La Zone d'Embarcation

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Yuimen
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La Zone d'Embarcation

Message par Yuimen » jeu. 4 janv. 2018 15:55

La zone d'embarcation

Image
Cynore Sindel
"La compagnie Air Gris vous souhaite un bon voyage sur ses lignes"


Cette grande plaine se situe légèrement à l'extérieur de la ville d'Oranan. C'est ici que vous embarquerez et débarquerez pour les voyages aériens.

Ici, les cynores se posent et décollent à destination de Kendra-Kâr, Shory, Bouhen et Lùinwë. Les marchands et les équipages déchargent les marchandises en provenance de la capitale et du reste du monde.

En arrivant, vous pourrez emprunter à pieds ou à cheval le chemin qui vous amène directement en ville. Si vous préférez, vous pourrez aussi louer une calèche pour continuer votre voyage dans tout le confort.


"La compagnie Air Gris espère que vous avez fait un agréable voyage à bord de son cynore"

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Jorus Kayne
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Re: La Zone d'Embarcation

Message par Jorus Kayne » lun. 2 sept. 2019 15:42

Après un bref passage à l'écurie, j’arrive à la zone d’embarcation avec Castamir qui a décidé de m’y accompagner. Elle n’a pas dit un mot depuis que nous avons quitté l’écurie, mais l’excitation de pénétrer à l’intérieur du Naora est trop importante pour que je m’en inquiète. Tout l’espace menant aux fameux cynores est clôturé, nous obligeant par passer via une bâtisse où se trouve un attroupement. Une agitation inhabituelle semble s’être formée. Une fois sur place, j’entends des propos concernant une enfant qui se serait égarée.

"Je ne vais pas le répéter. Les sales gosses ne sont pas ce qu'on recherche." Fais une première personne.

"Les sales gosses ? J'ai été engagée il y a sept mois par la Milice d'Oranan afin de me rendre sur un monde extérieur, Aliaénon. Là-bas, j'ai aidé à étouffer une guerre civile, chevauché un dragon et même rencontré un Dieu. Répétez un peu que je ne suis pas assez compétente pour vous ?" Répond la seconde avec une voix enfantine, presque familière.

"Cesse donc de mentir et débarrasse le plancher si tu n'as pas de quoi payer. Ce ne sont pas ces salades d'humains mythomanes qui vont me faire changer d'avis. Tu veux que j'appelle la sécurité ?" Reprend la première.

"Eh bien donc, que je vous montre !" S'insurge la seconde.

Même sans reconnaître la voix, il m’est facile de faire le lien en un ou une enfant et les détails de la dernière mission sur Aliaénon. J’use de mon cheval pour forcer le passage pour arriver vers la jeune Yürlüngür. Du haut de mon cheval, je fais ma voix la plus grave.

"Ainsi donc tu es encore sur mon chemin, gémissant à qui veut l’entendre que tu as œuvré pour le compte de la milice Oranaise ? Ecoute les grandes personnes et retourne voir tes p’tits camarades de jeux. Si tu le souhaites je peux t’offrir de quoi t’acheter un jouet en bois si tu promets de ne plus déranger ces nobles Sindels qui ne font que leur devoir."

Je finis en offrant à la jeune fille mon regarde le plus courroucé avant finalement d’éclater de rire. Je descends de mon cheval en passant ma jambe devant moi pour ne pas gêner l’elfe verte que je transporte sur mon cheval derrière-moi. Sans me départir de mon rire, je m’avance jusqu’aux côtés de Yürlüngür et attrape son épaule de mon bras.

"Pardon c’était trop tentant ! Je me nomme Jorus Kayne. Tout comme cette jeune fille, nous revenons d’une mission auprès de la milice d’Oranan et je peux vous garantir que cette jeune personne est très talentueuse. Ne vous fiez pas à son apparence, d’autres l’ont fait et ne sont plus vivants pour le regretter !"

Malgré son ressentiment envers la jeune fille, la Sindel semble admettre la vérité et qu’elle se trompe sur Yürlüngür. Celle-ci prend son billet non sans se pavaner comme un paon. Alors qu’elle se dirige vers moi, j’entends la Taurionne descendre de cheval.

"Je vois que tu as déjà de la compagnie féminine durant ce voyage, tu ne perds pas de temps !" Déclare l’elfe verte avec une sorte d’irritation dans la voix. "On n’a toujours pas reparlé de ta façon d’être partie la dernière fois." Continue-t-elle avec cette fois-ci une colère pas vraiment dissimulé.

"Heu…je…c’est vrai." Dis-je timidement. "Je n’aurais pas dû partir comme ça. Je…je t’ai…"Une gifle mémorable m’atteint en pleine joue, stoppant mon balbutiement grotesque.

"Ca c’est pour m’avoir abandonnée !" Hurle-t-elle alors que j’accuse le coup sans rien dire, hormis un regard de profonde tristesse face à la peine que je lui ai causée et de honte devant toutes ces personnes qui me regardent. "Tu es parti sans me laisser la possibilité de t’accompagner."

Alors que son regard furieux m’incite à baisser les yeux, je les ferme lorsque de nouveau je perçois sa main se rapprocher de mon visage. Elle a raison, sa colère est justifiée et je ne compte pas l’empêcher de se défouler sur moi. Mais alors que je m’attends à recevoir de nouveau une claque vengeresse, sa main vient m’attraper les cheveux derrières ma nuque. Lorsque j’ouvre les yeux de surprise, c’est pour voir que ses lèvres viennent caresser les miennes. Un baiser tendre nous unis. Mon cœur bat la chamade tandis que mon esprit s’arrête complètement de penser. Mes paupières se referment comme si je souhaitais savourer chaque instant, mais la réalité est que je désire ardemment que ce moment dur une éternité. Sa bouche a un goût de fruit des bois et sa peau a l’odeur d’un printemps fleuri. Je la sens reculer et malgré moi je m’avance pour perdurer cette plénitude qui m’envahit. Malheureusement sa main quitte ma nuque pour se poser sur mon torse et me repousse inexorablement, rompant ce contact charnel. Sa main quitte ma poitrine pour venir se poser délicatement sur ma joue. Mes paupières s’ouvrent pour la regarder avec des yeux nouveaux. Avais-je déjà remarqué à quel point elle possédait cet éclat vert si brillant dans le regard ?

"Et ça c’est pour m’avoir sauvée !" Me remercie-t-elle. Quelques instants de silence durant lesquels je me plonge dans ses yeux, jusqu’à ce qu’elle l’interrompe. "Il vaudrait mieux pour toi que tu reviennes en vie, sinon je t’étripe moi-même !" Me déclare-t-elle calmement alors que son doigt coure le long de ma joue. J’ignorais qu’il était possible de menacer quelqu’un avec tant de tendresse dans la voix.

Elle s’éloigne encore, laissant durer un échange si tendre entre nos yeux. J’en oublie totalement le monde qui nous entoure. Elle pose ensuite son attention sur Yürlüngür. Son regard devient féroce, comparable à un fauve prêt à se battre jusqu’à la mort. Une réelle menace de mort muette se fait entre les deux femmes. Finalement, elle revient poser ses doux yeux sur moi et s’en va chevaucher mon cheval. Ses cheveux rouges ondulent au gré de ses déplacements et une petite mèche vient se placer devant elle, donnant au sourire qu’elle m’adresse un côté tellement craquant.

"Je le prends avec moi ! Tu seras obligé de venir me retrouver pour le reprendre." Me nargue-t-elle, comme si j’avais besoin désormais de cette excuse précise pour la revoir.

Je la regarde partir et alors qu’elle n’est déjà plus dans mon champ de vision, je m’en vais vers la Sindel et lui demande assez difficilement l’air hagard.

"Je voudrais…billet pour heu…le Naora." Une fois que j’ai le nécessaire pour me rendre à ma destination finale, je termine l’échange d’un quasi muet "erci." et m’en vais rejoindre le cynore.

7 - Trajet en Cynore.

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Yurlungur
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Re: La Zone d'Embarcation

Message par Yurlungur » lun. 2 sept. 2019 17:41

...

La jeune fille finit par arriver à la zone d'embarcation. L'espace était strictement délimité : un pré immense avait été grillagé pour empêcher quiconque d'y pénétrer et éviter les accidents aux décollages et atterrissages d'appareils ; la seule entrée était un bâtiment de conception visiblement elfique, gardé par des soldats Sindeldi. Les elfes gris étaient partout ici, mais semblaient davantage appartenir au personnel, allant et venant à travers diverses portes sur lesquelles était inscrit en lettres capitales : “ENTRÉE INTERDITE À TOUTE PERSONNE EXTÉRIEURE À AIR GRIS”. Dans quelques salles d'attente, des passagers, pour la plupart fortunés, Kendrans ou Ynoriens, patientaient sur des sièges confortables.

Elle consulta une notice accrochée à un mur expliquant les différents coûts pour les voyages. Après quelques minutes d'observation, elle finit par trouver ce qu'elle cherchait – ou plutôt comprendre que sa demande initiale n'existait pas. D'Oranan, on ne pouvait se rendre directement au Naora : il fallait d'abord rejoindre Kendra Kâr, puis emprunter un navire plus gros, ce qu'ils appelaient un “aynore”, pour rejoindre Tahelta. Elle ne savait même pas si cette ville, qui était visiblement la capitale des Sindeldi, était proche ou non de l'Île interdite, mais rien que pour l'aller-retour, elle en aurait déjà pour une coquette somme qu'elle aurait préféré dépenser différemment.

Puis une autre affiche attira son attention. Elle semblait bien plus récente, et indiquait une situation de crise au Naora – plus précisément à Nessima. Elle lut en diagonale et parvint enfin à l'adresse finale : tous les aventuriers compétents étaient conviés à la Milice de Nessima, le coût de leurs voyages via Air Gris étant intégralement pris en charge. Elle sourit de toutes ses dents. C'était parfait. Elle aiderait rapidement ces oreilles grises, puis elle se rendrait à l'Île interdite. Qui sait, avec leur technologie, peut-être pourraient-ils même l'aider dans sa propre quête ? Et puis, elle verrait bien si la mission qu'ils lui confieraient l'intéresserait ou non. Disparaître dans la nature après avoir profité d'un voyage à l'œil était toujours une option.

Elle avança donc vers le comptoir où une hôtesse lui accorda un grand sourire.

« Bonjour, jeune fille. Vous avez perdu vos parents ? Nous pouvons leur demander de revenir ici pour vous retrouver, si vous le souhaitez...
- Pas du tout, je voyage seule, répliqua sans hésitation l'adolescente, ce qui fit hausser un sourcil surpris à la réceptionniste – mais bon, ces humains... et puis, dans le fond, elle était déjà nubile. J'aimerais me rendre jusqu'à Nessima afin de faire profiter la Garde locale de mes services, conformément à l'affiche là-bas, expliqua-t-elle en la désignant, avant d'adresser à nouveau un grand sourire à la Sindel. »

Celle-ci parut hésiter un instant.

« Mais... Nous recherchons... des aventuriers compétents. Des adultes.
- Je ne vois pas en quoi je ne serai pas une aventurière compétente, madame, répliqua Yurlungur sans se départir de son sourire, quoiqu'un peu plus rudement que précédemment. Et adulte, je le suis, puisque je ne suis sous la responsabilité de personne, si ce n'est moi-même. »

La Sindel soupira.

« Je ne vais pas le répéter. Les sales gosses ne sont pas ce qu'on recherche.
- Les sales gosses ? Le regard de Yurlungur s'embrasa soudainement. J'ai été engagée il y a sept mois par la Milice d'Oranan afin de me rendre sur un monde extérieur, Aliaénon. Là-bas, j'ai aidé à étouffer une guerre civile, chevauché un dragon et même rencontré un Dieu. Répétez un peu que je ne suis pas assez compétente pour vous ?
- Cesse donc de mentir et débarrasse le plancher si tu n'as pas de quoi payer. Ce ne sont pas ces salades d'humains mythomanes qui vont me faire changer d'avis. Tu veux que j'appelle la sécurité ?
- Eh bien donc, que je vous montre ! »

Elle avait crié cette dernière phrase, une lueur de défi dans les yeux, ce qui n'avait pas manqué d'attirer sur elles l'attention des passagers en salle d'attente, du personnel, et de toutes les personnes qui arriveraient opportunément à ce moment-là.

Une voix interrompit la dispute, un type qui se croyait tout permis du haut de son cheval pour lui faire la morale. S'étant retournée, elle ne distinguait pas pour autant ses traits, forcée de plisser les yeux à cause du soleil en contre-jour qui lui auréolait le visage. Mais cette voix... Ça lui disait quelque chose. Et puis ces membres frêles, et cette posture qui ressemblait à celle d'un pitre, et cette intonation rigolote... Elle l'avait sur le bout de la langue, mais décidément il semblait qu'elle n'était pas capable de s'en souvenir. Et qui de sa connaissance pouvait lui parler comme il le faisait ? Qui la considérait encore comme une gamine ? L'inconnu fit même une erreur de grammaire en parlant de “Sindels” au lieu de “Sindeldi”. C'était vraiment un tocard à ne pas savoir ça alors que même elle le savait.

Il descendit enfin de cheval et le regard de Yurlungur s'éclaira. Jorus !
Ce dernier mit bien vite fin à la blague en s'adressant à la Sindel et la désignant comme une dangereuse adversaire. Les mains sur les hanches, l'adolescente se retourna vers l'elfe, un air de victoire et de défi dans le regard.

« Je vous l'avais dit ! »

La Sindel resta un instant bouché bée tandis que Yurlungur lançait d'autres regards de la sorte aux alentours, avant de se rendre compte que la plupart des autres personnes présentes s'étaient détournées de la dispute sans s'y intéresser réellement. Cela la vexa un peu, mais elle se rabattit sur la satisfaction d'avoir cloué le bec à l'elfe grise.

« Je passerai sur cette bévue de votre part. Ne me remerciez pas. Passez-moi mon billet maintenant, pour Nessima je vous prie. »

Son sourire était aussi provocateur que sa condescendance. La Sindel lui fournit son billet avec une réticence évidente – ou plutôt ses trois billets : Oranan-Kendra Kâr-Tahelta-Nessima – puis la jeune fille, replaçant ses mains sur les hanches, lança un regard circulaire autour d'elle, victorieuse, comme un général en terrain conquis. Elle s'apprêtait à revenir vers Jorus pour le remercier lorsqu'une elfe aux cheveux d'un roux vif descendit du même cheval que l'humain. Elle haussa un sourcil. Ce n'était pas une aventurière d'Aliaénon, mais semblait suffisamment proche du jeune homme pour se permettre une remarque acerbe sur ses fréquentations.

(Ben quoi ? Qu'est-ce qu'elle a ma compagnie ?)

L'adolescente n'était pas bien sûre de comprendre. Soudain, la Taurionne gifla Jorus, ce qui arracha un froncement de sourcil franchement énervé à l'assassine. Pour qui se prenait-elle, celle-là ? Et Jorus qui ne réagissait pas ! Et après une réprimande, elle l'embrassa. La surprise succéda à l'agacement. Jorus avait donc... une amoureuse ? Il l'avait abandonnée sur Yuimen pour se rendre sur Aliaénon... Certaines choses s'éclairaient. Un léger sourire taquin apparut sur les lèvres de Yurlungur, qui fit à peine attention au regard féroce qu'elle lui adressa, attendant que Jorus se retourne vers elle à nouveau. Elle s'avança et lui glissa :

« Merci mon pote ! »

Puis, sans demander son reste, elle fila à la recherche d'une place dans la salle d'attente. Elle n'eut finalement pas à chercher beaucoup : on annonça l'embarquement.

...

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Mikkah-El Sôdehbek
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Re: La Zone d'Embarcation

Message par Mikkah-El Sôdehbek » sam. 14 mars 2020 16:49

Pourquoi traînes-tu par ici ? Parce que je t'en ai soufflé l'idée.

Toi et Egi le chasseur vous étiez séparés avant même d'entrer dans Oranan. Tu n'étais pas certain de vouloir y remettre les pieds ou alors tu voulais encore flâner dans ses alentours - et par là, il fallait entendre : voir si tu ne serais pas capable d'alléger quelques bourses des voyageurs et autres marchands qui entraient dans la ville en un flot presque ininterrompu. Tu t'étais arrêté dans ta besogne après la première bourse lorsqu'un papillon bleu s'était posé sur ton nez. Et ne voulais décidément pas en partir. Difficile de voir quelque chose avec une telle bestiole sur le bout du nez, n'était-il pas ?

(Lâche-moi Siliwiih !)

(C'est mal ce que tu fais là Mikkah-El. Tu vaux mieux que ça.)

(Très certainement. Mais il faut bien garder la main en vue de mon prochain coup de maître.)

Cependant, puisque le papillon ne voulait pas s'envoler au loin, puisque même tu n'arrivais à l'attraper, il te fallut bien te résoudre à arrêter ton activité commerciale à une seule bourse. Le papillon prit enfin son envol et tes yeux le suivirent mécaniquement. Le papillon se stabilisa dans les airs, juste au-dessus d'un espace que tu décernais quelque peu, la main en visière. De gros engins blancs décollaient du sol, tandis que d'autres venaient s'y amarrer : c'était la zone d'embarcation d'Oranan. Machinalement, tu te répétas les paroles de l'oracle que tu avais entendues il y avait une éternité semblait-il.

(Allons voir. Juste par curiosité.)

Juste par curiosité. Voilà la raison qui te mettais en mouvement d'habitude. Tu glissas ta nouvelle bourse au creux de sa ceinture et raffermis la sangle de ton luth. Tes pas étaient décidés, mais je savais que ton coeur battait fort - plus fort que lorsque tu avais participé à la prise de ce cerf dans la forêt au nord de la ville. L'air semblait de plus en plus frais. Tu arrivas sur une large prairie bouillonnante d'activité. Tu te mordais la langue. Tous ces magnifiques engins volants te faisaient rêver. Ils avaient été ta porte de sortie lorsque tu avais dû t'exiler de toi-même de ton pays et ils contiendraient pour toujours ce goût unique de liberté. Tu flânas un peu dans les environs, parmi les foules de voyageurs... et tes yeux redescendirent au niveau de leurs ceintures. Ah non, pas encore. Par chance, un membre de la compagnie d'Air-Gris passa près de vous et tu relevas aussitôt le museau. Tes yeux accrochèrent alors une affiche. Tu t'en approchas. C'était un appel aux aventuriers venant - très surprenamment - des Sindeldi. L'affiche invitait à se rendre à la garde de Nessima. Dans l'archipel du Naora.

Ton cœur s'emballe.

Était-ce là le signe que tu attendais ? N'avais-tu fuis l'archipel que pour y attendre l'occasion d'y revenir ? Déjà tes lèvres voulaient murmurer une berceuse de ton enfance...

"Bonjour. Un aller pour Kendra Kâr, s'il vous plaît."

Et tu souris de ta façon la plus charmante à l'employée qui vendait les billets de cynores. D'abord Kendra Kâr. Ensuite le Naora.
Mikkah - Voleur Haffiz

Multi : Kay de Kallah

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Sibelle
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Re: La Zone d'Embarcation

Message par Sibelle » dim. 27 févr. 2022 16:07

Une fois à l’extérieur, elle descendit de la passerelle pour retrouver la terre ferme. Sur cette vaste plaine, d’autres véhicules aériens atterrissaient et repartaient. Sibelle se dirigeait vers la sortie de la zone d’embarquement et chemin faisant, elle passa devant le kiosque d’un cynore plus petit et moins luxueux que celui des Ermansi. Plusieurs voyageurs formant en file discutaient entre eux en attendant de pouvoir embarquer dans l’engin volant.

C’est ainsi qu’une discussion attira l’attention de la guerrière. Afin qu’on ne devine pas son indiscrétion, elle s’arrêta à une certaine distance et fit semblant de chercher quelque chose dans son sac. Son ouïe aiguisée lui permit d’entendre toute la conversation sans éveiller les soupçons sur elle.

Un homme à la voix chevrotante, probablement d’un âge avancé raconta :

« Les jeunes n’ont plus le courage et la vaillance qu’on avait nous à leur âge. »

Puis une voix de femme lui répondit :

« Pourquoi dis-tu ça mon mari ? »

Ce dernier prit le temps de se dé rhumer avant de rajouter.

« Tu sais, le message que le jeune homme a lu à haute voix tout à l’heure, celui à propos de Nosvéris… Et bien, je pense qu’ils auront bien de la difficulté à recruter des aventuriers pour y aller. » Termina-t–il d’un ton légèrement méprisant pour les générations qui lui succédaient.

Ce fut avec un peu de scepticisme dans la voix que sa femme lui rétorqua.

« Et comment sais-tu ça toi que personne ne se portera volontaire pour se rendre à Pohelis rencontrer leur grand Cryomancien de l’académie ? Tu es responsable des candidatures, je suppose ? » Dit-elle d’un ton légèrement narquois, sans une once de méchanceté.

« Je sais, c’est tout… Regarde la jeune Jeanne, elle a deux enfants seulement, et elle demande à sa mère de s’en occuper lorsqu’elle va au marché ou lorsqu’elle veut ranger dans la maison. Toi, tu te rendais au marché avec les enfants, et tu en avais huit. Et puis, tu faisais tout le train-train dans la maison, avec les enfants dedans. Et Henri, le fils à Ti-Jo le ramancheur. Il ne sort pas le soir s’il entend des bruits suspects … il a peur de son ombre. Et puis, il fait froid dans ce continent nordique. »

Sa femme rit de bon cœur avant de reprendre :

« Ce ne sont que deux exemples là… Je suis certaine que les gens vaillants et courageux sont aussi nombreux qu’à ton époque. Des gens qui n’auront pas peur du mal qui s’éveille, ou du retour de l’esprit de glace. »
Affirma-t-elle d’un ton convaincu.

« Tu es bien optimiste ma femme. »

«Oui, et c’est pour ça que j’ai pas écouté ma mère qui me disait que tu étais un bon à rien. Elle avait tort et s’en ait rendue compte au fil des années. Mais moi, je n’ai jamais regretté pas mon optimisme… je savais que tu étais le bon. » Ces derniers mots avaient été prononcés avec une certaine tendresse. Puis, elle enchaîna :

« C’est notre tour ! J’ai bien hâte de retourner à Kendra Kâr… » La conversation prit alors fin et le couple entra dans le cynore.

Pendant ce brin de causette entre les deux personnes âgées, Sibelle avait sorti de son sac un bon aller simple gratuit par la compagnie Airgris. Le billet en main, elle se dirigea vers un kiosque d’information.

Une dame elfique d’âge mûr de petite taille aux yeux d’un vert pétillant à la voix agréable et légèrement enrouée, lui expliqua qu’aucun aynore ne partait de là pour se rendre en Nosvéris. Les départs intercontinentaux partaient de Kendra Kâr.

Cependant, si elle prenait le cynore en direction de Kendra Kâr immédiatement, elle arriverait à temps pour prendre la correspondance en Aynore jusqu’en Nosvéris dans la capitale de Lebher.

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Mathis
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Re: La Zone d'Embarcation

Message par Mathis » dim. 11 sept. 2022 17:12

<--- Voyage en Cynore de Kendra Kâr vers Oranan

Je jetai un petit coup d’œil par le hublot, et sans surprise je vis des terres dévastées par la guerre. Je retins une moue de dédain, ramassai ma besace et l’ensemble de mes équipements, pris Praline dans mes bras, je sortis du Cynore, sans oublier de saluer les agentes de Air gris au passage.

Il me tardait de revoir Oranan, mais surtout ce qui restait de la milice. Le bâtiment avait probablement été endommagé, ou peut-être était-il demeuré intact. Quoi qu’il en soit, je ne tarderais pas à le savoir. Sur cette réflexion, je pris la direction d’Oranan décidant d’y aller à la course, mes jambières de Grunfit me permettant d’atteindre la vitesse d’un cheval.

---> Milice d' Oranan

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Jorus Kayne
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Re: La Zone d'Embarcation

Message par Jorus Kayne » mer. 14 sept. 2022 14:33

XXIII L'angoissante Kendra Kâr.

XXIV Derniers réglages du retour.


La fatigue commence à pointer le bout de son nez qu’il est temps pour moi de prendre place dans le Cynore. L’appareil est plus lent que le précédent et il faut toute une journée pour me rendre à ma destination finale. Je prends mes quartiers dans ne chambre privée, me permettant de prendre mes aise. Un avantage lorsqu’on dispose d’un bon offert par le prince du Naora lui-même.

Je m’offre une légère collation avant d’aller me coucher. Au réveil je me prépare pour la suite qui sera certainement mouvementée. J’en profite pour faire les nombreux étirements de mon corps que j’ai laissé de côté. Il faut dire qu’avec un boulet attaché à la jambe et des geôliers qui passent leur temps à s’assurer que le moral soit au plus bas, il y a mieux comme passe-temps. C’est donc de bon matin que je fais quelques exercices physiques, faisant face au paysage qui défile sous mes yeux. Je retourne à ma chambre pour me décrasser un peu.

Faisant le tour de mes affaires, je crains d’avoir un léger problème d’encombrement inutile sur Aliaénon. Je demande donc à l’un des elfes présents, s’ils peuvent me confier un sac pour y entreposer quelques affaires. Peu de temps après, j’ai de quoi réaliser mon souhait. Je dépose mes différents livres botaniques, ainsi que celui sur l’alchimie. La carte du Naora me sera inutile de même que le laisser-passez royal et le bon du prince Sindel. Il serait dommage que je les perde lors mes possibles excursions sur Aliaénon et je sais que la milice en prendra grand soin.

Je finis par examiner la lettre de la milice une nouvelle fois. Je la relie encore et encore, craignant d’avoir loupé une information importante ou un élément crucial. Cependant, c’est bien là le problème : il n’y en a pas. Pas le moindre indice sur ce qui se passe, craignant que ce ne soit là qu’un besoin de la milice de ne pas ébruiter un véritable danger à la population.

Lorsqu’enfin le voyage prend fin, après avoir remercié le personnel à bord, je me dirige vers une des calèches pour rejoindre l’intérieur d’Oranan.


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