Savane de l'Athanaër

Répondre
Avatar du membre
Yuimen
Messages : 2483
Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 19:17

Savane de l'Athanaër

Message par Yuimen » mer. 31 juil. 2019 14:34

Savane de l'Athanaër

Image


Le Domaine de Charlùm n'est certes pas connu pour être une région où il fait bon vivre, entre le terrible désert de Sarnissa et la redoutable chaîne de l'Akuynra aux nombreux volcans on peut affirmer sans autre qu'il s'agit de l'un des plus dangereux environnements de Yuimen. En comparaison la savane de l'Athanaër pourrait presque sembler hospitalière, à l'exception de la zone qui entoure Raynna les températures y sont un peu moins écrasantes que dans le désert et quelques arbres en parasol permettent de trouver un peu d'ombre ici et là. Quelques rares sources peuvent s'y trouver, repérables à la végétation plus verte qui les entourent généralement et contraste avec les maigres buissons et hautes herbes brûlées par le soleil ardent.

Mais seuls les ignorants ou les fous se fient à cette apparence et relâchent leur vigilance : ici règne sans partage une créature qui terrifie jusqu'aux redoutés "Fils du Dragomélyn", les troupes d'élite de Raynna : le Tatou-Raptor, avec lequel seuls les plus puissants combattants peuvent espérer rivaliser. Inutile de songer à fuir si l'un d'eux vous a repéré, ils sont capables de rattraper un bon cheval lancé au galop. Inutile aussi de vous réfugier dans un arbre, dotés d'une puissance colossale ils n'auront de cesse avant de l'avoir déraciné pour vous dévorer. Ils sont cependant devenus plutôt rares dans la partie est de la savane, la Garde Militaire de Nessima les traquant sans relâche afin de sécuriser un brin la piste menant à Raynna, mais gare à vous si vous avez la témérité de vous aventurer dans sa partie ouest où ils pullulent encore. Ce n'est pas pour rien que les Sindeldi lui ont donné le nom d'Athanaër, qui signifie littéralement "sans espoir".

Lieux particuliers au sein de la Savane de l'Athanaër:
  • Aucun pour l'instant

Avatar du membre
Yliria
Messages : 444
Enregistré le : mar. 25 déc. 2018 18:57
Localisation : À la fin d'une Ere

Re: Savane de l'Athanaër

Message par Yliria » jeu. 30 janv. 2020 23:31

Quitter les montagnes s'était finalement avéré relativement facile, contrairement à ce que j'avais initialement craint. Le chemin n'était pas tout tracé, mais il y avait bien des voies possibles et pas de gaz cette-fois-ci. J'avais quitté le camp à peine une heure après mon entrevue avec Mahal et Seraya. J'aurai pu me reposer, mais je ne voulais pas perdre trop de temps, l'armée n'allait pas sagement attendre que je me repose pour avancer, je devais faire vite. J'avais plié bagages et salué les Eruïons qui avaient, pour la plupart, semblé surpris de ce départ soudain. Je ne m'était pas étendue sur mes raisons, leur disant simplement que j'allais agir à ma façon, pour eux. Je m'étais éclipsée après avoir empaqueté mes affaires et revêtu mon armure. Désormais seule, je réapprenais à voyager ainsi. Le paysage du désert et des montagnes laissa rapidement la place à de vaste plaines brûlées par le soleil. Çà et là, des arbres éparses offraient un coin d'ombre bienvenue et, malgré l'évidente différence de température entre le cœur du désert et cette région, il faisait toujours chaud pendant la majeure partie de la journée. Au moins je pus tomber sur un petit point d'eau relativement rapidement et me débarrassai de toute cette poussière et ce sable qui s’infiltrait partout. Pas moyen de prendre un vrai bain, mais une toilette rapide et rafraîchissante me fit le plus grand bien.

Je voulais absolument arriver au plus vite et forçai le pas le reste de la journée. La chaleur était toujours un problème mais elle décrut avec l'arrivée de l'obscurité. Et je me retrouvai confronté à un problème que je n'avais plus connu depuis longtemps. Seule, au milieu de nulle part, dans une région contre laquelle les Eruïons m'avaient mise en garde. Ne pouvant me guider lorsque le soleil finit par disparaître totalement à l'horizon, je marchai quelques minutes, remerciant ma vue, si pratique dans une telle obscurité, et décidai de me coucher, cachée entre un arbre et un buisson. Je ne savais pas qui que ce soit – ou quoi que ce soit- rôdait dans les environs, mais je préférai ne pas prendre le moindre risque et gardai mes armes près de moi. Enroulée dans ma couverture, je ne fus pas longue à trouver le sommeil après une journée de marche. Alyah me promit de veiller au grain et je m'endormis, d'un sommeil agité par des visions de terres en feu, de murs s'écroulant et de visages familiers qui disparaissaient, happés par une obscurité malsaine aux yeux de cendres.

Je fus presque étonnée de me réveiller alors que le soleil était déjà levé. Etais-je si fatiguée que les cauchemars ne parvenaient pas à être assez horrible pour me tirer de ma torpeur ? J'avalai rapidement quelques bouchés des quelques rations qu'il me restait et me remis en route après m'être à nouveau équipée. Comme la veille, les kilomètres s'enchaînèrent sous le soleil à mesure qui s'élevait, face à moi. Le paysage avait beau être proche d'un désert si on oubliait les quelques arbres rachitiques et les buissons calcinés, les couleurs du soleil sur la végétation et le paysage avaient quelque chose de différent. Après avoir subit celui du désert, je pouvais un peu profiter de celui des plaines et la lumière dorée, chaleureuse et non étouffante, me faisait le plus grand bien. Cela amusa Alyah tandis que je descendais une petite colline.

- Tu devrais profiter de ton retour à Nessima pour faire une cure de soleil avec l'Opale. Tu sais, ceux qui révèrent la déesse de la LUNE.

- Oui bon ça va ! J'ai le droit d'apprécier un peu de soleil. Ça change de celui du désert, j'avais l'impression qu'il voulait ma mort !

- Je suis surprise que tu ne t'intéresse pas plus que ça à Gaïa, d'ailleurs. C'est pourtant elle la déesse de la Lumière et du Soleil que tu aimes tant. Tu connais même un sort portant son nom.

- J'ai autre chose en tête. Plus tard peut-être...

Comme si je n'avais que cela à penser... Au final le trajet pour traverser cette région me pris presque deux jours entiers. Je ne croisai personne, et ne fis qu'apercevoir une étrange forme quadrupèdes au loin, prenant soigneusement un détour pour ne pas me faire repérer. Je ne savais pas ce qui pouvait se terrer dans ses étendues, mais je n'avais guère envie de le découvrir. Je finis par rejoindre une route en fin de journée. Elle semblait suivre la côté, du Nord au Sud. Je savais globalement que Nessima était, selon ma carte, vers l'Est. Suivant la direction, je pris vers le Nord. J'avais à la fois hâte et l'angoisse d'arriver.

Répondre

Retourner vers « Domaine de Charlùm »