Le Palais de la Roseraie de Soie (Guilde des Amants de la Rose Sombre)

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Le crépuscule se fit soir. Le ciel orangé et mordoré se fit noir. Les cavaliers de Pérussac, ainsi que lui-même, revêtirent par-dessus leur armure des haillons et guenilles sombres, tant pour empêcher les reflets de leurs armures de les identifier trop tôt que pour paraître de simples ronins, des cavaliers errant désormais sans maître. Pérussac s’assura en silence que chacun fut prêt, y compris les aventuriers, pour lancer la descente de sa charge de cavalerie vers le sud de la ravine pour bifurquer ensuite vers l’ouest, et le camp garzok. C’était le signal pour les aventuriers partir à leur tour : contourner la ravine par son issue au nord, puis se rendre également à l’ouest, vers le campement et le bosquet.

Charmant prit la direction du groupe, se lançant à pied dans l’obscurité. L’assaut était lancé : dans la nuit, les cavaliers de Pérussac allaient rapidement atteindre l’enclot des montures. Les garzoks seraient attirés immédiatement, mais mettraient un peu de temps à parvenir jusqu’à eux et à quitter leur position sur le camp.

Après un moment, alors qu’ils approchaient eux-mêmes du camp, ils entendirent l’assaut des cavaliers de Luminion fracasser les clôtures. La diversion était initiée, les garzoks sur le camp, ombres parmi les reflets de feu et de torches, se ruèrent vers leur position. Il faisait un chouïa noir pour les aventuriers, qui ne surent être à cent pour cent certains que la voie vers le bosquet était dégagée. C’était à leur tour de passer, aidant la charge de cavalerie, étant eux-mêmes discrets au possible…

Rué vers l’avant, Cherock arriva le premier près du bosquet. Manque de pot : il tomba nez à nez avec un garzok qui venait de chier dans un buisson. Il était en armure légère, torse presque nu, et tenait une hache de son peuple à la main. L’orque resta interdit un instant. Il était temps d’intervenir, et vite…

[HJ : Menez la charge, mettez en application votre plan et débarrassez-vous du garzok inopportun (attention vous êtes en dirigé, je suis garant de la réussite de vos actions) et regroupez-vous dans le bosquet. L’intervention d’autres garzoks auprès de vous dépendra de votre efficacité à gérer la situation dans son ensemble.

XP :
Aenaria : 0,5 (Discussion avec Charmant et Faëlis) + 0,5 (repos, voyage, plan, préparatifs)
Cherock : 0,5 (discussion avec le nain) + + 0,5 (discussion avec Xël) + 0,5 (repos, préparatifs, voyage, plan)
Faëlis : 0,5 (discussion avec Charmant et Naria) + 0,5 (« discussion » avec Charmant) + 2XP (apprentissage validé) + 0,5 (préparatifs, voyage, plan, repos)
Xël : 0,5 (discussion avec le Général) + 0,5 (discussion avec Pérussac) + 0,5 (discussion avec Cherock) + 0,5 (entraînement avec Robert) + 2 (apprentissage validé) + 0,5 (préparatifs, plan, voyage)]

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

8 : Au détour d'un buisson.

Cette fois-ci, tout le monde fut de l'avis d’Akihito, aussi bine les gradés que ses compagnons. Ils attendirent donc quelques heures dans cette ravines, attendant avec pour certain la tension de l'assaut à venir. Il ne savais pas pour les autres, mais c'était son cas : l'imminence du combat le rendait anxieux, et il se demandait s'il avait bien eu le temps de tout faire, de se préparer un maximum, d'entrevoir toutes les possibilités et de tirer un maximum des possibilités qu'ils avaient à disposition. finalement, il arrêta de se prendre la tête et essaya de dormir un peu. Ce qu'il parvint à faire, avec une efficacité modérée puisqu'il se réveillait au moindre son, au moindre bruit un peu trop proche de lui ou trop fort. Quand l'heure de l'assaut arriva, il était prêt. Pas au sommet de sa forme, mais tout à fait frais et dispo. Les cavaliers du commandant Pérussac (il avait semblait-il été destitué de son titre de noblesse de Duc... Ou alors Xël s'était trompé ? Peu importait) se vêtirent de haillons, de frusques et autres tissus leurs donnant l'apparence de roublards sans faction ni terre. Ce qui était une bonne chose de se déguiser ainsi, éteignant les doutes d’Akihito à ce sujet.

La charge s'élança alors que lui-même et Xël lançaient leurs Orages terrifiants respectifs. Et là, comble de l'ironie, le sort de Xël marcha, mais pas le sien. le noir nuage qui couvrit la partie ouest du campement sortait de la baguette de l'aéromancien, démarrant un roulement de tonnerre menaçant. Akihito se renfrogna, mais ne dit rien de plus : l'un des sorts était passé au moins, aussi pouvait-il s'épargner la dépense d'un autre sort. Les cavaliers bifurquèrent enfin vers le camp, après être sortis de la ravine : c'était le signe de départ pour leur groupe d'infiltration ainsi que pour la deuxième volée de nuages d'orage. Et le fulguromancien ne put s'empêcher de claquer la langue d'insatisfaction : Faëlis et Aenaria avaient eux aussi lancés leurs sorts avec succès.

(j'ai la guigne ou bien ?)

(C'est ta magie et tes fluides qu'ils ont utilisés : quelque part, c'est toi qui a réussi par procuration.)

Sa Faëra le rassura d'une certaine manirère, et il acquiesça avant de suivre le Kendran sans nom qui les menait vers leur destination. Akihito, qui devait servir d'éclaireur, se trouvait juste derrière lui. En le suivant, il confirma les doutes qu'il avait à son propos : c'était un combattant puissant, bien plus qu'il ne l'était. Il avait la même démarche, la même aura assuré et de prédateur qu'avait Tanaëth. Etait-il plus fort que le Sindel ? Peut-être bien que oui. La sensation écrasante était la même si ce n'est plus fort, et Akihito avait bien grandi depuis. Alors pourquoi un guerrier de ce calibre ne venait pas les aider à abattre un des Treize ? La question lui brûlait les lèvres, mais il n'eut pas le temps de la poser. Au loin, le fracas des clôtures, à peine couverte par le grondement de l'orage, déclencha la panique dans le camp. Les silhouettes des Garzoks se découpaient à travers les nombreuses torches et feux de camp, démontrant un chaos grandissant.

Le Kendran jeta alors un regard à l'enchanteur, qui hocha la tête : c'était à lui d'ouvrir la voie. Akihito se détacha donc du groupe et emprunta le pouvoir de ces artefacts de Bottes : sa vitesse augmenta, puis doubla, fendant les dizaines de mètres le séparant du bosquet abritant le fameux passage secret. Il pouvait aller encore plus vite, mais ne préférai pas jouer avec le feu. Sur un terrain irrégulier et dans le noir, aller trop vite risquait surtout de le faire chuter.
Il atteignit en une poignée de seconde l'orée du bosquet et fût accueillit par un visiteur... Impromptu. Un Garzok, à peu près de sa tailler et armé d'une hache et d'une armure légère de cuir, sortit de derrière un buisson à quelques mètres de lui. Et il ne s'attendait clairement pas à croiser l'Ynorien. A la colossale odeur méphitique qui empestait l'air autour du buisson, Akihito plissa le nez.

(Bien contente de ne pas avoir de nez pour sentir ça.)

Le commentaire d'Amy ne perturba pas un instant l'enchanteur, qui porta la main à la Kizoku Rana. Dans une infiltration qui demandait discrétion et rapidité, la lame de Faerunne était un choix plus sensé que son lourd marteau ou que sa magie qui, au coeur de la nuit, n'avait rien de peu voyant. Il envisagea un instant d'utiliser Electrocution pour l'immobiliser, mais se résigna. Pour l'avoir lui-même expérimenté, on pouvait très bien beugler de douleur sous son emprise. Et leur groupe n'avait pas vraiment envie qu'il prévienne ses petits camarades.

(En revanche, le revêtement de foudre pourrait être efficace.)

Le Garzok ne s'attendait pas à une attaque aussi soudaine, comparé à Akihito qui s'était préparé à croiser des adversaires. Il devait donc tirer avantage de sa vitesse surprenante et de l'effet surprise. Sa main d'arme se referma sur la poignée de la Kizoku, y insufflant autant sa magie de foudre qu'invoquant la Furie de Rana pour abattre aussi vite que possible son adversaire. Sa main droite sur le fourreau aida la dégaine d'un coup de pouce contre la garde, et un éclair d'acier trancha la nuit, visant la gorge du Garzok. L'élan initiale d’Akihito le fit dépasser le Garzok, qui se retrouva dans son dos. La célérité de sa lame poursuivit son arc tranchant, faisant pivoter l'enchanteur qui abattit son arme dans le dos faiblement protégé de son adversaire avant de freiner sa ruée dans l'herbe grasse du bosquet. Cette fois, il visait son bras tenant la hache. Si son premier coup avait manqué, au moins ce deuxième pourrait l'empêcher d'utiliser sa hache Garzok.

À suivre...

HRP :

• Utilisation de l'Orage terrifiant Rang 3 contenu dans l'Heaume ynorien à l'éclair de Keraunos (échec).
• Passage de la Kizoku-Rana en Arme équipée à la place de l'Egide Kendran.
• Utilisation de la capacité de combat d'Enchanteur de foudre (Arme élémentaire : L'enchanteur entoure son arme d'une manifestation d'un de ses fluides :
  Foudre : Electrifiée, un membre touché par l'arme à 50% de chance d'être immobilisé pour le tour suivant (inutile sur tête (sauf pour parler) et torse))
• Utilisation de la "Furie de Rana" : permet de lancer deux attaques simples avec l'arme par tour pendant 3 tours, avec un lancé de dé pour chaque attaque
  • Attaque simple visant la gorge de face.
  • Attaque simple visant le bras droit tenant l'arme (de dos).

[Xël]

Une dernière fois, j’inspecte les sangles de mon armure, m’assurant qu’elle soit bien mise. Je vérifie ensuite mon bâton, offert par Sheeala, contenant un sort d’orage grâce à Cherock. Je raffermis ma prise dessus, prêt à m’en servir. J’incline la tête quand Robert vient s’assurer que je suis prêt, recouvert de haillons sombres. Je plonge mon regard dans le sien et articule un « bonne chance. » muet avant qu’il ne prenne un chemin diffèrent du mien. J’espère qu’il va s’en sortir, que tout va bien se passer. J’inspire profondément avant d’expirer un long souffle d’air qui se mue en une volute grise qui s’étend pour former une bulle autour du groupe. Si elle est d’abord visible, elle se dissipe peu à peu pour prendre une apparence transparente. En revanche, le bruit des sabots n’est plus audible. Nous voilà enfermer dans une cloche où aucun son ne peut entrer ou sortir.

« Nous pouvons y aller. »

Déclarais-je à l’attention de notre guide. Il mène la course et comme convenu, quand vient le moment, nous utilisons les transferts magiques pour assister l’assaut de Perussac. Je dresse mon bâton et instinctivement brise la cage du sort, laissant échapper un nuage noir qui s’accumule au dessus du camp, parsemant le ciel de quelques éclairs silencieux. Cherock nous distance rapidement, sortant de ma bulle silencieuse, je ne pensais pas qu’il courait si vite.

Dans le camp, l’ombre des Garzoks se dirigent vers l’enclos, nous laissant le champ libre. Enfin c’est ce que nous pensions, trompé par l’obscurité régnant sur notre chemin, Cherock tombe nez à nez avec un Orc en arrivant au bosquet. Le fulguromancien agit en un éclair et se saisit de sa lame pour frapper. D’ici, j’ignore si son coup a suffit à réduire au silence sa rencontre inattendu. Si il donne l’alerte, nous aurons des difficultés et tout pourrait s’arrêter là. A la lueur vacillante d’une torche, je parviens à mieux le distinguer. Grand, vert, quasiment torse nue et une hache à la main, je me concentre sur lui et laisse agir ma magie. Je visualise sa poitrine pour en extirper l’air, serrant mon poing tout en courant pour compresser ses poumons comme une outre. Même si l’Ynorien rate son coup, je doute que l’orc parvienne à crier sans souffle.

((Utilisation du sort rp silence rang 4 : Le lanceur entoure un petit groupe (max 5 personnes) d’une bulle d’air. Elle empêche les sons de sortir de celle-ci ou d'y rentrer. Les cibles du sort sont alors extrêmement silencieuses, mais ne peuvent pas se baser sur leur audition pour prévoir les faits et gestes autour d’eux. Le sort dure 1h.

Utilisation du transfert magique Orage terrifiant : Un orage éclate au-dessus du champ de bataille jusqu’à la fin du combat, mettant en déroute les ennemis peu rassurés. Obligation d’être en extérieur.

Utilisation du sort Manque de souffle rang 1: l’aéromancien aspire quelque peu l’air des poumons d’une cible qui a dès lors des difficultés à respirer et à se mouvoir. -20 au jet de touche adverse pendant la durée du sort. 5% de chance de déclencher un évanouissement à la fin de chaque tour actif sur l'orc qui vient de chier dans le buisson. ))

[Faëlis]

Lorsque tomba le soir, ils étaient prêts. Le Sans-nom prit la tête de leur groupe, tandis que les cavaliers préparaient leur charge. Bientôt, le son des chevaux résonna entre les roches de la montagne tandis que les aventuriers s'élançaient vers l'avant ! Cherock, équipé de bottes magiques, se ruait à toute vitesse, les dépassant bientôt tous !

Faëlis se concentra sur sa première tâche : il invoqua le pouvoir de l'orage imprégné sur son arc et, visant le plus loin possible, comme avec une flèche, dans le camp ennemi pour ne pas attirer l'attention, il déchaîna la foudre sur les petites silhouettes noires qui tentaient de charger les cavaliers ! Aussitôt, un nuage se forma au-dessus d'elles et commença à les pilonner. Il n'était pas le seul à avoir réussi : les sortilèges commencèrent à ajouter à la confusion du camp.

C'est alors que Cherok tomba sur un garzok dans un buisson ! La créature, surprise, se releva en hâte, mais le fulgomancien se préparait déjà à une attaque... foudroyante. Voyant cela, Xël commença également à incanter sa magie. Aussitôt, tout son fut étouffé par l'air autour d'eux. L'idée était bonne, mais Faëlis n'était guère rassuré : l'ouïe était un sens puissant chez son peuple !

Aussi, il encocha une flèche et sortit légèrement de la zone de silence pour guetter, avec ses yeux, mais plus encore avec ses oreilles... Il marchait prudemment, quitte à ralentir le pas pour ne pas faire trop de bruit, mais le plus important était de s'assurer qu'aucun autre ennemi ne bougeait dans les parages. S'il en voyait un, son trait partirait sur le champ !

((Utilisation de l'orage de rang 2 dans l'arc
Encoche une flèche pour être prêt à attaquer tout autre ennemi en vue
Utilise l'ouïe d'elfe pour analyser les alentours et chercher d'éventuels ennemis)))

[Aenaria]

Lorsque la nuit noire arriva, tout le groupe se prépara. Les hommes de Perussac camouflèrent leurs armures brillantes avec de simples vêtements qui permettraient de maintenir l'illusion puis il se tourna vers nous pour vérifier que nous étions prêts à faire notre part de l'attaque. J'acquiesçai de la tête et rapidement nous prîmes chacun une route différente : Perussac et son groupe partirent vers les enclos pendant que nous courrions le plus vite possible vers notre destination. Charmant prit la tête de notre groupe comme il avait pu le signaler et je fis alors abstraction de ce qu'il se passait à ma gauche. Nous devions arriver rapidement et en un seul morceau à destination.

Malgré sa position de premier de la classe, Charmant fut rapidement dépassé par Cherock qui filait aussi vite que l'air et fut le premier à arriver sur la zone. Je ne pouvais pas voir ce qu'il se passait là-bas mais une chose était sure, il avait déclenché son sort d'orage au dessus du campement car des nuages noires firent leur apparition, puis ils furent rapidement suivis par un autre groupe de nuages. Xël m'était passée devant et au passage, je n'entendis plus le bruit de mes propres pas sur le sol. Il nous avait entouré d'une bulle de silence pour rendre notre traversée la plus silencieuse possible, bien joué de sa part.

Je vis l'archer de notre groupe prendre une position légèrement décalée afin de surveiller les alentours, une bonne initiative de sa part car son l'ouïe des hinïons était réputée parmi les elfes. Je continuai d'avancer à pas rapide et dégainant mon épée, je relâchai le sort de foudre que Cherock avait apposé dessus, histoire de mettre un peu plus le bazar dans le campement et de couvrir un peu plus l'attaque de la Troupe de Perussac. Une masse importante de nuage venait de faire son apparition au-dessus du campement de nos ennemis, nous n'avions plus qu'à croiser les doigts pour que tout se déclenche et fasse un boucan d'enfer.

Utilisant à mon tour l'un de sens aiguisé dont Sithi m'avait fait don, je regardai la zone autour de mon objectif puis devant moi avec un peu plus de précision, afin de discerner des mouvements inopportuns qui viendraient troubler notre arrivée silencieuse. Malheureusement pour moi, les dernières enjambées me permirent de changer de point de vue car notre course silencieuse s'était transformée en meurtre silencieux car un garzok se trouvait là, portant peu de chose à part de quoi se couvrir les jambes laissant apparaître son torse musclé et une hache qu'il tenait en main.

Deloin, je pus constater que Cherock avait dégainé son arme en arrivant sur la cible afin de lui asséner des coups suffisamment puissants, du moins je l'imaginais ainsi, pour le tuer rapidement. Xël étant un mage, il pouvait agir à distance, moi par contre, j'avais encore trop peur de faire des bêtises avec ma magie, ce n'était pas vraiment le moment de mettre le feu à la zone. Je choisis donc une option plus sure en continuant ma route afin de pouvoir agir rapidement si le garzok venait à rester debout. Mieux valait être prudente, surveiller en regardant régulièrement dans toutes les directions, sauf en arrière car je savais que Faëlis nous surveillait de loin et continuer la marche en avant.

(((Déclenchement de l'orage rang 2 dans mon épée une fois
Utilisation de mon sens de sindel Vision d'elfe pour vérifier les alentours
Se porte à hauteur de Xël en ayant l'épée dégainée pour agir rapidement au prochain tour au besoin)))

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Les orages roulèrent vers le camp ennemi, sombres nuages et grave tonnerre laissant sans aucun doute aux ennemis pris dans cette soudaine tourmente un sentiment d’insécurité notoire. Un observateur vaillant, sans doute Aenaria au vu de son acuité visuelle, put remarquer l’effet sur les ennemis dans le camp : se dirigeant à force de cris paniqués vers la zone ciblée, mais également sur leurs alliés : Si les cavaliers avaient été prévenus du sortilège, ils peinaient désormais à maintenir leur monture dans une voie droite et calme. La panique les gagnait eux aussi, fendant leur formation au moment où ils attinrent les palissades de bois, les faisant commettre sans doute moins de dégâts de charge qu’ils n’auraient pu initialement. Mais la diversion était là, indubitablement. Et réussie. Ça, chacun put l’apercevoir, de par les torches mouvementées aperçues à travers les arbres et buissons du bosquet : elles filaient droit vers les écuries et les pâturages assaillis. La cavalerie de Pérussac se retrouverait bien vite menacée de nombreux ennemis. Le plan se déroulait comme prévu : il ne restait plus qu’à espérer qu’ils s’en sortent sans devoir combattre réellement.

L’épine dans la botte des aventuriers, ce garzok aux intestins purgés, attira leur attention à tous. Si cherock échoua sa première attaque sur la peau-verte, qui pivota en même temps qu’il le dépassait, ce ne fut pas le cas du coup de la Kizoku sur le bras du pauvre chieur, qu’il perdit ainsi que sa hache, tranché net par la lame ynorienne légendaire. Et s’il voulut hurler, il n’en eut guère l’occasion, portant sa seule main désormais valide à sa gorge. Si le plan des aventuriers ne manquait pas d’air, c’était bien le cas du garzok, qui semblait étouffer, l’air terrifié.

Lorsque le groupe arriva enfin à portée de l’orque, dans un silence morbide et total du fait de l’enchantement de l’aéromancien, ce furent deux lames simultanées qui percèrent sa carcasse : celle d’Aenaria, au niveau du ventre, et celle du soldat kendran sans nom, au niveau de la gorge. Ils ne surent jamais quelle blessure arracha les dernières gouttes de vie à la créature, mais elle s’écroula au sol mollement. Aussitôt, Charmant retira son épée de la gorge de l’être tué, l’essuyant sur le revers de sa cote avant de se détourner du cadavre.

Aussitôt, il pénétra plus avant dans le bosquet, traçant une ligne droite vers un point précis de celui-ci, au pied de deux grandes pierres recouvertes de lierre et cernées de buissons divers. Il se servit de sa lame pour tailler un peu les excédents de verdure et s’enfonça dedans… disparaissant presque à la vue de ses alliés. Quelques secondes plus tard, il revint parmi eux et indiqua d’un signe de tête :

« Le passage. Couvrez vos traces, soyez rapides et discrets. Puisse la chance vous accompagner. »

Il déclina un clin d’œil à Faëlis et, subitement, dans une volute aérienne rendant ses traits incertains, presque invisibles, il disparut tout bonnement de l’endroit où il se trouvait, laissant désormais seuls les mercenaires face à leur tâche d’assassinat. Au sud, des bruits de lames tirées leur parvinrent, et les tintements de celles-ci. Le combat contre la cavalerie avait commencé : ils devaient désormais se retirer et se mettre à l’abri : leur tâche était réalisée.


[HJ : Organisez-vous, et clôturez votre post en pénétrant le passage secret (enfin… sauf si vous changez subitement de plan.)

XP : à la fin de la situation.]

[Faëlis]

Cherock et le Sans-nom n'eurent aucune peine à se débarrasser du garzok. Sans tarder, le groupe se précipita en avant, jusqu'à un tas de verdure, qui se révéla être l'entrée du passage. Alors qu'au loin, la bataille faisait entendre ses accords féroces, le beau chevalier les intima de cacher leurs traces et d'entrer au plus vite. Puis, sur ce, il... s'évapora purement et simplement dans les airs. Voilà bien un talent qui leur aurait été utile ! Il cachait décidément bien des secrets, le mignon...

Alors qu'Aenaria faisait le guet, les deux humains se chargèrent de traîner le corps dans le passage. Faëlis, ramassant quelques branchages tombés, comme il avait appris à faire en Anorfain, entreprit de balayer soigneusement les traces, tout en continuant à écouter attentivement les alentours pour être sûr que rien ne lui échappait.

Il était le dernier à entrer, aussi, il utilisa ses branches pour cacher au mieux le trou qu'ils avaient fait pour entrer, espérant donner l'illusion d'un buisson en bon état. Ils étaient maintenant dans le passage secret, et il ne restait plus qu'à espérer que leurs compagnons prennent vite la fuite... en attendant, Faëlis, une fois sûr qu'ils étaient bien isolés de l'extérieur, alluma doucement son muutos pour diffuser une lumière depuis le dos de ses compagnons, afin de dévoiler le passage dans lequel ils s'étaient engagés.

[Xël]

L’efficacité de notre groupe fait ses preuves. Tandis que Cherock désarme l’orc en le privant de son bras, mon sort l’empêche de donner l’alerte. Il n’a plus qu’à subir le coup de grâce venant d’Aenaria et Charmant. Le Kendran s’avance alors dans le bosquet en taillant l’excès de végétation pour nous désigner l’entrée du passage. Après quelques consignes et un encouragement il disparait dans une volute d’air qui me fait plisser les yeux. Un sort d’air ? J’aurais peut être dû prendre le temps de lui parler finalement, même si sa manière de s’évaporer me rends encore plus méfiant. Bref. Ce n’est pas le moment de tergiverser. Avec Cherock nous soulevons l’orc et son bras manquant pour le dissimuler à l’intérieur du tunnel tandis que Faëlis se saisit d’une branche pour effacer nos traces et que Aenaria surveille les alentours. Ce n’est qu’une fois à l’abri des regards, derrière le mur de branches reconstruit par l’Hinion pour couvrir le passage, que je laisse la bulle de silence se dissiper. Les bruits de la bataille atteint nos oreilles, étouffés par la pierre autour de nous et du mur de feuilles. A voix basse, je préviens mes alliés.

« Nous ne sommes plus totalement silencieux, mais je préfère entendre ce qui se passe dans ce tunnel au cas où nous serions poursuivis. »

Je me tourne ensuite vers Faëlis, attendant qu’il nous éclaire à l’aide de sa magie.

((Dissimule les morceaux d’orc dans le passage avec l’aide de Cherock et dissipe le sort de silence quand nous sommes à l’interieur du tunnel))

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

9 : Passage souterrain.

Si Akihito avait pu passer si facilement dans le dos de son adversaire en le frappant à la gorge, c'est tout simplement parce que sa lame n'avait pas rencontrer la moindre résistance : le Garzok s'était baissé en urgence, évitant de perdre la tête. Ce qu'il perdit en revanche, c'est son bras d'arme : la lame de Faerunne glissa sous l'aisselle du guerrier et remonta en tranchant chair et os, détachant sans problème le membre du reste du corps. Il ouvrit la bouche dans un cri de douleur, mais aucun son n'en sorti. Il saisit cette dernière de sa main restante comme s'il étouffait, ce qui perturba le jeune homme.

Il s'apprêtait à poursuivre son assaut, mais il vit soudainement deux lames percer le ventre et la gorge du Garzok. Il s'écroula, révêlant Aenaria et le Kendran sans nom. Comment avait-il pu le rattraper aussi vite alors qu'il avait pris les devant avec ses bottes de foudre ? Un mystère qu'il éluda d'un haussement de sourcil alors qu'il sentait ses oreilles bourdonner avant de ne plus recevoir qu'un bruit diffus.

(Un sortilège d'air,) l'informa sa Faëra alors que ses compagnons le rejoignait. (Ca étouffe l'air et le son tout autour de vous, sans doute l'oeuvre de Xël.)

(Sacrément pratique pour une infiltration.)

(N'est-ce pas ?)

Avec l'aide de l'Aéromancien, Akihito souleva le corps du Garzok, emportant son bras et sa hache au passage. Ils le transportèrent vers l'entrée du tunnel caché que le Kendran mystérieux leur avait montré avant de disparaître dans une volute d'air. Un tour de passe passe qu'Amy n'avait pas été capable d'expliquer, malgré sa constitution de fluide d'air pur. Même si le tout faisait appel à une magie qui lui semblait étrangment familière... Mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. L'Ynorien commençait à avoir de plus en plus de soupçons : ce foutu informateur ne donnait pas son nom, était respecté par des généraux d'armée aussi bien kendrane que thorkine, disposait d'une magie assez particulière pour que même Amy ne sache pas ce que c'est... Et il les menait tout droit vers deux des Treize. Il pouvait aussi bien être une aide providentielle que le chef d'orchestre d'un piège menant à leur perte.

Le tunnel était camouflé par du lierre et diverses plantes grimpantes entre deux épais rochers. Une fois passé à l'intérieur, l'obscurité totale les envahit. Xël et lui déposèrent le corps après avoir tâtonner quelques pas, avant que le son ne revienne clairement à ses oreilles. Xël venait de rompre le charme d'air, et les en informait. L'archer Hinïon semblait couvrir les traces de leur passage, et Akihito convoqua quant à lui sa magie à son tour : dans le creux de sa paume de main, un éclair dansa et se mit à éclairer le passage secret sur une poignée de mètres. Ce n'était pas grand chose, mais...

"Laissez moi m'occuper de l'éclairage, le temps que nous soyons assez loin de l'ouverture pour que la lumière ne nous dévoile pas," murmura à son tour l'enchanteur en se saisissant de son bouclier dans sa main droite. Il ouvrit ensuite le chemin, avec à ses côtés Aenaria. A eux deux, ils formaient un solide rempart de boucliers.

Ayant toujours en tête le caractère suspect du Kendran, Akihito décida de prendre une précaution supplémentaire : après une cinquantaine de mètres et quand un orbe de lumière flottant remplaça son arc électrique pour éclairer leur voie, il fit résonner ses fluides dans son corps, projetant des vagues magnétiques autour de lui : s'il y avait un piège à base de métal caché dans les murs, le plafond ou le sol, il ferait en sorte de le déceler.

À suivre...

HRP :

• Passage de l'Egide Kendran en Arme équipée à la place de la Kizoku Rana.
• Cache du cadavre en le soulevant dans le tunnel avec son bras et sa hache.
• Utilisation du Sort RP Eclairage rang 3.
• Utilisation du Sort RP Détection de métaux rang 4 une fois que l'un des mages blancs prend le relais pour l'éclairage du groupe.

[Aenaria]

Nous avions bien fait de ne pas nous arrêter, car Cherock ne fit pas complètement mouche, car l'orque était encore debout. Certes il lui manquait un bras mais comme aucun son ne sortit de sa bouche, cela fut plus que salutaire pour nous car il n'alerta personne. Je ne sais pas comment son silence fut possible mais il y avait fort à parier qu'une puissante magie était à l'oeuvre ici, probablement celle de Xël qui manipulait l'air. A n'en pas douter, il pouvait littéralement couper le souffle d'une personne, un pouvoir qui serait déterminant par la suite pour nous introduire silencieusement dans le palais. Malgré mes considérations, l'orque était encore vivant lorsque j'arrivais à son niveau pour lui asséner un magnifique coup d'épée en plein dans son ventre avant que Charmant n'arrive sur lui avec la vivacité d'un elfe pour lui planter sa lame dans le cou. Une double attaque qui fut fatal à notre ennemi qui ne pipa mot.

Retirant mon épée du corps de notre victime, Charmant fit de même, la nettoyant sur le revers de sa cote et partit rapidement dans le bosquet devant nous. Il traça une ligne que nous pourrions suivre avant d'enlever une partie de la verdure afin de se frayer un chemin vers l'entrée du fameux tunnel. Il disparut même l'espace de quelques secondes avant de reparaître sous mes yeux ébahis, effectivement je n'avais pas connaissance de ce tunnel. Heureusement qu'il était venu avec nous, j'aurais été fort ennuyée sinon. Il nous avisa tous les quatre avant de nous dire de couvrir nos traces, elles étaient relativement sanglantes et cela tombait sous le sens, puis nous souhaite bonne chance avant de disparaître dans un nuage de fumée.

(Quoi ! Mais comment ?)
(Bonne question ! De la magie et même là je ne mettrai pas ma main au feu...)
(Crystallia, tu n'as pas de main !)
(Certes, mais tu m'avais comprise.)

Oui je l'avais parfaitement comprise. Ce Charmant était bien plus mystérieux que la façade qu'il présentait ne pouvait laisser penser, il avait de la ressource. J'avais hâte de croiser de nouveau sa route afin d'obtenir quelques réponses concernant ses capacités. Me tournant rapidement vers mes camarades et voulant éviter de produire du bruit, j'essayais de capter les regards de Xel et Cherock qui étaient près de moi et une fois réussi, j'indiquai de mon index et mon majeur mes yeux avant de faire un cercle de ma main gauche. J'espérai que le message serait compris par la petite troupe que nous formions. Je sortis de la bulle de silence qui nous entourait et rejoignis un point qui permettrait de surveiller les alentours au plus près du bosquet.

Les deux humains se chargèrent de transporter le cadavre de l'orque dans le tunnel alors que Faëlis avait eu la bonne idée de récupérer une branche afin de couvrir du mieux possible nos traces de pas ainsi que les traces de sang de notre adversaire. Le duo fit son travail dans un silence presque religieux, parfait, l'hinïon arriva rapidement à ma hauteur et il me fit signe d'entrer dans le tunnel afin de terminer son travail. J'opinai du chef et entrai dans le tunnel où une lumière sursautait, comme le feu qui crépitait durant notre campement.

Regardant la paume de ma main, je fis venir mes fluides de lumière afin de créer une source de lumière plus stable qui nous permettrait d'avancer en toute sécurité. Faëlis pourrait faire de même, deux sources de lumière valait toujours mieux que une. Claquant fortement des doigts de la main gauche, une boule de lumière apparut devant moi diffusant une lumière plus stable que celle produite par Xël et qui, d'un geste de la main, alla se placer directement devant le fulguromancien. Je gardai mon épée dans ma main par sécurité, qui pouvais savoir sur quoi nous allions tomber dans ce tunnel. Du revers de la main gauche, j'essuyai les dernières traces de l'attaque de l'orque et concentrai mes yeux vers l'avant.

(((HRP : Ecoute de notre environnement
Utilisation du sort RP eclairage nv 2)))

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

L’équipe s’enfonça dans les ténèbres du tunnel sans plus tarder, couvrant leur passage en cachant l’orque et l’entrée comme ils le pouvaient. Une fois l’entrée passée, une vive lueur flamboyante répercuta son éclairage sur les parois de terre du souterrain : quelque chose à l’extérieur, au sud de leur position, venait de s’enflammer. Et pas qu’un peu. Une intervention extérieure, certainement, qui aidait de ces puissantes flammes un camp… ou l’autre. Il était trop tard pour s’en soucier désormais : ils devaient avancer. Éclairés d’abord par la magie de foudre, plus discrète pour progresser sur les premiers mètres, les possesseurs de fluides lumineux purent prendre le relai ensuite, éclairant le passage sous terre de leur magie révélatrice. Le tunnel à proprement parler descendait sous terre, plusieurs mètres sous la surface. Il filait droit, sans détours, vers l’ouest. Vers le Palais. Il était creusé à même la terre, et ses pourtours étaient renforcés de lourdes poutres de bois pour éviter tout effondrement. Un peu à la manière des mines. Une forte odeur de renfermé prenait les aventuriers au nez et à la gorge. Le sol ne comportait aucune trace de pas, et semblait recouvert de poussière. Personne n'était passé par là depuis un certain temps.

Cherock put pourtant l’attester : aucun gisement de minerai n’entourait l’endroit. C’était bien un passage secret ayant cette unique fonction. Aucun piège non plus, visiblement, puisqu’ils en parcoururent la totalité sans se faire coincer les pattes ou massacrer la tête par des boulets de pierre. Après plusieurs dizaines de mètres, le sentier remontait. La terre fut remplacée par des pierres taillées, comme s’ils venaient de se retrouver dans une cave, bien qu’il ne s’agisse toujours que d’un couloir. Un escalier à colimaçon en pierre brute les attendait au bout du vouloir, grimpant dans ce qui semblait être une partie secrète du Palais. Enfin, ils arrivèrent devant une sorte de porte. Un grand panneau de bois épais. Un mécanisme d’ouverture la maintenait fermée de l’intérieur, inaccessible donc aux aventuriers. Ils devraient se débrouiller pour forcer cette porte sans poignée ni serrure, montée sur des gonds de métal. Et discrètement, encore bien : ils ignoraient totalement ce qui se trouvait derrière…



[HJ : Je ferai une mini-màj après chaque tentative d’ouverture pour vous indiquer si ça fonctionne ou non. Quand la porte sera ouverte, vous aurez la suite.

XP :
Faëlis : 2 (infiltration jusqu’au tunnel)
Xël : 2 (infiltration jusqu’au tunnel) + 0,5 (meurtre de l’orque)
Cherock : 2 (infiltration jusqu’au tunnel) + 0,5 (meurtre de l’orque)
Aenaria : 2 (infiltration jusqu’au tunnel) + 0,5 (meurtre de l’orque)]

[Aenaria]

A peine avions-nous fait quelques pas que nous centimes une immense chaleur dans notre dos. En me retournant, je compris rapidement ce qu'il se passait : l'entrée du tunnel était la proie des flammes. Misère, nous n'avions plus qu'à croiser les doigts pour que ce soit le travail de la Troupe et pas nos ennemis car nous avions de grandes chances de nous faire repérer dans des délais plus courts que prévu. Je pris les devants de notre groupe, passant devant Xël et Cherock afin d'ouvrir la voie. Mes yeux nous seraient particulièrement utile pour nous prémunir du moindre danger.

N'en demandant pas plus, nous nous enfonçâmes un peu plus dans la terre, descendant un peu plus à chaque pas. La lumière que diffusait ma sphère nous permit de remarquer de nombreuses poutres de soutènement qui étaient fort poussiéreuse, tout comme le reste du sol que nous foulions à bon pas. Le chemin de terre était particulièrement sec et une forte odeur de renfermé vint me chatouiller les narines. De toute évidence, ce tunnel n'avait pas été utilisé depuis des lunes. Ma boule de fluide me permit de voir suffisamment loin afin d'anticiper en cas de problème mais rien du tout. Nous étions seuls, tant mieux.

Puis le sentier se stabilisa avant de monter en pente douce, nous permettant d'avancer toujours à un bon rythme. Rapidement le décor changea, les poutres en bois laissèrent la place à des pierres taillées et des marches, plus exactement un escalier en colimaçon. Nous approchions plus vite que je ne le pensais au palais. Le couloir de terre se terminait et je montai quatre à quatre les marches au bout desquelles je découvris une immense et imposante porte en bois. En approchant, l'admiration laissa progressivement place à la surprise car aucune poignée ou serrure ne nous permettrait de l'ouvrir de là où nous étions. Je ne pourrais donc pas utiliser mon matériel de crochetage, dommage.

(Est-ce que tu te souviens être passée avec moi près de cette porte ?)
(Ça ne me dit strictement rien.)

Cette porte était un mystère, même pour Crystallia. Nous ne devions pas perdre espoir, tant que nous restions soudés, rien n'était insurmontable. J'avais retenu une chose de mes cours de poliorcétique, toutes les portes avaient nécessairement un point faible et pouvaient toujours être ouvertes par un côté comme par l'autre même si à première vue cela semblait clairement impossible. Tranquillement, je me mis à inspecter le moindre recoin de cette porte afin d'y détecter une faille aussi petite possible, un moyen de la faire sortir de ses gonds, puis mon inspection visuelle passa aux murs et aux pierres l'entourant.

(((HRP : utilisation de ma capacité d'elfe : vision d'elfe, afin de détecter une faille dans le mur ou la porte.)))

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

10.1 : Une porte un peu trop close.

Le faisceau de lumière que provoquait son éclair fut rapidement éclipsé par un orbe de lumière qui vola au dessus de leur petit groupe, une fois plus en avant dans le tunnel. Un tunnel de terre, soutenu par d'épais madriers de bois. Cette vue lui rappela un instant les mines de Mertar : certaines étaient renforcées par ces poutres pour éviter que le plafond ne s'effondre sur les malheureux mineurs. Ses sens ne lui rapportèrent aucune sorte de métal, pas même de son équipement. Avait-il perdu cette capacité ? Cela l'inquiétait quelque peu, mais il put néanmoins atteindre son but premier : l'épaisse couche de poussière, l'odeur rance tenace et l'absence d'empreintes de pas lui indiquaient que cela faisait des mois si ce n'était des années que personne n'avait emprunté ce tunnel. La pose de piège ou d'un quelconque traquenard semblait peu probable.

La terre céda bientôt la place à la pierre, la pierre taillée d'une construction solide, sans aucun doute le Palais. Ils devaient se trouver sous ce dernier. Le passage commença à remonter en pente douce, dans un silence seulement troubler par leur déplacement, avant d'atteindre un escalier en colimaçon, tout aussi abandonné que le reste. Une volée de marche plus tard, ils arrivèrent dans une pièce vide de tout objet et où la seule chose qui se démarquait du reste était un panneau de bois, massif. Luxueux, même, avec deux gonds de leur côté. Akihito n'était pas un architecte mais une porte démunie de serrure, de poignée et menant à un passage secret ne pouvait qu'être un passage dérobé. Un mécanisme, quelque chose devait en permettre l'ouverture. Restait à savoir si le mécanisme était physique... Ou magique. Dans le second cas, l'enchanteur pourrait se servir de son don pour l'identifier et peut-être en mesure de le débloquer.

Une autre option était aussi de tenter de dégonder la porte, en la soulevant par ses gonds à l'aide de sa magie. Mais aurait-il le jeu nécessaire ? La porte serait-elle assez légère ? S'il réussissait à la soulever, ses compagnons pourraient l'aider en la portant par le dessous.

Une dernière solution était un passage en force. Peu subtile, bruyant mais efficace.

(Bruyant ?)

La magie de Xël lui permettait apparemment d'étouffer le son. SI jamais ils devaient passer par une méthode radicale et bruyante, pouvoir le faire dans un silence parfait serait un plus.

"Xël, appela l'enchanteur à voix basse, Ca serait possible de nous envelopper une nouvelle fois de ton charme d'air qui atténue le bruit ? Si jamais on doit passer en force ou enfoncer la porte, ce serait une bonne idée de le faire en toute discrétion. Mais essayons d'abord d'ouvrir cette porte sans, je vais essayer de déceler une quelconque trace de magie, de mécanisme magique qui maintiendrait sceller cette porte."

Aenaria scrutait déjà la porte, sans doute à la recherche d'un indice ou d'un mécanisme caché. Akihito, quant à lui, posa une main sur le panneau boisé, et ferma les yeux.

À suivre...

HRP :

• Utilisation de la capacité RP de l'Enchanteur : Tentative d'identification magique de la porte.

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

L’analyse de la porte ne permit guère à Aenaria d’en trouver les faiblesses : c’était un panneau de bois d’un seul morceau, attaché par les seuls gonds au mur se trouvant de l’autre côté. Les gonds étaient donc invisibles depuis l’intérieur du palais : la porte s’ouvrait par conséquent vers leur côté, mais via un « interrupteur » situé à l’intérieur du palais. Elle put cependant remarquer la technique qui maintenant la porte fermée, en y attardant son regard acéré :

Une tige épaisse d’acier perçait le sommet de la porte, en haut à gauche (les gonds étaient sur votre droite). Cette barre de métal visible dans le fin interstice semblait maintenir la porte fermée. Sans doute à l’intérieur de la pièce qui leur était pour l’instant inaccessible existait-il une sorte de levier ou d’interrupteur pour soulever cette tige afin qu’elle entre dans la pierre surmontant la porte, libérant ainsi le passage pour qu’elle s’ouvre.

Cherock, de son côté, ne perçut aucun enchantement ni aucune magie d’aucune sorte sur le panneau de bois. Le mécanisme semblait bel et bien physique.

[Xël]

Une chance d’avoir des mages capables de générer de la lumière. Sans eux je serais plongé dans le noir ou enfumé par les fumées d’une torche. Le tunnel est sordide, creusé dans la terre, soutenu par une structure de bois sec qui ne m’inspire pas confiance le tout plongé dans une lourde odeur de renfermé. Heureusement nous traversons ce long couloir sans encombres et nous atteignons, après un escalier de pierre, dans une pièce verrouillée de l’intérieur, impossible de l’ouvrir de notre côté. Impossible c’est vite dit car Aenaria nous indique après une inspection minutieuse la manière dont la porte est fermée. Rapidement un plan est mise en place pour passer ce premier obstacle. Je me sens un peu idiot devant ces têtes qui ont si vite trouvés une solution. Cherock me trouve tout de même une utilité, façonner à nouveau une bulle silencieuse pour étouffer le bruit de l’ouverture. J’incline la tête et m’exécute d’un geste de main, créant une bulle d’air qui nous englobe avec la porte.

« C’est fait. »

Dis-je simplement.

((Lancement du sort rp silence rang 4 pour atténuer les éventuels bruits lors de l’ouverture de la porte))

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

10.2 : Une porte un peu trop close.

Malheureusement, la porte s'avéra n'être qu'une banale plaque de bois massive. Pas la moindre once de magie dedans. Mais l'observation d'Aenaria s'avéra elle bien plus fructueuse : une épaisse barre d'acier courait depuis le plafond pour se loger dans le panneau de bois, le bloquant. Un loquet simple et efficace, qu'il n'aurait jamais vu seul : les yeux des Sindeldi étaient décidément aussi performant que leur réputation le laissait croire.

Ca apportait une bonne nouvelle : le fulguromancien pouvait sans problème soulever ce loquet disproportionné à l'aide de sa magie.

"Laissez moi m'en occuper : si c'est en métal, je pourrai le lever pour débloquer le passage. Mais il faudra bel bien ton aide Xël, ces gonds sont fatigués et la barre risque de racler contre la roche, alors autant s'économiser le bruit."

Il hocha la tête d'un air entendu, puis d'un simple geste créa une zone de silence. Il n'eut put l'entendre clairement, mais il devina qu'il assurait que c'était fait. Avec des gestes remplaçant la parole, les rôles furent distribués : lui déverrouillerait la porte, Faëlis l'ouvrirait et Aenaria s'occuperait de l'avant-garde une fois la porte ouverte.
Appelant ses fluides dans sa main, Akihito les fit tournoyer pour générer son champ magnétique, son regard fixé sur le loquet métallique. Il était difficilement cernable mais grâce aux indications de la SIndelle, il put avoir une emprise sur lui au bout de quelques secondes et lentement, commença à le soulever. Ou peut-être étais-ce dans la porte qu'il se logeait ? Dans tous les cas, il essayerait les deux solutions.

À suivre...

HRP :

• Utilisation de du sort RP Magnétisme rang 4 : Déblocage du gros loquet métallique retenant la porte.

[Faëlis]

Au loin, de violentes explosions enflammées embrasèrent l'horizon. Des mages garzok ? C'était mauvais signe pour leurs compagnons... mais il était trop tard pour leur venir en aide. S'ils devaient tomber, le mieux à faire était de s'assurer que ça ne soit pas en vain, aussi, le groupe s'enfonça dans le passage secret...

Ils étaient dans un long et sombre couloir de maçonnerie. Heureusement, ni lui ni ses compagnons ne manquaient de lumière ! Ils trouvèrent bientôt un escalier qu'ils montèrent prudemment, jusqu'à arriver... face à une porte. Une lourde porte en bois et sans poignée. Clairement, en bonne issue secrète, elle était faite pour ouvrir le chemin à ceux qui voudraient s'échapper, mais pas à ceux qui voudraient entrer ! Il n'y avait aucun son de l'autre côté, mais il était impossible de savoir ce qui les attendait... à condition qu'ils puissent l'ouvrir !

Aenaria et Cherock l'analysèrent avec soin. Elle n'avait rien de magique mais, détail intéressant, la sindel découvrit qu'elle était verrouillée par une barre de fer, en haut. L'ynorien proposa alors à Xël d'invoquer de nouveau sa bulle de silence, puis il invoqua ses pouvoirs électriques pour magnétiser la barre et la soulever.

Ce fut alors au tour de l'hinïon d'entrer en scène. Sans égares pour son sabre, et une fois la bulle de silence installée, il glissa la pointe pour soulever légèrement la porte, donnant quelques coups de pieds dans le pommeau pour qu'elle s'enfonce et soulève légèrement la porte. Puis, il glissa les doigts dans cette maigre fente pour bander ses muscles et soulever encore un peu plus. Bon sang qu'elle était lourde ! Une fois de plus, il allait pouvoir remercier sa bonne condition physique !

Dès que Cherock lui fit signe que la barre était levé, il tira en grognant l'imposante masse de la porte. Dans cette position précaire, il ne la faisait bouger que lentement mais, alors qu'il tentait de dévoiler le passage.

(((Création d'un interstice avec le sabre et utilisation de la force surhumaine pour soulever et tirer la porte)))

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Un beau travail d’équipe mobilisa alors chacun des quatre aventuriers. L’œil acéré d’Aenaria permet de trouver le loquet interne à la porte. Cherock, suivant ses indications, put donc user de ses pouvoirs magnétiques pour soulever ledit loquet. Dans un petit crissement métallique, celui-ci glissa vers le haut jusqu’à un déclic sonore qui le laissa bloqué dans la position ouverte. Faëlis intervint alors, usant à la fois de force et de doigté pour se saisir de la porte afin de la tirer vers lui, et d’en déclencher finalement l’ouverture. Et tout ça sous l’effet mutique du sort de silence de Xël, rendant tout son imperméable à leur bulle. C’est ainsi dans un silence mortel qu’ils pénétrèrent plus avant dans le Palais.

Ils arrivèrent dans une salle plutôt grande au sol de parquet. Rectangulaire, elle était ornée sur ses côtés d’armes d’entraînement et d’armures d’apparat. Des chandeliers d’acier accrochés aux murs éclairaient faiblement l’endroit, dont l’immense lustre central était éteint. Il s’agissait d’une vaste salle d’entraînement et d’armes, tel que l’indiquaient les lignes du parquet, et les rayures sur celui-ci, ayant déjà bien servi par le passé. Juste à côté du panneau de bois qu’ils venaient de passer se tenait un chandelier qui semblait un peu déplacé, comme si on l’avait partiellement détaché, abaissé. Le truc pour ouvrir (et fermer) le souterrain, sans aucun doute possible. À eux de voir ce qu’ils feraient de la porte une fois celle-ci passée.

Sur le même mur que le passage, une porte vitrée semblait donner sur un grand balcon, donnant lui-même sur la partie sud du palais et du camp garzok à son pied. Peut-être y verraient-ils, pour les plus doués en vision, des nouvelles de leurs alliés à cheval ? Faëlis reconnut ce balcon comme celui dont ils s’étaient envolés à bord de l’Atmos de Cromax et sur le dos de ce dernier lors de sa dernière visite en ces lieux.

Les murs latéraux possédaient des rangées de hautes fenêtres, de part et d’autre de la salle. Sur leur droite, une nouvelle porte vitrée semblait donner sur un jardin de rose fort bien entretenu, dans la pénombre nocturne. L’endroit semblait désert. Sur le mur de gauche, une porte fenêtrée donnait sur une cour intérieure éclairée de nombreuses torchères. Celle-ci semblait nettement plus animées, et les ombres de soldats et guerriers massifs leur parvenaient : ils devraient faire attention de ne pas se faire voir d’eux : les fenêtres de la salle pouvaient les rendre visibles, si l’un de leurs ennemis tournait la tête dans leur direction. Sur le mur du fond de la salle, une double-porte fermée, de bois cette fois, menait vers un endroit inconnu. Inconnu sauf de Faëlis : c’était le couloir qui menait au petit salon d’apparat où lui et les autres avaient été reçus. Où Onyx avait perdu la vie, et où les gardes des roses s’étaient rebellés, fou d’une haine nouvelle et aveugle. L’endroit où ils avaient été massacrés, aussi.

C’était aux aventuriers de jouer. Aucun son ne leur parvenait, à cause de la bulle de Xël.


[XP : 0,5 pour tout le monde pour l'ouverture de la porte !]

[Aenaria]

Mes yeux purent discerner un petit coin en haut dans le plafond du tunnel avec une sorte de tige métallique, je relayai immédiatement l'information à mes camarades et ensuite tout le monde se mit à utiliser ses capacités de la meilleure des manières possibles : Cherock nous informa qu'il pourrait faire bouger cette tige sans problème avec ses fluides mais cela risquait de créer du bruit au moment où les gonds céderaient. Demandant l'aide de Xël, celui-ci nous remit dans une bulle de silence, nous entourant ainsi que la porte avec son sort. Le fulguromancien put alors entrer en jeu et dans nous pûmes voir de la poussière sortir des gonds. Il avait réussi à faire céder le loquet maintenant il fallait la bouger. Faëlis entra alors en scène en dégainant son sabre et le cala à l'aide de son pied sous l'imposante porte de bois. Puis prenant un bonne appui sur le sol, il passa ses doigts dans le fin espace qu'il avait réussi à créer afin de la soulever. Je la vis céder rapidement sous la puissance que développa l'hinïon et en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, je passai au travers de l'interstice qui avait été crée.

La salle dans laquelle j'arrivai me rappela de nombreux souvenirs, elle ressemblait beaucoup à celle qui était présente au manoir de Faronia, notre salle d'armes. Du parquet au sol avec des marques pour s'entraîner à prendre des positions d'attaques et de défenses, armes et armures sur les murs au milieu desquels se trouvait des chandeliers. J'eus alors le réflexe de claquer de nouveau des doigts afin d'éteindre mon sort pour ne pas signaler notre présence. En effet, sur les grands côtés de cette salle rectangulaire, de nombreuses fenêtres étaient présentes et pouvaient nous porter préjudice. En regardant plus en détail sur ma droite, je vis un chandelier qui avait une position plus qu'incertaine, il devait être à la base du mécanisme.

Une grande porte-fenêtre se trouvait à côté du chandelier puis une autre plus loin sur le mur de droite. En regardant plus en détails à ma gauche, une porte fenêtre se trouvait juste à côté de nous. Aussitôt je m'accroupis et me collais contre le mur de droite juste sous le mécanisme de la porte. Je profitai de ma position pour observer un peu plus en détail ce qu'il se passait par la porte fenêtre la plus proche de moi, mais rien ne parvient jusqu'à mes yeux d'elfes mais en tournant le regard vers la gauche ce fut la stupéfaction : de grands ombres virevoltaient, probablement des soldats ennemis qui passaient devant un feu, plus ou moins près des flammes et donc plus ou moins près de nous.

Nous avions peu d'options devant nous, la porte au fond de la salle ou bien l'une des portes fenêtres sur notre droite. J'avisai un espace suffisamment éloignés des fenêtres de gauche pour nous regrouper et réfléchir dans la bulle de Xël. Fermant les yeux je me concentrai pour envoyer un message mental à mes trois camarades qui étaient restés dans le tunnel.

Soyez prudents et accroupissez-vous en passant la porte. Une porte fenêtre sur la gauche tout de suite en entrant avec des ombres inquiétantes qui bougent régulièrement, probablement des soldats ennemis. Portes fenêtres sur la droite également mais rien ne parvient de là. Venez me rejoindre vers le droite de la pièce, après les portes fenêtres. Je dois sortir de la bulle pour moi même m'y rendre. Inutile de vous éclairer, il y a des chandeliers allumés pour vous mouvoir sans problème.

Puis en restant le plus accroupie possible, je rejoignis l'espace que j'avais repéré quelques secondes plus tôt afin d'attendre mes camarades pour savoir ce que nous allions faire maintenant que nous étions dans la place.

[Faëlis]

La porte aurait probablement coulissé avec un grincement lourd sans la bulle de silence de Xël. Aenaria se glissa rapidement dans la pièce qui s'était dévoilée. Tous les sorts de lumière furent éteints pour ne pas alerter l'ennemi.

Le passage débouchait sur une salle d'arme assez vaste. Par message mental, Aenaria signala qu'une porte vitrée donnait sur la cour du palais, sans doute celle où Faëlis avait été accueilli par le passé, mais que les ombres des soldats ennemis s'y agitaient. Il y avait cependant d'autres issues, vers un jardin et un balcon. Cependant, Faëlis avait besoin d'une vision plus claire. Il tira le resplendissant soleil de Caelès, et se concentra dessus pour obtenir une image des lieux. Le but était de bien situer où ils étaient et chercher à reconnaître les lieux d'après ses propres connaissances, en vu d'identifier ce qui pouvait être des appartements privés d'importances, salles d'armes, laboratoires ou autre lieux remarquables dans lesquels les lieutenants d'Omyre pourraient se terrer...

Ceci fait, il se leva et accompagna Xël, sans sortir de la bulle de silence. Avec sa lourde armure, il était par trop bruyant pour s'y risquer. Il l'aida à fermer la porte, s'assurant du mieux qu'il ne restait aucune trace de leur passage, avant de le suivre sur le balcon.

(((utilisation du soleil de Caelès pour tenter de trouver, dans un rayon de 50 mètres, les chemins à disposition et les éventuelles « planques » des cibles...)))

[Xël]

Un peu de réflexion, un soupçon de magie et les muscles insoupçonnés de Faëlis et voilà que la porte s’ouvre, laissant l’elfe grise élancée s’engouffrer dans l’ouverture. Un instant s’écoule avant que la voix d’Aenaria se fasse entendre dans ma tête, me conseillant d’être prudent et de m’accroupir en passant la porte pour ne pas me faire remarquer par des patrouilles sur ma gauche. Elle m’invite à la rejoindre à droite, proche d’une autre rangée de fenêtres qui donnent sur une zone qui lui semble déserte. Ecoutant son conseil je m’accroupis pour quitter la petite pièce. Toujours sous le couvert de ma bulle silencieuse. J’avise la porte avant de m’en éloigner et adresse quelques mots à mes compagnons avant qu’ils ne s’éloignent trop.

« Aidez moi à la refermer. »

Je saisis le chant du ventail pour le tirer vers moi après avoir passé l’ouverture, éclairé par la faible lueur de chandeliers disposés sur les murs d’une grande salle rectangulaire au parquet rayé et flanquée de fenêtres. Je remarque à côté du passage un chandelier dans une position étrange, sans doute le levier pour soulever le loquet depuis l’intérieur du palais. Une fois la porte en place je la verrouille à nouveau avant de me diriger vers l’elfe grise, toujours accroupis, toujours en silence, surveillant la danse des ombres qui se produit derrière les fenêtres. En longeant le mur nous passons devant une porte vitrée donnant sur un balcon. Celui-ci donne sur le campement au pied du palais. D’un signe, je fais comprendre aux autres que je veux jeter un oeil.

Je regarde encore en direction des fenêtres où passent les ombres, attendant le moment propice pour ouvrir la porte et me rendre sur le balcon. Toujours accroupis, je regarde d’abord le campement, essayant de voir la situation de Robert avant de regarder le palais, à la recherche d’un autre balcon ou d’une fenêtre où je pourrais ouvrir un portail pour nous sortir de cette salle.

((Demande de l’aide pour refermer la porte
Se rend sur le balcon pour essayer d’en savoir plus sur l’attaque de l’enclos avant de chercher un endroit où ouvrir un portail, un autre balcon ou autre...))

[Akihito]

Dans le chapitre précédent...

Evénement : La fin d'une ère.

11 : Galerie des glaces.

Soulever la barre ne fut pas si difficile que cela : elle ne devait faire qu'une vingtaine de kilos, ce qui était bien assez pour sceller l'entrée fermement mais pas un souci pour le fulguromancien. Il n'entendit pas de son, pas de déclic, mais quand la barre se relogea dans son trou dans le plafond, il ressentit une légère secousse dans cette dernière et il lui fut rapidement impossible de la bouger. Le mécanisme s'était refermé sur elle, probablement. Aenaria, puis Faëlis s'engouffrèrent dans la pièce derrière, et la voix de la Sindelle résonna dans sa tête. Un bref résumé de la salle, avec ses ouvertures et ses possibilités. Akihito fut le dernier à sortir du passage et aida Xël à refermer la porte dans le silence le plus total. Ce dernier actionna ensuite un chandelier, bizarrement tourné, qui devait sceller le passage. Tous se rassemblèrent autour d'Aenaria, puis tandis que Faëlis semblait se concentrer sur un bijou qu'il portait et dont l'enchanteur pouvait sans problème déceler le caractère magique, Xël se posta près du balcon en observateur.

L'heure était donc à la prise de température, pour mieux préparer le prochain mouvement. Car désormais, ils étaient livrés à eux-mêmes : leur plan s'arrêtait là et la suite se ferait grâce à ce qu'Amy appelait le Système D. D comme "démerde-toi". S'approchant d'Aenaria, il lui fit part d'une idée imaginée en voyant la bulle de silence à l'oeuvre.

"Aenaria, ton armure est plus légère que la nôtre, alors tu peux te déplacer de manière relativement discrète hors de la bulle sans faire un barouf de métal comme nous. Que penses-tu d'être en éclaireuse un peu devant nous ? Tu serais en dehors de la bulle de silence de Xël, donc tu entendrais un minimum ce qui se passe autour. Et si il y a un pépin, tu communiquerais avec nous par la pensée : ça éviterait de bêtement se faire prendre à revers en s'étant privés de notre ouïe."

Puis, l'Ynorien reporta son attention sur la pièce : une salle d’entraînement sans l'ombre d'un doute, à son mobilier des plus fonctionnel et son parquet marqué de nombreuses traces dans le bois. Il y avait des râteliers d'armes, garnis d'armes d'entrainement pour la plupart, certaines dotées de réelles lames. Des armurss également : certaines plus d'apparat qu'autre chose, d'autres bien plus taillées pour la guerre. Akihito promena son regard sur tous cela, peu intéressé. Il avait déjà un équipement qui n'avait à rougir de personne, et ce n'était pas une simple salle d'entraînement qui allait lui procurer une quelconque arme ou pièce d'armure de meilleure qualité que ce qu'il avait. A l'exception, peut-être, de son égide. Le bouclier récemment acquis était décent, mais restait un simple équipement militaire standard. Et ce qui était "standard" pouvait très fortement s'avérer "risible" devant un des Treize. Il fit donc attention en particulier aux boucliers les plus imposants : il ne perdait rien à jeter un oeil, et la chance pouvait sourire à tout le monde.

Si la pièce avait été utilisée, usée même, pendant de nombreuses années, était-ce encore le cas avec ses nouveaux propriétaires ? Après sa revue des râteliers, Akihito s'attarda sur son environnement : traces de pas, marques récentes, bougies tout juste consumées : il voulait savoir si cette pièce était fréquentée et si ils risquaient de se faire surprendre par une ronde ou un Garzok indésirable... Ou pire.

Il s'intéressa tout particulièrement à la double porte du fond. En bois massif contrairement aux parois transparentes sur ses côtés, elle était la source de mauvaise surprise la plus probable.

À suivre...

HRP :

• Ferme le passage avec Xël.
• Regarde les boucliers présents dans la salle à la recherche des Grands boucliers.
• Observe la pièce à la recherche de traces d'activité.
• Surveille la double porte du fond.

[Cromax]

La Fin d’une Ere
(Mission « Roseraie de Soie (Aenaria, Xël, Faëlis, Cherock)

Cherock farfouilla dans la salle d’armes du Palais, sans trouver grand-chose de plus que du matériel d’entraînement : armes de bois ou émoussées, boucliers basiques. Rien qui puisse réellement servir dans un combat un tant soit peu sérieux, même si ça pouvait toujours servir à défaut de rien. Le sol n’était pas, comme dans le souterrain, rempli de poussières. L’endroit paraissait souvent parcouru, utilisé, même récemment. La preuve la plus flagrante étant sans doute la présence des chandelles allumées le long des murs. Aucun abandon de matériel, cependant, de la part des troupes oaxiennes. Peut-être les larbins des treize n’y avaient pas forcément accès. La porte qu’il reluquait avec attention ne révéla aucune mauvaise surprise. Pour le moment du moins. En revanche, il put apercevoir les ombres mouvantes de la cour se mouvoir, avançant ou reculant comme des soldats dans une ronde : ils pouvaient d’un instant à l’autre jeter un œil dans la salle et les apercevoir. S'ils restaient là trop longtemps, ils seraient aperçus.

Faëlis, de son côté, avait décidé de pourrir toutes ses chances de survivre à l’événement en demandant au maître des lieux un détail des pièces qui les entouraient. Donc il perçut ceci, depuis sa relique Elysienne :

Le bâtiment était vaste et grand. Composé d’une base unique qui montait vers les cieux en deux corps majeurs, deux « ailes » d’une même bâtisse imposante. Les sous-bassements, cernés de pierres, étaient de vastes salles dont l’elfe blanc ne parvint pas à dénicher clairement le moyen d’accès, dans le plan mental qu’il se faisait des lieux. Sans doute quelques passages secrets inconnus et oubliés. À l’étage où ils se trouvaient, les deux « rez-de-chaussée » cernaient de part et d’autre une cour centrale. Les deux corps de bâtiments étaient, sur l’est et l’ouest respectivement, bordés de jardins de roses. De leur côté, la pièce majeure était bien entendu cette grande salle d’armes, rattachée à un couloir qui longeait diverses pièces d’apparat : petits salons et salles à manger, le tout fait pour la réception. Le rez de l’autre corps de bâtiment contenait, quant à lui, les pièces de service : cuisines, débarras, entrepôts. Un bâtiment plus petit attenait à la cour, faisant face à l’entrée située au nord, et semblait être réservée aux gardes de l’endroit, en service.

La cour était elle-même entourée, au premier étage, d’une coursive de balcons permettant d’en faire le tour. Le bâtiment ouest contenait énormément de petites pièces, des chambres pour les serviteurs et gardes, et possiblement des visiteurs de moindre importance. L’aile est, quant à elle, où ils étaient, contenait à l’étage des appartements plus vastes et riches. La plus grande pièce était située au-dessus de la salle d’armes, bien que plus petite, et semblait être les appartements du propriétaire des lieux, tout en faste. Les étages supérieurs et combles semblaient réservés à quelques débarras oubliés. Peu de chance que quiconque aille se cacher là-bas en cette période.

Suite à son observation, il rejoignit Xël, qui s’était avancé sur le balcon. Ce dernier était surmonté d’un autre balcon, que Faëlis pourrait aisément rattacher à la chambre du maître des lieux. De son point de vue élevé sur le camp orque, le mage aérien put observer, tant bien que mal au vu de l’obscurité nocturne ambiante, l’endroit de la diversion. La zone semblait intégralement aux prises de flammes immenses qui formaient comme un mur entre le camp et l’extérieur de celui-ci. Aucune trace des cavaliers : il ne pouvait voir que les ombres qui s’agitaient pour tenter d’éteindre l’incendie tant bien que mal. Un tel feu n’était certainement pas d’origine naturelle… Et il n’avait lui-même jamais vu un pyromancien assez puissant pour en allumer un si grand. Faëlis put reconnaître le balcon où ils étaient : c’était de là que lui, Cromax et quelques autres avaient fui du palais lorsque les gardes de la Rose s’étaient rebellés. Des traces noires relataient encore le feu qui avait flambé ce jour-là ici-même, pour couvrir leur fuite…


[HJ :

XP :
Aenaria : 0,5 (annonce des observations)
Faëlis : 0,5 (visualisation des lieux)
Xël : 0,5 (observation du camp)
Cherock : 0,5 (fouille et observation)]

[Xël]

Hélas, même si un balcon est juste au dessus de ma tête il ne me permet pas d’utiliser un portail pour m’y rendre et me tenter à l’escalade maintenant ne me me semble pas être une bonne idée. Mon regard se dirige à nouveau vers le sud et le camp en proie à un incendie. C’est plutôt un mur de flamme qui se dresse. Probablement l’origine de la déflagration que j’ai entendu en entrant dans le tunnel. Je pensais qu’il s’agissait de l’oeuvre des petites araignées de Khynt mais il est clair que j’avais tord. Elles ne sont pas capables de produire un tel brasier. Le résultat d’un sort alors ? Possible. Mais le mage qui l’a lancé doit être impressionnant, même la pyromancienne que j’ai affronté dans l’arène ne générait pas des murs de flammes aussi imposants.

Je me détourne du campement pour retourner auprès des autres. Faëlis nous en dit alors un peu plus sur le palais et m’apprend qu’il se trouve un appartement luxueux juste au dessus de nous et qu’un escalier de service derrière la double porte permet de le rejoindre. J’observe le fond de la salle d’armes, jetant également un coup d’oeil rapide aux ombres derrière la vitre. S’approcher d’elles me paraît trop risqué. Je désigne la roseraie tout en commentant.

« Passons plutôt par les jardins, à l’abri des regards. Inutile de traîner plus longtemps ici. Nous trouverons sûrement une fenêtre plus loin pour retourner dans le bâtiment. »

Je me concentre un instant, rassemblant ma magie pour créer un portail entre nous et la roseraie, nous évitant de nous déplacer dans la salle.

« Aenaria, vous pourriez passer devant. Prévenez nous si vous entendez un bruit suspect. »

D’un geste, je lui indique l’ovale trouble parcourue de légères fluctuations venteuses, l’invitant à pénétrer dans le portail.


((Ouvre un portail vers la roseraie.))

[Faëlis]

Examinant avec soin la vision, Faëlis explora le palais. Ils semblaient miraculeusement être du côté des appartements de luxe, bien qu'après réflexion, cela semble logique : s'il y avait un passage secret, c'était pour les propriétaires du lieu... En tout cas, l'autre côté du palais était fort peu utile. En revanche, juste au-dessus d'eux, se trouvait ce qui était manifestement de riches appartements privés. Il n'y aurait rien de surprenant à trouver les orgueilleux lieutenants d'Oaxaca là-haut. Il y avait bien une coursive côté cour, mais elle était à l'étage, il allait donc falloir trouver une autre issue.

Il rejoignit ses compagnons sur le balcon, alors qu'un immense brasier couvrait l'horizon. L'elfe reconnut l'endroit d'où ils avaient fui, et même les marques de l'incendie du dragon Cromax...

« Décidément, ce lieu est dédié aux pyromanes... »

Il n'aimait pas l'idée de ne pas savoir d'où venaient ces flammes, mais ils ne pouvaient rien voir d'ici. Il expliqua à ses compagnons ce qu'il avait vu, et Xël proposa d'utiliser un portail pour se rendre à la roseraie, d'où ils pourraient tenter de gagner une autre issue repérée par l'elfe : un escalier de service situé dans un salon, de l'autre côté de la salle d'armes.

Lorsque le portail fut ouvert, Faëlis laissa ses compagnons s'engager dedans et le suivi aussitôt.