Le Conseil de la République d'Ynorie

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Yuimen
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Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Yuimen » jeu. 4 janv. 2018 15:40

Le bâtiment du Conseil de la république d'Ynorie

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Un des conseillers de la République d'Ynorie

Le Conseil dirige le pays, chaque citoyen et même chaque voyageur peut rencontrer un membre du conseil voire le conseil entier pour lui exposer ses doléances. Le conseil ne se réunit pas pour rien, ne venez que pour une affaire extrêmement urgente.

Situé dans le centre ville, le bâtiment est gardé par deux soldats à sa porte, vous gravissez des escaliers pour entrer dans une grande pièce où peuvent s'asseoir les dix-neuf conseillers de la république mais, en général, ils ne sont pas tous là.

Vous vous présentez face à eux, et exposez vos faits, ils jugeront alors quoi faire.

Sous ce grand bâtiment se trouve la prison de la ville, vaste et peu remplie (car il n'y a pas beaucoup de troubles publics à Oranan), si ce n'est par des prisonniers de guerre pour la plupart du temps Orques.

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Hatsu Ôkami
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Hatsu Ôkami » sam. 26 janv. 2019 01:00

Le Concours


Hatsu arpenta rapidement les larges rues d’Oranan, évitant enfants qui jouaient et militaires sur le qui-vive. Elle entendit quelques remarques déplacées à son sujet venir de la bouche d’un mercenaire qu’elle foudroya du regard avant de reprendre sa route. Cette ambiance de paranoïa perpétuelle liée à la guerre l’exaspérait. Vivement que la guerre soit finie, elle en devenait malade à force d’imaginer son petit frère se faire tuer. Cet idiot s’était engagé dès qu’il avait été en âge et on l’avait envoyé elle ne savait où. Ah ça, son père et sa mère étaient fiers, mais elle, elle angoissait chaque jour en pensant à lui. Elle aimait son frère et elle ne pardonnerait jamais à ses parents de l’avoir laissé partir s’il lui arrivait quelque chose, elle le savait.

Ce fut donc en ruminant ces sombres pensées qu’elle parvint devant le bâtiment du conseil. Grand bâtiment surplombant la petite place qui permettait d’y accéder, il reflétait la puissance et l’importance du conseil dans la vie Ynorienne. Elle passa en saluant les deux gardes d’un signe de tête, les connaissant tous les deux pour venir ici de temps à autre avec son père. Être noble et un partenaire financier du pays avait ses avantages, il fallait l’avouer. Elle entra et patienta jusqu’à ce qu’elle puisse s’adresser à l’une des femmes qui accueillaient les visiteurs. Celle-ci la reconnut et Hatsu mit quelque secondes à se souvenir de son nom.

- Dame Okami, quel plaisir, que puis-je faire pour vous aujourd’hui ? Vous venez de la part de votre père ?

-Bonjour… mademoiselle Hiriko. Non en fait je viens au sujet du concours organisé pour les forgerons, j’aimerais m’inscrire.

La femme regarda Hatsu comme si elle était subitement devenue un Garzok sous ses yeux et bafouilla un peu avant de parvenir à articuler convenablement.

- Euh c'est-à-dire que … enfin je… vous inscrire ? En tant que forgeron ?

L’étonnement de la jeune femme amusa Hatsu qui enfonça le clou du cercueil avec un large sourire.

- Non, je viens me proposer en tant que garde du corps. Je doute qu’il y ait énormément de volontaires.

La femme parut encore plus abasourdie que par la requête précédente mais finit par se reprendre et se leva.

- Je… Le conseiller Gale gère l’évènement, je vais lui demander de vous recevoir. Veuillez patienter je vous prie.

Hatsu affirma de la tête et regarda la femme qui s’éloignait d’un pas précipité après lui avoir jeter un regard, comme pour s’assurer qu’elle n’était pas devenue quelqu’un d’autre. Puis la jeune ynorienne fronça les sourcils. Le conseiller Gale allait la recevoir en personne? Elle avait déjà pu le rencontrer à l’une des réceptions organisées par son père et avait été surprise de voir un non-ynorien au conseil. Mais elle n’était pas stupide au point de s’en offusquer, elle ne jurait plus que par les aptitudes, alors s‘il était à la hauteur, elle n’avait pas le droit de remettre en doute sa position. Elle patienta donc, essayant de se remémorer la fois où elle l’avait rencontré mais cela remontait à près de deux ans, elle n’avait en tête qu’une épaisse moustache et un rire jovial, rien qui puisse l’aider à préparer ce qui allait suivre.

Elle vit la femme revenir et lui intimer de la suivre. Elle l’accompagna donc jusqu’à un bureau à l’étage. Habituellement les conseillers recevaient dans la salle du conseil, mais vu la nature particulière de l’évènement, elle ne serait qu’en présence du conseiller Gale, du moins d’après les dires de celle qui l’accompagnait. Elle lui ouvrit la porte et informa le conseiller de son arrivée. Elle aperçut l’homme assis derrière un bureau de bois blanc lustré dans une pièce lumineuse agrémentée de divers tableaux et plantes en pot qui donnait une touche agréable à l’endroit. Le regard d’Hatsu s’attarda un peu plus sur l’hibiscus avant de s’avancer jusqu’au bureau et de se présenter au conseiller après s’être inclinée respectueusement.

- Bonjour monsieur le conseiller. Je me présente, Hatsu Ôkami, fille de Makô et Hideaki de la maison Ôkami. Je suis venue ici pour poser ma candidature au concours en tant qu’accompagnatrice de l’un des forgerons.

Elle détailla son interlocuteur après avoir fini. Elle ne s’était pas trompé, c’était bien cette moustache donc elle se rappelait, bien plus que son crâne chauve ou son monocle qui ne le quittait apparemment jamais d’après ce qu’elle connaissait des rumeurs qui circulaient à son sujet. Elle attendit sagement que le conseiller lui réponde, le fixant de ses yeux sombres, conservant une droiture forcée dans sa gestuelle, vieille habitude de son éducation lorsqu’elle devait parler à quelqu’un d’important.

(Homme faible… faim… )

Hatsu se retint de lever les yeux au ciel devant l’impatience de Loup. A croire qu’il ne vivait que pour chasser et qu’il ne comprenait pas qu’elle avait d’autres choses à faire avant.

(Chasse ! Primordiale)


( Nous chasserons bientôt et pas seulement des animaux. Fais-moi confiance.)

(Amusant… )
Modifié en dernier par Hatsu Ôkami le dim. 27 janv. 2019 12:04, modifié 2 fois.
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par GM Apprenti 1 » sam. 26 janv. 2019 15:14

Intervention GMique pour Hatsu Ôkami
Levant les yeux du document qu'il lisait, Sirius Gale fixa son regard sur la jeune femme et un sourire se dessina sous sa moustache.

"Si ce n'est pas ma petite Hatsu !
Tu as bien grandi depuis la dernière fois, tu es une belle femme maintenant ! Oh, si j'avais quelques années de moins, j'aurais rougi de ta présence ! Ahah !"
dit le Conseiller bedonnant avant d'éclater de son rire tonitruant qui avait fait sa réputation. Il ajusta son monocle recouvert d'astrium et reprit, sans se départir d'un sourire bienveillant.

"Prend place je t'en prie, ne reste pas debout voyons ! invita Sirius Gale en désignant un des riches sièges rembourrés en face du bureau. Comment va ton père, ce bon vieux Hideaki ? Celà fait longtemps qu'il n'est pas venu faire un brin de causette avec moi... Oh je m'égare je m'égare, tu n'es pas là pour ça. Hiriko m'a dit pour l'Erementarīfōji. Alors comme ça tu veux y participer comme garde du corps ?" alors qu'il parlait, le Conseiller chercha parmi les documents éparpillés sur son bureau, avant de mettre enfin la main sur celui qu'il désirait.

"La Forge Élémentaire... Je suis particulièrement fier de cet événement. Mais pour être tout à fait honnête avec toi Hatsu, j'ai quelques réserves sur ta capacité à pouvoir assumer ce rôle. J'encourage volontiers les jeunes tels que toi à partir à l'aventure comme je l'ai fait dans ma jeunesse, là n'est pas le problème. Je voudrais simplement savoir ce que ta famille en pense et si tu es bien consciente des dangers que tu seras peut-être amenée à affronter."
A ces mots, le visage de l'ex-marchand se fit un peu plus sérieux, sans cesser de sourire pour autant.

(Implication RP : De par la présence de l'astrium sur son monocle, il est plus difficile de mentir et de cacher ses émotions devant le Conseiller.)
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Hatsu Ôkami
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Hatsu Ôkami » sam. 26 janv. 2019 21:11

Visiblement le conseiller se souvenait de Hatsu qui, légèrement mal à l’aise devant les compliments du conseiller, se dandina avant d’accepter le siège offert en lui répondant par un sourire gêné. Elle se contenta d’acquiescer lorsqu’il lui demanda si elle souhaitait participer au concours et resta immobile tandis qu’il cherchait un certain document. Et ce qu’elle craignait un peu se produit. Il émit des réserves sur ses capacités et sur les choix de sa famille. Hatsu se tendit en entendant ça mais elle resta calme avant de répondre.

- Je suis surprise que vous vous souveniez de moi conseiller et j’en suis honorée. Mon père va très bien, je vous en remercie. Il est très occupé vous vous en doutez, mais je suis certaine qu’il serait ravi de vous recevoir chez nous, il vous a toujours apprécie malgré ce que certains peuvent en dire et ma mère apprécie l’honneur que vous faites aux plats qu’elle prépare ou fait préparer. Vous êtes évidemment le bienvenu quand vous le souhaitez.

Ce n’était que des formules de politesse mais Hatsu pensait chaque mot de ce qu’elle disait. C’était la plus stricte vérité, ses parents appréciaient la plupart des membres du Conseil et la bonne humeur du conseiller Gale et son franc parler, qui lui vaut souvent des détracteurs selon l’avis de la jeune ynorienne, ont charmé ses parents. Puis elle reprit, légèrement moins pompeuse.

- Et oui je souhaite en effet participer à l'Erementarīfōji en tant que garde du corps. Et je ne pense pas me tromper en disant que la décision n’appartient qu’à moi et pas à mes parents. SI cela avait été n’importe quelle autre fille qui était venu à ma place, vous n’auriez pas remis en doute ses capacités sous prétexte que ses parents ne sont pas forcément d’accord avec ses choix.

Elle y allait un peu fort et craignait de lui manquer de respect, mais elle ne voulait pas être maternée, elle voulait faire ses preuves.

- J’ai parfaitement conscience des risques et je suis prête à vous le prouvez. Cela fait un moment que je passe beaucoup de temps en forêt, seule, sans que cela n’ait jamais posé de problème. Je ne suis plus une petite fille et même si j’ai été élevée pour être la prochaine cheffe de famille, j’ai appris à me débrouiller seule maintenant. Et cet arc n’est pas là pour décorer, je vous l’assure.

Elle croisa ses mains sur ses genoux, regardant le conseiller droit dans les yeux, oubliant son rang pendant quelques instants.

- Je m’excuse si je suis impertinente, mais je dois participer. Je veux faire mes preuves, je veux faire autre chose de ma vie que rester enfermée et être l’épouse potiche d’un type que je n’aime même pas. Je suis honorée de l’attention que vous me portez, conseiller, mais je vous assure que j’ai pleinement conscience de ce que je fais. Je veux participer à l'Erementarīfōji.

Elle attendit le verdict en s’adossant au dossier du fauteuil, espérant avoir été convaincante.
Modifié en dernier par Hatsu Ôkami le dim. 27 janv. 2019 12:02, modifié 1 fois.
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par GM Apprenti 1 » sam. 26 janv. 2019 23:26

Intervention GMique pour Hatsu Ôkami
A ces mots, le Conseiller éclata de rire avant de regarder la jeune fille, le regard brillant.
"Impertinente ? Baliverne ! Ne te gêne pas et tutoies moi. Et concernant ta détermination... Voilà qui est bien parlé ! Peu importe l'avis de tes parents, le choix n'importe qu'à toi. Participer en temps que garde du corps ? Allons y !"

Prenant la feuuille qu'il avait cherché plus tôt, il déclara :
"Alors... Par chance, tu es la première a te présenter, tu as donc l'embarras du choix. Tu as sans doute pu t'informer sur les différents forgerons. Y en a t il un qui t'intéresse ?
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Hatsu Ôkami » dim. 27 janv. 2019 00:48

La réaction du conseiller la laissa pantoise. Elle s’attendait à ce qu’il essaie de la dissuader, mais non, c’était tout le contraire, il était ravi qu’elle soit aussi honnête, impétueuse et qu’elle cherche à se libérer de l’emprise de ses parents. Le fait qu’elle soit la première à s’inscrire l’étonne un peu mais elle n’avait pas demandé depuis combien de temps le concours était ouvert, donc tout était possible. Lorsqu’il lui demanda quel forgeron elle voulait choisir, elle avoua ne pas avoir eu le temps de bien regarder et le conseiller lui tendit donc la liste sans se départir de son éternel sourire.

Elle feuilleta les noms et les métaux qui y étaient associés. Elle n’en reconnut qu’un seul, que son père avait déjà invité une fois probablement. Elle rendit donc la liste du conseiller en lui indiquant lequel elle avait choisi.

- Je vais choisir Fuji Onoda, qui travaillera l’Olath. C’est le seul nom qui m’évoque quelque chose, probablement que mon père a vanté ses mérites à un repas ou une réception, je vais donc me fier à cela. Que suis-je supposée faire d’autre ?

Elle était surexcitée à présent, impatiente de rencontrer ce fameux forgeron et de partir à l’aventure pour la première fois. Loup capta son enthousiasme.

( Chasse !)

( Oui, oui, bientôt )
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par GM Apprenti 1 » dim. 27 janv. 2019 09:19

Intervention GMique pour Hatsu Ôkami
En entendant ce nom, Sirius Gale se crispa un temps avant de reprendre la conversation :
"Fuji Onoda ? Un candidat intéressant... Mais tu ne choisis pas celui qui paraît le plus facile. Fuji est un nobliau plus ou moins imbu de lui-même, si tu veux le convaincre de te suivre il te faudras te montrer persuasive. Prétentieux mais peureux, tel sont ses attributs... Le connaissant,
Tu devrais le trouver près de la Tour Rouge, près à faire des folies de son corps... La noblesse a ses habitudes et ses vices ! Va le trouver et si tu arrives à le persuader, bonne chance pour le gérer tout au long de ce périple."


Tout en rangeant le papier concernant les forgerons du concours, Sirius Gald signa rapidement une missive et la confia â Hatsu.

"Voilà pour toi mon enfant. Avec ce sceau, tu seras capable d'atteindte rapidement messire Onoda où qu'il soit à Oranan. Cependant, n'oublies pas que l'Olath n'est pas facile d'accès. Tu devras être prudente et t'informer efficacement sur la manière dont le collecter. De ce que je sais, les lieux abandonnés à Phaïtos sont les "meilleurs" lieux pour les rencontres avec les esprits des morts.." confia le Conseiller avant qu'une jeune Ynorienne ne vienne l'informer de quelque affaire importante pour la République. Sirius Gale conclut ainsi en se levant :
"Quoi qu'il en soit, de nombreuses affaires m'appellent... Encore une corporation marchande qui fait des siennes. Ma chère Hatsu, je te souhaite bon courage pour cette aventure a à venir."

Après un brève sourire plein de compassion et de courage , le Conseiller Gale la fit reconduire à l'entrée du Bâtiment du Conseil.
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Vohl Del'Yant » dim. 27 janv. 2019 23:40

Vohl parvient enfin devant le bâtiment du Conseil de la République d'Ynorie. Il a fait aussi vite qu'il a pu, et malgré le temps qu'il a passé dans les ruelles à suivre sa soeur et l'imbécile sur lequel elle avait manifestement jeté son dévolu, il espère encore être arrivé à temps pour les inscriptions. Il se demande toujours, en lui-même, si tenter de participer est véritablement une bonne idée. L'Erementarīfōji...une cérémonie annuelle. Cette année, la compétition prend une toute autre ampleur. D'après ce que lui a dit Chansu Purēyā, cet aventurier croisé dans les montagnes, l'effort de guerre fourni contre Oaxaca s'amplifie. Habituellement, les oeuvres des maîtres forgerons sont déjà extraordinaires.

(Cette année, ce sera probablement encore plus spectaculaire.)

Le talent mythique des artisans n'a toutefois guère besoin d'être vanté, et ce n'est pas ce qui donne envie à Vohl de prendre part à la compétition.

(Tout ce que je veux, c'est permettre à Oranan de rester fier. Quel meilleur rôle pour un protecteur que de renforcer l'armée ?)

Le doute subsiste toujours en lui : malgré ses pensées, ne souhaite-t-il pas, quelque part, être reconnu pour avoir contribué à l'effort? La recherche de gloire ne trouble-t-elle pas son envie de protéger Oranan?

Ses interrogations le laissent immobile devant l'imposant édifice. Un de ses alliés - ce serait s'avancer quelque peu que de le prétendre ami -, Daïgo Genkishi, réside dans la luxueuse bâtisse. S'il pouvait gagner la confiance d'un autre Conseiller, cela rendrait sans nul doute son travail de protecteur de la cité plus simple. C'est cela qui l'a convaincu de retourner à Oranan. Il a confiance en lui. Il est à même de protéger et d'accompagner le forgeron ; mais il n'est sans doute pas le seul. Non. Ce qui le différencie des autres, c'est l'usage qu'il pourra faire de ce travail. Parmi tous ceux qui se présenteront, qui pourra prétendre vouloir ou pouvoir plus que lui protéger Oranan ? Et à qui d'autre cette mission pourra-t-elle être plus utile ? Pour répondre à ses questions, il regarde autour de lui. Des mercenaires, pour la plus part. Quelques baroudeurs, mais aussi quelques beaux parleurs, à l'allure scintillante de leurs parures. Vohl retient un ricanement amusé. Si ces vêtements voient plus de trois grains de poussières, il est prêt à parier que ces atours prendront la fuite aussi vite que leur propriétaire !

(Personne. Je dois réussir.)

Mais avant cela, il doit entrer. L'entrée est pourvue de deux gardes.

(Evidemment.)

La journée est bien avancée et il pourrait décider d'attendre la nuit. Il s'éloigne un peu du bâtiment afin d'avoir une vue d'ensemble. Pas de fenêtre ouverte par laquelle il pourrait s'infiltrer. Il doute sérieusement qu'une telle erreur soit faite par le Conseil. Surtout après la tentative d'assassinat dont Daïgo Genkishi a fait l'objet.

Pendant qu'il observe le bâtiment, une jeune femme fend la foule pour entrer dans le bâtiment d'un air hautain. Elle a l'allure d'une noble, sans aucun doute, et pas de petite famille. Le dos droit, le maintien un peu figé. Elle ne cherche aucunement à passer inaperçue, et son attitude peu amène lui attire un bon nombre de quolibets, la plupart portant sur son apparente fragilité et une raison relativement obscène à sa rigidité.

Il respire un grand coup avant de s'avancer sur les marches qui mènent au Conseil. Le regard des deux gardes devant l'entrée lui fait par réflexe redouter le pire. Etant donné le climat de tension qui règne à Oranan et les récents évènements, Vohl espère que les portraits émis lors de sa soi-disant "désertion" ne permettront pas aux gardes de l'identifier. Il a cependant tellement changé qu'il doute de ressembler encore à ces vieilles affiches. Les joues sont creusées et garnies désormais d'une barbe fournie, ses cheveux bien plus long que lorsqu'il était soldat.

Devant lui, la jeune femme salue les deux gardes d'un geste de la tête, et passe sans même attendre un éventuel retour de leur part. Tant mieux, car l'un des gardes semble donner plus d'importance à son fessier qu'à son prétendu respect teinté d'une mondanité hors de propos. Il est très amusé de voir que malgré leur position, ces gardes restent humains. La mine innocente, Vohl se trouve devant les gardes. Il ne les connaît pas. Encore heureux. En guise de salut, il se fend d'un bref mouvement de tête vers la jeune femme qui s'éloigne.

" Bonne chance !"

Le garde de gauche répond sans perdre sa contenance.

" Pour l'ainée des Ôkami, il faudrait déjà que le futur mari se rende compte de son erreur !"

(Ainsi donc, elle est promise. Au vu de son accoutrement, elle essaie sans doute d'échapper à l'union. Et il s'agit de la fille Ôkami ? Une fille de noble qui sort du cocon cousu d'or sans se douter qu'elle devra marcher dans la boue...)

Après l'avoir rapidement détaillé, les deux gardes le laissent entrer. Vohl entend la fin de la discussion de mademoiselle Ôkami avec l'intendante.

(Ainsi donc, elle est bien là pour échapper au sort arrangé que lui a concocté sa famille.)

Bientôt, l'intendante accompagne la jeune femme dans les couloirs, sans doute vers le bureau du Conseiller Gale. Aucun doute sur l'identité du Conseiller : l'éclat de rire de ce dernier semble traverser la pierre de l'édifice ! L'intendante revient bientôt, et Vohl s'avance à son tour vers le bureau.

"Bonjour, je viens également pour le défi des forgerons. En tant qu'escorte... j'ai cru comprendre qu'il était encore temps de s'inscrire?"

"On vous a bien renseigné : le Conseiller est toutefois occupé pour l'instant... je vous prie de patienter."

Vohl s'éloigne de quelques pas du bureau afin de laisser d'autres potentiels candidats approcher du bureau. Son regard se perd dans le vague alors qu'il pense à sa traversée mouvementée des montagnes. Le dernier message que Rana lui a fait parvenir était on ne peut plus clair. Et pourtant, le trouble de Vohl ne diminue pas. Une invitation à participer à la guerre? Un symbole pour prendre sa vengeance en main? Après ce qui lui semble n'avoir été que quelques minutes, un bruit le tire de sa méditation.

La jeune femme passe de nouveau devant lui. Elle a une tête bien faite, en toute objectivité. Le visage un peu poupin de la jeune femme semble toutefois crier que la vie l'a trop protégée. L'attitude hautaine qui va souvent de pair avec ce fait gâche toutefois le tableau, et la jeune femme ne lui lance qu'à peine un coup d’œil. Lorsqu'elle la voit passer, l'intendante la salue de nouveau et se lève avant de s'adresser ensuite à Vohl.

"Veuillez me suivre."

Vohl lui emboite le pas sans attendre. Il espère que cette entreprise ne l'enverra pas dans les cachots de la ville qu'il souhaite protéger plus que tout. La femme le guide à l'étage supérieur. Le bureau duquel elle ouvre la porte est occupé par l'imposant Conseiller. Fidèle à sa réputation, l'homme semble de bonne humeur, et vêtu d'un surcot d'excellente facture, sur lequel apparaissent les armoiries d'Oranan : le bouclier vert orné de deux ailes d'aciers. Il dévisage Vohl, et le fils Del'Yant reconnait le monocle d'astrium. Son oncle Rengher l'avait déjà emmené voir le riche marchand, et le garçon avait alors demandé à son oncle l'utilité de n'avoir qu'un verre quand on pouvait en avoir deux. La réponse l'avait alors perturbé puisque ce monocle était censé permettre au Conseiller de voir la vérité et non améliorer une vue défaillante. Un objet des plus utiles, qui n'inquiète aucunement Vohl. Il n'a rien à cacher à ceux assez sages pour entendre la vérité.

Vohl s'incline profondément, avec tout le respect que lui inspirent les œuvres de Sirius Gale pour le bien d'Oranan.

"C'est un honneur, Conseiller Gale."

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Oljyn
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Oljyn » lun. 28 janv. 2019 08:13

Autant l'avouer tout de suite, je l'ai fait exprès. Les Ynoriens sont fascinants. Vous avez beau sentir le poisson, leur politesse légendaire les empêche de s'en plaindre. Ils s'efforceront de ne faire qu'un froncement de nez gêné plutôt que de se le boucher en vous signalant que votre odeur est insoutenable. Comment dès lors pourrais-je retenir le sourire qui me marque le visage d'une oreille à l'autre. L'odeur n'est pas ma seule astuce pour me frayer un chemin dans les rues ordonnées mais tout de même bondées d'Oranan. Ma carrure joue un rôle imposant et c'est le cas de le dire. De là-haut je peux affirmer qu'aucun Ynorien à portée de vue ne me dépasse le cou. Il en va de même pour la largeur de mes épaules. Il faut dire qu'il n'y a pas un jour où mes bras ne sont pas mis à rude épreuve. Pousser le bateau, tirer les voiles ou ramer, jeter le filet, remonter le filet, tirer le bateau, décharger les poissons, les ouvrir, les vider, les saler. Un métier odorant et fatiguant mais le métier que mon père m'a appris. Même si je le laisse de côté pour un instant, je sais que j'y reviendrais. Pour l'heure j'ai soif d'aventures et ma chère mère le comprend bien. Elle m'a encouragé à participer à cette fête annuel prétextant que de toute manière elle ne pourrait pas m'en empêcher. Elle n'avait pas tort, elle a même complètement raison. Alors je me suis équipé du peu que j'ai. Ma canne à pêche, mon filet et mon sabre court. J'ai enfilé ma tenue d'Ynorien. Rallongée par mes grands parents tant mes mensurations sont immenses par rapport à ce qu'ils ont l'habitude de voir. Des bottines de cuir, une chemise et un pantalon de toile bleu gris ceinturé par une simple ficelle. Un foulard blanc noué autour du torse pour y glisser mon sabre. Un autre foulard blanc autour de mon cou. Des bandages en lin enroulés autour de mes mains et enfin un chapeau de paille tissé en pointe posé sur ma tête. Un baluchon bleu dans le dos rempli de quelques rations et me voilà parti vers le siège du conseil d'Ynorie.

En plein cœur de la ville, le bâtiment fait honneur à l'architecture locale. Je dois avouer que la cité d'Oranan est belle. Bien plus que ne l'est Tulorim. C'est sans doute ce qui m'a aidé à surmonter tant de changements si brutaux. La disparition de mon père, notre déménagement, le changement de culture. Si l'Ynorie n'avait pas un tel charme je ne serais sans doute pas resté.

Je m'arrête devant les deux gardes du bâtiment. Je me présente brièvement en utilisant le nom de ma mère pour qu'ils ne me prennent pas pour un clodo. La famille Shazano tient un petit commerce. Pas de quoi être un prince marchand mais la boutique à une réputation respectable que je m'efforce de ne pas trop salir par mes effronteries. J'annonce la raison de ma venue et le souhait de rencontrer le conseiller Gale qui s'occupe de l'organisation du ...

"Erematom... Aji... Non... Non... Erectano... Eramotofoji..."


Rien à faire. Impossible de prononcer ce stupide mot. Les deux sentinelles baissent la tête pour se regarder entre eux pendant que je me frotte mon menton mal rasé en essayant de me souvenir du terme précis. Je décide d'abandonner quand ils se cassent la nuque pour me regarder à nouveau.

"Enfin vous savez quoi... Le truc de la forge. Je viens me présenter en tant qu'escorte."

Je tapote le manche de mon sabre pour faire plus sérieux. Un cadeau de ma mère, ancienne combattante de la milice Ynorienne. Elle avait rencontré mon père lors d'une bataille contre les Garzoks. Il avait répondu à un appel à l'aide de la part d'Oranan. Parce que mon père était ainsi, il apportait son aide à ceux qui en avaient besoin. Les gardes se consultent du regard un court instant avant de me laisser passer sans plus de questions. J'incline la tête et pénètre dans le bâtiment. L'entrée donne directement sur des escaliers que je gravis deux par deux sans sourciller ni m'essouffler pour arriver dans la salle du conseil. Une grande pièce avec assez de chaises pour que chaque conseiller puisse s'asseoir. Je contemple un instant les lieux après m'être annoncé en attendant que le conseiller Gale s'annonce à son tour.


>>>
Modifié en dernier par Oljyn le mar. 29 janv. 2019 19:35, modifié 3 fois.

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Gamemaster5
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » lun. 28 janv. 2019 08:58

Intervention GMique pour Vohl Del'Yant

N'ayant décidément pas de répit ce jour-là, Sirius Gale qui revenait tout juste d'un entretien avec un marchand aux méthodes fallacieuses n'eut même pas le temps de souffler. L'intendante Hiriko lui introduit un nouveau candidat, qui s'inclina et le salua.
"Bonjour jeune homme. Je suis la personne en charge de l'Erementarīfōji et avant toute chose, une question me taraude."

Replaçant son monocle sur le nez, le Conseiller se lissa ensuite la moustache tout en lâchant la question qui lui brûlait les lèvres.

"Ne nous serions-nous pas déjà rencontrés ? Votre visage m'est familier."

(Implication RP : De par la présence de l'astrium sur son monocle, il est plus difficile de mentir et de cacher ses émotions devant le Conseiller.)
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Gamemaster5
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » lun. 28 janv. 2019 09:31

Intervention GMique pour Oljyn

Par chance pour Oljyn, le Conseiller Gale passait dans le grand hall à ce moment là. Hélé par l'intendante qui lui glissa quelques mots à voix basse, le corpulant Conseiller s'approcha du nouveau candidat à l'Erementarīfōji. Fait surprenant, il ne portait pour une fois pas une tenue aux couleurs d'Oranan et de la République, mais le riche manteau pourpre et azur flanqué de l'emblème du Cercle d'Or, sa compagnie maritime qui avait fait sa fortune.

"Bonjour à vous valheureux guerrier ! Je suis le Conseiller Sirius Gale, en charge de l'Erementarīfōji. On m'informe que vous souhaitez escorter un de nos forgerons ? Quelle plaisante nouvelle ! dit-il en souriant avant de l'inviter à le suivre. Suivez-moi dans mon bureau, ça sera plus commode pour en discuter."

Le guidant à travers le bâtiment du Conseil, Sirius Gale le fit entrer dans son bureau et s'assit derrière son bureau en bois de cheveux de Gaïa, d'un blanc immaculé. Plaçant son monocle cerclé de San-Divyna recouvert d'astrium sur son oeil droit, il croisa les mains en fixant son invité.

"Prend place et assis toi. Tu me permets de te tutoyer ? Il n'est pas nécessaire de rendre ça plus formel que nécessaire, dit-il avant de lâcher un léger rire. Pourquoi ne pas commencer par te présenter et m'expliquer les raisons de ta participation à l'Erementarīfōji ? J'aime bien en savoir plus sur les personnes avec qui je traite, vieille habitude de marchand."

Le Conseiller s'installa plus confortablement dans son siège, à l'écoute, un sourire en coin et le regard brillant.

(Implication RP : De par la présence de l'astrium sur son monocle, il est plus difficile de mentir et de cacher ses émotions devant le Conseiller.)
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Vohl Del'Yant » lun. 28 janv. 2019 10:15

Le conseiller lui retourne la salutation, lui confirmant qu’il est en charge de l’évènement. Tout en ajustant son monocle, et remettant de l’ordre dans sa moustache – qui n’en n’avait nullement besoin -, il questionne Vohl sur une précédente rencontre. Il semble faire le lien entre le visage du jeune garçon qu’il était et celui de l’ombre qu’il est devenu.
Le cœur de Vohl loupe un battement. Il est démasqué. Il a le choix de fuir, ou de persévérer. Il hésite un bref instant.

(Peut-être est-ce une bonne chose, finalement…)

Son hésitation se traduise sur son visage par un sourire mi-figue, mi-raisin. Mais s’il veut pouvoir collaborer par la suite avec le Conseiller, il doit lui donner son identité. Et puisque le Conseiller semble déjà sur une piste, autant faire le grand saut.

« Vous avez une excellente mémoire. Pour être franc, j’étais certain que vous ne me reconnaîtriez pas. Cela fait si longtemps ! Je suis Vohl Del’Yant, fils de feu le capitaine Del’Yant, et neveu de Rengher. »

Il enchaine directement, la mine fière, le regard fiché dans l’œil au monocle de son vis-à-vis. Si le Conseiller demande la vérité, il l’aura !

« Je sers la République. Vous avez peut-être entendu parler de moi, il y a de cela environ un an. Quoi que l'on ait pu dire, je n’ai jamais cessé de servir ma patrie, et je continuerai quoi qu’il m’en coûte. Je serai encore dans l'armée si l'on m'avait laissé ce choix. Mais verser des larmes sur un temps révolu n'a jamais fait avancer les Ynoriens. Puisque l'on m’empêche de veiller à l'avenir d'Oranan en tant que soldat, je trace ma propre voie. Aujourd’hui, cette voie passe par la participation à l’effort de guerre, et je veux veiller à la sécurité de ceux qui arment la République contre les hordes Garzokes. »

Il est figé, tel un condamné attendant un verdict. Mais sa fierté prime sur sa peur et il s’exprime avec force, son poing fermé venant heurter son cœur. Ses motivations sont nettes, et gravées dans le marbre depuis le début de sa vie.

« Conseiller Gale, accordez-moi de servir ma patrie une fois de plus. »

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Oljyn
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Oljyn » lun. 28 janv. 2019 11:03

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Je suis un sacré petit veinard. Je ne contemple pas longtemps la décoration luxueuse de la salle du conseil. J’aperçois le conseiller passer à ce moment-là. Difficile de le rater, il est aussi épais que je suis grand. C’est un Varrockien tout ce qu’il y a de plus classique. Petit, au gros ventre, le crâne dégarni. Il arbore un air sympathique à travers son regard éclatant et sa moustache blanche. Une intendante s’empresse de le rattraper pour lui glisser quelques mots à l’oreille. Il lève ses yeux vers moi qui patiente en croisant les bras, détaillant son manteau luxueux aux couleurs pourpres et azur. Il s’approche avec un sourire marchand pour me saluer. Il se présente et m’invite à le suivre. J’incline la tête poliment avant de lui emboîter le pas en silence. Nous traversons les couloirs de marbre blanc jusqu’à son bureau d’un blanc immaculé. Je pousse un sifflement admiratif tant le bois est finement travaillé. Le conseiller s’installe sur son siège et place un monocle à son œil droit. Il croise ensuite les mains et m’invite à m’asseoir sans me quitter du regard. Il me demande si il peut me tutoyer et lâche un léger rire que je lui rends. Je me laisse tomber sur un fauteuil. Les jambes écartées, profitant des accoudoirs d’argent. Le torse libéré de toute pression, à l’aise. Je prends la parole pour répondre à ses questions.

" Je m’appelle Oljyn Shazano. Fils d’Adaka Shazano. Elle tient une boutique avec ses parents. Moi, je suis pêcheur. Comme j’en ai un peu marre de pêcher de l’anguille je me suis dit que j’avais besoin d’aventure. De voyager un peu. Avec votre fête de la forge, l’occasion s’est présentée. Ma mère m’y a encouragé, elle a une connaissance à elle qui y participe. Kazuto Doru. Je pourrais l’escorter pour remporter le concours. Je sais me battre évidemment. "

Je suis franc, honnête, direct. Je n’ai pour ainsi dire, rien à cacher. J’ai soif d’aventure et prêt physiquement et mentalement à en vivre comme mon père l’a fait dans sa jeunesse. Prêt à apporter mon aide à un forgeron qui souhaite dépasser ses limites et illuminer sa réputation. J’hausse les épaules, ne voyant pas ce que je pourrais rajouter d’autre.


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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » lun. 28 janv. 2019 11:16

Intervention GMique pour Vohl Del'Yant

En entendant le discours patriotique du jeune homme et la révélation sur son identité, la surprise et la curiosité se succédèrent sur son visage avant qu'un large sourire n'étire ses lèvre.

"Volh Del'Yant... Si ce n'est pas une surprise inattendue, je ne m'appelle plus Sirius Gale ! Ahah !" éclata d'un rire franc le Conseiller bedonnant avant de reprendre son calme et son sérieux.
"Ecoute mon garçon. Je suis désolé de ce qui a pu arriver à ton père et j'ai entendu dire que les circonstances autour de sa mort sont... douteuses au mieux. Mais au regard de la loi Ynorienne, tu es un déserteur et les "coupables" eux n'ont rien à se reprocher. Néanmoins..." l'homme tapota du doigt son monocle qui irradiait d'une douce lueur dorée.
"Mon monocle ne me trahit jamais. Vois-tu, sa faculté à faire ressortir ce qu'il y a au plus profond des gens n'a rien d'une légende. Et ton amour de la patrie ne saurait être feint. Je vais donc t'accorder la possibilité de pouvoir participer, mais uniquement à condition que ce soit sous un pseudonyme. Notre République n'a pas besoin qu'une décision aussi litigieuse que celle-ci vienne ébranler son Conseil, tu comprends ?"

Cherchant une feuille sur son bureau, il la tendit à son interlocuteur en déclarant, un sourire en coin : "Accepte d'agir sous une autre identité en prenant cette feuille où sont renseignés les forgerons, ou quitte la pièce en renonçant à ton droit de participation. J'affirmerai ne t'avoir jamais vu dans les deux cas. C'est à prendre ou à laisser."
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » lun. 28 janv. 2019 11:40

Intervention GMique pour Oljyn

L'attitude peu cavalière du jeune Oljyn eu au moins le mérite de surprendre le Conseiller Gale qui après un moment d'étonnement, éclate d'un rire sonore.
"Ahaha ! Mon garçon, tu n'as pas ta langue dans ta poche, ça c'est sûr ! J'aime les personnes franches comme toi. Néanmoins, veille à ne pas te comporter et te tenir ainsi avec tout le monde. La culture Ynorienne est construite autour d'une certaine étiquette, un savoir vivre. J'apprécie énormément ce raffinement mais je ne suis pas assez borné pour te tenir rigueur de ton attitude. Sache que c'est loin d'être le cas de tout le monde."

Sur ces mots, le conseiller jeta un coup d'oeil rapide à un document présent sur son bureau avant de s'adresser de nouveau au jeune homme.

"Kazuto Doru... Une connaissance à ta mère c'est ça ? Nul besoin que je te le présente alors. Il lui a été attribué le Gravilay, le métal élémentaire de terre. Aucun métal ne lui arrive à la cheville en matière de résistance, mais aussi en terme de poids. Pour en avoir eu dans ma main durant mes années de marchand, il n'est pas là pour faire de la figuration je te le garantis !" Après un dernier éclat de rire, Sirius Gale reprit la parole en se lissant la moustache qu'il affectionnait tant, un air bien plus sérieux sur le visage.. "Tu devras faire attention cependant, les forêts centenaires où l'on peut trouver ce métal n'ont rien d'une partie de plaisir. Un certain nombre des bestioles que tu y trouveras n'auront aucun mal à te tuer en un battement de cil. Sachant cela mon garçon, toujours partant ?"
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Vohl Del'Yant » lun. 28 janv. 2019 12:37

Sur le visage du Conseiller, la surprise succède à la curiosité. Lorsque Vohl finit son discours, un sourire soulève la moustache de Sirius Gale. Il éclate d'un rire puissant tout en s'avouant surpris de la tournure du recrutement. Il reprend un ton posé avant de confier qu'il a bel et bien entendu parler de la mort de son père, dans des conditions louches.

Vohl se détend : au moins, le Conseiller ne l'a pas dénoncé à la garde, et semble partager son point de vue sur l’événement. Il ajoute néanmoins que Vohl n'en reste pas moins sous la justice ynorienne. La boule se reforme sans se faire prier dans l'estomac du jeune homme.

"Néanmoins...mon monocle ne me trahit jamais. Vois-tu, sa faculté à faire ressortir ce qu'il y a au plus profond des gens n'a rien d'une légende. Et ton amour de la patrie ne saurait être feint."

Quoi que toujours tendu, Vohl espère qu'il s'agit là du dernier retournement de discours. L'homme lui annonce alors qu'il va lui permettre d'escorter l'un des forgerons...à la condition que Vohl s'inscrive sous un autre nom que le sien. L'idée est immédiatement approuvée intérieurement par le jeune déserteur. Qu'importe si l’événement retient son nom. Le Conseiller poursuit son discours en sous-entendant qu'une telle décision, si elle était rendue publique, risquerait de nuire à la cohésion que se doit d'afficher le Conseil de la République d'Ynorie. L'assassin ne demandait de toute façon aucune justification. Il sait déjà qu'un état doit afficher la force au travers de la solidité de ses institutions.

En sortant une feuille de l'une des piles qui ornent son bureau, il lui demande de faire un choix. Vohl n'a aucune hésitation : il a obtenu ce qu'il voulait. Bien évidemment, le Conseiller lui précise qu'il niera l'avoir vu. Vohl est déçu que le Conseiller ne partage pas le sens de l’honneur de Daïgo Genkishi… mais ce n’est pas l’honneur qui lui a permis de rendre florissante l’économie Ynorienne ou celle de sa compagnie navale. Sa capacité à trouver un arrangement qui préserve l’intérêt des deux parties du contrat implicite est tout à fait respectable.

« Votre proposition me convient. Nombre sont ceux qui me croient mort, et je n’en sers Oranan que mieux. »

Vohl se penche sur la feuille : les noms des huit forgerons y sont inscrits, et une case à côté de chacun d’entre eux est vide. Sauf une : le nom de la première née, Hatsu Ôkami, y jouxte celui de Fuji Onoda. Le forgeron d’olath. Vohl retient un gloussement. L’artisan de la noblesse Ynorienne avec l’ainée de la famille Ôkami… ils vont faire la paire ! Ils n’en resteront pas moins des adversaires de poids s’il souhaite remporter la compétition : ce forgeron-là a déjà fait ses preuves lors des années précédentes, et son talent vaut que l’on ne lui reproche pas son caractère prétentieux. Ce n’est pas le cas de tous les forgerons : plusieurs noms lui sont inconnus. Serina Oto’o lui est inconnue, par exemple. D’autres noms n’ont pas la consonance Ynorienne : Dio Erga, Bragarr Frappedur. Il est vrai que chaque année, des forgerons inconnus tentent de briller lors de cette compétition afin d’acquérir une notoriété qui leur vaudra des clients aisés.

Mais le nom qu’il cherche est tout en haut de la liste : Hïo Himatori. Le célèbre forgeron de la Faerunne a déjà participé de nombreuses fois à ce concours, et ses chefs d’œuvres ne sont jamais dédaignés. Cet oranien sera sans doute un artisan précieux pour l’armement des troupes ynoriennes. Vohl se munit du pinceau posé sur le bureau du Conseiller. Il se tapote la tête d’un air songeur. De quel nom doit-il signer ce registre ? Pris d’une soudaine inspiration, il inscrit les caractères suivants : Kage No’Otoko.

« Je protégerai Hïo Himatori. »
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Oljyn » lun. 28 janv. 2019 15:42

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Après un instant d'étonnement le conseiller éclate d'un rire sonore auquel je ne peux que répondre d'un sourire. Sourire qui s'élargit quand il m'explique que mon manque de raffinement pourrait me valoir des ennuis auprès de certains Ynoriens.

"Ma mère ne cesse de me le répéter." Dis-je en riant.

Il jette un œil aux papiers devant lui avant de reprendre la parole. Il commence par répéter le nom du forgeron. Kazuto Doru. Une connaissance à ma mère oui. Je ne sais pas d'où, ni de quand, ni de pourquoi. Je ne l'ai jamais rencontré, elle m'a simplement dit qu'il participait cette année. Le conseiller me parle ensuite du minerai qu'il va devoir forger: le Gravilay. Métal élémentaire de terre. Le plus lourd mais aussi le plus résistant.

"Je n'ai jamais rencontré Kazuto Doru. Je sais juste qu'il participe au concours." Précisais-je pour éviter un malentendu.

Il se lisse les moustaches et m'explique que ce minerai se trouve dans les plus anciennes forets et qu'il s'y trouvent aussi de dangereuses créatures. J'ignore si je dois me sentir insulté. Mon sourire s'efface et mes sourcils se froncent. Je ne me suis pas offusqué qu'il m'appelle "mon garçon" à plusieurs reprises. Simplement parce qu'il est très vieux et que je respecte sa position hiérarchique. Mais me traiter de froussard ou de lâche c'est autre chose. Je garde le silence, tournant la langue dans ma bouche pour ne pas balancer une pique cinglante. Si je m'engage à protéger un homme inconnu je suis prêt à le faire jusqu'au bout et le suivre n'importe où pour ça. J'affiche cette détermination dans mon regard que je darde dans les siens. Je veux qu'il comprenne que même si ce minerai se trouvait au milieu d'Omyre, cela ne m'empêcherait pas de me mettre en route.

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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » lun. 28 janv. 2019 15:58

Intervention GMique pour Vohl Del'Yant

Le Conseiller Gale apprécia le sérieux du jeune homme et son implication. Après avoir vu qu'il avait marqué un nom factice à côté de Hïo Himatori, sa bouche découvrit une rangée de dents blanches dans un sourire amusé.

"Oh oh, excellent choix ! De tout les forgerons présents, Hïo est le seul qui a déjà extrait et manier son métal. Il a été en chercher pour le compte du Temple de Rana. C'était il y a plusieurs mois, accompagné d'un fulguromancien du nom de Cherock O'Fall. Tu as peut-être entendu parler de lui, c'est celui qui a découvert la légendaire Kizoku Rana il y a quelques temps de cela !"

Le regard brillant, le bedonnant Conseiller conclut : "Quoi qu'il en soit, tu trouveras Hïo Himatori dans sa forge familiale, l'Armurerie de Takoïdo Himatori, à quelques rues au sud d'ici. Tu peux le rejoindre dès maintenant."




(Tu as choisi Hïo ! C'est un personnage un peu particulier, puisqu'il existe déjà. C'est en effet un PNJ qui a accompagné mon propre PJ dans une quête pour aller chercher de la Faerunne. Si tu désires prendre en compte son vécu, tu peux me MP pour savoir ce qu'il en est ou lire toi même l'histoire dans laquelle il est impliqué (très longue cependant).
Tu as cependant tout à fait le droit de ne pas prendre en compte la manière dont je l'ai rp et le faire à ta propre façon.)
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » lun. 28 janv. 2019 16:19

Intervention GMique pour Oljyn

Le jeune homme qui riait avec lui quelques instants auparavant ne semblait plus vouloir le faire. Devant le regard aussi froid que déterminé du jeune homme, le Conseiller Gale détecta une certaine forme de mécontentement chez celui-ci.

"J'ai souvent eu à faire avec des personnes qui n'était pas toujours très contente de ce que je pouvais leur dire, je peux donc aisément le remarquer même lorsqu'elles ne le formulent pas, notamment grâce à ça, dit le Conseiller en tapotant de l'index son monocle, sans perdre de sa jovialité. Cela semble aussi être ton cas. Parle, peu de problèmes se règlent sans qu'ils soient clairement formulés."

Sirius Gale prit quelques instants pour réfléchir, puis déclara : "Quoi qu'il en soit, si tu es déterminé à protéger au péril de ta vie Kazuto Doru, tu peux d'ores et déjà aller le rejoindre à l'Auberge des Hommes Libre où il séjourne. Si tu dis ne l'avoir jamais rencontré, sache que c'est un un grand gaillard avec une houppette brune, une moustache bien fournie et un collier auquel un anneau d'acier pend. Il est très impulsif, tu ne risques pas de le manquer !"
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Vohl Del'Yant » lun. 28 janv. 2019 19:07

Le Conseiller s'approche de Vohl afin de vérifier que le nom inscrit sur la feuille est bien un nom postiche. La mine satisfaite, il précise à Vohl que son choix se porte sur le seul forgeron qui a eu l'occasion d'extraire et de travailler le métal qui lui a été attribué pour cette compétition. Le jeune homme s'en réjouit, car sa connaissance des métaux précieux laisse à désirer. Lors de son expédition précédente, il était accompagné d'un certain Cherock O'Fall, fulguromancien. Ce nom est en effet familier pour l'Ynorien car, pendant qu'il séjournait dans le temple de Rana, avant son escapade en montagne, il a plusieurs fois été tenu au courant de la découverte d'une nouvelle arme forgée à la gloire de Rana : le Kizoku-Rana. Que son forgeron désormais attitré ai eu pareille compagnie ne le surprend pas beaucoup. Il espère simplement ne pas faire pâle figure par rapport à son ancien protecteur.

Sirius Gale lui donne également le lieu ou séjourne le forgeron, puis l'invite avec tact à prendre congé. Après s'être incliné de nouveau devant l'imposant rieur, Vohl quitte la pièce. Il n'a pas l'intention de trainer et, s'il est heureux d'avoir pu compter sur le soutien du marchand émérite, il est bien conscient que la chance d'éviter les patrouilles qui le reconnaitraient ne durera pas éternellement.

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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Oljyn » lun. 28 janv. 2019 19:43

<<<

Le conseiller ne cille pas devant mon regard. Sans quitter son ton jovial, il me raconte que ses paroles ont souvent déplu et qu’il peut facilement le remarquer grâce à son monocle qu’il tapote fièrement de l’index. Je ne cache pas que de me traiter de lâche m’a déplu, mon regard l’a même selon moi, clairement exprimé, inutile de gaspiller plus de salive là-dessus même si il m’y invite. Je ne lui en garde aucune rancune. Mon seul souhait est de commencer mon périple. Mon interlocuteur semble le comprendre et écourte l’entretien. Il m’annonce que je peux rejoindre le forgeron à l’Auberge des Hommes Libre où il séjourne. Il me le décrit brièvement et précise que son impulsivité fait de lui quelqu’un qu’on remarque facilement.
Je me relève et incline la tête en le remerciant.

" Merci. A bientôt. "

Je lui précise que j’arriverai à trouver mon chemin tout seul dans le bâtiment avant de passer la porte. Quoi qu’il puisse en croire, j’apprécie plutôt ce petit gaillard. Il a le mérite d’être franc.

Comme annoncé, je retrouve sans peine mon chemin jusqu’à la salle du conseil où je peux à nouveau emprunter l’escalier pour gagner la sortie. Direction l’Auberge des Hommes Libre.

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Madoka
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Madoka » mar. 29 janv. 2019 22:56

J'arrive enfin devant le bâtiment du Conseil d'Oranan, immense et imposant. Sous mon chapeau de paille je n'en distingue pas le toit.
Je m'arrête près d'un arbre pour reprendre ma respiration et ne pas avoir l'air pressée d'y entrer, d'avoir l'air d'une personne qui avance sans regarder en arrière car c'est maintenant mon cas et ce depuis peu. J'ai fait mes adieux à la Maison Rouge, j'ai fait le tri parmi mes obligations envers un homme qui n'en mérite pas tant et je suis en train de mettre en échec une fouine détestable. Cette petite victoire n'est pas vraiment la mienne cependant mais celle de deux personnes que je ne savais pas être mes alliés dans cette ville, deux personnes que je n'ai même pas pris le temps de remercier ou de leur dire à quel point je leur suis redevable.

Pour une fois je vais œuvrer dans la lumière, pour moi et non pour obéir, pour mon peuple et non pour une infime partie, pour l'effort de guerre et non pour l'ambition personnelle d'un tiers. Pas de déguisement, pas de rôle, j'avance dans mes propres bottes et cela me fait un drôle d'effet.
Cela fait des années que j'observe de loin ce concours de l'Erementarīfōji et pendant longtemps je me suis efforcée de ne pas le faire de trop près, n'y voyant pas seulement une exhibition de talent mais un douloureux rappel. Mais j'ai grandi et depuis peu je me vois forcée de me reconstruire. Mes efforts pour oublier d'où je viens pendant ces dernières années et me construire une autre famille ont lamentablement échoué … à moi maintenant de changer de cap et quoi de mieux pour cela que de partir à l'aventure dans un but louable.


Je fends la foule compacte avec aisance et marche jusqu'à l'entrée où se trouve deux gardes en armure rouge étincelante et aux masques typiques du pays.
Je les salue en joignant mes mains devant mon visage et leur dis que je viens me présenter pour le concours. Sans autres questions de leur part, ils m'indiquent que le conseiller Sirius Gale s'occupe du concours et que je dois me rendre à l'étage, attendre qu'un intendant vienne me voir.

Étant ma première visite en ces lieux, je suis surprise du peu de contrôle de leur part mais comprends pourquoi une fois à l'intérieur car les gardes sont presque plus nombreux que les visiteurs et les employés du Conseil.

Je monte l'escalier à la hâte et arrive dans une grande pièce en demi-cercle où fourmillent les employés du conseil et où siègent les Conseillers pour les affaires importantes ou publiques. Malgré l'ampleur de la pièce et le nombre de personnes présentes, les bruits de pas sont faibles et les voix feutrées.
Après avoir donné mon nom et la raison de ma venue, un intendant vient me retrouver et m'amène d'un pas rapide dans le bureau du Conseiller Gale à l'étage.

L'homme est assis derrière son bureau en bois blanc poli, une plume à la main et le nez au dessus d'une vaste étendue de documents. Il se redresse vers moi et ajuste son fameux monocle de vérité, connu dans tout Oranan. Un ancien client m'a raconté que dans sa jeunesse il avait rencontré Sirius Gale, le marchand indomptable, et qu'il en gardait un souvenir plaisant car derrière son physique intimidant, c'était un homme franc et plein d'entrain.

Je m'incline respectueusement.

- Enchantée monsieur le Conseiller Gale. Je me nomme Madoka et je me présente à vous car je souhaite apporter mon aide et mon soutien à l'un des forgerons qui participent à l'Erementarīfōji.
Modifié en dernier par Madoka le jeu. 21 mars 2019 22:22, modifié 1 fois.

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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Vadokan Og'Elend » mer. 30 janv. 2019 01:40

____________________________

L’elfe m’attira dehors, sous le regard de plusieurs ynoriens surpris du spectacle. Je tâchai de faire bonne figure, saluant de la tête ceux qu’il me semblait reconnaître, et tâchant de ne pas capter le regard des autres, de crainte de me voir jugé sur mon apparence sombre. Dans un premier temps éberlué par l’audace de cette elfe blanche, je parvins à me ressaisir et, sans lui opposer la moindre résistance, commentai d’une voix curieuse :

« Puis-je savoir la raison de cet enlèvement subit ? »

Elle s’arrêta instantanément et plongea sur moi deux yeux d’un bleu céruléen aussi clair que le cristal. Elle lâcha ma main et, l’air sûre d’elle, se présenta.

« Je me nomme Jila Na’alem, artisane et artiste forgeronne d’une lointaine Cité elfe. Je suis présente en cette ville humaine pour tenter une participation à un concours de forge élémentaire, le… Erementarïföji, dans leur langue colorée. Et j’aspire à travailler le métal de glace, l’Helcéa, aux reflets irisés si tentants. Et pour ce faire, j’ai besoin de vous. »

J’haussai un sourcil surpris face à cette affirmation. Poli, je lui retournai les présentations, mais n’en ôtai pas la moindre question me brûlant les lèvres.

« Vadokan Og’Elend. Il serait pour moi un plaisir de vous aider mais… je ne connais rien à la forge élémentaire, ni même à ce que vous appelez Helcéa. Qu’espérez-vous exactement ? Et pourquoi votre dévolu s’est-il si subitement jeté sur moi ? »

Le sourire en coin qu’elle me lança donnait le ton de sa réponse. Malicieuse, elle précisa :

« Hé bien, sieur Og’Elend, vous qui observiez les gens, vous semblez soudain bien aveugle. Sachez que vous n’êtes pas le seul à avoir des yeux, et que ça fait plusieurs heures que je vous observe. Votre… intervention auprès de cet humain n’a fait qu’éclairer un choix que je pensais déjà évident. Nous nous complèterons, pour cette quête, pour cet objectif. Vous l’ombre, moi la lumière, moi la forge, vous la magie élémentaire. Vous la glace, moi le métal… Il s’agira pour vous d’une mission d’escorte, lors d’un périple pendant lequel je devrai récolter et ramener ici-même du métal élémentaire de glace. Moi la recherche, vous la protection. Qu’en dites-vous ? »

Elle parlait avec une assurance et un idéalisme qui laissaient admiratif. Je me sentais pris au piège, comme si je n’avais en aucun cas le droit de lui refuser cette demande, alors que c’était pourtant mon droit le plus strict. Elle piquait ma curiosité, titillait mes élans d’aventuriers. Était-ce le hasard qui l’avait placée sur ma route ? Faute de mieux, de toute façon, j’allais accepter son projet. J’ouvris les lèvres pour marquer mon accord mais avant que le moindre son ne soit sorti de ma bouche, elle lança :

« Parfait ! Ne tardons plus, alors ! »

Et sans avoir pu placer le moindre mot, je me laissai entraîner, de gré et non plus de force, vers le centre de la cité. Elle me mena jusqu’au bâtiment du conseil, dans lequel il ne m’avait jamais été donné d’entrer malgré mon séjour prolongé ici. J’avais quelque crainte concernant mon apparence, mon ascendance, au sein de celui-ci, et espérais que les gardes ne seraient pas trop zélés en me prenant pour un garzok ou un shaakt, moi qui étais les deux, et me flécherait sur place. Je misai sur ma bonne compagnie, et, le cas échéant, sur le pendentif qui me reliait directement à la Reine Thelenwën de Cuilnen, m’ayant reconnu comme ami des siens. Une plus-value non négligeable, sans doute. Il était trop tard pour faire demi-tour, de toute façon, et la demoiselle Na’alem semblait pressée d’y entrer. Était-ce là que le concours prenait part ?

Elle s’adressa elle-même aux gardes, se présentant comme l’une des participantes forgeronnes au jeu, et m’indiquant comme son escorte, jusqu’à ce que nous arrivions devant ce que je compris être la porte du bureau d’un des conseillers de l’Ynorie. Rien que ça. Un serviteur nous fit patienter là, et après quelques instants, nous fûmes conviés à entrer. Nous pénétrâmes l’antre du Conseiller, et avant de solennellement baisser la tête en un salut respectueux, je pus distinguer les traits généraux de son apparence. Plus de toute prime jeunesse, il arborait une calvitie marquée ainsi qu’une longue moustache blanche. Il avait à l’œil un monocle cerclé d’or lumineux, et portait de nobles habits. Ce n’était pas le dernier des pitres, et il tenait à le montrer. Une personne à ne pas froisser, en somme. Je pris la parole en premier, m’adressant à lui avec tous les égards dus à son rang.

« Votre éminence, je me nomme Vadokan Og’Elend, et je sollicite votre attention sur… »

Jila interrompit mon début de diatribe, plus directe dans son approche.

« Il sera, avec votre accord, mon escorte pour le concours de l’Erementarīfōji. »

Je jetai un œil à l’elfe. Sans doute se connaissaient-ils déjà, pour qu’elle lui parle de la sorte, sans se présenter. À moins que ça n’ait été de sa part un moment d’inattention ? Lèvres désormais closes, je relevai le regard pour observer la réponse de notre hôte.

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Alfryda Bröhm
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Alfryda Bröhm » mer. 30 janv. 2019 02:48

Claires et concises, les indications récupérées me permettent d'atteindre rapidement les marches du Conseil, concordant avec la description qui m'en a été donné. Il est clair que l'édifice ne tarit pas d'éloges au sujet de son importance, à la vue du nombre de rues qui débouchent jusqu'à son entrée. Cette dernière, simplement composée d'une décoration subtile et d'un perron en marbre, se vante de la surveillance d'une paire de soldats certainement du même acabit que celui rencontré plus tôt. Sans attente, je pousse mon assurance vers eux dans l'espoir de pouvoir les dépasser sans avoir à me justifier, mais l'inflexibilité Ynorienne se manifeste une fois de plus.

"Un instant, étrangère. Quelles sont les raisons de votre venue ?"

Je freine mon empressement et jongle du regard entre les deux gardiens qui ne me quittent pas des yeux, visiblement dans l'attente d'une réponse qui se fait attendre. Espérons que je parvienne à répéter le nom de l'événement sans me tromper, ça fera bonne preuve de mon honnêteté.

"C'est bien ici qu'il faut se présenter si l'on s'intéresse à l'Eremen... Erementarīfōji ?"

La question et la faute de langue qui l'accompagne résument parfaitement l'état dans lequel je me trouve, à savoir agitée et dépaysée à la fois de ma venue dans cet environnement inconnu. Comme attendri par ma prononciation approximative, le duo relâche sa garde et me fait signe de passer, dessinant un sourire sur mon visage. Un hochement de tête suffit à lui prouver ma gratitude et c'est sur le sol carrelé du hall principal que je fais claquer la semelle de mes bottes, heureuse d'avoir su me diriger par moi-même dans une ville sans repères. Si l'accueil et l'hôtesse qui se trouve derrière me font face, je prends un instant dans ma progression pour admirer les lieux et son cachet, sobre et efficace. L'endroit est aéré, confortable et il est agréable de pouvoir s'y sentir à l'aise, malgré le brouhaha de la foule extérieure. A mesure de mon approche, je remarque que le pupitre atteint la même hauteur que moi, m'obligeant à garder mes distances pour me faire voir par l'employée qui ne lève la tête qu'après de longues secondes d'un silence ponctué du bruit de sa plume. Son regard s’écarquillait brièvement alors qu'elle me découvre, tant surprise par ma taille que par ma présence dans la cité.

"Oui...?"

Une nouvelle fois, j'énonce ce qui m'amène auprès d'elle, non sans faire preuve d'un agacement naissant à me répéter sans cesse.

"Je viens pour le concours de forgerons. C'est bien à vous que l'on doit s'adresser, n'est-ce pas ?"

Un court silence attise doucement les braises de mon impatience, finalement rafraîchies par la prévenance de la jeune femme.

"Tout à fait. Veuillez patienter un instant dans le hall, je m'en vais quérir le conseiller en charge de l'événement."

Sur ces mots, elle s'incline brièvement d'un geste qui m'est totalement inconnu mais que je perçois comme une invitation à remplir sa demande, avant de disparaître derrière une large double porte qui semble mener vers une pièce importante du bâtiment. Ainsi, j'attends son retour qui se déclare quelques minutes plus tard, cette fois-ci accompagnée d'un vieil homme que je devine comme étant le conseiller en question.
Modifié en dernier par Alfryda Bröhm le sam. 2 févr. 2019 20:36, modifié 2 fois.
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Gamemaster5
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Re: Le Conseil de la République d'Ynorie

Message par Gamemaster5 » mer. 30 janv. 2019 13:03

Intervention GMique pour Madoka

Dans un sourire, le Conseiller Gale observe la magnifique jeune femme s'introduire.

"Bonjour à vous ma chère, ne vous faites pas priez et installez-vous confortablement ! invita-t-il en lui indiquant un des sièges en face de son bureau. Vous m'excuserez, je dois terminer incessamment sous peu cette lettre puis je serai à vous."

Pendant une petite minute, Sirius Gale fit voler la plume sur le document, avant de la poser dans son encrier et sceller la lettre d'un cache à la cire verte et grise, couleurs de la ville. Il la glissa dans un étui cylindrique de même couleur puis darda enfin un regard amicale sur la jeune femme.

"Ouf, s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est la paperasse ! Tout ce cirque pour rien, mais il faut bien faire vivre les messagers ahah ! déclara dans un petit rire le Conseiller. Mais revenons en à ce qui vous amène. Vous souhaitez participer à l'Erementarifôji ? Fort bien ! Un peu plus de présence féminine ne fera pas de mal. Mais dites-en moi plus sur vos motivations, j'aime en savoir plus sur les personnes avec qui je "fais affaire". Et puis, je ne peux décemment pas laisser n'importe qui escorter un de nos forgerons," ajouta le Conseiller avec un sourire entendu.

"Oh, et laissons de côté le protocole formel, nul besoin de s'embarrasser de cela et tutoyons-nous si vous le voulez bien, très chère Madoka."


(Implication RP : De par la présence de l'astrium sur son monocle, il est plus difficile de mentir et de cacher ses émotions devant le Conseiller.)
Allez, viens mon copain ! Si tu as des questions n'hésite pas !



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