Le Château de Valmarth

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Yuimen
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Le Château de Valmarth

Message par Yuimen » ven. 29 déc. 2017 12:44

Château de Valmarth
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Le château de Valmarth est l'une des plus belles constructions de l'époque. C'est une citadelle imposante et massive trônant dans les proches alentours du duché de Blanchefort, sur un plateau. En parlant d'appartenance, la construction est possédée par la famille de Valmarth, par laquelle le château a été nommé.

Une œuvre assez compliquée à comprendre car, dans ses histoires même les plus anciennes, on peut retrouver des traces de sièges passés, de nombreuses générations y ont ainsi logé. A l'intérieur, un couloir est spécialement réservé à l’exposition de leurs portraits sur toile.

Beaucoup de sang et d'efforts ont été nécessaires au premier occupant du château, celui qui a ordonné sa construction, le premier baron de Valmarth. Aujourd'hui la famille du même nom ne tarit pas d'éloges à son égard, fière de cette construction et de ce qu'elle représente.

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Goetius
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Re: Le Château de Valmarth

Message par Goetius » lun. 7 janv. 2019 21:08

Le Peintre Écarlate (Ancienne base)


Le Baron et le Prédicateur


La route jusqu'au château de Valmarth fut brève. Il leur fallait cependant quitter la route liant Pont-d'Orian à Blanchefort pour un sentier bien peu commode à pratiquer ; une montée rocailleuse qui donnait bien du fil à retordre aux deux montures. Une nuit noire s'était installée et si Mathurin n'avait pas eu la sagesse de s'équiper d'une torche et d'amadou dans sa besace, le voile des étoiles célestes n'aurait pas été suffisant pour éclairer leurs pas. Goetius était en terrain inconnu, il ne s'était jamais aventuré au fil de ses escapades campagnardes jusqu'à Blanchefort. Cependant, cette occupation l'avait habitué à se repérer plus facilement dans l'obscurité que l'être humain standard. Au fur et à mesure de leur ascension, le vent se faisait plus présent et le chant nocturne de la forêt était étrange. Sans le percevoir de ses yeux, il comprit qu'ils longeaient une falaise.

Non longtemps après, des lumières se firent voir au loin. Les lumières du château de Valmarth. Il était difficile de distinguer l'entièreté de l'édifice, mais celui-ci était indubitablement immense ; c'était une citadelle comme Goetius n'en avait jamais vu, construite sur un rocher au-delà de la falaise, qui n'était accessible que depuis un solide pont. Une étonnante forteresse, plus impressionnante que tous les châteaux du Valorian. Comment un simple baron pouvait-il être le maître d'une telle demeure ?

Cette vision avait suscité sa curiosité.

"Mathurin, vous ne m'avez toujours pas informé de ce que nous venons faire ici."

L'inquisiteur ne lui répondit pas.

"Qu'y-a-t'il ? Ne faites pas semblant de bouder comme un enfant pour l'incendie. Si vous désapprouviez vraiment la méthode, je sais que je ne serais plus de ce monde à l'heure actuelle."

Mathurin soupira :
"Vous savez, à force de confrontations avec vos semblables, j'ai fini par saisir comment vous raisonnez. Vous êtes pragmatiques à l'extrême, dénués de la moindre empathie. Seul le résultat vous importe. Vous êtes incapables de voir au-delà de ça. Vous ne songez même pas aux conséquences de vos actes, il est totalement impossible pour vous de ressentir le moindre regret ; vous êtes des esprits malades, des âmes incomplètes, des aberrations vivantes.
A l'heure actuelle, nous ne savons rien des suites de l'incendie. Combien de ces gens sont morts cette nuit par votre faute ? Combien sont-ils d'hommes, de femmes, d'enfants, d'animaux à avoir brûlé vifs ? Combien auront perdu un proche de cette façon ? Combien auront-ils perdu tout ce qu'ils avaient et ne s'en remettront jamais ? Des gens innocents qui n'avaient rien demandé à personne !
Ces questions me tourmentent mais je sais qu'en ce qui vous concerne, elles n'ont même pas pu vous effleurer. Vous avez déjà tout oublié. Toutes vos pensées sont sur votre prochain but, comme si rien d'important ne s'était passé.
J'aurais dû me douter que sans ma supervision, vous seriez tenté d'agir de la sorte. C'est ma faute. C'était une grave erreur de ma part que je ne reproduirais plus. J'en fais le serment."


Goetius ne comprenait pas la réaction du théurgiste. Il était persuadé qu'il lui en voulait parce qu'il n'avait pas suivi son plan et que ça n'avait rien à voir avec ces sensibleries qu'il étalait de manière exagérément dramatique. Après tout, il avait pu informer Gerold, n'était-ce pas ce qu'il voulait ?

Ils continuèrent alors leur route jusqu'au haut pont de pierre qui menait jusqu'à son entrée. Le vent soufflait fort à cette altitude, l'obscurité était à couper au couteau. Ce ne fut que de l'autre côté du pont, dans une construction à l'abri des courants d'air, qu'attendait une poignée de garde aux tenues grises portant hallebardes.

Leur sergent s’avança et dit d'un ton sec : "Halte ! Qui va là ?"

"Holà, tout va bien mon brave ! Je suis Mathurin Thadeus et voici Goetius Gomorrheus, messire de Valmarth est au courant de notre arrivée. Voici une lettre avec le sceau du comte de Mordansac qui prouvera mes dires."

Le garde prit la lettre avec défiance et s'attela à sa lecture, avant de faire ouvrir les portes.
Le château de Valmarth avait été construit comme une forteresse inexpugnable, c'était encore plus flagrant vu de l'intérieur. Les murs étaient épais, les salles formaient des compartiments facilement défendables, les meurtrières étaient omniprésentes, des soldats tenaient la garde dans chaque salle et d'autres parcouraient les chemins de ronde en prenant soin de rallumer toutes torches ayant été éteintes par les vents.

Après une marche qui dura plusieurs minutes, ils furent finalement emmené dans une petite salle chauffée par une cheminée crépitante dans laquelle était disposé une table et quelques chaises sommaires en bois.

"Restez ici. Messire de Valmarth va vous recevoir."

Aucun garde n'étant présent à l'intérieur de la salle, Goetius en profita pour demander à nouveau des explications à Mathurin :
"Inquisiteur, expliquez-moi enfin la raison de notre venue ici. Je ne pourrais vous être d'aucune aide si vous ne me confiez aucune information."

Il grommela brièvement avant de lui répondre :
"Bien, voici ce que vous devez savoir : La famille de Valmarth est très riche. Le baron a déjà donné un accord de principe au comte de Mordansac pour que nous puissions rassembler nos alliés et replier nos troupes dans son château en cas de problèmes, c'est pourquoi Gerold et ses élèves doivent bientôt nous rejoindre ici. Il a déjà été bien généreux d'accepter cette demande mais nous sommes aussi ici pour négocier d'une affaire différente.
Les soldats que nous avons croisé ne sont ni des sujets du roi, ni du duc, ni même du baron. Il s'agit de la "Compagnie de Plomb", des mercenaires qui nous seraient bien utiles dans les batailles à venir. Le comté n'a pas les moyens d'acheter leurs services, nous devrons tâcher de trouver une contrepartie avec le baron.
C'est beaucoup demandé, nous ne sommes clairement pas en position de force ici, les négociations risquent d'être difficiles..."


La porte s'ouvre et Mathurin s'empresse de terminer :
"Je dois être leur seul interlocuteur. Si vous avez quelque chose d'intelligent à dire ou à proposer, dites-le moi discrètement dans l'oreille mais ne leur parlait jamais directement, c'est compris ?"


[SUITE DU RP A VENIR]

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