Précédemment:
Arrête de faire le coq et vient donc te battre
Oryash s'était donc mise en garde au bas de sa monture , épée en main, attendant que l'archer daigne descendre, gardant un oeil sur les Hallebardiers qui approchaient un peu trop à son goût. Lorsque le Le sifflement caractéristique d'une flèche qu'on décoche siffla, elle n'eut pas le temps d'esquiver le projectile qui se planta dans sa hanche, transperçant son armure. La douleur fut vive et la colère de la peau blanche ne fit qu'alimenter sa haine envers ces hommes. Son regard devint noir et elle brisa la hampe de la flèche de sa main libre alors qu'une brume violette commençait à se rependre au sol, à envahir l'espace peu à peu, rampant en direction des hommes qui se tenaient près d'elle. Elle venait d'atteindre le point de non-retour, elle le savait, mais quel choix avait-elle maintenant?
La brume se propageait, avalant tout se qui se trouvait sur son passage. Elle lança un regard dédaigneux à l'archer avant de cracher par terre.L'ombre avançait à présent de plus en plus vite vers les assaillants les plus proches. Avant de comprendre ce qui se passait le flux violacé s'enroula autour du pied d'un garde, puis d'un second, progressant de plus en plus haut, engloutissant peu à peu leurs jambes. Les soldats sentiront alors l'effet de cette ombre sur eux . Elle agissait comme une sangsue et les pompait jusqu'à la moelle, se nourrissant de leur substance vitale pour grandir afin d'engloutir tout ce qu'elle touchait. L'un des hommes s' esclaffa....
“ Par Gaïa mais que...! Enlevez-moi ça! “
Il essaya alors dans la panique de s'extirper de cette emprise, oubliant l'existence de la peau blanche,mais en vain. Cette chose aspirait sa vie, encore et encore. Ses jambes commençaient à se dessécher peu à peu, et bientôt il ne tiendrait plus debout, mais c'était bien la dernière préoccupation de Oryash. Elle savait qu'elle n'avait que peu de chance d'en sortir, surtout avec les cinq archers sur les murs en ruine. Le peu de temps qu'elle avait gagné permettrait sans doute à Fenouil de filer .A présent, elle n'avait d'autre choix que gagner l'arche afin de se mettre hors d'atteinte des archers. Alors que les deux soldats se débattaient avec le crépuscule, elle fonça droit sur le troisième malgré sa blessure et l'élancement qu'elle ressentait. Oryash se moquait de se savoir en danger, de toute façon ça vie entière n'avait toujours tenu qu'à un fil. Malgré sa blessure , elle parvint à glisser au sol en un dérapage contrôlé et blessa le troisième larron à la cuisse l'entaillant sévèrement, avant des relever et de courir en direction de l'arche tandis que les flèches des archers sifflaient à ses oreilles. L'une d'elles lui déchira le bras à hauteur d'épaule et rugir comme un animal, mais elle ne cessa pas sa course et bientôt atteignit le couvert de l'arche salvatrice qui lui accordait un temps de répit durant quelques minutes. Les chances de s'en sortir ou de pouvoir s'enfuir s'amenuisaient, mais elle s'en moquait. A présent que tous les regards étaient sur elle et elle pouvait entendre les hommes pester et celui qui l'avait blessé commander.
" Attrapez moi cette vermine! Qu'elle ne nous échappe pas! Allez!"
Elle entendit des hommes courir vers les escaliers. Il fallait qu'elle bouge, si d'autres arrivaient de l'extérieur, elle serait prise en tenaille et elle ne l'envisageait pas. Elle avisa rapidement la cours et les issues possibles. Traverser cet espace se révélerait bien trop risqué, on la tirerait à vue. Rejoindre Fenouil qu'elle venait d'apercevoir, non. Elle leur donnerait sa position. Elle pencha rapidement la tête sur sa gauche et vit une porte. Si elle prenait soin de longer le mur, elle pourrait sans doute l'attendre, mais il fallait faire vite, le temps jouait contre elle. Déjà deux archers dévalaient l'escalier menant à la cours. Elle s'empressa alors de courir vers cette foutue porte lorsque d'une flèche l'atteignit dans le dos si bien qu'elle en lâcha son épée. Une seconde vient se ficher dans sa cuisse et elle tomba un genou au sol.
"Par Fenris! "
Elle grogna, tentant de se redresser malgré tout , cherchant à reprendre son épée qui lui avait échappé. Elle venait de mettre une main sur la garde lorsqu'un pied se posa sur la lame. Elle leva la tête et se trouva face à un archer qui lui assena un violent coup sur la tempe avec son arc, sonnant la peau blanche qui perdit conscience.
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