Le Château de Vandrak

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Sinaëthin
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sinaëthin » lun. 26 avr. 2021 07:59

Sirius me fit aussitôt comprendre qu'il estimait plus judicieux d'attendre de retrouver les autres ou au moins de savoir ce qu'il était advenu d'eux avant d'initier une attaque. Et si c'était notre seule chance ? Et si nos alliés avaient été vaincus et que nous avions là une opportunité unique de tuer Karsinar ? Le pirate avait dû y penser également. Et il préférait toutefois prendre son mal en patience et miser sur une attaque en tenaille. Mais pourrait-on les suivre à l'étage sans se faire repérer ? Cet escalier s'étirait sur une telle hauteur et sans aucun moyen de rester à couvert... Je secouai lentement la tête pour moi-même. Je n'avais pas envie de m'enfoncer davantage dans le château. Et encore moins dans les étages dont nous ne savions rien. Je plantai mon regard dans celui de mon acolyte, secouai lentement la tête à nouveau et insistai sur une attaque dans l'escalier. Il avait déjà sorti son arbalète et acquiesça, prêt à intervenir. Je le remerciai subrepticement d'un hochement de tête positif.

Et nous attendîmes. Nous attendîmes que la troupe entame sa lourde montée des escaliers et nous attendîmes qu'elle arrive à la moitié de ceux-ci pour se faire signe et lancer notre attaque. Retenant mon souffle, j'encochai quatre flèches et lâchai mes traits mortels sur Karsinar, comptant au moins le mettre hors d'état de nous nuire temporairement. Au-dehors Nildë avait tressailli mais je lui intimai de rester aux aguets pour m'avertir de tout mouvement atour du château. C'était là que les choses allaient se corser.

Tir multiple rang 5
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Cromax
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Cromax » lun. 26 avr. 2021 11:19

La Fin d’une Ere
(Mission « Castel Vandrak » (Sibelle, Sirat, Silma, Sirius))



Au rez-de-chaussée, la filature de l’elfe blanche et du pirate les mena face aux escaliers, où la troupe de Karsinar, menée par ce dernier, grimpait vers l’étage supérieur. Lorsqu’ils eurent atteint la moitié des marches, les traits de Sinaëthin fusèrent dans les airs. Karsinar n’était pas la cible la plus aisée à toucher, partiellement protégé parmi ses suivants. La précision de l’archère était pourtant d’une infaillibilité totale. Et l’effet de surprise dut également jouer en sa faveur. Les flèches filèrent droit sur sa cible. L’une d’elle se ficha dans son colletin de fourrure épaisse, mais les autres lui percèrent le dos avec une efficacité hors norme. Dans un hurlement rauque, Karsinar mit un genou en terre. Ses yeux rouges se tournèrent vers le bas des escaliers, où Sirius et Silma étaient. D’une voix ne pouvant contenir une colère sourde et grave, il tonna :

« Rhaaaa ! Tuez ces minables ! »

Puis, il s’assit péniblement sur une marche, cherchant à arracher les flèches de l’archère dans son dos. Les liykors noirs qui l’accompagnaient, au nombre de vingt, se retournèrent d’un bloc, crocs dévoilés. Ils commencèrent à descendre les escaliers avec rage et fureur. Ils n’atteindraient les deux aventuriers que prochainement. Le temps pour Sirius d’ajuster un trait de son arbalète droit devant lui, sur le premier de la cohorte. Son trait fit mouche, et perça l’armure de l’homme-loup au niveau du torse. Le lupin était blessé, mais ça n’arrêta pas sa course effrénée vers la base des escaliers.

Et puis, surprise inattendue et pas tellement agréable, les grandes portes derrière eux s’ouvrirent avec fracas sur deux êtres caparaçonnés qu’ils avaient déjà aperçus : les deux gardes de l’entrée avaient entendu le hurlement du Prédateur Ultime.



Image



Surpris eux-mêmes de se voir presque face à dos avec les agresseurs de leur maître, ils grognèrent de concert et s’avancèrent à leur tour vers les deux aventuriers désormais pris en tenaille…



Tout en haut du castel, Sibelle et Sirat venaient d’interroger un des survivants de leur massacre unilatéral. Le seul qui parvenait encore à tenir debout. Au moment où ils ouvrirent la porte du grenier, ils entendirent un hurlement rauque et grave qui leur fit glacer le sang. Ça se passait en contrebas, plusieurs étages sous eux. Ils purent dévaler les escaliers prudemment, sans se faire repérer, dans la pénombre de l’endroit. Il y faisait moins noir que dans le grenier, l’étage où ils se rendaient étant éclairé de torches. Le couloir où ils arrivèrent en tout cas, qui traversait toute la largeur du bâtiment avant de replonger dans des escaliers descendants. Quatre portes latérales fermées encadraient le corridor : deux à droite, et deux à gauche. Il faisait plutôt silencieux ici. Un peu comme si l’étage était désert. A moins qu’il ne s’agisse que d’un leurre. Mais ce cri, en contrebas… était-ce un signe, un appel ? La bestialité de celui-ci ne laissait pas grand doute sur celui qui l’avait poussé : c’était soit un liykor noir enragé, soit pire : Karsinar en personne.


[HJ : Attention Silma : tu ne peux lancer de CC à distance qu'au rang 4 avec 17 en classe distance. Seulement 3 flèches donc.
Blessures :
Sibelle : Blessure légère

Xp :
SIbelle et Sirat : 0,5 (aparté)]

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Sibelle
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sibelle » mar. 27 avr. 2021 03:11

Ils venaient à peine d’ouvrir la porte qu’un cri de la gorge prolongé et grave parvint à leurs oreilles.

(Cri d’assaut ou plainte de douleur ?)

N’ayant pas le temps de faire une analyse approfondie, Sibelle déduisit… espérait surtout… qu’il s’agisse d’un gémissement suite à une grave blessure. Chose certaine, cette voix n’appartenait pas à Sirius et encore moins Silma…. Elle devait appartenir à un liykor et avec un peu de chance à Karsinar.

Ce hurlement leur donna l’avantage d’estimer approximativement la position de l’ennemi. Ils étaient à plusieurs étages d’écarts.
Sans perdre une seconde, mais tout en demeurant vigilants, Sibelle et Sirat descendirent les escaliers menant à l’étage en dessous d’eux. Un long couloir sobre se présenta devant eux. L’éclairage assuré pas des torches fixées au mur, leur permis de compter quatre portes, toutes fermées. Sibelle s’arrêta à la première, alors que Sirat continua son chemin. Elle lui fit signe de continuer qu’elle le rejoindrait plus tard. Elle ne put voir l’expression de son compagnon puisqu’il portait son masque, mais elle crut qu’il avait deviné ses mimiques lorsqu’il traversa à la hâte le corridor pour atteindre le prochain escalier.

Un combat avait sans doute lieu plus bas, il était donc plus sage que Sirat s’y rende afin d’aider ses compagnons. Si le garzok avait dit vrai, Karsinar et des Liykor les attendaient quelques étages en dessous, ce qui s’annonçait être un combat plus coriace que celui contre les garzoks.

Mais Sibelle avait toujours en tête sa mission et voulait faire une vérification rapide avant de les rejoindre. Elle posa donc son oreille d’elfe contre la première porte à sa gauche, puis écouta quelques secondes à peine. Elle prévoyait refaire ce manège aux trois autres portes. Si aucun bruit louche ne lui parvint, elle augmenterait la cadence pour rattraper son compagnon.


((( Sibelle écoute aux portes. Si aucun bruit suspect, elle se rendra au bout du corridor et empruntera l’escalier. )))

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Sinaëthin
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sinaëthin » jeu. 29 avr. 2021 00:52

Deux de mes flèches se plantèrent dans la chair de son dos et lui arrachèrent un hurlement tandis qu'il mit genoux à terre pour encaisser le choc de la douleur. D'un bloc, toute la troupe se retourna vers nous et je sentis un violent haut-le-coeur de peur me prendre soudainement et un frisson courir dans mon dos. J'avais marqué un point mais échauffourée ne faisait que commencer. Karsinar ordonna aussitôt à ses sbires de nous abattre et ceux-ci entamèrent sans attendre leur descente de l'escalier quatre à quatre. Sirius lâcha un trait sur le liykor en tête et manqua de peu le toucher en plein cœur mais le soldat, imperturbable, ne fit pas mine de ralentir. Mes pensées filèrent à toute allure, nous allions devoir nous replier plus hâtivement que prévu. J'avais espéré pouvoir infliger plus de dégât à nos ennemis mais vue la situation nous ne serions au mieux que des distractions. C'est alors que les portes d'entrée du château s'ouvrir dans notre dos. Les deux gardes que j'avais aperçu plus tôt nous regardèrent tous tout à tour avec surprise le temps de comprendre la situation et de s'apprêter à nous attaquer. Point négatif : Nous étions à présent pris en tenaille. Point positif : Il serait plus facile de s'échapper par la porte d'entrée que de retraverser la salle de réception et la cuisine. Quoi que... Ca nous laisserait l'avantage de rester à couvert plus longtemps et de peut-être pouvoir leur causer plus de dommages avant de s'enfuir... Dans l'immédiat, il me semblait qu'abattre les deux gardes qui venaient d'arriver était notre priorité, et avec un peu de chance ceux-ci seraient moins résistants que leurs camarades.

Un nouveau picotement me parcouru le dos, suivant la base de ma colonne vertébrale puis se divisant en deux décharges qui allèrent frapper à la frontière de mes omoplates. Une vision m'apparu lentement et je me sentis légèrement confuse avant de comprendre l'idée à laquelle mon corps réagissait. Je tournai brusquement la tête vers Sirius puis croisant son regard fis un bref signe des yeux vers le ciel. Prendre de la hauteur. Si aucun des gardes n'avait de quoi m'attaquer dans les airs je pouvais donc aisément m'en prendre à eux. Et si Sirius décidait de se replier aussitôt je serais en mesure de couvrir ses arrières. Soufflant un grand coup, je carrai les épaules, puis les relâchai, fermai mon esprit aux cris et à l'agitation, et entamai le processus que Yuki m'avait appris à maîtriser. Dans un même temps, je demandai à Nildë de me rejoindre par la porte qui venait de s'ouvrir. J'allais probablement avoir besoin de son aide à un moment ou à un autre et à tout le moins il nous fallait à présent surveiller le chemin principal qui menait au château plus que ses arrières.
Lancement de la capa de combat Transfiguration partielle (Ailes de harfang) et appel de Nildë pour qu'elle nous rejoigne en faisant le tour du château et qu'elle m'informe si elle repère des ennemis en approche.
Silma, Héraut de Yuïa, hinïonne aussi connue sous le nom de Sináëthin Al'Enëthan, accompagnée de Nildë, harfang des neiges.

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Sirat
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sirat » dim. 2 mai 2021 18:04

Alors qu'ils descendaient les marches, un cri résonna dans la demeure, un hurlement bestial sûrement extirpé par un procédé qui n'avait rien d'amicale.
Les questions ne firent que s'anonceler dans l'esprit de l'humoran. À qui appartenait cette clameur d'outre-tombe ? Sirus et Siwih étaient il en danger ? Étais ce encore un piège ?
Aucune réponse ne lui venait à l'esprit alors qu'ils débouchaient dans un corridor éclairé de torche. Deux portes à gauche et deux portes a droites siégeaient dans un silence lugubre.
Il n'avait aucune réponse, car il n'avait pas suffisamment d'élément et le seul moyen d'en avoir était d'aller plus loin, vers les escaliers au bout du couloir qui s'enfonçait dans les ténèbres.
Il s'avança et vit un signe de Sibelle, elle lui disait de prendre les devants, elle le rejoindrait. Ils n'avaient plus besoin de parler, ils se comprenaient maintenant pleinement, d'instinct.
Armé de son marteau et de son bouclier, il descendit les marches une à une, prudemment.
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Heartless
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Heartless » dim. 2 mai 2021 21:24

L'heure n'était plus à la discrétion, Silma s'était décidée à agir. Elle décocha une volée de flèches, dont deux percèrent la chair de Karsinar. Le général oaxien posa son genou sur une des marches dans un râle douloureux puis hurla à ses liykors d'attaquer les deux intrus. Un contingent d'hommes-loups se rua sur les aventuriers. Au même moment, la porte d'entrée s'ouvrit dans un grand fracas, ses deux gardes alertés par le cri de Karsinar. Pris en tenaille, le pirate et l'archère devaient agir vite. Heartless était parvenu à blesser un des assaillants d'un tir d'arbalète, mais ce n'était pas assez pour arrêter leur déferlement. Alors que l'elfe s'était fait pousser des ailes pour prendre de la hauteur, il mesura ses chances. Pas brillantes. Il s'était mis dans une position désavantageuse et il serait contraint d'endurer l'assaut des hommes-bêtes s'il voulait confirmer le maigre avantage sur lequel il comptait. Mettant son arbalète de côté pour se reposer sur son fidèle harpon, Sirius se prépara à braver la marée, quitte à rendre coup pour coup.

"À la niche !" cria-t-il pour narguer ses adversaires.

Alors qu'il se mettait en position en bas de l'escalier, comptant sur l'élan de ses assaillants pour leur faire encore plus mal, il ajusta d'un mouvement de sourcil un mécanisme caché dans son cache-œil. Le premier malandrin qui s'attaquerait à lui aurait une bien mauvaise surprise...



((( S'équipe du Harpon des profondeurs et lance la CC Enchaînement Brutal au rang 5 : 6 attaques à blessure +1 et jet de touche -15 sur une cible différente à chaque fois.
Bonus de +5 au jet de touche grâce à l'effet de Collier dominant.
Si possible, commence le tour avec l'effet de l'Œil du malandrin : +10 au jet de touche pour 1 tour. )))
Modifié en dernier par Heartless le dim. 9 mai 2021 14:52, modifié 1 fois.

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Cromax
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Cromax » mar. 4 mai 2021 13:10

La Fin d’une Ere
(Mission « Castel Vandrak » (Sibelle, Sirat, Silma, Sirius))




Sibelle, la plus élevée des aventuriers désormais dans la bâtisse, prit le temps d’écouter attentivement à chaque porte si elle entendait du bruit. Trois restèrent muettes à son écoute attentive, ne produisant pas le moindre bruit. La dernière, qui était aussi la première qu’elle écouta, lui amena le son d’un piaillement joyeux, légèrement roulé. Comme le cri d’un oiseau. Ça sifflait, de temps en temps, ça piaillait de manière aigue à d’autres. Puis des fois ça faisait comme de courts vrombissements vocaux, ainsi que des sortes de feulements. Le tout sur un rythme posé, calme. Presque chantant. Elle pouvait entendre, également, des bruits d’échauffourée plus bas dans le bâtiment, en provenance des escaliers. Aux étages inférieurs, donc.

Sirat, de son côté, avait pris un peu d’avance, ne s’étant pas soucié de ce qui se passait à cet étage-ci. Déferlant les marches vers l’étage inférieur, il arriva dans un couloir sensiblement semblable à celui qu’il venait de quitter, si ce n’était qu’il n’y avait cette fois qu’une porte vers la gauche, et toujours deux à droite. La porte de gauche, d’ailleurs, se ferma en un « Clac » sonore au moment où il arriva en bas de sa descente d’escaliers. Il lui sembla percevoir une ombre indistincte filer vers une nouvelle volée d’escaliers descendants, à l’autre bout du couloir. Sans parvenir à identifier de ce dont il s’agissait. Une personne, vraisemblablement. Des bruits de combat fraichement initiés remontaient à ses oreilles.

Entre le premier étage et le rez-de-chaussée, l’assaut des Liykor se massa vers Sirius. Ce dernier, d’un haussement de sourcil, avait envoyé une salve de petites épines métalliques vers la charge qu’il allait subir. De quoi lui assurer, théoriquement du moins, une facilité de frappe accrue. Car de fait, les trois Liykors qui arrivaient de face grimacèrent et ralentirent, alors que d’autres commençaient à dépasser sa position pour l’entourer. Sur les six attaques qu’il lança alors brutalement, cinq touchèrent. La première fut décisive, et vint transpercer la gorge du premier lupin sombre qui se présenta à lui, le faisant s’effondrer sur lui-même, visiblement mort sur le coup. La seconde attaque en blessa un au torse, sans l’arrêter dans son combat. La troisième eut à peu près le même effet sur le torse velu du troisième assaillant de face. La quatrième échoua, alors que Sirius dut se tourner sur le côté pour frapper d’autres cibles. La cinquième attaque en toucha un au bras, et la dernière érafla à peine la dernière cible, qui s’en tira avec une simple égratignure à l’épaule. Hélas, ce fut l’heure de la contre-attaque : deux ennemis eurent le temps de l’éperonner, les autres étant soit en train de lui passer dans le dos, soit en train de subir douloureusement leur blessure. Les deux attaques furent latérales, de part et d’autre de sa position. La première manqua son coup, peu précise, mais la seconde, à sa droite, toucha. Par chance, la blessure sur son bras droit fut bien amortie par son armure, ne lui causant qu’une estafilade bénigne juste au-dessus du coude.

Aucun ne tenta d’attaquer Silma, qui prenait son envol après avoir ouvert dans son dos deux magnifiques ailes blanches. Les deux garzoks tentèrent bien de la frapper avant qu’elle soit trop élevée, mais rien n’y fit : elle leur échappa. La chouette des neiges de l’elfe arriva en volant à toute vitesse, rejoignant sans peine la porte ouverte, juste derrière les garzoks. Elle notifia à sa consœur elfe ailée que le camp était en ébullition, sur le qui-vive, mais qu’aucune troupe ne semblait réellement prendre la direction du pont ou de la porte.

Les deux aventuriers purent voir, au niveau de Karsinar sur les marches, une silhouette lupine sombre, plus élancée et féminine que ses pairs, accourir vers le Général oaxien et le couvrir, comme pour le protéger, et prendre conscience de ses blessures. Elle avait une fiole rouge sang à la main.



Image



[HJ :
Blessures :
Sibelle : Blessure légère
Sirius : Estafilade bénigne au-dessus du coude droit.
1 Liykor mort, 2 face à Sirius (blessés), deux derrière Sirius (dont un blessé au bras), deux sur ses côtés. Les autres sont répartis entre l’escalier et le hall, s’agglutinant autour du pirate.

Xp :
Sibelle : 0,5 (espionnage)]

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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sibelle » mer. 5 mai 2021 23:06

Sibelle déposa son oreille sensible d’elfe contre la première porte. Elle y entendit des gazouillements enjoués. La fréquence, la tonalité et la hauteur du son variaient comme si l’auteur de ce chant pratiquait ses vocalises. Bien que Sibelle ne s’y connaissait pas en musique, elle en déduisit que la pièce contenait un oiseau domestique. Ce son, bien qu’agréable à l’oreille n’avait rien de comparable à celui produit par un homme bâillonné qui tentait d’appeler à l’aide. Et puisque sa mission consistait à trouver le seigneur Vandrak, elle décida de ne pas ouvrir la porte et de passer à la suivante.

Elle poursuivit ainsi son exploration auditive sur les autres portes, en vain, puisque son ouïe ne lui dévoila aucun nouveau bruit… venant de l’intérieur des pièces. Car du grabuge, elle en entendait, et pas qu’un peu, venant des étages inférieurs.

Certes, Sirat était déjà parti apporter son aide, mais s’il s’agissait bien d’un piège comme leur avait informé le garzok du grenier, le concours de la guerrière ne serait pas superflu.

Ce fut donc sans tarder qu’elle partit à la course pour traverser le corridor, se réjouissant d’avoir troqué sa lourde armure par cette légère brigandine rouge. Une fois dans les escaliers, elle ne ralentit pas le rythme, descendant les marches sur le bout des pieds, elle profita de l’étroitesse de l’escalier pour prendre appui sur les murs afin de ne pas perdre l’équilibre. Un autre qu’elle aurait sûrement déboulé les escaliers, mais il y avait peu de chances à ce que cela arrive à cette femme légère, acrobate et doté d’un sens de l’équilibre hors pair.

Elle avait l’intention de poursuivre sa course jusqu’à ce qu’elle arrive à l’échauffourée.

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Sirat
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sirat » sam. 8 mai 2021 15:09

irat progressait aisément, peut être trop, pensa t'il. Mais ils avaient fait un choix. L'adversaire avait été obligé de bouger ses pièces et il n'était donc plus sur son schéma habituel ce qui pouvait lui faire commettre des erreurs. Cependant, leur raffut avait attiré sûrement une réponse et l'inquiétude montait à mesure qu'il descendait. Une inquiétude pour Sirius et Silma ; non pas qu'il en éprouvait de la peine, mais ils avaient commencé cette attaque ensemble et le sens moral du guerrier loyale a son frère d'armes était exacerbé chez l'humoran.

Une porte s'entrouvrit juste devant lui alors qu'il débouchait sur un autre corridor. La personne qui en sortie ne vit pas le zélote et lui non plus ne put discerner le personnage. La seule indication, c'est qu'il ou elle se dirigeait vers les bruits de combat.

Sirat décida de suivre la silhouette, silencieusement. Mais se faisant, il resserra sa main sur son arme. Il passa devant les portes, comme devant tant d'épées de Damoclès qui pouvait receler une horde d'ennemis qui pourrait au plaisir l'attaquer.

Des escaliers s'ouvraient à nouveau à lui et les bruits étaient plus proches maintenant.
Image

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Heartless
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Heartless » dim. 9 mai 2021 14:51

Les premières bêtes qui arrivèrent à la portée d'Heartless furent accueillies par une volée d'aiguilles. Un des hommes-loups, rendu aveugle par cette contre-attaque, se rua gorge la première sur le Harpon des Profondeurs. Sirius se hâta de déloger son arme du corps désarticulé de sa première victime, il pousserait l'assaut tant qu'il avait l'avantage de la portée. Un premier éclair bleu lacéra le torse d'un second liykor, blessé mais toujours dans le combat, un second fit couler le sang d'un autre assaillant. Faisant tournoyer cette relique d'une guerre ancestrale, Sirius était déterminé à ne pas leur laisser un centimètre, mais il remarqua une ombre noire à la limite de son champ de vision. Instinctivement, il envoya le trident réceptionner sa cible, mais il ne fit que brasser du vent. Les salopards profitaient de son angle mort, et commençaient à l'encercler ! Heartless redoubla d'efforts, le Harpon des Profondeurs virevoltant autour de lui. Du sang coula profusément du bras d'un des liykors, et un autre recula d'un pas, le poignet légèrement entaillé, mais leur stratégie commençait déjà à payer.

"Et merde !"

Pris en tenaille entre deux guerriers-loups, il ramena son arme près de lui pour dévier un coup de hache. Le choc du métal fut suivi par un bruit de coupure. Le borgne émit un grognement. Alors qu'il se défendait, l'autre liykor l'avait écorché de sa lame avant de bondir en arrière pour éviter toute punition. Il n'avait pas le temps de vérifier la profondeur de sa blessure. Peut-être n'était-elle guère profonde, ou bien c'était la fureur du combat qui lui faisait ignorer la douleur. En tout cas, il était toujours debout. Au cœur de la mêlée, il repéra une des silhouettes lupines, d'apparence plus féminine, aux côtés de Karsinar. Sa posture laissait penser qu'elle était venue s'enquérir de son état. Il crut voir entre ses doigts griffus une fiole d'un rouge éclatant. Oh non, hors de question. Ils n'avaient pas pris tous ces risques pour que Karsinar récupère aussi facilement de ses blessures. Mais de là où il était, il ne pouvait rien faire. Encerclé et en sous-nombre, s'il décidait de presser l'offensive, il courait à sa perte. En vérité, la fuite commençait à devenir une option de plus en plus alléchante, l'afflux d'ennemis qui promettait de ne pas cesser rendait leur mission à chaque seconde plus impossible. Seule Sinaëthin, qui avait pris la voix des airs et d'une relative sûreté, pouvait encore changer les choses. Heartless profita d'une seconde de répit pour crier.

"Sin ! Karsinar !"

Quant à lui, il pouvait encore tenir, du moins, il le croyait. Mais pas pour longtemps. Il commençait à reculer. La retraite était imminente, mais il voulait encore croire à une dernière tentative.

"Z'êtes sourds ou quoi ?! J'ai dit À LA NICHE !!"

((( Relance d'Enchaînement Brutal au rang 5
Collier dominant : +5 au jet de touche
Inspiration (capa héroïque) : +7 aux jets de touche pour les alliés dans un rayon de 20 mètres, +1 aux jets de blessure pour les alliés ayant au moins une blessure grave dans un rayon de 20 mètres. )))

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Sinaëthin
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sinaëthin » lun. 10 mai 2021 07:16

Lentement, trop lentement, les ailes dont m'avait dotée la Déesse se déployèrent et je pris mon envol juste à temps pour éviter les griffes des premiers liykors arrivés au bas de l'escalier. De là, j'étais à la fois hors de portée de tous et avais une vue complètement dégagée sur tout le hall. Sirius n'eu pas cette chance. Déjà il était encerclé et ses tirs n'avaient fait que ralentir et tenir à distance une partie seulement des ses opposants. Il évita un premier coup, encaissa le second, et tandis que la situation dégénérait pour lui une alliée de Karsinar, svelte et sombre, était descendue au niveau de son supérieur pour lui porter secours. Dans ses pattes, une fiole rouge qui avait de grandes chances d'être un revigorant.

"Sin ! Karsinar !"

Sirius n'avait rien manqué de la fiole ni de la liykor noire et malgré la situation délicate dans laquelle il se trouvait son objectif était clair : Hors de question de laisser Karsinar prendre des forces ou s'échapper. Nildë avait contourné le château et m'avait informée, sans grande surprise, que l'agitation s'était emparée du reste du camp. Toutefois nulle mouvement dans notre direction spécifiquement. Nous avions encore un peu de temps et peut-être même la possibilité de nous enfuir sans perdre trop de plumes. Ma compagne était quant à elle complètement paniquée et vola autour de moi avec la frénésie d'un parent protégeant son nid sans trop savoir comment se débarrasser de la menace. Je tâchai de lui imposer l'image d'une chasse, d'une situation dans laquelle nous étions les prédatrices et attirai son attention sur Karsinar, que j'avais déjà blessé. C'était le chef de meute. Et notre priorité. Sans hésiter une seconde de plus j'intimai à Nildë d'attaquer la liykor noire et de la distraire pour faire tomber la fiole et l'écarter de Karsinar tandis que je bandai mon arc puis lâchai trois nouvelles flèches sur la Bête.
Attaque "serres acérées" par Nildë sur la liykor se concentrant sur la fiole et le visage et tirs multiples rang 4 sur Karsinar
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Cromax
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Cromax » lun. 10 mai 2021 12:58

La Fin d’une Ere
(Mission « Castel Vandrak » (Sibelle, Sirat, Silma, Sirius))




Sibelle arriva à l’étage en bas des escaliers qu’elle venait de dévaler à toute vitesse. Elle eut juste le temps de voir Sirat s’engouffrer dans la volée suivante. L’elfe blanche se trouvait dans un nouveau couloir doté de plusieurs portes : deux sur la droite, et une seule, unique, sur la gauche. Les bruits de combat se rapprochaient inexorablement. Si elle poursuivait sa course, elle arriverait tout juste à voir ce qui se passait pour ses camarades, en contrebas…

Sirat, qui avait de l’avance sur l’elfe, déboula en hauteur, proche d’un Karsinar à genoux, couvert par une femelle Liykor qui semblait vouloir le soigner. Une chouette blanche attaqua cette dernière, lui agrippant la chair du dos de ses serres acérées. Le sang de la louve gicla, mais elle ne perdit pas pieds pour autant, et contra l’effet de sa blessure sans prendre en compte le volatile beliqueux. Elle déversé sur la plaie la plus grave du Général d’Oaxaca sa potion, faisant grogner ce dernier toujours à genoux. Une nouvelle volée de flèches s’abattit vers le couple. Cette fois, elles ne touchèrent pas, ricochant sur les marches de pierre. Sarl, la louve noire, releva les yeux vers Sirat. Des yeux loin d’être ceux d’une tueuse : son regard était implorant. De son museau canin, une complainte sortit :

« Pitié. Pitié pour lui. »

En bas des marches, cependant, le combat continuait. Des liykors armés de piques qui n’étaient pas agglutinés sur Sirius tentèrent de lancer leurs armes vers l’elfe volante. Des trois qui essayèrent, seul un parvint à la toucher en plein vol. La pique, meutrière, transperça l’armure de torse de Silma pour la blesser rudement au ventre. La pique resta accrochée dans la plaie, tirant sur les peaux en de sanglants tiraillements. Ça compliquait la tenue parfaite de son vol, sans l’empêcher pour autant. La plaie n’était pas belle à voir, et sans doute douloureuse. Sous elle, les deux garzoks sautaient pour tenter de la frapper, en vain, avec leurs armes.

Le pirate borgne était, quant à lui, en pleine mêlée. Une fois encore, il tenta de se démarquer par de nombreuses attaques, tournoyant sur lui-même pour empêcher de se faire prendre par derrière. La première permit à son trident de transpercer la gorge d’un de ceux qui avaient déjà été blessés, arrachant celle-ci dans une giclée létale de sang. Son cadavre s’effondra au sol, glissant vers Sirius au point de gêner ses déplacements, vite remplacé par un autre assaillant. Le second coup toucha à son tour le second Liykor blessé face à lui, mais guère dangereusement pour sa vie, un ergot du trident balafrant juste son visage d’une strie sanglante. Le troisième coup, sur le loup à sa gauche, vint percuter sa cuisse, y laissant une large entaille rouge. Le quatrième échoua quant à lui, rattrapé par le cinquième qui vint perforer le premier lupin derrière-lui au niveau du cœur. Le liykor tomba en arrière dans les escaliers, mort à la réception… Le dernier coup échoua lui aussi, alors qu’un combattant prenait la place.

Et ce fut à leur tour d’agir. Voyant l’efficacité du borgne pour décimer petit à petit leur rang, ils appliquèrent une stratégie de maintien de celui-ci. Au lieu de tenter de le tuer, ils essayèrent de le désarmer, de le contraindre. Les deux face à lui s’attaquèrent à sa main porteuse. Le premier échoua lamentablement, mais le second y parvint sans souci, bloquant l’articulation du pirate en forçant celui-ci à lâcher son arme au sol. Pire : son geste fut si précis qu’il fit claquer les tendons du poignet de Sirius dans une douleur aigüe. Une blessure l’empêchant sans conteste d’user de cette main tant qu’un soin majeur ne lui serait pas appliqué. Tous les autres autour de lui tentèrent de s’emparer de lui pour le contraindre, l’empêcher de bouger, se servant de leur nombre comme d’une arme. À par l’un d’eux qui se tordit la cheville, chutant dans les marches avec une jambe dans un alignement peu naturel, et grimaçant et grognant entre ses crocs, ils parvinrent généralement à maintenir l’humain, alors que d’autres le menaçaient de leurs armes, prêts à le pourfendre. Une voix grondante sortit du lot :

« Rendez-vous, ou on le bute. Posez vos armes ! »



[HJ :
Blessures :
Sibelle : Blessure légère
SIlma : blessure grave au ventre.
Sirius : Estafilade bénigne au-dessus du coude droit, blessure incapacitante à la main droite.
3 Liykors morts, 2 face à Sirius (dont un blessé), deux derrière Sirius, deux sur ses côtés (dont un blessé à la jambe). Les autres sont répartis entre l’escalier et le hall, s’agglutinant autour du pirate.]

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Sirat
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sirat » sam. 15 mai 2021 08:01

Alors qu’il poursuivait l’ombre qui s’était glissé dans les escaliers. Sirat découvrit une scène à laquelle il n’aurait pu se préparer. Dos à lui, un être démesuré, même pour le zélote, la carcasse de ce monstre était pourvu de muscles proéminent. Elle se soulevait rapidement et semblait pourtant souffrir. Une louve mi-humaine mi-animale, comme un humoran se tenait à ses côtés et tentait de le soigner en versant sur sa plaie un liquide carmin. Une lykor, celle dont le garzok avait parlé et lui, ce géant avachi, devait être Karsinar. La bête était sortit de son terrier et son plan déjoué s’était retrouvé blesser pris au piège.
Mais la situation n’était pas si idéale.

Sirius plus bas était tenu par plusieurs lykor, il semblait s’être bien défendu, car certains gisait mort ou blessé dans le corridor. Silma, elle était bléssé et gravement, des loups armé de piques semblait l’avoir touché. Son regard balaya la scène rapidement, il fallait qu’il agisse.
Mais une voix feminine presque tremblante l’interrompit. C’était la louve, elle lui demandait d’épargner le géant. Pitié, aurait il eut de la pitié lui puisque son plan initial était de les prendre en tenaille ?

La demande des hommes de main était plus claire, une voix proche du pirate lança un ultimatum. Si Sirat ne baissait pas les armes, il tuait le borgne.

regarder moi tous ! Je suis Un Zélote dévoué à Zewen !!

Sirat leva son marteau et fit jaillir sa lumière aveuglante.

Comment osez-vous demander ma pitié et me menacer dans le même instant ! Je suis un soldat du destin et Zewen n’a que faire de ses considérations. Nous avons déjà tué tous vos comparses du grenier, baisser vos armes, si vous voulez ma pitié faites que votre avenir et vos vies devienne mienne et celle de Zewen. Parle louve, tu as quelques secondes de répit pour toi et ton ami avant que le destin ne tranche sur vos vies. Vous voulez ma pitié, ordonner à vos sbires de relacher mes amis.

utilisation capa marteau
bénédiction de zewen (on sait jamais karsinar pourrait vouloir m'attaquer ;) )
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Sibelle
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sibelle » sam. 15 mai 2021 12:53

Elle dévala les marches sans incident et se retrouva à l’étage inférieur. Trois portes s’offraient à son expertise d’espionnage auditive, mais elle déclina l’offre. Elle avait plus urgent à faire. En effet, dès qu’elle arriva à l’entrée du corridor, elle put entrevoir de justesse la silhouette de Sirat s’en extirper et poursuivre sa descente.

Les bruits de combat s’approchaient et Sibelle craignait le pire. Elle poursuivit donc sa course folle et atteignit enfin les autres séries de marche.

Elle vit alors de haut Sirat qui faisait face à une louve et un colosse dont l’appartenance raciale n’étant pas claire, oscillante entre l’humain Wotongoh et le garzok. Selon les informations que leur avait fournies le garzok blessé du grenier, il ne pouvait s’agir que de Karsinar et la chef des Liykor. Le premier assis sur une marche de l’escalier semblait mal en point, alors que la louve, regardait Sirat d’un air suppliant, implorant sa pitié.

Non loin d’eux se trouvait la chouette qui s’était vraisemblablement impliqué dans le combat. Un peu plus bas, elle vit Sirius blessé au bras qui était maintenu par un groupe de Liykor qui l’encerclait. Quant à Silma, Sibelle ouvrit de grands yeux lorsqu’elle vit voler dans les airs, l’abdomen transpercé par une pique qui s’y trouvait encore.

Et l’un des liykor les somma de se rendre sinon il tuerait Sirius. Sibelle dévisagea le loup hurleur et retint sa respiration, rouge de colère. Si elle risquait sa vie pour la bonne cause, il n’était pas question qu’elle mette celle de ses compagnons en danger. Elle arrêta donc son avancée.

Puis son regard se posa sur son compagnon humoran. Elle le vit lever son marteau. S’il utilisait le même sort que dans le grenier, ils allaient être tous aveuglés pour un petit moment. Cette fois, Sirat était trop loin pour la prévenir. Mais dans le doute, elle ne prit pas de chance et ferma ses yeux avant que le marteau ne frappe le sol. Elle l’entendit demander à Karsinar et à la louve de rendre les armes.

Sitôt le flash passé, si flash il y avait, elle tenterait de se précipiter au secours de Sirius d’abord, puis de Silma ensuite.

((( Sibelle se rend le plus loin possible puis s’arrête et ferme les yeux.)))

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Heartless
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Heartless » dim. 16 mai 2021 22:39

Sinaëthin ne se fit pas prier pour décocher une nouvelle volée de flèches, seulement, aucune n'atteignit sa cible dans la confusion. Si l'elfe ne se sentait pas l'envie de pester, Sirius l'aurait fait pour deux, mais il avait d'autres soucis. L'un des liykors bondit, investi d'une rage renouvelée par sa blessure. Il fut abattu d'un coup de trident, mais cela n'avait pas suffi à interrompre sa chute, et Heartless dut repousser son corps désarticulé pour ne pas tomber à son tour. Une autre bête l'accula, il lui octroya une odieuse balafre, une autre arriva, il entailla sa cuisse. L'assaut devenait de plus en plus frénétique, le poids du nombre menaçait de l'écraser à chaque seconde qui passait. À chaque fois qu'il parvenait à occire un soldat ennemi, deux le remplaçaient. Les mouvements incessants de son harpon commençaient à le fatiguer, et ils servaient davantage à gagner du temps qu'à augmenter le nombre de victimes. Un des hommes-loups approcha dans son angle mort, un tour qu'on avait joué trop de fois à son encontre pour désarmer le pirate. Le fracas du métal contre l'ondyria fut suivi par un tournoiement du trident qui rata sa cible qui avait été assez rusée pour bondir en arrière. Un autre bruit dans son dos.

"Oh que non !"

Un autre choc d'armes. Le regard du borgne croisa celui du guerrier lupin pendant une fraction de seconde, puis son attention fut happée par un tout autre spectacle. Une poignée de liykors s'était agglutiné en dessous de Sinaëthin, et avant qu'elle ne puisse réagir, une volée de piques l’assaillit. Deux d'entre elles rebondirent sur les murs de pierre, mais la dernière avait percé son armure et versé du sang hinïon. C'était une scène que Sirius ne vit que du coin de l’œil, mais il fut pris de panique à la vue du sang qui s'échappait de son alliée.

"Sin !!" hurla-t-il, affolé.

Ce moment d'inattention s'avéra fatal. Il n'eut pas le temps de réagir à l'assaut d'un énième liykor. Il avait vu voler dans sa direction la silhouette d'une masse d'armes. Il s'était instinctivement mis à défendre ses parties vitales, mais la cible de cet assaut était tout autre. Un bruit sourd, un craquement, le poignet droit de Sirius Heartless fut soufflé par la violence d'une feinte habile. Son cerveau enregistra l'image d'une main tordue sur elle-même, de doigts paralysés, d'une connexion rompue. Le Harpon des Profondeurs glissa entre ses doigts inanimés alors qu'une lame traîtresse se dirigeait tout droit vers son côté gauche. Pas le temps pour un râle de douleur, encore moins pour une insulte. La main encore valide du pirate se saisit du trident d'ondyria pour la planter en riposte en plein thorax. L'ennemi vengeur avait contracté ses muscles pour retenir l'arme en son sein, et ses camarades ne se firent pas attendre pour appliquer leur tactique. Quand Sirius parvint enfin à dégager son arme, ses jambes et ses bras étaient déjà retenus fermement par des bras griffus et la menace du fer battu. Lames et pointes le cernaient de toutes parts : il était fait comme un rat. Mais la mise à mort se fit attendre, jusqu'à ce qu'un des liykors se fasse entendre.

"Rendez-vous, ou on le bute. Posez vos armes !"

Le temps sembla se figer pendant quelques secondes, secondes lors desquelles l'esprit du borgne s'agitait dans toutes les directions à la recherche d'un échappatoire, d'une tactique, n'importe quoi pour le sortir de ce guêpier. Bordel de merde, il avait trop attendu. Et tout ça pour rien : Karsinar vivait. Non, une seconde... Une silhouette familière se dessinait derrière les sombres silhouettes de la horde liykore : Sirat avait fait son entrée. Debout, fier, arme en main. Cela signifiait qu'il était sorti victorieux de ce qui avait pu se passer dans le grenier, Sibelle sans doute à sa suite. Tous furent au fait de sa présence lorsque, brandissant son imposant marteau, il déclara :

"Regardez-moi tous ! Je suis un zélote dévoué à Zewen !!"

Une lueur semblait naître de son marteau, une arme mythique à laquelle on donna jadis le nom de "Bourreau des Ombres". Que faisait-il ? Cela faisait-il partie de sa diversion ? Heartless ne comprit que trop tard. Il fit du mieux qu'il put pour détourner le regard alors qu'un flash aveuglant s'échappait du Bourreau des Ombres. Aveugle ou pas, Sirat lui avait donné une chance de fuir, hors de question de la laisser passer. Il ne lui restait que deux images mentales : celle de Sinaëthin encore capable de voler malgré la gravité de sa blessure et celle de l'autre porte qu'il avait empruntée pour pénétrer dans l'enceinte du château, celle donnant sur les quartiers des serviteurs. Cette dernière serait un peu plus compliquée à atteindre s'il ne lui restait que son instinct et sa mémoire, mais c'était aussi son meilleur échappatoire.

((( Tente de résister à l'effet du flash. Quel que soit le résultat, il tentera aussi de s'extirper de l'emprise des liykors pour fuir dans la direction des quartiers des serviteurs à l'aide de ses instincts de larron (Poudre d'escampette).
Inspiration (capa héroïque) : +7 aux jets de touche pour les alliés dans un rayon de 20 mètres, +1 aux jets de blessure pour les alliés ayant au moins une blessure grave dans un rayon de 20 mètres. )))

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Sinaëthin
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sinaëthin » lun. 17 mai 2021 09:04

Sirat surgit soudain en haut des escaliers tandis que la liykor parvenait, malgré l'attaque de Nildë, à porter secours à la Bête des bêtes. Mes flèches manquèrent toutes leur cible et la surprise et la panique firent trembler mes doigts tandis que j'encochai aussitôt de nouveaux traits. Je n'eu pas le temps de lâcher une nouvelle salve qu'une douleur fulgurante me transperça le ventre. J'en perdis presque mon arc et eu le souffle coupé pendant ce qui sembla être une éternité.

Au sol, des soldats tendaient encore de m'atteindre. Maladroitement je tâchai de m'élever davantage mais tout mouvement me vrillait le coeur et les tempes. Je baissai le regard sur la pique qui dépassait grotesquement de mon corps. J'eu soudain la vision horrible de mes tripes qui se répandraient sur le sol si je retirais le fer de mon ventre. La souffrance embrumait mon esprit et j'eu envie de fuir, de glapir et de me cacher comme un animal blessé. C'était l'instinct qui parlait. Et c'était bien la dernière chose que je devais écouter.

Mon arc à l'épaule et les flèches rentrées au carquois, je tenais la lance d'une main tandis que de l'autre je tâtonnais ma ceinture. Un bref frisson de soulagement me parcouru quand je sentis la précieuse fiole sous mes doigts. Sans perdre un instant je la débouchai, pris une grande inspiration, expirai, carrai la mâchoire, retirai subitement la lance de blessure béante et y appliquai aussitôt une généreuse dose du liquide qui devait me sauver la mise.

J'étais vaguement consciente de la situation de Sirius, de même que de la menace des liykors qui l'entouraient et de l'Humoran qui tenta soudain d'attirer l'attention sur lui mais mon esprit et mon corps étaient tant concentrés sur le fait que je ne servirais pas à grand chose en étant incapacitée que je ne réalisai que tardivement l'étrange lueur qui émanait du marteau de Sirat.

Consommation de suffisamment de Grande potion de soin pour guérir complètement la blessure et aucune autre action si ce n'est celle de tourner la tête et fermer les yeux au moment du flash si flash il y a. Ma prochaine action dépendra complètement du résultat du sort de Sirat et de l'évolution de la situation.
Silma, Héraut de Yuïa, hinïonne aussi connue sous le nom de Sináëthin Al'Enëthan, accompagnée de Nildë, harfang des neiges.

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Cromax
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Cromax » mar. 18 mai 2021 12:04

La Fin d’une Ere
(Mission « Castel Vandrak » (Sibelle, Sirat, Silma, Sirius))




Le temps fur comme ralenti, arrêté, mis en suspend par l’intervention zélotienne de Sirat. Le flash lumineux qui la suivit eut également son rôle, aveuglant une grosse majorité des personnes présentes : liykors et chouette, Silma (qui eut tout de même le temps de déverser sa potion sur sa plaie) et Sirius, les deux garzoks, la louve et son robuste protégé. Les tenanciers de Sirius ne lâchèrent pas prise, même lorsque ce dernier tenta de se débattre. Plusieurs secondes passèrent, puis la louve hurla sur un ton encoléré :

« Relâchez-le ! »

Aussitôt, ceux qui enserraient le pirate au grand cœur obéirent et s’éloignèrent de ce dernier, armes toujours pointées vers lui, prudents. Sibelle, elle, venait d’arriver à leur hauteur dans les escaliers, et certains se retournèrent vers elle en une position défensive. La louve, éblouie, tenta de lever le regard sur Sirat.

« Votre compagnon est libre. Maintenant épargnez-le. »

Mais la masse énorme de Karsinar se releva et fit face à l’humoran. Ce dernier avait beau être plus haut sur les marches, le général d’Oaxaca le regardait au même niveau. La voix grognante du Prédateur tonna.

« Mercenaires. Vous avez déjoué le piège de Sarl. Vous êtes puissants, rusés ou chanceux. Je vous laisse l’occasion de partir d’ici, aujourd’hui, pour que notre destin s’accomplisse sur le champ de bataille, et non entre les murs d’un château. Si vous refusez, qu’importe si j’y laisse la vie, vous ne quitterez pas cet endroit vivants, assaillis par les hordes des Blakalangs. »

Sarl, la femelle liykor, grogna à son côté. Puis sa voix éraillée précisa :

« La vie du sire Vandrak dépend de votre décision : n’oubliez pas qu’il est encore sous notre domination. »




[HJ : Silma, attention, les grandes potions ne soignent pas entièrement les blessures graves : elles les font régresser d’un cran de gravité, et les stabilisent, mais la blessure existe toujours
Blessures :
Sibelle : Blessure légère
SIlma : blessure légère stabilisée au ventre.
Sirius : Estafilade bénigne au-dessus du coude droit, blessure incapacitante à la main droite.
3 Liykors morts, 2 face à Sirius (dont un blessé), deux derrière Sirius, deux sur ses côtés (dont un blessé à la jambe). Les autres sont répartis entre l’escalier et le hall, s’agglutinant autour du pirate.]

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Sibelle
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sibelle » ven. 21 mai 2021 03:55

L’instinct de Sibelle fut juste, l’humoran usa de son marteau pour provoquer un impressionnant flash. Ce dernier aveugla tous ceux qui s’y trouvaient à une certaine distance, alliés ou ennemis, exception faite de Sibelle qui avait baissé la tête et fermé les yeux.

Sans perdre un instant, profitant de la cécité générale, elle poursuivit la descente de marches pour s’approcher de Sirius. Même si celui-ci se débattait, les liykors aveuglés n’avaient pas, pour autant, lâché leur prisonnier.

La chef de Blakalang, celle-là même que le garzok du grenier avait surnommée la chienne de Karsinar, ordonna à ses subalternes de relâcher Sirius.

Le ton, la colère et l’inquiétude dans la voix de la louve ne mentaient pas, elle s’était éprise du colosse mi-animal. Et c’était là sa grande faiblesse, elle risquait de perdre la bataille afin de sauver son bien-aimé. Sibelle n’était pas naïve, elle savait que son attachement envers Sirat risquait de leur causer du tort également à tous les deux. Mais pour le moment il ne s’agissait pas d’eux, mais de ces deux-là.
Sirius étant libérée, la louve demanda à Sirat d’épargner Karsinar. Pendant ce temps, Sibelle se faufila entre les soldats aveuglés, et rejoint Sirius.
« Je suis là. » Dit-elle alors qu’elle s’approchait de lui, quelques secondes avant de poser sa main sur son épaule.
Puis levant son regard vers Silma, elle constata avec soulagement que cette dernière s’était débarrassée de la longue pique qui lui avait transpercé l’abdomen.

« Rejoins-moi, et viens te poser sur mon épaule Silma. »

Sibelle espérait que l’elfe blanche était en état de se transformer en petit oiseau, mais que surtout, elle pouvait se guider jusqu’à elle par le son de sa voix.

De toute sa haute stature, Karsinar se releva et darda l’humoran de son regard rouge tout en faisant entendre sa voix grave et grondante.
Il avoua que leur piège avait été déjoué hésitant à attribuer la réussite de cette première manche à leur puissance, leur ruse ou leur chance. Les yeux plissés Sibelle l’écoutait attentivement, attendant impatiemment la suite… Ses yeux s’agrandirent par surprise. Alors qu’il était en position de faiblesse, il leur permit de partir, comme si c’était lui qui avait l’avantage. Il ajouta ne pas craindre la mort, mais celle-ci ne signifierait pas le salut de Sibelle et ses compagnons, mais plutôt leur mort certaine. Sibelle ne doutait pas un instant de cette affirmation. Il lui semblait certain que la louve n’aurait aucune pitié pour les meurtriers de son amant. Puis, d’une voix enrouée, mais agréable, la dénommé Sarl rajouta que la vie du Sire Vandrak dépendait de leur décision. Sibelle fronça le nez cette fois. Ça ne collait pas.
Se souvenant, d’un échange qui eut lieu sur le Masamune entre elle et ses compagnons, elle tenta donc d’en avoir le cœur net tout en interrogeant d’un ton ferme la louve et son amant.

« Oui, justement Vandrak. Comment pouvons-nous être certains qu’il est sain et sauf ? Est-il vraiment ici dans ce château ? Est-il vraiment un prisonnier ou bien votre complice ? »

Lors du voyage à bord du Masamune, Silma avait demandé à ses compagnons de leur dévoiler leurs aptitudes respectives et elle avait fait de même. Sibelle se rappelait que Silma avait précisé pouvoir détecter les mensonges et les illusions. Sarl et Karsinar pourraient débiter de nombreux mensonges et ni Sibelle, Sirat et Sirius, ne pourraient démêler le vrai du faux. Mais Silma en serait capable.

((( Sibelle tente de s'approcher de Sirius, et aussi de guider Silma vers elle afin de pouvoir les aider en cas de fuite.
Sibelle pose aussi des questions au sujet de l'emprisonnement de Vandrak. Espérant que Silma le détectera s'ils mentent. )))

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Sirat
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sirat » sam. 22 mai 2021 09:30

La lumière explosa de la masse et le fléau lumineux s’abattit, vague impalpable sur la rétine de chacun. Elle balaya leur vision avant de s’éteindre et que l’escalier qui était large redevienne normale.
Là, dans cette pièce auréolée de lumière, Sirat put mieux voir Silma, tel un ange elle s’était drapé d’aile et virevoltait dans les airs, blessés la nymphe volante s’était quand même débarrassé d’un pic qui l’avait touché.
Sibelle vive et agile avait vu et comprit les intentions de son compagnon. Elle avait profité de l’aveuglement générale pour se glisser au-delà de la masse de lykor et avait rejoins Sirius. Le pirate encore tenu se débattait, l’œil encore vivant plissé et souffrant.
C’est alors que la louve pris la parole et demanda qu’on relâche le corsaire. Sirat esquissa un sourire derrière son heaume.
Sibelle en profita pour déposer une main sur Sirius et de le rassurer ; d’un ton calme elle parla aussi à Silma pour que celle-ci puisse la localiser.
Dans sa mansuétude, le marteau de lumière n’avait épargné personne.

C’est alors qu’une ombre vient s’aplatir de tout son long sur Sirat. Karsinar se relevait et malgré qu’il soit à quelques marches en dessous de lui, son visage grimaçant le toisait à la même hauteur. Sa voix d’outre-tombe puissante raisonna sur les murs.

« Mercenaires. Vous avez déjoué le piège de Sarl. Vous êtes puissants, rusés ou chanceux. Je vous laisse l’occasion de partir d’ici, aujourd’hui, pour que notre destin s’accomplisse sur le champ de bataille, et non entre les murs d’un château. Si vous refusez, qu’importe si j’y laisse la vie, vous ne quitterez pas cet endroit vivants, assaillis par les hordes des Blakalangs. »

La louve rajouta alors qu’ils détenaient encore le compte Vandrak. Sirat haussa les sourcils mais cela ne se vit pas.
Sibelle à l’écoute s’empressa de répondre.

Oui, justement Vandrak. Comment pouvons-nous être certains qu’il est sain et sauf ? Est-il vraiment ici dans ce château ? Est-il vraiment un prisonnier ou bien votre complice ?

Cette question là l’humoran se la posait depuis le début. Il éclata cependant de rire contre toute attente.

Ques qui t’arrive ?! s’adressa t il a l’encontre de Karsinar tu as quelques choses dans l’œil?

Puis il se reprit

Il n’y a jamais de chance, il y a ce qui est écrit. La mort n’est qu’une destiné et celle dans la bataille vaut mille fois une mort dans un escalier miteux d’un castel tombé dans l’oubli. Tes menaces ne m’atteignent pas, cependant, te tuer ainsi n’est pas honorable surtout que je n’aurais porté que le coup de grâce.

Il se tourna vers la louve

Qui te dis qu’on en a quelques choses a faire de la vie de se Vandrak ? nos motivations son autrement plus complexe et chacun d’entre nous à les siennes.

Il rangea son arme et enleva son casque pour découvrir son visage terni et balafré.

Partir la queue entre les jambes sans aucune compensation malgré nos efforts… Non sans aucune façon. Nous ne sommes pas de simple mercenaire.

Il regarda les lykors encore là, se frottant les yeux, se tatant les uns les autres.

Renvoie tes hommes à leur niche et allons discuter d’une solution à cette impasse dans un lieu plus propice à la discussion. Voilà ma proposition de trêve et de pourparlers.

Il avait besoin de temps pour savoir ce que Zewen désirait de lui.
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Heartless
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Heartless » dim. 23 mai 2021 03:43

Sirat somma les liykors aveuglés de cesser leur assaut et de relâcher ses compagnons, sans quoi il déchaînerait son ire sur leur chef blessé. Sirius, lui aussi frappé par la radiance du Bourreau des Ombres, tentait tant bien que mal de se débarrasser des soldats qui le retenaient captifs, mais il n'eut pas à fuir, ni à attendre le foudroyant baiser du fer. La louve avait donné l'ordre de baisser les armes. Les griffes enserrant les membres du borgne relâchèrent leur emprise, et une silhouette floue, dure à discerner dans sa condition présente, s'approchait de lui. Sa voix était celle de Sibelle, qui s'était dépêchée de lui porter secours. Non loin, Sinaëthin profitait de l'occasion pour alléger le fardeau de ses blessures à l'aide des miracles en bouteille chéris de tout aventurier.

Dans l'escalier, Karsinar s'était levé, si imposant qu'il pouvait regarder Sirat directement dans les yeux malgré son désavantage de quelques marches. Sa voix grave résonna entre les murs de pierre.

"Mercenaires. Vous avez déjoué le piège de Sarl. Vous êtes puissants, rusés ou chanceux. Je vous laisse l’occasion de partir d’ici, aujourd’hui, pour que notre destin s’accomplisse sur le champ de bataille, et non entre les murs d’un château. Si vous refusez, qu’importe si j’y laisse la vie, vous ne quitterez pas cet endroit vivants, assaillis par les hordes des Blakalangs."

La voix rauque de la liykor tribale se fit entendre à sa suite.

"La vie du sire Vandrak dépend de votre décision : n’oubliez pas qu’il est encore sous notre domination."
"Oui, justement Vandrak."


Sibelle n'était pas du genre à perdre son objectif de vue. La spartiate connaissait les priorités du groupe, et ne manqua pas de reprendre les paroles de celle que l'on surnommait "Croc Perfide."

"Comment pouvons-nous être certains qu’il est sain et sauf ? Est-il vraiment ici dans ce château ? Est-il vraiment un prisonnier ou bien votre complice ?"

Pendant ce temps, le woran bâtard riait devant l'avatar de la brutalité qui se tenait devant lui malgré le brouillage de sa vision.

"Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as quelque chose dans l’œil ? Il n'y a jamais de chance, il n'y a que ce qui est écrit."

Pour Sirat, mourir dans ce piteux castel ou s'acharner sur un ennemi blessé n'était guère satisfaisant. Il se tourna vers Sarl, et quid de Vandrak ? Il n'était pas un mercenaire à la botte de Kendrâ Kâr, pas plus que ses compagnons d'armes. Ils n'étaient pas venus dans le simple but de satisfaire Sa Majesté, mais pour des raisons qui leurs étaient propres. Cependant, il n'aimait guère l'idée de quitter ce château les mains vides.

"Renvoie tes hommes à leur niche et allons discuter d’une solution à cette impasse dans un lieu plus propice à la discussion. Voilà ma proposition de trêve et de pourparlers."

L'homme-félin avait beau être un chercheur de gloire en plus d'être légèrement cinglé, il n'avait pas survécu jusque-là en agissant comme un idiot. Sirius fut presque impressionné par sa finesse dans cette situation. Mais il s'était souvenu de leur discussion sur le nid de pie. Sirat ne poursuivait guère de petits exploits. Il était, lui aussi, à la recherche d'un nom capable de déplacer des montagnes. Heartless voulut sourire, mais son bras droit le faisait grimacer. La douleur avait pris tous ses droits dans ce moment d'accalmie, car peur et folie, maîtresses des combats, avaient quitté les lieux, ne fut-ce qu'un instant. Mimant des tourments plus prononcés que ceux qui le lancinaient en vérité, il leva la main qui ne lui faisait pas souffrir le martyr.

"J'ai ramené d'la quintessence, si ça intéresse quelqu'un. Sinon je suis tout pour qu'on se tire d'ici et qu'on fasse comme si rien ne s'était passé, à charge de revanche. Argh, c'est qu'y m'a pas loupé, le sergent Médor..." souffla-t-il entre deux gémissements.

Pendant qu'il faisait le pitre, l'esprit de Sirius repassait sur tous les détails qu'il avait saisis jusque là. Il savait que Vandrak était à l'étage, ou du moins il avait décidé d'accorder sa confiance à la jeune femme qui lui avait tenu tête. Il avait sans aucun doute rédigé la missive qui les avait menés ici, de gré ou de force ? Peu importe. Il n'avait été qu'un pion dans le plan de Sarl, et le pirate était désormais certain que si cette lettre avait atteint l'état-major kendran, c'était parce que l'ennemi l'avait voulu. Tout ceci faisait partie d'un plan minutieux élaboré par la cheffesse des Blakalang, tribu récemment rattachée à l'effort d'invasion contre l'Ynorie. Pourquoi collaboraient-ils avec Karsinar ? S'étaient-ils entichés l'un de l'autre, ou bien avaient-ils toujours sympathisé avec ceux qui ne juraient que par le joug de la force brute ? En tout cas, c'était elle qui avait donné les ordres jusque là. Ces liykors ne suivaient pas Karsinar, ils suivaient Sarl. Et Karsinar avait probablement vu en Sarl une brillante stratège.

Mais pourquoi toute cette comédie ? Ce piège, ce guet-apens dans lequel ils étaient tous les quatre tombés à pieds joints, servait-il à disperser les forces kendranes ? Ou bien était-ce une simple épreuve pour mesurer la loyauté de la louve ? Il y avait sûrement autre chose.

Karsinar et Perailhon au Nord, Khynt et Lorener à l'Est, et au Sud ? Se pouvait-il que depuis le début, les deux autres pistes, celles de Vandrak et de la Roseraie de Soie, n'avaient eu pour seul objectif que celui de mener les kendrans en bateau, pour qu'ils ignorent plus facilement la clé de voûte de leur plan ? Ce qui semblait être la mission la moins importante était sans doute la plus critique. Si quelque chose se tramait vraiment dans la Mer Verte, quelque chose d'assez grave pour que le sud d'Oranan devienne tout aussi dangereux que les autres fronts, alors ces deux autres avaient tout intérêt à attirer l'attention sur eux-mêmes pour faciliter l'exécution du troisième plan. C'était dingue, le monde de Sirius avait beau n'être que blanc aveuglant et traînées de couleur, mais il pouvait voir très nettement dans son esprit l'étau qui se resserrait, l'attaque simultanée de la capitale ynorienne sur trois fronts distincts. Et bien sûr, les troupes kendranes devraient sans doute passer par la Mer Verte pour rejoindre la défense d'Oranan, sans se douter qu'ils offraient sûrement leur dos à l'ennemi. C'était un plan ingénieux et retors qui ne laissait aucune chance à l'opposition, quoi de mieux pour Oaxaca, déesse conquérante dont ces terres avaient depuis si longtemps attiré la convoitise ?

Restait la présence inexpliquée d'un groupe hétéroclite semblable au leur sur les quais. Des aventuriers, tout comme eux, probablement loyaux à la Reine Noire, ou rameutés par une offre alléchante. Quel était leur rôle dans toute cette histoire ? Son esprit embrumé par d'innombrables questions, Heartless avait presque oublié la douleur qui tenaillait sa main droite. Sin' avait raison, autant profiter de la situation pour verser un peu de potion miracle sur la blessure.

((( Propose de l'absinthe en vue d'un entretien entre Sirat et Karsinar, tente de réduire la gravité de sa blessure au poignet le plus possible à l'aide de grandes potions de soin. )))

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Cromax
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Cromax » lun. 24 mai 2021 14:47

La Fin d’une Ere
(Mission « Castel Vandrak » (Sibelle, Sirat, Silma, Sirius))




Le chaos d’une bagarre se ternit au profit d’un instant de discussion. Entre les discours des uns et des autres, l’effet du marteau de Sirat s’estompa petit à petit, et chacun retrouva sa vision. D’autant que Sarl et Karsinar ne se pressèrent pas de répondre, prenant le temps de recouvrer leurs sens pour ce faire. Karsinar s’adressa d’abord à Sirat, d’un ton grognant :

« Garde pour toi tes provocations, humoran. Et dis-moi plutôt qu’est-ce qui fait de nous des ennemis, si Vandrak ne t’intéresse pas. Outre le sang des miens sur tes armes, bien sûr… »

Il avait reniflé l’odeur du sang répandu au grenier sur les armes de Sirat et Sibelle, sans aucun doute. Il n’eut pas l’air de vouloir s’installer plus confortablement pour une discussion en tête à tête, ou en groupe. Sarl intervint cependant à son tour.

« Ne nous prends pas pour des idiots, félin. Nous n’allons pas nous départir de nos forces pour vous laisser agir comme bon vous semble. Mais des pourparlers seraient pertinents, effectivement. Venez, tous les quatre. Venez à l’étage, nous pourrons parler. Venez et vous verrez vous-même le sort de Vandrak, qu’il vous importe ou non. »

Elle tourna cette dernière phrase en direction de Sibelle, qui s’était inquiétée de son sort.

Karsinar grogna, mais céda à la proposition de la louve. Tous deux, ils grimpèrent à l’étage supérieur, et pénétrèrent dans la salle que Sirat et Sibelle avaient laissée de côté, celle seule sur son côté du couloir. S’ils les suivaient, ils découvriraient une vaste salle entre la salle de réunion et le bureau privé. Une table centrale dominait, entourée de chaises, et divers meubles, tables basses, sièges, bureau et étagères, rendaient à ce lieu une ambiance précise : celle d’un lieu de vie et de travail du propriétaire des lieux, riche marchand fort en affaires.



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Sarl s’assit à la table, et Karsinar s’installa derrière elle, debout et droit malgré les flèches qui lui perçaient toujours le dos. Ils invitèrent chacun à s’asseoir. Les liykors noirs montèrent à leur suite, mais ne pénétrèrent pas dans la salle des pourparlers. Ils attendraient à la sortie.

Mais une autre surprise attendait là les aventuriers : un homme d’une cinquantaine d’année se tenait là, sur un siège à l’écart de la grande table. Il était richement paré, d’une armure de cuir noir stylisée et d’habits fastueux. Sa mine était fermée, inquiète même, et il gardait malgré l’âge un certain charme, avec sa virile moustache et sa chevelure en bataille. Il n’était retenu par aucun lien.



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Et inquiet, il y avait de quoi l’être : juste derrière lui, assis par terre, un terrible loup blanc était dressé. Immense, de près de deux mètre au garrot, il lorgnait sur son protégé, son prisonnier, avec deux yeux jaunes remplis de fureur. Il grogna à l’arrivée des aventuriers, ne laissant aucun doute sur sa réaction s’ils commettaient le moindre pas de travers.



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Sarl, si les aventuriers l’avaient suivie, s’adressa à eux :

« Installez-vous. Et laissez-moi vous présenter le seigneur marchand de ces terres, Vandrak d’Arkasse. »


Ils attendirent enfin tous que les mercenaires à la solde de Kendra Kâr s'installent de leur plein gré, et commencent à traiter des conditions de leur... sortie du castel ?





[HJ : La présente discussion peut-être gérée sur le groupe discord de votre mission, pour ne pas perdre de temps.
Heartless : les grandes potions de soin ne soignent pas les blessures incapacitantes, mais les blessures jusqu’à « grave » au maximum.

Blessures :
Sibelle : Blessure légère
SIlma : blessure légère stabilisée au ventre.
Sirius : Estafilade bénigne au-dessus du coude droit, blessure incapacitante à la main droite.
3 Liykors morts, 2 face à Sirius (dont un blessé), deux derrière Sirius, deux sur ses côtés (dont un blessé à la jambe). Les autres sont répartis entre l’escalier et le hall, s’agglutinant autour du pirate.

XP :
Sirat et Sibelle : 0,5 (marchandage)
Sirius et Silma : 2 (combat avorté)]

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Sirat
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sirat » sam. 29 mai 2021 12:08

Karsinar rechigna à l’offre de l’humoran et l’espace sembla se rétrécir autour d’eux. L’atmosphère, bien qu’elle fût déjà étouffante, devint irrespirable et la logorrhée du corsaire n’y changeait rien. Les deux mâles se défiaient. Sarl coupa et accepta l’offre, sans baisser la garde cependant, mais son protégé la suivit. Pour toutes réponses à la remarque du sang des hommes de l’apôtre maléfique sur l’armure de l’humoran, celui-ci lui répondit sur un ton neutre

Je n’ai pas d’ennemis ici juste des adversaires qui doivent choisir entre les mailles du destin. Quant à tes hommes, ils ont eu le choix et ils t’ont tous été loyaux, ils sont morts en guerrier.

Puis ils suivirent leurs compagnes, ils grimpèrent à l’étage supérieur ou une porte s’ouvrit sur une vaste salle, richement décoré. Une table centrale, longue en bois massif trônait au centre. Des chaises étaient installées autour de la table qui était posé sur un tapis brodé. Divers meubles, tables basses, sièges, bureau et étagères, se démarquaient et indiquaient que le lieu était un lieu de travail pour un riche marchand ou suzerain.

La louve s’installa en bout de table et Karsinar derrière elle. Sirat plissa les yeux, pour lui, cela indiquait qui commandait, par deux fois, ils avaient suivi les directives de sa maîtresse.

Un homme d’une cinquantaine d’années, portant une moustache finement taillée, à la chevelure mi-longue et aux cheveux grisonnants se tenait sur un siège à l’écart de la grande table. Il était richement paré, Sa mine était fermée, inquiète ; il était tenu en otage par un loup blanc de deux mètres assis derrière lui.
Sarl les invita a s’assoire et présenta l’otage comme le compte d’Arkasse.

Voilà donc ou il le retenait pensa le zélote.

Sibelle entra prudemment de sa démarche féline. Elle s’installa près de Vandrak et sans plus attendre demanda ce que Sarl désirait pour obtenir sa libération.
Karsinar lui répondit qu’il n’était pas à vendre et qu’il ne comprenait pas puisque Sirat avait dit que potentiellement, il ne les intéressait pas.

Sirius prit place près de Sibelle, Sarl répondit à Sibelle.

Votre compagnon poilu qui se prend pour un envoyé des dieux à qui l'on doit tout a précisé que vous aviez chacun vos raisons d'être ici. Quelle est la vôtre, elfe.

Mais la question s’adressait a tout le monde. Sirat s’installa en face de sa compagne et du pirate qui répondit pour l’elfe prétextant qu’elle n'aimait pas trop l’idée de rentrer bredouille. Mais pour lui, la question du comte pouvait attendre, il lui fit un petit signe narquois.

Sirat enchaîna

Je ne me prends pas pour un envoyé du destin, je suis un envoyé du destin, et cela, depuis que j’ai combattu avec Vallel en Aliaenon.

Ce qui m'intéresse un peu plus, c'est de savoir pourquoi les Blakalangs ont été aussi prompts à coopérer avec des envahisseurs. J'vous croyais un poil plus territoriaux que ça, fit le pirate.


Surtout qu’il y a toujours possibilité d’un troisième camp

Rajouta l’humoran


Siwih les ailes toujours apparente, ange guerrier, resta debout et observait en silence.
Elle prit la parole et donna comme réponse qu’elle se refusait à laisser mourir des innocents et que s’il elle était attaqué il était dans son bon droit de se défendre et de défendre l’équilibre du monde.


Sirat la regarda avec intérêt l’espace d’un instant.


Karsinar toujours provocateur répondit qu’il valait mieux rentrer vivant et bredouille que ne jamais rentré.


Nous ne les percevons pas comme des envahisseurs. Les terres des Blakalangs ont toujours été inclues dans l'Ynorie sans même nous demander notre avis ou consentement. Karsinar, par une démonstration de sa force et de celle des siens, nous a convaincu de l'accepter comme un libérateur, un allié. Jamais nos territoires n'auront été davantage les nôtres, aujourd'hui.


Karsinar souriait, mais la réponse de Sirat lui fit faire plus un rictus de déconvenue. Vallel était mort pour lui, mais il lui demanda de quel troisième camp, il voulait parler.

Sirat lui rendit son sourire, mais de manière plus franche, car il savait Vallel vivant du moins il en était persuadé.

Karsinar répondit à l’ange avec véhémence et rancœur, pour lui la tyrannie de Kendra-kar en voulait à sa race et ses frères et donc comme Siwiih il se défendait et luttait pour la survie des siens.

Siwiih lui rétorqua qu’elle ne lui voulait aucun mal, parlait elle au nom du royaume tout entier. Sirat la regardait silencieux. Elle pensait réellement la possibilité d’une issue pacifique une redisposition des territoires.

Parce que cela dépend de la volonté de la fière Ynorie qui ne se laissera pas départir de territoires sans rien en retour

répondit Sarl

Sibelle rétorqua qu’elle s’était engagée a ramener le comte et que pour elle une mission était une mission, une question d’honneur. Sirat la trouvait resplendissante tant elle était déterminée.

Qui vous dit que Vandrak d'Arkasse a envie de vous suivre ? Qu'à cela ne tienne, que proposez-vous comme marché pour arracher un homme à sa demeure ?

L’homme grogna, pas sûr que la louve disait la vérité.

Il regarda Karsinar les bras croisés.

Vallel est vivant on ne meurt pas comme ici en aliaenon et il doit encore rôder là bas , mais là n’est pas le sujet

Il prit un instant et levant la main comme pour attraper l’idée de siwih

les garzok doivent retrouver la cité d asterok ils peuvent retrouver leur gloire d’antan, voici le chemin qu aujourd’hui je leur propose

Puis il regarda son amie avec un sourire.

On nous a pas dit de le ramené vivant d’ailleurs

Elle pinça ses lèvres purpurines qui blanchirent l’espace d’un instant aux remarques de l’humoran. Il jouait ensemble faisant fi du danger, avec elle il pouvait mourir sans aucune peur. Il était charmé et peut être que cela se voyait un peu, il se reprit.

Pourquoi vous accrocher vous a lui, vous n’avez rien demandé donc ce n’est pas une monnaie d’échange, vous avez déjà son château pourquoi le garder en vie? Il n’est pas écrit qu’il doive survivre.

Il regardai le compte avec un regard menaçant

Asterok ? Pourquoi irions-nous vers des ruines alors qu'Omyre la grande est nôtre ?"


La réponse étonna le zélote se pouvait il qu’il se soit trompé, devait, il plus s’adresser à la louve qu’a cette grosse baudruche pleine de muscle.


Sirius débonnaire flibustier entra en scène, il avait posé ses jambes sur la table, il répondait aux provocations par la provocation.


Mon ami touffu, je crois que Karsinar a déjà apporté des éléments de réponse à cette question. Vandrak était l'appât qui nous a amenés jusqu'ici. Mais dans ce cas, pourquoi est-il toujours vivant ? J'ai une autre théorie. Tu as mentionné la présence d'un certain D'Arkasse dans le camp, un peu plus tôt. Notre comte est peut-être juste une garantie de sa loyauté, quelle autre raison pourrait avoir un nobliau de s'associer avec ceux qui font la conquête au nom de cette chère Oaxaca ? Parce que peindre l'austère Solennel en roi conquérant, venant de vous, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, non ?


Il tapa du talon sur la table et laissa choir de la terre. Sirat esquissa un sourire, mais Karsinar fulminait. Le borgne se redressa et se leva.


Ce qui me turlupine dans tout ça, c'est... Quel intérêt de nous attirer dans un piège, pour ensuite organiser une rencontre à huis clos ? Quel intérêt du piège, en premier lieu ? Se pourrait-il que tout ce joyeux bordel soit juste... Une diversion ? Ou alors, vous avez vraiment quelque chose à nous dire ? Me dites pas que vous aviez dans l'idée de nous recruter, quand-même ? Hahaha, ça serait vraiment cocasse, ça !


Il éclata d’un rire goguenard et malaisant et termina son attaque par un sobriquet "nanard" gratifiant le semi-orque qui fit éclater sa colère et qui l’empoigna sur-le-champ. Il l’étranglait, la prise avait été si rapide et si violente que le pirate commençait déjà a devenir bleu figeant son visage dans une grimace de douleur.


Sarl cria et comme un bon soldat Karsinar laissa tombé sa proie qui retrouva l’air et des couleurs.

Karsinar menaça une dernière fois Sirius puis reprit sa position derrière sa maitresse.


Si vous n'avez à nous servir que de futiles provocation, vous pouvez tout aussi bien quitter cette salle. Concernant le piège, vous l'avez déjoué : les choses évoluent et nous nous adaptons. Ce n'est pas vous que nous attendions. Pas quatre mercenaires aventuriers sans lien avec le Royaume blanc et bleu. Nous n'avons aucun intérêt à vous détruire, à vous tuer. Alors oui, autant parler


Vandrak prit la parole révélant le piège et son rôle.

Il se tourna vers ses deux invités leur rappelant sa volonté de les accueillir et son choix déterminé que par sa propre volonté.

Sirat laissa échapper une moue, mais ne pipa mot. Il reprit calmement la question de Karsinar sur Astérok.

Astérok, Car vous me parliez d'honneur et de gloire et que c'est là-bas que se trouve le destin des justes et de ceux qui feront naitre des cendres la cité glorieuse, car Zewen les éclaire. Nul ne peux avancer couper de ses racines et de son histoire. Mais chacun fait ses choix et si le vôtre est de continuer d'être un subalterne au lieu de marqué de votre nom l'histoire du monde, cela se respecte. Par contre ne t'avise plus de toucher le corsaire, il a un rôle à jouer dans toute cette histoire et bien qu'irritable, je serais dans de moins bonnes dispositions pour discuter s'il lui arrive malheur


Il se tourna vers D'Arkasse


j'ai connu un D'Arkasse et je l'ai vu embarqué avec votre flotte, comme un vulgaire mercennaire, ainsi qu'Azra la lyche et Daemon son suivant. Si vous avez fait confiance à ceux-là, votre entreprise est bien mal avancée


Fit-il à l'attention de Sarl puis il revint à Vandrak


Il faut croire que le royaume de Kendra Kar a vu clair dans votre jeux, pour cela vous avez raison de faire plus confiance a la magicienne. votre garde du corps peut donc s'en aller


Il regarda Sarl interrogateur puisque c'est elle qui décidait

vos loups gagneraient plus a me suivre et à l'aube d'un danger encore plus grand que les forces en présence, ils auront au moins économisé leur force. ni Kendra kar ni la magicienne ne gagneront complétement, mais pour sûr à la fin, ils seront affaiblis, les cartes seront redessiné et les mages gris ou tout autres sbires de cette secte pourront prendre le contrôle de tout Yuimen


Il laissa planer sa phrase avec un ton inquiet. Sibelle se leva et coupa le silence. Elle s'en allait puisque la mission était caduc et que Vandrak révélait son jeux.

Sirat acquiessa, si la discussion devenait stérile il la suivrait aussi.
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Sibelle
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sibelle » dim. 30 mai 2021 20:31

Si la question de Sibelle avait été simple et directe, son compagnon l’humoran préférait discourir davantage. Comme toujours, il parla du destin. Expliquant que la chance n’y était pour rien. La mort étant une destinée comme une autre, il préférait la côtoyer fièrement dans un champ de bataille que dans un escalier d’un château qu’il qualifiait injustement de pitoyable. Il ne craignait les menaces de Karsinar et souhaitait sa mort, sauf qu’il aurait préféré être le responsable de toutes les blessures de ce dernier et non pas seulement le dernier.
Contrairement à Sibelle, Sirat annonça qu’il n’avait cure de la vie de Vandrak.

Puis rangeant son arme et retirant son casque, il proposa une discussion dans un lieu plus approprié.
Ce fut ce moment que choisit Sirius pour intervenir. Gravement blessé à un bras, il leva l’autre afin de signaler son envie de prendre la parole pour proposer une pause alcoolisée et exprimer dans son langage coloré son désir de quitter les lieux. Son dernier gémissement alerta Sibelle qui silencieuse évaluait leur chance de survie. Elle fut soulagée de constater que Sirius et Silma avaient profité du moment d’accalmie pour ingurgiter des potions qui soigneraient en partie leur blessure.

Au fur et à mesure de la discussion, les chances de fuite s’amenuisaient puisque chacun recouvrait la vue. Mais cela ne contraria pas Sibelle qui n’avait pas l’intention de fuir tant qu’elle n’avait pas entendu le fin mot de cette machination.

Nullement intimidé par les propos de Sirat, Karsinar lui demanda ce qui justifiait son intrusion dans ce château, puisqu’il affirmait ne pas s’intéresser à Vandrak, lui reprochant également d’avoir tué ses soldats. Suite à ces mots, Sibelle retint une expression de dégoût. A trois reprises, les garzoks avaient été invités à cesser le combat, mais se croyant en avantage, dû à leur surnombre, ils avaient refusé net et avec dédain. Sirat pour sa part expliqua qu’il n’avait pas d’ennemis, mais des adversaires. Il rajouta que les hommes de Karsinar étaient morts au combat, en guerrier.

Plus calme, la chef des Blakalang, accepta de discuter proposant pour se faire d’un endroit plus approprié. Leur expliquant qu’ils verraient par le fait même ce qui en était de Vandrak. Sibelle hocha de la tête, sa question allait trouver réponse.

Cette proposition était du fait de Sarl et non de Karsinar qui finit par obtempérer après avoir émis un grognement de protestation.

Ils grimpèrent donc tous à l’étage et Sibelle reconnut le corridor qu’elle avait parcouru en vitesse voulant porter secours à ses compagnons. Si elle avait pris la peine d’explorer chaque pièce, elle aurait peut-être trouvé Vandrak. Elle ne regrettait pourtant pas sa hâte, elle avait pris sa décision pour le bien de leur équipe.

A la suite de Karsinar et Sarl, Sibelle entra prudemment dans une grande pièce qui avait tout d’une salle de réunion. Cette grande pièce élégante, mais sobre, était meublée avec goût et sobriété, aucune couleur criarde ou parure d’or ne vint exposer les richesses du propriétaire. Affublé d’une grande table en son centre, elle-même encerclée par des chaises d’allures confortables. Les trois gros lustres au plafond ainsi que les grandes fenêtres de bonnes dimensions permettaient un éclairage approprié à ce lieu destiné aux discussions.

La louve prit place au bout de la table, et Karsinar se contenta de se placer debout derrière elle. Les flèches dans son dos ne semblant pas le troubler outre mesure. D’un geste de la main, ils les invitèrent à s’asseoir.

Dès son entrée, l’attention de Sibelle s’était portée sur un homme d’âge mûr, assis en retrait. Ses habits d’excellente facture laissaient présumer qu’il s’agissait de Vandrak, l’homme qu’ils étaient venus chercher. Aucun lien physique n’entravait ses pieds et ses mains, mais un loup blanc, d’allure féroce, empêchait toute fuite possible. Ses dents acérées dévoilées et son regard jaune meurtrier enlevaient à tout prisonnier l’envie de fuir et de finir dévoré.
Le marchand arborant une moustache fournie et des cheveux décoiffés ne fit aucune réaction à l’arrivée des aventuriers, il demeura silencieux. Son visage fermé exprimant une certaine inquiétude.

Sarl les invita à prendre place autour de la table. Mettant fin à leur doute quant à l’identité de l’homme dans la pièce, elle le présenta comme étant Vandrak d’Arkasse, le seigneur marchand du château dans lequel ils étaient.
Sibelle choisit une chaise le plus près de Vandrak possible. Et tout en regardant Sarl dans les yeux, sans détour, ni fioriture, elle demanda:

"Que voulez-vous en échange de Vandrak sain et sauf ? "

Karsinar grommela à l’adresse de Sibelle, prétextant que Vandrak n’était pas à vendre et que de toute façon Sirat avait mentionné qu’il ne les intéressait pas. En effet, chaque aventurier y était allé de sa stratégie. Alors que Sibelle avait annoncé ouvertement vouloir récupérer Vandrak, Sirat avait énoncé l’inverse. Sibelle ne répondit pas à la remarque de Karsinar.

Ce fut Sarl qui prit la parole. Avec une teinte de condescendance dans la voix, elle rapporta les paroles de l’humoran quant aux raisons de la présence de chacun et demanda à l’elfe qu’elle était la sienne.

Sirius beaucoup plus volubile que Sibelle avait pris place à ses côtés et s’était précipité à répondre pour Sibelle. Le pirate expliqua, dans ses mots, que Sibelle tenait à sa mission en poursuivant que pour sa part, le prisonnier n’était pas sa priorité. Du tac au tac, Karsinar lui répondit qu’il était préférable de rentrer bredouille que de ne pas rentrer du tout.Comme s’il assistait à une rencontre mondaine, Sirius s’informa de la raison qui justifiait l’appui des Blakalangs envers les envahisseurs. La louve lui expliqua que son peuple n’avait pas l’impression d’être envahi. L’Ynorie les avait toujours inclus à leur insu. Ils voyaient plutôt Karsinar comme un libérateur, un allié, leur permettant de vraiment posséder leur territoire.

Sirat, qui avait pris place en face de Sibelle, rétorqua à la louve qu’il était un envoyé du destin depuis qu’il avait combattu Vallel sur Aliaénon. Karsinar lui demanda que signifiait ce troisième camp.

Silma était entrée la dernière, la troupe de soldats demeurant dans le corridor. Ayant toujours conservé sa forme d’ange, elle préféra demeurer debout. Un court silence s’étant installé, elle expliqua à son tour ses motifs qui étaient de protéger les siens. Elle craignait le déséquilibre apporté par Oaxaca, ce dernier causant leur perte à tous. Cette remarque lui valut un rire mauvais de la part de Karsinar. Agressivement, il remit en doute cette notion d’équilibre, l’accusant de vouloir un monde sans garzok, sans gobelin, sous l’emprise d’un seul roi. Silma se défendit bien de cette accusation. Il n’avait jamais été question d’exterminer un peuple, quel qu’il soit. Elle croyait à une entente respectant les besoins de chacun. Elle considérait le territoire assez grand pour que chacun ait sa place. Elle termina en proposant l’établissement de nouvelles frontières. Sarl lui répondit que l’Ynorie ne cèderait pas facilement ces territoires, sans rien demander en retour.

Sibelle répondit ensuite à la question de Sarl à son endroit :

« Je me suis engagée pour venir en aide au peuple d’Ynorie et ma mission est de ramener Vandrak... et non de vous tuer pour le faire...on peut donc épargner des vies en faisant un marché. »

Les bras croisés sur ses imposants pectoraux, Sirat insista une fois de plus sur la possibilité que Vallel soit vivant. Puis il enchaina sur les commentaires de Silma en disant que les garzoks devaient retrouver la cité d’Astérok, afin de retrouver leur gloire perdue.

Puis souriant à sa rouquine de compagne, il lui précisa qu’ils n’étaient pas tenus de ramener Vandrak vivant. Sentant sa colère monter envers cet insouciant d’humoran, Sibelle pinça ses lèvres afin de tenter de se contenir. Elle ne put par contre, s’empêcher de lui jeter un regard que seul lui pouvait comprendre.

Reportant son attention sur Sarl et Karsinar, Sirat leur demanda pourquoi tenaient-ils à garder Vandrak en vie, si ce n’était de s’en servir comme monnaie d’échange.

Se tournant d’abord vers Sibelle, Sarl lui rétorqua que Vandrak n’aurait pas nécessairement envie de les suivre. Remarque qui fit froncer les sourcils à la guerrière. Puis, faisant fit de cette remarque, la louve demanda ce que Sibelle proposait comme marché. Cette dernière ne répondit pas immédiatement. Elle réalisait que l’enlèvement de Vandrak, n’était qu’une mise en scène… sa position à l’écart et la présence du loup blanc devait également en faire partie. Vandrak, qui avec raison, n’appréciait pas qu’on parle et se moque de lui, émit quelques grognements.
Karsinar, pour sa part, s’intéressa davantage au sort de ses comparses garzok que de celui de Vandrak. Il n’était pas question pour eux de s’exiler à Asterok vers des ruines, alors que l’Omyre leur appartenait.

Heartless, en pirate sans scrupule, posa alors ses jambes sur la table et tout en ignorant les hôtes, s’adressa à Sirat, lui exposant son point de vue sur la situation. Selon lui, Vandrak n’était qu’un appât pour les attirer là. Et puisque l’humoran avait vu un autre d’Arkasse dans le camp, peut-être que Vandrak n’était qu'une garantie de sa loyauté. Poursuivant sa petite mise en scène, il se leva et fit quelques pas autour de la table et reprit son petit monologue. Il ne voyait pas l’intérêt qu’ils avaient eu de les attirer dans un piège. S’agissait-il seulement d’une diversion ? De l’envie de les recruter ? Puis d’un rire forcé au non, il nargua Karsinar, l’affublant d’un surnom infantilisant, lui précisant que ses services n’étaient pas gratuits.

La réaction de Karsinar ne se fit pas attendre. Il rugit de colère et bondit vers le pirate. Avant que ce dernier puisse réagir, il était soulevé de terre, sa gorge sous l’emprise de l’énorme main droite de Karsinar. Sibelle ne fit rien pour venir en aide à Sirius. Elle aurait agi tout comme Karsinar, si Sirius l’avait apostrophé ainsi.

Ce fut Sarl qui ordonna que cela cesse. Et probablement, elle était la seule à avoir de l’ascendance sur Karsinar. Il déposa le pirate au sol, non sans le menacer de le tuer s’il recommençait un tel manque de respect.

Portant également rancune envers Sirius pour son comportement indécent envers son amant, elle le sermonna. Si son seul but s’avérait la provocation, il pouvait quitter immédiatement la salle. Elle avoua ensuite qu’ils avaient déjoué leur piège. Et puis, ils n’attendaient pas des mercenaires indépendants, mais des officiers du Royaume blanc et bleu. Ils n’avaient pas d’intérêt à les tuer.

Ce fut à ce moment que Vandrak prit la parole. Il précisa que la note avait été envoyée pour faire sortir les dirigeants d’Oranan de leur cité. Il avait accueilli les troupes de Karsinar et de Sarl de son plein gré. Il était marchand avant tout et concevait que pour ses intérêts, il lui était préférable d’abandonner ses anciens alliés. N’étant pas prisonnier, il demeurerait à juste titre dans sa demeure.

Sirat ne semblait comprendre la position de Karsinar au sujet du peuple des garzok. Puis il mit en garde Karsinar de ne plus s’en prendre à son protégé, s’il songeait à poursuivre les pourparlers.

Se tournant vers le propriétaire des lieux, il lui précisa qu’il avait connu un homme possédant le même nom de famille, et qu’il l’avait vu s’embarquer, lui et deux autres avec leur flotte.

N’ayant pu convaincre Karsinar, Sirat jeta son dévolu sur Sarl, prétextant que ses loups auraient plus intérêt à le suivre lui. Il fit part également de sa crainte que tout Yuimen devienne sous l’emprise d’Oaxaca.
Sibelle n’avait pas eu l’occasion de répondre à la question de Sarl. Ce n'est que lorsque Vandrak mit les cartes sur tables qu'elle annonça :

« Puisque Vandrak n'est pas un prisonnier... il n'y a plus de marché nécessaire, je n'ai plus rien à faire ici. »

Cela dit, elle se leva. Sans pour autant éloigner de la table.

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Heartless
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Heartless » dim. 30 mai 2021 23:51

Même après avoir versé tout le contenu d'une fiole sur son bras endolori, Heartless ne parvenait toujours pas à en reprendre le contrôle. Il y avait donc bien une limite aux pouvoirs de ces potions, tout compte fait...

Karsinar ne semblait pas enclin à l'idée d'une discussion reposée, mais Sarl intervint en sa faveur. L'homme massif céda à sa requête et, quelques instants plus tard, le groupe s'était retrouvé autour d'une longue table. Quatre aventuriers d'un côté, Karsinar et Sarl de l'autre, et dans un coin, un homme mûr à la longue moustache noire, Vandrak. Les sbires de Sarl étaient postés à l'extérieur, mais un loup blanc gigantesque était resté, seul garde du maître du castel. Selon toute vraisemblance, il avait été l'otage des oaxiens, et avait écrit la missive sous menace de mort.

Sibelle avait été la première à prendre un siège à la suite de la meneuse de Blakalang. Guère habituée à tourner autour du pot, elle demanda de but en blanc les conditions de la libération de Vandrak.

"Qu'est-ce qui vous fait croire qu'il est à vendre ?" répondit Karsinar. "Il me semblait qu'il ne vous intéressait pas."
"Elle aime juste pas trop l'idée de rentrer bredouille." intervint Heartless.
"Mieux vaut rentrer bredouille... que de ne pas rentrer du tout."

Le borgne détestait l'admettre, mais même avec deux flèches dans le dos, le Prédateur Ultime ne perdait pas grand-chose de sa menace. Le pirate avait passé les dernières minutes à jeter des coups d’œil discrets. Angles morts, issues, objets lourds, babioles pointues. Au cas où la situation venait à dégénérer.

"En ce qui me concerne, la question Vandrak peut attendre. Sans vouloir vous offenser."

Il avait adressé un signe dédaigneux de la main qui lui restait à l'otage silencieux, qui semblait bien peu terrifié par la situation. Au contraire, il avait presque l'air consterné par le comportement des nouveaux arrivants. Sirius demanda à Sarl la raison pour laquelle ses Blakalang n'avaient pas perdu de temps pour s'aligner du côté des omyriens. Du point de vue de ces liykors, Karsinar n'était pas un envahisseur venu prendre leurs terres, mais un libérateur qui les aura permis de se désolidariser de l'Ynorie et d'obtenir leur indépendance.

Agacé par les questions de ceux qui étaient prêts à lui mettre une flèche en travers de la tête quelques instants plus tôt, le général oaxien demanda pour quelle raison ceux qui s'étaient présentés comme des électrons libres s'affairaient malgré touts à remplir les basses besognes du côté kendran. Ce fut à Sinaëthin de prendre la parole.

"Je n’apprécie ni être un sujet d’expérimentation pour les Treize ni voir nos contrées saquées par leurs sbires. Je ne fais que tenter de protéger les nôtres. Le déséquilibre qu’Oaxaca amène dans ce monde doit être maîtrisé et interrompu ou elle causera notre perte à tous."

Elle était bien placée pour dire cela. Dans ce groupe de quatre, tous avaient été témoins des plans cruels d'Oaxaca. Indigné, Karsinar s'esclaffa :

"Un déséquilibre ? Ah ! Et qu'est ce monde équilibré que vous visez ? Un monde sans garzoks ? Un monde sans gobelins ? Un monde exterminé de sa richesse et sous l'emprise d'un seul roi conquérant ?"

Sirius se massa les tempes. Cet abruti s'entendait-il parler ? Qui, sinon ces empaffés d'oaxiens, avaient instigué la quasi-totalité des conflits violents de ces dernières années ? Sinaëthin évoqua la futilité des massacres, la possibilité d'un compromis. Sirat l'appuya en déclarant que les garzorks s'égaraient tant qu'ils ne réclamaient pas leur glorieux passé, celui d'une civilisation florissant dans la cité ancienne d'Asterok, aujourd'hui ensevelie. Le ton monta d'un cran.

"Asterok ? Pourquoi irions-nous vers des ruines alors qu'Omyre la grande est nôtre ?"
"La fière Ynorie ne se laissera pas départir de territoires sans rien en retour."


Sibelle, désintéressée par la politique, fit de nouveau ressentir sa présence.

"Je me suis engagée pour venir en aide au peuple d’Ynorie et ma mission est de ramener Vandrak... et non de vous tuer pour le faire... on peut donc épargner des vies en faisant un marché."
"On ne nous a pas dit de le ramener vivant, d’ailleurs."
ajouta Sirat en adressant un regard lascif à sa camarade. "Pourquoi vous accrocher à lui ? Vous n’avez rien demandé, donc ce n’est pas une monnaie d’échange. Vous avez déjà son château, pourquoi le garder en vie ? Il n’est pas écrit qu’il doive survivre."

Il jetait des regards féroces au riche marchand. Il n'était pas dur d'imaginer que Sirat puisse ressentir du mépris pour un homme qui avait plié son échine à la vue des piques et des haches. Heartless, qui avait enfoncé tant bien que mal sa main morte dans une de ses poches, posa les deux pieds sur la table. Il prit une grande inspiration, et baîllonna la voix de la prudence dans son esprit. Cette discussion ne menait nulle part.

"Mon ami touffu, je crois que Karsinar a déjà apporté des éléments de réponse à cette question. Vandrak était l'appât qui nous a amenés jusqu'ici. Mais dans ce cas, pourquoi est-il toujours vivant ? J'ai une autre théorie. Tu as mentionné la présence d'un certain D'Arkasse dans le camp, un peu plus tôt. Notre comte est peut-être juste une garantie de sa loyauté, quelle autre raison pourrait avoir un nobliau de s'associer avec ceux qui font la conquête au nom de cette chère Oaxaca ? Parce que peindre l'austère Solennel en roi conquérant, venant de vous, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité, non ?"

Son talon frappa le bois oeuvré et il se leva pour déambuler autour de la discussion, se mettant à l'écart de ses compagnons. Il espérait tirer les vers du nez de ses hôtes, quitte à verser dans la provocation.

"Ce qui me turlupine dans tout ça, c'est... Quel intérêt de nous attirer dans un piège, pour ensuite organiser une rencontre à huis clos ? Quel intérêt du piège, en premier lieu ? Se pourrait-il que tout ce joyeux bordel soit juste... une diversion ? Ou alors, vous avez vraiment quelque chose à nous dire ? Me dites pas que vous aviez dans l'idée de nous recruter, quand-même ? Hahaha, ça serait vraiment cocasse, ça !"

Sirius pouvait sentir les poings du Prédateur Ultime se serrer. Encore un peu. Il lui adressa un sourire, ce sourire, celui qui avait fait perdre son calme à plus d'un homme, pour le meilleur et souvent pour le pire.

"Parce que si c'est le cas, Nanar, je peux t'appeler Nanar ? Mes services sont loin d'être gratuits."

D'un geste fulgurant, l'oaxien blessé fondit sur le pirate et, avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, Sirius quitta le sol, soulevé de tout son poids par la main seule de Karsinar qui enserrait sa gorge. Les deux hommes échangèrent un bref regard, mais ce n'était pas l'asphyxiation que le pirate risquait, c'était de perdre sa nuque ! La brutasse des Treize était à la hauteur de sa réputation, et ses yeux brûlaient d'une rage incroyable, le résultat d'une vie de barbarie et de siècles de haine. Il sembla à Heartless que les autres aventuriers étaient prêts à se lever pour lui venir en aide, mais fort heureusement, ce fut Sarl qui intervint une énième fois, poussant un grand cri pour que Karsinar cesse. Sirius, quant à lui, se démenait à la recherche d'une prise, de quelque chose à arracher au barbare, de quoi entacher quelque peu sa fierté, et remporter la victoire des petits truands vaniteux. Ce dernier ne lâcha pas tout de suite, tant sa rage était grande, et le rictus omniprésent de sa victime n'arrangeait rien. Mais il l'avait entendu la louve, et son étreinte finit par se déserrer.

Heartless tomba sur ses genoux et s'écroula contre la jambe de Karsinar. Il toussait bruyamment et de manière pathétique. Il ne simulait qu'à moitié, il s'était vraiment senti partir une seconde plus tôt. Mais dans sa faiblesse, il avait trouvé une excuse pour se rapprocher du berzerker, et ses doigts agiles tâtèrent prudemment les atours de la brute. Il crut sentir quelque chose, et ses vieux réflexes de vaurien perdu dans les ruelles d'Exech revinrent au galop. La brute le regardait de haut, dans son iris, on pouvait voir les dix milles morts atroces qu'il réservait à l'insolent dans son esprit.

"Tu me manques encore une fois de respect, mercenaire, et ton sang recolorera ce parquet."

D'un coup de pied paresseux, il fit choir le pirate qui se recroquevilla de douleur sur le sol. Il avait morflé, beaucoup morflé.

"Si vous n'avez à nous servir que de futiles provocation, vous pouvez tout aussi bien quitter cette salle. Concernant le piège, vous l'avez déjoué : les choses évoluent et nous nous adaptons. Ce n'est pas vous que nous attendions. Pas quatre mercenaires aventuriers sans lien avec le Royaume blanc et bleu. Nous n'avons aucun intérêt à vous détruire, à vous tuer. Alors oui, autant parler."

Vandrak, qui était resté immobile depuis le début, se décida enfin à parler.

"La note que nous avons envoyée était à destination d'Oranan. Qu'ils sortent de leur cité pour sauver un de leur riches et influents citoyens. J'ai accueilli ici ces gens de mon plein gré. Le commerce est ma seule loyauté, et leur armée est imbattable. Il est dans mon intérêt de les suivre, au dépend de mes anciens alliés. Et je ne compte en rien quitter ma demeure pour vous suivre, où que vous alliez."

Et avec cela, les cartes avaient été dévoilées. Vandrak était un pion volontaire. Il avait fait le même choix que Sarl, poussé par l'appât du gain et la crainte des répercussion.

"Cette petite fouine de mes deux..." avait soufflé le pirate alors qu'il se relevait avec peine.

Sibelle se releva. Impassible comme jamais, elle avait décidé que ces pourparlers avaient assez duré.

"Puisque Vandrak n'est pas un prisonnier... il n'y a plus de marché nécessaire, je n'ai plus rien à faire ici."

Sirat n'était pas parvenu à faire entendre raison à Karsinar sur la destinée des orques, mais il les mit toutefois en garde. Ce conflit incessant entre la Cité Blanche et la Reine Noire ne faisait que les affaiblir mutuellement. Que pourraient-ils faire si un troisième joueur s'était mis en tête d'en profiter ? Une chose était sûre cependant : porter atteinte à la vie du pirate provoquerait son ire. Même s'il était insupportable.

"Oh, va te faire foutre." fit Sirius à l'adresse du félin.

Sibelle avait l'air d'être sur le départ. Il était sage de s'en aller sans faire plus d'histoires. Il passa près de Sinaëthin et de Sirat.

"Je vais préparer le rafiot." leur dit-il à voix basse.

Il se retourna vers Vandrak, maître de ces lieux. Il lui adressa une révérence maladroite, davantage pensée pour se moquer de ses apparences de petit noble que pour témoigner un quelconque respect.

"Maître Vandrak, navrés de vous avoir importuné. En tant qu'homme d'affaires, je ne peux que respecter votre décision. Pertes et profits, offre, demande, tout ça, tout ça. J'espère que nous aurons l'occasion de conclure des marchés à l'avenir. Peu d'investisseurs peuvent se vanter d'être aussi flexible que vous. Quant à dame Sarl, j'espère que vous me laisserez prendre congé. À vous et à votre nouveau partenaire, je vous dis... bonne chance."

Il prit les devants et commença à marcher vers la porte. Il espérait constater le départ des serviteurs de Vandrak sur le chemin du retour, si Sarl les laissait partir sans plus d'histoires. Quant à son échauffée avec Karsinar, Sirius était le seul à savoir s'il en était ressorti gagnant, au final.


((( Tentative de faire les poches de Karsinar pendant son agression, ignorant la peur grâce à sa témérité. Dérobe ce qu'il peut en opérant à l'aveugle. Part retrouver son équipement auprès des serviteurs de Vandrak s'ils n'ont pas fui le château. )))

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Sinaëthin
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Re: Le Château de Vandrak

Message par Sinaëthin » lun. 31 mai 2021 07:48

Un puissant flash m'aveugla soudain et je sentis la confusion de Nildë suivie d'un élan de panique qui manqua de peu nous précipiter toutes deux au sol. Je pris une brève inspiration étranglée tandis que je me stabilisais et réalisai que rien n'avait changé autour de nous. Des étoiles d'argent scintillaient devant mes yeux tant et si bien que je ne discernais rien d'autre mais le temps passé en aveugle m'avait enseigné à percevoir autrement ce qui m'entourait. Un silence pesa sur la grande salle, laissant tout le monde en suspens le temps que le choc passe. Je sentis la potion faire son effet et un fourmillement désagréable mais porteur de bonne nouvelle se répandit là où l'a lance m'avait percée. Je grimaçai de douleur. Il faudra du temps et une intervention en bonne et dûe forme pour soigner proprement cette plaie mais au moins je ne pouvais pour l'instant en détacher mes pensées suffisamment pour suivre ce qui se passait.

Sibelle m'avait discrètement proposé de rejoindre son épaule mais je fis un bref geste de tête en espérant qu'elle identifie un refus poli. Sirius fût relâché, Karsinar fût épargné, et nous fûmes graciés. Les avait-on impressionnés à ce point pour que Karsinar lui-même manifeste son respect envers nous et propose ensuite de nous laisser repartir la vie sauve ? Non, sa flatterie me semblait condescendante… Je n'en croyais pas un mot. Lui et celle qu'il appelait Sarl devaient avoir d'autres projets et nous étions probablement de simples contre-temps dont ils cherchaient à se débarrasser. Pourtant la perle à mon oreille ne tinta pas. Je ne su qu'en penser. Nous étions loin de la bête sanguinaire et impulsive que l'on m'avait dépeinte. Il n'était à ce compte pas bien différent de Sirat. Ou Sirius. Ou même Sibelle. Ceux-ci s'étaient aussitôt enquis du sort de Vandrak et contre toute attente la louve nous invita à la suivre pour poursuivre cette conversation et voir par nous-même ce qui était advenu du prisonnier - si prisonnier il était bel et bien. Tout portait à croire à un piège et pourtant… Mes alliés la suivirent.

Encore aveuglée par le flash qui n'avait manifestement affecté ni Sirat ni Sibelle ni Karsinar ou encore Sarl, je volai précautionneusement à leur suite puis me posai et poursuivis en marchant lorsque voler ne me fut plus possible. Je tentai tant bien que mal de prétendre ne pas avoir été affectée du tout par ce qui devait être un sortilège de lumière. Hors de question de laisser savoir aux sbires d'Omyres que je n'étais pas en pleine maîtrise de mes moyens. Nous montâmes sur deux étages. Nildë avec nous. La salle dans laquelle nous finîmes par pénétrer résonna sous nos pas. Elle était vaste, mais pas vide, et hors les scintillements qu'il me semblait commencer à distinguer je sentis plus que je ne vis la présence de deux êtres qui attendaient, statiques. L'un était tranquille, quoique tendu, tandis qu'une présence similaire à celle des liykors grogna aussitôt à notre entrée. Je me positionnai à distance respectueuses de tous et les délibérations s'entamèrent.

Les liykors avaient été trop longtemps oppressés par Ynorie et Karsinar était leur libérateur. Une alternative pacifique leur semblait irréaliste. Retrouver d'anciennes terres qu'ils pourraient rebâtir ne les intéressait pas non plus. Le royaume que bâtissait Oaxaca pour eux était bien plus alléchant… Il ne s'agissait donc plus de reprendre ce qui leur appartenait mais bien de prendre tout ce qu'ils désireraient. Quitte à ruiner les vies de milliers et milliers d'individus. Ils n'était par ailleurs pas intéressés par le sort de Vandrak qui s'était porté volontaire pour toute cette masquerade, dans le but de faire réagir Oranan. Il n'était probablement qu'un allié bienvenu, un pion dans le schéma des événements. Sirius évoqua un lien de parenté avec un certain D'Arkasse… Ezak ? Peut-être Vandrak était-il une monnaie d'échange ? La douleur lancinante de ma blessure rendait ma concentration difficile. Tout semblait sonner faux. Nous n'étions pas ce à quoi ils s'attendaient. Vandrak ne souhaitait aucunement quitter son fief. Notre mission était à la fois un succès et une débâcle et je ne parvenais toujours pas à définir si ce qui se déroulait entre ces murs était une bonne ou une mauvaise chose en ce qui nous concernait personnellement. Qu'adviendrait-il si nous rentrions sans notre objectif ?

La scène reprit peu à peu de ses couleurs et je pu amplement admirer la salle dans laquelle nous nous trouvions. Ses tableaux, ses étoffes, sa somptueuse table… et kes autres liykors nous avaient toutefois rejoins tandis que le reste attendait au-dehors, bloquant toute retraite. La conversation fit une nouvelle boucle, sans nous mener plus loin que la précédente, et un silence retomba. Nous avions soi-disant déjoué leur piège et étions libres de partir. Point final. C'était ridicule. Pourtant Sibelle ne se fit pas prier, et bientôt tous mes compagnons firent mine de partir. Quoiqu'il advienne je les suivrais. Toutefois je calmai mon esprit, fis taire la douleur et tentai une dernière fois de discerner davantage des intentions de nos ennemis.

« Qu'allez-vous faire à présent ? » demandai-je à Sarl et Karsinar.

Silma suivra les autres quoi qu'il se passe mais avant cela elle tente une dernière fois d'en apprendre davantage en comptant sur la perle pour l'avertir si le camp allié tente de les embobiner.
Silma, Héraut de Yuïa, hinïonne aussi connue sous le nom de Sináëthin Al'Enëthan, accompagnée de Nildë, harfang des neiges.

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