Les Ruines de Nayssan

Byrnisson
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Byrnisson » sam. 10 avr. 2021 11:03

Chapitre V - suite


Accablée de toute part, la créature reçoit un puissant coup de la part de Kiyoheiki alors qu’elle tentait de s’attaquer à Yliria. L’extrémité de son arme ouvre une plaie béante dans son épaule, suffisamment sévère pour mettre au tapis n’importe quel homme normalement constitué. Mais notre adversaire n’a rien d’humain ; en témoigne sa vivacité et son épaisse peau écailleuse sur laquelle le tranchant de mon épée glisse sans ouvrir la moindre plaie.

(Une frappe précise mais peu puissante, c’était l’effet recherché.)

Jorus se saisit de la créature pour placer un coup de dague, à la base de sa seconde tête. Cette dernière évite prestement la tentative, s’exposant toutefois à l’attaque d’Yliria qui lui plante son arme en plein cœur. Mortellement touchée, elle exhale toute sa haine et sa frustration dans un cri déchirant. Loin de dépérir, la goule semble redoubler d’énergie.

(L’affrontement risque de durer encore un peu...)

Je vide mon esprit et tente d’adopter le même état de concentration que celui que j’utilise pour faire appel à ma magie. Seul l’objet de mon attention diffère. En effet, plutôt que le mouvement de mes fluides, j’essaie de ressentir la balance de mon corps. Tout en observant la goule, j’esquisse quelques moulinets d’épée accompagnés de plusieurs pas de placement. Mon enchainement se veut aussi fluide que possible ; je tâche d'en gommer progressivement les défauts.

Les stridents cris de la bête font fléchir mon esprit. Je tranche dans sa direction ; trop tôt, peut-être ; ou trop fort. Qu'importe, mon seul désir est de mettre fin à son insupportable complainte.

((HRP : je tape la demie double goule + Expérimentation pour l’apprentissage de la posture Adresse de guerre))

Suite
Modifié en dernier par Byrnisson le lun. 5 juil. 2021 19:13, modifié 2 fois.

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Jorus Kayne
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Jorus Kayne » sam. 10 avr. 2021 15:04

O rage ! O désespoir ! O gorge trop loin pour être atteinte ! Malgré mes efforts, même sur le côté je manque de longueur de bras pour atteindre la base de la seconde tête. Au moins, je pourrais me satisfaire que dans mon entreprise, j’ai permis à Yilira de toucher. A moins que ce ne soit en représailles du coup de queue de cette abomination. Elle transperce la créature mortellement…ou pas, car bien qu’elle ait reçu un coup capable d’empaler un garzock comme une broche, cette chose continue de se mouvoir, défiant dans le même temps les lois de la nature et mon envie de la voir rejoindre ses consœurs de l’extérieur.

Le second semi-elfe touche également, réduisant le temps qu’il faudra pour que cette saloperie de truc qui pisse du sang noir meurt une fois pour toute. En ce qui concerne Tobias, je ne peux qu’espérer qu’il atteigne également sa cible.

(Entre mes deux frappes nécessitant de l’énergie, une seule m’a permise de toucher. Bien que cette consommation d’énergie augmente mes capacités à frapper, je me dois de garder un minimum pour les êtres qui vont nous tomber dessus. Enfin…sur ceux qu’on espère justement tomber dessus…sans être repéré…en brisant le rituel…sans mourir…et en espérant que les choses qui nous attendaient disparaissent après la mort des deux treize. Je crois que cette journée va être longue !)

Laissant mes frappes techniques, je me focalise sur une stratégie différente. Privilégiant l'instabilité de cette horreur, je frappe sa jambe la plus proche de moi pour la faire ployer sous les coups de mes petits camarades.
Frappe simple sur la cuisse la plus proche. Cuisse de la créature à deux tête je précise [:ayeeu:]

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Yliria
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Yliria » sam. 10 avr. 2021 16:20

<< Précédemment

Alors que j'armais mon coup, la goule, rapide, frappa. Sa queue fila vers moi, mortelle, mais ne fit que crisser contre les écailles de mon armure. Une sensation et un bruit désagréables qui me firent grimacer sans pour autant empêcher mon bras de fuser. Je frappai, transperçant la bête en plein cœur, la faisant hurler alors qu'un coup du sergent lui tranchait l'épaule, libérant un flot d'hémoglobine noir comme l'ombre qui l'avait engendrée. Je vis du coin de l’œil Jorus éloigner sa main de la gorge hélas intacte de la créature. Elle était encore en vie. Comment cette chose pouvait encore bouger ?

(Mais tu vas crever oui?!)

(Langage !)

(Merde!)

J'allais quand même pas lui demander poliment si elle pouvait avoir l'obligeance de cesser de vivre, non ? On devait faire vite et ce truc nous ralentissait en plus d'être un obstacle dangereux. S'il avait deux têtes, peut-être fallait-il s'occuper des deux alors ? J'armai mon bras à nouveau pour lui enfoncer ma lame en travers de la tête pour la lui percer de la mâchoire au cerveau. Et puisque c'était un mort-vivant, j'avais une petite surprise pour elle. Alors que je visai, ma lame s'imbiba de lumière. Cela n'allait pas entamer mes réserves de fluides et je n'en avais presque jamais vraiment utiliser les propriétés, excepté une fois au Manoir. Pas le moment d'hésiter, il fallait en finir au plus vite.

***

Hrp : Lancement de la cc « Estoc Droit » rang 3 (+3 dégâts) sur la tête intacte de la bête
Utilisation de la capa de l'enchanteur de lumière : 25% de chance d'annuler le niveau de la créature dans la formule de touche en attaque comme en défense.
Bonus supplémentaire actifs:
+10 au jet de touche via les runes sur l'arme
- 20 au jet de touche adverse via le bouclier

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Kiyoheiki
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Kiyoheiki » dim. 11 avr. 2021 00:34

~Auparavant~

~23~

Les assauts combinés portent leur fruit contre la créature. Si elle se défend par des gestes brutaux, cela n'empêche pas ma lame en croissant de plonger dans son épaule inférieure. Toutefois, j'ai pu sentir la robustesse de ma cible sous l'impact. Malgré son apparence vulnérable, sa peau est plus épaisse que je le pensais. D'autres coups sont portés par mes compagnons, mais seuls certains ont l'air de véritablement faire mouche. L'attaque d'Yliria est la plus visible, perforant le non-mort en plein torse, au point de tirer une plainte aiguë de l'adversaire. Et pourtant, malgré cette attaque dévastatrice qui aurait indubitablement empalé le coeur d'un humanoïde commun, cette créature tient encore debout.

J'arrache ma lame de son point de frappe, la ramenant pour préparer un nouveau coup. Brièvement, je songe qu'une telle créature avec deux sets de membres et d’encéphales a probablement la même logique quant à sa construction interne. Si Yliria a bel et bien détruit un cœur, sans doute un second poursuit la tâche de faire courir ce sang noir dans les veines de l'entité. Grande comme elle est, et s'il existe effectivement un second organe, soit il est également abrité par la cage thoracique, soit placé plus bas et protégé par d'autres restes pourrissants.

Du coin de l’œil, je garde les positions de mes compagnons d'arme en tête. Lorsque leurs mouvements respectifs s'amorcent, je concentre mon attention sur la zone que je veux frapper. Un point en-dessous de la région thoracique blafarde aux côtes visibles, pour attaquer le creux où un humain normal possèderait son estomac. En observant brièvement ce que je vise, j'ai presque l'impression que le créateur de cette chose a encastré et fait fondre un second torse dans l'abdomen distendu d'une première victime.

J'espère faire erreur quant au procédé de création de cette chose tandis que fais pivoter mon Fang Bian Chan, arme mes bras et tente d'enfoncer ma lame évasée dans cette zone distendue.

~Suite~


- Attaque simple entre la ligne du bas des côtes et celle des épaules inférieures.

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Cromax
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Cromax » dim. 11 avr. 2021 15:42

La Fin d’une Ere
(Mission « Mer Verte » (Yliria, Kiyoheiki, Jorus, Tobias))




Le combat se poursuivait dans la sombre salle, sous les bruits gutturaux de la créature, qui sembla à cet instant souffrir encore plus fort de sa plaie à la gorge, occasionnée plus tôt par Jorus. Un râle rauque émergea de la plaie, qui saignait moins abondamment, comme si la créature commençait à manquer de sang. À moitié en tout cas.

Tobias frappa à nouveau. Et à nouveau, la créature d’ombre esquiva. Elle était vive, très vive. D’une vivacité au combat comme il n’en avait jamais vu auparavant. À son tour Jorus frappa également, échouant également sa nouvelle frappe à la cuisse. À sa suite, Kiyoheïki tenta de l’atteindre sous les côtes. Un troisième échec pour l’équipe. La goule à deux têtes, acculée et blessée, semblait redoubler d’efficacité au combat. La rage qui la consumait petit à petit la rendait encore plus dangereuse que jamais.

Et ce fut à Yliria de frapper, son arme nimbée de lumière. Les yeux torves de la créature se plantèrent sur la lame ainsi éclairée, et un nouveau cri sortit de son œsophage, horrible. La patte de crevette perça les airs et fila à toute allure vers la tête de la bête. Un coup puissant, droit dans ses yeux ouverts. Un coup qui traversa les parois du crâne du monstre dont l’œil droit venait d’exploser en un son globuleux. La tête tomba mollement en avant lorsqu’Yliria retira son arme. Comme dans un réflexe de survie extrême, la créature fit volte-face et tenta un coup de ses griffes acérées sur la semi-shaakt. Malgré la protection de son bouclier, cette fois, le coup désespéré passa. Et pas qu’un peu. Les griffes se plantèrent avec vigueur dans le bras d’arme de la petite masquée qui s’était montrée si efficace. Une blessure profonde qui lui fit lâcher son arme au sol, lui arrachant presque le bras sous le choc et le tranchant des armes naturelles de la goule.

Le monstre tomba à genoux, vivant mais se consumant petit à petit, encore dangereux pour qui l’approchait, mais qui finirait par se vider de son sang après plusieurs heures d’agonie. Aux aventuriers de décider si elle était encore dangereuse pour eux ou non.

Mais il y avait plus urgent désormais : le sang s’écoulait à flots de la blessure d’Yliria, incapable d’user encore de son bras pour quoique ce soit, chairs déchirées, muscles découpés. Une blessure comme elle n’en avait jamais eue, et douloureuse au possible.


[HJ : Tobias : à la fin de ton apprentissage, tu me mettras tous les liens concernés ? Comme ça je validerai ça en bonne et due forme.
Blessures :
Yliria : blessure incapacitante au bras d’arme.

Xp : à la fin du combat.]

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Yliria
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Yliria » lun. 12 avr. 2021 21:47

<< Précédemment

Lame nimbée de lumière, un cri guttural en réponse. Puis l’œil explosa, céda sous mon assaut qui lui perça le crâne d'un mouvement vif. La tête morte retomba mollement alors que je retirai avec satisfaction ma rapière de la caboche de cette abomination. Un instant fugace où je crus que c'était terminé. Je baissai ma garde, stupidement, car elle vivait encore. Un mouvement brusque, une sourde et intense douleur dans le bras qui retomba mollement sur mon côté. Le bruit de Stelarhyss tombant au sol ne parvint même pas à mes oreilles alors qu'un hoquet de douleur quittait ma gorge. Hébétée, je regardai les griffes plongées dans mon bras, incapable de réagir. Puis elles déchirèrent mon bras et la douleur explosa. Tellement intense que je crus perdre connaissance et me retrouvai au sol, recroquevillée à tenter désespérément de respirer après avoir glissé en voulant reculer sous la douleur. Je glissai dans mon propre sang.. merde...

J'étouffai. Je sentais uniquement mon bras empli de douleur, incapable de réagir à autre chose. Je posai par mégarde les yeux sur la blessure et une bile douloureuse emplie ma gorge. Des larmes d douleur dévalaient mes joues et mon bras valise s'était agrippé à Solarhyss comme si c'était la dernière chose que je pouvais faire. Il y aurait pu y avoir n'importe quoi autour que je n'aurai pas pu me focaliser suffisamment pour le percevoir. J'avais l'impression qu'on m'arrachait le bras. Encore et encore

(Yliria ! Yliria lâche ce fichu bouclier ! Tu dois arrêter le saignement !)

- Peux... pas...

(Ta gourde ! Utilises ta gourde ! Tout de suite!)

Un son, mélange de sanglots, grognements et gémissements de douleur, quitta ma gorge alors que je me faisais violence pour bouger. Ma main crispée lâcha Solarhyss et tâtonna jusqu'à mes hanches pour prendre ma gourde de soin. Je fis sauter le bouchon sans y penser et versais la plus puissante potion que j'avais sur la plaie. La douleur irradia encore davantage lorsque le liquide toucha la chair à vif et je crus que j'allais hurler de douleur, préférant me mordre les lèvres jusqu'au sang plutôt que de risquer de nous faire repérer. J'avais toujours mal, l'impression qu'on trempai mon bras dans de l'acide et qu'on s'amusait à le charcuter en même temps. Je ne pouvais pas le bouger, ne voulais pas le bouger. Ma respiration erratique devenait difficile à tenir sous le masque que je repoussai d'un mouvement brusque, apercevant brièvement la créature à genoux. Elle allait mourir non ? Je n'avais pas fait tout ça pour rien au moins... Merde je voulais pas perdre mon bras !

(Yliria ! Yliria reprends toi ! Respire ! Tout va bien se passer.)

- Facile... à dire... uuuugghhh putain...

Elle ne pouvait pas mentir, mais elle était tout de même inquiète. Au fil des explorations, aventures et toutes les choses qui se sont produits depuis que je vadrouille sans but, j'ai récolté de belles cicatrices, été plusieurs fois à deux doigts de passer de vie à trépas. Mais, par Meno, c'était bien la première fois que j'imaginais pouvoir perdre l'usage d'un bras. Tant que j'avais mal, tant que je le sentais, c'était encore la preuve que ça n'allait pas arriver, mais merde j'aurai voulu qu'on m'assomme tellement la douleur était atroce. Je devais me calmer et essayer de me concentrer. Ça n'allait pas se soigner tout seul. Respire Yli, respire...
***
Hrp : Yliria recule de quelques pas et tombe au sol, incapable de continuer le combat . Utilisation d'une énorme potion de soin sur la blessure pour la stabiliser.

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Jorus Kayne
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Jorus Kayne » mar. 13 avr. 2021 14:39

Sous les bruits de la créature agonisante, le combat se poursuit sous la faible lueur du semi-elfe kiyoehiki. L’effet de ma dague de glace démontre enfin sa dangerosité. La blessure occasionnée à la gorge, déjà importante, s’aggrave pour accélérer la fin de sa seconde vie et si le flot sang paraît être moins important, cela peut signifier que le liquide vital se fait plus rare. Du moins, d’un point de vue d’un individu normalement constitué, ce qui n’est pas forcément le cas de ce monstre avec tous ces membres en plus.

Il faut croire que la chance m’a abandonné, car si mon premier coup a touché, que ce soit en utilisant mon énergie ou non, je ne suis plus en mesure d’être un atout dans cet affrontement et pire, je ne suis pas le seul. Le lumineux semi-elfe manque également sa frappe, focalisant l’attention de la créature sur la seule qui semble être un réel adversaire. La digne membre de l’opale démontre son efficacité en plantant une lame brillante de magie, dans une des têtes de la monstruosité. Voyant le membre sans vie lorsque la guerrière retire sa lame, j’ai l’espace d’un instant un sentiment de sécurité croyant que le combat était terminé. Oubliant que cette chose possède deux têtes, bien que la dernière soit dans un état proche de la mort, la créature fait un rapide volte-face, en réponse au coup reçu et lacère la semi-elfe. Celle-ci lâche son arme lumineuse au sol et titube en arrière.

(Jorus !)

(Je sais !)

Depuis que nous sommes arrivés ici, la membre de l’ordre a cessé de prouver qu’elle était le pilier centrale de notre groupe. Sans elle pour poursuivre le plan, nos chances de réussites se consumeront, avec la rapidité d’un équipage de marin qu’a de vider l’unique fût de bière d’une taverne après des semaines sans escales. Je me place donc entre la créature et Yliria, craignant un nouveau sursaut énergique de la bête, qui tombe cependant à genoux. La créature agonise clairement, mais je ne peux me résoudre à laisser une telle menace. Qui sait ce qui adviendra en la laissant ainsi ? Après Yliria, c’est Kiyoheiki qui paraît le plus à même de porter un coup mortel. J’attends donc qu’il frappe, attirant l’attention de la créature afin que je puisse porter à mon tour un coup. La tête étant trop loin de moi, la cuisse me semble la zone la plus judicieuse pour frapper. L’handicaper pour mieux l’achever !
Se place entre Yliria et la créature, attendant que Kiyoheiki frappe pour blesser la créature à la cuisse.

Byrnisson
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Byrnisson » mer. 14 avr. 2021 19:16

Chapitre V - suite

La créature esquive mon coup avec une rapidité inouïe. Je sens monter en moi, une vague de frustration. Trois assauts successifs ; pas un n’a égratigné ni même semblé gêner la goule. En constatant qu’un simple sbire parvient si aisément à déjouer mes assauts ; que cette créature animée d’une énergie primaire surpasse en agilité tous les adversaires que j’ai pu affronter en entraînement, je réalise à quel point ma maîtrise des armes est médiocre.

Autour de moi, plusieurs coups fusent et Yliria parvient à infliger une seconde blessure à la goule, lui amochant sévèrement la cervelle. Un coup fatal, à première vue. Plus rapide, mieux placés, davantage coordonnés, les assauts de mes compagnons rivalisent d’efficacité. A combien d’adversaires se sont-ils frottés pour être en mesure de concurrencer un tel monstre ?

La réaction de ce dernier met fin à cette introspection. Je lâche un hoquet d’étonnement tant la scène est absurde. Exsangue et, selon toute vraisemblance, privée de ses deux têtes, elle décoche pourtant l’un de ses plus terribles coups ; dans un déluge de puissance ses griffes traversent la garde d’Yliria. Ses dangereux appendices lacèrent la demie shaakt qui s’affale sur le sol. Je distingue difficilement la blessure dans la pénombre mais elle parait suffisamment grave pour l’empêcher de se relever. Dans le même temps, la créature flanche enfin et pose ses deux genoux à terre tout en continuant de s’égosiller. Je songe immédiatement à m’interposer devant Yliria, dans le cas où la créature trouverait suffisamment de ressources pour lui asséner un autre coup. Jorus me devance d’une bonne demie seconde, offrant ainsi un peu de répit à la demi-elfe. Je n'en demeure pas moins inquiet pour elle, toujours inconscient de la gravité de sa blessure.

Je fais face à la créature, affaiblie certes mais toujours dangereuse si elle faisait par exemple usage de ses bras pour se déplacer. Il me parait donc préférable d’essayer de continuer à l’immobiliser tandis qu’elle continue de se vider de son énergie. Les deux mains cramponnées à mon glaive, je taille en direction de la base d’une tige griffue.

Suite

(HRP : un coup tout simple encore mais +100 en "j'y mets du cœur" - c'est noté pour l'apprentissage, merci :-) )
Modifié en dernier par Byrnisson le lun. 5 juil. 2021 19:14, modifié 3 fois.

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Kiyoheiki
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Kiyoheiki » sam. 17 avr. 2021 05:36

Auparavant

~24~

Malgré son état physique, la créature semble presque croître en dangerosité à mesure qu'elle s'affaiblit. Ni les coups portés par le jeune capitaine, le ser Kayne ou moi-même ne font mouche. Ai-je sous-estimé cet adversaire simplement parce que certains de nos assauts ont atteint leur cible ? Une bête acculée est la plus dangereuse après tout. Dans son dos, Yliria porte une attaque décisive à l'adversaire, faisant entendre le bruit perturbant d'une lame perforant un organe vulnérable au niveau de la tête. Je m'attends à la voir s'effondrer sous la violence de l'impact. Mais non. Mes yeux s'écarquillent tandis que le non-mort fait un volte-face si brutal et imprévisible que je n'ai pas le temps de l'anticiper. Il se détourne de nous et frappe la plus efficace menace du groupe. Mais au lieu d'un souffle vif attestant d'une adroite esquive, c'est le bruit d'un impact terrible et s'accompagnant de sonorités presque liquides qui me parvient. Si la chose monstrueuse tombe à genoux, elle est parvenue à causer une terrible blessure au bras de la jeune femme. Il ne me faut qu'une bref instant pour déterminer la gravité de la blessure et l'urgence de la traiter. Elle recule de quelques pas et choit au sol, rapidement rejointe par le combattant aux lames courtes. Il s'interpose, me causant une vive sueur froide. Si Yliria a été si grièvement blessée malgré ses talents...

Il faut en finir avec le mort-vivant. Sa dernière attaque était un douloureux avertissement. Il nous faut l'achever maintenant. Plus l'affrontement s'éternise, plus je redoute l'arrivée de quelque renfort présent en contrebas. Ou que l'un d'entre nous soit également victime de la bête.

À genoux, et avec mon allonge, cela devrait être possible, par Gaïa ! Moura, donnez-moi la force de rompre ce cou dédoublé une fois pour toute ! Modifiant mes appuis, et prenant garde à la position de ses bras, je m'efforce de concentrer mon énergie dans le haut de mon corps, et de porter un coup de la lame évasée à la base du cou vulnérable et arrière de la créature.


~Suite~


- Attaque simple sur la zone au-dessus des épaules de la créature agenouillée.

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Cromax
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Cromax » dim. 18 avr. 2021 10:56

La Fin d’une Ere
(Mission « Mer Verte » (Yliria, Kiyoheiki, Jorus, Tobias))




Yliria, protégée par Jorus, put éponger sa plaie de la potion qui fut absorbée par ses chairs ouvertes. Elles tressaillirent, et cessèrent de saigner. La douleur était toujours présente, certes, mais elles étaient désormais au moins un peu apaisées. Cela demanderait des soins, mais l’urgence était passée. Jorus, qui se tenait entre elle et la créature à genou, manqua de peu de se faire attraper par l’une des pattes de la créature, griffes toutes dehors pour l’emporter à son tour.

Par chance, ou par esprit d’équipe, c’était ce même bas que Tobias attaqua : un coup puissant, de sa lame, qui vint arracher la dernière force de ce bras à la créature, l’empêchant de toucher l’humain.

Puis le coup de grâce vint. Kiyoheïki, de son arme si spécifique, donna un coup qui s’enfonça dans les deux gorges de la goule sans en sortir. Le choc plaqua définitivement leur ennemi faces contre terre, alors que l’arme la poinçonnait comme un papillon sur un sinistre tableau de chasse orné de sang noirâtre. Quoique ce fut, c’était mort, désormais.

Ils se retrouvèrent donc dans cette longue salle d’embaumement, et la suite leur était désormais ouverte : un encadrement de pierre donnant sur une nouvelle salle plongée dans l’obscurité. Une salle où, ils le savaient maintenant, ils devraient avancer avec prudence. À moins qu’ils n’aient encore à faire ici…




[HJ :
Blessures :
Yliria : blessure incapacitante stabilisée au bras d’arme.

Xp : 3 (combat contre la goule bicéphale.]

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Yliria
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Yliria » ven. 23 avr. 2021 17:43

<< Précédemment

Allongée contre la pierre froide et corrompue des lieux, je m'efforçai de reprendre le contrôle de moi-même malgré la douleur. Du coin de l’œil, j'aperçus mes compagnons entourer la bête à présent à genoux. Jorus se plaça entre elle et moi dans un geste aussi brave qu'un peu inconscient. Mais la goule ne fut plus une menace lorsqu'elle subit leurs assaut, finissant épinglée au sol par l'arme du sergent. Rassurée par cette vision, je laissai mes fluides parcourir mon corps pour s'agglomérer sur ma blessure. Une lumière douce engloba mon bras et la douleur s'effaça peu à peu, reflua, comme chassée. La blessure s'atténua, ne laissant que de légère marques sur ma peau pas tout à fait indemne, mais bien loin de l'horrible blessure qui la lacérait quelques instant auparavant. Mes muscles se décrispa avec la disparition de la douleur et je roulai sur le dos en inspirant l'air vicié et sentant le renfermé. Mais cela importait peu à ce moment précis, je respirai et c'était tout ce qui comptait.

Je me redressai finalement, croisant les regards de mes compagnons que je rassurai d'un signe de main de mon bras nouvellement guéri. Il était encore un peu raide, mais l'effet allait s'estomper peu à peu. La magie soignait efficacement, mais elle ne réglait pas tous les problèmes. Je me relevai, vacillai légèrement, sentant le contrecoup du combat rapide mais intense me frapper. J'avais perdu pas mal de sang, visiblement. Je fixai un instant la flaque au sol et le fluide recouvrant mon armure d'écaille et me secouai intérieurement. Ce n'était pas le moment de penser à ce qui aurait pu arriver... la goule était morte et c'était l'important. Tandis que Tobias semblait essayer d'explorer la salle et que Kiyoheiki vérifiait le chemin par lequel nous arrivions, je vis Jorus penché vers son sac et m'approchai avant de m'agenouiller face à lui alors qu'il semblait avoir du mal à allumer une torche dans le noir complet.

- Merci... pour t'être interposé malgré le danger. C'était inconscient et dangereux mais... merci. Laisse-moi t'aider pour ça.

Je fis apparaître une flammèche au bout de mon pouce et enflammait la torche qui permettrait à mes compagnons de voir autre chose que leurs pieds à présent. Lui lançant un discret sourire, je me redressai et ramassai mon masque que j'avais retiré et ma rapière tombée non loin du monstre et essuyai le sang poisseux de la goule que j'examinai fugacement avant d'observer la salle plus en détail en rengainant Stelarhyss. Je me demandais à quoi elle avait bien pu servir et la fouillai avec précaution, examinant les dalles et ce qui ressemblait à des bandelettes de tissus et d'étranges outils aux formes bizarres.

(Une salle d'embaumement.)

(Je vois, je vois... Je n'ai absolument pas la moindre idée de ce dont tu parles.)

(Ils vidaient les corps, puis les enroulaient dans du lin pour qu'ils se conservent mieux pour ensuite les enterrer dans des tombes.)

(Ah... pas étonnant que des nécromanciens s'installent ici donc. Ça fait ton sur ton.)

(C'est sûr... Tu m'as fichu une peur bleue, Yliria. Ne fonce plus tête baissée comme ça, les Treize ce ne sont pas des rigolos.)

(Je sais...je me suis fait peur à moi aussi. Je serai plus prudente.)

(Tu as déjà dit ça la dernière fois, et celle d'avant..)

Je ne lui offris qu'une grimace à mi-chemin entre le « désolée » et le « c'est pas ma faute ». Elle soupira, mais ne releva pas et me laissa examiner en détail certains outils que je jugeais plutôt étonnants. Quand elle commença à détailler comment ils s'en servaient je les reposais rapidement pour rejoindre le capitaine, bien déterminée à ne pas laisser les images d’embaumement fleurir dans mon esprit à cause de cette peste d'Alyah qui ricanait.

En arrivant à hauteur du soldat, je ne pus m'empêcher de me demander s'il avait conscience des fluides qui l'habitaient et de leur utilité. Kiyoheiki et moi-même nous en étions servi, mais je ne l'avais pas encore vu à l’œuvre. Le moment était pourtant mal choisi pour le questionner et je me contentai d'un hochement de tête à son intention avant de prendre une de mes gourdes. Maintenant que le combat était passé et l'adrénaline quelque peu retombée, je ressentais un peu la fatigue et préférait ne pas m'épuiser inutilement. J'avalai d'un trait une gorgée d'élixir et grimaçai sous le goût à la fois mentholé et poivré. Certes ça requinquait, mais ça n'était pas le goût le plus agréable que j'avais eu le loisir de goûter avec ce genre de potion. Je murmurai à l'intention du soldat.

- Une idée pour la suite ?

J'avais pas mal dégusté à l'instant, alors je voulais prendre quelques instants pour me remettre un peu. Si j'attrapai celui qui avait créé cette saleté, lui aussi allait déguster. Jorus et le capitaine choisirent de suivre le chemin et de continuer dans la même direction. Je hochai la tête puis haussai un sourcil face au propos de Tobias. Le combat avait été rude, certes, mais j'en avais vu d'autres et l'idée qu'il passe devant avec simplement une torche portée par Jorus pour lui éclairer le chemin me semblait dangereuse pour nous tous. Ce que je ne compris pas en revanche, ce fut qu'il parla d'un excès de remontant rendant la chevauchée difficile. À croire que j'allais me saouler avec un élixir revigorant. Je remis mon masque et tirai ma rapière, tapotant ma gourde avec le pommeau.

- Un simple mélange revigorant, rien de plus. Je serai juste derrière vous.

Sans être un combattant émérite, il avait tout de même combattu vaillamment et sans faiblir, comme les deux autres. Ce n'était pas à moi de lui dire qu'il avait tort de vouloir passer devant. je devais juste m'assurer qu'il ne paie pas cette soudaine confiance en lui trop chère.
***

Hrp : Lancement réussi du sort « Souffle de Gaïa » rang 3 : 3PM et blessure résorbée de 3 crans, de grave à soignée
Utilisation d'un grand élixir d'énergie (rend 20PE) et fouille de la salle

Byrnisson
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Byrnisson » sam. 24 avr. 2021 00:06

Chapitre V - Suite - Précédemment

Mon coup n’aurait pu être mieux placé car la goule choisit d’attaquer Jorus au même moment. Mon épée intercepte son bras avant qu’elle n’ait le temps d’atteindre l’humain. La goule titube, déstabilisée par l’attaque, et lâche un cri de protestation. La lame en croissant de Kiyoheiki surgit de nulle part et la transperce mortellement. Un râle profond résonne dans la pièce, suivi du son mat de son corps s’effondrant sur le sol. Le souffle haletant, j’observe encore la créature plusieurs secondes à la recherche d’une trace de vie. Je m’approche, fais le tour du corps inerte et risque un timide coup de pied en quête d'une ultime réaction. Rien. La goule est définitivement neutralisée.

Je reprends mon souffle, le regard braqué sur la dépouille.

(Bon débarras).

Une lueur intense, venant de derrière Jorus attire subitement mon regard.

(Yliria… sa blessure !)

Je m’avance de quelques pas dans la direction de la demi-elfe pour m’assurer qu’elle n’est pas gravement atteinte. Une aura lumineuse, émane de sa main valide, qu’elle tient au-dessus de son bras blessé. Le scintillement révèle une copieuse tache de sang sur le sol dont Yliria est manifestement l’origine. Miraculeusement, la bretteuse semble pourtant en forme. Son visage rond affiche un air concentré tandis qu’elle continue d’user de sa magie. Je m’approche, fasciné. Le sortilège enveloppe sa blessure, dont la majeure partie est camouflée par les effluves lumineuses. Elles laissent parfois apparaitre la blessure, qui petit à petit se résorbe.

L’effet est comparable au sortilège lancé il y a quelques heures par le sergent Kiyoheiki sur Jorus et moi-même. Je contemple la tache de sang sur le sol puis fixe à nouveau la blessure. Elle devait être particulièrement grave, mais il n’en reste maintenant presque plus rien. Ceci fait, Yliria agite son bras fraichement guéri dans notre direction.

(Les possibilités de cette magie sont incroyables, pour peu que dans le futur je m’attèle à en apprendre plus profondément les secrets.)

Une crampe éclot subitement dans mon avant-bras. Ma main est encore crispée sur la garde de mon épée. Je lâche un peu mon emprise et jette un coup d’œil aux alentours. Jorus a pris l’initiative d’allumer une torche qui nous permet de découvrir le lieu dans lequel nous nous trouvons. Tout en longueur, la pièce est remplie d’outils et matériels étranges : pinces, lames, et jarres en terre cuite. Il pourrait s’agit de matériels d’embaumement ; un traitement réservé de nos jours à des citadins privilégiés. Si c’est le cas, les elfes ayant jadis régnés sur ces ruines devaient éminemment prospères.

(S’ils avaient opté pour la crémation, nous n’aurions pas à sillonner ces ruines pour tenter d’empêcher que leurs corps soient levés à nouveau).

J’attrape un pan de ma cape et m’en sert pour retirer le liquide fétide qui souille ma lame. Je la rentre ensuite au fourreau pour soulager mon bras. Jorus et Yliria échangent quelques mots, pendant que le sergent avise nos arrières. Je loue silencieusement leur présence et leurs talents. Je continue mon inspection, jusqu’à l’ouverture donnant sur la pièce suivante. Un encadrement de pierre débouchant sur les ténèbres ; la torche de Jorus est trop éloignée pour me permettre d’en voir plus. Je me retourne pour découvrir Yliria éclusant le contenu d’une flasque. Le breuvage lui arrache une grimace mais paraît lui redonner un sursaut d’énergie. Je reconnais les effets des liqueurs dont certains vétérans s’enfilent une rasade avant de reprendre du service. Je réalise que l’affrontement a été rude pour la demi-shaakte. Même sa magie l'a requinquée, elle a certainement été éprouvée moralement.

(Elle a bien mérité un petit remontant).

Malgré sa petite taille, je ne perçois pas de trouble dans le regard d’Yliria.

(Elle n’est chétive qu’en apparence, la moindre gorgée me ferait tourner la tête).

« Une idée pour la suite ? ».- murmure-t-elle à mon attention.


Je jette un œil derrière elle cherchant Jorus et Kiyoheiki du regard.

« Continuer sur cette voie n’est peut-être pas la plus originale, mais on peut espérer qu’elle nous conduira bientôt aux … nécromants que nous cherchons ».

Je lorgne les multiples gourdes qui pendent à la ceinture de la demi-elfe puis chuchote.

« Si vous le voulez bien ; tant que la torche de Jorus nous éclairera, je souhaiterais prendre la tête. Vous avez admirablement bataillé et méritez un peu de répit... Friponne a beau être docile, un excès de remontant vous rendrait impropre à chevaucher ».

Suite
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Jorus Kayne
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Jorus Kayne » sam. 24 avr. 2021 15:23

En plus d’être efficace, Yliria est également membre de l’Opale. Plus que l’obligation de protéger les membres du groupe, concernant la mission qui nous a été confiée, c’est un devoir personnel qui me pousse à défendre ceux qui partagent les mêmes idéaux que moi. Je pense avoir bien agi en me mettant entre Yliria et la créature. A défaut de s’en prendre à la jeune guerrière, le monstre cherche à m’atteindre, mais entre mon agilité, les blessures répétées et accessoirement l’interception de Tobias et de son épée, mon adversaire manque de peu de me tatouer le corps avec ses griffes. Kiyoheïki achève la créature avec un énorme coup de pelle, frappant les deux gorges simultanément et écrasant cette chose au sol comme un cafard après un coup de botte. Cette fois-ci, plus de réaction de la créature qui ruisselle d’un sang noir.

Dans mon dos, une douce lumière jaillit. Puisant dans sa magie, Yliria use d’un sort de soin pour guérir une blessure qui me paraît assez grave, maintenant qu’elle m’est éclairée. Un bref instant avant que la lumineuse magie ne finisse son œuvre, il ne reste plus de trace d’une éventuelle blessure. Le vieil homme à Kendra Kâr avait raison. La magie n’est pas dangereuse, seule les intentions et son utilisation peuvent la définir ainsi.

Avancer dans le noir nous aura peut-être empêché d’être repéré par les créatures, lorsque nous avons vu les créatures qui nous attendaient, mais le risque est désormais trop grand pour avancer à l’aveuglette. Je me recule de quelques pas pour ne pas tâcher bêtement mon sac de sang et fouille à l’intérieur pour chercher une torche…

(C’est bon je crois que je l’ai !)

…en revanche il est plus compliqué de trouver le nécessaire pour l’allumer dans le noir complet. Quasi-complet avec la lumière du semi-elfe, mais pas assez pour trouver ce qu’il me faut. Dans cette semi-pénombre, je sens Yliria s’approcher. En face de moi à genoux, elle me remercie de m’être interposé, bien que c’était aussi dangereux qu’inconscient selon ses dires. Elle me remercie une nouvelle fois et m’offre son aide. Une petite flamme apparaît au bout de son doigt et embrasse rapidement la torche.

"Je t’en prie ! Inconscient est mon deuxième prénom ! Heu…non attend…c’est pas ce que je voulais dire !" Un peu gêné par ma bêtise et le sourire qu’elle m’envoie, je me relève alors qu’elle fait de même. "Nous œuvrons ensemble, nous nous protégeons mutuellement ! Que ce soit pour les membres de notre groupe ou plus particulièrement en tant que danseurs. Dis-toi que c’était un acte purement égoïste. S’il t’était arrivée quelque chose, je connais une à Nessima qui m’en aurait voulu de ne pas être intervenu !"

Alors qu’elle ramasse ses effets personnels, je profite de la lumière pour observer les lieux où nous sommes. Une pièce toute en longueur sur trois mètres de large. De vieux outils jonchent le sol, ainsi que des bandelettes en lin. Plusieurs dalles sont présentes et semblaient servir pour le dernier sommeil des morts. Voyant Tobias essuyé le liquide noirâtre de sa lame, je fais de même et constate dans le reflet, en voyant que ce n’est pas de la sueur qui perle sur mon visage, que cette fois-ci je n’échapperais pas à un bain.

"Une idée pour la suite ?" Nous demande Yliria.

Tobias propose de continuer sur notre route, espérant qu’elle nous mènera aux nécromants. Puis, prétextant la présence d’une lumière, il souhaite mener notre groupe en tête, offrant ainsi un répit à la bretteuse.

(Mmm on parle d’un militaire fraîchement sortie de ses classes, voulant risquer sa vie pour protéger une guerrière accomplie ? )

(C’est ça ! C’est comme si moi je proposais à Sibelle d’affronter le danger à sa place.)

(Une excellente comparaison ! Toi aussi en comparaison t’aurais l’air niais.)

(Hey c’est pas sympa ! Je l’ai protégée au péril de ma vie !)

(Saint Jorus, protecteur de la veuve et de l’orphelin ! Commence déjà par arrêter de vérifier l’état de ton pantalon dès que quelque chose tourne mal et on pourra reparler de ton héroïsme. Ho saint Jorus, défenseur des frocs !)

Grommelant de mon côté et ne voulant pas laisser la question d’Yliria sans lui répondre, je me rapproche des autres avant de parler.

"Vu ce qui nous attend à la voie du milieu, nous n’avons guère le choix que de continuer sur ce chemin."

Quant à savoir qui, entre un jeune soldat habillé avec de guenille et incapable de voir sans lumière, et une guerrière qui serait capable de mettre des taquets dans le noir total et mieux armée que les gardes du roi, serait mieux en avant-garde, je laisse à cette dernière le plaisir de répondre.

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Kiyoheiki
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Kiyoheiki » dim. 25 avr. 2021 03:50

~Auparavant~

~25~


Dans la lueur blafarde, des mouvements se font. Déplacements, coups portés contre un bras de la créature puis mon arme percutant le point que je visais, et épinglant le prédateur non-mort au sol. J'inspire brièvement, fronçant le nez à l'odeur nauséabonde se dégageant du sang noirâtre maculant le sol à nos pieds. Je demeure prudent, prêt à ôter ma lame et bondir en arrière si la chose a encore quelques ressources. Mais ma vigilance ne rencontre rien. Le corps gît et les quelques soubresauts qui le parcourent s'atténuent vite, même suite au coup de pied porté par le capitaine en titre du groupe. Un bruit immonde accompagne le retrait de ma lame. Brièvement, je tourne mon attention vers Yliria, percevant la douce lueur de la magie curative dans la pénombre. Je n'en laisse rien paraître, mais une pointe de culpabilité s'engage entre mes côtes. Méconnaître cet adversaire impressionnant n'excuse pas le fait que nombre de mes coups n'ont pas porté. S'ils l'avaient fait, nul doute que la jeune femme n'aurait pas autant attisé l'ire de l'entité par ses attaques féroces et précises. Il me faut être plus concentré pour que cela ne se reproduise pas. Son petit geste de la main se veut rassurant, et je desserre la mâchoire, n'ayant pas remarqué à quel point elle était crispée.

L'affrontement a pris fin, mais je ne suis pas tranquille. La créature s'est montrée non seulement féroce, mais également bruyante. Je pivote, me tournant vers le passage que nous avons emprunté pour venir. Dans l'encadrement menant hors de la salle, je tends l'oreille avec attention, guettant le moindre bruit indiquant que l'une des formes mort-vivante de la salle évitée serait en chemin. Malgré le comité d'accueil préparé pour nous, et s'ils n'ont pas fait affaire avec la sombre créature flottante, les nécromants n'ont nul moyen de savoir où et quand nous comptons arriver, ni aucune raison de se montrer plus en alerte qu'en des circonstances normales. Pour autant, assumer qu'ils ne sont pas conscients de notre présence serait naïf.

Le regard tourné vers le passage dont nous sommes venus, j'entends les voix de mes compagnons et m'efforce d'y prêter moins attention au profit des sons provenant possiblement du chemin emprunté. Je me détourne de ma tâche un instant, tandis que la lueur d'une torche fait danser quelques ombres sur une paroi proche. Je demeure à ma position un moment, m'assurant ne rien entendre crisser ou cogner le sol antique, puis me retourne et rejoins mes compagnons. La lueur de la torche dévoile du mobilier de pierre ainsi que des bandelettes et des outils. Ces derniers m'interpellent puisque ressemblant à des instruments utilisés en médecine, mais l'absence d'autres objets indiquant une pratique destinée à sauver des vies me laisse dubitatif. Ma faera me souffle discrètement que ce qui n'est pas employé pour des vivants l'est probablement pour ce qui ne l'est plus. Si ces lieux ont fait office de tombeau, nul doute que le matériau de base des mages sombres n'est pas complexe à trouver.

La voie d'Yliria se fait entendre, s'enquérant de ce que nous allons faire ensuite. Le jeune Capitaine opte pour la poursuite de notre itinéraire, et se propose pour prendre la tête du groupe, permettant à la jeune femme de prendre un peu de repos. La suite de sa tirade quant au remontant ingéré me laisse perplexe, mais je n'y attarde pas mon attention. Bien vite, le ser Kayne approuve la décision. J'acquiesce également et avise l'autre sortie de la salle.

"Soit. Prenez la tête, Capitaine Arthès. Je vous suis."

Tout comme pour Yliria, mon allonge me permettra de l'appuyer si une mauvaise surprise nous attend au détour d'un corridor. Je me remémore les dires de l'entité encapuchonnée, me demandant combien de créatures aussi féroces que ce mort-vivant dédoublé nous allons devoir défaire avant de trouver le passage indiqué. Et surtout, si nous serons en mesure de l'emprunter.

~Suite~

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Cromax
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Cromax » dim. 25 avr. 2021 09:53

La Fin d’une Ere
(Mission « Mer Verte » (Yliria, Kiyoheiki, Jorus, Tobias))



Yliria soignée, la torche de Jorus allumée, et les arrières couverts par Kiyoheïki qui s’assura que personne ne les suivait ou n’avait été prévenu par les bruits du combat – et c’était le cas – ils purent profiter de la fouille de Tobias et d’Yliria de cette salle pour le moins morbide, dotée en sus d’un cadavre de goule à deux têtes tout frais. La petite semi-elfe avait déniché une vieille bourse en cuir décrépit contenant une pièce d’argent, neuf en cuivre, et neuf en étain. Une petite somme laissée là par les elfes d’antan, sans doute. Ou plus récente, peut-être ? De son côté, le Capitaine de l’expédition avait trouvé quatre petites pierres incrustées de runes. La rune aojy, la rune Bet, la rune Xi et la rune Tao. Elles seraient peut-être utiles pour la suite. À eux deux de voir s’ils voulaient partager leur butin ou non.

Suite à ça, ils entreprirent, Tobias Arthès en tête, de partir à la conquête de la salle suivante, désormais éclairés tant par le casque du milicien d’Oranan que par la torche nouvellement allumée de Jorus. Il s’agissait d’une petite arrière chambre à la salle d’embaumement, dotée d’un grand socle en pierre. Une sorte d’autel pour exposer le mort avant les derniers adieux. Une porte entrouverte cachée par un rideau de soie noire mité, troué et empoussiéré, partant à moitié en pièces détachée, donnaitsur un corridor droit et long, plongé dans la plus totale obscurité. À son extrémité, il s’élargissait en une pièce petite dénuée de tout ameublement. Et de toute issue visible. Le mur du fond était gravé de plusieurs mots en langage elfique ancien. Incompréhensible pour les quatre visiteurs. Par chance, certains d’entre eux possédaient une faera, qui était à même de comprendre cet ancien langage oublié. Elles ne se laisseraient pas prier pour énoncer le libellé de ce qui semblait être… une énigme.



« Sans cesse en train de danser,
Donnez moi à manger et je vivrai,
Donnez moi à boire et je mourrai. »



Sous l’écrit, un trou de la taille d’un poing humain plongeait dans l’obscurité du mur. Comme s’il fallait y insérer un objet. Une clé ? Quelque chose avait pu leur échapper…


[HJ : Indiquez moi sur Discord si vous vous partagez les trouvailles, et comment.

Xp :
Yliria : 0,5 (soin, fouille)
Tobias : 0,5 (fouille)
Jorus : 0,5 (tentative d’allumage)
Kiyoheïki : 0,5 (Prudence)]

Byrnisson
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Byrnisson » sam. 1 mai 2021 13:21

Chapitre V - Suite - Précédemment

Ni Yliria ni le reste de la troupe ne s’oppose pas à ma proposition de prendre la tête du groupe. Avant de reprendre notre chemin, la bretteuse me tend une vielle bourse en cuir trouvée dans un coin de la salle. En détaillant son contenu, je découvre d’antiques pièces d’argent, de cuivre et d’étain qui pourraient nous rapporter quelques Yus si nous les revendions à la bonne personne. Je propose de conserver la bourse jusqu’à notre retour au camp et d’en partager les gains une fois vendue.

J’en profite pour également présenter mes trouvailles :

« En fouillant l’une des jarres, j’ai trouvé ces petites pierres gravées. L’un d’entre vous sait-t-il de quoi il s’agit » ?

Yliria se redresse fièrement et m’explique qu’il s’agit de runes. Les gravures enchâssées dans les pierres leur octroient un pouvoir qu’il est possible de libérer en prononçant leur nom à voix haute. Elle détaille ensuite les pierres en nommant chaque rune et sa signification. Ainsi, deux cuillères dessinées tête bêches forment le symbole « Aojy », synonyme de transformation tandis que le symbole « Bet », signifiant la vie, est composé de deux demi-cercles entourant un trait.
Emballé par cette découverte, je plonge frénétiquement les paluches au fond de ma besace pour en ressortir trois autres runes qui y végètent depuis des lustres, faute d’en connaître l’utilité. Experte en la matière, Yliria me décrit chaque symbole et sa signification.

Les noms fusent dans ma tête tandis que je prends la tête du cortège en essayant d’assimiler les informations fournies par la bretteuse.

(Attaquer, Vi, comme vigueur, vitesse…
Tem, … T’es mobile, c’est donc l’esquive…
Aok, Attention ‘o koup de foudre !
In-Xi-gnifiant, pour diminuer.
Tao… tao… talent occulte c’est la magie.
Occulte, c’est assez péjoratif quand on voit le genre de merveilles dont sont capables Yliria et Kiyo’. Pas le genre de magie que manipulent ces nécromants. D’ailleurs, est ce qu’on ne pourrait pas « diminuer leur magie » ?).


Ayant, d’un rapide coup d’œil, estimé que la salle dans laquelle nous nous trouvons ne contient pas de danger immédiat, je propose à mes compagnons que nous nous répartissions les runes en tenant compte des combinaisons possibles :

« Vous avez peut-être déjà utilisé ces symboles. Ces deux là – je désigne les pierres portant les symboles Tao et Xi – pourraient être attribuées à la même personne. ».

Nous nous accordons pour donner les runes Tao et Xi à Jorus. N’étant pas porteur de fluides magiques, il serait moins vulnérable aux éventuels effets indésirables déclenchés par l’utilisation des runes. J’en déduis que ces runes présentent un caractère aléatoire, une sorte de contrepartie. Je décide de conserver la rune en forme de double cuillère et tends la dernière rune au sergent.
Nous détaillons ensuite la nouvelle pièce dont les dimensions sont plus modestes que celles où nous avons affronté la goule. Le fond de la pièce se révèle un peu plus spacieux et donne sur un simple mur gravé de caractères inconnus. Sous l’inscription, un simple trou dont la fonction m’échappe.

(L’inscription du dessus contient peut-être une explication…)

Je jette un œil interrogateur à mes compagnons qui semblent absorbés dans une vive réflexion. L’un d’entre eux se fend d’une explication et me fourni la transcription du texte.

« Sans cesse en train de danser, Donnez-moi à manger et je vivrai, Donnez-moi à boire et je mourrai. »

Je me sens un peu ignare ; visiblement il n’y a qu’au fin fond du dûché de Luminion qu’on n’apprend pas les langues antiques. Je n’en laisse rien paraître et me concentre sur la résolution de l’énigme à laquelle nous faisons face. Selon les dires de la créature d’ombre, sa solution nous ouvrira la voie vers la salle du rituel. Un silence lourd s’installe dans la pièce, chacun se triture les méninges, fouille dans le recoin de sa tête, en quête d’un indice. Mon regard se perd dans le balai incessant de nos ombres projetées sur les murs alentours.

(C’est plutôt la torche de Jorus qui donne le rythme ; les ombres ne font que suivre le mouvement.)

Je cherche mes compagnons du regard, alors qu’une solution germe dans mon esprit. Yliria parait absente, en proie à une intense réflexion, probablement. Les deux autres captent mon regard et je leur adresse un sourire de connivence. Ont-ils également trouvé ? Histoire d’en avoir le cœur net, je fixe alternativement la torche de Jorus et la cavité située sous l’inscription. Puis j’attends leur réaction.

[Hrp :
- prend la bourse trouvée par Yliria
- tente d'en retenir un maximum sur les runes identifiées par Yliria
- donne les runes Tao et Xi à Jorus
- donne la rune Bet à Kiyoheiki]

Suite
Modifié en dernier par Byrnisson le lun. 5 juil. 2021 19:15, modifié 4 fois.

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Jorus Kayne
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Jorus Kayne » sam. 1 mai 2021 15:44

Après les soins et l’allumage de ma torche, une fouille rapide de la salle permet à Yliria d’obtenir une bourse de yus ainsi qu’à Tobias des pierres intrigantes. En les présentant, la danseuse d’Opale les identifie comment étant des runes et qu’elles détiennent un grand pouvoir s’il est libéré. Après un moment de concentration elle nous donne leurs significations : transformation, vie, magie et diminuer. Je ne m’intéresse guère à ces trucs, la magie c’est pas pour moi. Je me désintéresse de cela tandis que le chef du groupe demande la nature d’autres pierres déjà en sa possession.

Une fois ces pierres identifiées, Tobias propose d’attribuer les pierres à une même personne. Sans vraiment comprendre le pourquoi du comment, c’est moi qui reçois deux pierres magiques. Un peu désarçonné par ce cadeau empoisonné, je garde cependant une réaction des plus naturelles. Faudrait pas paraître pour un gueux devant la commandante !

(Hein ? Quoi ? Pourquoi moi ? Et pis c’est quoi déjà leurs noms ?)

(Celle qui ressemble à un "S" c’est Aok qui veut dire magie. La rune qui donne l’impression d’un visage constipé c’est Xi, pour diminuer !)

(D’accord donc S, magie et constipation, diminuer. Merci !)

Les dernières runes attribuées, nous partons Tobias en tête, poursuivre notre chemin. Une petite pièce derrière avec un grand socle en pierre laisse entrevoir une nouvelle étape dans le rituel funèbre. Malheureusement rien ne semble nous être d’une grande aide, surtout que la première créature que nous avons rencontrée parlait d’une énigme. Derrière un rideau noir et troué se trouve une porte entrouverte que nous prenons pour pénétrer dans un corridor, éclairé de ma torche et du casque lumineux du semi-elfe. A son terminus, un espace fermé. Pas un pet d’objet, de porte ou d’accès. Une pièce tout simplement vide si on exclut notre présence. Cependant des gravures sur le mur opposé à notre arrivée semblent être une sorte de vieux langage.

(C’est de l’elfe ancien. Kiyoheiki et Yliria grâce à leurs faéra le comprendront certainement mais pas Tobias.)

Sous ces mots, se cache l’intention de traduire pour Tobias. Grâce à ma faéra, je traduis le texte à haute voix.

« Sans cesse en train de danser,
Donnez moi à manger et je vivrai,
Donnez moi à boire et je mourrai. »


(Je pensais à une énigme plus difficile !)

(Comment ? Tu as déjà trouvé !)

(Evidemment ! Sans cesse en train de danser, donnez moi à manger et je vivrai, donnez moi à boire et je mourrai. Un ivrogne !)

(Mais pas du tout espèce de tête de nœud ! T’as du céleri à la place du cerveau ou quoi ? C’est le feu ! Il s’agit du feu qui danse, qui vi si on l’alimente et meure si on lui donne de l’eau !)

(Ben l’ivrogne danse aussi ! Il vit s’il éponge l’alcool et meurt s’il en bois encore plus ! J’ai déjà vu des hommes dans des états…)

(Tais-toi, je t’en supplie, tais-toi ! En plus il y a un orifice sous le texte, certainement pour y insérer du feu. Comment tu comptes y mettre ton ivrogne ?)

(Ha heu…pas forcément l’ivrogne, mais…avec deux doigts placés assez profondément on peut…)

(Non, non, non c’est bon, j’ai compris ! Ecoute je te propose un truc tout simple. Je fais le cerveau et toi tu débranches l’espace où réside ta bêtise et tu t’occupes uniquement des muscles ! Maintenant place ta torche dans le trou. Elle devrait être assez grande pour y tenir ! Allez hop hop hop !)

Peu convaincu par les explications de ma faéra, je note que l’argument du trou semble logique. En tout cas les regards que lancent mes camarades entre ma torche et l’énigme suivent l’intuition d’Ysolde.

"Si vous permettez !" Dis-je en inclinant ma torche vers le trou et en cherchant à l’y insérer.

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Kiyoheiki
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Kiyoheiki » dim. 2 mai 2021 02:17

~Auparavant~

~26~

Le groupe discute brièvement des trouvailles faites puis reprend l'exploration de l'endroit. La pièce directement adjacente à celle-ci est une petite chambre dotée d'un grand socle en pierre, semblable à un autel. Vu son emplacement et la nature de la salle que nous venons de traverser, les souvenirs du crématorium et sa salle où voir une dernière fois le défunt me reviennent. Les lieux avaient-ils jadis une fonction similaire ? Je gage que si des érudits venaient et se laissaient guider par l'entité sombre semblant bien renseignée, nul doute que des siècles d'informations historiques pourraient refaire surface. Mais j'écarte rapidement cette pensée, refusant de pousser quelque quidam à payer aussi ce savoir de sa vie.

Un accès à peine masqué par un rideau en lambeaux donne sur un nouveau corridor. À la fin de ce dernier, une petite pièce vide et sans issue visible. Seul point notable, le mur du fond arbore encore des gravures dans un alphabet qui m'est inconnu, et qui surplombent une cavité faisant la taille d'un poing. À la limite de mon esprit, la vénérable Okina lit les inscriptions pour moi. Il s'agit d'une énigme et je fronce légèrement les sourcils à la sournoiserie de l'entité d'ombre. Elle nous avait bel et bien parlé d'une énigme à résoudre, mais s'est bien gardée d'évoquer le détail de la langue de celle-ci. Sans ma Guide, soit il m'aurait fallu rebrousser chemin ou recevoir une nouvelle marque en échange de la réponse.

L'endroit étant apparemment tranquille, le groupe en profite pour partager les trouvailles faites plus tôt dans la salle du combat, en priorité de petites pierres marquées de symboles et appelées des runes. J'ai déjà vu des pendentifs dotées de pierres similaires, mais celles-ci semblent... Différentes. Pas comme de simples ornements. Le jeune capitaine montre les runes Tao et Xi, magie et diminuer, et les donne au ser Kayne. L'usage de ces pierres semble comporter un risque car, comme pour beaucoup de mots, le sens peut différer et les effets également. Je me vois confier la rune nommée Bet, signifiant apparemment vie. Le terme couvre tellement de concepts et de possibilités que cela me laisse perplexe. Toutefois, j'accepte l'objet et acquiesce en remerciement.

Mon attention est ensuite attirée par le ser Kayne, qui lit à voix haute l'énigme. Sans cesse en train de danser, donnez-moi à manger et je vivrai, donnez-moi à boire et je mourrai. C'est généreux mais aussi terriblement imprudent de sa part. S'il ne justifie pas son savoir par quelque érudition, il a intérêt à conserver le silence quant à l'origine de ses connaissances. L'énigme me semble simple, et les regards de mes compagnons masculins laissent entendre qu'ils ont également une solution en tête. Je hoche la mienne et suis les conseils de prudence de ma Faera me rappelant que si mécanisme il y a, son ancienneté pourrait le faire réagir brutalement à son déclenchement. Je m'écarte légèrement de l'emplacement, à portée du jeune homme pour l'en écarter au cas où, et laissant à ce porteur de la torche le soin de placer la flamme de celle-ci dans la cavité.


~Suite~

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Yliria
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Yliria » dim. 2 mai 2021 13:19

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Jeux d'esprits

Décision fut prise de poursuivre et j’emboîtai le pas à Tobias après lui avoir tendu la bourse que j'avais dénichée lors de ma fouille de la pièce. Étant le responsable du groupe, c'était à lui de choisir quoi en faire, car je refusai strictement de devoir faire un quelconque partage moi-même. Et je n'avais guère besoin de yus en cet instant. Le capitaine en profita pour montrer quelques runes qu'il avait trouvé et je me proposai pour les identifier avant e me rendre compte que je les connaissais déjà toutes. Une chance. Il y avait la rune Aojy « Transformer », la rune Bet « Vie » que j'aimais beaucoup et Xi « Diminuer » qui me paraissait être intéressante à combiner avec la dernière, Tao « Magie ». Une fois l'explicatiooerminée, Tobias en sortit trois autres, que je connaissais également. Aok, pour la Foudre, Vi « Attaquer » et enfin Tem « Esquive ». J'étais un peu déçue ne ne pas découvrir de nouvelles runes, mais Tobias semblait ravi de découvrir celles-ci.

- Prenez-en soin, ce sont de puissants objets quand bien utilisés, ou dangereux quand pris à la légère.

On pouvait sauver ou tuer en utilisant l'une d'elle, aussi mieux valait ne pas les prendre à la légère. Décision fut prise de partager les quatre trouvées dans la salle. Deux furent confiés à Jorus, Tao et Xi, et Kiyoheiki obtint la rune de Vie et Tobias conserva la dernière avec les trois qu'il possédait déjà. J'avais dans l'idée que diminuer la magie d'un nécromant ne pouvait qu'être une bonne chose et préférai ne pas en subir un effet néfaste si jamais l'effet n'était pas aussi précis que prévu.

Nous continuâmes ensuite le chemin qui s'arrêta bien vite ans une petite pièce, sorte d'arrière chambre à la précédente et qui ne contenait pour ainsi dire pas grand chose à part un socle en pierre dont l'intérêt m'échappa. Derrière un rideau décrépit se situait une autre petite pièce sans issue, mais où de curieuses gravures marquaient le mur du fond. La lmangue m'était inconnue, mais Alyah se chargea gentiment de me la traduire, connaissant visiblement l'ancien langage elfique qui avait court à l'époque.

(Parfois j’oublie que tu as des milliers d'années d'existence.)

(Si en prendre conscience pouvait te faire un peu plus m'écouter je ne m'en plaindrai pas... bref, il y est écrit : « Sans cesse en train de danser,
Donnez moi à manger et je vivrai,
Donnez moi à boire et je mourrai. »
)


(Hein ? C'est quoi ce charabia?)

(Une énigme. L'autre encapuchonné en avait parlé.)

(Une énigme... Joie.)

(Oh allez ! Elle est facile et parfaite pour toi. On dirait presque qu'elle a été faite sur mesure.)

J'entendis vaguement Jorus répéter l'énigme à voix haute et me grattai l'oreille en recherche d'inspiration. Si je pouvais me croire relativement intuitive pour certaines choses nécessitant une réaction rapide et un raisonnement logique, les jeux de l'esprit et des lettres me passaient complètement au-dessus. J'avais déjà quelques soucis poour lire parfois, alors un jeux avec des mots, ce n'était définitivement pas mon truc. Mais Alyah voulait absolument que je trouve la réponse alors je réfléchissais sérieusement cette fois. J'aurai préféré laisser les autres faire, quitte à passer pour une ignare sur ce point, mais elle insistait vraiment et je me creusai les méninges. Un truc qui mangeait, dansait, mais ne pouvait pas boire... Rien de vivant donc... un mort ? Non ça n'avait pas de sens, les morts ne dansaient pas... Quelque chose de plus abstrait peut-être ? Alyah disait que c'était fait pour moi... Lié à la danse... Ah mais !

(Le feu!)

(Ah bah il t'auras fallu du temps, tout le monde a déjà trouvé.)

(Mais je n'aime pas ça ! )

Vexée par le rire moqueur d'Alyah qui avait fait tout ce cirque juste pour se ficher de moi quand j'allais trouvé, j'observai Jorus approcher la torche du trou juste sous la gravure. J'aurai pu créer une flamme moi-même, mais l'idée de mettre ma main dans un trou sans aucune certitude concernant e qui allait se passer n'avait rien d'attrayant et je me contentai de le regarder faire en silence.

(La prochaine va être sans doute plus corsée.)


(Quelle prochaine?!)

(Tu crois quand même pas que ça va être si simple quand même?)


J'allais répondre, puis me ravisai... elle avait sans doute raison. Et je détestai ça.

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Cromax
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Cromax » mar. 4 mai 2021 12:08

La Fin d’une Ere
(Mission « Mer Verte » (Yliria, Kiyoheiki, Jorus, Tobias))




Jorus introduisit sa torcha allumée dans l’orifice prévu à cet effet. Un déclic sourd se fit entendre. Derrière eux, une paroi de pierre se décala et enferma toute la petite équipée dans cette pièce à énigme, la coupant du couloir qu’ils venaient de parcourir. Sur les murs latéraux, des torchères s’allumèrent du feu, la réponse à l’énigme. Une partie du mur contenant le trou et l’inscription pivota à son tour, révélant de nouvelles notes en langue elfe ancienne, éclairé par le feu qui baignait maintenant la toute petite pièce où ils étaient amassés. Jorus avait tout juste eu le temps de reprendre sa torche pour ne pas se la faire embarquer. Voici ce que les faeras présentes, ou les linguistes savants, purent traduire de la nouvelle notation :



« On ne peut la voir, on ne peut la sentir,
On ne peut l'entendre, on ne peut la respirer,
Elle s'étend derrière les étoiles et sous les collines
Elle remplit les trous vides.
Elle termine la vie, tue le rire. »



Aucune félicitation pour leur réussite. Non : plutôt une seconde énigme. Ou une deuxième partie à la même énigme, en tout cas. Et cette fois, aucun trou pour y glisser sa réponse, ou quoique ce soit d’autre. C’était à eux de trouver, et d’être inventifs. Qu’avaient bien voulu signifier les elfes d’antan ? En attendant : cela ressemblait fort à un piège, car ils étaient désormais coincés là.



[HJ : Indiquez moi sur Discord si vous vous partagez les trouvailles, et comment.

Xp :
Tous : 0,5 (résolution de l’énigme)]

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Kiyoheiki
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Kiyoheiki » jeu. 6 mai 2021 15:08

~Auparavant~

~27~


Lorsque la flamme est positionnée, un déclic se fait entendre. Je ne peux que tourner la tête vers le passage que nous venons d'emprunter tandis que ce dernier se ferme au moyen d'un pan de pierre. Comme savamment calculé, des torchères s'allument sur les murs latéraux. Le mur à énigme pivote à son tour, manquant de peu emporter la torche du ser Kayne. Il dévoile un autre texte en langue antique. Malgré les siècles passés, le mécanisme de ce passage fonctionne toujours. J'en suis grandement intrigué. Est-ce parce qu'il est davantage utilisé que je le pensais ou simplement enchanté pour perdurer ? Le passage était-il autrefois en lien avec quelque rituels connectés avec la pièce aux socles de pierre ?

J'inspire et souffle lentement, m'évertuant à ne rien laisser paraître de ma perplexité. L'important est qu'il nous permette d'accéder à notre objectif. Le seul soulagement que j'ai est que nous sommes tous ensemble dans la pièce. Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si l'un de nous s'était retrouvé seul. Okina lit pour moi de sa voix solennelle et professorale les écrits apparus. Ce que nous devons trouver ne peut être vu, perçu physiquement, entendu ou senti. Quelque chose au féminin s'étendant derrière les étoiles et sous les collines, remplissant les trous vides, terminant la vie et tuant le rire. Rien dans la pièce ne permet de placer une réponse comme l'orifice précédent. La seule anomalie de la salle est la série de torchères s'étant allumées seules.

J'avise mes compagnons, leur laissant un temps de réflexion et m'assurant aussi que la possible frayeur causée par le mouvement des parois est sous contrôle. Je n'ai pas particulièrement de problème avec les endroits exigus, mais ce n'est peut-être pas le cas de tous les membres du groupe. Je m'évertue à déceler le moindre signe d'inconfort un moment, tout en réfléchissant à la situation. J'imagine que ces sources de lumière ont un lien direct avec un autre mécanisme puisque s'étant manifestées sans aide et malgré l'ancienneté des ruines. Je laisse à l'un deux le soin de lire l'énoncé pour notre jeune Capitaine puis m'aventure à prendre la parole.

"Notre réponse doit vraisemblablement être quelque chose d'intangible, et possiblement en lien avec ces sources de lumière."

Mon Fang Bian Chan tenu à la verticale pour ne pas occuper inutilement l'espace, j'explique brièvement ma pensée.

"Elles sont le seul point notable, hormis notre présence, de la salle."

Le reste de mes pensées demeure un échange avec ma faera. Nous avons techniquement allumé la salle par notre réponse, nous trouvant bloqués par la paroi. Peut-être que si nous l'éteignons, l'effet inverse se produira ? Après tout, à moins que les lieux aient été réservés à quelque élite, je suppose que le passage a du être conçu pour que ceux qui s'y aventurent puissent aller de l'avant sans la nécessité d'un quelconque objet supplémentaire. J'essaie de m'en convaincre en tous cas, car si écriture il y a, et sans familiarité préalable avec le lieu, cela signifie que les visiteurs devaient être suffisamment lettrés pour déchiffrer les indices.

Mes yeux violets consultent les expressions de mes compagnons, attendant leurs idées et suggestions.


~Suite~

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Yliria
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Yliria » ven. 7 mai 2021 13:31

<< Précédemment


La torche s’inséra dans l’orifice du mur et un déclic résonna. Je me retournai vivement pour voir le passage derrière nous se refermer brusquet, nous piégeant à l’intérieur d’une pièce exiguë. Retenant de justesse un juron, je tapotai le mur qui semblait bien épais, tandis qu’autour de nous, des torchères s’allumèrent soudainement alors que le mur où était inscrit l’énigme pivote à son tour, laissant apparaître d’autres mots gravés dans la roche. On nous enfermait tout en nous donnant le moyen de s’enfuir avec des énigmes… Le fait qu’aucun squelette ne se trouvait dans la pièce me rassura sur le fait que personne n’était resté coincé ici… ou peut-être que personne n’était jamais passé par ici, ou que les nécromanciens s’étaient servis

Mal à l’aise, gardant une main sur la poignée de mon arme, serrant nerveusement mes doigts autour du manche, j’écoutai Alyah me détailler le contenu de l’énigme avec une voix chantante, comme si elle s’amusait. Cela ne me tira rien d’autre qu’un grincement de dents agacé. L’énigme était encore moins compréhensible que la première. Quelque chose d’invisible, qu’on n’entendait ni ne respirait, s’étendant au-delà des étoiles et sous le sol, qui remplissait les trous vides, terminait la vie et le rire. Ce dernier point me laissa encore plus perplexe que le reste et j’avisai mes compagnons, enfermés là avec moi.

Certaine d’être incapable de trouver une réponse convenable à cette énigme et n’ayant de toute façon pas vraiment la tête à ça, je laissai faire les autres et observai plutôt les torchères s’étant soudainement illuminées. Je me demandais par quel prodige elles avaient soudainement pris feu. Alyah, elle ne semblait guère d’accord avec mon avis et m’enjoignais à réfléchir à l’énigme, comme les autres. Je finis par rendre les armes, et m’adossai au mur s’étant refermé pour essayer de trouver une solution. Le sergent prit soudainement la parole, supputant que la réponse était en lien avec les torchères et quelque chose d’intangible. J’observai à nouveau les sources de lumière, puis haussai les épaules.

- On peut peut-être les éteindre ?

je posai mon sac sur le sol et fouillai quelques instants pour trouver les deux gourdes qui ne pendaient pas à ma ceinture, mais contenaient toujours une réserve d’eau supplémentaire, juste au cas où. Traverser un désert m’avait appris qu’on ne transportait jamais trop d’eau. Je les tendis vers les autres membres du groupe.

- J’ai de l’eau pour les éteindre… j’ai aussi une rune, Aoar, pour « Obscurité », mais je préférerai la conserver, au cas où, donc si on peut se servir des gourdes plutôt.

Cela collait non ? L’obscurité remplissait les critères de l’énigme. Intangible, sous terre ou dans la nuit, dans els trous et terminant la vie et le rire. Encore que ce dernier point me laissait toujours aussi perplexe. Au besoin je l’utiliserais, mais posséder une rune d’obscurité pouvait toujours servir.

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Jorus Kayne
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Jorus Kayne » ven. 7 mai 2021 15:19

Dans son nouvel espace, la torche pénètre sans trop de problèmes, jusqu’à ce qu’un « clic » se fasse entendre. Notre accès derrière se referme avec le déplacement inexpliqué d’une paroi qui nous bloque l’accès. Cependant les choses étranges ne finissent pas et des torches, qui s’allument spontanément sur les murs, viennent renforcer la faible lumière qui nous parvient de l’orifice. Le mur, où se trouvent l’énigme ainsi que l’orifice, pivote et ne me laisse qu’à peine le temps de retirer ma torche encore enflammée. A la place, une nouvelle inscription et une nouvelle énigme à résoudre.

(Nom d'une belette, une autre énigme !)

(Je suis sûr qu’on s’est trompé et que ma réponse était la bonne ! En plus on peut plus retourner voir machin pour demander la solution de l’énigme.)

(Tu veux vraiment opposer ma sagesse plurimillénaire à…comment tu appelles ça déjà…ton intellect ?)

(...sans commentaire !)

(C’est mieux !)

Grâce à ma faéra, je traduis pour Tobias, qui a défaut de ne pas connaître l’elfe ancien, a la chance de ne pas posséder une pénible faéra.

"On ne peut la voir, on ne peut la sentir,
On ne peut l'entendre, on ne peut la respirer,
Elle s'étend derrière les étoiles et sous les collines
Elle remplit les trous vides.
Elle termine la vie, tue le rire."


(Mouais, autant j’avais une idée pour la précédente que là…. Et toi Ysolde, t’as une idée ?)

(…)

(Ha ba elle est belle la sagesse plurimillénaire !)

(Trouve une idée au lieu de jacter !)

(Il n’y a pas de trou donc…peut-être est-ce en lien avec les torches ? Elles ne se seraient pas allumées pour rien !)

Alors que je me pose la question, Yliria propose de les éteindre. Elle possède de l’eau ainsi qu’une rune "Obscurité", mais c’est lorsqu’elle fait mention de son souhait de la garder que je me sens soulagé. Si l’utilisation des runes peut-être instable, mieux vaut éviter d’user de ces objets. Alors que nous usons de l’eau pour éteindre les sources de lumière, j’attends qu’il ne nous reste plus que ma torche à éteindre, avant de regarder mes camarades dans les yeux et de prendre le risque d’éteindre la dernière source de lumière. Bien qu’il nous reste encore le casque magique de Kiyoheiki, il reste assez limité et depuis notre rencontre avec la créature dans le noir complet, j’ai une affection toute particulière pour ma torche !

Byrnisson
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Byrnisson » ven. 7 mai 2021 22:17

Chapitre V - suite - Précédemment


Les flammes de la torche disparaissent dans l’orifice, déclenchant immédiatement un léger déclic. Je sursaute lorsque la paroi de pierre située derrière nous se met en branle. J’observe le mouvement du mur, surpris que l’antique mécanisme qui l’actionne soit toujours en état de marche. Une fois la pièce scellée, la pièce s’illumine d’elle-même par le biais d’une rangée de torches disposées le long des murs. Finalement, la roche qui nous faisait face pivote pour révéler une nouvelle inscription.

Nous sommes maintenant piégés, et probablement confrontés à une nouvelle énigme. Jorus ne se fait pas attendre pour m’en donner la traduction :

« On ne peut la voir, on ne peut la sentir,
On ne peut l'entendre, on ne peut la respirer,
Elle s'étend derrière les étoiles et sous les collines
Elle remplit les trous vides.
Elle termine la vie, tue le rire. »

Bien plus long par son énoncé, ce nouveau problème me parait également plus compliqué à résoudre. Je salue l’ingéniosité des créateurs de cette pièce : une première énigme suffisamment simple pour attirer les appétits d’ignares mal attentionnés et une seconde plus compliquée pour les enfermer jusqu’à l’arrivée d’une patrouille de gens d’armes.

(Ou, dans notre cas, jusqu’à ce que mort s’ensuive...

Eh mais ça pourrait-être une solution !)


Mon esprit balaye chaque phrase. Mon hypothèse remplit aisément les premières conditions mais je m’interroge sur la référence aux étoiles ; les frais de mon ignorance en ce domaine. La mort s’étendra en revanche sous les collines parsemant l’Ynorie une fois que notre armée triomphante y aura enfoui ses cadavres... dans des trous. La réponse me parait évidente, pourtant je ne comprends pas bien comment l’exécuter pour déclencher l’ouverture de la salle.

(A moins d’être suffisamment fou pour sacrifier l’un d’entre nous...)

Je frissonne à l’idée qu’un peuple civilisé puisse être suffisamment décadent pour échafauder un tel dispositif.

Yliria et Kiyoheiki interrompent ma réflexion en suggérant que nous éteignions les lumières. Je hausse un sourcil, tentant de faire le lien avec mon hypothèse. Puis je comprends qu’ils ont une autre réponse en tête, probablement moins tordue. Je fais bonne figure, m’emparant de l’eau qu’Yliria nous fournit pour éteindre chaque torche une à une. Jorus m’assiste dans cette tâche et je ne saisis l’idée de mes compagnons que lorsque l’humain éteint sa propre torche, plongeant la salle dans la pénombre.

Suite
Modifié en dernier par Byrnisson le lun. 5 juil. 2021 19:15, modifié 3 fois.

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Cromax
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Re: Les Ruines de Nayssan

Message par Cromax » sam. 8 mai 2021 12:04

La Fin d’une Ere
(Mission « Mer Verte » (Yliria, Kiyoheiki, Jorus, Tobias))




Chacun s’activa à trouver la réponse à la nouvelle énigme. Lorsque toutes les torches furent éteintes, plongeant la pièce dans une pénombre à peine éclairée par la loupiote sur le casque du milicien… Il ne se passa rien. Absolument rien. Pas le moindre déclic, pas le moindre mouvement de mur. Il leur fallut un temps de plus pour comprendre que la solution n’était pas « pénombre », mais « obscurité », une obscurité des plus totales, et ils se décidèrent de masquer également la lumière provenant du casque de Kiyoheïki. (Je vous offre celle-là.) Alors, et seulement alors, plongé dans une noirceur totale, ils entendirent de nouveau des cliquetis profonds retentir, et le pan de mur sur lequel les énigmes étaient inscrites s’ouvrit totalement, dans un grondement sinistre et le bruit du raclement de la pierre contre la pierre. Cela souleva la poussière, qui monta jusqu’au visage des mercenaires. Visiblement, le passage n’avait plus été utilisé depuis belle lurette. Des siècles, sans doute. Des millénaires, peut-être ? à ce point que le tremblement de la roche fit se décrocher une pierre du plafond, grosse comme une tête. Celle-ci s’écrasa à un centimètre d’Yliria, qui eut la conscience de l’éviter, après l’avoir aperçue se déloger. Heureusement qu’elle y voyait dans le noir !

Ils purent donc avancer, se parant de nouveau de lumière pour y voir clair. Comme ils purent, en tout cas, puisque les torches alentours étaient détrempées par l’eau de la gourde. D’Yliria, pardon. De la gourde d’Yliria.

Ils pénétrèrent donc dans une pièce qui s’étirait vers la gauche, perpendiculaire au couloir d’où ils provenaient. Un bref tour d’horizon leur permet d’affirmer qu’ils étaient dans les quartiers d’un mage. Peut-être même de l’embaumeur en chef. Du gardien de la nécropole. La pièce était subdivisée en deux parties : une première partie « pièce de vie », contenant table, chaises, instruments de cuisine et cheminée ouverte sur le plafond, ainsi qu’un lit qui dut être confortable en son temps, mais qui n’était plus que draps solidifiés par le temps, aux couleurs datées et sales. Un corps momifié par les centenaires d’inactivité y stagnait, allongé. Ses chairs n’avaient été dévorées par aucun insecte ou nuisible, enfermé hermétiquement comme il l’était. Elles avaient juste séché, s’étaient séparées de tout le liquide contenu dans le corps qui avait dû imprégner les draps et couvertures. Le tout ne dégageait même plus d’odeur, mis à part un effluve omniprésent de renfermé.

La seconde partie de la pièce ressemblait drôlement à un laboratoire magique : étagères avec des fioles, bibliothèques remplies de livres antiques et poussiéreux qui pourraient tout aussi bien tomber en poussières s’ils décidaient de s’en emparer. Une table mortuaire, comme dans la salle d’embaumement, un bureau, des tabourets plusieurs ustensiles de métal ou de verre.



Image



Mais, surtout, une grande porte de pierre scellée qui était sur le même mur que l’entrée qu’ils avaient empruntée, plusieurs mètres sur leur gauche. Le passage évoqué par le gentâme ? Une grosse serrure de pierre vide de toute clé la maintenait fermée, en tout cas. La clé était peut-être cachée quelque part ici ? À moins qu’ils décident de n’avoir pas le temps de tout fouiller, et que l’un d’eux s’y connaissait en crochetage… Mais cette double porte vers l’inconnu était-elle vraiment, au final, la solution qu’ils recherchaient ? Plus moyen de faire demi-tour en tout cas : le passage était resté fermé derrière eux.




[HJ :

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