Les Monts Eternels
- Madoka
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Re: Les Monts Eternels
squelette :
- après les premières réponses de Dan, se résout par fatigue et commence à préparer l'emplacement pour sa tente comme le leur avait appris Freida.
- Aux questions de Sibelle, cesse de faire du bruit et écoute attentivement les réponses du mage en gardant un œil inquiet sur la réaction de Freida.
- après les premières réponses de Dan, se résout par fatigue et commence à préparer l'emplacement pour sa tente comme le leur avait appris Freida.
- Aux questions de Sibelle, cesse de faire du bruit et écoute attentivement les réponses du mage en gardant un œil inquiet sur la réaction de Freida.
- Arkalan
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- Enregistré le : dim. 6 janv. 2019 14:56
Re: Les Monts Eternels
La commandante se montre plus maline qu’attendu et déclare simplement un fait plutôt qu’une vérité, se payant de surcroit le luxe de me narguer. Qu’elle fasse la maline, elle finira de toute manière morte.
Je traverse le mur à mon tour pour ensuite suivre le groupe jusqu’à la sortie de la grotte pour atteindre le sommet de la montagne. Amusant de penser que nous avons dû plonger au fond d’un lac profond pour atteindre le haut d’une montagne. Les aventuriers se ruent sur le magicien que nous cherchions pour le harceler de question, me tirant une grimace agacé, encore un Shaakt. J’écoute d’une oreille la conversation, observant l’horizon et le chemin qu’il reste à parcourir. La nuit étant proche je commence à préparer ma tente, suivant la même procédure que les nuits précédentes pour m’épargner du vent et du froid.
Je traverse le mur à mon tour pour ensuite suivre le groupe jusqu’à la sortie de la grotte pour atteindre le sommet de la montagne. Amusant de penser que nous avons dû plonger au fond d’un lac profond pour atteindre le haut d’une montagne. Les aventuriers se ruent sur le magicien que nous cherchions pour le harceler de question, me tirant une grimace agacé, encore un Shaakt. J’écoute d’une oreille la conversation, observant l’horizon et le chemin qu’il reste à parcourir. La nuit étant proche je commence à préparer ma tente, suivant la même procédure que les nuits précédentes pour m’épargner du vent et du froid.
- Gamemaster6
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- Localisation : Prêt à plonger
Re: Les Monts Eternels
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 4 : La Fin de l'Ascencion

Au sommet du monde, là où la terre touchait le ciel, la bizarrerie de la caverne avait laissé place à la réalité de la situation. L'objectif n'était plus très loin. Pourtant, Maître Dan avait choisi d'attendre, malgré l'urgence. Cromax avait bien souligné que cela l'exaspérait, mais le maître magicien tenta de l'apaiser d'une voix calme.
- Le trajet est traître, la nuit tombe vite et tous ne voient pas dans l'obscurité. Faire tout ce chemin pour tomber dans une crevasse en souhaitant se presser n'aidera pas à endiguer ce qui se prépare. Et ce seront sans doute vos dernières heures de vrais repos, vous devriez en profiter.
Si Arkalan avait, le premier, commencer à monter sa tente, bientôt suivit par Freida. Le groupe de shaakt, bien qu'un peu plus à part, ne tarda pas à les imiter, installant un cercle de tente sombre , protégé par la caverne qui évitait le froid et les vents glacés qui risquaient de souffler pendant la nuit. Maître Dan, lui, comprenant qu'il était temps d'apporter de nouvelles informations, s'installa sur un rocher qu'il débarrassa de sa couche de neige.
- Il est vrai que je n'ai pas de raison de retarder les informations que j'ai obtenu. En premier lieu, sachez que l'esprit ne s'est pas éveillé seul, quelqu'un est derrière tout ça. Des fanatiques se prétendant descendant du peuple oublié de Nosveria. J'ai contrecarré leur plan du mieux que j'ai pu, mais certains m'ont échappé et je gage que nous les rencontrerons sous peu. En contrecarrant leur plan, j'ai empêché le réveil complet de l'esprit des glaces. Il gagne en puissance, mais la prison qui le retient tient encore, pour le moment. S'il s'en échappe, je crains que Yuimen ne connaisse un hiver des plus brutal et à la durée indéfinie. Les peuple de Nosveris ne sont pas préparés à lutter contre un esprit créé par les dieux qui aurait regagné sa puissance et, au vu du récent conflit en Nirtim, les grands empires qui auraient pu faire face ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils étaient. La situation est critique, mais pas désespérée.
Il jette un regard au groupe de shaakt affairé à monter leur camp, leur commandante s'approchant pour écouter également ce que le magicien avait à dire.
- C'est moi qui ai requis l'aide des matriarches de Gwadh, mais également du royaume de Pohélis, de la principauté d'Enehar et du domaine de Sinenfain. Visiblement les matriarches ont saisi l'ampleur de la menace et j'espère que les autres auront cette même sagesse. Il est important de mettre nos divergences de côté face à cette menace. cela dit, j'imagine que vous avez d'autres questions et interrogations, aussi je vais faire de mon mieux pour y répondre. Mieux vaut ne rien laisser au hasard.
Récapitulatif des bobos et actions:
Xp :
Ezak :
Sibelle:
Madoka:
Cromax:
Faëlis:
Arkalan :
On continue la papote, essayez de ne poser qu'une question à la fois, pour que l'échange soit fluide et digeste pour tout le monde.

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Faëlis
- Messages : 197
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels
Ils s’installèrent donc au sommet de la montagne, car le soir arrivait, et ils n'auraient sans doute pas d'autre repos avant quelques temps. D'après Dan, de dangereux fanatiques tentaient de libérer l'esprit des glaces, mais il avait pour l’instant réussi à les en empêcher. Les phalanges de Fenris qu'ils avaient croisés n'en étaient pas, cependant. Cela n'empêchait pas de rares élus de parvenir à manier des armes comme le marteau récupéré par Ezak, et ainsi d'invoquer un avatar de l'esprit...
Sibelle raconta alors comment certains, dans le groupe, avaient croisés d'étranges individus. Un elfe tatoué contrôlant la brume et, bien sûr, la femme de glace qui contrôlait les mort-vivants. Mais si Dan ne savait rien de ces gens, il leur appris la terrible nouvelle : le village de Freida faisait parti des fanatiques de Yuia Thurë, et c'était lui qui, à regret, les avait massacré pour les empêcher de parvenir à leurs fins.
Cromax, horrifié, appela Freida pour l'informer de ce qui était arrivé à son peuple. Elle sembla soudain terrorisée, et Faëlis s'approcha pour la rassurer. Ezak le devança, cependant, lui assurant la protection du groupe et la nécessité de sauver son enfant à naître. Faëlis hocha la tête :
« Je n'ai pas oublié mon serment, dame Freida. Je vous protégerais si besoin. »
Puis, il se tourna vers Dan :
« Votre geste était tragique, mais compréhensible. J'ai déjà regardé le mal dans les yeux, et il n'y a parfois pas d'autre protection contre lui que de se battre contre ceux qu'il a corrompu. Faisons en sorte que ces sacrifices ne soient pas vain. »
Ensuite, il ajouta :
« Vous dites que l'esprit est sur le point de se libérer. Combien de temps nous reste-t-il ? Et comment allons-nous faire pour vaincre un esprit qui, selon vos propres mots, pourraient mettre des empires à genoux ? Si je me souviens bien, Hereld nous avait parlé d'un autre esprit qui se serait opposé à lui. Avons-nous un espoir à attendre de ce côté ? »
En réponse, il expliqua que s'ils avaient peu de temps, son bâton possédait précisément le pouvoir de l'ancien esprit et devrait permettre d'enfermer la créature... à condition que ses serviteurs soient vaincus.
Sibelle expliqua qu'elle avait eu une vision montrant la femme de glace combattre l'esprit, parlant comme si elle était elle-même celle qui l'avait enfermé jadis. Pour elle, il pourrait s'agir d'une puissante alliée. Surpris, le jeune homme déclara :
« Cette femme ne m'a guère laissé bonne impression, si nous parlons de la même. Mais dame Sibelle a raison. Si elle se bat de nôtre côté, comme semble l'indiquer cette vision, cela pourrait être un atout précieux. L'idée de juste partir tuer des Fenris dont nous ne connaissons pas le nombre me semble risqué... et même trop simple. Enfin, dans tous les cas, je propose que nous envoyons dès que possible une mission de reconnaissance là-bas, pour savoir où nous mettons les pieds. »
Mais ils apprirent alors que le lieu était encore inconnu. De plus, un grand nombre de Fenris le défendait, bien plus que ce qui avait déjà été affronté. Cependant, comme à son habitude, Cromax s'emporta contre l'elfe noir, quoique pour une fois, Faëlis ne pouvait guère le lui reprocher : le meurtre du village, fut-il acquis à la cause du mal, n'en restait pas moins un acte odieux. Ezak les fait néanmoins redescendre sur terre, tandis que Sibelle restait concentrée sur la mission.
Entre-temps, les shaakt se proposèrent de monter un campement. Après tout, ils étaient ici à l'invitation des magiciens et comptaient sur eux pour lutter contre la menace des mystérieux sorciers et sorcières qui avaient attaqués le groupe précédemment. Soupirant, fatigué, Faëlis proposa néanmoins :
« Dame Sibelle, nous avons vu que ces reconnaissances aériennes pouvaient être dangereuses... Il serait peut-être plus prudent que je monte avec vous, ne serais-ce que pour vous couvrir et vous soigner le cas échéant. »
« J'y vais en reconnaissance, certes, mais aussi pour me calmer et prendre l'air... » Répondit-elle.
« C'est quelque chose dont j'aurais bien besoin, moi aussi. »
Elle semblait un peu ennuyée, assurant qu'elle comptait bien faire quelques acrobaties et qu'elle ne comptait pas se réprimer pour lui ! Pour toute réponse, il sourit d'un air fatigué :
« Oh bon... ça fera un bon entraînement ! »
Il se tenait prêt à décoller, dès qu'elle se lancerait.
Sibelle raconta alors comment certains, dans le groupe, avaient croisés d'étranges individus. Un elfe tatoué contrôlant la brume et, bien sûr, la femme de glace qui contrôlait les mort-vivants. Mais si Dan ne savait rien de ces gens, il leur appris la terrible nouvelle : le village de Freida faisait parti des fanatiques de Yuia Thurë, et c'était lui qui, à regret, les avait massacré pour les empêcher de parvenir à leurs fins.
Cromax, horrifié, appela Freida pour l'informer de ce qui était arrivé à son peuple. Elle sembla soudain terrorisée, et Faëlis s'approcha pour la rassurer. Ezak le devança, cependant, lui assurant la protection du groupe et la nécessité de sauver son enfant à naître. Faëlis hocha la tête :
« Je n'ai pas oublié mon serment, dame Freida. Je vous protégerais si besoin. »
Puis, il se tourna vers Dan :
« Votre geste était tragique, mais compréhensible. J'ai déjà regardé le mal dans les yeux, et il n'y a parfois pas d'autre protection contre lui que de se battre contre ceux qu'il a corrompu. Faisons en sorte que ces sacrifices ne soient pas vain. »
Ensuite, il ajouta :
« Vous dites que l'esprit est sur le point de se libérer. Combien de temps nous reste-t-il ? Et comment allons-nous faire pour vaincre un esprit qui, selon vos propres mots, pourraient mettre des empires à genoux ? Si je me souviens bien, Hereld nous avait parlé d'un autre esprit qui se serait opposé à lui. Avons-nous un espoir à attendre de ce côté ? »
En réponse, il expliqua que s'ils avaient peu de temps, son bâton possédait précisément le pouvoir de l'ancien esprit et devrait permettre d'enfermer la créature... à condition que ses serviteurs soient vaincus.
Sibelle expliqua qu'elle avait eu une vision montrant la femme de glace combattre l'esprit, parlant comme si elle était elle-même celle qui l'avait enfermé jadis. Pour elle, il pourrait s'agir d'une puissante alliée. Surpris, le jeune homme déclara :
« Cette femme ne m'a guère laissé bonne impression, si nous parlons de la même. Mais dame Sibelle a raison. Si elle se bat de nôtre côté, comme semble l'indiquer cette vision, cela pourrait être un atout précieux. L'idée de juste partir tuer des Fenris dont nous ne connaissons pas le nombre me semble risqué... et même trop simple. Enfin, dans tous les cas, je propose que nous envoyons dès que possible une mission de reconnaissance là-bas, pour savoir où nous mettons les pieds. »
Mais ils apprirent alors que le lieu était encore inconnu. De plus, un grand nombre de Fenris le défendait, bien plus que ce qui avait déjà été affronté. Cependant, comme à son habitude, Cromax s'emporta contre l'elfe noir, quoique pour une fois, Faëlis ne pouvait guère le lui reprocher : le meurtre du village, fut-il acquis à la cause du mal, n'en restait pas moins un acte odieux. Ezak les fait néanmoins redescendre sur terre, tandis que Sibelle restait concentrée sur la mission.
Entre-temps, les shaakt se proposèrent de monter un campement. Après tout, ils étaient ici à l'invitation des magiciens et comptaient sur eux pour lutter contre la menace des mystérieux sorciers et sorcières qui avaient attaqués le groupe précédemment. Soupirant, fatigué, Faëlis proposa néanmoins :
« Dame Sibelle, nous avons vu que ces reconnaissances aériennes pouvaient être dangereuses... Il serait peut-être plus prudent que je monte avec vous, ne serais-ce que pour vous couvrir et vous soigner le cas échéant. »
« J'y vais en reconnaissance, certes, mais aussi pour me calmer et prendre l'air... » Répondit-elle.
« C'est quelque chose dont j'aurais bien besoin, moi aussi. »
Elle semblait un peu ennuyée, assurant qu'elle comptait bien faire quelques acrobaties et qu'elle ne comptait pas se réprimer pour lui ! Pour toute réponse, il sourit d'un air fatigué :
« Oh bon... ça fera un bon entraînement ! »
Il se tenait prêt à décoller, dès qu'elle se lancerait.
- Sibelle
- Messages : 232
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels
Impatient d’en savoir plus, nous avions tous questionné tour à tour le maître magicien. Il nous expliqua que malgré la faible distance qu’il nous restait à parcourir jusqu’à notre destination, le trajet était parsemé d’embûche, d’autant plus que l’obscurité ne tarderait à arriver. Il était donc plus prudent de profiter d’une bonne nuit de sommeil afin de prendre des forces et être dispos le lendemain.
Contrairement à Arkalan et Madoka, je ne possédais pas de tente. J’avais donc choisi un endroit à l’abri du vent contre un anneau de pierre. Après avoir bien tapé la neige, j’y plaçai ma couverture roulée afin d’y faire office de coussin pour m’y asseoir.
Constatant notre appétit d’en savoir plus, Maître Dan prit place sur un rocher, préalablement débarrassé de la neige qui le recouvrait. L’esprit ne s’était pas réveillé seul, c’était l’œuvre de fanatiques descendant du peuple oublié de Nosveria. Il avait tenté de leur nuire, mais quelques-uns lui avaient échappé. L’esprit a gagné de la puissance, mais la prison de glace le contient encore. Il nous informa que le groupe shaakt n’était pas là par hasard, ils étaient venus à sa demande. Alors qu’il se tut, je fronçai les sourcils, insatisfaite. Il avait ignoré mes deux questions.
(L’a-t-il fait sciemment ou est-ce un oubli ? )
Cromax l’interrogea sur la nature des fanatiques et Maître Dan lui répondit qu’il s’agissait de phalange de Fenris. Il ne connaissait pas la raison de la présence du duo d’elfes, sachant seulement qu’ils agissaient indépendamment.
Ezak montra le marteau qu’il avait récupéré suite à notre combat contre les Phalanges. Dan en avait déjà vu de semblables, et il prévint Ezak que seules les élites étaient aptes à s’en servir, il lui conseilla donc de s’en abstenir.
Je m'assis également sur une roche déneigée. Je décidai d’enchainer sur le duo d’elfe, me promettant bien de revenir à la charge avec mes précédentes questions.
« En ce qui concerne le duo, ils sont frères et sœurs. Ils ne voulaient pas qu'on s'occupe de cette mission, ils disaient qu'on allait leur nuire...La femme emprunte un corps comme le fait l'esprit de glace... ce pourrait-il qu'ils soient de la même origine que l'esprit de glace ? »
Après s’être accordé un petit moment de réflexion, il me répondit par la négative, argumentant que l’esprit de glace n’était pas de cette « espèce ».
Satisfaite de la réponse et avide d'en savoir plus, je revins à la charge avec mes questions précédentes, mais en y arrivant par un autre angle.
« Vous dites que quelqu'un aurait réveillé l'esprit... nous avons peut-être une piste... Lorsque nous avons rejoint notre guide dans un petit hameau, tous les habitants présents étaient décédés. Ce fut à ce moment que nous eûmes un court entretien avec l'elfe au visage tatoué dans la brume qu'il semblait contrôlé. Nous entendîmes des chuchotements et nous y vîmes des silhouettes portant des bois de cerfs. L'elfe tatoué muni d'un grand bâton de mage nous apprit que le responsable de la mort des villageois était un sorcier à la peau sombre... S'agirait-il de la personne responsable du réveil...avez-vous une idée de qui cela pourrait être ? »
Cette fois, il m’apporta une réponse, mais pas celle que je m’attendais. À ma grande surprise, il avoua avoir lui-même décimé les habitants du petit village. Comme justification d’un tel acte, il prétendit qu’ils faisaient partie de ceux qui voulaient réveiller l’esprit de glace. Leur mission était de nous égarer afin de nous empêcher de lui apporter notre soutien.
(Mais leur mort était-elle nécessaire ? )
Je serrai les poings et mes jointures blanchirent, c’était là la raison pour laquelle, il avait d’abord éludé ma question.
Mes compagnons eurent la même réaction que moi, mais l’exprimèrent beaucoup plus violemment, surtout Ezak et Cromax. Ce dernier somma Freida de se rapprocher de lui pour qu’il la protège.
Dan expliqua que Freida n’avait pas à le craindre. Que son geste n’avait pas été gratuit et qu’il se devait de prendre cette décision afin de protéger la vie sur Yuimen.
À la question d’Azra, Dan répondit qu’il était difficile d’évaluer le temps restant avant d’arriver à destination. Il montra alors la relique qu’il tenait dans sa main. Ce bâton appartenait aux temps anciens, à un autre esprit de glaces, celui qui avait enfermé son frère. Il avait l’intention de se servir de cette arme pour l’emprisonner de nouveau.
Je plissai les yeux et fronçai devant lesdites révélations, mon visage était plus fermé, certaines réponses m'avaient dérangée, mais je poursuivis tout de même mes questions. Je ne pouvais me résoudre à accepter que la mort des villageois ait été nécessaire. J’avais tendance à penser qu’il ne considérait tout simplement ces gens comme de moindre importance.
Néanmoins, je tenais à en savoir plus, alors ce fut d’un ton calme que je l’interrogeai de nouveau.
« J'ai beaucoup de questions, mais je vais me concentrer sur un aspect particulier. L'esprit qui a enfermé son frère pour l'éternité pourrait être d'origine féminine. Lors de ma vision dans le lac de la montagne, nous avons vu d'abord la "soeur" du mage au visage tatoué, elle combattait contre la représentation de l'esprit dans un immense palais (qui est, parait-il, sa prison) et elle lui a dit qu'elle allait le renvoyer une fois de plus dans les abimes qu'il n'aurait pas dû sortir.... renvoyer une fois de plus... et puis son frère a affirmé que le corps dans lequel, elle se trouve, n'est qu'un réceptacle lui permettant de l'accompagner dans cette vie. J'ai l'impression que cette femme pourrait exterminer l'esprit de glace, si elle possédait la relique, elle pourrait l'enfermer.... J'en viens enfin à ma question. Au lieu d'agir séparément de ce duo, il me semble que vous pourriez faire équipe avec eux. Je me demande ce qui vous en empêche...avez-vous un autre intérêt que vous ne nous avez pas révélé ? »
Sans hésitation cette fois, il réfuta mon hypothèse affirmant qu’un frère avait été dévoré et que le troisième s’était sacrifié afin de pouvoir l’enfermer. Il ne s’opposait pas à travailler avec eux, mais il avait une certaine réserve, ne connaissant pas leur motivation. Réserve que je partageais également.
Sourcils froncés, il était clair pour tous que je ne suis pas satisfaite de sa réponse.
« Oui, je vous comprends tout à fait, je suis également méfiante envers eux... ils ont un plan bien précis, mais ils ne nous en ont pas fait part. Par contre, depuis que vous avez avoué avoir tué ces villageois, qui ne semblaient rien de guerrier, je suis aussi méfiante envers vous. Nous sommes venus vous porter main forte, mais nous ne sommes pas des pions que vous utiliserez ou sacrifierez selon votre gré, vous devrez être transparent avec nous et nous dévoiler vos intentions. Nous ne serons ainsi que plus efficaces. »
Ezak pour sa part s’interrogeait sur la façon d’éliminer les suivants de l’esprit. Ce à quoi Dan répondit qu’ils allaient se manifester, puisqu’il était guidé par un chant murmuré à leur oreille.
Cromax pour sa part se méfiait beaucoup plus que moi de l’elfe des brumes et de sa frangine. Il est vrai qu’il n’avait pas été présent lors de notre première discussion et il n’était pas avec nous lorsque nous avons eu la vision dans le lac. Seul Ezak avait eu les mêmes informations que moi.
Cromax ne semblait accepter le meurtre des villageois et condamna une fois de plus maître Dan. Ce dernier nous répondit alors sans détour. Il considéra qu’il avait été suffisamment transparent. Il ajouta d’un ton ferme qu’il n’avait pas de compte à nous rendre, il avait agi selon sa conscience. Il n’avait pas l’intention de nous manipuler et nous pria de faire demi-tour si la situation ne nous convenait pas.
Je me sentais tendue et perplexe. Je jetai d’abord un regard vers le ciel, envieuse. Je ressentais le besoin de prendre la voix des airs. Puis je reportai mon attention sur maître Dan sur un ton neutre dénué de toute agressivité.
« Je me questionne sur cette montagne, d’où nous venons tout juste de sortir.. Notre guide nous a dit qu’elle apparaît a certains voyageurs. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet endroit, et doit-on se fier aux informations qu’elle nous a livrées ? »
Mais Dan n’eut pas le temps de répondre à ma question que Cromax en colère, s’était avancé vers lui l’empoignant par le col. Je vis alors le bras de Cromax prendre une teinte plus blanche encore, comme si le froid l’envahissait. Puis Cromax lâcha prise. Il répéta une fois de plus qu’il n’avait pas à se justifier face à nous et qu’il ne voulait aucunement se battre contre nous.
Malgré les dires d’Ezak, je n’étais pas aussi certaine de la victoire de Cromax dans un tel combat, mais je me gardai bien de faire un commentaire.
Dan me répondit enfin que cette caverne était un mystère. Il pensait qu’un résidu de pouvoir divin avait influencé la magie des environs. Il conclut en disant qu’aucune personne n’avait réussi à y entrer plus d’une fois.
Observant le ciel une fois de plus avec avidité, je demandai :
« Puisque nous voulons que les Fenris nous retrouvent, j’imagine que vous ne vous opposerez pas que je fais un vol de reconnaissance. »
Personne ne s’opposa à mon désir de courte escapade, Maître Dan me pria tout de même d’être prudente, les vents pouvant s’avérer violents.
Alors que je m’éloignai d’eux afin d’amorcer ma transformation, je vis Faëlis venir à ma rencontre. Celui-ci se proposa de m’accompagner, ajoutant pouvoir me couvrir des attaques ou me soigner le cas échéant.
Je réfléchis un instant avant de répondre négativement. :
« Non. J'y vais en reconnaissance certes, mais aussi pour me calmer et prendre l'air. »
Il insista, argumentant que le grand air lui ferait aussi du bien.
Je poussai alors un grand soupir, et je le regardai droit dans les yeux.
« J'avais l'intention de prendre la vitesse et de faire quelques piqués...je ne ralentirai pas pour vous... c'est ça ou vous restez au sol »
Croyant l’avoir convaincu de ne pas m’accompagner, je fus surprise de sa réponse.
Je fis alors un signe d’acquiescement et je me transformai en hippogriffe. Cela fait, je pliai mes genoux au sol pour lui permettre de monter sur mon dos. Dès que je sentis son poids sur mon dos, je partis à courir, puis m’envola.
Je fis le tour des alentours, me permettant de voler à bonne allure tout en gardant en tête les conseils avisés du maitre magicien en ce qui concernait les vents violents.
Contrairement à Arkalan et Madoka, je ne possédais pas de tente. J’avais donc choisi un endroit à l’abri du vent contre un anneau de pierre. Après avoir bien tapé la neige, j’y plaçai ma couverture roulée afin d’y faire office de coussin pour m’y asseoir.
Constatant notre appétit d’en savoir plus, Maître Dan prit place sur un rocher, préalablement débarrassé de la neige qui le recouvrait. L’esprit ne s’était pas réveillé seul, c’était l’œuvre de fanatiques descendant du peuple oublié de Nosveria. Il avait tenté de leur nuire, mais quelques-uns lui avaient échappé. L’esprit a gagné de la puissance, mais la prison de glace le contient encore. Il nous informa que le groupe shaakt n’était pas là par hasard, ils étaient venus à sa demande. Alors qu’il se tut, je fronçai les sourcils, insatisfaite. Il avait ignoré mes deux questions.
(L’a-t-il fait sciemment ou est-ce un oubli ? )
Cromax l’interrogea sur la nature des fanatiques et Maître Dan lui répondit qu’il s’agissait de phalange de Fenris. Il ne connaissait pas la raison de la présence du duo d’elfes, sachant seulement qu’ils agissaient indépendamment.
Ezak montra le marteau qu’il avait récupéré suite à notre combat contre les Phalanges. Dan en avait déjà vu de semblables, et il prévint Ezak que seules les élites étaient aptes à s’en servir, il lui conseilla donc de s’en abstenir.
Je m'assis également sur une roche déneigée. Je décidai d’enchainer sur le duo d’elfe, me promettant bien de revenir à la charge avec mes précédentes questions.
« En ce qui concerne le duo, ils sont frères et sœurs. Ils ne voulaient pas qu'on s'occupe de cette mission, ils disaient qu'on allait leur nuire...La femme emprunte un corps comme le fait l'esprit de glace... ce pourrait-il qu'ils soient de la même origine que l'esprit de glace ? »
Après s’être accordé un petit moment de réflexion, il me répondit par la négative, argumentant que l’esprit de glace n’était pas de cette « espèce ».
Satisfaite de la réponse et avide d'en savoir plus, je revins à la charge avec mes questions précédentes, mais en y arrivant par un autre angle.
« Vous dites que quelqu'un aurait réveillé l'esprit... nous avons peut-être une piste... Lorsque nous avons rejoint notre guide dans un petit hameau, tous les habitants présents étaient décédés. Ce fut à ce moment que nous eûmes un court entretien avec l'elfe au visage tatoué dans la brume qu'il semblait contrôlé. Nous entendîmes des chuchotements et nous y vîmes des silhouettes portant des bois de cerfs. L'elfe tatoué muni d'un grand bâton de mage nous apprit que le responsable de la mort des villageois était un sorcier à la peau sombre... S'agirait-il de la personne responsable du réveil...avez-vous une idée de qui cela pourrait être ? »
Cette fois, il m’apporta une réponse, mais pas celle que je m’attendais. À ma grande surprise, il avoua avoir lui-même décimé les habitants du petit village. Comme justification d’un tel acte, il prétendit qu’ils faisaient partie de ceux qui voulaient réveiller l’esprit de glace. Leur mission était de nous égarer afin de nous empêcher de lui apporter notre soutien.
(Mais leur mort était-elle nécessaire ? )
Je serrai les poings et mes jointures blanchirent, c’était là la raison pour laquelle, il avait d’abord éludé ma question.
Mes compagnons eurent la même réaction que moi, mais l’exprimèrent beaucoup plus violemment, surtout Ezak et Cromax. Ce dernier somma Freida de se rapprocher de lui pour qu’il la protège.
Dan expliqua que Freida n’avait pas à le craindre. Que son geste n’avait pas été gratuit et qu’il se devait de prendre cette décision afin de protéger la vie sur Yuimen.
À la question d’Azra, Dan répondit qu’il était difficile d’évaluer le temps restant avant d’arriver à destination. Il montra alors la relique qu’il tenait dans sa main. Ce bâton appartenait aux temps anciens, à un autre esprit de glaces, celui qui avait enfermé son frère. Il avait l’intention de se servir de cette arme pour l’emprisonner de nouveau.
Je plissai les yeux et fronçai devant lesdites révélations, mon visage était plus fermé, certaines réponses m'avaient dérangée, mais je poursuivis tout de même mes questions. Je ne pouvais me résoudre à accepter que la mort des villageois ait été nécessaire. J’avais tendance à penser qu’il ne considérait tout simplement ces gens comme de moindre importance.
Néanmoins, je tenais à en savoir plus, alors ce fut d’un ton calme que je l’interrogeai de nouveau.
« J'ai beaucoup de questions, mais je vais me concentrer sur un aspect particulier. L'esprit qui a enfermé son frère pour l'éternité pourrait être d'origine féminine. Lors de ma vision dans le lac de la montagne, nous avons vu d'abord la "soeur" du mage au visage tatoué, elle combattait contre la représentation de l'esprit dans un immense palais (qui est, parait-il, sa prison) et elle lui a dit qu'elle allait le renvoyer une fois de plus dans les abimes qu'il n'aurait pas dû sortir.... renvoyer une fois de plus... et puis son frère a affirmé que le corps dans lequel, elle se trouve, n'est qu'un réceptacle lui permettant de l'accompagner dans cette vie. J'ai l'impression que cette femme pourrait exterminer l'esprit de glace, si elle possédait la relique, elle pourrait l'enfermer.... J'en viens enfin à ma question. Au lieu d'agir séparément de ce duo, il me semble que vous pourriez faire équipe avec eux. Je me demande ce qui vous en empêche...avez-vous un autre intérêt que vous ne nous avez pas révélé ? »
Sans hésitation cette fois, il réfuta mon hypothèse affirmant qu’un frère avait été dévoré et que le troisième s’était sacrifié afin de pouvoir l’enfermer. Il ne s’opposait pas à travailler avec eux, mais il avait une certaine réserve, ne connaissant pas leur motivation. Réserve que je partageais également.
Sourcils froncés, il était clair pour tous que je ne suis pas satisfaite de sa réponse.
« Oui, je vous comprends tout à fait, je suis également méfiante envers eux... ils ont un plan bien précis, mais ils ne nous en ont pas fait part. Par contre, depuis que vous avez avoué avoir tué ces villageois, qui ne semblaient rien de guerrier, je suis aussi méfiante envers vous. Nous sommes venus vous porter main forte, mais nous ne sommes pas des pions que vous utiliserez ou sacrifierez selon votre gré, vous devrez être transparent avec nous et nous dévoiler vos intentions. Nous ne serons ainsi que plus efficaces. »
Ezak pour sa part s’interrogeait sur la façon d’éliminer les suivants de l’esprit. Ce à quoi Dan répondit qu’ils allaient se manifester, puisqu’il était guidé par un chant murmuré à leur oreille.
Cromax pour sa part se méfiait beaucoup plus que moi de l’elfe des brumes et de sa frangine. Il est vrai qu’il n’avait pas été présent lors de notre première discussion et il n’était pas avec nous lorsque nous avons eu la vision dans le lac. Seul Ezak avait eu les mêmes informations que moi.
Cromax ne semblait accepter le meurtre des villageois et condamna une fois de plus maître Dan. Ce dernier nous répondit alors sans détour. Il considéra qu’il avait été suffisamment transparent. Il ajouta d’un ton ferme qu’il n’avait pas de compte à nous rendre, il avait agi selon sa conscience. Il n’avait pas l’intention de nous manipuler et nous pria de faire demi-tour si la situation ne nous convenait pas.
Je me sentais tendue et perplexe. Je jetai d’abord un regard vers le ciel, envieuse. Je ressentais le besoin de prendre la voix des airs. Puis je reportai mon attention sur maître Dan sur un ton neutre dénué de toute agressivité.
« Je me questionne sur cette montagne, d’où nous venons tout juste de sortir.. Notre guide nous a dit qu’elle apparaît a certains voyageurs. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet endroit, et doit-on se fier aux informations qu’elle nous a livrées ? »
Mais Dan n’eut pas le temps de répondre à ma question que Cromax en colère, s’était avancé vers lui l’empoignant par le col. Je vis alors le bras de Cromax prendre une teinte plus blanche encore, comme si le froid l’envahissait. Puis Cromax lâcha prise. Il répéta une fois de plus qu’il n’avait pas à se justifier face à nous et qu’il ne voulait aucunement se battre contre nous.
Malgré les dires d’Ezak, je n’étais pas aussi certaine de la victoire de Cromax dans un tel combat, mais je me gardai bien de faire un commentaire.
Dan me répondit enfin que cette caverne était un mystère. Il pensait qu’un résidu de pouvoir divin avait influencé la magie des environs. Il conclut en disant qu’aucune personne n’avait réussi à y entrer plus d’une fois.
Observant le ciel une fois de plus avec avidité, je demandai :
« Puisque nous voulons que les Fenris nous retrouvent, j’imagine que vous ne vous opposerez pas que je fais un vol de reconnaissance. »
Personne ne s’opposa à mon désir de courte escapade, Maître Dan me pria tout de même d’être prudente, les vents pouvant s’avérer violents.
Alors que je m’éloignai d’eux afin d’amorcer ma transformation, je vis Faëlis venir à ma rencontre. Celui-ci se proposa de m’accompagner, ajoutant pouvoir me couvrir des attaques ou me soigner le cas échéant.
Je réfléchis un instant avant de répondre négativement. :
« Non. J'y vais en reconnaissance certes, mais aussi pour me calmer et prendre l'air. »
Il insista, argumentant que le grand air lui ferait aussi du bien.
Je poussai alors un grand soupir, et je le regardai droit dans les yeux.
« J'avais l'intention de prendre la vitesse et de faire quelques piqués...je ne ralentirai pas pour vous... c'est ça ou vous restez au sol »
Croyant l’avoir convaincu de ne pas m’accompagner, je fus surprise de sa réponse.
Je fis alors un signe d’acquiescement et je me transformai en hippogriffe. Cela fait, je pliai mes genoux au sol pour lui permettre de monter sur mon dos. Dès que je sentis son poids sur mon dos, je partis à courir, puis m’envola.
Je fis le tour des alentours, me permettant de voler à bonne allure tout en gardant en tête les conseils avisés du maitre magicien en ce qui concernait les vents violents.
- Ezak
- Messages : 145
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels
Dan nous apporta ses informations. Le réveil de l’esprit était voulu et entrepris pas des forces extérieures, des fanatiques. Il révéla être celui qui avait fait appel aux Matriarches de Gwadh et Cromax s’exclama, sans doute pensait-il que ça suffisait à leur accorder un blanc-seing. Je n’avais jamais douté que Gwadh était là en rapport de près ou de loin à l’appel de l’Académie, mais je me méfiais de leur but. Peu importe, je ne dis rien mais je jetai tout de même à Cromax équivoque, affichant mon scepticisme.
Dan continua sous l’interrogation de l’elfe gris en affirmant ce nous savions déjà. Les fanatiques étaient des Fenris et qu’il ne savait pas plus de choses que nous sur l’identité des du Maître et de l’Invincible. Bon pour résumé, rien de plus que ce que nous savions déjà plus ou moins. Il finissais en affirmant que leur but était trouble.
« Il l’est. » Conclus-je simplement.
Je montrai le marteau dans mon dos.
« J’ai récupéré ce marteau sur les Phalanges que nous avons vaincus. Ils se sont servis d’armes pareils pour faire des ravages, comme vous dîtes, en faisant apparaître un golem, et l’avatar de Yuïa-Turé. Avez-vous une idée de comment ils s’y prennent pour exploiter son pouvoir ? Il m’est impossible de le tenir plus de quelques secondes."
Il connaissait ses armes et supputait et affirmait que seule une petite élite pouvait les manier et qu’elle étaient le fruit d’une magie lié à runes spécifiques et à l’esprit de glace. Il me déconseilla de m’en servir sauf urgence. Pour le moment, même si je le voulais je ne le pourrai pas, et me dis qu’il eut été judicieux de capturer vivant un de ces membre d’élites et tenter d’apprendre le secret de ses armes. Un tel pouvoir destructeur, si il y avait moyen de le retourner contre mes ennemis…
Sibelle échangea ensuite sur le cas du duo d’elfes et des villageois décédées et la rerponse de Dan me glaça le sang Le village était au service de l’esprit - ce que nous savions - et qu’il avait pour but d’égarer les étranger pour les mener à la mort – ce qui était quand même plus grave que ce que je supposais. Mais le pire était que c’était Dan lui-même qui les avait éliminés.
Je me figeai un instant, ma main, formaté pour ce moment amorça un mouvement vers mon épée, mais je la stoppai net avant de jurer.
« Merde ! Merde ! Merde ! Putain !»
Quelle connerie ! J’étais en colère, et frustré ! Je m’étais préparé à faire payer à ce meurtrier et voilà que celui-ci était Dan lui-même, et que, en plus de cela, bien que choquante, bien qu’horrible dans l’image qu’elle renvoyait, si ce qu’il disait était vrai, je ne pouvais le blâmer pour son acte. Parfois certain mal était nécessaire ! Mais bon sang que j’étais frustré, surtout pour Freida à qui j’avais promis d’aider à la vengeance si jamais nous trouvions l’occasion. Freida !
Je tournai ma tête vivement vers elle, alors que Cromax l’interpella après avoir traité Dan de fou, évoquant la possibilité d’une erreur. Dan était sûr de lui, mais ce qui m’intéressait était l’expression de peur qui naissait dans le regard de Freida, je ne la connaissais que trop bien pour l’avoir vu dans ses yeux face à moi dans la grotte. Elle allait encore paniquer et faire n’importe quoi ! Non ! Ce n’était pas le moment.
« Freida, tranquillise-toi ! Si tu ne me fais plus confiance, c’est Cromax, un demi-dieu qui te protèges, alors tu ne risques rien ici. Et rappelle-toi ce que l’on s’est dit : Notre devoir est envers notre famille, envers ceux qui nous succèderont. Tu es humaine comme moi et tu sais ce que ça signifie pour des mortels comme nous. Permettre à ton enfant de vivre, de perpétuer ta lignée est la plus grande victoire que tu puisses obtenir sur le meurtrier. Ce sont tes mots ! Et pour que ça ait une chance d’être, on doit accomplir ce qu’on a commencé. Pour le reste, on avisera quand tout sera réglé, selon tes vœux. » dis-je les yeux rivés sur elle, pour essayer d’obtenir sa confiance.
[ Je mets la suite en squelette, je complète dans la journée.]
- Fin de conversation
- Ezak va aller mettre en place sa tante.
Dan continua sous l’interrogation de l’elfe gris en affirmant ce nous savions déjà. Les fanatiques étaient des Fenris et qu’il ne savait pas plus de choses que nous sur l’identité des du Maître et de l’Invincible. Bon pour résumé, rien de plus que ce que nous savions déjà plus ou moins. Il finissais en affirmant que leur but était trouble.
« Il l’est. » Conclus-je simplement.
Je montrai le marteau dans mon dos.
« J’ai récupéré ce marteau sur les Phalanges que nous avons vaincus. Ils se sont servis d’armes pareils pour faire des ravages, comme vous dîtes, en faisant apparaître un golem, et l’avatar de Yuïa-Turé. Avez-vous une idée de comment ils s’y prennent pour exploiter son pouvoir ? Il m’est impossible de le tenir plus de quelques secondes."
Il connaissait ses armes et supputait et affirmait que seule une petite élite pouvait les manier et qu’elle étaient le fruit d’une magie lié à runes spécifiques et à l’esprit de glace. Il me déconseilla de m’en servir sauf urgence. Pour le moment, même si je le voulais je ne le pourrai pas, et me dis qu’il eut été judicieux de capturer vivant un de ces membre d’élites et tenter d’apprendre le secret de ses armes. Un tel pouvoir destructeur, si il y avait moyen de le retourner contre mes ennemis…
Sibelle échangea ensuite sur le cas du duo d’elfes et des villageois décédées et la rerponse de Dan me glaça le sang Le village était au service de l’esprit - ce que nous savions - et qu’il avait pour but d’égarer les étranger pour les mener à la mort – ce qui était quand même plus grave que ce que je supposais. Mais le pire était que c’était Dan lui-même qui les avait éliminés.
Je me figeai un instant, ma main, formaté pour ce moment amorça un mouvement vers mon épée, mais je la stoppai net avant de jurer.
« Merde ! Merde ! Merde ! Putain !»
Quelle connerie ! J’étais en colère, et frustré ! Je m’étais préparé à faire payer à ce meurtrier et voilà que celui-ci était Dan lui-même, et que, en plus de cela, bien que choquante, bien qu’horrible dans l’image qu’elle renvoyait, si ce qu’il disait était vrai, je ne pouvais le blâmer pour son acte. Parfois certain mal était nécessaire ! Mais bon sang que j’étais frustré, surtout pour Freida à qui j’avais promis d’aider à la vengeance si jamais nous trouvions l’occasion. Freida !
Je tournai ma tête vivement vers elle, alors que Cromax l’interpella après avoir traité Dan de fou, évoquant la possibilité d’une erreur. Dan était sûr de lui, mais ce qui m’intéressait était l’expression de peur qui naissait dans le regard de Freida, je ne la connaissais que trop bien pour l’avoir vu dans ses yeux face à moi dans la grotte. Elle allait encore paniquer et faire n’importe quoi ! Non ! Ce n’était pas le moment.
« Freida, tranquillise-toi ! Si tu ne me fais plus confiance, c’est Cromax, un demi-dieu qui te protèges, alors tu ne risques rien ici. Et rappelle-toi ce que l’on s’est dit : Notre devoir est envers notre famille, envers ceux qui nous succèderont. Tu es humaine comme moi et tu sais ce que ça signifie pour des mortels comme nous. Permettre à ton enfant de vivre, de perpétuer ta lignée est la plus grande victoire que tu puisses obtenir sur le meurtrier. Ce sont tes mots ! Et pour que ça ait une chance d’être, on doit accomplir ce qu’on a commencé. Pour le reste, on avisera quand tout sera réglé, selon tes vœux. » dis-je les yeux rivés sur elle, pour essayer d’obtenir sa confiance.
[ Je mets la suite en squelette, je complète dans la journée.]
- Fin de conversation
- Ezak va aller mettre en place sa tante.
- Madoka
- Messages : 144
- Enregistré le : lun. 31 déc. 2018 17:29
- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels
(squelette à compléter sur la situation générale.)
Lorsque l'agitation s'estompe et la colère est refoulée par certain, je note la mine grave et dure de Freida, redevenue soudainement le roc que nous avions rencontré, qui pensait à sa survie et non à se venger. Je la trouve admirable mais sens et sais qu'on la jugera peut être un jour inhumaine d'avoir ainsi réagit si froidement au massacre des siens. L'avenir proche nous le dira.
Aussi questionnable soit sa situation, les dires du maître magicien la concernant qui m'avaient marqués me reviennent vite en tête, et, avant qu'il ne rejoigne les Shaakts je m'avance et m'approche de lui.
"Comment savez-vous que l'esprit n'a pas d'emprise sur elle, ou sur nous d'ailleurs ... comment parvenez-vous à deviner si une voix guide ou non qui que ce soit ici même ?"
Lorsque l'agitation s'estompe et la colère est refoulée par certain, je note la mine grave et dure de Freida, redevenue soudainement le roc que nous avions rencontré, qui pensait à sa survie et non à se venger. Je la trouve admirable mais sens et sais qu'on la jugera peut être un jour inhumaine d'avoir ainsi réagit si froidement au massacre des siens. L'avenir proche nous le dira.
Aussi questionnable soit sa situation, les dires du maître magicien la concernant qui m'avaient marqués me reviennent vite en tête, et, avant qu'il ne rejoigne les Shaakts je m'avance et m'approche de lui.
"Comment savez-vous que l'esprit n'a pas d'emprise sur elle, ou sur nous d'ailleurs ... comment parvenez-vous à deviner si une voix guide ou non qui que ce soit ici même ?"
- Cromax
- Messages : 469
- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels
Post Squelette
- Discussion houleuse avec Dan.
- Montage de l’endroit à méditation pour la nuit. Il restera éveillé le plus possible, méditant sur la dernière partie de la nuit.
(Désolé. Journée de merde.)
- Discussion houleuse avec Dan.
- Montage de l’endroit à méditation pour la nuit. Il restera éveillé le plus possible, méditant sur la dernière partie de la nuit.
(Désolé. Journée de merde.)
- Gamemaster6
- Messages : 505
- Enregistré le : lun. 2 sept. 2019 17:36
- Localisation : Prêt à plonger
Re: Les Monts Eternels
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 4 : La Fin de l'Ascencion

Tandis que Sibelle et Faëlis décidaient de jouer les casse-cou des cieux, une bonne partie du groupe se mit à dresser le campement. Par chance, la zone était bien dégagée et protégée des vents violents, monter les tentes (ou sa tante, pour Ezak qui a décidément un fantasme bien cher à ses yeux) ne fut pas trop difficile pour les aventuriers. Madoka, elle perdit un peu de temps à converser avec Dan qui, patient, lui expliqua d'un air grave, lui désignant son bâton.
- Il y a une résonnance entre le pouvoir de l'esprit et mon sceptre. Une ancienne connexion qui me permet de percevoir son pouvoir. Je ne le perçois sur aucun de ceux présents. Vous allez devoir me faire confiance à ce sujet, même si certains auront du mal à le faire.
Puis il s'éloigna, rejoignant les deux académiciens en train de monter leur propre tente.
Pendant ce temps-là, haut dans le ciel, Sibelle comprit que les conseils de Dan n'étaient pas à prendre à la légère. Elle et Faêlis manquèrent rapidement de souffle, l'air se raréfiant encore plus à cette altitude. Chaque mouvement de l'hippogriffe lui coûtait énormément d'énergie et il devint rapidement clair qu'avancer au hasard était presque aussi suicidaire que de sauter sans corde du haut de la montagne. L'obscurité montant rapidement, il leur fallu rebrousser chemin sans rien avoir appris d'utile : descendre dans la mer de nuage risquait de les faire s'écraser contre la première falaise venue, faut de visibilité, et Sibelle fatiguait bien plus vite que d'ordinaire. A tel point que son atterrissage fut moins glorieux que les fois précédente et Faëlis en fut quitte pour une grosse frayeur, heureusement sans conséquences pour eux.
Le camp dressé et la nuit se mettant à prendre largement le pas sur le jour, chacun vaqua à ses occupation, l'activité du camp se réduisant à quelques ombres bavardant çà et là et à la vigilance des gardes shaakts qui encadraient le tout, silhouettes immobiles et concentrées.
Récapitulatif des bobos et actions:
Pour cette maj, je vous laisse le temps de discuter ente vous ou avec les PNJs. Vous pouvez tous voir Hereld, Dan et Andreï discuter un moment ainsi que Freida aller voir Dan et lui parler, un peu à l'écart des autres. Dans les deux cas, si vous voulez écouter et/ou participer, notez-le moi sur discord et je vous enverrai la retranscription des conversations, selon ce que vous faites et à quel moment. Pour le reste, apartés si vous le souhaitez, avec les PNJ ou entre vous.
Xp :
Ezak : quand complété
Sibelle: conversation : 0,5xp
Madoka: quand complété
Cromax: quand complété
Faëlis: conversation : 0,5xp
Arkalan : quand complété

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !
- Faëlis
- Messages : 197
- Enregistré le : ven. 4 janv. 2019 17:20
Re: Les Monts Eternels
Aussitôt transformée, elle les porta dans les airs. Le vent battait furieusement autour d'eux... Peut-être un peu trop furieusement ! Faëlis s'agrippa comme il put aux plumes de l'hippogriffe, et se retrouva bientôt allonger sur son dos. Elle plongea soudain, puis fit un écart... Ah quand elle disait qu'elle n'allait pas se ralentir pour lui, elle ne mentait pas ! À moins que... non, ce n'était pas normal ! Elle luttait contre le vent !
Ils firent bientôt demi-tour, à moins que ce ne soit un tour complet sur eux-même, difficile à dire dans ce chaos ! Puis, il vit au milieu du blizzard le sol qui s'approchait.
« OUUUUAAAAAH !!!! » fut la seule exclamation qu'il pu lâcher.
Au dernier moment, elle redressa et s'écrasa dans la neige. L'elfe fut éjecté par dessus pour finir tête la première dans la neige. Après quelques bruits étouffés et contortions, il s'extirpa tant bien que mal en gémissant :
« Je vais bien ! Je vais bien... »
Est-ce qu'il le disait pour lui-même ou pour les autres ? Il ne savait pas trop, mais, de toute façon, personne ne faisait attention à lui. En l’occurrence, ce n'était pas plus mal. Arborant un sourire comme si de rien n'était, il lâcha :
« Bon ben... la journée a été rude, hein ? Je vais donc me coucher ! »
Et il se glissa dans sa tente pour s'endormir aussitôt.
Ils firent bientôt demi-tour, à moins que ce ne soit un tour complet sur eux-même, difficile à dire dans ce chaos ! Puis, il vit au milieu du blizzard le sol qui s'approchait.
« OUUUUAAAAAH !!!! » fut la seule exclamation qu'il pu lâcher.
Au dernier moment, elle redressa et s'écrasa dans la neige. L'elfe fut éjecté par dessus pour finir tête la première dans la neige. Après quelques bruits étouffés et contortions, il s'extirpa tant bien que mal en gémissant :
« Je vais bien ! Je vais bien... »
Est-ce qu'il le disait pour lui-même ou pour les autres ? Il ne savait pas trop, mais, de toute façon, personne ne faisait attention à lui. En l’occurrence, ce n'était pas plus mal. Arborant un sourire comme si de rien n'était, il lâcha :
« Bon ben... la journée a été rude, hein ? Je vais donc me coucher ! »
Et il se glissa dans sa tente pour s'endormir aussitôt.
- Madoka
- Messages : 144
- Enregistré le : lun. 31 déc. 2018 17:29
- Localisation : Les Monts éternels
Re: Les Monts Eternels
A ma question, le magicien désigne d’abord le long sceptre qu’il tient en main. La fameuse relique dont nous avait déjà parlé Hereld à l’académie, celle sur qui reposent leurs espoirs et l’issue finale, en théorie du moins comme il le dit si gravement. Mais plus concrètement, il existe aussi une résonance entre le pouvoir de l’esprit et le sceptre qui lui permet de percevoir son pouvoir. Il pense qu’une ancienne connexion est à l’œuvre et assure qu’il ne ressent rien venant de nous tous. A cela, il ajoute que je vais devoir lui faire confiance sur ce point, avouant craindre la pareille de la part de certains.
Je hausse les épaules en ce qui concerne ce dernier point et le remercie avant de le suivre du regard un long moment pendant qu’il rejoint ses confrères. Dès l’académie, il était désigné comme le nœud central de nos possibilités ; il détient l’arme qui a permit de vaincre l’esprit de son vivant, mais il a fallu le sacrifice de son semblable pour ce faire ; est-il préparé à un tel risque en utilisant le sceptre à son tour pour l’empêcher de s’éveiller ?
Ni isolée ni au cœur du groupe, je finis d’installer ma tente à l’abri et décide de faire un tour complet du camp avant de me coucher.
Un cri, reconnaissable entre tous, me fait sursauter. J’observe avec une certaine stupéfaction Sibelle transformée et Faëlis chuter assez lourdement depuis les hauteurs. Un point pour Dan, me dis-je alors en repensant à son avertissement, rassurée toutefois de savoir l’hinion indemne. Discrètement, je le salue lorsqu’il file droit vers sa tente. Je devrais faire de même, surtout après les derniers événements. Une nuit de sommeil évacuera peut-être cette sensation qui ne me lâche pas depuis la grotte. J’observe Sibelle avec attention, cherchant en moi les traces de cette certitude qui m’avait pourtant pris les tripes ; je n’étais pas la seule à être ainsi dévorée par une conviction et pourtant, tout est comme évaporé. Je l’observe et y vois mon alliée, l’Hinionne fière et indépendante, préférant voir d’elle-même si les vents sont si dangereux, s’y risquer dans l’espoir de trouver un indice, une réponse.
Je m’égare, mais ce qui s'est passé dans la grotte n'est peut être pas si anodin.
Je prends dans mon sac une portion de nourriture froide et saine, laissant empaquetée dans une poche extérieure la ration des phalanges. A sortir ce truc à l’air, nous aurions foule d’animaux sauvages sur les bras !
Chemin faisant, je passe à quelques pas des mages de l’académie en pleine discussion avec Ezak. Les mots sont graves, impérieux et plein d’enjeux. Le sort des villageois est un difficile tournant pour notre groupe et ensemble, ils discutent des répercussions quant aux décisions de chacun face à d’autres hères insignifiants et sous emprise. Je reste à l’écart en laissant entre eux ceux que les enjeux intéressent.
Un peu plus loin, les gardes Shaakts sont déjà à leurs postes, vigilants et concentrés, seule la commande purificatrice, salsena si je me souviens bien, ira sans doute s’entretenir avec le maître magicien, et de choses pragmatiques a priori. Je grimace un peu, ayant l’impression de leur ressembler un peu plus qu’à mes compagnons. Le reste du camp est silencieux.
Je reviens sur mes pas et croise involontairement un groupe que j’aurais préféré ne pas même imaginer ensemble. Freida, Dan, Ezak et Cromax. Ils s’étaient écartés entre temps. Je laisse traîner une oreille plus que distraite, n’ayant je pense plus grand-chose à apprendre et encore moins à écouter d’eux. Mais une chose m’interpelle tout de même, des brides seulement, il me manque le début mais Freida évoque deux personnes. En remontant le fil je comprends qu’il s’agit d’enfants ; dont elle ne nous avait pas parlé et ce n’est pas faute d’avoir insisté sur le nombre d’habitants et de couverts ; des enfants, sauvés par Dan et emmenés en lieu sûr "sous la protection d’un ami", et là encore, aussi transparent se targue-t-il d’être, il n’en avait pas fait mention, même lorsqu’il avait tenté de rassurer Freida sur son sort.
Je grimace de plus bel et précipite le pas vers ma tente sans un regard vers eux. Je m’y glisse et m’installe pour dormir avec une arme dans chaque main. Me voilà entourée d’une petite poignée de gens de confiance au cœur d’une histoire aux milles secrets et mystères, à en savoir juste assez pour savoir qu’on ne sait pas tout et que ceux qui détiennent les savoirs les distillent avec des non-dits ou des mensonges … ((purée, c’est comme à la maison, sauf qu’en plus, je me pèle le cul.))
Je hausse les épaules en ce qui concerne ce dernier point et le remercie avant de le suivre du regard un long moment pendant qu’il rejoint ses confrères. Dès l’académie, il était désigné comme le nœud central de nos possibilités ; il détient l’arme qui a permit de vaincre l’esprit de son vivant, mais il a fallu le sacrifice de son semblable pour ce faire ; est-il préparé à un tel risque en utilisant le sceptre à son tour pour l’empêcher de s’éveiller ?
Ni isolée ni au cœur du groupe, je finis d’installer ma tente à l’abri et décide de faire un tour complet du camp avant de me coucher.
Un cri, reconnaissable entre tous, me fait sursauter. J’observe avec une certaine stupéfaction Sibelle transformée et Faëlis chuter assez lourdement depuis les hauteurs. Un point pour Dan, me dis-je alors en repensant à son avertissement, rassurée toutefois de savoir l’hinion indemne. Discrètement, je le salue lorsqu’il file droit vers sa tente. Je devrais faire de même, surtout après les derniers événements. Une nuit de sommeil évacuera peut-être cette sensation qui ne me lâche pas depuis la grotte. J’observe Sibelle avec attention, cherchant en moi les traces de cette certitude qui m’avait pourtant pris les tripes ; je n’étais pas la seule à être ainsi dévorée par une conviction et pourtant, tout est comme évaporé. Je l’observe et y vois mon alliée, l’Hinionne fière et indépendante, préférant voir d’elle-même si les vents sont si dangereux, s’y risquer dans l’espoir de trouver un indice, une réponse.
Je m’égare, mais ce qui s'est passé dans la grotte n'est peut être pas si anodin.
Je prends dans mon sac une portion de nourriture froide et saine, laissant empaquetée dans une poche extérieure la ration des phalanges. A sortir ce truc à l’air, nous aurions foule d’animaux sauvages sur les bras !
Chemin faisant, je passe à quelques pas des mages de l’académie en pleine discussion avec Ezak. Les mots sont graves, impérieux et plein d’enjeux. Le sort des villageois est un difficile tournant pour notre groupe et ensemble, ils discutent des répercussions quant aux décisions de chacun face à d’autres hères insignifiants et sous emprise. Je reste à l’écart en laissant entre eux ceux que les enjeux intéressent.
Un peu plus loin, les gardes Shaakts sont déjà à leurs postes, vigilants et concentrés, seule la commande purificatrice, salsena si je me souviens bien, ira sans doute s’entretenir avec le maître magicien, et de choses pragmatiques a priori. Je grimace un peu, ayant l’impression de leur ressembler un peu plus qu’à mes compagnons. Le reste du camp est silencieux.
Je reviens sur mes pas et croise involontairement un groupe que j’aurais préféré ne pas même imaginer ensemble. Freida, Dan, Ezak et Cromax. Ils s’étaient écartés entre temps. Je laisse traîner une oreille plus que distraite, n’ayant je pense plus grand-chose à apprendre et encore moins à écouter d’eux. Mais une chose m’interpelle tout de même, des brides seulement, il me manque le début mais Freida évoque deux personnes. En remontant le fil je comprends qu’il s’agit d’enfants ; dont elle ne nous avait pas parlé et ce n’est pas faute d’avoir insisté sur le nombre d’habitants et de couverts ; des enfants, sauvés par Dan et emmenés en lieu sûr "sous la protection d’un ami", et là encore, aussi transparent se targue-t-il d’être, il n’en avait pas fait mention, même lorsqu’il avait tenté de rassurer Freida sur son sort.
Je grimace de plus bel et précipite le pas vers ma tente sans un regard vers eux. Je m’y glisse et m’installe pour dormir avec une arme dans chaque main. Me voilà entourée d’une petite poignée de gens de confiance au cœur d’une histoire aux milles secrets et mystères, à en savoir juste assez pour savoir qu’on ne sait pas tout et que ceux qui détiennent les savoirs les distillent avec des non-dits ou des mensonges … ((purée, c’est comme à la maison, sauf qu’en plus, je me pèle le cul.))
- Sibelle
- Messages : 232
- Enregistré le : jeu. 20 déc. 2018 00:32
Re: Les Monts Eternels
Dès que j’amorçai mon envol, je constatai que maître Dan avait dit vrai : les vents s’avéraient très violents. Je décidai tout de même de persister puisque je ressentais le besoin de prendre l’air, de m’extraire à toutes ses discussions à hautes doses de testostérones. M’isoler des autres, déployer mes ailes, laisser mes pensées dériver ne pouvait que m’apporter du bien-être.
Une fois en vol, je dus lutter contre la violence des vents qui m’obligeait à faire du surplace à lors que je battais puissamment des ailes. Je décidai alors de descendre en piqué croyant contrôler davantage la trajectoire empruntée, je repris alors de l’altitude tentant de ne pas faire face au vent. Malgré toute la résilience qui m’habite et afin de ménager mon cavalier, je décidai de rebrousser chemin. Ce qui fonctionna plutôt bien… du moins au début, alors que précédemment je peinais à avancer, cette fois-ci nous vécûmes le phénomène inverse. Le vent me poussant dans le dos, j’éprouvais d’énormes difficultés à freiner, même si j’ouvrais grand les ailes afin d’offrir plus de résistance à l’air. Je réussis à me redresser in extremis. Aussitôt, je vis Faëlis passer par-dessus ma tête et échouer, tête la première. Dans un banc de neige. Pour ma part, j’atterris de façon chaotique, perdant complètement l’équilibre. Une fois relevée, je cherchai Faëlis parmi les différents bancs de neige. Je le vis alors se relever et retirer en vitesse la neige recouvrant ses vêtements, nous affirmant sans délai qu’il allait bien.
N’ayant aucune envie de participer à la conversation déjà entamée et considérant que ma robe d’hippogriffe ainsi que mes plumes me tiendraient plus au chaud que je ne le serais sous ma forme d’elfe, je décidai de ne pas me transformer et de prendre place sur la neige tapée à un endroit à l’abri du vent. Cette petite balade dans les airs, bien que difficile, avait suffi à m’apaiser.
Je portai tout de même attention à ce qui se disait, curieuse d’en apprendre plus. Content de se retrouver Hereld, Andreï et Dan racontèrent réciproquement leur voyage pour se rendre jusqu’ici. Ezak se joint ensuite à eux, et ils discutèrent de l’importance de tuer les suivants de l’esprit, même s’il ne s’agit souvent que de pauvres ères manipulées par l’esprit de glace. Ils enchaînèrent ensuite sur le duo d'elfes, se questionnant sur leur but premier. Bien qu’ils ne l’aient pas dévoilée, ils avaient précisé que neutraliser l’esprit de glace n’était qu’une de leurs motivations. Dan se méfiait d’eux et je commençais à penser qu’il n’avait pas tort. Ce dernier espérait que le duo ne cherchait pas à s’emparer du corps de l’esprit, ce qui serait une catastrophe.
(Une minute… son frangin a justement dit qu’elle avait besoin d’un nouveau corps et qu’il avait une solution. )
Je poursuivis l’écoute de leur conversation en me promettant d’en parler au maître Dan dès le lendemain.
Freida se joint à eux, mais ils s’éloignèrent. Ne comprenant plus rien, j’amorçai ma méditation.
Une fois en vol, je dus lutter contre la violence des vents qui m’obligeait à faire du surplace à lors que je battais puissamment des ailes. Je décidai alors de descendre en piqué croyant contrôler davantage la trajectoire empruntée, je repris alors de l’altitude tentant de ne pas faire face au vent. Malgré toute la résilience qui m’habite et afin de ménager mon cavalier, je décidai de rebrousser chemin. Ce qui fonctionna plutôt bien… du moins au début, alors que précédemment je peinais à avancer, cette fois-ci nous vécûmes le phénomène inverse. Le vent me poussant dans le dos, j’éprouvais d’énormes difficultés à freiner, même si j’ouvrais grand les ailes afin d’offrir plus de résistance à l’air. Je réussis à me redresser in extremis. Aussitôt, je vis Faëlis passer par-dessus ma tête et échouer, tête la première. Dans un banc de neige. Pour ma part, j’atterris de façon chaotique, perdant complètement l’équilibre. Une fois relevée, je cherchai Faëlis parmi les différents bancs de neige. Je le vis alors se relever et retirer en vitesse la neige recouvrant ses vêtements, nous affirmant sans délai qu’il allait bien.
N’ayant aucune envie de participer à la conversation déjà entamée et considérant que ma robe d’hippogriffe ainsi que mes plumes me tiendraient plus au chaud que je ne le serais sous ma forme d’elfe, je décidai de ne pas me transformer et de prendre place sur la neige tapée à un endroit à l’abri du vent. Cette petite balade dans les airs, bien que difficile, avait suffi à m’apaiser.
Je portai tout de même attention à ce qui se disait, curieuse d’en apprendre plus. Content de se retrouver Hereld, Andreï et Dan racontèrent réciproquement leur voyage pour se rendre jusqu’ici. Ezak se joint ensuite à eux, et ils discutèrent de l’importance de tuer les suivants de l’esprit, même s’il ne s’agit souvent que de pauvres ères manipulées par l’esprit de glace. Ils enchaînèrent ensuite sur le duo d'elfes, se questionnant sur leur but premier. Bien qu’ils ne l’aient pas dévoilée, ils avaient précisé que neutraliser l’esprit de glace n’était qu’une de leurs motivations. Dan se méfiait d’eux et je commençais à penser qu’il n’avait pas tort. Ce dernier espérait que le duo ne cherchait pas à s’emparer du corps de l’esprit, ce qui serait une catastrophe.
(Une minute… son frangin a justement dit qu’elle avait besoin d’un nouveau corps et qu’il avait une solution. )
Je poursuivis l’écoute de leur conversation en me promettant d’en parler au maître Dan dès le lendemain.
Freida se joint à eux, mais ils s’éloignèrent. Ne comprenant plus rien, j’amorçai ma méditation.
- Ezak
- Messages : 145
- Enregistré le : mar. 22 déc. 2020 06:18
Re: Les Monts Eternels
Après avoir installé mon petit cocon pour la nuit, je traversai le camp à la recherche de Freida. Je devais mettre des mots sur ce qui s’était passé dans la grotte, cela me trottai depuis trop longtemps dans la tête. Mais mes pas hasardeux me menèrent sur les académiciens en pleine discussion, je ne comptais pas m’arrêter à eux mais une phrase émanant de Dan m’interpelle.
" la vérité a parfois la désagréable conséquence de créer des dilemmes qui peuvent briser le plus assuré des guerriers. C'est un fardeau qu'ils n'ont pas besoin de porter."
Je m’arrêtai net, et détournai mon pas pour aller vers eux lançant sans ambages :
"La plupart d'entre-nous sont des survivants du Charnier des Âmes, et je n'ai pas attendu Kochii pour me prendre la dureté de ce monde en pleine face. Vos vérités ne briseront personnes ici. Si il y a quelque chose que nous devons savoir, dîtes."
Dan m’observe, me propose de m’asseoir et annonce douter de mes paroles après ce qu’il a vu des réactions de « certains ». De Cromax quoi. J’accepte de m’assoir et lâche :
« Lui et moi sommes souvent en désaccord, nous avons des fonctionnements et des avis totalement différents. Malgré ça, je peux le comprendre. Même moi qui suis pragmatique et qui comprends la situation, ce fut un choc alors je ne lui jetterai pas la pierre. Il a sûrement besoin de digérer. Être fiable n'empêche pas d'être faillible parfois."
Après un petit sourire encourageant.
"Alors, qu'en est-il de cette vérité ?"
Dan dit comprendre mais ne pas avoir apprécié le comportement du demi-dieu. Comment lui en tenir rigueur, à sa place je lui aurais mis un sacré coup de boule dans la tronche, mais nous ne nous attardons pas sur le sujet, car il cherche à savoir si j’aurai été capable de massacrer tout un village. Il ne savait pas qu’il parlait à un type qui avait envisagé jadis, sur un autre monde, de détruire toute une ville pour éliminer l’état-major d’Omyre et condamner le fluide qui pouvait mettre en danger l’Ynorie. Pragmatique, toujours être pragmatique surtout quand de choses plus grandes sont en jeux. Je soupirai un instant, longuement, baissant la tête avant de la relever.
"J'ai dû me faire passer durant ces dernières années pour un fidèle d'Oaxaca pour protéger Ynorie et Kendra-Kâr. J'ai passé tout ce temps à soigneusement éviter de porter la main contre les miens ce que j'ai réussis jusqu'à cette maudite guerre. J'ai dû massacrer des marins kendrans et ynoriens, subir durant une nuit entière les hurlements des miens sacrifier pour satisfaire les délires de quelques fous de dieux, et tout ça parce que au bout de tout ça, je devais sauver l'état-major kendran pour empêcher que le Royaume s'écroule. "
Je me rappelais encore en avoir vomi, cauchemardé, avoir eu cette réaction compulsive de devoir me laver de tous ce sang semblable au mien jusque sous mes ongles. Rien que d’y repenser, la nausée me revenait. Guerre de merde.
Le visage un peu crispé je poursuis.
"Je n'en tire aucune fierté, mais je sais ce qu'est un mal nécessaire."
Les mages me comprenaient, Dan disait que les prochains jours seraient durs, nous rencontrerions sûrement d’autres personnes possédées par l’esprit, et il craignait que certains n’arrivent pas à faire ce qu’il faudrait, les tuer en somme.
Je réfléchis un instant. Ce n’était pas un problème, les plus faibles n’avaient qu’à se reposer sur ceux qui étaient solides mentalement.
"Si ces pauvres gens se jettent sur nous comme vous dîtes, je doute que quiconque restera impassible. Mais si comme vous le pensez, certains refusent de le faire, et si c'est le seul recours, je ferai ce qu'il y a à faire. Nous sommes bien assez pour ne pas tous être obligés de porter ce fardeau."
Je me tournai vers Hereld et Andreï.
"Et vous ? J'aimerais savoir ce que vous pensez de cette situation."
Dan n’y croyait pas, et je fus estomaqué quand il affirma que nous pourrions nous retrouver face à unen centaine d’individus. Hereld voulait une autre solution, Andrei que d’autres nous rejoignent, mais Dan émettait l’hypothèse que ceux-ci avaient été égarés par les fidèles de l’esprit.
Moi, j’étais toujours sur le choc du chiffre annoncé.
"Des centaines ?! En effet si c'est le cas, on va devoir tous s'y mettre."
Dans un profond instant de réflexion la main sur le menton, je cherchai une solution pacifique.
"Si seulement j'avais déjà en ma possession le casque d'Aaron...."
Soudain un souvenir de la guerre me revînt et je sortis de ma rêverie.
"Durant la bataille de Kochii, j'ai rencontré un mage de lumière, complètement agaçant. Il arrivait à plonger tous ceux qui l'entouraient dans un pacifisme troublant, nous empêchant de nous battre. Un tel pouvoir nous éviterait de devoir tuer des innocents. Vous ne sauriez pas, par hasard , vous qui êtes magiciens, comment utiliser un tel pouvoir ?"
Cet enfoiré de Méraxès ! Je ne me rappelai même pas comment le nom de cette ordure avait bien pu me parvenir. Quoi qu’il en fut, Dan connaissait ce pouvoir mais disait ne pas avoir la magie qu’il fallait pour l’utiliser. Que ces histoires de magies étaient compliquées à saisir… Pour lui la seule solution était de renvoyer l’esprit d’où il venait.
"Bon... J'aimerais aborder un autre sujet, si il n'y a pas plus à dire. Celui du duo d'elfes que je nomme Maître de la Brume et l'Invincible des Givres, faute de mieux. Hereld dit se rappeler du passage du Maître dans votre académie, Freida aussi se rappelle l'avoir vu dans son hameau. Vous avez déjà eu affaire à lui ? "
Il ne le croyait pas, cependant il avait noté que leur arrivé correspondait à l’époque du réveil de l’esprit. Coïncidence ?
" Il nous ont confié être allé sur le lieu où est emprisonné l'esprit et que c'est là qu'ils ont constaté la situation. Quoi qu'il en soit, qu'ils disent vrai ou pas, leur but n'est pas seulement de l'enfermer. D'ailleurs ils ne s'en cachent pas et quand on sait que le corps de l'Invincible n'est que provisoire... Je ne peux m'empêcher de me dire que ça a forcément un rapport." Dis-je en pleine réflexion avant de reprendre :
" Le Maître à parler de gardiens aux abords de la prison. Vous savez de quoi il s'agit ?"
Dan saisit où je voulais en venir et espérait qu’ils ne cherchaient pas à s’emparer du corps d l’esprit. Pour les gardiens, il semblait qu’ils étaient liés à une puissante magie crée pour protéger le lieu.
Je levai un sourcil.
"Je pense qu'on ne peut plus compter sur cette magie. Le Maître laissait entendre que les gardiens n'étaient pas aux mieux de leur forme, et j'imagine que si nos deux comparses ont pu entrer c'est que ils ont effectivement été inefficaces. Quelles formes prennent ces gardiens ? »
Des golems créés pour vaincre un esprit divin. Rien que ça.
"Oh vous savez... Après Oaxaca et le Dragon Noir, vos golems ne me font pas ne serait-ce que frissonner." dis-je avec un sourire confiant sur le visage. Puis je tournai la tête cherchant du regard aux alentours.
"Si on a fait le tour, je vais vous laisser et aller trouver Freida. Je dois avoir une discussion avec elle."
Dan me fit la moral m’exhortant à ne pas laisser faire de ma confiance de l’orgeuil ! Toujours ces mêmes paroles de tout un chacun qui ne comprenaient pas que mon orgeuil faisait ma force. C’était justement parce que je pensais être meilleur que tous que j’étais fort. Et peu importe si cela n’était pas vrai. À force de le penser, à force tout mettre en œuvre pour, cela deviendrait une réalité. Et puis mon crédo n’était-il pas : Ezak d’Arkasse gagne toujours ? Jusqu’à maintenant, c’était vra et je comptais à ce que ça le reste. Quoi qu’il en fut, les mots de Dan me firent rire, me rappelant un certain Treize que j’avais regardé dans les yeux en lui annonçant tout sourire que je le surpasserai un jour.
"On croirait entendre Lorener."
C’est ce moment que choisis Freida pour faire son apparition, je me redressai, un peu pris de court par cette arrivée inattendue. Je lui jetai un regard interrogatif, cherchant à déceler son humeur, sans toutefois oser dire quoi que ce soit. Venait-elle en découdre ? Elle me renvoya un regard rassurant avant de réclamer une entrevue avec un Dan surprit, mais qui accepta.
Avant qu'ils s’éloignent, je captai l'attention de Freida, lui demandant avec bien plus d'affection que ce dont j'avais fait preuve envers elle dans la grotte :
"C'est une conversation privée ou je peux me joindre à vous ? J'aurai aussi à te parler."
Elle regarda Dan un instant et se contenta d’hocher la tête pour me faire savoir son approbation. Alors je les suivis.
Freida chercha à savoir depuis combien de temps l’esprit avait pris possession de l’esprit des siens, et pourquoi elle n’avait pas été affectée. Dan fit des suppositions. Son enfant à naître peut-être.
Prudemment, j’entrai dans la conversation. « Freida, tu disais ne pas être aussi croyante que les tiens. Se pourrait-il que la foi soit un pré-requis pour être affecté par l’esprit ? »
Dans voyait ça comme une possibilité. Il affirmait aussi n’avoir jamais vu d’enfant possédé. Je pensai à Faëlis qui vénérait Yuïa. J’espérais qu’il ne se ferait pas posseder du jour au lendemain. C’est ce moment que choisis Cromax pour faire son entrée. Il voulait savoir comment Dan s’y prenait pour savoir qui était possédé. Sans doute, dans énervement, n’avait-il pas entendu ce qu’il avait dit Madoka. Nous apprîmes que Dan avait sauvé la vie de quelques enfants de villageois au grand soulagement de Freida et qu’ils étaient en sécurité chez un ami. Misère ! J’espérais que ces enfants n’avaient pas été témoins de meurtre de leurs parents.
Alors il y avait d’autres survivants que Freida. Cela me fit repenser à un détail.
« Dans la grande tente du fond, en arrivant dans le hameau depuis l'Académie, il y avait une grande ouverture comme faite au couteau, pour s'enfuir discrètement de l'endroit, ou y entrer... Vous avez une explication ? »
Apparemment non. Cromax lui s’étonnait du pardon de Freida. Le « on pardonne sur de simples affirmations » qu’il employa me fit tiquer. On ? Mais je ne dis rien. Freida eut une réponse plus ou moins similaire à ce qu’elle m’avait dit l’un des premier soir de notre ascension., ce qui ne plut pas à Cromax qui l’accusa presque d’avoir changé d’avis sur un coup de tête. C’était un injuste pour elle. Plus ça passait et plus j’avais l’impression que Cromax prenait personnellement une affaire qui ne le concernait pas. Comme si, finalement, celui avait besoin de vengeance c’était lui et que le positionnement de Freida l’empêchait de l’assouvir. N’était-ce pas l’illustration parfaite de l’adage : être plus royaliste que le roi ?
Je me permis de prendre la défense de Freida :
Je ne peux m’empêcher d’intervenir dans la conversation de Cromax et Freida.
« Je vais me permettre de parler pour elle, mais je pense qu’il n’y a rien de subit dans le recul dont fait preuve Freida. J’ai pu en être témoin moi-même. Voilà déjà des jours qu’elle m’a affirmé ne pas vouloir chercher vengeance à tout prix, préférant assurer l’avenir. J’en ai été étonné moi-même, mais cela souligne une force dont je suis incapable de faire preuve moi-même, et c’est pourquoi je me suis permis de le lui rappeler tout à l’heure. Je pense que s’il y a une véritable vengeance, c’est auprès de l’esprit qu’il faudra la quérir.» dis-je en jetant un regard plein de détermination à Freida pour la soutenir, avant de me tourner vers Dan.
« C’est quand même étrange. Vous dîtes que tous les habitants du hameau sont morts ou sous la protection de votre ami, et quelqu’un aurait fendu la tente, pour rien ? Je ne sais pas quoi en penser. »
Dan prenait mes interrogations à la légère, ne voyant pas le problème d’un bout de tissu découpé.
Je levai les épaules : « Hé bien, je me dis qu’il pourrait y avoir quelqu’un dans la nature, ou que quelque chose vous a peut-être échappé. Mais si ça ne vous inquiète pas plus, soit ! »
Pas impossible selon lui, mais pour lui seul le nombre des possédés les rendaient dangereux.
Je fis une moue. « Bien… » Mon regard se dirigea vers quelques Shaakts qui s’activaient tout autour.
« Vous faites totalement confiance à Gwadh ? »
Non, ce n’était pas le cas, il se méfiait des Matriarches. Comme Arkalan. Comme le Maître, comme moi-même, comme une petite partie du groupe. Bien voilà qui me rassurait, nous étions sur la même longueur d’onde.
« Ne vous inquiétez pas, je risque pas de leur accorder quoi que ce soit. »
Je me tournai vers Freida.
« Si on a finit ici... je crois que toi et moi avons besoin d’avoir une conversation. »
" la vérité a parfois la désagréable conséquence de créer des dilemmes qui peuvent briser le plus assuré des guerriers. C'est un fardeau qu'ils n'ont pas besoin de porter."
Je m’arrêtai net, et détournai mon pas pour aller vers eux lançant sans ambages :
"La plupart d'entre-nous sont des survivants du Charnier des Âmes, et je n'ai pas attendu Kochii pour me prendre la dureté de ce monde en pleine face. Vos vérités ne briseront personnes ici. Si il y a quelque chose que nous devons savoir, dîtes."
Dan m’observe, me propose de m’asseoir et annonce douter de mes paroles après ce qu’il a vu des réactions de « certains ». De Cromax quoi. J’accepte de m’assoir et lâche :
« Lui et moi sommes souvent en désaccord, nous avons des fonctionnements et des avis totalement différents. Malgré ça, je peux le comprendre. Même moi qui suis pragmatique et qui comprends la situation, ce fut un choc alors je ne lui jetterai pas la pierre. Il a sûrement besoin de digérer. Être fiable n'empêche pas d'être faillible parfois."
Après un petit sourire encourageant.
"Alors, qu'en est-il de cette vérité ?"
Dan dit comprendre mais ne pas avoir apprécié le comportement du demi-dieu. Comment lui en tenir rigueur, à sa place je lui aurais mis un sacré coup de boule dans la tronche, mais nous ne nous attardons pas sur le sujet, car il cherche à savoir si j’aurai été capable de massacrer tout un village. Il ne savait pas qu’il parlait à un type qui avait envisagé jadis, sur un autre monde, de détruire toute une ville pour éliminer l’état-major d’Omyre et condamner le fluide qui pouvait mettre en danger l’Ynorie. Pragmatique, toujours être pragmatique surtout quand de choses plus grandes sont en jeux. Je soupirai un instant, longuement, baissant la tête avant de la relever.
"J'ai dû me faire passer durant ces dernières années pour un fidèle d'Oaxaca pour protéger Ynorie et Kendra-Kâr. J'ai passé tout ce temps à soigneusement éviter de porter la main contre les miens ce que j'ai réussis jusqu'à cette maudite guerre. J'ai dû massacrer des marins kendrans et ynoriens, subir durant une nuit entière les hurlements des miens sacrifier pour satisfaire les délires de quelques fous de dieux, et tout ça parce que au bout de tout ça, je devais sauver l'état-major kendran pour empêcher que le Royaume s'écroule. "
Je me rappelais encore en avoir vomi, cauchemardé, avoir eu cette réaction compulsive de devoir me laver de tous ce sang semblable au mien jusque sous mes ongles. Rien que d’y repenser, la nausée me revenait. Guerre de merde.
Le visage un peu crispé je poursuis.
"Je n'en tire aucune fierté, mais je sais ce qu'est un mal nécessaire."
Les mages me comprenaient, Dan disait que les prochains jours seraient durs, nous rencontrerions sûrement d’autres personnes possédées par l’esprit, et il craignait que certains n’arrivent pas à faire ce qu’il faudrait, les tuer en somme.
Je réfléchis un instant. Ce n’était pas un problème, les plus faibles n’avaient qu’à se reposer sur ceux qui étaient solides mentalement.
"Si ces pauvres gens se jettent sur nous comme vous dîtes, je doute que quiconque restera impassible. Mais si comme vous le pensez, certains refusent de le faire, et si c'est le seul recours, je ferai ce qu'il y a à faire. Nous sommes bien assez pour ne pas tous être obligés de porter ce fardeau."
Je me tournai vers Hereld et Andreï.
"Et vous ? J'aimerais savoir ce que vous pensez de cette situation."
Dan n’y croyait pas, et je fus estomaqué quand il affirma que nous pourrions nous retrouver face à unen centaine d’individus. Hereld voulait une autre solution, Andrei que d’autres nous rejoignent, mais Dan émettait l’hypothèse que ceux-ci avaient été égarés par les fidèles de l’esprit.
Moi, j’étais toujours sur le choc du chiffre annoncé.
"Des centaines ?! En effet si c'est le cas, on va devoir tous s'y mettre."
Dans un profond instant de réflexion la main sur le menton, je cherchai une solution pacifique.
"Si seulement j'avais déjà en ma possession le casque d'Aaron...."
Soudain un souvenir de la guerre me revînt et je sortis de ma rêverie.
"Durant la bataille de Kochii, j'ai rencontré un mage de lumière, complètement agaçant. Il arrivait à plonger tous ceux qui l'entouraient dans un pacifisme troublant, nous empêchant de nous battre. Un tel pouvoir nous éviterait de devoir tuer des innocents. Vous ne sauriez pas, par hasard , vous qui êtes magiciens, comment utiliser un tel pouvoir ?"
Cet enfoiré de Méraxès ! Je ne me rappelai même pas comment le nom de cette ordure avait bien pu me parvenir. Quoi qu’il en fut, Dan connaissait ce pouvoir mais disait ne pas avoir la magie qu’il fallait pour l’utiliser. Que ces histoires de magies étaient compliquées à saisir… Pour lui la seule solution était de renvoyer l’esprit d’où il venait.
"Bon... J'aimerais aborder un autre sujet, si il n'y a pas plus à dire. Celui du duo d'elfes que je nomme Maître de la Brume et l'Invincible des Givres, faute de mieux. Hereld dit se rappeler du passage du Maître dans votre académie, Freida aussi se rappelle l'avoir vu dans son hameau. Vous avez déjà eu affaire à lui ? "
Il ne le croyait pas, cependant il avait noté que leur arrivé correspondait à l’époque du réveil de l’esprit. Coïncidence ?
" Il nous ont confié être allé sur le lieu où est emprisonné l'esprit et que c'est là qu'ils ont constaté la situation. Quoi qu'il en soit, qu'ils disent vrai ou pas, leur but n'est pas seulement de l'enfermer. D'ailleurs ils ne s'en cachent pas et quand on sait que le corps de l'Invincible n'est que provisoire... Je ne peux m'empêcher de me dire que ça a forcément un rapport." Dis-je en pleine réflexion avant de reprendre :
" Le Maître à parler de gardiens aux abords de la prison. Vous savez de quoi il s'agit ?"
Dan saisit où je voulais en venir et espérait qu’ils ne cherchaient pas à s’emparer du corps d l’esprit. Pour les gardiens, il semblait qu’ils étaient liés à une puissante magie crée pour protéger le lieu.
Je levai un sourcil.
"Je pense qu'on ne peut plus compter sur cette magie. Le Maître laissait entendre que les gardiens n'étaient pas aux mieux de leur forme, et j'imagine que si nos deux comparses ont pu entrer c'est que ils ont effectivement été inefficaces. Quelles formes prennent ces gardiens ? »
Des golems créés pour vaincre un esprit divin. Rien que ça.
"Oh vous savez... Après Oaxaca et le Dragon Noir, vos golems ne me font pas ne serait-ce que frissonner." dis-je avec un sourire confiant sur le visage. Puis je tournai la tête cherchant du regard aux alentours.
"Si on a fait le tour, je vais vous laisser et aller trouver Freida. Je dois avoir une discussion avec elle."
Dan me fit la moral m’exhortant à ne pas laisser faire de ma confiance de l’orgeuil ! Toujours ces mêmes paroles de tout un chacun qui ne comprenaient pas que mon orgeuil faisait ma force. C’était justement parce que je pensais être meilleur que tous que j’étais fort. Et peu importe si cela n’était pas vrai. À force de le penser, à force tout mettre en œuvre pour, cela deviendrait une réalité. Et puis mon crédo n’était-il pas : Ezak d’Arkasse gagne toujours ? Jusqu’à maintenant, c’était vra et je comptais à ce que ça le reste. Quoi qu’il en fut, les mots de Dan me firent rire, me rappelant un certain Treize que j’avais regardé dans les yeux en lui annonçant tout sourire que je le surpasserai un jour.
"On croirait entendre Lorener."
C’est ce moment que choisis Freida pour faire son apparition, je me redressai, un peu pris de court par cette arrivée inattendue. Je lui jetai un regard interrogatif, cherchant à déceler son humeur, sans toutefois oser dire quoi que ce soit. Venait-elle en découdre ? Elle me renvoya un regard rassurant avant de réclamer une entrevue avec un Dan surprit, mais qui accepta.
Avant qu'ils s’éloignent, je captai l'attention de Freida, lui demandant avec bien plus d'affection que ce dont j'avais fait preuve envers elle dans la grotte :
"C'est une conversation privée ou je peux me joindre à vous ? J'aurai aussi à te parler."
Elle regarda Dan un instant et se contenta d’hocher la tête pour me faire savoir son approbation. Alors je les suivis.
Freida chercha à savoir depuis combien de temps l’esprit avait pris possession de l’esprit des siens, et pourquoi elle n’avait pas été affectée. Dan fit des suppositions. Son enfant à naître peut-être.
Prudemment, j’entrai dans la conversation. « Freida, tu disais ne pas être aussi croyante que les tiens. Se pourrait-il que la foi soit un pré-requis pour être affecté par l’esprit ? »
Dans voyait ça comme une possibilité. Il affirmait aussi n’avoir jamais vu d’enfant possédé. Je pensai à Faëlis qui vénérait Yuïa. J’espérais qu’il ne se ferait pas posseder du jour au lendemain. C’est ce moment que choisis Cromax pour faire son entrée. Il voulait savoir comment Dan s’y prenait pour savoir qui était possédé. Sans doute, dans énervement, n’avait-il pas entendu ce qu’il avait dit Madoka. Nous apprîmes que Dan avait sauvé la vie de quelques enfants de villageois au grand soulagement de Freida et qu’ils étaient en sécurité chez un ami. Misère ! J’espérais que ces enfants n’avaient pas été témoins de meurtre de leurs parents.
Alors il y avait d’autres survivants que Freida. Cela me fit repenser à un détail.
« Dans la grande tente du fond, en arrivant dans le hameau depuis l'Académie, il y avait une grande ouverture comme faite au couteau, pour s'enfuir discrètement de l'endroit, ou y entrer... Vous avez une explication ? »
Apparemment non. Cromax lui s’étonnait du pardon de Freida. Le « on pardonne sur de simples affirmations » qu’il employa me fit tiquer. On ? Mais je ne dis rien. Freida eut une réponse plus ou moins similaire à ce qu’elle m’avait dit l’un des premier soir de notre ascension., ce qui ne plut pas à Cromax qui l’accusa presque d’avoir changé d’avis sur un coup de tête. C’était un injuste pour elle. Plus ça passait et plus j’avais l’impression que Cromax prenait personnellement une affaire qui ne le concernait pas. Comme si, finalement, celui avait besoin de vengeance c’était lui et que le positionnement de Freida l’empêchait de l’assouvir. N’était-ce pas l’illustration parfaite de l’adage : être plus royaliste que le roi ?
Je me permis de prendre la défense de Freida :
Je ne peux m’empêcher d’intervenir dans la conversation de Cromax et Freida.
« Je vais me permettre de parler pour elle, mais je pense qu’il n’y a rien de subit dans le recul dont fait preuve Freida. J’ai pu en être témoin moi-même. Voilà déjà des jours qu’elle m’a affirmé ne pas vouloir chercher vengeance à tout prix, préférant assurer l’avenir. J’en ai été étonné moi-même, mais cela souligne une force dont je suis incapable de faire preuve moi-même, et c’est pourquoi je me suis permis de le lui rappeler tout à l’heure. Je pense que s’il y a une véritable vengeance, c’est auprès de l’esprit qu’il faudra la quérir.» dis-je en jetant un regard plein de détermination à Freida pour la soutenir, avant de me tourner vers Dan.
« C’est quand même étrange. Vous dîtes que tous les habitants du hameau sont morts ou sous la protection de votre ami, et quelqu’un aurait fendu la tente, pour rien ? Je ne sais pas quoi en penser. »
Dan prenait mes interrogations à la légère, ne voyant pas le problème d’un bout de tissu découpé.
Je levai les épaules : « Hé bien, je me dis qu’il pourrait y avoir quelqu’un dans la nature, ou que quelque chose vous a peut-être échappé. Mais si ça ne vous inquiète pas plus, soit ! »
Pas impossible selon lui, mais pour lui seul le nombre des possédés les rendaient dangereux.
Je fis une moue. « Bien… » Mon regard se dirigea vers quelques Shaakts qui s’activaient tout autour.
« Vous faites totalement confiance à Gwadh ? »
Non, ce n’était pas le cas, il se méfiait des Matriarches. Comme Arkalan. Comme le Maître, comme moi-même, comme une petite partie du groupe. Bien voilà qui me rassurait, nous étions sur la même longueur d’onde.
« Ne vous inquiétez pas, je risque pas de leur accorder quoi que ce soit. »
Je me tournai vers Freida.
« Si on a finit ici... je crois que toi et moi avons besoin d’avoir une conversation. »
- Cromax
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- Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 20:51
Re: Les Monts Eternels
Morose, je reste immobile quand je vois Dan s’approcher des académiciens. Ezak semble vouloir se mêler à eux : tant mieux, je n’en ai ni la force ni l’envie. Il sera la voix de la raison. Raison que tous semblent avoir perdue ici. Je laisse une oreille traîner, histoire de voir ce qui se dit. Ça évoque mon cas en priorité. Comme si c’est moi qui avais sur-réagi. Il a avoué un massacre, bordel ! Un massacre de gens incapables de se défendre face à lui. Ezak tente de prendre ma défense, mais ça se finit vite en tribunal des valeurs, à me traiter de faible face aux situations d’extrême nécessité. Mon cul. Bande d’hypocrites. Oaxaca pensait exactement pareil, et elle a été honnie de tous sur ce monde pour ça. Mes pensées sont noires, rouges de colère. Mes poings sont serrés. Ils ne pigent rien. Ils se laissent embobiner par cette soi-disant menace mondiale dont on ne sait rien à part ce que ce groupe défendant hargneusement les idées de Dan veut bien en dire. Peu, donc. Même Ezak convient à dire qu’il peut être nécessaire de faire un sacrifice pour sauver le plus grand nombre. Mais bordel, je le pensais éthique. Civilisé. Kendran, certes, mais au moins équitable sur les autres espèces.
En plus, Dan avoue lui-même que seuls, ou quelques-uns ne pouvaient rien, et que leur nombre était le souci. Pourquoi en massacrer gratuitement une dizaine, alors ? Une dizaine qui n’avaient encore rien fait. Tuer des personnes sur une simple suspicion, sans qu’ils aient acté la moindre menace. Manipulés par l’esprit, la bonne affaire. La solution n’est pas dans leur mort, mais dans leur libération, en tuant l’esprit. C’est eux, avant tout le reste, que nous devons sauver. Mais ça, j’ai l’impression d’être ici le seul à le penser. Je suis entouré de fous. De dangereux malades mentaux qui négligent toute vie pour leurs buts. Des ordures de la pire espèce, entre ceux qui agréent et ceux qui se masquent la face, accrochant à leurs valeurs des œillères convenantes.
Quand Freida décide de s’en mêler, je tressaille. Ça peut mal tourner, en fonction de comment elle réagit. Et j’ai promis de la protéger. Je me lève et vais rejoindre le duo accompagné, cette fois encore, d’Ezak. Je darde Dan d’un regard noir, scrutateur, gardant le silence. Ezak pose des questions pertinentes : le degré de croyance implique-t-il une plus grande capacité de possession des âmes de ces pauvres hères ? Apparemment oui, et ça expliquerait – selon Dan toujours – le cas de Freida. Il évoque aussi le cas d’enfants, purs et innocents. Je commente, sombre :
« Heureusement que ces villageois n'en avaient pas, alors... »
Je me tourne vers lui. Quitte à demander à un Démon des explications, autant y aller à fond.
« Il y a un moyen de reconnaître ceux que vous appelez "affectés", j'imagine ? Vous n'oseriez pas les massacrer sur de simples soupçons, n'est-ce pas ? »
Je ne parviens pas à ôter le ton provocateur de ma question. Dan y répond d’une nouvelle pirouette. Il a un bâton détecteur. Ben oui. Ô combien convénient. Des enfants, ils en avaient deux, selon Freida. Et là encore, Dan avait une réponse toute faite. Malgré la récence du massacre, il aurait pris le temps de les envoyer en sécurité à Lebher avec un ami. Évidemment. Quelle générosité de cœur, quel héroïsme. Enfin, si on excepte qu’il a buté leurs parents devant leurs yeux, pour de vaseuses raisons. Ce qui m’exaspère le plus, là, c’est à quel point Freida prend la chose avec détachement. Comme si elle avait été convaincue elle aussi. Je veux m’en assurer :
« Et donc, plus de vengeance ? On pardonne sur ses simples affirmations ? »
Elle a au moins le mérite de tempérer les choses. Oui, sa rancœur est toujours là, mais de fait, elle a les mains liées pour l’instant. Je commente brièvement, amer :
« Hé bien, tu prends subitement le massacre des tiens avec beaucoup de philosophie et de recul. Mais puisqu'il faut être consensuel et faire confiance aveuglément, soit. »
Je me lève et m’éloigne. Tout ça est inutile, ils sont comme hypnotisés, cette bande d’abrutis. Même Ezak tente de protéger le manque de réaction de notre guide. Je n’ai même pas la force de lui répondre ; même pas de l’écouter. Ils m’ont soulé, tous. Et s’ils perdurent dans leurs erreurs, dans leurs imprécisions, dans leur confiance aveugle, je me ferai le crieur de vérité, l’instant venu. Quand on l’aura face à nous, et non dictée par quelque magicien sorti de nulle part. D’ici là, je m’en tiendrai au minimum : avancer et défendre. Défendre les miens, défendre les vies de ceux que tous ici voudront prendre gratuitement. Car telle est ma place.
Déprimé, engoncé dans de tristes pensées, je me laisse aller à une angoissante méditation, surveillé par Lysis, qui me chauffe et m’éclaire.
En plus, Dan avoue lui-même que seuls, ou quelques-uns ne pouvaient rien, et que leur nombre était le souci. Pourquoi en massacrer gratuitement une dizaine, alors ? Une dizaine qui n’avaient encore rien fait. Tuer des personnes sur une simple suspicion, sans qu’ils aient acté la moindre menace. Manipulés par l’esprit, la bonne affaire. La solution n’est pas dans leur mort, mais dans leur libération, en tuant l’esprit. C’est eux, avant tout le reste, que nous devons sauver. Mais ça, j’ai l’impression d’être ici le seul à le penser. Je suis entouré de fous. De dangereux malades mentaux qui négligent toute vie pour leurs buts. Des ordures de la pire espèce, entre ceux qui agréent et ceux qui se masquent la face, accrochant à leurs valeurs des œillères convenantes.
Quand Freida décide de s’en mêler, je tressaille. Ça peut mal tourner, en fonction de comment elle réagit. Et j’ai promis de la protéger. Je me lève et vais rejoindre le duo accompagné, cette fois encore, d’Ezak. Je darde Dan d’un regard noir, scrutateur, gardant le silence. Ezak pose des questions pertinentes : le degré de croyance implique-t-il une plus grande capacité de possession des âmes de ces pauvres hères ? Apparemment oui, et ça expliquerait – selon Dan toujours – le cas de Freida. Il évoque aussi le cas d’enfants, purs et innocents. Je commente, sombre :
« Heureusement que ces villageois n'en avaient pas, alors... »
Je me tourne vers lui. Quitte à demander à un Démon des explications, autant y aller à fond.
« Il y a un moyen de reconnaître ceux que vous appelez "affectés", j'imagine ? Vous n'oseriez pas les massacrer sur de simples soupçons, n'est-ce pas ? »
Je ne parviens pas à ôter le ton provocateur de ma question. Dan y répond d’une nouvelle pirouette. Il a un bâton détecteur. Ben oui. Ô combien convénient. Des enfants, ils en avaient deux, selon Freida. Et là encore, Dan avait une réponse toute faite. Malgré la récence du massacre, il aurait pris le temps de les envoyer en sécurité à Lebher avec un ami. Évidemment. Quelle générosité de cœur, quel héroïsme. Enfin, si on excepte qu’il a buté leurs parents devant leurs yeux, pour de vaseuses raisons. Ce qui m’exaspère le plus, là, c’est à quel point Freida prend la chose avec détachement. Comme si elle avait été convaincue elle aussi. Je veux m’en assurer :
« Et donc, plus de vengeance ? On pardonne sur ses simples affirmations ? »
Elle a au moins le mérite de tempérer les choses. Oui, sa rancœur est toujours là, mais de fait, elle a les mains liées pour l’instant. Je commente brièvement, amer :
« Hé bien, tu prends subitement le massacre des tiens avec beaucoup de philosophie et de recul. Mais puisqu'il faut être consensuel et faire confiance aveuglément, soit. »
Je me lève et m’éloigne. Tout ça est inutile, ils sont comme hypnotisés, cette bande d’abrutis. Même Ezak tente de protéger le manque de réaction de notre guide. Je n’ai même pas la force de lui répondre ; même pas de l’écouter. Ils m’ont soulé, tous. Et s’ils perdurent dans leurs erreurs, dans leurs imprécisions, dans leur confiance aveugle, je me ferai le crieur de vérité, l’instant venu. Quand on l’aura face à nous, et non dictée par quelque magicien sorti de nulle part. D’ici là, je m’en tiendrai au minimum : avancer et défendre. Défendre les miens, défendre les vies de ceux que tous ici voudront prendre gratuitement. Car telle est ma place.
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Re: Les Monts Eternels
L'Aube d'un hiver sans fin
Chapitre 4 : La Fin de l'Ascencion

Pendant que le groupe s'endormait, ou méditait, certains parlaient entre eux, de sujets plus ou moins graves. Les quelques éveillés au beau milieu de la nuit purent assister à un curieux échange inaudible à leurs oreilles, même elfiques, entre la commandante Shaakt et maître Dan, ce dernier sortant visiblement mécontent de l'entretien et laissant derrière lui une Shaakte au visage marqué par un sourire malicieux qui pouvait ne rien présager de bon. Dans un coin, Freida et Ezak papotèrent un moment avant que la jeune femme, visiblement fatiguée par tout ça, ne se reclus dans sa tente. Et, sous la vigilante surveillance des soldats de Gwadh, la nuit passa dans un calme presque total à peine perturbée par le vent sifflant parfois sur les cimes proches.
Le réveil, cependant, ne fut pas aussi calme que la nuit. Un distant bruit sourd et des tremblements eurent tôt faire de réveiller l'équipée. Dan, un peu plus loin, semblant observer quelque chose. Il revint au pas de course vers le groupe, l'air grave.
- Une avalanche, pile sur notre route. Piège ou sacrée coïncidence, dans tous les cas, il va falloir être prudent, je pense que le chemin est surveillé. Je pensais qu'on aurait de l'avance, mais j'ai peut-être sous estimé leur aisance dans ces montagnes.
Il pointa une direction où serpentait un chemin qui descendait lentement vers le bas de la montagne. Etroit, il était néanmoins bien plus stable et mieux taillé que le premier chemin du genre qu'ils avaient dû emprunter au début de leur escapade.
- S'ils nous attendent, on peut sans difficulté imaginer une embuscade. Il y a bien un autre chemin, un peu plus direct mais... Un Gardien y a élu domicile il y a longtemps et il n'apprécie guère que l'on traverse son territoire. Je doute que le moindre suivant de l'esprit s'y aventure, à cause de ça.
Il observa l'ensemble du groupe.
- Vous ne vouliez pas que je prenne de décisions sans vous consulter, donc voilà les options que je vous donne. Les deux chemins sont dangereux et incertains, raison pour laquelle je vous ai dit de prendre du repos tant que vous le pouviez encore. Si vous avez une autre option, je vous écoute, sinon il va falloir faire un choix.
Deux chemins, deux dangers potentiels, mais incertains, telle une redite de la grotte, les aventuriers devaient se décider. Peut-être que se séparer, cette fois, n'était pas exactement à leur avantage...
Récapitulatif des bobos et actions:
Je vous laisse décider à la majorité du chemin à prendre. Si vous avez des questions à poser à Dan ou aux autres, hésitez pas à le faire dans le chan #monts_eternels. Les shaakts vous suivront peut-être, mais ne participeront pas au débat.
Xp :
Ezak : Discussion avec les académiciens : 0,5xp ; discussion avec Freida et Dan : 0,5xp; repos 0,5 xp
Sibelle: repos 0,5 xp
Madoka: repos 0,5 xp
Cromax: discussion avec Freida et Dan : 0,5xp ; repos 0,5 xp
Faëlis: repos 0,5 xp
Arkalan : quand complété

Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !