fois de plus que leur place n'est pas parmi nous. Quoi qu'il en soit, faîtes attention à vous."
« Peut-être avez-vous raison. La seule solution serait-elle de devenir à notre tour assez puissants pour les arrêter ? Est-ce donc un cycle sans fin ? Bah, nous y penserons quand nous serons rentré en sécurité. »
Je ne répondis rien, le laissant s'éloigner, mais j'avais déjà ma réponse. Nosu n'avions pas besoin d'être plus puissant, mais plus malin. C'est par ruse que j'avais offert Turé sur un plateau. C'est par les runes que j'avais annihiler la puissance pourtant divine de Cromax et Lysis. Si il fallait l’annihiler, il périrait de la même sorte. Après tout, j'étais Ezak d'Arkasse. J'avais toujours dix coups d'avance.
Mon regard se porta sur le mage de la brume et j'allai l'intercepter.
« Désolé. J’ai vraiment tout essayé pour elle, jusqu’à faire repart de mon corps. Croyez moi, j’aurais pu prendre le risque de mourir pour la sauver…. Mais malheureusement certains ont de grandes bouches et bien peu d’honneur parmi nous. »
Il s'arrête et tourne la tête vers toi, n'offrant qu'un visage fermé, sans émotion.
"Vos excuses n'ont lieu d'être, chevalier. Je devrais vous remercier d'avoir essayé. Au moins ai-je gagné un peu de temps avec ce que j'ai pu prélever de l'esprit."
Je regarde autour de moi et baisse la voix un peu pris au dépourvu par l'information.
« Vous avez réussi prélever quelque chose ? Qu’allez vous en faire ? »
"Une part de son pouvoir. De quoi retarder un tant soi peu le mal qui ronge ma soeur. Une solution provisoire."
Un sourire s’affiche sur mon visage.
“Alors mon action n’a pas été vaine…”
Heureux, je reprends.
« Il y a quelque chose que je peux faire pour vous aider à trouver une solution… définitive ? »
"Non. Sauf si vous possédez un pouvoir équivalent à celui d'une divinité de ce monde et que vous seriez prêt à perdre ce statut et votre vie pour m'aider. L'esprit était ma seule solution..."
« Il existe d’autres mondes et d’autres divinités… Je ne doute pas que vous continuerez tant qu’il restera un peu d’espoir. Puis-je vous demander ce qui lui est arrivé ? Et pourquoi seul le pouvoir d’une divinité peut l’aider ? »
"Ce monde n'est pas le premier que nous visitons, mais il était prometteur..."
IL observe un instant sa sœur, pensif, avant de soupirer, son air devenant las et triste.
"Elle a été maudite lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Une punition pour la faute que j'ai commise en refusant une requête divine. Seul un pouvoir équivalent pourrait mettre un terme à ses souffrances et il n'est pas aisé d'en trouver. Je suis parvenu à la garder en vie en transférant son âme dans des corps de substitution, mais ils finissent tous par pourrir de la même manière."
Je suis surpris par l'information. Le voile se lève sur ce qu'ils sont vraiment.
« Alors vous n’êtes pas de ce monde… D’où venez-vous ? Quel est le nom de cette divinité à tel point sans cœur qu’elle puisse condamner en enfant innocent sans sourciller ? »
"J'ignore le nom de mon monde, ce n'était pas vraiment quelque chose d'important avant de le quitter. Quant à ce dieu, il a de nombreux noms : l'Omni est le plus commun et celui par lequel nous le vénérions, à l'époque. Cela est sans importance, à présent."
« J’imagine… Qu’allez vous faire maintenant? Trouver un corps à Rielle ? »
Il hoche la tête
[color=#FFFFF]"J'ai entendu que des elfes savaient donner la vie à des corps artificiels. peut-être que cela durera plus longtemps."[/color]
« Je l’espère pour elle, pour vous. Bien que d’autres soient trop fermés pour le remarquer je sais reconnaître la valeur des actes. Rielle mérite de vivre et j’espère que vous la sauverez…” dis-je en laissant ma phrase en suspend sous entendant sur j’attendais à ce qu’il dévoile son nom.
"Fradiel. Mon nom est Fradiel. Et merci, chevalier, je saurai me souvenir de vous et de vos actes, si tant est que l'on se recroise un jour."
J’hoche de la tête.
“Si un jour vous passez par la Cour kendranne. Demandez Ezak d’Arkasse, je veillerai a ce que soyez bien reçu. Bonne route !” dis-je en me séparant de lui, le coeur plus leger. Un sourire s'affiche sur mon visage. La victoire était pleine car l'action de Faelis ne l'avait pas condamner ! J'avais reussi. Je l'avais sauver, un temps. J'étais fier de moi et d'avoir suivis mes precepts chevaleresque. Définitivement, je rentrerai an ayant fait honneur à ma fonction : J'avais sauvé tout le monde. En revenant j'entends Cromax proposer de monter la garde, si on lui fait confiance. Parole qui m'est adressé. Bien sûr que non ! Je n'avais pas confiance en un type qui quelques minutes plus tôt venait de me menacer et qui avait des notions d'honneur douteuses. Mais je n'étais pas Arkalan, je ne pensais pas qu'il me tuerais dans la nuit. Cromax était un danger, c'est juste qu'il était trop "divin" pour s'en rendre compte.
En parlant de confiance... J'en oubliais presque qu'il avait fait rentrer le loup dans le bergerie et qu'il était même près à lui ouvrir toutes nos discussions stratégiques. Je me tournai vers Dan :
« Et concernant le faux shaakt masqué qui en voulait à votre vie ? Vous ne craignez pas une attaque en traître ? Il pourrait encore être dans les parages à vous guetter… »
Dis-je tout en commençant à monter le camp pour moi mais aussi pour Freida sûrement trop épuisée pour le faire.
Modifié en dernier par Ezak le ven. 3 mai 2024 06:45, modifié 3 fois.
- Sibelle
- Messages : 266
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels
Devant ma proposition de le porter, Andréï me répondit sur un ton insulté qu’il n’était pas encore décédé. Plus directe que moi, à la manière d’une maman qui gronde son enfant, Madoka dit à Andréï qu’il était désormais trop vieux pour entreprendre une telle expédition. Ce dernier émit un grognement pour la forme puisque ses yeux trahissaient un certain amusement.
Hereld répondit qu’il s’occuperait de son aîné, expliquant que l’idée d’une telle expédition ne venait pas de lui.
Dan confirma que notre mission fut accomplie. Peu seront au courant de notre exploit exception faite des habitants de ces terres gelés, qui raconteront cette histoire de génération en génération.
Je regardais en silence le frère transporter le corps de sa soeur lorsque Dan nous proposa de trouver un endroit sûr pour nous reposer. La forteresse était désormais silencieuse, l’endroit semblait désert, mais nous ne pouvions le confirmer.
Madoka nous proposa de passer la nuit en ces lieux afin de laisser au blessés une nuit pour se reposer et de reprendre des forces, soulignant que des journées de marches nous attendaient. Dans le même ordre d’idée, elle proposa de chercher de quoi fabriquer une civière pour transporter Freida.
J'acquiesçai à la proposition de Madoka et je commentai:
" Oui, l'idée est bonne pour la civière. Il faudrait aussi trouver une pièce munie d'une cheminée. Un feu de foyer ne serait pas de trop pour nous empêcher de geler pour la nuit. Trouver aussi du bois pour l'alimenter."
Mais l’idée de civière fut vite abandonnée, Freida s’y opposant fermement.
Alors qu’Ezak s’inquiétait pour le faux shaakt masqué, Cromax se proposa de monter la garde pendant que les humains dormiraient. Et en ce qui concernait la recherche d’un foyer, elle s’avérait inutile car sa Lysis pouvait s’occuper de faire un feu.
Cromax, se proposa également de se rendre rapidement à l’académie afin d’anoncer les résultats de notre expédition.
Arkalan, fidèle à son habitude de faire cavalier seul, sortit de la salle, sans nous indiquer ses intentions.
Sans m’en préocupai, je reportai mon attention vers Cromax.
"Bonne idee pour le feu, ça va nous éviter de brûler le mobilier... je n'ai pas besoin de sommeil , je veillerai donc en votre compagnie si vous n’y voyez pas d'inconvénient "
Puis à Madoka :
"Explorer les lieux est également une bonne idée, je vous accompagne Madoka"
Madoka accepta ma compagnie tout en me recommandant d’être prudente, l’endroit ne lui inspirant pas confiance.
Tout en marchant aux côtés de Madoka, je gardai l’oreille tendue afin d’être alerte aux moindre bruits suspects. Je regardais les moindres recoins à la recherche d’être vivants, humanoïdes ou pas, tout en cherchant un endroit sécuritaire pour passer la nuit.
(((Sibelle explore en compagnie de Madoka
Hereld répondit qu’il s’occuperait de son aîné, expliquant que l’idée d’une telle expédition ne venait pas de lui.
Dan confirma que notre mission fut accomplie. Peu seront au courant de notre exploit exception faite des habitants de ces terres gelés, qui raconteront cette histoire de génération en génération.
Je regardais en silence le frère transporter le corps de sa soeur lorsque Dan nous proposa de trouver un endroit sûr pour nous reposer. La forteresse était désormais silencieuse, l’endroit semblait désert, mais nous ne pouvions le confirmer.
Madoka nous proposa de passer la nuit en ces lieux afin de laisser au blessés une nuit pour se reposer et de reprendre des forces, soulignant que des journées de marches nous attendaient. Dans le même ordre d’idée, elle proposa de chercher de quoi fabriquer une civière pour transporter Freida.
J'acquiesçai à la proposition de Madoka et je commentai:
" Oui, l'idée est bonne pour la civière. Il faudrait aussi trouver une pièce munie d'une cheminée. Un feu de foyer ne serait pas de trop pour nous empêcher de geler pour la nuit. Trouver aussi du bois pour l'alimenter."
Mais l’idée de civière fut vite abandonnée, Freida s’y opposant fermement.
Alors qu’Ezak s’inquiétait pour le faux shaakt masqué, Cromax se proposa de monter la garde pendant que les humains dormiraient. Et en ce qui concernait la recherche d’un foyer, elle s’avérait inutile car sa Lysis pouvait s’occuper de faire un feu.
Cromax, se proposa également de se rendre rapidement à l’académie afin d’anoncer les résultats de notre expédition.
Arkalan, fidèle à son habitude de faire cavalier seul, sortit de la salle, sans nous indiquer ses intentions.
Sans m’en préocupai, je reportai mon attention vers Cromax.
"Bonne idee pour le feu, ça va nous éviter de brûler le mobilier... je n'ai pas besoin de sommeil , je veillerai donc en votre compagnie si vous n’y voyez pas d'inconvénient "
Puis à Madoka :
"Explorer les lieux est également une bonne idée, je vous accompagne Madoka"
Madoka accepta ma compagnie tout en me recommandant d’être prudente, l’endroit ne lui inspirant pas confiance.
Tout en marchant aux côtés de Madoka, je gardai l’oreille tendue afin d’être alerte aux moindre bruits suspects. Je regardais les moindres recoins à la recherche d’être vivants, humanoïdes ou pas, tout en cherchant un endroit sécuritaire pour passer la nuit.
(((Sibelle explore en compagnie de Madoka
- tout en tendant ses oreilles profitant de son ouïe d'elfe
- cherchant dans tous les racoins la présence d'être vivant
- tout en cherchant un lieu sécuritaire pour passer la nuit.
- Cromax
- Messages : 692
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels
Squelette
- Participe à la discussion.
- A la réponse des académiciens, va se tourner vers Madoka et Faëlis et préciser : "Merci de votre présence. Nous nous reverrons bientôt."
- Se mêle à Lysis et s'envole à grande vitesse vers l'Académie, intangible. Sur le chemin, s'il aperçoit des traces des shaakts, il s'arrêtera pour leur parler.
- Participe à la discussion.
- A la réponse des académiciens, va se tourner vers Madoka et Faëlis et préciser : "Merci de votre présence. Nous nous reverrons bientôt."
- Se mêle à Lysis et s'envole à grande vitesse vers l'Académie, intangible. Sur le chemin, s'il aperçoit des traces des shaakts, il s'arrêtera pour leur parler.
- Arkalan
- Messages : 146
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 14:56
Re: Les Monts Eternels
- part seul explorer le château à la recherche d’une trouvaille utile
- Gamemaster6
- Messages : 597
- Enregistré le : lun. 2 sept. 2019 17:36
- Localisation : Prêt à plonger
Re: Les Monts Eternels
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre Final : A travers la glace
Le silence. Il n'existait rien d'autre que le silence après tout ce périple, ces combats et ces morts. La forteresse était silencieuse, même le bruit du vent ne parvenait pas à atteindre les oreilles des aventuriers toujours en son sein. Ceux qui avaient un regard sur l'extérieure ne voyait rien de plus que la roche, la neige et l'immensité d'un ciel bleu où le soleil poursuivait lentement sa course, assombrissant la voûte céleste d'instant en instant. Il fallait croire que tout était enfin terminé. nul ennemi, nul menace, juste le silence et l'absence de vie dans un lieu où nul mortel n'était censé venir.
Ezak et Faëlis ainsi que les académiciens et Freida purent s'installer sans mal non loin du hall, relativement protégés froid par les murs épais faits de glace enchantée. Pendant un temps, finalement débarrassé de l'urgence et du fardeau qui pesait sur ses épaules, Dan étudia les lieux. Il semblait fasciné par ce qu'il découvrit et il porta ses découvertes à Andreï et Hereld. Les trois académiciens discutèrent alors avec un entrain étonnant, le tout sous l'œil de Freida. La jeune femme étaient épuisée, mais elle se forçait à garder les yeux ouverts et sa main était crispée sur la hampe de sa lance dès qu'un mouvement la surprenait. Il faudrait sans doute du temps pour qu'elle se sente sereine à nouveau. Elle observa donc Ezak s'approcher du maitre magicien pour lui poser sa question et ce dernier répondit d'une voix posée et étonnamment sereine au vu de ladite question.
- C'est possible. Mais je ne suis pas si facile à abattre et ma mission ici est accomplie. C'était ma plus grande crainte. Bien plus que de perdre la vie. N'ayez crainte, chevalier, je reste tout de même sur mes gardes, mais ils ne semblent plus être ici, n'ajoutons pas de tension supplémentaire durant ces quelques instants de félicités et de repos bien mérités.
Confiant, peut-être trop, le maître magicien sembalit visiblement persuadé de ses mots. Il restait à savoir si cela se passerait aussi bien qu'il l'espérait.
De leur côté, les explorateurs purent constater l'immensité et la complexité de l'endroit qu'ils cherchaient à explorer. Si, pendant un temps, ils ne trouvèrent que cadavres et stigmates de combats plus ou moins anciens, le reste de la forteresse ne contenait rien qui aurait pu laisser supposer qu'une vie y avait un jour séjournée. Ni même que cela était possible. Au sommet du monde, rien ne vivait où ne poussait, alors il était difficilement concevable que quiconque ait pu bâtir un tel édifice par des moyens conventionnels. Telles furent leurs conclusions avant de finalement se rejoindre par le fruit du hasard, face à une porte, dans un couloir reculé du premier étage. Une porte semblable à toutes les autres, à deux exceptions près. Elle était fermée. Et d'étranges symboles luisaient à sa surface, comme brillants de magie.
Cromax, lui, s'envola à toute vitesse, laissant ses compagnons dans la forteresse. Le chemin le plus court pour rejoindre l'académie coupait à travers le massif et il était difficile de repérer grand chose dans une étendue chaotique de neige, de glace et de roche au dénivelé des plus incertain. Pas une fois il ne pensa avoir pu voir le groupe de shaakts qui avait tout bonnement disparu. Il vit une grande créature féline vaquer à ses occupations, mais rien qui ne pu le détourner de son voyage jusqu'à l'académie devant laquelle il atterrit sans que personne ne vienne l'accueillir. Il n'était guère attendu, il fallait donc s'y attendre.
Consignes
Pour les explorateurs, vous avez la possibilité de ramasser des armes sur les cadavres que vous rencontrez, en respectant la règle d'encombrement. Elles sont au mieux de bonne qualité, mais il y en a de toutes tailles et toutes formes et surtout, bien assez pour vous et aussi pour les autres. A vous aussi de voir quoi faire avec cette fameuse porte, que ce soit tenter de l'ouvrir à votre manière ou prévenir vos camarades restés en bas. Ou les deux; ou l'ignorer.
Pour Cromax, on voit ça ensemble pour la suite, quand tu seras de nouveau dispo !
Pour les autres, vous avez quartier libre pour également arpenter la forteresse, dresser le camp ou tout autre activité qui vous semblerait pertinente.
Gains d'exp
Madoka : discussion, exploration : 1xp
Sibelle : discussion, exploration : 1 xp
Cromax : noté quand complété
Faëlis : Discussion avec Ezak : 0.5xp
Ezak : Discussion avec Faëlis, Discussion avec Fariel : 1xp Post précédent : 1xp GG pour ton niveau, je te mets ça en mêlée
Arkalan : noté quand complété
Bobos et co
Cromax : blessure légère au torse
Sibelle : blessure légère au torse
madoka : blessure bénigne à la tête
Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Madoka
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- Enregistré le : lun. 31 déc. 2018 17:29
- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels
Très rapidement, je me rends compte de l’immensité de la forteresse. Les Phalanges, en arrivant bien avant nous avaient du arpenter tous ces couloirs et combattre tous les gardiens ; beaucoup y avaient laissé la vie. Je n’avais même pas conscience qu’ils puissent être aussi nombreux. Quel retard nous avions sur eux, c’est à peine si nous étions arrivés à temps finalement.
Sibelle et moi suivons les différents couloirs au hasard, parfois nous n’avons qu’à suivre un dédale, d’autre fois à choisir … et partout, des corps gelés et des traces de combat, partout les restes des gardiens de glace, tous faits de glace. Plus j’avance et plus ma première impression se confirme : une puissante magie était à l’œuvre ici, personne d’autre que des êtres sans âmes n’a du vivre ici, pas depuis les derniers millénaires en tout cas.
Puis, quelque part au premier, nous retrouvons Arkalan dans un long couloir à l’écart du reste de la forteresse. Là, se trouve une porte, semblable aux autres mais encore fermée et très peu de stigmate de combat autour. La porte est d’ailleurs intacte. Des symboles luisent à la surface. Il y a forcément de la magie là-dessous.
Je grimace, nerveuse comme chaque fois que je dois me coltiner de la magie. Les symboles me sont plutôt familiers, incapable pourtant d’en saisir le sens, mais ça ressemble bien aux runes que je porte en main.
« Si ce sont ces choses sur la porte, avoir un traducteur ne serait pas inutile ... dis-je pour appuyer l’avis de Sibelle d’avoir recours aux mages. Mais je m’interroge tout de même.
Il n'y a plus rien ici, ni l'esprit ni ses geôliers alors pour qui ou pour quoi est-ce que c'est scellé ? »
Arkalan, moins soucieux et moins prudent lance alors un objet qui rebondit contre la porte, sans aucun effet. Sibelle en revient à la nécessité d’un mage.
« J’m’en charge, restez sage en mon absence. »
Je cours et rejoins le point central de la forteresse où se trouvent encore mes compagnons de route.
« On a besoin d’aide là-haut, dis-je en happant le regard des mages. Quelqu’un capable de décrypter des symboles magiques qui scellent une porte. »
Après une courte concertation Hereld se lève, pesant pouvoir nous aider. Je lance une dernière ligne avec le hameçon de la curiosité cette fois. Ezak nous rejoint en silence, ainsi que Faëlis qui dit posséder un moyen de regarder le plan de la forteresse, afin de vérifier s’il y a une salle derrière sans toutefois pouvoir voir le détail de ce qui s’y trouve.
« Vous en faites pas pour ce qu’il y a dedans, on avisera ; mais c’est très intéressant, une fois sur place vous pourriez faire votre truc, il y a peut être des salles et couloirs cachés. » Je n’y fais pas mention mais je pense particulièrement à la salle où s’était retrouvée Freida, Dan et la fratrie.
Hereld étudie les symboles, fasciné par la complexité du message. Sans certitude, il pense avoir traduit le sens des runes liées à la porte. Celle-ci serait détruite par la glace mais le feu au contraire ferait apparaître une serrure et un coffre.
« Mmh, s’amuser à détruire un truc magique, très peu pour moi. On essaye l’autre méthode ? »
Je dépose mon paquetage et en sors mon briquet.
« Il reste des torches à quelqu’un ? »
Malheureusement, le nombre de torche à disposition est très réduit. Seule Sibelle se manifeste et entreprend d’allumer la sienne. Ezak soumet au groupe une autre idée pour compenser le manque de matériel, une idée recourant à des fioles, de l’alcool et du tissu. Faëlis et Hereld eux sont volontaires pour tenter d’utiliser leur magie de glace. Une idée que je préfèrerais garder un dernier recours, même après celui d’enflammer de l’alcool.
Sibelle tente alors d’approcher les flammes de la porte et la réponse à la question du feu nécessairement magique ou non ne tarde pas … la glace frôlée par les flammes se met immédiatement à bouillonner et se transforme en un rideau d’eau pendant un instant avant de se reformer. Je reste un instant bouche bée malgré moi face à la relative beauté d’une magie ancienne jouant avec des principes naturels ; plus encore car je n’imaginais pas une telle configuration en guise d’apparition d’une serrure.
Tous sûrement ont pu entrevoir comme moi une pièce de l’autre côté du rideau d’eau.
Une seule torche n’a pas suffit et je doute même qu’une ou deux de plus changerait quoi que ce soit ; Lysis aurait dompté cette porte comme personne !
Ezak quant à lui a finit de remplir plusieurs fioles d’alcool et les propose à qui le veut tout en expliquant la méthode pour les utiliser et je dois avouer que l’idée, déjà intéressante en soi, devient particulièrement fascinante en pratique.
Avec zèle, je prends l’une des fioles et suis son exemple. J’enflamme le bout de tissu dépassant de la fiole remplie d’alcool et jette cette dernière sur la porte en même temps que mes compagnons de route.
L’effet est assez spectaculaire et je me fais la promesse de faire perdurer cette astucieuse idée. L’alcool enflammé se répand sur la porte qui se transforme entièrement cette fois en rideau d’eau avant de complètement s’ouvrir ; et tout cela sans un bruit ni être aspergée … et toujours pas trace d’une serrure, bien palpable et tout à fait normale.
La salle de l’autre côté est grande et circulaire avec en son centre une statue de Yuia, étonnamment ressemblante à la statue de ce maudit lac gelé.
Faëlis nous prie de l’écouter et requiert la plus grande prudence en ces lieux, un site sacré de la Déesse Yuia, car nous risquons d’attirer sa vengeance, connue dans les légendes pour être spectaculaire.
J’ouvre la bouche pour répondre mais me ravise aussitôt. Le fait que sa vengeance ; si tant est qu’elle pose vraiment sur nous son regard ; aurait plutôt touché les Phalanges n’aura aucune incidence sur Faëlis. Je me ravise car je me souviens où il était avant de mettre le pied à l’académie ; pour lui, les Dieux et surtout Yuia ne sont plus une affaire de foi mais de réalité.
Je m’écarte et marche lentement dans la salle par respect pour Faëlis et son recueillement.
Sibelle accepte de me prêter sa torche. Je dépasse la statue de Yuia en la saluant par réflexe et me dirige vers l’arrière de la salle pour inspecter l’endroit, utilisant la torche pour mieux discerner d’éventuels symboles runiques au mur.
La signification du message de la porte me trotte encore dans la tête … la glace aurait détruit la porte et je continue de croire que cela aurait condamné l’accès à cette pièce. Mais avec la magie et les Dieux, rien n’est simple et limpide. Cette pièce peut autant être le seul endroit interdit à l’esprit, même réveillé, que l’endroit où tout a commencé à l’époque.
En tout cas, je ne pense pas être la seule à vouloir y rester tant qu’on n’aura pas compris le sens de tant de précaution pour y entrer.
Sibelle et moi suivons les différents couloirs au hasard, parfois nous n’avons qu’à suivre un dédale, d’autre fois à choisir … et partout, des corps gelés et des traces de combat, partout les restes des gardiens de glace, tous faits de glace. Plus j’avance et plus ma première impression se confirme : une puissante magie était à l’œuvre ici, personne d’autre que des êtres sans âmes n’a du vivre ici, pas depuis les derniers millénaires en tout cas.
Puis, quelque part au premier, nous retrouvons Arkalan dans un long couloir à l’écart du reste de la forteresse. Là, se trouve une porte, semblable aux autres mais encore fermée et très peu de stigmate de combat autour. La porte est d’ailleurs intacte. Des symboles luisent à la surface. Il y a forcément de la magie là-dessous.
Je grimace, nerveuse comme chaque fois que je dois me coltiner de la magie. Les symboles me sont plutôt familiers, incapable pourtant d’en saisir le sens, mais ça ressemble bien aux runes que je porte en main.
« Si ce sont ces choses sur la porte, avoir un traducteur ne serait pas inutile ... dis-je pour appuyer l’avis de Sibelle d’avoir recours aux mages. Mais je m’interroge tout de même.
Il n'y a plus rien ici, ni l'esprit ni ses geôliers alors pour qui ou pour quoi est-ce que c'est scellé ? »
Arkalan, moins soucieux et moins prudent lance alors un objet qui rebondit contre la porte, sans aucun effet. Sibelle en revient à la nécessité d’un mage.
« J’m’en charge, restez sage en mon absence. »
Je cours et rejoins le point central de la forteresse où se trouvent encore mes compagnons de route.
« On a besoin d’aide là-haut, dis-je en happant le regard des mages. Quelqu’un capable de décrypter des symboles magiques qui scellent une porte. »
Après une courte concertation Hereld se lève, pesant pouvoir nous aider. Je lance une dernière ligne avec le hameçon de la curiosité cette fois. Ezak nous rejoint en silence, ainsi que Faëlis qui dit posséder un moyen de regarder le plan de la forteresse, afin de vérifier s’il y a une salle derrière sans toutefois pouvoir voir le détail de ce qui s’y trouve.
« Vous en faites pas pour ce qu’il y a dedans, on avisera ; mais c’est très intéressant, une fois sur place vous pourriez faire votre truc, il y a peut être des salles et couloirs cachés. » Je n’y fais pas mention mais je pense particulièrement à la salle où s’était retrouvée Freida, Dan et la fratrie.
Hereld étudie les symboles, fasciné par la complexité du message. Sans certitude, il pense avoir traduit le sens des runes liées à la porte. Celle-ci serait détruite par la glace mais le feu au contraire ferait apparaître une serrure et un coffre.
« Mmh, s’amuser à détruire un truc magique, très peu pour moi. On essaye l’autre méthode ? »
Je dépose mon paquetage et en sors mon briquet.
« Il reste des torches à quelqu’un ? »
Malheureusement, le nombre de torche à disposition est très réduit. Seule Sibelle se manifeste et entreprend d’allumer la sienne. Ezak soumet au groupe une autre idée pour compenser le manque de matériel, une idée recourant à des fioles, de l’alcool et du tissu. Faëlis et Hereld eux sont volontaires pour tenter d’utiliser leur magie de glace. Une idée que je préfèrerais garder un dernier recours, même après celui d’enflammer de l’alcool.
Sibelle tente alors d’approcher les flammes de la porte et la réponse à la question du feu nécessairement magique ou non ne tarde pas … la glace frôlée par les flammes se met immédiatement à bouillonner et se transforme en un rideau d’eau pendant un instant avant de se reformer. Je reste un instant bouche bée malgré moi face à la relative beauté d’une magie ancienne jouant avec des principes naturels ; plus encore car je n’imaginais pas une telle configuration en guise d’apparition d’une serrure.
Tous sûrement ont pu entrevoir comme moi une pièce de l’autre côté du rideau d’eau.
Une seule torche n’a pas suffit et je doute même qu’une ou deux de plus changerait quoi que ce soit ; Lysis aurait dompté cette porte comme personne !
Ezak quant à lui a finit de remplir plusieurs fioles d’alcool et les propose à qui le veut tout en expliquant la méthode pour les utiliser et je dois avouer que l’idée, déjà intéressante en soi, devient particulièrement fascinante en pratique.
Avec zèle, je prends l’une des fioles et suis son exemple. J’enflamme le bout de tissu dépassant de la fiole remplie d’alcool et jette cette dernière sur la porte en même temps que mes compagnons de route.
L’effet est assez spectaculaire et je me fais la promesse de faire perdurer cette astucieuse idée. L’alcool enflammé se répand sur la porte qui se transforme entièrement cette fois en rideau d’eau avant de complètement s’ouvrir ; et tout cela sans un bruit ni être aspergée … et toujours pas trace d’une serrure, bien palpable et tout à fait normale.
La salle de l’autre côté est grande et circulaire avec en son centre une statue de Yuia, étonnamment ressemblante à la statue de ce maudit lac gelé.
Faëlis nous prie de l’écouter et requiert la plus grande prudence en ces lieux, un site sacré de la Déesse Yuia, car nous risquons d’attirer sa vengeance, connue dans les légendes pour être spectaculaire.
J’ouvre la bouche pour répondre mais me ravise aussitôt. Le fait que sa vengeance ; si tant est qu’elle pose vraiment sur nous son regard ; aurait plutôt touché les Phalanges n’aura aucune incidence sur Faëlis. Je me ravise car je me souviens où il était avant de mettre le pied à l’académie ; pour lui, les Dieux et surtout Yuia ne sont plus une affaire de foi mais de réalité.
Je m’écarte et marche lentement dans la salle par respect pour Faëlis et son recueillement.
Sibelle accepte de me prêter sa torche. Je dépasse la statue de Yuia en la saluant par réflexe et me dirige vers l’arrière de la salle pour inspecter l’endroit, utilisant la torche pour mieux discerner d’éventuels symboles runiques au mur.
La signification du message de la porte me trotte encore dans la tête … la glace aurait détruit la porte et je continue de croire que cela aurait condamné l’accès à cette pièce. Mais avec la magie et les Dieux, rien n’est simple et limpide. Cette pièce peut autant être le seul endroit interdit à l’esprit, même réveillé, que l’endroit où tout a commencé à l’époque.
En tout cas, je ne pense pas être la seule à vouloir y rester tant qu’on n’aura pas compris le sens de tant de précaution pour y entrer.
Modifié en dernier par Madoka le sam. 18 mai 2024 22:43, modifié 1 fois.
- Sibelle
- Messages : 266
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels
Le château de glace était beaucoup plus grand que je l’avais cru, parcourant les corridors, entrant dans les salles, je ne vis aucun être vivant et je n’entendis aucun son suspect. Je ne croisai que des cadavres dont les armes ne m'intéressaient pas puisqu’à première vue, elles étaient de moindre qualité que les miennes. Je poursuivis tout de même mon exploration. Après quelques minutes, alors que je me trouvais au premier étage, j’étais sur le point de retourner vers mes compagnons, lorsqu’une porte au loin attira mon attention. Cette dernière luisait étrangement. Je traversai donc le corridor pour en avoir le cœur net et de fait, je vis Madoka qui arrivait par un autre chemin. De près, je vis que cette lumière provenait de symboles gravés à la surface de cette porte fermée. Une porte fermée ainsi magiquement ne pouvait que contenir des trésors…Enfin, il s’agissait là plus un désir qu’une déduction.
Je regardai les runes sans y toucher. Puis me tournant vers Madoka, je m’aperçus que Arkalan nous avait rejoint.
“Je ne connais rien à la magie, je préfère donc rien tenter. L'un de vous y est plus familier que moi ? Je pense que l'on devrait en informer les maîtres magiciens, vous en pensez quoi ? "
Madoka fouilla alors dans ses poches et sortit quelques runes et les compara à ceux de la porte. Elle pensait tout comme moi que quelqu’un pouvant lire ces symboles nous serait utile. Puisque le palais était vide, elle se demandait pourquoi cette porte était scellée.
Arkalan décida de passer à l’action, nous priant de nous éloigner avant de lancer contre la porte la première chose trouvée au sol. Je fus surprise qu’il prit la peine de nous prévenir, mais je n’en fis pas de commentaire.
Rien de particulier ne se passa. La porte émit un léger toc, lorsque le projectile l’atteint, puis plus rien.
Il était clair qu’aucun de nous trois s’y connaissait en magie, il fallait donc informer nos compagnons de notre découverte.
"Je me propose de rester ici en compagnie de l'un de vous pour surveiller la porte pendant que l'autre ira chercher un magicien.”
J’avais espéré qu’Arkalan parte chercher maitre Dan, mais Madoka fut plus rapide et se proposa. Se doutant sûrement de la non-amitié entre moi et Arkalan, elle nous demanda de ne pas faire de grabuge.
Je me contentai de faire un signe de tête, et puis sans accorder un regard à Arkalan, j’examinai de nouveau les étranges symboles lumineux. Puis, oubliant le conseil de Madoka, délicatement du bout des doigts je touchai l'une des runes. Je ressentis alors un froid glacial qui remonta le long de mon bras, je retirai rapidement ma main. Quoique le contact ne fut pas douloureux, il n’était pas agréable.
Quelques minutes à peine plus tard, Madoka revient en compagnie de Ezak, Faëlis et Hereld. Ce dernier, fasciné par les runes gravées sur la porte, nous traduisit la phrase qui y était inscrite: la glace détruirait la porte et le feu ferait apparaître une serrure et un coffre.
Faëlis proposa des fluides de glace. Madoka montra son briquet et demanda qui avait des torches.
Ezak en avait pas, mais il possédait de l’alcool et du tissu. Il proposa d’en faire un projectile inflammable.
Je fouillai à mon tour dans mon sac.
" J'ai une torche , j'ai aussi 4 bougies, un briquet et de l'amadou "
Dis-je en tendant tout ça à Madoka, puisqu'il s'agissait de son idée.
Hereld ne trouvait pas bête l’idée de Madoka. Il proposa qu’on essaie d’abord le feu et réserver la glace si échec de notre premier essai. Il demanda ensuite qui voulait essayer.
Puisque j'avais tout le matériel à disposition, je répondis à l’appel malgré mes réticences envers la magie. À l'aide du briquet et de l'amadou, j'allumai ma torche et je l'approchai de la porte et de ses runes, prudemment, prête à reculer au dernier moment.
La flamme de ma torche fit fondre la glace au point précis de la porte atteint par sa chaleur. J’entendis un bouillonnement, puis je vis un rideau d’eau… un court moment… La glace se reforma, la chaleur de ma torche s’avérait insuffisante.
Ses fioles prêtes, Ezak nous les distribua après nous avoir expliqué son fonctionnement. Il alluma sa fiole et la lança contre la porte, je fis de même, ainsi que Madoka, Arkalan et Faëlis. Quoique ce dernier poussa un long soupir, comme s’il avait affaire à des garnement qui effectuait un acte de vandalisme.
Cette fois, toute la porte devint un rideau d’eau coulant vers le sol. Une fois, la porte ouverte, nous pûmes voir une grande pièce circulaire. Dans celle-ci, trônait un plein centre, une resplendissante statue de Yuia. J’entrai dans la pièce et je m’approchai de la statue l’examinant une petite minute. Puis, j’entrepris d’explorer cette grande pièce circulaire afin de voir si je pouvais y trouver de l’équipement et des armes de qualité et aussi pour comprendre ce qui justifiait de protéger cette grande salle.
((( Sibelle entre dans la pièce, examine la statue de Yuia, puis se met à la recherche d'équipement ou d'objets de valeur, tout en cherchant à comprendre pourquoi la porte était scellée )))
Je regardai les runes sans y toucher. Puis me tournant vers Madoka, je m’aperçus que Arkalan nous avait rejoint.
“Je ne connais rien à la magie, je préfère donc rien tenter. L'un de vous y est plus familier que moi ? Je pense que l'on devrait en informer les maîtres magiciens, vous en pensez quoi ? "
Madoka fouilla alors dans ses poches et sortit quelques runes et les compara à ceux de la porte. Elle pensait tout comme moi que quelqu’un pouvant lire ces symboles nous serait utile. Puisque le palais était vide, elle se demandait pourquoi cette porte était scellée.
Arkalan décida de passer à l’action, nous priant de nous éloigner avant de lancer contre la porte la première chose trouvée au sol. Je fus surprise qu’il prit la peine de nous prévenir, mais je n’en fis pas de commentaire.
Rien de particulier ne se passa. La porte émit un léger toc, lorsque le projectile l’atteint, puis plus rien.
Il était clair qu’aucun de nous trois s’y connaissait en magie, il fallait donc informer nos compagnons de notre découverte.
"Je me propose de rester ici en compagnie de l'un de vous pour surveiller la porte pendant que l'autre ira chercher un magicien.”
J’avais espéré qu’Arkalan parte chercher maitre Dan, mais Madoka fut plus rapide et se proposa. Se doutant sûrement de la non-amitié entre moi et Arkalan, elle nous demanda de ne pas faire de grabuge.
Je me contentai de faire un signe de tête, et puis sans accorder un regard à Arkalan, j’examinai de nouveau les étranges symboles lumineux. Puis, oubliant le conseil de Madoka, délicatement du bout des doigts je touchai l'une des runes. Je ressentis alors un froid glacial qui remonta le long de mon bras, je retirai rapidement ma main. Quoique le contact ne fut pas douloureux, il n’était pas agréable.
Quelques minutes à peine plus tard, Madoka revient en compagnie de Ezak, Faëlis et Hereld. Ce dernier, fasciné par les runes gravées sur la porte, nous traduisit la phrase qui y était inscrite: la glace détruirait la porte et le feu ferait apparaître une serrure et un coffre.
Faëlis proposa des fluides de glace. Madoka montra son briquet et demanda qui avait des torches.
Ezak en avait pas, mais il possédait de l’alcool et du tissu. Il proposa d’en faire un projectile inflammable.
Je fouillai à mon tour dans mon sac.
" J'ai une torche , j'ai aussi 4 bougies, un briquet et de l'amadou "
Dis-je en tendant tout ça à Madoka, puisqu'il s'agissait de son idée.
Hereld ne trouvait pas bête l’idée de Madoka. Il proposa qu’on essaie d’abord le feu et réserver la glace si échec de notre premier essai. Il demanda ensuite qui voulait essayer.
Puisque j'avais tout le matériel à disposition, je répondis à l’appel malgré mes réticences envers la magie. À l'aide du briquet et de l'amadou, j'allumai ma torche et je l'approchai de la porte et de ses runes, prudemment, prête à reculer au dernier moment.
La flamme de ma torche fit fondre la glace au point précis de la porte atteint par sa chaleur. J’entendis un bouillonnement, puis je vis un rideau d’eau… un court moment… La glace se reforma, la chaleur de ma torche s’avérait insuffisante.
Ses fioles prêtes, Ezak nous les distribua après nous avoir expliqué son fonctionnement. Il alluma sa fiole et la lança contre la porte, je fis de même, ainsi que Madoka, Arkalan et Faëlis. Quoique ce dernier poussa un long soupir, comme s’il avait affaire à des garnement qui effectuait un acte de vandalisme.
Cette fois, toute la porte devint un rideau d’eau coulant vers le sol. Une fois, la porte ouverte, nous pûmes voir une grande pièce circulaire. Dans celle-ci, trônait un plein centre, une resplendissante statue de Yuia. J’entrai dans la pièce et je m’approchai de la statue l’examinant une petite minute. Puis, j’entrepris d’explorer cette grande pièce circulaire afin de voir si je pouvais y trouver de l’équipement et des armes de qualité et aussi pour comprendre ce qui justifiait de protéger cette grande salle.
((( Sibelle entre dans la pièce, examine la statue de Yuia, puis se met à la recherche d'équipement ou d'objets de valeur, tout en cherchant à comprendre pourquoi la porte était scellée )))
- Faëlis
- Messages : 231
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels
Pendant moins d'une heure, l'elfe s'attela à terminer d'installer le camp. Malheureusement, s'il espérait pouvoir se reposer, ses compagnons, eux, ne tenaient pas en place. Madoka surgit pour demander l'aide de ceux qui étaient restés : avec Sibelle et Arkalan, ils avaient trouvé quelque chose.
De fait, une immense porte de glace gravée de runes barrait le chemin. Hereld était en mesure de lire lesdites runes, qui affirmaient que la glace détruirait la porte alors que le feu l'ouvrirait. Dubitatif, Faëlis marmonna :
« Je possède quelques fluides de glace, je peux toujours essayer... mais honnêtement, je n'ai guère confiance dans cette porte. Si elle a été scellée si durement, c'est sans doute pour une bonne raison. »
Mais personne ne l'écoutait. Hereld maîtrisait aussi la magie de glace mais les autres semblaient plutôt penser à mettre le feu à l'endroit. Après quelques tentatives limitées, Ezak décida d'y aller à fond et, sous les yeux ébahis de l'assistance, commença à sortir une ribambelle de fioles, de tissu et d'alcool. Il avait de quoi faire tout un arsenal de bombes incendiaires, l'animal !
Finalement, voyant les autres s'amuser comme des enfants jouant à un jeu beaucoup trop dangereux, il se laissa emporter et jeta sa propre fiole, tout en se demandant s'ils n'étaient pas en train de faire une énorme bêtise !
La porte finit effectivement par fondre et leur ouvrir le passage vers une grande salle. Au centre, se dressait une immense et sublime statue de Yuia et, à peine entré, l'elfe sentit comme une main glacée se poser sur son épaule. Il se figea, alors même que ses compagnons se ruaient déjà dans la pièce.
« Attendez ! C'est un lieu sacré de la déesse ! Si vous le profanez, vous allez attirer sa vengeance ! Et si vous connaissez un peu les légendes, la vengeance de Yuia est parmi les pires... »
Il se précipita vers la statut pour s'incliner devant en murmurant :
« Pardonnez notre intrusion si elle n'était pas désirée, dame de glace. Si votre volonté est de nous voir partir, ce sera fait promptement. »
Il ne put cependant, malgré le risque, s'empêcher de lever les yeux pour contempler la beauté de la déesse :
« Sachez que nous avons accompli votre volonté et banni l'esprit des glaces qui vous avait trahi. J'espère avoir ainsi pu rendre au moins en partie la dette que j'ai envers votre bonté telle que vous l'avez témoigné à Nyr. »
De fait, une immense porte de glace gravée de runes barrait le chemin. Hereld était en mesure de lire lesdites runes, qui affirmaient que la glace détruirait la porte alors que le feu l'ouvrirait. Dubitatif, Faëlis marmonna :
« Je possède quelques fluides de glace, je peux toujours essayer... mais honnêtement, je n'ai guère confiance dans cette porte. Si elle a été scellée si durement, c'est sans doute pour une bonne raison. »
Mais personne ne l'écoutait. Hereld maîtrisait aussi la magie de glace mais les autres semblaient plutôt penser à mettre le feu à l'endroit. Après quelques tentatives limitées, Ezak décida d'y aller à fond et, sous les yeux ébahis de l'assistance, commença à sortir une ribambelle de fioles, de tissu et d'alcool. Il avait de quoi faire tout un arsenal de bombes incendiaires, l'animal !
Finalement, voyant les autres s'amuser comme des enfants jouant à un jeu beaucoup trop dangereux, il se laissa emporter et jeta sa propre fiole, tout en se demandant s'ils n'étaient pas en train de faire une énorme bêtise !
La porte finit effectivement par fondre et leur ouvrir le passage vers une grande salle. Au centre, se dressait une immense et sublime statue de Yuia et, à peine entré, l'elfe sentit comme une main glacée se poser sur son épaule. Il se figea, alors même que ses compagnons se ruaient déjà dans la pièce.
« Attendez ! C'est un lieu sacré de la déesse ! Si vous le profanez, vous allez attirer sa vengeance ! Et si vous connaissez un peu les légendes, la vengeance de Yuia est parmi les pires... »
Il se précipita vers la statut pour s'incliner devant en murmurant :
« Pardonnez notre intrusion si elle n'était pas désirée, dame de glace. Si votre volonté est de nous voir partir, ce sera fait promptement. »
Il ne put cependant, malgré le risque, s'empêcher de lever les yeux pour contempler la beauté de la déesse :
« Sachez que nous avons accompli votre volonté et banni l'esprit des glaces qui vous avait trahi. J'espère avoir ainsi pu rendre au moins en partie la dette que j'ai envers votre bonté telle que vous l'avez témoigné à Nyr. »
- Ezak
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Re: Les Monts Eternels
Squelette :
-Ezak envoie sa fiole après en avoir distribué
- Entre dans la pièce en jetant un regard un peu condescendant à Faelis devant la représentation de Yuïa
- Fouille la pièce tout en s’adressant à Hereld.
« Vous maîtrisez bien les runes on dirait. Vous seriez pas capable d’identifier le pouvoir que contient mon marteau des glaces ? «
-Ezak envoie sa fiole après en avoir distribué
- Entre dans la pièce en jetant un regard un peu condescendant à Faelis devant la représentation de Yuïa
- Fouille la pièce tout en s’adressant à Hereld.
« Vous maîtrisez bien les runes on dirait. Vous seriez pas capable d’identifier le pouvoir que contient mon marteau des glaces ? «
- Arkalan
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Re: Les Monts Eternels
-jette la fiole avec les autres
- entre et fouille la pièce
- entre et fouille la pièce
- Gamemaster6
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Re: Les Monts Eternels
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre Final : A travers la glace
Alors que tout le monde rentre dans la salle désormais ouverte, Hereld Se tourne vers Ezak avec un sourire navré.
- Navré, chevalier. Je les ai longuement étudié et suis versé dans l'art de les comprendre, mais les utiliser est réservé à quelques élus et je n'en fais hélas pas partie.
Tandis que Faëlis s'adresse à Yuïa via la statue, les autres commencent à fouiller une pièce qui semble étrangement vide. Les murs sont magnifiquement gravés de fresques immenses, le sol est aussi propre et lisse que s'il venait d'être nettoyé et la haute coupole laisse pendre ce qui ressemble à un magnifique lustre fait de glace. la seule chose que les aventuriers voient dans la pièce est la statue majestueuse et, Faëlis le sait, extrêmement fidèle à l'apparence de Yuïa.
- Ces fresques sont fascinantes, elles parlent de l'ère des dieux, celle qui précède leur départ vers Nyr'ttel Ermansi. Et là, c'est la guerre des esprits des glaces... fascinant.
Hereld, pris dans ses observations, ne se joint guère aux recherches, préférant étudier ce qui est sans doute pour lui une occasion qui ne se représentera pas de sitôt. Les autres font le tour de la pièce sans rien trouver au premier coup d'oeil, mais c'est Sibelle qui met le doigt, ou l'œil, sur quelque chose. La statue de la déesse tend une main, paume vers le haut, vers la porte d'où ils viennent tandis que l'autre, tournée sur le côté, semble désigner un pan particulier de la fresque où deux entités se battent. L'une est facilement reconnaissable, avec un grimoire en main tandis que l'autre, représenté d'une manière plus majestueuse, porte un grand sceptre d'où s'échappe des éclairs. Et ce sceptre semble bizarrement gravé, comme si quelque chose devait entrer au cœur de la fresque, à sa place. Un sceptre qui est étrangement familier.
Consignes
Pas besoin de vous dire quoi faire, pas vrai ?
Gains d'exp
Madoka : concertation de groupe : 1xp
Sibelle : concertation de groupe : 1xp
Faëlis : concertation de groupe : 1xp
Ezak : noté quand complété
Arkalan : noté quand complété
Bobos et co
Cromax : blessure légère au torse
Sibelle : blessure légère au torse
madoka : blessure bénigne à la tête
Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Ezak
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Re: Les Monts Eternels
- Ezak se contente d’observer très intriguer devant la fresque.
- Madoka
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- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels
A première vue la salle est vide, hormis la statue il n’y a nulle trace de passage ou de combat, nul objet, arme abandonnée ou reste de gardien, le sol est impeccable comme si personne, pas même les gardiens, n’avait pénétré ici ; mais elle n’est pas complètement nue. Les murs sont entièrement gravés d’immenses fresques. Tout autour de la salle. Hereld reconnaît en elles des représentations de l’ère des Dieux, précédant leur départ … mais qui les a gravés ? Peut être l’esprit de Yuia ayant enfermé celui que nous venons de vaincre, cherchant à laisser une trace de leur combat avant de disparaître lui-même.
Hereld désigne le pan de mur où le récit de la guerre des esprits des glaces est gravé ; désigné n’est sans doute pas le mot adéquat, il s’en est émerveillé à voix haute et à voire son intérêt et la fascination dans son regard, il a peut être oublié notre présence.
Je m’approche de la fresque lorsque Sibelle, devant la statue nous fait part d’une découverte. La statue semble montrer du doigt l’endroit précis du combat entre les deux esprits des glaces. L’un d’eux est reconnaissable, pas seulement à cause de son grimoire, son apparence et son regard sont si biens représentés qu’un frisson parcourt mon dos. L’autre est représenté avec grandeur et superbe. Sibelle appelle notre attention sur le sceptre qu’il porte et d’où s’échappent des éclairs, gravé très précisément mais plus profondément. Tout le monde ici reconnaît le sceptre de Maître Dan. Sibelle et Faëlis se concertent à se propos ; ce dernier semble prendre les choses en main.
Je rejoins Hereld et désigne la statue de Yuia, elle-même sculptée à dessein.
« Ce signe signifie quelque chose de particulier pour le culte de Yuia ? Dans notre temple dédié à Rana, sa main paume offerte vers le monde signifie que tout ce qui s’y trouvait s’est répandue sur le monde ; mais dans les plus anciens récits, une paume vers le haut signifie aussi le don ou l’offrande. »
Hereld désigne le pan de mur où le récit de la guerre des esprits des glaces est gravé ; désigné n’est sans doute pas le mot adéquat, il s’en est émerveillé à voix haute et à voire son intérêt et la fascination dans son regard, il a peut être oublié notre présence.
Je m’approche de la fresque lorsque Sibelle, devant la statue nous fait part d’une découverte. La statue semble montrer du doigt l’endroit précis du combat entre les deux esprits des glaces. L’un d’eux est reconnaissable, pas seulement à cause de son grimoire, son apparence et son regard sont si biens représentés qu’un frisson parcourt mon dos. L’autre est représenté avec grandeur et superbe. Sibelle appelle notre attention sur le sceptre qu’il porte et d’où s’échappent des éclairs, gravé très précisément mais plus profondément. Tout le monde ici reconnaît le sceptre de Maître Dan. Sibelle et Faëlis se concertent à se propos ; ce dernier semble prendre les choses en main.
Je rejoins Hereld et désigne la statue de Yuia, elle-même sculptée à dessein.
« Ce signe signifie quelque chose de particulier pour le culte de Yuia ? Dans notre temple dédié à Rana, sa main paume offerte vers le monde signifie que tout ce qui s’y trouvait s’est répandue sur le monde ; mais dans les plus anciens récits, une paume vers le haut signifie aussi le don ou l’offrande. »
- Faëlis
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Re: Les Monts Eternels
Aucune réponse, bien sûr. Mais il espérait qu'en cas de sacrilège, il pourrait au moins attirer quelques clémences. Les autres n'y prêtèrent guère attention, alors qu'ils fouillaient la salle. Heureusement, il n'y avait pas grand-chose à saccager !
En revanche, ils trouvèrent de nombreuses fresques illustrant des passages de la guerre des dieux. Hereld identifia également des représentations des esprits des glaces de jadis. Sibelle remarqua alors que la statut pointait une scène en particulier. Celle-ci semblait présenter les deux esprits, l'un au grimoire, l'autre au sceptre, qui se faisaient face.
La jeune femme fit remarquer que le sceptre ressemblait beaucoup à celui de maître Dan. Aussitôt Faëlis ramassa un petit bout de papier pour griffonner dessus un petit plan avec un message « Avons besoin bâton ». Il le replia en une petite origami d'oiseau et souffla le nom du destinataire.
Aussitôt, les ailes de l'oiseau se mirent à battre et il s'envola vers sa destination. Avec un peu de chance, le magicien apporterai la solution à cette énigme.
En revanche, ils trouvèrent de nombreuses fresques illustrant des passages de la guerre des dieux. Hereld identifia également des représentations des esprits des glaces de jadis. Sibelle remarqua alors que la statut pointait une scène en particulier. Celle-ci semblait présenter les deux esprits, l'un au grimoire, l'autre au sceptre, qui se faisaient face.
La jeune femme fit remarquer que le sceptre ressemblait beaucoup à celui de maître Dan. Aussitôt Faëlis ramassa un petit bout de papier pour griffonner dessus un petit plan avec un message « Avons besoin bâton ». Il le replia en une petite origami d'oiseau et souffla le nom du destinataire.
Aussitôt, les ailes de l'oiseau se mirent à battre et il s'envola vers sa destination. Avec un peu de chance, le magicien apporterai la solution à cette énigme.
- Sibelle
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Re: Les Monts Eternels
Outre la statue qui occupait le centre, la pièce était vide, mais non sans intérêt et réellement fascinante ne serait-ce que par toutes les fresques immenses et magnifiques décorant les murs. Le plancher était immaculé et le plafond n'était pas en reste avec son somptueux lustre de glace. Alors que j'observais la statue, ou plus précisément sa posture, Hereld nous expliqua que les fresques racontaient une histoire, celle de l'ère des dieux bien avant leur départ vers Nyr'ttel Ermansi. Puis un peu plus loin, il nous montra celle représentant la guerre des esprits des glaces. Sans cesser d'observer la statue, je me demandais si cette étrange position de ses bras n'avaient pas pour but de nous indiquer quelque chose. Intriguée, je fis part de mes observations à mes compagnons
"Regardez la statue de la déesse. L'une de ses mains est tendue, paume vers le haut, alors que l'autre, tournée sur le côté, pointe cette portion de fresque... juste là où il y a les deux combattants. Regardez le sceptre...sa gravure est particulière...pensez- vous que le sceptre de Maître Dan pourrait y prendre place ? "
Faëlis se demandait si maitre Dan accepterait de nous le prêter. Et puisque que le magicien n'était pas présent, le mage de luimiere griffonna quelques mots sur un bout de papier qu'il plia ensuite pour lui donner la forme d'un oiseau. Ce dernier s'envola aussitôt. Surprise d'un tel phénomène, je le regardai s'envoler pendant que Madoka questionnait Hereld à propos de la signification de la paume vers le haut.
"Regardez la statue de la déesse. L'une de ses mains est tendue, paume vers le haut, alors que l'autre, tournée sur le côté, pointe cette portion de fresque... juste là où il y a les deux combattants. Regardez le sceptre...sa gravure est particulière...pensez- vous que le sceptre de Maître Dan pourrait y prendre place ? "
Faëlis se demandait si maitre Dan accepterait de nous le prêter. Et puisque que le magicien n'était pas présent, le mage de luimiere griffonna quelques mots sur un bout de papier qu'il plia ensuite pour lui donner la forme d'un oiseau. Ce dernier s'envola aussitôt. Surprise d'un tel phénomène, je le regardai s'envoler pendant que Madoka questionnait Hereld à propos de la signification de la paume vers le haut.
- Arkalan
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- Gamemaster6
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Re: Les Monts Eternels
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre Final : A travers la glace
Tandis que l'oiseau de papier de Faëlis quitte la salle à tire d'ailes, Hereld observe la statue après les dires de Madoka, pensif.
"Je ne suis hélas pas un théologien. Mon domaine est la magie plus que la religion, même si elles sont liées, dans une certaine mesure. Cependant je ne pense pas prendre de risques en disant que c'est un symbolique extrêmement répandue. Il n'est pas impossible que cette main ouverte demande une offrande, en effet. Peut-être que la statue elle-même pourrait nous donner la réponse à ce qu'elle attend, si elle attend quelque chose."
Et tandis que l'elfe commence à examiner la statue avec davantage d'attention, Dan finit par arriver. Il a visiblement couru pour parvenir jusqu'à la salle et observe le groupe un instant, puis la statue de Yuia devant laquelle il s'agenouille quelques instant en marmonnant quelques mots. Puis il se tourne vers les aventuriers.
"Vous avez besoin de mon sceptre, si j'ai bien compris..."
Son regard se pose de lui-même sur le fresque et sur l'emplacement où son sceptre pourrait se loger. Il n'hésite pas longtemps avant de s'en approcher et d'encastrer l'objet. Pendant quelques instants, rien ne se passe, mais d'un coup, les contours du sceptre se mettent à luire et ce qui ressemble à des éclairs bleutés se mettent à parcourir la fresque dans toutes les directions. C'est comme si la fresque prenait soudainement vie. puis un grondement sourd se fait entendre et la pièce se met à trembler. Sous les yeux ébahis du groupe, un pan entier de la fresque se met à vibrer pour finalement remonter vers le plafond, découvrant un escalier en colimaçon grimpant vers les hauteurs. Après un instant, Hereld commente :
"Celui qui a construit cet endroit savait ce qu'il faisait. Grimpons-nous ?"
Consignes
Indiquez dans le discord si votre personnage grimpe les escaliers ou bien s'il reste dans la salle. les deux PNJs avec vous feront l'ascencion, curieux de savoir ce qui se trouve au-dessus. Quand vous aurez tous répondu, vous aurez des informations supplémentaires en fonction de vos choix. Et comme dit, je ne pourrai pas maj ce week end, donc elle aura lieu le 9 juin ! Essayer d'avoir donnez votre choix d'ici le 1er, j'aurai assez de temps pour envoyer les informations supplémentaires pour que vous puissiez rp les loulous !
madoka : blessure bénigne à la tête
Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Sibelle
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Re: Les Monts Eternels
Hereld concéda ne pas être spécialiste en théologie. Cependant, ses connaissances s'avérait suffisante pour qu'il suggère qu'il s'agissait d'une symbolique courante, la main demandant une offrande.
Ce fut au pas de course que Dan nous rejoignit. Une fois dans la salle, il accorda d'abord son attention à la représentation de Yuia devant laquelle il fit une prière silencieuse. Puis, son regard convergea avec le nôtre et sans qu'on eut besoin de lui donner davantage d'explication, il plaça son sceptre dans le renforcement épousant la forme de ce dernier.
Silencieux, nous fixions le sceptre attendant patiemment la suite. Au départ, il ne se passa rien. Puis, le contour du sceptre se mit à briller pour ensuite émettre des éclairs bleutés qui parcourent la fresque entière. Lorsqu'un grondement sourd se fit entendre, je me mis en garde, la main gauche sur le pommeau de ma lame. Devant mon regard ahuris, je vis le mural s'élever suffisamment pour faire place à un escalier spiralé nous incitant à grimper encore plus haut.
Sans hésitation, je gravis les marches, Faëlis, Madoka, Ezak, Hereld, Andreï et même Arkalan firent de même. L'ascension dura quelques minutes et déboucha enfin sur un couloir bordé de balustrades. De là, la vue était imprenable, mais notre admiration fut de courte durée puisqu'un vent froid nous envahit, suivi de l'oiseau de glace qui m'avait pris en chasse alors que je tentais de pénétrer le palais. Ses puissantes serres accrochées solidement à la pointe de la coupole de la tour qui nous faisait face. Il nous observa un moment de ses yeux céruléens avant de nous adresser la parole. Constatant que le mal avait disparu, il nous demanda si nous en étions l'origine.
Ezak le confirma, demandant à son tour qui était cet oiseau de glace doué de parole.
Ayant ma petite idée, l'ayant rencontré en vol, j'ajoutai aux paroles d'Ezak
" Vous êtes sans doute l'un des gardiens de ce qui était la prison de l'esprit de glace. C'est sous la forme d'hyppogriffe que je vous ai croisé alors que j'entrais dans le palais de glace, je suis Sibelle... Tout comme Ezak la mentionné, d'autres ont participés au combat contre l'esprit, mais ils ne sont pas dans cette pièce. "
Devant un être si singulier bien que sublime, les questions de nous tous fusèrent. Madoka lui demanda s'il était le dernier des gardiens, et combien de temps avions-nous passé dans ce palais. Arkalan lui voulait savoir qu'elle était l'origine de ce mal.
Cet oiseau de glace se présenta comme la gardienne de cette forteresse de l'hiver. Elle avait pour but de bâtir et surveiller cet endroit. Elle se souvenait de notre rencontre et semblait avoir même apprécié cette poursuite.
Elle était la seule gardienne et bien qu'elle n'avait pas pour rôle d'observer notre combat, elle dit que nous avions passé plus de sept nuits dans cette prison.
( 7 jours ! )
Cette information m'étonna, mais je devinai que l'endroit magique nous avait fait oublié notre fatigue. Après avoir fixé Arkalan et lui répondit que c'était l'ambition, la haine et la peur qui créait le mal. Ayant répondu à nos interrogations, elle conclut que la palais n'avait plus raison d'exister et qu'elle terminerait son rôle une fois que nous voudrions repartir.
Pragmatique, Madoka demanda de pouvoir rester une nuit de plus afin de se reposer et aussi de donner un peu de répit à nos compagnons blessés. Curieuse, elle demanda aussi en quoi consistait l'achèvement de son rôle. Je ne rajoutai rien, me contentant d'hocher la tête en accord avec Madoka, attendant la réponse.
Ezak sortit son marteau couvert de runes et en demanda l'utilité. Faëlis voulait sa voir ce que la statue de Gaïa, à l'étage inférieure, attendait.
Répondant à nos questions, l'une après l'autre, elle dit d'abord que cette prison de glace allait disparaitre, une fois que nous aurons passé la nuit ici et que nous serons repartis.
N'appréciant pas l'arme que Ezak lui avait montré, elle expliqua qu'elle était le résultat, de la corruption, du mal. Elle renfermait un grand pouvoir, mais son emploi pouvait avoir de lourdes conséquences. Ayant posé son marteau au sol, Ezak insista pour tout connaître sur cet arme au cas où un jour il serait contraint de l'utiliser.
A mon tour, je posai une question.
" Mais pourquoi cette statue nous dévoilait cette pièce secrète, quelle était son but ? Nous reste-t-il une autre mission à accomplir avant de partir ?
Le gardien nous rassura, nos questions ne l’importunaient pas, au contraire, cela lui faisait plaisir de converser avec des gens. Il ne contesta pas la décision de Ezak et lui expliqua les pouvoirs et les conséquences de l’utilisation de ce marteau du mal. Une fois le pouvoir maitrisé le porteur de l’arme devenait insensible à la douleur. En contrepartie, celle-ci le transformait peu à peu, lui enlevant la capacité de distinguer l’allié de l’ennemi. Avec le temps, devenu une bête féroce, le porteur en perd la raison.
Puis se tournant vers moi il m’expliqua que la statue devait nous conduire à lui, une fois le palais débarrassé du mal. Notre mission était réellement terminé, mais il devait nous rencontrer. Il nous dévoilerait en temps et lieu la raison. Je décidai de faire preuve de patience et d’attendre.
En ce qui concernait les shakos, ils avaient abandonnés quelques jours plus tôt. Il rajouta que les lumières s’avéraient à être un mécanisme de la forteresse qu’il avait actionné afin de nous guider. Un ami à lui l’avait prévenu de notre arrivée,
Azra tenta de convaincre Ezak ne ne pas conserver le marteau. Je décidai de ne pas m’en mêler. Ezak n’avait besoin de personne pour prendre ses décisions et je n’aurais pas apprécié qu’on me fasse des leçons de morale.
Changeant de sujet, Azra questionna le gardien à propos de sentiment de doute, frisant la paranoïa qu’il avait ressenti pendant toute la mission.
(Je n’étais donc pas la seule ! )
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le mal n’était pas responsable de notre paranoïa. Il ne s’agissait apparemment que le fruit de nos peurs.
N’ayant rienà dire en particulier, je me contentai de suivre attentivement la conversation en cours,
curieuse deconnaître les réponses aux questions de mes compagnons.
La gardienne ne dévoila pas ce que l’autre gardien gardait sous la glace, c’était à nous de lui demander personnellement si nous venions à le rencontrer de nouveau un jour.
J’appris également que si c’était Yuïa-Tùrë qui avait imaginé le palais, c’était la gardienne qui l’avait façonnée. La gardienne conclut ses propos en nous conseillant de prendre un repos. Elle reviendrait à notre rencontre lorsque nous serions prêt à quitter les lieux.
Cela dit, elle s’envola.
Après avoir regardé la gardienne s’envoler. Je m’adressai à mes compagnons.
« Je pars rejoindre les autres afin d’aider aux préparatifs pour la nuit. »
Cela dit, je descendis les escaliers et me rendit à la salle ou se trouvait entre autres Freida.
Ce fut au pas de course que Dan nous rejoignit. Une fois dans la salle, il accorda d'abord son attention à la représentation de Yuia devant laquelle il fit une prière silencieuse. Puis, son regard convergea avec le nôtre et sans qu'on eut besoin de lui donner davantage d'explication, il plaça son sceptre dans le renforcement épousant la forme de ce dernier.
Silencieux, nous fixions le sceptre attendant patiemment la suite. Au départ, il ne se passa rien. Puis, le contour du sceptre se mit à briller pour ensuite émettre des éclairs bleutés qui parcourent la fresque entière. Lorsqu'un grondement sourd se fit entendre, je me mis en garde, la main gauche sur le pommeau de ma lame. Devant mon regard ahuris, je vis le mural s'élever suffisamment pour faire place à un escalier spiralé nous incitant à grimper encore plus haut.
Sans hésitation, je gravis les marches, Faëlis, Madoka, Ezak, Hereld, Andreï et même Arkalan firent de même. L'ascension dura quelques minutes et déboucha enfin sur un couloir bordé de balustrades. De là, la vue était imprenable, mais notre admiration fut de courte durée puisqu'un vent froid nous envahit, suivi de l'oiseau de glace qui m'avait pris en chasse alors que je tentais de pénétrer le palais. Ses puissantes serres accrochées solidement à la pointe de la coupole de la tour qui nous faisait face. Il nous observa un moment de ses yeux céruléens avant de nous adresser la parole. Constatant que le mal avait disparu, il nous demanda si nous en étions l'origine.
Ezak le confirma, demandant à son tour qui était cet oiseau de glace doué de parole.
Ayant ma petite idée, l'ayant rencontré en vol, j'ajoutai aux paroles d'Ezak
" Vous êtes sans doute l'un des gardiens de ce qui était la prison de l'esprit de glace. C'est sous la forme d'hyppogriffe que je vous ai croisé alors que j'entrais dans le palais de glace, je suis Sibelle... Tout comme Ezak la mentionné, d'autres ont participés au combat contre l'esprit, mais ils ne sont pas dans cette pièce. "
Devant un être si singulier bien que sublime, les questions de nous tous fusèrent. Madoka lui demanda s'il était le dernier des gardiens, et combien de temps avions-nous passé dans ce palais. Arkalan lui voulait savoir qu'elle était l'origine de ce mal.
Cet oiseau de glace se présenta comme la gardienne de cette forteresse de l'hiver. Elle avait pour but de bâtir et surveiller cet endroit. Elle se souvenait de notre rencontre et semblait avoir même apprécié cette poursuite.
Elle était la seule gardienne et bien qu'elle n'avait pas pour rôle d'observer notre combat, elle dit que nous avions passé plus de sept nuits dans cette prison.
( 7 jours ! )
Cette information m'étonna, mais je devinai que l'endroit magique nous avait fait oublié notre fatigue. Après avoir fixé Arkalan et lui répondit que c'était l'ambition, la haine et la peur qui créait le mal. Ayant répondu à nos interrogations, elle conclut que la palais n'avait plus raison d'exister et qu'elle terminerait son rôle une fois que nous voudrions repartir.
Pragmatique, Madoka demanda de pouvoir rester une nuit de plus afin de se reposer et aussi de donner un peu de répit à nos compagnons blessés. Curieuse, elle demanda aussi en quoi consistait l'achèvement de son rôle. Je ne rajoutai rien, me contentant d'hocher la tête en accord avec Madoka, attendant la réponse.
Ezak sortit son marteau couvert de runes et en demanda l'utilité. Faëlis voulait sa voir ce que la statue de Gaïa, à l'étage inférieure, attendait.
Répondant à nos questions, l'une après l'autre, elle dit d'abord que cette prison de glace allait disparaitre, une fois que nous aurons passé la nuit ici et que nous serons repartis.
N'appréciant pas l'arme que Ezak lui avait montré, elle expliqua qu'elle était le résultat, de la corruption, du mal. Elle renfermait un grand pouvoir, mais son emploi pouvait avoir de lourdes conséquences. Ayant posé son marteau au sol, Ezak insista pour tout connaître sur cet arme au cas où un jour il serait contraint de l'utiliser.
A mon tour, je posai une question.
" Mais pourquoi cette statue nous dévoilait cette pièce secrète, quelle était son but ? Nous reste-t-il une autre mission à accomplir avant de partir ?
Le gardien nous rassura, nos questions ne l’importunaient pas, au contraire, cela lui faisait plaisir de converser avec des gens. Il ne contesta pas la décision de Ezak et lui expliqua les pouvoirs et les conséquences de l’utilisation de ce marteau du mal. Une fois le pouvoir maitrisé le porteur de l’arme devenait insensible à la douleur. En contrepartie, celle-ci le transformait peu à peu, lui enlevant la capacité de distinguer l’allié de l’ennemi. Avec le temps, devenu une bête féroce, le porteur en perd la raison.
Puis se tournant vers moi il m’expliqua que la statue devait nous conduire à lui, une fois le palais débarrassé du mal. Notre mission était réellement terminé, mais il devait nous rencontrer. Il nous dévoilerait en temps et lieu la raison. Je décidai de faire preuve de patience et d’attendre.
En ce qui concernait les shakos, ils avaient abandonnés quelques jours plus tôt. Il rajouta que les lumières s’avéraient à être un mécanisme de la forteresse qu’il avait actionné afin de nous guider. Un ami à lui l’avait prévenu de notre arrivée,
Azra tenta de convaincre Ezak ne ne pas conserver le marteau. Je décidai de ne pas m’en mêler. Ezak n’avait besoin de personne pour prendre ses décisions et je n’aurais pas apprécié qu’on me fasse des leçons de morale.
Changeant de sujet, Azra questionna le gardien à propos de sentiment de doute, frisant la paranoïa qu’il avait ressenti pendant toute la mission.
(Je n’étais donc pas la seule ! )
Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, le mal n’était pas responsable de notre paranoïa. Il ne s’agissait apparemment que le fruit de nos peurs.
N’ayant rienà dire en particulier, je me contentai de suivre attentivement la conversation en cours,
curieuse deconnaître les réponses aux questions de mes compagnons.
La gardienne ne dévoila pas ce que l’autre gardien gardait sous la glace, c’était à nous de lui demander personnellement si nous venions à le rencontrer de nouveau un jour.
J’appris également que si c’était Yuïa-Tùrë qui avait imaginé le palais, c’était la gardienne qui l’avait façonnée. La gardienne conclut ses propos en nous conseillant de prendre un repos. Elle reviendrait à notre rencontre lorsque nous serions prêt à quitter les lieux.
Cela dit, elle s’envola.
Après avoir regardé la gardienne s’envoler. Je m’adressai à mes compagnons.
« Je pars rejoindre les autres afin d’aider aux préparatifs pour la nuit. »
Cela dit, je descendis les escaliers et me rendit à la salle ou se trouvait entre autres Freida.
- Faëlis
- Messages : 231
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels
Mais pour lui, c'était seulement le fruit de leur imagination. C'en était... presque vexant, en un sens. Mais de toute façon, les paroles précédentes lui tournaient encore dans la tête. Le don promis de la statue était-il juste de les mener ici où y avait-il autre chose ?
Il redescendit vers la salle de la statue pour l'observer en silence, sans même prêter attention aux autres, du moins jusqu'à ce que Madoka ne vienne à sa rencontre. Elle se posait la même question : que pourrait découvrir un disciple de l'enseignement de la déesse ? Il haussa les épaules :
« Je n'en sais fichtrement rien. Sans doute juste le sceptre de maître Dan... ou peut-être de la magie de glace. Je n'ai rien d'un expert en théorie des arcanes. »
« Vous vous souvenez des premiers jours après avoir quitté l'académie ? Je vous trouvais étrange et m'inquiétais pour vous. Vous m'aviez avoué avoir rencontré Yuia et Gaïa... et le bouleversement que cela a été, de maintenant voir le monde différemment, de sentir un changement en vous sans savoir vers quoi... alors évidemment toutes les réponses ne se trouveront pas ici, ce lieu n'est pas fait pour ça... mais s'il y a une chance pour que vous puissiez ressentir ce lien avec Yuia, peut être trouverez-vous une lueur, une voie vers la compréhension de ce changement en vous... non ? »
« Peut-être... ou peut-être serait-ce trop demander à une déesse qui aspire le plus souvent à la solitude. »
Il soupira :
« Je ne maîtrise pas encore de magie de glace, mais vous avez raison, je peux toujours essayer. »
Il s'approcha de la statue à la main tendue et ferma les yeux. Le miroir de glace qu'il avait appelé lors de son ordalie. Il n'avait jamais réussi à le maîtriser pleinement, mais peut-être qu'en ce lieu sacré...
Son fluide de glace s'éveilla et se mobilisa. Bien qu'il l'ai peu utilisé, il le sentait toujours, et il répondit à son appel. Une faible lueur bleue se forma dans sa main, ainsi qu'une pellicule de givre. Il tendit sa main vers celle de la statue et la brume de givre s'éleva doucement, incertaine.
(Aller, tu peux le faire...)
Pas à dire, c'était plus facile avec la lumière ! Le flux hésita, failli s'éteindre... mais il le maintint et continua à le pousser vers l'avant. Le fluide commença à se cristalliser faiblement et la main de la statue se mit à miroiter. Cette vu le poussa à continuer son œuvre, car celle-ci lui semblait maintenant être véritablement la plus noble : donner à la statue du Yuia un miroir de glace pour se regarder !
(((Tentatives d'apprentissage du sort « barrière de glace ». Deux précédentes tentatives ici :
Partie 1
Partie 2)))
Il redescendit vers la salle de la statue pour l'observer en silence, sans même prêter attention aux autres, du moins jusqu'à ce que Madoka ne vienne à sa rencontre. Elle se posait la même question : que pourrait découvrir un disciple de l'enseignement de la déesse ? Il haussa les épaules :
« Je n'en sais fichtrement rien. Sans doute juste le sceptre de maître Dan... ou peut-être de la magie de glace. Je n'ai rien d'un expert en théorie des arcanes. »
« Vous vous souvenez des premiers jours après avoir quitté l'académie ? Je vous trouvais étrange et m'inquiétais pour vous. Vous m'aviez avoué avoir rencontré Yuia et Gaïa... et le bouleversement que cela a été, de maintenant voir le monde différemment, de sentir un changement en vous sans savoir vers quoi... alors évidemment toutes les réponses ne se trouveront pas ici, ce lieu n'est pas fait pour ça... mais s'il y a une chance pour que vous puissiez ressentir ce lien avec Yuia, peut être trouverez-vous une lueur, une voie vers la compréhension de ce changement en vous... non ? »
« Peut-être... ou peut-être serait-ce trop demander à une déesse qui aspire le plus souvent à la solitude. »
Il soupira :
« Je ne maîtrise pas encore de magie de glace, mais vous avez raison, je peux toujours essayer. »
Il s'approcha de la statue à la main tendue et ferma les yeux. Le miroir de glace qu'il avait appelé lors de son ordalie. Il n'avait jamais réussi à le maîtriser pleinement, mais peut-être qu'en ce lieu sacré...
Son fluide de glace s'éveilla et se mobilisa. Bien qu'il l'ai peu utilisé, il le sentait toujours, et il répondit à son appel. Une faible lueur bleue se forma dans sa main, ainsi qu'une pellicule de givre. Il tendit sa main vers celle de la statue et la brume de givre s'éleva doucement, incertaine.
(Aller, tu peux le faire...)
Pas à dire, c'était plus facile avec la lumière ! Le flux hésita, failli s'éteindre... mais il le maintint et continua à le pousser vers l'avant. Le fluide commença à se cristalliser faiblement et la main de la statue se mit à miroiter. Cette vu le poussa à continuer son œuvre, car celle-ci lui semblait maintenant être véritablement la plus noble : donner à la statue du Yuia un miroir de glace pour se regarder !
(((Tentatives d'apprentissage du sort « barrière de glace ». Deux précédentes tentatives ici :
Partie 1
Partie 2)))
- Madoka
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Re: Les Monts Eternels
Bien que s’avouant non érudit en théologie, Hereld m’aiguille sur un détail intéressant. Il semble évident que la symbolique de la main ainsi sculptée est assez répandue, qu’il n’est pas impossible que la main demande une offrande. Ce qu’il ajoute ensuite est la marque de ceux pour qui le domaine des Dieux est plus naturel qu’à moi.
« Peut-être que la statue elle-même pourrait nous donner la réponse à ce qu'elle attend, si elle attend quelque chose. »
Je tourne la tête à la recherche de Faëlis lorsque le maître magicien arrive à l’entrée de la pièce mystérieuse, le souffle court de celui qui vient de courir. Rapide d’esprit, il observe la fresque qui le concerne, la comprend et agit rapidement. Sans avoir à négocier ou l’inciter, il enchâsse son sceptre à son endroit. Pendant un court instant, l’immobilité du mur et le silence des lieux ébranlent nos certitudes mais le sceptre se met à luire quelques secondes plus tard. De son emplacement nait des éclairs bleutés qui sillonnent le reste du mur gravé tandis qu’un grondement résonne dans toute la pièce avant qu’un tremblement la fasse trembler. Rien de très alarmant, la statue reste stable et les autres fresques sont intactes. Celle du combat des esprits de glace en revanche se met à vibrer plus intensément et remonte vers le plafond, ouvrant ainsi un passage sur un escalier en colimaçon.
Seul maître Dan décide de rester sur place. Je me faufile entre mes compagnons afin de rejoindre Faëlis et lui faire part de mon hypothèse quant à la statue.
« Faëlis ? Est-ce que vous avez entendu ce que nous disions avec Hereld à propos de la statue de la Déesse ?
- Euh... non. Elle me semble d'ailleurs tout à fait normale.»
Sa réponse me fait hésiter un instant. Quand Hereld a mentionné une réponse venant de la statue j’ai pensé à celui qui l’avait réellement rencontrée ; son ton a cependant une inflexion étrange. J’hésite car nous parlons finalement de la représentation d’une Déesse dans ce qui se fait le plus proche d’un antre, et nos actions ont peut être déjà frôlé le blasphème. J’insiste tout de même, à mi-voix et nerveuse.
« La statue n'est pas là qu'à la gloire de Yuia, l'un de ses bras montrait l'entrée vers cet escalier ; l'autre tendue pour accueillir les entrants n'est peut être pas non plus un hasard. Chez moi en Ynorie, une paume vers le haut signifie le don, ou l'offrande. Hereld, à qui j'ai fait part de ce détail, a dit quelque chose qui vous concerne peut être plus que nous autre. "Peut-être que la statue elle-même pourrait nous donner la réponse à ce qu'elle attend, si elle attend quelque chose" ... qui parmi nous est le plus apte à être entendu et savoir si elle attend quelque chose de nous ? »
Il ne conteste pas être le plus apte à être entendu, bien au contraire. Ce ton étrange dans sa voix était peut être la manifestation involontaire d’une déception. En entrant dans la salle mystérieuse, alors que nous n’avions d’yeux que pour ce qu’elle pouvait recéler, lui avait senti une présence … sans toutefois parvenir à y lier ses prières. Il n’a plus rien ressenti depuis.
« Si même vous ne ressentez plus rien c’est sans doute bon signe, dis-je pour tenter de me rassurer, avant de me reprendre.
Pour le groupe, en tout cas. Vous, vous en espériez plus en étant ici ? »
Ce qu’il veut est apprendre la magie de glace auprès de maître Dan. Pensif, il marque une pause avant de se questionner à haute voix.
« Vous pensez que je devrais... je ne sais pas... utiliser la magie de la glace dans la main qui donne ? Cela me semble hasardeux... »
Je souris, un peu. Il y a quelque chose chez cet elfe, une manière de penser différemment de mes habitudes, qui me plaira toujours.
« Ah ! Je la voyais plutôt comme la main qui reçoit ... si tant est qu'il y a un mystère derrière cette statue.
Vous savez, quand nous serons à l'académie, que tout le monde sera à nouveau à l'abri ; Maître Dan pourra encore vous enseigner son art.
- Oui, je n'en doute pas... Mais j'aimerai moi aussi savoir s'il y a une énigme derrière cette statue. Si Yuia veut nous faire savoir quelque chose, il serait sage de le comprendre.
- C'est sûr qu'il vaut mieux pas se tromper ... j'ai pas envie de sentir le regard furibond d'une Déesse sur ma personne. J'préfère l'anonymat. Les réponses se trouveront peut être là haut. »
Je lui laisse une marche d’avance afin de l’observer discrètement, et je me demande si j’ai bien fait, finalement, de forcer ainsi sa curiosité.
L’escalier est long, nous mettons plusieurs minutes à atteindre un espace extérieur au sommet de la forteresse, bordé de balustrades finement sculptées. Je m’avance pour observer le paysage qui vu de si haut est toujours un spectacle en soi, lorsqu’une bourrasque glaciale me glace le visage. Un brusque coup de vent qui n’a pourtant rien de naturel car il provient des ailes larges et denses d’un immense oiseau de glace, qui émerge de nulle part. Le courant d’air glacial cesse aussitôt l’oiseau posé sur l’une des hautes tours. Je serre les dents, pose ma main sur mon arme tout en décomptant les présents avant de toiser ce nouvel ennemi. Quelque chose, pourtant, dans ce regard de glace et l’aspect de sa tête penchée sur le côté me laisse perplexe. Jusqu’ici, même lorsque nous avions croisé le sorcier et sa sœur, je n’ai vu que haine ou mépris dans les regards … pas de la curiosité.
L’oiseau penche encore la tête vers nous, puis nous parle d’une voix féminine sans fiel.
« Le mal a disparu de cet endroit, semble-t-il. Êtes-vous ceux en étant venus à bout, êtres chauds ? »
La défiance me quitte. Nous ne sommes pas face à un nouvel adversaire, j’ai même l’impression du contraire, sans doute l’un des derniers gardiens existant encore. Je relâche mon arme et me courbe face à l’oiseau de glace avec déférence pendant qu’Ezak et Sibelle répondent et le questionnent en retour. J’observe et écoute d’abord, trouvant dans la grâce animale de l’oiseau un semblant de ce que je ressens face à Lysis, l’attirance physique en moins. Elles ont une présence naturelle qu’on ne retrouve pas en nous, même en aucuns elfes.
Aux dires de Sibelle, elle avait croisé l’oiseau lorsqu’elle entrait dans le palais. Je prends alors la parole, certaine enfin de trouver réponse à une question précise.
« Êtes-vous le dernier gardien de ces lieux ? L'endroit est désert à présent, les corps sont figés par la glace. Vous avez été témoin de notre arrivée, semble-t-il, combien de temps à duré notre combat ? »
Avec patience et sans réserve, elle répond à nos questions. Elle n’est pas la dernière survivante des gardiens mais la seule gardienne des lieux. Les autres sont ces créations dont le rôle est d’empêcher toutes personnes mal intentionnées d’envahir la forteresse. Les détails quant à comment ces gardiens reconnaissent la bien ou malveillance dans l’intention des visiteurs n’a évidemment plus besoin d’être abordée … mais je me demande si nous aurions réussi à gagner leur confiance ou à les mettre en alerte.
Bien que gardienne des lieux elle n’a pu être le témoin direct de notre affrontement mais, témoin de notre entrée et sortie, elle nous apprend que nous sommes restés six jours et sept nuits dans la prison de l’esprit. Une semaine passée pour une heure tout au plus en impression. Évidemment ma notion du temps est naturellement biaisée, mais ce temps passé et perdu est tellement exagéré qu’il doit être celui de la prison.
J’entends la gardienne continuer à parler, j’entends des paroles de mise en garde mais mes pensées sont ailleurs et moins sagaces, plus prenantes et pourtant banales ; je me demande si l’esprit des glaces a subi ce même désordre du temps dans son sommeil ; et combien d’années seulement il a pu penser attendre alors que quelques dizaines de millénaires ont passé. A en juger par ma propre impression d’une heure là dedans, il aurait eu l’impression d’avoir attendu guère plus de trois cent ans là-dedans … mais est-ce qu’un être quasi divin et quasi immortel serait chamboulé par un tel détail de captivité. Moi si, parce que mon aigreur à l’égard de la non logique magique est salutaire ; mais à peine, parce qu’une semaine ça se digère assez rapidement.
Comme on se réveille, je suis happée par ses derniers mots. Cet endroit, créé pour emprisonner le mal n’a plus lieu d’être maintenant que le mal est vaincu ; elle nous informe qu’à notre départ son rôle s’achèvera.
« En quoi consiste cet achèvement, vous allez disparaître et ce lieu aussi ? Il y a des blessés parmi nous, et un voyage difficile qui nous attend. Pouvons-nous rester une nuit ici pour nos blessés ?
- Ce lieu n'a plus de raison d'être, il va donc disparaître en effet.»
Du haut de la tour elle observe le vide et je ne peux m’empêcher de faire de même. Est-ce un mouvement en contrebas de la forteresse qui attire son regard perçant de gardienne, une sorte de nostalgie à voir tout ceci, toute sa vie de gardienne bientôt réduite à néant ? Je ne saurais dire. Il n’y a cependant pas d’urgence concernant notre départ, elle accède volontiers à ma demande.
Patiente, elle continue à répondre, expliquer et apporter les réponses aux questionnements prioritaires de chacun. Elle semble en connaître beaucoup, tant sur le marteau que sur le passé de l’esprit ou la statue dans la pièce mystérieuse. Un doute persiste encore en moi sur un détail, potentiellement sensible bien que celui directement intéressé semble plus confiant que moi.
« Les Shaakts qui nous accompagnaient ont-ils abandonné la forteresse pendant la semaine passée ? Vous les avez croisés ? Demandé-je presque en même temps que mes compagnons, pressant un peu plus la gardienne.
Pardonnez toutes ces questions Gardienne, nous avons souvent avancé à l'aveugle depuis l'apparition des lueurs dans le ciel. Sans elles, personne n'aurait compris ce qu'il se passait ... d'ailleurs, elles émanaient de la forteresse, ou de vous ? »
Elle garde son calme, posée face à nous, dominant son domaine ; elle prend le temps car elle estime qu’elle se devait de nous rencontrer, précisant que nous saurions assez vite pourquoi. Ces mots énigmatiques sont ses premiers mais ne me font pas le même effet que les réponses de Dan à nos premières rencontres ou celles du frère sorcier qui n’a jamais pu gagner ma confiance.
Son regard éternel tourné vers moi, elle se souvient de Shaakts après un court moment d’hésitation. Elle les a vus s’en aller quelques lunes plus tôt.
« Ils ont abandonné là où vous ne l’avez pas fait. » Dit-elle sans faire faire preuve d’un lourd jugement mais qui éveille en moi pour la première fois un semblant de félicité du devoir accompli.
Puis précise bien vite qu’il ne faut pas que je craigne de l’importuner avec mes questions.
« Cela faisait bien longtemps, que je n'avais conversé avec qui que ce soit. » Ajoute-t-elle pour préciser sa pensée.
Ce n’est pas par devoir qu’elle devise avec nous, elle a son rôle à jouer mais partager ces instants et nous éclairer donne un sens à tout cela, d’autant plus que tout cela va bientôt disparaître à jamais. Elle ne l’a pas précisé, mais elle aussi vit peut être ses dernières heures sur Yuimen.
« Tant mieux alors. Je suppose que le temps doit paraître long lorsqu’on est seule à veiller sur un lieu, même pour un non mortel. On a rencontré un être semblable dans une grotte, sa solitude l’a dotée d’une espièglerie intéressante. »
Me souvenir de cette rencontre me laisse un arrière goût étrange, à la fois guilleret et morose.
Les lumières qui illuminaient le ciel, qui avaient alerté Hereld étaient en effet un mécanisme de la forteresse. Une sorte d’appel, un avertissement qu’un seul être avait assimilé comme tel … le sort du monde s’était joué à si peu de choses. Elle me parle aussi d’un ami, qu’elle ne nomme ni ne décrit. Un ami mystérieux qui l’avait informé de notre venue et motiva son choix de nous aider dans la mesure du possible, un choix qui valut d’attirer les pantins du mal mais qu’elle juge maintenant comme salutaire. Sur le moment, je repense à la grotte, au gardien du lac et à la chouette qu’on a pourtant plus revue depuis.
« En tout cas votre ... ami, quoi ou qui soit-il, a eu un bon pressentiment au final ; mais c'était un pari risqué de votre part tout de même, les pantins du mal étaient nombreux et puissants, et il y a tellement de moments où nous aurions pu échouer à arriver jusqu'ici ; et que dire de notre combat contre l'esprit. Mais c'était un pari nécessaire n'est-ce pas, vous n'aviez pas été placé là pour l'empêcher de sortir ? Cette prison avait-elle pour perspective ultime d'être une épreuve pour les mortels ? »
Encore une fois, mes mots suivent le courant de mes pensées sans que je parvienne à les trier, la fatigue perturbe grandement mes réserves à dire le fond de mes pensées ; ou est-ce autre chose ? J’ai cette impression d’être éteinte depuis la sortie de la prison, de ne ressentir aucune réelle émotion, ni joie, ni fureur, ni consolation, ni réjouissance, ni victoire ; et je n’aime pas ce que je risque de trouver si je sonde les raisons de ce fatalisme qui m’étreint.
Je me demande pourtant qui est le plus à plaindre, moi et mon apathie ou Ezak. De ses échanges avec la gardienne, il a appris que son arme est réellement dangereuse, qu’elle est littéralement le résultat de la corruption du mal et dont le prix à payer pour l’utiliser est incommensurable. Le prix est de se perdre lui, ses émotions et son discernement, de devenir une bête sans esprit qui ne distinguera plus l’ami d’un ennemi. Et contre tout le bon sens que l’on pourrait attendre d’un gradé, il estime être capable de maîtriser et dominer la corruption du mal à l’état pur. Je souris intérieurement de le voir si rapidement se rapprocher de ce qu’il hait tant, mais n’intervient nullement dans la discussion. A chacun de porter le poids du succès ou celui du remord de ses décisions.
En ce qui concerne mes préoccupations. La Gardienne de la forteresse n’en partage aucune, pour ainsi dire.
Le temps d’abord, qui n’a pour elle aucune véritable réalité. Sa raison de vivre est cette forteresse depuis toujours, peu importe le temps ; et comme elle le dit, ma condition de mortelle m’empêche d’appréhender ce fait. Cette seule semaine disparue me déstabilise plus que ses millénaires à veiller sans vivre.
Son rôle ensuite n’était que de conserver la forteresse dans son état d’origine, de la défendre en empêchant quiconque de la piller, pas de combattre l’esprit. Le sort du monde en cas de réveil de l’esprit ne la concernait pas vraiment en fait. Son rôle prenant fin quelle qu’en soit l’issue.
Pas plus, enfin, qu’elle ne peut partager ce sentiment quant à l’épreuve vécue. Son ton léger et le soupçon d’amusement lorsqu’elle évoque le fait que la vision des choses des Dieux n’appartient qu’à eux me laisse penser tout de même que cette issue lui est plus plaisante à elle aussi, malgré son impuissance quant au sort du monde dont elle ne fait qu’à peine partie.
« Cette forteresse, justement, qui l'a construite ? Les fresques en bas qui sont un témoignage du passé, la statue, tout cela pour qui et pour quoi si ce lieu était destiné soit à ne jamais être visité, soit à disparaître avec l'esprit ?
- Yuïa-Tùrë, celui qui emprisonné le Mal, a imaginé cet endroit. C'est moi, sa gardienne, qui l'ait façonné autour de la prison qui emprisonnait celui que vous avez vaincu, Yuia-Thu. J'espérais qu'un jour, quelqu'un puisse être témoin du passé et observerait ses fresques qui narrent le récit de ce terrible combat fratricide qui a scellé le destin de ce monde. Que quelqu'un se souvienne du sacrifice qui a eu lieu ici même. Il semblerait que ma demande ait été entendu.»
La Gardienne étend ensuite ses ailes et se penche pour nous saluer. Il est temps pour nous de prendre du repos. Elle sera là à notre départ, avant de disparaître à jamais.
Avant que Hereld, resté silencieux jusque là, ne redescende, je m’approche de lui.
« Le vœu de la Gardienne : que quelqu’un se souvienne. Vous êtes le mieux placer pour que tout ceci, forteresse, fresques, statues, gardiens … restent dans les mémoires. J’espère seulement que vos collègues académiciens seront plus à l’écoute et auront conscience que s’ils ont un futur, c’est en priorité grâce à vous.
En parlant de l’académie … comment pensez-vous que Cromax s’en sorte avec eux ? »
Il hoche d’abord la tête, le visage plutôt serein et le regard reconnaissant. Il semble plutôt optimiste quant à la capacité de ses confrères à entendre raison. Selon lui, si Cromax se montre convaincant et raconte le récit de notre périple, ils sauront rabrouer leur scepticisme et comprendront qu’ils étaient dans l’erreur.
« Vous avez l’air confiant, j’espère que vous dites vrai … pour elle et son souhait en tout cas.
- Ce sont des érudits, ils savent accepter leurs erreurs et s’en servir pour progresser, je ne m’en fais guère à ce sujet. »
L’oiseau s’envole et peu à peu le couloir se vide. Je hoche la tête, partageant un instant la confiance et l’assurance d’Hereld.
Je reste là haut plusieurs minutes, à observer le départ de la Gardienne puis la forteresse d’en haut. Pensive, je me remémore notre périple, la rencontre contre l’esprit et ces dernières minutes. Les plus calmes et saines que j’ai vécu depuis longtemps. Difficilement, je parviens à me convaincre que tout cela était effectivement une épreuve, désirée ou non par les Dieux peu importe, et que nous n’avons pas à pâlir de nos actes et nos décisions.
Je redescends l’escalier en colimaçon et remarque que Faëlis s’y trouve encore.
« Hé bien, encore une rencontre dont on se souviendra, dis-je en préambule. Quelle créature extraordinaire n'est-ce pas ? Que pensez-vous de ses mots à votre encontre ? : "Un disciple de ses enseignements devrait être à même de le découvrir".
- Je n'en sais fichtrement rien. Sans doute juste le sceptre de maître Dan... ou peut-être de la magie de glace. Je n'ai rien d'un expert en théorie des arcanes.
- Vous vous souvenez des premiers jours après avoir quitté l'académie ? Je vous trouvais étrange et m'inquiétais pour vous. Vous m'aviez avoué avoir rencontré Yuia et Gaïa ... et le bouleversement que cela a été, de maintenant voir le monde différemment, de sentir un changement en vous sans savoir vers quoi ... Je marque une pause en observant la statue, essayant en même temps de comprendre sa situation.
Alors évidemment toutes les réponses ne se trouveront pas ici, ce lieu n'est pas fait pour ça ... mais s'il y a une chance pour que vous puissiez re-sentir ce lien avec Yuia, peut être trouverez-vous une lueur, une voie vers la compréhension de ce changement en vous ... non ? »
Toujours hésitant, perdu ou au contraire de plus en plus fermement convaincu qu’il ne doit compter que sur lui ; il pense que cela serait trop demander à une Déesse qui aspire à la solitude.
« S'il était question de moi ou d'un quidam quelconque, on ne serait pas là à en discuter. Vous en êtes un disciple et vous venez de sauvez le monde ! Et on ne lui demande rien ... il s'agit d'offrir pour ressentir et avancer vers le droit chemin. »
Il soupire et évoque le fait qu’il ne connaisse pas de magie de glace, qu’il pourrait essayer.
« Quel meilleur endroit pour un premier sortilège. »
((Non mais ça va pas bien dans ta tête toi !! et pourquoi tu lui proposerais pas de tester son sort sur toi pendant que t’y es ?))
Je m’éloigne et recule jusqu’aux premières marches où je m’assois pendant qu’il s’affaire.
« Peut-être que la statue elle-même pourrait nous donner la réponse à ce qu'elle attend, si elle attend quelque chose. »
Je tourne la tête à la recherche de Faëlis lorsque le maître magicien arrive à l’entrée de la pièce mystérieuse, le souffle court de celui qui vient de courir. Rapide d’esprit, il observe la fresque qui le concerne, la comprend et agit rapidement. Sans avoir à négocier ou l’inciter, il enchâsse son sceptre à son endroit. Pendant un court instant, l’immobilité du mur et le silence des lieux ébranlent nos certitudes mais le sceptre se met à luire quelques secondes plus tard. De son emplacement nait des éclairs bleutés qui sillonnent le reste du mur gravé tandis qu’un grondement résonne dans toute la pièce avant qu’un tremblement la fasse trembler. Rien de très alarmant, la statue reste stable et les autres fresques sont intactes. Celle du combat des esprits de glace en revanche se met à vibrer plus intensément et remonte vers le plafond, ouvrant ainsi un passage sur un escalier en colimaçon.
Seul maître Dan décide de rester sur place. Je me faufile entre mes compagnons afin de rejoindre Faëlis et lui faire part de mon hypothèse quant à la statue.
« Faëlis ? Est-ce que vous avez entendu ce que nous disions avec Hereld à propos de la statue de la Déesse ?
- Euh... non. Elle me semble d'ailleurs tout à fait normale.»
Sa réponse me fait hésiter un instant. Quand Hereld a mentionné une réponse venant de la statue j’ai pensé à celui qui l’avait réellement rencontrée ; son ton a cependant une inflexion étrange. J’hésite car nous parlons finalement de la représentation d’une Déesse dans ce qui se fait le plus proche d’un antre, et nos actions ont peut être déjà frôlé le blasphème. J’insiste tout de même, à mi-voix et nerveuse.
« La statue n'est pas là qu'à la gloire de Yuia, l'un de ses bras montrait l'entrée vers cet escalier ; l'autre tendue pour accueillir les entrants n'est peut être pas non plus un hasard. Chez moi en Ynorie, une paume vers le haut signifie le don, ou l'offrande. Hereld, à qui j'ai fait part de ce détail, a dit quelque chose qui vous concerne peut être plus que nous autre. "Peut-être que la statue elle-même pourrait nous donner la réponse à ce qu'elle attend, si elle attend quelque chose" ... qui parmi nous est le plus apte à être entendu et savoir si elle attend quelque chose de nous ? »
Il ne conteste pas être le plus apte à être entendu, bien au contraire. Ce ton étrange dans sa voix était peut être la manifestation involontaire d’une déception. En entrant dans la salle mystérieuse, alors que nous n’avions d’yeux que pour ce qu’elle pouvait recéler, lui avait senti une présence … sans toutefois parvenir à y lier ses prières. Il n’a plus rien ressenti depuis.
« Si même vous ne ressentez plus rien c’est sans doute bon signe, dis-je pour tenter de me rassurer, avant de me reprendre.
Pour le groupe, en tout cas. Vous, vous en espériez plus en étant ici ? »
Ce qu’il veut est apprendre la magie de glace auprès de maître Dan. Pensif, il marque une pause avant de se questionner à haute voix.
« Vous pensez que je devrais... je ne sais pas... utiliser la magie de la glace dans la main qui donne ? Cela me semble hasardeux... »
Je souris, un peu. Il y a quelque chose chez cet elfe, une manière de penser différemment de mes habitudes, qui me plaira toujours.
« Ah ! Je la voyais plutôt comme la main qui reçoit ... si tant est qu'il y a un mystère derrière cette statue.
Vous savez, quand nous serons à l'académie, que tout le monde sera à nouveau à l'abri ; Maître Dan pourra encore vous enseigner son art.
- Oui, je n'en doute pas... Mais j'aimerai moi aussi savoir s'il y a une énigme derrière cette statue. Si Yuia veut nous faire savoir quelque chose, il serait sage de le comprendre.
- C'est sûr qu'il vaut mieux pas se tromper ... j'ai pas envie de sentir le regard furibond d'une Déesse sur ma personne. J'préfère l'anonymat. Les réponses se trouveront peut être là haut. »
Je lui laisse une marche d’avance afin de l’observer discrètement, et je me demande si j’ai bien fait, finalement, de forcer ainsi sa curiosité.
L’escalier est long, nous mettons plusieurs minutes à atteindre un espace extérieur au sommet de la forteresse, bordé de balustrades finement sculptées. Je m’avance pour observer le paysage qui vu de si haut est toujours un spectacle en soi, lorsqu’une bourrasque glaciale me glace le visage. Un brusque coup de vent qui n’a pourtant rien de naturel car il provient des ailes larges et denses d’un immense oiseau de glace, qui émerge de nulle part. Le courant d’air glacial cesse aussitôt l’oiseau posé sur l’une des hautes tours. Je serre les dents, pose ma main sur mon arme tout en décomptant les présents avant de toiser ce nouvel ennemi. Quelque chose, pourtant, dans ce regard de glace et l’aspect de sa tête penchée sur le côté me laisse perplexe. Jusqu’ici, même lorsque nous avions croisé le sorcier et sa sœur, je n’ai vu que haine ou mépris dans les regards … pas de la curiosité.
L’oiseau penche encore la tête vers nous, puis nous parle d’une voix féminine sans fiel.
« Le mal a disparu de cet endroit, semble-t-il. Êtes-vous ceux en étant venus à bout, êtres chauds ? »
La défiance me quitte. Nous ne sommes pas face à un nouvel adversaire, j’ai même l’impression du contraire, sans doute l’un des derniers gardiens existant encore. Je relâche mon arme et me courbe face à l’oiseau de glace avec déférence pendant qu’Ezak et Sibelle répondent et le questionnent en retour. J’observe et écoute d’abord, trouvant dans la grâce animale de l’oiseau un semblant de ce que je ressens face à Lysis, l’attirance physique en moins. Elles ont une présence naturelle qu’on ne retrouve pas en nous, même en aucuns elfes.
Aux dires de Sibelle, elle avait croisé l’oiseau lorsqu’elle entrait dans le palais. Je prends alors la parole, certaine enfin de trouver réponse à une question précise.
« Êtes-vous le dernier gardien de ces lieux ? L'endroit est désert à présent, les corps sont figés par la glace. Vous avez été témoin de notre arrivée, semble-t-il, combien de temps à duré notre combat ? »
Avec patience et sans réserve, elle répond à nos questions. Elle n’est pas la dernière survivante des gardiens mais la seule gardienne des lieux. Les autres sont ces créations dont le rôle est d’empêcher toutes personnes mal intentionnées d’envahir la forteresse. Les détails quant à comment ces gardiens reconnaissent la bien ou malveillance dans l’intention des visiteurs n’a évidemment plus besoin d’être abordée … mais je me demande si nous aurions réussi à gagner leur confiance ou à les mettre en alerte.
Bien que gardienne des lieux elle n’a pu être le témoin direct de notre affrontement mais, témoin de notre entrée et sortie, elle nous apprend que nous sommes restés six jours et sept nuits dans la prison de l’esprit. Une semaine passée pour une heure tout au plus en impression. Évidemment ma notion du temps est naturellement biaisée, mais ce temps passé et perdu est tellement exagéré qu’il doit être celui de la prison.
J’entends la gardienne continuer à parler, j’entends des paroles de mise en garde mais mes pensées sont ailleurs et moins sagaces, plus prenantes et pourtant banales ; je me demande si l’esprit des glaces a subi ce même désordre du temps dans son sommeil ; et combien d’années seulement il a pu penser attendre alors que quelques dizaines de millénaires ont passé. A en juger par ma propre impression d’une heure là dedans, il aurait eu l’impression d’avoir attendu guère plus de trois cent ans là-dedans … mais est-ce qu’un être quasi divin et quasi immortel serait chamboulé par un tel détail de captivité. Moi si, parce que mon aigreur à l’égard de la non logique magique est salutaire ; mais à peine, parce qu’une semaine ça se digère assez rapidement.
Comme on se réveille, je suis happée par ses derniers mots. Cet endroit, créé pour emprisonner le mal n’a plus lieu d’être maintenant que le mal est vaincu ; elle nous informe qu’à notre départ son rôle s’achèvera.
« En quoi consiste cet achèvement, vous allez disparaître et ce lieu aussi ? Il y a des blessés parmi nous, et un voyage difficile qui nous attend. Pouvons-nous rester une nuit ici pour nos blessés ?
- Ce lieu n'a plus de raison d'être, il va donc disparaître en effet.»
Du haut de la tour elle observe le vide et je ne peux m’empêcher de faire de même. Est-ce un mouvement en contrebas de la forteresse qui attire son regard perçant de gardienne, une sorte de nostalgie à voir tout ceci, toute sa vie de gardienne bientôt réduite à néant ? Je ne saurais dire. Il n’y a cependant pas d’urgence concernant notre départ, elle accède volontiers à ma demande.
Patiente, elle continue à répondre, expliquer et apporter les réponses aux questionnements prioritaires de chacun. Elle semble en connaître beaucoup, tant sur le marteau que sur le passé de l’esprit ou la statue dans la pièce mystérieuse. Un doute persiste encore en moi sur un détail, potentiellement sensible bien que celui directement intéressé semble plus confiant que moi.
« Les Shaakts qui nous accompagnaient ont-ils abandonné la forteresse pendant la semaine passée ? Vous les avez croisés ? Demandé-je presque en même temps que mes compagnons, pressant un peu plus la gardienne.
Pardonnez toutes ces questions Gardienne, nous avons souvent avancé à l'aveugle depuis l'apparition des lueurs dans le ciel. Sans elles, personne n'aurait compris ce qu'il se passait ... d'ailleurs, elles émanaient de la forteresse, ou de vous ? »
Elle garde son calme, posée face à nous, dominant son domaine ; elle prend le temps car elle estime qu’elle se devait de nous rencontrer, précisant que nous saurions assez vite pourquoi. Ces mots énigmatiques sont ses premiers mais ne me font pas le même effet que les réponses de Dan à nos premières rencontres ou celles du frère sorcier qui n’a jamais pu gagner ma confiance.
Son regard éternel tourné vers moi, elle se souvient de Shaakts après un court moment d’hésitation. Elle les a vus s’en aller quelques lunes plus tôt.
« Ils ont abandonné là où vous ne l’avez pas fait. » Dit-elle sans faire faire preuve d’un lourd jugement mais qui éveille en moi pour la première fois un semblant de félicité du devoir accompli.
Puis précise bien vite qu’il ne faut pas que je craigne de l’importuner avec mes questions.
« Cela faisait bien longtemps, que je n'avais conversé avec qui que ce soit. » Ajoute-t-elle pour préciser sa pensée.
Ce n’est pas par devoir qu’elle devise avec nous, elle a son rôle à jouer mais partager ces instants et nous éclairer donne un sens à tout cela, d’autant plus que tout cela va bientôt disparaître à jamais. Elle ne l’a pas précisé, mais elle aussi vit peut être ses dernières heures sur Yuimen.
« Tant mieux alors. Je suppose que le temps doit paraître long lorsqu’on est seule à veiller sur un lieu, même pour un non mortel. On a rencontré un être semblable dans une grotte, sa solitude l’a dotée d’une espièglerie intéressante. »
Me souvenir de cette rencontre me laisse un arrière goût étrange, à la fois guilleret et morose.
Les lumières qui illuminaient le ciel, qui avaient alerté Hereld étaient en effet un mécanisme de la forteresse. Une sorte d’appel, un avertissement qu’un seul être avait assimilé comme tel … le sort du monde s’était joué à si peu de choses. Elle me parle aussi d’un ami, qu’elle ne nomme ni ne décrit. Un ami mystérieux qui l’avait informé de notre venue et motiva son choix de nous aider dans la mesure du possible, un choix qui valut d’attirer les pantins du mal mais qu’elle juge maintenant comme salutaire. Sur le moment, je repense à la grotte, au gardien du lac et à la chouette qu’on a pourtant plus revue depuis.
« En tout cas votre ... ami, quoi ou qui soit-il, a eu un bon pressentiment au final ; mais c'était un pari risqué de votre part tout de même, les pantins du mal étaient nombreux et puissants, et il y a tellement de moments où nous aurions pu échouer à arriver jusqu'ici ; et que dire de notre combat contre l'esprit. Mais c'était un pari nécessaire n'est-ce pas, vous n'aviez pas été placé là pour l'empêcher de sortir ? Cette prison avait-elle pour perspective ultime d'être une épreuve pour les mortels ? »
Encore une fois, mes mots suivent le courant de mes pensées sans que je parvienne à les trier, la fatigue perturbe grandement mes réserves à dire le fond de mes pensées ; ou est-ce autre chose ? J’ai cette impression d’être éteinte depuis la sortie de la prison, de ne ressentir aucune réelle émotion, ni joie, ni fureur, ni consolation, ni réjouissance, ni victoire ; et je n’aime pas ce que je risque de trouver si je sonde les raisons de ce fatalisme qui m’étreint.
Je me demande pourtant qui est le plus à plaindre, moi et mon apathie ou Ezak. De ses échanges avec la gardienne, il a appris que son arme est réellement dangereuse, qu’elle est littéralement le résultat de la corruption du mal et dont le prix à payer pour l’utiliser est incommensurable. Le prix est de se perdre lui, ses émotions et son discernement, de devenir une bête sans esprit qui ne distinguera plus l’ami d’un ennemi. Et contre tout le bon sens que l’on pourrait attendre d’un gradé, il estime être capable de maîtriser et dominer la corruption du mal à l’état pur. Je souris intérieurement de le voir si rapidement se rapprocher de ce qu’il hait tant, mais n’intervient nullement dans la discussion. A chacun de porter le poids du succès ou celui du remord de ses décisions.
En ce qui concerne mes préoccupations. La Gardienne de la forteresse n’en partage aucune, pour ainsi dire.
Le temps d’abord, qui n’a pour elle aucune véritable réalité. Sa raison de vivre est cette forteresse depuis toujours, peu importe le temps ; et comme elle le dit, ma condition de mortelle m’empêche d’appréhender ce fait. Cette seule semaine disparue me déstabilise plus que ses millénaires à veiller sans vivre.
Son rôle ensuite n’était que de conserver la forteresse dans son état d’origine, de la défendre en empêchant quiconque de la piller, pas de combattre l’esprit. Le sort du monde en cas de réveil de l’esprit ne la concernait pas vraiment en fait. Son rôle prenant fin quelle qu’en soit l’issue.
Pas plus, enfin, qu’elle ne peut partager ce sentiment quant à l’épreuve vécue. Son ton léger et le soupçon d’amusement lorsqu’elle évoque le fait que la vision des choses des Dieux n’appartient qu’à eux me laisse penser tout de même que cette issue lui est plus plaisante à elle aussi, malgré son impuissance quant au sort du monde dont elle ne fait qu’à peine partie.
« Cette forteresse, justement, qui l'a construite ? Les fresques en bas qui sont un témoignage du passé, la statue, tout cela pour qui et pour quoi si ce lieu était destiné soit à ne jamais être visité, soit à disparaître avec l'esprit ?
- Yuïa-Tùrë, celui qui emprisonné le Mal, a imaginé cet endroit. C'est moi, sa gardienne, qui l'ait façonné autour de la prison qui emprisonnait celui que vous avez vaincu, Yuia-Thu. J'espérais qu'un jour, quelqu'un puisse être témoin du passé et observerait ses fresques qui narrent le récit de ce terrible combat fratricide qui a scellé le destin de ce monde. Que quelqu'un se souvienne du sacrifice qui a eu lieu ici même. Il semblerait que ma demande ait été entendu.»
La Gardienne étend ensuite ses ailes et se penche pour nous saluer. Il est temps pour nous de prendre du repos. Elle sera là à notre départ, avant de disparaître à jamais.
Avant que Hereld, resté silencieux jusque là, ne redescende, je m’approche de lui.
« Le vœu de la Gardienne : que quelqu’un se souvienne. Vous êtes le mieux placer pour que tout ceci, forteresse, fresques, statues, gardiens … restent dans les mémoires. J’espère seulement que vos collègues académiciens seront plus à l’écoute et auront conscience que s’ils ont un futur, c’est en priorité grâce à vous.
En parlant de l’académie … comment pensez-vous que Cromax s’en sorte avec eux ? »
Il hoche d’abord la tête, le visage plutôt serein et le regard reconnaissant. Il semble plutôt optimiste quant à la capacité de ses confrères à entendre raison. Selon lui, si Cromax se montre convaincant et raconte le récit de notre périple, ils sauront rabrouer leur scepticisme et comprendront qu’ils étaient dans l’erreur.
« Vous avez l’air confiant, j’espère que vous dites vrai … pour elle et son souhait en tout cas.
- Ce sont des érudits, ils savent accepter leurs erreurs et s’en servir pour progresser, je ne m’en fais guère à ce sujet. »
L’oiseau s’envole et peu à peu le couloir se vide. Je hoche la tête, partageant un instant la confiance et l’assurance d’Hereld.
Je reste là haut plusieurs minutes, à observer le départ de la Gardienne puis la forteresse d’en haut. Pensive, je me remémore notre périple, la rencontre contre l’esprit et ces dernières minutes. Les plus calmes et saines que j’ai vécu depuis longtemps. Difficilement, je parviens à me convaincre que tout cela était effectivement une épreuve, désirée ou non par les Dieux peu importe, et que nous n’avons pas à pâlir de nos actes et nos décisions.
Je redescends l’escalier en colimaçon et remarque que Faëlis s’y trouve encore.
« Hé bien, encore une rencontre dont on se souviendra, dis-je en préambule. Quelle créature extraordinaire n'est-ce pas ? Que pensez-vous de ses mots à votre encontre ? : "Un disciple de ses enseignements devrait être à même de le découvrir".
- Je n'en sais fichtrement rien. Sans doute juste le sceptre de maître Dan... ou peut-être de la magie de glace. Je n'ai rien d'un expert en théorie des arcanes.
- Vous vous souvenez des premiers jours après avoir quitté l'académie ? Je vous trouvais étrange et m'inquiétais pour vous. Vous m'aviez avoué avoir rencontré Yuia et Gaïa ... et le bouleversement que cela a été, de maintenant voir le monde différemment, de sentir un changement en vous sans savoir vers quoi ... Je marque une pause en observant la statue, essayant en même temps de comprendre sa situation.
Alors évidemment toutes les réponses ne se trouveront pas ici, ce lieu n'est pas fait pour ça ... mais s'il y a une chance pour que vous puissiez re-sentir ce lien avec Yuia, peut être trouverez-vous une lueur, une voie vers la compréhension de ce changement en vous ... non ? »
Toujours hésitant, perdu ou au contraire de plus en plus fermement convaincu qu’il ne doit compter que sur lui ; il pense que cela serait trop demander à une Déesse qui aspire à la solitude.
« S'il était question de moi ou d'un quidam quelconque, on ne serait pas là à en discuter. Vous en êtes un disciple et vous venez de sauvez le monde ! Et on ne lui demande rien ... il s'agit d'offrir pour ressentir et avancer vers le droit chemin. »
Il soupire et évoque le fait qu’il ne connaisse pas de magie de glace, qu’il pourrait essayer.
« Quel meilleur endroit pour un premier sortilège. »
((Non mais ça va pas bien dans ta tête toi !! et pourquoi tu lui proposerais pas de tester son sort sur toi pendant que t’y es ?))
Je m’éloigne et recule jusqu’aux premières marches où je m’assois pendant qu’il s’affaire.
- Ezak
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