Les Habitations

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Gamemaster2
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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » mer. 24 avr. 2019 23:41

Intervention pour Eden (TGM)

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Sans t'en empêcher d'une quelconque façon, Mathias laisse champ libre à ta présentation. Il paraît même intéressé lorsque tu mentionnes Omyre et les Treize, visiblement surpris qu'un enfant soit capable d'en parler sans craindre pour sa vie. Une fois fini, il te jauge une nouvelle fois, mais tu peux remarquer que son regard a changé. Le doute a laissé sa place à l’intérêt et sans te quitter du regard, tu l'entends héler sa servante.

"FRYDA ! REVENEZ PAR ICI, JE VOUS PRIE !"

L'attente de son arrivée se fait en silence, avec pour seul spectacle le sourire narquois qui naît sur sur ses lèvres luisantes. Plusieurs secondes rythmées par le tambour d'une marche hâtive se déroulent ainsi et finalement, la femme tant attendue se présente derrière la porte, ne t'honorant pas du moindre regard. Le peu de sa silhouette visible est approché par Mathias qui lui murmure quelque chose à l'oreille, finissant par hocher de la tête en repartant de plus belle. L'étrange scène qui se déroule sous tes yeux ne te laisse pas la moindre occasion de t'en mêler jusqu'à ce que le commanditaire daigne enfin te faire participer au gré d'une question qui semble décisive.

"Trois mille Yus et votre nom sur les lèvres des clients les plus riches, contre votre entière coopération et votre promesse de m'obéir durant la mission. Vous acceptez, jeune homme ?"
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Gamemaster2
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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » jeu. 25 avr. 2019 00:19

Intervention pour Selen et Fromritt

><

Le hochement de tête de Fromritt semble satisfaire Mathias, mais les interrogations de Selen l'obligent à se mordiller l'intérieur de la joue. La nature des deux hommes face à lui, du moins celle du semi-elfe, semble plus compliquée à percer que prévu. D'un soufflement de nez qu'on devine comme la traduction de son agacement, Mathias répond à la question qui lui a été posé.

"Les détails ne sont pas de votre fait, mercenaire. Je cherche des bras et non une tête pour m'aider au milieu de ce que je m'apprête à affronter. Et si ce je peux devenir un nous sans s'attarder, j'en serais ravi. Ce que je peux vous dire, en revanche, c'est que ma famille a été violemment chassée de son domaine par une force surnaturelle que je devine comme étant de la nécromancie de très haut niveau. Nos terres sont désormais dignes d'être appelées un cimetière sur lequel marchent une quantité indéfinissable de corps ambulants, attaquant à vue les vivants et tout ce qui s'en rapproche. Vous voulez savoir pourquoi j'ai fui les murs qui m'ont vu naître et grandir ? Parce qu'il est désormais de mon devoir de reprendre ce qui m'appartient, quoi qu'il en coûte. Le Manoir est à moi et personne ne m'empêchera d'y siéger, pas même les morts."

La tension à son comble, Mathias se laisse plusieurs secondes pour se calmer, frottant son visage de sa main moite. L'autre le soutient alors qu'il s'appuie contre le seul meuble de la pièce, reprenant finalement sur vous un regard sincèrement triste et en difficulté.

"J'ai besoin d'hommes qui ne feront pas passer leur avarice avant l'intégrité de la mission. J'ai besoin d'hommes capables de combattre pour une cause juste et dans l’intérêt des vivants. J'ai besoin d'hommes qui me laisseront prendre les décisions nécessaires, aussi difficiles soient-elles. Le doute n'est pas permis, c'est pourquoi je vous demanderai de m'obéir une fois là-bas. Et si, une fois encerclé par une nuée de cadavres prêts à vous réduire en charpie, votre esprit vous incite à n'en faire qu'à votre tête plutôt que de faire ce que je vous demande, vous comprendrez pourquoi j'insiste tant sur ce point."

Désormais droit et sans aucune prétention, c'est l'homme qui parle sans aucune distinction sociale. Mathias semble sûr d'être un parfait meneur d'hommes pour l'expédition à venir.

"Je repose une nouvelle fois ma question. Vous acceptez ?"
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Selen
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Re: Les Habitations

Message par Selen » jeu. 25 avr. 2019 12:14

Mon intervention ne lui plut pas, et il ne tarda pas à le montrer, par de subtils tics nerveux sur son visage d’abord, et par les mots ensuite. Il n’hésita à aucun instant à me rabaisser en usant du terme de mercenaire, précisant qu’il cherchait des bras et non une tête pour son expédition. Il n’en expliqua pas moins brièvement la situation, évoquant une nécromancie de haut vol qui aurait chassé sa famille pour s’implanter dans son domaine, désormais devenu cimetière aux morts-vivants attaquant quiconque passe à leur portée. Il fit ensuite une petite crise d’ego en expliquant sa fuite par la nécessité de reprendre ses terres à leurs griffes squelettiques parce qu’il était le seul à pouvoir régner sur ce manoir lointain. Mon visage restait neutre, mon attitude des plus calmes, alors qu’il semblait évident qu’il perdait ses moyens, partiellement en tout cas. Il poursuivit, non sans marquer d’évidents signes de nervosité. Il parla d’avarice, de cause juste, de décisions difficiles qu’il serait le seul à pouvoir prendre, et alla même jusqu’à proposer une menace indirecte, arguant qu’il serait mieux placé pour donner une consigne si jamais nous nous faisions encercler par une horde de zombies. Je secouai lentement la tête, de dépit. Cet homme n’était qu’un aristocrate prétentieux et pédant qui se pensait au-dessus des autres. Pire, même, qu’un affront volontaire, ça semblait être l’essence de son être. Il venait de réagir comme un petit enfant dont on aurait dit qu’il était le chef, et qu’on avait ensuite contredit.

Il posa ensuite une fois encore la question de l’acceptation de ses conditions. Je le fixai silencieusement pendant plusieurs longues secondes, ne décrochant pas mon regard de ses yeux. Et sans me départir de mon calme, je répondis une fois de plus à sa demande.

« Je me méfie des gens qui pensent tout savoir mieux que quiconque en toute occasion. Et si une fois encerclés de cadavre prêts à nous dévorer, vous donnez un ordre mettant en péril la survie du groupe, de vous-même ou les objectifs de la mission, croyez-bien que je n’y obéirai pas aveuglément. Pour le reste, j’estime être professionnel et engagé, si tant est que je ne me fasse pas duper. Je vous aiderai à reprendre votre manoir, par l’épée et la magie, et protégerai votre vie et celle des autres personnes qui nous accompagneront. C’est la curiosité plus que l’appât du gain qui me font répondre à votre annonce, Ser Belmont. Je n’ai en rien l’intention de vous piller ou de jouer les héros au point de mettre en danger la vie de mes pairs. J’accepte donc de vous suivre et de vous obéir tant que vos ordres resteront censés. De vous protéger et de vous aider. Mais ne vous faites pas d’illusions : si vous rabaissez les volontaires au rang de mercenaires sans cervelle ou personnalité, ils ne feront que se comporter comme tel. Et les mercenaires, ça ne pense qu’à leurs intérêts propres. Soyez plutôt heureux d’avoir dans votre suite des gens ayant un peu de jugeote, de morale et de discernement. »

Mes yeux d’émeraudes brillaient d’une lueur de défi, mais mon attitude était tout du long restée calme et neutre, ainsi que mon ton, désengagé. J’acceptais de le suivre, oui. Et lui apprendrait à me connaître. Je jetai un coup d’œil à Fromritt, à côté, qui avait déjà accepté les termes tacitement. Nous étions prêts à partir. Aussi me permis-je une dernière question :

« Quand partons-nous ? »

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TGM
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Re: Les Habitations

Message par TGM » jeu. 25 avr. 2019 14:57

-----E-----


Mes gesticulations finies, je range mon arme à ma ceinture et me tourne vers le Ser Belmont. Il est encore en train de me jauger, mais je perçois un changement dans son regard, une sorte d'intérêt non dissimulé qui est apparu aux mentions d'Omyre et des lieutenants de la reine noire. Je le vois prendre une inspiration pour me répondre, mais, à ma grande surprise, ses paroles ne me sont pas adressées.

"Fryda ! Revenez par ici, je vous prie !"

Après un court moment de silence, les pas pressés de la servante se font entendre et se rapprochent à vive allure. Jusqu'à ce qu'elle apparaisse, Mathias me fixe du regard en portant sur ses lèvres un sourire dont je ne parviens à deviner le sens exact, mais que je lui retourne tout comme son regard. Finalement, une silhouette féminine apparaît dans l'encadrement de la porte, les yeux rivés vers le sol pour, me semble-t-il, éviter de m'accorder le moindre regard. Alors que je me décale pour en obtenir un malgré tout, ne comprenant pas la raison d'une telle réaction, Belmont se détourne enfin de moi pour lui murmurer un ordre à l'oreille. Aussi discrètement que possible, je fais un léger pas en avant pour mieux tendre l'oreille et tenter de percevoir ce dont il s'agit. Malheureusement, le temps que je m'avance, je vois Fryda hocher de la tête et disparaître plus vite qu'elle n'était apparue. Je fixe alors le maître des lieux d'un regard interrogateur, les yeux plissés et un sourcil froncé. Lorsqu'il tourne son attention vers moi, sa réponse prend la forme d'une question.

"Trois mille Yus et votre nom sur les lèvres des clients les plus riches, contre votre entière coopération et votre promesse de m'obéir durant la mission. Vous acceptez, jeune homme ?"

Je ne sais même pas ce que trois mille yus représentent, tant cela dépasse tout ce que j'ai pu posséder. Saurais-je seulement les dépenser ? Avec une telle somme, pour peu qu'on ne me vole pas, je serai probablement à l'abri de la faim pour le restant de mes jours, sans jamais plus avoir à risquer ma peau en volant ou en jouant les mercenaires à nouveau. Ma réponse est alors franche et on ne peut plus spontanée.

"Ah pour tant d'argent, M'sieur Belmont, du moment que vous me d'mandez pas d'me suicider, bien sûr que j'accepte !"

Songeant un instant aux pirates que j'ai abandonné il y a peu, alors que ce sont eux m'ont indiqué ce travail très rémunérateur, je me permets une suggestion à leur sujet.

"D'ailleurs, pendant que j'y pense, si votre domaine est accessible par la mer, je connais le pirate Ed Tatch. Si je lui demande, il vous fera sûrement un prix pour transporter vos mercenaires."

Et puisque j'ai la parole, avant d'oublier et plutôt que de risquer de le couper, sachant qu'il faut toujours ménager ceux qui peuvent vous rendre la facile, je suis lui glisse un mot sur Fryda.

"Au fait, euh... Elle est pas un peu bizarre votre servante, Fryda? On dirait que j'lui ai fait peur. J'suis pourtant pas bien épais..."

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Gamemaster2
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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » ven. 26 avr. 2019 23:41

Intervention pour Jäger et Guasina

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Rien qu'en regardant son visage, il était simple de remarquer que Mathias n'appréciait pas l'essence de refus que dégageaient vos réponses respectives. Le bout des doigts sur ce qui lui sert de bureau, il se perd un court instant dans ses notes et se redresse, le regard basculant entre vous deux.

"Je vais préciser les points qui doivent l'être. Je vous propose un travail, vous l'acceptez en son état. Vous n'êtes pas ici pour bénéficier d'exceptions particulières au sein du groupe, libres de vagabonder sur mon domaine et y faire ce que bon vous semble. Quel serait mon intérêt à embaucher des mercenaires qui refusent d'obéir à une consigne nécessaire à l'intégrité du groupe, et la mienne par la même occasion, pour la bonne cause qu'ils sont persuadés de mieux faire par eux-mêmes ? Si je vous demande d'obéir à mes ordres plutôt qu'aux vôtres, comprenez bien que ce n'est pas par simple vanité. Ce qui...vit désormais sur les terres de ma famille n'a que faire de votre morale et de votre bon sens. Si j'avais eu besoin de personnes pour remettre mon jugement en cause, j'aurais fait appel aux survivants de ma famille qui ne cautionnent absolument pas cette expédition."

Le discours est pesant et Mathias se rend finalement compte qu'il devrait employer un ton plus calme pour s'adresser à des personnes potentiellement venues lui prêter main forte.

"J'ai peut-être manqué de tact, pardonnez-moi. Ce que je cherche à vous expliquer, c'est que je ne cherche pas à être accompagné d'outils. Simplement de bonnes âmes capables de me faire confiance. Acceptez-vous ?"
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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » sam. 27 avr. 2019 22:48

Intervention pour Selen et Fromritt

><

Ton petit discours fait son petit effet chez le noble qui se mord la joue et n'ose affronter ton regard lorsque tes lèvres se closent. Mathias se retient de répliquer, préférant endurer la critique plutôt que de la réfuter. On lit facilement la déception sur son visage, comme s'il n'était pas parvenu à s'expliquer avec les bons mots. Mais le travail revient rapidement comme une priorité et c'est le d'un soufflement de nez qu'il se tourne vers la seule fenêtre de la pièce, désormais dos à vous.

"Nous partons dans trois jours. Je vous attends au petit matin à la porte de ma résidence, frais et préparés."

Sur ces mots, il hèle le nom d'une femme qui se présente à la porte plusieurs secondes après, les mains croisées sur sa robe.

Image

"Fryda, raccompagnez donc ces... mercenaires à la porte. Nous en avons fini ici."

Il semble que Mathias n'a plus rien à vous dire, du moins en votre présence. Fryda vous ramènera aux portes de la résidence avant de verrouiller le loquet derrière vous. L'entretien se termine sur une note salée et votre nouveau commanditaire saura vous en tenir rigueur, du moins à Selen.

-----------------------------

Selen = 0,5 XP (Discussion terminée avec Mathias Belmont)
Fromritt = 0,5 XP (Discussion terminée avec Mathias Belmont)


Je vous souhaite officiellement la bienvenue dans l'événement "Le Manoir Déchu" !
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » sam. 27 avr. 2019 23:04

Intervention pour Eden (TGM)

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Un sourire se dessine sur le visage du noble lorsque tu acceptes, visiblement appâté par le gain. Mathias en tire un genre de satisfaction qu'il démontre même dans ces gestes, levant les bras en l'air et se préparant presque à applaudir lorsque tu mentionnes tes pirates et la possibilité de faire le voyage par leur biais. Une moue semi-dégoûtée s'invite sur les traits de son visage et ton commanditaire recule la tête en refusant de la tête.

"Nul besoin. Nous voyagerons par des moyens plus... adaptés à nos besoins. Ne vous en faites pas, les frais de déplacement sont à ma charge. Je vous attends donc dans deux jours ici-même, au petit matin. Préparez-vous correctement, jeune homme, vous en aurez besoin."

Prêt à rentrer dans ses appartements, il note ta remarque sur Fryda et te jauge un court instant du regard comme vexé. Mais c'est pourtant hilare qu'il ferme la porte, son rire résonnant encore entre les murs de sa résidence. L'entretien se termine donc et tu te retrouves seul devant la maison des Belmont, volontaire pour accompagner Mathias sur les terres déchues de son domaine. L'homme semble avoir décelé quelque chose d'intéressant en toi et s'il reste vague sur ce qu'il compte faire avec toi, une forte récompense t'est promise.

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Eden = 0,5 XP (Discussion terminée avec Mathias Belmont)

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Guasina
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Re: Les Habitations

Message par Guasina » dim. 28 avr. 2019 14:35

Mission refusée


Nul besoin de consulter son aura pour remarquer que le maître de la maison était contrarié par ma réticence à lui obéir aveuglément, secondée par celle de mon nouveau compagnon de voyage.

Nous regardant l’un après l’autre, il se sentit obligé de nous apporter quelques petites précisions. Je l’écoutai attentivement, soutenant son regard sans aucune marque d’impolitesse, simplement pour lui démontrer le sérieux de mon écoute. Il précisa d’abord que nous devions accepter le travail proposé sans compromis

« Ce n’est pas la première fois que j’offre mes services, et ça aurait été avec plaisir que je vous les aurais offerts à nouveau. Chez les lutins, la famille est très importante et je pensais accepter cette mission afin de venir en aide à la vôtre, les yus m’importent peu. »

Je m’approchai un peu de lui, marchant plus près du bureau,je poursuivis :

« Je comprends vos réticences et je me sens par contre obligée de décliner votre offre. Lorsque je donne ma parole, je ne la reprends pas et je ne peux promettre une obéissance absolue. Certes, je m’engageais à vous débarrasser de ces morts-vivants et à obéir à vos ordres tactiques d’approches. Je ne vous connais que peu, vos valeurs sont peut-être différentes des miennes, raison pour laquelle je tiens à conserver mon libre arbitre. »

Cela dit et pendant que mon compagnon de voyage exprima à son tour sa décision, je fis un petit bond sur la chaise et un autre au sol.
Avant de quitter la pièce, je lui fis une petite révérence, bien lutine, puis tout sourire, j’ajoutai :

« Ne vous inquiétez pas pour le manque de tact. Je n’ai pas été offensée. Et je vous souhaite de trouver le nombre de mercenaires nécessaires afin d’anéantir ces morts-vivants et récupérer vos terres. »
Modifié en dernier par Guasina le jeu. 9 janv. 2020 04:22, modifié 3 fois.

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Re: Les Habitations

Message par TGM » lun. 29 avr. 2019 16:18

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Mon enthousiasme semble plaire à Mathias Belmont, car il ne limite pas sa satisfaction à un sourire lorsque j'accepte la mission. Il va jusqu'à lever les bras au ciel, prêt à applaudir. Le noble se fige cependant lorsque je lui parle de mes camarades brigands des mers. Le visage marqué par le dégoût, il secoue la tête pour refuser l'offre avant de m'accepter officiellement dans son groupe de mercenaires.

"Nul besoin. Nous voyagerons par des moyens plus... adaptés à nos besoins. Ne vous en faites pas, les frais de déplacement sont à ma charge. Je vous attends donc dans deux jours ici-même, au petit matin. Préparez-vous correctement, jeune homme, vous en aurez besoin."

Je suis presque certain qu'il est d'une famille de marchands auxquels les pirates "réquisitionnent" régulièrement des navires. Son aversion pour les pirates est claire sur son visage, mais, heureusement pour moi, il ne semble pas pour autant changer d'avis vis-à-vis de mon recrutement. Je crains à nouveau pour les trois mille yus qui me sont promis après avoir parlé de Fryda, Mathias me fixant un instant comme si je l'avais vexé. Je la suspecte d'être sa maîtresse tandis qu'il rentre et fermant la porte derrière lui. Ne m'attendant pas à une fin d'entretien si abrupte, je reste coi tandis que son rire résonne encore derrière la porte en s'éloignant. Après quelques secondes durant lesquelles, je suppose qu'il s'agit d'une mauvaise blague, je finis par me convaincre que je suis effectivement planté comme un idiot devant une porte qui ne s'ouvrira à nouveau pour moi que dans deux jours. Je me suis attendu à une plus grande hospitalité de la part d'un noble habitant une ville si tranquille en comparaison d'Omyre, loger chez lui avant le départ par exemple, mais je dois sans doute surestimer le traitement dû aux mercenaires. C'est donc assez déçu et tout penaud que je retourne vers le seul endroit de la ville que je connaisse : le port où est amarré le navire d'Ed Tatch.

356mots

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Fromritt Verlorgot
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Re: Les Habitations

Message par Fromritt Verlorgot » mar. 7 mai 2019 17:07

La tension entre Selen et Mathias était palpable. Cependant, Fromritt s’en fichait un peu. Vouloir connaître une menace de toute façon trop dangereuse pour s’y frotter était une perte de temps. Il y avait un danger impossible à éradiquer, point. De plus demander cela à un noble étranger des champs de bataille et des combats à mort renforçait l’idée que de possibles informations seraient inutiles, voire déformées. Non, l’espadonneur n’avait pas de temps à perdre en palabres. Ainsi, en saluant humblement le commanditaire, il fut raccompagné dehors avec son compagnon. Les deux comparses se séparèrent sans formalité, un signe de tête respectueux, une destination énoncée et un demi-elfe de partit. Le Verlorgot, pour sa part, repartit vers sa demeure familiale délabrée.

Interdit de Sommeil


Des flashs, des images immobiles et mouvantes le tourmentaient dans son sommeil. Des silhouettes humaines tapis dans l’ombre de plusieurs mètres de haut lui faisaient barrage. Parfois, par quart ou tiers un visage se révélé sur leur face noire, dépecé à moitié pourri. Des yeux énormes injectés de sang le fixaient sans jamais cligner.
Il se réveilla trempé, de sueur et de larmes. Cela faisait deux heures qu’il dormait. Il pesta, se leva puis alla manger un petit reste avant d’essayer de se rendormir.

Ses pieds flanchèrent comme ci l’on lui avait sectionné les tendons. Il tomba en avant, tête la première, un cri de surprise et de terreur voulu s’échapper mais était étouffé par le sol huileux, un courant de sang le repoussant. Une forme d’armure de plates armée d’une gigantesque lame fauchait hommes, femmes et enfants sans discontinuer. Le son de la chair déchiquetée, des os brisés, des organes broyés et le bruit des hurlements résonnaient au point d’en faire saigner les oreilles de notre Tulorien.
Ses paupières s’ouvrirent, il haletait. Pris d’une panique, il courut sortir et remplir ses poumons d’air frais. Cela faisait trois heures qu’il dormait…


Putain, ça fait ça un jour sur deux maintenant ! Il frappa dans un mannequin en toile. Dormir, il fit un crochet du droit qui s’enfonçait dans la cible, devient une vraie, un direct du gauche qui creusé la toile encore plus, putain de torture ! Enfin, un uppercut du droit. Aaah !


Un bruit sourd suivi d’un craquement sinistre d’os se fit entendre. Les phalanges du combattant s’était faufilées jusqu’au support en bois de l’outil d’entraînement. Des copeaux voletèrent avant de doucement retomber tandis que d’autre s’étaient incrustés dans la peau de Fromritt. Mais l’espadonneur se tenait l’épaule, il se l’était déboîtée. Ses mains ainsi que ses mâchoires étaient crispées. En respirant très bruyamment, il se dirigea vers le mur le plus proche en n’oubliant pas de jurer à tout va. Pendant un instant, il le fixa et il cria aussi fort que possible avant de donner un gros coup d’épaule. Tout était revenu à sa place, toutefois, son visage raclait la paroi... Il avait perdu connaissance.

Il émergea de son inconscience quelques heures après. Une eau légèrement souillée se déversait sur ses petites plaies alors qu’il frottait ses poings. Des geignements et grognement douloureux traversaient ses dents pourtant serrées. Une fois les corps étrangers retirés, il s’étira et bailla comme un tigre, puis se ravisa dès que son épaule lui rappela sa mésaventure. Tout en grognant, il tapa ses joues pour se réveiller. Comme pour se défier, il roula ses deltoïdes et fit fi de la souffrance.

Aujourd’hui était le grand jour où, une fois de plus, il allait défier la Mort. Non pas seul, mais avec Selen, Mathias ainsi que trois autres « mercenaires » comme dirait l’autre. Fromritt grimaça en prenant son espadon et en le rangeant dans son fourreau. Sa grimace s’agrandit lorsqu’il le fixa au dos de son plastron. Il soupira, se rendant peu à peu compte que son corps vieillissait, peut-être trop à ses yeux. Avant de partir, il fit le tour des murs marmoréens ; rien en s’y trouvait, ni du sang frais, ni traces extérieures. Une bonne chose se dit-il, puis il se mit en route pour la résidence Belmont.

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Re: Les Habitations

Message par Selen » mar. 7 mai 2019 21:28

Le dépôt fait, mes biens sécurisés dans cette sérieuse maison du Dépôt de Marluck, j’eus tout le loisir d’aller me reposer. Je retrouvai mes quartiers au Purgatoire. Enfin… Les quartiers d’une amie, qui me les prêta généreusement pour la nuit, afin que le lendemain, je fusse paré à rejoindre ma destinée dans l’Ouest imiftilien.

Tel que le prévoyait l’accord avec Belmont, je me rendis aux plus pâles lueurs de l’aube à son domicile tulorain. Frappant trois petits coups secs sur le heurtoir, j’attendis qu’on daignât venir m’ouvrir.

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Re: Les Habitations

Message par Jager » mer. 8 mai 2019 21:35

Le gars n’a pas l’air jouasse. Je comprends : deux étrangers viennent toquer à sa porte, proposer leurs services et poser leurs conditions. Enfin, il s’agit de nos peaux aussi, j’y tiens plus qu’à l’orgueil d’un gars assez riche pour s’offrir la vie de quelques péquins assez aventureux pour le suivre. Apparemment, ça coince. C’est pour ça que je chasse seul, pas besoin de me faire obéir, pas besoin de m’embrouiller l’esprit avec la présence d’autres que moi. La petite explication qu’il nous sert a une tonalité plutôt cassante, nous ferait presque passer pour les méchants de l’affaire, même si la fin la tempère. Il est question de confiance, qu’il faudrait lui faire confiance, alors que visiblement il ne semble pas prêt à faire de même à notre égard. Eh quoi, il ne me connaît pas, je ne le connais pas, nous devons nous embarquer dans une affaire à y laisser la vie, et je devrais reconnaître ses ordres comme supérieurs à ce que je ferais dans le feu de l’action ? Dur dur.

Que faire ? C’est mal engagé, et je me vois mal reposer mes arguments. C’est pas sain, c’est pas franc, s’il se met à sombrer au pire moment, donner des directives stupides, je n’y obéirais pas. Et je n’ai peut-être pas la même vision des choses que lui, certainement pas. Je rumine encore mes pensées que Guasina pose sa réponse : pour elle, pas d’engagement dans l’affaire, pas dans ces conditions. Ce qu’elle dit est frappé du bon sens, mieux formulé sans doute que ce que moi j’aurais à dire. Alors autant apporter moi aussi pour de bon une conclusion à cette affaire.

« Z’avez vot’ point d’vue. C’pas l’mien. Comme l’a dit la dame, la parole, ça compte. J’peux pas faire confiance comme ça, d’un claqu’ment d’doigt, et ch’uis pas non plus c’qu’on pourrait app’ler une « bonne âme ». J’vais aussi passer mon ch’min pour c’t’affaire qui vous occupe, ch’uis à c’que j’comprends pas l’homme qu’y vous faut. Ca m’peine d’savoir c’qu’est arrivé à vot’ famille, et j’comprends qu’vous ayez envie d’tirer ça au clair. Puisse les dieux vous apporter les gens qui vous f’ront confiance et veiller sur vos vies. »

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Gamemaster2
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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » ven. 10 mai 2019 14:31

Intervention pour Jäger et Guasina

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Visiblement déçu derrière son visage sévère, Mathias comprit qu'il n'était plus de mots capables de vous faire changer d'avis. C'est dos à vous qu'il vous invita à prendre la porte, comptant sur sa servante pour vous guider jusqu'à la sortie.

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Un nouveau voyage à travers l'étrange résidence et vous revoilà dans la rue, prêts à reprendre le cours de vos vies.
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Re: Les Habitations

Message par TGM » lun. 13 mai 2019 12:11

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Arrivé à la maison des Belmont avant l'aube, je m'adosse contre le porche pour voir arriver ceux avec qui je devrai faire équipe. Le premier à arriver est un gaillard solide qui me dépasse de plus d'une tête avec les cheveux châtains. Son visage barbu semble marqué par la fatigue, au point que je ne sais pas s'il est plus proche de la trentaine ou de la quarantaine. Par-dessus des vêtements noirs plus sobres que sinistres, il portait un lourd plastron et une grande épée qui ne pouvait être maniée qu'à deux mains. Je remarque rapidement un second individu qui s'approche, lui aussi tout habillé de noir, à l'exception d'un étrange bonnet rouge des plus insolites. Je trouve à ce personnage, armé d'une épée et d'un bouclier, un air étrange. Sa peau très pâle, qui contraste fortement avec ses sombres habits et ses cheveux noirs, ainsi que ces traits fins me font penser qu'il possède du sang elfique. Mon hypothèse se confirme lorsque je peux observer ses oreilles alors qu'il vient juste à côté de moi et frappe trois coups secs à la porte. Mathias Belmont sortit en armure quelques secondes plus tard, suivit de près par un troisième mercenaire. Ce dernier, barbu comme le premier, porte un épais gilet de cuir bardé de multiple sacoches et se donne un air menaçant en gardant une main sur le pommeau de son arme.

"Messieurs, bien le bonjour. J'espère que vous êtes parés, nous partons sans tarder."

Alors que le chef d'expédition s'éloigne déjà, suivi du mercenaire du dernier mercenaire, le demi-elfe me jauge du regard avant de déclarer :

"Ça, c'est votre groupe de mercenaire ? Cela valait bien la peine de jouer les difficiles."

Piqué au vif, je prends ça comme une insulte à mon encontre et réplique aussitôt, m'adressant d'abord à Mathias, tout comme lui.

"J'avoue que la brute qui soulève des charrettes aurait pas été de trop."

Puis je tourne mon regard vers ce grand pâlichon et lui décoche:

"Ça paye pas de mine, mais ça vient d'Omyre. Ça s'demande aussi c'qu'on vaut quand on porte un bonnet aussi ridicule."

Conscient que j'aurai tout de même besoin d'allié dans cette aventure, je me présente d'un ton plus engageant.

"Moi c'est Eden et il paraît que la réputation d'la cité noire n'est plus à faire. Vous avez fait quoi de beau pour mériter votre place ?"

Seul le châtain à la grande épée se donne la peine de mes répondre, les deux autres m'accordant tout juste un regard avant de suivre leur patron. Lui, qui s’était frotté la nuque d'un air gêné alors que je réglais mes comptes avec le sang-mêlé, se présenta avant te tendre sa main vers moi avec un sourire amical.

"J'sais pas, ça fait longtemps que je n'en ai pas entendu parler. J'm'appelle Fromritt et qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai survécu à une vie faite de combat depuis mon adolescence. Finalement, rien de terrible. Et toi, Eden ?"

Il s'agit donc d'un combattant expérimenté et je me réjouis de voir qu'il ne semble pas me prendre de haut comme le font les autres. C'est donc avec grand plaisir que je serre la main de ce Fromritt, que je considère déjà comme mon meilleur allié, en lui répondant :

"Moi? Pour faire simple, j'ai survécu entouré de gens qui me voyaient comme un casse-croûte ambulant."

Je ne peux alors retenir un petit rire gêné à la fin de ma phrase, la vérité étant que j'ai surtout survécu en fuyant les dangers qu'en les affrontant, comme on pourrait l'attendre venant d'un mercenaire. Le reste des membres de cette expédition ne nous ayant pas attendus, je trottine pour les rejoindre dans les rues qui commencent à s'animer lentement. Nous arrivons rapidement près d'une sorte de place au milieu de laquelle trône une sorte d'étrange navire entouré d'elfes gris. Notre recruteur se dirige d'ailleurs vers ces elfes avant de nous rejoindre pour nous distribuer un morceau de parchemin à chacun en déclarant :

"Voici vos passes pour monter sur le Cynore en direction d'Exech. Sachez que ce petit bout de parchemin vous servira également pour le retour, je vous conseille donc de ne pas le perdre. Le plus important reste que si nous sommes amenés à nous diviser lors de l'expédition et qu'il nous est impossible de nous retrouver, vous aurez tout de même un moyen de rentrer à Tulorim. Sur ce, embarquons."

Cette chose, ce "cynore", va donc nous transporter jusqu'au lieu de notre mission ? Pourtant, s'il ressemble de loin à un navire, il se trouve loin du port et je ne vois aucun animal pour le tirer... La magie de ces elfes, peut-elle vraiment déplacer un véhicule aussi vole-t-elle ? La magie de ces elfes, peut-elle vraiment déplacer un véhicule aussi énorme? Tout ce que je constate, c'est que Mathias a l'air de leur faire confiance, tout comme le reste du groupe. Je me décide donc à les suivre à bord du vaisseau en me persuadant qu'un homme aussi riche que Belmont ne risquerait pas bêtement sa vie après avoir recruté des mercenaires soigneusement triés. Alors que Mathias s'assied en face du garde qui le suit comme son ombre, Fromritt se dirige à l'écart, près d'une fenêtre. Je m'installe personnellement près de l'entrée, même si je réaliserai que je n'aurai bientôt plus moyen de sortir de l'engin, et regarde le semi-elfe s’asseoir dans l'une des nombreuses places vides, sans doute dues au départ matinal.

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Adam Von Demorlys
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Re: Les Habitations

Message par Adam Von Demorlys » mer. 22 avr. 2020 21:55

Le vent fouettait le visage du Demorlys tandis qu'il mettait un maximum de distance entre eux et manoir maudit. C'était à peine s'il arrivait à le croire, ils étaient parvenus à quitter ces murs damnés et surtout... En vie ! Cependant un curieux phénomène vint doucher l'enthousiasme du mage, qui vit sa monture littéralement se disloquer entre ses jambes. Il heurta douloureusement le sol avant de comprendre exactement ce qu'il venait de se passer. L'épaule douloureuse, il se leva tant bien que mal mais ne fut après coup que peu étonné par le phénomène. Cela voulait dire qu'ils venaient de quitter le périmètre d'influence de la puissante magie qui condamnait le domaine Belmont. Les trépassés qui les suivaient à plusieurs mètres de là subiraient-ils le même sort ? Adam le pensait, mais n'avait cependant nullement l'envie de patienter afin de vérifier son hypothèse.

Heureusement le mage reconnut plus loin le carrosse qu'ils avaient emprunté à l'allée. Hélas ce dernier n'était pas plus en état que Valendro pour les aider à rentrer à Exech. La chance ne semblait cependant pas les avoir abandonné, car une des deux montures broutait non loin, attirant ainsi l'attention du jeune bourgeois. L'approchant tout aussi précautionneusement que sa dernière monture, il l'amadoua sans trop de peine, l'enfourcha et incita Eden à remonter sur la croupe.

Enfin ils quittèrent alors ces terres qui avaient bien failli les garder pour l'éternité. Le canasson avalait les mètres, lancé au grand galop par le Demorlys, tandis que les rayons de soleil d'un nouveau jour pointaient à l'horizon. L'adrénaline fit place à une certaine exaltation qui fut plus que bienvenue. Les événements les plus marquants de leur périple défilèrent dans sa tête, et une nouvelle fois le mage n'en revint pas d'avoir réussi à survivre à tout cela. Cette aventure avait été des plus riches en enseignements et en connaissances. Mais quand même, l'argent n'avait pas été sa première motivation certes, mais ce travail achevé Adam aurait tout de même aimé être payé en conséquence. Seulement leur employeur s'était fait la malle sans crier gare !
Le Demorlys s'adressa alors machinalement à l'adolescent qui était accroché à sa ceinture -hum, d'ailleurs il faudra qu'il vérifie que rien n'y manque ensuite-.

« Il faudra peut-être qu'on se pointe directement chez Mathias si on veut avoir notre paie. »

L'Omyrien lui fit alors savoir que le noble ne serait pas le seul Belmont à pouvoir les récompenser, ce qui fit arquer un sourcil au Demorlys. Qui d'autre ?... Gadrius ? Mais c'était pour mettre la main sur l'acte d'héritage, Mathias n'était-il pas parti avec ?
A entendre Eden, ce n'était pas le cas, ce dernier savait même où trouver le frère Belmont. Peut-être avait-il entendu ce détail en surprenant une discussion entre Danal et Rodoh... Quoi qu'il en soit cela lui permettrait de toucher une paie décente après ce dur labeur, à défaut d'avoir pu obtenir une partie du pouvoir qui avilissait les terres du manoir. Quoi que l'ouvrage qu'il avait récupéré allait maintenant lui demander de nombreuses heures d'examen. D'ailleurs, maintenant qu'il pouvait plus se concentrer sur lui-même, le mage sentit une petite différence dans sa magie...

En effet, il n'avait pas fait attention sur le moment, mais les deux crépuscules ciblés qu'il avait lancé étaient normalement suffisants pour rendre sa réserve de fluide obscur presque à sec. Or là il sentait cette énergie presque déborder de ses veines comme jamais. A vrai dire il ressentait même encore plus cette présence que ses fluides flamboyants, qui habitaient pourtant son corps depuis toujours. Le rituel en était sûrement pour quelque chose, Adam ne se souvenait pas exactement des détails mais il ne voyait pas d'autres explications. Un léger sourire ourla alors ses lèvres, et il s'arrêta au bord d'un fleuve qui se trouvait sur leur chemin.

« On devrait en profiter pour se rincer un bon coup. Regarde nous, on dirait qu'on a passé un an avec des gobelins, pas sûr qu'ils nous laissent embarquer dans cet état. »

Et puis même, il en avait besoin. L'eau était certes fraîche mais cela lui fit le plus grand bien. Le fait de se débarrasser de l'odeur nauséabonde du lieu maudit qu'ils venaient de quitter, de la crasse et des nombreuses tâches de sang qui le recouvraient, l'aidait encore plus à réaliser et à concrétiser le fait que tout était enfin fini. Ils s'en étaient sortis !

Une fois son brin de toilette terminé, le mage se remit en selle en compagnie de l'Omyrien, et fit accélérer sa monture en direction des sombres murs d'Exech qui se dressaient au loin. Une fois à quelques mètres de la ville, le jeune bourgeois s'adressa à nouveau à Eden.

« Je n'ai pas assez d'argent pour prendre le cynore. Ca ne te gène pas si on fait un crochet en ville pour que je revende quelques babioles ? »

Quelques minutes plus tard le Demorlys mit pied à terre une fois les portes de la ville passées, et se dirigea vers l'un des marchands de la place publique. Il troqua alors la cotte de mail et l'anneau qu'il avait récupéré durant leur rude aventure, et empocha les 200 yus. Adam laissa l'Omyrien régler ses emplettes et son regard s'arrêta sur une bouche d'égout qui se trouvait non loin, ce qui lui fit instantanément penser à Ankil le nécromancien. Il lui aura beaucoup à raconter... Seulement là son affaire n'était pas encore tout à fait fini, et il fallait l'avouer... Dans l'immédiat, Adam n'avait strictement aucune envie de retourner sous terre et se retrouver entouré de zombies ou de squelettes...

Non. Dans l'immédiat, il avait juste envie de retrouver sa ville natale, sa famille et surtout sa très chère sœur jumelle. Le mage voyait déjà les yeux de cette dernière, remplis de crainte et captivé par la longue histoire qu'il aurait à lui raconter.

(Jamais elle ne me pardonnera d'avoir à ce point failli l'abandonner... Il n'en s'est pas fallu de grand chose pour que je reste là bas.)

Oui, vraiment, il avait eu de la chance. Tant pis, Tulorim et Exech n'étaient pas si éloignés. Puis il s'agissait plus d'un service que d'une mission rendue à Ankil, le nécromancien pourrait donc attendre quelques jours. D'autant plus que le Demorlys était curieux d'en savoir plus sur Todesrad et ce fameux rituel... A cette pensée son regard s'arrêta sur un temple écrasant qui s'élevait à plusieurs dizaines de mètres de là, dans un quartier qui semblait curieusement déserté de tout badauds.

Tournant le dos à cette direction, Adam se dirigea vers les écurie et troqua la monture contre 200 autres yus. Après en avoir donné la moitié à Eden, le duo quitta la ville et arriva à la zone d'embarcation de nombreuses minutes plus tard. C'était la première fois que le jeune bourgeois allait monter dans telle embarcation, et il espéra de tout cœur que l'état des machines soient bien meilleur que celui de la pelouse qui l'entourait!
Une fois son ticket acheté, Adam se dirigea vers la proue et assista impressionné au décollage de l'imposante machine. D'abord peu serein, il se laissa rapidement gagner par un sentiment d'admiration puis de quiétude. Voir ces nuages qui défilaient autour d'eux lui procuraient un sentiment de liberté comme il n'en avait encore jamais ressenti. Une impression qui ne pouvait être que la bienvenue après les péripéties qu'ils venaient de vivre. Les cheveux au vent, le mage baissa donc le regard vers le jeune Omyrien. Si on lui avait dit qu'il ressortirait du manoir en compagnie que d'un seul des membres de l'expédition, Adam n'aurait clairement pas misé sur l'adolescent des rues. Un jeune roublard qui pouvait se montrer ô combien insupportable, mais qui ne manquait toute fois pas de ressources.

« Alors, que vas-tu faire une fois que nous en aurons fini à Tulorim ? »

La réponse qui suivit ne l'étonna pas vraiment, à savoir bien profiter de l'argent qu'ils auront gagner. Il était certain que jamais l'ado des rue n'aura touché une telle somme. Ayant baigné toute sa vie dans un milieu assez privilégié, le jeune bourgeois dût faire un grand effort d'imagination pour se mettre à la place de l'Omyrien et tenter de ressentir ce qu'il éprouverait dans son cas. D'ailleurs quand ce dernier lui retourna la question, le Demorlys haussa simplement les épaules.

« Je ne sais pas trop encore. Sûrement m'acheter une nouvelle baguette et des fioles de fluide... A vrai dire dans l'immédiat je pense plutôt à vite retrouver ma famille, ma sœur et me reposer. »

Car il était vrai qu'ils pouvaient enfin se permettre de souffler, le mage se rendait compte à quel point cette expédition avait éprouvé son corps. Il se sentait exténué et luttait même pour garder les idées bien claires et ne pas se laisser gagner par un sommeil toujours plus grandissant. Curieux, il demanda donc à Eden quelques détails sur la sinistre cité d'Omyre. Il en avait bien sûr déjà entendu parlé, mais l'adolescent y avait apparemment directement vécu. Quelques anecdotes lui suffirent pour mieux comprendre la débrouillardise de l'adolescent. Vivre dans un tel milieu hostile ne pouvait qu'obliger à développer un fort instinct de survie, c'était ça ou mourir. Le mage se demandait tout de même si le blondinet n'exagérait pas parfois un peu...

N'y pouvant plus il se retira ensuite pour se reposer et sombra rapidement dans un sommeil de plomb et réparateur. Les premières heures furent des plus bénéfiques, mais vinrent ensuite des cauchemars peuplés d'indescriptibles créatures mort-vivantes et de voix sifflantes. Lorsqu'Adam rouvrit brusquement les yeux ils avaient déjà parcouru plus des trois quarts du chemin. Sachant qu'il ne trouverait pas de nouveau le sommeil il se leva alors et arpenta le pont. Le mage s'accouda ensuite à une rambarde, et baissa le regard sur tout ces paysages qui défilaient en contre-bas. Vu d'ici tout avait l'air tellement petit... Et tellement grand à la fois. Même s'il avait conscience qu'il effectuait un petit trajet, cette vue lui fit entrevoir de manière plus concrète toute l'immensité et toute la richesse dont pouvait regorger ce monde. Combien d'autres lieux maudits, de secrets enfouis et de connaissances pouvaient attendre sur ces terres qu'on les découvre ? Une partie de lui était dévoré par cette curiosité, l'autre n'était pas pressé de renouveler aussi hâtivement l'expérience. Des images de Phamot, du site d'excavation et de bien d'autres choses encore lui revinrent en tête, faisant naître en lui un curieux mixte d'émotions qu'il eût du mal à précisément identifier.

Puis il aperçut enfin les toitures de sa vaste cité natale. Même de loin il n'eût aucune peine à identifier les divers quartiers, de cette ville qu'il connaissait comme sa poche. C'est donc avec une impatience certaine qu'il prépara son paquetage, et le baume au cœur qu'il mit pied à terre une heure plus tard. Enfin il était chez lui.. Il avait beau être parti il y a quelques semaines, il avait l'impression qu'il s'était absenté durant de nombreux mois !
Il retrouva avec un certain délice ces multiples arômes qui assaillaient ses narines lorsqu'ils passèrent par le port et longèrent les étalages de marchandises. Enfin le jeune bourgeois allait pouvoir retrouver son chez lui, passer des heures en compagnie de sa sœur qui, malade depuis sa naissance passait la grande partie de ses journée cloîtrée au lit, avec guère d'autres occupations que de la lecture et d'interminables discussions avec son frère jumeau.

Cependant ils avaient encore un dernier détail à régler, et le Demorlys suivit alors l'Omyrien jusqu'à la demeure des Belmonts. Ce dernier eût cependant l'air assez réticent à l'idée de toquer, sûrement vis à vis de Mathias. Après tout leur dernier moment passé avec le noble idiot avait été des plus tendus. N'ayant aucune appréhension Adam frappa donc à la porte, avec dans l'idée de demander Gadrius. Si jamais c'était Mathias qui leur ouvrait, il saurait très bien quoi lui dire..



[ HJ : Troque son anneau usé + la cote de maille + le cheval - > 400 yus.
Achete un ticket pour le cynore 180 yus.
Donne 100 yus à Eden et garde au total 120 yus. ]

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TGM
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Re: Les Habitations

Message par TGM » ven. 24 avr. 2020 12:35

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Dès que nous passons les portes du domaine, le cheval commence à se disloquer avant de s'effondrer au sol. Nous n'avons heureusement pas à marcher longtemps avant de trouver le carrosse de Valendro, celui-ci est cependant renversé sur le côté, écrasant son chauffeur réanimé sous son poids. Je m'attarde un instant pour apporter un repos définitif à ce corps en lui perçant le crâne de mon épée. Cela laisse le temps à Adam d'amadouer l'un des chevaux du charriot et je me hisse derrière lui pour la suite du voyage. En nous éloignant définitivement du sinistre manoir, je constate que le second équidé de l'attelage est manquant. J'espère sincèrement que celui qui l'a emporté est Gadrius et non Mathias, bien que je m'attende au pire. Durant la chevauchée nocturne, pendant laquelle il m'est impossible de fermer l'œil sans risquer de tomber de cheval, le mage émet l'idée de retourner chez Mathias pour toucher notre récompense. Je soupire. Comme si ce cinglé nous offrirait quoique ce soit après ce qui s'est passé. Je lui réponds donc de manière assez vague :

"Mathias ne nous récompensera pas, pas après ce qui s'est passé. Heureusement, il n'est pas le seul Belmont que l'on devrait trouver à Tulorim qui soit intéressé par l'acte d'héritage."

Il devrait comprendre de qui je parle, mais je ne lui parlerai pas du pacte que j'ai conclu. En chemin, Adam s'arrête près d'une rivière pour faire un brin de toilette, histoire de se débarrasser de l'odeur de cadavre qui nous suit. Arguant que nous avons l'air avoir passé un an avec des gobelins. Pour toute réponse, je marmone :

"J'ai passé toute ma vie avec des garzoks et des sektegs..."

N'ayant rien de mieux à faire pendant qu'il fait trempette, j'en profite aussi pour me décrasser le visage et nettoyer ma calotte en fer ainsi que la ceinture rangée dans mon paquetage, tous deux semblant être les pièces d'où l'odeur émane le plus fort. Nous chevauchons ensuite tout le reste de la nuit pour arriver devant Exech au petit matin. Là, le mage m'indique qu'il n'a pas de quoi se payer le voyage et propose de faire un détour par une boutique pour se faire un peu d'argent. En traversant la ville jusqu'à la place publique, je ressens dans cette ville une ambiance similaire à celle d'Omyre, peut-être un peu moins militarisée, mais toute aussi malveillante. Je m’accroche donc à mon sac à dos et surveille ceux qui semble trop s'approcher de nous. Je profite de cet arrêt pour vider un peu mon paquetage, revendant les côtes de mailles, la figurine d'aigle, les deux anneaux d'or, la ceinture nettoyée, la bague en argent et la lanterne ramassée au manoir. En ressortant de la ville, le mage propose d'aller vendre notre monture, ce à quoi je consens, pensant qu'il nous sera difficile de l'emmener dans le cynore. Après avoir récupéré ma moitié du prix de la bête, nous montons dans l'embarcation elfique, ce qui ne me coûte que le ticket fourni par Mathias au voyage aller. Sitôt à bord, je m'étale sur une banquette, utilisant mon sac comme oreiller, m'assurant ainsi que personne ne viendra y fouiller. Lorsque le mage me demande ce que je compte faire après toute cette histoire, je lui réponds comme s'il s'agissait d'une évidence :

"Je vais profiter de tout l'argent que je vais me faire, pardi !"

De son côté, je comprends, en lui retournant la question, qu'il compte surtout retrouver sa famille, luxe qui ne me sera jamais permis. N'ayant pas l'air de vouloir dormir, le manieur de fluide me demande de lui raconter la vie à Omyre. Je vois cependant sur son visage qu'il ne semble pas totalement croire le récit que je lui en fais, peu importe, s'il manie la magie d'ombre, il ne devrait pas avoir de difficultés à y aller de lui-même pour vérifier. Mon récit reste cependant assez bref, pressé que je suis de pouvoir m'endormir pour récupérer des forces. Il ne me faut d'ailleurs guère de temps, après mon histoire, pour tomber dans un profond sommeil sans rêve qui dure jusqu'à notre arrivée. Une fois arrivé à Tulorim, je conduis le mage jusqu'à la demeure des Belmont et, une fois arrivé, lui demande :

"Je te laisse frapper à la porte et demander Gadrius ? Je vais rester un peu en retrait au cas où Mathias soit là. Pas sûr qu'il veuille me voir et comme on dit, ce sont souvent les pires ordures qui survivent le plus longtemps."

Je m'écarte alors de la porte principale, restant toutefois à portée pour voir et écouter ce qui va se passer, l'épée au clair au cas où Mathias fasse encore une fois des siennes.

[HRP: lave la calotte en fer et la ceinture de consommable + récupère 100 yus de la vente du cheval + vends:
- Lanterne
- Ceinture de consommable (Qualité ordinaire)
- Deux cottes de mailles (Armure intermédiaire, Niv. 9)
- 2x anneau usé en or (valeur de 100 Yus/unité)
- Une bague en argent abîmée par le temps (ne peut être portée au doigt.)
- Une figurine taillée d'aigle en bois
+ Reste en retrait lorsqu'Adam frappe à la porte]

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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » lun. 27 avr. 2020 21:41

Intervention pour Adam et Eden

><

Un doux pas de course se fait entendre de derrière la porte, des sabots en bois tapant contre le parquet. C'est une femme en tenue de domestique qu'Eden a déjà vu qui ouvre, le visage fermé. Elle pose ses yeux sur le jeune garçon, puis sur l'homme qui l'accompagne.

"Vous... Où est Messire Mathias ? Il n'est pas avec vous ?"

Son visage se ferme et devient subitement sévère, comme si elle devenait juge et bourreau.

"Vous l'avez tué, c'est ça ? Vous l'avez abandonné dans le Manoir, au milieu de tous ces monstres ! J'en étais sûre, vous n'êtes que-"

"FRIDA !"

La servante se retrouve subitement empoignée vers l'arrière et manque de trébucher dans l'entrée. C'est un homme qui l'a éloigné de la porte, chose qu'elle fait sans attendre en jetant un dernier regard perçant aux visiteurs avant de disparaître dans un couloir. Suivant son départ, le costaud semble satisfait et se retourne vers Adam et Eden, regardant ce dernier d'un sourire qui dévoile ses dents. Il tend la main à chacun d'entre eux et la sert énergiquement pour évacuer son trop-plein de joie.

"Ahah, comme prévu, te voilà. Et t'es pas venu seul, en plus. Enchanté, je suis Gadrius Belmont et je suis le frère de Mathias, votre employeur."

Gadrius croise alors les bras et enchaîne.

"Je vous rassure tout de suite, cette petite raclure n'est pas ici. En fait, j'espère même qu'il ne reviendra jamais ici et que les autres membres de ma famille parviendront à l'oublier. J'ai conscience de tout ce qu'il a pu vous faire endurer et qu'il vous a fait miroiter monts et merveilles pour vous obliger à le suivre, mais c'est terminé, maintenant. Venez, suivez-moi, vous êtes mes invités."

S'éloignant pour laisser passer les aventuriers, il les persuade d'entrer avec un dernier argument.

"Après tout, vous êtes bien venu pour votre paie, c'est bien ça ?"

L'hôte tourne les talons et guide ses invités à travers ses murs, prenant le temps de jeter plusieurs coups d’œil en arrière. Couloirs, salons et diverses pièces défilent et si le voyage n'est pas long, les aventuriers constatent que l'endroit est riche en décorations et trophées en tous genres. En vérité, il est même difficile de s'imaginer que des personnes puissent y vivre confortablement tant rien ne semble être fait pour y résider. Pas l'ombre d'une table entourée de chaises, de ce qui pourrait ressembler à une chambre, une cuisine voir même une salle à manger. Le lieu prend plutôt la forme d'une grande galerie d'art et on devine que le choix d'y habiter est plus qu'étrange. Mais les questions ne durent pas et Gadrius arrive enfin dans ce qui semble être son bureau, plus sobre que ce que vous avez pu voir depuis votre entrée en ces lieux. Ce dernier n'offre pas la possibilité de s'asseoir ou de poser ses affaires quelque part, lui-même restant debout. Il fait désormais face dans sa posture la plus droite, les mains croisées derrière le dos.

"Très bien, nous serons plus tranquilles pour parler, ici. Vous avez pris le cynore depuis Exech ? Incroyable engin, n'est-ce pas ? Ces Sindels m'étonneront toujours. Par contre, on repassera pour le confort. Vous devez avoir soif après un tel voyage, je vous sers quelque chose ? Vin ? Jus de fruits ? Hydromel ?"

Gadrius sert les verres selon les réponses données et se pose à nouveau derrière son bureau, portant un verre de vin à ses lèvres. Il en boit une gorgée avant de sourire de nouveau, quelque chose de fier et narcissique à la fois.

"Dites-moi, mon frère. Il est mort, n'est-ce pas ? Non pas que ça me déplaise, loin de là. J'aimerais savoir ce qu'il est arrivé à cette pourriture et s'il a réussi son expédition complètement grotesque sous le Manoir familial. Que s'est-il passé, expliquez-moi..."
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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Re: Les Habitations

Message par TGM » mar. 28 avr. 2020 11:14

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Comme j'aurais dû m'en douter, c'est Fryda qui ouvre la porte devant Adam. Me reconnaissant, mais constatant l'absence de Mathias, elle s'étonne d'abord avant de nous accuser de l'avoir tué, au moins nous apprend-elle une bonne nouvelle par sa réaction : nous sommes les premiers. Gadrius fait alors irruption en interrompant la servante avant de la congédier pour nous saluer avec entrain. J'en profite pour me rapprocher, tout danger semblant écarté. Après nous avoir vigoureusement serré la main, il se présente à Adam et nous confirme que son frère n'est pas encore réapparu ici. Enfin, il s'excuse pour le comportement de ce dernier puis nous invite à le suivre à l'intérieur.

À l'intérieur, les couloirs sont très richement décorés et remplis de trophées. Je me retiens d'essayer d'en subtiliser, bien que la tentation soit grande, en me disant que si je me fais prendre, je peux dire adieu à ma récompense et que j'aurai sûrement l'occasion d'en ramasser un lorsque je serai payé. Finalement, nous entrons dans une sorte de bureau, sans nulle part où s'asseoir si ce n'est pour notre hôte. Ce dernier préfère cependant rester debout avec nous alors que je pose à mes pieds mon paquetage, n'ayant nul autre endroit où me délester. Lorsque qu'il nous demande ce que l'on veut boire, je laisse Adam donner son avis sur les cynores et réponds simplement :

"La même chose que vous, je ne suis pas difficile, et trinquons !"

Ainsi, dès qu'il nous tend nos coupes, je percute la sienne avec celle que je tiens pour en mélanger les liquides. C'est pas après avoir échappé à son frangin que je vais me faire empoisonner par ce Belmont-ci. Je ne porte cependant pas encore le liquide alcoolisé à mes lèvres, préférant l'ivresse et tentant de me remémorer au mieux les événements du manoir pour lui faire mon rapport.

"Voici tout d'abord Adam, mage et cavalier émérite sans qui j'aurais eu bien plus de difficultés à remplir ma mission. Il mérite donc la même somme qui m'a été promise."

Pour appuyer mon propos, je sors l'acte d'héritage de sous mon armure, sans le tendra à Gadrius avant de voir les yus qui m'ont été promis.

"Quant à ce qu'il s'est passé sur place, nous n'avons pas été en mesure de purger votre manoir de sa malédiction, inutile d'espérer y retourner sans y envoyer toute une armée... Et encore, je le déconseille. Vos mercenaires menés par Evan sont tous morts, tout comme Edgar et Valendro. Le reste de notre expédition a disparu, sans doute s'en sont-ils sortis, y compris votre frère. D'où ma méfiance en arrivant avant de vous voir."

Finalement, je ne résiste pas à la tentation de boire une gorgée de vin pour m'hydrater le gosier avant de continuer.

"Je laisserai Adam vous décrire le rituel dont nous avons été témoins sous le manoir et les créatures que nous avons combattu, en particulier ce "Phamot", la magie, c'est son domaine. Reste qu'au moment de fuir vos souterrains, Mathias nous a précédé en tous points. Il a fui le site d'excavation pendant que nous étions prisonniers d'un rituel terrible ; il a, tout comme nous, récupéré un cheval mort-vivant dans les écuries pour fuir le manoir ; et lorsque nous avons changé de monture vers le carrosse censé nous ramener, la précédente s'étant disloquée à la limite du domaine, l'un des deux chevaux de l'attelage avait disparu. Mathias peut donc se cacher chez ses amis d'Exech, mais sa tête ne faisait pas partie de notre accord, sinon elle serait dans mon sac."

Je laisse alors Adam compléter mon récit et attends de voir ma récompense pour tendre à son nouveau propriétaire l'acte d'héritage à la source de toute cette folle expédition.

668mots

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Adam Von Demorlys
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Re: Les Habitations

Message par Adam Von Demorlys » ven. 1 mai 2020 10:52

Le duo n'eût pas longtemps à attendre avant que la porte s'ouvre devant eux. Adam posa alors les yeux sur une jeune femme portant les vêtements d'une domestique. Cette dernière sembla reconnaître Eden puis s'étonna alors de l'absence du noble, les accusant soudainement d'avoir abandonné ce dernier sur les terres de son manoir damné. Quelle idiote, si elle savait... Comme on disait, tel domestique tel maître.. Heureusement Adam n'eût pas à se donner la peine de répondre, une seconde personne fit son apparition et renvoya la jeune greluche.
Il s'agissait d'un homme qui avait un air de ressemblance avec Mathias mais avec une allure très différente. Le Demorlys ne fut donc pas surpris lorsque ce dernier se présenta, il le fut cependant sincèrement en entendant le début de sa phrase.

(Comment ça me voilà comme prévu?)

Sa stupeur monta encore plus d'un cran quand le mage réalisa que l'homme s'adressait en fait non à lui mais à Eden. Ses yeux fixèrent alors le dos de l'adolescent avec froideur lorsqu'il leur emboîta le pas , prenant alors juste conscience du double jeu de l'Omyrien. Bon il ne fallait pas faire preuve d'hypocrisie, lui-même était mal placé pour faire de quelconque reproche en matière de duperie. Seul le rituel raté et la promesse de mort de l'entité avait changé ses plans à la dernière seconde. A vrai dire il était plutôt agacé de ne s'être douté de rien, mais il fallait reconnaître l'habilité de l'adolescent des rues. Ce dernier était peut-être encore plus vicieux et débrouillard qu'il avait pensé. Tout d'un coup il fut curieux d''imaginer ce qu'aurait pu donner ce jeune homme avec l'éducation qu'il avait reçu. Adam suivit alors le mouvement en traversant des pièces au décor assez atypique. Même si le tout était richement décoré, le jeune bourgeois ne vit là aucun mobilier lié au confort de la vie de tous les jours. Les trophées étaient étalés en nombre et soigneusement mis en évidence, mais à aucun moment il n'aperçut ne serait-ce l'ombre d'une table, d'une chaise ou d'une chambre. Vraisemblablement les membres de la famille Belmont ne logeait pas dans cette aile ou alors tout simplement dans cette bâtisse, qui était sans doute plutôt utilisée à des usages professionnels.

Ils débouchèrent alors sur ce qui pouvait s'apparenter à un bureau, et leur nouvel hôte leur servit à boire tout en leur posant des questions avec un air on ne peut plus amical. Cela n'aida cependant pas la méfiance du mage à descendre d'un iota. Il était après tout en face de l'homme qui leur avait envoyé des mercenaires, et qui avait été prêt à tout pour récupérer cet acte d'héritage. Par prudence il opta pour le vin que Gadrius se servit, et le remercia d'un hochement de tête. Suivant l'exemple de l'Omyrien, le Demorlys trinqua ensuite avec suffisamment de force pour que les deux breuvages se mélangent.

Il prit à peine une gorgée puis écouta Eden qui le devança dans les réponses, le mettant ainsi en avant tout en négociant pour lui une récompense équivalente, chose dont il le remercia par la pensée. Une fois que ce dernier eût fini le mage prit alors la parole. A vrai dire Adam n'avait pas vraiment envie de s'éterniser avec le Belmont, il ne rentra donc pas dans les détails et alla droit à l'essentiel.

« Comme l'a dit Eden, votre domaine est maintenant aux mains des membres d'une ancienne civilisation nommée « les Embaumeurs », c'est un des peuples ayant développé la nécromancie. A vrai dire vos ancêtres ont fait construire leur manoir juste au-dessus d'un de leur grand lieu de culte. Ouvrir la porte sur laquelle votre frère est tombé n'a alors pu que provoqué leur réveil. Ces derniers servent une entité se nommant Todesrad, à moins que se soit même cette être qui soit directement à la source de tout ce qu'il se passe là bas. Mais je pense que vous pourrez en savoir plus à ce niveau là du côté de la confrérie du crâne, à Exech. Il est même possible qu'ils aient manipulé votre frère pour que ce dernier ouvre cette porte. »

L'oeil aiguisé du Demorlys observa les réactions et expressions du Belmont lorsqu'il prononça ces dernières phrases.

« Tout être mourant sur ces terres se voit réanimé et contraint de grossir les rangs de ce culte. Vous y trouverez de nombreux zombies, mais aussi des créatures directement liés aux forces obscures ou à la nécromancie. Si vous voulez vraiment récupérer votre manoir je vous conseille de lever une solide armée, et surtout de bien vous préparer. Car l'être ou les êtres que vous affronterez ont plusieurs siècles, voir millénaires de connaissances de plus que vous. Quant au rituel dont parlait Eden, l'Embaumeur auquel nous avons eu à faire cherchait un nouveau corps, raison de plus pour vous d'être extrêmement prudent si vous vous rendez là-bas. »

Le Demorlys ne s'attarda pas plus sur le rituel, ces informations pouvaient être aussi précieuses que dangereuses, et il ne connaissait pas le Belmont. Il arrêta donc ses explications là, attendant patiemment sa paie.

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Gamemaster2
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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » mer. 6 mai 2020 22:36

Intervention pour Adam et Eden

><

Gadrius se laisse bercer par le récit des deux survivants, s'étonnant de leurs découvertes pour le moins surprenantes. Le nom de Phamot lui fait lever un sourcil, même s'il s'imagine mal que les aventuriers ai pu rencontrer une telle créature qui n'est mentionné que par les fous et les ivrognes. Le destin tragique de son manoir ne semble pas l'affecter plus que ça, lui qui se retrouve légitimement à la tête de la famille Belmont maintenant que le patriarche n'est plus et qu'il est l'aîné. L'explication sur les embaumeurs et la mention du Todesrad lui arrache un sourire plus moqueur qu'autre chose, persuadé qu'Adam le mène en bourrique. Il range son rire dans sa gorge et reprend, visiblement amusé.

"Ahahah ! Vous savez, si vous ne vouliez pas me dire ce qu'il s'est passé, vous n'aviez qu'à refuser de m'expliquer. Mais je vois que vous reprenez le goût de l'humour malgré ce qu'il s'est passé là-bas, je ne vous en tiendrais pas rigueur."

Le Belmont fait craquer ses doigt et caresse le manche de son épée, plutôt comme un tic que comme une tentative d'intimidation. Il pose les yeux sur le garçon qui détient certainement ce qu'il lui a demandé.

"Bien. Ne passons pas une éternité sur la question et allons droit au but, voulez-vous ? Si vous me donnez l'acte d'héritage de Mathias, je consens à vous verser trente-cinq pièces d'argent, un ticket en cynore ou aynore pour la destination de votre choix ou l'un de nos chevaux si vous préférez rester pied à terre."

Gadrius place ses deux mains croisés dans son dos, le visage neutre qui finit par se briser par un très léger sourire.

"Et vous pourrez retourner vivre vos vies en oubliant tout ce que vous avez vu sur ces terres."
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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TGM
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Re: Les Habitations

Message par TGM » jeu. 7 mai 2020 09:48

-----E-----


Après l'exposé d'Adam parlant d'Embaumeurs et du Todesrad, Gadrius se met à rire d'un air moqueur, déclarant qu'on aurait pu tout de suite lui dire qu'on n'a pas envie de lui raconter ce qu'il s'est passé. Il se tourne alors vers moi en caressant son fourreau pour nous offrir trente-cinq pièces d'argent ainsi qu'un billet de cynore ou un cheval en échange de l'acte d'héritage, suite à quoi l'on pourrait oublier ce qui vient de se passer. C'est alors à mon tour d'éclater de rire. Comment cet empaffé de nobliau ose-t-il se payer ma tête à ce point ?

"Non, non, non, Belmont. Sans moi, tu serais mort de soif dans ton foutu cellier à l'heure qu'il est ! On avait dit quatre pièces d'or, ce sera quatre pièces d'or ! Et si tu ne nous crois pas, eh bien vas-y, mais paye-nous d'abord, vu ce qui t'y attend."

Je range alors l'acte d'héritage dans mon plastron avant de continuer.

"Je pensais qu'on s'était compris, que tout était négociable. Pour tes quelques piécettes, je peux bien te rendre un service, retrouver Mathias et lui donner l'acte d'héritage... Ou m'assurer que la vérité soit connue de tous."

Tout comme il croise ses mains dans son dos, je croise mes bras devant moi et hurle :

"FRYDA !"

Sachant qu'il faudrait quelques instants à la servante pour arriver, je conclus :

"Quatre pièces d'or comme convenu, et on oublie tout."

268mots

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Re: Les Habitations

Message par Adam Von Demorlys » sam. 9 mai 2020 11:14

L'homme lui rit au nez, remettant ainsi clairement en doute les déclarations du Demorlys. S'agissait-il là d'un masque d'hilarité destiné à voiler un quelconque jeu ou responsabilité, ou était-ce là un authentique signe d'ignorance ? Adam ne le savait et à vrai dire il s'en fichait. A ses yeux seul comptait le fait d'empocher le fruit d'un dur labeur et de pouvoir s'abandonner à un repos bien mérité.

Le Belmont annonça alors le montant de leur récompense. Un gain qui étonna tout d'abord le mage car bien plus juteux que ce que leur avait promit Mathias, et il n'allait pas s'en plaindre. Cependant son jeune compagnon d'expédition fut bien moins emballé par la proposition, avançant le fait que 4 pièces d'or avait été la somme déjà négocié au départ.
Sur le coup Adam se retint de rouler des yeux, comment l'adolescent des rues pouvait-il marchander alors qu'il pouvait déjà se voir toucher une somme telle qu'il n'en avait encore jamais pu effleurer.

Le sang des Demorlys et les longues années d'apprentissage passées auprès de son démon de père reprirent cependant vite le dessus. Son flair détecta là une opportunité qui pouvait effectivement être un brin plus enrichissante, mais aussi et surtout certaines faiblesses dans la position de leur interlocuteur. Ce fut donc quelques secondes après Eden que le jeune bourgeois prit aussi la parole, d'une voix cependant bien plus posée sans pour autant se départir d'une certaine fermeté.

« Si le prix que vous avez négociez ensemble est de 4 pièces d'or je vous demanderai d'aussi respecter votre part du marché. Tout a un prix. Je vais être honnête avec vous, je n'oublierai pas ce qu'il s'est passé là bas, ce que j'ai pu y observer et ce que j'ai pu apprendre. Le fait d'avoir pu observer toutes ces horreurs, d'y avoir survécu ainsi qu'aux assassins que vous avez envoyé pour descendre votre frère et qui ont liquidé votre père. Mais je consens à garder tout cela pour moi. Un mal sombre ronge maintenant les terres se trouvant entre Exech et Tulorim, et votre lignée en est directement responsable. Mais je comprends que si cela s'ébruite, cela puisse être de mauvais augure pour votre famille et ternir votre nom. Famille qui d'ailleurs s'est relativement affaiblie vu la perte de ce domaine, de son patriarche et l'état de votre frère... »

Un fin sourire se dessina sur les lèvres du mage. Pourvoir arrondir la sommé prévue de quelques centaines de yus était certes appréciable, mais à vrai dire ce n'était pas ce qui le satisfaisait le plus dans ce petit jeu.

« Honorez votre parole, et cette histoire demeura derrière nous. »

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Re: Les Habitations

Message par Gamemaster2 » lun. 11 mai 2020 02:47

Intervention pour Adam et Eden

><

Les menaces des aventuriers, car elles en étaient malgré la politesse approximative, firent soudainement rigoler Gadrius. Main sur le visage, il pencha la tête en arrière sous l'effet de son amusement qui semblait presque moqueur. Le Belmont finit part essuyer une larme en terminant de glousser, visiblement très touché par les tirades des deux hommes.

"Ahah... Pfiou, j'ai pas rigolé comme ça depuis belle lurette... Gamin, si tu veux extorquer un Belmont, il faut s'assurer que tu t'adresses au bon. Pour votre gouverne, Adam, il n'a jamais été question de quatre pièces d'or. En fait, nous n'avions convenu d'aucune somme en particulier, j'ai simplement promis davantage que mon frère sur ce coup-là. D'ailleurs... Vous pensez vraiment que je redoute que cette affaire soit rendue publique ? Êtes-vous conscient de ce qu'il va se passer dans le Royaume d'Exech, maintenant que ces morts-vivants se baladent librement ? Je n'ai que faire de ce foutu Manoir. En réalité, j'ai toujours souhaité le quitter, mais mon père était trop...borné. J'avais embauché quelques têtes pour me débarrasser de lui, mais je n'ai toujours pas de retour sur ce qu'ils sont devenus. Un certain... Evan ou quelque chose comme ça. Un bête mercenaire qui travaillait pour mon père et en outre, le plus offrant."

Gadrius se penche sur son bureau pour en faire place net avant d'asseoir une partie de son postérieur sur le bois, afin d'être plus confortablement installé.

"Tulorim va devenir le nouveau berceau des Belmont. Exech a toujours été une cause perdue, un royaume miteux qui pue la charogne et les culs-terreux. Ici, on fait des affaires juteuses si on sait les saisir. Et vous ? Vous savez saisir une bonne opportunité ? La mienne en est une, vous savez ? Mais si vous avez un... élan de bonté et de professionnalisme et que vous tenez particulièrement à retrouver Mathias pour lui rendre son papier, alors je vous en prie. Si vous le retrouvez et qu'il ne vous tue pas avant, bien entendu. Allons... Vous êtes venu jusqu'à moi. TU es venu jusqu'à moi, gamin. Tu veux ton fric ? Donne-moi ce papier, prends ton dû et fais toi lustrer par une belle pouliche jusqu'à la fin de tes jours. Ou par un homme, un gamin, même un chien, je sais pas. Ce qui vous fera plaisir. Trente-cinq pièces d'argent dans les poches, un cheval pour vous portez vous et votre richesse et vous finirez des jours heureux. Ou passer votre vie à trouver le trou dans lequel s'est terré mon frère. À vous de voir, messieurs, mais sachez que je respecterais votre choix."

Un sourire au coin des lèvres, il jubile.

"Quel qu'il soit...."
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Re: Les Habitations

Message par Adam Von Demorlys » lun. 11 mai 2020 18:16

Un nouveau rire lui répondit, faisant ainsi fondre comme neige au soleil les espoirs qu'avait le mage d'apercevoir quelconque signe de malaise ou d'énervement, sur les traits de leur interlocuteur. Il faut dire que Gadrius était bien différent que ce qu'il avait imaginé, rien à voir avec son idiot de frère. Bien, Adam n'insista pas. L'homme ne céderait que difficilement du terrain et il ne voulait pas perdre son temps pour deux ou trois pièces d'argent, d'autant plus que ce n'était pas vraiment l'argent qui l'avait motivé à formuler ce pseudo chantage.
Toutefois le Demorlys tourna un regard un brin agacé en direction d'Eden lorsque Gadrius contesta cette histoire de quatre pièces d'or.

« Donne lui l'acte et arrête de chipoter qu'on en finisse. »

En effet, le jeune bourgeois n'avait plus qu'une hâte, retourner au chaud près des siens, profiter d'un long sommeil réparateur pour ensuite méditer sur tout ce qu'il avait pu apprendre et observer au cours de cette sinistre mais captivante expédition. D'autant plus que l'ouvrage qui se trouvait dans son sac allait lui demander de nombreuses heures d'examen...
Adam retourna donc ensuite la tête vers le Belmont :

« Je prendrais un billet pour un anyore en direction de Kendra Kâr me concernant, merci. »

Le Demorlys demanda peu après avec une certaine lueur dans le regard.

« Quand vous parlez de ce qu'il va se passer dans le royaume d'Exech à cause de ces événements, à quoi pensez vous ? »

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Re: Les Habitations

Message par TGM » mer. 13 mai 2020 12:39

-----E-----


Si le mage se range d'abord de mon côté, son attitude change du tout au tout après la réponse du Belmont. Ce dernier se met en effet à nous rire au nez, rappelant qu'il avait simplement promis plus que son frère et que l'offre de son dernier est à présent nulle. Les jointures de mes poings blanchies et la mâchoire serrée, je l'écoute tourner en dérision les autres menaces. Quelle ordure, il m'a roulé ! Ce salaud va me le payer. Après avoir exprimé son désintérêt total pour le manoir, il réitère sa proposition de manière beaucoup plus crue : son offre ou risquer à nouveau notre peau pour trouver la cachette de son frère, lequel essayera sans doute de nous tuer à vue. J'enrage ! Je n'ai qu'une idée en tête : lui faire la peau et m'emparer de cette maison en guise de paiement. Mais la réaction d'Adam me fait aussitôt comprendre qu'il ne m'aidera en rien dans cette tâche. Ce petit trou du cul de bourgeois me presse d'en finir pour récupérer son dû et s'en aller. Rageur, je lui souffle :

"Si t'es pressé, alors va ! T'as pas l'air bien pauvre, toi !"

Je me tourne ensuite vers Gadrius en jetant l'acte d'héritage au sol. Avant qu'il ne s'en saisisse, je pose mon pied dessus et l'écrase sur le sol.

"Ramasse donc ta saloperie de papier Belmont. Je prendrai tes pièces d'argent et ton meilleur cheval comme paiement pour avoir tourné le dos à Mathias. Mais je n'oublie pas sa promesse. Pour avoir mis les pieds dans votre damné manoir, ta famille me doit toujours trois pièces d'or que je finirai par récupérer tôt ou tard !"

Je repousse alors du pied l'acte d'héritage écrasé et froissé sur le sol.

314mots
Modifié en dernier par TGM le mar. 2 juin 2020 16:19, modifié 1 fois.

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