La Forêt d'Ynorie

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TheGentleMad
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » sam. 2 nov. 2019 12:36

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La tactique du garzok se révéla un franc succès. Bien qu'il tenta d'ajuster son attaque, le cavalier passa totalement à côté de sa cible. Kurgoth, lui parvint sans peine à atteindre une cible aussi grosse que le cheval, manquant de peu de lui arracher les pattes avant alors que sa longue lame déchira le poitrail de la bête. Malgré cela, le prêtre de Thimoros était resté sur la trajectoire du destrier qui le heurta de plein fouet dans sa course. Même s'il l'avait anticipé, le choc fut cependant plus violent que ne l'attendait le chevalier et son arme lui échappa des mains, emportée par l'inertie de sa victime dans laquelle elle était restée plantée. Dans ce charnier en devenir, l'animal mourant déversait des litres de sang d'un rouge délicieux, mais Kurgoth n'en avait cure. Il avait besoin de son arme pour continuer à combattre et la récupérer était tout ce qui l'intéressait. Traversant de son pas lourd la flaque de sang et de boue qui lui arrivait à la cheville, il arracha sa lame du geste ferme sans prêter attention à la magnifique scène sanguine qui était devant lui. Mû entièrement pas sa rage et sa volonté de tuer cet humain qui se relevait déjà, mon maître était incapable d'apprécier la beauté des flots carmins d'origine humaine, garzoke et équine qui se mélangeaient autour de lui.

Fidèle à lui-même il se rua sur son ennemi de l'instant pour lui porter une puissante attaque sans la moindre finesse. Pourquoi donc s'embarrasser de technique lorsque chaque fibre de son corps est inondée de rage ? Kurgoth venait d'abattre une cheval d'un unique coup dévastateur et il réservait le même sort au cavalier. Nul besoin de viser un organe vital, le garzok était alors une machine de mort écumant de rage et il lui suffisait de toucher pour causer de terribles dommages. Si cet officier n'en avait pas encore pris conscience, il le découvrirait sous peu, la mort s'approchant de lui à chaque pas de la peau verte. Dans un instant, sa longue lame viendrait pour le faucher comme les trois autres qui eurent la mauvaise idée de s'en prendre au chevalier. Mon maître arriva enfin à portée et envoya un grand coup de taille horizontal en direction de l'humain avec la ferme intention de le couper en deux à la ceinture.

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Endar
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Endar » dim. 3 nov. 2019 21:53

Le vacarme était assourdissant à ses côtés : épéistes, cavaliers et piquiers, tous combattaient avec hargne. Pour l'instant, le chevalier de Thimoros s'occupait néanmoins du combat qu'il menait. Sa tactique avait fonctionné pour éviter que le combattant ynorien ne lui lance son arme à la figure, mais son attaque échoua contre le cavalier au sabre qui en profita pour lui donner un rapide coup du tranchant de son arme que l'être ailé bloqua de son massif pavois conçu dans le plus pur style des shaakts. Le sol trembla à la seconde charge des ynoriens qui semblaient fort décidés de lui faire la peau. Son sourire mauvais s'élargit alors qu'il se mettait de nouveau en position pour les recevoir. Toute son attitude démontrait l'insouciance dont il faisait preuve jusqu'ici. Le shaakt jouait clairement avec les deux officiers comme un chat avec une souris. La mort les attendait tous les deux, mais le chevalier retardait l'inévitable pour leur faire croire à une potentielle victoire arraché in-extremis. Bientôt, il allait récolter leur faux espoir et leur âme en prime, les ynoriens avaient longtemps régné sur ces terres, il était temps que cela change. Il était temps que les shaakts règnent de nouveau en maîtres comme ils l'ont fait jadis. Avant Oaxaca, avant les guerres d'invasion et les guerres entre les mondes, Nirtim était aux mains de son peuple et aujourd'hui tel était venu le moment de récupérer leurs terres.

Leur adressant un regard mauvais et suffisant, il attendait leur venue, faisant quelques moulinets avec sa nouvelle épée et réajustant son bouclier. Contrôlant sa respiration, il cligna légèrement des yeux en se remémorant ses passes d'armes à Khonfas. Longtemps, ses instructeurs lui avaient reproché de ne faire qu'un usage défensif de son bouclier, peut-être était-il temps d'essayer une nouvelle technique. Il se concentra, oubliant les autres protagonistes qui s'entretuaient sur le champ de bataille. Il n'y avait que ses deux ennemis en train de charger face à lui, rien d'autre ne comptait en cet instant. Aliaénon était une pensée lointaine tout comme la volonté de plaire à Thimoros ou à sa fille Oaxaca. Il ramena son bouclier vers son poitrail, défendant son flanc gauche. Son sourire avait disparu alors qu'il ordonnait à son grand loup noir de se diriger vers l'homme au kagiwana comme l'ombre solitaire et mortelle qu'il se destinait à être. Il se rappelait des coups de boucliers qu'il recevait lors de ses entraînements quotidiens à la caserne de la cité souterraine. Le bras tenant le bouclier devait progressivement se diriger vers le visage de l'ennemi jusqu'à lui donner un choc brutal pour l'assommer. Ses oreilles entendaient encore comme un écho lointain les ordres beuglés par ses instructeurs. Le bras devait faire un léger arc de cercle pour accompagner le mouvement au moment opportun.

Le chevalier de Thimoros tint compte qu'il ne s'agissait pas cette fois d'un bouclier d'entraînement mais d'un pavois en acier qui pesait son poids. Il ne pourrait frapper le casque du soldat avec le centre de son bouclier, il allait devoir utiliser la tranche. C'est ainsi que lorsqu'il fut à portée, il exécuta tant bien que mal la technique, dirigeant son bouclier en direction du soldat usant pour cela de toute sa force brute pour l'atteindre le plus rapidement possible. Il pivota le bouclier de tel sorte que la tranche du bouclier rentre en contact avec le masque que l'ynorien portait.

(Début de l'apprentissage de la CC: coup de bouclier)

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Gamemaster9
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster9 » sam. 9 nov. 2019 09:49

De Fer et de Sang – Promenons-nous dans les Bois.

VII

Kurgoth et son adversaire mirent un petit moment, l’un pour récupérer son arme, l’autre pour se relever. Pendant ce temps, le combat d’Endar se poursuivait avec hargne. Avant que le shaakt modifié ne puisse tenter le moindre coup, son adversaire au kaginawa envoyé l’extrémité métalique de son arme vers le shaakt et sa monture. La vitesse de la charge était telle que l’arme manqua son coup lamentablement. L’autre guerrier, au sabre, tenta aussi de frapper, mais l’écart que fit le loup de guerre l’empêcha lui aussi de toucher. Endar, lui, arma son bouclier et percuta le masque du cavalier, qui sous le choc fut envoyé à bas de sa monture, tombant sur le dos comme une tortue. Il ne semblait pas affecté plus que ça par le coup, son masque toujours sur le visage, et remuait pour tenter de se relever.

Kurgoth, lui, chargeait vers son adversaire qui lui rendit la pareille. Un choc frontal qui allait être rude. Son ennemi ayant l’avantage de la portée lança un coup de son yari droit vers le visage couvert de l’orque. Un coup puissant, précis, rapide… L’arme pénétra par le trou de vision du casque et alla frapper les chairs du front du garzok, qui se déchirèrent sur cinq bons centimètres de long jusqu’à choquer son crâne lui-même. Une blessure grave qui risquait de l’handicaper encore davantage qu’il n’était. La hambe du yari se brisa sous le choc et retomba au sol en deux morceaux. Son coup à lui, du fait de cette attaque, fut catastrophique. Elle échoua lamentablement, l’arme déviée de sa couse se plantant avec une brutalité folle dans le sol de l’orée. Un choc brut et sec fit comprendre à Kurgoth qu’elle était désormais coincée dans une racine, et qu’il lui faudrait un effort de force pour l’en déloger…



[Endar et Kurgoth : notation à la fin du combat.]

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » ven. 15 nov. 2019 19:48

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Ayant eu le temps de se relever et de récupérer sa lance, l'humain parvint grâce à en glisser la pointe dans la fente de vision de l'armet. Manquant de peu l’œil rouge sang luisant de rage, la pointe déchira le front sur cinq centimètres en raclant l'os avant que l'avancée du garzok écumant ne brisât la hampe de l'arme. Déséquilibré par ce coup qui faillit lui perforé un œil voire même le crâne, Kurgoth ne put maîtriser la puissance de son attaque et sa lame s'enfonça dans le sol jusqu'à se coincer dans une racine. Le barbare rugit alors, poussant un cri puissant, plus de rage et de frustration que de douleur. Cet humain était passé à deux doigts de le tuer malgré son nouveau casque alors que lui n'avait qu'à le toucher pour le mettre hors combat. Cela le fit redoubler de rage. Dès lors, son esprit fit abstraction de la bataille alentour. Tout devint flou à l'exception de cet unique ennemi qu'il désirait alors plus que tout annihiler. Il avait commis une erreur en ramassant son arme, laissant à l'humain le temps de faire de même. Cela ne se reproduirait pas. Avec ou sans arme, il pulvériserait cet ynorien ridicule. Heureusement pour ce dernier, ils n'étaient pas au temple, mais au cœur d'une bataille, il ne comptait donc pas le torturer, mais simplement le rouer de coups surpuissants jusqu'à ce que la vie s'échappe enfin de son cadavre désarticulé et à demi réduit en charpie. Ne laissant à l'humain aucunement à l'humain de récupérer une arme pour remplacer celle qui venait de se briser, le prêtre de Thimoros abandonna la sienne plantée dans le sol pour se ruer sauvagement sur sa future victime en hurlant. Alors que son cri s'étouffait en sortant du armet sous forme de bulles faites de la bave écumant de sa gueule, son monstrueux poing brun recouvert de mailles d'acier se préparait à heurter sa cible à toute allure.

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Endar » ven. 15 nov. 2019 21:16

L'amusement atteignait son niveau maximal avec ses deux adversaires. Les deux officiers ynoriens n'étaient que l'avant-garde de l'armée d'Oranan, et Endar commençait à connaître suffisamment les défenses ynoriennes et leurs principes pour savoir que tout cela n'était qu'un avannt-goût. Tout autour, ses oreilles entendaient le chant harmonieusement chaotique des lames s'entrechoquant avec violence, des râles des guerriers et la douce symphonie de la mort. Les Enfers de Phaïtos allaient se remplir en cette sombre soirée grâce aux fidèles d'Oaxaca et de Thimoros. Pour l'instant, l'être ailé et cornu ne prêtait qu'une oreille distraite à ces distractions, préférant se concentrer sur le combat en cours. Il devait avouer que lorsqu'il vit la pointe métallique du kagiwana de l'officier ynorien, une légère inquiétude était née. Ce genre d'arme exotique exacerbait sa méfiance, car ce qui est méconnu est toujours plus effrayant au prime abord. Si est que lorsque l'attaque échoua lamentablement, il put légèrement souffler. Se rapprochant de son ennemi principal et laissant de côté le cavalier chargeant au sabre, il ne parut pas plus inquiet lorsque celui-ci lui fonça dessus, sa monture ayant assimilée ses ordres. Le pas de côté de Ter'Rol permit d'éviter totalement le coup de sabre de son adversaire négligeant.

Armant son pavois, véritable blason confirmant son appartenance à la civilisation shaakt de par sa forme particulière, il cogna l'étrange masque du lanceur de kagiwana le faisant lourdement tomber sur le sol terreux. Le soldat bougeait telle une tortue cherchant prestement à se relever. En dépit de sa surprise à avoir réussi son coup, même si son adversaire n'était pas assommé, Endar ne lui laissa toutefois pas l'occasion d'un duel équilibré. Il fit arrêter sa monture à son niveau, descendit de celle-ci et armant son bras, donna un coup d'estoc au niveau de sa jugulaire. L'autre cavalier essaierait sans nul doute à profiter de sa manoeuvre pour le renverser, mais le risque en valait la peine. Une fois cet ennemi vaincu, le cavalier au sabre ne sera qu'une formalité.

(Arrête sa monture près de l'endroit où est tombé l'officier, descend de sa monture, se précipite vers son ennemi à terre et tente de l'embrocher)

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster9 » sam. 16 nov. 2019 08:07

De Fer et de Sang – Promenons-nous dans les Bois.

VIII

Kurgoth rageait et peinait. Ses blessures étaient graves et ça commençait sérieusement à se sentir. Non pas qu’il fut affligé par la douleur, mais par la gravité des blessures elles-mêmes, ainsi que par le sang perdu. Il commençait à voir quelques étoiles dans son regard, en plus du sang qui lui coulait sur la tronche. Ses plaies au pied et au mollet l’empêchaient de se mouvoir correctement, aussi lorsqu’il se rua sur son ennemi, ce fut maladroitement, de manière enragée et pataude. Son poing ne rencontra que l’air, tendant ses muscles pour rien. L’ynorien, dont on ne voyait du visage que les yeux, les avait grands ouverts, paniqués de se retrouver en face d’un tel monstre. Mais il avait l’avantage sur l’orque d’être quasiment indemne, malgré sa chute équestre, plus frais au combat. Et désormais, son sabre de cavalerie était dégainé, prêt à fondre dans les chairs déjà meurtries de la peau verte.

Du côté d’Endar, ça se passait mieux. Pour sa tentative, en tout cas : à bas de sa propre monture, il planta avec force la pointe de son épée dans les défauts d’armure de son adversaire. Le fait que ce dernier bouge et remue comme un homard qu’on met bouillir n’arrangea cependant pas sa précision,e t la blessure occasionnée ne lui arracha pas la vie. Il était cependant hors de combat, en train de s’étouffer dans son propre sang, toussant en éructant, incapable de se relever pour combattre. Mais en agissant ainsi, Endar s’était mis en danger face à l’autre cavalier, qui le chargea par derrière avec force et vilenie pour lui asséner un coup de son sabre qui percuta si violemment son casque à nasal que celui-ci se brisa sur le choc, s’en allant rouler au sol, alors que la lame, ralentie toutefois, vint ouvrir une plaie à l’arrière du crâne de la créature violette. Un ennemi à terre, certes, mais un autre bien content d’avoir pu toucher, et qui déjà, du haut de sa monture, tentait de charger à nouveau l’elfe noir nouvellement meurtris.



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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Endar » dim. 17 nov. 2019 22:31

Un souffle rauque se faisait entendre alors qu'il s'approchait de sa victime essayant tant bien que mal de se retourner pour lui faire face telle une tortue de Meno. Malheureusement pour l'ynorien, contrairement à la créature, il ne crachait pas du feu et ne saurait se relever à temps pour l'affronter proprement. Ses pieds engoncés dans ses bottes de plate glacée laissaient des traces dans la terre meuble alors qu'il n'était qu'à un mètre de sa délicieuse proie. Saisissant avec force le manche de son épée, la lame positionnée à la verticale, il tenta de piquer à plusieurs reprises l'officier ynorien qui se débattait comme une bête enragée. Abattant une nouvelle fois son arme, il parvint à trouver une faille dans l'armure épaisse de l'officier et une giclée de liquide carmin aspergea sa pauvre victime qui éructait et se tordait de douleur. Ses yeux couleur ambre appréciaient manifestement ce spectacle sanglant, sans doute de trop alors qu'Endar avait décidément oublié qu'il se trouvait sur un champ de bataille et qu'il lui restait un cavalier à anéantir.

Pour l'instant, il sentait cette odeur ferreuse emplir l'air ambiant, se mêlant harmonieusement avec le parfum de peur qui les envahissait tous. Ce n'est que lorsqu'il entendit les sabots d'un cheval que son esprit le remit en garde, faisant voler en éclat son plaisir à la manière d'un miroir reflétant son image satisfaisante avant d'être brisé. Vivement, il se retourna, cherchant du regard le dernier cavalier, l'arme ensanglantée quittant le corps de son compagnon ynorien, avant de finir par le remarquer au dernier moment.

Ce vil, ce scélérat et traître ynorien avait osé l'attaquer par derrière et n'avait pas même cherché à sauver son infortuné compagnon d'armes. Ainsi étaient les samuraïs, des hypocrites cachant leurs multitudes vices derrière de lourdes tentures qu'ils appelaient "honneur". C'était à vomir.

Le coup de sabre l'atteint de plein fouet, avec une force et une précision inégalées. Son casque vola en éclats, se brisant violemment et retombant dans cette espèce de terre humide qui les environnait. La lame finit sa course en l'entaillant plutôt profondément au niveau de la nuque. La mort avait été plus proche qu'il ne la désirait et cela mit en ébullion ses sens et donna un bon coup de fouet à son envie de survivre coûte que coûte. Cette ordure devait sans doute sourire derrière cet affreux masque.

Une voix d'outre-tombe résonna dans ses oreilles, enfin tout du moins le crût-il jusqu'à ce qu'il se prenne conscience qu'elle n'était que dans sa tête.

(Es-tu si faible que cela Endar de Khonfas ? Je t'ai fait mon champion et je constate que tu es faible. Faible... ) murmurait sans cesse la voix.

- Silence ! Silence !

D'un geste rageur, il ramena son bouclier vers lui et réaffermit sa prise sur le pommeau de son épée. Le ricanement continua, puis décrut et finit par s'éteindre alors que le cavalier se dirigeait à nouveau dans sa direction. Endar se mit en position, sentant et voyant les lambeaux de ténèbres s'agitant tout autour de son corps. Il ressentait une soif de sang inextinguible que le champion de Thimoros se devait de satisfaire sur le champ. Il plaça ses pieds légèrement décalés l'un par rapport à l'autre, préparant son corps à l'assaut imminent. Il positionna son bouclier de telle sorte de protéger le haut de son corps et sa tête. Il attendait le choc, le désirait presque. Sa lame allait boire le sang de ce gougnaffier, mais d'abord il visa le cheval qui portait son cavalier. A terre, l'officier ynorien allait moins faire le malin.

(Se protège de son bouclier, attendant le coup de sabre puis attaque simple sur le cheval)

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » lun. 18 nov. 2019 20:48

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En partie aveuglé par le sang dégoulinant de son front et essoufflé par tout le sang perdu depuis le début de la bataille, Kurgoth manqua son coup titanesque qui ne frappa que de l'air. Malgré ce second coup raté, le chevalier refusait de s'avouer vaincu. La victoire était à portée de main et il n'était pas le seul à le savoir. Malgré sa vision commençant à se troubler et le sang se répandant sur son visage, il remarqua les yeux écarquillés de panique de l'ynorien. Sa gueule écumante se déforma en une vicieuse grimace s'apparentant à un sourire. Sentant bien que plus ce combat durerait, plus il serait désavantagé par ses blessures, il tenta d'utiliser cette panique pour déstabiliser l'humain afin de le toucher plus facilement. Se redressant de toute sa hauteur, dominant le cavalier de bien plus d'une tête pour lui intimer juste avant de frapper :

"Tu sais que je n'ai pas besoin d'arme pour te tuer ! Lâche la tienne et je t'achèverai sans douleur !"

L'humain en avait déjà profité pour tirer son sabre hors de son fourreau et s'apprêtait à l’abattre sur la peau-verte. Kurgoth espéra cependant que sa voix grave et puissante renforçât à sa menace pour que, mêlée à la panique déjà présente dans les yeux de son ennemi, ce dernier eût un instant d'hésitation fatale ou se résignât devant l'inévitable et acceptât son sort sans combattre plus longtemps.

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster9 » sam. 23 nov. 2019 10:48

De Fer et de Sang – Promenons-nous dans les Bois.

IX

Endar eut bien fait de se protéger derrière son bouclier : lorsque le guerrier ennemi chargea, son sabre rebondit sur ce dernier avec force, sans parvenir à blesser le moins du monde le shaakt modifié. En revanche, cela suffit à Endar pour planter son arme dans le flanc du cheval avec force… La puissance de son nouveau corps et la célérité du canasson firent le reste : toute la longueur du cheval fut déchirée par l’arme, et Endar tint bon sur sa position. La monture cabra, fraisant choir en arrière, à sa portée le cavalier désorienté, alors que l’étalon achevait sa vie en s’effondrant sur lui-même en un dernier hennissement de douleur.

La tentative du garzok d’impressionner l’Ynorien sembla n’avoir comme effet qu’une résolution plus grande encore de ce dernier d’en finir. Par peur, par répugnance, par honneur de défendre les siens, qu’importait son excuse, il voulait en finir. Cette conviction ne lui suffit guère, cependant, car malgré un ennemi ralenti, son coup échoua lamentablement. Kurgoth, lui, en profita pour ajuster un formidable coup de poing dans la tronche de son ennemi, fracassant casque, mâchoire et nez dans une gerbe de sang écœurante. Son ennemi tomba au sol, grièvement blessé, incapable désormais de se battre, des glougloutements de sang répugnants montant de sa gorge comme s’il était en train de se noyer dedans…



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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » ven. 29 nov. 2019 10:07

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Loin d'abandonner le combat, l'ynorien, d'après ce que Kurgoth put lire dans son regard, sembla plus déterminé que jamais à se battre jusqu'au bout. Tant pis pour lui. S'il était déterminé à se battre envers et contre tout, la panique qui habita son regard un instant sembla toujours présente alors qu'il fendit l'air de son sabre bien loin de sa cible. Évitant le coup sans grande difficulté, le garzok parvint enfin à toucher sa cible en se glissant dans sa garde pour lui délivrer un redoutable coup de poing. Fracassant de son gros poing brun bardé de mailles le casque, la mâchoire et le nez de l'humain, le barbare créa une magnifique giclée de sang lors de l'impact. Peu après cet ennemi hors de combat s'effondrant au sol, le chevalier se laissa tomber sur ses genoux, la rage qui le maintenait debout s'étant en partie dissipée.

Après avoir écarté le sabre de la main de l'humain, par précaution, Kurgoth jeta un regard alentour pour s'assurer qu'aucun autre ynorien suicidaire s'apprêtait à lui bondir dessus. Ne voyant aucune menace immédiate, il chercha dans son paquetage le sucre d'orge du père No-Hell. Celui de Krel'Ka lui avait déjà sauvé la vie par le passé et, compte tenu du nombre et de la gravité de ses blessures, se soigner devenait pour lui une urgence. Une fois son médicament miracle trouvé, il en cassa un morceau d'environ un tiers de sa longueur, se rappelant qu'il ne le soignerai ainsi que trois et releva sa visière pour se fourrer le morceau dans la gueule. Cependant, avant de sucer la sucrerie, le garzok ne put s'empêcher de narguer une dernière fois l'ynorien qui avait voulu le combattre jusqu'au bout, ajoutant aux blessures physiques un peu de torture psychologique.

"Tu crois peut-être que je vais succomber à mes blessures parce que je saigne de partout ? Tss, avec ce petit bonbon, je serai comme neuf en un rien de temps. T'es mort pour rien, l'humain. Et pour avoir joué les héros, t'agoniseras comme un chien en me voyant te dépouiller."

Ponctuant sa réplique d'un sourire cruel, le barbare se mit enfin à sucer le sucre d'orge. Tout en le savourant, il regarda à nouveau autour de lui pour évaluer la situation, tout en restant à genoux dans la boue ensanglantée. Voulant s'assurer qu'il puisse fouiller sa victime sans prendre un coup inattendu.

[HRP: Mange 1/3 d sucre d'orge du père No-Hell + vérifie la situation autour de lui pour savoir s'il peut looter en paix le soldat agonisant.]
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Endar » sam. 30 nov. 2019 07:30

Le combat fait encore rage et Endar ne doit sa survie qu'à l'épaisseur et la taille de son bouclier qui le protège du coup de sabre de ce méprisable officier ynorien. Sans doute n'était-ce pas sa première bataille contre les forces d'Oaxaca, fille de sa divinité tutélaire, mais il fallait bien davantage pour le destabiliser. Ramenant ensuite son bouclier vers lui, il planta profondément sa lame dans le corps du destrier qui hennisait et l'emporta presque dans son élan. Ayant oublié l'inertie de la créature, le shaakt modifié dut fermement camper ses pieds sur le sol boueux lui permettant de ne pas se faire renverser comme le cavalier ynorien qui tomba plus loin.

La mort du cheval vint s'achever dans un tumulte de chairs dérichés, de sang giclé et d'organes à l'air libre. Il ne restait désormais plus que le cavalier. Lame ensanglanté à la main, le chevalier de Thimoros se précipita vers sa proie toujours au sol et tenta de l'achever.

(Coup simple pour achever le dernier ynorien)

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster9 » sam. 30 nov. 2019 13:23

De Fer et de Sang – Promenons-nous dans les Bois.

X
La victime d’Endar était à sa portée, dépourvue. Alors que le soldat tentait vainement de se relever, le shaakt lui asséna le coup fatal, arrachant à sa victime son dernier souffle douloureux d’un coup de son épée ensanglantée.

Kurgoth, lui, sentit ses plaies se refermer sous l’effet magique presque miraculeux de la sucrerie. Il était net comme un sou neuf, même s’il avait perdu pas mal de sang. Il put fouiller posément le corps agonisant de sa victime, y dénichant son matériel (un katana (niv.15), une armure ynorienne complète (bras, jambes et cuirasse niv.15), une potion rouge sang et quelques dizaines de yus dans une bourse (60yus). (HJ : dis-moi ce que tu prends).

Autour, la bataille suivait son cours, mais arrivait à son terme. Du moins dans la situation présente. La cavalerie avait été vaincue, et les troupes lourdes et légères des garzoks se rassemblaient de nouveau en cohortes pour porter le coup de grâce aux ynoriens, toujours en proie au fléau des carnassiers qui les assaillaient en tenailles. Les fantassins étaient plus nombreux que les cavaliers, mais plus exposés aussi. Ce dernier assaut, visant une victoire facile du camp d’Oaxaca, allait être le moment pour se démarquer, pour jouer dans le spectaculaire, pour attirer les regards des troupes et gradés présents. Marquer des points auprès de la hiérarchie d’Oaxaca. Ils allaient pouvoir choisir la manière dont ils allaient participer (ou non) à cet assaut final.

Parmi les troupes lourdes, comme précédemment, sous la direction de l’orque balafré ? Dans les troupes légères, avec le garzok au crâne ? De manière indépendante, à l’avant ? Ou en restant planqué à l’arrière. En tout cas, désormais, et ils s’en aperçurent vite, la bataille avait de nouveaux témoins. Sortant de la lisière forestière, des silhouettes mi loup mi humains se dressèrent. Les Liykors noirs des Blakalangs. AU milieu d’eux, un être monumental, impressionnant, qui ne pouvait être qu’une personne en ce bas monde : Karsinar lui-même était là à veiller sur sa victoire.

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[Kurgoth : 0,5 (fouille et soin) + 3 (âpre combat)
Endar : 3 (combat difficile).]
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Endar » ven. 6 déc. 2019 22:56

Le shaakt modifié finit finalement son ennemi d'un violent coup d'épée au niveau de la gorge, le sang coulant à flot. Celui qui l'avait ainsi blessé n'était plus, il n'était plus qu'une ombre parmi les ténèbres l'environnant, spectateur de la toute cruauté des partisans de la sombre reine et divinité, Oaxaca. Quelques cris de victoires se firent entendre, il entendit même le garzork clamer le nom de Thimoros. Sans doute était-il plus religieux et fanatique que lui. Endar ne servait que ses propres intérêts et par voie de conséquence les désirs de son maître qui n'attendait qu'une seule chose: que le chaos naisse sur Yuimen. Si au fond de lui, il sentait qu'il n'était pas le première champion de Thimoros, il ne savait encore ce que ce nouveau titre signifiait ni ne connaissait les réelles implications de sa nouvelle servitude. Tout ce qu'il savait et tout ce qu'il désirait c'était qu'il aurait enfin sa vengeance un jour ou l'autre contre les autres dieux.

Regardant le sang couler le long de son épée et le corps sans vie de l'officier ynorien, il ne sentit étrangement qu'un profond vide en lui. Il n'y avait plus de plaisir à massacrer les ynoriens ni de tristesse, seule la tristesse emplissait son âme. Tuer les ynoriens ne ramenerait pas les personnes qu'ils avaient aimées. Cet amère constat ne lui fit cependant pas oublier que certains ynoriens étaient responsables de la chute d'Aliaénon et pour cela, il les tuerait tous sans aucune forme de pitié.

Fermant un instant les yeux, il évacua tous les sentiments qui l'envahissaient à cet instant pour se concentrer sur la chape d'ombre qui le recouvrait presque entièrement. Les ombres finirent par se détacher de sa personne pour retourner dans les ténèbres où elles y résidaient éternellement. Secouant son épée pour retirer un maximum de sang encore non coagulé de sa lame, il finit par la ranger au niveau de son ceinturon.

Il passa sa main au niveau de sa nuque, retirant un amas de fluide noirâtre qui semblait lui servir de sang désormais. La blessure était assez profonde, mais au moins n'était-elle pas mortelle. Elle finirait par guérir complètement d'ici quelques jours. Amenant sa gourde près de sa bouche, il but son contenu pour éviter que sa blessure ne s'aggrave davantage, puis, avisant sa monture qui dévorait un cadavre ynorien aussi silencieusement qu'un glouton, il attendit que la créature eut terminée son repas avant de la chevaucher.

Si au loin les garzorks restants menaient une charge contre les derniers fantassins ynoriens, son regard fut attiré par un gigantesque humanoïde aux yeux rougeoyants accompagné de likyors. C'était sans conteste Karsinar et il supervisait le tout tel un général passant en revue ses troupes. S'il lui était difficile de soutenir ce regard haineux, Endar ne se décida pas pour autant de se faire remarquer en menant une glorieuse charge contre quelques paysans ynoriens armés d'épées. Sa guerre n'était pas avec les survivants, mais avec les dirigeants d'Oranan.

(Désactive sa capa, boit une énorme potion de soin et attend que les derniers survivants meurent)
Modifié en dernier par Endar le sam. 7 déc. 2019 22:45, modifié 2 fois.

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » ven. 6 déc. 2019 23:40

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Alors qu'il sentait ses blessures se refermer à mesure que le sucre d'orge fondait sur sa langue, Kurgoth dépouilla l'ynorien agonisant en profitant de la fin de la bataille. Il s'équipa donc de ses jambières et de ses brassards, le laissant au futur mort que sa cuirasse. Au passage, il lui déroba même sa bourse ainsi qu'une potion rouge qu'il glissa à sa ceinture à la place du champagne, lequel finit dans son sac. Le chevalier hésita un instant à s'emparer du katana. Celui-ci semblait de très bonne facture, mais il se sentait plus à l'aise avec des armes à deux mains. Finalement, il se décida à le glisser à sa ceinture en laissant sur place la vieille kitranche d'Olur.

Autour de lui, les troupes se rassemblaient, les cavaliers étant exterminés, pour se diriger vers l'infanterie humaine aux prises avec les bêtes. Le barbare suivit instinctivement le mouvement après avoir récupéré son nodachi. Ce dernier étant profondément enfoncé dans une racine, il lui fallu quelques instants pour l'en dégager, la fine lame ne l'incitant à tirer de toutes ses forces au risque de la briser. Ce contre temps, ne fut cependant pas vain. Tout d'abord il parvint à récupérer son arme, puis il vit sortir des bois de nouvelles troupes. Il ne s'agissait pas de garzoks, mais des liykors noirs qui hantaient les cauchemars de Kurgoth. Cette vision le fit tressaillir. Il sentit ses poils se hérisser et ses lèvres se déformer en une hideuse grimace sous son casque. Cette vision le mettait mal à l'aise. Au milieu de ces horreurs, il distingua une silhouette singulière : un colosse aux yeux luisants encore plus imposant que lui, une sorte de garzok aux cheveux blancs maniant une immense kitranche. Le barbare l'identifia immédiatement comme le "ponte de la déesse" évoqué par le commandant des forces légères, le membre des treize.

L'assaut final contre les humains serait donc le meilleur moment pour se distinguer devant lui, puisqu'il avait manifestement manqué la première partie de la bataille. Restait à trouver, pour Kurgoth, comment s'illustrer. Les groupes de troupes lourdes et légères se reformaient déjà pour l'assaut, mais il savait qu'il ne se ferait pas remarquer en se fondant dans la masse. Il lui semblait évident qu'aucun observateur extérieur, hormis bien sûr le divin Thimoros, n'était en mesure de suivre et de comparer les exploits de chacun dans la mêlée qui s'annonce, aussi devrait-il s'illustrer avant celle-ci. Il se mit alors aussitôt à remonter les troupes pour se placer devant elles. Ayant entre temps ouvert son casque, il s'immobilisa les bras lever vers le ciel avant d’interpeller les soldats.

"Mes frères ! Vous avez combattu ! Vous avez survécu ! Vous avez plu à Thimoros et il vous a épargné ! Mais il n'est pas encore rassasié ! Le dieu de la guerre demande du sang ! Et nous allons le lui offrir cette nuit !"

Ce discours se devait de remotiver les soldats probablement exténués, lui-même ne devant sa grande forme qu'a la sucrerie miraculeuse. D'une main, il referma son casque, laissant tout de même la visière levée pour ne pas totalement étouffer ses paroles, tandis que de l'autre, il brandit son nodachi. Il se mit alors à hurler à pleins poumons pour lancer la charge finale, usurpant au passage le rôle des commandants.

"Mes frères ! Pour Thimoros ! Pour sa fille Oaxaca ! Et pour Omyre ! Chargez !"

Il se retourna alors en direction des humains déjà assaillis par les créatures et prit une grande inspiration en resserrant sa prise sur son arme. Enfin, il s'élança en hurlant, espérant, comme la première fois, entraîner avec lui une partie des soldats à sa suite.

[HRP: s'équipe de protection bras+protection jambes / ramasse katana en arme rangée et jette la hache d'Olur / remplace le champagne à sa ceinture par la potion rouge / récupère le nodachi / speech de remotivation / charge avec qui veut le suivre]
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster9 » dim. 15 déc. 2019 10:03

De Fer et de Sang – Promenons-nous dans les Bois.

XI


Endar avait tort de considérer les survivants ynoriens comme de simples paysans sur la défaite. C’étaient des soldats entraînés, de métier, équipés correctement de sabres, de piques, de masses et d’arcs. Et il y en avait encore bien assez pour combattre vaillamment sans se contenter de vulgaires restes. Les chiens avaient certes écrémé le tout, mais n’étaient pas encore parvenus à bout de cette troupe organisée qui, après la surprise du premier assaut, s’était réorganisé en troupe compacte usant de boucliers en formation serrée pour repousser les assaillants canins des enfers. La charge garzok était donc plus que bienvenue dans cette situation, afin de porter le coup final de la bataille.

Et ça, Kurgoth l’avait compris : lorsqu’il cria l’ordre de charge, il fut vite rejoint par les différents commandants, qui répétèrent avec force la charge, et celle-ci fut lancée, dans le chaos le plus absolu : finies les techniques rusées de piège et de tenaille, c’était désormais une vraie marée verte qui se ruait sur les plaines ynorienne, prête à en finir avec un ennemi. Chasseurs légers, troupes lourdes ou montées, ce fut un vrai ravage. La bataille qui suivit fut sauvage, violente, brutale. La plaine se transforma en champs de cadavre, abreuvé du sang des vaincus. Car la victoire sonna au bout de moins d’une heure de combat acharné, ne laissant pas chez les troupes adverse le moindre survivant pour narrer ces sombres faits : les corps témoigneraient pour eux.

[HJ : je vous laisse le soin de RP la bataille librement du point de vue de votre personnage. En face, il s’agit de troupes de base de l’armée, des guerriers de niveau 5 à 10, donc clairement à votre portée à tous deux. Vivez donc joyeusement ce massacre final avant de poursuivre avec ce qi suit. Endar, si tu persistes dans l’idée de ne pas combattre, tu peux librement agir pendant ce combat : Karsinar est disponible pour un aparté, ainsi que les liykors l’accompagnant.]


Lorsque sonna le glas des yeux bridés, cris et exultations viriles et barbares fusèrent en tous points. Les armes étaient gorgées de sang, les guerriers avaient mis à l’honneur Thimoros dans cette victoire facile, sans la moindre pitié. Après quelques longues minutes de cette euphorie guerrière, les commandants rassemblèrent les troupes en cohortes plus ou moins organisées, faisant face à Karsinar et aux lupins noirs des Blakalangs. Lorsque ce dernier s’avança, le silence total se fit. Chacun savait ici ce qu’il en coutait d’interrompre un des Treize. Et celui-ci ne semlbait pas faire exception. Il n’avança pas seul, d’ailleurs. Une femelle Liykor noire se tenait à son côté. La terrible et renommée Sarl, le Croc Perfide, cheffe de la meute des Blakalangs.


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Alors, Karsinar prit la parole d’une voix puissante, d’une voix impérieuse et forte.

« Guerriers ! Thimoros et Oaxaca saluent notre victoire de ce jour. »

Il leva les bras, et des acclamations parcoururent les foules, cris presque bestiaux de contentement. Lorsqu’il baissa les bras, le silence fut immédiat.

« Mais ces misérables n’étaient que leur faible ligne de surveillance. Le gros du travail est encore devant nous. Oranan et ses défenses tomberont sous nos haches, accompagnés de nos nouveaux alliés puissants des Blakalangs, conquis par votre victoire en ce jour. »

Il désigna Sarl à son côté, et cette fois ce furent les lupins qui rugirent de fierté de voir cette association, cette alliance créée. Il reprit la parole une dernière fois.

« Mais ce soir, fêtez la victoire : Pillez leurs camps, leurs ressources et leurs boissons. Enivrez-vous au nom du sang versé. Demain, c’est Oranan qui nous attendra. »

Et ce fut l’hallali. Les troupes braillardes, libérées de leurs formations, se ruèrent sur les camps ynoriens pour fêter ça en un pillage digne de ce nom, tuant les blessés et non-combattants qui s’y terraient encore, détruisant tout, volant et brûlant le superflu en de vastes feux de joie qui inondèrent la plaine. Seuls restèrent les loups de Karsinar, les Liykors des Blakalangs et les différents commandants des troupes orques. Karsinar lui-même appela à lui les deux aventuriers.

« Vous deux, venez devant moi et déclinez votre identité : j’ai à vous parler. »



[HJ : ce qu’il aura à vous dire dépendra bien entendu de ce qu’il aura observé de cette dernière charge/combat, aussi vais-je vous laisser RP tout ça et reprendre samedi prochain une fois que vous vous serez présentés à lui.]



[Endar : 0,5 (soins et cie)
Kurgoth : 0,5 (pillage et charge)]
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Endar » ven. 20 déc. 2019 22:19

Rp squelette

- Participe à la bataille en abattant une dizaine de soldats qui menaceraient Kurgoth lors de sa charge héroïque et en blessant cinq de ses flèches (20 flèches utilisées)
- Menace des sektegs qui tentent de dépouiller les deux officiers qu'il a tués, dévêti les deux cadavres pour les offrir ensuite en pâture à son loup
- Se présente aux côtés de Kurgoth devant Karsinar, sa main toujours sur la garde de son épée

- Je m'appelle Endar, je suis un chevalier de Thimoros et son champion et je suis là pour servir l'un des treize en lui offrant un carnage digne de votre stature.


(Je compléterai ce week-end)

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » sam. 21 déc. 2019 01:34

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L'appel de Kurgoth à charger se révéla plus suivi qu'il ne l'avait espéré, un peu trop même puisque les commandants ordonnèrent la charge juste après lui. Avant même d'atteindre les humains, le barbare se trouvait donc entouré par l'armée et en particulier les troupes légères, plus rapides, qui l'avaient déjà rattrapé. Les garzoks, dont le chevalier en première ligne, se déversèrent sur leurs ennemis tel un ras de marée de rage et d'acier. Au milieu de ce chaos, Kurgoth fut tout d'abord incapable de se battre. Poussé par la masse derrière lui, il ne put que fendre l'air devant lui en continuant de courir, sans chercher ni à toucher ni à blesser, mais simplement à ne pas se faire piétiner.

Au bout d'une dizaine de mètres à courir sur les humains renversés par la charge déferlante, il se fit attraper à la cheville par un humain qui s'y agrippa de désespoir. Le colosse fut immédiatement entraîné au sol et piétiné. Si sa carrure, bien plus épaisse que les humains tombés autour de lui, put inciter quelques garzok à le contourner, il put tout de même en sentir d'autre lui marcher dessus sans hésitation pour se jeter à l'assaut. Ce n'est que lorsque la charge s'arrêta pour laisser place à la boucherie qu'il devint possible pour Kurgoth de se relever, la main tenant sa cheville ayant entre temps perdu toute vitalité et tout force. Usant de sa force surhumaine, il se redressa d'un geste en bousculant tous les soldats alentours et, sans prêter attention aux multiples contusions reçues, se fraya un chemin jusqu'au cœur de la mêlée. Là-bas, la densité de soldats humains et garzoks était telle que se battre en duel était impossible. Dans l'espace restreint où il se battait, sa carrure et la longueur de son arme ne lui permit que de faire des coups de taille verticaux, comme s'il défrichait un chemin à travers des buissons de chair. Ses seules protections dans ce carnage furent son armure extraordinaire et la force du nombre faisant que nombre de lames ne rencontraient presque malgré elles que des lames ennemies essayant elle aussi d'atteindre une parcelle de chair découverte.

Pendant un peu moins d'une heure, Kurgoth combattit presque uniquement de façon instinctive, laissant l'animal carnassier en lui s'exprimer et se délecter du massacre. Lorsque le dernier humain rendit l'âme, le prêtre maculé ruisselait de sang à chaque pas, essentiellement de sang humain. Kurgoth avait reçu de nombreux coups dans la mêlée, mais, grâce à son matériel de qualité fraîchement acquis, les multiples blessures n'étaient au final que légères et ou très superficielles, ne présentant donc pas de grand danger, mais nécessitant tout de même un certain repos. Alors que les colonnes armées tentaient de se reconstituer, après les cris victorieux, le barbare se mit à l'écart, près de la créature ailée. Karsinar s'avança alors, suivi par une femelle liykor, et félicita les troupes. Tel un maître ayant dompté ses esclaves pour lui obéir au doit et à l'œil, il ne lui fallut qu'un geste pour faire rugir les acclamations puis les faire taire en un instant. Il annonça ensuite la nouvelle alliance entre l'empire oaxien et les Blakalangs, provoquant les hurlements bestiaux des créatures, lesquels firent se hérisser le poil de Kurgoth sous son armure. Enfin, il autorisa ses troupes à piller tout ce qui restait des humains et de leurs campements. Sur le point de se mêler au pillage, il prit le temps de lâcher quelques mots à la créature montée.

"C'est bien toi l'ombre galopante qui m'a sauvé d'un cavalier venant dans mon dos lors de la premier mêlée ? Si c'est le cas, merci. On reparlera de tes histoires de changement de corps après le pillage."

Mais alors qu'il tournait les talons, il entendit le Prédateur Ultime s'adresser à lui, lui demandant de venir se présenter, car le membre des treize aurait à lui parler. S'il était un peu déçu de ne pas pouvoir profiter du pillage, l'occasion de se faire bien voir, puisqu'il avait manifestement été remarqué, était trop belle. Il approcha donc à une distance raisonnable puis, pour flatter une personnalité si importante, mit un genou à terre en déclarant :

"Je suis Kurgoth, prêtre de Thimoros et serviteur dévoué de sa fille."

À son côté, la créature se présenta comme chevalier et champion de Thimoros, cela raisonnant avec la remarque qu'il avait reçu avant la bataille. Cependant, le plus intéressant était à venir. Que leur voulait donc le général oaxien ?
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster9 » sam. 21 déc. 2019 12:50

De Fer et de Sang – Promenons-nous dans les Bois.

XII

Le monstrueux sergent d’Oaxaca jaugea un instant les deux êtres qui lui faisaient face.

« Vous ne faites pas partie de mon armée, mais vous vous êtes farouchement battus, aujourd’hui. La Reine Noire sait se montrer généreuse envers ceux qui l’aident dans sa cause. »

Il fouilla sa bourse, en tirant deux pièces à la couleur dorée bien rare, qu’il envoya respectivement à l’orque et au shaakt pour les récompenser. Un millier de yus.

« Et plus vous attend encore si vous continuez sur cette voie. Ce n’était que la première bataille d’une guerre totale, qui fera trembler tout Nirtim du joug de la Déesse. »

Il avait levé le poing pour dire cette dernière phrase, d’un ton grognant comme un fauve qui éructerait d’haineuses paroles. Il se reconcentra après un instant sur ses deux invités.

« La voie est vôtre. Profitez du pillage et de la fête, vous l’avez mérité. Ensuite, le choix est vôtre, pour servir notre cause : soit vous intégrez mes troupes et nous filerons droit vers Oranan pour l’assiéger, soit vous retournez en Omyrhie où d’autres actions se préparent sans doute. Ce soir, vous en êtes témoins, la paix sur les peuples vient de crever ! »

Et il se détourna de vous pour s’écarter en compagnie de Sarl, dirigeante des liykors noirs des Blakalangs. Les deux aventuriers, victorieux, étaient libres de choisir leur voie.


[HJ : ce la signe la fin du dirigé de bataille. Merci d’y avoir participé ! L’event continue bien sûr en semi-dirigé, selon ce que vous voudriez influencer par vos actes. Et d’autres batailles suivront après la période des fêtes !]



[Endar : noté quand complété. 1000 yus de récompense. Réputation mise à jour.
Kurgoth : 3XP (combat final) + 3XP (Bataille complétée) 1000 yus de récompense. Réputation mise à jour.]
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » jeu. 26 déc. 2019 22:43

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Le général offrit une pièce d'or chacun au garzok et à la créature ailée en déclarant que la Reine Noire savait se montrer généreuse avec ceux qui l'aidaient. Il déclare ensuite avec passion que cette bataille n'étaient que la première d'une longue série à travers tout Nirtim. Enfin, avant de s'éloigner avec ses commandants, il laissa aux deux aventuriers le choix de l'accompagner jusqu'à Oranan, qu'il s'apprêtait à assiéger, ou de retourner à Omyre où d'autres attaques se préparent. Il ne fallut guère de temps au barbare pour prendre sa décision et l'annoncer au général.

"Je vais rentrer à Omyre, ne serait-ce que pour revendre le butin ramassé jusqu'ici, m’entraîner pour les prochaines batailles et annoncer cette belle victoire. Cela vous permettra sans doute d'attirer quelques aventuriers supplémentaires en attendant mon retour."

Alors qu'il s'apprêtait à aller chercher sa part du pillage, il adressa une dernière phrase à Endar.

"Endar, c'est ça ? Si tu veux qu'on rentre à Omyre ensemble, je partirai demain matin. Ce soir, je vais voir ce qui n'a pas encore été ramasser et boire une bonne bouteille qu'on m'a offert, si tu veux la partager, on se retrouve autour d'un feu."

Sur ces mots, il s'éloigna dans l'obscurité nocturne en direction du charnier des fantassins humains. Là, il traversa la zone de long en large des heures durant à la recherche d'équipement encore utilisable malgré l'intensité du combat. Il chercha particulièrement des armures lourdes de bonne qualité pour remplacer les armures intermédiaires, mais devant le peu de matériel en bon état laissé par la féroce bataille, il se contenta de ramasser tout ce qu'il put trouver de fonctionnel et revendable à prix correct. Après plusieurs heures, alors qu'il retournait un cadavre pour voir ce qu'il avait à lui offrir, le barbare perçut dans l'obscurité une silhouette de petite taille traverser le champ de cadavres. Remarquant qu'il s'agissait d'une créature bipède qu'il ne pût identifier, le prêtre de Thimoros s'élança immédiatement à sa poursuite. Bien que de très petite taille, la chose se révéla très agile et, se voyant poursuivie, se mis à enchaîner les cabrioles pour sauter de corps en corps afin de ne pas perdre de temps en s'embourbant dans la boue sanglante. De son côté, Kurgoth ne se souciait pas de tels détails et chargeait, tel un buffle, droit devant lui. Sous les pas lourds, la boue giclait, les corps s'enfonçaient, les os se brisaient et les armures se pliaient. Il ne fallut au colosse que quelques dizaines de mètres pour rattraper, grâce à ses longues enjambées, la bestiole fuyante. Lorsqu'il parvint enfin à la saisir de son épaisse main brune, elle se mit à brailler en battant des pieds dans le vide, ses bras collés à corps au creux de la large paluche.

"Lâche-moi, la brute ! Lâche-moi, tu me fais mal ! Si tu ne le fais pas, tu vas le regretter, crois-moi !"

Ne prêtant pas attention à ces plaintes, le garzok rapprocha la petite créature de son visage pour l'examiner de plus près. Pour lui, cela ressemblait à un elfe miniature, curieusement habillé de feuilles et d'un casque en pomme de pin. Croyant sans doute qu'il allait être dévoré, ce à quoi songeait effectivement le géant, le lutin se mis à geindre encore plus fort.

"Repose-moi par terre, TOUT DE SUITE ! Je suis l'assistant du père No-Hell alors t'avise pas de me faire du mal sinon il va te le faire payer cher !"

La mention de l'humain tout de rouge vêtu attira l'attention de Kurgoth qui demanda en retour :

"Le père No-Hell ? C'est déjà la saison ?"

L'assistant du vieux magicien répondit aussitôt d'un air courroucé :

"Évidemment, pourquoi je viendrais traîner dans un coin pareil si je n'avais pas de cadeau à distribuer, à ton avis ?"

Un cadeau ? Une idée machiavélique traversa l'esprit du garzok. Cela faisait des heures qu'il arpentait le charnier pour un butin misérable et voici ce tout petit elfe qui allait offrir un cadeau à l'un des soldats qui avait pu bien plus piller que lui. Avec un sourire vicieux, il s'adressa à son prisonnier.

"Très bien, je connais ton père No-Hell. Je veux bien te libérer... À une condition ! Le cadeau que t'allais apporter à un soldat là-bas, il est pour moi."

Comme il s'en doutait, la créature se mit aussitôt à protester, mais Kurgoth répliqua d'un ton cassant :

"Écoute, petite chose. Ça ne sert à rien de me menacer. Même si le vieux vient chercher vengeance, toi, tu seras déjà digéré. En plus, le pillard à qui tu vas offrir ton cadeau ne m'a laissé presque aucun butin alors que j'ai pris des risques fous dans cette bataille. Donc soit tu me donnes le cadeau, soit je te bouffe."

La décision du lutin se fit attendre, celui-ci ayant manifestement du mal à se résoudre à ne pas accomplir sa mission. Ce ne fut que lorsque le barbare ouvrit la bouche pour l'engloutir qu'il accepta en suppliant d'être épargné. Le chevalier relâcha alors son emprise sur le haut du corps du prisonnier après lui avoir fermement saisit les jambes. Celui-ci sortit alors un paquet enrubanné d'une sacoche magique pouvant contenir des objets plus gros qu'elle. Sitôt le paquet en main, Kurgoth relâcha la créature qui bondit au sol et disparu rapidement dans l'obscurité. Le chevalier se rapprocha alors du camp le plus proche pour y monter sa tente, ayant enfin un butin qu'il espérait satisfaisant.
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Gamemaster6 » sam. 28 déc. 2019 00:24

Intervention du Père No-Hell pour Kurgoth

Vil gredin dérobant le présent d'autrui, tu retournes à ta tente avec suffisance, comme pour te vanter de ton méfait. Père No-Hell est-il donc homme à se laisser duper de la sorte ? Le paquet s'ouvre entre tes gros doigts. Soudainement, une musique s'élève alors que tu constate que le paquet... est vide. Tromperie, manigance, elle t'a berné, cette saleté de lutin ! Et alors que tu te précipites au dehors pour t'occuper de la petite créature disparue depuis longtemps, ton pied heurte quelque chose chose alors qu'un rire gras parvient à tes oreilles. Tu manques de t'écrouler et ramasse finalement un autre paquet. Celui-ci s'ouvre alors, sans que tu n’aie à y poser les doigts. Un somptueux crâne humain réduit y est emballé. Somptueux car il est magnifiquement décoré et peut se porter autour du cou. Alors que tu touches l'objet, ses yeux s'illuminent d'un rouge malsain qui te sied. Tous reconnaîtront ta force, Kurgoth.


Crâne malsain : Lorsque son porteur s'emporte, les yeux du crâne s'illuminent alors, semblant exacerber ses émotions. Les plus couards de tes comparses te traiteront alors avec respect, effrayés par ton allure. Ne permet pas pour autant de donner des ordres ou d'influencer qui que ce soit.
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Quand on l'appelle, il apparaît !!
Et il reste, alors gare !

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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par TheGentleMad » jeu. 13 févr. 2020 16:59

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Sa tente enfin montée, Kurgoth décida d'ouvrir son cadeau. Lorsqu'il tira le ruban, pour découvrir son butin, il explosa de colère. Vide, le paquet était vide. Seule une musique semblant se moquer de lui se faisant entendre dans l'air sans qu'il ne parvienne à en identifier la provenance. Le garzok se rua à l'extérieur de sa tente avec la ferme intention de retrouver le fourbe lutin afin de se venger. Il n'avait pas fait deux pas hors de son abri qu'il faillit trébucher, son pied heurtant un objet au sol qu'il n'avait pas vu, à l'instant où un rire gras résonna près de lui. L'objet en question était un autre présent. Cela lui suffit pour comprendre qui avait ainsi ri de sa presque-chute : le vieux barbu. Prudemment, il tendit la main vers le paquet, s'attendant à une mauvaise farce. Ses doigts ne l'avaient pas encore touché, que le cadeau s'ouvrit tout seul, par magie, laissant apparaître un petit crâne humain superbement décoré et équipé d'une cordelette pour être porté autour du cou. En le prenant de plus près pour l'admirer de plus près, les orbites vides s'illuminèrent d'une leur rouge malveillante, semblable à celle qui habitant son regard lorsque la colère montait en son cœur. Kurgoth, satisfait du présent, bien qu'ignorant alors ses propriété magiques, le passa autour de son cou avant d'aller dormir.

Le lendemain matin, après un repas partagé avec les autres soldats, lesquels ne manquèrent pas de jalouser le bijou porté ostensiblement, le barbare rangea sa tente et ses affaires. Avant de rentrer à Omyre, laissant l'armée rejoindre Oranan, il se mit à la recherche de la créature dénommée Endar qui avait, selon ses dires, changé de corps. Il se mit alors à parcourir les différents camps improvisés, demandant aux soldats s'ils l'avaient vu, mais tous donnèrent une réponse négative. Son agacement activa, sans qu'il ne le remarque, les pouvoirs du crâne dont les yeux se mirent à luire. Dès lors, sa patience se consuma de façon toujours plus accélérée à chaque réponse défavorable. Mû par une colère de moins en moins contrôlable, il alla jusqu'à saisir un soldat par le col en lui hurlant dessus avant que je n'intervinsse. Apparaissant brusquement son visage, tout en restant invisible à tous les autres, je le surpris au point qu'il en lâcha le fantassin qui en profita pour décamper.

(T'as pas l'impression de t'emporter un peu trop là ? Tu ferais mieux de te méfier de ton nouveau bijou ! Regarde ses yeux ! Je croyais que tu détestais la magie !)

En remarquant les yeux étincelants avec force, bien plus qu'au moment où il l’eut ramassé, il esquissa un mouvement de recul. Ce n'était pas un simple objet décoratif. Kurgoth le comprit, mais refusa d'admettre que ses émotions puissent être aussi facilement manipulées par un simple bijou. Vexé dans sa fierté par mon intervention, il voulut se retrouver seul et renonça à sa recherche de la créature, commençant alors son long chemin de retour jusqu'à la capitale. Il finirait forcément par croiser sa route à nouveau si tous deux participaient à la guerre qui venait d'être déclarée et, à leur prochaine rencontre, il obtiendrait les informations qui l'intéressaient tant.
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Mikkah-El Sôdehbek » sam. 14 mars 2020 16:26

"Fais gaffe, fiston."

En guise de réponse, tu souris d'une manière affable voire prétentieuse. Le colosse de chasseur - que tu avais rencontré voilà deux jours - secoua la tête d'un air désespéré, mais le léger rire qu'il laissa échapper contredit ce soupir. En silence, vous continuâtes de vous approcher de votre cible - un beau cerf. Tes pas se faisaient aussi discrets que le murmure du vent dans les feuilles. Ton ami te fit un signe de tête et tu grimpas prestement dans l'arbre qui surplombait l'élégant animal. Aplati contre la branche qui te paraissait la plus solide, tu avançais sous les yeux inquiets de l'autre chasseur. La branche se fit de plus en plus mince et tu te relevas. Ton admirable équilibre suffisait, mais, pour plus de précautions, tes doigts se refermèrent sur les branches environnantes. Et tu continuas d'avancer. Jusqu'à être au-dessus de l'animal. Soudain, tu te laissas tomber dessus.

La réception fut brutale - et ton coccyx en souffrit lourdement. Le cerf quant à lui, fut effrayé par ce soudain poids sur son dos et se cambra d'un coup. Tu eus à peine le temps de t'accrocher à ses bois.

"Par ici, par ici !"

Tu vis Egi qui agitait les bras. Tes jambes s'arquèrent contre le corps chaud de votre cible et tu lui tordis les bois et la tête pour le diriger malgré lui vers votre piège. L'animal se débattait et il faisait des bons qui te retournait l'estomac - et appuyait douloureusement sur ton fessier. Mais rien que ta présence l'entravait. Egi avait dégainer sa hache et s'approcher de vous deux. Tu n'étais pas exactement serein quand tu vis sa manoeuvre et te concentra plutôt sur ta tâche. Mais soyons honnête : vu ton faible poids et ton égale force, rester en selle était tout ce que tu pouvais espérais. Finalement, le chasseur poussa un cri bestial et enfonça sa hache dans le ventre tendre du cerf. Ce dernier émit un déchirant cri d'agonie avant de s'effondrer sur le côté. Tu sautas juste à temps pour ne pas te retrouver dessous. Pantelant, tu épousstas des vêtements en contemplant d'un oeil lassé votre cible qui gisait désormais sur les pelouses boisées de la forêt d'Ynorie. Egi vint te récompenser d'une grande tape dans le dos qui te coupa le souffle.

"Eh bah voilà quand tu veux !"

Tu repris ta respiration et tenta un sourire assuré - mais tu avais bien conscience qu'il y avait des brindilles dans tes cheveux, que la jambe droite de ton pantalon dégouttait de sang et que la sueur ruisselait sur tes joues et sous tes aisselles. Bref, pour le portrait idéal du jeune héros, on repasserait.

"Est-ce que ça veut dire qu'on retourne enfin à Oranan ?"

Egi se lissa la mince barbe noire qu'il arborait sur son visage fin et bronzé. Il acquiesça lentement. Tu ne peux retenir un soupir de soulagement auquel le chasseur s'empressa de répondre :

"Demain. La route est longue, autant ne pas la commencer alors que l'après-midi touche à sa fin."

L'homme aux épaules très larges entreprit ensuite d'attacher les pattes du cerf entres elles puis il fit glisser l'épaisse corde sur son épaule et se dirigea vers le campement que vous aviez établi la veille. Vous ne vous en étiez éloignés que de vingt minutes environ et seul le silence régnait depuis que tu étais entré dans cette forêt, mais, dès que tes yeux entrevit entre deux arbres vos bagages, tu te précipitas. Moi, qui connaissais ton secret, je t'aurais bien demandé pour te taquiner si c'était là la hâte du voleur de légendes qui voulait s'assurer qu'aucun vagabond ne lui avait dérobé l'épée du roi Oborö - mais puisque je te connaissais tout entier, il n'y eut que le chasseur pour lever un sourcil étonné quand il te vit étreindre ton luth comme s'il s'agissait de l'amour de ta vie. Vous préparâtes le feu pour cuire les restes de vos provisions et, au milieu du repas, Egi t'interrogea.

"Dis-moi le troubadour, ça fait trois jours qu'on se connaît et tu ne m'as toujours rien chanté. Je suis un peu vexé que tu ne me considères pas comme un auditeur digne de ta musique."

La boutade te tira un sourire.

"Ce n'est pas ça. J'ai... Je crois que j'ai perdu pour l'envie pour le moment."

Egi ne fit aucune remarque. Distraitement, tu caressas la caisse de ton luth.
Mikkah - Voleur Haffiz

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Eldros Rougine
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Eldros Rougine » mer. 5 janv. 2022 14:59

« Plus fort. Je ne sens rien. »

Le Garzok plante son regard dans le mien avant de resserrer la prise sur mon membre durci, m’arrachant un grognement de mécontentement. Au moins le bouclier est bien sanglé. Je roule un peu de l’épaule, encore courbaturée par la bataille, le voyage et le poids du bras d’argent qu’elle doit désormais porter. J’incline la tête pour remercier le Garzok qui s’est chargé d’attacher le bouclier à mon bras, m’étonnant encore de son service.

La marche vers Omyre se trouve plus éreintante que je l’avais imaginé. Privés de montures, nous sommes forcés de traverser les plaines Ynoriennes à pieds. Les grands blessés qui ne survivent pas à la route sont dépouillés et laissés sur place, personne ne voulant se rajouter un poids supplémentaire sur le dos, ni dans les chariots à tirer à la force des bras. Mais je soupçonne également que certains se font éventrés pour être dérobés. Étonnamment, malgré ma petite taille, comparé aux orcs, et mes bras étranges semblant inertes, on ne s’attaque pas à moi. Au contraire, ils semblent garder de la distance en me jetant parfois des regards soit hostiles soit respectueux. Je ne m’en plains pas, je préfère cela. C’est pour ça que je fus étonné voir ce Garzok s’approcher de moi, plus encore quand il me proposa de profiter de la prochaine halte pour sangler mon bouclier à mon bras d’argent, et ça de manière intelligible.

C’est donc à la lisière de la forêt nous séparant de l’Omyrhie qu’Uthurg Bal-grel est venu me retrouver muni de sangles en cuir. Une peau d’un vert clair, presque terne. Une crête sombre au sommet d’une tête à l’air désabusé. Deux larges oreilles pointues ornées de nombreuses décorations; d’anneaux d’os aux chaînettes d’acier et boucles d’argent. Un nez épais entre deux yeux creusés, sur lequel trône une verrue si éternelle qu’elle a adoptée la même couleur. Une bouche déformée dont quelque chose en a arraché une moitié de la lèvre supérieur. Une large balafre s’étalant presque jusqu’à la tempe, révélant une partie de ses crocs sales. Enfin, un collier de poils hirsutes vient compléter cette trogne, arborant sa mâchoire inférieure et se transformant en une barbe tressée au niveau de son menton, sertie d’un anneau de fer. Un Garzok de taille classique, semblable à beaucoup d’autres mais bien équipé. L’air plus intelligent que la moyenne des Orcs derrière son regard las, il a aussi l’avantage de ne pas être trop bavard. Un trait de caractère que j’apprécie pour avoir eu la malchance de tomber sur l’exact opposée à travers ce sac à viande de Kurgoth. Il s’est contenté de se présenter et de me proposer son aide, depuis plus un mot.

Il a à peine le temps de peaufiner son travail que sonne à nouveau l’heure de se mettre en marche. Les yeux se rivent vers les cimes des arbres alors que nous passons dans leurs ombres. La tension déjà palpable augmente encore tandis que nous nous faufilons entre les troncs. Traverser une plaine où la vue est dégagée c’est autre chose que de s’enfoncer dans une forêt sombre propice aux embuscades. De plus, pour l’avoir entendu, je sais que beaucoup sont inquiets de passer proche des territoires des Blakalang. Avec la trahison de Karsinar, ces chiens pourraient décider de nous compliquer le voyage.

Je sens encore des regards se poser sur moi, regards que je défie, ponctué d’une grimace de mépris. Certains grognent, d’autres baissent les yeux, d’autres encore me jaugent de haut en bas avant de poursuivre leur chemin.

« Qu’ont-ils tous à me regarder ? »

Soufflais-je à Uthurg qui marche à côté de moi. Il balaye des yeux ses semblables autour de nous et prend une longue et lourde inspiration avant de répondre:

« La crainte. Le respect. La jalousie. La méfiance. »

Devant mon regard circonspect, il développe.

« Vos bras. Certains pensent à une malédiction et préfèrent rester à l’écart. D’autres pensent au contraire que ce sont des dons Divins, des récompenses pour votre Foi. D’autres ont vu votre accord scellé avec Khynt et vous voient désormais comme un de ses lieutenant avec les avantages et les inconvénients que cela procure. »

« Ces idiots pensent-ils à me tuer pour prendre cette place ?»

Silencieux, il se contente de hocher la tête. Mon regard s’assombrit d’avantage pour décourager les plus téméraires. Au moins je sais dans quel camp Uthurg se trouve.

Nous marchons encore une bonne partie de la nuit, ces crétins de Garzok étant capables de voir dans l’obscurité. Mais moi, je marche dans les ténèbres, suivant les bruits de bottes dans la boue et le tintement métallique des armures, me prenant les pieds dans les racines et pierres trop grosses pour être enfoncés dans le sol par les nombreux pas qui me précèdent. Je suis fatigué, encore épuisé et usé de la bataille qui a eu lieu maintenant il y a plusieurs jours avec à peine quelques heures de sommeil grapillés lors des courtes haltes. A ne dormir que d’un oeil pour ne pas finir égorger ou pire. A manger du pain dur et boire de l’eau croupie. Mes jambes, mes pieds, mon dos, tout mon corps souffre. Mais ma Foi, elle, est toujours intacte. Elle me guide, au delà des prés, des forêts et des montagnes. Elle me montre le chemin, au nord, loin au nord. Car je sais déjà que Omyre n’est qu’une étape sur ma route. Capitale de l’Empire qui ne pourra revenir qu’à un des Treize qui ne soit pas tombé ou qui n’a pas trahi ou déserté. Ce n’est pas ici que mon destin se joue. Non. Mon avenir se joue plus loin, au bord de l’océan, là où Phaïtos m’a déjà mené. Une cité à reconstruire, une cité à réorganiser, une cité qui ne demande qu’à être gouvernée. J’arrive Darhàm et je ferais de toi une cité dédié à Phaïtos.

Nous cessons la marche forcée et dressons un rapide campement. Très vite des feux de camps s’allument ici et là et Uthurg me guide vers l’un d’eux, au milieu d’autres. Il s’y trouve deux autres Garzoks, plus massifs que mon guide mais à l’air plus primitif. Le plus grand et plus costaud est simplement vêtu d’un pagne et de bottes de fourrure ainsi que de brassards et d’une ceinture à l’aspect macabre et comme coquetterie un collier portant une plaquette dorée qui frappe son torse de couleur vert aux innombrables cicatrices. Un crâne chauve mais une longue queue de cheval couleur ébène qui trouve sa source sur une petite zone au sommet de sa tête. Une tête à l’aspect hostile, arborant une grimace de colère, un regard rouge de fureur et une barbe sombre comme la nuit. Le second, à peine plus petit a une peau cendreuse ornée de scarifications parcourant le haut de son corps dénudé d’une main à l’autre. Des mains épaisses, aux ongles crasseux, sans doute capable de me broyer le crâne. Son crâne, dont on voit la couleur malgré les cheveux trop fins et clairs pour dissimuler ce qui se trouve dessous, est doté d’une gueule des plus repoussante. Deux fentes au milieu du visage en guise de narines, des yeux oranges creusés dans le visage, une bouche sans lèvres munie de petits crocs pointus et espacés laissant entrevoir le magma de bave sombre et hideuse où barbote sa langue noire.

Ils me saluent d’un signe de tête respectueux avant de poursuivre leurs occupations. C’est à dire rien. Rien de plus que d’attendre à côté du feu, au milieu du vacarme du camp, scrutant de temps à autre les branches au dessus de nos têtes, s’endormant à tour de rôle. Je sens aussi que ma vue se trouble, que mes paupières se font lourdes. Mais qui sait ce qu’il adviendra de moi si je m’endors. Ces sauvages pourraient tout simplement me dévorer. Puis-je leur faire confiance ? Non. Absolument pas. Pourtant, adossé à un tronc, ma fatigue m’empêche même de me redresser pour vaincre le sommeil. Je m’endors, incertain de me réveiller.


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Akihito
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Re: La Forêt d'Ynorie

Message par Akihito » mer. 14 sept. 2022 11:33

Dans le chapitre précédent...

Interarc : Le rempart des innocents.

Chapitre VII : Marchandage vain.

Rencontre avec un chef sous la coupe de Karsinar qui explique la situation de statu quo avec l'Ynorie, tentative de rapprochement avec Camille.

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