Les Monts Eternels (Partie Sud)
- Faëlis
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
La tension était palpable dans le groupe, et Ezak posait des questions de plus en plus inquisitrices à Freida, alors que Cromax, bien sûr, ne faisait rien d'autre que chercher à envenimer les choses. Alors que la naïade les invitait à remonter par un couloir. Mais déjà, la fenris, prise de panique s'élançait, Ezak aux trousses !
Pourquoi ? Savait-il quelque chose que les autres ignoraient ? Ou alors c'était Cromax qui avait mis en rage le guerrier... Sans Freida, jamais ils n'arriveraient à empêcher l'esprit de se libérer... Quelle folie ! Était-ce vraiment possible de sa part ? Impossible à prouver. Mais pour l'instant, il devait parer au plus pressé et sauver celle qu'il avait juré de protéger !
Activant ses bottes, l'elfe se pencha en avant, calcula aussi vite que possible la trajectoire pour effectuer un formidable bond, presque à l'horizontal ! Il avait tiré déjà bien des flèches, mais c'était la première fois qu'il était lui-même la flèche ! Il fendait l'air en direction du kendran, décidé à le plaquer au sol.
(((utilisation des bottes du lapin mystique et si besoin de la force surhumaine pour rattraper et plaquer Ezak)))
Pourquoi ? Savait-il quelque chose que les autres ignoraient ? Ou alors c'était Cromax qui avait mis en rage le guerrier... Sans Freida, jamais ils n'arriveraient à empêcher l'esprit de se libérer... Quelle folie ! Était-ce vraiment possible de sa part ? Impossible à prouver. Mais pour l'instant, il devait parer au plus pressé et sauver celle qu'il avait juré de protéger !
Activant ses bottes, l'elfe se pencha en avant, calcula aussi vite que possible la trajectoire pour effectuer un formidable bond, presque à l'horizontal ! Il avait tiré déjà bien des flèches, mais c'était la première fois qu'il était lui-même la flèche ! Il fendait l'air en direction du kendran, décidé à le plaquer au sol.
(((utilisation des bottes du lapin mystique et si besoin de la force surhumaine pour rattraper et plaquer Ezak)))
- Arkalan
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Nous reprenons la route et je ne rate rien du spectacle entre la naïade et le Shaakt pacificateur. Ce petit manège n’a que trop duré et il est temps que ce sorcier se mette à parler.
Et l’occasion de lui tirer les vers du nez se fait rapidement quand notre guide se met à détaler comme une voleuse à la tire, poursuivit rapidement par le preux chevalier puis l’elfe blanc s’érigeant comme un modèle de perfection. Je m’approche du sorcier, dégainant doucement la dague dissimulée sous mon manteau épais, m’attendant à ce que les autres accélèrent également le pas.
« Il est temps de m’avouer ce pour quoi vous êtes ici. »
Dis-je à voix basse pour ne pas attirer l’attention plus que la fuite inattendu de l’humaine, gardant mon arme à l’abri des regards.
« Ou je vous arracherai les réponses de la même manière que celles que vous servez. »
Mon ton était glacial, sincère, sans équivoque. Un geste brusque et ma dague se planterait dans une faille de son armure.
Et l’occasion de lui tirer les vers du nez se fait rapidement quand notre guide se met à détaler comme une voleuse à la tire, poursuivit rapidement par le preux chevalier puis l’elfe blanc s’érigeant comme un modèle de perfection. Je m’approche du sorcier, dégainant doucement la dague dissimulée sous mon manteau épais, m’attendant à ce que les autres accélèrent également le pas.
« Il est temps de m’avouer ce pour quoi vous êtes ici. »
Dis-je à voix basse pour ne pas attirer l’attention plus que la fuite inattendu de l’humaine, gardant mon arme à l’abri des regards.
« Ou je vous arracherai les réponses de la même manière que celles que vous servez. »
Mon ton était glacial, sincère, sans équivoque. Un geste brusque et ma dague se planterait dans une faille de son armure.
- Madoka
- Messages : 179
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- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
La gardienne répond avec une joie qui semble sincère, sans malice et comme si nous n’avions là qu’une discussion banale autour d’une table ; contrairement au Shaakt dont on entend encore rien malgré la sympathie voulue par Cromax.
En ce qui me concerne, les réponses aussi simples et faciles qu’elles en ont l’air pour elle, ne m’éclairent qu’à moitié ; sans doute parce qu’il faut un certain nombre d’acquis en matière de mystère et de magie que je n’ai et ne veux pas avoir. La grotte, naturelle à l’origine semble avoir été modifiée avec le temps par une chose, une créature ou un être spirituel comme elle, nommé Céciss et qui aurait créé ce décor cristallin … quant au bassin, il semble au contraire moins à l’œuvre que je le pensais sur l’existence de la grotte. Ceci étant dit, entendre que le bassin disparaît une fois qu’il a rempli son office, me fait hausser les épaules. Il apparaît quand on en a besoin, rempli son office et disparaît …
((Un peu comme une courtisane en gros.))
Elle nous désigne ensuite un chemin, le seul d’ailleurs autour de nous et a priori aussi l’unique voie à suivre pour sortir de la grotte. Voyant dans sa dernière réponse un préambule à un adieu je me tourne vers elle pour la saluer et la voit alors se faufiler vers le sorcier Shaakt silencieux afin de lui chuchoter quelques mots. Lui qui l’avait scrutée dès le départ se contente de hocher la tête lentement. Je ne suis sans doute pas la seule à l’avoir remarqué ; et rien de plus suspect ne se passe alors entre les deux.
Une partie du groupe étant déjà avancée, je marche à leur suite et suis dépassée aussitôt par la gardienne du bassin qui surnage en chantonnant d’un air guilleret jusqu’à l’avant de la troupe.
Quelques pas à peine après le départ, Freïda dont la mine est plus blême encore, s’arrête et fait face à Ezak qui attendait et attend toujours d’elle qu’elle nous parle de la religion de son clan. Un clan exterminé, selon le sorcier rencontré dans la vision, en raison de leur croyance. Une théorie à considérer avec précautions mais qui semble avoir assez marqué Ezak pour lui demander des comptes et elle-même car elle avoue, qu’en toute logique, ils vénéraient l’esprit, qu’ils étaient morts à cause de cela ; comme l’avait dit le sorcier.
De plus en plus perturbée, elle fixe Ezak et balbutie quelques mots avant de filer droit, dépassant les premiers ainsi que la gardienne qui ne comprend pas plus ce qui passe que nous autre, avant d’être poursuivie par Ezak dont la mine ne me disait rien qui vaille. Tout cela prend de trop grandes proportions. Où est la prudence ou la réserve qu’il évoquait à l’instant.
A peine une seconde après, Sibelle se met aussi à courir.
« Manquait plus qu’ça !! »
Je m’élance à mon tour et leur cours après aussi vite que possible.
En ce qui me concerne, les réponses aussi simples et faciles qu’elles en ont l’air pour elle, ne m’éclairent qu’à moitié ; sans doute parce qu’il faut un certain nombre d’acquis en matière de mystère et de magie que je n’ai et ne veux pas avoir. La grotte, naturelle à l’origine semble avoir été modifiée avec le temps par une chose, une créature ou un être spirituel comme elle, nommé Céciss et qui aurait créé ce décor cristallin … quant au bassin, il semble au contraire moins à l’œuvre que je le pensais sur l’existence de la grotte. Ceci étant dit, entendre que le bassin disparaît une fois qu’il a rempli son office, me fait hausser les épaules. Il apparaît quand on en a besoin, rempli son office et disparaît …
((Un peu comme une courtisane en gros.))
Elle nous désigne ensuite un chemin, le seul d’ailleurs autour de nous et a priori aussi l’unique voie à suivre pour sortir de la grotte. Voyant dans sa dernière réponse un préambule à un adieu je me tourne vers elle pour la saluer et la voit alors se faufiler vers le sorcier Shaakt silencieux afin de lui chuchoter quelques mots. Lui qui l’avait scrutée dès le départ se contente de hocher la tête lentement. Je ne suis sans doute pas la seule à l’avoir remarqué ; et rien de plus suspect ne se passe alors entre les deux.
Une partie du groupe étant déjà avancée, je marche à leur suite et suis dépassée aussitôt par la gardienne du bassin qui surnage en chantonnant d’un air guilleret jusqu’à l’avant de la troupe.
Quelques pas à peine après le départ, Freïda dont la mine est plus blême encore, s’arrête et fait face à Ezak qui attendait et attend toujours d’elle qu’elle nous parle de la religion de son clan. Un clan exterminé, selon le sorcier rencontré dans la vision, en raison de leur croyance. Une théorie à considérer avec précautions mais qui semble avoir assez marqué Ezak pour lui demander des comptes et elle-même car elle avoue, qu’en toute logique, ils vénéraient l’esprit, qu’ils étaient morts à cause de cela ; comme l’avait dit le sorcier.
De plus en plus perturbée, elle fixe Ezak et balbutie quelques mots avant de filer droit, dépassant les premiers ainsi que la gardienne qui ne comprend pas plus ce qui passe que nous autre, avant d’être poursuivie par Ezak dont la mine ne me disait rien qui vaille. Tout cela prend de trop grandes proportions. Où est la prudence ou la réserve qu’il évoquait à l’instant.
A peine une seconde après, Sibelle se met aussi à courir.
« Manquait plus qu’ça !! »
Je m’élance à mon tour et leur cours après aussi vite que possible.
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Le shaakt me met un vent digne de ceux de Bogast. Sympa, ça fait toujours plaisir de se soucier des autres. Je le laisse donc dans son coin, puisque c’est ce qu’il a l’air de vouloir. Ça leur réussit pas, le froid de Nosveris, à ces peaux-noires. Entre Arkalan le parano, Hereld le fils de pute qui nous plante un couteau dans le dos et cet autiste de première, on n’est pas rendu. Et tous les autres débiles qui n’ont pas répondu à l’énigme du serpent blanc, aussi. Non, vraiment, il ne fait pas bon être un shaakt ici. Tout ce que je sais, c’est qu’un chemin est désigné, menant apparemment vers la sortie, selon cette espèce d’esprit des eaux que l’autre groupe a rencontré.
Et c’est là qu’on s’engouffre, sous la guidance de cette nouvelle aqueuse compagne qui n’est pas sans me rappeler la petite Ixtli d’Elysian. Cette jeune élémentaire d’eau à la peau écailleuse avec qui j’ai alors partagé des moments de tendre partage charnel. Mais alors qu’on progresse, Freida pète un câble et se met à paniquer. Quelque chose à propos de vénération d’esprits et de raison de morts. Des siens, sans doute. En tout cas, elle reluque Ezak avec crainte, eux qui étaient si proches fut un temps. Et elle se met subitement à courir vers l’avant. Merde ! Encore un truc que je n’ai pas suivi. Ezak ne tarde pas à la poursuivre, et Sibelle et Faëlis à leur suite.
Bordel, c’est quoi encore cette ambiance de merde et ces non-dits foireux ? Je soupire, je grogne. Je vais devoir laisser les académiciens un moment là avec le shaakt et ceux qui resteront – pas Madoka non plus apparemment. Lysis restera avec eux. Quant à moi, je compte bien être le premier à mettre la main sur Freida. J’en ai la capacité. Histoire de comprendre un peu tout ce foutoir. Je m’élance à une vitesse incroyable, surhumaine, dans le chemin, intangible pour ne pas me prendre une roche sur le coin du visage. Et une fois la guide rattrapée, je reprends forme physique, lui jette un : « Accrochez-vous ! », et sans trop lui laisser le choix, l’agrippe comme un sac à patates et court de plus belle vers l’avant. Vite, très vite, à nouveau, mais à une vitesse qui respecte un peu nos corps. Manquerait plus qu’elle fasse une fausse couche ou qu’elle tombe dans les pommes. Je compte bien l’emmener le plus loin possible des autres afin d’avoir une bonne conversation avec elle, le temps qu’ils nous retrouvent. J’ai l’impression de n’être plus dans le coup, là, depuis cette histoire de lac. Et ça me chauffe un peu les glaouis.
Et c’est là qu’on s’engouffre, sous la guidance de cette nouvelle aqueuse compagne qui n’est pas sans me rappeler la petite Ixtli d’Elysian. Cette jeune élémentaire d’eau à la peau écailleuse avec qui j’ai alors partagé des moments de tendre partage charnel. Mais alors qu’on progresse, Freida pète un câble et se met à paniquer. Quelque chose à propos de vénération d’esprits et de raison de morts. Des siens, sans doute. En tout cas, elle reluque Ezak avec crainte, eux qui étaient si proches fut un temps. Et elle se met subitement à courir vers l’avant. Merde ! Encore un truc que je n’ai pas suivi. Ezak ne tarde pas à la poursuivre, et Sibelle et Faëlis à leur suite.
Bordel, c’est quoi encore cette ambiance de merde et ces non-dits foireux ? Je soupire, je grogne. Je vais devoir laisser les académiciens un moment là avec le shaakt et ceux qui resteront – pas Madoka non plus apparemment. Lysis restera avec eux. Quant à moi, je compte bien être le premier à mettre la main sur Freida. J’en ai la capacité. Histoire de comprendre un peu tout ce foutoir. Je m’élance à une vitesse incroyable, surhumaine, dans le chemin, intangible pour ne pas me prendre une roche sur le coin du visage. Et une fois la guide rattrapée, je reprends forme physique, lui jette un : « Accrochez-vous ! », et sans trop lui laisser le choix, l’agrippe comme un sac à patates et court de plus belle vers l’avant. Vite, très vite, à nouveau, mais à une vitesse qui respecte un peu nos corps. Manquerait plus qu’elle fasse une fausse couche ou qu’elle tombe dans les pommes. Je compte bien l’emmener le plus loin possible des autres afin d’avoir une bonne conversation avec elle, le temps qu’ils nous retrouvent. J’ai l’impression de n’être plus dans le coup, là, depuis cette histoire de lac. Et ça me chauffe un peu les glaouis.
- Gamemaster6
- Messages : 597
- Enregistré le : lun. 2 sept. 2019 17:36
- Localisation : Prêt à plonger
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 3 : Sous le toit du monde
Tous, ou presue, se mirent à foncer à la suite de Freida, Ezak en tête, le Kendran bien décidé à tirer tout ça au clair. Rapidement, il la rattrapa, la jeune femme pas vraiment équipé avec de puissants artefacts comme lui l'était et il put tendre la main et la refermer sur... du vide. Cromax, visiblement pas vraiment dans l'état d'esprit d'Ezak, fila en emportant avec lui une Freida qui laissa échapper un hurlement , mélange entre surprise et panique, avant de disparaître au détour d'un virage, loin des autres. Lorsqu'il s'arrêta, la jeune femme tituba, manquant visiblement de vomir. Elle se tenait le ventre et grimaçait avant de lui jeter un regard empli de méfiance et d'angoisse.
- C'est quoi ? Vous allez me tuer moi aussi, c'est ça ?
Loin d'entendre ce début d'échange, Ezak fit la belle et heureuse (et douloureuse) rencontre d'un Faëlis arrivant à toute vitesse pour le plaquer sur le sol. les deux churent sur la rtoche de la grotte, sans qu'aucun ne soit heureusement blessé, si ce ne fut Ezak dans son amour propre. Sibelle et Madoka arrivèrent bien vite sur ces entrefaites, bientôt suivies d'Hereld qui soutenait un Andreï essoufflé et pas spécialement content de cette soudaine course au milieu des cristaux. Seule l'étrange naïade semblait amusée et voletait au-dessus d'eux, pas le moins du monde inquiétée par ce qui était en train de se passer.
- Sire d'Arkasse, vous voulez bien nous expliquer ce qu'il vient de se passer ? Qu'avez-vous fait à Freida ?
Personne ne semblait encore avoir remarqué que certains étaient restés en arrière. La mage avait tourné son visage vers Arkalan et rien dans son attitude ne laissait présager la moindre trace de peur ou d'hésitation face à la menace de la lame du shaakt. Il se contenta d'observer les autres partir avant de tourner son attention vers lui. Sa tête se pencha sur le côté, comme s'il était curieux. Ou amusé. Mais nul son ne se fit entendre. Il attendait qu'Arkalan renonce ou mette réellement ses menaces à exécutions. Ou bien préparait-il autre chose qu'Arkalan ne pouvait percevoir. C'était un mage, après tout.
Récapitulatif des bobos et actions:
Xp :
Ezak :
Sibelle:
Madoka:
Cromax: On peut faire la suite par MP discord
Faëlis:
Arkalan : On peut faire la suite par MP discord
Pour le reste du groupe, utilisez la discussion de la grotte aux cristaux.
Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Faëlis
- Messages : 231
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Contre toute attente, Freida sembla se volatiliser dans les airs, avant qu'Ezak ne puisse l'atteindre. Faëlis atterri sur son dos et le plaqua au sol... qu'est-ce qui lui arrivait ? Sibelle aussi semblait penser que la fenris avait peut-être récemment changé.
Cromax avait disparu, ce qui était une bien plus grande source d'inquiétude. Où donc était-il encore passé ? Ezak tenta de se relever en sautant, mais l'elfe blanc usa de toute sa force pour le retenir au sol et tenir ses mains loins de ses armes, tout en criant :
« Sibelle, Ezak, reprenez-vous ! Pourquoi Freida nous aurait-elle aidée si elle voulait notre échec ? Ezak, nous nous sommes battu ensembles sur la plaine du charnier des âmes ! J'ai personnellement abattu un des treize comment pouvez-vous penser que nous soyons ennemis ? Alors expliquez-vous ! »
En guise de réponse, Ezak, furieux, rétorqua qu'il essayait de la rattraper pour sauver le groupe. Qu'elle était leur seul espoir pour atteindre le centre de la montagne. Plus calme, Faëlis siffla :
« Vous aviez l'air fou-furieux et prêt à tuer ! C'est vous qui l'avez mise en fuite avec vos sous-entendus sur son peuple ! Je lui ai promis de la protéger et je m'y tiendrais ! »
Sibelle intervint alors pour confirmer que c'était Cromax qui était parti la chercher. Sous le coup du stress, l'archer se redressa, les yeux écarquillés :
« Elle est entre les mains de Cromax ? Et qu'est-ce qui vous fait croire qu'il reviendra ? Bon sang, est-ce que tout le monde est devenu fou ? »
Et il se rua dans le couloir, furieux et inquiet. Il devait la rattraper, et le plus tôt serait le mieux.
Cromax avait disparu, ce qui était une bien plus grande source d'inquiétude. Où donc était-il encore passé ? Ezak tenta de se relever en sautant, mais l'elfe blanc usa de toute sa force pour le retenir au sol et tenir ses mains loins de ses armes, tout en criant :
« Sibelle, Ezak, reprenez-vous ! Pourquoi Freida nous aurait-elle aidée si elle voulait notre échec ? Ezak, nous nous sommes battu ensembles sur la plaine du charnier des âmes ! J'ai personnellement abattu un des treize comment pouvez-vous penser que nous soyons ennemis ? Alors expliquez-vous ! »
En guise de réponse, Ezak, furieux, rétorqua qu'il essayait de la rattraper pour sauver le groupe. Qu'elle était leur seul espoir pour atteindre le centre de la montagne. Plus calme, Faëlis siffla :
« Vous aviez l'air fou-furieux et prêt à tuer ! C'est vous qui l'avez mise en fuite avec vos sous-entendus sur son peuple ! Je lui ai promis de la protéger et je m'y tiendrais ! »
Sibelle intervint alors pour confirmer que c'était Cromax qui était parti la chercher. Sous le coup du stress, l'archer se redressa, les yeux écarquillés :
« Elle est entre les mains de Cromax ? Et qu'est-ce qui vous fait croire qu'il reviendra ? Bon sang, est-ce que tout le monde est devenu fou ? »
Et il se rua dans le couloir, furieux et inquiet. Il devait la rattraper, et le plus tôt serait le mieux.
Modifié en dernier par Faëlis le sam. 22 avr. 2023 17:54, modifié 1 fois.
- Sibelle
- Messages : 266
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Alors que je cours à la suite d’Ezak qui est beaucoup plus rapide que moi, je le vois rattraper notre guide. Mais au moment où il est sur le point de mettre la main dessus, Cromax intervint à la vitesse de l’éclair et s’empara d’une Freida hurlante avant de s’évanouir tous deux au tournant suivant.
J’arrivais enfin à la hauteur d’Ezak lorsque Faelis arriva en trombe, tel un lapin, et sauta sur Ezak, le faisant tomber au sol. Nous étions là, moi, Madoka, Andreï et Hereld, à observer la scène étrange sans comprendre ce qui s’était passé.
Ce fut Hereld qui rompit le silence demandant des explications à Ezak. En colère, ce dernier s’offusqua qu’on ait pu douter de sa loyauté envers notre guide. Il nous soupçonna ensuite d’être tous de mèche contre lui, ce qui était faux…du moins en ce qui me concernait. Je n’avais partagé à aucun autre mes soupçons envers Ezak. Cela dit, il fit un mouvement pour s’enfuir, en vain. Faëlis démontra une force supérieure à celle du Kendran, lui permettant de le maintenir au sol. Ce qui me fit lever un sourcil, je n’aurais jamais douté que cet elfe, frêle, apparemment très soucieux de son apparence, puis être si fort.
Ne comprenant pas le comportement d’Ezak, je me retournai vers Hereld, puis je m'adressai à tous ceux présents. Je m'exprimai calmement, sans être suspicieuse, énonçant simplement quelques possibilités.
« Freida semblait prise d'une peur inexplicable... comme si elle craignait les démons... ou encore comme si elle craignait d'être jugée par un acte répréhensible dont elle était coupable...Il faudrait chercher dans notre mémoire pour trouver à quel moment, elle a changé d'attitude. »
Maintenant toujours Ezak au sol, Faëlis nous pria, moi et Ezak, ne nous reprendre. Nous mettantdans le même sac, il tentait par des exemples de démontrer qu’on ne pouvait douter ni de Freida, ni de lui-même.
Après avoir consulté d’un regard Andreï, ce fut Hereld qui prit la parole. Répondant à ma question, il confirma que Freida avait à ses yeux, paru plus craintive depuis notre arrivée dans la grotte. Pas plus que nous, il n’en devinait la raison. Cependant, il émit l’hypothèse qu’ayant perdu toute sa famille, qu’elle se retrouvait devant une impasse avec un enfant à naître et ses nerfs auraient tout simplement flanché. Cela dit, il nous enjoint à recourir au calme.
Cloué au sol par l’hinion, la rage de Ezak semblait être décuplée. Cette fois, je le comprenais, je n’aurais pas apprécié une telle initiative, sans véritable raison de la part d’un de mes compagnons d’aventure.
D'une voix calme, mais ferme, je m'adressai d'abord à Faelis
« C'est plutôt à vous de vous reprendre Faëlis, c'est bien vous qui criez ici ! »
Puis à l'intention de tous les autres.
« Nous en aurons bientôt le cœur net de cette fuite subite de la part de Freida... C'est Cromax qui l'a intercepté, il va sans doute revenir et nous expliquer ce qui se passe. »
Sans être plus au courant de ce qui s’était passé, Faëlis accusa une fois de plus le kendran. J’aurais cru que mon intervention l’aurait calmé, mais elle fit l’effet contraire. Dès qu’il entendit le nom de Cromax, il se fâcha, nous reprochant apparemment de faire confiance à Cromax. Il lâcha alors Ezak, et partit en colère en direction de l’endroit où était parti Cromax.
Hereld ordonna à Faëlis de se calmer et de laisser la guide revenir d’elle-même. Mais Faëlis n’écouta point et fonça, suivi de Ezak.
Ce dernier s’arrêta tout de même dans son élan pour sommer Hereld de se taire. Il en profita pour décharger sa bile envers presque nous tous.
Non contente de la situation qui dégénérait au sein de tout le groupe, je partis en direction de Ezak, et lui demanda sur un ton neutre.
« Ezak... attendez. »
Espérant qu’il s’arrête, je poursuivis à son intention :
« Restez avec nous, vous êtes essentiels à la mission et vous le savez bien. En fait, nous avons tous besoin les uns des autres. Nous ne nous en sortirons pas, si nous continuons à nous disputer ainsi... »
Je me tournai vers Hereld,
« Freida est très importante dans notre petit groupe et nous en sommes tous conscients. Mais quelque chose l'a affolé, et on ne sait pas de quoi il s'agit... et je ne pense pas qu'Ezak en soit le responsable... il s'agit d'autre chose... Elle devra se confier à nous et nous faire confiance. Nous devrons tous nous faire confiance et cesser de nous monter les uns contre les autres. »
Ou du moins garder notre méfiance pour nous tant que nous ne pourrions confirmer nos soupçons. C’était en fait ce que je comptais faire.
Hereld semblait partager mon opinion. Il considérait que non seulement Ezak, mais également Cromax, Faëlis et Freida, avaient agi de façon impulsive.
Puis s’adressant directement moi à moi, il dit être de mon avis. Cependant, il ne croyait pas aisé d’en convaincre Freida. Ce qu'il considérait tout de même important, c’était de rejoindre les autres. Il n’aimait pas qu’on se retrouve séparés.
J’acquiesçai d’un signe de tête, et pris le chemin pour rejoindre les autres.
J’arrivais enfin à la hauteur d’Ezak lorsque Faelis arriva en trombe, tel un lapin, et sauta sur Ezak, le faisant tomber au sol. Nous étions là, moi, Madoka, Andreï et Hereld, à observer la scène étrange sans comprendre ce qui s’était passé.
Ce fut Hereld qui rompit le silence demandant des explications à Ezak. En colère, ce dernier s’offusqua qu’on ait pu douter de sa loyauté envers notre guide. Il nous soupçonna ensuite d’être tous de mèche contre lui, ce qui était faux…du moins en ce qui me concernait. Je n’avais partagé à aucun autre mes soupçons envers Ezak. Cela dit, il fit un mouvement pour s’enfuir, en vain. Faëlis démontra une force supérieure à celle du Kendran, lui permettant de le maintenir au sol. Ce qui me fit lever un sourcil, je n’aurais jamais douté que cet elfe, frêle, apparemment très soucieux de son apparence, puis être si fort.
Ne comprenant pas le comportement d’Ezak, je me retournai vers Hereld, puis je m'adressai à tous ceux présents. Je m'exprimai calmement, sans être suspicieuse, énonçant simplement quelques possibilités.
« Freida semblait prise d'une peur inexplicable... comme si elle craignait les démons... ou encore comme si elle craignait d'être jugée par un acte répréhensible dont elle était coupable...Il faudrait chercher dans notre mémoire pour trouver à quel moment, elle a changé d'attitude. »
Maintenant toujours Ezak au sol, Faëlis nous pria, moi et Ezak, ne nous reprendre. Nous mettantdans le même sac, il tentait par des exemples de démontrer qu’on ne pouvait douter ni de Freida, ni de lui-même.
Après avoir consulté d’un regard Andreï, ce fut Hereld qui prit la parole. Répondant à ma question, il confirma que Freida avait à ses yeux, paru plus craintive depuis notre arrivée dans la grotte. Pas plus que nous, il n’en devinait la raison. Cependant, il émit l’hypothèse qu’ayant perdu toute sa famille, qu’elle se retrouvait devant une impasse avec un enfant à naître et ses nerfs auraient tout simplement flanché. Cela dit, il nous enjoint à recourir au calme.
Cloué au sol par l’hinion, la rage de Ezak semblait être décuplée. Cette fois, je le comprenais, je n’aurais pas apprécié une telle initiative, sans véritable raison de la part d’un de mes compagnons d’aventure.
D'une voix calme, mais ferme, je m'adressai d'abord à Faelis
« C'est plutôt à vous de vous reprendre Faëlis, c'est bien vous qui criez ici ! »
Puis à l'intention de tous les autres.
« Nous en aurons bientôt le cœur net de cette fuite subite de la part de Freida... C'est Cromax qui l'a intercepté, il va sans doute revenir et nous expliquer ce qui se passe. »
Sans être plus au courant de ce qui s’était passé, Faëlis accusa une fois de plus le kendran. J’aurais cru que mon intervention l’aurait calmé, mais elle fit l’effet contraire. Dès qu’il entendit le nom de Cromax, il se fâcha, nous reprochant apparemment de faire confiance à Cromax. Il lâcha alors Ezak, et partit en colère en direction de l’endroit où était parti Cromax.
Hereld ordonna à Faëlis de se calmer et de laisser la guide revenir d’elle-même. Mais Faëlis n’écouta point et fonça, suivi de Ezak.
Ce dernier s’arrêta tout de même dans son élan pour sommer Hereld de se taire. Il en profita pour décharger sa bile envers presque nous tous.
Non contente de la situation qui dégénérait au sein de tout le groupe, je partis en direction de Ezak, et lui demanda sur un ton neutre.
« Ezak... attendez. »
Espérant qu’il s’arrête, je poursuivis à son intention :
« Restez avec nous, vous êtes essentiels à la mission et vous le savez bien. En fait, nous avons tous besoin les uns des autres. Nous ne nous en sortirons pas, si nous continuons à nous disputer ainsi... »
Je me tournai vers Hereld,
« Freida est très importante dans notre petit groupe et nous en sommes tous conscients. Mais quelque chose l'a affolé, et on ne sait pas de quoi il s'agit... et je ne pense pas qu'Ezak en soit le responsable... il s'agit d'autre chose... Elle devra se confier à nous et nous faire confiance. Nous devrons tous nous faire confiance et cesser de nous monter les uns contre les autres. »
Ou du moins garder notre méfiance pour nous tant que nous ne pourrions confirmer nos soupçons. C’était en fait ce que je comptais faire.
Hereld semblait partager mon opinion. Il considérait que non seulement Ezak, mais également Cromax, Faëlis et Freida, avaient agi de façon impulsive.
Puis s’adressant directement moi à moi, il dit être de mon avis. Cependant, il ne croyait pas aisé d’en convaincre Freida. Ce qu'il considérait tout de même important, c’était de rejoindre les autres. Il n’aimait pas qu’on se retrouve séparés.
J’acquiesçai d’un signe de tête, et pris le chemin pour rejoindre les autres.
Modifié en dernier par Sibelle le sam. 29 avr. 2023 13:12, modifié 1 fois.
- Cromax
- Messages : 692
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Si le voyage accéléré se passe bien, Freïda ne semble pas l’avoir particulièrement apprécié. Apparemment malmenée, elle me jette un regard haineux et me demande si je ne voudrais pas la tuer aussi. Comme si j’avais déjà buté des innocents sous ses yeux. Lui jetant un regard d’incompréhension, je lui lance :
"Comment ça te tuer aussi ? Depuis quand je suis un ennemi ? Et depuis quand je tue d'autres gens ? C'est quoi ce bordel, avec Ezak et ce que tu disais ? Pourquoi avoir fui ? Pourquoi il t'a poursuivie ?"
Elle l’ignore, mais dénonce son attitude : il agit comme un mec qui voudrait la tuer, et lui a fait peur. Je prends un air ennuyé, soucieux.
"Je sais pas ce qui s'est passé de votre côté, calme-toi. J'ai aucune raison de te faire du mal. Au contraire, j'suis plutôt là pour te protéger, et tu le sais. De quoi tu parlais, juste avant de fuir ? Ce truc avec l'esprit, les morts ? Vous avez vu quelque chose en rapport avec les tiens ?"
Je semble l’amadouer un peu. Du moins se calme-t-elle assez pour me répondre. Elle dit penser que ses compères villageois vénéraient l’esprit des glaces, et que ça aurait amené leur mort. Ezak lui fait tellement peur qu’elle a cru qu’il allait la buter pour avoir dit ça. Je grimace.
"Oh. Ca serait curieux de sa part, quand même. Vous sembliez bien vous apprécier jusqu'ici. Tu ne nous cache rien, n'est-ce pas ? J'ai l'impression qu'Ezak est un peu sur les nerfs, avec ce que vous venez de vivre. Particulièrement vindicatif. Mais j'pense pas qu'il puisse lever les armes contre toi. Et puis certainement pas si je suis là."
Elle assure ne pas mentir, rappelant qu’elle nous a guidés jusqu’ici, qu’elle n’a aucune raison de mentir. Elle accuse Ezak d’une méfiance paranoïaque et sans raison valable.
"Je ne t'accuse pas, j'essaie juste de comprendre. Qu'est-ce qui a pu changer qui ait fait qu'il se méfie de toi ? Tu as dit ou fait quelque chose ? Eu un comportement inhabituel quand vous avez croisé les deux crétins du froid ?"
Elle avoue être fatiguée. Qui ne l’est pas, dans toute cette histoire ? Ça nous tape sans doute sur le système nerveux, toute cette aventure. Entre le froid, la marche, l’ambiance pas au top et les mésaventures foireuses, y’a de quoi virer fou.
"On est tous dans le même état, je crois. Ces dernières heures ont été difficiles, et moi aussi je suis un peu paumé, j'avoue. Mais fuir comme ça... ça ne mènera à rien. Tu acceptes de rester parmi nous, de revenir, si je t'assure ma protection ?"
Elle doit être rassurée : nous avons besoin d’elle. Et je pense sincèrement pouvoir la défendre contre Ezak, même si je ne le crois qu’à moitié capable de la menacer réellement. Elle me demande, fataliste, de lui laisser un moment.
"Fais. J'te laisse respirer, j'vais voir s'ils arrivent : ça avait l'air de galoper là-dedans. Si tu veux parler, j'suis juste là."
Mais elle ne semble pas y tenir. Je me poste en travers du chemin d’où ils arriveront sans doute, s’ils gardent l’allure qu’ils ont eue. C’est le seul chemin, de toute façon, ils nous retrouverons bien à un moment ou un autre. Et s’ils trainent, ça me permettra peut-être d’engager une conversation plus longue avec Freida, quand elle sera calmée.
"Comment ça te tuer aussi ? Depuis quand je suis un ennemi ? Et depuis quand je tue d'autres gens ? C'est quoi ce bordel, avec Ezak et ce que tu disais ? Pourquoi avoir fui ? Pourquoi il t'a poursuivie ?"
Elle l’ignore, mais dénonce son attitude : il agit comme un mec qui voudrait la tuer, et lui a fait peur. Je prends un air ennuyé, soucieux.
"Je sais pas ce qui s'est passé de votre côté, calme-toi. J'ai aucune raison de te faire du mal. Au contraire, j'suis plutôt là pour te protéger, et tu le sais. De quoi tu parlais, juste avant de fuir ? Ce truc avec l'esprit, les morts ? Vous avez vu quelque chose en rapport avec les tiens ?"
Je semble l’amadouer un peu. Du moins se calme-t-elle assez pour me répondre. Elle dit penser que ses compères villageois vénéraient l’esprit des glaces, et que ça aurait amené leur mort. Ezak lui fait tellement peur qu’elle a cru qu’il allait la buter pour avoir dit ça. Je grimace.
"Oh. Ca serait curieux de sa part, quand même. Vous sembliez bien vous apprécier jusqu'ici. Tu ne nous cache rien, n'est-ce pas ? J'ai l'impression qu'Ezak est un peu sur les nerfs, avec ce que vous venez de vivre. Particulièrement vindicatif. Mais j'pense pas qu'il puisse lever les armes contre toi. Et puis certainement pas si je suis là."
Elle assure ne pas mentir, rappelant qu’elle nous a guidés jusqu’ici, qu’elle n’a aucune raison de mentir. Elle accuse Ezak d’une méfiance paranoïaque et sans raison valable.
"Je ne t'accuse pas, j'essaie juste de comprendre. Qu'est-ce qui a pu changer qui ait fait qu'il se méfie de toi ? Tu as dit ou fait quelque chose ? Eu un comportement inhabituel quand vous avez croisé les deux crétins du froid ?"
Elle avoue être fatiguée. Qui ne l’est pas, dans toute cette histoire ? Ça nous tape sans doute sur le système nerveux, toute cette aventure. Entre le froid, la marche, l’ambiance pas au top et les mésaventures foireuses, y’a de quoi virer fou.
"On est tous dans le même état, je crois. Ces dernières heures ont été difficiles, et moi aussi je suis un peu paumé, j'avoue. Mais fuir comme ça... ça ne mènera à rien. Tu acceptes de rester parmi nous, de revenir, si je t'assure ma protection ?"
Elle doit être rassurée : nous avons besoin d’elle. Et je pense sincèrement pouvoir la défendre contre Ezak, même si je ne le crois qu’à moitié capable de la menacer réellement. Elle me demande, fataliste, de lui laisser un moment.
"Fais. J'te laisse respirer, j'vais voir s'ils arrivent : ça avait l'air de galoper là-dedans. Si tu veux parler, j'suis juste là."
Mais elle ne semble pas y tenir. Je me poste en travers du chemin d’où ils arriveront sans doute, s’ils gardent l’allure qu’ils ont eue. C’est le seul chemin, de toute façon, ils nous retrouverons bien à un moment ou un autre. Et s’ils trainent, ça me permettra peut-être d’engager une conversation plus longue avec Freida, quand elle sera calmée.
- Arkalan
- Messages : 146
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 14:56
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
"Allez ! Parlez ! Que comptez vous faire en libérant une entité si puissante ? La soumettre ? Voler son pouvoir ?"
Il reste muet et saisit ma lame pour la repousser. Une petite provocation de ma part le fait renifler avec dédain pour finalement s’exprimer d’une voix étrange comme si plusieurs personnes s’exprimaient en même temps pour m’expliquer qu’il ne parle que lorsqu’il a une raison de le faire.
« Je vois. Je dois donc vous donner une raison suffisante pour le faire. »
Je me fonds alors dans l’obscurité, disparaissant à sa vision sans que cela semble le déranger, il me tourne le dos pour poursuivre sa route. Pour me narguer d’avantage il esquive ma flèche d’un simple pas de côté. Déstabilisant, mais pas assez pour me faire abandonner l’idée de lui arracher des réponses par la force. Mais d’un mot inconnu il fait apparaître une créature d’ombre à l’aspect indescriptible, jetant un froid supplémentaire dans la grotte. Aucun des deux ne semblent m’avoir reperé alors j’en profite pour bander à nouveau mon arc, prenant plus de temps pour bien viser. Ma flèche part mais passe au dessus de ma cible et cette fois le monstre d’ombre me repère. Elle ne m’attaque pas mais les volutes qui le forme s’intensifient. A nouveau je profite de l’obscurité pour échapper à son regard.
Nouveau tir. Cette fois je fais mouche et transperce le bras du sorcier qui siffle de douleur. L’ombre trouve ma cachette et se rue sur moi, m’assenant un coup brutal à la jambe, m’arrachant un grognement de douleur et une riposte instinctive qui rate sa cible mais qui force la créature à dévier son attaque qui manque d’arracher ma tête.
Pour m’en débarrasser je devine que je dois en finir avec le sorcier qui invoque un nouveau sortilège. Je bande mon arc et tir un nouveau projectile. Un tir qui ne touche pas le sorcier qui riposte à son tour, retirant son casque pour révéler un visage terrifiant qui me fige sur place. Une aubaine pour sa créature qui transperce mon torse de ses griffes acérés. Ma vision se trouble et mes oreilles se mettent à siffler tandis que je sens mes jambes quitter le sol avant que mon corps le rencontre à nouveau brutalement. Étourdi, je perçois à peine le sorcier se pencher au dessus de moi pour me narguer, me demandant si je désire vraiment mourir comme un chien.
Cette fois c’est la fin, je sens la vie m’échapper. J’en ressens une légère crainte, comme tout le monde j’imagine. La peur que tout se termine, de découvrir ce qui se trouve après le dernier souffle. Mais en vérité ce que j’éprouve surtout c’est de la satisfaction et du soulagement. Enfin ma vie d’errance, de fuite et de brutalité cesse. J’ose croire que les cauchemars et les phobies qui me hantent vont prendre fin. Un rictus cynique se dessine sur mes joues alors que j’articule difficilement.
"Je savais que je mourrais de la main d'un Shaakt."
Étonnamment, il se défait de son heaume pour me narguer encore, me révélant sa vraie nature tout en se moquant de mon erreur de jugement avant de s’exprimer d’une voix différente de la précédente, prétextant qu’il ne veut pas justifier ma mort à mes compagnons il propose de sauver ma vie en échange de quelques services.
"Des services ? vous avez la vision aussi biaisée que moi. Ma vie ne vaut pas grand chose. Mes compagnons seront soulagés de me savoir mort et plus jamais je ne serais un esclave."
Répondis-je d’une phrase ponctuée de respirations douloureuses. Si j’en avais encore la force je lui adresserais un geste déplacé en réponse à sa proposition.
« Je n'ai nul besoin d'un esclave, ce n'est pas ce qui manque. Mais soit. Si tu tiens tant à laisser ta vengeance inassouvie et à mourir sans avoir rien accompli, ainsi soit-il. »
Il remet son masque, dissimulant les nombreux tatouages qui s’y trouvent.
« Puisses-tu réfléchir et regretter, le temps que tu te vides de ton sang. »
Je rétorque que la seule question que je vais me poser c’est pourquoi un être comme lui se met au service de Shaakts avant de lui faire un aveu que je n’ai jamais osé formuler, même à moi.
« Ma vengeance sur les Matriarches n’aurait jamais pu être menée à bien. C’était simplement… un espoir, une excuse… une histoire que je me racontais pour ne pas … en finir. »
Je ferme les yeux, trop épuisé pour les maintenir ouvert. Je me plonge dans la vraie obscurité de mes paupières closes et laisse ma respiration qui se ralentit me bercer. Enfin, je vais connaître le repos. Les Matriarches ne pourront jamais assouvir leur vengeance. Un doigt d’honneur dresser à l’adresse de celles qui m’ont rendue ma trop longue vie impossible. J’attends que la vie me quitte, plutôt serein, la douleur s’effaçant petit à petit. C’est bientôt la fin et j’en suis heureux. Malgré la violence du coup qui m’a prit, je ressens une certaine douceur m’envahir peu à peu. Le froid de Nosveris s’efface, ainsi que la rudesse des rochers qui ont écorchés mon dos dans ma chute.
Mais la situation ne dure pas, cette bulle de tranquillité éclate, rendant les sensations de douleurs encore plus désagréables qu’avant. Tout ça parce que le sorcier ne m’a pas laissé mourir comme il l’a dit. Il s’adresse à moi, encore, poussant un soupire métallique derrière son casque alors qu’il se défend de servir qui que ce soit.
« Vous n'êtes donc qu'un lâche qui abandonne à la moindre difficulté ? D'autres luttent véritablement contre l'oppression des matriarches shaakts. Y compris des shaakts. est-ce là toute ce que votre conviction vaut ? Décevant... »
Je conserve mes paupières closes et pousse un soupire mêlé de lassitude, de fatigue et de douleur.
« J’ai rencontré plus de 350 années de difficultés. J’ai cru trouver un moyen de vaincre les Matriarches sur un autre monde en vain. Toutes les pistes que j’ai suivi vers les rebelles Shaakts ne m’ont menés qu’à la trahison. Je suis las de fuir, las de regarder par dessus mon épaule, las de frôler la mort. J’ignore pourquoi vous êtes avec les pacificateurs mais je sais que ça a un lien avec cette entité que craignent les académiciens. »
Ma phrase est ponctuée de pauses et de grimaces douloureuses. Il me donne une réponse énigmatique au sujet du pouvoir des Matriarches, j’imagine. Avant d’expliquer que les Shaakts sont là pour éviter un cataclysme et qu’ils ont leur mots à dire dans cette histoire, même si ça ne me plait pas. Il marque une pause avant de reprendre.
« Vous êtes las ? Alors cessez de fuir. Soit en acceptant la mort, soit en acceptant ma proposition... »
Je venais de l’accepter la mort mais son insistance pique ma curiosité et je l’invite donc à formuler sa proposition. Une proposition qui me surprend et m’agace à la fois. Je suis cependant prit d’une énergie nouvelle qui me fait ouvrir les yeux et redresser la tête que je repose ensuite doucement contre le sol. Une proposition que je refuse, la considérant comme de la manipulation que je précise comme étant digne d’une femelle.
« Par l’expérience je m’y suis immunisé. »
Ajoutais-je à mon refus sans prendre de gants. Le sorcier se justifie et explique l’opportunité qu’il veut saisir, je poursuis à refuser tant qu’il ne me donne pas son but qu’il avoue finalement.
Alors j’hésite, une vraie hésitation. Je pèse le pour et le contre entre aider ce sorcier et rester en vie pour continuer une quête vaine ou mourir ici en agonisant et obtenir le repos.
« Bien. C’est d’accord. »
Déclarais-je finalement après avoir cru rendre mon dernier souffle.
« Comment comptez-vous m’empêcher de mourir à présent ? »
J’ai finalement obtenu les réponses à mes questions et l’accord que nous avons fait n’a au fond pour moi que très peu d’inconvénients.
Il reste muet et saisit ma lame pour la repousser. Une petite provocation de ma part le fait renifler avec dédain pour finalement s’exprimer d’une voix étrange comme si plusieurs personnes s’exprimaient en même temps pour m’expliquer qu’il ne parle que lorsqu’il a une raison de le faire.
« Je vois. Je dois donc vous donner une raison suffisante pour le faire. »
Je me fonds alors dans l’obscurité, disparaissant à sa vision sans que cela semble le déranger, il me tourne le dos pour poursuivre sa route. Pour me narguer d’avantage il esquive ma flèche d’un simple pas de côté. Déstabilisant, mais pas assez pour me faire abandonner l’idée de lui arracher des réponses par la force. Mais d’un mot inconnu il fait apparaître une créature d’ombre à l’aspect indescriptible, jetant un froid supplémentaire dans la grotte. Aucun des deux ne semblent m’avoir reperé alors j’en profite pour bander à nouveau mon arc, prenant plus de temps pour bien viser. Ma flèche part mais passe au dessus de ma cible et cette fois le monstre d’ombre me repère. Elle ne m’attaque pas mais les volutes qui le forme s’intensifient. A nouveau je profite de l’obscurité pour échapper à son regard.
Nouveau tir. Cette fois je fais mouche et transperce le bras du sorcier qui siffle de douleur. L’ombre trouve ma cachette et se rue sur moi, m’assenant un coup brutal à la jambe, m’arrachant un grognement de douleur et une riposte instinctive qui rate sa cible mais qui force la créature à dévier son attaque qui manque d’arracher ma tête.
Pour m’en débarrasser je devine que je dois en finir avec le sorcier qui invoque un nouveau sortilège. Je bande mon arc et tir un nouveau projectile. Un tir qui ne touche pas le sorcier qui riposte à son tour, retirant son casque pour révéler un visage terrifiant qui me fige sur place. Une aubaine pour sa créature qui transperce mon torse de ses griffes acérés. Ma vision se trouble et mes oreilles se mettent à siffler tandis que je sens mes jambes quitter le sol avant que mon corps le rencontre à nouveau brutalement. Étourdi, je perçois à peine le sorcier se pencher au dessus de moi pour me narguer, me demandant si je désire vraiment mourir comme un chien.
Cette fois c’est la fin, je sens la vie m’échapper. J’en ressens une légère crainte, comme tout le monde j’imagine. La peur que tout se termine, de découvrir ce qui se trouve après le dernier souffle. Mais en vérité ce que j’éprouve surtout c’est de la satisfaction et du soulagement. Enfin ma vie d’errance, de fuite et de brutalité cesse. J’ose croire que les cauchemars et les phobies qui me hantent vont prendre fin. Un rictus cynique se dessine sur mes joues alors que j’articule difficilement.
"Je savais que je mourrais de la main d'un Shaakt."
Étonnamment, il se défait de son heaume pour me narguer encore, me révélant sa vraie nature tout en se moquant de mon erreur de jugement avant de s’exprimer d’une voix différente de la précédente, prétextant qu’il ne veut pas justifier ma mort à mes compagnons il propose de sauver ma vie en échange de quelques services.
"Des services ? vous avez la vision aussi biaisée que moi. Ma vie ne vaut pas grand chose. Mes compagnons seront soulagés de me savoir mort et plus jamais je ne serais un esclave."
Répondis-je d’une phrase ponctuée de respirations douloureuses. Si j’en avais encore la force je lui adresserais un geste déplacé en réponse à sa proposition.
« Je n'ai nul besoin d'un esclave, ce n'est pas ce qui manque. Mais soit. Si tu tiens tant à laisser ta vengeance inassouvie et à mourir sans avoir rien accompli, ainsi soit-il. »
Il remet son masque, dissimulant les nombreux tatouages qui s’y trouvent.
« Puisses-tu réfléchir et regretter, le temps que tu te vides de ton sang. »
Je rétorque que la seule question que je vais me poser c’est pourquoi un être comme lui se met au service de Shaakts avant de lui faire un aveu que je n’ai jamais osé formuler, même à moi.
« Ma vengeance sur les Matriarches n’aurait jamais pu être menée à bien. C’était simplement… un espoir, une excuse… une histoire que je me racontais pour ne pas … en finir. »
Je ferme les yeux, trop épuisé pour les maintenir ouvert. Je me plonge dans la vraie obscurité de mes paupières closes et laisse ma respiration qui se ralentit me bercer. Enfin, je vais connaître le repos. Les Matriarches ne pourront jamais assouvir leur vengeance. Un doigt d’honneur dresser à l’adresse de celles qui m’ont rendue ma trop longue vie impossible. J’attends que la vie me quitte, plutôt serein, la douleur s’effaçant petit à petit. C’est bientôt la fin et j’en suis heureux. Malgré la violence du coup qui m’a prit, je ressens une certaine douceur m’envahir peu à peu. Le froid de Nosveris s’efface, ainsi que la rudesse des rochers qui ont écorchés mon dos dans ma chute.
Mais la situation ne dure pas, cette bulle de tranquillité éclate, rendant les sensations de douleurs encore plus désagréables qu’avant. Tout ça parce que le sorcier ne m’a pas laissé mourir comme il l’a dit. Il s’adresse à moi, encore, poussant un soupire métallique derrière son casque alors qu’il se défend de servir qui que ce soit.
« Vous n'êtes donc qu'un lâche qui abandonne à la moindre difficulté ? D'autres luttent véritablement contre l'oppression des matriarches shaakts. Y compris des shaakts. est-ce là toute ce que votre conviction vaut ? Décevant... »
Je conserve mes paupières closes et pousse un soupire mêlé de lassitude, de fatigue et de douleur.
« J’ai rencontré plus de 350 années de difficultés. J’ai cru trouver un moyen de vaincre les Matriarches sur un autre monde en vain. Toutes les pistes que j’ai suivi vers les rebelles Shaakts ne m’ont menés qu’à la trahison. Je suis las de fuir, las de regarder par dessus mon épaule, las de frôler la mort. J’ignore pourquoi vous êtes avec les pacificateurs mais je sais que ça a un lien avec cette entité que craignent les académiciens. »
Ma phrase est ponctuée de pauses et de grimaces douloureuses. Il me donne une réponse énigmatique au sujet du pouvoir des Matriarches, j’imagine. Avant d’expliquer que les Shaakts sont là pour éviter un cataclysme et qu’ils ont leur mots à dire dans cette histoire, même si ça ne me plait pas. Il marque une pause avant de reprendre.
« Vous êtes las ? Alors cessez de fuir. Soit en acceptant la mort, soit en acceptant ma proposition... »
Je venais de l’accepter la mort mais son insistance pique ma curiosité et je l’invite donc à formuler sa proposition. Une proposition qui me surprend et m’agace à la fois. Je suis cependant prit d’une énergie nouvelle qui me fait ouvrir les yeux et redresser la tête que je repose ensuite doucement contre le sol. Une proposition que je refuse, la considérant comme de la manipulation que je précise comme étant digne d’une femelle.
« Par l’expérience je m’y suis immunisé. »
Ajoutais-je à mon refus sans prendre de gants. Le sorcier se justifie et explique l’opportunité qu’il veut saisir, je poursuis à refuser tant qu’il ne me donne pas son but qu’il avoue finalement.
Alors j’hésite, une vraie hésitation. Je pèse le pour et le contre entre aider ce sorcier et rester en vie pour continuer une quête vaine ou mourir ici en agonisant et obtenir le repos.
« Bien. C’est d’accord. »
Déclarais-je finalement après avoir cru rendre mon dernier souffle.
« Comment comptez-vous m’empêcher de mourir à présent ? »
J’ai finalement obtenu les réponses à mes questions et l’accord que nous avons fait n’a au fond pour moi que très peu d’inconvénients.
- Ezak
- Messages : 213
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Je tentai de me relever d’un bond pour fuir tous ces traitres mais une main ferme de Faëlis me rattrapa pour me maintenir sur le sol. Il prétendait ne pas être un ennemi exigeait de moi des explications. S’il n’était pas un ennemi, alors il était stupide, cela voulait dire que cet imbécile m’agressait sans raisons, comme ça parce que cela l’avait pris, sans comprendre la situation, et cela me fit voir rouge ! Et tous les autres débout autour de nous, sans essayer de m’aider face à ce fou furieux de Faëlis, sans essayer de poursuivre Freida. J’essayai d eme débattre pour sortir de mon étreinte en essayant d’attraper mes armes, hors de moi ! Envoyant ma colère envers tous ici ! J’hurlai fou de rage :
« M’expliquer sur quoi ? Vous êtes tous COMPLÈTEMENT CONS ou quoi ? Vous êtes en train de laisser s’échapper notre seule chance d’arriver au centre de la montagne alors que j’essaye de la rattraper bande de CONNARDS ! Vous êtes soit DEBILES ou vous mettez en danger notre mission délibérément bande de sales traîtres ! Pourquoi vous m’arrêtez au lieu de la poursuivre elle ? Non mais quels ABRUTIS !! Lâchez moi maintenant ou je jure que que vous allez le regretter ! »
Je ne captais pas ce qui se passait autour nous, dans ma colère, j’entendis juste Sibelle affirmer que Cromax était partis attraper Freida. C’était donc pour ça qu’elle s’était volatilisé d’un coup. Cela ne m’expliquait pas cependant pourquoi il avait fait ce que je m’apprêtais de toute façon à faire. Mais c’est de Faëlis que j’eus probablement la réponse, m’expliquant que j’avais l’air d’un meurtrier sur le point de tuer avant de me relâcher et courir pour rattraper Cromax. Estomaqué, je pris l’accusation comme un coup de poing dans la face…
(QUOI ?! Mais quel connard…)
Mes sentiments de colère et de tristesse n’en furent que renforcés et je me relevai, déterminé à tracé ma route et à m’éloigner de tous ces enfoirés qui apparemment n’avait que des griefs contre moi. Faëlis venait de signer ma rupture avec le reste du groupe. Cependant Hereld nous ordonna presque de ne pas bouger et pour moi s’en était trop ! Au bord de l’explosion je lâchai tout.
Je m’arrêtai net, encore en colère pointant un doigt impérieux vers Hereld :
« Vous ! LA FERME ! Ne me dites pas quoi faire ! J’ai été, je pense assez patient avec ce groupe depuis le début. J’ai été assez patient avec les accusations infondées sur mon compte. Je n’ai pas oublié votre sous-entendu la nuit dernière sur mon présupposé racisme envers les shaakts quand mon seul souci était de contenir Arkalan pour le bien du groupe. Je n’oublie pas non plus que la première chose que vous avez faite à l’instant était de m'accuser d'avoir fait je-ne-sais-quoi à Freida. »
Je me tournai ensuite vers direction prise par Faëlis avec le même doigt rageur.
« Je n’oublie pas que la première chose venant à l’esprit de Faëlis en me voyant accourir après une femme est que je veux la tuer. Que voyez-vous tous en moi ? Un bandit sans honneur ? Un meurtrier ? »
Toujours le doigt pointé vers l’avant je continuai :
« Je n’oublie pas les efforts de Cromax de pour dégrader mon image auprès de tous ici, en me faisant passer pour ce que je ne suis pas. Un monstre ! Un élément perturbateur ! »
Je pointais cette fois mon doigt vers Madoka :
« Quant à vous, je pense vous avoir montré assez de respect jusqu’ici pour ne pas à subir de vous des commentaires péjoratifs et désobligeant ! Alors ce respect que je vous portais prend fin aujourd'hui et le Chevalier soupe-au lait il vous emmerde ! »
Je repointai le doigt sur le restant du groupe, les englobant :
« Je n’oublie pas non plus que l’un de vous, lâche et médisant au lieu de venir me dire les choses en face, va se plaindre au même Cromax de moi. Alors c’est qui cette fois ? Sibelle ? Vous Andrei ? »
Je baissai mon doigt les observant tous avec dégoût.
« J’en ai eu des groupes d’aventuriers mais jamais au grand JAMAIS je n’ai subi une telle médisance constante sur mon compte ! Jamais je n’ai subi une telle humiliation ! Et maintenant Freida ? Que j’aurais pu protéger envers et contre tout ? »
Je repris mon souffle une dernière fois et me tournant de nouveau vers Hereld :
« Sachez donc que ce n’est pas aux trousses de Freida que je me rends, ni aux trousses de Cromax, ni même à celles de Faëlis. Puisque mes compétences ne sont pas appréciées, puisque tous ce que vous savez faire c’est médire , puisque vous voyez en moi un meurtrier en puissance, je rentre à Kendra-Kâr ! Je vous souhaite de remplir votre mission, la mienne s’achève ici. »
Puis je me retournai prenant la direction de la sortie, d’un pas décidé. C’est Sibelle qui m’arrêta, me demandant de me stopper, car nous avions besoin de tous de nous soutenir. De mauvaise humeur je ne pus m’empêcher de penser que personnellement je n’avais pas besoin de cette bande de tocards même si je savais qu’elle avait raison. Alors je grognai, d'un son guttural, qui voulait dire sans doute quelque chose comme : "D'accord je reste, par contre je refuse de le dire à voix haute, et au prochain qui me pousse à bout vous je me barre." Hereld et c’était plus problématique affirmait que tout ce que j’avais affirmé sortait de ma tête et que je devais ne pas céder à mes pulsions de violence verbales et physiques. Le ton moins emporté mais toujours aussi dur et ferme je levai une main en sa direction.
« Ah c’est bon vous ! Ne commencez pas à jouer ce petit jeu avec moi ! Vous étiez aveugle quand je me suis fait plaquer au sol pour rien ? Vous étiez sourd quand je me suis fait accuser de volonté de meurtres par Faëlis ? Certes, peut-être que vous concernant ce que j’ai dit est un peu exagéré. Je ne suis jamais le dernier pour reconnaître mes torts. J’ai cédé à la colère, mais venez que je vous plaque sur le sol comme un vulgaire chiffon et vous verrez si vous êtes toujours dans de bonnes dispositions. En revanche, ne venez pas me dire que me suis mis en tête des choses seuls, quand vous aussi vous en avez été témoins. »
Je tournai les talons et commençai à avancer à la suite de Sibelle.
« Et effectivement vous avez raison, je suis incapable de garder mon calme, mais vous remarquerez que c’est toujours dans les mêmes situations. C’est l’effet que ça me fait quand mes alliés agissent comme des abrutis. Alors si vous voulez ne plus voir mes colères, vous savez tous quoi faire. »
« M’expliquer sur quoi ? Vous êtes tous COMPLÈTEMENT CONS ou quoi ? Vous êtes en train de laisser s’échapper notre seule chance d’arriver au centre de la montagne alors que j’essaye de la rattraper bande de CONNARDS ! Vous êtes soit DEBILES ou vous mettez en danger notre mission délibérément bande de sales traîtres ! Pourquoi vous m’arrêtez au lieu de la poursuivre elle ? Non mais quels ABRUTIS !! Lâchez moi maintenant ou je jure que que vous allez le regretter ! »
Je ne captais pas ce qui se passait autour nous, dans ma colère, j’entendis juste Sibelle affirmer que Cromax était partis attraper Freida. C’était donc pour ça qu’elle s’était volatilisé d’un coup. Cela ne m’expliquait pas cependant pourquoi il avait fait ce que je m’apprêtais de toute façon à faire. Mais c’est de Faëlis que j’eus probablement la réponse, m’expliquant que j’avais l’air d’un meurtrier sur le point de tuer avant de me relâcher et courir pour rattraper Cromax. Estomaqué, je pris l’accusation comme un coup de poing dans la face…
(QUOI ?! Mais quel connard…)
Mes sentiments de colère et de tristesse n’en furent que renforcés et je me relevai, déterminé à tracé ma route et à m’éloigner de tous ces enfoirés qui apparemment n’avait que des griefs contre moi. Faëlis venait de signer ma rupture avec le reste du groupe. Cependant Hereld nous ordonna presque de ne pas bouger et pour moi s’en était trop ! Au bord de l’explosion je lâchai tout.
Je m’arrêtai net, encore en colère pointant un doigt impérieux vers Hereld :
« Vous ! LA FERME ! Ne me dites pas quoi faire ! J’ai été, je pense assez patient avec ce groupe depuis le début. J’ai été assez patient avec les accusations infondées sur mon compte. Je n’ai pas oublié votre sous-entendu la nuit dernière sur mon présupposé racisme envers les shaakts quand mon seul souci était de contenir Arkalan pour le bien du groupe. Je n’oublie pas non plus que la première chose que vous avez faite à l’instant était de m'accuser d'avoir fait je-ne-sais-quoi à Freida. »
Je me tournai ensuite vers direction prise par Faëlis avec le même doigt rageur.
« Je n’oublie pas que la première chose venant à l’esprit de Faëlis en me voyant accourir après une femme est que je veux la tuer. Que voyez-vous tous en moi ? Un bandit sans honneur ? Un meurtrier ? »
Toujours le doigt pointé vers l’avant je continuai :
« Je n’oublie pas les efforts de Cromax de pour dégrader mon image auprès de tous ici, en me faisant passer pour ce que je ne suis pas. Un monstre ! Un élément perturbateur ! »
Je pointais cette fois mon doigt vers Madoka :
« Quant à vous, je pense vous avoir montré assez de respect jusqu’ici pour ne pas à subir de vous des commentaires péjoratifs et désobligeant ! Alors ce respect que je vous portais prend fin aujourd'hui et le Chevalier soupe-au lait il vous emmerde ! »
Je repointai le doigt sur le restant du groupe, les englobant :
« Je n’oublie pas non plus que l’un de vous, lâche et médisant au lieu de venir me dire les choses en face, va se plaindre au même Cromax de moi. Alors c’est qui cette fois ? Sibelle ? Vous Andrei ? »
Je baissai mon doigt les observant tous avec dégoût.
« J’en ai eu des groupes d’aventuriers mais jamais au grand JAMAIS je n’ai subi une telle médisance constante sur mon compte ! Jamais je n’ai subi une telle humiliation ! Et maintenant Freida ? Que j’aurais pu protéger envers et contre tout ? »
Je repris mon souffle une dernière fois et me tournant de nouveau vers Hereld :
« Sachez donc que ce n’est pas aux trousses de Freida que je me rends, ni aux trousses de Cromax, ni même à celles de Faëlis. Puisque mes compétences ne sont pas appréciées, puisque tous ce que vous savez faire c’est médire , puisque vous voyez en moi un meurtrier en puissance, je rentre à Kendra-Kâr ! Je vous souhaite de remplir votre mission, la mienne s’achève ici. »
Puis je me retournai prenant la direction de la sortie, d’un pas décidé. C’est Sibelle qui m’arrêta, me demandant de me stopper, car nous avions besoin de tous de nous soutenir. De mauvaise humeur je ne pus m’empêcher de penser que personnellement je n’avais pas besoin de cette bande de tocards même si je savais qu’elle avait raison. Alors je grognai, d'un son guttural, qui voulait dire sans doute quelque chose comme : "D'accord je reste, par contre je refuse de le dire à voix haute, et au prochain qui me pousse à bout vous je me barre." Hereld et c’était plus problématique affirmait que tout ce que j’avais affirmé sortait de ma tête et que je devais ne pas céder à mes pulsions de violence verbales et physiques. Le ton moins emporté mais toujours aussi dur et ferme je levai une main en sa direction.
« Ah c’est bon vous ! Ne commencez pas à jouer ce petit jeu avec moi ! Vous étiez aveugle quand je me suis fait plaquer au sol pour rien ? Vous étiez sourd quand je me suis fait accuser de volonté de meurtres par Faëlis ? Certes, peut-être que vous concernant ce que j’ai dit est un peu exagéré. Je ne suis jamais le dernier pour reconnaître mes torts. J’ai cédé à la colère, mais venez que je vous plaque sur le sol comme un vulgaire chiffon et vous verrez si vous êtes toujours dans de bonnes dispositions. En revanche, ne venez pas me dire que me suis mis en tête des choses seuls, quand vous aussi vous en avez été témoins. »
Je tournai les talons et commençai à avancer à la suite de Sibelle.
« Et effectivement vous avez raison, je suis incapable de garder mon calme, mais vous remarquerez que c’est toujours dans les mêmes situations. C’est l’effet que ça me fait quand mes alliés agissent comme des abrutis. Alors si vous voulez ne plus voir mes colères, vous savez tous quoi faire. »
- Gamemaster6
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 3 : Sous le toit du monde
Malgré la tension palpable au sein du groupe resté ensemble, ils parvinrent finalement à tous se mettre en route pour suivre Freida et Cromax, précédés d'un Faëlis plus pressé que le reste. Avançant rapidement au milieu du chemin bordé d'immenses cristaux, il ne lui fallut guère de temps pour tomber sur ceux qu'ils cherchaient tous à rejoindre. Cromax était là, au milieu du passage, les attendant sagement. Quelques mètres plus loin, Freida leur tournait le dos. Assise à même le sol, les genoux repliés sur sa poitrine, elle était silencieuse et immobile et ne se releva que lorsque le reste du groupe les rejoignit, quelque instants plus tard. Elle avait visiblement pleuré, mais arborait le même air que lors de leur rencontre. Déterminé, farouche. Elle évitait le regard de tout un chacun, mais prit tout de même la parole.
- Ça n'arrivera plus. Désolée pour tout ça. Continuons.
Qu'ils s'en satisfassent ou non, elle semblait en tout cas prête à avancer, à défaut de parler de ce qu'il venait de se passer.
Du côté d'Arkalan, il ne reçut aucune réponse, mais put sentir la douleur de son corps refluer peu à peu. Ce ne fut pas instantané, ni très agréable, mais il put se relever et remarquer le mage ranger une fiole à sa ceinture, sans avoir la moindre idée de quand et comment il l'avait sorti sans qu'il = s'en aperçoive. Ce dernier se redressa et lui tendit la main, l'aidant à se relever.
- Bien, maintenant que cela est acté, allons rejoindre les autres. Il ne faudrait pas les rendre soupçonneux. Je compte sur votre coopération.
Invitant Arkalan à le suivre, il se dirigea dans la direction où était parti le groupe. Arkalan ne voyait nulle part l'invocation du mage, mais il se sentit observé et la sensation ne le quitta pas. Chacun de ses gestes étaient épiés, et il allait devoir être prudent.
Récapitulatif des bobos et actions:
Xp :
Ezak : situation/discussion : 1xp
Sibelle: situation/discussion : 1xp
Madoka:
Cromax: discussion : 0,5xp
Faëlis: situation/discussion : 1xp
Arkalan : Combat contre le mage : 3xp discussion : 0,5xp
Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Faëlis
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Sibelle, Andreï et Cromax insistèrent chacun de leur côté pour qu'Ezak reste. Le groupe devait être soudé pour avoir une chance d'y parvenir. La situation était complexe, aussi l'elfe s'efforça de se concentrer. Il y avait des choses qui leurs échappaient. Leur contrôle d'eux-même leur échappait. Il avait déjà été confronté à cela. Quelle étrange puissance pouvait faire cela ? Était-ce un des mages ? La menace était peut-être plus proche que celle de l'esprit.
Faëlis prit une profonde inspiration et, alors que le groupe se remettait en route, il fit le vide dans son esprit, puis il se repassa les derniers événements. Le groupe semblait effectivement au bord de l'implosion et seuls l'esprit maléfique y gagnerait. Mais ils avaient déjà constaté que des gens travaillaient pour ces esprits, et que des puissances supérieures étaient à l’œuvre. Cela n'avait rien de nouveau et, tandis qu'ils montaient, momentanément réunis d'un lien fragile, il s'efforça de contrer les menaces extérieures comme il avait appris à faire.
(((Se concentre sur sa Marque de l'esprit pour tenter de contrer toute possession mentale sur sa personne.)))
Faëlis prit une profonde inspiration et, alors que le groupe se remettait en route, il fit le vide dans son esprit, puis il se repassa les derniers événements. Le groupe semblait effectivement au bord de l'implosion et seuls l'esprit maléfique y gagnerait. Mais ils avaient déjà constaté que des gens travaillaient pour ces esprits, et que des puissances supérieures étaient à l’œuvre. Cela n'avait rien de nouveau et, tandis qu'ils montaient, momentanément réunis d'un lien fragile, il s'efforça de contrer les menaces extérieures comme il avait appris à faire.
(((Se concentre sur sa Marque de l'esprit pour tenter de contrer toute possession mentale sur sa personne.)))
- Sibelle
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Au tournant suivant, je vis Cromax en plein centre du passage, nous attendant. Derrière lui, il était possible de voir notre guide. Je vis Freida de dos, recroquevillée au sol, les genoux contre sa poitrine, comme un animal apeuré. Les yeux et les joues rougies par les larmes, elle nous informa, tout en évitant notre regard, qu’elle était désolée et qu’elle était prête à reprendre le chemin, ce qui me convenait.
Suite à cela, Cromax se retourna vers nous et annonça d’un ton très ferme que nous allions tous faire en sorte que cela ne se reproduise plus. À peine eut-il prononcé ces paroles que l’expression de son visage changea. Il fut le premier à remarquer qu’Arkalan n’était plus des nôtres, tout comme le shaakt. Ezak, toujours blessé par la méfiance à son égard, réitéra à Cromax le même discours qu’il nous avait fait précédemment. Faëlis s’excusa de son impulsivité. Je demeurai muette, me contentant d’écouter mes compagnons, les bras croisés. Cependant, je ne pus retenir une expression de surprise, lorsque Faëlis demanda à Ezak de ne pas sauter sur les autres. J’ouvris aussitôt la bouche pour lui signifier qu’il était le premier à avoir agi ainsi, mais je me ravisai. Je me contentai de dire à Ezak d'un ton calme :
« Demeurez avec nous. »
Puis pour répondre à Cromax sur le même ton:
« S'il n'arrive pas bientôt, j'irai le chercher. »
Cela dit, je plissai les yeux dans la direction où devrait arriver Arkalan et le skaaht et tendis l'oreille.
Hereld s’adressa à Freida, Andreï et Cromax sermonnèrent Ezak. Je ne portai pas attention à leur parole qui, somme toute, m’empêchait d’être attentive aux bruits qui auraient pu me parvenir de l’autre bout du passage.
J'allais voir où en était Arkalan, mais j'interrompis mon mouvement lorsque je vis Lysis filer dans cette direction. Cela me contraria légèrement, puisque j’avais annoncé mes intentions, mais je me retins de le mentionner tout de même, consciente que Lysis était plus rapide que moi.
Mes bras à présent décroisés, je ne fis aucun commentaire. Trop de compagnons avaient déjà dit aux autres de se calmer...Ce qui commençait à m'énerver d'ailleurs... mais rien ne transparut sur mon visage. Je demeurai seulement sérieuse.
Après quelques minutes, Lysis revint, accompagnée d’Arkalan et du mage shaakt. Andreï fit part de sa motivation à sortir de cette montagne, et Freida reprit son rôle de guide d’un pas décidé. J’entendis Ezak s’adresser à Cromax, mais je ne m’en occupai point, je repris la marche à la suite de Hereld.
Suite à cela, Cromax se retourna vers nous et annonça d’un ton très ferme que nous allions tous faire en sorte que cela ne se reproduise plus. À peine eut-il prononcé ces paroles que l’expression de son visage changea. Il fut le premier à remarquer qu’Arkalan n’était plus des nôtres, tout comme le shaakt. Ezak, toujours blessé par la méfiance à son égard, réitéra à Cromax le même discours qu’il nous avait fait précédemment. Faëlis s’excusa de son impulsivité. Je demeurai muette, me contentant d’écouter mes compagnons, les bras croisés. Cependant, je ne pus retenir une expression de surprise, lorsque Faëlis demanda à Ezak de ne pas sauter sur les autres. J’ouvris aussitôt la bouche pour lui signifier qu’il était le premier à avoir agi ainsi, mais je me ravisai. Je me contentai de dire à Ezak d'un ton calme :
« Demeurez avec nous. »
Puis pour répondre à Cromax sur le même ton:
« S'il n'arrive pas bientôt, j'irai le chercher. »
Cela dit, je plissai les yeux dans la direction où devrait arriver Arkalan et le skaaht et tendis l'oreille.
Hereld s’adressa à Freida, Andreï et Cromax sermonnèrent Ezak. Je ne portai pas attention à leur parole qui, somme toute, m’empêchait d’être attentive aux bruits qui auraient pu me parvenir de l’autre bout du passage.
J'allais voir où en était Arkalan, mais j'interrompis mon mouvement lorsque je vis Lysis filer dans cette direction. Cela me contraria légèrement, puisque j’avais annoncé mes intentions, mais je me retins de le mentionner tout de même, consciente que Lysis était plus rapide que moi.
Mes bras à présent décroisés, je ne fis aucun commentaire. Trop de compagnons avaient déjà dit aux autres de se calmer...Ce qui commençait à m'énerver d'ailleurs... mais rien ne transparut sur mon visage. Je demeurai seulement sérieuse.
Après quelques minutes, Lysis revint, accompagnée d’Arkalan et du mage shaakt. Andreï fit part de sa motivation à sortir de cette montagne, et Freida reprit son rôle de guide d’un pas décidé. J’entendis Ezak s’adresser à Cromax, mais je ne m’en occupai point, je repris la marche à la suite de Hereld.
Modifié en dernier par Sibelle le sam. 13 mai 2023 21:55, modifié 1 fois.
- Cromax
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Ils arrivent enfin, et Freïda sort de sa prostration pour assurer que tout ça n’arrivera plus. A-t-elle entendu mes conseils ? Accepté mes assurances ? En tout cas, on semble tous prêts à reprendre la route sur de bonnes bases. Enfin. Peut-être. Je décide de préciser, en réponse aux dires de la guide :
« Oh mais chacun ici fera en sorte que ça n'arrivera plus. »
Mon regard survole tout le monde, même si je ne peux l’empêcher d’être plus acéré quand il passe sur le Chevalier kendran. Mon ton est plus sec que prévu, sonnant comme un ordre plus que comme un constat amical. Tant pis : au moins savent-ils mon point de vue sur la question. Sans ces efforts, ça ne sera pas possible. Mais alors que je décompte les présents, je note l’absence d’un duo.
« Où est Arkalan ? Et l'autre shaakt ? »
Bordel, pas eux justement. Arkalan lui a sauté à la gorge, aucun doute là-dessus. Quelle imprudence de les avoir ainsi laissés seuls. Quel empressement Hereld et l’autre vioque avaient-ils de cavalcader à la suite d’Ezak ? Mais alors que tout s’arrange, la sombre humeur du sieur d’Arkasse vient noircir le tableau. Il s’insurge, se place en victime, menace de quitter le groupe tant on ne lui fait pas confiance… Mon soupire se mêle au sien. Il dédaigne l’image que nous avons de lui, mais ne fait rien pour en changer. Il attire la pitié de Faëlis, qui lui présente ses excuses tout en rappelant la définition d’une équipe. Sibelle, elle, garde l’esprit clair et propose d’aller chercher les shaakts s’ils n’apparaissent pas vite. Ils ne savent donc pas du tout où ils en sont.
Mais Ezak n’a pas fini d’entendre parler de moi. Se donner en spectacle de la sorte est totalement en inadéquation avec les efforts que je demandais plus tôt. Je décide d’être plus virulent, ne tombant pas dans le piège en en faisant une victime.
« Et ça t'étonne, avec ce genre de réaction, qu'on puisse douter de toi ? Tout ce dont je t'accuse, c'est de lui avoir fait peur, à Freïda. Et ça c'est un fait. Alors oui, je compte bien sur le fait que tout le monde, toi compris, moi compris, Faëlis et Freïda compris, fasse un putain d'effort pour maintenir une ambiance de travail saine dans ce putain de groupe. Sinon on peut tous remballer les paquets tout de suite et laisser les menaces de cet esprit des glace peser sur ce monde sans qu'on foute rien. »
C’est à l’ensemble du groupe que je m’exprime désormais, ponctuant mon intervention.
« Cet objectif qu'on a nous dépasse tous individuellement. Alors on garde ses petits affects personnels pour quand le monde sera sauvé, je vous prie. »
Tant pis si ça choque, il fallait que ce soit dit. D’un regard, que nous sommes les seuls à comprendre, j’envoie Lysis quérir le duo manquant alors que chacun retrouve un silence prostré. Ezak s’éloigne, comme subitement absent. Qu’il réfléchisse à mes propos, va. Par chance, Lysis est bientôt de retour avec Arkalan et son nouvel ami (Quel est le fuck ?). Nous pouvons partir sans plus tarder, ce que fait d’ailleurs Freïda.
Mais alors que je prends sa suite, Ezak me rattrape et m’arrête. Il me prend à parti et explique qu’il a compris mes mots, même s’ils lui ont été durs à la première écoute. Il réitère ses promesses, affirme que nous sommes à deux le nœud central de ce groupe qui se repose sur nous. Mais que malgré nos différentes opinions, nous sommes assez solides et malins pour mener cette mission à bien. Il proscrit colère, médisances et provocations, favorise une entente entre nous qui soit contagieuse. J’ignore si ce n’est qu’une image qu’il veut donner, mais je crois en la sincérité de ce comportement. Unis, sinon nous n’arriverons à rien. Mes yeux noirs plongent dans les siens avec intensité, et je saisis le bras qu’il me tend en commentant sommairement :
« Unis. »
J’espère qu’il fera cas de ses propres conditions. Pour ma part, s’il respecte ça, aucune raison de m’encolérer. Oui, soyons unis vers ce but conjoint. Et surtout à l’écoute des autres. Sans commenter davantage, je me mets à suivre la troupe, veillant sur les arrières de Freïda, et surveillant les faits d’Hereld avec attention.
« Oh mais chacun ici fera en sorte que ça n'arrivera plus. »
Mon regard survole tout le monde, même si je ne peux l’empêcher d’être plus acéré quand il passe sur le Chevalier kendran. Mon ton est plus sec que prévu, sonnant comme un ordre plus que comme un constat amical. Tant pis : au moins savent-ils mon point de vue sur la question. Sans ces efforts, ça ne sera pas possible. Mais alors que je décompte les présents, je note l’absence d’un duo.
« Où est Arkalan ? Et l'autre shaakt ? »
Bordel, pas eux justement. Arkalan lui a sauté à la gorge, aucun doute là-dessus. Quelle imprudence de les avoir ainsi laissés seuls. Quel empressement Hereld et l’autre vioque avaient-ils de cavalcader à la suite d’Ezak ? Mais alors que tout s’arrange, la sombre humeur du sieur d’Arkasse vient noircir le tableau. Il s’insurge, se place en victime, menace de quitter le groupe tant on ne lui fait pas confiance… Mon soupire se mêle au sien. Il dédaigne l’image que nous avons de lui, mais ne fait rien pour en changer. Il attire la pitié de Faëlis, qui lui présente ses excuses tout en rappelant la définition d’une équipe. Sibelle, elle, garde l’esprit clair et propose d’aller chercher les shaakts s’ils n’apparaissent pas vite. Ils ne savent donc pas du tout où ils en sont.
Mais Ezak n’a pas fini d’entendre parler de moi. Se donner en spectacle de la sorte est totalement en inadéquation avec les efforts que je demandais plus tôt. Je décide d’être plus virulent, ne tombant pas dans le piège en en faisant une victime.
« Et ça t'étonne, avec ce genre de réaction, qu'on puisse douter de toi ? Tout ce dont je t'accuse, c'est de lui avoir fait peur, à Freïda. Et ça c'est un fait. Alors oui, je compte bien sur le fait que tout le monde, toi compris, moi compris, Faëlis et Freïda compris, fasse un putain d'effort pour maintenir une ambiance de travail saine dans ce putain de groupe. Sinon on peut tous remballer les paquets tout de suite et laisser les menaces de cet esprit des glace peser sur ce monde sans qu'on foute rien. »
C’est à l’ensemble du groupe que je m’exprime désormais, ponctuant mon intervention.
« Cet objectif qu'on a nous dépasse tous individuellement. Alors on garde ses petits affects personnels pour quand le monde sera sauvé, je vous prie. »
Tant pis si ça choque, il fallait que ce soit dit. D’un regard, que nous sommes les seuls à comprendre, j’envoie Lysis quérir le duo manquant alors que chacun retrouve un silence prostré. Ezak s’éloigne, comme subitement absent. Qu’il réfléchisse à mes propos, va. Par chance, Lysis est bientôt de retour avec Arkalan et son nouvel ami (Quel est le fuck ?). Nous pouvons partir sans plus tarder, ce que fait d’ailleurs Freïda.
Mais alors que je prends sa suite, Ezak me rattrape et m’arrête. Il me prend à parti et explique qu’il a compris mes mots, même s’ils lui ont été durs à la première écoute. Il réitère ses promesses, affirme que nous sommes à deux le nœud central de ce groupe qui se repose sur nous. Mais que malgré nos différentes opinions, nous sommes assez solides et malins pour mener cette mission à bien. Il proscrit colère, médisances et provocations, favorise une entente entre nous qui soit contagieuse. J’ignore si ce n’est qu’une image qu’il veut donner, mais je crois en la sincérité de ce comportement. Unis, sinon nous n’arriverons à rien. Mes yeux noirs plongent dans les siens avec intensité, et je saisis le bras qu’il me tend en commentant sommairement :
« Unis. »
J’espère qu’il fera cas de ses propres conditions. Pour ma part, s’il respecte ça, aucune raison de m’encolérer. Oui, soyons unis vers ce but conjoint. Et surtout à l’écoute des autres. Sans commenter davantage, je me mets à suivre la troupe, veillant sur les arrières de Freïda, et surveillant les faits d’Hereld avec attention.
- Arkalan
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
La douleur se résorbe et je peux sentir mon souffle revenir, ma vision se faire plus nette. Ainsi j’échappais encore à la mort. Je me méfie instinctivement de la main le mage me tend et préfère me redresser par mes propres moyens. Il m’invite alors à le suivre et je reprend doucement l’usage de mes jambes, remarquant que la blessure infligée pendant le combat s’est résorbée. En réalité à part une fatigue assez lourde je ne ressens plus de douleurs, toutes mes blessures et égratignures infligés pendant le voyage sont guéries. Cependant, la sensation d’avoir eu des griffes me perforant le torse a laissé une trace dans mon esprit.
Je m’hydrate plus que nécessaire, chassant la sécheresse de ma bouche. Nous croisons la créature du Sindel, s’enquérant sans doute de la raison de notre retard. Je fais mine de ne pas la voir comme j’en ai pris l’habitude pour ne pas m’attirer d’ennuis et nous rejoignons finalement les autres et personne ne fait de commentaires malgré leurs airs soucieux. Je devine qu’il y a eu assez d’événements ici pour faire oublier notre absence. Tant mieux, au moins je n’ai rien à justifier.
Je suis le groupe qui se remet en marche, restant proche du sorcier pacificateur cachant sans doute le plus lourd secret de la troupe. Mais a t-il un lien avec le traître du groupe ?
Je m’hydrate plus que nécessaire, chassant la sécheresse de ma bouche. Nous croisons la créature du Sindel, s’enquérant sans doute de la raison de notre retard. Je fais mine de ne pas la voir comme j’en ai pris l’habitude pour ne pas m’attirer d’ennuis et nous rejoignons finalement les autres et personne ne fait de commentaires malgré leurs airs soucieux. Je devine qu’il y a eu assez d’événements ici pour faire oublier notre absence. Tant mieux, au moins je n’ai rien à justifier.
Je suis le groupe qui se remet en marche, restant proche du sorcier pacificateur cachant sans doute le plus lourd secret de la troupe. Mais a t-il un lien avec le traître du groupe ?
- Ezak
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Squelette :
- Se dirige vers la sortie à la suite des autres
- Se dirige vers la sortie à la suite des autres
- Gamemaster6
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Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 3 : Sous le toit du monde
L'ambiance délétère qui régnait au sein du groupe ne diminua pas vraiment malgré les explications de quelques-uns. Freida restait obstinément silencieuse et à la tête du groupe. Les deux académiciens, bien que moins tendus, se lançaient néanmoins des regards de temps à autre, clairement peu ravis de la situation qui ne s'arrangeait guère. Volant au-dessus du groupe, la naïade observait le tout avec un fin sourire amusé, mais se gardait bien de dire quoi que ce soit à la troupe. Et, bien sûr, le mage shaakt était silencieux, comme à son habitude. En résumé, c'était silencieux et seul le bruit de leurs pas venait brisé un silence pesant sur les épaules de chacun.
Du moins jusqu'à ce qu'ils atteignent la fin du chemin. Car une fin il y avait bel et bien. Il n'y avait rien d'autre qu'un mur qui leur faisait face. Un mur de roche et non pas de cristal. Et devant ce mur, le groupe de shaakt au complet, commandé par leur cheffe. Tous bien vivants et tournant d'un même mouvement la tête dans leur direction. Un haussement de sourcil plus tard, elle prend la parole.
- Ah, nous commencions à nous demander si vous vous en étiez sortis. Ce serpent avait visiblement un certain don pour l'humour.
- Nul doute que j'ai beaucoup d'humour, mersssssssi de le remarquer.
La voix du serpent leur parvint à tous, mais son origine restait inconnue, semblant venir de partout et nulle part à la fois. Agacée, la commandante ignora l'interruption et désigna le mur derrière elle.
- C'est supposé être la sortie.
Pourtant il n'y avait nulle porte ou ouverture. La seule chose qui se trouvait sur le mur était un grand cercle, plus haut qu'un homme, et avec une inscription en son centre, inscrite en elfique. Hereld, curieux, s'approcha et se chargea de la traduire pour tous.
- "Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie."
- Encore une satanée énigme...
Andrei ne semblait pas spécialement content, mais les faits étaient là. Ils allaient devoir une fois de plus se creuser la tête. Et peut-être coopérer, cette fois ?
Récapitulatif des bobos et actions:
Xp :
Ezak :
Sibelle:
Madoka:
Cromax:
Faëlis:
Arkalan :
Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Arkalan
- Messages : 146
- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 14:56
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Une nouvelle porte et une nouvelle énigme que l’académicien se charge de traduire:
"Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie."
Sibelle est la première à tenter quelque chose, répétant simplement le mot « vérité » sans succès. Ezak creuse plus profond, supposant qu’il faut avouer quelque chose pour pouvoir ouvrir le passage. Il fait une tentative, avouant qu’il fut le champion d’un lieutenant d’Oaxaca. Amusant comme information, ce pieux chevalier au service de la veuve et de l’orphelin ne l’est finalement pas tant que ça. Cromax à son tour s’avance pour déclarer purement et simplement qu’Hereld est un traître. C’est finement pensé de supposer que la solution de l’énigme pourrait débusquer les traîtres du groupe. Je plisse les yeux et interroge le sorcier du regard, me demandant quel secret il allait avouer.
Ezak nous invite alors à tous passer à table et l’Hïnionne admet qu’elle a tué son dernier amant à cause de son infidélité. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux avec un mépris non dissimulé. Une compagne zélée, un champion d’un fou de guerre et le dirigeant d’une guilde d’espions, voilà ce qui constitue ce groupe de psychopathe, qu’allais-je découvrir encore ?
Cependant je ne pourrais pas y passer non plus et dévoile un secret à mon tour.
« Mon nom est Arkalan. Je suis recherché par les Prêtresses de Valsbarath pour avoir tué l’une des leurs, ma soeur. Mon ultime but est de débarrasser la société Shaakt de son système Matriarcal et tyrannique. »
Le cercle s’illumine, tout ça c’est bien beau mais le passage n’en est pas plus ouvert. J’imagine que nous devons tous livrer un secret et je pose mon regard sur la commandante Shaakt qui m’observe intensément tandis que d’autres hypothèses et accusations sont formulées.
La solution est trouvée presque par hasard quand le chevalier d’Oaxaca pose sa main sur la paroi et passe à travers suivi de Sibelle et Cromax. Voilà donc ce qu’est cette énigme, un aveu contre un passage.
« Je suis impatient de voir quels secrets vous allez me révéler pour passer à travers ce mur. »
Déclarais-je à l’attention des Shaakts avec un rictus cynique. Je patiente alors, attendant que les secrets de chaque Shaakt tombent dans mes oreilles.
"Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie."
Sibelle est la première à tenter quelque chose, répétant simplement le mot « vérité » sans succès. Ezak creuse plus profond, supposant qu’il faut avouer quelque chose pour pouvoir ouvrir le passage. Il fait une tentative, avouant qu’il fut le champion d’un lieutenant d’Oaxaca. Amusant comme information, ce pieux chevalier au service de la veuve et de l’orphelin ne l’est finalement pas tant que ça. Cromax à son tour s’avance pour déclarer purement et simplement qu’Hereld est un traître. C’est finement pensé de supposer que la solution de l’énigme pourrait débusquer les traîtres du groupe. Je plisse les yeux et interroge le sorcier du regard, me demandant quel secret il allait avouer.
Ezak nous invite alors à tous passer à table et l’Hïnionne admet qu’elle a tué son dernier amant à cause de son infidélité. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux avec un mépris non dissimulé. Une compagne zélée, un champion d’un fou de guerre et le dirigeant d’une guilde d’espions, voilà ce qui constitue ce groupe de psychopathe, qu’allais-je découvrir encore ?
Cependant je ne pourrais pas y passer non plus et dévoile un secret à mon tour.
« Mon nom est Arkalan. Je suis recherché par les Prêtresses de Valsbarath pour avoir tué l’une des leurs, ma soeur. Mon ultime but est de débarrasser la société Shaakt de son système Matriarcal et tyrannique. »
Le cercle s’illumine, tout ça c’est bien beau mais le passage n’en est pas plus ouvert. J’imagine que nous devons tous livrer un secret et je pose mon regard sur la commandante Shaakt qui m’observe intensément tandis que d’autres hypothèses et accusations sont formulées.
La solution est trouvée presque par hasard quand le chevalier d’Oaxaca pose sa main sur la paroi et passe à travers suivi de Sibelle et Cromax. Voilà donc ce qu’est cette énigme, un aveu contre un passage.
« Je suis impatient de voir quels secrets vous allez me révéler pour passer à travers ce mur. »
Déclarais-je à l’attention des Shaakts avec un rictus cynique. Je patiente alors, attendant que les secrets de chaque Shaakt tombent dans mes oreilles.
- Sibelle
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- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Nous marchâmes en silence un bon bout de temps, la tension entre nous étant toujours présente. Puis nous aperçûmes le groupe de shaakt devant nous. Lorsque nous nous approchâmes davantage, je compris rapidement la cause de l’arrêt... un mur de roche. Nous étions face à une impasse.
(Nous allons devoir faire demi-tour et trouver une autre sortie.)
Mais avant que j’en fasse la proposition, la commandante shaakt, nous fit remarquer, sur un ton condescendant qu’elle croyait que nous nous étions perdu. Elle fit allusion à l’humour d’un serpent et aussitôt une voix sifflante lui répondit qu’en effet, elle avait le don de l’humour.
Tout en désignant le mur derrière elle, visiblement agacée, elle nous informa qu’il devait s’agir de la sortie. Et pourtant, nous faisions face à un mur de roche sur lequel était gravé un grand cercle. Dans ce dernier, il était possible de lire un texte écrit en elfique.
(Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie.)
Hereld s’approcha le premier et traduisit le texte pour les compagnons ne connaissant ce langage.
Je m'approchai d’Hereld fixant ce message que je répétai dans ma tête à plusieurs reprises avant de me tourner vers les autres.
« Les mots portent les idées... mais seule la vérité ouvre la voie...... seule la vérité ouvre la voie... ça peut être plein de choses... ça peut signifier que le mensonge ne doit pas exister entre nous... »
Je m'arrêtai pour réfléchir un moment, puis je rajoutai:
« En effet, je pense que la solution est encore plus simple... voyons voir si c'est bien la vérité qui ouvre la voie. »
Alliant le geste à la parole, je m'approchai de l'inscription, et j'appuyai ma main gauche sur le mot elfique signifiant : Vérité tout en prononçant le mot. Mais rien ne se passa. Je reculai de quelques pas et examina l’inscription tout en réfléchissant encore.
Main sur le menton, Ezak émit lui aussi ses hypothèses à voix haute. Il suggéra qu’il suffisait peut-être de tout simplement énoncer une vérité sur notre passé. Il s’approcha alors à son tour du cercle et déclara qu’il fut un certain temps le champion du Premier des treize d’Oaxaca. Je retins un hoquet de surprise.
Cromax poursuivit sa joute verbale contre Ezak, commentant sa déclaration. Il dénigra l’idée d’Ezak, argumentant que ce n’était pas le passé qui importait, mais le présent. Ainsi, il enchaina accusant Hereld d’être un traître. Ce dernier demeura calme face aux accusations, il dut même tempérer son compagnon Andreï qui rouspétait devant une telle accusation.
(J’ai le sentiment que Ezak est un traitre… ce dernier se méfie de Freida… Faëlis nous a dit de nous méfier de Cromax… et voici que ce dernier soupçonne Hereld de traîtrise… ça fait beaucoup de soupçons.. c’est louche.)
Dès qu’Hereld eut terminé de se justifier, Ezak nous informa qu’il avait vu le cercle s’illuminer dès qu’il avait fait sa déclaration. Il suggéra donc qu’on limite.
Ce fut donc Ezak qui avait trouvé la solution de l’énigme, il ne s’agissait pas de dévoiler la vérité sur autrui, mais sur soi-même. Je fis quelques pas à l’avant et je m’exécutai
« Je me prénomme Sibelle. J'ai combattu et tué mon dernier amant, car il m'avait été infidèle. »
Sans tarder, Arkalan parla à son tour, dévoilant qu’il était recherché par les Prêtresses de Valsbarath. Il avait tué sa sœur. Il avait pour but ultime de débarrasser la société Shaak de son système matriarcal. Bien que je ne portais pas Arkalan, je comprenais son désir de mettre fin à cette tyrannie envers une partie du peuple shaakt.
Trop orgueilleux pour avouer son erreur, Cromax grommela avant de faire une déclaration à son sujet cette fois. Il fut un des trois gardiens d’une guilde d’espion nommé les Amants de la rose sombre. Il avait lui-même décimé cette guilde en tuant la rose sombre.
Cette fois-ci, je vis le cercle s’illuminer à chacune de nos déclarations.
Hereld s’approcha à son tour et déclara être le traître, mais le cercle demeura terne.
(Belle initiative ! )
Satisfait d’avoir prouvé son innocence, il poursuivit en déclarant qu’il ne cherchait qu’à éviter un cataclysme et le réveil de l’esprit. Cette fois, le cercle s’illumina.
Ezak fit alors l’étrange suggestion de se servir de ce cercle, comme Hereld l’avait fait, afin de rétablir la confiance entre nous. Il s’adressa à la shaakt lui demandant de faire de même. Puis, il prit l’initiative, il s’approcha du mur, mit ses mains dans le cercle et poussa dessus, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il n’en eut pas le temps, puisqu’il traversa le mur.
Surprise de la disparition du kendran, je m'approchai à mon tour du mur et appuyai mes mains dessus avec force, imitant un peu le geste de Ezak. tout en lui demandant : « Ezak, m'entendez-vous ? »
Je traversai donc le mur à mon tour et retrouvai Ezak. Nous avions enfin trouvé la sortie. Nous étions certes encore dans une caverne, mais la lumière du jour qui y entrait nous révélait que la sortie n’était pas loin. Cromax nous rejoint presqu’aussitôt. Mais aussitôt parmi nous, il se mit à accuser Ezak. Je regardai Cromax tout en fronçant les sourcils.
(Je ne le reconnais plus. Au début de l’aventure, il m’avait semblé être celui unirait le groupe, qui serait le médiateur… il a changé… ou je l’avais mal jugé.)
Ezak répondit à l’accusation se défendant à son tour. Bien que Ezak jeta un regard à mon intention, je ne participai pas à leur discussion.
Je les regardais fixement, la mine fermée, les bras croisés, visiblement mécontente, en attendant que les autres nous rejoignent. Contrairement à ces deux hommes, je n’aimais pas les longues discussions et les argumentations.
(Nous allons devoir faire demi-tour et trouver une autre sortie.)
Mais avant que j’en fasse la proposition, la commandante shaakt, nous fit remarquer, sur un ton condescendant qu’elle croyait que nous nous étions perdu. Elle fit allusion à l’humour d’un serpent et aussitôt une voix sifflante lui répondit qu’en effet, elle avait le don de l’humour.
Tout en désignant le mur derrière elle, visiblement agacée, elle nous informa qu’il devait s’agir de la sortie. Et pourtant, nous faisions face à un mur de roche sur lequel était gravé un grand cercle. Dans ce dernier, il était possible de lire un texte écrit en elfique.
(Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie.)
Hereld s’approcha le premier et traduisit le texte pour les compagnons ne connaissant ce langage.
Je m'approchai d’Hereld fixant ce message que je répétai dans ma tête à plusieurs reprises avant de me tourner vers les autres.
« Les mots portent les idées... mais seule la vérité ouvre la voie...... seule la vérité ouvre la voie... ça peut être plein de choses... ça peut signifier que le mensonge ne doit pas exister entre nous... »
Je m'arrêtai pour réfléchir un moment, puis je rajoutai:
« En effet, je pense que la solution est encore plus simple... voyons voir si c'est bien la vérité qui ouvre la voie. »
Alliant le geste à la parole, je m'approchai de l'inscription, et j'appuyai ma main gauche sur le mot elfique signifiant : Vérité tout en prononçant le mot. Mais rien ne se passa. Je reculai de quelques pas et examina l’inscription tout en réfléchissant encore.
Main sur le menton, Ezak émit lui aussi ses hypothèses à voix haute. Il suggéra qu’il suffisait peut-être de tout simplement énoncer une vérité sur notre passé. Il s’approcha alors à son tour du cercle et déclara qu’il fut un certain temps le champion du Premier des treize d’Oaxaca. Je retins un hoquet de surprise.
Cromax poursuivit sa joute verbale contre Ezak, commentant sa déclaration. Il dénigra l’idée d’Ezak, argumentant que ce n’était pas le passé qui importait, mais le présent. Ainsi, il enchaina accusant Hereld d’être un traître. Ce dernier demeura calme face aux accusations, il dut même tempérer son compagnon Andreï qui rouspétait devant une telle accusation.
(J’ai le sentiment que Ezak est un traitre… ce dernier se méfie de Freida… Faëlis nous a dit de nous méfier de Cromax… et voici que ce dernier soupçonne Hereld de traîtrise… ça fait beaucoup de soupçons.. c’est louche.)
Dès qu’Hereld eut terminé de se justifier, Ezak nous informa qu’il avait vu le cercle s’illuminer dès qu’il avait fait sa déclaration. Il suggéra donc qu’on limite.
Ce fut donc Ezak qui avait trouvé la solution de l’énigme, il ne s’agissait pas de dévoiler la vérité sur autrui, mais sur soi-même. Je fis quelques pas à l’avant et je m’exécutai
« Je me prénomme Sibelle. J'ai combattu et tué mon dernier amant, car il m'avait été infidèle. »
Sans tarder, Arkalan parla à son tour, dévoilant qu’il était recherché par les Prêtresses de Valsbarath. Il avait tué sa sœur. Il avait pour but ultime de débarrasser la société Shaak de son système matriarcal. Bien que je ne portais pas Arkalan, je comprenais son désir de mettre fin à cette tyrannie envers une partie du peuple shaakt.
Trop orgueilleux pour avouer son erreur, Cromax grommela avant de faire une déclaration à son sujet cette fois. Il fut un des trois gardiens d’une guilde d’espion nommé les Amants de la rose sombre. Il avait lui-même décimé cette guilde en tuant la rose sombre.
Cette fois-ci, je vis le cercle s’illuminer à chacune de nos déclarations.
Hereld s’approcha à son tour et déclara être le traître, mais le cercle demeura terne.
(Belle initiative ! )
Satisfait d’avoir prouvé son innocence, il poursuivit en déclarant qu’il ne cherchait qu’à éviter un cataclysme et le réveil de l’esprit. Cette fois, le cercle s’illumina.
Ezak fit alors l’étrange suggestion de se servir de ce cercle, comme Hereld l’avait fait, afin de rétablir la confiance entre nous. Il s’adressa à la shaakt lui demandant de faire de même. Puis, il prit l’initiative, il s’approcha du mur, mit ses mains dans le cercle et poussa dessus, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il n’en eut pas le temps, puisqu’il traversa le mur.
Surprise de la disparition du kendran, je m'approchai à mon tour du mur et appuyai mes mains dessus avec force, imitant un peu le geste de Ezak. tout en lui demandant : « Ezak, m'entendez-vous ? »
Je traversai donc le mur à mon tour et retrouvai Ezak. Nous avions enfin trouvé la sortie. Nous étions certes encore dans une caverne, mais la lumière du jour qui y entrait nous révélait que la sortie n’était pas loin. Cromax nous rejoint presqu’aussitôt. Mais aussitôt parmi nous, il se mit à accuser Ezak. Je regardai Cromax tout en fronçant les sourcils.
(Je ne le reconnais plus. Au début de l’aventure, il m’avait semblé être celui unirait le groupe, qui serait le médiateur… il a changé… ou je l’avais mal jugé.)
Ezak répondit à l’accusation se défendant à son tour. Bien que Ezak jeta un regard à mon intention, je ne participai pas à leur discussion.
Je les regardais fixement, la mine fermée, les bras croisés, visiblement mécontente, en attendant que les autres nous rejoignent. Contrairement à ces deux hommes, je n’aimais pas les longues discussions et les argumentations.
- Cromax
- Messages : 692
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Et vers la sortie, ils vont. Mais… évidemment ça ne se passe pas comme prévu. Évidemment. Le tunnel, jusque-là creusé avec une précision nette de sorte de donner espoir d’une issue évidente à son extrémité se termine par… un cul-de-sac. Un foutu cul-de-sac. Un mur, tout droit, tout con, en roc. Avec un gros cercle creusé dedans, et une inscription au milieu. Des dires qui ne sont guère complexes à déchiffrer, même si Hereld en émit tout haut la signification : « Les mots portes les idées, mais seule la vérité ouvre la voie. » C’est écrit en elfique, curieux pour la région. Y a-t-il des elfes, dans le coin ? En tout cas, Andreï peste de se retrouver face à une nouvelle énigme. Sans rire. C’est le pays d’un lutin poseur de questions, cette grotte ? Y’a qu’un lutin pour être aussi relou. Ou un serpent géant blanc mystérieux. Peut-être. J’suis pas expert.
En tout cas, bloqués comme nous, le reste des shaakt attend là. La commandante se permet même de nous provoquer avec taquinerie. Bon sang, ils s’en sont tirés. Et si je pense que c’est une bonne nouvelle, ça n’a pas l’air d’être le cas de tous. Sibelle se prend de tenter une solution sans même nous consulter, pas dénuée d’intérêt mais totalement imprudente si nous n’avons le droit qu’à un nombre limité de propositions. Ezak tente de même, balançant un pavé dans la mare en se disant Champion de Crean dans un proche passé. SANS DECONNER ? Lui ? Le chevalier blanc inflexible, droit dans ses bottes, vengeur céleste de sa blanche cité, une saloperie de traître à sa patrie ? Trop drôle. Je ne peux empêcher un gloussement.
« Hé bien, chevalier sans bavure, on a des petits secrets ? T'as pas choisi le meilleur, ceci dit. Crean est un sale con. »
Et c’est totalement vrai. Un abruti. Une raclure avide de sang et de pouvoir, n’hésitant pas un instant à passer par l’esclavage, la manipulation mentale pour arriver à ses fins. L’antithèse d’un libertaire comme moi. Et j’ai déjà pu bien l’emmerder par mes actions contre lui. Je me tourne à mon tour vers le cercle.
« Cette vérité-là importe peu, c'est le passé. La seule qui importe est présente, et la voici : Hereld Ertiart est un traître et nous mène en bateau depuis le début pour arriver à ses fins. »
La vérité que j’ai tenue secrète jusque là. Qu’il déborde maintenant d’un fiel tota, alors que mon regard flamboyant s’arrête sur le shaakt académicien. La vérité, c'est lui qui va la dire, maintenant. Mais il n’en fait rien. Pire : Andreï m’agresse pour le défendre, et je lui jette un regard de glace. Il s’est fait berner. Hereld, lui, est plus calme dans sa répartie, mais il s’en défend tout de même. Même Ezak, prenant sa suite, annonce que le cercle ne s’est pas illuminé à mes propos alors qu’il l’a fait pour les siens. C’est quoi ces conneries ? Il fabule, maintenant ? Et soi-disant il serait le seul à l’avoir vu ? Comment peut-il el savoir, il lit nos esprits ? Effectivement, je n’ai rien vu. Mais du coup rien ne dit qu’il a vu quoique ce soit non plus. Remet-il aussi vite en question sa propre parole ? Ou peut-être est-ce là une habile manipulation pour tenter d’en apprendre plus sur notre groupe. Pas bête. D’un ton railleur, il annonce à tous que je suis, que je fus en tout cas, le quatorzième d’Oaxaca. Enfin non. Il me le murmure. Mais je lui renvoie un regard vexé, grommelant.
« Je ne me trompe pas, c'est juste pas ce qu'attendait ce foutu cercle. »
Et alors que les autres se targuent de balancer des vérités sordides au cercles, meurtre marital ou fratricide, je rétorque à Hereld :
« C'est un sentiment viscéral qui m'habite, comme si je l'avais toujours su. Et je vous ai pourtant défendu par le passé. Je... je ne sais pas ce qui m'a pris. Vous êtes un traitre, c'est un fait. Et si je ne vous ai pas encore puni, c'est uniquement parce que vous tenez vos soi-disant engagements jusqu'ici. »
Je suis amer, mais décidé dans cette résolution de mettre à jour ses intentions. Mais c’est à mon tour de balancer une vérité, rendant plausible le plan d’Ezak aux yeux de nos compaings, shaakts et académiciens. Faisant durer le suspense, je me fais menaçant :
« Si quoique ce soit de ce que je vais dire sort d'ici, le monde ne sera pas assez petit pour vous cacher. »
Et me tournant vers le cercle, j’annonce :
« Je fus l'un des trois gardiens d'une guilde d'espions fondée sur le plaisir : les Amants de la Rose Sombre. J'ai mis fin à cette association en tuant cette "Rose Sombre", et compte recréer des cendres de l'ancien groupe un nouveau aux buts moins troubles. »
L’ai-je déjà précisé à Ezak ? Je ne me le rappelle plus. Je sais, en revanche, que lui en est. Ma cape me l’a soufflé. Au moins maintenant le sait-il. À l’instant où je prononce ces mots, le cercle s’illumine. Merde, il a raison l’enfoiré. Hereld, lui, se targue d’avouer sa trahison à ce groupe, et alors que je m’apprête à lancer un « AH ! » inquisiteur, le cercle reste inerte. Et il poursuit, avouant que son seul but est d’éviter l’éveil de l’esprit. Là, évidemment, ça s’allume. Bordel de bite. Je le regarde, maussade, alors qu’il me provoque d’un commentaire acerbe. Je sens… toute suspicion envers lui s’éteindre. Mais bordel, il se passe quoi dans ma tête là ? Et maintenant je suis là comme un con à avoir balancé des accusations assurées alors qu’en fait… bah rien ne me permet de le dire. Je soupire, poussant à la suite d’Ezak le cercle qui s’est illuminé, précisant à Freida avant de traverser :
« Freida, viens. On a besoin de toi. »
Et nous traversons pour atterrir dans une caverne des plus classiques. Au loin, une lumière naturelle atteste d’une sortie proche. Enfin ! Mais sitôt traversé, j’entends bien régler mes comptes avec Ezak : provocateur, il a encore précisé à la shaakt qu’il ne lui faisait en rien confiance. Défait de cette nouvelle attaque, quand bien même c’était pour ouvrir une porte, je parle :
« Ezak, par pitié, lâche un peu la grappe à cette shaakt. Elle est pas sympa, ni très ouverte, ça j'te l'accorde, mais en attendant on a un but commun, et même si elle planque ses vraies intentions on peut s'entraider au moins un peu. Y'a aucun intérêt à cracher sur un peu de soutien, de notre côté comme tu sien. Et il sera encore temps de lui faire regretter si elle tente de nous planter un poignard dans le dos. »
Il y a moyen de coopérer sans s’envoyer sans cesse à la tronche qu’on ne croit pas l’autre, non ? Amer, je poursuis :
« En tout cas, je préfère m'allier à elle qu'à ces trous du cul des glaces qui nous ont attaqués, qu'importe ce qu'ils ont pu vous raconter pour vous convaincre. »
Ezak, répondant selon son point de vue, se trompe banalement sur mes mots. Il dit que je veux leur faire confiance alors que je viens précisément de lui dire que je ne le fais pas. Et il disserte sur ça inutilement dans un discours larmoyant sur son passé. Au moins assure-t-il qu’il ne croit pas davantage aux deux autres belliqueux. Et en conclusion de tout ça, il balance comme un ultimatum le fait de s’accorder à ma demande si je lui dis de leur faire entièrement confiance. Et il sous-entend, en plus, que je suis naïf, alors qu’il n’a juste rien entendu de mon discours. Je soupire, un peu las.
« Non. Je ne veux pas que tu leur fasses confiance, je ne leur fais pas plus que toi, contrairement à ce que tu sembles penser. Ce que je te demande, c’est d’arrêter de leur rappeler, qu’on puisse avancer côte à côte sans créer d’inutiles tensions avérées. Soyons rusés : profitons d’une alliance de circonstance en restant méfiants. Et s’ils trahissent, nous leur ferons payer, je le répète. »
Il est temps de voir si les autres suivent bien. Et de prendre notre route vers cette sortie : je n’en peux plus d’être sous terre, là.
En tout cas, bloqués comme nous, le reste des shaakt attend là. La commandante se permet même de nous provoquer avec taquinerie. Bon sang, ils s’en sont tirés. Et si je pense que c’est une bonne nouvelle, ça n’a pas l’air d’être le cas de tous. Sibelle se prend de tenter une solution sans même nous consulter, pas dénuée d’intérêt mais totalement imprudente si nous n’avons le droit qu’à un nombre limité de propositions. Ezak tente de même, balançant un pavé dans la mare en se disant Champion de Crean dans un proche passé. SANS DECONNER ? Lui ? Le chevalier blanc inflexible, droit dans ses bottes, vengeur céleste de sa blanche cité, une saloperie de traître à sa patrie ? Trop drôle. Je ne peux empêcher un gloussement.
« Hé bien, chevalier sans bavure, on a des petits secrets ? T'as pas choisi le meilleur, ceci dit. Crean est un sale con. »
Et c’est totalement vrai. Un abruti. Une raclure avide de sang et de pouvoir, n’hésitant pas un instant à passer par l’esclavage, la manipulation mentale pour arriver à ses fins. L’antithèse d’un libertaire comme moi. Et j’ai déjà pu bien l’emmerder par mes actions contre lui. Je me tourne à mon tour vers le cercle.
« Cette vérité-là importe peu, c'est le passé. La seule qui importe est présente, et la voici : Hereld Ertiart est un traître et nous mène en bateau depuis le début pour arriver à ses fins. »
La vérité que j’ai tenue secrète jusque là. Qu’il déborde maintenant d’un fiel tota, alors que mon regard flamboyant s’arrête sur le shaakt académicien. La vérité, c'est lui qui va la dire, maintenant. Mais il n’en fait rien. Pire : Andreï m’agresse pour le défendre, et je lui jette un regard de glace. Il s’est fait berner. Hereld, lui, est plus calme dans sa répartie, mais il s’en défend tout de même. Même Ezak, prenant sa suite, annonce que le cercle ne s’est pas illuminé à mes propos alors qu’il l’a fait pour les siens. C’est quoi ces conneries ? Il fabule, maintenant ? Et soi-disant il serait le seul à l’avoir vu ? Comment peut-il el savoir, il lit nos esprits ? Effectivement, je n’ai rien vu. Mais du coup rien ne dit qu’il a vu quoique ce soit non plus. Remet-il aussi vite en question sa propre parole ? Ou peut-être est-ce là une habile manipulation pour tenter d’en apprendre plus sur notre groupe. Pas bête. D’un ton railleur, il annonce à tous que je suis, que je fus en tout cas, le quatorzième d’Oaxaca. Enfin non. Il me le murmure. Mais je lui renvoie un regard vexé, grommelant.
« Je ne me trompe pas, c'est juste pas ce qu'attendait ce foutu cercle. »
Et alors que les autres se targuent de balancer des vérités sordides au cercles, meurtre marital ou fratricide, je rétorque à Hereld :
« C'est un sentiment viscéral qui m'habite, comme si je l'avais toujours su. Et je vous ai pourtant défendu par le passé. Je... je ne sais pas ce qui m'a pris. Vous êtes un traitre, c'est un fait. Et si je ne vous ai pas encore puni, c'est uniquement parce que vous tenez vos soi-disant engagements jusqu'ici. »
Je suis amer, mais décidé dans cette résolution de mettre à jour ses intentions. Mais c’est à mon tour de balancer une vérité, rendant plausible le plan d’Ezak aux yeux de nos compaings, shaakts et académiciens. Faisant durer le suspense, je me fais menaçant :
« Si quoique ce soit de ce que je vais dire sort d'ici, le monde ne sera pas assez petit pour vous cacher. »
Et me tournant vers le cercle, j’annonce :
« Je fus l'un des trois gardiens d'une guilde d'espions fondée sur le plaisir : les Amants de la Rose Sombre. J'ai mis fin à cette association en tuant cette "Rose Sombre", et compte recréer des cendres de l'ancien groupe un nouveau aux buts moins troubles. »
L’ai-je déjà précisé à Ezak ? Je ne me le rappelle plus. Je sais, en revanche, que lui en est. Ma cape me l’a soufflé. Au moins maintenant le sait-il. À l’instant où je prononce ces mots, le cercle s’illumine. Merde, il a raison l’enfoiré. Hereld, lui, se targue d’avouer sa trahison à ce groupe, et alors que je m’apprête à lancer un « AH ! » inquisiteur, le cercle reste inerte. Et il poursuit, avouant que son seul but est d’éviter l’éveil de l’esprit. Là, évidemment, ça s’allume. Bordel de bite. Je le regarde, maussade, alors qu’il me provoque d’un commentaire acerbe. Je sens… toute suspicion envers lui s’éteindre. Mais bordel, il se passe quoi dans ma tête là ? Et maintenant je suis là comme un con à avoir balancé des accusations assurées alors qu’en fait… bah rien ne me permet de le dire. Je soupire, poussant à la suite d’Ezak le cercle qui s’est illuminé, précisant à Freida avant de traverser :
« Freida, viens. On a besoin de toi. »
Et nous traversons pour atterrir dans une caverne des plus classiques. Au loin, une lumière naturelle atteste d’une sortie proche. Enfin ! Mais sitôt traversé, j’entends bien régler mes comptes avec Ezak : provocateur, il a encore précisé à la shaakt qu’il ne lui faisait en rien confiance. Défait de cette nouvelle attaque, quand bien même c’était pour ouvrir une porte, je parle :
« Ezak, par pitié, lâche un peu la grappe à cette shaakt. Elle est pas sympa, ni très ouverte, ça j'te l'accorde, mais en attendant on a un but commun, et même si elle planque ses vraies intentions on peut s'entraider au moins un peu. Y'a aucun intérêt à cracher sur un peu de soutien, de notre côté comme tu sien. Et il sera encore temps de lui faire regretter si elle tente de nous planter un poignard dans le dos. »
Il y a moyen de coopérer sans s’envoyer sans cesse à la tronche qu’on ne croit pas l’autre, non ? Amer, je poursuis :
« En tout cas, je préfère m'allier à elle qu'à ces trous du cul des glaces qui nous ont attaqués, qu'importe ce qu'ils ont pu vous raconter pour vous convaincre. »
Ezak, répondant selon son point de vue, se trompe banalement sur mes mots. Il dit que je veux leur faire confiance alors que je viens précisément de lui dire que je ne le fais pas. Et il disserte sur ça inutilement dans un discours larmoyant sur son passé. Au moins assure-t-il qu’il ne croit pas davantage aux deux autres belliqueux. Et en conclusion de tout ça, il balance comme un ultimatum le fait de s’accorder à ma demande si je lui dis de leur faire entièrement confiance. Et il sous-entend, en plus, que je suis naïf, alors qu’il n’a juste rien entendu de mon discours. Je soupire, un peu las.
« Non. Je ne veux pas que tu leur fasses confiance, je ne leur fais pas plus que toi, contrairement à ce que tu sembles penser. Ce que je te demande, c’est d’arrêter de leur rappeler, qu’on puisse avancer côte à côte sans créer d’inutiles tensions avérées. Soyons rusés : profitons d’une alliance de circonstance en restant méfiants. Et s’ils trahissent, nous leur ferons payer, je le répète. »
Il est temps de voir si les autres suivent bien. Et de prendre notre route vers cette sortie : je n’en peux plus d’être sous terre, là.
- Madoka
- Messages : 179
- Enregistré le : lun. 31 déc. 2018 17:29
- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Nous reprenons la marche dans un silence équivoque. Freida, moins affectée en apparence, reprend sa place à l’avant et renoue avec son attitude de nos débuts : tendue et silencieuse. Un silence qui se répand dans les rangs, jusqu’à ce qu’on soit en vue d’un mur au bout du chemin et que l’on y retrouve le reste du groupe de Shaakts. Bien en vie, contrairement à ce qui nous pensions. La commandante mentionne à son tour un serpent, non un poseur d’énigmes comme l’avait décrit Cromax mais comme un être espiègle. Une voix retentit alors issue de partout à la fois, confirmant les propos d’un timbre sifflant. Une autre créature inconcevable qui, à l’image de la gardienne du bassin, ne semble pas là pour nous combattre mais nous guider, du moins vers ce dont on est capable de découvrir.
Et ce mur n’échappe pas à la règle des lieux. Supposément la sortie, il est seulement marqué d’un grand et haut cercle avec en son centre une gravure, inscrite en elfique. Un choix particulier … mais je n’ai pas le temps de questionner l’intérêt d’un tel choix car Hereld, curieux de nature s’en approche et la traduit pour tout le monde.
« Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie. »
La première tentative ne donne rien, il ne suffit pas de traduire et répéter. Ezak réfléchit à voix haute, se demandant s’il faut énoncer une vérité que l’on rechignerait à affirmer ; avant de joindre l’acte à la parole et d’avouer qu’il fut un temps le champion du premier des Treize d’Oaxaca.
Je ne dissimule pas mon amusement à cette révélation. Le monde est petit, me dis-je en jetant un discret coup d’œil vers Cromax ; et dire que j’avais jugé noble son ardente dévotion à Kendra-Kar, alors que ce n’est que de la culpabilisation et une manière de se racheter. Cela amuse aussi Cromax mais lui estime que ce n’est pas le passé de chacun qui compte mais le présent et, sans transition, accuse Hereld de traîtrise.
Je reste coite face à ses mots, la révélation me laisse perplexe tant elle semble inexplicable ; mais j’y vois un moyen efficace de dénicher le traître si tant est que l’on sache comment ce cercle est censé réagir à une vérité ou un mensonge.
Les réactions des deux académiciens ne se font pas attendre, Andreï éructe tandis que Hereld tente de contenir sa fureur d’un geste, et se dit prêt à corriger l’erreur de jugement de Cromax. Plus rapide, Ezak met fin prématurément à toute discussion en faisant noter que le cercle s’est illuminé un instant après qu’il eut annoncé sa révélation et qu’il est resté intact après les dires de Cromax. Selon lui, il s’agit là de la preuve de l’erreur de Cromax, ce que réfute ce dernier.
L’hinione teste aussitôt l’hypothèse, et m’éclaire un peu plus dans ce que peut nous faire faire de plus navrant la fierté narcissique, en nous révélant qu’elle a combattu et tué son dernier amant en raison de son infidélité. Tout aussi révélateur sur son passé et moins barbare, Arkalan avoue avoir tué sa sœur, prêtresse de Valsbarath, et voue sa vie à détruire ce système matriarcal et tyrannique.
Là encore, le cercle s’illumine mais rien d’autre ne se passe. Peut être que tout le monde doit faire acte de franchise avant que le passage ne s’ouvre à tous … mais pourquoi se sentent-ils obliger de révéler un secret ? Cela me trouble au plus haut point.
Après un court silence, Cromax s’explique et ses mots se font l’écho à mes propres pensées. Tout comme lui, une certitude viscérale entoure la découverte du traître. Cela me rappelle soudain la réaction épidermique de Faëlis … mais mes réflexions sont escamotées par la voix de Cromax révélant l’existence des Amants. Lorsque le cercle émet une lumière, nous sommes trois à savoir que tout se confirme.
Aussitôt après, Hereld s’avance et annonce être le traître sans qu’aucune lumière n’afflue du cercle et, à l’inverse, il s’illumine à l’aveu simple et clair de vouloir empêcher le réveil de l’esprit.
A la place de Cromax, et même si je doutais de ses dires dès le départ, la magie perverse derrière ce cercle ne me satisferait pas le moins du monde. Je l’observe avec attention et compassion ; pendant qu’Ezak cherche un sens plus profond à tout cela ; et n’y vois plus aucune certitude ni détermination. Il est maussade, silencieux et ne réagit pas aux dires du mage innocenté. Faut-il que je dévoile la vraie identité du traître, de l’unique et véritable cancrelat vicié … il le faut, pour en finir avec cette succession abjecte d’aveu personnel à cette chose immatérielle et magique.
Mais alors que j’ouvre la bouche, le mur avale tout entier Ezak qui s’appuyait dessus. Ainsi donc, le hasard répond à notre dernière interrogation. Vive comme la proie qui fuit, Sibelle l’imite non sans jouer une fausse solidarité. On ne me la fait pas, elle tente le tout pour le tout et fuit avant d’être démasquée par cette chose imparable. Elle disparaît à son tour.
Las, Cromax fait de même. Arkalan reste en retrait, patiente et s’amuse à l’idée de connaître les petits secrets de chacun des Shaakts présents.
Je m’avance à grand pas à la suite de Faëlis, passablement frustrée et annonce :
« J’exècre la magie sous toute ses formes. »
Je ne pourrais faire plus vrai que si j'affirmais être une femme, et personne n'aura un de mes secrets gratuitement.
Les mains contre le mur, je pousse pour le traverser.
Et ce mur n’échappe pas à la règle des lieux. Supposément la sortie, il est seulement marqué d’un grand et haut cercle avec en son centre une gravure, inscrite en elfique. Un choix particulier … mais je n’ai pas le temps de questionner l’intérêt d’un tel choix car Hereld, curieux de nature s’en approche et la traduit pour tout le monde.
« Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie. »
La première tentative ne donne rien, il ne suffit pas de traduire et répéter. Ezak réfléchit à voix haute, se demandant s’il faut énoncer une vérité que l’on rechignerait à affirmer ; avant de joindre l’acte à la parole et d’avouer qu’il fut un temps le champion du premier des Treize d’Oaxaca.
Je ne dissimule pas mon amusement à cette révélation. Le monde est petit, me dis-je en jetant un discret coup d’œil vers Cromax ; et dire que j’avais jugé noble son ardente dévotion à Kendra-Kar, alors que ce n’est que de la culpabilisation et une manière de se racheter. Cela amuse aussi Cromax mais lui estime que ce n’est pas le passé de chacun qui compte mais le présent et, sans transition, accuse Hereld de traîtrise.
Je reste coite face à ses mots, la révélation me laisse perplexe tant elle semble inexplicable ; mais j’y vois un moyen efficace de dénicher le traître si tant est que l’on sache comment ce cercle est censé réagir à une vérité ou un mensonge.
Les réactions des deux académiciens ne se font pas attendre, Andreï éructe tandis que Hereld tente de contenir sa fureur d’un geste, et se dit prêt à corriger l’erreur de jugement de Cromax. Plus rapide, Ezak met fin prématurément à toute discussion en faisant noter que le cercle s’est illuminé un instant après qu’il eut annoncé sa révélation et qu’il est resté intact après les dires de Cromax. Selon lui, il s’agit là de la preuve de l’erreur de Cromax, ce que réfute ce dernier.
L’hinione teste aussitôt l’hypothèse, et m’éclaire un peu plus dans ce que peut nous faire faire de plus navrant la fierté narcissique, en nous révélant qu’elle a combattu et tué son dernier amant en raison de son infidélité. Tout aussi révélateur sur son passé et moins barbare, Arkalan avoue avoir tué sa sœur, prêtresse de Valsbarath, et voue sa vie à détruire ce système matriarcal et tyrannique.
Là encore, le cercle s’illumine mais rien d’autre ne se passe. Peut être que tout le monde doit faire acte de franchise avant que le passage ne s’ouvre à tous … mais pourquoi se sentent-ils obliger de révéler un secret ? Cela me trouble au plus haut point.
Après un court silence, Cromax s’explique et ses mots se font l’écho à mes propres pensées. Tout comme lui, une certitude viscérale entoure la découverte du traître. Cela me rappelle soudain la réaction épidermique de Faëlis … mais mes réflexions sont escamotées par la voix de Cromax révélant l’existence des Amants. Lorsque le cercle émet une lumière, nous sommes trois à savoir que tout se confirme.
Aussitôt après, Hereld s’avance et annonce être le traître sans qu’aucune lumière n’afflue du cercle et, à l’inverse, il s’illumine à l’aveu simple et clair de vouloir empêcher le réveil de l’esprit.
A la place de Cromax, et même si je doutais de ses dires dès le départ, la magie perverse derrière ce cercle ne me satisferait pas le moins du monde. Je l’observe avec attention et compassion ; pendant qu’Ezak cherche un sens plus profond à tout cela ; et n’y vois plus aucune certitude ni détermination. Il est maussade, silencieux et ne réagit pas aux dires du mage innocenté. Faut-il que je dévoile la vraie identité du traître, de l’unique et véritable cancrelat vicié … il le faut, pour en finir avec cette succession abjecte d’aveu personnel à cette chose immatérielle et magique.
Mais alors que j’ouvre la bouche, le mur avale tout entier Ezak qui s’appuyait dessus. Ainsi donc, le hasard répond à notre dernière interrogation. Vive comme la proie qui fuit, Sibelle l’imite non sans jouer une fausse solidarité. On ne me la fait pas, elle tente le tout pour le tout et fuit avant d’être démasquée par cette chose imparable. Elle disparaît à son tour.
Las, Cromax fait de même. Arkalan reste en retrait, patiente et s’amuse à l’idée de connaître les petits secrets de chacun des Shaakts présents.
Je m’avance à grand pas à la suite de Faëlis, passablement frustrée et annonce :
« J’exècre la magie sous toute ses formes. »
Je ne pourrais faire plus vrai que si j'affirmais être une femme, et personne n'aura un de mes secrets gratuitement.
Les mains contre le mur, je pousse pour le traverser.
Modifié en dernier par Madoka le dim. 14 mai 2023 13:14, modifié 2 fois.
- Ezak
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- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Nos pas nous menèrent vers les Shaakts qui étaient encore là et une autre énigme. Je ferme les yeux d’agacement, pour les deux nouvelles données. Je n’aimais vraiment pas le fait de me retrouver avec tout un bataillon étrangé, ça avait tendance à me mettre un peu trop sur mes gardes. Quant à l’énigme, j’en avais déjà résolu deux à moi seul jusqu’à cet instant, n’était-ce pas assez ? On avait un monde à sauver ! Et nous étions là à jouer à des jeux d’esprits. Pénible !
L’énigme était constituée d’un cercle sur un mur et une inscription elfique que Hereld se chargea de traduire indiquait : "Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie." Sibelle tenta quelque chose en touchant le mur et en prononçant le mot vérité mais rien ne se passa. Ne sachant pas par où commencer, je préférai d’abord partager mes hypothèses avec les autres. Autant mettre nos cerveaux en commun.
Je posai une main sur le menton, en pleine réflexion après l’essai de de Sibelle.
« Oui ça peut signifier plein de choses… Cela sous-entend -il que la vérité ne se trouve pas dans la parole, mais dans l’acte ? Ou peut-être on attend tout simplement de nous que l’on dise la vérité. N’importe laquelle ? Une vérité sur notre passé ? Que l’on rechignerait à affirmer ? »
Je soufflai un peu, exaspéré.
« Sérieusement, on n’a pas que ça à faire… Bon, essayons quelque chose. »
Je m’approchai du cercle et déclarai à haute voix :
« Je suis Ezak d’Arkasse et je fus un temps le Champion du Premier des Treize d’Oaxaca."
Cromax se moqua en soulignant le contraste entre cette vie et celle que je menai actuellement en tant que Chevalier de la cour. Quel gamin celui-là ! Mais je ne réagis pas. Il ne connaissait pas mon histoire, ne savait pas que j’avais été contraint et que j’avais passé mon service à défendre les intérêts de l’Ynorie et de Kendra-Kâr et je trouve étrange qu’il puisse s’imaginer que j’ai choisis ce service alors que le lot des Treize était d’imposer. Cela avait toujours été leur méthode. Je tiquai légèrement néanmoins lorsqu’il laissé presque entendre que Lorener était l’un des pires. Un sale con pour reprendre ses dires. Il pensait vraiment qu’il y en avait qui n’en étaient pas ? Après tout c’était bien lui qui avait lâché une petite larmichette pour son ami Aerq qui était lui-même un ultime connard. Il avait d’ailleurs bien mérité son sort, celui-là mais j’évitai de lâcher ce qui me brûlait les lèvres. J’avais dit que dorénavant on éviterait la petite phrase, alors je n’allais sûrement pas jouer à ce jeu. Quoi qu’il en fut le cercle s’illumina et je restai figé alors que j’entendis d’une oreille distraite Cromax accuser Hereld d’être un traitre. Personne ne réagit à l’illumination de cercle et je les regardai tous, un instant, les sourcils légèrement froncés pendant qu’ils s’écharpaient avant de reprendre à la suite d’Hereld.
« Effectivement, Cromax se trompe puisque le cercle s’est allumé après mes révélations avant de s’éteindre et n’a pas eu le même effet lorsque Cromax a fait ses accusations vis-à-vis d’Hereld, et pour une raison qui m’échappe, je suis le seul à l’avoir vu.»
Je balayai tout le monde du regard y compris les shaakts en réfléchissant à voix haute.
« Peut-être que l’on va devoir tous y passer. Alors tout le monde à table ! »
Je m'approchai de Cromax un léger sourire, content de lui remettre la monnaie de sa pièce.
« En parlant de bavure ! Vous vous moquiez, maintenant à votre tour ! Si vous nous éclairiez sur vos petits secrets quatorzième ? »
Dis-je en me penchant, espiègle, chuchotant le dernier mot à son attention seule. En effet, je n’étais pas un enfoiré à ce point. Ce n’était pas à moi de révéler les secrets des autres. Alors les autres m’imitèrent et dévoilèrent leur secret. Sibelle avait tué son compagnon car il avait été infidèle. Quelle ignominie ! Je lui jetais un regard surpris et plein de jugement. On finissait généralement au cachot pour ce genre d’acte criminel, passionnel ou non. Arkalan avait tué sa sœur. Ah bah ! De mieux en mieux. Bon, Cromax envoya un pavé de la marre avec ses révélations sur la Rose Sombre, ce qu’il m’avait déjà dit. Je manquai de mimer un bâillement exagéré. J’imaginais que, tout le monde s’en foutait royalement et je trouvais donc ses menaces complètement exagérées. Bref, tout ceci vint me confirmer que ce que je pensais des groupes d’aventuriers n’était pas loin de la vérité. Ce n’était qu’un ramassis de criminel. Bien entendu, je ne pouvais pas m’extraire du lot. Puis Hereld se servit du cercle pour prouver à tous qu’il n’était pas un traitre, mais je doutais que quelqu’un le pensait vraiment à part Cromax.
Je regardai tout ce petite monde faire une main sur le menton, je jetai un regard englobant à tout le monde.
" Cela n'est peut-être pas le but précis de ce cercle, mais nous pourrions aussi nous en servir pour rétablir la confiance entre nous. Nous pourrions tous, comme Héreld, affirmer notre traîtrise et notre but pour nous assurer que tous ici soient sur la même longueur d'onde, et ainsi tenter de réparer ce qui a été brisé. »
Je me tournai vers la cheffe shaakte.
" Contrairement à Cromax, comme certains ici, je n'ai pas confiance en vous, je pense que vous avez un but caché. Je ne demande qu'à vous faire confiance, que l'on se fasse tous confiance, et c'est une solution qui pourrait noue permettre de le faire nous coûte rien si ce n'est de la sincérité. Je commence pour prouver ma bonne foi." dis-je en m'adressant directement à la cheffe de l'équipée de Gwadh.
Après avoir jeté un regard à Freida, je m'approchai du cercle, posant les mains sur celui-ci en mettant un peu de pression, comme si je voulais le pousser, le traverser et je passais au travers très surpris, me retrouvant sur le sol de l’autre côté, comme si ce mur n’avais jamais existé. La sortie était proche, du mois c’est ce que je crus desceller au loin. Je venais de résoudre pour la troisième fois l’énigme. Comme il était pénible d’être un être plein d’intelligence….
Sibelle et Cromax me rejoignirent et celui-ci me demanda de « lâcher la grappe « à la Shaakt. AH ! Cromax le faiseur de remontrance, le retour ! Il devenait un peu pénible à force. Ce que me dérangeait surtout c’était qu’il avait l’air de croire que je m’attaquais à la shaakte, et de surcroit gratuitement, alors que je tentais juste, vraiment d’établir une confiance nécessaire. Mais je commençais par comprendre que Cromax s’était fait une idée de moi et que tout ce que je ferai et dirai serait déformé et surinterprété avec le filtre de cette image qu’il s’était construite. Le type était comme ça, que pouvais-je y faire ? Ce qui me dérangeait surtout c’était que j’avais l’impression qu’il me prenait pour un type naïf qui s’était laissé amadouer par les paroles des autres. Bon, j’allais essayer la pédagogie et lui expliqué calmement mes intentions et pourquoi j’agissais de la sorte. C’est la donc la voix lasse, de celui qui fut obligé de s’engager sur un chemin sur lequel il ne voulait pas s’engager que j’entrepris de lui expliquer mes intentions.
« Vous préférez faire confiance aux Shaakts plutôt qu'aux deux autres... Ce qui nous différencie, c'est que je n'ai confiance en aucun des deux groupes. J'ai trop été poignardé dans le dos lors de mes aventures, et j'en ai moi-même donné à Omyre. Je sais pertinemment qu'ils peuvent venir sans s'annoncer. J'ai déjà perdu trop de proches en mission en ayant trop confiance en des personnes qui avaient d'autres objectifs. Il est donc hors de question que je laisse reposer la réussite de notre aventure sur des incertitudes. Pour l'instant, aucune donnée ne me pousse à faire confiance à ces envoyés de Gwadh. Je ne crois ni eux, ni les deux autres. »
Je pensais fortement à Raesha sur l'île interdite, qui quand elle ne se faisait pas baiser par Tathar, tuait nos compagnons à tour de bras chaque nuit. Une aventure qui m'avait probablement fait grandir et perdre mon innocence. Je jetai un regard à Sibelle.
« Et peu importe ce que ceux-ci nous ont dit. Je ne crois aucun de leurs mots non plus. Néanmoins, je crois ce que nous sommes plusieurs à avoir vu : ils combattaient Yuïa-Turé ! Alors comme je l'ai dit, je leur amènerai le marteau pour trouver une solution avec eux, et je le ferai la main ouverte d'un côté et l'autre furieusement serrée sur ma lame, prêt à les pourfendre. »
Je retournai mon regard sur Cromax..
« Vous voulez que je vous fasse confiance sur le cas des Shaakts ? Si vous me le demandez, je pourrais le faire, en dépit de toute logique pour moi. Oui, je pourrais renier ma façon de faire, mais si vous voulez que je vous fasse confiance sur ça, faites-moi également confiance quand je vous dis que je sais ce que je fais et que je prends toutes les précautions nécessaires. Je suis très loin d'être naïf. »
Cromax me répondit .qu'ill ne voulait pas que je fasse confiance aux Shaakt, mais que je ne montre pas ma méfiance et affirmait que je me trompais en pensant qu'il leur faisais confiance. Si ce n'était pas le cas, il semblait hyper confiant sur le fait de pouvoir se débarrasser facilement d'une troupe qui nous surpassait en nombre. Je me demandais si il se rendait compte à quel point il y avait un fossé entre lui, un demi-dieu et nous et à quel point nos visions de ce qui constituait un danger différait. Ce qui lui semblait une formalité me paraissait risqué et même si nous pouvions les vaincre, la probabilité pour que l'on en ressorte tous était maigre. Mais soit ! je préférai le prendre sur le ton de l'humour plutôt que de me prendre la tête. Parfois il valait mieux lâcher prise, autant en laisser un peu pour les futures remontrances de Cromax.
"D'accord chef."
Mon ton est bien sûr ironique, mais ce n'était pas une attaque, et je tenais à ce qu'il le sache, alors je posai une main amicale sur son épaule avant de me diriger vers la sortie avant les autres, pressé de prendre l'air et de découvrir ce qui nous attendais tout au bout de cette lumière.
L’énigme était constituée d’un cercle sur un mur et une inscription elfique que Hereld se chargea de traduire indiquait : "Les mots portent les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie." Sibelle tenta quelque chose en touchant le mur et en prononçant le mot vérité mais rien ne se passa. Ne sachant pas par où commencer, je préférai d’abord partager mes hypothèses avec les autres. Autant mettre nos cerveaux en commun.
Je posai une main sur le menton, en pleine réflexion après l’essai de de Sibelle.
« Oui ça peut signifier plein de choses… Cela sous-entend -il que la vérité ne se trouve pas dans la parole, mais dans l’acte ? Ou peut-être on attend tout simplement de nous que l’on dise la vérité. N’importe laquelle ? Une vérité sur notre passé ? Que l’on rechignerait à affirmer ? »
Je soufflai un peu, exaspéré.
« Sérieusement, on n’a pas que ça à faire… Bon, essayons quelque chose. »
Je m’approchai du cercle et déclarai à haute voix :
« Je suis Ezak d’Arkasse et je fus un temps le Champion du Premier des Treize d’Oaxaca."
Cromax se moqua en soulignant le contraste entre cette vie et celle que je menai actuellement en tant que Chevalier de la cour. Quel gamin celui-là ! Mais je ne réagis pas. Il ne connaissait pas mon histoire, ne savait pas que j’avais été contraint et que j’avais passé mon service à défendre les intérêts de l’Ynorie et de Kendra-Kâr et je trouve étrange qu’il puisse s’imaginer que j’ai choisis ce service alors que le lot des Treize était d’imposer. Cela avait toujours été leur méthode. Je tiquai légèrement néanmoins lorsqu’il laissé presque entendre que Lorener était l’un des pires. Un sale con pour reprendre ses dires. Il pensait vraiment qu’il y en avait qui n’en étaient pas ? Après tout c’était bien lui qui avait lâché une petite larmichette pour son ami Aerq qui était lui-même un ultime connard. Il avait d’ailleurs bien mérité son sort, celui-là mais j’évitai de lâcher ce qui me brûlait les lèvres. J’avais dit que dorénavant on éviterait la petite phrase, alors je n’allais sûrement pas jouer à ce jeu. Quoi qu’il en fut le cercle s’illumina et je restai figé alors que j’entendis d’une oreille distraite Cromax accuser Hereld d’être un traitre. Personne ne réagit à l’illumination de cercle et je les regardai tous, un instant, les sourcils légèrement froncés pendant qu’ils s’écharpaient avant de reprendre à la suite d’Hereld.
« Effectivement, Cromax se trompe puisque le cercle s’est allumé après mes révélations avant de s’éteindre et n’a pas eu le même effet lorsque Cromax a fait ses accusations vis-à-vis d’Hereld, et pour une raison qui m’échappe, je suis le seul à l’avoir vu.»
Je balayai tout le monde du regard y compris les shaakts en réfléchissant à voix haute.
« Peut-être que l’on va devoir tous y passer. Alors tout le monde à table ! »
Je m'approchai de Cromax un léger sourire, content de lui remettre la monnaie de sa pièce.
« En parlant de bavure ! Vous vous moquiez, maintenant à votre tour ! Si vous nous éclairiez sur vos petits secrets quatorzième ? »
Dis-je en me penchant, espiègle, chuchotant le dernier mot à son attention seule. En effet, je n’étais pas un enfoiré à ce point. Ce n’était pas à moi de révéler les secrets des autres. Alors les autres m’imitèrent et dévoilèrent leur secret. Sibelle avait tué son compagnon car il avait été infidèle. Quelle ignominie ! Je lui jetais un regard surpris et plein de jugement. On finissait généralement au cachot pour ce genre d’acte criminel, passionnel ou non. Arkalan avait tué sa sœur. Ah bah ! De mieux en mieux. Bon, Cromax envoya un pavé de la marre avec ses révélations sur la Rose Sombre, ce qu’il m’avait déjà dit. Je manquai de mimer un bâillement exagéré. J’imaginais que, tout le monde s’en foutait royalement et je trouvais donc ses menaces complètement exagérées. Bref, tout ceci vint me confirmer que ce que je pensais des groupes d’aventuriers n’était pas loin de la vérité. Ce n’était qu’un ramassis de criminel. Bien entendu, je ne pouvais pas m’extraire du lot. Puis Hereld se servit du cercle pour prouver à tous qu’il n’était pas un traitre, mais je doutais que quelqu’un le pensait vraiment à part Cromax.
Je regardai tout ce petite monde faire une main sur le menton, je jetai un regard englobant à tout le monde.
" Cela n'est peut-être pas le but précis de ce cercle, mais nous pourrions aussi nous en servir pour rétablir la confiance entre nous. Nous pourrions tous, comme Héreld, affirmer notre traîtrise et notre but pour nous assurer que tous ici soient sur la même longueur d'onde, et ainsi tenter de réparer ce qui a été brisé. »
Je me tournai vers la cheffe shaakte.
" Contrairement à Cromax, comme certains ici, je n'ai pas confiance en vous, je pense que vous avez un but caché. Je ne demande qu'à vous faire confiance, que l'on se fasse tous confiance, et c'est une solution qui pourrait noue permettre de le faire nous coûte rien si ce n'est de la sincérité. Je commence pour prouver ma bonne foi." dis-je en m'adressant directement à la cheffe de l'équipée de Gwadh.
Après avoir jeté un regard à Freida, je m'approchai du cercle, posant les mains sur celui-ci en mettant un peu de pression, comme si je voulais le pousser, le traverser et je passais au travers très surpris, me retrouvant sur le sol de l’autre côté, comme si ce mur n’avais jamais existé. La sortie était proche, du mois c’est ce que je crus desceller au loin. Je venais de résoudre pour la troisième fois l’énigme. Comme il était pénible d’être un être plein d’intelligence….
Sibelle et Cromax me rejoignirent et celui-ci me demanda de « lâcher la grappe « à la Shaakt. AH ! Cromax le faiseur de remontrance, le retour ! Il devenait un peu pénible à force. Ce que me dérangeait surtout c’était qu’il avait l’air de croire que je m’attaquais à la shaakte, et de surcroit gratuitement, alors que je tentais juste, vraiment d’établir une confiance nécessaire. Mais je commençais par comprendre que Cromax s’était fait une idée de moi et que tout ce que je ferai et dirai serait déformé et surinterprété avec le filtre de cette image qu’il s’était construite. Le type était comme ça, que pouvais-je y faire ? Ce qui me dérangeait surtout c’était que j’avais l’impression qu’il me prenait pour un type naïf qui s’était laissé amadouer par les paroles des autres. Bon, j’allais essayer la pédagogie et lui expliqué calmement mes intentions et pourquoi j’agissais de la sorte. C’est la donc la voix lasse, de celui qui fut obligé de s’engager sur un chemin sur lequel il ne voulait pas s’engager que j’entrepris de lui expliquer mes intentions.
« Vous préférez faire confiance aux Shaakts plutôt qu'aux deux autres... Ce qui nous différencie, c'est que je n'ai confiance en aucun des deux groupes. J'ai trop été poignardé dans le dos lors de mes aventures, et j'en ai moi-même donné à Omyre. Je sais pertinemment qu'ils peuvent venir sans s'annoncer. J'ai déjà perdu trop de proches en mission en ayant trop confiance en des personnes qui avaient d'autres objectifs. Il est donc hors de question que je laisse reposer la réussite de notre aventure sur des incertitudes. Pour l'instant, aucune donnée ne me pousse à faire confiance à ces envoyés de Gwadh. Je ne crois ni eux, ni les deux autres. »
Je pensais fortement à Raesha sur l'île interdite, qui quand elle ne se faisait pas baiser par Tathar, tuait nos compagnons à tour de bras chaque nuit. Une aventure qui m'avait probablement fait grandir et perdre mon innocence. Je jetai un regard à Sibelle.
« Et peu importe ce que ceux-ci nous ont dit. Je ne crois aucun de leurs mots non plus. Néanmoins, je crois ce que nous sommes plusieurs à avoir vu : ils combattaient Yuïa-Turé ! Alors comme je l'ai dit, je leur amènerai le marteau pour trouver une solution avec eux, et je le ferai la main ouverte d'un côté et l'autre furieusement serrée sur ma lame, prêt à les pourfendre. »
Je retournai mon regard sur Cromax..
« Vous voulez que je vous fasse confiance sur le cas des Shaakts ? Si vous me le demandez, je pourrais le faire, en dépit de toute logique pour moi. Oui, je pourrais renier ma façon de faire, mais si vous voulez que je vous fasse confiance sur ça, faites-moi également confiance quand je vous dis que je sais ce que je fais et que je prends toutes les précautions nécessaires. Je suis très loin d'être naïf. »
Cromax me répondit .qu'ill ne voulait pas que je fasse confiance aux Shaakt, mais que je ne montre pas ma méfiance et affirmait que je me trompais en pensant qu'il leur faisais confiance. Si ce n'était pas le cas, il semblait hyper confiant sur le fait de pouvoir se débarrasser facilement d'une troupe qui nous surpassait en nombre. Je me demandais si il se rendait compte à quel point il y avait un fossé entre lui, un demi-dieu et nous et à quel point nos visions de ce qui constituait un danger différait. Ce qui lui semblait une formalité me paraissait risqué et même si nous pouvions les vaincre, la probabilité pour que l'on en ressorte tous était maigre. Mais soit ! je préférai le prendre sur le ton de l'humour plutôt que de me prendre la tête. Parfois il valait mieux lâcher prise, autant en laisser un peu pour les futures remontrances de Cromax.
"D'accord chef."
Mon ton est bien sûr ironique, mais ce n'était pas une attaque, et je tenais à ce qu'il le sache, alors je posai une main amicale sur son épaule avant de me diriger vers la sortie avant les autres, pressé de prendre l'air et de découvrir ce qui nous attendais tout au bout de cette lumière.
Modifié en dernier par Ezak le dim. 14 mai 2023 16:32, modifié 4 fois.
- Faëlis
- Messages : 231
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels (Partie Sud)
Il ne ressentit rien. Rien ne semblait l'influencer... étrange. En tout cas, le groupe continua à avancer lourdement jusqu'à atteindre une paroi de roche devant laquelle se trouvait... le bataillon shaakt ! Bon, au moins, ils avaient réussi à s'en tirer, eux aussi... mais ils étaient bloqués devant ce mur, comme les aventuriers, à présent !
Un cercle était gravé sur le mur, ou Hereld traduisit une inscription : « Les mots portes les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie ». Encore une énigme ! L'elfe blanc se creusa la tête, incapable de voir où ce foutu serpent voulait encore en venir !
Finalement, ce fut Ezak qui s'avança, proclamant qu'il avait été le serviteur d'un des Treizes. Et le cercle s'illumina ! Faëlis, confondu, regarda le guerrier maléfique, ou du moins l'ancien guerrier maléfique, qui avait trouvé la solution.
Cromax proclama alors à la surprise générale, et surtout de l'intéressé, que Hereld était un traître. Cela entraîna une brève dispute, tout un chacun se renvoyant la faute, car il semblait que le mage n'était en rien une menace. Il le valida même en assurant de sa loyauté, obtenant ainsi l'ouverture de son passage ! Car manifestement, la porte magique demanderait à chacun de révéler sa propre vérité... Sibelle avoua alors le meurtre de son dernier amant, qui lui avait été infidèle. Faëlis frissonna. Heureusement qu'il n'avait pas plus cherché à l'approcher !
Cromax se résolu à révéler son appartenance à la Rose sombre. Avec un soupir, Faëlis déclara :
« Je fus moi aussi membre des Amants de la Rose sombre, du moins juste à temps pour voir sa chute. Étant né d'une famille de fous pour devenir un parfait courtisan, j'ai cherché auprès d'eux une voie qui me permettrait d'aider les autres tout en me révélant à moi-même. Cela m'a amené à affronter Oaxaca... et maintenant à vous accompagner dans cette aventure. »
Puis, il fit comme Ezak et Cromax, toucha le mur pour passer au travers.
Un cercle était gravé sur le mur, ou Hereld traduisit une inscription : « Les mots portes les idées, mais seule la vérité ouvrira la voie ». Encore une énigme ! L'elfe blanc se creusa la tête, incapable de voir où ce foutu serpent voulait encore en venir !
Finalement, ce fut Ezak qui s'avança, proclamant qu'il avait été le serviteur d'un des Treizes. Et le cercle s'illumina ! Faëlis, confondu, regarda le guerrier maléfique, ou du moins l'ancien guerrier maléfique, qui avait trouvé la solution.
Cromax proclama alors à la surprise générale, et surtout de l'intéressé, que Hereld était un traître. Cela entraîna une brève dispute, tout un chacun se renvoyant la faute, car il semblait que le mage n'était en rien une menace. Il le valida même en assurant de sa loyauté, obtenant ainsi l'ouverture de son passage ! Car manifestement, la porte magique demanderait à chacun de révéler sa propre vérité... Sibelle avoua alors le meurtre de son dernier amant, qui lui avait été infidèle. Faëlis frissonna. Heureusement qu'il n'avait pas plus cherché à l'approcher !
Cromax se résolu à révéler son appartenance à la Rose sombre. Avec un soupir, Faëlis déclara :
« Je fus moi aussi membre des Amants de la Rose sombre, du moins juste à temps pour voir sa chute. Étant né d'une famille de fous pour devenir un parfait courtisan, j'ai cherché auprès d'eux une voie qui me permettrait d'aider les autres tout en me révélant à moi-même. Cela m'a amené à affronter Oaxaca... et maintenant à vous accompagner dans cette aventure. »
Puis, il fit comme Ezak et Cromax, toucha le mur pour passer au travers.