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par Dracaena Paletuv » sam. 13 janv. 2024 05:39
Rouge. Jaune. Orange. Noir. Toutes ces couleurs, autour de moi, qui s'échappent, qui s'élèvent. Cette chaleur que je ressens en moi, autour de moi. Ce flot incandescent se rependant partout, partout autour de moi. Je sentais les choses êtres consumés, être... "absorbé" par mon corps magmatique. Oui, je sentais autour de moi bruler, bruler, bruler. Mais... comparé aux autres fois, j'étais la flamme, j'étais celui qui dévorait, qui transformait. pas la victime, pas le spectateur. Et ne n'entendais pas les mêmes choses. Pas de crépitement assourdissant, pas de hurlement déchirant, si ce n'était ceux que j'entendais au fond de ma tête. Non, le bruit m'atteignait à peine. Peut être parce que j'étais trop concentré, trop focalisé sur le fait de traquer l'amalgame infernal. Mais je le trouverais, oui, ouiiiii, elle ne perdait rien pour attendre. Cet arc en ciel liquide et mortel n'était pas que captivant, il était aussi... moi. Tout ce qu'il touchait, je le savais, oui, oui, j'étais le feu, j'étais la flamme, j'étais "Qui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?!"
... A quatre patte. Sur un sol de pierres froides. La chaleur avait disparue. L'arc en ciel flamboyant aussi. Mes mains de magma n'étaient plus, à la place, mes bon vieux doigts cendreux étaient de retour. Où... Où avait-je atterris? La voix qui venait de résonner, c'était celle d'Yliria. Je regardai autour de moi... Les autres étaient la. Enfin... presque tous la. Je n'voyais pas Mathis, juste sa chatte. Il manquait aussi l'un des types qu'on était venu chercher. Par contre, le Sans-visage, lui, était présent. Tandis que j'essayais de comprendre ce qui venais d'se passer, où j'me trouvais actuellement, les bruits dans ma têtes commencèrent à s'éclaircirent. Le rire plein d'entrain qui occupait mon esprit s'estompait de plus en plus, ne laissant place qu'aux cris. Puis, eux aussi se mirent à s'estomper, et des pensées plus... précises, plus claires, se mirent à m'assaillirent. Je n'étais plus au même endroit. Je n'étais plus dans le titan de lave...
"Où? Où? Où? Où? Où...Hein? ...Rien? Rien? Rien?
... Plus... Plus.... Y a plus... Non... Non..."
Pourquoi? Pourquoi tout c'était arrêté? Pourquoi aussi vite? Pourquoi aussi tôt? Cette puissance... ce plaisir... cette chaleur... Jamais... jamais je n'avais pu caresser la source de mes cauchemars sans risquer de m'y blesser. S'n'était pas bien, mais c'était pourtant si plaisant. Pourquoi? POURQUOI?! Non! Non et NON! Je n'voulais pas que ça s'arrête! J'voulais continuer à apprécier la chose. A en profiter. A ne pas en être juste terrifié! Je voulais pouvoir embrasser le feu sans qu'il me tue en retour, je voulais pouvoir retourner la cruauté de la nature contre, et utiliser cette puissance paradoxale pour aider! Et brythagon? Je voulais la transformer, l'enflammer, pour le bien de tous! Il me fallait retourner dans ce titan! Il me fallait revivre cette sensation! Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Où était il? Mes yeux balayaient la pièce, cherchant désespérément une forme rouge et noire pouvant être la l'horreur de mes rêves, et ils repérèrent très vite les couleurs recherchées, et se posèrent dessus! Sur Akihito. Akihito aux jambes consumées.
"Qui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?!
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?!
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA Qui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?!
AAAAAAAAAAAAAQui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?!
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?![/color]
AAAAAAAAAAAAAAAAAAQui est le crétin qui dirigeait le Titan de lave ?!"
Oh non.
"Non...non...nonononnonononnonononnonononnonononnonononnonononnonononnonononnonononpasencorepasencorepasencore"
pasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepasencorepourquoipourquoipourquoipourquoipourquoipourquoipourquoipourquoipourquoinononnonononpasencorepasencorepasencorenononnonononpasencorepasencorepasencorenononnonononpasencorepasencorepasencorenononnonononpasencorepasencorepasencorenononnonononpasencorepasencorepasencore
"p̴͈̾a̷̒̂s̵̅̅e̷͌̇n̵̅̎c̴̒̃o̶̎͠repasencorepasencorepo̸̔̄u̸̿͠rquoipour͆q̵̒̿u̵̍̈oipő̴urquoi̔p̴ourqu̷͆͑o̵iadjuf̷͗̿b̸̊̀ȧ̵̓f̸́afqffjqpifs̷̬̄n̴͋kf̽̎d̸n"
Je ne voyais plus rien, que le sol. Le visage plaqué dessus. Les mains tenant ma tête. Arrachant mes branches. Me grattant les brûlures, aux point de m'arracher l'écorce. Il n'y avait que des craquements sonores et puissants, mais hélas, dont la résonnance ne couvrait pas la tempête de bruits et de voix qui accompagnaient les images qui tournoyaient dans mon esprit en ce moment. Souvenir, beaucoup trop de souvenir douloureux. Des cris. Des pleurs. Des amis. Des amours. De la famille. Fuyant. Me disant de fuir. Me fuyant. Me suppliant. Hurlant. Crépitant. Fumant. Pourquoi? Pourquoi? Ils demandaient tous pourquoi? Pourquoi ça faisait si mal? Pourquoi avoir fait ça? Pourquoi mes jambes ne répondaient plus? Pourquoi je me sentais attiré? Pourquoi? Pourquoi? Je me posais exactement les mêmes questions... Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Pourquoi...
Pourquoi j'étais comme ça?"
"Allons, calmez-vous. Calmez-vous."
Mon corps s'arrêta, l'espace de quelques secondes. Je ne bougeais plus, je ne me grattais plus, je ne cassais plus de branche, je ne respirais plus. Quelque chose me touchait. Quelque chose me parlait. Non. Pas quelque chose...Quelqu'un me parlait. Avec des mots... compatissant. Une voix que je n'connaissais pas. Qui? Je redressai la tête, pour voir de qui venait ces propos qui n'avaient pas de sens... et leur source en avait encore moins. C'était l'une des deux mages que l'on devait venir récupérer. Elle était la. Elle avait une main sur mes plaies. Elle essayait de me calmer. De se montrer... sympathique avec moi.
...
POUQUOI?!
ça n'avait... aucun sens. J'avais... faillis sombré... laissé mes pulsions et mes pires instincts prendre le dessus. J'étais sur'ment la raison pour laquelle sa copine... ou son copain la, était pas la. J'l'avais sur'ment brulé dans mon instant de folie, et j'y avais pris du plaisir! Elle ne m'connaissait pas! J'étais juste une source de problème, de destruction... Un fou, comme on m'l'avais si souvent répété. Alors pourquoi? Pourquoi essayer de me calmer? Pourquoi ne pas s'énerver, me frapper?!
Les gens avaient toujours réagit comme ça avec moi! Haine, revanche, frustration! Mais jamais... ça!
Tournant la tête à la recherche d'une réponse, d'un sens à ce comportement, mon regard se posa de nouveau sur Akihito. Sur son corps. Sur ses jambes. Brulées... Calcinées... J'en avais vu de la chair cramée, et celle la était très... très avancée niveau cuisson. Et j'avais fais ça. J'avais fais ça. J'avais fais à Akihito s'que l'on m'avait fait. Lui, lui qui commençait à avoir peur du feu, je l'avais condamné...
...Mes brulures. Mes cicatrices. Elles recommençaient à me démanger. Je me remis à les gratter frénétiquement d'une main, tandis que de l'autre, je m'arrachai de nouveau les branches. Fichue branches... Satanées branches... Elle me faisaient mal. Elle me brulaient. Elles devaient partir. Je devais les retirer. Je devais avoir mal. C'était comme ça, c'était toujours comme ça. C'est comme ça qu'ça marchait, oui, oui, tous les oudios autour de moi, c'est ce qu'ils disaient, c'est ce qu'ils faisaient... Je sentais leur mains sur moi, je sentais la pressions, la douleur. ça démangeaient, ça grattait, ça n'voulait pas partir.
Je n'arrivais pas à regarder plus. Les jambes d'Akihito... elles faisaient remonter en moi... des sentiments interdit, des souvenirs terribles. Non, je devais regarder ailleurs. Le Sans-visage? Ou encore ce type barb...
Barb....
Barbu...
La main cassant mes branche s'arrêta, et, tremblante, pointa l'homme poilu et habillé de rouge.
"...Vous..."
L'homme... de la grotte. Je l'avais... déjà vu... Et comme à l'époque... j'avais du mal à ne pas voir... Cocyte. Le vieil oudio. Lui dont les fougèrent envahissaient son visage. Lui qui était si gentil. Et cet homme avait le même genre de regard. En voyant ma réaction, il me fit un petit clin d'oeil complice. Amusé.
...Mais qui sont ces gens? Qu'est s'qui n'va pas bien chez eux? Pourquoi est s'qu'ils ne m'attaquent pas? Pourquoi est s'qu'ils me sourient? Pourquoi est ce si différent?
"Qui c'est, le vieux ?" me murmura la magicienne, n'ayant visiblement aucun problème à parler avec moi.
... ça n'avait pas de sens.
ça n'avait aucun foutu sens.
"Je...Je ne sais pas. Il était... dans la grotte... la planque chez les mages... Mais comme à l'époque, je le trouve..."
Réconfortant. J'avais l'impression de pouvoir palper sa gentillesse d'ici. Alors que, ça n'faisait aucun sens, je n'connaissais pas ce type. ça n'était pas Cocyte. Mais... Il avait quelque chose...
Peut être... projetais une certaine nostalgie sur lui?
Je me redressai maladroitement, revoyant à nouveau les brûlures d'Akihito. Titubant, j'essayai de m'approcher de lui. Je devais... faire quelque chose... pour l'aider... je devais le soigner... lui parler... l'accompagner... Je devais... Je devais...
"ESPECE DE MALADE!"
L'espace d'une fraction de seconde, Akihito avait été remplacé par un jeune oudio, aux jambes lui aussi calcinées. Je fis un bond en arrière, sentant un horrible frisson me parcourir le corps entier. Je... n'avais pas besoin de le revoir. Je n'avais pas besoin de revoir ça. J'n'avais pas b'soin d'me rappeler de ça!
Mes brulures... elles démangeaient de plus en plus. Frotter n'y changeaient rien... mais j'n'arrivais pas à m'arrêter. Fuyant cette apparition terrifiante, je me dirigeai plutôt vers le vieux barbu rouge. Il était... réconfortant. Apaisant. J'avais b'soin ça...
"Nous avions pas eu l'oc...l'occasion de parler la dernière... dernière fois. Mes salutations monsieur, je suis D...Dracaena... Enchanté..."
Je lui tendis une main fébrile, hésitante, tandis que l'autre continuais de m'arracher l'écorce, dans un espoir inutile de calmer cette horrible douleur qui se trouvait dedans.
Et la, je sentis... quelque chose de doux. Sa main... sa main... Il me serrait la main. Avec tendresse. Gentillesse. Je... j'avais envie de pleurer. Mais... je ne devais pas. Je n'avais pas le droit.
"Enchanté ! Un homme-arbre, voilà qui n'est guère commun. Existe-t-il des hommes-conifères ? J'aime beaucoup les sapins."
"Co...nifère? Oui...Oui, ça existe... Vous.... Vous m'en...rappelez un... que j'ai...connu."
...Amusant. Cocyte avait les propriétés d'un conifère. Je me souviens encore de ses épines qu'il laissait tomber partout où il allait. Et de son rire qui résonnait dans la forêt. Il avait toujours un petit mot gentil, une petite histoire sympa pour les gens. Même pour le tas de charbon ambulant que j'étais.
...Ca... me manque... Cette tranquillité. C'est marrant... On m'l'a arraché y a si longtemps, et j'ai jamais eu de soucis pour vivre sans, mais la... la... cet homme... me donnait envie de rev'nir à ... des jours... "meilleur".
"Vous avez besoin d'un... baume hydratant ?"
Sa question me sorti de cet élan d'émotions nostalgiques. Il fixait mes brulures, et n'était ni surpris, ni apeuré, ni dégouté. Il avait juste l'air... embêté pour moi.
C'était... Naif d'ma part de penser qu'ce gars s'inquiétait pour moi. Qu'il puisse être aussi gentil avec un étranger. Mais... Au fond de moi, j'avais envie d'y croire. Mensonge ou pas, j'avais envie d'me laisser bercer. J'étais... fatigué. Mentalement épuisé. J'avais... envie de profiter de cette pause. Qu'importe si j'le regrett'rais plus tard. La, j'voulais juste profiter d'un peu d'bonté après avoir merdé.
"Khé...hé... Non, non, aucune...pommade ne peut... soulager ça... me soulager... Z'inquietez pas, ça... "
Après... avoir merdé... Moui... Moi, je profitais de cette bonté, mais les autres? J'voulais... aider. J'avais toujours voulu aider. Je... J'avais... touché la toute puissance incandescente. J'avais pu satisfaire mes pulsions honteuse. Et la, j'avais droit à de la gentillesse et de la compassion... Je... J'avais... déjà beaucoup eu. J'étais passé par pire, et sans les trucs "sympas" en plus. J'allais...m'remettre de tout ça. Oui...
"Ira mieux. ça...ira mieux."
Mais pour les autres... Pas forcément. Eux n'avaient pas eux les avantages que j'avais eu. Ils méritaient plus. Ils méritaient compensation. J'me devais de les aider. Surtout lui. Surtout Akihito. Je n'le laisserais pas dev'nir comme moi. Laisser ses brûlures changer qui il était. Je le montrai du doigt au vieux barbu.
"Mais...Si z'avez... des médicaments ou autres... lui... Il en a plus besoin que moi... pour pas finir comme moi..."
"Les elfes de Jollarsyth sont les meilleurs soigneurs de ce monde, nul doute qu'une visite pourrait vous être utile, face à vos blessures. J'ai toutefois, si vous le souhaitez, un objet qui peut aider à temporiser les effets néfastes d'une mauvaise blessure. Qu'en dites-vous ?"
"Soignez mes... Je n...n'ai jamais envis....agé.... Que ça puisse se soign...er.
Trop tard, ou pas? "
"Pour savoir, il faudrait leur demander. A eux et à leur esprit protecteur."
Cet homme, de sa voix douce et reposante, venait presque de m'exploser l'esprit. Me... soigner? Il parlait d'mes brulures? Elles... non... non, elles ne sont pas soignables, elles sont trop anciennes, trop profondes... pas vraie?
Je...
Je n'avais jamais... jamais envisager le fait que ce charbon puisse être restaurer... Je... Je n'savais pas quoi en penser. Et même si c'était faisable... le voulais-je vraiment? Ces brûlures m'accompagnaient depuis tellement longtemps, faisaient... partie de moi. Elles représentaient toutes mes souffrances, tout mon passé, mais aussi tout mes espoirs. Pouvais-je vraiment m'en séparer?
J'étais tellement persuadé que ça n'était pas faisable que je n'm'étais jamais demandé si je voulais les soigner... ou si j'étais prêt à l'accepter.
Secouant la tête pour reprendre mes esprit, je relançai le sujet d'Akihito auprès du vieil humain(?).
"...et si z'avez quelque chose qui pourrait l'aider... je veux bien le prendre. Ou plutôt, donnez le à lui. Il le...mérite plus que moi."
Et justement, derrière moi, j'entendis au milieu du brouhaha la voix d'Akihito qui avait arrêté de hurler. Visiblement, pendant que j'essayais de... "reprendre mes esprits", les autres (surement Yliria) c'étaient attelé au fait de soigner ses jambes. Tant mieux, il ne méritait pas ça. Personne ne méritait de bruler comme ça! Personne!
"Drac, dès que je peux... remarcher, je te fait l'écorce."
Sauf moi.
ça... ça c'était le genre de réaction auquel je m'attendais. Une réaction normale. De la colère. M'en vouloir pour ce que j'avais fait. Il avait raison d'm'en vouloir. J'avais été trop loin. Je m'étais laissé bouffé par... ces horribles pensées. Pas ces horribles désirs. J'avais... honte. Honte de moi. Honte de ce que j'étais. Akihito avait raison de vouloir m'écorcer. Il avait raison. Il avait raison. J'étais le problème.
" Tu ne fera rien du tout, tu vas rester sage et si tu oses menaces Dracaena devant moi je te perfore, est-ce que c'est bien clair dans ta petite tête ? "
Je laissai presque tomber la branche que je m'étais arraché en entendant la voix de Silmeria. Elle... venait de me défendre. Agressivement. Je... Pourquoi? Je ne... comprenais pas. Elle n'avais pas de raison de faire ça. Est ce qu'elle se sentait coupable de la façon dont les choses avaient tournée? Non, elle semblait vraiment... énervée que l'on s'en prenne à moi.
Je... ne saisissais pas. Peut être... peut être qu'elle aussi, elle savait que les choses et les gens étaient toujours plus compliqués que prévu? Peut être qu'elle... se demandait... si j'avais mes raisons... d'avoir fait ça? D'être comme ça?
... Peut être. Peut être.
Après tout, je me demandais les raisons qu'elle avait eu d'interrompre l'illusion des deux autres. Mais je refusais de croire que c'était juste pour nous pourrir. Les gens avaient toujours des raisons. Je le savais très bien. J'étais comme ça.
Tout... n'étais peut être pas... de ma faute.
Tout... n'était peut être pas sans raison.
Peut être...
Peut être que... cette fois ci... des gens seraient prêt à m'écouter. Pas me pardonner... Mais au moins... me comprendre?
"Ferme ton claque-merde, Silmeria."
Ou... Pas. Yliria venait d'exploser. Je reconnaissais ce ton. Elle avait prise sa décision. Elle avait son fautif. Elle avait son avis. Elle avait ses œillères. Et... peut être était elle dans le vraie. Mais... Comme les autres fois, elle n'allait pas demander, elle allait juger, immédiatement.
Elle aussi avait ses raisons. Elle aussi...
Et tandis qu'elle et Silmeria commencèrent à se disputer, je pris la parole, répondant à Akihito, et le regardant fixement. Hallucination de mon passé ou pas, je devais le regarder. Je devais voir l'homme que j'avais brulé. Je devais accepter le résultat de mes actions, qu'il me plaise ou pas.
J'étais Dracaena Paletuv. Je ne me laissais pas découragé par quoi que ce soit, mais je ne fuyais pas mes erreurs.
"Khé...hé...hé... Vous voyez... LA, c'est total'ment légitime.
Et z'inquiétez pas m'dame Silméria...Hrist? M'dame. ça m'touche que vous m'défendiez, mais Aki...m'sieur Akihito a raison d'm'en vouloir. J'suis un grand oudio, j'sais assumer les conséquences d'mes erreurs. "
Je fis une courbette au vieux barbu, avant d'aller m'asseoir à coté d'Akihito, les bras écarté.
"Pas b'soin d'se battre les gens. J'ai meeeerdé. Passez vos nerfs sur moi, allons y! Mon corps n'est que la toile des conséquences de mes actes, à votre tour d'y mettre votre marque. Vous aussi m'sieur Sans-visage, si vous voulez vengez la manipulation d'vot frère titan, allez y. J'ai eu... bien trop avec cette expérience, faut qu'je paie l'adition, kéhéhé...héhé...hé....!"
Oui, oui, j'étais un canevas! Un tableau, une sculpture, une fresque à l'effigie de mes mauvaises actions. Tant d'oudios avaient déjà posé leurs marques vengeresses sur moi. Tant d'êtres de chair avaient fait de même. Oui... oui... pour toutes mes erreurs, pour tout mes crimes, j'avais été frappé, cassé, coupé, brulé. Oui, oui, je regardai certaines zones de mes bras et de mes jambes, me rappelant pertinemment que ça n'était pas les feux de forêt, mais d'autres oudios qui m'avaient laissé celle la. Je ne l'avais pas toujours mérité, mais la, c'était le cas. Je ne faisais que recevoir la monnaie de ma pièce!
Qu'ils y aillent! Qu'ils m'impressionnent! Que ce souvenir reste lui aussi à jamais gravé sur mon corps et dans ma mémoire! Qu'il devienne un éternel rappel que je ne dois pas dépasser certaines limites, qu'il fasse de m "J''entends pas vraiment ce qui se passe, mais ma menace était... Métaphorique, Drac. Les scalps de bois m'intéressent... pas trop. Même si je t'en collerai une... pour la forme."
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Nan mais mince quoi. Il venait de pourrir tout mon effet. Et mon beau discours dans tout ça? Et ma résolution? Bon sang d'bonne sève, ils sont relou ces êtres de chairs et leur métaphores débiles la! Et a pas vouloir se venger par des punitions physiques et tout. On peut plus faire son martyr tranquille avec eux, s'pas possible ça...
Je... ne comprenais de nouveau plus. Il... ne voulait pas vraiment m'écorcer? Mais... il avait toutes les raisons de le faire! A sa place, JE l'aurais dépecé, lui. Alors... pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Pourquoi est ce que je vois plus de compassion et de gentillesse auprès de ces gens, de chair et de sang, que je connais à peine, que de la part des miens, de bois et de sèves, qui m'ont fait vivre supplice sur supplice pour des actions moins grave?!
Différence culturelle? Sagesse des espèces éphémères?
Non... Non, peut être que le monde était devenu fou? Au fond... je le préférais, ce monde la.
Quelle... quelle ironie quand même...
J'aurais croisé plus de gens sensé chez les cerveaux irrigués par le sang dont on m'a toujours dit de me méfier... J'avais donc bien raison: le vécu d'une personne était le plus important, pas le reste. Comprendre les autres c'était le point principal. J'avais... raison de vouloir autant aider.
Et pourtant, l'ironie, elle, décidait de ne pas s'arrêter la, et de façon presque cruelle, alors qu'intérieurement, je souriais de ces petits gestes positifs que j'avais reçu, autour de moi, tout implosait: le Sans-visage, après avoir annoncer la mort de Simaya, s'en alla, agacé par la mauvaise ambiance. Silmeria et Yliria reprirent leur dispute de plus belle, et se préparaient à en venir aux mains. Mathis était visiblement mort, et son âme possédait actuellement sa chatte. Jorus et Akihito ne semblaient pas savoir quoi dire et faire. Maïssa se terrait dans un coin, silencieuse, interdite, peut être dévorée par la honte d'avoir refermé le portail. Visselion essayait de calmer le jeu, sans succès.
Ce groupe, ayant peu de cohésion, et branlant de toute part, volait en éclat.
Et moi, j'étais la... presque à sourire, parce que pour une fois dans ma vie, j'avais l'impression que j'avais le droit de faire des erreurs.
Kéhéhé... ils avaient raisons... qu'est ce qui n'allait pas bien chez moi? Kéhéhéhéhéhé.
Je revoyais les engueulades, les disputes, les cris qui m'avaient été destiné dans le passé. Accusations et doigts pointé, pierres jetées au visage, insultes et moqueries. Et... j'avais envie de rire. C'était... juste cocasse comme situation.
Après tout cet épuisement mental... Je me sentais... bien. Comme une fleur au milieu d'un champ de bataille. La guerre faisait rage autour de moi, mais j'étais la, heureuse d'avoir eu un peu de pluie, et un sol plein de minéraux.
Cet espèce de pause dans le chaos qu'était ma vie était agréable. J'aurais voulu en profiter longtemps, bien plus longtemps. Mais... tout ça me rappelait que d'autres que moi avait aussi besoin d'une pause du genre, et que la plupart ne pouvait pas se le permettre.
« Nous n’aurions jamais dû vous faire confiance… »
Hé... La preuve. Ils avaient besoin d'aide. De mon aide. Non... Non, ils n'en avaient pas "besoin". Qui était-je pour prétendre que quiconque avait besoin de moi? C'était les dieux qui se pensaient indispensable. Et je valais mieux que ça.
Non, ils n'avaient pas besoin de moi. Mais j'allais quand même les aider? Pourquoi? Pourquoi pourquoi pourquoi? Quelles étaient mes raisons?
...Honnêtement... A t'on besoin d'une raison pour aider quelqu'un?
Je me redressai lentement, arrêtant enfin de me frotter les brûlures. Tout d'abord, je me dirigeai vers le vieux barbu.
"...Z'êtes un mec cool! Vraiment, c'est rare les gens qui font d'telle chose pour les autres. Vous proposez un tas d'truc aux autres, mais vous, vous voulez pas quel'quchose? Ca m'f'rait plaisir d'vous faire plaisir!"
Pour ces quelques instants de paix qu'il m'avait offert, cet homme méritait le monde. J'étais, hélas, tombé à cours de monde à offrir, je me rabattit donc sur la seconde chose qui avait le plus de sens pour moi. Une dernière fois (je l'espérais) pour la journée, je me cassai une branche. Une belle, pas trop brûlée, et je la tendis au vieil homme.
"Pour un oudio, s't'un symbole de gratitude. J'ai hélas pas plus à vous donner... Sauf si mon ar'mure ou ma lance vous intéresse.
Mais avant ça, si vous voulez bien m'excuser... Un tout p'tit truc à régler avant..."
Il prit la branche avec un grand sourire, et la rangea précieusement. Peut être qu'il la jetterais quand je ne regarderais pas. Ou qu'il ferais du feu avec. Mais, au fond, j'espérais que sa réaction était sincère: si mon petit être avait pu lui faire plaisir, alors c'était, dans l'ordre des choses et des lois de l'univers, une grande victoire pour moi.
Puis, je me tournai vers le plus gros du problème. Yliria et Silmeria. Elles étaient à la gorge l'une de l'autre. Et je n'étais ptet pas le plus légitime pour leur faire la moindre remarque... Mais j'allais clairement pas m'en priver.
"PAR LES FESSES DE FEARADHACH, TOUTES LES DEUX ARRÊTEZ! TAPEZ VOUS D'SSUS TOUT D'SUITE, DONNEZ VOUS UNE DATE POUR REGLER CA UN AUT' JOUR, OU PRENNEZ LE TEMPS D'REELLEMENT EN DISCUTER POUR VOUS COMPRENDRE, MAIS PITIE, ARRÊTEZ D'TOURNER AUTOUR DU POT ET FINISSEZ EN MAINT'NANT!!!
On est dans une, passez moi l'expression, "SACREE MERDE"! On a perdu des alliés, on a des morts sur l'dos, des titans qui nous font la tronche, et l'Sans-visage qui c'est cassé par s'qu'il en a par dessus la non-tête de nous.
Donc, on va la faire en courte: M'dame Silmeria, vot' interférence, la pour l'illusion, z'aviez une bonne raison ou pas?
Maïssa, même question? C'était d'la panique ou y avait un vrai plan, pour l'mot d'passe?
Comme ça on règle la question, et surtout, on passe à la suite!
Ceux qui veulent rester, restez. Ceux qui veulent s'barrer, barrez vous. Et ceux qui veulent casser la gueule d'une aut' personne, allez faire ça plus loin ,et vite s'il vous plait.
La, l'heure est plus aux blabla et pointage de doigt, l'heure est aux actions! "
Maïssa ne m'avais rien répondue, par mot ou par geste. Je... devrais essayer de communiquer un peu avec elle après. Elle avait ptet juste besoin de temps. En attendant, je m'approchai de la pauvre magicienne dont je ne retenais pas le nom. Elle aussi elle en avait lourd sur la patate. J'avais pas les mots pour la réconforter. Mais au moins, j'pouvais lui proposer des solutions.
"Z'avez ptet raison. C'était sur'ment une erreur d'nous faire confiance. Vous s'rez pas la première à m'avoir sortie ça. Mais hélas, on est le seul semblant d'aide que vous avez. Si vous voulez vous en arrêter la, j'comprends. Trouvez un coin tranquille pour vous planquer d'Brythagon et d'ses conséquences, et allez panser vos plaies. Planquez vous sur Yuimen si possible. Ça vous don'ra du temps. J'connais une forêt sympa.
Si vous voulez vous venger, pas d'soucis, vous s'rez pas la pr'mière non plus. J'vous demand'rais juste de m'laisser finir de faire s'que j'peux faire pour aider s'monde.
En attendant qu'vous vous décidiez... »
Je me tournai à nouveau vers le vieux barbu.
« M'sieur, sans vouloir abuser d'vot' gentilesse, si vous avez quelque chose pour elle, qui pourrait soulager sa peine... J'vous revaudrais ça, j'vous l'promet.
Et enfin... »
Il me répondit hélas d'un non de la tête, et je n'insistai pas. Mon attention se dirigea vers le seul qui semblait lui aussi vouloir faire avancer les choses: m'sieur Visselion.
« M'sieur Visselion ! Les âmes des morts n'ont plus nul part où aller, donc celle du m'sieur qu'on a perdu flotte surement dans la plaine, et celle de Mathis est dans le p'tit chat.
Leurs corps ont... probab'lement cramé avec le magma qu'j'ai déversé partout. Oui, je sais, j'suis un monstre, tout ça tout ça, vous me f'rez payer ça après. L'plus important, c'est : vu à quel point not' magie tord la réalité : on d'vrait essayer d'leur fabriquer d'nouveaux corps. D'recréer les anciens.
On a possédé des fichus divinités, on m'fra pas croire qu'on peut pas faire r'pousser un peu d'chair et d'sang. Voir, si m'sieur barbu peut les ram'ner d'un coup de sifflet... »
Je claquai des mains, avant de reprendre.
« Donc, j'propose de faire ça : on recrée des corps pour nos deux défunts, et on essaie d'les recoller d'dans. Après ça, on voit s'qu'on fait ici pour remettre la situation en place. Ceux qui veulent aider, ram'nez vous, les autres, allez vous entretuer plus loin, et si c'est moi la cible, prenez un ticket ! »
Sans plus attendre, je me mis à visualiser le corps de Mathis: Grand, blond, séduisant. Akihito ne perdit pas de temps et proposa de se joindre à nous, conseillant même de visualiser Mathis précisément avant qu'il ne prenne le portail. Bonne idée.
Silmeria, elle, entendit ce que j'essayais de faire comprendre, et décida de mettre sa rixe avec Yliria de coté, se plaçant à coté de moi et commençant elle aussi à se concentrer.
La métissée, elle... n'eu pas la réaction que j'espérais.
Yliria décida de choisir l'option de s'en aller.
Définitivement.
Akihito, lui, s'empressa de lui courir après, d'essayer de la convaincre de se calmer, de rester, mais rien n'y faisait: sa décision était prise. Visiblement, c'était Silmeria ou elle, et vu qu'on ne venait pas de mettre la tête de l'elfe sur une pique...
Kerf...
C'était... décevant. Triste. Un peu ironique aussi de voir Akihito, à qui j'avais tant reproché d'abandonner si vite, d'essayer de persuader quelqu'un d'autre de ne pas abandonner.
Etait-je d'accord avec Yliria? Pas du tout. Je l'aurais peut être été un minimum si elle avait laissé Silmeria s'expliquer, donner ses raisons ou autre, mais... Non. Elle c'était fait son avis.
Soit, mais est ce que je comprenais Yliria? Oui, parfaitement. Elle n'en avait pas marre de notre "quête". Elle en avait marre de nous. Du Sans-visage qui n'était pas clair, d'Akihito qui prenait trop de gant, de Jorus qui semblait indécis, et surtout, de Silmeria, qui n'en faisait qu'à sa tête. Une fois encore, n'en faire qu'à sa tête n'était pas forcément une mauvaise chose, ce qui importait, c'était les actions qui en découlaient. Mais les résultats obtenus par Silmeria n'avaient pas été bon. Plusieurs fois.
Moi? J'avais la patience et l'expérience nécessaire pour savoir que Silmeria valait bien plus que ça. Que si elle voulait réellement nous pourrir ou nous tuer, elle avait les moyens de le faire depuis longtemps. Et que si elle voulait nous torturer, elle n'employait clairement pas les bonnes méthodes. Non, la femme pâle semblait surtout vouloir... s'amuser.
Et j'étais le moins bien placer pour blâmer quelqu'un qui laissait ce genre d'instinct prendre le dessus.
S'amuser, satisfaire sa curiosité, même combat: l'important c'était le résultat.
Pour Yliria, il y avait eu trop d'erreur.
Pour moi, Silmeria n'avait pas encore dépassée les limites.
Qui avait tort, qui avait raison? Ca, seul l'avenir pourra nous le dire.
Tout cela était juste... dommage. J'espérais juste qu'Yliria avait conscience que sa décision de nous laisser, et de ne pas participer à la "résurrection" de Mathis (et de l'autre la), serait interprété par certain comme tout aussi problématique, voir bien plus, que les actions "illogiques" de Silmeria.
...Un beau gâchis tout ça. Et hélas, je n'avais pas le temps d'essayer d'y faire quelque chose, il y avait plus urgent sur le moment.
"Je ne souhaite pas arrêter le combat. Ni éloigner vos dons de la scène : ils sont essentiels. Mais il vous faut rigueur, réflexion et organisation. Trois choses dont vous semblez actuellement cruellement manquer. Malgré les vaines tentatives de certains. Trouvez-vous un chef. Un guide, un meneur qui tranchera les décisions. Et un être de ce monde, si possible, que vous sachiez à quoi vous avez à faire. Ou Xël, qui a décidé de faire bande à part, et je commence à comprendre pourquoi."
Ah... zut de flute... J'l'avais oublié, elle... La fanatique. Pourquoi ça n'me surprenait pas qu'elle nous propose d'avoir un chef. Un "guide". Pffff. Typique de ces gens la. Incapable de faire les choses s'ils n'ont pas un grand patron pour les diriger. Inutiles et incompétents...
Du coté des gens qui en valaient le coup, Visselion, lui, répondit à mes précédente remarque.
"Votre magie peut tout. Ou beaucoup, en tout cas. Si l'âme de votre ami est dans ce chat et qu'il maîtrise ce procédé de passation, recréer son corps permettra sa survie. Pour l'autre... il faudrait reconstruire son corps, invoquer son âme et la replacer dans son être. Un tout autre défi. Quoique vous décidiez, je suis là pour résorber les pires effets de vos magies."
Peut être parce que c'était l'un des seuls à vraiment avoir fait bouger les choses jusqu'à présent, ou nous avoir soutenu efficacement, sans rien demander en retour, mais les gens se mirent tous à voter pour Visselion en temps que chef. Ce qui... n'était pas trop de mon gout.
Je l'aimais bien le Visselion, hein, soyons d'accord: il était intéressant, intelligents, curieux, et assez séduisant. MAIS... Il me fallait plus que de l'intellect et de la sensualité pour choisir un chef. Et encore, c'est si on avait VRAIMENT besoin d'un chef. J'étais de ceux qui pensait que les rois, patron et autre figures d'autorités apportaient plus de problème qu'autre chose. Mais bon, mon coté anarchiste n'influençait que très peu ce que j'en pensais sur le coup: ça n'était surtout pas le moment de faire ça!
On avait deux corps à recréer de zéro! Plus on tardait, et plus les pauvres Mathis et Machintruc "vivait" un calvaire. Et le Sans-visage n'était plus la pour recoller les âmes dans les corps, donc on allait devoir se débrouiller (j'avais envisagé de le contacter via la bague, mais quelque chose me disait que l'appeler pour lui demander encore un service ça allait mal finir).
Je décidai de répondre (à contrecoeur) à l'autre fanatique en premier, histoire de lui donner mon avis sur la question de chef. J'eu du mal à ne pas laisser s'échapper mon agacement en m'adressant à elle.
"...Z'êtes pragmatique. J'vous accorde ça.
...Mais les histoires de chef, pour moi, ça attendra. On a plus important à faire la tout d'suite."
"Évidemment que ce n'est pas le plus urgent. Tout comme s'entredechirer devant toutes ces urgences."
Bon sang d'bonne sève, que j'avais envie de la claquer. Afin de ne pas perdre patience, je dirigeai mon attention plutôt sur Visselion:
"La difficulté d'la tache ne la rend qu'plus intéressante. Mais, commençons par m'sieur Mathis donc. Et merci d'vot' aide."
Puis, à tous les autres:
"Bon, on suit s'qu'à dit m'sieur Akihito. On visualise tous m'sieur Mathis AVANT son passage du portail, tout l'attirail compris. On se concentre sur ram'ner son corps sans âme dedans, comme une poupée d'chair. Comme nous après not' mort!
M'sieur ak....Ak....Akihito! Vous v'nez participer ou pas? Si oui... Alors commençons!"
Je me mis à lever le bras, prêt à donner mon signal. Malheureusement, avec pas mal de surprise, beaucoup de déception, et une pointe d'agacement, je me rendis compte que seul Silmeria et Visselion avaient réellement répondu à l'appel. Maissa et l'autre fanatique s'étaient un peu éloignées pour ne pas gêner, Jorus semblait plus intéressé par un objet que lui avais donné le barbu, et Akihito avait toute son attention centré sur Yliria.
...
Vous voyez, c'était ce genre de chose que je trouvais frustrante: pour toutes les mauvaises remarques que je m'étais prise, j'avais vraiment l'impression de toujours être la quand il fallait mettre les mains dans la gadoue, tandis que ceux qui me critiquaient, eux... n'étaient pas la...
Kerf... ça n'valais pas l'coup de s'énerver ou de relever. Si ce groupe éclatait, alors autant s'entrainer à agir en nombre réduit dès maint'nant.
........
Ou pas.
Non... C'était pas mon genre de laisser tomber. Ni de m'ret'nir de faire des remarques aux autres quand nécessaires!
"....J'imagine que ça veut dire non? Y aura qu'm'dame Silmeria, m'sieur Visselion et moi?"
Visselion visiblement prit ma réaction à coeur, et il s'en allait secouer les puces aux absents.
"Ça suffit. Quoique vous fassiez, un de vos compagnons a besoin de vous et vous allez l'aider. On lance le sort maintenant : imaginez Mathis tel qu'il était avant le portail et convoquez le ici. Tous ensemble. Il n'est plus le temps de tergiverser."
Ce brave homme. Définit'vment, je l'appréciais.
Et en parlant de brave homme que j'appréciais... Je m'adressai une dernière fois au vieux barbu, repensant à tout ce qui c'était passé. Quelque chose me disais que si je n'lui parlais pas maintenant... je n'en aurais plus l'occasion avant longtemps.
"M'sieur... Je n'connais même pas vot' nom au final. J'en suis désolé. En tout cas, merci encore pour tout s'que vous avez fait pour nous. Et pour s'que vous avez fait pour moi en particulier. Les ptites actions ont parfois les conséquences les plus grandes, un... vieil ami oudio conifère disait souvent ça.
Vu... not' situation, si vous avez quelque chose pour résister au feu... ou qu'vous avez toujours ce baume dont vous m'parlier plus tôt, et qu'vous êtes toujours prêt à me le donner, j'vais le prendre. Ce n'étais pas poli d'ma part de refuser un cadeau, et je tiens à respecter la politesse."
Je fis mon plus sincère sourire au vieil homme, étrangement persuadé, au fond de moi, qu'il le comprendrait.
Une fois cette petite interaction terminé, je m'adressai de nouveaux aux autres, Jorus et Akihito c'étant enfin décidé à nous rejoindre. Revisualisant une dernière fois le corps de Mathis avant qu'il ne prenne le portail, je déclarai:
"M'sieur dame, prêt à ram'ner l'corps de m'sieur Mathis? C'EST PARTI!"
J'abattis mon bras, et lançai le sort, concentrant toute mon attention, mes pensées et mes désirs sur ce seul but: ramener le corps de Mathis, en parfait état et prêt à accueillir son âme!
[Utilisation d'un bon "L'émotif"]
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