La Sylve des Premiers Âges

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Maâra
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Re: La Sylve des Premiers Âges

Message par Maâra » ven. 2 juil. 2021 18:16

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Nord de la Sylve, Voyage entre Akinos et Luminion

Des vents froids se succèdent à la pluie torrentielle, des vents hauts qui piègent les nuages aux sommets des montagnes et balayent la vallée qu’ils traversent à grands pas. La beauté du soleil à travers les branches et les feuillages trempés n’échappe pas à l’œil de Maâra, qui étrangement, y trouve une certaine sérénité. Et elle en a grand besoin.

Le voyage est éreintant, et les intempéries n’y sont pour rien cette fois-ci. Depuis ce matin du deuxième jour, elle marche en boitant, blessée au genou gauche suite à un incident inévitable. L’impatience d’Arken n’a d’égale que sa méfiance. Au moindre bruit suspect, il laisse la Sindel en arrière avec le cheval. Mais ce matin, c’est un énorme sanglier blessé qu’il a déniché dans son bourbier. Les souvenirs de Maâra sont de toute évidence biaisés mais elle assure que le cheval, plutôt que de fuir la charge du sanglier devenu fou, se serait jeté sur elle et l’aurait bousculée délibérément. Une légère animosité couve depuis l’incident, l’une tenant là la preuve de ce qu’elle avance sur la perfidie des chevaux, l’autre la preuve qu’elle n’est guère plus habile physiquement qu’une étagère.


Malgré cette mésentente vis-à-vis de la faune équine, leur duo fonctionne plutôt bien. Ils avancent vite. Maâra est endurante malgré son apparence chétive, elle marche longtemps sans se fatiguer, même sur les terrains difficiles … peut être même mieux. Elle se satisfait d’un rien en guise de couche, est capable de chasser des rongeurs ou lapins rapidement ou dénicher les baies et les végétaux comestibles ; à vrai dire, elle n’a pas eu l’air en aussi bonne forme depuis des semaines … même avec un genou en vrac.




En cette après-midi du cinquième jour, alors qu’ils distinguent nettement les murs imposants de Luminion, ils entendent le bruit de plusieurs chevaux et carrioles. Une petite dizaine environ, où des enfants et des vieillards, des caisses et des meubles s’y entassent pêle-mêle.
Deux cavaliers remontent la colonne de voyageurs aux mines dévastées à la rencontre des deux elfes.

« Luminion est tombée ! » Scande le premier, essoufflé et le visage rougi.

Le deuxième cavalier, une femme en armure de cuir s’interpose. Le jeune homme au visage ahuri a perdu la tête depuis le début de combats, trop jeune, trop inexpérimenté, témoin de trop de tueries. La situation à Luminion n’est cependant pas idyllique. Elle témoigne en tant qu’archère au sein de l’armée des Duchés. L’armée d’Omyre possède des engins que personne n’avait vus jusque là ; des engins qui ont désorganisé certains rangs de bataillons et ont permis aux troupes de passer les remparts. Blessée à l’œil, on l’a désignée pour aider la population civile à quitter le bourg, mais elle assure avoir vu, même de son seul œil valide, les troupes naines arriver des montagnes.

« Non, Luminion est pas tombée, pas avec ces bataillons là. Des jours qu’on est parti, nos informations sont plus d’toute fraîcheur. Vous deux, vous v’nez d’où ?
- D’Endor
- Donc … la bête qui rôde, demande-t-elle après une courte réflexion et juste avant de cracher par terre, elle est à vous ?
- AVEC moi oui. Bonne vue pour une humaine.
- J’suis qu’un soldat moi, dit-elle en se retenant physiquement de réagir aux propos de la Sindel, mais c’que j’en dis c’est que si les nains ont repoussé les verts, vot’ molosse là il fera pas long feu. »

Les deux elfes les observent s’éloigner, pensifs. Maâra questionne Arken sur les relations des nains avec les Duchés mais ce dernier ne peut guère la renseigner. Ce qu’il connaît sont des ouï-dire, des mythes, rien de très concret, si ce n’est leur caractère plus dur que les murs de leurs grottes.
Ils décident de continuer la route vers Luminion coûte que coûte car, après tout, selon la situation sur place, Maâra n’aura pas besoin d’imposer la présence de Stor-Varg.


Ils entament le lendemain, en fin d’après midi, le col menant à Luminion. Depuis quelques heures, les odeurs ont changé. Un reflux de sang et de brûlé a remplacé l’odeur de la boue. Les vents charrient parfois de véritables vagues dignes d’un charnier. Là haut, derrière les remparts, pas d’incendie ravageant la ville, ce à quoi s’attend Maâra d’un pillage en règle. De l’avis d’Arken, il fera nuit noire lorsqu’ils arriveront aux portes de la ville, ils ne peuvent pas débarquer devant les postes de gardes ainsi, la nuit, sans savoir sur qui ni dans quoi ils vont tomber.

« Vous qui étiez si pressé d’arriver.
- Ecoutez, la mission diplomatique qui était la nôtre ne pourrait qu’être pire si Omyre tenait ces remparts, alors pour une fois, on prend le temps de réfléchir. Vous voulez être celle qui fera d’Endor un ennemi de plus à abattre ? »


Ils s’éloignent de la route et s’enfoncent dans la dense forêt. Maâra est envahi par le doute et l’incertitude ; et cela ne lui arrive que rarement. Elle réalise, maintenant qu’elle est aux portes de Luminion, le réel impact qu’elle peut avoir ici, l’importance de celui-ci et l’improbabilité d’y parvenir au beau milieu d’une guerre ; pas une bataille, une véritable guerre impliquant plusieurs camps … dont elle ne comprend, ni ne partage aucune valeur ou presque.


Emmitouflée dans sa cape en fourrure, elle observe l’astre éternel dans un ciel sans nuages. Elle prie. Elle prie Sithi, la Déesse mère des Sindeldi. Elle prie pour garder le cap, pour trouver la force de rester sa digne héritière dans un monde bien trop manichéen à son goût. Elle prie Phaitos, celui qu’elle sert et servira, celui qui lui a offert sa force, elle le prie de lui ouvrir la voie vers sa destinée.

Un hurlement déchire soudain sa si recherchée plénitude. Un cri inhumain, un grognement sauvage et aigue dont l’écho se propage sans fin. Elle bondit aussitôt, emportée par une fébrilité mêlée d’angoisse … il y a là bas quelque chose dont ils ne veulent, ni ne peuvent se soustraire.
Arken vérifie les attaches du cheval, éteint le feu et court à la suite de Stor Varg et sa maîtresse. Les cris se multiplient, des cris de guerre et de douleur. Les épées s’entrechoquent tandis qu’ils s’approchent et aperçoivent au loin une dizaine de silhouettes.

A une cinquantaine de mètres, se trouve un groupe d’éclaireurs nains face à un groupe de soldats Garzok, en sous-effectifs mais lourdement équipés. Le combat est inégal et Arken grommelle qu’ils arriveront trop tard pour les aider. Sans la pleine lune, il serait presque impossible de voir quoi que ce soit, mais ils se battent comme en plein jour, si bien qu’effectivement, le combat risque de ne point s’éterniser. Maâra accélère, essoufflée par l’effort de garder l’équilibre.

Dix mètres encore. Maâra dérape et concentre ses fluides. Les nains sont tous désarmés, tous à terre et deux d’entre eux sont immobiles. Les Garzok, dos aux Messagers montent haut leurs bras, prêts à assener le coup fatal.
Maâra étire et rabat ses bras, telle une joueuse d’accordéon, et modèle une onde de masse sombre et légère, d’un geste vif, elle l’envoie en direction du groupe. Une vague imperceptible et glaciale pourfend la zone toute entière, une vague grinçante qui perturbe les Garzoks au bon moment. Un froid d’outre tombe saisi les corps présents et l’angoisse saisi les âmes. Les nains aussi frémissent et cherchent à comprendre d’où provient cette sensation de mort imminente. Stor Varg saute au dessus de Maâra, arc-boutée pour reprendre son souffle. La bête immonde de Maâra, trop longtemps privée de sang et de tripes saute à la gorge du vert le plus proche et lui arrache la moitié de la gorge. Arken, moins vif que le mort-vivant et probablement victime lui aussi de la vague de désespoir lancée instinctivement par Maâra, lutte contre lui-même pour attaquer un autre ennemi. Il sait ce qu’il combat, il sait que toutes ses angoisses ne sont que le fruit d’une magie qu’il ne craint pas.

Maâra profite de l’effet de surprise pour lancer un nouveau sort qui rééquilibrera le combat. Rompue à l’exercice, elle projette ses fluides dans l’air et appelle les âmes défuntes à venir à elle et servir leur Gardien et Maître. Deux squelettes naissent des fluides que Maâra alimente de sa dévotion inaliénable, deux morts aux os épais et à la carrure imposante se dressent devant elle. Le plus rapide des deux s’empare de la hache du Garzok à la gorge béante et soutient Arken contre un Garzok résistant au sort de la nécromancienne. A eux deux, ils en viennent à bout, non sans difficultés. Un troisième, plus grand, plus robuste et équipé d’un bouclier, est attaqué par Stor Varg et le deuxième squelette, armé lui d’une hallebarde naine.

Maâra n’a pas l’occasion de leur prêter main forte. L’un d’entre eux l’a repérée, et il est rapide. Nullement désavantagé par l’obscurité, il fonce droit sur elle. S’il existait en elle une infime part d’hardiesse, elle serait restée face au rocher déboulant sur elle une seconde de trop … mais elle n’en a aucune. Vautrée au sol, elle glisse et rampe pour s’éloigner encore et encore du vert qui se reconcentre vite après avoir fauché un innocent tronc d’arbre. Maâra court entre les arbres pour se protéger le plus possible, mais elle ne parvient pas encore à gagner du temps pour répliquer d’un sortilège. L’Orque est vif, il la prend de vitesse et contourne l’énorme chêne derrière lequel elle espère trouver les quelques secondes qu’il lui faut. Mais il est là, subitement juste en face d’elle. Elle pousse un cri aigue, tente de s’accrocher au tronc pour stopper son élan et glisse sur une racine … l’épée lui passe tellement près du torse qu’elle croit voir son sang gicler ; mais ce n’est pas son sang, ce n’est même pas du sang. L’épée de son ennemi s’est fichée dans l’écorce qui éclate. Maâra continue à glisser, incapable de retenir sa chute, et voit au dessus d’elle l’Orque forcer pour sortir la lame du tronc. A cet instant, cette petite seconde aux senteurs de fatalité, elle ressent une sorte d’onde maléfique familière, douce à son âme ; l’Orque pousse un grognement rauque, tétanisé à cette même seconde par un vertige de désespoir … il lâche le pommeau et fouette l’air pour chasser l’invisible. Maâra porte à sa bouche une écœurante masse obscure. Les yeux noircis par ce sort particulier et la bouche déformée par un cri silencieux, elle projette un souffle d’Obscurité contre son adversaire, à bout portant. La peau verte s’affaisse lourdement, abattu par le choc ; il hurle de rage et malgré l’impression d’être rongé de l’intérieur il tente de se redresser. Une flèche, venue de nulle part, se plante dans son énorme œil globuleux.

Maâra pousse un cri d’orfraie. Elle se retourne vivement et voit alors l’un des nains, un arc en main, genou à terre et soutenu par un compagnon d’armes. Elle lève les bras et leur crie de ne pas tirer. Ils acquiescent sommairement, mais le tireur encoche une seconde flèche. La Sindel se redresse et contourne le chêne. Ses quatre alliés se battent contre les trois dernières peau-verte. Maâra, de nouveau à l’abri et à l’écart, libère ses fluides.

Le robuste au bouclier se déchaîne et se défend vigoureusement malgré ses blessures, c’est un monstre d’endurance avec la force d’un bœuf, mais Stor Varg ne semble même pas essoufflé. Trois Orques sont encore debouts, alors Maâra décide d’utiliser un sort pouvant les atteindre tous à la fois car le temps lui manque, ses guerriers squelettes ne vont pas tarder à disparaître et à ce moment …
Elle chasse cette éventualité de ses pensées, elle n’est plus faible, elle saura les garder aussi longtemps que nécessaire. Elle remue ses doigts noircis par le sortilège et envoie directement à travers le chaos des combats des filaments d’ombre capables de faire flétrir les chairs. Plusieurs filaments s’approchent de ses cibles mais elle ne se concentre pas assez. Il y a trop d’obstacles, trop de mouvement, et elle ne cesse de regarder vers les nains par crainte de leur réaction. Elle rate deux peaux vertes. Le troisième, lui, pousse un grognement strident avant de s’effondrer au sol.

L’un des survivants se débarrasse d’un coup de pied du guerrier squelette et pivote pour attaquer la mage, mais Stor Varg bondit dans son dos et l’écrase de tout son poids. De ses puissantes pattes, il gratte et déchire peu à peu les morceaux de l’armure du Garzok coincé la gueule dans la boue. Il désosse l’armure de sa victime avant de plonger ses crocs acérés dans les interstices et lui arracher la chair. Un spectacle somme toute répugnant qui fascine pourtant Maâra, car son compagnon vient de lui sauver la vie, sans même un ordre de sa part.

Derrière eux, la voix du guerrier Orque robuste retentit, grondante et autoritaire.
Personne n’a remarqué que celui qui s’est effondré sous le sortilège de Maâra n’est pas mort, qu’il se relève et s’enfuit dans la nuit, claudiquant.

« - Renfort !!!! hurle alors un nain en montrant du doigt la peau verte. »

Arken lâche soudain tout ce qu’il faisait et part à la poursuite du fuyard. Tous, nains et Messagers savent qu’ils ne survivront pas à une nouvelle attaque.
Le robuste, en tentant cette dernière manœuvre, perd cependant ce qui le retenait en vie jusque là : son attention. Le squelette à la hallebarde lui fauche les jambes et le second perfore son armure d’un puissant coup de hache et lui ouvre à moitié le ventre, tandis que le premier lui enfonce la hallebarde dans le cœur.

Tout est soudainement silencieux. Maâra et les nains s’observent sans mot dire. Leurs regards sont durs et perdus à la fois, ne comprenant pas qui sont ces gens venus les sauver et encore moins pourquoi. Rien ne va, la magie qu’elle utilise, leur race, leurs habits, sans parler de leurs actes.

Le silence est brusquement défait par un bruit d’os qui s’entrechoquent. Les deux squelettes sont soudain traversés par un pieu énorme, lancé depuis l’obscurité de la forêt. Une rangée de nains armés déboule de nulle part en hurlant des cris de guerre.

La situation échappe au contrôle des deux parties qui s’évaluaient trop lentement.
Stor Varg est le premier à réagir, mais l’instinct de Maâra la réveille comme jamais. Lucide face à ses choix, elle hurle et se jette devant son compagnon. Impossible pour elle de les convaincre de l’écouter et encore moins d’avoir l’occasion de s’expliquer s’ils se font blesser par un mort-vivant. Impossible pour elle de continuer sa mission si elle se fait l’ennemi des sauveurs de Luminion. Comme le dit souvent son Faera, elle possède un instinct animal pour la survie ; elle ne pense plus, ne se perd plus en déduction.
A genoux devant le Lykor, elle reçoit en plein ventre le gourdin destiné à faucher la gueule du mort-vivant. Le souffle coupé, elle tente de parler, de lever les mains en l’air pour apaiser l’agressivité des nouveaux arrivants. Mais Stor-Varg, écumant de bave, grogne et se débat. Elle le repousse encore et encore, s’éloignant des nains apostrophés par le groupe d’éclaireur. Elle hurle à Stor-Varg de s’en aller, de fuir, elle lui commande de partir loin et vite … se mettant elle-même en grand danger en tournant le dos aux nains.

Elle pousse un cri immonde lorsqu’une flèche la traverse sous l’omoplate, à quelques centimètres du cou, repoussant férocement l’éveil de ses sens à cet instant et hurle avec toute l’autorité dont elle peut faire preuve au Lykor, qui s’agite pour retourner la défendre.

« - Va-t-en !!!! »

Haletante, effrayée et perdue, elle tombe à terre, rejointe aussitôt par le nain au gourdin. De son bras valide, elle se traîne en arrière, lui intimant d’arrêter. Un geste fou s’impose de lui-même, elle ne peut pas se laisser tuer ainsi, ici, seule, loin de chez elle, des mains d’un être miniature aux traits grossiers et au regard obsédé. Elle doit se défendre sans le blesser ou s’en est fini d’elle. Une flaque sombre et épaisse se forme dans sa paume et d’un coup sec du poignet, elle l’envoie droit au visage nain qui attaque. Aveuglé, il abat son gourdin avec hargne et évite la Sindel qui roule maladroitement sur le côté.
Au même instant, plusieurs voix s’élèvent enfin au dessus du chaos ambiant, couvrant même celle de Maâra qui tente de leur dire qu’elle n’est pas leur ennemie.


« - NOOOONN !
- ARRETEZ !
- LAISSEZ-LA !
- On lui doit la vie. Cessez !! Elle a tué les peaux vertes, elle, pas nous ! »


Les attaques cessent, suspendues est un mot plus juste. Beaucoup examinent les corps et s’enquièrent enfin de l’état de leurs éclaireurs. Deux lanciers, cependant, la menacent de leurs armes, les pointes frôlent son visage pendant que le nain au gourdin, rouge de colère, retire la flèche d’un geste brusque. Maâra couine malgré elle et attise leur méfiance.

« - Un monstre, une sorcière plutôt
- Un suppôt d’Omyre »


Enhardi par les salves d’insultes et les menaces, le nain lui assène un violent coup de poing dans la figure. Deux groupes se forment, les éclaireurs se rapprochent pour plaider sa cause tandis que les plus revanchards se sentent pousser des ailes.
Leur supérieur s’avance alors. Maâra le désigne ainsi car lui seul parvient à tous les rendre disciplinés, même celui au gourdin qui la toise de haut alors qu’elle fait sa taille en étant assise. Il connaît ses éclaireurs, il les commande depuis assez longtemps pour accepter ce fait, étrange. Mais il connaît aussi l’engeance de cette créature, et qu’il ne lui fait pas confiance pour autant.

« Elle m’a attaqué ! Lâche le nain, emporté par un élan de rage, en lui donnant un coup de talon dans l’épaule blessée et attirer leur attention sur les couinements qu’elle produit. Elle se mord les lèvres, incapable de se retenir.
- Un monstre ! »

Couchée au sol, retenue par un genou dans le dos, elle remarque Arken, revenu sains et sauf, qui lui fait signe de sa cachette. Paniquée à l’idée qu’ils se retrouvent tous les deux ici, elle fait non de la tête … et derrière elle, le supérieur des Nains décide enfin de la relâcher et lui donner la parole. Qu’il ne soit pas dit qu’un nain a occis un allié, bien qu’improbable, des Duchés.

« - Zéphanie ! hurle alors Maâra à l’attention de son compagnon et se fait aussitôt redresser avec fureur.
- Et pas d’invocation sorcière !
- C’t’une elfe, elle a p’tet prier un de ses dieux écureuils, raille un autre nain. »

Arken est hors de vue, de même que Stor-Varg. Elle se retrouve seule, avec une poignée de nains redevables, une plus grosse poignée prête à la dépecer vivante et un capitaine de troupe bien embêté par le temps à passer à négocier, à parlementer et à surveiller cette intruse.

((Celle-là, on l’avait pas vu v’nir !!
- Vraiment ?))
Maâra _-_ Sindel _-_ Nécromancienne _-_ Maître des Runes
Ceux qui pensent que les morts appartiennent au passé, ne savent rien du futur.

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