La Ville Haute - Le Quartier Riche

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Yuimen
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La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Yuimen » jeu. 4 janv. 2018 20:14

La Ville-Haute: le quartier riche


Située au sommet de la voûte de la Grande Place, la Ville-Haute, le plus haut niveau de la cité, est le quartier royal et administratif de la ville. C’est ici que les Rois Nains siègent et que les grandes institutions établissent leurs état généraux.

A plus d’une centaine de mètres du niveau principal de la cité, la Ville-Haute est atteignable de plusieurs façons. Autrefois, un long escalier escarpé creusé dans la roche montait le long de la grande place. Il existe toujours, mais est peu utilisé en raison de son peu de praticité. La plupart des gens d’aujourd’hui montent grâce à de grands monte-charges solidement ancrés à plusieurs plateformes sculptées qui assurent le trafic entre la Ville-Haute et la grande place.

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Gamemaster9
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Gamemaster9 » sam. 12 oct. 2019 14:11

Intervention pour Tanaëth et Oryash


Les gardes regardèrent le drôle de duo approcher avec l’air de ceux qui n’accordent pas facilement le passage vers leur cité. Le guerrier à la longue hache et au casque cornu à qui l’elfe s’était adressé s’en alla frapper une petite porte, de taille humaine, creusée dans les grandes et vastes portes de la cité naine mythique.

« Brogur, ramène-toi. »

Aussitôt, après un cliquetis métallique, cette petite porte s’ouvrit, laissant apparaître un autre nain guerrier, en tous points semblable au premier : poils roux, barbe drue, regard chafouin et soupçonneux, sourcils broussailleux et casque à cornes. Ce dernier parcourut la missive de vélin, et grogna quelque chose dans sa barbe avant de s’adresser aux visiteurs.

« Bonjour, oui. Suivez-moi par ici, je vais vous mener au Roi. »

Il était évident que pour le suivre dans cette porte, il leur fallait abandonner leur monture sur le porche. Le premier garde s’occuperait de les attacher s’ils les lui confiaient. Si Oryash passait sans peine la porte, Tanaëth, lui, dut se baisser pour pénétrer la vaste cité souterraine. Une fois à l’intérieur, ils furent escortés par trois guerriers, dont le fameux Brogur, qui les mena jusque dans la Ville-Haute, siège du pouvoir et de la bourgeoisie thorkine. Ils furent invités à entrer dans un bâtiment massif, creusé avec expertise et génie à même la roche de l’endroit. Brogur les mena jusqu’à une salle de roc aux murs éclairés de vastes torchères. Il n’y avait qu’une porte qui en sortait, en plus de celle qu’ils venaient d’emprunter. Il se tourna vers le duo, et d’un air ferme, leur commanda :

« Le Roi va vous recevoir, mais je vais devoir vous demander de me remettre vos armes. Toutes vos armes. »

Il regarda de travers Tanaëth, comme s’il le soupçonnait d’en cacher (en plus des nombreuses qu’il exposait déjà sur lui).
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Tanaëth Ithil
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Tanaëth Ithil » sam. 12 oct. 2019 19:24

Ses sanglantes prunelles rivées sur moi, Oryash me rétorque que le curiosité la pousse à m'accompagner chez le roi, d'autant plus que, selon elle, nous n'en sommes pas à une ou deux heures près. Mon avis sur la question est légèrement différent, il n'en faut pas autant pour décider du cours d'une bataille, voire d'une guerre, mais je me contente d'acquiescer avec un léger sourire aux lèvres. Plus surprenants sont les mots qu'elle m'adresse ensuite :

"Quand on repartira, tu pourras me poser les questions que tu veux. Parce que depuis qu'on est parti, je te sens tendu comme un arc. Je t'accorde que la situation actuelle est inquiétante, mais il n'y a pas que ça. Et je pense pas me tromper."

C'est à mon tour de la fixer en silence durant quelques instants, le temps pour le garde Thorkin d'examiner la missive et d'appeler un certain "Brogur" à la rescousse. A mi-voix, je réponds à la Phalange tandis qu'un cliquetis métallique se fait entendre, laissant présager de l'ouverture d'une porte :

"Ton instinct ne te trompe pas. Nous parlerons, le moment venu."

A peine ai-je prononcé ces mots qu'une petite porte, à peine de la taille d'une trappe si on me demandait mon avis, s'ouvre pour laisser passer un autre Nain. Rouquin, pareillement barbu, affublé d'un semblable casque à cornes et tout aussi suspicieux que ses confrères, il parcourt rapidement le vélin avant de grogner quelque chose d'incompréhensible dans son abondante pilosité. Finalement, il nous salue sommairement et accepte de nous conduire jusqu'à son Souverain, à quoi je réponds poliment :

"Salutations maître Brogur, merci de nous consacrer un peu de votre temps."

Un peu dubitatif, je jette un nouveau coup d'oeil à la porte, puis à nos chevaux qui, selon toute vraisemblance, ne sont pas invités à entrer vu la taille du passage. Le premier garde nous ayant reçu semblant prêt à s'en occuper, je lui confie sans hésiter les rênes de ma monture qu'il va simplement attacher un peu plus loin. Sinwaë choisit cet instant pour sortir de je ne sais où et, après m'avoir bousculé légèrement en guise de signe d'affection, aller humer les Thorkins tout en restant à distance prudente. Ne souhaitant pas lui infliger plus que nécessaire les affres d'une cité, je l'incite à retourner se balader dans les environs, ce qu'il fait après avoir poussé un soupir aussi explicite que s'il parlait.

Il me faut ensuite me plier en deux, ou presque car Oryash passe tout de même sans souci, pour franchir la minuscule ouverture à la suite de Brogur. Bien que je sois déjà venu à Mertar, je suis aussi saisi d'admiration que la première fois en redécouvrant l'immense talent des Thorkins à travailler la roche et les vastes avenues, places et salles qui jalonnent notre parcours. Deux autres gardes nous ont été affectés, ce qui en dit long sur l'ambiance qui règne dans la cité. Je m'y étais promené seul la dernière fois, or je doute que le seul fait que je représente une place forte sise sur leurs terres justifie pareille escorte. Quoi qu'il en soit notre guide nous emmène dans la ville haute, au moyen d'un ingénieux monte-charge entre autres, jusqu'à un bâtiment massif creusé avec un art inouï à même la roche de la montagne. Nous y entrons et avançons jusqu'à une salle de roc massif, éclairée par de grandes torches, où n'existe qu'une autre issue, fermée.

Brogur nous annonce alors que le roi va nous recevoir mais qu'il nous faut pour cela déposer nos armes, toutes nos armes insiste-t-il bien en me lorgnant spécifiquement d'un air soupçonneux. Quelle que soit ma réticence à déposer mes armes, je me borne à incliner le visage en signe d'assentiment et vais soigneusement déposer mes précieuses lames, mon arc, mon carquois et mon paquetage dans un coin de la salle en invitant d'un regard Oryash à faire de même. De retour vers notre escorte, j'écarte ma cape de manière à ce qu'ils puissent s'assurer que je ne dissimule rien de contondant, tranchant ou perforant susceptible de me servir à assassiner leur Roi, puis attends leur bon vouloir.

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Oryash
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Oryash » dim. 13 oct. 2019 11:10

Précédemment : Aux portes de la cité Thorkine


Pour toute réponse, elle adressa un signe de tête entendu à Tanaëth avant de scruter la muraille et se demanda combien elle pouvait mesurer et depuis combien de temps elle avait été bâtie ? Elle fut tirée de sa contemplation par un nain qui arrivait en renfort du précédant. Etrangement, elle trouva qu'ils se ressemblaient tous, barbe, sourcils épais, petit et trapu, tous le même gabarits. Si ça trouve ils pensaient la même chose des humains et autres races.

Il leur demanda de les suivre, mais pour cela il fallait laisser sa monture aux portes ce qui plut moyennement à la peau blanche. Elle dut pourtant s'y contraindre. Elle emboîta donc le pas de Brogur entrant dans la cité naine. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une cité taillée à même la pierre tout en magnificence . Jamais elle n'avait vu pareille chose et son regard s'émerveilla devant tant de talents, comme une enfant s'émerveillerait devant un jouet qui rêvait d'avoir. Ils marchèrent assez longtemps avant que deux autres gardes ne viennent se joindre à eux. Pas à dire, la tension était palpable et de toute évidence, les nains craignaient pour la vie de leur souverain.

Arrivé devant une étrange machine, Oryash l'observa se demandant à quoi elle pouvait servir. Puis on les invita à y monter et bien qu'elle fut réticente à cette idée, elle le fit. Lorsque le monte-charge se mit en marche, elle émit un grognement pas tellement rassurée de faire confiance à une machine.

L'ascension se déroula sans mal et ils purent poursuivre leur trajet jusqu'à une salle qui ne disposait que de deux issues. Oryash ne s'y sentit pas bien et quand on lui demanda de déposer les armes, elle fronça les sourcils . Lorsque Tanaëth s'exécuta sans rechigner , elle dut faire de même et déposa son gant à griffes et sa lame sur la table. De toute façon, elle aurait eut bien de mal à dissimuler d'autres armes sous le peu de vêtements qu'elle portait. Elle glissa quelques mots à Tanaëth.

 " Sont toujours aussi suspicieux ?" 


Suivant: Ah le protocole, mais quelle galère...
Modifié en dernier par Oryash le dim. 20 oct. 2019 12:03, modifié 1 fois.
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Gamemaster9
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Gamemaster9 » jeu. 17 oct. 2019 20:55

Intervention pour Tanaëth et Oryash

Le dénommé Brogur, bougon comme pas deux, opserve avec attention Tanaëth faire, ne dérogeant pas à des regards insistants lorsqu’il écarte sa cape, une étincelle de désir ardent dans l’œil. Il fit de même avec Oryash, sans gêne aucune pour son outrecuidante et partielle nudité. Toussotant dans sa barbe pour donner, mais le moins explicitement possible, son approbation, il fit un geste pour leur demander de le suivre jusqu’à la porte de l’autre côté de la pièce. Il l’ouvrit et les fit rentrer tous deux sans y aller lui-même. Curieusement, d’ailleurs.

La salle était moins grande qu’elle n’aurait pu sembler. Pas petite, mais il ne s’agissait clairement pas des appartements royaux ou d’une salle de règne. D’ailleurs, de trône, il n’y en avait aucun. Des torchères sur les murs, et un tombeau en pierre massive au centre de la pièce, éclairé par la lumière… du jour. Celle-ci perçait, telle un éclairage artificiel, d’un trou dans le toit de la salle qui menait jusqu’à la lumière du jour, loin au-dessus.

Derrière cette stèle funéraire se tenait un nain, seul. Pas vraiment vieux, voire même carrément jeune, pour un roi Thorkin, mais avec le regard de ceux qui ont déjà beaucoup vécu. Une longue toison blonde bien peignée en guise de chevelure et de barbe, séparée en deux par des filins de cuir bleutés. Du bouloum, sans aucun doute. Une armure de plates faite d’or pur, ou son plaquage en tout cas, car l’or était peu résistant aux chocs de la guerre dont le dos était couvert d’une cape bleu-roi. Lorsque ses deux… invités furent entré, et la porte derrière eux refermée, il prit la parole d’une voix ne souffrant pas de la moindre hésitation.

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« Ser Ithil, Dame, soyez les bienvenus dans le Royaume sous la Montagne. Je suis Bolg-Barag Toison d’Or, récemment élu souverain de mes semblables par mes semblables, et je sais que vous êtes ici sous ma demande. »

Son regard se perdit un instant sur l’armure de l’elfe, puis sur son médaillon.

« Vous êtes bien celui que j’attendais, il semblerait. Quant à vous, madame, puisque vous l’accompagnez, vous avez toute ma considération également. Pardonnez le choix de l’endroit pour cette… réception. Ne vous en sentez pas insultés, cependant, ce lieu a pour moi ainsi que pour mon peuple une valeur inestimable : il s’agit de la Tombe de notre dernier Roi, Theran l’Ancien, tombé voici de nombreuses générations. »

Il jaugea du regard les deux intervenants, poursuivant sans faillir.

« Il me faut cependant faire preuve de certaines précautions. Bien que je trouve cela aberrant et déplacé, certains éminents membres de mon peuple n’accepteraient pas que je reçoive un elfe au sein du Palais Royal, de manière trop… officielle. Une fois de plus, ne vous sentez pas visé ni insultés personnellement, les miens observent culturellement une certaine rancœur pour les actes passés de vos lointains cousins. Je ne compte pas leur donner tort, mais souhaite tourner cette page du passé. Dans l’attente de ceci, je suis contraint à de telles… pratiques. »

Il plissa les yeux, observant toujours attentivement les réactions de ses invités. Il poursuivit néanmoins, une fois de plus, par une simple question.

« Avez-vous la moindre idée de la raison de votre venue ici, Tanaëth de la Maison Ithil ? »

Était-ce une sorte de test de sa part ?
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Tanaëth Ithil
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Tanaëth Ithil » ven. 18 oct. 2019 03:04

Je craignais un peu que la Phalange, sauvageonne jusqu'au bout des ongles, ne renâcle à déposer ses armes ainsi qu'il nous est demandé mais, fort heureusement, elle s'exécute sans un mot et attend d'être revenue vers moi pour me demander si les Thorkins sont toujours aussi soupçonneux, à quoi je réplique doucement :

"Ils protègent leur Roi et n'ont aucune raison de nous accorder leur confiance. A nous de la mériter."

Brogur, une lueur envieuse dans les prunelles à la vue de mon armure, m'examine méticuleusement, tout comme Oryash, avant de toussoter dans sa barbe. Je retiens de justesse un sourire à cette forme d'approbation réticente qui me rappelle le temps où je bataillai avec ses semblables, dans les tréfonds du Rock Armath. Grognons et jaloux de leurs secrets comme de leurs trésors, telle est la première impression que j'ai eue d'eux, et elle n'est pas si fausse dans le fond. Mais j'ai appris aussi à connaître d'autres facettes de ce petit peuple opiniâtre que j'en suis venu à respecter profondément, de celles qui ne se révèlent que lorsque la confiance s'est tissée. Quoi qu'il en soit le Thorkin nous invite à franchir la deuxième issue de la salle, sans nous y précéder pour nous annoncer ainsi que je m'y attendais.

Bien que surpris, je franchis la porte sans marquer la moindre hésitation et découvre alors un lieu qui n'a strictement rien à voir avec tout ce que j'aurais pu m'imaginer : sans le moindre doute, il s'agit d'un tombeau, ainsi qu'en atteste le sarcophage de pierre se trouvant en plein milieu de la petite salle. Un rai de lumière, naturel et amené par un puits pour ce que je peux en juger, éclaire légèrement la pièce, bien assez cependant pour que j'y voie comme en plein jour. Derrière ce sarcophage se tient un Thorkin à la royale prestance, revêtu d'une pesante armure que l'on pourrait croire faite d'or massif, si l'on ignorait que ce métal ne vaut pas tripette en termes de protection. Doté d'une longue barbe et d'une chevelure blondes, soigneusement entretenues contrairement à nombre de ses concitoyens, il semble bien jeune pour être devenu Roi sous la Montagne. Mais son âge ne saurait m'abuser, il y a dans ses prunelles la force tranquille de ceux qui ont déjà bien vécu, qu'importe le nombre des années. Tandis que la porte se referme derrière nous, je m'incline légèrement en signe de respect et focalise toute mon attention sur notre hôte lorsqu'il prend la parole avec fermeté.

La première chose qui me frappe est qu'il connaît mon nom, puisqu'il l'évoque en nous souhaitant la bienvenue. Il se présente sous le nom de Bolg-Barag Toison d’Or, récemment élu par ses compatriotes et rappelle, inutilement en ce qui me concerne, que c'est à sa demande que nous sommes là. Son regard s'attarde un instant sur ma splendide armure de mithril, forgée par l'un des siens, maître parmi les maîtres de cet art, puis sur l'étrange broche en forme de sablier épinglée sur ma cape, avant de poursuivre en déclarant que je suis visiblement bien celui qu'il attendait. S'il ignore tout en revanche de la pâle humaine qui m'accompagne, il l'assure néanmoins de sa considération puis nous prie de lui pardonner de nous recevoir en tel lieu et de ne pas nous en offusquer. Cela ne me serait pas venu à l'idée en réalité, je me fiche bien qu'il me reçoive dans sa salle du trône ou dans la plus pouilleuse de ses mines, du moment que nous pouvons parler, mais l'explication qui suit me fait quelque peu changer d'avis. Nous sommes en effet dans le tombeau de leur dernier roi, Theran l’Ancien, tombé voilà moult générations de cela. Il nous révèle ensuite la raison de ce choix en disant que, même s'il ne le cautionne aucunement, son peuple n'apprécierait guère qu'il accueille un quelconque Elfe de manière trop officielle, vieilles rancoeurs obligeant. Comme il attend visiblement nos réactions, j'incline doucement le visage et esquisse un petit geste de la main pour signifier que je comprends la situation et que je ne me sens aucunement vexé ou quoi que ce soit du même acabit, bien au contraire. La question qu'il me pose ensuite, autant que la manière de la formuler et le contexte général de cette rencontre, me fait plisser les yeux de réflexion :

"Avez-vous la moindre idée de la raison de votre venue ici, Tanaëth de la Maison Ithil ?"

Jusqu'à cet instant, j'avais supposé qu'il ne s'agissait que de Clair de Lune, mais je n'en suis soudainement plus aussi certain. Je suis même sûr du contraire, en réalité, bien que cela ne tienne pour l'heure qu'à des suppositions. Après un bref silence, juste de quoi me permettre de mettre de l'ordre dans mes pensées, je lui réponds posément en extirpant la lettre de marque de la Régence du Royaume de Sarindel, en prenant soin de n'avoir aucun geste brusque, pour la lui tendre :

"Votre Majesté, permettez que je porte un fait à votre connaissance avant de poursuivre cette discussion: je représente désormais officiellement le Royaume du Crépuscule. Aussi est-ce en son nom que je me réjouis qu'un Roi sous la Montagne ait repris place parmi les siens, en son nom que je vous souhaite un règne long et prospère. Par ailleurs, sachez que je me sens personnellement honoré de vous rencontrer en ce lieu hautement sacré pour votre peuple. Permettez également que je vous présente mon amie : Oryash, membre des redoutables Phalanges de Fenris."

Je marque une pause afin qu'il ait le temps de parcourir la lettre, puis je poursuis avec un sourire songeur aux lèvres :

"Quant à la raison de ma venue, mon ordre possède une place forte d'une importance stratégique certaine sur vos terres, votre Majesté. Je présume que vous avez besoin de connaître son allégeance en ces temps de guerre, de savoir si elle compte parmi vos ennemis ou vos alliés et, dans les deux cas, de définir le poids réel de notre ordre. Mais je pense aussi que, s'il n'y avait eu que cela, vous auriez simplement envoyé un émissaire, ou une troupe, à Clair de Lune, vous auriez eu ces réponses bien plus rapidement. Par ailleurs, mes quelques talents martiaux ne sauraient justifier que vous ayez souhaité me rencontrer en personne. J'en déduis donc qu'il y a un motif plus impérieux derrière votre démarche."


Rivant mon regard au sien, toute trace de sourire envolée, je poursuis :

"Je crois que vous êtes bien informé, votre Majesté, notamment sur la confiance dont m'honorent vos compatriotes du Rock Armath et les Hinïons d'Hidirain, mais aussi quant à mon implication dans la défense du Duché de Luminion. La guerre est à vos portes, si tant est qu'elle n'ait pas déjà repris, et vous avez conscience de la nécessité pour les ennemis d'Oaxaca de s'allier. Je dirais donc que vous avez dans l'idée que je pourrais éventuellement favoriser une telle entente grâce à mes liens avec les différents peuples et à ma réputation, mais ce n'est pas le genre de tâche que vous confieriez à n'importe qui. Si mes suppositions sont exactes, il vous fallait donc me rencontrer en personne et en juger par vous-même."


Je peux me tromper bien sûr, mais je ne vois pas quelle autre raison pourrait expliciter cette convocation et le discours qu'il nous a adressé.

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Oryash
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Oryash » dim. 20 oct. 2019 12:02

Précédemment : Au coeur de la haute ville


Une fois leurs armes déposés et après avoir reçu l'approbation de Brogur, ils le suivirent jusqu'à une autre pièce qui contre toute attente ne ressemblait en rien à une salle du trône ou des appartements. Un tombeau, on venait de les conduire dans un tombeau.
Est-ce donc la façon de faire des nains envers les étrangers où bien y avait-il une autre raison ?
Oryash fut vite fixée sur son interrogation. Puisque le Roi qui se tenait là , exposait le pourquoi de cette entrevue en un tel lieu. Il aurait été mal vu par beaucoup de nain qu'un elfe soit reçu en salle du trône vu leur passé pour le moins houleux.
La peau blanche demeurait silencieuse, mais n'en observait pas moins le roi nain, qui semblait bien jeune pour accéder à un tel rang. Il semblait très apprêté, tel les elfes qui accordaient beaucoup d'attention à leur aspect, mais après tout, il n'en était pas à blâmer pour autant vu son rang.
Elle le salua d'un signe de tête respectueux et laissa les deux hommes parlés, restant cependant attentive à leurs paroles, bien que son regard se baladait ci et là dans le tombeau.
Puis soudain elle lança....

" Sans vouloir me montrer désobligeante à votre égard, Majesté. Ne serait-il pas temps que certains de vos semblables revoient leurs opinions sur les elfes. Du moins sur certains, comme Tanaëth ici présent. Je ne sais rien de ce qui a opposé vos peuples jadis, mais si on veut que les choses s'arrangent, il faut parfois couper le bois mort et laisser les jeunes poussent reprendre la relève. Cela prend du temps, cependant, j'en conviens.
La guerre est à vos portes et il va falloir s' entre aider et se serrer les coudes si nous ne voulons pas voir ce que nous aimons décimer par l'empire d'Oaxaca."


La Phalange de Fenris, n'était pas diplomate, mais tourner autour du pot et faire des ronds de jambes n'était pas dans ses habitudes.

" Maintenant, à vos de voir si nous pourrons trouver un terrain d'entente pour combattre nos ennemis communs. De plus, si vous pouviez Majesté oublié les longs discours et aller droit au but, ça serait pas plus mal. J'ai un peu de mal avec tout ce protocole."   

Ses prunelles rouges fixait le roi Bolg-Barag Toison d'Or, sans aucune animosité, ni aucuns reproches. Elle disait juste ce qu'elle pensait en toute spontanéité.


Suivant : Restez donc entre homme à vous mesurer la b....
Modifié en dernier par Oryash le dim. 20 oct. 2019 18:47, modifié 2 fois.
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Tanaëth Ithil
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Tanaëth Ithil » dim. 20 oct. 2019 14:17

A peine ai-je fini de parler qu'Oryash s'exprime à son tour, d'une manière qui me fait puissamment grincer des dents. Elle précise ne pas vouloir se montre désobligeante à l'égard du Roi mais argue qu'il serait temps que ses semblables taisent leurs rancunes et s'associent aux autres peuples si nous ne voulons pas que tout ce que nous aimons soit ravagé par les forces d'Omyre. Si sur le principe je suis d'accord avec le fond de ce discours, la façon de le dire est maladroite, d'autant plus que le Roi a précisément manifesté son désir de faire évoluer les choses en ce sens. Avant que j'aie eu le loisir d'en placer une, elle en rajoute une couche en "demandant" au Roi d'abréger son discours, justifiant cela par le fait qu'elle a du mal avec le protocole. Réalise-t-elle qu'elle vient littéralement d'insulter le souverain? Je n'en suis pas certain, mais j'interviens avant qu'il ne réagisse en me tournant vers la Phalange avec la vivacité d'un félin en chasse et la fixe d'un regard plus glacial que les contrées dont elle vient :

"Sa Majesté prendra le temps qu'il lui plaira pour mener cette discussion, Oryash, que cela vous convienne ou pas. Si vous ne pouvez faire preuve du respect qui sied en telles circonstances, je vous invite à aller m'attendre dehors."


Et j'ose espérer avoir été clair, qu'elle recommence et je l'évacuerai moi-même de la salle manu militari. Je repose alors mon regard, empli d'une lueur navrée, sur le Roi pour ajouter :

"Majesté, veuillez je vous prie pardonner ces paroles malheureuses, dues sans aucun doute à l'impulsivité et à l'inconscience de la jeunesse..."
Modifié en dernier par Tanaëth Ithil le dim. 27 oct. 2019 23:15, modifié 1 fois.

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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Gamemaster9 » dim. 20 oct. 2019 14:55

Intervention pour Tanaëth et Oryash


Le Roi nain écouta attentivement la réponse de l’elfe gris, non sans un petit rictus de fierté sur le bord des lèvres, trop enfouies sous sa moustache pour le remarquer clairement cependant. Sourire qu’il perdit totalement lorsque la phalange parla. Stupéfait, marquant un arrêt consterné devant les propos grinçants de la jeune femme, il toussota de surprise dans sa barbe, laissant le temps à l’elfe de tenter de contraindre sa compagne impertinente. Il rebondit d’ailleurs su les propos de l’elfe pour répondre à son tour, plus consterné que courroucé :

« Que je sache, demoiselle, je ne vous ai en rien convié à cette entrevue. Souffrez que je vous y ai seulement acceptée. Si celle-ci ne vous sied point, vous êtes libres de quitter séant ma cité. »

Il leva une main et secoua celle-ci dans un cliquetis d’armure comme pour chasser de son esprit cette malheureuse dérive, et répondit à Tanaëth en tâchant de faire comme si rien ne s’était passé.

« Brrrmph. Bon. Vous me voyez ravi de vous savoir porteur officiel de la parole de la contrée des vôtres, Ser. Je me désole de n’avoir pas de réel dirigeant à qui adresser une courtoise réponse, sauf si bien sûr vous apportez avec cette nouvelle d’autres évolutions de votre Royaume ? »

La pique était présente. Diplomatiquement, il indiquait sans doute ne pas vouloir créer de pourparlers officiels tant que la crise politique du Royaume de Sarindel ne serait pas réglée. Il poursuivit cependant sans animosité aucune.

« Ce n’est pas tant le représentant des elfes gris que celui de la Citadelle du Clair de Lune, que je souhaitais voir ici, comme vous l’avez fort habilement deviné. Ahem. Il est cependant bien question d’allégeance, ici, dans un premier temps. Je ne vous connais que de nom et de réputation, et n’ai à aucun moment demandé que vous veniez en personne : je me réjouissais par contre de cet état de fait, attendant bien évidemment une personne responsable. Aussi, je ne connais rien de votre implication dans la défense du Verrou kendran, même si je ne suis pas sans ignorer les mouvements de troupes en Omyrhie. De même, il serait assez illogique de confier à un elfe gris, sans offense aucune, la tenue de pourparlers pour une réactivation d’anciennes alliances aujourd’hui désuètes. Nous aurons peut-être à parler de la guerre, Ser, mais dans un premier temps, j’aimerais que nous revenions plus trivialement à cette Citadelle en nos terres, ce Clair de Lune. Permettez-moi quelques curiosités dessus… »

Il s’éclaircit un peu la gorge avant de poursuivre.

« Premièrement, quelle est la nature de vos activité dans cette citadelle, et la raison de sa présence au cœur du Royaume des Thorkins ? Et, dans la prolongation de ceci, et suite à un cuisant échec d’information des miens à ce propos, auriez-vous connaissance d’un accord officiel entre l’ex Conseil des Longues Barbes ou un ancien souverain concernant l’emplacement, l’utilisation et l’usufruit d’une telle propriété ? »

Son regard, un peu impérieux, se fit toutefois plus « humain ».

« Attention, ne voyez pas là une volonté de ma part de vous extorquer quoique ce soit, ces questions ne sont qu’un préambules à la réalisation d’un accord futur. »
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Tanaëth Ithil
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Tanaëth Ithil » dim. 20 oct. 2019 17:05

Le Roi paraît se rengorger d'un brin de fierté lorsque je salue son couronnement et déclare me sentir honoré d'être admis en ce lieu sacré, mais cela ne dure que jusqu'à ce qu'Oryash prenne la parole. Plus que de la colère, c'est de la stupeur et de la consternation que j'entrevois dans ses prunelles, bien compréhensibles. Toussotant de surprise dans sa barbe blonde, il me laisse fort heureusement le temps d'intervenir pour tenter de rattraper ce dérapage malencontreux qui met tous mes objectifs en péril. Une tentative qui semble d'ailleurs être couronnée d'un certain succès car il se contente d'appuyer mes paroles en précisant qu'il n'a pas convié la Phalange à cette entrevue mais qu'il a néanmoins accepté sa présence et qu'elle peut quitter sa cité si l'entretien ne lui plaît pas. Chassant ensuite cette interruption d'un geste de la main cliquetant, il se déclare ravi de me savoir représentant officiel du Royaume de Sarindel, mais regrette que nous n'ayons de véritable dirigeant à qui adresser une courtoise réponse. A moins, précise-t-il encore, que je n'aie des nouvelles d'une quelconque évolution à ce propos à lui apporter. Sans doute est-ce une manière de dire qu'il ne souhaite pas entreprendre de pourparlers officiels tant que nous n'aurons pas de véritables souverains, ce que je peux comprendre, mais le rôle qui m'a été confié implique néanmoins que je lui réponde :

"Votre réserve est bien compréhensible, Majesté, soyez assuré cependant que nos Régents disposent de toute l'autorité et du prestige que pourraient avoir des Souverains. Si vous m'y autorisez, je leur transmettrai l'expression de votre courtoisie, ce qui ne pourra que favoriser d'éventuels pourparlers futurs entre nos peuples."

Le Roi reprend en précisant que ce n'est pas tant un représentant des Sindeldi que celui de Clair de Lune qu'il désirait rencontrer, sans pour autant avoir requis ma présence personnelle, quoi que celle-ci le réjouisse. Puis il confirme que c'est bel et bien d'une question d'allégeance qu'il s'agit, dans un premier temps du moins. Il ne me connaît que de nom et de réputation, quoique ignorant mes actes en faveur de Luminion, mais il admet néanmoins être au courant des mouvements de troupes en Omyrhie. Il ajoute ensuite qu'il serait illogique de confier à un Sindel la responsabilité de pourparlers visant à rétablir les antiques alliances entre les nations de Nirtim, puis déclare que nous aurons peut-être à parler de guerre mais qu'il souhaite au préalable parler de la situation de notre citadelle. J'incline simplement le visage en signe d'assentiment et écoute ses questions avec attention. Il m'interroge sur la nature de nos activités et la raison de la présence d'un tel bastion en ses terres puis, soulignant l'échec des siens à obtenir les renseignements adéquats, me demande si je suis au courant d'un éventuel accord ayant existé entre les Thorkins et les Danseurs d'Opale. Il précise encore qu'il ne s'agit nullement de m'extorquer quoi que ce soit, ses questions ne visant qu'à servir de préambule à une future entente. Là encore je hoche légèrement la tête pour indiquer que je ne l'entends pas autrement et, après une seconde de réflexion, lui réponds :

"Avec plaisir Majesté. Clair de Lune fait partie des bastions d'un ordre séculaire, et légendaire pour les Sindeldi, de guerriers liés à Sithi, notre Lunaire Créatrice : les Danseurs d'Opale. Notre rôle premier est de préserver ce monde et d'empêcher un pouvoir trop absolu de le mettre en péril. Dans ce but, notre Ordre participa à la guerre contre les Lords Nécromants, voilà près de cinq millénaires. Clair de Lune fut bâtie pour soutenir cette action, avec l'aval de vos dirigeants de l'époque naturellement. Je crains cependant que les détails de cet accord n'aient survécu au passage du temps, mais j'imagine qu'ils seraient de toute façon inappropriés compte tenu des changements survenus."

Je marque une courte pause afin de préciser mes pensées puis poursuis :

"Nous considérons aujourd'hui qu'Oaxaca est une menace pour l'équilibre de Yuimen, aussi avons-nous décidé de prendre part à cette guerre aux côtés de ses ennemis. En ce sens, Clair de Lune est vouée à épauler votre peuple, à renforcer les défenses de votre nation et à soutenir toute action que vous pourriez désirer entreprendre contre l'Omyrhie. Il va donc de soi que notre citadelle est ouverte à vos troupes si nécessaire, son commandeur, Sylayëm Illinwë, se fera un devoir de mettre toutes ses ressources à votre disposition. En outre, nous avons pour vocation de transmettre nos savoirs martiaux à ceux qui en sont dignes, aussi serions-nous honorés d'accueillir certains des vôtres si vous le jugez utile."

Voilà pour la partie agréable à entendre, mais il me faut maintenant obtenir quelque chose qui le sera certainement un peu moins à l'oreille du Roi :

"Nous ne souhaitons qu'une chose en échange de notre appui inconditionnel, la même pour l'ensemble de nos "possessions" territoriales : la reconnaissance de nos forteresses en tant que territoires francs, libres de tout assujettissement politique ou religieux. Ceci afin de préserver notre philosophie de vie et nos traditions millénaires."


Je laisse filer un bref silence avant de reprendre :

"Cela étant, l'urgence me contraint malheureusement à revenir sans délai sur le sujet de la guerre et à vous faire part d'une information de la plus haute importance : Luminion est en passe d'être attaquée, si ce n'est déjà fait. Les forces d'Omyre sont nombreuses et disposent de terribles machines de guerre faites de métal ressemblant à des insectes géants, je les ai vues abattre des arbres centenaires comme on fauche des épis de blé. Je crains fort que les défenses du Verrou Kendran ne soient pas suffisantes pour repousser un assaut d'une telle envergure et je ne vous apprendrai certainement rien en vous disant que si elles tombent, les armées d'Oaxaca seront en mesure de menacer dangereusement votre Royaume.

Vous disiez qu'il serait illogique de confier à un Sindel la tenue de pourparlers entre vos peuples, et je ne puis qu'abonder dans votre sens. Néanmoins considérez ceci : je suis un interlocuteur neutre, disposant de contacts précieux aussi bien au sein du Royaume Kendran qu'en Anorfain. Il ne m'appartient évidemment pas de négocier quelque accord que ce soit entre vos nations, mais je peux favoriser la possibilité qu'ils soient envisagés de part et d'autre. Oaxaca dispose d'une puissance inouïe et, ainsi que le disait mon amie avec ses mots : il nous faut nous allier de toute urgence si nous ne voulons être écrasés. Aussi ai-je une requête, une supplique à vous adresser : apportez votre aide au Duc de Luminion, donnez-lui une chance de tenir le Verrou Kendran jusqu'à ce que les renforts arrivent."


J'ai mis toute la force de ma conviction dans ces derniers mots, priant Sithi pour que le Roi des Thorkins entende ma demande et reconnaisse l'importance cruciale que ce haut lieu stratégique tienne bon. Par ailleurs, un tel appui de sa part ouvrirait la porte à une solide amitié entre son peuple et ses voisins humains, mais saisira-t-il cette opportunité?

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Oryash
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Oryash » dim. 20 oct. 2019 18:43

Précédemment: Ah le protocole, mais quelle galère...


Lorsque Tanaëth remit en place Oryash d'une façon qui ne lui plus guère et que le roi en rajouta une couche, cette dernière émit un grognement de bête fauve, montra les dents et ses yeux se tintèrent de noir . Signe évident qu'un changement opérait en elle et que cela n'amènerait rien de bon. Elle prit sur elle au prix d'un effort qui lui coûta bien plus que d'ordinaire. Les paroles du roi et du Sindel lui parvenait comme un flou et tout semblait se mêler dans son esprit.
Elle secoua la tête une fois, puis une seconde, avant de reculer, d'un pas puis de deux. Il était préférable qu'elle s'éloigne avant de perdre tout contrôle. Elle lança abruptement.

Je vais faire tour. Acheter ce que tu voulais. On se voit plus tard.  

Un bref salut au roi et elle quitte les lieux sans un regard pour le Sindel.


Suivant: Se perdre dans la cité naine
Modifié en dernier par Oryash le mar. 22 oct. 2019 20:01, modifié 1 fois.
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Gamemaster9
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Gamemaster9 » mar. 22 oct. 2019 11:14

Intervention pour Tanaëth

Le départ subit d’Oryash, avec si peu de cérémonie, remua une fois de plus le jeune souverain nain, qui fronça les sourcils jusqu’après celui-ci. Il écouta cependant sans mot dire les paroles de l’elfe gris, lorsqu’ils ne furent plus qu’à deux. À sa première intervention, il rétorqua d’un air nonchalant :

« Oui, transmettez donc si cela vous sied. »

Il n’avait pas l’air plus convaincu que ça, cependant. Concernant le Clair de Lune, il opina plusieurs fois du chef et, une fois la tirade prononcée, lança consciencieusement sa conclusion.

« Nous avons un semblable accord avec une colonie de Liykors Blancs vivant dans les hauteurs de ces monts. Ils gardent indépendance et paix en échange de leur soutien absolu en cas de besoin militaire. Partons sur cette solution, donc : ce territoire du Clair de Lune est vôtres, et vous y mènerai les actions qui vous plairont, tant que cet appui inconditionnel pour nos troupes est respecté. Il va de soi que si vous ou votre ordre trahissiez cet accord, vous en seriez chassés. »

Généreux, mais impérieux malgré tout. Tanaëth savait à quoi s’en tenir. Enfin, ils abordèrent le sujet de la guerre. Ses mâchoires se serrèrent à l’évocation d’Oaxaca, et il rétorqua directement suite aux propos du Sindel :

« Les crocs de la chienne d’Omyre auraient bien grandi si elle croit pouvoir les planter dans mes Monts impunément. Ce Royaume a toujours été synonyme de défaite, pour elle, et il en sera toujours ainsi. Seigneur Ithil, une armée des miens est déjà en marche vers le Verrou. Déjà prête à intervenir. Vous ne pensiez tout de même pas que Mertar était aveugle aux agissements de son ennemi séculaire, n’est-ce pas ? »

Il saisit de sa poche un rouleau de vélin, semblable à celui que Tanaëth avait reçu, et pareillement cacheté de son sceau, et le tendit à l’elfe.

« Voici mes ordres pour ces renforts, Seigneur Ithil. Je vous charge de les leur transmettre. Vous les trouverez au Nord-Est de Luminion, aux pieds des plus hauts sommets de cette partie de la Chaîne du Karathren, là où la forêt rencontre la montagne. Hâtez-vous, Messager d'Argent. Le sort de beaucoup est désormais entre vos mains. »
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Tanaëth Ithil
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Re: La Ville Haute - Le Quartier Riche

Message par Tanaëth Ithil » mar. 22 oct. 2019 13:53

Le Roi fronça les sourcils au départ précipité de la Phalange, visiblement pris de court une fois encore par ce comportement peu protocolaire. Je laisse pour ma part échapper un discret soupir, pas vraiment étonné qu'elle réagisse ainsi mais soulagé que le souverain ne le prenne pas plus mal. Je ne peux vraiment en vouloir à la jeune femme, soudainement plongée dans une situation dont elle ne peut saisir les tenants et aboutissants et, sans doute, bien éloignée de son mode de vie habituel. Écoutant avec attention mes paroles concernant les Régents du Royaume de Sarindel et ma proposition de leur transmettre sa courtoisie, il m'y autorise d'un air nonchalant indiquant qu'il n'est guère convaincu. Qu'importe, c'est tout de même un premier pas qui me permettra d'étayer ma position de représentant auprès de nos dirigeants et qui, peut-être ouvrira la porte à de futures négociations.

Mes explications sur Clair de Lune semblent le satisfaire car il opine du chef à plusieurs reprises et une fois que j'ai achevé, me répond qu'il existe une communauté de Liykors Blancs liés aux Thorkins par un même genre d'accord. A mon plus grand soulagement, il accepte que notre citadelle soit ce territoire franc que j'ai évoqué, en échange évidemment de notre total soutien. Il précise encore que nous serions chassés si nous ne respections pas ce pacte, à quoi je rétorque doucement :

"Nous avons honoré notre parole durant près de cinq millénaires, Majesté, nous la respecterons de même pour ceux à venir. Au nom de l'Opale je vous remercie de votre bienveillance, soyez assuré que nous ne l'oublierons pas."

Les mâchoires du Souverain se crispent tandis que j'évoque la guerre et la nécessité qui m'a amené ici, mais cela ne semble pas l'inquiéter plus que cela. Il me réplique que les crocs de la "chienne d'Omyre" auraient bien poussés si elle se pense capable de s'approprier ses montagnes, celles-ci ayant toujours été synonyme de défaite pour elle. Je serais presque tenté de lui préciser qu'elle a conquis plusieurs mondes depuis lors, mais vaincre quelques milliers de Sindeldi dans de vagues camps est une chose, conquérir une cité souterraine remplie de Thorkins en est certainement une toute autre. Quoi qu'il en soit, il m'annonce ensuite qu'une armée des siens est déjà en route pour le Verrou Kendran, prête à intervenir! Je retiens de justesse une exclamation de surprise mêlée de soulagement à cette nouvelle : peut-être aurons-nous une chance, finalement!

Il me demande ensuite, de manière purement rhétorique, si je pensais vraiment que Mertar était aveugle aux manigances de son ennemie séculaire, puis sort un vélin de sa poche, semblable à celui qu'il m'a envoyé. Il déclare que ce sont là ses ordres pour ses troupes et me charge de les leur remettre, ce qui ne manque pas de me surprendre une fois de plus car c'est à mes yeux une belle marque de confiance à laquelle j'étais loin de m'attendre. Il ajoute que je les trouverai au nord-est de Luminion, au pied des plus hauts sommets de cette partie du Karathren, là où la forêt laisse place au roc Puis, me surnommant "Messager d'Argent", il m'incite à me hâter car le sort de beaucoup dépendra de ma célérité. Je prends la missive et lui réponds avec un sourire de gratitude :

"Vous êtes décidément surprenant, Majesté. Votre peuple a bien choisi son Souverain à ce que je vois. Merci de la confiance que vous me témoignez, je ne vous décevrai pas. Je me mets en route immédiatement, puisse Sithi éclairer votre chemin en ces sombres temps."

Je m'incline avec respect puis quitte la salle d'un pas pressé, récupère mon équipement dans la pièce voisine et prends une minute pour envoyer un message télépathique au Duc de Luminion, ainsi que je le lui ai promis, grâce à mon artefact :

"Messire Duc, c'est Tanaëth qui vous parle, je sors de l'entretien avec le Roi de Mertar, Bolg-Barag Toison d’Or. Sa Majesté n'avait pas attendu ma venue pour prendre des dispositions : une armée de Thorkins est déjà prête à vous soutenir, au nord-est de votre duché! Tenez bon, je vous la ramène en grande hâte!"

Sans perdre une seconde de plus, je fonce vers la bazar magique où j'espère retrouver Oryash afin que nous puissions nous mettre en route au plus vite. Nous avons désormais un espoir de contrer l'invasion, mais encore faut-il que nous arrivions à temps...

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