Le Marché Noir

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Yuimen
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Le Marché Noir

Message par Yuimen » sam. 6 janv. 2018 13:55

Le marché noir

Image


C'est au milieu du quartier des déshérités que se trouve le marché noir, rarement au même endroit d'ailleurs. C'est un ensemble de commerçants qui s'installent sur une place, et déplie de petites échoppes. D'un côté, les artisans qui viennent vendre à manger et à boire au petit peuple et, de l'autre, des déshérités qui vendent des marchandises diverses et variées. Vous trouverez de tout ici, des lampes, des paniers, des sacs de toiles... et parfois vous trouverez aussi des pièces rares, venues de contrées étranges...
><
Objets vendus par les marchands :

Équipement (De bonne qualité maximum) :
  • Arme de mêlée, magique et à distance
  • Boucliers de toutes tailles
  • Habits et armures de tous types
  • Capes
  • Bijoux magiques
  • Ceinture de consommables
Divers :
  • Objets RP
  • Gourdes magiques et potions (sauf les immenses potions)
  • Carquois et projectiles.


Fonctionnement :
  • Achat :
    • Objets personnalisables : Choisir le type d'objet dans la liste, lui donner un nom, un niveau, un rang de qualité et en calculer le prix via la règle des équipements.
    • Objets uniques : Choisir l'objet dans la liste présentée.
  • Amélioration : Le vendeur ne peut améliorer que les objets du même type que ceux qu'il vend. Le prix de l'amélioration = prix de l'objet amélioré - prix de l'objet d'origine. Les améliorations ne sont possibles que pour les caractéristiques déjà existantes sur l'objet.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • Calcul des prix de vente, achat, réparation : via la Règle sur les équipements
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Akihito
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Re: Le Marché Noir

Message par Akihito » mer. 13 févr. 2019 18:26

Dans le chapitre précédent...

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre XI : Le passeur

Après avoir quitté la maison d'Aile Grise qui se trouvait plus ou moins au centre de la cité, Akihiko se dirigea de nouveau vers l'est, en direction du quartier des déshérités. L'artère principale, particulièrement fréquentée et qui traverse de part en part la cité, fut particulièrement ardue à passer. Néanmoins, le fulguromancien usa de sa maîtrise du magnétisme pour faire chuter une série de casseroles accrochées à une échoppe. Attirant celle la plus éloignée de lui, la casserole en mouvement percuta une bonne partie de celles qui étaient accrochées, ce qui fit un grand bruit en plus d'en f'aire tomber certaines, ce qui détourna encore plus l'attention. Avec la majorité des regards braqués sur un marchand incrédule, qui se demandait ce qui avait bien pu se passer pour que ses produits tombent par terre avec un vent aussi plat qu'une mer d'huile, l'humain n'eut pas de mal à traverser les quelques mètres de la rue sans se faire repérer. Il s'enfonça de nouveau dans les ruelles tortueuses de Nessima à son grand soulagement. Là, il rencontra de moins en moins de patrouille de gardes et ce qu'il avait cru voir comme une baisse de la propreté dans le quartier d'Aile Grise n'était rien comparé magma boueux qui pouvait presque recouvrir la totalité des pavés des rues.
Le second visage de Nessima se dévoilait à ses yeux et avec lui, la dure réalité du système de classe qui régissait les Sindeldi. Certes, la différence entre les nobles et les petites gens étaient une réalité dans tout les lieux et toutes les races qu'il avait visité ou croisé, mais elle était encore plus marqué ici. Néanmoins, les Sindeldi qu'il croisait ne semblaient pour la plupart ne pas s'en soucier, continuant à vivre leur vie malgré le fait qu'il ne pourrait jamais se libérer de leur condition et ce pendant plusieurs centaines d'années.

(Là où nous les humains avons la chance d'avoir une vie courte qui nous permets de vivre plus fort nos émotions du fait de notre espérance de vie réduite, un elfe qui peut vivre des centaines, des milliers d'années, ne trouve -t-il pas la vie fade et sans intérêt après avoir vécu si longtemps ?)

(Ta question est pleine de bon sens, du moins pour un humain. Pour toi, ta culture, ta façon de vivre a été conditionnée pour se restreindre à une vie courte, d'où cette volonté de vivre intensément. Les elfes, avec leurs milliers d'années d'existence, ont adoptés une approche plus contemplative.)

(Mmmh... Ca se tient. Et toi dans tout ça ? Tu as vécu des dizaines de milliers d'années.)

(Nous les faëras... Nous avons l'habitude de voyager dans le temps, d'y jouer comme sur un terrain de jeu. Nous n'avons pas peur de mourir alors ce sont des problèmes qui nous sont inconnus. En revanche, avoir connu et m'être attaché à des dizaines de porteurs a finit par me peser. Mais avec toi, cela change quelque peu. Tout les événements qui gravitent autour de toi rendent ta vie des plus surprenantes, même pour moi. Surtout ce lien si particulier que tu as avec les femmes. Et qui m'agace profondément, il serait temps que tu deviennes un homme.)

(Pardon ?!) se sidéra le jeune homme, manquant de rentrer dans un passant.

(Tu es incapable de rester impassible devant une femme et elles te font tourner la tête. Un jour, ça te perdra... Alors mon p'tit Akihiko il serait temps de se servir de ce que la nature t'as pourvu en tant qu'homme, tu seras peut être plus à l'aise après ça !) se moqua sa Faëra, dont la chevelure avait des reflets dorés et verts.

(Très spirituel Amy, très spirituel.) railla en retour l'humain avec un pointe d'embarras qui su mua en frustration en entendant le rire du petit être résonner dans sa tête.
Ignorant les moqueries de la résidente de son médaillon de Faerunne, il continua son chemin, évitant les patrouille. D'un coup d'oeil, il aperçut le soleil en train de se coucher dans son dos, passant derrière les hauts remparts de la ville. Il pressa alors le pas, progressant encore plus en avant dans le quartiers des parias. Il déboucha alors sur une petite place où de multiples échoppes s'installaient à la tombée de la nuit. De nombreux passants arrivaient et circulaient entre les différents commerçant, achetant ou non des produits divers et variés, allant de la simple brochette de légumes grillés à la fiole de liquide aussi douteuse que son vendeur, en passant par un vendeur à la sauvette de couteaux entreposés à l'intérieur d'un long manteau noir. Avec sa cape de piètre qualité, Akihiko passait inaperçu assit sur un banc, où sa carrure et sa faible taille était moins remarquable. Il observa le ballet des acheteurs, les négociations des marchands, le tout dans la langue commune. Amy lui apprit que les Sindeldi nobles préféraient employer l'ancienne langue Sindelle pour se différencier de leurs paires n'ayant pas accès à ce genre d'éducation. En entendant des brides de conversations çà et là, il comprit qu'il se trouvait sur le lieu éphémère du Marché Noir de Nessima. Loin de l'image que Akihiko pouvait se faire d'un marché illégal, celui n'avait d'illégal que son installation. La plupart des produits vendus était somme toute commun ou simplement rare, mais pas illégaux. Il y avait bien quelques types louches dans le lot, mais très minoritaires. C'était en fait le marché itinérant du quartier des déshérités.

Akihiko vit alors du coin de l'oeil un Sindel a la carrure épaisse s'approcher de son banc pour s'asseoir à quelques dizaines de centimètres de lui. Toujours le visage dissimulé par la capuche, il ne dit rien, occupé à glaner des informations.

"Eh, l'étranger."

Le Sindel venait de parler à voix basse. Sans réagir, le jeune homme prépara silencieusement à utiliser sa magie.

"T'es pas d'ici, ça se voit. T'es quoi ? Un Hïnïon ? Un humain ? Les deux ?"

Akihiko ne réagit pas mais se tendit brusquement.

"J'crois qu'on veut tout les deux la même chose. t'es v'nu au Marché Noir pour te tirer hein ? Pas d'bol, c'est pas ce genre de marché ici. Mais nous, on veut pas d'emmerdes. Alors les indésirables comme toi, on veut pas que ça traîne dans le quartier, ça nous causera que des problèmes."

A ces mots, Akihiko se leva et parti comme si de rien n'était, entrant dans la première rue qu'il croisa. Comme attendu, le Sindel le suivit silencieusement. Après une seconde bifurcation, il se trouva dans une impasse peu fréquenté. Profitant de l'occasion, l'homme posa une main sur son épaule.

"Ecoute, maintenant tu vas m'suivre bien tr..."

L'enchanteur se retourna brusquement du coté opposé à sa main, entrant dans sa garde. Il poussa de tout son poids sur le corps du Sindel avec son épaule, l'écrasa contre le mur et darda le stylet qu'il avait préalablement sorti sous sa gorge. L’exécution de l'attaque ne prit qu'une demi seconde ce qui fit transpirer d'un coup abondamment son poursuivant.

"C'est vrai que je cherche à m'enfuir de cette ville, mais quelque chose me dit que si je traite avec toi, je risque plus de finir mort ou livré que dehors à siroter une petite bière. J'ai raison ?"

Le ton glaçant de l'Ynorien fit froid dans le dos à son interlocuteur, qui n'ouvrit cependant pas les lèvres. Une pression supplémentaire du srylet faisant perler le sang délia finalement la langue de l'homme.

"Y a... Y a qu'le boss qui peut te faire sortir. il a les gardes de la porte du quartier dans la poche. Ils regardent jamais c'qu'il peut bien ramener de en dehors de la ville après quelques yus, ni ce qu'il veut en faire sortir. Moi j'te ferai rien, promit !

- Il y a intérêt... Et il se trouve où ce Boss ? Ouvre moi le chemin." ordonna Akihiko en poussant en dehors de l'impasse le brigand, le stylet dans le creux de son dos.

- - - - - - - - - - -

Akihiko entra dans une pièce, en haut d'un des rares bâtiments de deux étages, à mi chemin entre le port et le lieu du Marché. Il ressemblait à un ancien hangar désaffecté, reconverti en planque de malfrats. Une grande pièce commune s'y trouvait d'ailleurs, emplit de divers caisses et autres barils. Quelques hommes attendaient ça et là, dont certains bandés comme s'il avait récemment été blessés. Personne ne réagit en le voyant passer, certains de l'issu si il tentait quoi que ce soit. Son otage se détendit même, rassuré d'être dans un milieu familier. Il le guida vers un escalier qui menait à une passerelle de bois, donnant sur l'ensemble de l'entrepôt et dont une porte renforcée détonnait sur le mur de pierre.
Dans le bureau en face de lui, un Sindel l'attendait. Il avait une allure raffinée mais portaient des vêtements riches qui avaient perdu la majeure partie de leur éclat, usés jusqu'à la corde. Ses cheveux ramenés en une queue de cheval dégageait un visage anguleux, fin, rehaussant des lèvres fines. Derrière lui, un autre Sindel avec les bras croisés revêtant une cotte de maille et une hache à double tranchant pendaient à la ceinture. Un air taciturne, des cheveux noirs coupés court, le parfait archétype du garde du corps. Qui se tendit en voyant entrer le malfrat suivit du jeune homme.

Le Sindel qui devait sans doute être le fameux boss prit alors la parole.
"Eh bien eh bien, je ne m'attendais pas à ce que vous rentriez tout les deux dans ce sens là.

- J'ai un peu de répondant lorsqu'on me titille un peu. C'est vous le boss ?

- C'est moi. Et a qui ai-je l'honneur ?

- Je suis un Ynorien qui se retrouve traqué pour avoir eu le malheur de transmettre un message ici. Je veux donc sortir de cette foutue ville. En un seul morceau.

- Mmhmmh.. répondit le Sindel en croisant les doigts. Voilà bien des années que je n'ai pas vu un Ynorien ici. Très bien, cela fera 500 yus.

- Pardon ? demanda Akihiko, incrédule.

- 500 yus. C'est le prix à payer pour sortir de cette ville. Vous sortirez dans une charrette bâchée et une fois dehors, vous serez libre de vous faire tuer où bon vous semble.

- Ca me semble bien trop facile. Un simple paiement peut régler ça ?

- Voyez-vous, monsieur l'Ynorien, j'étais un noble il y a quelques dizaines d'années. Puis, pour un différent avec un cousin, j'ai été destitué de mon titre, renié et chassé par ceux que je considérais comme ma famille. Je me suis retrouvé seul et sans moyen au milieu de ceux que je considérais comme des moins que rien, des pauvres. Et c'est en leur sein que j'ai trouvé ma vraie "famille", celle que j'ai choisi. Tout cela pour dire que votre disparition emmerdera bien les nobliaux qui vous traquent et leurs toutous qu'est la Milice, et cela suffit à mon bonheur. En plus de la petite compensation financière, évidemment, ajouta dans un sourire suffisant le Sindel.

- Et comment puis-je savoir que je peux vous faire confiance ?

- Vous n'en avez pas, répliqua d'un ton froid le Sindel. Mais vous n'avez pas vraiment d'autres opportunités, je suis le seul capable de vous faire sortir, je peux le garantir. Enfin, vous pouvez également tenter de passer en force une des portes. Ca nous permettra d'organiser des paris sur la distance que vous ferez en dehors des murs avant de finir criblé de flèches. Vingts mètres pour ma part.

- Trente, grogna le SIndel derrière lui.

- Tenu ! Alors Monsieur l'Ynorien, la bâche ou la course-hérisson ?"

Avant que Akihiko ne puisse répondre, une explosion se fit entendre, suivit de cris de surprise et de colère résonnant dans le bâtiment, dans la salle en bas. Le Sindel se tourna, regarda à travers la fenêtre crasseuse qui était dans son dos, avant qu'une flèche n'en vienne fracturer un carreau. Il se rassit alors presque tranquillement alors que le garde du corps s'empressait de barricader la fenêtre avec un volet intérieur prévu à cet effet, et qui avait visiblement déjà servi vu son état.

"Bon, on dirait que notre petite discussion va attendre un moment. L'ancienne bande qui contrôlait le Marché n'a pas apprécier qu'on leur mette une pilée et qu'on prenne leur place, du coup ils tentent de se venger. C'est la troisième fois ce mois-ci, on dirait que ça ne leur a pas suffit, dit-il alors qu'une autre explosion de flammes retentit dans le loin. Et on dirait qu'ils ont amenés un pyromancien avec eux cette fois-ci, où est-ce qu'ils ont bien pu le trouver celui-là ?"

Le regard du Sindel se fixa sur le jeune homme et un sourire se dessina sur son visage.

"Eh, l'Ynorien. Je te propose un marché. Mater cette bande de rigolos ne poserait pas de problèmes pour mes gars en temps normal, mais on a déjà subit pas mal de pertes et si on peut les réduire, ça serait mieux. Va les aider dans la salle en bas et pour chaque ennemi que tu élimineras, je réduirai ton transfert de 50 yus. Par contre si tu n'en affrontes aucun, tu pourras t'asseoir sur mon aide. Entendu ?

- Comme vous avez dit, j'ai pas vraiment le choix hein ?" répondit le jeune homme en se retournant et dégainant la Kizoku, laissant entendre un sifflement admiratif de la part du Sindel dans son dos.

L'enchanteur sorti de la pièce et eu alors une vue d'ensemble sur la cohue sanglante qui avait lieu. La double porte de bois qu'il avait franchit quelques minutes auparavant avait été réduite en cendres, dont des copeaux carbonisés étaient éparpillés ça et là. Un des hommes qui devait se trouver trop près de la porte à ce moment là avait été soufflé. Il s'était écrasé contre une caisse qui s'était à moitié effondrée sous l'impact : la question n'était pas de savoir c'il était vivant ou non, plutôt de savoir comment il était mort : l'impact ? Les flammes qui avaient brûlé une grande partie de son corps ? Les échardes incandescentes qui avaient percé son corps ? Probablement un peu des trois. pour le reste, les deux bandes rivales s'affrontaient au corps à corps alors que des archers des deux côtés tentaient de tirer sur les archers d'en face en jouant à un cache-cache entre les objets entreposés.
Et, enfin, protégée par un garde à large bouclier, se trouvait une femme à l'allure patibulaire qui possédait un livre à la main, rougeoyant.

(Tiens, le pyromancien est une pyromancienne.)

(Essaye de ne pas la laisser t'intimider !) le charia Amy.

(Cause toujours ma p'tite.)

Akihiko, du haut de la plateforme, fut prit pour cible par un archer qui héla son collègue sur sa droite, portant une arbalète. L'enchanteur les vit armer leurs armes respectives et le viser, leurs pointes en acier reflétant les flammes qui léchaient des débris de bois à côté d'eux. Il s'apprêtait à plonger à terre quand la pointe des flèches attira son attention. Elles étaient en acier, donc n'étaient-elles pas sujettes à ses pouvoirs magnétiques ? Lorsque la flèche et le carreau fusèrent, Akihiko tendit la main dans un geste qui tenait plus du geste instinctif que d'une volonté ferme et résolue. Ses fluides firent leur effets au sein de la main du fulguromancien et un puissant champ magnétique en émergea. Les deux projectiles se figèrent une fraction de temps dans l'air avant que la pointe de ces derniers se retournent dans l'autre sens avec un mouvement du doigt de l'enchanteur, puis elles repartirent vers leurs lanceurs originels suite à un mouvement du poignet de ce dernier. Incrédules, les deux Sindeldi virent leur flèche et leur carreau se retourner littéralement contre eux. Si l'archer put in extremis éviter la flèche qui lui entailla la mâchoire, son collègue eut moins de chance et le carreau s'enfonça profondément dans le ventre de ce dernier, le tétanisant sous le choc. Un archer du Boss ne rata pas l'occasion et tira une flèche qui alla se loger dans la gorge du blessé, étouffant dans un gargouillis de sang le hurlement qui commençait à monter. L'archer égratigné hurla quelque chose à ses collègues, probablement de faire attention au type encapuchonné.
Le type encapuchonné en question se dépêcha de descendre les escaliers, mais un autre brigand lui face, le regard mauvais et armé d'une dague et d'un cimeterre. Sans plus de forme de cérémonie, Akihiko lui envoya une volée d'éclairs qui lui tétanisa les muscles, avant qu'un coup de pied en pleine poitrine rendu aisé par les marches de différence ne l'envoi bouler en bas de l'escalier. Un craquement horrible à l'arrivée lui indiqua que l'elfe gris s'était probablement brisé quelque chose. Il se releva pourtant, le bras gauche sur lequel il était tombé formant un angle répugnant et non naturel.
Armé de son seul cimeterre, il chargea Akihiko à peine descendu des escaliers pour provoquer le combat au corps à corps. Le fluide de foudre recouvrit la lame telle une membrane luisante violette et un court combat s'engagea. Handicapé par la douleur de sa blessure, son adversaire ne put montrer l'étendu de ses talents d'épéiste. L'équilibre de l'humain n'était pour sa part pas affecté, étant donné qu'il avait encore le contrôle de son bras dans son ensemble pour garder son équilibre. Parades et coups s’enchaînèrent, mais les chocs répétés avec l'arme électrifiée eurent tôt fait d'engourdir le bras de l'adversaire qui dans un énième coup, perdit toute sensation dans son bras ce qui lui fit lâcher son arme. Akihiko lui ouvrit alors proprement le torse, tranchant à travers son armure de cuir de médiocre qualité.
Il n'eut pas vraiment le temps de souffler qu'il vit qu'un autre combat faisait rage à proximité de lui, mais un problème se posa alors.

(Je suis sensé aidé lequel ?!)

Jusque là, il n'avait fait que riposter à des attaques, il n'avait donc pas eu de soucis à identifier ses adversaires. Mais au milieu d'une cohue où les belligérants n'avait pas la gentillesse d'avoir des signes distinctifs pour différencier les camps, c'était une autre paire de manche pour un inconnu comme lui. Surtout qu'avec la nuit qui avait commencé à tomber, la pénombre commençait peu à peu à s'étendre et les maigres torches encore intactes éclairaient trop peu pour des yeux non Sindeldi.
Il était au moins sur du camp de la pyromancienne, c'est donc vers elle qu'il se tourna. bien lui en prit car un trait de feu vola justement dans sa direction, qu'il esquiva en se laissant tomber au sol, effectuant une roulade pour se remettre debout. Le seul souci, c'est que son poignet inerte cogna un objet qu'il n'identifia pas au cours de la manœuvre, lui voilant la vision sous le coup de la douleur. Il n'eut d'autre choix que de se reprendre rapidement et d'essayer de contourner la mêlée générale pour prendre à revers la magicienne. Derrière une caisse, il vit deux archers se cacher d'une volée de flèches. Vu qu'il se trouvait de ce côté du hangar, ils ne pouvaient qu'être de son côté et le héla brièvement.

"Eh, toi. Qui sont nos alliés ?" dit-il en pointant la mêlée de son sabre.

Hurlant par dessus le mugissement des flammes qui venaient de s'écraser contre une jarre d'huile, l'archer lui indiqua deux Sindeldi portant des épaulettes en plates vieillit mais bien entretenues. Ils étaient armés de boucliers et d'épées et affrontaient trois autres Sindeldi armés quant à eux des armes d'hast. L'enchanteur se rua vers le combat déséquilibré qui prit une tournure encore plus dramatique quand le bouclier écarté par une hallebarde vicieuse, la lance d'un deuxième adversaire empala le sbire du Boss, la pointe ressortant dans son dos. Lorsque les deux se tournèrent vers l'homme restant, Akihiko déboula comme un forcené et activa la marque de Rana imprimé dans la Kizoku Rana. Une puissante aura de vent l'envahit alors que le temps lui même semblait s'être légèrement ralenti sous l'effet de la vitesse. Deux coups ultras rapides se succédèrent, le premier de taille avant que la lame ne décrive une boucle pour descendre et remonté en un coup ascendant. Le Hallebardier eu le temps de se protéger de sa hampe du premier coup en la mettant à la verticale, mais ouvrit sa garde pour le coup suivant qui lui trancha le bras. Sentant le danger arriver et son compagnon crier de douleur alors qu'il s'effondrait sur le sol, le lancier se retourna et lança un coup de sa lance en arc de cercle pour faire reculer Akihiko. La pointe de la lance agrippa les maillons de la côte de Faerunne mais ne percèrent pas la défense de son propriétaire. Il contre-attaque avec une autre double attaque, profitant encore des effets de la marque. Mais ne bénéficiant plus de l'effet de surprise, Akihiko souhaitait surtout temporiser. Son lancier para le coup tandis que celui qui attaquait le deuxième sbire du Boss dut quant à lui reculer, laissant le temps de respirer une poignée de secondes.

(Akihiko ! Attention !)

L'avertissement de sa Faëra arriva trop tard, et un second trait de feu frappa le jeune homme sur le côté gauche du visage. Si la cape arrêta la majeure partie des dégâts, elle était désormais foutue et ne pouvait plus couvrir son visage humain dont la joue gauche commença à cloquer. Une douleur supportable mais cuisante, la colère commença alors à faire son chemin dans le coeur de Akihiko qui en avait marre de cette ville dans laquelle il était venu pour livrer un simple pendentif. Le premier lancier fut la malheureuse cible de sa fureur et une volée d'éclairs le frappèrent au torse, projeté depuis la main du fulguromancien. Il vacilla sous le choc et Akihiko en profita pour se glisser sous sa garde haute du fait de sa taille et transpercer de part en part son torse. Il hoqueta et cracha un filet de sang qui tomba sur les lambeaux de la cape de son tueur. Se retournant pour faire face au second lancier, il vit que celui-ci était sur le point de perdre, l'un des archers ayant renseigner l'enchanteur lui avait loger une flèche dans l'épaule. L'inattention coûta cher à l'Ynorien. Le hallebardier tombé au sol, qui avait perdu un bras mais qui n'était pas mort, planta une dague dans le pied gauche de Akihiko, le clouant au sol. Il la retira avec la ferme attention de poignarder une nouvelle fois celui qui l'avait amputer mais n'en eut jamais l'occasion. Tourmenté par la douleur de trop, il ne put rester debout. Mais quitte à tomber, autant le faire bien ! Il retomba de tout son poids sur le visage de son agresseur, lui brisant le nez avec son genou dans un craquement et envoyant pour de bon le Sindel dans les profondeurs de l'inconscience. Se tournant sur le dos, il ne put constater qu'avec effarement une boule de feu plonger sur sa position. Une main salutaire lui agrippa le col et le tira en arrière, l'empêchant d'être frappé de plein fouet par l'attaque enflammée, mais la chaleur qui se dégagea à l'impact fit à moitié fondre ses bottes que Akihiko retira en grande hâte, arrachant une partie de la peau de ses tibias. La chaleur et la douleur qui en résulta lui fit perdre conscience, pendant une poignée de secondes avant que les cris de la bataille n'atteignent ses oreilles et le ramène à la dure réalité. Le Sindel qui l'avait secourut s'avéra être le même qu'il avait aidé à se défaire de son lancier. Dans un sens, ils étaient quittes. L'adossant près des caisses à l'abri des combats immédiat, il repartit aider ses camarades sans un mot de plus à son égard. Akihiko pour sa part, sorti sa gourde pour boire une nouvelle potion de guérison. Elle n'était pas assez puissante pour stabiliser sa blessure au pied, mais elle soulagea néanmoins la douleur en guérissant des brûlures au visage et aux jambes.
Ayant de nouveau les idées claires mais n'étant plus en mesure de se déplacer par lui même avec aisance. A l'aide de la Kizoku, Akihiko se remit difficilement debout. Il trébucha sur un débris de bois mais rattapa à l'un des piliers soutenant l'édifice. Il s'empressa de se cacher derrière quand un nouveau trait de flammes vint percuter le dit pilier. La chaleur fit chauffer la joue précédemment cloquée, causant une gêne désagréable. Les multiples mouvements qu'il avait fait avait également rouvert la blessure à son poignet, rendant le tissu qui lui servait de bandage poisseux de sang.

(Elle commence à me chauffer celle-là...)

(Tu crois vraiment que c'est le moment de faire de l'humour ?!)

Dans un rire amer, le jeune homme canalisa la magie dans sa main, près à déchaîner la puissance élémentaire de la foudre. Il sortit de son pilier et dans un geste rageur, projeta trois puissants éclairs contre la magicienne. Prise de court d'être ciblée par une magie aussi rapide, elle ne put éviter le sort qui la frappa au bassin. Elle s'écroula au sol, se tenant le ventre. Son protecteur, déjà en prise avec deux adversaires, ne put rien faire de plus que de lui crier de se relever. Elle essaya bien de se relever, mais un autre arc électrique la toucha à l'épaule, la maintenant au sol. Ce fut également le cas de Akihiko qui s'écroula à son tour au sol, vidé de force et ses réserves fluidiques au plus bas. Il pouvait cependant entendre le Sindel sensé protéger la pyromancienne hurler des ordres de retraite, ainsi que des bruits de fuite accompagnés de cris de victoire. Ces bruits furent bientôt remplacer par ceux des blessés agonisants au sol, du crépitement des flammes pas encore éteintes.

Un bruit de porte s'ouvrant troubla le silence, accompagné par le bruit de bottes descendant l'escalier menant à la salle. Akihiko vit alors le Boss s'arrêter devant lui, s'accroupir devant lui pour se mettre à sa hauteur et lui dire avec un sourire narquois : "Bien joué l'Ynorien. Ca fera donc 300 yus."



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Yurlungur
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Re: Le Marché Noir

Message par Yurlungur » mar. 17 sept. 2019 19:18

...

Dès qu'elle fut sortie de la Garde militaire, les regards curieux, méfiants et méprisants qui accompagnaient son passage recommencèrent à la suivre partout. Elle se sentait exclue, au sens propre : on l'évitait, on la surveillait, elle se sentait comme une vierge au milieu d'un bordel dahràmais. Précisons qu'elle n'avait jamais pénétré un tel endroit mais que divers postes d'observation avaient fourni à la jeune fille des rudiments d'éducation sexuelle et de relations de pouvoir et de désir entre les membres d'un sexe ou de l'autre.

Mais autrefois elle observait sans être vue elle-même : en général c'était la place qui lui convenait le mieux, d'être silencieuse au milieu des ombres ou de la foule, d'écouter et d'épier, sans que quiconque ne se soucie de sa présence. L'attention qu'elle attirait inlassablement sur elle l'inquiétait et la tourmentait : même les regards lourds de marins éméchés, le soir venu, ne l'avaient pas autant indisposée, à Dahràm, autrefois, lorsqu'elle se risquait à passer le long du port.

Elle bifurqua dans une ruelle moins lumineuse et moins fréquentée où elle rabattit sa capuche sur son visage, accélérant le rythme pour perdre d'éventuels Sindels qui jugeraient bon de la suivre. Rejoignant de l'autre côté une artère plus grosse, elle entreprit de se fondre dans la foule : sa petite taille lui donnaient l'air d'une enfant, et la capuche empêchait quiconque de se douter de sa véritable nature. Elle cachait soigneusement ses mains dans ses poches, pour ne pas révéler cette couleur de peau inhabituelle, et conservait le regard baissé, le visage baigné d'ombres et de peur. Car n'était-ce pas de la peur qui émergeait de se sentir ainsi visée, ainsi mise au ban ? Ce n'était pas chez elle et ces Sindels, par leur arrogance et leur mépris, lui faisaient craindre un jugement sommaire ou une expulsion rapide. Même l'existence du laissez-passer ne suffisait pas à la soulager de cette tension.

Sans savoir réellement où est-ce qu'elle se rendait, ses pas la conduisirent presque naturellement vers un quartier moins fréquentable sans doute, où les Sindels avaient tous une attitude qui ressemblait à la sienne : celle d'exclus, méfiants les uns envers les autres, capuches rabattues et volonté marquée de ne pas trop croiser d'autres regards. Ici et là, des étals apparaissaient, présentant des marchandises diverses, qu'elles fussent communes ou étranges. Yurlungur ne s'approchait pas trop des artefacts curieux – de toute façon, elle n'avait plus trop d'argent. Elle devait tout conserver pour les provisions qu'elle comptait prendre, et se débarrasser d'un tas de cordes qui l'embêtaient.

Les étals avaient tous un point commun : ils étaient disposés de telle sorte à pouvoir être rangés rapidement, ou recouverts d'une bâche qui traînait non loin ; et les vendeurs, toujours, gardaient un œil vers le coin de la rue, comme s'ils s'attendaient à ce que ne déboulent des gardes armés. C'était parfait. Elle avait trouvé le marché noir.

Elle finit par trouver un étal de matériel divers, reconnaissant certains ustensiles qu'elle possédait déjà, et, sans relever sa capuche, déposa son sac devant pour se décharger de toutes les cordes qu'elle avait bêtement amassées.

« Je voudrais échanger ces cordes contre une seule de vingt mètres de long, plus des rations de nourriture pour une semaine, et des gourdes d'eau. »

Elle voyait bien sur l'étal du marchand des rations assez pauvres mais suffisantes pour tenir n'importe où : du pain, de la viande séchée, du fromage suffisamment fade pour ne pas trop sentir, quelques fruits secs, et d'autres choses... Mais il y avait une autre denrée qu'elle recherchait et qui, elle l'imaginait, était tout sauf légale.

« Dites-moi... Connaîtriez-vous un marchand qui puisse m'offrir à peu près n'importe quoi... sans que personne n'en sache rien ? »

L'idée était lancée comme ça : pour accentuer son propos, elle sortit une pièce de cuivre de sa bourse avec laquelle elle joua négligemment.

...
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Gamemaster7
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Re: Le Marché Noir

Message par Gamemaster7 » mar. 17 sept. 2019 20:56

Emergence, intervention pour Yurlungur


Le marchand, un Sindel pauvrement vêtu et vraisemblablement âgé, bien que seules d'infimes rides au coin de ses yeux trahissent son ancienneté, acquiesça sans un mot à la demande de Yurlungur puis récupéra les deux encombrantes cordes et en posa une plus courte devant la jeune fille avant de marmonner :

"Je te reprends les deux cordes pour cinquante yus. Celle-là fait vingt mètres, je te la vends pour vingt yus."

Il laissa ensuite l'humaine choisir ce qu'elle voulait comme provisions et gourdes d'eau, puis annonça un prix ridiculement bas pour ces derniers. Il rendit ensuite la monnaie à Yurlungur, puis l'observa plus attentivement lorsqu'elle lui adressa une demande des plus spéciales. Dans un murmure à peine audible, où perçait pourtant une notable incrédulité, il souffla :

"Mais... tu es… humaine par Sithi?!"

Visiblement tout le monde n'était pas au courant des projets de la commandante de la Garde Militaire, dans les quartiers pauvres de Nessima… Néanmoins, par chance pour la jeune femme, ce Sindel en particulier ne semblait pas trop raciste car il ne fit pas mine d'avertir qui que ce soit et désigna au contraire du menton une Elfe Grise à la peau étrangement sombre appuyée dans un recoin d'ombre :

"Parle avec elle. Son nom c'est Maëryl. Mais fais attention, petite, elle n'est pas commode."

Et de fait, la demoiselle en question avait un petit quelque chose d'inquiétant, avec son regard de braise qui semblait ne rien manquer de ce qui se passait dans son environnement proche.


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Yurlungur
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Re: Le Marché Noir

Message par Yurlungur » mer. 18 sept. 2019 09:35

...

Le Sindel la servit diligemment, ou du moins selon les critères d'un quartier aussi mal famé que celui-ci. Mais alors qu'elle posait cette dernière question, il sembla l'examiner de plus près et remarqua enfin qu'elle n'était guère une Sindel : aussitôt Yurlungur se braqua, prête à prendre la fuite en embarquant tout ce qu'il avait présenté devant lui, quitte à perdre les yus de différence qu'il ne lui avait pas encore remis. Mais aucune réaction agressive ne suivit sa surprise : au contraire, il lui indiqua sympathiquement une Sindel à l'écart, que l'assassine n'avait initialement même pas remarquée. C'est que, pour une Sindel, elle avait la peau plutôt noire et se tenait suffisamment dans l'ombre pour être relativement invisible à quiconque ne posait pas explicitement son regard sur cette zone : encore que, même ainsi, on pouvait passer dessus sans la remarquer, étant donné qu'elle ne bougeait pas.

Yurlungur rangea la pièce dans sa bourse sans un autre regard pour le marchand. Après tout, la pièce était plus un appât qu'autre chose et elle n'avait pas l'intention de perdre son argent pour qu'on lui indique quelqu'un d'aussi proche. Elle vint se placer sous le regard rougeoyant de cette nouvelle interlocutrice qui commençait déjà à la scruter et demanda :

« Maëryl, c'est ça ? J'ai besoin d'un service particulier. »

Il ne fallait pas qu'elle se fasse repérer : ainsi, pour récolter du sang, il lui suffisait de faire appel à un agent intermédiaire qui, elle l'espérait, serait assez discret. Quand bien même elle serait dénoncée par la suite, elle aurait probablement mis suffisamment de distance, une fois parvenue au Delta du fleuve, pour qu'on n'en oublie de la pourchasser d'ici son retour effectif. Et puis, personne ne savait ce qu'elle comptait faire avec le sang... Dans tous les cas, celle qui ressemblait à une bâtarde entre Sindels et Shaakts avait la tête de l'emploi. Elle laissa traîner un moment et demanda brutalement ce qu'une humaine voulait.

« Du sang. Qu'importe ce que je veux faire avec. Je veux aussi voir de qui ça provient, rétorqua-t-elle sans broncher. »

Bien que Maëryl ne fît preuve d'aucune amabilité avec elle, cela l'offusquait à peine. Elle s'y attendait tout à fait : au contraire, elle se serait bien davantage méfiée si on avait cherché aussitôt à l'enrober de compliments et de douceurs verbales, qui généralement ne servaient qu'à vider les bourses de leurs yus pour des services moins efficaces. Et elle ne s'était pas trompée : la Sindel, au lieu d'en profiter pour gagner quelque chose, se moqua d'elle en expliquant qu'elle pouvait se servir ici sans se gêner. D'un geste de la main qui résumait bien tout le mépris qui grouillait au fond du personnage, elle désigna la foule, que Yurlungur embrassa du regard un instant.

Il y avait effectivement ici assez de matière. Des Sindels de toutes sortes, puisque c'était principalement ce qu'elle recherchait, et probablement relativement inconnus dans le reste du Royaume... À Nessima même, dans les quartiers plus fréquentables et en particulier à proximité de la Garde militaire, il était probable qu'on ne les connaisse pas : par ailleurs, c'était aisément vérifiable au prix d'une courte interrogation... si elle s'y risquait. Malgré tout, elle sentait poindre une méfiance en elle qui se traduisit par un haussement de sourcil tandis que son regard revenait vers Maëryl.

« Il n'y a jamais de patrouilles ? Vous allez me faire croire que je peux blesser qui je veux sans que personne ne lève l'œil ? »

Maëryl répondit favorablement au premier point ; quant au second, il fallait évidemment se montrer discret pour récupérer le liquide vital, mais la Sindel semblait avoir remarqué que Yurlungur en était tout à fait capable et ne s'inquiétait pas trop pour cela, tout en laissant planer une menace de mort si jamais elle échouait.

Yurlungur l'observa un instant. C'était elle aussi une fille des rues, une dure à cuire, une endurcie qui savait que l'empathie ne menait pas à une longue vie dans ce genre de quartiers. Il lui semblait que Maëryl, dans le fond, était un peu comme elle – peut-être la Sindel l'avait-elle aussi ressenti ? Mais elle n'avait pas le temps de rester davantage ; du reste les codes de l'amitié en ces milieux sombres sont obscurs et masculins, l'on ne s'échange guère de signes de fraternité trop profonds ni trop rapides. C'est le temps qui noue la confiance et il faut conserver la défiance et l'indépendance marquée aussi longtemps que possible... C'est cela, être fort. Ne montrer aucune vulnérabilité : et s'attacher à quelqu'un en est une. Elle opina du chef.

« Merci pour ces indications... Au revoir. »

Puis elle se retourna. “Retourna” est sans doute un bien grand mot : elle ne présentait pas son dos à Maëryl, qui restait en arrière mais sur sa droite, afin qu'elle pût, par de rapides et discrets mouvements de la tête – en faisant mine de regarder un étal, par exemple -, vérifier via sa vision périphérique que la Sindel ne bougeait pas. Et effectivement, celle-ci n'en avait rien à faire... Quelle tristesse dans les relations humaines, songeait l'assassine. Il n'y avait donc pas de juste milieu entre cet imbécile de Xël, idiot sur tous les points, mais capable d'aimer en un jour, et l'orgueil sordide et hautain des bas quartiers, où l'on trouvait les seuls individus vraiment forts ? Elle ne savait pas quel chemin était le meilleur, mais elle savait quel était celui sur lequel elle avançait de fait. À vrai dire, elle ne semblait pas remarquer que sa propre définition de “force” excluait la possibilité même des amitiés sincères et immédiates et ne laissaient place qu'à des alliances stratégiques qui laissaient le cœur exsangue.

Elle finit par trouver une ruelle assez sombre et adéquate pour son exercice. Personne n'y passait : elle se plaqua derrière un mur de renfort. La ruelle faisait quelques cinq mètres de long : du côté d'où Yurlungur était arrivée, elle semblait un petit renfoncement dans la rue plus large sur laquelle se trouvaient de nombreux étals, et un petit filet d'eau verdâtre en coulait, comme la salive d'un monstre. Il y avait ensuite ce mur de renfort, derrière lequel elle était caché, d'un seul côté : les deux toits, au-dessus, commençaient alors à se rejoindre, s'étendant par-dessus la ruelle qui n'était ensuite éclairée que par quelques trous dans les appentis. La ruelle ensuite s'élargissait un peu et un porche l'ouvrait sur une rue un peu plus grande, mais bien moins fréquentée que la précédente.

De là où elle était, quiconque pénétrait de la rue marchande ne pouvait pas la voir seulement en entrant et elle disposait de toute latitude pour assommer par derrière le premier imprudent à se risquer là ; s'il arrivait de devant, elle pouvait simplement éviter de bouger et l'obscurité du renfoncement dans lequel elle s'était lovée la protégeait agréablement. Du reste, si jamais on la repérait, elle pourrait toujours se débarrasser de ces yeux indésirables et se trouver un nouveau poste d'attaque.

Elle attendit un moment, patiemment : enfin quelqu'un pénétra. Elle percevait distinctement les pas qui avançaient vers elle et qui la dépassèrent enfin : alors la silhouette d'un Sindel se découpa sous une cape brune qui le couvrait tout entier. Vérifiant rapidement que personne ne pénétrait dans la ruelle à sa suite, Yurlungur brandit son pied-de-biche et l'abattit lourdement sur le dos de l'elfe. Celui-ci s'effondra au sol et, alors qu'elle le traînait furtivement vers son renfoncement pour l'adosser au mur, elle s'aperçut qu'il s'agissait d'une Sindel, aux traits assez communs mis à part un nez plutôt long. Elle ouvrit ses yeux inertes pour en vérifier la couleur, grise, et retira la cape pour observer les vêtements portés : des sortes de guenilles non genrées qui, si elles étaient assez miteuses, ne risquaient pas d'attirer l'attention. Dans les faits, Yurlungur savait qu'elle pourrait toujours conserver la cape sous l'apparence, a priori.

Très délicatement, elle saisit la main de la Sindel et, se munissant de sa vieille et fidèle dague simple, ouvrit une petite plaie dans la paume après avoir vérifié le pouls. Une goutte de sang perla, qu'elle lécha, presque avec tendresse, avant de laisser la Sindel se reposer, assise contre le mur, dans le même coin sombre que celui qu'elle avait occupé jusqu'alors.

Elle se trouverait un autre repaire. Trois apparences distinctes devraient suffire pour le moment, calculait-elle : c'était purement prévisionnel. Elle n'avait même pas pensé à dépouiller sa précédente victime et, en y réfléchissant, elle songeait que c'était inutile : non seulement les Sindels de ce quartier paraissaient remarquablement pauvres – ce qui rendait un tel vol non seulement peu rentable mais aussi assez peu moral de son point de vue – mais la Sindel ne pourrait jamais deviner pourquoi on l'avait assommée et pourquoi elle avait une entaille à la main. Avec un peu de chance, elle penserait même s'être évanouie toute seule...

Comme prévu, Yurlungur trouva rapidement une autre planque et une seconde victime, puis une troisième. Il y avait un Sindel un peu bossu et visiblement âgé, quoique cela eût un sens assez spécial pour une race qui vivait aussi longtemps, et un autre bien plus jeune, qui semblait à peine sortir de l'adolescence, au regard noir et à l'air naturellement mesquin, le visage fin et élancé.

C'était une palette qui lui paraissait être convenable. Certes, elle ne pourrait prendre chaque apparence qu'une fois : mais dans le pire des cas, elle s'en trouverait d'autres le moment venu. Pour l'heure, la capuche aux mille visages la protégeant au milieu de la foule, elle se dirigea sans attendre davantage vers le port.

...

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Gamemaster6
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Re: Le Marché Noir

Message par Gamemaster6 » sam. 21 mars 2020 16:22

Émergence : màj pour Gurth

Quelque fut l'endroit où il posait les yeux, Gurth put voir qu'il n'inspirait guère confiance aux locaux qui s'écartaient sur son chemin, les enfants le regardant d'un air terrifié avant de partir en courant, pleurant pour certains. Ce qui pouvait l'étonner, c'était que les rues, contrairement aux restes de la ville, étaient bien plus animées que le reste de la cité, comme si les habitants des quartiers les plus modestes se fichaient de la situation, ou ne craignaient pas vraiment quoi que ce soit.

Dans les allées sombres, l'humain put dénicher le fameux marché noir. Un rassemblement hétéroclite de bric et de broques, de nourriture et d'objets vendus à des prix frisant le ridicule, mais dont beaucoup avaient l'absolu nécessité. Ce qu'il cherchait, il ne mit pas très longtemps à les trouver, puisqu'un Sindel le dépassa, portant une de ces fameuses armes non marquées. Le vendeur, un Sindel dont la jeunesse semblait bien lointaine, se trouvait non loin, au croisement de deux ruelles. S'il lut l'intérêt dans les yeux de Gurth, il se méprit totalement sur son intention et afficha un large sourire.

- Et bien... il est rare de croiser telle clientèle. Seriez-vous intéressé par quelques articles ?

Des lames, courtes pour la plupart, dagues et épées en tout genre, d'une qualité moyenne mais au style elfique indéniable. Quelques rares objets d'une qualité supérieure sortaient du lot, tel un Tsalon finement ouvragé. Une douzaine d'armes en tout se trouvaient là, sous les yeux de Gurth. Le marchand, lui, semblait se frotter les mains d'avance.
***
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L'expérience te sera attribuée à la fin de la présente situation.
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
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Gurth Von Lasch
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Re: Le Marché Noir

Message par Gurth Von Lasch » jeu. 26 mars 2020 13:47

La Grande Traversée - 14

Dans ces quartiers pouilleux de la ville elfe, l’aura de terreur de l’Ogre prenait tout son sens : les gens d’ici n’avaient pas coutume d’être protégé par de fiers gardes armés. Les mines apeurées des gens sur son passage lui auraient presque arraché un sourire, s’il n’y avait pas eu ces enfants fuyant devant lui de leurs petites jambes pleines de vie. Ça le dégoutait, ça le répugnait, ces satanées marmailles remuantes et dynamiques, promesses d’avenir pour les générations futures. S’il avait été chez lui, à Tulorim, sans doute en aurait-il attiré un dans un coin sombre pour les lui découper, ses pattes de grenouille bondissante. Puis il l’aurait laissé là, exsangue, à la merci de la misère et du malheur de tout son entourage. Mais là, il avait une mission, une tâche plus grande à accomplir, et avec finesse encore bien.

Lorsqu’il tomba enfin sur le marché noir, quelques cahutes éphémères posées ci et là dans les ruelles sombres et étroites, il posa un regard attentif sur les marchandises qui s’y trouvaient. I y avait beaucoup de breloques, de brols sans intérêt, de nourritures variées ou avariées qui trouvaient preneurs chez ces nécessiteux, malgré leur prix exorbitant. Après plusieurs minutes de recherche affirmée, il dénicha ce qu’il était venu chercher : un étal décoré d’une douzaine d’armes de facture elfique, bien que leurs différentes qualités variaient du moyen au remarquable. Le vendeur, appâté par son intérêt notable, s’enquit de ses désirs. Gurth lui retourna un sourire carnassier.

« Vous n’avez pas idée à quel point ma venue pourrait changer votre vie. Je suis intéressé, bien sûr, mais par bien plus que vos quelques misérables lames. »

Il empoigna le Tsalon et le pointa vers le vendeur, menaçant

« Ça, c’est plus intéressant. Et il m’en faudrait beaucoup. Beaucoup plus que ce que vous n’avez là. Je suis persuadé que vous trouveriez un avantage certain à me révéler qui sont vos fournisseurs, et vos clients. Par les temps qui courent, ce ne sont pas par petites douzaines qu’il faut vendre ces armes, vous ne trouvez pas. Il est temps de voir plus grand. »

Il posa le Tsalon sur l’étal.

« On peut se comprendre, vous et moi, n’est-ce pas ? »

Sa voix était sombre et glaciale comme la mort elle-même.

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Gamemaster6
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Re: Le Marché Noir

Message par Gamemaster6 » sam. 28 mars 2020 13:02

Émergence : màj pour Gurth

Les paroles de Gurth, si elles intéressèrent au départ le marchand, lui firent rapidement plisser les yeux de méfiance. Il était visiblement peu enclin à se laisser menacer de la sorte par qui que ce soit, aussi imposant soit-il.

- Écoute bien, l'humain. Je sais pas ce que tu espères, mais t'as intérêt à pas fourrer ton sale pif dans quelque chose qui te concerne pas. Je comprends surtout que t'es pas chez toi ici, alors va pas croire que tu peux débarquer comme ça et faire ton petit numéro. Ça marche p'têtre avec les imbéciles et les mioches, mais je suis pas né d'hier.

Il tapa sur sa table plusieurs fois et deux Sindeldi émergèrent de l'ombre, un de chaque côté de Gurth.

- On n'aime pas trop les fouineurs par chez nous. Alors si t'es intéressé par un truc, tu paies et tu fous le camp... dans le cas contraire...

Les Sindeldi, chacun armé d'une lame de facture similaire au tsalon, portèrent leurs mains à la poignée de leurs armes avec un ensemble parfait, les yeux rivés sur le colosse dont ils n'enviaient pas la taille. Gurth allait devoir la jouer fine... ou agir de manière plus musclée.

***

Gains d'expérience
Expérience donnée à la fin de la situation.
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Gurth Von Lasch
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Re: Le Marché Noir

Message par Gurth Von Lasch » jeu. 2 avr. 2020 14:34

La Grande Traversée - 15

Le marchand ne comprit guère son intérêt dans l’affaire que l’ogre lui proposait. Le marché était pourtant aussi en sa faveur. Gurth se retrouva donc avec un elfe grognon qui rétorqua à son élégant propos par des insultes déplacées et des menaces à peine voilée… qui se dévoilèrent lorsque deux rustauds sortirent de l’ombre à l’appel de leur patron, encadrant l’obèse avec une attitude menaçante. Gurth grommela intérieurement, mais un sourire presque satisfait s’échappa de son visage patibulaire. Enfin il allait pouvoir causer du tort, faire du mal… Il leva les deux mains, l’air d’une reddition face aux menaces prononcées, et ouvrir la bouche pour parler d’un ton calme et profond :

« Il y a méprise, voyons. Ma proposition ne s'adressait pas à un roquet imbécile, plutôt à un commerçant peu scrupuleux et ayant de la suite dans les idées. Je vois que je me suis trompé, et c'est regrettable... »

De mes mains levées, la magie sombre s’activait, invisible et cruelle comme l’obscurité qui m’abritait. Vite, très vite, l’un des deux gardes du corps s’effondra en hurlant de douleur, alors que l’autre tomba à genoux dans un état pas bien plus recommandable, lâchant son arme au sol et portant ses mains à sa peau se couvrant de cloques nécrosées ravageant la vie en lui et en son compagnon. Le marchand, médusé, me demanda ce que je faisais. C’est d’une voix sépulcrale, menaçante, que je lui répondis, sans un regard pour mes victimes en décomposition.

« Hé bien, je vous prouve que je ne suis pas un fouineur. N'est-ce pas suffisant ? Je crois que ça l'est, aussi vais-je vous donner une seconde chance, magnanime, de considérer ma proposition. »

Son regard posé sur le sol, vers ses deux acolytes se pliant de douleur sous l’effet du sombre sortilège remonta vers le visage de l’ogre d’un air perturbé. Il se montra tout d’un coup plus docile, précisant qu’il recevait ses armes d’un type des bas-fonds, au visage masqué et usant de prudence dans ses rendez-vous. Il semblait n’en savoir pas plus sur les origines de la cargaison. La prochaine cible de Gurth était donc toute indiquée. Pissant le regard d’un air mi-satisfait, quoique peu visible sur son visage sombre et patibulaire, il répondit :

« Voilà, ce n'était pas bien compliqué, vous voyez ? Et dites-moi, vos clients, qui sont-ils ? Qui s'arme dans ces bas-quartiers et pour quelle raison ? »

Puis, après une courte pause marquant le changement de sujet :

« Et ce mystérieux qui vous les refourgue, y aurait-il un moyen de lui parler ? Mon vœu, je le répète, n'est que de rendre ce marché plus juteux pour tout le monde. »

Ses clients n’étaient bien entendu personne d’autre que les laissés pour compte de ces bas quartiers. Il ne précisa pas la raison de cette subite volonté d’armement, mais Gurth la devina : pour se défendre. Contre la menace extérieure mais aussi intérieure : ils ne faisaient pas confiance aux pontes de la ville ou à l’armée pour les protéger. Comme à Tahelta, la révolte grondait ici aussi, bien que moins visible peut-être. Le receleur poursuivit en précisant qu’il devrait, pour rencontrer cette mystérieuse personne, savoir où le prochain lieu de livraison serait. Et pour le savoir, le marchand le dirigea vers un elfe, Neridan, un marchand plus établi du quartier, qui avait un aigle d’acier sur sa porte, immanquable.

« Neridan. Bien. Et qui est-il, ici ? Un receleur, comme vous ? »

Gurth ramasssa le Tsalon sur l’étal et le tendit au commerçant.

« Cette arme réclame le sang. Nettoyez donc les alentours de votre boutique, cela fait désordre et risque d'effrayer le client. »

Il désigna les deux lascars toujours en train de se tordre de douleur au sol. Il lui laissait le plaisir de les tuer, de les achever avec sa propre marchandise. Plus qu'un conseil, ça sonnait comme une demande pressante dans la voix de l'Ogre. Le marchand, après avoir précisé que le fameux Nediran était un magicien, prit l’arme et lui jeta un regard noir, précisant qu’il n’allait pas tuer les siens, et que Gurth n’avait pas intérêt à le faire non plus. Il le chassa sans ménagement. L’ogre, lui, prit une longue respiration et préciser d’une dernière envolée :

« Peut-être ne serait-ce que charité que de leur accorder la mort à laquelle ils aspirent. Mais l'arme est entre vos mains, maître receleur, non entre les miennes. Faites donc ce que vous voulez de ces résidus d'êtres vivants. »

Et sans attendre de réponse, bien qu’il entendit les marmonnements rétifs du marchand, il s’en alla chercher la porte à l’aigle de métal du fameux Neridan. Il ne tarda guère à la trouver, et s’y rendit, la poussant sans ménagement pour pénétrer dans l’antre de ce magicien censé lui apporter des informations sur le fournisseur secret de ces armes contrefaites.

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Re: Le Marché Noir

Message par Jorus Kayne » mer. 11 nov. 2020 15:24

VII.6 De passage chez l'apothicaire.

Nombreux sont les regards qui se posent sur moi et les discussions vont bon train lorsque je passe d’une rue à l’autre. Cependant, j’ai moins à faire avec la véhémence des Sindeldi que durant ma première visite. Cela me permet d’échanger avec les habitants de ce secteur et surtout de localiser l’emplacement du marché et de l’échoppe qui m’intéresse. De nombreux équipements sont présents et servent principalement à la survie en pleine jungle. Je laisse mon regard aller et venir vers les différents équipements, sous l’œil attentif d’un elfe gris qui ne cesse de m’observer en fumant une longue pipe. Ses vêtements sombres près du corps, me rappellent ceux de la guide lorsque nous avons demandé à remonter le fleuve.

Après quelques instants où je ne sais toujours pas quoi prendre, le vendeur s’avance vers moi. Impatience, curiosité ? Je ne saurais le dire. Je tente de garder mon assurance, même si son côté nonchalant me déstabilise un peu.

"Bonjour. Pourriez-vous me conseiller ? J’aurais besoin de quoi monter un camp, mais je ne sais quoi choisir entre ce qui peut réellement me servir et ce qui sera un poids à porter !"

VII.7 On ne survie pas dans la jungle avec de la simple bonne volonté (suite)
Modifié en dernier par Jorus Kayne le dim. 6 déc. 2020 15:41, modifié 2 fois.

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Re: Le Marché Noir

Message par Gamemaster5 » jeu. 12 nov. 2020 22:03

Intervention GMique pour Jorus Kayne

Ce que tu prenais pour de la nonchalance s'avère être du mépris quand, à ta question, le Sindel claque la langue d'un air agacé.


"T-t-t-t-t, comme je m'y attendais, les humains sont vraiment des incapables. On doit tout leur expliquer, pourquoi est-ce qu'ils ont ouvert les portes de notre cité à ce genre de créature ignarde..."


Néanmoins, tu restes une source potentielle de revenue. Sans te jeter un regard, il fouille dans le fatras d'affaires qu'il stocke derrière lui, tout en maugréant des propos que tu ne comprends pas, la pipe dans sa bouche. Puis, il finit par poser sur le comptoir de son échoppe différents objets : deux torches accompagnée d'un briquet à amadou pour les allumer, une couverture enroulée autour de ce que tu as souvent vu chez les autres, un sac à paille. Et enfin, un autre sac qui a l'air plus lourd et surtout, remplit. Tu vois du sac dépasser là aussi quelque chose que tu avais vu dans le paquetage de Yürlüngür quand elle croulait sous ce dernier : une tente. Crachant une bouffée de fumée qui t'enfume presque le visage, le marchand tend une main impérieuse.

"Ca fera 46 yus."
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Marché Noir

Message par Jorus Kayne » sam. 14 nov. 2020 14:41

VII.7 On ne survie pas dans la jungle avec de la simple bonne volonté.

A ma demande, le Sindel se rapproche et claque la langue d’agacement. Il prétexte que les humains sont bel et bien des incapables, quémandant des explications pour n’importe quoi. Il termine son petit discours irascible en demandant pourquoi la cité z ouvert ses portes à des créatures stupides. Visiblement, je me suis mépris concernant sa nonchalance. Mon regard se fait plus dur et scrute ses moindres gestes. L’envie de repartir bout en moi, mais j’ai besoin de ce matériel. Alors que ce maudit elfe gris pose sur l’échoppe le nécessaire demandé et tend une main impérieuse en demandant les quarante-six yus, il a le toupet de me souffler son horrible fumée au visage. Je ne compte pas lui donner un yus de plus et c’est avec tout mon temps que je compte ma monnaie avant de lui rendre.

Je remballe mes affaires et m’apprête à lui faire une petite surprise qui devrait bien l’agacer. Alors que je m’éloigne de quelques pas, je me tourne brièvement et m’adresse à lui avec toute la fausse bienveillance dont je suis capable, avant de reprendre ma route.

"Merci encore ! Et la bonne journée à toi aussi l’ami !"

(Pourquoi avoir dit cela ?)

(Il expose ouvertement ses idées. S’il ne craint pas de remarques, je pense qu’il n’est pas le seul dans le secteur à penser de la sorte. Il doit avoir des amis aux idées similaires tout près !)

(Qui se ressemble s’assemble ?)

(C’est ça ! En lui parlant ainsi, les gens vont se méprendre sur ses opinions. Il va attirer à lui les personnes avec l’ouverture d’esprit qui le dégoûte, tandis que ses fameux amis vont s’éloigner de lui. Bon ça ne durera qu’un temps, mais fallait pas me parler de la sorte !)

VII.8 Le secret des runes.

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Jorus Kayne
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Re: Le Marché Noir

Message par Jorus Kayne » mer. 13 janv. 2021 14:58

VIII.2 Planifications (suite)

Je ne connais pas de magasin vendant des ceintures, mais le marché des quartiers pauvres devrait être en mesure de me procurer ce dont j’ai besoin. Il me faut seulement le trouver puisqu’il n’est jamais au même endroit. Je fais tourner les têtes des Sindeldi qui ne se sont toujours pas habitués à voir des humains, ou devrais-je dire des non elfes gris ! Ce quartier pauvre me rappelle Eniod avec ses habitants maigre et peu vêtu. Je sais au moins comment trouver le lieu. Parmi les passants je cherche et trouve un jeune elfe, avec une tenue qui lui sert pour de multiples occasions. J’attire son attention et lui fais des gestes pour qu’il vienne à moi.

"Salut p’tit ! Dis voir je cherche le marché noir. Si t’accepte de me montrer où ça se trouve j’te file dix pour cent de mes achats ! T’as juste à m’indiquer où je peux trouver de quoi m’acheter une ceinture correcte !"

Le petit Sindel est méfiant, mais un bruit provenant de son estomac prend le dessus sur ses craintes. Il court en avant, me laissant croire qu’il fuit, puis m’intime à le suivre d’un geste de la main. Je cours à sa suite en prenant soin de me méfier d’une éventuelle embuscade, mais rien jusqu’à ce que j’arrive à une multitude d’échoppes. Là l’enfant me prend la main et me tire jusqu’à un étale où se trouve des ceintures.

"Bonjour !" Dis-je en m’inclinant respectueusement. "Je voudrais votre meilleure ceinture et dans le meilleur état de préférence !"

Le jeune garçon reste près de moi, espérant que je tienne parole.

VIII.3 Derniers achats (suite)
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Gamemaster8
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Re: Le Marché Noir

Message par Gamemaster8 » mer. 13 janv. 2021 18:48

Intervention gmique pour Jorus
La dame d'un certain âge derrière son étal, t'écoute attentivement et te regarde de haut en bas avant de se pencher vers ses ceintures pour en choisir une qui pourrait te convenir.

Elle en sort trois, et les placent bien en évidence sur un endroit libre sur sa table.

"Toutes les trois sont de la même qualité." puis mettant son doigt sur celle du centre, elle rajouta:

"Cette dernière est par contre moins usée, donc j'en demande 400 yus "

A ce moment, tu vois le gamin qui les yeux levés vers le ciel est en pleine concentration... 10% de 400 yus, c'est pas rien.

Après que tu aies fais ton choix, la marchande empoche les yus, te gratifie d'un beau sourire, puis replace les autres ceintures.

Le gamin sourit aussi lorsque tu lui remets la somme due. Il ose même te demander si tu n'as pas d'autres achats à faire.
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Jorus Kayne
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Re: Le Marché Noir

Message par Jorus Kayne » jeu. 14 janv. 2021 15:17

VIII.3 Derniers achats.

Après m’avoir observé des pieds à la tête, la vieille elfe fouille dans ses affaires pour me sortir trois ceintures de même qualité. Puis elle indique celle du centre comme étant la moins usée valant quatre cents yus. Je compte la somme dans ma bourse ainsi que le supplément pour le jeune Sindel, qui comprenant l’argent que ça lui rapporte, me propose de m’emmener vers d’autres achats.

"C’est gentil, mais j’ai à faire ! De terribles choses se passent de l’autre côté de l’océan qui demande mon attention. Prend soin de toi p’tit !" Dis-je en posant une main pleine de compassion. Je me vois en lui lorsque j’étais plus jeune.

Je quitte non seulement le marché, mais aussi la ville pour me rendre à la zone d’embarcation pour rejoindre l’effort de guerre.

VIII.4 Retour au Nirtim.

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