Laboratoire de l'Apothicaire

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Yuimen
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Laboratoire de l'Apothicaire

Message par Yuimen » dim. 1 mars 2020 13:35

Laboratoire de l'Apothicaire

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Bordant la place publique, une petite habitation qui ne paie pas de mine est pourtant connue de tous à Exech. En pénétrant dans le bâtiment gris, sale et à la peinture écaillée vous tomberez d’abord dans une petite boutique gardée par une vieille femme trapue aux cheveux blancs et deux grands gaillards larges d’épaules à l’air patibulaire. Sur les étagères fixés aux murs se trouvent divers élixirs, potions et fluides de toutes sortes.

Si vous demandez à voir l’apothicaire, la vieille femme va d’abord vous observer de haut en bas avant de vous mener derrière le rideau qui se trouve de l’autre côté de son comptoir. Un escalier étroit s’enfonce alors dans les profondeurs pour déboucher sur une cave après une porte de fer. Vous voilà dans le laboratoire, large pièce faiblement éclairée par quelques lanternes. Seul l’établi trônant au centre de la salle bénéficie d’une lueur correct apportée par de nombreuses bougies et une lanterne à côté de tous un tas d’accessoires alchimiques. Fioles, tubes à essai, divers ingrédients d’origines douteuses et pots étiquetés entourant un épais grimoire. De l’autre côté de la pièce se trouve une autre porte d’où s’échappe aboiements, miaulements et couinement de rats. Autant de cobayes qu’il n’y a d’animaux errants dans les rues de la cité. Certaines rumeurs prétendent même que la pègre fournit des mauvais payeurs pour ses expériences.

L’apothicaire est un homme âgé à l’air serein et à la barbe blanche bien touffue. Il vous accueillera d’un mot sans même vous regarder, trop occupé à surveiller ses dosages et attendra patiemment que vous lui passiez commande. Situé dans la zone neutre de la ville, il profite de cette situation pour fournir les différents gangs sans risquer de représailles, lui apportant une richesse certaine qu’il dépense en recettes, accessoires et ingrédients onéreux pour ses poisons et antidotes.

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Produits en vente :
  • Poisons Alchimiques (voir liste)
  • Dose d'antidote : 50 Yus
    • Encens et vapeurs purificatrices : Utilisés contre les poisons inhalés, les encens et les fioles de vapeurs purificatrices permettent de dégager les bronches et d'assainir les poumons.
    • Clystères et seringues à pistons : Ces petits instruments permettent de s'injecter une dose d'antidote directement dans le sang, luttant ainsi contre le poison qui coule dans les veines. Rares sont les aventuriers qui choisissent d'acquérir cet outil hors de prix et complexe d'utilisation. Les injections se font directement par un apothicaire ou un chirurgien-barbier qui effectuera ce service gratuitement si la dose est fournie/achetée.
    • Vomitifs et laxatifs : Les poisons ingérés doivent être évacués pour cesser d'agir, c'est pourquoi les vomitifs et les laxatifs permettent de s'en débarrasser efficacement et de purger l'estomac de toute toxine.
    • Huiles essentielles : De nombreuses huiles essentielles permettent de stopper et de soigner un poison entré en contact avec la peau. Elles s'appliquent en massant la partie touchée et agissent directement sur la surface du corps.
  • Seringue à pistons (permet d'injecter un antidote sanguin) : 300 Yus
  • Encensoir (Chargé d'une dose d'encens/vapeur, assainit une pièce fermée de tout poison dans l'air) : 60 Yus
  • Petit poussoir et entonnoir (permet de faire consommer un antidote oral à une victime incapable de le faire elle-même) : 60 Yus

Fonctionnement :
  • Achat :
    • Poisons Alchimiques : se référer au prix indiqué sur la fiche du poison choisi.
  • Vente : Le vendeur ne reprend que les objets du même type que ceux qu'il vend.
  • La demande doit être postée, avec le lien du post, dans le sujet d'Interventions GM.

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Charles
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Enregistré le : sam. 22 août 2020 14:57

Re: Laboratoire de l'Apothicaire

Message par Charles » mer. 2 sept. 2020 15:43

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La porte s’ouvre sur une boutique classique dont les murs sont recouverts d’étagères exposant des fioles contenants bien des breuvages. Les deux costauds qui sont chargés de la surveillance du magasin se détendent rapidement en me reconnaissant. Quant à la femme âgée qui gère le commerce elle m’indique le rideau derrière elle d’un signe sans m’adresser un mot. Je lui adresse un signe de tête et m’engouffre dans l’escalier qui me mène dans les profondeurs de l’habitation. Les marches s’arrêtent à quelques pas d’une lourde porte de fer que je pousse de l’épaule pour me retrouver dans le laboratoire de l’apothicaire. Une large pièce baignée dans une lueur tamisée par les lanternes. Seul l’établi profite d’un éclairage correct pour permettre au vieil homme à la barbe blanche de pratiquer son art. Il ne m’adresse pas un regard, concentré à verser avec minutie le contenu d’une fiole dans un plus large contenant. Conscient qu’il s’est aperçu de ma présence, je m’approche et pose la bourse récemment acquise sur une petite table ronde surélevé où gît les restes d’un repas. Il semble froid mais les effluves me mettent l’eau à la bouche. Je ne reconnais pas la viande qui reste mais la sauce qui l’accompagne a des arômes de tomates, de menthe et un léger fumet de citron, le tout accompagné de quelques pommes de terre qu’il a à peine touché. Je suis certain que tout va finir à la poubelle ou à ses cobayes alors que je meurs de faim. Mon estomac gargouille devant cette injustice mais je ne peux pas me résoudre à lui demander si je peux finir son repas, ce ne serait pas professionnel.

« Ça a fonctionné ? »

Demande il de sa voix usée par l’âge et l’inhalation des substances qu’il manipule depuis des années, me tirant de la contemplation de ce repas gâché.

« Je n’ai pas encore vu d’améliorations. »

« Hm. »

Lâche il avant de laisser échapper une quinte de toux sur son vieux grimoire.

« Cela fait plus d’une semaine maintenant, vous devriez avoir remarqué des résultats. Je vais vous donner autre chose. »

J’incline la tête, reconnaissant. Il pose ses outils de verres et se retourne pour fouiller dans les étagères derrière lui parmi des fioles étiquetées.

« Et pour votre autre affaire ? »

« Celle là est réglée, je devrais en voir les résultats dans quelques jours. »

« Oui. C’est assez rapide en général. Ah la voilà. »

S’exclame t-il doucement en ramenant un flacon sur la table. Il le dépose avec précaution tout en me précisant la posologie : une cuillère à café par jour jusqu’à ce que le flacon soit vide.

« Merci. »

Je met le précieux flacon dans ma poche alors que l’apothicaire renverse l’assiette dans un seau sous la table contenant les repas moins récents, les épluchures, restes de fruits et autres déchets périssables formant un amas brunâtre baignant dans un liquide gluant probablement dédiés aux cobayes qu’il conserve dans une autre pièce. Je ne peux m’empêcher de grimacer et de supplier mon ventre d’arrêter de faire du bruit tandis qu’il retourne à son établi en toussant après avoir défait le noeud de ma bourse pour récupérer une grosse partie de ma récompense.

« Autre chose ? »

Je secoue la tête de droite à gauche et lui demande combien je lui dois pour le remède qu’il vient de me confier. Il répond tout en reprenant son travail.

« J’ai besoin de cobayes pour une nouvelle expérimentation. Si vous pouviez me ramener quelques rats, corbeaux ou pigeons je vous en serais gré. »


Un petit arrangement qui me permet d’avoir accès à ses compétences sans débourser l’argent que je ne possède plus. J’incline la tête, récupère ce qu’il reste dans la bourse de Yus et darde un dernier regard vers le seau de restes avant de quitter la pièce, le temps passe et je ferais mieux d’être chez moi avant qu’Exech ne révèle son visage nocturne.

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