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par Relonor » dim. 26 nov. 2023 14:45
Les bras croisés et les yeux plissés, l’homme ne semble pas autant affecté par l’argent. Néanmoins, en se rendant vers l’enclos, il explique à l’elfe noir que ses deux meilleurs cheveux sont le Prince noir et le Roi noir. Des noms qui intriguent Relonor. Cependant, le vieil homme précise que le Prince noir est le plus nerveux des deux avec une fougue particulière. Il refusera d’avancer s’il se sent pris par l’équipement d’une charrette. Le Roi noir est aussi rapide mais également plus robuste. L’usage d’une charrette n’est pas quelque chose dont il se sentirait effrayé. Arrivée à destination, il présente le cheval en question, mettant l’enchanteur en garde. Bien qu’il aime l’argent, il aime davantage ses chevaux. Il ne cédera pas son cheval si ce dernier juge le cavalier indigne de lui. Invitant son client à monter l’animal, il le met en garde une nouvelle fois. Si le cheval sent que son cavalier est inexpérimenté, il restera sur place refusant les ordres donnés, ou alors, il pourrait bien exprimer son refus par une démonstration plus…physique.
Curieux, mais à présent poussé par le défi que lui lance le palefrenier et par extension, le cheval lui-même, Relonor s’approche de la bête pour la jauger du regard. Il n’y a pas à dire, le cheval à de l’allure ! Sa robe baie est magnifique et le noir présent sur sa crinière, sa queue, ainsi qu’à l’extrémité de ses pattes, rajoute encore à la qualité de l’animal. D’autant plus que celui-ci est particulièrement robuste. C’est presque du gâchis que de l’équiper d’une charrette.
(Tu seras mien !)
Finalement, Relonor termine son inspection en se délestant de ses affaires les plus encombrantes, son armure compris, ne gardant peut-être que son épée préférée et ses bottes, car on ne chevauche pas un cheval pieds nus, avant de monter sur le cheval. Celui-ci ne bronche pas, si ce n’est qu’un jet d’air par ses narines, il se laisse gentiment porter par l’ordre donné par l’elfe noir d’avancer. Les choses se passent particulièrement bien pour l’enchanteur, lui qui n’est pas particulièrement habitué à monter un cheval. Cependant, la sortie devient vite chaotique lorsque le cheval se met subitement à sauter pour désarçonner son destrier. Il a rapidement compris que Relonor n’est pas un cavalier émérite, cependant le shaakt a d’autres qualités et s’empresse de réagir. Usant rapidement de sa magie aérienne contenue dans ses jambières pour accroître ses mouvements. Sa magie l’enveloppe et accroît significativement ses réflexes. Ainsi plus agile, l’elfe noir tient tête au Roi noir, mais ce dernier n’abandonne pas pour autant.
(Tu seras mien, que tu le veuilles ou non !)
Puisant dans ses propres réserves magiques, l’enchanteur use d’un autre sort d’air pour forcer le cheval à abdiquer. Accumulant ses fluides jusqu’à atteindre les poumons de sa cible, il cherche à extraire l’air qui s’y trouve. Néanmoins, user de magie, même aidé par ses propres sorts n’est pas chose aisé lorsqu’on chevauche cheval qui se refuse à vous. Ainsi, sa magie rate et ses ressources se vident. Or, Relonor a connu une guerre particulièrement atroce et difficile. Ce n’est pas face à un cheval qu’il compte abdiquer. Il se porte en avant, risquant certes d’être éjecté, mais en attrapant le coup de l’animal, il s’assure d’être plus stable tant qu’il tient bon et surtout, il a une meilleure vue sur la bouche du cheval. Usant de nouveau de son sort d’air, il envoie ses fluides chasser l’air des poumons de sa cible avec succès et terminant son sort par une bulle d’air qui refuse l’air de pénétrer à nouveau, le résultat n’est qu’une question de temps. Qui du cheval ou du cavalier va abandonner en premier ? Fatigué de sa ruée en plus d’être affligé par une magie dont il ignore tout, l’animal reprend rapidement une marche pour économiser le peu d’air qu’il lui reste. Vaincu, il se laisse diriger par son nouveau maître qui l’oriente vers le palefrenier.
"Quel cheval débordant de vie ! Heureusement que quelques mots ont suffi pour calmer ses ardeurs !" Clame l’elfe noir, prétextant que sa manœuvre d’attraper le cou du canasson n’était que pour lui susurrer des mots apaisants. "Je vous le prend !"