La Veine et les Artères

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Leyna
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Re: La Veine et les Artères

Message par Leyna » sam. 15 févr. 2025 18:47

Nullement impressionnée, la guerrière les orienta vers sa sœur, qui les dirigea vers une trappe ouverte vers les profondeurs. Finalement, ils allaient bien partir dans cette direction ! Leyna hocha la tête et s'y engagea sans un mot de plus.

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Jorus Kayne
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Re: La Veine et les Artères

Message par Jorus Kayne » lun. 17 févr. 2025 20:54

Je tente une approche plus amicale, voir en cherchant à améliorer l’image de moi et espérant que les autres feront de même. Nous sommes sous le point d’être jugé tout de même. Ce n’est cependant pas le cas de l’Earionne qui promet un usage de la magie si son enfermement est jugé trop long.

(Bordel et c’est pour eux que je me suis découvert ?)

A ces paroles, les gardes se mettent en place pour agir, mais les propos du borgne et d’Yliria les calment. Après avoir précisé que nous ne sommes pas en positions de faire des exigences, Shirel promet qu’une éternité dans les Tréfonds nous attend si nous agissons ainsi. Elle me réplique finalement l’évidence de craindre un tel passage en force, qu’il ne faut pas avoir l’esprit sain pour agir ainsi et surtout, j’apprends l’existence d’une ville en dessous. Les prisonniers seraient donc envoyés là-bas, jouissant de la possibilité de fonder une cité au lieu des geôles de chez nous. Etrange procédé.

(Bien que Naral Shaam possède un caractère singulier et méprisable, je doute qu’il ait agi de la sorte sans savoir ce qu’il faisait. Reste à savoir quel est son but.)

Elle interdit à Yliria d’user de magie pour soigner et bien qu’elle apprécie ma proposition d’aider, c’est à l’Ordre de s’occuper des blessés. D’un geste, nous sommes séparés en deux groupes. Ceux qui ont usé de magie et se sont ouvertement opposés à l’Ordre, escortés par ses membres et de l’autre, guidés par Shirel, moi, Yliria et Fanielle. La seule exception reste Silméria, dont le corps est envoyé à l’infirmerie.

Nous suivons la blondinette jusqu’à l’intérieur du bâtiment. Un lieu doté d’une importante force armée et vu la position que nous avons dans Ashaar, cela doit être un rempart contre les réprouvés d’en dessous. Nous y rencontrons une autre femme qui prend en charge les trois prisonniers. Visiblement, ils ont un traitement que je n’ai pas, puisqu’ils sont dirigés ailleurs avec la nouvelle arrivante, sur une dalle qui semblerait être en mesure de descendre plus bas. Quant à moi, je reste avec mon petit groupe de femmes, mes craintes et mes questions.

"Si je puis me permettre un conseil, vous craignez l’effondrement de votre dôme, tandis que nous craignons davantage le rétablissement de Silméria. C’est par elle que nous sommes présents ici et bien qu’elle ne soit plus en mesure d’user de la magie que vous craignez, elle peut faire bien pire par ses actes. Cependant, si vous tenez tant à le faire, vous pouvez attendre la fin de l'éternité pour remettre ce fléau sur pied." Dis-je en cherchant le regard d’Yliria et de son approbation.

Je jette un dernier regard aux autres qui sont accompagnés ailleurs, probablement plus bas et me remémore que plus on est haut dans Ashaar et mieux cela vaut.

"Je m’interroge cependant sur mon statut. Non pas que je veuille subir le même traitement que mes pairs, mais pourquoi un tel privilège et surtout, que va-t-il m’arriver ? Vais-je subir un jugement différent et pourrais-je jouir d’une liberté de déplacement comme Yliria ?"

Derrière cette simple question, je garde pour moi un projet : Itulë. J’ai eu droit à la liste des recherchés et elle n’en fait pas partie. Je n’ai pas eu le temps de lui demander la nature de ses pouvoirs, ou du moins, si elle accepterait de me les dévoiler. Peut-être que ceux-ci pourraient être un atout crucial. En-tout-cas, je ne risque rien à connaître toutes les cartes que nous avons en main et pour la retrouver, Mitya en sera la meilleure raison et était en compagnie de la jeune elfe la dernière fois que je les ai vues. Elle est la dernière encore en liberté d’après l’Ordre et si Yliria a été chargée de nous rassembler avec cette Shirel, elles partiront certainement à sa recherche. A moi de m’assurer d’y participer afin de mettre la main sur Itulë, avant que l’Ordre n’apprenne sa présence.

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Capitaine Hart
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Re: La Veine et les Artères

Message par Capitaine Hart » lun. 24 févr. 2025 23:04

Il n’en fallait pas plus pour contrarier davantage Ylira, qui jusque-là s’inquiétait de l’état des gardes gravement malmenés par ces mystérieux intrus. Mais peu importait la situation, même pour soulager les souffrances de ces infortunées victimes, le Soleil Noir n’admettait aucun usage de la magie. Elle s’est retournée vers Leyna.

« Si on pouvait éviter d’ajouter inutilement de l’huile sur le feu, ce serait aussi bien. Je vous ai expliqué la situation, essayez un peu de vous mettre à leur place. Ils auraient aussi juste pu nous envoyer directement dans les pires cachots pour éviter des problèmes, or, ils nous laissent agir pour rentrer chez nous à condition qui ne mettent pas toute leur cité en danger. Si vous tenez tant à votre liberté, faites en sorte de pas vous foutre à dos ceux qui peuvent vous emprisonner, hm ? »
« Vous n’êtes clairement pas en position d’exiger quoique ce soit. Montrez-vous rétive, et c’est une éternité dans les Tréfonds que vous passerez. Et si vous voulez rentrer chez vous, faites, je vous en prie. Nous n’avons en aucun cas besoin de vous. »

Dans d’autres circonstances, j’aurais mal pris ces menaces envers Leyna, mais c’étaient les termes que nous avions acceptés en nous rendant. Nous ne pouvions que nous blâmer nous-mêmes, et faire montre de défiance n’allait que nous desservir. Yliria a proposé de passer la nuit, chose à laquelle Shirel ne pouvait qu’agréer. Je n’étais pas particulièrement fatigué, mais ceux qui avaient dû affronter les périls d’Aliaénon avant de se retrouver là avaient l’air éreintés et nerveux.

« Vous avez raison. Le mieux serait de nous reposer le temps de la nuit. En cellule pour ceux qui seront jugés, dans des dortoirs de l’Entresol pour les autres. Vous pourrez laisser celle-là à l’infirmerie. Nous nous occuperons d’elle. »

Bien sûr, j’étais sceptique à l’idée de leur laisser Silmeria depuis le début, mais c’était la responsabilité de Dracaena maintenant. J’ai retenu un sourire crispé en voyant à quel point notre situation présente le mettait mal à l’aise. Avait-il bien compris dans quoi il s’engageait quand il a proposé de se rendre ? Je savourais l’idée du contraire.

Tandis que des renforts venaient s’occuper des blessés, une femme qui ressemblait fortement à Shirel s’est mise en travers de notre route.

« Tu peux disposer, Shirel. Je prends en charge tes prisonniers. »

Elle avait un regard bien plus sévère. Quelque chose me disait cependant qu’elle n’était pas aussi casse-couille que Gayde Sommel. Peut-être que la ressemblance des deux blondes me jouait des tours.

« Vous, suivez-moi sans faire d’histoire. Et n’essayez en aucun cas de m’attendrir ou de négocier quoique ce soit : je ne suis pas ma sœur. »

Alors que Jorus, Yliria et Fanielle suivaient Shirel jusqu’aux douillets quartiers de l’Entresol, sa sœur nous emmenait dans nos geôles. La famille trempait dans le même bain, donc. Ah, était-ce une preuve de népotisme ? De la corruption rampante au sein de l’ordre de l’éclipse ? Je ne devais pas trop m’emporter. Je n’avais pas besoin de me sentir validé dans mes appréhensions. Si ces soldats se mettaient à agir en véritable tyrans crachant sur les opprimés devant moi, je me sentirais validé, mais la réalité est pleine de nuances. On avançait vers une sorte d’ascenseur. On allait descendre. Chouette.

« Ah, ça va être compliqué pour moi, je suis du genre amical. »

Lui souriant à pleines dents, je regardais mes environs avec candeur. Maintenant qu’on était plus poursuivis, j’avais le temps d’apprécier les bizarreries de ce nouveau monde. Je me suis mis à côté de la gradée dans l’ascenseur, lui adressant la parole avec légèreté.

« Trop amical, peut-être. Parfois ça cause des malentendus. Les gens ont du mal à me laisser partir. Z’avez de la chance, vous, quand je pense à tous ceux qui aimeraient bien m’avoir sous clé... D’ailleurs, vous vous appelez comment, madame la sœur de Shirel, hm ? Moi, c’est Hart. »

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Yliria
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Re: La Veine et les Artères

Message par Yliria » mar. 25 févr. 2025 00:48

Sans trop de surprise, pas de magie, même pour soigner un pauvre hère faisant partie de leur peuple. Je levai les mains en signe d'apaisement, comprenant fort bien que l'idée les rebutait et qu'elle pouvait avoir des conséquences dramatiques si elle affaiblissait leur protection. J'espérai simplement qu'ils avaient vraiment les moyens d'agir au vu des dégâts que ce pauvre homme avait subi. Au moins Shirel avait bien pris la proposition, au vu de ses remerciements. Restait que j'avais hâte de me reposer, parce que j'étais franchement lessivé par tout ça. Davantage mentalement que physiquement, mais la douleur latente dans mon crâne n'aidait pas vraiment et un peu de soin et un bon sommeil ne pouvait pas me faire de mal au vu des circonstances.

Je fus plus sceptique en voyant les gardes escorter Dracaena et els deux autres ailleurs; je savais qu'ils allaient être jugés, mais j'aurai aimé au moins échangé avec Dracaena sur deux trois détails. notamment la peste qui nous retombait sur les bras. Mais avant que je ne dise un mot à ce sujet, la colonel débarqua. ej l'avais presque oubliée celle-là, avec osn ton ne laissant guère de place à une quelconque répartie. Elle allait se charger de Dracaena et des autres ? Je retins une grimace en l'interpelant.

"Colonelle ! Ils ne connaissaient pas vos lois et se sont rendus sans broncher une fois que la situation a été éclaircie, tâchez d'en tenir compte, je vous prie..." Ce n'était pas une menace, mais un simple rappel. On avait un accord et que je n'allais certainement pas rester les bras croisés si les types du Soleil Noir se montraient un peu trop zélés concernant mes compatriotes. Je les regardai s'éloigner avec la colonelle avant d'emboiter le pas à Shirel.

"Quid de l'infirmerie, Shirel ? Jorus a raison, si vous voulez y installer l'engeance à forme elfique, je vous conseille de l'attacher solidement, de la priver de tout équipement et de mettre un ou deux gardes en faction, histoire qu'il n'y ait pas de problème. Si je dois y séjourner pour que ma blessure soit traitée, j'aimerais autant être un minimum sereine..." Difficile, même avec ces précautions, mais au moiins elle était inconsciente. Entendre sa vcoix nasillarde m'aurait juste donné envie de lui faire bouffer un truc, de préférence très chaud et très pointu.

"Tu seras sans doute traité comme moi. Tu n'as pas utilisé de magie ni créé de désordre. J'ai proposé à l'Ordre de les aider à retrouver les autres, histoire qu'on puisse tous se mettre à trouver un moyen de rentrer, mais rien ne t'oblige à faire de même, en soit. Enfin, ton aide serait quand même la bienvenue, si ça te tente, mais tu es sans doute libre de faire ce que tu veux... enfin dans la limite du raisonnable." Je me tournai vers Shirel, sourcil haussé en attente de son acquiescement. Je ne pensais pas me tromper, mais je pouvais avoir rater quelques subtilités malgré tout.

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Dracaena Paletuv
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Re: La Veine et les Artères

Message par Dracaena Paletuv » mar. 25 févr. 2025 03:58

La fatigue accablante de la journée se faisait sentir de plus en plus, suffisamment pour que l'idée de dormir dans une cellule me semble presque plaisante. Bien que, à tous les coups ça serait le genre de cellule pas du tout penser pour un oudio. Donc, pas de sol meuble, pas de terre... à la limite, en suppliant assez j'aurais ptet droit à un sceau d'eau. Et encore... la soeur de Shirel, que je surnommerais Chiantrel au vu de son apparente tendresse, se ramena pour nous embarquer , tout en nous faisant clair'ment comprendre qu'elle n'avait pas l'intention de se montrer sympa avec nous, donc ptet que ça j'y aurais même pas droit. Une nuit difficile s'annonçait, mais ça aurait pu être pire.
Des gardes s'approchaient de moi pour récupérer le corps de Silmeria, et je voyais clair'ment du coin de l'œil Sirius qui me lançait un regard un peu moqueur, probablement amusé par le fait que je semblais accablé par la situation et devant penser que son plan était meilleur. Je m'en tenais à ce que j'avais dis: valait mieux confier Silmeria a un groupe de médecin adapté plutôt que de courir dans les basfonds à la recherche d'un type sachant soigner les êtres de chair et n'ayant pas l'intention de nous vendre au soleil noir.

Sans trop faire d'histoire, je leur remettais le corps de la comateuse. S'il lui arrivait quoi que ce soit de toute façon, je savais quoi dire à Hrist. C'est que ça s'rait sur'ment plus facile de la convaincre du fait que le soleil noir soient des pourris en voulant à sa sœur, que Sirius le borgne qui semblait être un de ses potes (?) de longue date.


"Faite bien attention à elle surtout..."

J'avais cherché à avoir un ton menaçant, mais je semblais plus dépité qu'autre chose. Clairement, les sursauts d'énergies que j'avais eu de ça de la commençaient à s'estomper, laissant place à un oudio fatigué et voulant juste un peu d'tranquillité.
Je profitai du fait de pas avoir été encore embarqué par Chiantrel pour m'adresser à sa soeur.


"M'dame Shirel, si vous m'autorisez une d'mande... J'suis pas en chair et en os comme vous ou tous les autres: une nuit dans une cellule sans lumière et sans terre ça n'aura rien d'reposant pour moi. Si c'est possible d'avoir droit à un ou deux sceaux d'eau et de terre...
Histoire que j'm'évanouisse pas lors du procès..."



Tout en lui disant ça je faisais danser mes racines. Ils savaient qu'j'étais pas fait d'chair et d'sang, et si non ils allaient bien s'en rendre compte au moment où ils nous fouill'raient avant d'nous coller au trou. Donc bon, autant arrêter d'faire sembler et espérer une once de pitié d'la seule personne qui semblait intègre dans l'coin. Et si soudain'ment elle décidait d'm'em'ner dans un autre type de cellule, du genre... vous savez? Labo. Bah au moins j'savais qu'aurais l'soutiens d'Yliria quand j'me mettrais à tout cramer.

Pendant que j'attendais sa réponse, je voyais Sirius le borgne qui tentait de jouer la carte de copinage avec Chiantrel, et ça m'apprenait deux choses:
La première, c'est qu'il s'appelait visiblement Hart. Ou alors c'était un faux nom. Sirius Hart... Le nom me disait vagu'ment quelque chose... Ptet lu dans un journal, ou sur la statue à Aliaénon.
La seconde, c'est que pour un mec qui avait tant râlé à l'idée de suivre le soleil noir, il n'avait aucune honte à essayer de s'en faire des copains. Ou alors il était comme moi: un peu trop franc quand il parlait, et n'ayant visiblement pas de retenue même face à la hiérarchie.
Je le jugeais, mais au fond, si j'étais pas aussi claqué, j'aurais sur'ment été celui qui aurait tenter d'faire la causette avec Chiantrel. Khmmpf. Si ce Sirius Hart avait ne serait-ce qu'un dixième de mon charme incroyable, alors p'tet qu'il nous facilit'rais la tache. Mais j'en doutais.

Sa pote bleue aussi me ressemblait un peu, sur le fait de ne pas courber l'échine face à l'ordre établit. Bien qu'elle devait apprendre à se la jouer plus subtile. Elle était devenue silencieuse, attendant sagement son sort, non sans avoir menacée à tout va avant. Elle avait du cran, pour sur.

Enfin, je vis qu'Yliria faisait une tête bizarre tout en me regardant, le genre qu'les êtres de chair f'saient quand les choses se passaient pas comme prévu pour eux. Ptet que, comme moi, elle avaient pas envisagée qu'on soit séparé pour la nuit. En tout cas elle ne manqua pas de prôner la clémence envers notre petit groupe auprès de Chiantrel, rappelant qu'on était littéralement pas au courant des lois du coin à la base. J'appréciais sincèrement l'initiative, même si, comme ma demande de terre et d'eau, j'avais peu d'espoir que ça fonctionne: l'expérience m'avait apprise que les grands groupes au pouvoirs n'étaient pas du genre à essayer de se montrer compréhensif. Bah, on verrait bien de toute façon, j'étais définitiv'ment trop hors service pour tout ça.


Une fois que Shirel m'aurait répondu, je m'en irais suivre les autres, silencieus'ment, en espérant que le procès demain se pass'rait bien.

Un procès... Qui aurait cru qu'j'me laiss'rais une fois de plus trainer face à un tribunal, après ce qui m'était arrivé?

Peut être que cette fois ci, ça s'pass'rais différemment

Et cette pensée en tête, ma vue se troubla un peu. Lentement, le monde autour de moi commença à r'sembler de plus en plus à des oudios.
Et les souvenirs remontaient, remontaient, remontaient, remontaient...

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Cromax
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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 1 mars 2025 13:59

La Cité des Ombres
La Veine et les Artères


Jour 1 – Soirée.




Shirel entendit les différentes demandes, mais sa sœur s’imposa comme répondante en ce qui concernait les prisonniers. Elle se tourna d’abord vers Yliria :

« Pas au courant de nos lois, mais fauteurs de troubles quand même. Et concernant la magie, j’ai des informations contraires : ils ont bel et bien été mis en garde sur son utilisation. Ça ne sera, de toute façon, pas à moi de trancher. »

Puis, vers Drac :

« C’est à moi que vous vous adressez désormais. Et vous aurez de l’eau. Quant à la terre, vous aurez sans doute l’occasion d’en profiter dans les Bouges, si vous avez de la chance. Nous n’en avons pas ici. »

Une fois sur l’immense monte-charge de pierre, elle répondit à Hart :

« Colonelle Saraï d’Esthalor. Et vous m’appellerez par mon titre : je ne tolèrerai aucune familiarité inopportune. »

Elle activa alors un levier, emmenant les trois prisonniers à l’étage inférieur. (suite là-bas.)

Shirel, contrite de s’être fait couper l’herbe sous le pied par son aînée, répondit tout de même aux autres questions posées.

« Elle est donc si dangereuse ? », demanda-t-elle rhétoriquement en regardant Silmeria.

« Nous nous assurerons qu’elle soit sous bonne garde. »

Elle poursuivit, toujours vers Jorus :

« Aucun tort ne vous a été reproché, sinon d’avoir voulu aider les vôtres sans comprendre leur situation. Ce n’est pas un crime, d’autant que vous avez participé à leur reddition. Rien ne sera retenu contre vous. Je… je croyais même avant que vous ne l’infirmiez que vous étiez un ashaari. »

Elle rosit des joues devant l’aveu de son jugement hâtif, et poursuivit.

« Vous êtes libres d’agir comme bon vous semble au sein de la Veine et des Artères. Si vous souhaitez nous aider à retrouver les deux dernières de votre groupe, vous serez bien entendu le bienvenu. »

Elle mena ses suivants et les gardes qui portaient Silmeria à l’infirmerie, précisant à Yliria :

« Préférez-vous une place à l’infirmerie, ou dans une chambre particulière, Yliria ? »

Quelle que soit sa réponse, elle laisserait aux soins des gardes le corps inanimé de l’elfe blanche, et Yliria si elle souhaitait demeurer là. À Fanielle et Jorus (et Yliria), elle précisa :

« Je ne peux vous proposer qu’une chambre ensemble. Elles ne sont normalement réservées qu’aux membres de l’Ordre. »

Elle les mena jusqu’à ladite chambre, qui contenait trois lits d’une personne, dans un confort relatif. Pas une chambre de soldats, mais pas non plus d’officier supérieur. Elle resta près de la porte, donnant les dernières indications :

« Vous pouvez sortir quand vous le souhaitez. Les gardes seront mis au courant. Quant à moi, je me replie cette nuit dans mes quartiers des Voies Médianes. Faites-moi mander si besoin. »

Elle ferma la porte, alors que Fanielle regardait Jorus d’un air timide.




[HJ : Drac, Hart et Leyna : suite dans l’Entresol. Jorus, Yliria, vous pouvez passer la nuit. Yli, choisis la chambre ou l’infirmerie, et précise-le rapidement à Jojo et moi. Jorus, on peut aparter avec Fanielle avant que vous ne dormiez.]



[XP :
Leyna : 0,5 (départ)
Jorus : 0,5 (questions)
Hart : 0,5 (questions et départ)
Yliria : 0,5 (assertions)
Dracaena : 0,5 (demandes et départ)]

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Yliria
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Re: La Veine et les Artères

Message par Yliria » sam. 8 mars 2025 15:39

Autant parler avec un mur, il serait plus agréable que Saraï… M’enfin, au moins les choses avaient été dites, le reste n’était plus vraiment de mon ressort. S’i en plus ils savaient pour l’interdiction de magie mais l’avaient quand même utilisé… Ils finiraient aux Bouges, comme Aki. Il fallait que je leur donne l’information concernant le lieu de rendez-vous avec ce dernier, histoire qu’ils ne soient pas livrés à eux-mêmes là-bas. Je ne sais pas si je craignais pour eux ou pour les gens qui vivaient là-bas. Connaissant Dracaena, ça pouvait être aussi bien l’un que l’autre. Quant aux deux autres, Gaïa seule savait de quoi ils étaient capables…

Je les regardais s’éloigner avant d’emboiter le pas de Shirel vers un autre endroit de l’Entresol. Elle sembla un peu perplexe concernant Silmeria, mais accepta mes demandes avant de proposer une chambre mixte pour la nuit. Ou une infirmerie. Je n’eus pas besoin de beaucoup y réfléchir pour me décider.

« Je vais me rendre à l’infirmerie pour la nuit. J’ai vraiment besoin qu’on traite cette blessure. » Et je n’avais surtout pas besoin de passer une nuit à côté de Jorus. Je doutais qu’il tente quelque chose, mais vu son… application à me décrire ses fantasmes, je préférais ne prendre aucun risque. La chambre avait tout de même l’air accueillante, mais ça n’allait pas aider mon cas, donc je souhaitais une bonne nuit à Jorus et à celle qui l’accompagnait et suivit plutôt les soldats jusqu’à l’infirmerie où fut emmenée le corps inerte de Silmeria. Je pourrai la surveiller un peu, comme ça, avant et après mon repos bien mérité.

Enfin du moins c’est ce que je pensais… Pas moyen de fermer l’œil. On avait traité ma plaie et changé mon bandage donc la douleur était trop légère pour être la cause de cette soudaine insomnie. Je fixai le plafond espérant un miracle, mais après ce qui m’a semble être des heures, force était de constater que dormir allait être plus compliqué que prévu. J’aurai cru l’inverse, avec la perte de sang lié à ma blessure, mais visiblement, j’avais le crâne solide. Ou bien c’était un effet secondaire de l’immortalité locale.

( Techniquement tu n’es là que depuis quelques heures et tu étais dans les vapes avant ça donc… )

( Merveilleux… je peux juste attendre d’être fatiguée plus tard ? J’aurai dû aller avec Jorus, au moins on aurait discuté… )

Rien ne m’empêchait de le faire, d’ailleurs, maintenant qu’on avait traité mon petit souci crânien. Je retournai donc vers la chambre pour voir s’il était encore éveillé, mais Alyah m’arrêta avant que je n’ouvre la porte.

( Tu… devrais retourner à l’infirmerie… )

( Ah, il dort ? )

( Pas exactement… )

( Tu m’as perdue. )

( Il… étudie la morphologie des ashaari… en profondeur.)

( Mais de quoi tu... Oh… Oh…)

Ce genre d’études… approfondie… Je retirai ma main de la poignée e la porte et reculai sans faire de bruit.

(Voilà... Donc à moins que tu ne veuilles les rejoindre.)

Sans façon, cela allait sans dire… je fis donc demi-tour, me félicitant une fois de plus pour avoir décider d’un séjour à l’infirmerie.

(Rien ne dit que Jorus aurait tenté le coup, ni que l’idée vient de lui.)

Elle marquait un point, c’est sûr, mais vu la conversation qu’on avait eue il n’y a pas si longtemps, il aurait très bien pu être l’instigateur de tout ça.

(Faut voir le bon côté des choses.)

(Que Jorus ait épanché son envie sexuelle sans m’avoir sauté dessus ?)

( Ça et le fait qu’il aura des informations sur la morphologie des Ashaari. Ça pourrait servir.)

Elle marquait un point. Je doutais que cela soit si différent, mais comme je n’avais aucunement l’envie de rentrer dans la chambre pour vérifier, j’irai demander ça à Jorus demain. J’avais hâte de voir sa tête en lui posant la question.

(Ouais et tu seras gênée s’il commence à entrer dans les détails de ce qu’il a fait ce soir.)

Alyah marquait un point, mais ça en vaudrait sans doute la peine. Pour ma part, je retournai dans el lit de l’infirmerie et patientait pour que le sommeil arrive, me demandant une fois de plus si Aki s’en sortait, s’il allait bien et ce qu’il faisait.

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Jorus Kayne
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Re: La Veine et les Artères

Message par Jorus Kayne » sam. 8 mars 2025 15:40

C'est ma première fois dans ce genre de RP et de mémoire on avait devoir de prévenir en début de post. C'est léger à mon goût, mais j'ignore celui des autres. Du coup je préfère assurer mes arrière.
[:attention:] Certaines scènes gore ou à caractère érotique présentent dans ce post peuvent heurter la sensibilité des lecteurs. [:attention:]


La sœur de Shirel prend en charge les fauteurs de troubles et malgré les tentatives pour amadouer cette femme, elle paraît bien moins abordable que sa sœur. Elle contredit sèchement Yliria qui affirmait que les nôtres ne connaissaient rien des lois de cette cité. Visiblement, elle a eu des informations contraires aux dires de la semi-shaakt. Qu’importe, ce n’est pas elle qui sera la juge de cette affaire. Elle prend également les devants lorsque Dracaéna demande à Shirel un peu de terre et d’eau, promettant que le sol des Bouges lui sera plus agréable qu’ici et sous-entendant qu’il s’agira-là d’une sentence pour ses actes. Plus haut placée que Shirel, sa sœur Saraï est colonelle au sein du Soleil Noir. Décidément, les d’Esthalor savent mettre les leurs dans de bonnes places.

D’un geste sur un levier, les trois yuméniens suspectés de crimes sont emmenés par la colonelle, me laissant avec Shireil, Fanielle, Yliria et ce boulet ambulant qu’est le corps inerte de Silméria. Nos avertissements à moi et Yliria concernant la régicide la surprennent, mais elle assure qu’elle sera sous bonne garde. A ma question sur mon sort, je suis surpris d’apprendre qu’elle me pensait ashaari. Qu’importe, mes seuls faits qu’on peut m’attribuer sont le sauvetage des miens sans avoir connaissance de leur situation et la participation à leur reddition. Poussée par la proposition d’Yliria, j’ai la possibilité de les aider à retrouver les derniers absents sur la liste des yuiméniens connus. Je dis bien connu, car jusqu’à présent, Itulë n’en fait pas partie et c’est pour cette raison que je compte être présent. Du peu que j’ai eu l’occasion de voir concernant Mitya, elle ne sera pas soumise au jugement de l’Ordre, ayant fui dès les premiers échanges agressifs.

Alors qu’elle donne ordre aux soldats, en charge du fardeau inconscient, d’emmener Silméria à l’infirmerie, Yliria accepte la proposition d’y rester, prétextant le besoin de guérir de sa blessure. Je suis curieux de savoir comment ils soignent sans l’aide de magie, tout comme je suis curieux de voir l’état de l’hinionne, après une nuit non loin d’Yliria et de sa rapière.

Fanielle et moi-même sommes conduits à une chambre de l’Ordre. Une seule composée de plusieurs lits. Shirel s’en retourne dans ses quartiers des Voies Médianes, les gardes mis au courant que nous pouvons la faire appeler au besoin. Me voici donc seul en compagnie de Fanielle, la promiscuité de cette nuit dans cette même chambre et un air gêné lorsqu’elle me regarde.

"Tout va bien ?" Dis-je curieux par son attitude.

Puis je regarde notre chambre et les lits proches les uns des autres. Me remémorant les piques taquines de son père, je pense savoir d’où vient sa gêne et c’est de même que je poursuis.

"Ha ! Oui. Je me doute qu'en vous levant ce matin, vous n'aviez pas prévu de dormir en compagnie d'un homme totalement inconnu, dans un bastion de l'Ordre. Je sais que je me répète, mais merci encore pour votre aide. Sans vous, les choses auraient été bien différentes et ma situation, ainsi que celle des miens, auraient été plus graves. Bien plus grave."

Encore une fois son visage rosi, sous les compliments que je lui fais. Néanmoins, elle déclare que je ne suis plus un inconnu et n’aimant pas laisser des individus dans de fâcheuses postures, elle déclare avoir voulu qu’on agisse ainsi avec elle dans notre situation. Une réponse qui me tire un sourire, d’autant plus qu’elle délaisse le vouvoiement avec moi.

"En effet, on se connaît assez à présent pour se tutoyer." Puis je reviens à d'autres préoccupations. "Comme vous...tu, pardon...me l'as dit plus tôt, les d'Esthalor sont très influent. Au point de n'avoir pas un mais deux membres au sein du Soleil Noir et visiblement, assez bien placées. Peut-être même plus. Elles sont sœurs c'est ça ? Pourtant, je n'ai pas senti un lien entre elles. Est-ce qu'il y a une différence de traitement ? L'une est ici tandis que l'autre est dans les Voies Médianes ?"

Toutes les deux œuvrent dans les voies médianes et Shirel est sous les ordres directs de sa sœur. Le sens du devoir semble prédominer sur celui du sang. Enfin, si on peut voir appeler un tel lien ainsi à Ashaar. Elle n’aurait cependant pas dû s’occuper elle-même des prisonniers et Fanielle se demande si elle n’est pas venue en renfort après l’attaque du dragon.

(Venir en renfort ? Vu le caractère qu’elle a présenté j’en doute.)

"Une colonelle qui vient en renfort ? Je ne sais pas comment se passent les choses ici, mais mon monde quand un gradé se déplace personnellement, ce n'est pas pour prêter main forte aux simples soldats. Ce n'est pas bon signe." Dis-je inquiet avant de poursuivre. "Cette Saraï tu la connais ?"

Hélas non. Saraï…pardon. La colonelle Saraï d’Esthalor ne patrouille pas. De ce fait, Fanielle n’a jamais eu affaire à elle. En revanche, elle m’apprend qu’elle est responsable des troupes des Voies Médianes. Elle hausse des épaules pensant qu’elle traînait juste dans le coin à ce moment-là.

(Se promener aussi loin de son secteur, pile après l’attaque ?)

(Ho toi, tu sens quelque chose de pas net, je me trompe ?)

(J’ai…quelque chose qui me chatouille le nez en effet.)

"Une responsable de troupes loin de son secteur ? Qui est celui en charge de ce niveau, le général Yllish ?"

Du peu de connaissance à ce sujet, c’est possible. Il y a effectivement un général responsable à chaque niveau ou en tout cas, dans la Cité Supérieur. Les Voies Médianes font office d’exceptions avec l’Administrateur Batsk en chef de ces niveaux et en charge du commerce, secondé par Saraï pour la force armée. Puis elle grimace et sert les dents en évoquant l’horreur qui est arrivée au général.

(Oui, Naral n’y est pas allé de main molle. Enfin de patte, pour le coup.)

"En effet, nul ne peut apprécier une rencontre avec un dragon belliqueux. Au moins, il ne semble pas être le Dragon Noir que nous avons apporté avec nous." Dis-je cependant avec moins de crainte que la jeune femme.

(Ton nez te chatouille encore c’est cela ?)

(Je ne sais pas si c’est parce qu’il s’agit des d’Esthalor, mais…oui. J’ai un mauvais pressentiment envers cette famille. Les dirigeants tout du moins.)

"Je sais que tu n'es pas de la milice, cependant maintenant que le général Yllish n'est plus en état d'assurer ses fonctions, penses-tu que la charge revient à la colonelle Saraï ?"

Me demandant au préalable ce qu’est un dragon, elle ne peut me donner aucune information sûre, comme je le craignais. Et comme elle le dit si bien :

"Parfois, moins on en sait, mieux on se porte. Ca vaut pour le Soleil Noir."

(A quoi tu penses ?)

(Tu sais ce qu’on dit concernant les personnes qui sont fortunés ? L’argent appelle l’argent. Plus on en a et plus on peut en avoir. Avec une grosse somme d’argent, une famille des Voies Hautes est parvenue à faire sortir quelqu’un des Bouges qui userait de magie en usant du Soleil Noir pour l’y extraire. Que pourrait faire une famille aussi riche et influente que les d’Esthalor si une de leurs filles venait à recevoir une place, pas mieux placée dans les étages, mais plus utile en contrôlant le passage aux Bouges ?)

"Je me demande si le chef des d'Esthalor, ayant profité de son influence pour mettre deux de ses filles à ses postes dans votre milice, n'userait pas de l'occasion pour asseoir davantage son pouvoir. Quant au dragon..."

Je passe une main sur le visage de gêne par la difficulté de la tâche.

"Il m'est difficile de décrire une chose aussi simple qu'un animal avec un ashaari. Disons que c'est une créature très imposante, capable de dévorer un homme dans sa gueule. Quatre énormes mains ou pattes dotées de griffes dangereuses. Vois cela comme des ongles plus épais et bien plus tranchant. Sa colonne vertébrale se poursuit plusieurs mètres derrière son corps en un membre que l'on nomme une queue. Il faut ajouter à cela deux autres membres sur son dos. De grosses voiles de bateau, si vous avez cela ici. Ce sont ses ailes et elles lui permettent de voler. Pour couronner le tout, les quelques spécimens que j'ai rencontrés avaient aussi la particularité de cracher du feu. Quoique je ne me souviens plus pour le dragon d'or maintenant que j'y pense." Dis-je en faisant une grimace avec la bouche, les mains sur les hanches avant de reprendre.

"Toujours est-il que ces créatures sont aussi intelligentes que nous ou plus, qu'elles ont aussi un caractère...bien trempé, comme l'autre gus dans les vapes et qu'il vaut mieux ne pas s'en approcher si on tient à la vie."

Elle me confirme que les d’Esthalor sont les puissants dans la cité et que leur place est convoitée par les autres familles. Posséder des atouts dans l’ordre en charge de la justice leur permettrait effectivement de préserver leur position enviée.

(Dis donc, c’est que tu commences à avoir du nez !)

(Oui enfin…je sais pas si j’en ai trop fait avec mon illustration des dragons.)

En effet, ma description de ces êtres a quelque peu…appeuré Fanielle. Elle voit en moi un fin connaisseur de ce domaine. L’heure n’est plus à des suspicions complotistes. Je ne peux laisser Fanielle avec une telle crainte qu’elle me demande si je serais prêt à la protéger d’une telle menace.

(Ho oui Jorus protège-moi du terrible dragon !)

(Ha toi hein ! Je doute que Naral ait l’objectif de massacrer tout Ashaar, mais venant de quelqu’un qui a provoqué un massacre pour réveiller les Titans…rien n’est moins sûr.)

"Je suis loin de connaître les dragons aussi bien que tu ne le croies. J'ai juste eu la chance de survivre à des affrontements contre quelques-uns." Dis-je en évitant de prendre trop le melon.

(Tu fais bien. Ce serait dommage de rester coincé dans cette chambre parce que tu ne peux plus passer la porte !)

(Tu permets que je calme sa nervosité que j’ai moi-même provoquée ?)

"Tu es une personne d'une bonté et d'une générosité sans pareille, dans ce monde et bien d'autres encore, en plus d'avoir le courage de témoigner en notre faveur, au risque que cela te retombe dessus." Dis-je en posant une main amicale sur sa tête. "Je n'ai pas la force de m'opposer seul contre un tel être, mais sois certaine que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il ne t'arrive rien. Dragon ou pas." Fais-je en enlevant la main de sa tête et venir appuyer légèrement le bout de son nez.

(Hooo vous êtes trop choupis tous les deux !)

Rougissant, elle se rapproche timidement de moi pour venir se blottir dans mes bras, demandant du réconfort.

(Dis donc, mais elle fait quoi la coquine ? Ca commence à devenir intéressant cette histoire !)

Surpris par son rapprochement soudain, je la laisse faire et la serre dans les bras pour la réconforter. Ce n'est que quelques instants plus tard que je lui dis.

(N’importe quoi ! Ils n’ont jamais vu un animal alors imagine un dragon qui surgit. Tu divagues.)

(Crois-moi mon Jojo, je sens que cette nuit va me plaire et il est hors de question que tu te débines !)

"Excuse-moi je t'ai fait peur avec cette histoire de dragon. Comment tu te sens ?"

"Ca va. Je... Je me sens en sécurité près de toi." Déclare-t-elle timidement.

(Alerte ! Alerte ! Commandant, nous sommes la cible d'une femme mangeuse d'hommes. Espérons qu'elle possède un grand appétit !)

Mon ego gonfle dans un premier temps avec ce sentiment de sécurité que je lui procure. Il faut avouer que la plupart des femmes que j’ai côtoyées ces derniers temps étaient toutes en mesure de se protéger elles-mêmes. Savoir qu’on représente une forme de protecteur derrière lequel trouver refuge est…agréable. Fanielle pose ensuite sa tête contre mon buste, comme pour éviter mon regard. Elle évoque avec une grande nervosité le sujet évoqué avec son père au sujet d’une expérience commune. Ce n’est que lorsqu’elle explique que son entourage la taquine à ce sujet et surtout qu’elle ne l’a jamais encore fait que je réalise le sujet qu’elle aborde et la proposition qu’elle sous-entend derrière sa nervosité. Elle, moi, une chambre principalement composée de lits et une nuit complète pour ne plus être la cible de moquerie. Mon corps se raidit devant la demande qu’elle n’ose avouer.

(Et moi je connais une autre partie de toi qui va se raidir d’ici peu !)

(Non ! A…arrête tu veux c’est…je peux pas, je…)

(Laisses-moi deviner : Yliria ?)

(…)

(Bien, il est temps qu'on parle toi et moi. Tu te rappelles de Zaria ?)

(Sérieusement ? Et c’est quoi le rapport avec…maintenant ?)

(Lorsque tu étais sous l’effet des pouvoirs de Kith, tes souvenirs se sont mélangés à la réalité. Tu ne t’en souviens pas parce que tu as perdu connaissance, mais tu l’as appelé Ysolde.)

(Ysolde ?)

Mes souvenirs de mon Ysolde, celle à qui j'ai donné le nom à ma faéra me reviennent, en particulier son visage. Après-coup, je suis obligé d'admettre une certaine ressemblance entre les deux femmes.

(Par les tenta…c’est vrai elles se ressemblent beaucoup l’une l’autre ! Comment ai-je pu passer à côté ?)

(Peut-être parce qu’elle est morte depuis des années et qu’avec le temps, ainsi que tout ce que tu as vécu, son souvenir s’est estompé. Mais en toute honnêteté, c’est ton obnubilation pour Yliria qui en est la cause selon moi. Je le vois bien depuis que tu es revenu de la Savane Tanathéenne. Tu es différent en sa présence. Tu es…prêt à tous les risques, juste pour lui faire plaisir. Un petit chien attendant l’ordre de sa maîtresse pour donner la patte ! Tu lui as avoué tes sentiments. Tu lui as…expliqué avec un détail qui me donne encore des palpitations, le plaisir de l’acte charnel. Elle a repoussé tes avances et ta clairement donné son avis sur le sexe. Tu peux attendre qu’elle change d’avis à ton sujet, mais c’est une demi-elfe. Le temps que vos envies convergent l’un vers l’autre, tu pourrais avoir perdu tes dents. Oublie-la. Pense davantage à toi et va de l’avant. C’est là, avec la sincérité la plus absolue, tout ce que je te souhaite.)

Direct, brutale, honnête, avec une touche d’humour. Telle est ma faéra et sa manière de présenter le conflit en moi. Elle a toujours su trouver les mots, peu importe la situation dans laquelle je me trouve. En cet instant, ses propos s’imposent à moi comme une douloureuse réalité. Je me racle plusieurs fois la gorge avant d’enchaîner moi-même, avec nervosité.

"Alors hum…je ne suis pas une femme, mais de…ce que j’en sais et les quelques expériences que j’ai eu avec des…hum…des non-initiés, cela peut être un peu douloureux la première fois. Néanmoins, passé ce cap c’est…un moment particulièrement agréable."

(Dis donc c’est que tu deviens nerveux ? Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, tu étais bien plus à ton aise lorsque tu as détaillé la méthode des mains ligotées à Yliria. Essaie de retrouver cet état d’esprit, mais sans le côté…prédateur que tu avais à ce moment-là.)

Moi, prédateur ? Je ne sais pas trop comment prendre la chose, mais je fais face à une vierge nerveuse. Si vraiment elle souhaite m’emmener sur ce chemin, il est mon devoir de m’assurer de ses convictions. Je ne peux me permettre d’être nerveux devant elle et pour cette raison, je tâche d’être à la hauteur de ma position.

"Tu veux un conseil ? N’écoute pas ces personnes. Les premières fois sont trop précieuses pour se précipiter. La première pomme volée, la première sortie en mer, le premier envol sur une hippogriffe. Des premières fois, celle-ci est la plus importante de par l’intimité qui s’impose. Choisis bien ton partenaire, sois prête pour ce moment et…quand tout te semble réuni, ferme les yeux et laisses toi porter par tes désirs."

Elle se défait de mon étreinte en reculant et pose un regard sur moi que je ne saurais décrire. Ce n’est qu’en mettant l’accent sur le lieu, l’absence d’ambiance cérémonielle qui découle de cette pièce, que je comprends sa réaction. Elle ajoute avec difficulté qu’elle souhaitait simplement me prévenir, si la tentation me prenait cette nuit. Je ne peux m’empêcher un petit sourire en coin à cette focalisation qu’on les femmes.

"Peu importe le monde, les femmes ont cette fixette du lieu idéal, c’est très intrigant." Puis je délaisse mon sourire taquin pour un autre plus charmeur. "Comme je te l’ai dit, c’est davantage le moment pour toi, si tu te sens prête, et le partenaire qui importent plus que le lieu. Je n’ai pas grandi avec une famille, donc je parle sans vraiment savoir, mais je trouve que cette pièce prête davantage à des ébats charnels, que celle qui se situe à côté de la chambre à papa."

(C’est une proposition que j’entrevois ? Tu t'es donc décidé ?)

Je me rapproche d’elle, réduisant le peu d’espace qui nous sépare. Une main vient se placer juste au-dessus de ses hanches, tirant son corps pour rapprocher son visage du mien.

(Je crois que j’ai envie d’être égoïste ce soir.)

En réalité, plus qu’une envie, c’est un besoin. Les combats, les massacres, les drames, les pleurs, les pouvoirs, les désillusions, les conflits, les dragons, les Titans, les créatures de la Landes Noires, celles d’Andel’Ys, les âmes, les sorciers de feu, de la Lande Noire, les harpies, la perte de Simaya, les derniers instants d’Ib avant que l’on ne m’arrache brutalement à mon recueillement avant d'enchaîner ici, à Ashaar. Je veux juste un moment égoïste, une douce éclaircie dans ces enchaînements chaotiques sans fin.

"Si tu préfères un autre lieu que tu juges plus acceptable, cela reste ton choix et je le respect. En revanche, si tu m’en juges digne, je serai plus que ravi d’être celui qui partagera ta première fois, ici, ce soir."

Qu’il s’agisse de mes arguments, de mon attitude, du désir qu’elle éprouve pour moi ou tout cela à la fois, elle consent à ce que sa première fois se déroule ici. Elle pose son visage sur ma poitrine et commence à me déshabiller. Son initiative mêlée à une maladresse touchante pour ôter mes effets personnels, sont à mon goût, assez stimulant.

(Ce soir, ça va sentir le cuuuuuul !)

(Si tu pouvais éviter ce genre de commentaire, je t’en serais gré.)

Je prends le temps d'apprécier ce moment, lui laissant le loisir de m'ôter quelques effets personnels, avant de l'arrêter d'une main, tandis que l'autre vient se poser sur son menton pour lui relever la tête.

"Chuuut. Ne sois pas si impatiente !" Dis-je en forçant nos regards à se croiser. "Nous avons toute la nuit pour nous."

Ce faisant, j'approche mon visage d'elle, cherchant le contact de ses lèvres avec les miennes, afin de l'embrasser tendrement. Qu’elle n’est pas ma surprise en provoquant chez elle le dégoût. Elle recule, me demandant ce que je suis en train de faire.

(Un baiser ? Du dégoût ?)

(Jorus, je crois bien qu’ils ne s’embrassent pas ici. J’espère que ça ne va pas la rebuter. Pitiez faites que non !)

(Oui merci j’avais…j’avais compris.)

"C’est…Je présume que vous ne vous embrassez pas dans votre monde c’est cela ?"

Elle essuie ses lèvres avant de déclarer trouver cette façon de faire répugnante. Une bouche étant faite pour manger et rien d’autre. Elle grimace et je ne sais pas ce qu’elle pense à cet instant. Compte-t-elle faire marche arrière ? Me juge-t-elle en sachant que d’autres sont passées par mes lèvres ? Finalement, elle ne s’en offusque pas, jugeant mon ignorance en ma faveur. Je n’ai cependant plus le droit d’agir à la méthode yuiménienne et son refus catégorique génère en moi une légère déception.

"Ha oui ? Dommage, c’est pourtant très agréable de goûter ainsi au corps de l’autre. Vous manquez quelque chose."

A distance de moi, je la regarde se dévêtir d’une agréable chute de robe que j’ai déjà eue le loisir de contempler. Cependant, le spectacle que je vois m’intrigue. Ses seins présents sont dénués de tétons. Petits mais fermes, ils n’en restent pas moins agréables à regarder. Je n’arrive cependant pas à m’enlever cette impression qu’ils ne sont pas totalement nus, comme si quelque chose les recouvrait. En descendant plus bas, je constate aussi l’absence de nombril. La zone plus basse a elle aussi une légère incohérence avec ce à quoi je m’attendais. Pas de clitoris, ni même de lèvres. Un simple orifice rosé, mais non moins attirant se présente à moi, jusqu’à ce qu’une main pudique vienne entraver cette vue. Sans être disgracieuse, je trouve les différences entre nous étranges et crains pour ce qui va suivre.

(Mazette ! Ils n’ont rien en rapport avec la procréation. Remarque, ça paraît logique vu comment ils heu…viennent ? C’est…ça ne te refroidit pas toi ?)

(Non. C'est une expérience nouvelle. Tout au plus…cela m’intrigue.)

"Intéressant." Dis-je avant de porter mon regard vers le sien. "Nous sommes semblables par biens des égards. Cependant, il y a quelques…différences subtiles entre ashaaris et yuiméniens. J’espère que je ne te dégoûterais pas."

En continuant de la regarder, je termine le travail qu’elle a commencé un peu plus tôt, en enlevant avec plus de rapidité mes équipements. Je termine en enlevant la chemise qui recouvre la peau de ma poitrine et lui accorde quelques secondes pour comprendre le sens de mes mots, avant de faire de même pour le bas, finissant ainsi dans le plus simple appareil.

Je la regarde m’observer. Une fascinante étude du spécimen opposé, où la curiosité de l’autre commence à prendre l’ascendant. Elle détaille du regard les différences qui nous caractérisent l’un et l’autre. Mes tétons, mon nombril et une attention plus prononcé sur mes attributs masculins. Mon membre est semblable aux messieurs de chez eux, selon ses propres mots, bien que plus complexe. Sa main vient l’englober, usant de ses sens tactiles pour assouvir la curiosité de nos différences, allant jusqu’à atteindre mes parties génitales qui engendre en elle une certaine circonspection et la crainte de me penser malade.

"C’est semblable ? Dois-je comprendre que ce n’est pas la première que tu vois ?" Dis-je taquin avant d’enchaîner. "On en a parlé avec ton père, mais contrairement à vous, nous faisons naître de nouvelles générations nous-mêmes. Ce que tu vois, qui te parait curieux, est ce qui nous permet d’enfanter. Si tu le souhaites, je peux répondre à tes questions cependant, la curiosité risque de prendre le pas sur ce que nous avions prévu initialement."

Elle a l’air perturbé. Est-elle en conflit entre sa curiosité qu’impose un corps aussi étrange que le mien selon ses goûts et le désir qu’elle ressent pour moi ? A moins que cela ne soit autre chose encore. La psychologie des ashaaris est peut-être aussi différentes de nous que nos physionomies respectives. Ce qui est sûr cependant en la voyant, que ce soit ici ou ailleurs, les questions peuvent attendre le lendemain matin et qu’il est préférable de battre le fer tant qu’il est chaud.

(Sois torride mon Jojo ! Montre-lui de quoi tu es capable !)

(Je crains de te décevoir sur ce coup.)

(Pardon ?)

Pas d’usage de la bouche durant l’acte, des différences notables sans être majeures, plus j’apprends des ashaaris, plus je constate que mon approche est une erreur. Nos façons de faire divergent. Alors, plutôt que de commettre une autre faute pour sa première fois, je soumets mes craintes à Fanielle, lui proposant de prendre l’ascendant sur moi. Pourtant timide à notre arrivée dans la chambre, elle ne se démonte pas. Alors que je me couche sur le lit, elle vient à moi, sur moi et pour moi. L’absence de baiser, l’incapacité de parcourir son corps de mes lèvres, de sentir le goût de ses charmes, ma salive qui ne peut se mêler à son odeur et mes dents incapables de tatouer sa peau, son autant de supplice qu’est l’absence de préliminaire. Les ashaaris sont-ils tous ainsi ou est-ce que Fanielle se contente du minimum, focalisée sur l’attirance et l’envie de l’autre pour faire monter durer la tension ainsi que le plaisir ?

Toujours est-il qu’elle empoigne mon membre pour l’union de cette nuit. Elle me chevauche dans une position qui laisse mes mains jouir d’une totale liberté de mouvement. Pourtant, les premiers instants ont de quoi me surprendre. Peu après notre union charnelle, je ressens comme une…étreinte en bas. Plus qu’avec aucune autre femme, je me sens particulièrement au contact d’elle. Sans trouver cela désagréable, cette sensation m’est étrange, un peu perturbante, mais rapidement le plaisir qui s’en découle prend vite le pas sur le reste. Il m’envahit, tandis qu’au-dessus de moi, Fannelle est prise d’un plaisir semblable à une transe. Suis-je si doué que cela ?

Bien que cette nuit soit sa première fois, elle sait comment me faire plaisir. J’ignore si cela vient d’un instinct ou des discussions entre filles, mais je ne vais certainement pas m’en plaindre. Bien que je me soumette à ses envies, cette position m’offre le luxe d’avoir les mains libres. Je laisse libre cours à mes envies, faisant de mes mains ce que je ne peux faire avec la bouche. Mes doigts parcourent chaque recoin de son corps. Ils caressent sa nuque, glissant le long de sa poitrine, mes mains appréciant maintes fois la fermeté de ses seins. Par habitude, elles descendent plus bas, mais craignant des pratiques inacceptables, je préfère les tenir éloignées de la zone érogène entre ses cuisses. Qui auraient cru que des tétons et un nombril auraient pu tant me manquer ? Mes doigts passent également de long de son dos, appréciant les nombreux reliefs qui le composent, une cambrure ô combien alléchante lorsqu’un mouvement lui est soudain plus…agréable et un fessier que j’empoigne à pleine main. Je ne peux cependant empêcher mes doigts de virevolter sur ses cuisses, me délectant de ses mouvements intimes sur moi, avec une frénésie de plus en plus intense, tandis que par pudeur, elle étouffe les cris de plaisir.

Nos regards se croisent, nos souffles se mêlent et nos mains s’entremêlent dans un moment unique. Nul ashaari, nul yuiménien, juste deux êtres désirant l’autre par une nuit passionnée. Je commence à saisir ce qui m’est permis et me sentant plus en confiance, j’inverse position et rôle. Je laisse libre cours à mes envies, gardant toujours une attention au plaisir qui se reflète sur son visage. Il ne me faut pas oublier que c’est sa première fois, je me dois d’être à la hauteur.

Les mouvements continuent et le plaisir montant de plus en plus, je me retire au dernier moment, laissant le fruit de cette nuit retomber sur elle. Bien qu’elle ne risque pas de tomber enceinte, j’agis ainsi davantage par habitude. J’ignorais cependant que cela n’allait pas se terminer comme je le pensais. Intriguée par ce qu’elle ne connaît pas, elle y porte une brève attention avant qu’un haut-le-cœur ne l’envahisse. Main sur la bouche de dégoût, elle s’écarte de moi en criant :

"Mais c'est immonde ! Qu'est-ce que c'est que ce... tu m'as déféqué dessus ?!"

(Alors celle-là…je l’ai pas vu venir !)

Sa réaction me laisse mitiger. Autant cette surprise donne un petit côté amusant, le dégoût et la pensée que j’ai osé lui déféquer dessus me blesse.

"Immonde, il ne faut pas exagérer non plus et non, je ne t’ai pas déféqué dessus. Tu as ma parole !"

Je prends ensuite quelques instants pour essuyer les zones d’impact sur son corps, profitant de cet instant pour également prendre sur moi en poursuivant.

"Ceci est de la semence. L’une des deux conditions nécessaires pour créer la vie. La seconde se trouve dans le corps de la femme et la rencontre des deux se fait comme nous avons fait ensemble. A la différence que l’homme ne se retire pas avant. Je…" Je m’écarte un peu d’elle, la tête basse de honte, perturbé par la manière dont les choses se sont terminées. "…je suis désolé. Après-coup, je n’étais probablement pas le meilleur partenaire pour cette première fois."

Encore sous le coup de l’écœurement du final, elle m’écoute attentive et me rassure qu’elle y a pris du plaisir. Seule la fin la…surprise et troublée. Une fois que j’ai fini de la nettoyer, elle m’invite à dormir en sa compagnie pour le reste de la nuit, nos corps blottis l’un contre l’autre. Une réaction qui me rassure davantage et après ces instants intimes, concluant une journée remplie d’événement tous plus fous les uns que les autres, le sommeil me gagne sans mal.

Lorsque mes yeux s’ouvrent, un bruit étrange me parvient, difficilement compréhensible. Petit à petit, je discerne des bruits de pas qui courent. Des ordres sec et ferme d’une voix autoritaire qui fait fi d’une quelconque objection. Un rugissement terrible s’étend dans toute la chambre, rapidement suivit par des hurlements d’une douleur atroce. Au-dehors de ma chambre, le chaos attend ceux qui affrontent le danger. Sans attendre, je saute du lit pour me rendre à la porte et l’ouvre aussitôt. Je me trouve dans une partie du bastion du Soleil Noir encore jamais vu.

Un immense couloir circulaire dont une partie est composé de portes et le côté opposée donne sur un vaste espace vide. Tout est éclairé par un ensemble de torches, mais la source principale de lumière semble provenir d’ailleurs. Des hommes courent dans ma direction. Une troupe complète d’hommes équipés d’armes et d’armures, la détermination dans le regard et la peur au ventre. Ils passent à côté de moi sans se soucier de ma présence.

Les suivant du regard, mes yeux se portent sur un corps non loin de moi. Une femme git au sol et pas n’importe laquelle : Fanielle, le corps gravement blessé et brûlé dans sa majorité. Je me précipite jusqu’à elle, la prenant dans mes bras. A ma présence, ses yeux se portent vers moi et c’est avec toute la peine du monde qu’elle articule :

"Tu…tu devais me protéger. Tu… m’avais promis." Déclare-t-elle.

Je regarde autour de moi à la recherche de secours, mais tout ce que je vois, ce sont des flammes, des corps brûlés, gisant sur un sol pourtant immaculé il y a peu.

"Pourquoi tu n’as…pas tenu ta promesse ?" Insiste-t-elle, tandis que ses yeux se referment pour de bon.

Les larmes noient mes yeux et l’effroi s’empare de moi. La tristesse et la panique me gagnent en voyant qu’encore une fois je n’ai pas su protéger ceux que j’aurais dus. Ceux à qui j’ai fait cette promesse. Les crépitements des flammes autour de moi sont les seuls éléments qui brisent ce silence mortuaire. Du moins, jusqu’à ce qu’un autre élément ne fasse irruption.

Un brassement d’air. Lent mais puissant, qui se fait de plus en plus fort, de plus en plus proche. Un bruit implacable qui vient à moi et que je reconnais que trop. Mes maigres espoirs se brisent lorsque la masse énorme d’un dragon descend jusqu’à moi, confirmant mes craintes et mes peurs. Il se tourne pour venir me faire directement face. De sa taille imposante et sa couleur violette caractéristique. Je perçois presque son ricanement ô combien désagréable, avant que sa rotation n’éloigne sa tête, faisant apparaître une autre, celle-ci complètement noire. Mon effroi redouble. Le Dragon Noir est de nouveau vivant, figé sur le corps du Dragon Mauve en une créature unique doté de deux têtes reliées par deux cous distincts. Une créature hybride terrifiante. La haine des hommes dans les yeux de l’un n’a d’égale que le sadisme perceptible dans ceux de l’autre aux paupières violettes.

Les deux têtes reculent ensemble et me traitant vermisseau dans un hurlement qui résonne dans toute la cité, l’horrible engeance noire crache ses flammes de concert avec son homologue violacé, déchaînant un double torrent de feu jusqu’à moi.

Tout n’est que feu, chaleur suffocante, peur terrifiante et un sentiment profond de perdre un être cher.

Les flammes s’amenuisent, laissant le décor devenir l’intérieur d’une maison. Mon corps est captif des bras d’un autre. Seul une de mes mains se tend vers les flammes. Des poutres brûlent. Un amas de bois brûlant cède sous la faiblesse de sa structure dévorée par les flammes et le poids du toit. Nous ne devons, moi et mon geôlier, la vie qu’à un homme qui use de son corps pour empêcher toute la structure de la bâtisse de s’écrouler sur nous. Il tient bon, malgré les flammes qui ravagent sont corps. Un unique bras tendu vers lui, j’implore qu’on vienne à son secours. Ma bouche se meut, je sais que je dis quelque chose, mais je ne m’entends pas. Ma voix se fait dévorer par les flammes et ma vision s’embrase totalement.


Mon corps se relève brusquement de mon lit. Mon pouls est rapide à m’en vriller les tempes, mon corps est trempé de sueur et mes yeux s’affolent.

Saletés de cauchemars.

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Cromax
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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 8 mars 2025 16:48

La Cité des Ombres

La Veine et les Artères



Jour 2 – Matinée.




Yliria parvient à trouver le sommeil, après quelques errances mentales. Quand elle se réveille, après un coup de cloche résonnant dans les murs, elle constate que Silmeria n’est pas seule : arrimée à son lit depuis la veille par les gardes, une autre personne est présente à son côté. Une femme d’une apparence qui rappelle ô combien précisément celle des shaakts : peau noire, cheveux blancs, oreilles pointues. Elle est vêtue d’une robe noire et or et porte à la main un orbe curieux sur lequel elle semble concentrée.



Image




Après un court instant, Silmeria... reprend connaissance, et la femme pose une main apaisante sur sa joue.

“Bonjour, inconnue. Vous avez été frappée par de la magie. Je l’ai ôtée de votre corps avec cet outil, mais vos blessures sont encore graves. Veuillez rester calme.”

La douleur est présente dans son dos : des zébrures brulées par la foudre raient ses muscles et sa peau. Mais elle est consciente. Revenue d’entre les presque-morts. Yliria est témoin de toute la scène...





___________________________________





Jorus est réveillé au moment où la cloche résonne : son cauchemar l’a tiré du sommeil, ou c’est le tintement puissant qui l’a sauvé de ses songes noturnes ? Quoiqu’il en soit, Fanielle est à son côté, s’éveillant posément. Elle se love contre lui et lui souffle :

“Bonjour. On... remet ça ?”

Visiblement sa première fois lui a plue. Elle en redemande. Elle cherche même dans les draps ton membre viril sans attendre ta réponse.



[HJ : Yli : réaction à la scène. Silmeria : tu reprends connaissance. Je te demande un unique RP que tu posteras ici, et qui reprendra les actions de Hrist ET les tiennes. Jorus... à toi de me dire ce que tu comptes faire. Préviens-moi sur discord et tu auras d’autres consignes.]


[XP :
Jorus : 0,5 (papote), 1 (tirelipimpon sur le chihuahua), 0,5 (rêve), 0,5 (nuit)
Yliria : 0,5 (espionnage par intermédiaire)]

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Jorus Kayne
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Re: La Veine et les Artères

Message par Jorus Kayne » sam. 8 mars 2025 22:30

J’ai encore le souffle saccadé lorsqu’une cloche sonne. Encore une. Mais qu’on-t-il donc avec ces foutues cloches ? Puis une étrange impression me vient. Comment font-ils pour se repérer dans cette grotte pour savoir quelle heure du jour et de la nuit ils sont ? Comment savoir l’heure qu’il est et surtout, comment régler toute cette cité sur les mêmes horaires, sans soleil dans le ciel ? Pour palier à ce manque, ne faudrait-il pas un repère commun à toute la cité, comme des cloches résonnant partout par exemple ?

A mes côtés, une douce agitation attire mon attention. Fanielle s’éveille de cette nuit et alors que j’ai encore le choc de son horreur qui me revient en mémoire, celle-ci se cale amoureusement contre moi et me propose dans un souffle, après un mignon "bonjour", si cela me plairait de remettre le couvert à peine réveillé. Sans attendre ma réponse, ou espérant m’orienter dans son sens, sa main glisse tendrement le long de mon torse, en quête de l’objet de ses désirs.

"Bonjour à toi aussi. Je constate que malgré les petites surprises de cette nuit, tu sembles avoir apprécié le reste au point d’en vouloir à nouveau !"

Je la laisse faire, appréciant cette prise d’initiative dès les premiers instants du jour. Pourtant, je ne peux consentir et céder à la tentation. Du moins, pour le moment.

"Cependant, je ne puis me résoudre à réitérer nos ébats de cette nuit." Dis-je en prenant sa main, arrêtant l’effet qu’elle me procure actuellement.

Je saisis sa main dans la mienne, nos doigts se croisant comme lors de cette nuit passionnée. L’habitude est forte et il me faut toute ma volonté pour ne pas céder à l’envie d’embraser ses lèvres et son corps. A la place, je préfère ramener sa main à mon visage et glissant le long de son bras, respirer l’odeur de son corps.

"Je ne peux rester là à prendre plaisir, tandis que les miens vont se faire juger pour leurs actes et que d’autres sont pourchassés. Je me dois d’intervenir avant que l’irréparable ne soit commis."

Je passe une main sur son visage et redoublant d’efforts pour que nos lèvres restent loin les unes des autres, je passe un doigt sur les siennes, résumant ma pensée par ces simples mots : "Quel dommage."

Puis je me lève sans emporter les draps avec moi, lui laissant le plaisir de la vue que je lui offre.

(Mais quel vantard !)

Je pars en quête de mes vêtements ainsi que mes équipements. La plupart des soldats que j’ai rencontrés étaient sans armes. N’ayant pas ouvertement le droit de m’équiper comme je le voudrais, je continue de laisser mes lames dans mon sac.

"Pour notre…prochaine fois, je vais tâcher de trouver un moyen pour éviter ce petit…désagrément final et cette fois-ci, peut-être pourrais-je apporter un peu de ma…façon de faire." Dis-je avec un sourire charmeur. "Il y a d’autres façons que le contact entre nos lèvres. Penses-y, cela pourrait finalement te plaire et si malgré cela tu n’y consens pas, après ce que tu m’as montré cette nuit je pourrais m’en passer, bien que je doive faire un effort pour ne pas céder à mes envies. Tu pourras dire à tes amis que tu as été…exquise cette nuit !"

Je termine de me préparer et regarde une dernière fois Fanielle dans le lit.

"Etant donné que je ne vais pas être inquiété par la justice d’Ashaar, tu n’as plus besoin de te porter garante pour moi. J’aurais aimé que tu puisses le faire pour les autres ceci dit. Il ne reste qu’à espérer que les choses se passent bien pour eux. Je vais tâcher de retrouver ceux que l’ordre recherche avec Yliria et Shirel, afin d’éviter les problèmes inutiles et dangereux. Je ne sais pas comment les choses vont se passer néanmoins, je sais que je pourrais trouver une couche…agréable dans les Voies Médianes." Dis-je avec un clin d’œil avant de terminer sur un dernier point essentiel. "Si je puis cependant te faire une demande, ce serait de ne pas évoquer l’existence d’Itulë. Qu’ils sachent qu’une autre personne de mon monde est présente n’engendrera au mieux rien, au pire des problèmes. Je suis passé pour un ashaari auprès de Shirel, il ne devrait pas en être autrement pour une si frêle jeune femme."

(D’autant plus que je ne connais rien de la nature de ses pouvoirs. Il ne manquerait plus qu'elle soit en mesure de briser le bouclier anti-magie à elle seule !)

Je me dirige vers la porte et après un petit : "A bientôt." Je sors en quête d’un soldat pour deux raisons. Trouver Shirel et surtout, savoir où je peux me laver.

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Re: La Veine et les Artères

Message par Yliria » dim. 9 mars 2025 17:55

Il semblerait que j’ai fini par m’endormir à un moment la nuit précédente. Le réveil en sursaut à cause du son soudain d’une immense cloche ne fut pas des plus agréables et je me redresse, cherchant par réflexe mon arme à ma ceinture avant de me souvenir que je l’avais posé sur la table de chevet auprès du lit. Je soupirai un instant avant de me passer une main sur le visage. J’étais toujours à l’infirmerie, rien n’avait changé ou explosé durant mon sommeil, c’était déjà une bonne nouvelle…

la seule chose un peu étonnante dans la pièce était la présence d’une autre personne que mi et Silmeria. Elle ressemblait à une shaakte en tout point et semblait concentrer sur un orbe qu’elle tenait à la main. Je plissai les sourcils, un peu méfiante et attrapai Stellarhys par le fourreau avant de me lever sans faire de bruit, observant l’inconnue. Et, soudainement, Silmeria ouvrit les yeux. Bonne nouvelle ou non, on verrait ça plus tard, car pour le moment, elle était toujours blessée et de toute manière attachée au lit et sans ses équipements, donc complètement inoffensive. Cela me tira un sourire. Si cette salope faisait trop la maligne, je me ferais un plaisir de faire en sorte qu’elle ne puisse plus jamais sortir d’ici. Je m’approchai de l’inconnue, arme à la ceinture.

« Elle s’appelle Silmeria. Un danger pour tous, sur ce monde ou d’autres. Je vous conseille de rester prudente malgré les précautions prises. »

L’inconnue avait tout d’une shaakte, mais ses yeux état d’un doré saisissant, me rappelant quelque chose d’autre. Était-elle avec les Lumineux ? elle portait pourtant les couleurs de l’ordre du Soleil Noir. Et quid de son étrange orbe ? je m’inclinai néanmoins pour me présenter, laissant ma curiosité de côté.

« Mon nom est Yliria Varnaan’tha, une des visiteuses, tout comme elle, arrivée ici par sa stupidité. »

Je jetai un regard à la concernée. Ce serait si facile, là, tout de suite, de simplement la réduire en cendre pour tout ce qu’elle nous a fait subir. Mais j’avais plus de retenue et d’honneur qu’elle, je n’allais pas lever la main sur une blessée sans armes et attachée, fusse-t-elle Silmeria.

« Bon retour parmi les vivants, Silmeria. Certains d’entre nous se sont donnés beaucoup de mal pour qu’on s’occupe de toi. J’espère que ça en valait la peine… »

A la moindre connerie de sa part, je le renverrai immédiatement dans les Limbes dont elle ne sortirait que pour crever une fois retournée sur Yuimen. Pour l’heure, j’observai curieusement l’orbe tenu par l’inconnu. Je me demandai si c’était magique par nature…


HRP

Essaie de déterminer si l’orbe est magique avec la capa de l’enchanteur.

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Re: La Veine et les Artères

Message par Silmeria » sam. 15 mars 2025 00:36

" Ca chie."

Cèles quitta en un clin d'oeil le corps de Silmeria qui s'éveillait. Elle fila dans le vide jusqu'à trouver Hrist, elle même au milieu de la rue face à un contingent de soldats armés.

" Je suis bien là pour me rendre à vos bons soins. Je vous suivrai sans faire d'histoire. " Son ton avait été aussi froid que celui de la blonde qui venait l'appréhender. Hrist ressentait alors la petite étincelle moqueuse de Cèles en son âme.

(" Elle est... ")
(" Petite nébuleuse... Evidement. Elle s'est éveillée. ")
(" J'ai ressenti quelque chose de singulier chez elle ! ")
(" Plus que d'habitude ? ")
(" Plus ! Ou non pire, moins. Elle a complètement perdu la mémoire. ")

Fronçant les sourcils Hrist sembla brièvement perturbée, elle se redressa secouant un peu les épaules sous sa cape et dévoila son visage à la blonde.

" Puis-je savoir si vous êtes habilitée à me conduire à ma jumelle ? "


Quelque part, Silmeria se levait avec un mal de crâne apocalyptique. Sans arrêt malmenée, cognée et oubliée, elle avait de nombreuses douleurs à de nombreux endroits et issue de sa torpeur elle avait beaucoup de questions mais ne se souvenait pas de la moitié d'entre elles. Elle observait complètement hagard, les cheveux devant les yeux, elle alternait entre les deux Shaaktes et balbutiait d'une bouche pâteuse :

" Qui... Où suis-je ? Qui êtes-vous mesdames ? "

Sa voix, polie, posée aurait pu contraster complètement de ce que la Shaakte Yliria avait l'habitude d'entendre de la part de la petite Elfe blanche, son regard apeuré comme celui d'une enfant n'avait pas cette lueur fourbe, cette petite étincelle farfelue et moqueuse qui était prête à embraser le monde entier... Elle semblait...

Douce, vulnérable comme une jeune elfe sensible et apeurée qui se serait éveillée dans un monde inconnu face à deux femmes inconnues.

" Je... "
Quand Yliria avait parlé de " Silmeria " et d'un danger, elle semblait prendre peur sans associer ça à sa propre personne.
" J'ai... J'ai vraiment très mal. Je suis désolée, je ne comprends pas ce qui se passe... Qui est un danger ? "
La petite plume de la Mort.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 15 mars 2025 14:20

La Cité des Ombres



La Veine et les Artères



Jour 2 – Matinée.




Hrist reçut une réponse rapide de la colonelle.

“J’y compte bien. Et je vous interrogerai alors. Suivez-moi.”

Elle mena la laveuse de sol jusqu’à la bâtisse de l’Ordre. Elles prirent à deux un ascenseur qui les menèrent jusqu’au Bastion de la Veine, le rez-de-chaussée de cette ville. Là, Saraï la mena jusqu’à une porte, qu’elle ouvrit...



__________________________



Dans l’infirmerie, la soigneuse à la peau sombre avait jeté un regard surpris à Silmeria avant de rétorquer :

“Valith Almir. Votre amie semble avoir reçu un sacré choc sur la tête.”

Elle ne s’adressa pas directement à Silmeria.

“Vous dites que c’est elle qui a causé votre venue ? Comment ?”

La question, bien qu’inquisitrice, semblait plus relever de la curiosité que de l’interrogatoire. Yliria perçut de l’orbe qu’il n’était pas réellement un objet magique. Plus... un objet créé pour absorber cette dernière et l’y détruire. Comment ? Elle n’en savait rien : sa matière ? Sa conception ? Un enchantement qu’elle ne percevait pas ?

La porte de l’infirmerie s’ouvrit sur Saraï d’Esthalor accompagnée... De Hrist. Les deux soeurs étaient à nouveau réunies au même endroit. La colonelle prit la parole en voyant Silmeria.

“Elle est éveillée. Bien.”



___________________________



Fanielle rétorqua à Jorus :

“Je ne peux plus rien pour eux. Ils ne me laisseront pas atteindre l’Entresol. Je... Je me prépare et je te retrouve. Attends-moi.”

L’imiftilien, lui, trouva son soldat dans le long couloir du bastion. Ce dernier lui apporta quelques réponses :

“La Capitaine est remontée aux Voies Médianes, m’sieur. Et il vous est loisible de quitter dès à présent le Bastion pour aller vous laver dans une maison de bains de la Veine.”

Il vit, subrepticement, alors que le garde lui répondait, la sœur de Shirel menant... Hrist, la copie de Silmeria, vers l’infirmerie où Yliria et l’elfe blanche se trouvaient.



[HJ : Aucun aparté, vous répondez directement dans ce sujet.]



[XP :
Jorus : 0,5 (dires et quête)
Yliria : 0,5 (capacité et présentations)
Silmeria : 0,5 (réponse Hrist et réponse Silmeria)]

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Re: La Veine et les Artères

Message par Jorus Kayne » mer. 19 mars 2025 21:00

Comme je le pensais, Fanielle n’est pas en mesure d’aider mes camarades face à leur jugement, ou plutôt, elle n’en est plus capable. Actuellement à l’Entresol, l’accès lui est interdit. Je suis cependant surpris qu’elle veuille me suivre. Craint-elle pour moi ou en ai-je trop fait cette nuit et à présent, il lui est difficile de s’éloigner de moi ? Toujours est-il qu’elle souhaite que je l’attende, le temps de se préparer. Soit, mais je vais devoir être ferme si dans mon désir de retrouver Mitya et Itüle, nous allons au-devant de danger.

Dans le couloir, je trouve assez facilement un soldat. Le contraire aurait été étonnant, vu que nous nous trouvons sur une place forte de l’Ordre. J’apprends ainsi que Shirel dans ses appartements des Voies Médiane, comme elle l’a annoncé la veille, les gardes sont informés de ma présence et de mes possibilités de quitter le Bastion à ma guide. Si je souhaite me laver, il y a une maison de bains dans la Veine.

(Pourtant, les étages supérieurs sont bien plus intéressants et donc les maisons de bains également. Je devrais en trouver une bien plus agréable aux Voies Médianes. Cependant, puis-je m’y rendre ? On peut certes descendre, mais monter dans Ashaar ne nécessite-t-il pas une raison, des preuves d’habitation, des moyens financiers ?)

Finalement, la présence de Fanielle me sera probablement plus nécessaire que je ne l’imaginais. Je m’apprête à répondre lorsqu’au loin je vois Silméria, ou plutôt Hirst, sa copie parfaite. Accompagnée par la sœur de Shirel, elles se dirigent en direction de…

(L’infirmerie !)

(Ha ? Elles vont retrouver Yliria et le corps inerte de Silméria, ça promet. Qui penses-tu être le plus en danger, Yliria ou Hirst ?)

(Aucune des deux à mon avis. Hirst n’est pas assez sotte pour mettre sa propre sœur en danger et Yliria est assez maligne pour ne pas s’attirer d’ennuis, où si elle le fait, elle fera en sorte d’être du côté de Saraï. En cas de conflit, c’est soit une expulsion pour les Bouges, soit les Tréfonds si Hirst se montre très fâché. Et puis on ne meurt pas à Ashaar.)

(C’est pas faux.)

Ainsi ma priorité de change pas. Retrouver Shirel, avant que celle-ci ne mette la main sur les deux yuiméniennes encore en libertés et me laver.

"La capitaine Shirel m’a fait la proposition de l’accompagner pour retrouver une personne qui se doit d’être informée des règles à Ahsaar. Je souhaite participer à sa mission, étant donné que j’ai déjà croisé cette personne et que je suis en mesure de la convaincre de faire confiance à l’Ordre du Soleil Noir, sans craindre d’un usage de la magie. Est-il possible de la retrouver en compagnie de la jeune femme habitant dans les Voies Médianes, ou peut-être de simplement de la joindre pour la tenir informer ?"

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Re: La Veine et les Artères

Message par Silmeria » sam. 22 mars 2025 02:25

(" Siphonnée j'te dis ! ")

Cèles expliquait avec moult détails comment elles avaient rêvé d'oursins, de pingouin et d'yeux dans le néant qui clignaient en symphonie. Hrist suivait la soldate en écoutant sa Faera lui faire la longue liste des hallucinations de sa jumelle. Plus bas, Silmeria complètement déboussolée observait en alternant les deux Shaaktes tout en écoutant sans y comprendre davantage.

Hrist croisa brièvement Fanielle et Jorus, avait-il un sourire béat sur le visage ou avait-il déjà écrit sur les murs qu'il était enfin devenu un homme ? La copie corrompue ne s'en souciait guère. Elle se fit conduire jusqu'à l'infirmerie.

(" Elle a un truc bizarre, je te dis qu'elle ne se souvient de rien, alors à la limite elle va te reconnaître toi mais... En vérité je n'en suis même pas sûre.")

Et c'est alors que les jumelles furent rassemblées.

Hrist fronçait légèrement les sourcils, deux Shaaktes avec sa jumelle suffisait à l'irriter. Mais sa colère ne fut rien face a la désolation. Elle vit Silmeria, décoiffée dans ce lit, complètement déboussolée. Cette peur dans son regard n'était pas feinte, elle le savait parfaitement. Elle avait assez vu sa jumelle faire semblant, jouer un rôle... Sa panique et son incompréhension était totale.

Soufflant entre ses lèvres, elle se retint de dire quoique ce soit, elle aurait aimé pousser la soldate pour prendre la main de sa soeur et la rassurer, lui dire qu'elle ne risquerait rien... Mais il fallait attendre... Se montrer patiente. Elle savait sa soeur en sécurité, en sûreté et maintenant elle était éveillée... Elle jugeait préférable de répondre aux questions de la blonde en armure et essayer d'obtenir d'elle de ne pas quitter sa jumelle jusqu'à ce qu'elle puisse retrouver ses esprits.
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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 22 mars 2025 13:38

La Cité des Ombres



La Veine et les Artères



Jour 2 – Matinée.




Le garde qui menait Jorus leva un sourcil sous son casque ailé.

“Ah. Bien j’imagine que vous pourrez la retrouver à son étage alors.”

Il plissa les lèvres.

“Ça va vous faire une sacrée trotte pour pas grand-chose... Ecoutez, j’veux bien vous emmener aux Voies Médianes via notre ascenseur interne. Mais n’allez pas crier ça sur tous les toits.”

Il emmena Jorus et une Fanielle restée muette jusqu’à l’ascenseur par lequel Mathis était précédemment sorti et y grimpa, emmenant dans son sillage les deux amants d’une nuit. Les portes se fermèrent et l’appareil monta.



______________________________



Dans l’infirmerie, Silmeria était bel et bien consciente. Hrist silencieuse, débarquant sans crier gare. La soigneuse à peau d’ébène jeta un œil aux arrivantes, empochant l’orbe noir dans une besace à son côté.

“Colonelle, mes salutations.”

Saraï les lui rendit d’un signe de tête, interrogeant :

“Comment se porte-t-elle ?”

Valith Almir répondit de bonne volonté :

“Elle revient de loin : elle avait en elle tant de magie que ça l’aurait laissée comateuse à vie, si je n’étais pas intervenue. Mais elle est secouée, et des retombées de son état sont possibles.”

La colonelle regarda Hrist :

“Vous voilà réunies. Concédez-vous maintenant à vous faire accompagner en cellule pour corruption sur officier du Soleil Noir en exercice de ses fonctions ?”



[HJ : Jorus, on poursuit dans les Voies Médianes. Silmeria, réponse simple.]


[XP :
Jorus : 0,5 (volonté)
Silmeria : 0,5 (arrivée)]

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Re: La Veine et les Artères

Message par Silmeria » sam. 29 mars 2025 01:48

Hrist observait la soldate de haut en bas, elle ne réagissait pas directement à sa demande, si ce n'était par un haussement de sourcil interrogateur.

" Non merci. Je trouve même cela honteux de votre part, je viens d'un autre monde et ne connaît pas les coutumes de celui-ci. Votre garde dans l'exercice de ses fonctions comme vous dites m'aurait donc soustrait de l'or ? Je trouve ça scandaleux. Nous sommes un petit groupe qui vient d'un autre monde, comme osez-vous même en venir à cette idée ? "

Secouant la tête de dépit, elle s'avance vers Silmeria, toujours le regard complètement perdu qui écoutait la conversation sans rien y entraver.

Elle dit à l'Elfe Noire :
" Madame... Pardonnez-moi... Cette magie en moi ? Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qui est arrivé ? Où suis-je ? Qui êtes-vous toutes ? "
La petite plume de la Mort.

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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 29 mars 2025 13:20

La Cité des Ombres



La Veine et les Artères



Jour 2 – Matinée.




Saraï serra les dents.

“Vous ne manquez pas de culot. C’est effectivement scandaleux, de son point de vue comme du vôtre. Et votre tentative de vous soustraire à la justice l’est tout autant.”

La femme à la peau noire répondit à Silmeria.

“Vous êtes à Ashaar, dans l’infirmerie du Bastion de l’Ordre du Soleil Noir de la Veine. Vous avez visiblement été frappée dans le dos, par de la magie destructrice. Je l’ai extraite de vous, mais vous demeurez faible.”

Yliria n’était plus là, quant à elle. S’était-elle soustraite à la situation ? Se cachait-elle ?


[HJ : On peut aparter la scène dans ton salon discord.]

[XP :
Silmeria : 0,5 (intervention)]

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Re: La Veine et les Artères

Message par Silmeria » sam. 5 avr. 2025 08:56

Apres une conversation avec la soldate, Hrist ayant soigné Silmeria avec deux potions de soin quittera les lieux avec sa jumelle.

Elles se rendront au dispensaire recommendé pour laisser Silmeria recuperer de ses blessures et permettre à Hrist de se renseigner et de trouver une solution pour rassembler les aventuriers afin d'envisager un voyage retour.

Selon Hrist il y avait deux voies a suivre, celle des etres des Cieux, à la surface. Ou celle des Bouges ou des Trefonds. Ne sachant pas vraiment ce qui seraitplus viable comme option, elle chercherait à se renseigner sans trop se faire remarquer.
La petite plume de la Mort.

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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 5 avr. 2025 16:37

La Cité des Ombres



La Veine et les Artères



Jour 2 – Matinée.




Le duo des deux sœurs s’en alla en quête d’un dispensaire, quittant l’infirmerie du Soleil Noir pour rejoindre la Veine, bien moins peuplée que la veille. Un marché y prenait place, y compris de nourriture. Certains avaient visiblement eu de la chance d’en obtenir plus que leurs besoins et vendaient désormais les surplus. Il y avait d’autres marchands de base : chausseurs, tailleurs, ferrailleurs et bijoutiers. Mais pas du grand artisanat comme sur les Voies Médianes. Non, ici c’était plus humble et sommaire, même si le nombre de marchands était inversement exponentiel.

Il lui fut indiqué une infirmerie sur la bordure de la Veine. Elle était assez encombrée, de blessés de la veille visiblement. Ils étaient tous en attente, soignés mais pas assez en forme pour partir. Une jeune femme aux cheveux noués dans un bandeau apostropha le duo en se lavant les mains. Son tablier était encore taché de sang. L’infirmière locale, sans aucun doute.

Image

“Bonjour. Je suis Joëlle, la responsable de l’infirmerie. Vous avez besoin d’aide ? Je peux vous trouver une place ou, selon vos besoins, vous prendre en charge tout de suite.”

Un sourire aimable s’attardait sur ses traits fatigués.



[HJ : On peut papoter sur ça sur discord.]

[XP :
Silmeria : 0,5 (papote), 0,5 (départ)]

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Re: La Veine et les Artères

Message par Yliria » ven. 11 avr. 2025 22:45

« Voilà, j’ai terminé. Je vous conseillerais quand même de ne pas trop forcer dans les prochains jours. Revenez me voir si jamais la douleur est trop forte ou que le saignement reprend. »

Je tâtais délicatement ma tête bandée, pp par réflexe que pour vérifier le travail de quelqu’un de toute façon plus douée que moi pour ce genre de chose.

« Merci beaucoup. Je craignais une infection ou que ça empire. »

L’infirmière avait passé un peu de temps à me rafistoler avec les moyens dont ils disposaient sur Ashaar et le résultat, s’il devrait suffire, m’handicapait quand même bien trop à mon goût. Sur Yuimen, je n’aurais même pas eu besoin de bandage, j’aurais appelé Ssussun pour faire disparaître tout ça d’un bon sort rapide et le problème aurait été réglé avant même que je ne me relève après le coup reçu. La magie commençait sincèrement à me manquer, surtout après le voyage sur Aliaénon qui m’empêchait aussi de l’utiliser. A croire que tout était mis en œuvre pour m’en éloigner.

« Tenez, pour la douleur. Et un baume à appliquer pour accélérer la cicatrisation dans cinq jours. »

Je remerciai l’infirmière et pris les deux petites bourses de cuir qu’elle me tendit pour les ranger dans mon sac avec la ferme intention de les utiliser. J’avais perdu la majeure partie des cicatrices qui zébraient mon corps jusque-là, ce n’était pas pour m’en créer des nouvelles, surtout sur le côté du crâne. Mais cela étant réglé, me restait à retrouver les autres. Silmeria et hrist étaient de nouveau ensemble et Shirel semblait avoir la situation en main… autant qu’on pouvait l’avoir avec ces deux-là en tout cas. Silmeria avait l’air étrange, mais peu m’importait, elle ne causerait pas de dommages dans l’immédiat, Hrist avait l’air plus sensée que l’autre crétine, bien que pas franchement plus stable.

(Il nous reste qui à retrouver ?)

(Les deux elfes qu’on ne connaissait pas, la petite hinionne et celle qui ressemblait à une Eurionne. Je crois qu’on a vu tous les autres.)

(Je vois… une fois ça fait je verrai où en sont les autres que le Juge devait voir. J’espère qu’ils ont suivi mes conseils et ont évité d’empirer les choses… Une idée d’où commencer ?)

(Aucune... demande peut-être à Esthalor ?)

J’approuvai l’idée d’un hochement de tête et, après avoir pris congé de l’infirmière, je déambulais dans les couloirs en cherchant mon chemin… ce qui s ‘avérait plus délicat que prévu. Au moins je rencontrai des gardes et pu demander el chemin vers l’ascenseur, histoire de retourner là où je supposai trouver Shiraï. Faudrait que je demande des cartes à cette dernière, pour m’orienter dans les niveaux. C’étaient de sacrés labyrinthes pour moi, ça allait devenir compliqué de s’y déplacer. Surtout si j’étais amené à aller et venir en permanence pour jouer les garde-chiourmes avec les Yuimeniens.

(Faudra aussi voir ce qu’il est advenu du dragon mauve.)

(Le fameux, oui.. j’ai pas spécialement hâte, il va peut-être mal prendre le fait que j’ai sa cape sur el dos. Regarde la réaction qu’Ezak a eu.)

(Tu sauras être diplomate, j’ai confiance…)

Je ne retins pas un reniflement amusé au ton moqueur d‘Alyah. Autant dire qu’aucune de nous deux n’y croyait vraiment, mais j’avais bien réussi à expliquer les choses à Ezak alors…

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Re: La Veine et les Artères

Message par Silmeria » sam. 12 avr. 2025 03:07

Nos pas nous conduisirent jusqu'à un petit dispensaire. Silmeria pesait sur mon épaule de tout son poids, j'avais l'impression de porter une mourante qui peinait à mettre un pas devant l'autre. Ses lésions semblaient être toujours douloureuses, je sentais sous la faible épaisseur de tissus qu'elle portait ses plaies suintantes et les coupures encore fraîches. C'était presque comme si j'avais peur de poser ma main sur son dos ou ses épaules et crainte d'accentuer son calvaire. Nous passions devant de nombreux étals où se présentaient des biens de tout type, malheureusement j'avais beau promener mon regard sur tout ce qui se présentait à mes yeux, je ne trouvais rien qui puisse aider Silmeria.

(" Sinon on lui achète deux litres de la gnôle la plus percutante et la moins chère et on lui colle une cuite absolument monumentale pour voir si elle recouvre la mémoire ? ")
(" La pire idée possible ma chère, la pire idée possible. ")
(" Bwaaaf... J'me dis que cette petite Sissi aurait peut-être préféré passer quelques saines années à picoler un peu et se faire caresser la cuisse une fois de temps en temps plutôt que de semer des cadavres derrière elle partout où elle passe. Et puis... Si vous ne pouvez pas retourner d'où vous venez, il faudra bien s'intégrer, trouver quelque chose à faire... ")
(" Je ne pense pas. Personne n'a besoin d'une tueuse dans un monde où personne ne peut mourir. Il nous faudra bien trouver quelque chose, je t'avoue volontiers que je ne sais pas par où commencer. ")
(" Et bien je ne sais pas trop comment aider ni t'aiguiller ma grande endive. ")
(" Déjà rassembler cette troupe qui est la nôtre. Sachant que la moitié préfèrent continuer à penser que Sissi est morte, l'autre n'aurait pas l'envie de nous écouter quant aux derniers, ils pourraient éventuellement me suivre un temps grâce à la peur mais... Est-ce vraiment quelque chose de plausible ? Peut-être devrait-on chercher du côté de ces êtres de lumière, ceux de la surface afin de trouver une éventuelle solution auprès d'eux mais...")
(" Sans parler de récupérer la tête du Gragon. ")
(" Non quelque part mieux vaut qu'elle reste ici et puis je crois que la besace ne sera pas assez grande maintenant qu'elle a repris la taille d'une grange. ")

En entrant dans le dispensaire grouillant de blessés, nous vîmes une jeune femme prête à nous aider. Elle portait le nom de Joëlle, c'était la seule à ne pas sentir la mort et le formol. Je ne sais pas pourquoi elle se porta volontaire pour soigner Silmeria, bien qu'elle reconnut sans détour ne pas pouvoir aider sa psyché ni sa mémoire, elle avait encore de nombreuses blessures, bien que légères mais...

Je regardais Silmeria, ses cheveux ébouriffés, son petit air d'oiseau tombé du nid, ses petites lèvres qui étaient prêtes à balbutier combien elle était perdue, combien elle cherchait à se souvenir sans parvenir à y arriver.

Joëlle prit sa main lorsqu'elle fit part de sa détresse. Elle s'était ouverte, jetant son dévolu sur Joelle pour chercher à comprendre ce qui arrivait, toutes deux échangèrent jusqu'à comprendre ce qui était arrivé à Silmeria, comment elle a voulu réconforter le petit beignet, comment elle a pris cette enfant aux cheveux blancs en pitié parce qu'elle avait vu un éclat d'innocence dans ses petites larmes d'enfant.

Peut-être que Cèles avait raison, peut-être que Sissi avait été sensible à ça parce qu'elle avait vu de l'innocence là où elle avait perdu la sienne depuis... Si longtemps.

Silmeria arrivait à son impasse. Ce monde, son arrivée, notre sort qui avait dérivé jusqu'à nous conduire ici accompagnées de tout ces aventuriers... Je fouillais dans le sac, réalisant que j'avais peut-être quelque chose de précieux qui pourrait déclencher une réaction chez Silmeria.

J'agitais devant les yeux agités de ma soeur la chevalière du Roi et vit alors son regard verdoyant se fixer dessus, comme hypnotisée.

" Il y avait Rose. Lys. Lila. Et celui qui les a séparées. "
La petite plume de la Mort.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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Cromax
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Re: La Veine et les Artères

Message par Cromax » sam. 12 avr. 2025 14:03

La Cité des Ombres



La Veine et les Artères



Jour 2 – Mi-journée.




Silmeria et Hrist se faisaient face, sous l’oeil attentif de l’infirmière, tentant de faire recouvrir à la première sa mémoire.



__________________________________



Yliria vâqua dans les couloirs jusqu’à tomber sur l’ascenseur par lequel elle était descendue à cet étage. Devant les portes closes de ce dernier, patientant son arrivée, un visage connu : Saraï d’Esthalor, la Colonelle des Voies Médianes, qu’elle avait peut-être vue discuter avec Hrist et Silmeria dans l’infirmerie.

Lorsque les portes s’ouvrirent, trois visages connus se mêlèrent aux retrouvailles : Mitya, Jorus et Itulë. Saraï pesta.

“Par l’Ordre, comment se fait-il que vous vous promeniez tous ici librement de la sorte ?!”

Elle regardait tant le trio qu’Yliria, même si elle avait une part de réponse pour la seconde.



[HJ : Sil : Je te laisse RP librement ces retrouvailles entre “sœurs” et à décider du sort de Silmeria. Tu peux poser l’une ou l’autre question à l’infirmière si tu as envie. Jojo, Mitya et Yliria, on peut aparter dans un groupe.]

[XP :
Yliria : 0,5 (soins et départ)
Silmeria : 0,5 (discussion), 0,5 (tentative de retrouver la mémoire).]

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Jorus Kayne
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Re: La Veine et les Artères

Message par Jorus Kayne » ven. 18 avr. 2025 10:50

Nous nous rendons ainsi à l’ascen-sœur, où je guide notre petit groupe. Nous y retrouvons le soldat qui m’a permis d’accéder aux Voies Médianes rapidement et comprenant tout aussi vite la raison de notre venue, il change de teinte et se plaint qu’il va se faire virer. Néanmoins, il nous fait passer à l’intérieur et le blason des d’Esthalor nous aide dans cette démarche. Nous redescendons dans la Veine à la recherche de la Colonel Saraï. Le Bastion est vaste, il va peut-être falloir se séparer pour la retrouver, ou peut-être mentionner au garde en poste que nous sommes à sa recherche, si d'aventure nous la manquions alors qu’elle prend à son tour cet ascen-sœur.

Lorsque les portes s’ouvrent pour nous laisser sortir, je m’apprête à ce que notre groupe s’organise pour les recherches, mais cela ne sera pas des plus utiles. Saraï est présente, de même qu’Yliria, son bandeau toujours sur la tête malgré son passage dans l’infirmerie. La première s’insurge en jurant sur son Ordre de savoir comment nous jouissons d’une liberté totale de mouvement au sein du bâtiment du Soleil Noir. La seconde me salue d’un hochement de tête, auquel je réplique d’un signe de main, après s’être amusée de la réaction de la Colonel. Elle se réjouit ensuite de croiser les deux jeunes femmes qu’elle souhaitait retrouver, avant de s’occuper du moyen de rentrer chez nous.

(Marde !)

(Un problème ?)

(Elle vient clairement de déclarer que les deux femmes présentes sont de Yuimen. Cela incluant Itulë.)

(Ha oui, marde. Mais dans un sens, les d’Esthalor savaient déjà pour Itulë. Si vous deviez tous vous rassembler, elle aurait aussi compris. Cela n’aurait été qu’une question de temps finalement.)

Mitya explique que nous sommes ici pour la rencontrer au nom de son paternel et s’inquiète de l’état de la blessure d’Yliria. Je me permets donc quelques précisions en lui répondant à mon tour.

"Veuillez nous excusez. Ces jeunes dames viennent des Voies Hautes avec un message particulier vous concernant. Sachant que vous avez la possibilité de vous déplacer d’un étage à un autre plus facilement que nous, nous aurions pu vous manquer en prenant le chemin le plus long."

Bon maintenant que c’est fait, il serait bon de s’inquiéter de ce qui est arrivé aux prisonniers. Depuis le temps, la sanction est peut-être déjà passée.

"Sinon,…" Dis-je hésitant. "…vous avez des nouvelles concernant le jugement de ceux que vous avez emmenés hier ?"

Malheureusement, elle ressort d’un entretien avec les jumelles, expliquant que sa patience a déjà été mise à rude épreuve.

(Avec les deux sœurs ? Bordel ils ont réveillé Silméria !)

Elle s’inquiète de cette histoire de paternel, avant de répliquer que nous n’avons aucun passe-droit en ce lieu. L’évidence voulant qu’on l’attende à son bureau pour y discuter avec elle. S’il n’est pas de son ressort de divulguer la peine des miens, nous apprenons qu’ils sont tous les trois à présent dans les Bouges. Il ne reste donc plus que nous quatre, ainsi que les deux tarées de service.

"Ha ! Je vois. Merci." Dis-je dépité de savoir que leur reddition n’aura pas servi à atténuer suffisamment le poids des accusations contre eux pour leur éviter ce châtiment.

Yliria explique qu’elle s’inquiétera de cela lorsqu’elle descendra, qui fait tiquer la Colonel. L’important actuellement étant de trouver un moyen de rentrer chez nous.

"Justement. Il y a…une piste qu’on pourrait creuser." Fais-je en portant mon attention sur les deux jeunes elfes qui m’accompagnaient et les incitant de la main à poursuivre.

En quête d’une source de magie pour rentrer chez nous, Mitya explique que les événements les ont conduits vers le chef des d’Esthalor. En échange d’informations sur nous et notre situation actuelle, il propose de nous conduire vers une source de magie puissante. Saraï pose de multiples questions au sujet de ses pairs et de cette source de magie. Ce à quoi Itulë explique, en jouant avec son pied comme une enfant, qu’il faudrait bien une puissante magie pour nous permettre de rentrer chez nous.

Yliria explique qu’elle a rendez-vous dans deux jours dans les Bouges pour avoir des informations d’en bas, avant de remonter. Elle réplique à Saraï que la magie est le seul recours à notre disposition pour partir. Elle tente de la rassurer en précisant vouloir veillez à ce que cela ne nuise pas à l’intégrité d’Ashaar. Elle termine sur cette proposition qui, si elle semble intéressante, représente bien trop davantage pour qu’il n’y ait pas un loup dans l’affaire.

"Je suis d’accord, on ne sait pas tout de cette histoire." Dis-je en rejoignant les propos d’Yliria. "Nous avons cependant deux jours avant le fameux rendez-vous, autant creuser la piste d’ici-là. Néanmoins, nous est-il possible d’aller et venir aussi facilement dans cette cité-prison que semblent être les Bouges ?" Fais-je en interrogeant autant Yliria que la Colonel.

Celle-ci s’étonne également qu’une telle autorisation ait eu lieu. Ce à quoi, Yliria explique simplement qu’elle sait être particulièrement persuasive, évoquant ensuite l’importance de rassembler les informations de chacun. Saraï précise ensuite sa question de savoir comment la source de magie pourrait nous permettre de nous ramener chez nous, plutôt que son réel usage. Elle laisse ainsi entendre que cela ne servirait à rien de risquer l’intégrité de la barrière si c’est en vain, avant d’insister sur ceux qui ont évoqué un tel sujet chez les d’Esthalor. Je garde pour moi que dans la mesure où cette magie pourrait permettrait d’accroître les pouvoirs, par exemple, Xël sera le meilleur choix. Reste déjà à savoir ce qu’est cette source de magie et si nous pouvons l’exploiter.

Mitya ayant posé l’intérêt la question de nous garder dans la cité, au vu des troubles déjà commis par une bonne partie des nôtres, Saraï réplique qu’il n’y en a aucun. Il ne nous reste plus qu’à nous acclimater à la culture locale et à trouver notre place au sein d’Ashaar. Un avis pas vraiment partagé par Yliria. Les généraux auraient trouvé une utilité à ceux déjà envoyés dans les Bouges et notre présence n’étant pas passée inaperçue, d’autres pourraient vouloir en tirer profit. Je pense déjà aux d’Esthalor qui cherchent des informations sur nous. Est-ce de la simple curiosité ou ont-ils une arrière-pensée en tête ? Est-ce notre culture, nos histoires, nos savoirs qui les intéressent, ou bien nos capacités magiques ? Un point que je n’ai cependant pas en commun avec la plupart des miens présents.

"J’ignore ce que je pourrais bien apporter pour ma part. Je ne possède aucune magie propre, si ce n’est un charme envoûtant, bien entendu." Dis-je avec un sourire taquin. "Cependant, je m’interroge concernant votre famille. Il y a plusieurs patriarches dans la vôtre ?"

Révélant qu’il s’agit des Seigneurs Clément et Cydar, Mitya précise que ce dernier semblait intéressé par une possible descente dans les Bouges. Porte-t-il lui aussi une attention à quelqu’un dans les Bouges, comme l’ont fait les de Monfort ? En-tout-cas, ces deux hommes sont les patriarches gérant la grande Maison d’Esthalor.

(Quel nom pompeux.)

Pourtant, l’intérêt de Cydar lui paraît étrange. Il serait un homme préférant s’en éloigner le plus possible, plutôt que d’y prêter une curiosité. Elle précise aussi que nous pouvons être utiles à la cité, si nous le souhaitons, mais en aucune manière essentielle. En même temps, Ashaar se portait déjà bien avant notre arrivée et possédait déjà son lot de problèmes.

Elle ne relève pas ma remarque sur mon charme. Ma petite taquinerie tombe dans l’eau. Elle est cependant très vite repêchée. Alors qu’Yliria évoque son ignorance sur un potentiel système de rapport, préférant obtenir les renseignements d’elle-même à la source, elle lâche une réplique qui me laisse...sur le cul.

"Et ton charme t''as déjà apporté beaucoup cette nuit, pas vrai Jorus ?"

Elle sait. J’ignore comment, mais elle est clairement au courant de ce qui s’est passée avec Fanielle cette nuit. Elle ne m’aurait pas balancé un truc pareil autrement. Cependant, plus encore que sa déclaration, à la limite scandaleuse, c’est ce regard presque indigné qui m’interpelle et m’horrifie.

"PARDON ?" Fais-je presque en hurlant, faisant sursauter Mitya.

Serait-elle jalouse de mon acte charnel de cette nuit ? Un brin d’espoir naît, sur la possibilité de sentiment plus fort à mon égard, mais il se fait rapidement piétiné par la dure réalité. Si tel avait été le cas, elle n’aurait pas agi ainsi, elle n’aurait pas proféré de telles paroles. Même son attitude aurait été potentiellement plus ouverte à mon égard la veille. Elle reste la même que je connais. Cette même Yliria qui, bien que touchée par ma déclaration une fois de retour à la vie, est restée distante pour ne pas que je me méprenne sur ses sentiments. Alors pourquoi ? Pourquoi ? Quel est le sens de cette pique gratuite ?

La conversation suit son cours comme si de rien n’était, si ce n’est une boutade d’Itulë. Hormis cela, nul n’évoque le sujet, pas même Yliria qui l’a portant porté le présentant à tous comme une curiosité méritant l’intérêt. Je reste là à la fixer. J’imagine que le regard que je lui porte laisse clairement entrevoir la colère qui m’anime en ce moment. L’absence de Fanielle est un réconfort bien maigre face au tumulte qui m’envahit. Pourquoi, mais pourquoi me balancer une telle chose et surtout, comment l’a-t-elle su ?

(Je crois avoir une réponse à cela. Cette nuit, Alyah est venue. Alors à moins qu’Yliria n’ait ouvert la porte, ce dont je doute, je suppose que sa faéra le lui a révélé.)

(SA FAERA ? MAIS TU POUVAIS PAS ME LE DIRE ?)

(Hey ho du calme ! Tu voulais quoi, que je te prévienne en plein ébat qu’Yliria était probablement à la porte pendant que Fanielle te chevauchait ?)

(Non mais, tu aurais pu me prévenir avant qu’elle était au courant.)

(Les faéra ne disent pas tout. Comme lorsque tu étais invisible dans la cave de Dantes pas exemple. Aucune n’a probablement évoqué ma présence et donc la tienne. Si elle a jugé important de le dire à Yliria, c’est probablement pour ne pas vous interrompre. En revanche, si c’est la réaction d’Yliria qui t’interpelle, t’as qu’à lui demander.)

(Ho ça, j’y compte bien.)

(Ca va être compliqué car ils se rendent dans les Voies hautes. Je le précise parce que tu ne portes plus trop attention à ce qui se dit autour de toi.)

Nous sommes justes à côté de l’ascen-sœur qui nous a menés dans la Veine. Il va être compliqué d’avoir un moment en tête-à-tête durant l’ascension jusqu’aux étages les plus hauts. Pourtant, qu’il s’agisse de nous isoler le plus loin possible, ou de suivre le groupe quelques pas plus loin, à la première occasion je compte bien la prendre à part et avoir des réponses quant à son attitude.


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Mitya
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Re: La Veine et les Artères

Message par Mitya » ven. 18 avr. 2025 13:36

Encore et toujours cet ascen-soeur de malheur. Chaque voyage lui paraissait de plus en plus long. Lorsque celui-ci prit fin, elle tomba nez à nez avec deux visages vaguement familiers: Celui d’Yliria qu’elle avait rapidement croisée à son arrivée dans la cave et celui de la jeune d’Esthalor mais en plus mature… Sa soeur? Enfin la Colonelle! Soulagée d’enfin pouvoir avancer, Mitya la pointe du doigt et lance :

"Ah bah enfin on vous trouve! On venait justement à la chasse aux infos pour votre paternel."

Après un vague échange sur l’état de chacun, Jorus s’empresse de poser les questions qui les intéressent. La Colonelle, sans même qu’ils n’aient à creuser plus, leur dévoile ce qu’il en est du sort des autres Yuimeniens. C’était parfait, ils n’avaient plus qu’à remonter! Plus facile qu’il n’y paraît finalement. Mais Saraï n’est pas de cet avis et s’inquiète de cette mission donnée par ses paternels, de cette idée que chacun a de descendre dans les Bouges et de tout ce bordel en général.

L’elfe au cheveux blancs lui explique leur recherche de magie dans les voies hautes, passant sous silence leur séjour dans la Veine afin de ne pas mettre en danger ni Kaleb ni Aelis tandis que Jorus et Yliria se chamaille sur une nuit passée en charmante compagnie. Elle avait bien compris qu’il y avait quelque chose entre eux deux, mais de la jalousie? La pauvre Colonelle avait l’air de ne plus savoir où donner de la tête entre les histoires de famille, la magie et les ragots. Itulë ne put s'empêcher d’en rajouter à ce sujet, elle qui était pourtant plus discrète depuis la descente.

"Il a trempé sa courgette, le Jojo ! Hey, tu m'l'as même pas dit !"

Mitya en profite pour demander à la blonde quel serait, selon elle, l'intérêt pour ses pères de nous garder en ville. Celle-ci rétorque qu’ils n’en auraient aucun, ce à quoi Yliria s’empresse de réagir. Si les habitants n’en avaient pas vraiment l’utilité, le Soleil Noir, lui, en avait déjà trouvé une et il serait probable que cela continue.

Après encore quelques échanges autour des deux Seigneurs les plus importants de la cité il se décide, enfin, d’aller voir ce qu’il en ai vraiment en compagnie de la descendante de la famille.

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