Le Temple de Yuimen

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Yuimen
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Le Temple de Yuimen

Message par Yuimen » jeu. 4 janv. 2018 16:02

Temple de Yuimen
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L'entrée du temple


C'est légèrement à l'extérieur de la ville, sur le bord d'un petit bois, que se trouve le temple de Yuimen. On y accède par un chemin de terre battue. Ensuite, à la lisière du temple lui-même, le chemin devient de pierre de schiste, formant un escalier très doux. Deux statues protègent le temple depuis des siècles si ce n'est davantage. La légende raconte que ce sont deux voleurs de grand chemin qui détroussaient les voyageurs et que Yuimen aurait puni en les transformant en pierre alors qu'ils se rendaient au temple.

Au bout de cette allée, vous accédez à un portail qui mène à une grande place vide pavée. Sur un côté, un petit bâtiment sert de logement aux deux prêtresses de Yuimen officiant en ces lieux. De l'autre côté, un petit abri protège un autel, c'est là que les fidèles prient.

Non loin du portail d'entrée se trouve un petit guichet où un jeune humain en armure gardera précieusement vos armes et armures car nul signe de guerre n'est toléré dans l'enceinte du temple.

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Vohl Del'Yant
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Re: Le Temple de Yuimen

Message par Vohl Del'Yant » lun. 31 déc. 2018 18:12

Vohl ouvre les yeux. Il s’est endormi en attendant le prêtre. En vain, semble-t-il. Il se redresse et s’étire sans gêne. Il n’y a personne pour lui faire remarquer que son comportement n’est pas réellement approprié à un lieu sacré. La lumière a très largement baissé : arrivé au milieu de la journée, son somme a duré pas loin de six heures ! Une nuit presque complète, pour lui. Et de fait, il se sent plus en forme. Il jette un nouveau regard aux alentours : seul le vent lui répond, faisant osciller les flammes des cierges. La seule lueur qu’il distingue en dehors de ce lieu désert est la lumière chaude d’un cierge, dans l’alcôve occupée selon toute vraisemblance par les prêtres à l’étude.

(Je ne vais pas rester là à genoux à attendre indéfiniment que l’on vienne m’aider…)

Il ressort dans la cour. Le vent balaie les pavées irréguliers, faisant tourner les feuilles mortes qui ont tardé à tomber, comme si une force quelconque les avait maintenues aux arbres qui protègent ce lieu. La fraicheur de l’air semble raviver les sens du jeune homme, qui ont repris de leur acuité grâce à ce somme impromptu.

Il se dirige sans tarder vers la sortie. Les deux gardes sont toujours là : il n’envie pas leur rôle. Lui qui a servi bien des fois comme sentinelle lors des rondes pour les campements et des expéditions punitives en réponse aux raids garzoks, il sait combien cela peut-être difficile. En effectif réduits, il n’y a parfois pas d’autre choix que de monter la garde toute la nuit, tout en chevauchant la journée pour traquer ou rejoindre le gros des troupes. A mesure que la fatigue grandit, les sens s’émoussent sans véritablement que l’on y fasse attention. Vohl se souvient d’une expédition menée par sa patrouille pour porter un secours rapide à une ferme qui avait été attaquée par les sauvages omyriens. La traque avait duré des jours et Vohl n’étant pas expert en pistage, il avait dû monter la garde pendant les quelques heures où ses camarades se reposaient. Ils n’avaient rattrapé que quelques garzoks trois jours après : les autres avaient sans doute déjà franchi la frontière omyrienne. Sans doute ceux-ci avaient trainé en chemin, car le campement de fortune qu’ils avaient installé comptait d’innombrables ossements…et pas tous animaux, reliefs d’un certain nombre de repas. Malgré le surnombre de la patrouille d’Oranan, le combat avait été âpre, tant la différence de condition physique était claire. Les garzoks, reposés et nourris plus que de raison, n’avaient été battus que du fait de l’application du plan de Vohl et de la surprise de l’assaut ; cela ne les avaient pas empêché d’infliger de sérieuses blessures aux oraniens, dont un ne put se remettre et fut obligé de quitter les rangs de l’armée.

En passant devant les gardes, il les salue avec respect.

« Messieurs… »

Tous deux opinent en silence à la salutation.

« Je souhaiterais reprendre mes armes. »
« Bien sûr. »

Le garde de gauche s’écarte afin de lui laisser accès à un petit casier dans lequel sont stockées ses griffes, son poignard et divers autres équipements. Vohl se rééquipe rapidement, et chaque objet retrouve la place qui lui est attribuée : la griffe sanglée à gauche, le poignard à droite, les fioles de décoctions à la ceinture ; le reste est dans le paquetage. Après avoir vérifié que rien ne manquait, Vohl s’enquiert auprès des gardes de la direction à suivre pour rejoindre les monts de Luminion. L’un des hommes lui indique cordialement que s’il veut parer au plus rapide avant que les cols ne soient bloqués par la glace, il devra couper en direction du Palais de la Roseraie de Soie. Il s’agit d’un ancienne place militaire, récupérée d’abord par un noble quelconque, puis qu’une guilde à la réputation sulfureuse avait acquis. Les moyens de cette acquisition ne sont pas connus de l’ynorien, mais peu de nobles suffisamment riches pour se doter d’un tel monument s’en sépareraient de bonté de cœur. Par simple déduction, Vohl suppose que cette « guilde » ressemble plus à une baronnie de malfrats et d’une quelconque mafia qu’à la douce assemblée que son nom ne le laisse penser. Il s’enquiert aussi de la possibilité d’acheter des vivres dans cette direction : malheureusement, sauf à lui conseiller de frapper à la porte des Amants de la Rose Sombre, les deux gardes ne semblent pas pouvoir l’aider.

C’est donc après leur avoir souhaité une bonne soirée et une bonne nuit – non sans humour considérant le froid qui allait sans doute les tenailler –, Vohl s’éloigne d’un pas vif. On dirait bien que cette nuit encore, il marchera.

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