Le Manoir de la Famille Belmont

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Yuimen
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Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Yuimen » ven. 5 janv. 2018 11:46

Manoir de la famille Belmont

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C'est le manoir de la famille Belmont, un clan moyen d'importance dans la région d'Exech. Ils ne cherchent pas réellement à prendre davantage de pouvoir, leurs propriétés actuelles sont apparemment suffisantes. Ils possèdent pas mal de terres, dont de nombreuses forêts de bois rares dont ils font commerce. Ils sont peu accueillants par nature, préférant rester entre eux. Ils ne sortent presque uniquement que pour des raisons commerciales ou politiques.

Selon les rumeurs, les fondations du manoir ne seraient pas de leur fait. Ils auraient simplement construit dessus lors de l'acquisition des terres, il y a plusieurs siècles. Il est bien entretenu, possède des douves et une tour de garde pour se défendre. Malgré tout, c'est davantage une construction ouverte qu'un donjon impénétrable.

Depuis peu, c'est également le repaire du Todesrad qui vomit ses hordes de trépassés sur le royaume d'Exech. Inutile de dire qu'il s'agit d'un endroit particulièrement dangereux pour tout ce qui vit et qu'il est vivement recommandé de s'en tenir éloigné.

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Plan du Domaine Belmont et plan de l'intérieur du Manoir.

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mar. 21 mai 2019 18:10

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


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La voyage vers le Manoir Belmont est sensiblement plus calme que le vol en Cynore et certains diront qu'ils préfèrent avoir pied à terre lorsqu'ils se déplacent. C'est le cas de Mathias et Edgar, plus à même d'écouter les discussions du groupe et d'y participer à l'occasion.

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"Ne vous en faites pas, Selen, Valendro sait déjà où nous déposer pour une arrivée rapide et discrète. Mais comme nous arrivons bientôt à destination, laissez-moi donc faire un point avec vous. Les terres de mon domaine sont grandes et la majorité de mes hectares accueillent une immense forêt dans laquelle se déroulent les meilleurs chasses à courre de la région. Pour ceux qui ne le savent pas, ma famille a fait fortune dans l'élevage de chevaux de traits, de course et de guerre sur tout l'Imiftil, allant jusqu'à exporter certaines de nos plus belles bêtes en Nirtim pour la capitale."

On peut sentir une certaine fierté émaner de l'homme lorsqu'il mentionne les exploits commerciaux de sa famille. C'est d'ailleurs sans cacher sa modestie qu'il poursuit en fouillant rapidement dans sa sacoche pour en retirer une carte qu'il déroule devant vous, de manière à ce qu'elle soit vue de tous.

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"Valendro nous déposera aux portes du chemin principal et s'éloignera jusqu'à l'orée du Domaine, là où il attendra notre retour. Edgar ici-présent prendra la tête du peloton pour avancer, il connaît l'endroit comme sa poche. Comme vous pouvez le constater, le site d'excavation se trouve à l'opposé du terrain qu'il nous faut traverser. Nous emprunterons donc le chemin jusqu'aux écuries pour ensuite continuer jusqu'à notre objectif. Il y aura certainement des... obstacles sur la route, aussi tenez-vous prêts à faire usage de votre arme en toutes circonstances. Je le répète, notre objectif est et demeure le site d'excavation d'où sont sortis les horreurs qui m'ont obligé à fuir avec ma famille. Une fois là-bas, nous aviserons. J'avoue ne pas savoir à quoi m'attendre."

Il laisse la carte à votre disposition et croise les bras en continuant sa tirade, l'air sérieux.

"Avant d'emprunter le chemin vers les écuries, nous allons devoir entrer dans le Manoir. J'ai besoin de récupérer d'importants documents nécessaires à la survie économique de ma famille. Après tout, rien n'arrête les affaires et les récents événements ne m'empêcheront pas de poursuivre ailleurs l'élevage, le temps que les choses redeviennent ce qu'elles étaient. Et vous comprendrez que j'aimerais m'assurer de la présence de survivants de ma famille, certains ont peut-être eu la chance de se réfugier quelque part et ils n'attendent que d'être secourus."

Sur ces mots, Mathias se perd un court instant dans ses pensées et se tient prêt à répondre à vos dernières questions qui se doivent d'être concises, car le signal du cocher retentit sur la porte du carrosse.

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"Trois coups, nous arrivons. Tenez-vous prêts, il va falloir descendre rapidement pour ne pas mettre Valendro en danger."

La tension monte d'un cran et vous sentez le véhicule gagner en vitesse alors qu'il s'élance dans sa dernière ligne droite. Mathias et Edgar sont silencieux, leurs affaires rangées et leurs armes à la ceinture. Les roues sur la route couverte de cailloux font trembler l'habitacle, obligeant parfois à se tenir à ce que l'on peut pour ne pas s'affaler sur son voisin. À l'extérieur, le paysage défile à trop vite pour être apprécié, mais les terres du domaine sont visibles dans l'obscurité grandissante de cette fin d'après-midi. Des secondes lourdes en idées noires pour certains et d'action pour d'autres, mais tout le monde profite de ces derniers instants avant la tempête qui s'annonce. Les chevaux ralentissent brusquement et finalement, le chariot cesse sa course pour s'immobiliser complètement.

"MAINTENANT ! ALLEZ, ALLEZ, ALLEZ !"

Le carrosse se vide rapidement de ses voyageurs qui découvrent les terres du Domaine Belmont, le théâtre d'une triomphante réussite ou d'une implacable défaite de la Vie.

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"Bon courage, vous en aurez besoin."

Sans attendre, Valendro vous salue et fait claquer les rênes de l’attelage qui le mèneront en sécurité, là où il attendra votre retour. Edgar prend la tête et vous demande de le suivre d'un signe de main, préférant limiter les paroles tant qu'elles ne sont pas nécessaires. Vous vous trouvez donc au début du chemin principal qui s'étend sur plusieurs centaines de mètres. L'épaisse clôture en fer qui délimite le territoire des Belmont contient une forêt particulièrement dense qui vous empêche de voir ce qui s'étend au delà. Au bout du chemin dégagé, vous distinguez ce qui se devine facilement comme étant le fameux Manoir, premier objectif de l'expédition. Le chemin principal est lui aussi délimité par deux longues rangées de clôtures qui empêchent une possible menace de surgir sur votre route.

"Allons-y. Restez groupés et éviter de vous faire repérer."

Attendant que les aventuriers se rassemblent, Edgar progresse sur le chemin qui demeure désert. Il plane dans l'air une infecte odeur de putréfaction et d'étranges bruits inquiétants résonnent dans l'immense forêt, vous ôtant rapidement l'idée de vous aventurer à travers la végétation. Couper court par la forêt serait trop dangereux et l'issue de la mission ne ferait aucun doute. Vous progressez lentement, mais surement sur le chemin principal, jusqu'à ce que la menace daigne enfin se présenter sous sa forme la plus pure, alors que vous n'êtes qu'à une centaine de mètres du Manoir.

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S'extirpant du décor, les morts se dévoilent de leur inquiétante démarche boiteuse. Pour certains l'arme à la main, vous en comptez cinq qui avancent vers vous dans le but de vous faire rejoindre leurs rangs. Votre objectif n'est plus très loin et ceux qui observent les environs peuvent repérer une petite bâtisse sur la droite du Manoir. À gauche, une épaisse porte clôturée barre l'accès vers les écuries. Plusieurs autres morts se pressent contre la barrière qui leur fait obstacle, mais celle-ci tient bon. Edgar tire la lame à sa ceinture, conscient qu'il va falloir se défendre plus tôt que prévu. Mathias recule d'un pas, n'affichant aucune crainte à l'égard de la menace qui s'approche. Au contraire, il garde un œil sur vous, vous toisant d'un regard qui semble vous demander de faire votre travail.


À vous de jouer, aventuriers.


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Récompenses :
  • Adam = 0,5 (Déplacements, discussions courtes) + 0,5 (Entretien avec Mathias) : 1 XP
  • Eden = 0,5 (Déplacements, discussions courtes) : 0,5 XP
  • Selen = 0,5 (Déplacements, discussions courtes) : 0,5 XP
  • Fromritt = 0,5 (Déplacements, discussions courtes) : 0,5 XP
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » ven. 24 mai 2019 12:30

Aussitôt, Mathias me rassura en affirmant que son cocher savait pertinemment où nous déposer pour une arrivée discrète. Je le regardai d’un air dubitatif poursuivre son discours vantard sur la présentation de ses terres. Un « point », comme il l’appela, dont la seule réelle information était la présence d’une forêt que nous pouvions de toute façon voir partout alentours. Le reste ne fut que fanfaronnerie sur sa richesse et les exploits commerçants de ses aïeux, prétendant avoir vendu des montures sur l’ensemble de l’Imiftil, et même dans… la capitale de Nirtim ? Parlait-il de Kenra Kâr ? Pensait-il vraiment qu’il s’agisse d’une capitale continentale ? Cela nota surtout sa fierté et son ignorance, et je secouai lentement la tête de gauche à droite d’un air las en me passant de tout commentaire. Il poursuivit néanmoins en nous donnant un aperçu de la disposition des lieux sur parchemin. Un luxe, à n’en pas douter, mais qui nous sera plus qu’utile au final. Pointant les différents objectifs des doigts, il nous expliqua la marche à suivre, précisant que l’objectif unilatéral était le site d’excavation à l’opposé de notre point d’arrivée. Mais il se contredit aussitôt en initiant un nouvel objectif nous forçant de passer par le manoir d’abord, afin de récupérer quelques documents « nécessaires à la survie économique de sa faille ». Des actes de propriété, des contrats de vente, peut-être même des reconnaissances de dettes. Des trucs de bourgeois, en somme. Je fronçai les sourcils. Nous demandait-il vraiment de risquer nos vies pour de maudits parchemins ? Je lui laissai le bénéfice du doute quand il annonça vouloir s’assurer de la survie de membres de sa famille n’ayant pas eu le loisir de fuir en sa compagnie. Lui qui disait avoir initié la fuite avec les siens, le voilà désormais en position de fuyard délaissant les siens. Un égoïste, en quelque sorte, qui semblait avoir quelques remords… à moins que l’idée de toucher un héritage en retrouvant les cadavres de ses proches ne lui ait effleuré l’esprit.

Trois coups mirent fin à son laïus, prévenant d’une arrivée imminente. Edgar précisa, un peu bizarrement, que nous devrions descendre rapidement du véhicule pour ne pas mettre Valendro en danger ? Une vraie bromance semblait entretenir ces deux-là. Je ne relevai pas, passant le fait qu’une paire de bras de plus ne serait sans doute pas de trop. Mais dans la bouche d’Edgar, Valendro semblait un peu trop précieuse pour nous accompagner. Un silence de mort s’abattit sur la carriole, chacun plongé dans ses pensées. Pour ma part, je tentai d’imprimer dans ma mémoire la carte de la propriété et ses différents aspects. Chemins, bâtisses principales et secondaires. Ce n’était pas trop complexe à retenir, en espérant que ces plans soient fidèles à la réalité. Le noble art de la cartographie n’était pas à la portée de tous.

Enfin, après une route cahoteuse, l’embarcation s’arrête brusquement et Valendro – contrairement à toute mesure de prudence sue de base et rappelée par mes soins – nous gueula de sortir, pressant le mouvement par crainte, sans doute, de devoir se salir les mains. Je serrai les poings tout en regardant mes compagnons descendre de l’embarcation, descendant à mon tour lorsque place nette fut faite. Je jetai un regard amer et méprisant vers le cocher qui nous souhaita du courage, lui qui n’en avait aucun, et le regardai fuir lâchement la propriété pour aller nous attendre plus loin, là où une fuite rapide aurait pu nous être utile, proche du manoir, tant qu’aucune menace directe n’y faisait obstacle.

L’homme de main prit la tête de l’expédition, nous menant sur une voie principale menant au manoir, visible au loin. Elle était cernée de clôtures délimitant la forêt qui, usuellement, n’auraient eu aucun intérêt, mais qui présentement nous prémunissait d’une éventuelle attaque de côté. Il nous conseilla, comme si ce n’était pas évident, de ne pas nous faire repérer. Je faillis déverser mon fiel en lui affirmant que sa princesse nous avait déjà sans doute bien fait remarquer avec ses mugissements stupides, mais je me retins, pour préserver le semblant de cohésion de ce groupe hétéroclite. Ce n’était pas le moment de ruer dans les brancards.

L’avancée sur le chemin ne fut pas une partie de plaisir. L’odeur horrifique qui baignait les lieux était celle d’un charnier en pleine décomposition, bien que nous ne vîmes aucun corps dans un premier temps. D’effrayants bruits sortaient des forêts alentours, rappelant l’utilité de la clôture. Je tachai d’y voir plus clair, d’apercevoir leur origine pour déterminer la menace, mais l’obscurité était trop forte, et les végétaux trop denses pour y voir quoique ce soit. Mais alors que les contours du manoir se précisaient à nos yeux, la menace tant évoquée finit par se manifester. Sortant de cachettes comme s’ils avaient organisé une embuscade, des monstres commencèrent à avancer vers nous. Humanoïdes, mais ressemblant plus à une charogne qu’à un être vivant. La peau livide, les équipements défroqués, et quelques bouts de physionomie en moins pour certains, le spectacle de cette subite apparition était tout bonnement écœurant. Et ils avaient l’air d’avoir envie d’en découdre avec nous. Nous n’avions de notre côté pas tellement le choix que de les affronter : ils nous barraient la route vers tous nos objectifs, et n’étaient qu’au nombre de cinq. Une bonne manière de constater à quoi nous aurions à faire dans les environs sans qu’une marée d’ennemis ne déferle sur nous. Edgar fut le premier à dégainer, prêt à en découdre. Il fallait au moins laisser son courage à la brute. Contrairement à Mathias qui, détestable comme à son habitude, préféra reculer d’un pas d’un air serein en nous lançant un regard impérieux. Adam sembla lui-même en retrait, nous demandant si nous voulions ouvrir la marche. J’acquiesçai d’un signe de tête confiant. Tout en dégainant mon épée, je me tournai vers Mathias pour un commentaire acerbe.

« Si vous voulez qu’on vous suivre aveuglément, il va à un moment falloir nous montrer que cette arme et cette armure ne sont pas que décorations inutiles. »

Et sans plus lui accorder un regard, je me ruai vers nos ennemi, ma longue épée d’argent à la main, le bouclier dans l’autre, prêt à en découdre. Je choisis scrupuleusement ma cible : le mort-vivant le plus à droite, afin de ne pas me faire encercler. Son regard vide dardait sur moi une faim avide, alors que je lui balançai un coup rotatif de ma lame au niveau de la tête, seule partie découverte de l’animal qui attendait de recevoir mon coup bouche bée… Et comment ne pouvait-il pas l’être, puisqu’il n’avait plus de mâchoire inférieure !

[HRP : frappe simple à l'épée longue sur la tronche du zombie le plus à droite]

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » ven. 24 mai 2019 16:14

-----E-----


Edgar, toujours aussi taciturne, ne se donne pas la peine de répondre au jeune bourgeois, et cela ne me surprend pas. Fromritt de son côté, après un franc sourire lorsque je parle de dés, se prête au jeune du blondin. Il se définit comme un espadonneur dont la spécialité est d'utiliser son arme énorme pour briser les rangs ennemis, ainsi que leurs membres. Son épée ne laisse de toute façon guère de toute sur sa puissance, sa maniabilité en revanche, il l'avoue, n'est pas simple et je retiens d'éviter de me coller à lui en cas de combat. De son côté, Selen déclare posséder un pouvoir occulte qui masque sa forme et son âge véritable. Même si je le considère comme mon allié, je ne peux m'empêcher de me méfier de lui, affronter un dieu, puis ça... Il est louche.

À présent que tous, ou presque, ont répondu à Adam, le demi-elfe interpelle le cocher pour lui suggérer de nous déposer en amont de la propriété, afin de nous garantir une certaine discrétion. Mathias lui réplique que Valendro a déjà reçu ses consignes et profite de l'occasion pour faire un point sur la situation. Tout en déroulant une carte de ses terres devant nous, il nous raconte, fier comme un coq, que sa famille a fait fortune dans l'élevage de chevaux. Son plan est que le charriot nous dépose sur le chemin principal avant de s'éloigner. Suite à cela, nous rentrerons dans le manoir pour récupérer des documents et éventuellement trouver des survivants, puis nous nous dirigerons vers le site d'excavation en passant par les écuries. J'aurais aimé qu'il pointe les lieux sur sa carte, mais notre noble commanditaire préfère parler les bras croisés. Ne pouvant lire ce que je suppose être des noms gribouillés sur la carte, je crois identifier les principaux bâtiments en me basant sur son plan d'action. Trois coups sur la porte du carrosse mettent fin aux explications qui auraient pu être résumées à "suivez le grincheux". Le-dit grincheux nous ordonne d'ailleurs de nous préparer à sortir du véhicule au plus vite pour ne pas mettre le chauffeur en danger.

"Ah mais parce qu'il vient même pas avec nous, lui ?"

Je n'en crois pas mes oreilles. Valendro a pourtant l'air d'en avoir vu des vertes et des pas mûres durant sa vie, décidément la logique des nobles m'échappe. Edgar aurait d'ailleurs mieux fait en nous disant de nous accrocher, car le cocher accélère son charriot sur une route de plus en plus mauvaise. Alors que je me tiens prêt à me jeter dehors, je manque de m'écraser sur mes voisins tant l'habitacle branle en tous sens. Heureusement pour moi, je renonce à une sortie rapide dès les premières secousses et préfère me cramponner à ce qui me tombe sous la main, cela m'empêche d'ailleurs de mettre un violent coup de boule accidentel à Selen lorsque Valendro freine brusquement sans crier gare. Sitôt descendus sous les cris du taciturne devenu bavard, le serviteur grisonnant nous souhaite bon courage et fuit en faisant claquer ses rênes.

Nous nous trouvons donc seuls, abandonnés devant une grille fer au-delà de laquelle un chemin traverse une dense forêt pour atteindre le manoir. C'est là qu'Edgar nous donne sa troisième consigne, tout aussi peu adaptée à la situation que les deux précédentes, qui me fait définitivement regretter qu'il ne soit pas muet. Après nous avoir dit de nous préparer à sortir plutôt que nous cramponner, juste après nous avoir gueulé de sortir au plus comme si nous avions un quelconque intérêt à croupir dans le carrosse, le voici qui nous demande de rester groupés et de ne pas nous faire repérer. L'envie de lui hurler dessus me démange, mais, pour trois mille yus, je me contente de serrer ma mâchoire et mes poings à m'en faire blanchir les jointures. J'ai espéré me faire de l'argent facile en me reposant sur le groupe, mais je crois que je vais vraiment les mériter ces trois mille yus, même si je ne fais que rester en vie.

Une infecte odeur de putréfaction vient chatouiller mes narines alors que nous avançons en direction du manoir, me rappelant Omyre les jours de grosses chaleurs où chaque odeur est rendue plus intense. La source de fumet nauséabond, mais pour moi familier, ne tarde pas à se montrer. Cinq mort-vivants émergent de la brume ambiante à quelques petits mètres devant nous. Hélas, je ne vois aucun vivant parmi eux, ce qui me laisse penser qu'il s'agit de créatures sans maître, ou que le leur est bien plus puissant que ceux que j'ai croisé dans les tavernes omyrhiennes, dans tous les cas ça ne sent pas bon. Ce qui sent encore moins bon, en plus du fait qu'ils soient déjà si proches qu'il est trop tard pour fuir, c'est que d'autres cadavres s'agitent contre une grille sur notre gauche... Je commence à comprendre pourquoi Belmont offre une telle récompense... Si Edgar semble enfin vouloir se rendre utile en dégainant son arme dès que nos ennemis apparaissent, notre commanditaire, malgré sa belle armure et sa belle épée, se contente de reculer en attendant que l'on combatte pour lui. Selen lui envoie alors une remarque cinglante qui ne manque pas de me faire sourire, avant de lui aussi sortir ses armes et partir à l'assaut. Pour ma part, je m'avance prudemment jusqu'à notre guide, tenant fermement mes armes en mains, et, tout en cherchant du regard lequel des cinq ennemis semble le moins dangereux, le remercie pour ses consignes, jusqu'ici avisées.

"Heureusement que tu nous as dit d'être discrets APRÈS nous avoir gueulé de sortir du carrosse, je suis sûr qu'ils t'ont tous entendu. D'ailleurs, t'as abandonné combien de collègues sur place ? Qu'on sache combien on est censés attendre de ces choses..."

Je ne peux pas me permettre d'attendre sa réponse et m'arrange pour me trouver en face du mort qui me semble le moins apte à combattre lorsque celui-ci arrive devant nous, l'accueillant d'un coup de fendoir.

(((HRP: attaque simple sur le mort-vivant le plus faible avec le fendoir lvl2, d'ailleurs je veux bien que tu le mette en main droite sur ma fiche perso, comme c'est mon arme principale.)))

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Modifié en dernier par TGM le mar. 4 juin 2019 17:40, modifié 1 fois.

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » ven. 24 mai 2019 19:35

Une bonne partie du voyage se déroula dans le silence, que rompit Selen en adressant au chef d'expédition une proposition sensée. Ce dernier le rassura et profita de la même occasion pour leur faire un rapide exposé de son domaine et de ses affaires.

(Père se serait à coup sûr bien entendu avec lui... De plus son domaine a effectivement l'air assez impressionnant. Ca manque juste un peu de vie...)

Alors qu'ils approchaient de leur but, le chef de famille exposa son plan et fit circuler une carte du domaine. Lorsque cette dernière vint entre ses mains Adam prit le temps de l'examiner attentivement et de bien mémoriser la disposition des principaux bâtiments. Bien sûr le site d'excavation était à l'opposé de l'endroit où ils allaient mettre pied à terre, ça aurait été trop facile sinon. L'idée de devoir faire un détour au manoir pour de la paperasse n'enchantait également guère le jeune bourgeois, mais ce n'était pas à lui de décider. Il refit passer la carte quand Valendro les avertit de leur arrivée imminente. Adam était on ne peut plus prêt et il sauta à la suite des autres dès que le signal vint. Il fut quand même très étonné que Valendro ne se joigne pas à eux, une paire de bras supplémentaire était loin d'être négligeable, surtout vu leur nombre... Un grand chemin s'ouvrait maintenant à eux, avec au bout leur premier objectif. Difficile de rater un si grand manoir.
Ils suivirent alors Edgard qui prenait silencieusement la tête du groupe. Tout d'abord Adam trouva stupide l'idée de se lancer ainsi à découvert, au bout milieu de la route. Mieux valait profiter de l'abri que pouvait leur offrir la végétation de la vaste forêt qui les entourait non ? Rapidement cependant, le jeune mage changea d'avis en entendant les sinistres bruits qui les entouraient, témoins de l'abondante menace invisible qui rodait autour d'eux. Bien qu'il s'était familiarisé avec les odeurs de mort au cours de ces derniers jours, en séjournant dans les catacombes d'Exech en compagnie de son maître temporaire, Adam ne put pourtant s'empêcher de légèrement plisser le nez tant l'odeur de putréfaction était prononcée. Le mage n'entendait rien d'autre que les grognements et respirations rauques qui émanaient de la vaste forêt. Rien d'autre, ni bruissement de feuilles secouées au rythme du vent, d'envol d'oiseaux ou de bruits d'animaux. On aurait dit que le lieu était coupé du monde et plongé dans un plan d'existence irréel. Seul le faible bruit des pas de ses compagnons le ramenait à la réalité.

Ils progressèrent ainsi lentement. Le jeune bourgeois ralentit cependant le pas en voyant quelques silhouettes clopinantes se dessiner devant eux. Alors que la distance entre les deux petits groupes diminuait, Adam distingua cinq morts-vivants. Pas des monstruosités, juste des zombies basiques mais Adam était quand même content de ne pas se retrouver seul face à eux. Le jeune mage se saisit de sa baguette mais juste par précaution. Sa réserve de magie était limitée, très limitée et il était donc hors de question de commencer à la dilapider dès leur arrivée. Surtout pour des créatures que ses compagnons pouvaient prendre en main. Adam se demanda qui de Fromritt ou Selen était le plus redoutable à la lame. Le premier était assez impressionnant, que ce soit par sa carrure et son arme. Le second cependant, disposait d'un équipement dont la qualité n'incitait pas du tout à prendre le semi-elfe à la légère.
Adam prit alors la parole, faisant attention à ne pas parler trop fort, mais en prenant garde à ce que ses mots soient tout de même audibles pour ses compagnons. Il s'adressa plus particulièrement à Fromritt et Selen, qu'il appela respectivement.

« Fromritt, l'ancêtre. »

Il n'y avait aucun ton moqueur lorsqu'il utilisa le surnom dont il affubla le semi-elfe. Uniquement une référence taquine par rapport à ce que lui avait répondu Selen dans le chariot.

« L'un de vous deux veut-il ouvrir la marche ? »

La question semblait superflue, car à peine avait-il fini sa phrase que le jeune mage vit le semi-elfe s'attaquer au zombie situé le plus à droite et Fromritt lancer une attaque avec sa redoutable arme, même le petit Eden alla faire face à l'un des cinq mort-vivants. Adam resta donc un peu en retrait, baguette à la main. Il vit Mathias faire de même, ce qui lui valut d'ailleurs une remarque acerbe de la part du semi-elfe. A ces mots le mage n'approuva ce dernier qu'à moitié. Inutile d'aller exposer leur chef d'expédition inutilement, sans ce dernier, il n'y avait plus de récompense il ne fallait pas l'oublier. Cependant une fois que les choses se corseront le jeune bourgeois espérait effectivement que le chef de famille mettrait aussi la main à la pâte. Cette armure et cette épée de riche facture n'étaient pas là que pour faire joli non ? Peut être voulait ils juste jauger leurs compétences le plus tôt possible.

Adam reporta rapidement son attention sur le combat qui allait s'engager en face de lui, gardant un œil en particulier sur Eden. Le jeune bourgeois ne voulait pas prendre part à ce premier affrontement, mais se tint quand même prêt à intervenir à la moindre difficulté. Il serait bête de perde un membre dès leur arrivée.

((( HRP : Adam reste un peu en retrait, baguette à la main et attend de voir l'évolution des combats.)))

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » ven. 24 mai 2019 22:57

L’aristocrate donnait l’impression de savoir où il allait. Il répondit à Selen avec une emphase typique des nobles emmerdeurs. Le succès commercial de sa dynastie n’intéressait personne d’autre que lui, mais pourtant il se perdait en palabres inutiles. Fromritt ne comprenait pas comment l’on pouvait gaspiller autant de temps à brasser de l’air. Peut-être était-ce utile pour s’aérer l’esprit ?


Cette interrogation ne s’éternisa pas, Mathias déroula une carte représentant son domaine déchu, relativement bien détaillée.
Le groupe hétéroclite sera déposé sur le chemin principal, large et dégagé pour une entrée en fanfare. Leur objectif principal se trouvait à l’autre extrémité, le site d’excavation, la source des maux des Belmont. Afin de satisfaire les attentes de l’irritant commanditaire, les mercenaires devaient passer à travers l’ancienne demeure de Sir pète-burnes. Là-bas, il y trouvera peut-être des documents utiles à la reconstruction de son empire aujourd’hui détruit.
Mourir pour des bouts de papier n’enchantait guère le Verlorgot, cependant, l’ex vendeur d’équidés joua sur sa corde sensible. Il parla de membres de sa famille ayant, avec un peu de chances, miraculeusement survécu là où lui avait fui.
Pour une raison inconnue, une vive colère monta en Fromritt. Ses yeux brunâtres ne firent rien voir et ses lèvres souriantes ne trahirent aucun ressentiment.


Le vieux sénile se perdit dans son petit monde, sans doute recouvert d’or et d’argent.
Le regard vide du bretteur se posait sur son fourreau qu’il faisait tourner, le bruit de l’acier apaisant doucement ses pensées. Ce fut là que trois coups retentirent de l’extérieur, un signal parût-il, signifiant l’arrivée imminente au domaine.
Le chariot accéléra, faisant valdinguer le pauvre Eden. Fromritt ne bougea pas, son poids ne le faisant glisser d’aucun centimètre. Ses pieds avaient de solides appuies, malgré son air absent l’on pouvait deviner une concentration extrême sur ses traits devenus sérieux. Ses mèches sombres tombaient devant ses iris concentrés à lire et relire les initiaux gravés sur la base de sa lame.
Puis la voiture se stoppa.


Edgar, alias l’imbécile de service, beugla pour faire sortir les aventuriers.
Les doigts du Verlorgot saisirent le fourreau et tout en se baissant, ce dernier s’échappa du véhicule. Valendro souhaita bonne chance au groupuscule et s’en alla avec Anghès ainsi que Havyr. L’amoureux des chevaux leur dit au revoir en pensées puis alors qu’il les regardait disparaître, il se retourna pour contempler la définition même de la déchéance.


Tout d’abord des effluves méphitiques titillèrent les poils nasaux de l’épéiste. Un haut-le-cœur l’assaillit, contenu par un poing serré à sa bouche. Il ravala difficilement sa salive et prit sur lui. Autour, une clôture métallique délimitait les terres du patriarche, en dehors s’élevait puis s’étendait une forêt dense aux multiples ombres inquiétantes. Des bruits indistincts s’en échappaient, comme une mise en garde pouvant glacer le sang de n’importe quel être humain.
Fromritt n’était pas n’importe quel être humain.


Ducon à la solde du riche marchand préconisa le rassemblement et la discrétion. Tout en reculant sa tête avec une moue désapprobatrice, l’espadonneur mira son armure lourde et son arme imposante. Comment diable voulait-il qu’il soit furtif ?!
Il fit fi de cela puis dégaina en silence sa longue lame avant de raccrocher son fourreau. Prudent à l’instar d’une proie, le Verlorgot posa le ricasso de son espadon sur son épaule gauche, les mains serrant avec force sa fusée tressée.
La progression se faisait avec méfiance et observation. Le grand gaillard pivotait le buste tous les trois pas pour prévenir n’importe quelle embuscade. Contre toute attente l’offensive vint du front, cinq êtres ranimés mais toujours en état de décomposition avançaient leur carcasse jusqu’à la troupe. L’esprit de Lame-Puissante ne fut en aucun cas ébranlé. Selen avait grappillé des informations parlant de nécromancie et de magie surpuissante. Fromritt avait peut-être l’air naïf, mais il écoutait les détails importants et savait comment les obtenir indirectement.


Le demi-humain, avant d’aller à la rencontre du non mort le plus à droite, lâcha une boutade du meilleur effet sur leur employeur. Celui-ci qui s’était reculé avec une extrême vaillance, pourtant paré d’une armure ainsi que d’une arme d’excellente facture. Peut-être n’avait-il pas eu la formation allant de paire et que tout ceci n’était que du flan ? Ou la peur paralysait sa fierté mal placée ?
Imperceptiblement, l’espadonneur sourit de coin.
Même l’adolescent alla se frotter aux pantins putrescents. Son fendoir à la main, il semblait attaquer par dépit. Avec sagesse, il choisit l’adversaire en apparence le plus fragile.


L’ambiance se noircissait. L’air devenait plus malsain. Le parfum de putréfaction s’intensifiait.
Faisant le vide dans sa tête, le guerrier marchait vers une des abominations. D’une impulsion d’épaule, il releva son espadon et se mit en posture arrière droite. Sa lame pendait dans son dos un peu au-dessus du sol, ses mains englobant toute la fusée de l’arme.


L’un d’eux avait un œil dévoré par les insectes. Ses lèvres déchirées dévoilaient ses gencives noircies et ses dents pourries. Une bave visqueuse, blanchâtre, coulait sur ses loques abîmées où deux, trois pièces d’armures tenaient par on ne savait quel miracle. Sans doute de solides sangles, le genre de choses que pouvaient acheter ces fameux marchands de chevaux.


D’un coup le regard de Fromritt changea. Déterminé. Concentré. Implacable. Ses mâchoires se durcirent, d’une part pour contenir la douleur de son épaule droite mais également pour amorcer sa frappe verticale. Son espadon commença sa montée. À mi-chemin les poignets du Verlorgot pivotèrent, replaçant l’arme en face de lui. Puis elle s’abattit lourdement sur l’ennemi.


[HRP : Frappe verticale sur un des mort-vivants, si possible assez éloigné d'Eden, Selen et Edgar.]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » sam. 25 mai 2019 22:50

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><
Premier à attaquer, premier servi. Edgar avance vers la menace, déterminé à en découdre rapidement. Son attaque ne se fait pas attendre et c'est d'un superbe geste qu'il enfonce sa lame dans le crâne du mort vivant qui lui fait face, le laissant s'écrouler au sol lorsqu'il retire son acier de la chair putréfiée. Selen n'est pas en reste et c'est d'un coup de maître qu'il tranche le cou d'une des créatures, laissant le corps s'animer quelques secondes avant de s'effondrer. La tête survivante vocifère quelques gargouillements infâmes tandis qu'elle tente de mordre son assaillant, trop éloigné pour y parvenir. Elle finit par s'éteindre d'elle-même et si le spectacle est prenant, le semi-elfe reste suffisamment alerte pour éviter sans mal l'approche brutale d'un autre mort-vivant, le laissant continuer sa prise manquée dans le vide quelques mètres plus loin.

De son côté, Eden est aux prises avec l'un des attaquants qui s'est mit en tête de le dévorer. Le fendoir file à plusieurs reprises dans l'air sans jamais toucher son adversaire, trop occupé à tenter d'attraper sa proie qui échappe à tous ses mouvements elle aussi. Plus loin se déroule un échange plus déterminant entre Fromritt et un autre des morts-qui-marchent, dont la jambe en décomposition est habilement tranchée sans être pour autant détachée. La créature s'écrase au sol dans une plainte d'outre-tombe, s'essayant tout de même à une riposte en agrippant la jambe gauche du Verlorgot. La prise ne tient pas, mais ses ongles cassés griffent jusqu'au sang la peau du guerrier, déchirant une partie de ses braies dans l'action.

La menace s’amenuise, mais rien n'est joué, aventuriers !

Image

--------------------------

Résultat du premier round :
  • Edgar = Blessure létale sur le Trépassé visé !
  • Selen = Blessure létale sur le Trépassé visé !
  • Eden = Attaque manquée sur le Trépassé visé !
  • Fromritt = Blessure grave sur le Trépassé visé !
  • Trépassé sur Selen = Attaque manquée !
  • Trépassé sur Eden = Attaque manquée !
  • Trépassé sur Fromritt = Blessure légère infligée !
Trois Trépassés restants.
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » dim. 26 mai 2019 15:14

Légèrement en retrait et baguette à la main, Adam observa attentivement les quatre combats qui s'engagèrent face à lui. Le premier à se lancer était Edgar, l'homme de main, et visiblement le chef d'expédition avait bien effectué son choix en sélectionnant ce dernier pour les accompagner. Le guerrier pourfendit le crâne du zombi avant même que celui-ci ne puisse tenter la moindre offensive.
Le semi-elfe s'en sortit tout aussi bien, décapitant proprement et rapidement l'horreur qui lui faisait face. Cela se gâtait cependant un peu plus du côté des deux autres mercenaires. Fromritt effectua un vaste mouvement avec son imposante lame, sectionnant ainsi à moitié la jambe de son adversaire. Un tel coup aurait en temps normal été suffisant pour mettre un assaillant hors-jeu. Un assaillant vivant tout du moins... Ce qui n'était hélas pas le cas de leurs opposants. La créature d'outre-tombe réagit avec une vivacité étonnante, agrippant ainsi la jambe du colosse juste après sa chute. Ses ongles noirs déchirèrent une partie du pantalon et entamèrent le mollet, laissant ainsi quelques estafilades sanglantes.

La blessure ne semblait pas très grave... Il faudra juste s'assurer de la nettoyer un peu vu la nature de leurs adversaires. Vu l'état de son assaillant, le Verlorgot ne devrait pas avoir trop de mal à le finir.
L'attention d'Adam se porta ensuite rapidement sur le jeune Eden. Ce dernier s'était courageusement avancé vers l'un des mort-vivants, armé de son hachoir. La précision des moulinets qu'il effectua afin de venir à bout du zombie, témoignait de son inexpérience au combat. Cependant heureusement, sa petite carcasse et sa vivacité lui permirent d'éviter les mains putréfiées que tendait son opposant afin de le saisir.

(Ca risque de se corser pour lui...)

Bien qu'il s'était pour le moment refusé à lancer le moindre sort, le jeune bourgeois décida tout de même d'intervenir. D'un pas vif, il rentra alors dans le champ de vision du mort-vivant, tout en prenant soin de garder environ trois mètres de sécurité.
Il dressa alors sa baguette en direction du zombi, qui semblait décidé à faire du jeune adolescent son casse-croûte. Adam concentra alors une petite quantité de fluide de feu au bout de son arme. L'énergie qu'il employa était largement insuffisante pour lancer le moindre sort, mais permit tout de même de concentrer une lueur orangée à l'embout de la baguette. Il décrivit une série de petits cercles dans un mouvement qui se voulait légèrement hypnotique. Ce faisant, le jeune noble émit un
léger sifflement entre ses dents. Pas trop fort cependant, le but était juste d'attirer l'attention du mort-vivant qui s'en prenait au jeune Eden, pas d'attirer de nouvelles monstruosités.

« Psssssst. »

Adam se déplaça légèrement sur le côté, concentrant parfois un peu plus de fluide au bout de son arme afin de rendre la lueur un peu plus perçante si nécessaire. Il espérait que la diversion serait suffisante pour permettre à l'adolescent de prendre l'avantage. Le jeune bourgeois n'hésita pas à s'adresser directement à ce dernier.

« Essaie de te glisser dans son dos s'il concentre son attention sur moi, et frappe bien la tête ou l'arrière de la nuque... »

Restait à croiser les doigts pour que cela soit suffisant... Au cas où le mage se tint prêt à mobiliser ses fluides obscurs afin de lancer un sort, si le mort-vivant venait à le charger. Une aura de feu pourrait certes le protéger si besoin, mais risquait aussi d'attirer l'attention d'autres créatures rôdant dans les alentours, et il était évident qu'ils n'avaient pas besoin de ça...


[ HRP : Adam essaie donc d'attirer l'attention du zombi attaquant Eden. ]

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » mar. 28 mai 2019 11:59

L’épée d’argent, projetée avec force vers l’adversaire, ne manqua pas de pénétrer ses chairs. De part et d’autre, sa gorge fut tranchée, et sans attendre, sa tête vola au sol, détachée de son corps. Le zombie étêté resta quelques secondes vivace, remuant sans but comme un poulet sans tête avant de s’effondrer au sol, inerte. Plus surprenant, et encore moins ragoûtant, la tête roula un instant, puis, toujours animée de vie, grogna et grommela, les yeux rivés sur moi avec la nette intention de me mordre. Mais que pouvait une tête sans corps pour la déplacer ? Elle s’éteignit à son tour après quelques secondes, me laissant un curieux sentiment de malaise. Je n’étais pas coutumier des décapitations, mais j’avais un gros doute sur le fait que la tête puisse encore remuer si longtemps après avoir été séparée de son corps, chez les normes vivantes. Ces bestioles étaient de sacrés monstres, bien répugnant dans leur non-vie comme dans leur trépas définitif.

Autour de moi, le combat battait son plein. Edgar vint à bout de sa cible de manière efficace, tel qu’il le laissait présager de son apparence de baroudeur. Fromritt parvint à faire choir son adversaire en lui arrachant partiellement la jambe d’un coup puissant de son estramaçon. La créature, hargneuse, tenta de répliquer et de l’entraîner dans sa chute. Elle ne parvint heureusement qu’à griffer sommairement sa jambe, sans que le guerrier soit plus blessé. Mais je n’eux guère le loisir de me concentrer davantage sur le combat, notant qu’Eden, courageux, s’était lancé sur l’un d’eux également. Un peu vainement hélas. Un second zombie semblait hâtif de me prendre pour cible, et me chargea sans la moindre hésitation devant son frère tombé. Je parvins à éviter son corps lancé contre moi à toute vitesse, le laissant poursuivre sa course dans le vide un peu plus loin. Sans attendre, je me lançai à sa suite et profitai de l’hébétement du à son coup manqué, et du fait qu’il soit de dos par rapport à moi, pour ajuster un puissant coup vertical de mon épée dans son crâne, de haut en bas avec célérité, que la lame pénètre sa boite crânienne dévorée par les vers pour la faire imploser.

[Coup simple vertical sur la tête du zombie qui m’a chargé tant qu’il est encore dos à moi]

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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » sam. 1 juin 2019 14:58

L'espadon tomba. Le tranchant trancha la chair. Le poids du coup écrasa ses os.
Le putréfié s'était maladroitement écarté, laissant sa jambe dégueulasse se faire broyer, sectionner.
L'être ranimé chuta, pitoyable comme un épouvantail de paille sans support. Dans un râle mortifère, la créature réunit ses dernières forces. Alors qu'une petite partie de son fémur agrémentée de chair noirâtre pataugeait dans le vide pour avancer, il réussit à se saisir du mollet gauche de notre tulorien.


Les dents compressées par l'effort, Fromritt appuya fortement sur ses jambes pour à la fois relever son arme plantée au sol, mais également exécuter un léger bond en arrière. En retombant, ses bottes usées firent voltiger de minuscules cailloux à droite, à gauche.
Le macchabée avait perdu sa prise durant durant l'opération, cependant une autre grimace fracassa la face du Verlorgot.
Les ongles désormais arrachées du cadavre marchant avaient en plus de déchiqueter le bas de son pantalon, avaient également égratigné sa peau jusqu'au sang.
Un liquide écarlate s'échappait de la plaie en plusieurs lignes tombantes et cela piquait, s'enflammait, palpitait.
Le grand brun respira à s'en remplir les bronches puis expira lentement l'air vicié de l'endroit, les yeux souriant d'une étrange et malvenue malice.


Un instant, un battement de cil, cette nouvelle douleur effaça celle présente dans son épaule maîtresse.
Lame-Puissante se saisit de la fusée de sa compagne d'acier. Il croisa les mains sur celle-ci, recula ses coudes pour voir le long de sa gouttière, la vermine rampante.
D'un élan, d'une poussée de son pied droit, il lança la pointe de son espadon droit en direction de la gueule immonde et grande ouverte du nuisible devant retourner là où était sa place : dans la fosse !


[HRP: Griffes au mollet gauche après un petit bond pour se mettre hors d'atteinte et tentative d'embrocher la tête du zombie avec un bel estoc.]

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » sam. 1 juin 2019 15:39

-----E-----


Autour de moi, mes compagnons semblent bien se débrouiller. Selen et Edgar éliminent d'un seul coup les mort-vivants qui se jetaient sur eux. De son côté, Fromritt arrache la jambe d'un trépassé d'un seul coup de sa grande épée, mais ce dernier le griffe en chutant au sol. Heureusement pour lui, la blessure ne semble pas grave. De mon côté, je n'arrive pas à toucher cette chose qui veut me dévorer, trop occupé à esquiver ses mains griffues qui tentent de me saisir. Je n'ai pas le temps de réfléchir, ni d'observer trop longtemps comment vont mes camarades. Ses paluches décharnées s'approchent toujours plus de moi, tenues à distances uniquement par mes esquives et mes coups de fendoirs qui se perdent dans les airs. Sur le côté, j'entends Adam qui, contrairement à Mathias, se décide enfin à participer. Alors qu'il essaye d'attirer vers lui l'ennemi avec lequel je suis aux prises, je tente de me glisser dans le dos du mort, anticipant la consigne du jeune bourgeois qui avait eu la même idée. Je bondis donc pour essayer de le contourner et surtout pour ne plus avoir à l'esquiver afin de trancher enfin ces chairs putréfiées, n'ayant plus, comme unique intérêt, que de faire un maximum de dégât à cette créature.

[HRP: action courte+attaque simple: tente de passer dans le dos du mort-vivant en profitant de la diversion d'Adam puis l'attaque en profitant de l'avantage d'être dans son dos s'il arrive à s'y faufiler]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mar. 4 juin 2019 00:17

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><


De fait, l'épée de Selen s'enfonce profondément dans le crâne du mort-vivant, scindant le visage de la créature désormais certaine de trouver le repos. Aucun son, aucune projection de sang ou de chairs, rien que la dure réalité pour l'ennemi. Ses confrères bataillaient toujours contre les vivants, s’agrippant à une lueur d'espoir qu'ils étaient les seuls à voir. Le Verlorgot se présente comme le vent qui fait danser la flamme, exécutant son adversaire avec une justesse impeccable. Fort galant, il offrit le coup de grâce à sa Dame de fer, chose qu'elle accepta avec joie. Certainement trop conquis par les belles formes de sa lame, il dosa maladroitement sa force de frappe et fit crier la pointe sur le pavé, déchirant le crâne du damné d'un requiem bien mérité.

Jeune de corps, mais pas d'esprit, Eden saisit rapidement les intentions de son allié qui se propose de l'aider. D'un coup de baguette, le sorcier force son adversaire à la courbette, désormais à la merci d'une potentielle hachette. Bras armé de la justice qui se mérite, le filou s'empare d'une vie qui n'est pas la sienne, profitant d'une ouverture trop bien amenée. Une lame qui siffle, un pavé qui se tâche et des aventuriers désormais à l'abri d'un danger imminent. Du moins, pour l'instant.


--------------------------


Le combat terminé, Edgar s'agenouille vers le mort-vivant qu'il a lui même vaincu. Son air est pensif et la situation semble le préoccuper plus que prévu, quand bien même vous le connaissez mal. L'homme se permet de fouiller les poches de sa victime, mais l'envie n'est pas de le piller. En effet, après quelques secondes infructueuses, il se relève rapidement et s'approche de son employeur en essuyant sa main sur ses vêtements.

"C'était Pavrol, messire. Il n'a pas ses clefs sur lui."

Visiblement embêté par la nouvelle, Mathias fait tourner son cou en soupirant.

"Humpf... Je me demande ce qui lui est passé par la tête pour se séparer de ses clefs dans une telle situation. Pourquoi est-il dehors avec le corps de garde, quand il aurait pu rester aux côtés de ma famille ? Cela ne me dit rien qui vaille."

Une discussion à voix basse débute entre les deux personnages, visiblement occupés à définir la suite des événements. Ce moment vous laisse l'opportunité d'agir comme bon vous semble :
  • Guerriers qui ne demandent qu'à être récompensés, vous désirez peut-être récupérer le butin de vos exploits ? Le voici !
    ► Afficher le texte
  • Les environs ne demandent qu'à être observés ! Qu'en est-il de ce portail derrière lequel s'amassent de nombreux mort-vivants ? Et ce fameux poste de garde ? Et les portes du Manoir ?
  • De quoi peuvent bien parler Mathias et Edgar ? Une oreille attentive et discrète saurait peut être glaner quelques passages de la discussion ? Ou pourquoi ne pas leur demander directement ?
  • Trop d'horreurs à affronter pour une bourse de trois milles Yus ? Le passage vers la sortie du Domaine est toujours derrière vous.
  • Les idées sont faites pour être suivies ! Peut-être qu'un autre choix se prépare dans votre esprit...
Que décidez-vous, aventuriers ?

--------------------------

Récompenses :
  • Adam = 0,5 (Soutien à un allié en difficulté) : 0,5 XP
  • Eden = 1 (Combat simple remporté) : 1 XP
  • Selen = 1 (Combat simple remporté) : 1 XP
  • Fromritt = 1 (Combat simple remporté) : 1 XP
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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » dim. 9 juin 2019 22:57

-----E-----


Alors qu'Adam s'agite et gigote, sa baguette en main, pour attirer le mort-vivant, je me glisse dans son dos et commence à lui asséner des coups de fendoir dans le dos. À chaque fois que ma lame heurte sa colonne vertébrale, fracassant au passage une ou deux de ses vertèbres, le zombie se cambre un peu plus en arrière et ses jambes faiblissent, amenant ainsi plus vite sa tête à ma portée. Finalement, lorsque mon fendoir traverse son crâne, la créature s'immobilise, ce qui me permet de la décapiter ma seconde arme. De leurs côtés, Fromritt et Selen achève les derniers morts-vivants, l'espadonneur en empalant la tête de celui qu'il avait mis à terre et le semi-elfe en scindant en deux la tête du dernier ennemi.

Sans laisser le temps à son ennemi de toucher le sol, je le palpe de mes mains expertes en ce domaine plus que tout autre pour ramasser tout ce qui peut se révéler intéressant sur son cadavre. En plus des bottes en cuir et de sa ceinture, seuls équipements en bon état, je le fouille également à la recherche du moindre yu, bijou, ou tout autre objet pouvant avoir la moindre valeur. Je me jette ensuite sur celui abattu par Fromritt pour y trouver notamment une autre ceinture, une paire de gants et un plastron de fer. N'ayant plus de place dans mon sac, je charge l'ensemble de mes trouvailles sur ce dernier et traîne la place de métal jusqu’au prochain corps après m'être assuré qu'il n'y avait aucune piécette cachée dans ses guenilles. Je récupère ensuite une calotte de fer sur la tête qu'avait fait voler Selen pour ramasser sur le corps correspondant une paire de bottes, une troisième ceinture et une épée longue. Ayant fini mon inspection, je remarque que le semi-elfe se détourner de sa seconde victime et me rue dessus, pour constater qu'il a laissé plusieurs pièces d'équipement encore utilisables, y compris des gants, des bottes et une ceinture. Pendant que Mathias et Edgar discutent, je traîne mon butin jusqu'à la victime de ce dernier et la fouille comme toutes les autres. J'y récupère un second plastron, une quatrième paire de bottes et une seconde épée longue avant qu'Adam et Fromritt ne s'approche pour me mendier de l'équipement.

Tous d'eux me demandent une paire de bottes et une paire de gants. J'aurais préféré pouvoir tout revendre en ville, mais comme Valendro ne semble pas revenir, je comprends que je vais devoir laisser mon butin quelque part dans les alentours, au moins le temps de la mission. Si les lieux sont infestés de morts-vivants, ces deux-là pourront certainement m'aider, et leur passer un peu de matériel pourra certainement me permettre d'obtenir plus de biens à revendre. Je me décide donc à leur offrir à chacun une paire de bottes, mais je ne suis pas aussi généreux avec les gants, voulant en garder une paire pour moi-même... Après tout, si je ne survis pas, à quoi bon ramasser tout ça ? J'extraie donc de mon tas ce que me demande l'espadonneur et lui tend en lui rappelant avec un clin d’œil :

"Tu me dois déjà cent yus, et maintenant ça en plus. Dis-toi bien que je récupérerai tout, que tu survives ou non."

Je me tourne ensuite vers le magicien, dont j'attends d'ailleurs de voir les pouvoirs en lui tendant une paire de bottes.

"Ça, c'est pour m'avoir aidé en faisant diversion. Comme il me reste qu'une paire de gants et que j'ai toujours pas vu ta magie à l'œuvre, je la garde."

Je me détourne alors de mes interlocuteurs pour changer mon équipement actuel avec ce que j'ai ramassé et qui me semble en meilleur état. Je m'équipe donc à mon tour de bottes, de gants, échange ma ceinture et mon bonnet ridicule pour une de meilleure qualité et la calotte de fer, puis enfile un plastron avant de remplacer mes deux lames pathétiques par les épées longues qui augmenteront mon allonge. Enfin prêt à repartir, je traîne mon tas d'objets sur le second plastron jusqu'à Belmont et lui demande d'un air candide :

"Y'a pas un endroit où je peux laisser ça pour le récupérer en partant ?"

[HRP:
- fouille TOUS les cadavres pour ramasser TOUT ce qu'il y trouve (stuff+yus+bijoux et autres objets rp revendables)
- donne 1 paire de bottes en cuir (armure légère, Niv 6) à Adam
- donne 1 paire de bottes en cuir (armure légère, Niv 6) + 1 paires de gants en cuir (armure légère, Niv 6) à Fromritt
- s'équipe de 2x Épée longue commune (arme de mêlée à une main, Niv 6)+paire de bottes en cuir (armure légère, Niv 6)+paire de gants en cuir (armure légère, Niv 6)+ceinture de consommables (qualité ordinaire)+calotte en fer (armure intermédiaire, Niv 6)+plastron en fer (armure intermédiaire, Niv 6)
- ajoute son ancien équipement au reste du loot et demande à Mathias où il peut poser tout ça jusqu'à la fin de la mission]


742mots

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » lun. 10 juin 2019 11:37

Visiblement sa diversion porta ses fruits, et le jeune Eden ne perdit pas de temps pour exploiter la faille qui s'offrit à lui. Après s'être glissé dans le dos de son macabre adversaire, il hacha les vertèbres de ce dernier, jusqu'à ce que le cadavre ambulant se plie en arrière, et offre son crâne à l'arme de l'adolescent. Le mort-vivant s'immobilisa enfin définitivement, tout comme ses deux compères qui étaient proprement tombés sous les coups fatals que leur avaient octroyés Selen et Froritt.
Ce premier combat venait déjà de prendre fin, et tant mieux, avec peu de bobos de leurs côtés. Mais suite à cette victoire, le plus enthousiaste semblait être Eden, qui si-tôt son assaillant au sol, était déjà dessus avec l'objectif de le dépouiller.

Tout d'abord Adam avait pensé que le jeune homme s'acharnait sur son adversaire, mais il se rendit très vite à l'évidence quand il vit Eden retirer du cadavre tout ce qui pouvait avoir un temps soit peu de valeur. Cependant il ne s'arrêta pas là, si-tôt fini qu'il se précipita et fit de même sur un deuxième macchabée, puis aux autres. Perplexe, le jeune mage regarda l'adolescent se servir d'un harnois en guise de petit traîneau de fortune, sur lequel il amassa le butin déjà assez encombrant qu'il venait de récupérer.

(J'espère quand même qu'il ne va pas procéder ainsi pendant tout le trajet ? On en est qu'au début là... Chargé comme ça il ne va pas nous aider à nous déplacer discrètement...)

Cela dit, en voyant Eden commencer à revêtir quelques uns des équipements qu'il venait de se procurer, le jeune mage devait reconnaître que ce dernier avait quand même en partie raison. Il regarda ses propres habits, bien que ceux-ci lui permettaient d'être relativement à son aise, ils étaient d'une bien piètre protection vu ce qui les attendaient.
Il se dirigea alors vers le blondinet, et son pas fût vite emboîter vers l'espadonneur, qui semblait avoir eu la même idée que lui.

« Excuse-moi, pourrais-tu me passer une paire de bottes et de gants ? Je pense qu'il me seront plus utiles que ce que je porte en ce moment. »

Après avoir répondu à Fromritt, l'adolescent tourna la tête vers le jeune noble, et lui tendit une paire de bottes en répondant :

"Ça, c'est pour m'avoir aidé en faisant diversion. Comme il me reste qu'une paire de gants et que j'ai toujours pas vu ta magie à l'œuvre, je la garde."

Adam acquiesça avec un mince sourire et prit la paire avec un hochement de tête en guise de remerciement. Le jeune homme avait bien raison de garder les gants, c'était après tout lui qui des deux avaient pris le plus de risques et en aurait le plus besoin.

« Merci. Ne t'en fais pas, tu la verras dès qu'on aura à faire à des ennemis un peu plus coriaces. »

Il ôta ensuite ses souliers et entreprit d'enfiler les bottes, mais fut rapidement assaillit par une odeur des plus écoeurante et nauséabonde. Prit d'un haut-le-corps, il détourna la tête et déglutit avec difficulté. Avec l'odeur de mort et de décomposition qui émanait de ces deux vêtements, tout laisser penser que le cadavre, de son vivant, avait une hygiène qui devait être des plus douteuse, voir inexistante. Se faisant violence et essayant de vainement retenir une grimace, Adam enfila malgré tout les bottes à l'odeur infecte.

(Allez Adam, au moins ça te protégera mieux... Et tu auras ensuite tout le loisir et surtout l'argent pour acheter une bien meilleure paire).

Il se redressa et eût soudain l'impression que ses pieds s'étaient mis à coller. S'efforçant de ne pas y penser il porta son attention sur les morts-vivants qui s'amassaient derrière les grilles. Les zombis à qui ils avaient eu à faire n'avaient rien d'exceptionnel. Vu leurs équipements et ce que venait de dire Edgar, il s'agissait d'anciens hommes de main.
Qu'en étaient-ils pour ceux qui les fixaient en grognant, tendant vainement vers eux leurs bras à travers les solides barreaux ?
Adam se rapprocha de quelques pas afin de les observer avec attention et d'un peu plu près. Il les détailla presque un à un, cherchant sur eux des parures, vêtements, armes ou autres signes distinctifs qui auraient pu lui en apprendre plus sur ce qu'ils étaient de leurs vivants. Ces fameuses fondations dataient de plusieurs siècles non ? Les horreurs qui en étaient sortis devaient donc être vêtus bien différemment que ceux qui s'étendait à leurs pieds. Comprendre ce qu'il avaient été avant de connaître ce destin funeste, les aideraient aussi à en savoir plus sur la menace qui étaient derrière tout ça. Les morts qui étaient sortis des profondeurs portaient ils plutôt des armures de guerriers ? Des uniformes, des toges de sacrifiés, des colliers d'esclaves, des tuniques de prêtre ou des parures de nobles ? Le moindre détail pouvait avoir son importance. Hélas, sur chaque cadavre ambulant sur lequel se posait son regard, aucun détail extraordinaire ou d'époque ne lui sauta à l'oeil...

(Non, ils sont tous de notre époque actuelle...)

Le jeune mage reconnaissait certaines armures de soldats, vêtements d'ouvriers, de servants et de fermiers. Ils étaient au total une grosse vingtaine et semblaient tous faire partis de ces malchanceux qui avaient été massacré, par les horreurs venus de ces mystérieuses profondeurs. En effet, au niveau de leurs blessures il distingua des traces latérales correspondantes à des armes tranchantes.
Après quelques longues secondes supplémentaires d'examen, Adam tourna les talons et rejoignit le groupe.

« Aucun de ces morts ne fait parti de ce qui est sorti des fondations. Ce sont tous des gens du coin, fermiers, soldats, ouvriers.... Ils ont visiblement été tués par des coups de lame, à moins que ce ne soit par d'énormes griffes... Bref, ceux qui sont à la source de tout ça n'ont pas encore montré le bout de leur nez. »

Un constat qui était aussi mystérieux qu'inquiétant. Le détail qu'avait soulevé Edgar allait aussi dans ce sens. Il y avait une vraie intelligence derrière tout ça, mais qu'ils ne comprenaient pas encore. En conséquence chaque détail avait son importance. Aussi cela irrita donc un peu le jeune mage lorsque leur commanditaire et son homme de main commencèrent à faire des messes basses.
Adam s'adressa alors à eux, s'efforçant à employer un ton courtois tout en ne laissant transparaître aucune froideur. Il prit tout de même garde à ne pas parler trop fort pour ne pas exciter d'avantage les zombies qui cherchaient vainement à les atteindre, mais suffisamment fort cependant pour tous les membres du groupe entendent :

« Pouvez aussi nous faire part de vos réflexions et observations ? Nous sommes tous dans le même bâteau, donc pour que tout se passe au mieux, mieux vaut qu'on en sache tous un maximum sur la situation. »


[ HJ : Enfile les bottes lootées et données par Eden, observation des zombies alentours, et apostrophe Mathias.]

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » lun. 10 juin 2019 14:08

Mon coup fut une fois de plus fatal à cet adversaire pris par surprise, dans le dos, qui avait tenté de déséquilibrer mon précédent duel contre son pair de mocheté. Au lieu d’étêter celui-ci, c’est sa tête qui fut tranchée en deux verticalement, donnant lieu à un cadavre particulièrement ridicule et écœurant, l’argent de ma lame ayant pénétré son crâne et sa cervelle ramollie comme un couteau dans du beurre. Je regardai choir la créature lamentablement au sol, abandonner la non-vie dont elle avait été pourvue. Je constatai, me retournant vers le combat, que chacun de mes alliés – les « mercenaires » en tout cas – se défit de son adversaire, réduisant à néant le nombre de nos assaillants. Une première bataille rondement menée, mais au vu des nombreux morts-vivants qui se pressaient sur les barrières alentours, nous étions loin d’avoir gagné la guerre. Le calme revint néanmoins sur le groupe, comme retombait l’adrénaline après l’effort. Edgar, l’arme ensanglantée, se pencha sur le cadavre pour l’identifier, indiquant un inquiétant manque de clés dans ses affaires, ce qui ne manqua pas d’amener notre commanditaire à bougonner une fois de plus. Alors qu’ils se mirent à murmurer dans leur coin, je me penchai sur ma dernière victime pour essuyer avec écœurement ma lame sur ses vêtements. Je n’avais aucune intention de la laisser souillée de sang figé ou de morceaux de matière grise collants. Réfrénant un haut-le-cœur, je fouillai ses poches à la recherche d’un indice sur son identité. Une bourse, des bijoux, des clés. Toute information qui me permettrait de situer à la fois son rang et la raison de sa déchéance. Et de l’empocher, évidemment, avec discrétion. Si nous étions suffisamment malins, sur ce point, cela nous permettrait plus facilement d’évaluer le taux de propagation du mal, et les chances de survie des membres de la famille Belmont restés là.

Eden, de son côté, semblait plus occupé à l’idée de piller ces cadavres plutôt que d’y trouver le moindre indice. Il amassait pièces d’équipement et d’armure, se réclamant la légitimité de leur propriété. Je doutai que Mathias voit cette affirmation et ce pillage d’un bon œil. Je secouai un instant la tête, un peu dépité, mais empathique en même temps de ce crève-la-faim avide de toute richesse à acquérir après avoir vécu la plus cruelle des misères. Peut-être que sa purge matérialiste lui amènerait également de nouveaux éléments pour notre mission, hormis de bruyants équipements de fer qui réduiraient drastiquement sa mobilité et sa discrétion. Hors de question, pour ma part, en sus, de porter les loques de ces défroqués zombifiés.

Adam, lui, qui ne s’était pas révélé des plus utiles, comme annoncé, dans le combat, partagea d’intéressantes observations sur les autres morts-vivants alentours. Il ne s’agissait que de contaminés récents, fermiers et soldats, ouvriers et métayers. Le personnel de cette vaste propriété, en somme. Un élément pertinent. Je lui conférai un bon sens de l’observation et de la déduction, qui nous serait utile dans notre périple. Je préférai voir chez mes alliés de bonnes notions de logique et de pragmatisme plutôt qu’une qualité martiale exacerbée. Des gens gardant la tête froide nous seraient plus utiles que des foudres de guerre. Le jeune mage noble s’en alla ensuite confronter Mathias et son garde du corps, leur reprochant leurs messes basses contraires à un esprit d’équipe. Je ne manquai pas d’arborer un sourire sardonique. Il commençait à me plaire, celui-là. Et un nouveau signe de divergence dans l’autorité soi-disant naturelle de Mathias Belmont ! Je n’avais même plus à m’en charger moi-même.

Content de cette constatation, je m’écartai du groupe pour approcher discrètement de l’objectif duquel ces zombies nous barraient le passage, et qui était désigné sur la carte comme le poste de garde. Le manoir, il nous faudrait être tous rassemblés pour y pénétrer. Et j’avais le temps de jouer les éclaireurs, vu qu’Eden continuait inlassablement son pillage et sa distribution de ressources aux autres. Tout cela lui prit un sacré temps. Aussi, j’approchai d’abord des fenêtres du bâtiment de la soldatesque du domaine pour tenter d’y voir quelque chose à l’intérieur, si aucun rideau occultant ne me masquait la vue. Il fallait d’abord s’assurer de la pacification de l’endroit. Je tendis l’oreille également, comptant sur ma discrète ascendance elfique pour m’aider à déterminer si des sons sortaient de l’endroit. Si je ne repérais rien de particulier, ou qu’aucune information ne me parvenait par le biais de mes sens, je me rendrais à la porte du bâtiment de service pour tenter de l’ouvrir délicatement, tentant de ne pas me faire remarquer.

[HJ : Recherche d’indices sur le dernier cadavre de mon cru.
Tentative de voir qqch dans le bâtiment de gardes par les fenêtres, et d’y écouter le moindre son via mon ouïe d’elfe.
Tentative, si aucun résultat, de pénétrer discrètement ledit corps de garde par la porte.]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mar. 11 juin 2019 02:34

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><

Le groupe profitait de ce petit moment de répit après le combat pour reprendre ses esprits d'un brutal accueil. Le Domaine avait laissé les aventuriers s'imprégner de la morbide ambiance qui y régnait en sacrifiant une infime partie de ses forces, comme pour souligner sa suprématie sur ses nouveaux intrus. Mais l'heure n'était pas à la panique et chacun participa à la tâche commune pour progresser dans l'aventure.

Fort de ses principes, Eden sautillait entre les corps tel un lutin en promenade, avide des richesses d'une potentielle revente de ses trouvailles. L'équipement n'était pas en très bon état, tant par l'usure de certaines pièces que par l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait. Les échanges avec le groupe firent des heureux qui n'eurent aucun remord à enfiler les frusques d'un mort, ce qui ne manqua pas d'obscurcir l’œil déjà noir d'un Mathias visiblement outré. Le jeune filou n'en tint pas rigueur, prenant le temps d'enfiler sa panoplie de soldat Trépassé et ce jusqu'au bout des doigts. Plus à même de comprendre ce qui l'entoure, Adam s'approcha du portail qui contenait efficacement une menace que personne ne voudrait voir déchaînée. Glanant des informations sur l'origine de ces créatures, il partagea ses découvertes avec un groupe désormais plus instruit sur l'ennemi. De son côté, le Verlorgot ne sembla pas d'humeur à la fouille et c'est sans dire mot qu'il préfèra s'occuper de cette vilaine blessure qui lui colorait la cheville. La fouille de Selen n'offrit que peu, voir pas d'indices sur la situation. Le cadavre était avare de possessions si ce n'est sa cervelle visible de tous et des vêtements en très mauvais état sous l'armure dépouillée par Eden. Il était difficile de savoir ce que cela voulait dire. Les troupes avaient-elles abandonnées leurs affaires dans un autre endroit ? Avaient-elles déjà été dérobées ? Davantage de questions qu'il n'en fallait.

La discussion entre Edgar et Mathias ne passa pas inaperçu et c'est dérangé par de telles messes basses que le mage se mit en tête de les interrompre. Le commanditaire et son homme de main levèrent la tête une fois hélés, s'ouvrant ainsi au groupe qui les regardait d'un œil mauvais.

Image

"N'allez pas croire que nous planifions des choses dont vous ne serez pas mis au courant. Nous discutions simplement de la marche à suivre pour pénétrer dans le Manoir, visiblement verrouillé par le capitaine de la garde qui gît désormais à nos pieds. J'en profite également pour vous indiquer que je n'ai rien contre le pillage tant qu'il est justifié. Si vous considérez que l'équipement ramassé vous aidera à survivre, qu'il en soit ainsi. Mais n'abusez pas de ma bonté."

Edgar s'éloigna vers les portes du Manoir sans dire mot et grimpa jusqu'à la poignée pour la tirer d'un coup sec. Pas un bruit, si ce n'est celui des loquets contre la serrure. Les portes refusèrent de s'ouvrir après plusieurs essais et c'est d'un signe de la tête qu'il transmit le résultat à son supérieur. Au même moment, Eden s'enquit de ses trouvailles et la réponse de Mathias ne se fit pas attendre.

"Humpf... Mettez-ça où vous voulez, je n'ai que faire de ces broutilles. Et ne comptez pas sur notre moyen de transport pour vous servir à transporter vos butin jusqu'à Tulorim, nous ne perdrons pas de temps à surcharger le chariot. Je pense que je parle au nom de tout le groupe, personne ne tient à crever bêtement pour ajouter quelques pièces à votre bourse."

Son regard se posa finalement sur Selen, déjà affairé à observer le poste de garde à l'entrée du Manoir. Un coup d’œil sur la gauche, un autre sur la droite, une rapide inspection des ouvertures du bâtiment et le résultat était là. Le poste de garde ne possèdait qu'une embrasure de bonne taille, certainement utilisée pour s'adresser directement aux visiteurs du Domaine. Cependant, elle semblait avoir été bouchée de l'intérieur par les meubles. Une large commode barrait ainsi l’œil, empêchant toute inspection minutieuse. Comptant sur ses dons, Selen tentait de capter le moindre bruit, le moindre son qui trahirait la présence de quelqu'un ou de quelque chose. Outre le concert de gémissements des morts-vivants entassés contre le portail, il était possible d'entendre... quelque chose. Le rythme ressemblait à celui d'une respiration, faible mais rythmée. Impossible de savoir si à qui elle appartenait, mais l'endroit ne semblait pas inhabité.

La porte d'entrée semblait donc être l'unique accès pour pénétrer dans le corps de garde, cette dernière ne se laissant pas faire non plus. A force de quelques essais, le semi-elfe découvrit qu'elle n'était pas verrouillée, mais dégondée et qu'il faudrait donc la pousser avec force pour l'ouvrir. Edgar se proposa et c'est l'épaule contre le bois qu'il attendait du renfort.

(((Pour ouvrir la porte, l'intervention de trois individus possédant chacun au moins UN point de classe physique (mêlée ou distance) est nécessaire.)))


--------------------------

Récompenses :
  • Adam = 0,5 (Analyses et observations) : 0,5 XP + Gain de l'équipement demandé.
  • Eden = Gain de l'équipement demandé. Gagne également l'effet "Parfum de charnier" (L'odeur que dégage le personnage est insoutenable, à tel point qu'il lui est impossible d'entrer dans n'importe quel commerce/établissement sans se faire recaler. Attire moins l'attention des morts-vivants, mais davantage celle des charognards. L'effet dure tant que la panoplie est portée ou nettoyée.)
  • Selen = 0,5 (Analyses et observations) : 0,5 XP
  • Fromritt = X
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » jeu. 13 juin 2019 20:14

Le coup d’estoc avait traversé la gueule du trépassé, mais la pointe ferreuse percuta avec violence le chemin pavé. Le choc résonna de la lame aux mains du Verlorgot. Les vibrations firent trembler ses bras et meurtrirent son épaule droite endolorie.


Se fichant de ses maux, il sortit l’épée du cadavre inanimé pour vérifier l’état de son métal. La garde au sol, les paumes consciencieusement posées sur les deux tranchants, il inspectait le bout pointu. À première vue, rien. Cependant, l’épéiste s’était rassuré trop vite, car avec plus d’attention, ses yeux noisette remarquèrent de minuscules fissures veiner le fer.


Il déglutit et pour être sûr passa le bout de son pouce sur les rayures. Elles étaient bel et bien là. Le bretteur nota cette information dans un coin de sa tête pour veiller à ne pas briser son arme familiale qui lui tient tant à cœur.


Une piqûre, non, un échauffement soudain lui rappela qu’un non-mort avait quelque peu déchiré sa chair. À la suite d’une de ses traditionnelles grimaces, il chercha un bout de tissu relativement propre dans les parages.


Il en fut réduit à déchirer sa manche droite pour frotter sa plaie, tandis que la manche de gauche lui servit de bandage de fortune, à défaut d’avoir mieux. Il tapota le sol du bout des orteils et contracta puis détendit son mollet blessé. Le tissu semblait tenir, pour le moment il devait s’en contenter.


Eden semblait joyeux de pouvoir piller l’équipement des définitivement morts… Une vision bien pragmatique des choses venant des yeux d’un aussi jeune homme. Fromritt haussa les épaules en se disant que sa vie l’avait sans doute obligé à adopter une telle philosophie. Quelque part il avait raison, c’est pourquoi le grand gaillard se dirigea vers lui sans trop appuyer sur sa jambe blessée. Adam l’avait rejoint en cours de route, lui aussi désirait peut-être une sorte de butin.


Un peu honteux l’espadonneur demanda si une paire de gants et de bottes avaient survécu. Ses chaussures de marche étaient sur le point de rendre l’âme et des gants l’aiderait à mieux exploiter sa grande lame en la tenant en demi-épée. Après une petite tirade sympathique, l’adolescent lui tendit les affaires et, dieu du ciel, une odeur méphitique s’en échappait. Retenant un haut-le-cœur puis en reculant le visage, il mira plus en détail ses pièces de cuir nauséabondes.


Compte tenu de sa récente entaille et sa vilaine cicatrice à la main droite, les risques d’infection où de transmission d’obscures maladies étaient trop hauts. L’air navré, il redonna les objets au petit pilleur et souhaita à ses compagnons bien du courage pour enfiler de telles choses.


L’attention du bretteur se reporta sur Selen qui semblait s’intéresser au poste de garde. Il regarda, inspecta, observa, analysa, fit ce genre de trucs lorsque qu’un endroit attirait notre regard dans un environnement hostile.


L’ambiance demeurait toujours au beau fixe avec les non-morts tapant la clôture métallique, ils avaient le rythme dans le peu de peau qui leur restait ceux là. S’il savait danser autrement qu’avec son arme, nul doute que le Verlorgot se serait permis quelques pas harmonieux.


Finalement le constat sonnait d’évidence : l’accès à ce bâtiment était obstrué et la porte suintait de dissidence. Edgar ainsi que le semi-humain commencèrent à pousser dans l’espoir d’ouvrir ce passage. Le Wiehlenois se gratta la barbe avant d’échauffer ses épaules et d’étirer son dos. Sa grande épée mise en sécurité, pour ne blesser personne, il s’approcha d’une marche pataude vers les deux gus un grand sourire au visage, pour changer de ses grimaces de souffrance.


Hey, Selen ! Sa voix s’était à peine élevée, juste de quoi être audible à quelques mètres. Ne t’abaisse pas à ce genre de boulot ingrat, moi et Edgar on sera suffisants. Puis au moins, ça ne fera que deux gars en danger si derrière se trouve un monstre sanguinaire.


Il fit un clin d’œil furtif puis posa une partie supérieure de son grand dorsal sur la porte. Ses pieds prirent appuis sur le sol. Son tronc se gonfla, se contracta, se congestionna. Bientôt les bras et les épaules désormais visibles du Verlorgot paraissaient doubler de volume. Ses veines ressortaient comme des racines de chêne. Une force surhumaine se déployait dans tout son corps. Sa peau se teintait de rouge. Ses mâchoires se compressaient. Ses sourcils se fronçaient. Des râles d’effort aussi discrets que possible s’échappaient de son cou de taureau. Ses jambes, véritables piliers de soutient se fléchissaient légèrement toujours en poussant vers l’avant, inarrêtable telles les pattes d’un bœuf de trait.


[HRP: Manches de haut perdues au profit d'un bandage de fortune, refus de l'équipement proposé, malgré la bonne bouille d'Eden. Et Fromritt se sert de sa capacité RP puissance surhumaine pour envoyer du pâté et dit à Selen s'il le veut bien, de plutôt rester en arrière car on ne sait jamais, vaut mieux que ce soit les abrutis d'service qui se fassent bouffer et pas notre espoir de survie.]

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » ven. 14 juin 2019 16:34

-----E-----


Lorsque je m'adresse à Mathias, celui-ci manque de s'étouffer. Non seulement ça ne l'intéresse pas, mais, en plus, il refuse de "perdre du temps" à surcharger notre moyen de transport pour transporter mon butin. Il va même jusqu'à déclarer au nom de tous que personne ne veut mourir bêtement pour ajouter quelques pièces à ma bourse. Je lui réplique alors d'un ton cinglant et suffisamment fort pour que tous l'entendent :

"Parce qu'on n'est pas en train de risquer nos vies pour trois parchemins qui mettront quelques pièces dans la vôtre, p't-être ? Si vous vous mettez à faire de l'élevage ailleurs, on peut bien ramasser tout ce qu'on veut ici, vu les monstres qui rôdent, ça vous servira pas ! Si c'est pas nous qui pillons, ça sera les prochains à atterrir ici qui le feront, pouvez donc bien nous laisser arrondir notre paye avec les objets trouvés..."

J'ai bien l'intention de partir d'ici avec une petite fortune et ce n'est pas Belmont qui m'en empêchera. D'ailleurs, si le butin trouvé ici et là vient à dépasser sa récompense durant notre expédition, autant dire qu'il risque de devoir gérer seul ses histoires de famille. Quant aux mort-vivants, les plus dangereux sont ceux amassés derrière le portail à notre gauche. Ma réponse au noble terminée, je me détourne de lui sans attendre les objections qui démangent déjà sûrement ses lèvres et me dirige vers ledit portail en dégainant l'une de mes nouvelles armes et laissant mon butin devant le noble. Alors que je me dirige vers le portail, je remarque que Fromritt a reposé sur mon tas l'équipement que je lui ai offert, tant mieux, ce sera toujours ça de plus à revendre. Lui, Selen et Edgar semblent d'ailleurs s'affairer à ouvrir le petit bâtiment plus en avant sur notre droite. Le temps qu'ils l'ouvrent et vérifient qu'aucune menace ne s'y cache, je pourrai prendre en main mes nouvelles armes. Et s'il y a quoique ce soit d'intéressant à l'intérieur, je les entendrai probablement avertir Mathias. Les rejoindre immédiatement me semble donc peu pertinent surtout, vu mon gabarit, s'il s'agit de défoncer une porte.

Arrivé devant le portail, je me dis que s'ils n'ont pas encore déferlé sur nous, c'est que je suis à l'abri en restant de ce côté. Me sentant dans une relative sécurité, j'en profite donc pour me familiariser avec mon nouveau matériel. Le poids de l'épée me déstabilise d'ailleurs un peu, n'ayant jamais manié d'arme plus grande que mon fendoir et, avant lui, plus grande qu'un couteau ou une courte dague. D'un autre côté, cette longueur supplémentaire me rassure, car elle me permet d'atteindre mes cibles sans avoir à me coller à elles. C'est d'ailleurs ce que j'ai l'intention d'expérimenter sur les morts-vivants regroupés.Tout en restant hors de portée des bras qui tentent de me saisir, je commence à faire de grands moulinets sur tout ce qui dépasse du portail, qu'il s'agisse de bras, de têtes ou mêmes de jambes, avec l'espoir d'arriver à les trancher, ce qui sera déjà ça de gagné si nous avons à passer ce portail durant la suite de notre expédition.

[HRP: début d'apprentissage de la Capa "Trancheur" sur les zombies derrière le portail en visant les membres qui dépassent tout essayant de rester hors de leur portée.]

575mots

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » lun. 17 juin 2019 16:43

La réponse de Mathias ne se fit pas attendre. Si-tôt le jeune mage venait-il d'interpeller leur commanditaire, que ce dernier répliqua qu'il s'agissait là que de simples échanges sur la situation. Il avait l'air sincère, Adam n'insista donc pas, d'autant plus qu'Edgar s'éloignait déjà en direction de l'imposante porte du manoir.
Tandis que le chef d'expédition continuait sur sa lancée en répondant vertement à Eden, le jeune bourgeois rejoignit l'homme de main ainsi que le semi-elfe, afin de se tenir au courant des constatations. Il en résultait que la porte n'était pas verrouillée, mais simplement dégondée et bloquée par d'encombrants obstacles.

Sur le coup, la nouvelle rasséréna quelque peu Adam.

(Je vois mal des morts vivants se barricader de l'intérieur... A tout les coups il y a effectivement des survivants, voilà qui devrait réjouir Mathias. Ils pourront nous en dire un peu plus sur ce qu'il s'est passé comme ça.)

Il s'agissait bien de l'unique entrée non ? Si c'était bien le cas les cadavres ambulants n'auraient pas pu pénétrer dans le corps de garde. A moins que ceux qui s'étaient barricadés, l'aient fait après l'entrée de quelques zombies, ce qui n'avait aucun sens.
Oui plus il y pensait, plus Adam avait l'intuition que seul des vivants pouvaient se trouver derrière cette porte. Cependant il se garda de partager son hypothèse. Mieux valait s'attendre au pire et rester vigilant. Il choisit donc de se taire afin de ne pas entamer la prudence de ses compagnons, surtout que ces derniers étaient en train de s'affairer à forcer la fameuse et unique issue.

Bien sûr, le jeune mage savait qu'il serait d'une piètre aide pour ce genre de tâche, et après tout ce n'était pas plus mal car il n'avait aucune envie d'y participer. Ils avaient suffisamment de gros bras comme ça, donc autant laisser la besogne à des muscles plus adaptés. L'aide d'Adam, elle, viendra en temps et en heure. En y pensant le jeune bourgeois se rappela de la présence de la fiole de fluide de feu dans son sac. Indéniablement il en aurait besoin dans les événements à venir, et autant profiter de ce court moment de répit pour l'absorber. Qui sait quand ils auront prochainement l'occasion de profiter d'un certain temps mort...

Tandis que Fromritt proposa à Selen de rester en retrait, et prit sa place dans leur labeur, le mage retira de son sac un flacon, au sein de laquelle tournoyait lentement une énergie à la lueur flamboyante. En son centre, flottait une petite boule d'apparence molle, d'une intense lueur rouge orangée.

En temps normal Adam aurait prit son temps, seulement là il ne pouvait s'offrir ce luxe. Il déboucha la fiole d'un geste rapide, prit une petite inspiration et porta le flacon à ses lèvres. Le jeune bourgeois bascula ensuite la tête en arrière, versant le contenu le long de son oesophage.
Il avait beau s'attendre à la sensation, il tressaillit tout de même lorsqu'une sensation d'intense chaleur envahit sa bouche et coula le long de sa gorge. Adam savait très bien qu'il ne risquait aucune brûlure, il ne pût s'empêcher de toute de même ralentir instinctivement son geste. Vint ensuite la descente de la petite boule, qui laissa par sa texture visqueuse la même impression d'un jaune d'oeuf. La chaleur sembla ensuite envahir son cœur, et se répandre petit à petit dans tout son corps, au même rythme des battements de ce dernier, dont la cadence avait d'ailleurs soudainement augmentée. Alors qu'il rebaissait la tête, tout en tenant toujours la fiole désormais vide dans sa main, Adam plissa les yeux tout en s'efforçant de calmer le léger vertige qui lui fit quelque peu tourner la tête. On aurait dit que la température ambiante était soudainement monté à quarante degrés, si ce n'était bien plus... Il avait aussi la même sensation que lorsqu'il était atteint de fièvre, ou quand il prenait un méchant coup de soleil. Mais la désagréable sensation allait passer, le jeune mage le savait, et il ne se trompa pas.
Quelques courtes secondes après, les déplaisantes impressions firent graduellement place à un sentiment de bien-être presque absolu. C'était comme s'il avait effectué une excellente sieste, on ne peut plus réparatrice et revigorante. Adam avait l'impression que son sang bouillonnait dans ses veines, mais il savait très bien qu'il s'agissait là de tout autre chose, qui ne demandait qu'à se manifester. Cet enchaînement de sensations et tout ce qu'il signifiait était absolument délicieux, à tel point qu'Adam était sûr qu'il pourrait en devenir dangereusement accro.

Comme gonflé à bloc et s'efforçant de ne pas laisser ce sentiment d'exaltation détourner sa vigilance, le jeune mage rangea la fiole vide dans son sac et regarda où en était l'ouverture de la porte, tout en focalisant dessus toute son attention.


[ HJ : Absorption de la fiole 1/8 de feu. ]

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » mar. 18 juin 2019 14:36

Contrairement à ce que j’avais initialement pu penser, il n’y avait guère de fenêtre sur le poste de garde qu’une petite embrasure permettant un contact avec l’extérieur, pour accueillir sans doute les visiteurs sans lever son postérieur d’une chaise intérieure. Les gardes de ce manoir devaient être bouffis. Ceux occupant ce poste, en tout cas. S’ils s’étaient changés en morts-vivants, nous aurions sans doute bientôt à faire à un tas de gros-lards lents et graisseux. Une bonne nouvelle, en somme. Après un rapide coup d’œil, bien suffisant pour vérifier l’intérieur, je dus me résoudre à l’inévitable : il faudrait passer d’office par la porte, à l’aveugle, car le trou avait été bouché par une armoire poussée, sans doute en guise de protection, contre l’embrasure. Je tentai de me concentrer un peu sur mon ouïe pour détecter un son à l’intérieur, pendant que Mathias pérorait sur une autorisation gracieuse de pillage utile, avertissant Eden des limites de sa patience de ce point de vue. Pour une fois, je comprenais son point de vue et ne fus pas tenté de reprendre ses mots. Je le trouvai même assez coulant, compte tenu de l’acte posé par le blondinet omyrien. Je les laissai donc à leurs exactions, tentant cette fois de pousser la porte pour pénétrer dans la bâtisse… En vain. Celle-ci semblait bloquée. Pas verrouillée, mais dégondée, comme le signifierait sans doute un professionnel de la porte.

Et la vint la seconde surprise positive : Edgar, sans que son maître lui demandât, s’approcha de la porte pour m’aider à la pousser, s’aidant de sa robuste épaule pour tenter de l’enfoncer. Fromritt approcha à son tour, m’apostrophant pour me souligner de ne pas m’abaisser à ce type de boulot ingrat, sûr de sa force personnelle pour se charger de l’enfonçage en bonne et due forme. Je levai un sourcil curieux à cette affirmation, le laissant passer sans bien comprendre pourquoi il pensait tout à coup que je valais plus qu’un autre.

« Je ne vois rien de rabaissant à enfoncer une porte, ni pourquoi tu pourrais davantage te rabaisser que moi, mais si tu y tiens… »

Je le laissai prendre ma place, et notifiai mes alliés de mes observations auditives, ayant piqué ma curiosité.

« Il y a un être qui respire, là-dedans. Tâchez d’être prudent et, s’il n’est pas de ceux qui tentent de nous tuer, ne le faites pas inutilement paniquer. Tout allié, tout rescapé est bon à interroger. »

Les zombies respiraient-ils ? J’avais massacré les miens sans me poser la question. Je me tournai, curieux, vers la grille où ceux qui grondaient et grognaient inlassablement se faisaient ennuyer par un Eden décidément moins malin qu’il le laissait entendre dans le cynore. Je l’apostrophai sévèrement :

« Eden, arrête ça. »

Il n’était guère le temps de provoquer ces engeances putrescentes : nous risquions déjà bien assez dans notre situation sans rajouter de la colère zombiesque derrière. Il ne manquerait plus que l’un d’eux parvienne à l’attraper à travers la grille et le déchiquète sans qu’il puisse rien y faire. À se demander comment il avait survécu aussi longtemps à Omyre avec un tel comportement. Mentait-il sur ses origines ? Mais je ne laissai pas plus de temps passer à jouer les gardiens d’enfant. La porte était sur le point d’être enfoncée, et je me devais d’être présent si jamais ça tournait mal. Je dégainai mon épée et m’approchai des deux pousseurs, prêt à leur donner un ultime coup de main s’ils en avaient besoin, et commentant vocalement sitôt que la porte serait ouverte, au cas où :

« Qui que vous soyez, ne craignez rien, nous venons en amis, avec le propriétaire des lieux, Mathias Belmont. Montrez-vous. »


[HJ : Aide à la porte si besoin, dégaine son épée et apostrophe l’être à l’intérieur lors de l’ouverture]

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Gamemaster2
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Gamemaster2 » mar. 18 juin 2019 21:53

Intervention pour Adam, Eden, Selen et Fromritt


><

Le comportement d'Eden touchait peu à peu les limites de Mathias, résorbant son envie de créer la discorde en s'attaquant à lui. Il semblait regagner certains des traits de fatigue affichés lors de votre atterrissage à Exech et les plus attentifs d'entre vous jureraient avoir entendu le pommeau de son arme taper sur son fourreau, signe qu'elle avait été sortie un très court instant. Excédé, le commanditaire murmura quelque chose qui ne parvint à aucune oreille, si ce n'est celle de Selen.
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Finalement, il préféra s'approcher du poste de garde, lieu d'attention de la quasi-totalité du groupe. Edgar assista à l'échange entre Fromritt et Selen, mimant quelque chose du visage qui semblait dire qu'il désirait simplement pousser cette fichue porte. À ses côtés, le Verlorgot se préparait à lui porter assistance et l'homme de main lui indiqua comment fonctionner.

"À mon commandement."

Au même moment, Mathias s'approcha d'Adam, alors occupé à ingurgiter sa réserve de fluides. Le jeune homme observait le mage subir les effets secondaires, posant sa main sur son épaule tout en vidant une nouvelle fois l'étrange contenu de sa gourde magique. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il s'essuyait les lèvres d'un revers du bras.

"Il me tarde de découvrir ce que vous êtes capable de faire, mercenaire. J'ai toujours été impressionné par les surprenantes capacités des manieurs de fluides."

La fatigue s’effaçait de son visage et ses traits regagnèrent force et vigueur, tournant brusquement la tête lorsqu'il capta l'annonce de Selen.

"Qui respire ? Par les Dieux, il y aurait un survivant ?!"

De son côté, Eden se concentrait sur l'étrange spectacle qui se déroulait face à lui. Avant qu'il ne sorte son arme pour trancher l'air et les membres, il se perdit un instant à observer le visage des morts, lugubres et pleins d'une mélancolie qui leur donnait plus d'humanité qu'ils n'en avaient dans leur carcasse. Tous occupés à attraper les membres du groupe postés à plusieurs mètres de là, certains d'entre eux posèrent parfois un regard hésitant sur le jeune homme, particulièrement intriguant pour ces créatures. Trompés par l'odeur pestilentielle qui se dégageait de lui, ils hésitèrent un instant avant de tenter l'impossible à nouveau. Ce n'est que lorsqu'il commença à tailler dans le vif que le concert de gémissement reprit de plus belle, secouant bruyamment les chaînes qui les contenaient. Simultanément, Selen reprit le jeune Omyrhien sur son passe-temps, accompagné d'un dédaigneux regard de la part d'Edgar et Mathias qui ne s'attardèrent pas longtemps sur sa personne.

Reprenant le fil des priorités, Edgar attira à nouveau l'attention sur sa manœuvre en interpellant Fromritt.

"Paré ?... Maintenant !"

Poussant de toutes leurs forces sur la lourde porte dégondée, les deux hommes ne tardèrent pas à sentir le bois glisser sur le sol. Comme il l'avait prévu, le Verlorgot remplaçait aisément deux personnes et Edgar s'étonna quelques fois à devoir se replacer pour ne pas laisser son comparse faire tout le boulot. Le semi-elfe annonçait le groupe et Mathias ne manqua pas de surenchérir, certain de pouvoir rassurer le survivant qu'il pensait caché à l'intérieur.

"Je suis Mathias Belmont. Qui que vous soyez, n'ayez crainte. Le cauchemar est terminé."

Efforts après efforts, la porte s'ouvrait peu à peu et c'est en une trentaine de secondes qu'affaire fût faite. Le poste de garde n'était pas très grand, l'équivalent d'un petit salon construit en longueur, comme la structure extérieure le laissait deviner. L'entrée désormais ouverte, une odeur incroyablement nauséabonde s'échappa vers l'extérieur, s'infiltrant au passage dans vos narines. Puissant et inattendu, le fumet était capable de tordre les tripes les plus solides et personne ne semblait capable d'y résister. Un haut-le-cœur collectif battit à l'unisson dans le groupe, mais Adam et Edgar ne purent suffisamment le contenir, déversant leur dernier repas sur le sol.

"BLEUAAARGH !... Urgh. Qu'elle est cette odeur infâme ?! Je n'ai jamais rien senti de pareil !"

À l'intérieur, le poste de garde était plongé dans l'obscurité. Seule la porte récemment forcée permettait à la pâle lueur de la nuit de se frayer un chemin à travers les ombre. Mathias entra en premier et ne put retenir un petit , rapidement suivi d'Edgar qui essuyait son menton d'un revers de la manche, et ne put retenir un petit bruit de stupeur devant le spectacle certainement à l'origine du vent pestilentielle ressenti plus tôt. Le sol, désormais indiscernable, était recouvert d'innombrables cadavres déchiquetés et dans un état de putréfaction plus ou moins avancé. Il était particulièrement difficile d'avancer au gré des corps, obligeant les visiteurs à regarder où ils mettaient les pieds pour ne pas trébucher sur un bras ou un torse. C'est d'ailleurs en progressant aussi lentement que ceux qui s'étaient aventurés à l'intérieur purent constater que les corps étaient vêtus aléatoirement comme des soldats, des domestiques ou encore des ouvriers. Les murs, parsemés de giclées de sang et de chair, restaient muets des horreurs qui avaient dues se déroulés dans cet endroit. Vos yeux se posent ici et là, à la recherche d'une réponse à cette boucherie, pour finalement les voir enfin.

Deux lueurs orangées dans la pénombre, deux points au milieu des ombres. Vous devinez des yeux, surement ceux du survivant qui a dû vous attendre dans ce bain de chair depuis des jours, voir des semaines à en juger par l'odeur enfermée ici. Un survivant qui n'aurait pas pu survivre sans tomber malade, un survivant qui ne serait pas devenu fou dans cet enfer. Un survivant, vraiment ? En êtes-vous bien sûr ?

"Vous êtes sauvé, mon ami. Montrez-vous, sortons de ce charnier. Nous avons de l'eau et des rations, si vous en manquez. Puis nous vous mettrons à..."

Vos oreilles brûlent d'un puissant rugissement qui obligent vos mains à protéger vos tympans. L'instant d'après, l'étranger charge sur Mathias à une vitesse phénoménale. Bien trop rapide pour que vous ayez le temps de réagir, suffisamment pour constater votre impuissance. Vous ne comprenez pas ce qu'il se passe, ne pouvez intervenir lorsque Edgar se jette devant son commanditaire qui tombe en arrière. Quelques secondes suffisent et la tête du mercenaire vole dans les airs, heurtant violemment les murs pour s'écraser au sol en roulant sur quelques mètres. Le corps décapité d'Edgar reste debout pour être rattrapé par une créature qui daigne enfin se dévoiler, tirant hâtivement le corps dans la pénombre pour le dévorer sauvagement.

Image

Face à vous se trouve un être ressemblant vaguement à une goule. Vaguement, car il est difficile de lui prêter davantage de ressemblance que sa posture. Des muscles saillants parcourent ses membres et d'immenses griffes allongent ses doigts, ceux-là même qui ont ôtés la vie de votre camarade. Son corps est en excellente conservation et ne semble pas subir les affres du temps, si ce l'absence de cheveux sur le crâne. Les pieds prennent plus l'apparence de sabots protubérants, justifiant la vivacité avec laquelle cette horreur se déplace. Le corps est entièrement blanc, malgré l'abondance de sang qui coule et dessine sur sa peau. Elle est toujours occupée à déguster son repas fraîchement acquis, mais nul doute qu'elle aura bientôt terminée et que sa faim ne sera pas assouvie.

Qu'allez-vous faire ? Le choix est vôtre, aventuriers.


--------------------------

Récompenses :
  • Adam = Absorption de fluide 1/8 de feu prise en compte.
  • Eden = Début de l'apprentissage de la capacité "Trancheur" pris en compte.
  • Selen = X
  • Fromritt = 0,5 (Épreuve de force) = 0,5 XP
"Bwaf Assistance, que puis-je faire pour vous ?"

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L'appel au standard "Bwaf Assistance" est taxé à hauteur de 90 Yus suivi d'une tarification de 25 Yus par minute. La discussion est susceptible d'être enregistrée s'il y a un os.

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TGM
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par TGM » ven. 21 juin 2019 16:48

-----E-----


Tandis que je m'approche du portail, une partie des morts se détourne du reste du groupe qu'ils essayent vainement d'atteindre avec leurs bras trop courts de quelques dizaines de mètres pour me regarder d'un air plus mélancolique qu'affamé. La scène qui se déroule devant moi me perturbe, leurs visages décharnés ressemblent bien trop à mon goût à ceux qui meurt de faim, sort auquel j'ai échappé de peu plus souvent qu'à mon tour. Nous nous regardons quelques courtes secondes, hésitants, avant que je ne secoue ma tête pour me reprendre et que je ne commence à m'exercer. Dès que je m'en prends à eux, leurs cris et leurs gémissements reprennent avec plus d'ardeur encore qu'auparavant. Ma lame perce leurs membres et entaille profondément leurs chairs putréfiées, mais je n'arrive à couper que quelques doigts. Je songe alors à prendre mon arme à deux mains pour donner plus de puissance à mes coups, mais, au moment où je lève mon arme au-dessus de ma tête, j'entends Selen me dire d'arrêter "ça". Arrêter quoi ? Arrêter d'affaiblir ceux que l'on est venu tuer ? Ils sont peut-être nombreux, mais le portail a l'air bien assez solide pour les retenir. J'abats une dernière fois mon épée en la tenant à deux mains pour y mettre toutes mes forces, espérant cette fois réussir à trancher un bras, avant de rejoindre le groupe en traînant les pieds.

"Rooh, ça va hein... Le portail avait l'air solide, sinon j'y serais pas allé seul... Pis autant les tuer en restant hors de portée pendant qu'on a encore ce luxe."

J'ai tout juste le temps de terminer ma phrase que la porte sur laquelle ils s'acharnaient cède. Je vois alors tout le groupe esquisser un mouvement de recul. Le plus curieux est cependant de voir Adam et Edgar se mettre à vomir, ce dernier pestant contre l'odeur insoutenable qui semble se dégager de l'intérieur du bâtiment. Je renifle alors l'air pour voir si l'odeur parvient jusqu'à moi, mais je ne perçois que le fumet putride qui émane de mon nouvel équipement. Je n'y avais pas fait attention jusqu'ici, comme si, en vivant à Omyre, mon nez s'était habitué à l'odeur ambiante de mort et de putréfaction. Tout en marchant vers eux sans me presser, après tout aucun d'eux ne m'a semblé être tenté par le pillage et ne risque donc de s'accaparer quelque chose qui puisse m'intéresser, je les vois s'attrouper devant l'entrée quand un rugissement féroce se fait soudainement entendre. D'un réflexe instinctif, je fais deux pas en arrière, prêt à fuir, puis, prudemment, je dégaine une épée et m'approche du groupe en demandant.

"Les mecs ? Vous m'expliquez ce que vous avez fait ?"

477mots

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Fromritt Verlorgot » ven. 21 juin 2019 18:28

Sa force ne faisait que croître, rendant presque futile le soutient d’Edgar qui se replaçait sans cesse. Vint la dernière poussée, l’effort et le râle finaux, l’obstacle fut réduit à néant, le passage s’éclaircit. Tant de puissance avait été déployé que le Verlorgot faillit choir en avant, mais ses pieds se replacèrent à la vitesse de l’éclair, donnant l’impression qu’ils se plantèrent dans le sol. Une onde douloureuse traversa ses chevilles ainsi que ses tibias puis se dissipa aussi vite qu’elle était apparue.


L’intérieur du poste de garde se découvrit aux yeux endormis de Fromritt, qui se réveillèrent instantanément. Un charnier putride où des morceaux de corps, de la chair enchevêtrée, des boyaux et des intestins se retrouvaient dans une sorte d’orgie dégueulasse dans un océan de sang visqueux. Une seconde passa alors que la vision pouvait choquer n’importe qui, l’odeur de renfermé plus celle putréfaction se relâcha en une vague méphitique atteignant les narines de chaque aventurier.


Les poils du bretteur se redressèrent. Un haut-le-cœur violent le frappa à l’estomac comme un uppercut en plein foie. Vaillamment il combattit l’envie de vomir, le temps de se mettre un peu sur le côté puis il cracha un peu avant de reprendre son souffle, se soutenant à un mur voisin. Il se releva doucement puis essuya la bouche ainsi que sa barbe, il s’en était fallu de peu. Tout en reprenant ses esprits, il pénétra à l’intérieur du poste de garde un peu trop sanguinolent.


Selen et l’employeur annoncèrent le groupe, chérissant peut-être l’espoir de voir un survivant à l’intérieur de cet enfer. Fromritt n’était pas de cet avis. Ses jambes se dépatouillaient pour ne pas s’emmêler dans les restes des cadavres à chaque pas. Au fur et à mesure qu’il progressait, une pensée claire comme de l’eau de roche coula dans son crâne. Si quelconque individu était resté là pendant plusieurs semaines, soit il était décédé, soit il était fou à lier ou soit… C’était un monstre.


Avec prudence, Fromritt avançait la main dominante sur le bout du ricasso, prêt à se servir de son arme. De petites pépites se mirent à briller dans le noir, devant le groupuscule. Le commanditaire, qui avait laissé un bout de sa cervelle chez lui, lui parla comme s’il s’agissait d’iris d’humain. L’instinct aux aguets, l’espadonneur remonta sa grande épée. Une. Sa garde se mettait à la verticale. Deux. Le fer s’alignait avec. Trois. Les tranchants reflétaient son visage, un éclat triste et lugubre.


Une chose massive de la taille d’un homme surgit des ténèbres. Une de ses dix griffes fendit l’air au point de le faire siffler. Un battement. Deux battements de cœur, ça s’accélérait soudainement. L’organisme de Fromritt s’excitait. Ses sens se mettaient en alertes. Trop tard. Un jet d’hémoglobine. Un corps qui se jette. Et une tête qui s’envole, décroché des épaules d’Edgar. Belmont avait été sauvé, le cul au sol, incapable d’agir devant cette boucherie dramatique.


La bête tira le corps sans vie de l’homme de main vers les abysses pour le dévorer sans vergogne. Lucide, bien que surpris, le Verlorgot secoua la tête, se rapprocha du noble puis lui demanda s’il pouvait le suivre. Mathias semblait choqué et la vision de son employé en train de servir de casse-croûte n’encourageait pas sa réactivité. Prenant l’initiative, l’épéiste souffla un coup et gaina l’abdomen pour tirer le patriarche puis le soutint de l’épaule avant de le sortir de là au plus vite.


Sans réfléchir, le combattant grappillait pas sur pas pour retourner à l’extérieur. Les vielles bottes de Fromritt souillaient les pavés de viscères et de sang récupérés sur tous les macchabées. Une fois la cible hors de danger, autant que faire se peut, le grand brun se retourna l’espadon en suspens au dessus de sa tête, pointe pendante au niveau de son sternum. Ses yeux croisaient ceux de ses alliés. Il semblait évident qu’ils ne pouvaient fuir pareille créature, mais pouvaient-ils la vaincre ?


Bordel ! Jura-t-il avant de reprendre un souffle normal. Elle s’est cachée dans l’ombre pour bouffer, p’t’être qu’elle n’aime pas la lumière. Vous avez une idée ? Ses phalanges serraient sa fusée tressée, au point d’en faire blanchir ses articulations. Parce que j’pense que la fuite n’est pas une option.

[HRP: Fromritt ne vomit pas, il avance prudemment et est clairement pas rassuré. Il garde la tête froide, met Mathias dehors et se met en position de combat, ne sachant pas s'il doit combattre ou autre chose]

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Selen
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Selen » lun. 24 juin 2019 12:54

Mathias, après avoir pesté d’un murmure exaspéré contre Eden et son comportement infantile, sembla conclure, un peu vite peut-être, que ce que j’avais entendu respirer à l’intérieur du poste de garde était un survivant. C’était une possibilité, non négligeable certes, mais aucunement une certitude. Bientôt, Edgar et Fromritt parvinrent à force de poussages efforcés, à venir à bout de la porte, dévoilant l’intérieur de l’endroit. Un intérieur dont on se serait tous passé. Ce qui frappa en premier fut l’odeur agressive de charnier nécrosé, presque visible tant elle était dense. Je dus me détourner de l’entrée un instant, le cœur au bord des lèvres, un frisson d’horreur me parcourant l’échine, portant instinctivement une main à mes lèvres pour retenir un reflux gastrique. C’était immonde, sans commune mesure. Adam et Edgar ne purent retenir le leur, et dégobillèrent sans tarder le contenu de leur estomac sur le sol, ce qui n’arrangea guère la situation olfactive générale. Mathias fit preuve d’une abnégation extraordinaire et parvint à pénétrer le premier dans cet antre nauséabond. Prenant une grande inspiration à l’extérieur, dans l’espoir secret de ne plus devoir en prendre une fois entré, je le suivis, accompagné d’Edgar qui finissait d’essuyer ses bavures biliaires d’un revers de main.

L’intérieur n’était pas fort grand, mais le plus notable était cet amoncellement de cadavres putréfiés et déchiquetés qui pourrissaient au sol et encombraient nos pas. Je tâchai de ne pas trop m’attarder sur lesdits corps, de peur de me répandre à mon tour, gardant mon regard dardé vers l’obscurité de l’endroit. Un massacre s’était déroulé ici. Un massacre horrible, qui réduisait à néant la chance de trouver une personne saine d’esprit dans cet endroit désormais maudit. Mathias, porté par un candide idéalisme, s’adressa subitement à un être qu’il semblait avoir perçu. Lorgnant à mon tour vers là où il regardait, suivant du regard la direction du sien, je vis deux billes oranger luire d’une lueur inquiétante dans l’obscurité. Sitôt la sentence du Belmont prononcée, un rugissement terrifiant résonna dans l’endroit pour toute réponse, me faisant raffermir ma prise sur la fusée de ma lame argentée.

Et là, tout se passa bien trop vite, bien trop subitement, pour nous laisser la moindre chance de réagir. Une ombre mouvante sembla se jeter sur Mathias, que je vis tomber en arrière. Edgar venait de se jeter sur son patron pour, sans doute, le protéger d’un assaut irrémédiablement ennemi. Un combat sembla s’engager, apparemment inéquitable puisque la tête du mercenaire ne tarda pas à voler, roulant à mes côtés dans une gerbe sanguinolente. Mort sur le coup. Son corps ne chut pas, récupéré aussitôt par une créature qui daigna finalement se dévoiler, crocs sortis pour dévorer sa proie goulument, avec un acharnement puissant. Un être immonde, à l’apparence bien moins humaine que celle des morts-vivants peuplant le domaine. Elle était munie de crocs acérés, de griffes longues comme des poignards, d’une musculature à fleur de peu, qu’elle avait d’ailleurs d’un gris répugnant.

Non loin de moi, la voix de Fromritt résonna, posant l’hypothèse du rejet de la lumière par cet être monstrueux. Il conclut que la fuite n’était pas une solution : impossible de laisser un tel être menacer nos arrières si nous avancions plus. Il semblait que sa faim ne pouvait être rassasiée. Pas par un seul corps, en tout cas. Il n’était en tout cas pas le temps de tergiverser. Je n’avais pas forcément envie de m’avancer vers la bestiole seul, aussi décidai-je de faire appel à mes pouvoirs jusqu’ici tenus secrets. La situation était suffisamment urgente. Je ralliai au cœur de ma main de bouclier la puissance de mes fluides, les laissant s’échapper avec puissance en un trait magique meurtrier. En espérant que ça puisse passer…

[HJ : Sort « Trait de lumière » au rang 2 sur la tronche de la sale bête]

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Adam Von Demorlys
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Re: Le Manoir de la Famille Belmont

Message par Adam Von Demorlys » lun. 24 juin 2019 22:20

A peine avait-il rangé sa fiole vide, qu'Adam sentit Mathias approcher et lui poser une main sur l'épaule. Celui-ci lui fit part de sa curiosité quant à ses capacités magiques, et le jeune mage répondit avec un faible sourire.

« Comme je vous ai dit mon répertoire dans ce domaine est encore très mince. Néanmoins il devrait quand même nous être utile une fois que la situation l'exigera. »

Tous deux tournèrent ensuite leur attention sur ce que leur rapporta Selen, et le jeune bourgeois patienta silencieusement, le temps qu'Edgar et Fromritt parviennent à forcer l'unique issue menant au corps de garde. Les efforts et la force dont faisaient preuve le Verlogot étaient impressionnants, nul doute que cela leur sera à nouveau utile pour les événements à venir... Enfin l'accès à la pièce fut dégagée, et ils s'apprêtèrent donc à aller inspecter le lieu. C'était sans compter l'insoutenable fumet qui s'en dégagea...

Adam avait déjà été confronté à des odeurs de mort, de décomposition, surtout au cours de ces derniers jours qu'il avait passé dans des catacombes. Mais jamais, ô grand jamais il n'avait été exposé à telles effluves. Instantanément, la bile lui remonta le long de la gorge, ses tripes semblèrent s'entortiller, et incapable de se retenir, le mage se détourna à l'instant exact où un flot de vomi jaillit de sa bouche.
Penché, crachant et toussant, Adam se fit violence pour se ressaisir rapidement. Il s'essuya la bouche d'un geste tremblant, et porta son attention sur la sombre pièce, dans laquelle s'engageaient déjà Mathias et Edgar. Légèrement haletant, Adam se décala alors légèrement afin d'avoir un meilleur angle de vue, qui lui permettrait d'entrevoir sur la scène qu'offrait l'intérieur du corps de garde. Et vu l'insoutenable odeur qui s'en dégageait... Il se surprit presque à appréhender ce qu'ils allaient découvrir. Rapidement Adam perçut des tas informes, composés de bouts de membres ou corps incomplets. Pris d'un nouveau haut le cœur, le bourgeois se détourna afin de ne pas expulser une nouvelle fois, l'autre partie du contenu de son estomac.

Adam se ressaisit cependant et alla franchir le seuil de la porte d'un pas lent. L'insupportable fumet le força à se couvrir le nez à l'aide de sa manche. A l'intérieur la scène était encore pire que ce à quoi il s'était attendu. Ce n'était pas un carnage qui s'offrait à eux, mais une boucherie... Du sang tapissait les murs et des bouts de corps s'amassaient sur le sol. Rapidement son attention se porta sur un coin de la pièce, vers lequel Mathias s'adressait à une personne qu'ils ne distinguaient pas. Seuls deux petits points lumineux semblaient témoignaient la présence d'un être vivant.

Un rugissement strident retentit alors, avec tellement de force que le mage se couvra instinctivement les oreilles avec ses mains. Une forme jaillit alors en direction de leur commanditaire, avec cependant bien trop de rapidité pour leur permettre de comprendre ce qu'il se passait. Seul Edgar fut prompt à réagir, et s'élança sur la trajectoire du mystérieux inconnu.
La suite s'enchaîna tout aussi rapidement. Bien qu'Adam ait spontanément saisi et dressé sa baguette, le mage n'identifia pas de suite de quoi provenait le liquide chaud qui venait de jaillir sur son visage. Ce n'est qu'après, une fois qu'une créature monstrueuse telle qu'il n'en avait jamais vu, s'empara du corps décapité et sans vie d'Edgar pour l'emmener dans le coin qu'il avait rapidement quitté, que le bourgeois compris avec horreur ce qui venait de se passer. Reculant instinctivement d'un pas et mettant en joue la sinistre créature, Adam s'efforça de garder son sang froid. Elle était belle sa théorie sur sa présence de survivants... Bon sang mais comment ces idiots avaient ils fait pour s'enfermer avec une telle créature ? Ou plutôt comme cette dernière avait elle fait pour rentrer ?

Les questions viendraient plus tard, l'important maintenant était de gérer la situation et de ne pas connaître le même sort que l'homme de main. Fromritt fit preuve de plus de sang froid, et eût le bon réflexe d'éloigner leur commanditaire du danger. Adam commença à le suivre, tant en gardant un œil extrêmement prudent dans la direction où s'était à nouveau tapie la créature. C'est alors que le Verlogot s'exclama. Se ressaisissant petit à petit, Adam ne put que répondre.

« Comme vous vous en doutez les sorts de lumière ne font pas partis de mon répertoire.. J'ai vu les blessures que portaient les morts-vivants qui rôdaient derrière le portail, ça correspond bien avec les griffes de ce monstre et ce qu'on a vu a l'intérieur.  »

Le mage rejoignait aussi Fromritt sur le fait que la fuite n'était pas une option. A tous les coups ils étaient enfin tombés sur une des choses qui étaient sorties de ces étranges fondations. Et cela étonnerait Adam qu'ils ne croisent pas d'autres de ces spécimens plus tard. Affronter celui-ci leur permettrait de savoir un peu plus à quoi s'attendre... Et de toute façon laisser une telle créature derrière eux était trop dangereux.
Le jeune bourgeois allait faire part de cette réflexion, quand il vit Selen lever sa main tenant son bouclier vers la sinistre créature. Un puissant trait de lumière traversa alors la pièce en direction de cette dernière. Tiens donc... Comme ça il n'était pas le seul lanceur de sorts dans cette expédition ? Il fallait croire que le semi-elfe avait bien caché son jeu. Ce dernier n'avait pas attendu pour lancer l'assaut, et cette fois il était hors de question pour Adam de ne pas également s'y mêler. C'était pour ce genre de situation qu'il avait économisé ses réserves non ? De suite il mit alors le monstre en joue et concentra au bout une certaine quantité de fluide obscur. Son but n'était pas de blesser leur nouvel et redoutable adversaire, mais tenter de l'handicaper suffisamment pour donner un avantage à ses alliés, que se soit dans leur défense ou leur attaque.
Adam envoya alors du bout de son arme, comme un petit voile noir qui fila en direction de la cible, et sembla se mêler aux ténèbres qui l'entouraient. Certes la créature semblait une familière de l'obscurité, cependant celles que venait de d'invoquer le mage n'avaient rien de naturelles.


[ HRP : Utilisation de « crépuscule ciblée » rang 1 sur la chose. ]

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