Le Nobelium (Guilde Equilibrium)

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Yuimen
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Le Nobelium (Guilde Equilibrium)

Message par Yuimen » mer. 27 déc. 2017 16:41

Le Nobelium
(Lieu de la Guilde Equilibrium)]


À l’extérieur de Kendra Kâr, près d’un lac, se dresse une haute et mystérieuse tour entourée d’une forteresse. Volontairement ou pas, cette place est légèrement en retrait par rapport à la vie du commun. Quel est donc ce lieu ? Pourquoi une telle tour se dresse-t-elle en cet endroit ? Que s’y cache-t-il ? Ceux qui le savent ne vous diront rien, ayant juré de garder le secret. Si votre intention est de le percer, méfiez-vous, ce pourrait bien être un voyage sans retour…

Au bas de la forteresse construite en pierre sombre, vous pourrez trouver un embarcadère qui vous permettra de vous aventurer sur les eaux tranquilles, ou non, du lac. Cependant vous trouverez deux gardes qui sont chargés de la sécurité. Munis de hallebardes, il faut montrer patte blanche si vous voulez passer sans problème. Après avoir parcouru un chemin quelque peu escarpé par endroit, vous arriverez à la forteresse qui se dresse, imprenable, devant vous. Encore une fois, vous retrouverez des gardes qui surveillent deux grandes grilles. Vous comprendrez facilement que l’on n'entre pas ici si facilement et même, une question s’imposera à vous : peut-on y rentrer simplement ?

À cette question, la réponse est bien sûr non. Ce bâtiment connu sous le nom du Nobelium est le lieu de rencontre des membres d’une organisation dont les étrangers ne savent que très peu de choses. Qui sont-ils ? Quel but poursuivent-ils ? Nul ne le sait, mais vous pouvez toujours tenter d’entrer dans ce groupe. Cette société sait très bien garder ses secrets. Il vous est impossible de savoir ce qu’il se trame à l’intérieur de ce lieu.

Le bâtiment se divise ainsi en trois parties distinctes : la forteresse arrondie, la cour intérieure et la tour en son centre.

La forteresse abrite les appartements des membres du groupe. Vous y trouverez des chambre toutes construites selon le même modèle : un lit, un nécessaire pour vous laver, une table avec de quoi écrire et une armoire pour y ranger vos effets personnels. Les chambres se succèdent ainsi les unes à la suite des autres. Dans cette forteresse, vous trouverez également une grande cuisine, une salle de travail, une bibliothèque avec les archives de la guilde ainsi qu'une écurie afin que les différentes montures des membres se reposent.

Une cour intérieure sépare la forteresse de la tour. Vous trouverez de nombreux arbres en tout genre dispensant de l'ombre, rafraîchissant ainsi l'atmosphère parfois lourde et humide des lieux. Il y a également des routes pavées permettant de se déplacer d'un point à un autre au sein du Nobelium.

La tour est un lieu sacré et réservé aux plus importants membres de cette société. Un long escalier vous mènera au pied de cette dernière, mais vous serez immédiatement arrêté par un garde qui vous demandera les raisons de votre venue. Au premier niveau de cette tour se trouve le quartier des professeurs. Vous pouvez bien sûr demander des conseils à ces derniers ainsi que des leçons. Ceci est d'ailleurs vivement encouragé mais pas obligatoire, le cas échéant, vous serez certainement amené à vous déplacer au sein de la ville.

En entrant dans la tour vous verrez deux escaliers, celui de gauche qui descend et celui de droite en colimaçon qui monte vers les étages supérieurs. Petit problème, que ce soit à droite ou à gauche, les deux sont gardés par deux colosses. Vous comprendrez vite qu’il s’agit des lieux les plus sécurisés de cet ensemble gigantesque. Seulement deux catégories de personnes ont le droit de gravir ces escaliers : les diplomates et les Sages.

Au second niveau se trouvent les diplomates que vous pourriez apercevoir, montant pour se rendre à une réunion. Plus rare sera pour vous de voir ceux qui trônent au sommet de cette tour, les Sages formant le plus haut conseil. Les trois membres les plus importants dont l’identité reste secrète. Prenez garde si vous tentez une intrusion

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Aenaria
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Re: Le Nobelium (Guilde Equilibrium)

Message par Aenaria » lun. 11 janv. 2021 15:52

Après avoir passé un temps des plus appréciables dans la boutique du Vieux Moboutou, nous rejoignîmes à pied un des lieux les plus importants à mes yeux, ma deuxième maison, le Nobelium. Ce lieu était également devenu la nouvelle maison d'Ehemdim lorsqu'il était devenu membre de la guilde. Lorsque nous arrivâmes en vue de l'entrée, le garde nous reconnut et nous laissa facilement entrer. La dernière fois que nous nous étions retrouvés ici, j'avais failli tout faire exploser. Heureusement, j'étais bien entourée, Nathanael et Kellan étaient deux merveilleuses personnes qui avec moi formaient le conseil des Sages de la guilde Equilibrium.

Une fois les portes passées, nous prîmes la direction de l'étage qui était dédié à nos activités. Il y avait fort à parier que mes compagnons avaient été mis au courant de ma présence à Kendra Kâr et que d'ici peu nous les verrions, chargé d'un plateau de victuailles afin que nous discutions de la situation. Nous montâmes les marches de la tour quatre à quatre afin de retrouver mes appartements privés. Une fois au deuxième étage, je me rendis directement dans ma chambre où je laissai mes affaires dans un coin de la pièce afin de profiter de la vue sur la cité blanche. Ehemdim me rejoignit après s'être également délesté de ses affaires.

- "Alors quelle va être la suite ?

- A mon avis, nous allons bientôt avoir la visite de mes camarades les sages. Nous pourrons en apprendre plus sur la situation de la guilde et sur son implication ou pas dans cette guerre à venir.

Je venais à peine de terminer ma phrase que déjà deux coups furent toqués à ma porte. Après leur avoir dit d'entrer, nous nous retrouvâmes face au mage monoélémentaliste de la guilde Nathanael, un humain kendran et au garzok maître d'armes, Kellan. Nous saluant de la tête, ils prirent dans le petit salon où nous nous trouvions.

- "C'est toujours aussi bon de vous retrouver tous les deux.

- Nathanael, c'est un plaisir partagé. Quelles sont les nouvelles ?

- A toi de nous le dire, jeune sindel. Vous êtes parti un bon moment à la recherche d'une solution concernant ces fameuses aurores polaires qui paniquaient bon nombre de personnes.

- Tu as raison Kellan, et tout ce que nous avons trouvé c'est du sable....

- Et beaucoup de douleur.

- Tu nous expliques ?"

Ehemdim et moi prîmes place dans le canapé, faisant ainsi face aux garçons qui étaient assis chacun dans un confortable fauteuil. Je pris une profonde inspiration avant de faire au plus simple.

- "Concrètement, nous avons pas pu aller au bout de notre quête. J'ai eu un accident avant que l'action ne commence ce qui a obligé Ehemdim à nous faire quitter le site où nous étions pour trouver de l'aide et me faire soigner. Ma magie a connu quelques désagréments, pour faire simple, elle s'est encore déréglée mais je pense que je me maîtrise de nouveau, ce qui ne fut pas évident.

- Elle revient de très loin, j'ai cru que j'allais la perdre à un moment. Elle m'a vraiment fait peur.

- Et bien, il semblerait que les aventures que vous vivez tous les deux sont toujours aussi intenses ! Donc tu te sens en pleine possession de tes moyens aujourd'hui ?

- Je ne saurais l'affirmer mais je sais que la nature même de ma magie a changé, je ne saurais l'expliquer et là c'est vers le mage que je me tourne. Est-ce que tu as une explication Nathanael ?

- C'est assez étrange, le changement de nature ne me dit rien du tout. Je pourrais faire un tour à la bibliothèque de la ville pour en apprendre plus si tu le souhaites. Tu pourrais d'ailleurs m'accompagner Aenaria.

- Avec plaisir. De votre côté, que pouvez-vous me dire que Ehemdim puisse entendre ?

- Tu es de retour en ville à cause de la guerre je suppose ?

- Tu supposes très bien même. Nous allons nous engager dans le combat dès que cela sera possible.

- Je le savais, en te voyant ici, cela ne pouvait rien dire d'autre que votre envie de participer à ce conflit.

- Si je ne me trompe pas, le combat concerne l'Omyrhie. Tu as un avantage certain et une réputation qui te précède sur ces terres, la légendaire tueuse du régent du camp de la déportation !

- Ne soit pas aussi théâtral ! J'aurais besoin de m'entretenir de certaines choses avec vous les garçons. Ehemdim, tu permets.

- J'ai compris, je suis de trop. Je descends donner un coup de main aux nouvelles recrues. Je suis moi aussi maître d'armes après tout.

- C'est bien pour ça que je l'aime ce petit gars !"

Kellan et Ehemdim tapèrent dans le poing de l'autre avant que mon fiancé ne quitte la pièce. J'attendis quelques secondes avant de m'entretenir d'une chose importante avec mes camarades.

- "Pourquoi avais-tu besoin de voir Ehemdim loin de la pièce ?

- C'était si évident que cela ?

- Comme le nez au milieu de la figure et crois-moi, je sais de quoi je parle !"

Nous nous regardâmes tous les trois avant de partir dans un rire bien mérité. Puis la modération nous reprit et nous revînmes à nos affaires.

- "Alors ? De quoi voulais-tu nous parler ?

- Je veux participer à cette guerre, vous vous en doutez mais je veux qu'Ehemdim reste ici.

- Quoi ! Tu veux le laisser sur la touche, volontairement ? Pourquoi ?

- C'est la je ne sais combientième de fois qu'il me sauve la vie, je veux pouvoir m'en sortir toute seule et surtout je ne veux pas m'inquiéter inutilement pour lui. Je pars du principe que nos compétences au combat sont égales et qu'il sera plus utile ici à vous aider en cas d'attaque sur la ville qu'à être prêt de moi et à me soutenir. Je me suis équipée en conséquence pour affronter la guerre toute seule.

- Il semblerait que ta décision soit prise.

- Que veux-tu que nous fassions par rapport à Ehemdim ?

- Avant qu'on en arrive là, la guilde dispose-t-elle d'un moyen de transport ?

- Nous avons des cheveux à ta disposition et un navire qui est amarré dans le port de la ville.

- Un navire !

- Oui, il se nomme l'Ouroboros et ses voiles sont à l'image de l'anneau que tu possèdes à la main droite. Pour le rejoindre, il faut trouver la barque qui est gardé par l'un des nôtres, lui montrer ton signe d'appartenance à la guilde et tu pourras rejoindre le navire."

Je ne pus m'empêcher de regarder cette anneau en forme de serpent dont les yeux avaient été remplacés par deux améthystes et qui montraient mon appartenance à la guilde. Je repris le cours de mes pensées et de la discussion.

- "Pouvez-vous occuper Ehemdim suffisamment longtemps pour que je prenne la mer d'ici une heure à bord de notre navire ? Trouvez un moyen de le retenir ici, je ne veux pas lui dire au revoir, il se doutera de quelque chose."

- J'ai ma petite idée sur la question Aenaria, je m'en occupe. Si il demande où tu es, nous lui dirons que tu discutes magie avec Nathanael.

- Je savais que je pouvais compter sur vous les garçons.

- Si nous te demandons d'être prudente, tu promets d'essayer de t'y tenir ?

- Disons que la malchance a tendance à me poursuivre en ce moment, donc je ne peux rien te promettre. Mais je vais essayer.

- Bien alors, prends tes affaires et suis-nous. Je descends en avance pour retrouver Ehemdim et l'occuper.

- Merci Kellan.

Kellan fut le premier à sortir de la pièce. Je récupérai mon sac et mes armes que j'avais laissés dans un coin de la pièce en arrivant et suivis Nathanael jusqu'au rez-de-chaussée. Une fois en bas, je passai la première afin de regarder ce qu'il se passait à l'extérieur. Je trouvai rapidement Kellan du regard ainsi que mon fiancé. Ils étaient tous les deux en train de montrer à de jeunes recrues comment faire pour se battre correctement avec une épée et un bouclier. Ils nous tournaient le dos, c'était le bon moment pour moi de passer. Je fis un petit signe de la main à Nathanael pour lui dire au revoir avant de me baisser pour passer dans la cour le plus discrètement possible.

Une fois près de la porte, je lançai un dernier regard vers mon fiancé que j'abandonnai, entre de bonnes mains, mais quand même. Il m'avait sauvé la vie ces derniers jours, je lui devais ma présence en ces lieux et mon futur engagement dans cette guerre. Nous avions participé à beaucoup de combats ensemble, sa présence était rassurante mais je ne voulais pas le savoir près de moi. Il s'inquiéterait pour moi et pas suffisamment pour lui. Nous étions mutuellement un danger pour l'autre était-ce une preuve d'amour que de résonner ainsi ? Je ne pouvais pas le dire. Mais si je devais me séparer de l'elfe que j'aimais pour que nous survivions, je devais le faire. Le long de mes yeux se sont mis à couler des larmes alors que les portes se refermaient derrière moi.

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