Le Palais de la Roseraie de Soie (Guilde des Amants de la Rose Sombre)

[Akihito]

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Evénement : La fin d'une ère.

12 : Fracture dans l'espace.

Comme il pouvait s'y attendre, la salle ne regorgeait que d'équipements d'entrainement : pas le moindre bouclier à l'horizon. La porte resta elle aussi close, et s'il y avait un quelconque danger derrière, il n'était pas encore sorti. En revanche, la pièce en elle-même révéla bon nombre de traces de passages : outre les chandeliers allumés, la poussière n'était pas présente dans la salle d'entrainement, et il avait même pu voir quelques équipements Garzoks traîner ça et là. Manifestement, on passait ici. Et la cour sur leur gauche révélait de nombreuses ombres qui bougeaient, dont certaines avec un rythme régulier : probablement une ronde, mais est-ce que la salle en faisait-elle partie ? Rien n'était moins sûr. Il en fit part à voix basse à ses compagnons, menant à une décision unanime : mieux valait quitter la salle le plus rapidement possible.

Faëlis révéla à point nommé que l'artefact qu'il avait manipulé quelques instants plus tôt lui avait permis d'avoir un plan mental des lieux. l'étage au dessus d'eux comportaient les appartements les plus luxueux de la bâtisse, et donc susceptibles d'accueillir les deux généraux d'Oaxaca. Un escalier de service, san doute un peu dérobé et discret, était accessible dans un couloir derrière la porte que l'enchanteur surveillait. S'il envisagea de rapidement traverser la salle, usant d'une quelconque diversion pour distraire les Garzoks ou quoi que pouvaient être les ombres, la proposition de Xël fut plus sensée : passer par la Roseraie, qui était apparemment vide de toute présence ennemie. Pour cela, il ouvrit un portail qui les menaient directement dans le jardin intérieur. Le fameux portail avait la forme d'un disque flottant aux contours blanchâtres, éthérés. A travers, le noir de la nuit était visible, menant directement à la Roseraie. Aenaria entra la première, chargée d'user de ses sens et de son ouïe pour repérer un quelconque danger. Elle s'y engagea, et Akihito se plaça à côté, attendant le rapport de la Sindelle. Bouclier levé, il vit dans le reflet de métal poli des lueurs orangées et jeta un oeil derrière lui. Le campement qui avait été attaqué était en proie aux flammes, des flammes hautes et rugissantes. Un incendie qui avait l'air d'être tout sauf naturel, l'œuvre d'un pyromancien de haute volée. Et vu comme le mur de feu semblait magnifiquement couvrir la retraite des troupes du commandant Perussac, l'Ynorien émit l'hypothèse que ledit pyromancien était dans leur camp.

Amy n'avait pourtant sentit aucun magicien parmi les forces kendranes, surtout qu'un mage de ce calibre ne devait pas passer inaperçu. Peut-être était-ce le kendran sans nom ? Tant de mystères planaient sur lui, et après son improbable disparition qui avait même rendue perplexe la Faëra, lui attribuer de telles dons magiques ne l'étonnerait qu'à moitié.

(Et ça soulèverait d'autant plus la question de savoir pourquoi il ne nous aide pas.)

Akihito reporta son attention sur la cour de gauche : qui que pouvait être ce pyromancien, il n'était pas là. Et s'il comptait attendre le rapport d'Aenaria pour se lancer, il n'hésiterait pas à faire plonger ses alliés dans le portail si une des rondes venaient à se diriger vers eux. Suivant les enseignements de Valyus, il serait le dernier à rentrer dans le portail, pour couvrir leur retraite.

À suivre...

HRP :

• Passe en dernier dans le portail.
• Surveille la cour.

[Aenaria]

Lorsque mes camarades me rejoignirent Xël proposa de passer par le jardin de la roseraie en utilisant un portail afin d'éviter d'attirer les ombres de l'autre côté des grandes fenêtres donnant sur ce qui devait être une cour. Je connaissais la roseraie et cela semblait être une bonne solution, d'autant plus que je savais qu'elle possédait des fenêtres permettant de rejoindre d'autres pièces dans le palais. Nous pourrions aisément nous cacher derrière les plantes si cela devenait nécessaire, mais je doutais de passer inaperçue pour autant.

(Ca c'est sur qu'avec ta taille, c'est difficile de te rater !)
(Moques-toi vilaine fille !)
(Hihihi.)

Utilisant sa magie, Xël fit apparaître un portail afin de me faire passer de l'autre côté de la fenêtre sans la faire bouger, j'aurais pu sans problème l'ouvrir avec mon nécessaire de crochetage mais qui pouvait dire si la porte allait tourner sur ses gonds sans produire un bruit suspect ? Et bien, personne ! Une fois le portail ouvert devant moi, je dégainai mon épée par simple prudence, histoire de ne pas être prise au dépourvue et passait au travers afin de me retrouver dans la roseraie. Ouvrant grands les yeux, j'exerçai mes talents d'observatrice afin de repérer tout ce qui pourrait s'avérer utile en terme d'entrée et de sortie, de détails infimes qui pourraient nous aider dans notre quête.

Rester ensemble, se protéger les uns les autres, être capable d'utiliser nos capacités au mieux et au bon moment était probablement la plus grande force de notre groupe. Notre cohésion garantissait notre progression en toute sécurité, en tout cas pour le moment. Espérons tout de même que je ne verrais pas de mauvaises surprises en arrivant dans le jardin qui valait le nom au palais que nous étions en train d'infiltrer.

(((HRP : Passage du portail crée par Xël, utilisation de ma faculté d'observation afin de repérer tous les points d'intérêt une fois dans la roseraie.)))

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Un à un, les aventuriers passèrent dans le portail ouvert par Xël vers la roseraie plongée dans l’ombre. Fut-ce une lueur de la magie de l’aéromancien ? Un mouvement trop vif ? La suite logique de leur présence dans la salle d’armes ? Quoi qu’il en soit, avant de passer le portail, Cherock vit une silhouette de la cour se pencher vers les fenêtres de la salle où ils se trouvaient. Subitement, la réaction de surprise se marqua sur celle-ci, et elle commença à courir vers la porte séparant la cour de ladite salle. Lorsque cette dernière s’ouvrit avec fracas, laissant apparaître l’ennemi massif qu’ils avaient alerté, il n’y avait plus personne là, et le portail s’était refermé. Depuis les ombres nocturnes de la roseraie, entre les tiges aux piquantes épines, le quatuor put voir aisément le guerrier qui avait pénétré la salle. Une force de la nature portant une armure qu’aucun d’eux n’aurait pu même soulever. Et muni d’une épée aussi impressionnante que stylée.

L’être regardait partout autour de lui dans la salle, perdu. Il fit volte-face et sembla crier quelque chose vers la cour. Un bruit que n’entendirent pas les quatre, toujours dans la bulle de Xël. Même Aenaria, puisqu’ils venaient de sortir du portail. Une chose était certaine : ils avaient été repérés. L’ennemi ne savait pas trop où ils étaient passés, mais il semblait également convaincu qu’il n’avait pas rêvé… Ils devraient agir rapidement, désormais. Et avec une prudence redoublée.

Depuis la roseraie, ils avaient vue sur toute une série de fenêtres et portes fenêtrées qui donnaient sur les différentes pièces du rez-de-chaussée : Des salons d’apparat et de longues salles à manger. Toutes semblaient occupées, par des guerriers semblables à celui qu’ils avaient vu apparaitre dans la salle d’armes. Sans casque, forcément, révélant des traits durs, humains, meurtris par des années d’entraînement insoutenable. L’humanité perdue dans leur regard morne, la violence marquée sur leurs visages par des cicatrices monstrueuses ou des tatouages tribaux. C’étaient là les guerriers d’élite de Crean Lorener. Sa garde personnelle, occupant apparemment cette aile du palais. Ou tout le palais ? Aucune trace, pour l’instant, des créatures métalliques de Khynt. (exemple de visage des guerriers de Crean)

Dans la première salle après la salle d’armes, un petit salon cossu et richement décoré, avec faste, aisément visible depuis leur position dans les ombres de la roseraie, ils purent voir deux guerriers en armure attirés par ce qui semblait être une alerte donnée. Ils remirent leur casque et quittèrent le salon, le laissant vide derrière eux. Une opportunité ? Un piège ? Un risque inconsidéré ?

Aucun balcon ne donnait sur la roseraie, à l’étage. Juste des fenêtres occultées de tentures, quelques-unes étant éclairées, d’autres non. La roseraie était elle-même délimitée par cette façade latérale et trois murs blancs et hauts donnant sur l’extérieur de la forteresse… Et le vide.


[HJ :

XP : (à la fin de la situation)]

[Xël]

Nous atteignons la Roseraie mais il est un poil trop tard. En observant la salle d’armes où nous nous trouvions j’aperçois un combattant semblable à ceux qui se trouvaient à Luminion. Un guerrier d’élite de Crean, paré d’une armure lourde et d’une arme qui doit peser bien plus que moi. Je reste immobile, tapi dans l’ombre alors qu’il semble donner l’alerte. L’infiltration prend fin, ils savent désormais qu’il y a un intrus dans le palais. Heureusement nous n’avons pas encore été attrapé mais ça ne saurait tardé, je scrute le mur mais je ne trouve rien qui pourrait accueillir un portail. En revanche nous pourrions emprunter une des nombreuses fenêtre ou porte fenêtres le long du mur, donnant sur diverses pièces dont un salon où d’autres combattants se parent de leurs casques avant de quitter précipitamment la pièce, sans doute pour se mettre à notre recherche. Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’on nous retrouve si nous entrons dans ces salles mais le jardin ne tarderait pas non plus à être inspecté. Cherock s’approche alors de moi et saisit mon armure pour y graver une marque tout en commentant qu’ils vont retourner le bâtiment pour nous trouver et se propose de servir d’appât le temps qu’on trouve un moyen de rejoindre les appartements. Il explique que le marque lui permettra de me rejoindre quand Aenaria lui enverras un message ou qu’il sera acculé. Je lève les yeux vers lui avant d’incliner la tête.

« Ce sont les guerriers de Crean. Ne les sous estimes pas. »

Il termine sa marque alors que les deux elfes s’approchent pour user de leurs magies afin de renforcer le gaillard dans sa tâche risquée. Une fois prêt, je fais comme il me le demande et me concentre pour générer un portail le menant dans le dos du combattant, au sein de la salle d’armes. Une fois passé je le referme et préviens les autres.

« J’espère que vous n’avez pas le vertige, on va prendre un peu de hauteur. Attention où vous mettez les pieds. »

Aussitôt dit je dirige mon regard vers les hauteurs du palais, autant au sud que ma vision me le permet pour être proche du balcon du premier étage. En un instant ma magie se met à l’oeuvre en créant un moyen de rejoindre le toit. Je m’y engouffre en premier, prêt à me réceptionner aux tuiles.

((Ouvre un portail pour que Cherock puisse retourner dans la salle d'armes et le referme après son passage. Ouvre un second portail pour que le reste du groupe puisse rejoindre le toit.))

[Akihito]

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Evénement : La fin d'une ère.

13 : Diversion nécessaire.

Faëlis, puis Xël s'engouffrèrent dans le portail, disparaissant dans l'ouverture au milieu de l'espace même. Akihito, lui, montait la garde, attentif à la moindre présence ennemi. Et présence ennemi, il y eut. Un visage camouflé par un épais heaume passa par l'une des fenêtres, regardant dans la pièce. L'enchanteur jura intérieurement, avant de plonger directement derrière Xël dans le portail sans plus tarder. Avait-il été vu ? C'était difficile à dire de prime abord, l'heaume de la silhouette ayant empêché de voir distinctement les traits de son propriétaire.

La troupe infiltrée arriva dans un jardin calme, désert, emplis de buissons et de roses. Ils étaient encadrés de trois murs équipés de parois de verre permettant de desceller d'impressionnantes silhouettes à l'intérieur de ces dernières. Humaines, vraisemblablement, mais l'Ynorien n'eut ni le temps ni le plaisir de les observer plus en détail, car du coin de l'oeil, il vit par une des fenêtres donnant sur la salle d'armes la porte menant à la cour s'ouvrir à la volée, et une figure massive émergea de la l'obscurité.

(Par Valyus, est ce que c'est même humain ce truc ?)

Un bon deux mètres d'armure de plates épaisses venaient d'entrer dans la salle d'armes, tournant son regard en tout sens. Trop habillé pour être un Garzok ou un Woran, trop imposant pour être un Sindel ou un Hinïon, le visiteur indésirable semblait être à leur recherche, sans vraiment savoir par où commencer. Avait-il mal vu ? Akihito n'en savait rien, mais leur présence allait sans doute être révélée. Il fallait l'intercepter avant qu'il ne donne...

L'être caparaçonné porta une main à sa bouche, comme pour crier quelque chose. Dans une des salles attenantes, qui était sans doute le petit salon vers lequel ils comptaient passer, deux formes tout aussi massives se levèrent et commencèrent à s'agiter. La phase d'infiltration était désormais finie.

(Il va falloir que vous bougiez, et vite.)

(Pour aller où ? Et avoir des dizaines de types qui nous cherchent dans un bâtiment qu'on ne connait pas ? On risque de se retrouver entre le marteau et l'enclume à ce petit jeu, avec eux dans le rôle de l'enclume et les deux Treize dans celui du marteau.)

(Et tu as mieux à proposer, peut-être ?) demanda avec méfiance et soupçons Amy.

(Ouais, mais elle va pas te plaire...)

(Au point où on en est... Dépêche-toi.)

Le tatoueur s'approcha rapidement de Xël, posa son marteau et se saisit du bras de ce dernier. il lui jeta un regard surpris, surtout quand il commença ensuite à faire lentement glisser son doigt sur la protection.

"On est repéré et si on leur donne pas une cible à pourchasser, ils vont retourner ce bâtiment de fond en comble. Cette marque va me permettre de revenir instantanément vers toi, alors pendant que je fais l'appât, trouvez un moyen de rejoindre les appartements. Je les occuperait le plus longtemps possible, jusqu'à ce qu'Aenaria m'envoie un message ou que je sois acculé."

La forme prit lentement la forme de la rune Aoy, la rune Foudre. Il n'avait jamais testé ce "moyen de transport", mais il n'y avait plus assez de temps pour les doutes : il fallait agir, vite.

"Faëlis, parle moi en deux mots de la cour."

L'Hinïon s'était posé à côté de lui, faisant briller une flèche et ses mains. Il comptait lui apposer un sort pour le soutenir dans sa diversion, et s'il n'avait pas trop le loisir de le remercier, tout concentrer qu'il était sur sa tâche, il n'en était pas moins reconnaissant. Il lui brossa un tableau très sommaire de la cour : la porte principale au nord avec deux escaliers menant à un chemin de ronde, et plusieurs portes qui menaient à des pièces inconnues. C'était tout ce dont il avait besoin pour l'instant.

Au moment où il termina la marque brillant d'un faible éclat pourpre, comme ses Transferts magiques, il vit ensuite Aenaria tendre une main vers lui, faisant appel à sa magie à son tour. Il avait le soutien de tout son groupe, et il n'allait pas cracher dessus.

"Ouvre moi un portail dans son dos, puis tirez vous."

L'aéromancien hocha la tête, l'informant au passage que le colosse était un des soldats personnels de Crean, et qu'il ne devait en aucun cas les sous-estimer : et ce n'était pas l'attention d’Akihito.

Un portail s'ouvrit devant lui. A travers le voile flou de l'air, il pouvait voir le dos cuirassé de son adversaire, en train de se diriger à pas prudents vers le balcon d'où ils avaient disparus. L'enchanteur inspira lentement, puis prit un air déterminé. D'un bond, il sauta dans le portail, passant de la fraîcheur de la nuit à la tiédeur de la salle. Même de dos, le colosse était impressionnant. L'épée qu'il avait en main semblait trop lourde pour que l'Ynorien, même en équilibrant avec son nouveau bouclier comme il avait récemment appris, doute de sa capacité à la manier correctement. Mais qui disait lourde armure, disait aussi difficulté à se relever.

Akihito n'était pas dupe : il était suicidaire de vouloir affronter les forces de Crean seul. Et en sa qualité de diversion, il se devait d'avoir un comportement adéquat : la fuite.
Surgissant derrière le titan, il fit décrire à son arme une orbite basse, visant l'arrière des genoux de son adversaire. Au mieux, il lui fracassait la rotule. Au pire, il le faisait tomber ou l'immobilisait temporairement à l'aide de son revêtement de foudre. Et à l'instar de son combat précédent contre le Garzok, il passa devant lui sur sa droite pour lui faire face. Il ne voulait pas que le soldat se trouve entre lui et le passage secret et la fenêtre menant vers la cour.

À suivre...

HRP :

• Appose une marque du Tonnerre Volant sur Xël.
• Passe dans le portail de Xël.
• Utilise la capacité de combat de l'Enchanteur.
• Frappe les jambes du guerrier de Crean.

[Faëlis]

Alors qu'il passait, l'elfe perçu soudain quelque chose derrière lui. Avec la bulle de silence, ils n'avaient rien entendu, mais un garde les avait vu ! Un véritable colosse en armure était rentré... et ressortait maintenant pour donner l'alerte ! Aussitôt, Cherock se proposa courageusement pour détourner l'attention des gardes. La mine sombre, se demandant s'il n'était pas un peu responsable, vu qu'il avait été le dernier à passer, Faëlis invoqua aussitôt sa magie, se liant à son compagnon pour faciliter le lancement d'une bénédiction. En même temps, il s'empressa d'expliquer ce qu'il avait vu de la cour, histoire de donner rapidement un maximum d'informations utiles au semi-ynorien :

« Bon, quand tu arriveras dans la cour, il y aura quelques tonneaux ou râtelier d'arme, ainsi qu'un puits au centre. Pas vraiment de quoi se cacher. L'entrée se trouve au nord, sûrement lourdement gardée. Sur tout le pourtour de la cours, il y a des portes pour accéder à chaque corps du bâtiment. Sauf de notre côté, il y a la porte de la salle d'arme et une autre un peu plus loin, qui donne sur le couloir... Sinon, si tu remontes au nord, vers l'entrée principale, il y aura de chaque côté un escalier pour monter sur la coursive qui fait le tour de l'étage. »

Aussitôt fait, Cherock disparut dans un portail de Xël. Ce dernier ouvrit aussitôt un autre portail vers le toit. Sans attendre, le groupe s'y rua, alors que l'elfe les suivait en priant intérieurement pour la sauvegarde de leur compagnon engagé dans une partie risquée...

(((Utilise soutient luminescent et bénédiction rang 3 sur Cherock)))

[Aenaria]

Malheureusement pour nous, notre petit stratagème ne réussit pas complètement car lorsque Cherock passa le portail en dernière, nous vîmes une ombre derrière nous, passer la porte de la salle d'armes. Il me fallut quelques secondes pour réaliser que cet adversaire, nous étions loin de faire le poids face à lui : une taille massive, une armure qui le couvrait de la tête aux pieds et une épée qui faisait plus de la moitié de ma taille et au tranchant acéré. Nous avions été repérés, notre mission allait maintenant grandement se compliquer sauf si nous arrivions à réagir rapidement.

Nous avions au mieux quelques minutes pour décider ce que nous allions faire par la suite. Un rapide regard autour de nous me permit de distinguer de nombreuses fenêtres dont nous étions partiellement protégés par la végétation mais pour combien de temps encore ? Dans chacune des pièces sur lesquelles donnaient les fenêtres, des guerriers, humains, sans casque mais dont la férocité n'avait plus à être démontrée. Leur visage était marqué par les années d'entrainement mais également par des tatouages et de nombreuses cicatrices. Autant dire que même moi, il me faisait pâlir, la brutalité qui émanait de ces hommes faisait clairement froid dans le dos. De là à m'empêcher de réfléchir ou d'agir, certainement pas mais le temps ne jouait pas en notre faveur à cet instant précis.

Le salon le plus proche de notre position sembla se vider fort opportunément, était-ce dû à une alerte lancé par le gros balourd dans la salle d'armes ou bien un piège dans lequel nous allions foncer tête baissée ? La solution était de trouver un point d'ancrage en hauteur mais nul balcon ne donnait sur ce jardin des délices, misère... Nous étions pris au piège par notre propre plan. Cherock et Xël furent les premiers à agir. Le fulgoromancien commença par s'approcher du mage d'air et lui posa la main sur le bras lui expliquant qu'il avait crée une marque sur lui afin de le rejoindre en cas de problème. Si je lisais bien à travers les lignes...

(Il compte faire quoi ?)
(Il va rester derrière nous pour donner une cible à attaquer aux soldats de Crean. A nous de le soutenir du mieux possible.)

Ayant compris l'idée globale du plan et pendant que Faëlis lui donnait les détails de ce qu'il avait entrevu du palais, je réfléchis quelques secondes afin de trouver un sort qui dans mon arsenal magique pourrait venir en aide à Cherock sans se faire remarquer pour autant. J'oubliai rapidement le feu, la lumière et la foudre et me concentrai sur mes sorts d'air. Un seul me vint à l'esprit, la furie zéphyrienne. Gardant mon épée dans ma main droite par mesure de sécurité, je fis monter mes fluides d'air dans ma main gauche jusqu'à sentir une légère brise l'entourer. Regardant ma paume, je me concentrai dessus afin d'intensifier la puissance du sort, plus il serait d'un niveau élevé, plus il aiderait Cherock à affronter les soldats.

Une fois satisfaite de la vitesse du vent autour de ma main, je dirigeai le sort vers le fulguromancien afin de lui donner cette nouvelle force en espérant que mon sort fonctionne correctement. Cherock me demande de lui envoyer un message télépathique dès que nous aurions trouvé les appartements de nos cibles, nous ne devions pas traîner pour un yu. Sa vie était entre nos mains, je lui confirmai donc notre plan par l'esprit.

Tu peux compter sur moi Cherock pour te prévenir le plus vite possible. Que Sithi guide ta lame.

Xël ouvrit alors un premier portail, menant dans la salle d'arme, c'était donc la destination de Cherock, il allait taper sur le soldat qui nous avait démasqué. De quoi avoir une cible sur laquelle taper pour le reste des troupes. Croisons les doigts pour que nos sorts l'aide le mieux possible à l'affronter. Xël referma le portail dès que Cherock disparut de la roseraie avant de nous prévenir de ne pas avoir peur des hauteurs, puis regardant en hauteur je vis un portail apparaître sur le toit. Bonne idée de sa part, nous faire disparaître en hauteur mais nous devions espérer très fort qu'il n'y ait pas de gardes là-haut... Nous passâmes l'un après l'autre le portail en espérant que la chute ne soit pas trop dure.

(((HRP : lancement de furie zéphyrienne au max possible sur Cherock.)))

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Le groupe d’infiltration de la Roseraie de Soie fonctionnait comme une équipe soudée. Comme une seule entité pensante. Ils étaient rigoureux, réfléchis, unis. En un mot comme en cent : professionnels. Des exemples à suivre dans leur domaine. Et cette suite d’action n’en était qu’un exemple très frappant : marque du fulguromancien posée sur Xël, les deux elfes appliquèrent leurs sortilèges bénéfiques sur Cherock. À noter que le sort de furie zéphyrienne d’Aenaria prit des tons lumineux plutôt que venteux pour exacerber la nature combattante de l’ynorien blond.

Boosté comme jaja, Cherock entreprit de prendre le portail qui l’amena dans le dos de cet ennemi caparaçonné de toutes parts, le marteau luisant de foudre à la main. Il frappa, fermement, durement ; Un coup qui fit un bruit métallique clinquant au choc… Un bon « CLUNG » retentit dans la salle d’armes alors que Cherock se repositionnait et que son ennemi, ébahi de s’être ainsi fait toucher, se tournait en baissant sa main gantelée sur son genou meurtris et paralysé en maugréant quelques insultes en apercevant l’humain.

« Foutu moustique, j’vais t’écraser, minable. »

Rageusement, il empoigna son énorme épée et la lança vers Cherock avec force. Avec puissance, même. Une puissance qui impressionna sans doute l’ynorien. Mais le tout manquait de précision : la lame se planta sèchement dans le parquet au sol, juste à côté de l’humain.

Déjà, ses issues s’amoindrissaient : la porte du fond de la salle s’ouvrit sur plusieurs guerriers armurés semblablement à son adversaire le plus direct. D’autres guerriers de Crean affluaient également de la porte donnant sur la cour. Pas moins de six ennemis supplémentaires… Pas encore au corps à corps, bien sûr, mais… le danger était là, imminent.

De leur côté, le trio restant emprunta sans aucun souci le portail ouvert par Xël vers le toit. Un choix curieux, qui les mena au plus haut du Palais de la Roseraie de Soie, sur un sol de tuiles rouges en pente. C’était pentu, pas forcément glissant, mais instable quand même : surtout en armure lourde. Et ceux qui n’en avaient pas ressentaient un fort vent de la plaine les déséquilibrer, contre lequel ils devaient lutter pour ne pas choir. Il ne faudrait pas qu’ils restent là trop longtemps. Leurs possibilités n’étaient pas innombrables : ils pouvaient choisir de se glisser dans une fenêtre du toit, mansardée dans l’étage qui avait été repéré par Faëlis comme les greniers du Palais. Il y avait la solution plus directe aussi, plus risquée, de se laisse tomber de plusieurs mètres sur le balcon du premier étage, en contrebas, celui de la chambre du propriétaire des lieux qu’ils avaient déjà songé atteindre. Ou encore parcourir le toit sur ses deux versants pour voir ce qui se passait dans la cour et tenter de l’atteindre, elle-même ou la coursive qui l’encerclait au niveau du premier étage. Les portails de Xël pourraient encore une fois être requis, pour éviter toute mauvaise surprise. À moins que ça ne les envoie directement au pied de cette mauvaise surprise…



[HJ :

XP : à la fin de la situation]

[Faëlis]

Dès le portail passé, Faëlis s'équilibra presque d'instinct. Une longue pratique de la course sur les toits pour aller trouver une maîtresse ou un amant (ou fuir un mari ou une épouse) lui permettait de ne pas craindre les tuiles pentues. Il songea aussitôt à aller voir la cour, pour porter secours à Cherock s'il le pouvait. Hélas, ce serait risquer de compromettre leur mission... hélas, la meilleure chose qu'ils pouvaient faire pour leur compagnon était de l'ignorer et accomplir leur mission. Cette seule pensée était à s'en rendre malade...

Pestant intérieurement, se sentant cruellement impuissant, l'elfe ne put que s'en remettre à Xël qui invoquait sa magie pour atténuer leur chute. Il invoqua à nouveau ses flèches de lumière pour se lier à ses deux autres compagnons. Puis, il avala rapidement une gorgée de potion de mana. Si leurs ennemis se cachaient effectivement ici et qu'ils engageaient le combat, mieux valait être parfaitement préparé à l'avance...

Puis, il sauta, veillant à être tourné vers la façade. Celle-ci pouvait être vitrée, et, si quelqu'un les attendait derrière, il fallait être prêt. Il encocha une flèche avant même d'être arrivé au sol, prêt à faire feu si quelqu'un les repérait.

(((Se lie avec Xël et Aenaria avec son soutien luminescent et bois une potion de mana moyenne, puis, une fois le sort de Xël lancé, saute en préparant une flèche)))

[Akihito]

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Evénement : La fin d'une ère.

14 : Provoquer pour mieux régner.

La frappe manqua un peu de force pour causer de vrais dégâts, mais eut l'effet escompté : le colosse grogna alors que la foudre parcourait sa jambe droite, l'interrompant dans sa marche. En se replaçant devant le soldat, il put avoir une meilleure vue de son adversaire qui était réellement impressionnant : à travers son casque, deux yeux bleus ternes le fixaient avec animosité. Le casque était lui couvert de rayures, de marques de batailles plus ou moins intenses. De même que le reste de ses protections. L'armure avait bien vécu, et si elle avait perdu de son lustre, sa fonction défensive avait elle été entretenue avec soin. Une voix profonde, indéniablement humaine, résonna à travers l'acier avec véhémence.

« Foutu moustique, j’vais t’écraser, minable. »

Une provocation qui n'avait rien de factice, car le guerrier était visiblement déterminé à continuer le combat. Il arma son bras, et décida de combler la distance les séparant en lançant purement et simplement son arme. Avec une force terrifiante, qui figea sur place le jeune homme. Heureusement pour lui, la jambe paralysée du soldat affaiblit son appui, et il manqua son coup. Néanmoins, voir l'espadon s'enfoncer d'une bonne vingtaine de centimètres dans le plancher comme si c'était du beurre ne laissa pas beaucoup d'illusion quant au sort qui lui était réservé s'il était touché par pareille attaque.

C'aurait pu être une belle occasion pour lui comprendre que le moustique n'avait rien d'inoffensif, mais ce qu'attendait l'enchanteur arriva, et dans des proportions qu'il avait un peu sous-estimées. D'autres gardes, visages couturés de cicatrices et chauves découverts, entrèrent dans la pièce. Plusieurs de la porte du fond, et autant de la porte menant vers la cour. Et tous armés d'armes de morts impressionnantes par leurs tailles. Epées à deux mains, marteaux de guerre, haches de bataille : pas encore d'armes de hast, mais Akihito ne doutait pas que d'autres en seraient dotés.

(T'as intérêt à avoir un sacré bon plan, Akihito.)

(Oui... Enfin, je crois ?)

(Anthelia va tellement te faire la peau quand elle apprendra ce que tu as fait. Si Yliria ne le fait pas avant.)

La réflexion fit rire le jeune homme, dont le son se répercuta dans la salle. D'une part parce que l'idée de survivre à tout ça pour trépasser entre les mains de son amante était cocasse, mais aussi parce que sa Faëra partait du principe qu'il reviendrait vivant. il ne pouvait décemment pas la décevoir.
Il vit les visages de certains des nouveaux venus, déjà peu gracieux, se renfrogner encore plus à son éclat de rire, le prenant sans aucun doute pour une moquerie. Il ne laissa pas passer cette occasion, et entra un peu plus dans son rôle de diversion. De sa main armée du marteau, il brandit son majeur.

"Je me serai bien amusé avec vous mesdemoiselles, mais mon maître Cromax attend mon rapport. Il va venir récupérer ce qui lui revient de droit ! A plus tard !"

Cromax. Un personnage entouré de mystères, dont les échos des exploits traversaient tout Yuimen. Parfois fantasques, parfois épiques. Un coup un guerrier de légende, le suivant un homme à femmes à l'appétit insatiable. Certains juraient même qu'il avait transcendé sa condition elfique en devenant un demi dieu, le dotant de pouvoirs hors du commun. L'Ynorien ne savait pas si la moitié de ce qu'il avait entendu à son sujet était vrai, mais il était certain d'un fait bien connu en Ynorie : il avait pris possession du Palais de la Roseraie de Soie il y a quelques années, à un Kendran corrompu à la solde de la Reine Noire. Se revendiquer comme son suivant, c'était se donner un alibi.

Sans perdre plus de temps, il activa le pouvoir de ses bottes et fonça vers la fenêtre donnant sur la cour. Il pouvait voir des ombres derrière, mais pas assez proches pour lui barrer la route dans son entreprise. Bouclier levé, le fulguromancien profita de son élan pour se jeter avec force à travers la vitre en prenant appui sur le rebord devant cette dernière. La vitre allait se fracasser dans une myriade d'éclats tranchants, mais Akihito ne s'en préoccupait guère : il comptait sur son bouclier pour protéger son visage, et se préparait à la suite de son plan.
Autour de son cou, le médaillon qu'il gardait depuis toujours était le lieu de repos préféré d'Amy. Si bien, qu'il avait commencé à lentement s'imprégner de l'influence fluidique de la Faëra. La capacité de matérialisation du socle d'air d'Amy avait ainsi fini par se manifester dans le bijou, donnant au Porteur de la Kizoku la possibilité de l'utiliser lui même. Et il comptait bien le faire, pour survoler à l'aide de son élan et de ses marches aériennes la masse de soldats caparaçonnés.

À suivre...

HRP :

• Utilisation des Bottes de foudre.
• Saut à travers la vitre donnant sur la cour la plus éloignée des soldats (bouclier levé).
• Utilisation du Médaillon de Marchevent pour créer un socle de vent permettant si la vitre est franchie de rester en hauteur, ou en prendre plus s'il est à moins de 1.5 mètre d'hauteur du sol.

[Xël]

Pas le temps de voir la situation dans la salle d’armes, nous disparaissons vers le toit avant qu’on nous remarque. Je m’équilibre presque d’instinct. Une longue pratique de la course sur les toits pour rejoindre les fenêtres des maisons à cambrioler ou fuir les gardes de la cité ou les propriétaires mécontents me permets de ne pas craindre les tuiles pentus. Cependant mon armure rends l’exercice plus difficile sans oublier le vent fort qui fouette les sommets du palais.

Je songe un instant à Cherock en espérant qu’il s’en sort puis je repense au fait que la meilleure manière de le faire revenir vers nous est de trouver nos cibles au plus vite. Alors je n’hésite pas une seconde quand j’aperçois quelques mètre plus bas le balcon de l’étage que nous voulions atteindre.

« Préparez vous à sauter. »

Déclarais-je à l’attention des deux elfes en espérant qu’ils m’accordent assez de confiance pour se jeter dans le vide. Je leurs laisse un instant et me concentre pour rassembler ma magie aérienne pour amortir notre chute sur le balcon. Après m’être assuré que Faëlis et Aenaria soient prêts je m’élance dans le vide, prêt à former un coussin d’air à notre abalconissage.

Ma magie s’agite, prête à agir en cas de mauvaise rencontre que ce soit un simple garde, un guerrier de Crean, une machine de Khynt ou que ce soit eux en personne. Je suis prêt à déchainer la tempête.

(( Utilisation du sort rp amortissement de chute Rang 5 : Permet à un groupe de personne (maximum 5) ou à un objet de taille raisonnable (sous les 200 kg) de ne pas subir de dégâts après une chute importante (15 mètres), un coussin d’air se formant juste avant le contact.))

[Aenaria]

En sortant du portail créé par Xël, nous arrivâmes sur le toit du palais et utilisant ma capacité d'équilibriste, je pus arriver en un seul morceau. Je pris quelques secondes afin de regarder un peu plus en détail ce qu'il y avait autour de nous : la configuration du toit, tout à fait habituelle pour un palais ynorien, la présence de tourelles qui aurait pu nous permettre de descendre ou pire de nous faire remarquer, mais rien de toute cela, l'existence de balcon nous permettant de descendre de manière moins académique à l'étage du dessous. Le bâtiment, nous le savions, était doté de tels équipements et facilement nous pûmes en trouver un.

Xël nous signala que nous allions bientôt descendre à l'étage du dessous, celui que nous voulions atteindre. Il se mit alors à manipuler ses fluides afin de lancer un sort d'air, cherchant rapidement dans ma mémoire je me souvins qu'un sort permettant d'amortir notre chute existait dans cette magie. Voilà une bien bonne idée pour garantir encore plus nos chances de réussite : un moyen de ne pas nous casser en morceau mais également un moyen d'être silencieux en même temps. Par sécurité, je rangeai mon épée dans son fourreau dans mon dos et une fois que l'aéromancien nous donna son feu vert, nous nous mîmes à glisser le long des tuiles afin d'atteindre l'étage inférieur.

(Souhaite nous bonne chance Cristy.)
(Je veux même pas voir ça... Bonjour le goût du pâté d'elfe au diner !)

Sa remarque, aussi drôle pouvait-elle être, sonnait pourtant comme un avertissement. Une erreur de calcul dans notre descente et c'était la mort quasi-assurée ou pire, nous retrouver nez à nez avec un ennemi en bien meilleur forme que nous.

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Baignés de la lumière de Faëlis, toujours sous la protection muette de la bulle de silence de Xël, qui les accompagnait depuis maintenant plusieurs minutes, Faëlis, Aenaria et Xël se laissèrent tomber du toit vers le balcon le plus proche d’eux, celui du premier étage donnant sur la chambre du maître des lieux, tel que l’avait observé l’elfe blanc. Une chute haute et risquée, heureusement amortie par un coussin d‘air magique à l’arrivée. S’ils tombèrent avec fracas, aucun son ne sortit de la bulle. Ils purent se relever l’un et les autres sans aucune contrainte, ni blessure. Et cela pour être témoins, à travers les fenêtres les séparant des appartements fastueux du palais de la Roseraie de Soie, d’une scène à laquelle ils ne s’attendaient sans doute pas : Ils aperçurent une silhouette fine, encapée de noir, filer à travers la porte de la chambre, à l’intérieur, vers le couloir du premier étage. Une entité qu’ils ne parvinrent pas à identifier ni ne discernèrent correctement ses traits.

Leur regard fut de toute façon attiré loin de ce départ : dans la chambrée se tenait une autre personne. Imposante, grande, large et carapacée dans une armure aux teintes de bronze ou d’or. Elle était dos à eux, se mirant à visage découvert dans le miroir d’une maquilleuse, des longs cheveux noirs courant sa nuque. Au moment où le trio regarda attentivement cette apparition, elle plaça sur le sommet de sa tête un casque lourd assorti à son armure impérieuse. Puis, l’être se tourna dans la direction de la fenêtre et resta… un moment interdit. Immobile.

Puis, lentement, il attrapa d’une main une énorme masse de guerre aux tons de son armure. Une arme formidable à l’aspect terrifiant qui semblait faite pour deux mains, au vu de sa taille, mais qu’il semblait manier aisément à une main sans aucun problème. Un marteau de guerre au bout d’un long manche de bronze, orné en son embout d’une pièce prévue pour frapper de manière contondante, et ornée de l’autre côté d’une tête draconique semblant abriter un foyer incandescent.

Ça ne faisait que peu de doute désormais : Crean était face à eux, et venait de les apercevoir à travers la vitre de sa chambre.

plan des lieux.



De son côté, encore au rez-de-chaussée, Cherock faisait face aux sbires armurés du Premier des Treize. Sa cible, dépourvue de son épée et au genou toujours coincé, gueula pour toute réponse aux propos délétères du suivant de Valyus :

« Quoi ? »

Il semblait un peu ébaubi. Surpris. Ou alors il n’avait rien compris. Dans tous les cas, le tatoueur n’attendit guère plus de réponse : le reste des troupes commençait à s’amasser dans la salle d’armes et à bifurquer vers lui pour lui mettre une bonne branlée des familles. Un combat auquel il échappa – temporairement du moins – en se propulsant vers l’une des fenêtres menant vers la cour. Dans un fracas de bris de verre, protégé par son bouclier de ces derniers, il déboula dans ladite cour en attirant tous les regards sur lui. Il était dans la cour, et de nombreux êtres dardèrent vers lui un regard courroucé : des guerriers de Crean, encore, mais aussi des orques en amure et armes. Mais aussi… ça.

Un véritable mastodonte de métal, haut de deux mètre cinquante, au poing d’acier chargé de foudre accumulée. Son œil unique, de lumière, était pointé vers Cherock. Il se tenait pile devant la double porte au nord de la cour menant vers l’extérieur de la forteresse. Un gardien, et pas des moindres, grinçant à chaque mouvement. La cour, carrée, était encadrée au premier étage d’une coursive en bois couverte en faisant le tour, sauf sur le mur nord. Plusieurs accès menaient dans les différentes ailes, mais le faisaient passer d’office par les guerriers présents là en nombre. Une situation presque insolvable sans recourir au combat… Mais était-il seulement de taille ?


[HJ :

XP : à la fin de la situation.]

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

15 : Foudre de guerre.

(Cinq, dix, vingt... Je suis pas dans la merde.)

La cour était comme il le soupçonnait, occupée. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'il y ait autant d'adversaires. Des Garzoks, des Gardes de Crean, tous armés. Et surtout...

(C'est quoi ce truc... Une des créations de Khynt ?)

Un colosse de métal plus grand que tout les Garzoks présents, qui étaient déjà de véritables forces de la nature. En bien des aspects, il ressemblait au Golem qu'il avait affronté sous le Mausolée des Valeureux, en plus petit, métallique et surtout, avec un poing englobé de foudre condensée et crépitante. Le plan initial d’Akihito était de se frayer un chemin à travers la cour, utilisant sa mobilité et sa rapidité pour fuir le plus loin possible et attendre que ses compagnons l'appellent. Mais il était réaliste : jamais il n'arriverait à franchir la moitié de la cour sans se faire intercepter. Il devait gagner quelques précieuses secondes avant de rejoindre Xël, aussi resserra-t-il sa prise sur le manche du Marteau de Valyus. La phrase runique nouvellement gravée allait enfin servir. Cependant, une voix féminine résonna dans sa tête alors-même qu'il cherchait des yeux une zone où atterrir avec fracas.

Aenaria. Ses compagnons n'avaient pas tardé à l'appeler. Et au ton urgent de sa voix, il n'était plus question d'une quelconque attaque surprise. Le pied fermement appuyé sur son socle d'air, Akihito s'élança le plus haut possible et appela la foudre à lui. Il n'avait jamais utilisé ce pouvoir auparavant, mais c'était sa magie, sa marque. Sa fonction et son but étaient ancrés dans ses fluides, aussi avait-il foi en sa magie et dans le pouvoir que lui avait octroyé Valyus : celui de pouvoir rejoindre ceux qu'il désirait protéger.

Des nuages d'orage, résidus des sorts lancés plus tôt, s'activèrent une nouvelle fois alors qu’Akihito sentait son corps vibrer, puis se décomposer. Ses fluides et son être ne firent plus qu'un alors qu'il se changeait, l'espace d'un instant, en foudre pure. Le temps se dilata et il eut l'impression de se trouver au coeur du nuage, à des centaines de mètres au dessus du sol. Sous lui, le palais de la Roseraie et le campement n'était pas plus gros que son pouce, faiblement éclairé par l'incendie. Ce moment suspendu ne dura pas, alors qu'il replongeait vers le sol à une vitesse démentielle. Le paysage défila trop vite pour qu'il puisse définir son trajet exact, mais toujours est-il qu'il retrouva la vue dans une pièce richement décorée, du peu qu'il pouvait voir. Car l'essentiel de son champ de vision était occupé par une ombre imposante lui tournant le dos, recouverte d'une armure sombre aux reflets de bronze. La tension colossale qui s'exerça sur les épaules d’Akihito en posant son regard sur ce dos cuirassé aurait été suffisante, sans l'aide du message d'Aenaria, pour savoir à qui il avait à faire : Crean Lorener, Premier des Treize, Général des armées sombres d'Oaxaca.

(Tu y es Akihito. Bonne chance.)

(Ouais. Je commence à fond, puis j'accélère.)

Crean ne semblait pas avoir encore conscience de sa présence, de même qu’Akihito ne savait pas où était Xël, Aenaria ou Faëlis. Sans doute pas très loin, mais les chercher du regard n'était pas un luxe qu'il pouvait se permettre.
Un mètre, c'était tout ce qui le séparait de son adversaire. Il pouvait le toucher, toucher les plates métallique de l'armure, toucher l'imposante masse de guerre enflammée dans sa main droite. Akihito remercia une nouvelle fois le ciel d'avoir fait de lui un gaucher : son bouclier se trouverait sur la trajectoire de l'arme si le guerrier venait à porter un coup dans son dos. Il leva donc le bouclier pour protéger son flanc, avant de tendre son marteau de sorte que la tête de la masse se trouve à quelques centimètres de sa cible. Les fluides contenus depuis plusieurs jours se libèrent, crépitants, à travers le catalyseur magique.

"Avec les salutations d'Oranan," murmura le jeune homme en relâchant sa magie.

À suivre...

HRP :

• Utilisation de la marque du Tonnerre Volant présente sur Xël.
• Bouclier levé pour encaisser un potentiel balayage de la masse de Crean.
• Utilisation du Choc des Eclairs (Rang 3) contenu dans le Marteau Runique de Valyus, en utilisant ce dernier comme Arme magique à deux mains à bout touchant de Crean et dans son dos : 1 jet de touche, 3 jets de blessures.
• Bonus actifs :
  • Furie Zéphyrienne Rang 4 (2 tours restants) : +10 (Akihito) /-15 (Adversaires) aux jets de touche.
  • Bénédiction Rang 3 (2 tours restants) : Possibilité de faire relancer une fois les jets adverses réussis.
  • Capacité de combat de l'Enchanteur de foudre : Un membre touché par l'arme à 50% de chance d'être immobilisé pour le tour suivant.

[Xël]

Tout paraît se passer au ralenti. La longue chute jusqu’au balcon, amorti par mon sort. La vision de la chambre luxueuse, la silhouette quittant la pièce et lui, se parant de son casque de bronze et d’or épousant parfaitement l’armure qu’il porte. Il se redresse et se tourne vers la fenêtre. Nous voilà face à face, immobiles, interdits. Le présent se mêle au passé, des images de son apparition à Luminion et de notre combat se superposent brutalement à ce que je vois maintenant alors qu’il saisit lentement son arme, longue masse au manche de bronze orné à son bout d’un côté contondant et de l’autre d’une gueule de dragon incandescente. Le voir ainsi m’inspire une terreur qui ne dure qu’une seconde, avant que la colère se mette à dévorer ma poitrine. Je sens mes muscles qui se tendent, mon visage se tordre dans une grimace haineuse, mon regard s’enflammer d’un brasier de détermination alors que ma magie se met à bouillir sous ma peau.

Puis tout s’accélère soudainement, mettant fin au temps de la contemplation. La fenêtre se brise alors que d’un geste de la main j’ouvre un portail me menant au coeur de la chambre, à proximité d’un paravent, hors du champs de vision de Crean Lorener, le premier des Treize. L’instant d’après Cherock apparaît devant moi en un éclair, le marteau crépitant de magie alors que l’Ynorien murmure quelques mots avant de relâcher sa magie.

((Ouvre un portail menant du balcon à la chambre, dans le « dos » de Crean du côté du paravent et j’y entre pour me retrouver à quelques mètres de Crean))

[Faëlis]

Ils atterrirent cependant plus brutalement que prévu, et l'elfe failli en perdre sa flèche. Quand il regarda dans la chambre, ce fut pour voir un colosse chevelu qui mettait son casque et se tournait vers eux. Son sang se glaça immédiatement. Il avait eu raison : dans ces appartements, se trouvait Crean Lorener, le premier des treize, en personne ! Il avait empoigné un lourd marteau embrasé, prêt au combat. Leur attaque surprise avait échoué...

Les autres réagirent cependant à la vitesse de l'éclaire : Aenaria fracassait déjà la fenêtre de son bouclier alors que Xël ouvrait un portail qui l’amenait juste derrière le colosse d'acier. Au même moment, Cherock se matérialisa à ses côtés pour attaquer. Lorener était pris en tenaille ! Et il était hors de question de lui laisser le temps de préparer un mauvais coup !

Sa flèche était déjà encochée, sans lui laisser plus de temps pour calculer ce qui se préparait, l'elfe visa le défaut de l'armure, juste entre le casque et la cuirasse, pour lâcher une flèche qui, avec de la chance, mettrait ce monstre à terre avant qu'il ne commence à les balayer de son arme géante ! Lors de son entraînement militaire, il avait appris où tirer pour faire passer une flèche malgré une armure, restait à savoir s'il avait bien retenu des leçon maintenant fort lointaines... De tous les tirs qu'il avait accomplis jusqu'ici, celui-ci était sans conteste le plus important de toute sa vie !

(((Tir critique de rang 3 par la fenêtre brisée par Aenaria)))

[Aenaria]

Autant dire qu'en nous retournant, nous réalisâmes en regardant à travers des fenêtres que nous étions tombés sur un os, et pas des moindre. Nous venions de trouver les appartements de Crean Lorener en personne. J'étais encore sous le coup de la chute depuis le toit et il me fallut quelques secondes afin de reprendre mes esprits. En y mettant plus de précision, mes yeux captèrent d'autres éléments en particulier le mobilier de la pièce, plutôt simple mais surtout l'équipement de notre adversaire...

(On en parle ou pas ?)
(Euh... Je préfère pas trop en parler là tout de suite.)
(Personnellement, je prendrais mes jambes à mon cou pour partir très loin d'ici !)
(Ce n'est qu'une armure intégrale et un marteau qui crache du feu, rien de bien dramatique...)

J'avais beau penser cela, je n'en menais pas large en réalité. Clairement, cet adversaire faisait peur mais je devais tenir bon, pour moi et aussi pour mes camarades. Je vis Faëlis sur ma droite prêt à encocher sa flèche alors que Xël préparait un sort ou quelque chose d'autre. La première chose que je devais faire était d'envoyer un message à Cherock pour lui dire de revenir parmi nous. Me concentrant sur ma cible, je lançai une bouteille à la mer.

(J'espère que tu m'entends Cherock, il est temps que la puissance de ta foudre vienne nous aider. Nous avons trouvé Crean...)

Je croisai les doigts afin que mon message arrive à destination et surtout que le destinataire soit toujours en un seul morceau. Récupérant au plus vite mon épée et mon bouclier, je réfléchis à la meilleure chose à faire pour permettre à Faëlis d'atteindre sa cible. La fenêtre devant lui constituai un obstacle à son trait, je sus donc quoi faire. Je savais la précision que ses flèches pouvaient avoir, je devais lui donner toutes les chances possible de blesser Crean. Mettant mon bouclier à hauteur de mon visage afin de le protéger le plus possible des bris de verre, je donnai un coup puissant à l'aide de cette protection dans la fenêtre afin de la faire voler en éclats. Advienne que pourra.

(((HRP : récupération de mon épée et de mon bouclier et frappe du bouclier sur la fenêtre.)))

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Aenaria fut la première à agir, prévenant d’abord Cherock d’un message télépathique, puis écrasant la masse de son bouclier sur la fenêtre. Celle-ci se brisa violemment et bruyamment, sans toutefois passer la bulle de silence créée par Xël et toujours active. Crean était prêt, derrière, à leur faire payer leur impudence. La flèche de Faëlis partit vite et bien, mais le monstre qui leur faisait face semblait aussi avoir des réflexes à toute épreuve : alors que le projectile fonçait droit sur lui, il « chassa » la flèche de sa trajectoire d’un revers de sa main vide, la faisant se planter dans le sol près de la coiffeuse où il se mirait l’instant d’avant.

Il n’eut cependant guère le temps de réagir prestement à cette attaque distante : Xël venait d’apparaître sur son profil arrière à travers l’un de ses portails, sans qu’il le remarque. Et bien vite, Cherock avec lui. Une situation avantageuse pour le semi-mage de foudre, qui prenait son adversaire à revers avec un sort puissant canalysé depuis son martel légendaire, au corps à corps avec son ennemi du jour, le célèbre et terrible Crean Lorener… Une attaque magique qui percuta violemment le dos de l’armure du Premier des treize de ses trois éclairs vengeurs. Le premier lui frappa l’omoplate, sans paraître faire grand-chose de plus que le chatouiller désagréablement. Le second atteint le milieu du dos, et l’être invincible qu’il ciblait se contracta en éructant un cri de douleur. Sa fierté avait été touchée, son armure passée par la foudre… Une blessure dont ils ne pouvaient jauger la gravité, mais qui avait semblé ne pas lui avoir fait grand bien. Le troisième éclair frappa le bas du dos, et Crean grogna de nouveau, plus de colère que de surprise cette fois.

Hélas, c’était désormais son tour à attaquer. Rageur, il balaya l’air de son marteau terrible. Le côté contondant de celui-ci vrilla autour de lui et percuta avec force le bouclier du fulguromancien. Un choc dont la force puissance passa outre la protection de l’égide kendran et des bras d’armure en écailles de Drakarn de Cherock pour lui occasionner une vive douleur dans l’avant-bras alors qu’il se faisait repousser en arrière de trois pas, sans choir heureusement. Un heureux coup du sort ou du destin : la lumière veillait sur lui, c’était certain.

Le monstre faisait donc désormais face à Xël et Cherock, prêt à frapper de nouveau, et visiblement peu content de s’être fait toucher si tôt dans ce combat qui ne faisait que commencer.



[HJ : Blessures :
Cherock : Blessure grave à l’avant-bras droit. (choc)

XP : à la fin de la situation]

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

16 : Le premier des Treize.

Choc des Eclairs. Ou comme Akihito aimait l'appeler, le Choc de Valyus. Le sort qu'il avait le plus utilisé dans sa vie, celui qui avait révélé ses pouvoirs de fulguromancien et l'avait accompagné dans la plupart de ses combats. Un sort qui ne l'avait jamais trahi. Et ce soir là encore, il démontrait de son efficacité. Trois arcs de foudre crépitantes partirent de la tête du marteau et fusèrent vers le colosse armuré, et si le premier ne sembla pas avoir le moindre effet, les deux suivants frappèrent plus durement Crean Lorener. Si puissant soit-il, il n'était pas à l'abri de la magie de l'enchanteur et grogna, cria de douleur sous l'impact de la foudre. Une victoire... Qui fut de courte durée.

Akihito avait souvent entendu cette légende urbaine, comme quoi on voyait sa vie défiler devant soit devant une menace de mort imminente. Implacable. Une sensation qu'il pu confirmer, alors que le guerrier se retournait tout en balançant sa masse d'un air rageur en direction de son crâne. Il se revit, enfant, découvrir ses pouvoirs en compagnie de Thorkins, au coeur même d'Oranan. Il vit son enfance et son adolescence passer devant ses yeux, suite sans fin d'entrainements, d'enseignements, et d'amusements avec son ami Hïo. Il vit la Messe Ranaïque qui l'avait lancée sur la route de Mertar en compagnie de Brumal et de Hïo, en quête de Faerunne. L'avalanche, l'arrivée dans Mertar, le minage... L'Exarque.

(Comment s'appelait-elle, déjà...? Rifa. Rifa Cime-Haute.)

Un visage attractif, magnétique, qu'il n'avait revu que fugacement juste avant d'embarquer en direction de Nessima. Nessima, la fuite, le retour à Oranan et le "mariage" d'Hatsu et de Talabre, le départ vers Kendra-Kar avec Anthelia, sa tentative insensée dans le temple de Valyus...

Tout ses souvenirs repassaient dans son esprits à une vitesse affolante. Vers la fin, seuls restaient deux pairs d'yeux. L'une d'émeraude, l'autre de saphir. Anthelia, qui avait juré de venir le chercher au fin fond des enfers de Phaïtos s'il venait à mourir. Et Yliria, dont les sentiments a son encontre étaient encore incomplets, mais qui souffrirait, indubitablement, de sa disparition. Il ne voulait la tristesse d'aucune des deux. Il était un protecteur. Un fidèle de Valyus. Les Lois de Valyus n'étaient pas qu'un simple crédo pour lui, c'était aussi sa façon de vivre. La Voie qu'il avait choisi en devenant le Porteur de la Kizoku Rana allait dans ce sens, une première dans les Porteurs qui s'étaient pour la plupart exclusivement tournés vers Rana. Mais Akihito était différent. S'il se battait pour protéger sa patrie, il pouvait aussi protéger du chagrin ces deux-là.

L'une des iris de saphir prit peu à peu la teinte de la terre, d'un marron clair. Des pupilles reliant la terre aux cieux. Les yeux d'Orphal, qui n'avaient jamais quittés les souvenirs du Fulguromancien. Au delà des deux jeunes femmes, il avait une mission à accomplir. Il ne pouvait pas se permettre de succomber maintenant.

Une lumière émana de sa poitrine, un éclat fort, qui énergisa son corps. La magie de Faëlis venait de faire son oeuvre, stimulant son corps pour lever son bras et opposer son bouclier à la trajectoire du marteau. Un geste salvateur qui sauva la vie du jeune homme... mais ne lui épargna pas le coup. L'impact fut rude et impitoyable, broyant le bois et faisant gémir l'acier de sa protection, ne protégeant que peu l'enchanteur. Peu importait la taille du bouclier s'il était de facture simplement correcte, il ne put empêcher le choc de déplacer violemment la clavicule du jeune homme avant qu'elle se remboite tout aussi brutalement. Mais était-elle revenue à sa place naturelle ? Probablement pas, vu la douleur incendiaire irradiant son bras. L'impact le fit reculer de plusieurs pas, lui donnant une vue d'ensemble sur la pièce. Derrière Crean, une vitre brisée laissait apercevoir Faëlis et Aenaria, prêt à en découdre avec le général leur tournant le dos. Le coin de son oeil aperçu derrière lui le bras de Xël, qui l'avait sans aucun doute fait apparaître dans le dos du colosse. Il aurait fait un rempart convenable en temps normal, mais son bras douloureux peinait à soulever correctement le bouclier. L'aéromancien et ses portails étaient bien trop importants et utiles pour leur mission, ils devaient être protégés. Les oreilles d’Akihito cessèrent de bourdonner suite à son arrivée plus que foudroyante, et il prit conscience qu'une fois encore, il était dans la bulle de silence de Xël. Aussi se permit-il d'user d'une voix forte, tonnante.

"Xël ! Eloigne toi, maintenant !"

Sans attendre la réponse du Plieur d'espace qu'il vit quitter son champ de vision, Akihito serra les dents et se jeta en avant, bouclier levé. Le marteau demandait de l'espace et de l'élan pour générer tout son potentiel destructeur, alors se coller au général d'Oaxaca le gênerait pour manier son arme avec efficacité. De plus, il activa le sort contenu dans ses Bottes. Soulevant le talon, il sentit une sphère de fluide se former en dessous et il puisa dans les runes de son marteau pour renforcer la puissance de son sort avant de prendre une petite impulsion en hauteur pour écraser de tout son poids la boule de foudre.

Le tonnerre craqua en même temps que le son d'un Xël fuyant à travers un de ses portails disparaissait derrière lui. Au moins était-il sauf. L'enchanteur espéra que ledit portail était assez loin de la vague foudroyante qui partit de son pied, se répandant tout autour de lui... Et en direction de celui qui une seconde fois, s'en prenait à sa ville natale.

À suivre...

HRP :

• Se rapproche bouclier levé pour encaisser un second balayage de la masse de Crean.
• Utilisation du Vague énergétique (Rang 3) contenu dans les Bottes de foudre, en utilisant le Marteau Runique de Valyus comme Arme magique à deux mains : jet de blessure classique (+1 avec le catalyseur), 3 mètres de rayon, 50% de chance de renverser.
• Bonus actifs :
  • Furie Zéphyrienne Rang 4 (1 tour restant) : +10 (Akihito) /-15 (Adversaires) aux jets de touche.
  • Bénédiction Rang 3 (1 tour restant) : Possibilité de faire relancer une fois les jets adverses réussis.
  • Capacité de combat de l'Enchanteur de foudre : Un membre touché par l'arme à 50% de chance d'être immobilisé pour le tour suivant.

[Xël]

Le sort de foudre crépite à travers la pièce avant de frapper Crean, lui arrachant un cri de douleur et de colère. Le combat débute bien pour nous mais le premier des Treize ne s’avoue évidemment pas vaincu si facilement. Il réplique, furieux, balançant son marteau brûlant vers Cherock dont le bouclier ne semble pas parvenir à bloquer le choc tant celui-ci est puissant. L’Ynorien recule et m’ordonne d’une voix tonitruante de m’éloigner. En un pas je me retrouve de nouveau sur le balcon, traversant mon portail toujours ouvert. A nouveau, dans le dos de Lorener, la main baignée d’un fluide aérien, prêt à frapper l’ennemi que je me suis juré de battre depuis notre rencontre à Luminion. Je sens ma magie s’harmoniser avec ma volonté, agissant de paire avec mon esprit. Je me concentre sur le Général d’Oaxaca tandis que les volutes grises forment une sphère agitée dans la paume de ma main ouverte avant de brusquement disparaître, se rependant en une trainée que les mages néophytes ne pourraient pas apercevoir. Voltigeant jusqu’à Crean pour pénétrer son nez, sa bouche, dans les failles de son armure pour atteindre sa poitrine et ses poumons. Je serre brutalement le poing d’où est sorti mon sort pour comprimé ma magie, comme si je pressais une outre pleine d’air. Si je parviens à gêner sa respiration, il devrait avoir du mal à déployer sa force monstrueuse.

((Xël retourne dans son portail pour revenir sur le balcon.
Utilisation du sort Manque de souffle : l’aéromancien aspire quelque peu l’air des poumons d’une cible qui a dès lors des difficultés à respirer et à se mouvoir. -20 au jet de touche adverse pendant la durée du sort. 5% de chance de déclencher un évanouissement à la fin de chaque tour actif. (Rang 5)))

[Faëlis]

Avec un réflexe surhumain, le général omyrien détourna la flèche du gantelet. Comment avait-il fait ça ? Impossible à dire, mais au moins, cela l'avait un peu distrait. Il se retourna avec un peu trop de retard à l'attaque dans le dos. Cherock avait tendu la main et des éclairs avait frappées le colosse qui grogna de douleur. Il était blessé ! Mais pas suffisamment. D'un puissant revers de son marteau, il frappa le bouclier de l'ynorien avec tant de force que ce dernier, malgré la protection, grimaça de douleur. Il n'était plus temps de tirer, mais d'assurer sa fonction de protecteur !

Faëlis s'approcha de la fenêtre, tout en laissant le passage si Aenaria voulait la traverser. Puis, il se concentra sur ses fluides pour invoquer le souffle de Gaïa. Le lien magique qui les unissait avait disparu, mais c'était sans importance : devant la puissance de leur ennemi, il était absolument crucial de ne rien lui céder ! Aucune blessure, surtout pas d'aussi terribles...

(((Faëlis se rapproche de la fenêtre pour avoir une meilleure vue. Utilisation d'un souffle de Gaïa rang 3 sur le bras blessé de Cherock)))

[Aenaria]

La plus rapide à la réaction, je réussis à briser la fenêtre et tout s'enchaîna très vite : la flèche de Faëlis partit droit sur Crean mais il l'esquiva d'un simple coup du revers de sa main, Xël apparut derrière Crean et Cherock face à lui. Mon message avait bien été reçu. Le fulguromancien fit d'ailleurs une entrée des plus remarquées en frappant à trois reprises notre adversaire. Après un cri rageur provenant du chef des Treize, il utilisa son marteau pour coller un magnifique coup dans le bras de Cherock, le faisant reculer de plusieurs pas, l'acculant contre le mur.

Notre adversaire se trouvait maintenant face à Xël et Cherock qui était à la peine. Nous avions peu de temps pour réfléchir à ce que nous allions faire au prochain coup, pour ma part, c'était tout vu. La distance n'était pas vraiment mon rayon et j'avais encore trop peur que ma magie ne se dérègle en vue d'une attaque frontale. Cependant, je possédais quelques capacités qui pouvaient se montrer fort utiles sur un champ de bataille sans causer des dommages supplémentaires. Ainsi en serrant un peu plus le pommeau de mon épée et en contrôlant ma respiration, je fis monter mes fluides de lumière doucement vers mes doigts. Puis fermant les yeux, je transférai mon pouvoir magique à ma lame afin de lui donner encore plus de puissance en vue de frapper ce colossal adversaire qui nous faisait tous face. J'espérai sincèrement que mon sort ferait effet et serait efficace contre Crean.

Reculant de deux pas, je pris de l'élan pour bondir à travers l'espace qu'occupait quelques secondes auparavant la fenêtre, atterrissant prestement sur le sol qui était maintenant recouvert de bris de verre.



HRP :

• Lancement du sort Lame sacrée au niveau max pour moi auquel il faut ajouter un rang pour ma capacité de champion de lumière
• Passage par la fenêtre afin de me rapprocher de Crean

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Tout se passait très vite, dans cette chambre. Le combat faisait rage, et les situations pouvaient changer d’un instant à l’autre. Crean, en voyant le mage d’air armuré disparaitre de son champ de vision, s’écria :

« Quoi ! Ces foutus portails !? »

Il avait irrémédiablement reconnu la magie de Xël, même s’il n’avait pas encore pu l’identifier dans ses assaillants. La rage sembla s’emparer de lui, et il fonça avec force vers Cherock qui s’approcha lui-même du colosse. La foudre qui semblait vouloir se déverser de ses bottes fit un faux bond au fulguromancien : elle s’évanouit sitôt sortie de ses chausses, tombant à plat dans le sol sans la moindre conséquence. Et l’assaut du Général oaxien le cueillit avec force : S’il ne blessa pas Cherock, ce dernier fut repoussé en arrière puissamment, forcé de repasser le portail à son tour par la force, trébuchant en arrière et manquant de peu de choir en bousculant ses coéquipiers. Il s’en sortit à bon compte, reprenant son équilibre sur le balcon juste devant le portail de Xël, balayé par la force brute de Lorener.

Le plan du premier guerrier n’alla pas jusqyu’au bout : lui qui pensait tous les déséquilibrer, il se retrouva tout de même à subir les autres actions des trois restants. Faëlis eut tout le loisir de soigner la blessure au bras de Cherock, changeant sa douleur atroce à un simple mauvais souvenir. La puissance de la lumière avait parlé.

Aenaria, à son tour, parvint à lancer son sort de Lame Sacrée. En lieu et place d’une aura lumineuse, la lame sembla plutôt bouillir intérieurement, le métal rougissant sous la chaleur d’un feu puissamment magique. Elle passa sana aucun problème à travers la fenêtre cassée, atterrissant d’un bond leste sur ses deux pieds parmi les bris de verre qui, heureusement, ne la blessèrent guère.

Xël, de son côté, avait presque été bousculé par Cherock. Presque. Il tenta de lancer son sortilège sur leur ennemi commun, mais celui-ci ne fit pas effet, la magie de vent se dégonflant avant d’atteindre Crean. Déjà, le puissant guerrier pîvotait pour approcher sa main libre de la coiffeuse… Qu’avait-il en tête ?



[HJ :

XP : à la fin de la situation.]

[Xël]

J’ignore ce que Cherock comptait faire mais tout me laisse croire que c’est un échec. Contrairement à son dernier coup, Lorener ne semble souffrir d’aucun mal. Pire, il parvient à pousser le tatoueur dans mon portail, le renvoyant sur le balcon. Ma magie ne fait pas plus d’effet et je concentre une nouvelle quantité de magie dans le creux de ma main, rageur.

Heureusement les deux elfes connaissent plus de succès. La lame d’Aenaria s’illumine d’un rouge vif et brûlant tandis que la grimace de douleur sur le visage de l’Ynorien s’atténue, sans doute sous l’effet d’un sort de soin de Faëlis.

Crean, débarrassé de nous pour le moment, se tourne vers sa coiffeuse, tendant sa main dans un but inconnu. Rien qui ne m’inspire confiance. Ma première idée est de refermer mon portail ouvert pour en créer un autre entre le premier des Treize et son meuble mais je suspends mon geste en voyant Cherock s’engouffrer dans la voie magique. Un peu plus et je risquais de le couper en deux.

Me vient alors une autre idée pour empêcher Crean de faite ce qu’il a en tête.

« Faëlis ! »

Dis-je à l’attention de l’elfe pour attirer son attention tout en pivotant vers lui, dressant au creux de ma main un dragon façonné par ma magie, aux longues ailes aux reflets émeraudes et à la gueule et la queue azur. Je suis certain qu’il comprend mon intention alors que le dragon déploie ses ailes pour rejoindre sa flèche et s’y lier.

« On a besoin d’un beau tir ! »

Je lui désigne notre ennemi de l’index en lui faisant signe que le sort est prêt. Je saisis ensuite la gourde à ma ceinture. Quelques sorts et je sens déjà ma réserve de magie s’affaiblir, je ne peux pas me permettre d’être complètement vide. Je bois goulument ma potion qui me redonne instantanément un sursaut de vigueur. Le combat n’est pas fini Lorener !

((Utilisation du sort renfort draconique rang 5 sur la flèche de Faëlis. (+25 au jet de touche + dégâts élémentaires.)

Utilisation d’une grande potion de mana (+8 pm)))

[Faëlis]

Le sortilège fit effet et la blessure se réduisit. Il était temps, car le deuxième sortilège de l'ynorien échoua complètement. Tel la force de la nature qu'il était, Crean le repoussa avec violence. Il avait reconnu dans les portails magiques un pouvoir qu'il avait déjà affronté... Comble de malchance, la magie de Xël ne sembla pas plus l'atteindre !

Mais le combat n'était pas terminé ! L'arme d'Aenaria s'était entourée d'une aura ardente. Le général omyrien allait affronter une nouvelle ennemie ! Et Faëlis comptait bien l'assister... Il bondit agilement par la fenêtre brisée, profitant de ses talents d'équilibristes pour se réceptionner en douceur et poser un genou à terre, son armure le protégeant du verre brisé. Il encocha une flèche et visa soigneusement. Il n'était plus limité par la fenêtre et, dans cette position, il pouvait viser par en bas pour mieux passer sous les défauts de l'armure. Et cela tombait bien : le monstre d'acier tendait le bras vers la coiffeuse devant laquelle il s'était tenu... il y avait donc un magnifique interstice qui se formait sous le bras...

Xël du sentir ce qu'il préparait : appelant à un beau tir, il invoqua un dragon azur qui voleta jusqu'à la flèche pour s'y enrouler ! Le renfort draconique ! C'était le moment ou jamais ! L'elfe se concentra, visualisant la trajectoire que devrait suivre la flèche. Avec ou sans dragon, il fallait mettre toutes les chances de son côté !

« Ce palais n'est pas à toi, Crean Lorener, chien d'Oaxaca ! »

Et il lâcha son tir.

(((Faëlis entre dans la pièce mais reste prêt de la fenêtre. Tir critique de rang 3 avec la flèche du renfort draconique)))