Le Bois aux Aiguilles

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Yuimen
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Le Bois aux Aiguilles

Message par Yuimen » lun. 29 oct. 2018 11:46

Bois aux Aiguilles

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Au Sud de Tulorim se trouve une forêt aussi dense et épineuse que la garrigue qui commence à envahir le paysage. Formée d'épineux, de pins, de chênes puissants qui ont su survivre au climat chaud et chercher par leur profondes racines l'eau si rare dans cette région, on y trouve agréablement un peu d'ombre et de fraîcheur : mais il est difficile de pénétrer dans la Forêt autrement que par l'un des chemins qui la traversent, tellement les buissons y sont dense – et piquants.
Mais s'il existe effectivement de rares passages permettant de la traverser sans encombre, beaucoup de voyageurs l'évitent et la contournent : les chemins s'y confondent avec des voies créées naturellement et ne menant nulle part sinon à la perte de l'imprudent qui s'y hasarde. Le Bois aux Aiguilles, tel qu'il est appelé par les habitants de la région, est donc dans l'ensemble inexploré, et certains racontent que ce serait dans cette forêt que se seraient perdus les derniers Chevaliers de la Commode carrée, à la recherche d'une relique légendaire... Que personne n'a encore su retrouver, pour le moment.

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Fromritt Verlorgot » jeu. 7 févr. 2019 18:46

Force du Passé

Dédale Verdâtre


Un vent frais balayait les cultures des fermes autour de Tulorim. Les structures des premiers bâtiments étaient splendides, magnifiques. Une zone champêtre avec des pontons de pierres et bois se courbant au-dessus des rivières. Des pales de moulin tournait au rythme lent de la nature. Des chemins de terre battue et de petites pierres s’étalaient à travers les différents terrains. Les pieds de Fromritt foulaient ces sentiers, déplaçaient la poussière au sol d’une lenteur exaspérante. Si les fermiers avaient le temps de le regarder, ils s’ennuieraient à sa seule vue, somnoleraient et bailleraient. L’air était vivifiant pourtant et son visage grave se le prenait de plein fouet. Rien à faire. L’espadonneur semblait avoir perdu toute joie, tout enthousiasme, toute énergie…
Le Verlorgot se dérobait au contact des gens, s’excusant d’avoir failli les bousculer, balançant des paroles dans le vide pour repartir aussitôt. Ses mains se logeaient dans des poches au niveau de son pantalon. Ses yeux baissés voyaient essentiellement les initiales de sa famille traversées d’une longue épée sur son plastron noir. Son espadon dormait à l’intérieur de son fourreau en cuir et se balançait, somnambule, de droite à gauche, de gauche à droite, laissant résonner quelques cliquetis. Sa longue barbe le grattait encore, alors il la frotta, réveillant deux, trois douleurs dans son bras.


Bordel, ces bâtards m’ont pas raté, ça fait une semaine et pourtant… Pesta-t-il en secouant son membre.

Qu’est-ce que vous avez dit ?! S’exclama un des ouvriers qui avait entendu l’épéiste.

Ah euh, non. Il leva les mains en signe pacifique. J’réfléchissais à voix haute, t’en fais pas, ça te concerne pas. J’te souhaite bien du courage, fermier et bonne journée. Dit-il en ponctuant sa phrase d’un faux sourire.


L’homme grogna et retourna à la tâche qui était la sienne. Notre Tulorien soupira avant de reprendre la route. Les effluves florales et agréables laissaient peu à peu place à des odeurs bestiales, de purins et de saletés. Le visuel aussi changeait. Tout avait l’air plus sauvage, plus vert et vierge. Les barrières en frêne autour des animaux se fondaient à merveille dans le paysage forestier juste derrière tout ça. Un bois, le bois aux aiguilles se trouvait plus loin, à l’horizon. Fromritt y avait emmené sa fille et son fils une fois, il leur avait appris quelques noms de bestioles et il s’était égaré avec eux. Heureusement sa femme les avait retrouvé, il pouvait toujours compter sur elle, avant…
Le Wiehlenois remua sa tête frénétiquement, voulant chasser ses idées appartenant au passé. Sans véritable succès. Un point au cœur. Un coup dans l’estomac. Et la gorge étranglée. Il y a des choses qui ne changeront jamais, ses souvenirs gravés au fer blanc le tourmentaient aujourd’hui comme demain et après-demain, et dans une semaine, et dans un mois, et dans un siècle encore. Il grogna de colère puis hurla en se mettant à courir. Ses bras se balançaient à vive allure, comme ses jambes puissantes. Tout se mit à défiler autour de lui et se troubler, ses iris en proie à un liquide familier.

Cependant, bien vite les différents maux l’accablant le ramenèrent à la dure réalité. Il était essoufflé et des serpents de douleurs rampaient en lui. Il dut s’arrêter pour reprendre son souffle et se laissa choir contre un grand arbre, assis sur l’une de ses racines. Fromritt sécha ses larmes et reprit peu à peu une certaine dignité. Parfois la douleur s’accentuait, sans raison apparente puis repartait. Sa main droite alla agripper la fusée de son espadon, afin de s’assurer qu’il ne l’avait pas perdu. Il était toujours là, fidèle, prêt à le protéger coûte que coûte face à tous les dangers. C’était l’unique chose qui portait encore les noms de sa famille, leur dernière demeure spirituelle, en quelque sorte.
Tapant sur ses genoux, il se releva. Il connaissait les risques et dangers du lieu, mais également sa tranquillité presque absolue. Par prudence, il détacha quand même l’étui de son arme et le tint fermement à l’horizontal. De temps à autre des buissons épineux se dressaient sur sa route. D’un ou deux coups de fourreau il déblayait la voie, bien que parfois il se blessait bêtement les jambes à cause de son inattention. Rien de bien grave qui ne lui soutirait ni haussement de sourcil, ni geignement. Il fallait dire que son corps était beaucoup trop meurtri pour se soucier de ça.

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Selen
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Selen » ven. 8 févr. 2019 12:43

J’avais surestimé ma résilience, à la sortie de ce manoir hanté, maudit. De retour à Tulorim de par la voie des mers, je n’avais pu directement me lancer à l’aventure, à partir vers mes prochains objectifs. Trouver Brytha, cette déesse venue d’ailleurs, la confronter, la comprendre… Je m’étais arrêté pour une semaine. Le temps de reprendre des forces, de me reposer, d’entretenir mes équipements avant de reprendre la route sereinement. J’avais repris contact avec mes connaissances d’alors. Les employées du Purgatoire, Pheela, esquivant soigneusement Ivan. J’avais même tenté de revoir ma mère, cette vieille folle. En vain, cependant, car j’appris qu’elle n’avait pas survécu à mon absence. Impotente, vieillissante, la mort l’avait emportée loin d’ici. Cela ne me faisait ni chaud ni froid. Je ne la considérais déjà pas de son vivant, faible humaine qu’elle était, trop âgée pour s’entretenir seule, je ne le fis pas plus de sa mort, pas même pour un dernier adieu sur sa tombe, au cimetière.

Tout avait tellement changé, pour moi, depuis que j’avais pris la route. Si j’avais été faible, avant, il n’en était plus rien désormais. Je ne devais plus craindre ni les maquereaux écœurants, ni les prêtres fanatiques. J’avais désormais de quoi leur faire face.

Une semaine. Je m’étais arrêté pour une semaine, et ça faisait plusieurs mois que je n’avais pas pris la route, désormais, engoncé dans un quotidien trop vite ritualisé. La procrastination m’avait atteint rapidement, et j’avais pu profiter de ma nouvelle richesse pour me prélasser comme un pacha dans les conforts de la ville. Étais-je vraiment aventurier dans l’âme ? Je ne saurais le dire. Tout n’était au final qu’un concours de circonstances. Et si mon intérêt pour Brytha était intouché, je me complaisais à le repousser plus loin, plus tard… Lors de ces journées de vile vacation, il m’arrivait de parcourir la Fédération pour voir du pays. Mes pas m’amenaient souvent vers la Forêt des Aiguilles, tout au sud du territoire. J’ignorais ce qui m’attirait là. La nature ? Je n’y avais jamais été spécialement lié. Était-ce mon ascendance elfique qui ressurgissait depuis mon passé ? Peut-être. Dans tous les cas, j’y trouvais la paix nécessaire au repos et à la réflexion. Aux pensées dans lesquelles je me laissais glisser, rêveur et oisif, pendant de longues heures, adossé à un arbre ou perché sur ses branches.

C’était sur l’une d’elles que je me trouvais, ce jour. Des sons m’avaient tiré de mes rêveries, et j’avais aperçu, de loin, un humain parcourant seul la forêt. Il semblait errer sans but, sans objectif défini. Peut-être même était-il perdu. Il balayait les buissons épineux de revers de son immense fourreau, progressant dans la sylve, s’approchant de moi sans même m’avoir aperçu. J’avais suivi sa progression sur plusieurs dizaines de mètres, avant qu’il n’atteigne approximativement l’arbre où j’étais perché. J’aurais pu le laisser passer sans même qu’il ait pris conscience de ma présence, mais pour une fois mon désir de solitude avait été rassasié, ce jour. Curieux de savoir ce qu’un être seul pouvait bien chercher dans ces bois, cherchant peut-être le reflet de ma propre image, je me laissai glisser de mon promontoire et atterrit sans grâce dans son dos, sur le tapis épais d’aiguilles brunes couvrant la terre de la forêt.

« Alors ! Que vient donc faire un humain seul dans cette forêt ? »

Je le regardai de mes yeux d’émeraude, intenses et sérieux. Mon visage était fermé, mais je savourais intérieurement l’effet que je pouvais avoir eu sur lui. La surprise, sans doute. La peur, peut-être, de se voir confronté à un bandit ?

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Fromritt Verlorgot » lun. 11 févr. 2019 19:20

Cela faisait un moment maintenant qu’il parcourait ces lieux boisés. Ses entraînements récents semblaient porter leurs fruits. Ses épaules n’étaient pas fatiguées de donner revers sur revers d’espadon. Ses bras, de manière générale, n’avaient pas de crampes ou de douleurs autres que celles donnaient par ces brigands la fois dernière. Dans sa douleur, il y avait au moins ça de positif. Fallait-il restait dans cette voie, oublier le reste et juste se focaliser sur ce qui était bien ? Son interrogation se perdit dans le néant lorsqu’une voix retentit derrière lui.
La surprise se diffusa tel un frisson dans son organisme. Ses yeux s’écarquillèrent et s’affûtèrent instantanément. Son cœur s’arrêta de battre pour aussitôt reprendre à un rythme frénétique. Ses mains expertes muent par une impulsion glissèrent sur sa lame pour la prendre à demi-épée, retirant son fourreau au passage. Ses pieds jusqu’alors maladroits bougèrent avec agilité et vitesse. Un bond en avant suivi d’un demi-tour vif. Fromritt pouvait voir celui qui l’avait interpellé de ses petits iris marron inflexibles.

Bordel ! T’es qui, toi ? Avait-il dit sans trahir la moindre peur.

Son ton était ferme mais aucunement modulé ni par de la colère, ni par une terreur quelconque. Son regard descendait aux pieds de l’être jusqu’à la pointe de ses cheveux noirs ébouriffés. L’individu avait un corps taillé pour mettre les femmes dans tous leurs états. Finement musclé, une peau d’albâtre, un visage élégant, un regard mystérieux… Et un quelque chose d’exotique. Le Verlorgot n’arrivait pas à mettre la main dessus. Il voyait bien que cette personne détenait des caractéristiques humaines, cependant, des détails trahissaient l'appartenance à une autre race, peut-être ?
L’espadonneur n’était pas du tout à l’aise avec tout ça. C’est pourquoi il vivait avec comme philosophie de traiter tout le monde de la même manière. Ainsi, il jugea précocement avoir affaire à une fripouille de la forêt. Les pensées fulguraient dans sa tête. Le gars avait pris la peine de se dévoiler, de marquer sa présence et, comble de la situation, il n’avait pas d’arme apparente dégainée. Une poignée de seconde se déroula. La pointe de sa lame remonta légèrement et l’épéiste rabaissa un peu ses épaules, moins agressif mais néanmoins vigilant.

J’en perds mes bonnes manières. Navré d’avoir répondu par une question, mais tu comprendras qu’j’ai été surpris. Je suis ici car j’avais besoin d’calme et d’solitude. Il continuait de l’examiner, sans nullement le dissimuler. Je pense que c’est c’que vienne chercher tout ceux qui sont dans ces bois, à moins qu’t’aimes t’enfoncer des aiguilles dans l’corps et te perdre pour le plaisir. Son espadon se baissa jusqu’à atteindre la terre brunâtre. J’suis un peu à cran dernièrement, j’espère que t’es pas un coupe-jarret. J’ai presque plus d’yus et rien d’valeur sur moi. Au fait, j’m’appelle Fromritt. Sa voix était redevenue normale, son ton s’adoucissant au fil des mots.

Sa respiration régulière cachait un flot d’adrénaline immergeant toutes ses douleurs, au moins l’espace de quelques minutes. Il gardait ses doigts fermement accrochés à sa fusée et son ricasso, attendant les réactions de son interlocuteur. Il ricana intérieurement, lui qui était dans un état lamentable devait ravaler sa tristesse pour faire face à un parfait inconnu.

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Selen
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Selen » ven. 15 févr. 2019 13:39

L’homme se retourna vivement vers moi à mes mots, et me questionna aussitôt sur mon identité, l’arme levée. La peur ne transparaissait cependant pas dans mon visage, et mon propre regard se souligna d’un sourire, qui n’apparut que subrepticement sur mes lèvres, alors que mille émotions passaient dans le sien. Il m’analysa comme je l’analysai, pendant quelques secondes d’un silence pesant. Puis, il baissa un peu sa garde, sans la réduire cependant à néant. Il présenta des excuses pour avoir répondu en une question à la mienne. Mon sourire, provocateur, se fit plus présent sur mes lèvres pâles. Pensait-il réellement qu’en ces bois, la politesse de cour était de mise ? Il avoua être dans ces bois pour la même raison que moi : le calme, la solitude. Il sembla même conclure que c’était la principale raison de la venue d’êtres vivants dans ces bois. Je levai un sourcil, surpris. Le pensait-il réellement ? Il conclut sa tirade en disant espérer que je ne sois pas un coupe-jarret, avouant qu’il n’avait plus beaucoup de yus, ni rien de valeur. Il s’appelait Fromritt. Je soupirai un instant, sans répondre de suite. Je me mis à marcher, à lui tourner autour, lentement, avec insouciance. Et je me mis à lui parler d’une voix posée, calme.

« Selen. C’est une vision bien romantique, voire naïve, que tu as là de ces bois. Va donc dire à tous les chasseurs, cueilleurs, brigands, trappeurs, bucherons, déserteurs que c’est la solitude ou une botte d’aiguilles de pins qu’ils recherchent ici, ils te diront à quel point tu te trompes. »

Je continuais mon tour, m’arrêtant régulièrement pour le regarder, appuyant mon regard d’émeraude sur ses traits. Je reluquai un instant son arme.

« Tu as des bottes, tu as une arme. Même si tu n’as que deux yus dans ta bourse, ça peut suffire à attirer les convoitises. Alors que dire de cette bague… »

Je désignai du doigt un anneau qu’il portait au doigt, d’argent et de rubis. Je singeais ma potentielle nature de bandit détrousseur avec subtilité. Jusqu’à poser la main sur la garde de mon épée d’argent, au fourreau. La poser, juste, sans même faire mine de dégainer. Et en lieu et place, je la glissai dans ma bourse et, saisissant quelques yus, je la ressortis pour les lancer négligemment dans sa direction.

« Par chance pour toi, je n’ai aucun intérêt pour tes possessions. Mais la prudence devrait être ta nouvelle alliée : tu es aussi discret qu’un sanglier en maraude, et les êtres ici connaissent les bruits des bois. »

Je m’arrêtai de tourner, face à lui.

« Il n’y a guère que ceux qui fuient quelque chose qui recherchent la solitude de ces bois. Que fuis-tu, Fromritt ? »

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Fromritt Verlorgot » ven. 22 févr. 2019 12:16

Drôle de Rencontre


L’être étrange souriait des yeux, le genre de rictus insolent et suffisant qui énerverait n’importe qui. Fromritt n’était pas n’importe qui. Les iris brunâtres du Verlorgot suivaient l’inconnu qui formait des cercles autour de lui. Il semblait être également dans une phase d’observation, marchant tranquillement à en faire tourner la tête du Wiehlenois, littéralement.
Soudain, il répondit aux dires du grand gaillard, serein, très calme, trop calme. Fromritt pensait être en face d’un océan, un élément aux vagues tantôt placides, tantôt déchaînées n’attendant qu’un mot, qu’un geste pour se réveiller. C’est pourquoi, toujours méfiant, il ne laissait jamais son dos à découvert et pivoter son corps pour suivre celui de son interlocuteur.

Selon Selen, tel était son prénom, l’espadonneur avait la fibre romantique et voyait ces bois d’un très mauvais angle. L’individu en question énuméra moult corps de métiers ou conditions différentes habitant les lieux pour des motifs bien moins poétiques que ceux listés par l’épéiste. Ce dernier haussa les épaules en faisant une moue quelque peu je m’en foutiste, reconnaissant par là son erreur insignifiante à ses yeux.
Son visage dur redevenait las au fur et à mesure que l’autre décrivait des ronds. Ses pieds, il y a cinq minutes à peine très agiles, se mouvaient avec paresse afin qu’ils restent plus ou moins face à face. Cette attitude contrastait avec ses réflexes plus tôt, comme ci le lion s’était rendormi.

Perdu alors dans une contemplation vague, ses pupilles remarquèrent que le semi-homme avait un penchant pour son arme de prédilection. Il le regardait, le fixait avait de poser son dévolu sur autre chose. À ce même instant, Selen décrivit chaque objet qui pouvait attirer la convoitise chez autrui.
Ses bottes ; Pouah, même un mort n’en voudrait pas vu leur usure, ha ha ! Son arme ; un espadon ne se vend pas cher et sans la moindre technique se révèle être un fardeau plus qu’autre chose. Le peu de yus qui lui restait ; c’pas faux, mais généralement des miséreux volant jusqu’à deux, trois yus ne font pas le poids face à moi. Sa bague ; ah oui, celle que j’ai gagné à Yarthiss, je l’avais presque oublié avec tout ça… Il faudra que j’aille la vendre un jour prochain. Toutes ses pensées l’avaient bien occupées, bien que pour son compagnon de bavardages, il était resté muet.

Son faciès gagna un sourire en coin cependant, pas mauvais pour un sou, juste un rictus qu’on ne peut empêcher devant une mauvaise blague. Son attention n’avait jamais dévié des mouvements du gars et après son monologue, celui-ci dirigea sa main sur la poignée de son épée. La garde de Fromritt s’aiguisa imperceptiblement en voyant cela, d’autant plus que Selen adoptait à merveille les mimiques de menues-brigands.
Finalement, d’un geste aussi étonnant qu’improbable, il lui jeta des pièces comme l’on faisait aux mendiants et misérables. Incrédule, le Verlorgot ne décrocha pas son regard de l’étranger, effaçant son petit sourire par la même occasion. Pourtant l’or cliqueta en tombant et rebondissant un peu, prouvant leur existence et l’insulte qui allait de pair. Lentement, Fromritt arqua un sourcil en regardant le mécène droit dans les mirettes, plus désabusé qu’autre chose.

Merci mais non merci, Selen. Je ne demande pas l’aumône et ne le ferais jamais. Tout travail mérite salaire, et je n’ai fais que me montrer « romantiquement niais » puis me perdre en bavardages inutiles. Alors à moins de vouloir insulter mon nom, tu peux reprendre ton argent.

Sa deuxième remarque, concernant sa furtivité toute relative lui tira un ricanement, faisant vibrer son tronc assez massif en même temps.

Ha ha ha, tu as dû me remarquer à plusieurs kilomètres, oui. Mais j’suis pas là pour être discret, t’as vu mon arme, mon plastron, ma gueule et mon corps ? J’n’ai jamais eu pour vocation d’être furtif.

La troisième tirade de Selen fit mouche.
L’espadonneur retira sa main de la fusée mais laissa celle sur le ricasso de son arme familiale. Il la faisait pendre à l’horizontale, cachant instinctivement les initiaux gravés à la base de la lame. Ses épaules, comme son corps entier le lançait çà et là pour changer, mais ce n’était pas ces douleurs-là qui déformèrent légèrement ses traits à ce moment précis.
Le sérieux de son visage se transforma en amertume, ses lèvres se retroussèrent un peu et son nez se renfrogna. Que fuyait-il, hein ? Le Verlorgot soupira longuement et fit mine de mûrement réfléchir pour trouver ses mots. Il gratta sa longue barbe de la pointe de ses doigts et mira le ciel dissimulé par une voûte boisée où seuls quelques rayons lumineux perçaient.

Beaucoup de choses qui ne t’intéresseraient pas. Finit-il par balancer. À coup de tragédie et de colère envers moi-même et les dieux censés exister. Son cœur battait la chamade, il se trouvait trop nonchalant d’en parler ainsi, cependant, un illustre inconnu n’avait pas à connaître sa vie. Tu sembles parler d’expérience, Selen. T’es également une sorte de romantique ? Tu balance des piécettes aux nécessiteux pour te payer bonne conscience et te cacher de tes démons ? Il jouait nerveusement avec sa lame, pas en direction de l’arrogant. Il pivotait son poignet de haut en bas pour faire balancer son espadon qui rasait le sol, alors qu’un faux sourire paraît sa figure.

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Selen
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Selen » ven. 22 févr. 2019 12:52

La réaction de l’humain ne fut guère surprenante, à mon lancer de piécettes. Il pensa que je lui donnais l’aumône, partant sur un discours d’honneur et de travail méritant salaire, arguant qu’il n’avait fait que bavarder inutilement et s’être montré romantiquement niais, rappelant mes propres paroles à son attention. Il précisa ensuite n’avoir aucun intérêt à être discret, et ne cherchant pas à l’être. N’avait-il pas compris la mise en garde dans mes menaces ? Je comptais bien lui faire une piqûre de rappel, juste après qu’il ait insinué que j’insultais son nom. Un nobliau, sans doute, qui devait penser que l’honneur ancestral valait plus que ses propres actes. Tout l’inverse de ce que je pensais moi, abandonné par mon père elfe et éduqué par une mère humaine crasseuse que j’abhorrais désormais pour la déchéance de sa vieillesse ridicule. Ni l’un ni l’autre n’avait mon respect, et mon nom n’importait que peu. Bien moins que mes actes, mes faits d’armes, et mes projets futurs. Amusé par sa réaction, je précisai, sourire carnassier aux lèvres.

« Oh, mais ces pièces n’étaient pas pour toi. Prends-les, je ne voudrais pas que le bandit qui te détroussera ait fait tout ça pour rien. Enfin… Sauf si tu ne penses pas valoir en résistance plus que quelques piécettes. Ça vaut aussi pour les brigands, ne crois-tu pas ? »

Je le provoquais un peu, sentant qu’il pouvait mordre facilement à l’hameçon de la colère et de la fierté. Je laissai les pièces au sol, à ses pieds. Je ne comptais pas les ramasser. Ni maintenant, ni plus tard. Je poursuivis.

« Quant à ton nom, il m’importe autant que le chevreuil maigrelet qui se tenait à ta position il n’y a même pas un quart d’heure. Une insignifiance probante, mais qu’il ne me serait d’aucune utilité d’insulter. »

Il avoua qu’il fuyait pas mal de choses, mais que son récit ne m’intéresserait certainement pas. Il fuyait son passé tragique, ses propres torts et les dieux dont il semblait déçu. Sa réticence à lui parler me laissa un amer goût de déception. Peut-être n’était-il pas si divertissant que j’avais pu le croire initialement. Je n’en montrai rien et le laissai poursuivre. Il me questionna en retour sur mon pseudo romantisme, prenant mon geste de semeur de pièces comme celui d’un être voulant se racheter de son passé, se cacher de ses démons. Ça m’arracha un bref ricanement soufflé, mais je gardai une mine sérieuse et un regard sévère pour lui rétorquer :

« Mes démons passés, je les ai enterrés depuis longtemps, et je n’ai nul besoin de me donner bonne conscience. À quoi cela servirait-il ? Les choses sont ce qu’on en fait, et il n’y a aucun regret à avoir, si on les a faites en pleine conscience. Se ronger de l’intérieur est une perte de temps ridicule et vaine. C’est pour songer à l’avenir que je viens ici. À un projet qui me trotte en tête depuis quelques temps… »

Je tus le projet momentanément pour revenir sur ses propres griefs.

« Tu sembles déborder de regrets, de colère. Tu sembles haïr ces dieux lointains autant que je hais ceux qui les vénèrent. Ce n’est pas en ces bois que tu trouveras la moindre rédemption, le moindre signe divin pouvant t’aider. Ça, je peux te l’assurer. »

Je laissai le silence retomber entre nous, le regardant avec attention, l’analysant d’un regard fixe et intense. Puis, sans plus hésiter, je me lançai :

« Je projette de me rendre en le Royaume de Yarthiss, aux confins sud de leur territoire. L’on dit que là, une déesse a pris forme. Une déesse pure, équitable, physiquement présente en ce monde. J’en ai soupé de ces soi-disant divinités absentes, et ça semble être ton cas. Que dirais-tu, au lieu d’errer sans but en attendant de te faire tuer, de m’accompagner ? De donner un sens à tes pas et, qui sait, de trouver les réponses à tes questions ? Toi qui n’a rien – ou pas grand-chose – à perdre. »

Je tendis la main dans sa direction, pour qu’il marque son accord à ma proposition. Elle sortait un peu de nulle part, et j’en avais conscience, mais je pensais toucher quelques cordes sensibles chez lui par mes mots. Et puis, n’était-ce pas le signe que j’attendais pour moi-même me mettre en route. Et alors que je le regardais, je poursuivis.

« Et puis, ça sera l’occasion de livrer tout ce qui pèse tant sur ton cœur triste… »

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Fromritt Verlorgot
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Fromritt Verlorgot » mer. 6 mars 2019 19:59

Le jeu de sa lame s’arrêta. Elle n’allait plus ni vers le haut, ni vers le bas. Une tension électrique pesait sur les deux individus, peut-être n’était-elle pas perçue de tous, mais demeurait bel et bien là. Le simili-sourire de Fromritt dépérissait au fur et à mesure que Selen déblatérait ses mots. Une menace pesante ressortait de chacune de ses phrases, de ses gestes, un peu trop pour être pris au sérieux par le grand gaillard. Il se donnait de grands airs mais s’il avait quelconque pensée malveillante, il avait eu l’occasion de le tuer ou de le détrousser une infinité de fois.

Sur ça, l’étranger rebondi sur les remarques du Verlorgot, visiblement irrités de ses dires. Sa mine sérieuse sur son visage enfantin n’arrivait pas à prendre pour l’espadonneur. Pas qu’il ne le respectait pas, juste, il ne voyait qu’un gamin. Selen parla d’un projet et utilisa les confessions du Wiehlenois pour motiver ce dernier à le… rejoindre ? Son visage recula instinctivement et fit une moue incrédule. Les paroles de l’individu lui firent cligner des yeux à chaque mot, quasiment.

Il parlait d’un déité concrètement présent sur les terres des mortels. Une déesse, quelque part au sud de Yarthiss. De mauvais souvenirs demeuraient là-bas, mais de belles rencontres également. Selen tendit sa main vers le grand brun, qui la regarda d’un air circonspect. Il y avait beaucoup d’informations a avaler, venant d’un parfait inconnu de surcroît. Néanmoins, il avait raison sur un point, Fromritt avait tourné le dos aux dieux traditionnels et il n’avait plus grand-chose à perdre.

J’ai pas spécialement besoin de crier ma tristesse à un quelconque farfadet. Mais j’suis d’accord, nos soi-disant dieux ont chômés depuis trop longtemps. Il sembla réfléchir un instant puis rengaina son espadon qui commençait à décrocher son épaule. Saleté d’épaule… Il grogna puis massa le membre sus-nommé. Pourquoi pas Selen, j’suis partant. Mais j’sais pas si tu pourras me supporter le temps de la route, ha ha ! Il serra énergiquement la main tendue, cachant tous ses doutes derrière une mine insouciante. Reste plus qu’à sortir de ces bois, réunir un peu de vivres…

Les pièces de l’être étrange luisaient encore plantées dans le sol boueux, alors qu’un vent léger frappait les résinifères et faisait danser les aiguilles des sapins. Le Verlorgot regardait un coup à droite, puis à gauche, jusqu’à tourner, un peu ridicule, sur lui-même. Tous les arbres paraissaient se ressembler, la terre battue était criblée de traces par centaine et aucun véritable repère n’était visible.

Par contre, j’espère qu’en plus d’t’rappeler d’l’emplacement des chevreuils à tel moment, qu’tu connaisse l’endroit mieux que moi. On se perd vite quand on veut fuir l'acharnement des dieux...

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Gamemaster8
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » dim. 13 déc. 2020 15:21

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Nhaundar, Oljyn, Syelsa,Tips
Les trois (+1) lutins étaient sortis du village très rapidement, par un chemin connus que d'eux. Et de lui aussi bien entendu !


A l'orée du bois, ils s'arrêtèrent et regardèrent en arrière. Croyant sincèrement que l'un des quatre aventuriers les accompagnerait. L'inquiétude se lisait dans leur visage. Ils étaient figés là. Immobile.



((( Afin de vous faciliter la tâche. Les lutins présents sont : Cassio, Dicka, Angy et Pablo
-Une fois que vous les aurez rejoints, il vous attendront, hésitant à repartir.)))
Image
À votre service, pour le plaisir de rp !

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Syelsa
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Syelsa » mer. 16 déc. 2020 19:18

Contrer l'impatience

L'impatience semble gagner peu à peu tout le monde. Pressés par le temps, voilà que trois d'entre eux partent alors, sans même s'inquiéter de ma remarque concernant la carte. Remarque qui se montre plus judicieuse que je ne l'aurai cru, car visiblement la carte est une farce, le point de la boutique et celui de Tanasun ayant visiblement été inversés.. par qui et pourquoi ? Je n'ai pas le temps d'y réfléchir que le lutin désigné comme le chef de groupe décide finalement de chercher la panseuse avec les trois autres, emmenant la carte sans autre cérémonie et nous laissant là. Tout cela me laisse perplexe et je jette un œil alentour, constatant qu'il ne reste que les autres étrangers et moi-même autour de ce puits. Je suis aisément tentée de partir à la recherche de la panseuse, mais les trois autres lutins partis n'ont eux pas conscience que la carte était fausse et vont finir on ne sait où, la façon dont parlait les lutins de Tanasun ne me disant rien de bon à propos de cet endroit. Je me tourne vers les trois autres en pointant la direction prise par la lutine à la masse et ses coéquipiers.

- Je vais prévenir ces trois-là que la carte est faussée, je ne tiens pas à ce qu'ils se perdent.

Je fixe plus longuement l'humain qui a croisé les bras et montre un visage chargé d'agacement face à la situation. Lui aussi semble pressé de partir. J'ai du mal à comprendre un tel empressement alors que quitter les lieux maintenant ou demain ne changerait rien. Peut-être qu'en essayant de l’apaiser.

- Les lutins ne pensent pas à mal, je crois qu'ils sont juste face à une situation nouvelle et qu'ils ont du mal à agir de manière adéquat, vu leur mode de pensée. L'empressement ne nous mènera nul part, aussi je pense qu'on devrait décider ensemble de ce que l'on va faire avant de tenter de quitter le village. Il nous faut trouver une vraie carte et désigner un chef qui saura prendre des décisions.

Mon regard passe sur les grands arbres qui nous surplombent. Cette forêt est pleine de vie, rayonnante comme l'était le bois dans mon enfance. Intérieurement, je trépigne à l'idée d'aller fouler une terre aussi vivante, de poser mes pieds nus sur l'herbe et la mousse verte, de découvrir tout ce qu'elle recèle et dont notre Bois manque cruellement. Mais il me faut être patiente, juste un peu patiente. Mes yeux se posent une dernière fois sur l'humain avant de partir en direction des trois lutins partis sans carte, et je repense à la façon dont il posait des yeux méfiants et accusateurs sur les autres.

- Évacuez votre agacement et vos préjugés, Halatir, et vous verrez que le monde et ceux qui vous entourent ont plus à offrir que ce que vous avez devant les yeux au premier abord. -Je m'adresse ensuite aux trois et non plus à lui seul.- Je reviens ici après, avec eux j'espère.

Sans rien ajouter, mais lançant néanmoins un regard encourageant au petit gobelin et à l'elfe noir, je pars à la poursuite des trois lutins, courant finalement en me rendant compte qu'ils ont largement eu le temps d'atteindre la forêt. Je tiens mon chapeau pour ne pas qu'il quitte ma tête en courant et c'est essoufflée et avec un point de côté que je les rejoint finalement. Ils sont là, immobiles et hésitants et je me dis que j'aurai tout aussi bien pu ne pas gaspiller mon souffle ainsi. Je prends de grandes goulées d'air avant de me reprendre.

- La carte était faussée, vous en devriez pas y aller comme ça. Celui désigné comme le chef est parti avec d'autres, donc on est resté au puits pour savoir quoi faire. Vous devriez venir avec moi et retourner au puits. Tout se passera mieux si on est nombreux.

J'espère simplement que les autres n'ont pas utilisé ce temps pour partir ailleurs, mais plutôt pour réfléchir à la suite. Sans ça, la mission risque vite de finir avant même d'avoir démarré.

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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » dim. 20 déc. 2020 00:10

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Syelsa


Lorsqu'ils te virent arriver, Angy et Cassio semblèrent soulagés, alors que Dicka frissonnait. Et Pablo restait non loin de Dicka, dans son ombre en fait comme pour la protéger.

Lorsque Syelsa leur expliqua qu'elle avait découvert la supercherie pour la carte, Dicka semblait toute décontenancée.
"Quoi, la carte faussée ! Comment ça se fait ? "

Cassio et Angy se regardèrent et se fut Angy qui répondit. :
"Oui, nous savons !... C'est Digit qui a modifié la carte à notre demande. Notre vraie destination est Tanasun"

"Quoi ?" S'écria Dicka aux bords des larmes.

Cassio entoura ses épaules de ses bras pour la calmer et lui parla doucement : "Calme-toi petite Dicky, tu sais que je te protégerai comme je l'ai toujours fait." Tout de même inquiet, il jeta un coup d'oeil à la forêt devant lui et puis à Angy. Ce dernier sembla comprendre.

Ce fut Angy qui expliqua à Syelsa.
"Nous ne retournerons pas au village... mais si vous allez chercher les autres, on va vous attendre... on a besoin de vous pour entrer dans ce bois..."

Dicka bouleversée, pleurait à gros sanglots. Bouleversé lui aussi, Pablo passa doucement sa main dans le dos de Dicka tel un massage pour la calmer.
"Merci " réussit-elle à dire entre deux sanglots. Peu à peu, sa respiration ralentit et elle se calma.


(((1. Tu peux te rendre directement au puits pour prévenir les autres, les lutins vont respecter leur parole et t'attendre... 2. mais tu peux aussi décider de leur poser immédiatement des questions. Si tu choisis l'option 2, je te répondrai immédiatement et ensuite tu pourras faire un autre post pour rejoindre les autres. )))
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Syelsa » ven. 25 déc. 2020 16:50

Un vent de mauvaise foi et de colère souffle depuis la bouche de l'humain, mais je ne prends pas le temps de lui répondre car je n'ai guère envie de supporter le mépris, la méfiance et la haine que les humains semblent porter pour tous ceux n'étant pas de la même race qu'eux. Je trouve ça navrant que certains soient aussi enfermés dans des idées qui peuvent être fausses et qui ne tentent pas de voir plus loin. Les lutins, biens que farceurs et aux coutumes bien différentes, me semblent bien meilleure compagnie qu'un humain enfermé dans des principes ne conduisant qu'à la haine de l'autre. Peut-être que Wolfried et les autres étaient une exception... Si c'est le cas, le futur me paraît bien sombre pour eux.

Plutôt que de ressasser sans cesse ses sottises sans sens sorties de la bouche de halatir, je m'en vais prévenir les lutins partis sans nous. Et voilà qu'ils admettent, du moins deux d'entre eux, être à l'origine de la carte faussée. Voilà qui est navrant... Je ne peux m'empêcher de me demander les raisons d'une telle action, surtout en voyant la lutine au bord des larmes en apprenant la trahison de ses compagnons.

- Pourquoi ne pas nous avoir simplement demandé de l'aide pour aller à Tanasun ? Quel est donc cet endroit pour que vous vous sentiez obligés de créer telles manigances pour nous y emmener ?

Je fixe plus intensément les deux coupables, sans pour autant leur jeter la pierre. Probablement que leurs raisons justifient leur action, mais j'ai besoin de les entendre.

- Dites-moi pourquoi vous tenez à y aller et je verrai ce que je peux faire pour vous aider. Si vous voulez que les autres vous aide également, il faudra être honnête, et pas seulement envers nous...

Je jette un œil à la lutine terrorisée à l'idée d'aller à ce fameux Tanasun. Je ne pourrais savoir s'ils mentent, mais je doute que cela soit dans leur intérêt.

- Pourquoi a-t-elle peur ?

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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » ven. 25 déc. 2020 17:40

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Syelsa
Angy et Cassio écoutèrent attentivement tes questions, mais ne répondirent pas aussitôt. Leur hésitation était palpable. Ils laissèrent une bonne minute de silence s'installer, se questionnant l'un et l'autre du regard. Pablo demeura près de Dicka.

Bien que Cassio semblait désapprouver, Angy prit la parole.

"Très peu de lutins auraient voulu se rendre à Tanasun. Ils ont peur depuis les histoires horribles qui leur ont été raconté alors qu'ils étaient lutillons... On craignait que si on annonçait la vraie destination, que certains nous empêcheraient de nous y rendre."

Ce fut Dicka qui répondit à la dernière question.
"Tous les lutins ont peur de la forêt aux aiguilles. C'est un peu pour ça la voie lutine, pour nous protéger de nos prédateurs... Et moi, je suis plus à risque que les autres."

Après avoir parlé, elle semblait encore plus désemparée. Il se plaça derriere elle et entoura ses épaules de ses bras.

Et puis, comme si elle avait été enveloppée de réconfort, elle se détendit.

Ce fut à ce moment là que telle une fine brise, un murmurre parvint à tes oreilles, une voix masculine que seul toi put entendre.
"Demande-leur s'il y a un lien entre l'ombre de Dicka et Tanasun." Pablo était à présent tout près de la petite sorcière.
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Syelsa » ven. 25 déc. 2020 18:22

Leurs réponses, partagées entre peur et angoisse, ne m'avancent guère. J'ai bien compris que Tanasun est un lieu qui fait peur aux lutins à cause de vieilles histoires, mais je n'en ai jamais eut vent. Alors quand la lutine dit qu'elle est plus à risque que les autres, je m'interroge avant que le murmure d'une voix ne souffle à mes oreilles. Mes yeux suivant les indications de la voix, je regarde l'ombre de la jeune lutine. Une ombre... grande, très grande, trop grande par rapport à elle ou même autres lutins. Tout cela me laisse à la fois curieuse et perplexe.

- Soyez francs, parce que si je ne comprends pas ce qu'il se passe, je ne pourrais pas vous aider. Ni moi ni personne ici. Nous sommes venus vous aider à régler vos problèmes et je compte bien le faire en ce qui me concerne, mais j'ai besoin de comprendre. Donc, dites-moi, qu'est Tanasun, y'a-t-il un rapport entre cet endroit et l'ombre bien trop grande de l'une d'entre vous ? - Dis-je en pointant du doigt ladite ombre.- Et pourquoi cette ombre est si grande ?

J'attends patiemment leur réponse, mes yeux captant subrepticement comme un mouvement de flou près de moi. Je ne m'y attarde pas, mais cela me laisse un étrange sentiment. Comme s’il y avait plus de monde qu'il ne devrait y en avoir finalement.

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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » ven. 25 déc. 2020 18:37

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Syelsa
Aux mots de Syelsa, Dicka éclata en sanglots et son ombre s'agrandit. Pablo courrut réconforter Dicka, dans son empressement ses pieds dépassèrent de sa cape. Syelsa pu les voir, mais heureusement pas les deux autres lutins.

Cassio désespéré de voir Dicka dans cet état.

"D'accord, on va vous répondre... mais pas devant Dicka." Puis se tournant vers Dicka, il rajouta :
"c'est pour ton bien qu'on ne t'a pas tout dévoilé, tu peux me faire confiance tu le sais bien."

Et celle-ci hocha de la tête positivement.

Les lutins te laissèrent donc partir, décidés à vous en dévoiler davantage à ton retour, une fois Dicka mis sécuritairement à l'écart.
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » dim. 3 janv. 2021 04:17

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Nhaundat, Oljyn, Syelsa et Tips

(((Assurez-vous d'avoir lu le dernier post du puits communautaire avant d'arriver ici.)))

Gino et Carmine demeurèrent au village se rendirent à la Baie joyeuse tandis Huguette et Bo accompagnaient les aventuriers vers le Bois aux aiguilles.

Nadine vous reconduisit jusqu'à la sortie du village, puis elle s'arrêta, elle n'irait pas plus loin, son rôle et celui de Tire-Vite étant de protéger le village. Elle Précisa que Cassio et Angy devraient vous plus de détails.

A votre arrivée à l'orée de la forêt, Cassio, Angy et Dicka étaient là. Et Pablo aussi, mais bien dissimulé sous sa cape. Un oeil bien averti pu remarquer un léger mouvement derrière Dicka.

Sans perdre une seconde Angy prit la parole :

"Vous avez des questions ? " Mais Cassio le coupa.

"On a assez tardé, il me semble... on peut y aller tout de suite, et vous poserez vos questions par la suite ?"

((( Si vous comptez poser des questions avant de partir, vous avez jusqu'à samedi pour faire votre rp. Mais si vous décidez de partir immédiatement, faites moi-signe et j'enchaînerai immédiatement.)))
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » dim. 3 janv. 2021 16:49

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Oljyn, Syelsa et Tips

Les aventuriers s'étant vraisemblablement rangés de l'avis de Cassio. Angy obtempéra:

"D'accord, je vais prendre les devants, je connais le chemin pour Tanasun." Cassio se plaça devant Dicka. Et Pablo tout juste derrière elle.
Bo ferma la marche, Huguette à ses côtés. Les aventuriers furent libres de se placer où bon leur semblait. Bien qu'ils se contrôlaient, la nervosité des lutins était palpable. Même Pablo, par nervosité sans doute, et par sa préoccupation de protéger Dicka, en oubliait de surveiller ses pieds qui étaient visibles à quelques reprises, pour un observateur attentif.

La première demi-heure de marche fut paisible. Tous purent humer la douce odeur de sève que dégageait les conifères. La seconde demi-heure le fut tout autant, les feuilles des chênes tombés par terre ne nuisant aucunement à la marche des êtres de petites tailles. Tout était si tranquille et paisible dans cette forêt qu'on pouvait en venir à croire que les lutins n'étaient, au-delà de leur aspect farceur, que des êtres peureux et peu courageux.

Et puis, Angy s'arrêta. Il se tourna brièvement pour vous prévenir d'un danger, mais trop tard, celui-ci fonçait sur lui. Il s'agissait d'un corbeau,
ce corbeau:
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Seul Yuimen savait ce qui avait attiré ce corbeau dans cette forêt d'apparence si paisible.
Pris par suprise, Angy ne put empêcher le corbeau de l'agripper dans ses serres et de l'emporter dans les airs. Angy se débattit, puis se transforma en magnifique aigle royale. Ce dernier étant beaucoup plus costaud qu'un petit lutin, le corbeau dut lâcher prise. Il s'ensuivit une bataille aérienne à coup de bec et de griffes de la part des deux volatiles.

Les aventuriers et les lutins au sol ne purent se contenter d'être des spectateurs puisque les cris des combats attirèrent 5 autres volatiles, tous semblables aux autres, des corbeaux de Phaïtos. D'ordinaire solitaires, ces corbeaux attaquaient désormais les lutins... plus particulièrement leur ombre.

Un corbeau fonçait sur Bo, un autre sur Cassio, deux sur Dicka. Pablo était à présent à découvert, sa cape d'invisibilité arrachée par un corbeau qui avait voulu mordre l'ombre de Dicka. Dans l'action, Pablo avait poussé Dicka au sol. Celle-ci s'était recroquevillée sur elle-même. Et tel un bouclier-lutin, Pablo tentait de la recouvrir. Deux corbeaux lui picoraient hargneusement le dos afin qu'il cède la place. Il ne pouvait retenir des cris de douleur, mais il tenait bon, sans bouger. Et comme Angy (sous la forme d'un aigle royale) n'avait pas déjà assez de souci avec le premier corbeau, qu'un second l'attaqua. Huguette figée par la surprise, voulut aider Bo, mais ne savait quoi faire.

((( Il s'agit donc d'un combat dirigé. (une action simple et une attaque de votre part. ) Il y a exactement 6 corbeaux de Phaitos. Si vous aviez des doutes quant à votre utilité, dans cet événement, celui-ci devrait à présent être dissipé.)))
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Oljyn » ven. 8 janv. 2021 21:26

Finalement ! Enfin ! Nous nous mettons en route tous ensemble dans un but commun et clair. C’est pas trop tôt ! Je peux enfin faire ce pour quoi je suis venu; apporter mon aide, comme mon père l’aurait sans doute fait. Sauf que mon père aurait déjà aplati une dizaine de pif de lutins. Il n’avait pas ma patience.

Nous nous promenons donc dans les bois, les lutins en tête tandis que je reste au milieu de la file. Tout se passe bien jusqu’à ce qu’un volatile immense surgisse de nulle part pour attrape notre guide qui tente vainement de se débattre.

« Mais ils sont énormes les piafs par ici ! Oh ! Attendez... »

J’avais oublié que nous sommes réduits à la taille d’un lutin. Du coup ce ne sont que des stupides corbeaux qui nous prennent pour un en-cas. Je remonte mes manches et m’approche des deux corbeaux qui tentent d’arracher la cape de celui qui défend sa copine. J’arme mon poing, prêt à décocher une patate de pêcheur.

« Hé les emplumés ! »

Faisant environ ma taille, je décroche une droite au corbeau le plus proche en plein visage, espérant attirer l’attention sur moi pour laisser le temps à ... Pablo ? Quel prénom ridicule, incroyable. Pablo et sa copine de se remettre de leurs émotions pour se servir des armes qu’ils ont à la ceinture.

(( provocation sur les corbeaux qui s’en prennent à Dicka + attaque à main nue sue l’un d’eux))

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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Tips » sam. 9 janv. 2021 19:49

Arrivé près du groupe pare au départ, rejoint rapidement par la belle dame verte et le méchant monsieur jaune, Tips fut prêt à partir. Il se joignit de bon cœur à la marche qui débuta, suivant les premiers et se faisant précéder des derniers, sans chercher à prendre une place en particulier. Il resta proche de Dicka, dont il avait appris que Cassio était son frère. Un cas commun chez les gobelins d’inceste évident. C’était son frère et son amoureux, ça allait de soi. Enfin bon, il restait près de Dicka, et près de Syelsa aussi. Ou entre les deux, plus ou moins, histoire de les avoir toutes les deux à portée. Ses deux seules bouées dans la large marée verte gigantesque qu’ils allaient traverser. Un peu trop gigantesque d’ailleurs. À mesure qu’ils marchaient, Tips se rendit compte de l’immensité des arbres, feuilles, buissons qui les entouraient. Bouche bée, bavant de béatitude, il avançait en suivant les ombres des lutins sans y faire trop attention. Une bonne fée l’empêcha de trébucher sur les brindilles ressemblant à des troncs ou les bords des feuilles qui faisaient comme un millier de tapis colorés recouvrant le sol terreux de cette vaste forêt.

Ils étaient sacrément doués, ces lutins, pour faire des blagues. Et ils y mettaient apparemment les moyens : inventer ainsi tout un si grand décor pour les confondre et leur faire une farce. Y’avait pas à dire, ils étaient drôlement forts. Tips se demanda quand même quand celle-ci finirait. Souvent les plus courtes étaient les meilleures. Comme les tranches de saucisson que ses pairs de clan lui refilaient avec cet argument, gardant pour eux les grandes parts et ne laissant que les petits morceaux pour Tips. Enfin bon, pour en revenir à leur situation, ça commençait à sacrément durer, comme plaisanterie. Le sekteg était pressé d’en arriver à la chute !

Puis, tout à coup, d’immenses oiseaux noirs qui avaient trop d’yeux pour être honnêtes vinrent s’ajouter à la fête. Et ce fut, dans un premier temps, comme un spectacle majestueux pour Tips : de voir ainsi le premier lutin de la file se changer en un magnifique volatile au bec crochu et aux plumes fauves agrandit encore la béance de sa bouche. La surprise magnifiée se lisait dans ses yeux émus d’un tel spectacle : un balai aérien sans commune mesure, qui lui arracha un éloquent commentaire critique :

« Woah. »

S’’ensuivirent tous les compagnons de ce premier corbac, qui se ruèrent sur les lutins pour les chatouiller de leur bec sombre. C’étaient sûrement de vieux amis des petits êtres aux chapeaux pointus qui se réjouissaient de retrouver d’anciennes connaissances. Cela égaya le cœur de Tips, qui se mit à rire de bon cœur en observant le spectacle. C’était fou : même Oljyn semblait vouloir se mêler à la fête, malgré son sale caractère. Il leur donna le rigolo surnom d’emplumé, et se lança vers ceux qui chatouillaient Dicka et le lutin invisible et farceur qui l’avait aidé à porter sa lourde masse. Partant dans un rire dément, enfantin et jovial, respirant le bonheur et la félicité, Tips se laissa complètement aller.

Écartant grand les bras, sans se défaire pourtant de son bouclier ou de son fléau de fer, il courut à toute vitesse vers les mêmes corbeaux qu’Oljyn. Rien ne pouvait l’arrêter, sa conviction était trop forte. Il allait rentrer dans le tas violemment, plus violemment qu’il le pensait initialement, mais la joie le submergeait vraiment trop pour qu’il y pense… Il voulait aussi avoir droit à sa fête.

« Gnihihihihihiahahahahah ! »



[HJ : lancement de la compétence "Bélier" au niveau 1 sur les deux corbeaux picorant Pablo et Dicka]
"Le cœur grossier de la prospérité ne peut comprendre les sentiments délicats de l'infortune..."

Tips, Gobelin

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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Syelsa » sam. 9 janv. 2021 22:08

Le bois aux aiguilles

Après toutes ces nombreuses délibérations, nous voilà enfin partis pour retrouver la panseuse et aider la jeune lutine avec son ombre trop grande. Le groupe se met à marcher d'un pas rapide, les lutins semblant nerveux, mais je me permets de flâner un peu, observant le bois dès que nous y rentrons, les yeux pleins de souvenirs liés à ma forêt natale et au Bois qui était vivace, fut un temps. Les immenses arbres nous surplombent de leur majesté alors que les racines m'arrivent souvent à l'épaule, rendant le chemin plus difficile que d'ordinaire. Les lutins ont pris la tête et je vois Aiwë se tenir entre moi et Dicka, celle qu'il apprécie visiblement le plus parmi tout ce monde. Halatir est encore devant, et Corco, lui, est resté au village. Notre petite troupe n'est pas complète, mais j'espère qu'il pourra nous rejoindre.

Plus nous avançons et plus je me dis que ma taille va être un problème. La moindre feuille ou aiguille semble immense et je me vois mal récolter les plantes demandées par Isqua avec cette taille. Voilà qui ne m'aide pas beaucoup et plusieurs fois une plante qui m'aurait intéressée attire mon regard déçu en voyant que la seule tige fait la largeur de mon corps à présent. Au moins je peux sentir la vie sous mes pieds qui foulent le sol, faisant parfois sortir un insecte d'une taille démesurée et je perçois même le mouvement d'un lombric tandis qu'il se déplace juste sous mon passage. La forêt est pleine de vie ici. J'aimerais que notre Bois redevienne comme cela, coloré, animé et bruyant. Car les oiseaux ne cessent de chanter et les cris d’animaux ou les bruits de leur passages, de leur repas ou de leurs déplacements ne cessent d'emplir l'air dans une cacophonie mélodieuse. Je ramasse une aiguille tombé d'un des conifères et m'en sers de bâton, comme Isqua le fait, mimant ses gestes en une imitation qui la ferait sans doute sourire tendrement.

Puis, soudainement, le son des oiseaux sembla disparaître et le soudain silence me fit m'arrêter pour voir le lutin de tête se tourner vers nous. Surgissant des hauteurs, un corbeau referme ses serres sur le pauvre lutin qui se fait emporter. Et alors que je charge ma magie en désespoir de cause, un aigle royal se tient alors à la place du lutin et combat férocement le corvidé. Je relâche aussitôt les fluides qui roulaient sous ma peau, mais tout n'est pas fini. Des corbeaux surgissent de partout et attaquent les lutins, notamment la pauvre lutine à la masse qui se recroqueville sous leurs assauts, protégé par le petit invisible dont la cape a été arrachée. Halatir et Aiwë se précipitent tous deux pour leur venir en aide, même si le rire du petit gobelin semble trop joyeux pour être normal. A-t-il compris ce qu'il se passe ? Le denier lutin se fait aussi attaqué et celle n'étant pas des leurs semble perdue. Elle a des haches pourtant ! Je m'écris à tous.

- Prenez une aiguille au sol et piquez-les avec ! Ça les forcera à rester en l'air !

Je fouille les alentours du regard tandis que j'aperçois un autre corbeau attaquer l'aigle. Il faut que je trouve une idée et vite ! Parmi toutes les plantes trouvables ici, une me serait forcément utile. Tout en fouillant la zone du regard, je ramasse deux aiguilles de plus. Si on peut former une forêt d'aiguille pointues vers le ciel, les corbeaux ne pourront pas attaquer les lutins et seront forcer de s'envoler. Si seulement je pouvais trouver la plante...


***

(Se met à la recherche d'une douce féérie tout en donnant conseil aux lutins d'utiliser les aiguilles des conifères comme des lances. Ramasse trois aiguilles.)

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Gamemaster8
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » dim. 10 janv. 2021 18:33

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Oljyn, Syelsa et Tips


Le corbeau interpellé par Oljyn, se tourne la tête un instant, mais ne semble pas intéressé par le pêcheur et retourne donc immédiatement sur Pablo qu'il picore avidement. Il ne voit donc pas venir, le poing de Oljyn qui le frappe violemment sur sa joue droite, mais au lieu de tendre la gauche le corbeau étourdi, tombe à la renverse sur le dos. Pablo pousse un gros soupir de soulagement qui ressemble aussi à un râle de douleur. Dicka en pleurs sous lui, lui supplie de cesser de se sacrifier pour elle, elle n'en vaut pas la peine.

Ce fut alors que Tips intervient. Sans agressivité, tout euphorique, il s'élança violemment sur le corbeau, le frappant et du bouclier et du fléau. Le corbeau se renversa sur le dos, les pattes en l'air fortement blessé. Mais l'habile volatile, réussit néanmoins à se relever. Et poursuit son attaque sur le dos de Pablo. Par contre, affaibli, les blessures qu'il tente maintenant d'infliger ne correspondent qu'à des égratignures. Lorsque Pablo s'en rendit compte, il se releva brusquement, asséna un coup de poing au corbeau déjà très affaibli qui chuta au sol sans se relever, râlant bruyamment. En vitesse, avant qu'un autre corbeau s'acharne sur Dicka, il prit sa cape et recouvrit cette dernière, tétanisée par la peur. Elle est désormais hors de la vue des prédateurs.
Pour sa part, Pablo gravement blessé, est sur le dos. Reprenant son souffle.

Au cri de Syelsa, Huguette qui était paralysé par la situation se réveilla enfin. Mais dans cette situation critique, dans laquelle, elle n'était pas habituée, elle ne comprit qu'une partie de la consigne de Syelsa. Croyant que la jeune sorcière demandait de piquer les corbeaux avec les aiguilles, elle décida d'user de ses haches. Mais ces coups ne firent que brasser de l'air... enfin, ils donnèrent un petit temps de répit à Bo qui, plus alerte que sa compagne, exécuta le conseil de Syelsa et ramassa des aiguilles afin de tenter de piquer les corbeaux ou du moins les empêcher de s'approcher de trop près... ce qui fonctionna en partie. Le corbeau, volatile malheureusement intelligent, réussit à brise une épine en deux et s'approcher de Bo et le blessa au bras droit, obligeant se dernier à lâcher à reculer de quelques pas, son bras droit douloureux.

La situation de combat ne semblait pas propice à la cueillette, mais vraisemblablement ce fut ce que Syelsa décida tout de même de faire à la surprise de Pablo qui figé au sol la voyait avec stupeur fouiller le sol. Si la plante est difficile à trouver pour un humain, il en est autrement pour un être de la taille d'un lutin, car cette douce féérie est d'une taille importante pour lui. Ainsi Syelsa en trouva assez facilement sept.

Du coin de l'oeil, il vous fut possible de voir que Cassio s'en tirait à bon compte. Avec son épée, il avait réussi à tenir en respect le corbeau qui l'attaquait. Il était légèrement blessé à la jambe gauche, alors que l'aile droite du corbeau était amoché légèrement

Attaqué par deux volatiles à la fois, , il était difficile pour Angy de les attaquer. En mode défensif, il réussissait pour le moment, grâce à des prouesses acrobatiques à les esquiver.

(((
  • Action des aventuriers
    • Oljyn: provocation: Échec, Attaque: Réussite. Dégât: corbeau 1 neutralisé mais vivant.
    • Tips: Attaque: Réussite. Dégât: Corbeau 2 blessé gravement.
    • Syelsa :
      • Consigne: Échec pour Huguette, Réussite pour Bo. Dégat: Bo blessé gravement Corbeau 3 : indemne
      • Recherche de Douce féerie: Réussite critique.
  • Bilan des corbeaux.
    • Corbeau 1 sur Pablo: neutralisé, mais vivant
    • Corbeau 2sur Pablo : neutralisé, à l'agonie (peut être considéré comme mort)
    • Corbeau 3 sur Bo: Indemne
    • Corbeau 4 sur Cassio : légèrement blessé
    • Corbeau 5 sur Angy : Indemne
    • Corbeau 6 sur Angy: Indemne.
  • Bilan des aventuriers: Indemne, les corbeaux ne s'attaquant qu'aux lutins.
  • Bilan des lutins:
    • Bo : blessé
    • Dicka : indemne
    • Pablo: gravement blessé
    • Cassio: légèrement blessé
    • Angy : légèrement blessé
Les Xp seront distribués à la fin du combat )))
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À votre service, pour le plaisir de rp !

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Oljyn
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Oljyn » jeu. 14 janv. 2021 23:14

Mon poing percute le volatile qui en aurait perdu ses dents si il en avait. Il tombe à la renverse je l’espère pour un moment. Je suis accompagné par le gobelin qui est plus habile que je ne l’aurais cru. Avec une maitrise incroyable il porte un coup dur au second corbeau qui s’écroule également et celui là n’est pas près de s’en remettre.

« Joli coup ! »

Le félicitais-je avant de me recentré sur le combat quand le corbeau qui a subit mon crochet se redresse pour attaquer à nouveau le lutin. Heureusement Pablo se montre efficace et parvient à se débarrasser du sac de plume.

La Taurionne quant à elle donne l’étrange consigne de ramasser des aiguilles.

« C’est p’tet pas le moment de cueillir des fleurs pour se faire un thé ! »

Criais-je d’un ton las avant de m’élancer vers le corbeau qui s’en prenait à un autre lutin qui avait tenté bêtement de dresser une aiguille de pin contre un oiseau de cette taille.

« Tu devrais le laisser tranquille ! »

J’arme mon poing, le descendant pour le remonter brutalement vers le bec du corbeau pour lui asséner un uppercut qui devrait le calmer pour un moment.

((Attaque simple à main nue sur le corbeau 3 qui attaque Bo.))

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Syelsa
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Syelsa » sam. 16 janv. 2021 12:38

La chance semble me sourire lorsque je perçois rapidement un plant entier de douce féérie. Sans attendre, je me rue vers elle, ignorant la remarque inutile de Halatir. Je ne suis pas une combattante, je fais avec mes propres moyens, que cela lui plaise ou non. Je frotte rapidement ma main sur terre pour la rendre collante avant de me pencher pour récupérer la fleur retenant le pollen, veillant à ne pas la secouer pour ne pas le laisser s'échapper.

La situation a évolué et j'aperçois un des lutins se tenant le bras alors que le grognon se rue sur le corbeau pour le frapper. Laissant celui-là de côté, je me dirige vers un autre aux prises avec un autre volatile. Je tente le tout pour le tout, je ne sais même pas si ce sera suffisant, mais les corbeaux sont intelligents et il devrait comprendre qu'il risque gros à rester dans les parages. J'interpelle le lutin.

- Couvre-toi le visage !

Me postant devant elle et face au corbeau, je tend la fleur de douce féérie devant moi et inspire profondément pour ensuite souffler le pollen directement vers la face du corvidé, veillant bien à bloquer ma respiration après coup et à bondir en arrière. Ce ne serait pas le moment de respirer le nuage cyan qui pourrait achever la confrontation d'une manière que préfère ne pas expérimenter moi-même.

***

(((HRP : prend la fleur de la plante la plus proche et souffle le pollen neurotoxique sur la tronche du corbeau attaquant Cassio après lui avoir dit de se couvrir le visage.)))

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Tips
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Tips » sam. 16 janv. 2021 17:19

Lorsqu’il arriva, toutes armes dehors, riant comme un dément et les bras écartés, il ne remarqua même pas le mal qu’il fit autour de lui. Ces plumes qui volaient, ces meurtrissures, ces blessures. Non, il était trop hagard, trop heureux. Il croisa rapidement du regard la Dame au chapeau qui s’adonnait à son activité préférée, sans aucun doute, cueillir des fleurs. Cette aventure tournait à la vraie partie de plaisir, et ça l’enjoua encore davantage, gonflant son petit cœur d’une immense félicité. Même le jaune venait de lui faire un compliment, lui sembla-t-il, auquel il répondit d’un sourire énorme montrant toutes ses petites dents pointues.

Et chacun alla de son entrain pour poursuivre sa participation au grand jeu de cette clairière. La petite sorcière soufflait des pétales dans le vent, Oljyn s’en allait participer à une nouvelle partie de guilis avec Bo… Et Tips resta là un instant, heureux. Dicka jouait à cache-cache avec la cape de Pablo, qui se reposait quant à lui avec ses amis corbeaux dans une sieste crapuleuse. Mais Tips, il n’avait pas envie de se reposer, ça non ! Alors il observa un peu les alentours, et vit le bel aigle jouer dans les airs avec deux autres corbacs. Ça voletait dans tous les sens, tirait, piaillait. Tips ne put s’empêcher de crier un encouragement :

« Ouiiiiiii ! »

Il voulait vraiment les rejoindre. Alors il se concentra, poings serrés, laissant tomber ses armes et bouclier au sol. Il se concentra si fort, si fort qu’il comptait bien s’envoler à son tour. Après tout, Angy y était bien arrivé. Peut-être que lui aussi pourrait se changer en oiseau. Mais au lieu de ça, dans l’une de ses mains apparut comme par magie, sans qu’il comprenne pourquoi, un épieu de roc. Regardant avec curiosité l’objet sorti de nulle part, il se remémora une partie de son enfance, quand il espionnait les autres gobelins de sa troupe jouer à jeter des cailloux sur les oiseaux. Jamais ils ne voulaient jouer avec lui. Et pourtant, lui il en avait bien envie : ils avaient l’air de s’amuser comme des petits fous.

Alors, aujourd’hui, il reprendrait sa revanche sur la vie. C’était à son tour de jeter des cailloux, même sortis de nulle part, sur des oiseaux. Et à rire, rire des conséquences comme le faisaient ses feu-pairs du clan. Il visa l’un des corbacs s’en prenant au lutin-aigle, et projeta l’éclat pierreux vers lui avec puissance, s’exclamant d’un cri de joie.


[HJ : utilisation de la capa « modelage de projectile » du cabaliste, et vise un des deux corbeaux s’en prenant à Angy]
"Le cœur grossier de la prospérité ne peut comprendre les sentiments délicats de l'infortune..."

Tips, Gobelin

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Gamemaster8
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Re: Le Bois aux Aiguilles

Message par Gamemaster8 » dim. 17 janv. 2021 02:29

Événement: On a toujours besoin d'un plus petit que soi
Pour Oljyn, Syelsa et Tips
Décidément, le pêcheur avait un avenir certain dans les combats à coups de poing. Son poing frappa sous le bec du corbeau, fermant ce dernier violemment. L'oiseau gravement étourdit et le bec très abîmé (corbeau 3) recula d'un pas. Permettant à Bo de s'adosser à un tronc d'arbres et de sa main valide, il brandissait son poignard recourbé afin d'empêcher d'autres corvidés de s'approcher de lui.
L'un des corbeaux (corbeau 1) gisait toujours au sol, étourdi.
La recherche de plantes de la part de Syelsa était un geste beaucoup plus sensé que Pablo et Oljyn avait pu penser aux premiers abords. Lorsque la petite sorcière demanda à Cassio de couvrir son visage, ce dernier obéit sans même réfléchir. Ce qui lui sauva d'un grave empoisonnement car le pollen bleu se répandit sur lui et les environs. Mais malheureusement pas sur le corbeau, qui par instinct, s'envola lorsqu'il vit Syelsa s'approcher de lui avec la douce Féerie dans les mains. Le corbeau (corbeau 4) avait laissé Cassio tranquille mais se dirigeait vers Bo qui le tena en respect avec son poignard. Huguette se plaça à côté de lui, espérant cette fois pouvoir le défendre davantage.

Alors qu'il ne semblait conscient du danger qui planait sur les lutins, sa précédente action jumelé à celle de Oljyn avait grandement concouru à sauver Pablo et Dicka. Et cette fois-ci encore, alors qu'il reproduisait ce qu'il avait interprété comme jeu étant gamin, il aidait ces petits êtres victimes de l'attaque des corbeaux. Pour un être au allures si chétives, il réussit non seulement à lancer son projectile, mais également à atteindre l'une des volatiles noirs. Ainsi l'un des corbeaux qui attaquait Angy, fut frappé si violemment par l'éclat de pierre qu'il tomba sur le seul. Malheureusement, il ne succomba pas à la chute. Une aile et une patte cassées, il ne pouvait plus volé. Par contre, ce corbeau (corbeau 5) avait repéré Pablo, toujours étendu sur le sol, et c'est en claudiquant que ce corvidé tenta de s'approcher du petit lutin blessé (Pablo).

Voyant qu'il n'avait plus qu'un seul assaillant, Angy toujours sous la forme d'un aigle put enfin attaquer le corbeau. Il l'empoigna de ses serres et tout en prenant de l'altitude, il l'écrasa dans ses serres. Puis il le lâcha... Le corbeau (corbeau 6), les ailes brisées, ne put voler correctement et réussir de peine et de misère à éviter de s'écraser au sol. Sans le savoir, il était à proximité de Dicka et claudicait dans sa direction. Allait-il mettre une patte dessus ? Si c'est le cas, s'en apercevrait-il ?


(((
  • Action des aventuriers
    • Oljyn: Attaque à mains nues: Réussite.Dégât: corbeau 3: Blessé grièvement
    • Tips: Attaque de projectile magique : Réussite. Dégât: corbeau 5:
    • Syelsa : utilisation de pollen empoisonné: Échec.
      • Réflexe de Cassio : Réussite
    • Angy : Attaque à coups de bec: Réussite. Dégât: corbeau 6 ; Blessé grièvement.
    • Bilan des corbeaux.
      • Corbeau 1 : aucun changement: neutralisé, couché sur le dos et vivant.
      • Corbeau 2 sur Pablo : MORT
      • Corbeau 3 sur Bo: Blessé grièvement.
      • Corbeau 4 (était sur Cassio, Bo) : Aucun changement: Légérement blessé
      • Corbeau 5 (Était sur Angy se dirige maintenant sur Pablo Blessé gravement (ne peut plus voler, marche en boitant.)
      • Corbeau 6 sur Angy:(Était sur Angy se dirigemais s'approche sans le savoir de Dicka) : Blessé gravement (ne peut plus voler, marche en boitant.
    • Bilan des aventuriers: Indemne, les corbeaux ne s'attaquant qu'aux lutins.
    • Bilan des lutins:
      • Bo : blessé.
      • Dicka : indemne
      • Pablo: gravement blessé
      • Cassio: légèrement blessé
      • Angy : légèrement blessé
    Les Xp seront distribués à la fin du combat )))
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