La Forêt du Levant

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Yuimen
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La Forêt du Levant

Message par Yuimen » jeu. 23 août 2018 10:24

La Forêt du Levant

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Bien que la forêt du Levant fasse techniquement partie de la Sylve des Premiers Âges couvrant la majeure partie du Duché de Luminion, elle possède son nom propre depuis la création du Duché d'Amaranthe aux alentours de -1'350. A l'origine, c'était un qualificatif ironique qui lui a été donné par les ouvriers et forestiers chargés de la construction de la ville d'Amaranthe, le très autoritaire Duc responsable du chantier exigeant que tous soient au travail dès le lever du soleil.

La Forêt du Levant est constituée de grands arbres feuillus dans sa partie basse puis, à mesure qu'elle s'élance à l'assaut des contreforts de la chaîne du Karathren, se mêle peu à peu d'épineux jusqu'à leur laisser l'exclusivité à partir d'une altitude de mille cinq cents mètres environ. Elle est bordée par le grand lac Hynim au sud, cède la place aux rocs dénudés du Karathren au nord et à de nombreuses cultures à l'est.

A l'exception de sa partie nord-ouest qui reste très sauvage et abrite donc toute la faune de ce milieu, parfois fort dangereuse, la forêt est largement exploitée et par conséquent relativement sûre pour les voyageurs, en particulier autour de la ville d'Amaranthe et le long des routes qui la traversent. Ces dernières comprennent la liaison entre Kendra-Kâr et Mertar, très usitée et bien entretenue de la capitale Kendrane à Amaranthe, simple piste parfois difficile à suivre depuis Amaranthe jusqu'à la cité Thorkine. Une autre route relativement importante et elle aussi bien entretenue relie Amaranthe à Alkil, usitée principalement par les marchands, tout comme celle qui relie plus directement Alkil à Kendra-Kâr et qui traverse également cette forêt.

Lieux particuliers au sein de la Forêt du Levant:

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Yuurei Akuma
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Re: La Forêt du Levant

Message par Yuurei Akuma » mer. 14 juil. 2021 11:57

Ce fut une nouvelle nuit qui s'annonçait dans la Forêt du Levant. Notre duo n'avait pas encore rejoint leur trou dans la pierre, leur grotte réaménagée en habitation pour les besoins de l'humain et par habitation, je n'entends pas un vulgaire trou avec quelques paillages, mais bien ce qu'on peut attendre d'une maison enchâssée dans la roche, mais ceci est un autre sujet. Notre couple profitait encore de la fraicheur de la forêt. Le temps en cette saison estival était encore doux en temps normal, mais cette nuit, ainsi que les quelques précédentes, semblait quelque peu particulière. Ce fût d'ailleurs la raison de leur présence aussi tardive en ce lieu. Vous espériez une escapade romantique et quelques amourettes dans une clairière poétiquement éclairée au clair de lune ? Allons, nous ne sommes pas dans la version roman à l'eau de rose de la Fantasy.

Cette nuit n'avait donc rien de féerique, ni même de romantique finalement. Ce fût une nuit sans lune et d'un calme inhabituel au sein d'une forêt. Une nuit anormalement froide ou nul oiseau brassant ses ailes, nul petit animal se cachant dans les fourrés ou d'animal plus imposant cherchant sa nourriture nocturne se manifestaient. Non, seul le vent, l'élément le plus indomptable, faisait occasionnellement bruisser les branches des arbres et danser les feuilles, se moquant du silence cadavérique des lieux représentant habituellement la vie à l'état sauvage. Notre duo armé débusquait parfois, par accident, un petit animal embusqué et terrifié par autre chose qu'un simple prédateur et le sentiment d'oppression s'accentuait face à toutes ces irrégularités dans la quiétude habituelle de ces lieux forestiers.

Ce fût donc lors d'une pause aux abords d'un ruisseau alimentant cette forêt, couvert par le bruit de l'eau, que notre couple prenait un instant de repos. Ceux-ci n'avaient, pour le moment, rien vu de tangible pouvant confirmer leurs soupçons sur l'anormalité qui planait depuis quelque temps en ces lieux, mais depuis quelques jours, la même question les hantes comme un doute insupportable. Le sentiment d'oppression grandissant ne semblait pas quitter la Forêt du Levant et un sentiment que quelque chose de contre nature hantait les lieux caressait doucement l'esprit de la taurionne, comme un frisson lui faisant trembler l'échine. La créature qu'ils cherchaient pouvait être la, à les observer silencieusement de ses yeux morts et attendant le moment propice pour attaquer.

Cette sensation d'être épiée ne désemplissait pas et notre duo avait redoublé de prudence, regardant autour d'eux sans jamais percevoir autre chose que le vent ou la forêt les accueillant. Le sentiment d'oppression mêlé à la peur de l'inconnu qu'offre l'obscurité donnaient au paysage, d'habitude si merveilleusement bucolique, quelques élans horrifiques. Ce fut lors de cette pose aux abords de la rivière ou nos comparses avaient mainte fois amoureusement passée leurs repas que quelque chose se produisit, ou plutôt ne se produisit plus.

Le vent, élément bien trop puissant pour être dompté, ne caressait plus la cime des arbres et c'est maintenant un silence macabre qui prenait place dans une forêt censée être pleine de vie. L'atmosphère oppressante atteignait doucement son apothéose et un claquement presque indicible se faisait doucement entendre, traversant à peine le silence des lieux et habituellement caché par le bruit du vent caressant les feuilles. Ils ne sont pas seuls, visiblement et la forêt avait revêtu en mécanisme de défense, son voile d'oppression le plus visible pour repousser cet intrus qu'elle n'acceptait pas en son sein. Quittant l’abri auditif du ruisseau, notre couple se mit en route, arme à la main, pour trouver l'auteur morbide de ces claquements. Cet intrus horrifique n'avait pas l'habitude d'évoluer en forêt aussi il serait facile pour un trappeur de retrouver une piste avec les nombreuses traces que cette chose laissait derrière elle, mais ce sont deux trappeurs qui suivent les traces et chaque empreinte tordue, chaque branche cassée ou chaque trace de verdures piétinées était noté et analysé afin de savoir à quel genre d'abomination ils avaient affaire. Non, nous ne sommes pas dans une version roman à l'eau de rose de la Fantasy. Ce soir, nous sommes définitivement dans une version qui n'a rien à envier au mythique Edgar Allan Poe.

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Gamemaster6
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Re: La Forêt du Levant

Message par Gamemaster6 » mer. 14 juil. 2021 21:20

Intervention pour Yuurei

Les deux traqueurs purent observer les traces, étranges, qui s'enfonçaient dans la forêt. Etranges car si les empreintes ressemblaient à celles de pieds nus, leur nombre ne coïncidait pas avec les races connues. C'était comme si un humain ou un elfe avait quatre jambes au lieu de deux. Elles étaient si rapprochées qu'elle se chevauchaient parfois, comme si la chose avait du mal à se déplacer ainsi. La piste menait droit vers le cœur de la forêt.

Serpentant entre les arbres parfois centenaires, dénicher la chose ne fut pas très difficile car elle ne faisait rien pour se cacher. Un corps squelettique se trainait tant bien que mal entre les arbres et les racines. ses jambes étaient bien au nombre de quatre et étrangement assemblées contre le bassin de l'être qui avançait péniblement. Un claquement répété parvint aux oreilles des deux trappeurs qui en comprirent rapidement l'origine. L'un des deux bras de la mystérieuse créature tenait à bout de bras un crâne qui était secoué à chaque pas maladroit, faisait claquer sa mâchoire en une cacophonie morbide.

La chose ne semblait pas avoir repéré les deux compagnons, entrainés à se dissimuler au cœur des bois. Ou peut-être les ignorait-elle simplement, chargée d'une mission plus importante ? Fallait-il la suivre ou l'attaquer ? À eux de choisir, mais la présence de cette créature aussi loin dans la forêt était étrange, très étrange...
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
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Yuurei Akuma
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Re: La Forêt du Levant

Message par Yuurei Akuma » sam. 17 juil. 2021 11:37

Notre homme et sa moitié, qui pourtant n'en est pas la moitié d'une, se regardaient tout deux d'un air perplexe bien que silencieux. Leur jeu de piste nocturne au sein de la Forêt du Levant les avait conduit à portée visuelle de la créature abominable perturbant la Forêt de sa simple présence. Toujours dissimulés par la densité de la flore ambiante, notre paire de trappeurs prenaient tous deux soins de dissimuler également leur odeur et les rares bruits de feuillages qu'ils généraient. Le doux mugissement du vent était pour cela un allié pour le moins important, soufflant dans le sens contraire de l'axe de progression de la créature qui avançait de plus en plus au sein de la forêt.

Ainsi couvert par leur environnement, notre duo observait l'abomination squelettique à la lumière de la Lune. Se dressant au loin et essayant tant bien que mal de progresser au travers de cet environnement forestier pourtant seulement légèrement escarpé. Cette abomination totalement inadaptée à la vie elle-même, car il s'agissait là forcément d'une abomination contre-nature, devait sans doute être l'œuvre d'un nécromancien ayant quelques lacunes concernant les bases même de la biologie humaine ou elfique. Plus particulièrement des lacunes en morphologie, car cette créature squelettique était pour le moins difforme. Nous ne parlons pas ici de membres atrophiés n'ayant pas pou finir leur croissance ou ayant, lors de leur extension, choisi un chemin différent que celui de la nature, non. Nous parlons ici d'excroissances, de membres se voulant entièrement fonctionnels grâce à leur développement, mais totalement impraticables de par leur localisation sur le corps.

Aussi logique que si elle avait un pied greffé sur le crâne, cette créature était pourvue de pas moins de quatre jambes disposées en cercle autour de son bassin. Les quatre membres fonctionnels essayant d'avancer ensemble dans un concert désordonné et la créature s'emboitaient elle-même le pas dans une démarche maladroite, clopinant ou la créature se faisait d'elle-même des crocs-en-jambes régulièrement. L'origine du bruit, cependant, ne venait pas de ces quatre membres, mais du crâne à la mâchoire pendante que la créature tenait au bout de son bras décharné. Ce fut donc ainsi que l'être contre nature avançait au sein de la nature. Sa trajectoire était visiblement dirigée vers le cœur de la forêt.

Est-ce là une direction aléatoire ou quelque chose au cœur de la forêt attire cette chose contre-nature ? Toujours dissimulé et toujours l'arme au poing, notre duo d'aventurier en herbe allaient continuer d'espionner cette créature le plus silencieusement du monde. Avant de faire définitivement passer l'arme à gauche à cette hérésie de l'évolution naturelle, nos deux chasseurs voulaient savoir ce que cette créature faisait ici. Rencontre aléatoire d'une créature perdue ou dessein plus grand qui se prépare ? Avec l'avènement des treize, il faut redoubler de prudence désormais. Ce fut donc grâce à quelques signes de la main que notre couple décida de se séparer et de progresser à quelques mètres l'un de l’autre pour suivre cette créature. Ainsi si l'un deux se faisait repérer, l'autre pourrait attaquer furtivement la créature et s'en débarrasser avant qu'elle ne soit un problème. Cependant, ils n'en étaient pas encore là et pour le moment, ce fut la progression discrète et l'observation qui furent de mise.

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Gamemaster6
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Re: La Forêt du Levant

Message par Gamemaster6 » sam. 24 juil. 2021 20:07

Intervention pour Yuurei

Silencieux, les deux comparses le furent car rien ne vint perturber la lente progression de la créature squelettique. pouvait-elle les entendre ? Rien n'était moins sûr, mais aucun signe n'émanait d'elle. Elle avançait, lentement mais sûrement. Rien ne semblait pouvoir, ou vouloir l'arrêter et elle s'enfonçait toujours plus vers le cœur de la forêt, là où nul n'osait pénétrer tant les rumeurs étaient effrayantes. Elle avançait, inexorablement, produisant toujours ce même claquement répété.

De longues minutes passèrent ainsi, puis la créature s'arrêta finalement face à une arbre. Un immense et large tronc couverte de mousse et aux racines épaisses qui surgissaient de la terre. Alors, sous les yeux ébahis des deux rôdeur, ses jambes bougèrent de manière étrange. elles s'écartèrent chacune dans une direction différent et, une à une, s'enfoncèrent dans le sol, juste entre les racine de l'arbre. Puis la créature leva son bras et frappa l'arbre. Un coup assourdissant qui ébranla le vénérable tronc. Puis elle recommença, encore et encore, frappant toujours plus l'arbre qui lui faisait face, toujours au même endroit, creusant peu à peu l'écorce qui s'effritait sous ses assauts. Elle semblait avoir un objectif précis, mais nul ici présent ne pouvait savoir de quoi il s'agissait. Allaient-ils attendre de le découvrir ou bien empêcher la créature de peu à peu creuser à travers le tronc à la force de ses poings squelettiques ?
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