Le Temple de Rana

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Yuimen
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Le Temple de Rana

Message par Yuimen » jeu. 4 janv. 2018 15:54

Temple de Rana

Nous voilà au nord de l'Ynorie, dans un des coins les plus verts de la région. Si vous poursuivez votre route dans le silence et la paix, laissez le vent, la bise et la sagesse vous guider. Alors vous tomberez sur un magnifique jardin. Vous n’en croirez pas vos yeux, pourtant cela est bien réel.

Là, sous les chants de superbes oiseaux, sous une forêt luxuriante, vous trouverez un temple protégé par la flore et la faune. Une certaine sagesse émane de ce temple qui est des plus énormes.

Quand vous entrez dans le temple, tout y est simple, beau, aéré, subtil. De grandes salles occupent le centre et, sur les côtés, il y a des colonnades qui servent en quelque sorte d’alignement sage pour les portes d'une myriade de chambres.

Le plus vieux maître de Rana, prêtre depuis son plus jeune âge, réside en ce temple. Sa sagesse et son dévouement ont une forte réputation loin à la ronde.

Ou il vous accueillera, ou il vous laissera vous débrouiller un temps pour sonder votre cœur, mais sachez qu’aucune laideur, aucune méchanceté gratuite ne pénètrera dans le temple de Rana.

Il n'y a qu'un seul et unique temple de Rana sur tout Yuimen et il se trouve aux alentours d'Oranan, ville qui lui voue un culte infini. De ce fait, il est le lieu de pèlerinage d'énormément de fidèles qui ne se contentent pas des quelques petits sanctuaires érigés en l'honneur de la déesse dans certaines grandes villes de Yuimen.

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Akihito
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Re: Le Temple de Rana

Message par Akihito » jeu. 19 sept. 2019 00:43

Dans le chapitre précédent...

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre XXIII.1 : Prémices d'un long voyage

Le lendemain de sa discussion avec Anthelia, Akihiko se dirigeait vers la première destination de ses préparatifs pour le voyage, le Temple de Rana. Cela lui faisait faire un large détour puisqu'il devait ensuite repasser par les boutiques de la ville, mais il tenait à s'occuper de cette affaire avant les autres. Bien qu'il n'ait plus besoin de son aide, il se devait d'au moins informer soeur Serina de l'accomplissement de sa mission.
Le temple fourmillait d'activité comme à son habitude, mais un calme relatif y flottait toujours. Des pélerins se mêlaient aux fidèles dans une silencieuse communion. Ça et là, des prêtres vaquaient à leurs occupations. Certains récupéraient des donations au temple, d'autres distillaient une partie de leur sagesse à des croyants en quête de réponses. Interceptant un novice à son passage près de lui, Akihiko lui demanda si la personne qu'il cherchait était au temple. Celui-ci acquiesca rapidment et lui demanda de le suivre. Après quelques essais infructueux à des lieux où Soeur Serina aurait pu se trouver, ils finirent par la trouver dans une des alcôves, en train de recevoir des fidèles. A leur haute taille et la teinte argentée de leur peau, Akihiko devina qu'il s'agissaient de Sindeldi, ce qui lui fit hausser un sourcil. Les elfes gris qui priaient d'autres divinités que Sithi étaient rares et souvent vu comme des parias, à l'image de Soeur Serina. L'enchanteur remercia le novice pour son aide et attendit patiemment que l'entrevue se termine. Cela ne prit qu'une poignée de minutes et lorsque les deux Sindeldi sortirent en croisant son regard, l'ynorien n'y vit aucune trace de l'animosité que leurs confrères de Nessima portaient. Mieux, il décela même une certaine bienveillance.

(A l'image d'Aurora ou de Tanaëth, tout les elfes gris ne sont pas des xénophobes patentés.)

(Nessima a vraiment besoin de s'ouvrir un peu plus.)

(Mouais. Naora même. Si on a eu le gratin du racisme avec Nessima, les autres villes de l'archipel ne sont pas des modèles de diversité.)

(Rappelle moi de ne plus jamais y mettre les pieds dans ce cas.)

"Iliar'el, vous voilà de retour !

- Soeur Serina, bien le bonjour. Je suis rentré il y a quelques jours en effet, mais c'est uniquement maintenant que j'ai pu me dégager le temps de venir vous rendre visite. Pardonnez mon retard, salua Akihiko en s'inclinant légèrement devant la Sindelle qui venait de le rejoindre.

- Nul besoin de vous excuser voyons. Le voyage s'est-il bien passé ? Vous avez pu transmettre mon présent ?

- J'ai pu rencontrer le mari de votre cousine, Tanaëth Ithil et j'ai eu le temps de transmettre votre pendentif, bien entendu. Un sindel charmant, doublé d'un guerrier remarquable. On ne peut pas en dire autant de ses confrères... J ai eu quelques mésaventures, mais je m'en suis sortie en fin de compte.

- Je regrette que vous ayez eu à traverser tout cela... mais je vous en suis extrêmement reconnaissante, repondit la sindelle dans un sourire. Je suis donc prête à vous prêter main forte.

- Eh bien... A ce sujet justement. Malheureusement, les personnes devant m'accompagner sur cette expédition ne m'ont pas donné de nouvelles... Je crains donc que tout soit annulé.

- Oh... C'est regrettable. Je me sens coupable de vous avoir fait faire tout cela pour ne pas pouvoir vous aider ensuite.

- Ce n'est pas grave. Au moins, j'ai pu rendre service à une prêtresse de Rana, cela suffit à mon bonheur, déclara Akihiko, ne voulant pas la faire culpabiliser.

- Non, je refuse que vous soyez recompensé par ma simple gratitude. Tenez, prenez ça, dit Soeur Serina en fourant une bourse de yus dans la main de Akihiko. Avec mes nombreuses années de prêtrise, j'ai économisé bien plus qu'il ne me faut.

- Je ne peux pas accept-

- Cet argent m'aurait servi à faire le voyage moi-même de toute façon.

- Bon... Si vous insistez si courtoisement, renonca Akihiko en acceptant la bourse.

- N'hésitez pas à revenir me voir si vous avez besoin d'aide. Je serai ravie de vous tendre une main secourable. Mais maintenant si vous voulez bien m'excuser, mes prérogatives de prêtresse m'appellent. Que les vents de Rana vous soient favorables, Iliar'el.

- Puissent-ils guider votre sagesse soeur Serina."

Une fois les aux revoirs effectués, Akihiko sortit du temple et s'en retourna vers la ville. Sa seconde étape : l'approvisionnement en potions !



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Yūgure Kuranashi
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Re: Le Temple de Rana

Message par Yūgure Kuranashi » mer. 17 févr. 2021 21:00

Précédemment.

Yūgure se terrait donc là, derrière son talus, à quelques kilomètres au sud du Temple de Rana. Il profita de son long moment d’attente pour observer la nature qui l’entourait. Le semi-elfe avait autour de lui la flore la plus luxuriante qu’il n’ait jamais pu contempler. Le chemin qu’il avait décidé de guetter s’étendait au loin dans les collines. Elles étaient surplombées de cerisiers en fleur alors qu’un ruisseau s’écoulait de l’une d’elles. Au bord de ce dernier, Yūgure observa de petits arbrisseaux au feuillage vert particulièrement brillant et dont les fleurs avaient une douce couleur de rouge pastel. Ce spectacle l’apaisait, et il se dit qu’il s’agissait là de la plus belle chose qu’il ait pu voir jusqu’à présent. Cependant, en y regardant de plus près, il remarqua au loin quelque-chose d’intrigant. Alors que le soleil allait bientôt se lever et que la nuit s’éclaircissait, il crût voir dans le ciel une ombre épaisse qui s’élevait indéfiniment. Après quelques dizaines de minutes, les choses se précisèrent. Il ne s’agissait pas d’une ombre, mais d’une épaisse fumée noire. Yūgure sourit.

(Sûrement un pillage. Si c’est le cas, des rescapés ne vont pas tarder à débouler par ici. Et avec un peu de chance, ces rescapés auront des vivres.) Se dit-il, empli de malice.

Le coche ne manqua pas. Au bout de quelques minutes, trois silhouettes apparurent, surplombant la colline. Quand elles furent assez proches, Yūgure pu distinguer trois hommes de tailles relativement similaires et qui ne semblaient pas être en armes. Cela se précisa quelques instants plus tard ; Si ces hommes portaient des lames, il ne s’agissait que de dagues qui n’avaient pas la moindre chance de rivaliser avec la portée d’un Nodachi. De plus, ils portaient chacun un baluchon, ce qui indiquait qu’ils transportaient certainement des vivres. Le demi-elfe enfila alors son masque d’Inugami et agrippa fermement le manche de son sabre. Lorsqu’il estima que les hommes étaient assez près, il bondit d’un pas furieux par dessus le talus avant de dégainer d’un grand geste qui laissa entrevoir l’envergure des coups qu’il pouvait asséner. Les trois hommes se stoppèrent net, absolument stupéfaits. L’un d’eux fit même une grande chute en arrière. Sur un ton autoritaire, le semi-elfe les interpella :

« Plus un pas ! »

« Monseigneur… Pitié ! » Pleurnicha alors l’un des trois hommes qui s’était recroquevillé de peur.

« Silence ! »

Il y eut alors un léger moment de silence, de flottement.

« Bien… » Reprit le semi-elfe. « Les choses vont se passer très simplement. Vous allez déposer devant vous tout ce dont vous disposez. Une fois que ce sera fait, vous pourrez continuer votre chemin. »

Et un autre moment de silence.

« Eh bien alors ? Qu’attendez vous ?! » s’exclama Yūgure, s’impatientant.

« C’est à dire… Monseigneur… Nous mourrons si nous vous donnons nos vivres ! » lui répliqua l’homme du milieu, toujours recroquevillé, mais levant légèrement la tête.

Yūgure soupira.

« Toi, au milieu. Comment t’appelles-tu ? »

« U.. Ubi Mons... »

« Cesse dont, idiot ! Je ne suis pas ton seigneur ! As-tu déjà vu un seigneur qui extorque les pauvres gens ?! »

Yūgure soupira à nouveau tandis que les trois hommes se partagèrent des regards d’incompréhension. Évidemment qu’ils avaient déjà vu de tels seigneurs…

« Ubi… Bien. » Reprit le demi-elfe qui perdait de plus en plus patience. « Alors, Ubi. Écoute. Tu as réussi à échapper à ces chiens de garzoks. Tu as déjà eu énormément de chance, tu ne trouves pas ? Et maintenant, tu te retrouves face à moi. Et je dis que là encore, tu es un sacré petit veinard ! Ah Ubi, si tu savais. J’aurais simplement pu tous vous égorger d’un seul geste, toi et tes petits compagnons. C’est simplement que je suis de bonne humeur aujourd’hui, après tout me voilà libre. Enfin… Sois gentil Ubi. Dépose donc tes affaires sur le sol. »

Les trois hommes, tremblant de toutes parts et dont les visages étaient décomposés se lancèrent une dernière fois un regard avant de finalement lâcher soudainement leurs paquetages et de détaler en pleurnichant. Yūgure s’empressa alors de fouiller les trois baluchons qui ne contenaient pas que de la nourriture. Les trois hommes avaient également prit le temps d’emporter avec eux des babioles qui devaient avoir quelque valeur sentimentale. Il ne prit alors que ce qui lui paru utile : il y avait du bœuf salé, quelques poissons fumés et des préparations Ynoriennes fermentées. Tous ces aliments avaient l’avantage de se conserver longuement. Il s’éloigna quelque peu de la route histoire de prendre le temps d’avaler un morceau, ce qu’il fit rapidement avant de finalement prendre la route vers le sud du pays.

Suite.

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