La Veine et les Artères
Sous le puit, la discussion s’amenuisait. Xël réclamait du repos, Yliria refusait une « cordiale invitation » à la surface, Ezak faisait des promesses implicites qu’il savait vaines. Et Akihito revenait de son mutisme pour mettre les choses au clair avec Ezra. Celle-ci prit la parole.
« Nous allons vous mener aux baraquements de l’Ordre, dans l’Entresol. Là, vous aurez le loisir de vous reposer, de vous restaurer et de discuter entre vous ou avec nous des points de mécompréhension que j’imagine nombreux. »
Le Gardien, lui, répondit sommairement à Yliria, sans se démunir de son expression neutre :
« Selon votre bon vouloir. »
Ezra annonça alors :
« Bien. Je crois que nous en avons fini ici. Suivez-nous, et nous irons à l’Entresol. »
Elle agrippa Shirel par le bras et se mit en route, la trainant en avant du groupe comme pour lui parler en privé.
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Alors que chacun se débrouillait pour se débarrasser des sbires agressifs s’en prenant à eux, certains discrètement, d’autres moins, la diversion de Dracaena eut raison de l’attention des gardes du Soleil Noir, qui se précipitèrent vers le bord des quais pour assister au naufrage de l’embarcation en feu. Le bonhomme barbu de l’Ordre déclama d’un ton rude :
« On peut plus rien pour ce truc. Ramenez l’ordre sur les quais. »
Et sa soldatesque se meut pour œuvrer en ce sens. Aucun des quatre aventuriers n’attirait pas spécialement l’attention sur lui, ce qui aida leur fuite discrète. Mitya (à la main pleine de polypore écrabouillé) et Leyna, cette dernière transportant toujours Silmeria, parvinrent à se faire discrètes sans plus attirer de regards. Ceux-ci étaient plantés sur l’embarcation en feu, sur les gardes arrivant ou concentrés sur leur propre fuite. Dans sa fuite, Dracaena fut aidant à l’extrême en tentant d’aider le capitaine : En bousculant l’un de ceux qui agrippaient le pirate, il fut à la fois si percutant et discret que sa cible tomba rudement à la renverse, roulant sur le sol jusqu’à… tomber à l’eau. Aussitôt, ses comparses allèrent l’aider, libérant Hart sans lui accorder plus la moindre attention. Un coup parfait, non sans une once de chance.
Tous quatre, ils purent quitter les docks sans avoir la garde à leur train. Ils s’engouffrèrent dans de petites ruelles sombres, quoique construites de manière assez rectilignes. Des habitations et commerces bordaient l’étroite voie de lourds pavés rebondis. Des commerçants basiques : tonneliers, cordeliers, cordonniers ou petits troquets à peine assez grands pour être qualifiés de tavernes. Tous trop modestes pour être dans l’artisanat : c’était surtout de la vente et de la réparation qui se proposait là. Ils avaient, par volonté ou hasard, réussi à rester tous ensembles.
Mais alors qu’ils ralentissaient leur course, dans un environnement enfin serein, un groupe leur barra la route. Des types bourrus, patibulaires, qui avaient visiblement envie d’en découdre.

Inutile de faire demi-tour, un autre groupe similaire leur coupait toute retraite.

Douze bonshommes, donc, les coinçaient entre deux carrefours de la petite allée. Au groupe de l’arrière s’ajouta bien vite un visage connu : Alvin. Son air revêche et son crâne chauve, ses yeux ronds et sa barbe drue, il semblait se mêler parfaitement aux coquins du coin. Il apostropha le groupe.
« Alors, on croyait pouvoir nous perdre dans nos propres quartiers ? Vous allez voir, bande de bizarres, ce qu’il en coûte de s’attaquer aux gens des quais. On est comme une famille ici. Et pas des plus tendres. »
Les ricanements de ses gars ne faisaient aucun doute sur leur intellect réduit, et sur leur allégeance totale au sauveur du lac. Ils n’étaient pas armurés, ni armés à part de ceintures au poignet. Des castagneurs, pas des guerriers. Et ils avançaient vers le quatuor plus un corps. Avec la ferme intention de leur mettre sur la gueule. Il allait falloir se défendre. Ou tenter autre chose, comme la diplomatie, ou l’intidimation. Mais ils n’avaient guère plus le choix de fuir, cette fois. A moins de pouvoir voler par-dessus eux, ou d’entrer dans une bâtisse adjacente.
[HJ : Le groupe du puit : Soit vous suivez les deux capitaines, soit vous faites autre chose. Dans le cas d’un suivi des capitaines vers l’Entresol, vous avez l’occasion d’apartés entre vous, du nombre que vous souhaitez, mais SANS les pnj qui parlent entre eux. Des apartés qui se déroulent pendant la marche vers le bastion, marche qui ne croise PAS la roule des chevaliers ailés ramenant les blessés. (emprunt de plus petites artères). Si vous ne suivez pas les donzelles, notez simplement votre action dans un post. Pas d’aparté possible dans ce cas.
Le groupe des docks : indiquez dans votre post votre tentative, elle sera résolue à la màj suivante. Tentez quelque chose d’oridinal, initiez vous-mêmes le combat ou attendez qu’ils viennent à vous. Faites comme bon vous semble.]
[XP :
Xël, Yliria, Aki, Ezak : discussion déjà notée.
Dracaena : 0,5 (fuite aidante)
Hart : 0,5 (fuite)
Mitya : 0,5 (fuite)
Leyna :
Post 1 : 0,5 (chant)
Post 2 : 0,5 (fuite)]