Le vent n’avait cessé depuis mon départ de la zone d’embarquement et ce fut avec soulagement que je vis devant moi l’enseigne de la boutique : Bric à Brol. Un passant m’avait rapidement montré le chemin, m’assurant que je pourrais y trouver à peu près de tout. L’homme s’était fait bref, le froid ambiant ne donnant pas le goût à piquer une jasette, ce qui faisait mon affaire, n’étant pas des plus volubiles, un merci poli s’avérait suffisant.
Alors que j’étais à proximité, j’entendis un cri derrière moi.
« Maman ! Mon bonnet ! »
Je me détournai aussitôt pour observer une gamine en pleurs. Mais il n’y avait rien à faire, le couvre-chef avait déjà pris de l’altitude et s’avérait déjà inaccessible.
Bien que n’ayant aucunement l’esprit maternel, je m’approchai de l’enfant et de sa mère. Tout en me dirigeant vers cette dernière qui, accroupie vers sa progéniture, la grondait d’avoir mal mis son bonnet, je fouillai dans ma besace. Arrivée à leur hauteur, je présentai un bonnet rouge à la mère tout en déclarant.
« Tenez, mettez-y celui-ci. Personne ne peut se permettre de circuler la tête nue par ce froid nordique. »
La mère confuse me remercia et remit le bonnet plutôt voyant à la fillette qui s’empressa de s’en couvrir la tête. Ses pleurs avaient cessé et elle semblait plutôt contente de cette nouveau bien. Je ne me souvenais pas où j’avais fait l’acquisition de ce bonnet. La seule fois que je l’avais porté, je m’étais sentie ridicule, depuis lors il était resté dans le fond de ma besace.
Je ne m’attardai point et termina avec empressement la courte distance qui me restait à franchir pour me rendre à la porte de la boutique à semi-camouflée entre deux maisons.
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Je pénétrai dans la boutique et lorsque je rabaissai mon capuchon, je fus abasourdie par le fouillis qui y régnait. Les yeux grands ouverts, je cherchais un employé qui pourrait m’aider.
« Y a quelqu’un ? » Demandai-je sans attendre, la patience n’étant pas une de mes qualités.
« Juste ici ! » me répondit un homme de taille inférieure à la mienne qui était en train de placer des objets sur une étagère déjà trop pleine.
Je me tournai vers lui, je le regardai pousser du bout du pied, les deux petites statues tout juste tombées au sol. Intactes heureusement.
« Que puis-je faire pour vous ? » Dit-il d’un grand sourire dévoilant des dents inégales, mais propres.
« On m’a dit que vous avez de tout, j’aimerais faire l’acquisition de râket. »
Tout en grattant son crâne dégarni, il me dit :
« Pardon ? Je ne comprends pas ce que vous voulez. »
Un peu contrariée, je répétai :
« Je veux vous acheter deux paires de râket. »
Il réfléchit un instant, puis fit un signe négatif de la tête.
« J’ai pas ça, désolée… J’ai par contre deux statuettes qui pourraient être jolies sur le manteau de votre cheminée. »
Je commençais à perdre patience. Sentant la colère monter, je pris une grande respiration. La marchande à Kendra Kâr m’avait bien affirmé que ce type de chausses existait. Avait-elle essayé de se moquer de moi ? Si tel était le cas, elle aurait de mes nouvelles dès que je me retournerais à Kendra Kâr. Encore mieux, je ferais un détour pour m’y rendre et lui dire ma façon de penser. Pas plus calme, je pris une seconde grande respiration, mais c’était en vain… à moins que ce soit ce marchand qui pensait se payer ma tête ? Je n’en voulais pas de ses fichues statuettes et je n’avais pas fait tout ce chemin dans le froid pour repartir les mains vides.
Sans doute témoin de la peau de mon visage qui s’empourprait et craignant avec raison, une colère de ma part, il s’approcha d’un pas et me demanda calmement :
« Pouvez-vous m’expliquer à quoi ressemble ce que vous cherchez et à quoi cela sert ? »
J’acquiesçai de la tête.
« La marchande qui m’a vendu cette cape de fourrure m’a expliqué qu’il existait un grand accessoire plat, comme des grandes semelles que l’on place sous nos chaussures et qui nous permettent de marcher dans la neige sans nous enfoncer. »
Le visage de l’homme s’éclaira aussitôt. Et tout en me faisant signe de le suivre, il me dit.
« Ce que vous cherchez ce sont des raquettes… j’en ai quelques paires quelques parts par ici. »
Et à ma grande surprise, il en trouva quatre paires en moins de deux minutes. Un vrai exploit que de trouver aussi rapidement dans un désordre pareil. Je choisis celles qui semblaient en meilleurs états, je payai le marchand et je fixai les raquettes à mon sac à dos.
Enfin calmée, je remontai mon capuchon et je sortis affronter le froid une fois de plus.
(((J'aimerais que le bonnet du Père- No hell soit retiré de ma fiche.
J'aimerais que son rajouter à mes objets rp : 1 paire de raquettes artisanale et une autre dans la fiche de Ezak. )))