Le Val d'Abondance

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Yuimen
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Le Val d'Abondance

Message par Yuimen » sam. 3 nov. 2018 19:23

Val d’abondance


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Lorsque l’on arrive dans le Val d’abondance, ce que l’on voit ce sont des champs à perte de vue, qui s’étendent jusqu’à la ligne d’horizon et au-delà. Région très fertile qui entoure la cité agricole, elle est parfois considérée comme le berceau des Ynoriens. Parce que ses pentes ont au fil du temps été aplanies pour permettre les cultures, ce qui était un val ressemble maintenant plus à une cuvette mais ses habitants sont attachés au nom. L’ensemble des champs sont réparties entre les différentes exploitations qui parsèment le val et qui s’occupe des champs qui sont autour de chez eux. Certaines de ses exploitations se sont également spécialisées dans le bétail et se situe principalement sur les bords du val.
Un réseau de charrettes appelé La Toile parcoure l’ensemble de ce territoire pour relier les différentes exploitations à la cité agricole qui se trouve naturellement en son centre. Il permet de colporter les informations, d’amener les récoltes et autres denrées vers la cité ou les quelques grandes exploitations majeures en périphérie où elles sont dispatchées dans toute l’Ynorie. Ces mêmes exploitations majeures sont garantes également de la protection du Val d’abondance et veillent à ce qu’aucun groupe de bêtes dangereuses ou de brigands ne se glisse à l’intérieur pour attaquer les troupeaux, ravager les récoltes, etc. De par ce fait, elles bénéficient de leurs propres milices qui sont tolérées par les autorités : ces milices sont pour la plupart des chasseurs émérites mais leur surveillance n’est pas infaillible pour autant.
Récemment, une troupe de Centaures auraient été aperçue rôdant près des exploitations périphériques, menaçant la tranquillité du Val et de ses habitants. De mystérieuses disparitions ont déjà été recensés et les groupes de chasseurs ne sortent plus seuls après le crépuscule.

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Oljyn
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Oljyn » mer. 30 janv. 2019 20:00

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Nous marchons maintenant depuis plusieurs heures, d’un pas régulier. Saluant poliment les agriculteurs du Val d’Abondance qui s’étend à perte de vue. Source de nourriture pour toute la république. Bien que plusieurs Ynoriens nous aient proposés de monter dans leurs charrettes, nous avons systématiquement refusé. Ne voulant pas déranger, ou mettre en retard les paysans qui malgré la difficulté du travail et le risque d’attaque des Garzoks venant du nord, gardent toujours un visage serein et accueillant. Nous ne nous sommes, pour l’instant, toujours pas adressés la parole. Jugeant chacun qu’il était inutile de se disputer sous les yeux des agriculteurs. Cette partie du voyage est donc plutôt agréable. Le temps est clément, une petite brise rafraîchissante rend la température agréable. Le paysage est beau. Les bruits du vent soufflant dans les blés, des coups de bêche dans la terre, des roues de bois sur le chemin et des quelques cris d’animaux d’élevages sont plutôt reposants. Le jour passe tranquillement et la nuit ne va pas tarder à tomber. Pour passer la nuit, nous décidons de frapper à la porte d’une ferme pour demander l’hospitalité. Le fermier accepte volontiers et nous propose même à manger. Une soupe de légumes aux odeurs alléchantes. L’occasion aussi d’échanger quelques mots avec notre hôte qui vit seul au milieu des cultures malgré son âge avancé et un tableau accroché au mur où on peut l’y reconnaître avec une femme et trois enfants que j’imagine être les siens. Inutile de demander pourquoi ils ne sont pas présents. La guerre contre Oaxaca à prit beaucoup de vie. Ce pauvre homme en a sûrement fait directement les frais. Pourtant il n’a pas l’air malheureux. Il arbore un sourire franc mais fatigué. Prend soin de sa petite bâtisse de bois, meublée du strict nécessaire. Nous parlons de la beauté des montagnes, des champs. Nous le remercions pour son hospitalité, pour son délicieux repas. Nous passons ensuite la nuit dans la grange, dormant dans la paille sèche avant de reprendre notre route le lendemain.

Le cœur et l’esprit plus léger. Nous commençons à nous adresser la parole autrement que pour se donner de simples informations ou directives. C’est d’ailleurs Kazuto qui engage la conversation d’un ton calme. Voir intéressé.

" C’est ton premier grand voyage alors ? Première grande aventure. "

D’abord surpris qu’il m’adresse la parole, je réponds ensuite sur le même ton.

" En quelque sorte. J’ai déjà voyagé de Tulorim à Oranan il y a quelques années. J’ai essayé de partir à l’aventure quand Oranan cherchait des volontaires pour venir en aide à cette autre monde ; Aliaénon. "

"Et alors ? "

" J’ai fait la queue pendant des heures, tout ça pour me faire refouler. Trop dangereux soit disant. "

J’entends un léger rire. Je poursuis malgré tout.

" Et tu sais ce qu’ils ont laissé passer juste après moi ? Une espèce de gringalet en robe. Tout maigre le type, une tête d’endormi. Il est passé comme ça. Pft. Même pas une question de la part des gardes ! "

" Et c’était qui ce type ? "

J’hausse les épaules.

" J’sais pas trop, un héros d’Aliaénon je crois. "

" Ca peut quand même expliquer pas mal de chose. "

Je rétorque vivement.

" Je jure ! Je ne crois pas qu’il dépassait les 45 kilos. "

Le forgeron lâche un rire franc cette fois que j’accompagne.

" Et toi ? " Demandais-je après un instant.

" Non. J’ai déjà participé à l’Erementarīfōji. L’année de sa création. C’est la seconde fois cette année. "

" Ah ? " Demandais-je intéressé. "Et comment ça s’est passé ? "

" Je… "

Il marque une pause étrange. Comme coupé dans sa parole par l’émotion.

" Je n’ai pas réussi à ramener le minerai élémentaire. "

J’hausse un sourcil. Ce n’était pas de la honte qui l’avait empêché de terminer sa phrase. Etant derrière lui, je ne pouvais pas voir son visage mais je remarque qu’il triture soudainement l’étrange anneau pendant à son cou. Il continue de lui-même la conversation.

" J’avais déjà été désigné pour forger le Gravilay à l’époque. J’ai insisté pour l’avoir à nouveau. "

" Une revanche à prendre ? "

Les muscles de son bras se tendent soudainement alors qu’il me répond d’une voix mêlant colère et détermination.

" Oh que oui. "

Notre conversation s’arrête ici et nous passons le reste de la journée à marcher en silence. Passons à nouveau la nuit dans une autre ferme et recommençons le jour d’après et le jour suivant jusqu’à atteindre l’extrémité du val où les élevages se font plus nombreux. Nous décidons de nous arrêter en fin de journée pour pouvoir demander l’hospitalité avant de partir le lendemain pour longer le lac vers le sud.

Étrangement, les agriculteurs du coin affichent un air plus méfiant vis-à-vis de nous. Certains ne nous adressent même pas une salutation contrairement à tous les autres qu’on a pu croiser jusqu’ici. J’entreprends de frapper à la porte de la dernière ferme du val. Une voix méfiante s’agite de l’autre côté.

" Qui-êtes-vous ?! Allez-vous-en ! "

Je jette un regard vers le forgeron qui semble aussi surpris que moi. Si cette réaction ne m’étonnerait pas plus que ça d’habitude, elle est ici plutôt louche étant donné que toutes les fermes que nous avons croisées nous ont accueillis avec joie. Kazuto hausse les épaules. Je l’imite avant de répondre au fermier inquiet.

" Nous sommes de simples voyageurs. Nous cherchons un endroit où passer la nuit. "

" Non ! Allez-vous-en ! Laissez-moi ! "

Je me tourne vers mon compagnon d’aventure en me tapant la tempe du bout de l’index. Inutile d’insister. Je ne peux pas le forcer à nous offrir le gîte.

" Très bien. Nous partons. "

Je m’éloigne de la porte en lissant ma barbe devenant épaisse. Une fois à portée de parole du forgeron je lui déclare :

" Bizarre non ? "

" Il y a des gens plus méfiants que d’autres. " Répond-il simplement.

" On a qu’à camper un peu plus loin. Ça devait finir par arriver de toute manière. "

Je me contente d’un hochement de tête avant de suivre le forgeron un peu plus loin pour dresser un campement de fortune un peu à l’écart de la route.


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Oljyn
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Oljyn » jeu. 31 janv. 2019 14:43

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" Hé ! Réveille-toi ! "

Je grommelle. Je venais de finir mon premier quart de surveillance, je pourrais jurer que ça ne fait que quelques minutes que je suis endormi et me voilà déjà dérangé.

" Réveille-toi merde ! " Insiste-il en me secouant l’épaule.

" Quoi ?! " Dis-je encore à moitié endormi.

" J’ai entendu des chevaux. "

Je n’ouvre qu’un œil, dardant vers le forgeron ma colère de me faire réveiller pour quelques bruits de sabots. Loin d’être impressionné et surtout incapable de le voir avec l’obscurité, il insiste encore en me bousculant plus violemment.

" T’as un foutue sommeil de plomb ! Tu vas bouger ton cul oui ! "

Je pousse un autre grommellement en m’extirpant de ma couverture pour affronter la fraîcheur de la nuit tandis qu’il me donne des explications.

"Je crois qu’il y a un problème à la ferme où nous avons toqué. "

Je baille longuement avant de l’imiter en m’accroupissant dans les hautes herbes. En effet, largement à portée de vue, je remarque de l’agitation dans la masure. La lumière vacillante d’une flamme s’échappe par les fenêtres et la porte ouverte. Plusieurs personnes se déplacent à l’intérieur de la ferme, projetant leurs ombres dans la cour où trois chevaux patientent en broutant les herbes folles sur les abords des pâturages. Moi et mon forgeron nous échangeons un regard. C’est certainement louche mais est-ce une raison de nous inquiéter ? Un cri venant de la ferme nous décide finalement à aller voir ce qu’il se passe. Sans plus attendre, nous avançons d’un pas rapide, abandonnant nos affaires trop bruyantes. J’attrape seulement mon sabre et Kazuto son marteau de forgeron. Nous parcourons les derniers mètres sur la pointe des pieds et prenons une position nous permettant de voir l’intérieur du bâtiment. Nous apercevons trois hommes vêtus de noir. Deux d’entre eux se livrent au saccage, renversant table et chaise. Un troisième semble menacer quelqu’un au sol avec sa dague. Nous sortons de notre cachette pour avancer d’un pas décidé. Les agresseurs ne nous remarquent pas, trop occupé à commettre leurs méfaits. Même celui le plus proche de l'entrée, avec sa dague, ne remarque pas le forgeron qui prend maintenant place dans le cadre de la porte. Il donne deux petits coups secs sur le battant de bois en prononçant.

" Toc ! Toc ! "

Le malfaiteur a à peine le temps de tourner la tête qu’un coup de poing magistrale lui écrase le nez. Il lâche son arme et tombe à la renverse sans dire un mot. Kazuto s’avance dans la pièce sous le regard sidéré des deux autres bandits qui restent, pour l’instant, immobiles. J’emboîte le pas du forgeron pour pénétrer la pièce en désordre. Un silence lourd s’installe, excepté les gémissements de douleur du malfrat qui se tient le nez au sol et les tremblements de genoux de celui qui doit probablement être le fermier. Maigre, le regard terrifié, les cheveux gras. Il lève encore un bras devant lui pour encaisser un éventuel coup. D’ailleurs, les marques qu’il porte sur son corps sont visibles à travers ses habits troués. Preuve que ce n’est pas la première fois qu’il se fait passer à tabac. Je pointe un regard meurtrier vers les deux intrus. Kazuto brise le silence, prenant un ton impérieux en se servant de sa grosse voix grave et menaçante.

" Ca peut se passer de deux façons. "

Il dresse une main en l’air, exposant deux doigts qu’il agite lentement.

" Soit vous ramassez votre copain et vous dégagez d’ici pour ne plus jamais revenir. Soit moi et mon camarade on vous botte le cul jusqu’à ce que vous ayez la trace de nos semelles sur vos tronches d’ahuris. "

Un instant d’hésitation plane avant qu’ils ne se précipitent vers leur acolyte pour le ramasser. Nous libérons le passage jusqu’à la porte. Une fois dehors, on entend un petit cri de canard, comme si quelqu’un avec un nez bouché essayait de parler.

" Vous êtes morts ! Vous entendez ! On reviendra demain ! Et je brûlerai cette ferme ! "

La menace semble être sincère. Mais exprimé avec cette voix nasillarde ça a simplement le don de nous faire rire.

" Pourquoi avez-vous fait ça ?! "

Le paysan traumatisé parvient à articuler quelques mots, d’une voix tremblante.

" Ils vont revenir ! Ils vont revenir ! Ils vont me tuer ! "

Répète-il sans cesse en sanglotant. Kazuto s’approche de lui pour le soulever comme une plume, le remettant sur ses pieds sans le lâcher. Le fermier s’effraie, se protège instinctivement le visage. Je rapporte une chaise pour qu’il puisse s’y asseoir. Il nous observe avec un air curieux. Celui de l’étonné qui s’attendait à prendre un coup.

" Calmez-vous. On ne veut pas vous faire de mal. Qui sont ces types ? "

Lui demandais-je d’une voix calme alors que mon compagnon de voyage entreprend de remettre l’intérieur dans un état correct. Le fermier conserve son regard fuyant. Passe les mains dans ses cheveux sales puis sur son visage.

" Ils vont revenir. Ils vont revenir. "

" Qui sont-ils ? Des brigands ? "

Il hoche la tête. D’abord doucement puis avec frénésie.

" Ils m’ont tout pris. Tout. Je n’ai plus d’argent alors ils prennent la nourriture, mes bêtes. Je n’ai plus rien à manger. Je n’ai plus la force de travailler. Ils vont revenir. Revenir et me tuer. Tout brûler. "

Je me redresse. Croise les bras. Mordant l’intérieur de ma joue pour ne pas succomber à la colère et partir à la poursuite de ces monstres. Kazuto prend la parole, d’un air tout aussi tendu que moi.

" Il n’y a personne pour vous défendre ? "

" Ils sont trop nombreux. La milice doit se défendre contre des raids de centaures plus au nord. Je suis seul. Seul. "


Le forgeron s’approche de nous et déclare :

" On va vous débarrasser de cette vermine. "

Il lève vers nous des yeux pleins d’espoir alors que Kazuto m’attrape doucement le bras pour m’emmener un peu à l’écart et s’adresse à moi à voix basse.

" Je sais que nous sommes limités en temps et que tu veux me voir gagner ce concours mais je ne peux pas laisser ces sales type s’en prendre à ce pauvre homme sans défense. Si ça ne te convient pas tu peux retourner à Oranan et trouver un autre forgeron. "

Un sourire se dessine sur ma joue alors que je lui donne une tape sur l’épaule.

" Non. En fait c’est ce que j’aurais fait si tu avais décidé d’abandonner ce type pour continuer la route. "

Il pose brièvement sa main sur mon épaule avant de lâcher un souffle du nez amusé. C’est décidé. Nous allons rester un jour ici à attendre que ces brigands reviennent et leur donner une bonne leçon.


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Oljyn
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Oljyn » jeu. 31 janv. 2019 20:00

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Nous avons passé la journée à la ferme. Veillant à ce que les brigands ne reviennent pas. S’assurant que le fermier se repose et mange quelque chose pour reprendre des forces. Nous n’avons pas échangé un mot. Kazuto c’est occupé de la santé du paysan et moi de la surveillance de la ferme. Nous avions fait le choix de rester car c’est le seul que nous pouvions faire sans perdre notre honneur, notre dignité. Partir et abandonner cet homme aux mains de ces crapules ? Jamais. Je n’aurais jamais pu me le pardonner. J’imagine qu’il en est de même pour le forgeron. J’étais tout de même inquiet. Le fermier nous avait dit qu’ils étaient nombreux. Combien seront-ils à venir prendre leur revanche ? Nous ne sommes que deux. Je lève soudainement la tête, chassant de mon esprit tout ombre d’inquiétude. J’entends distinctement des bruits de sabots venant du sud. Je me redresse, attrapant mon sabre posé juste à côté de moi.

" Hé ! " Déclarais-je simplement à l’attention de Kazuto qui est encore à l’intérieur. Il apparaît l’instant d’après, équipé de sa masse. Le regard dur et déterminé. Il s’avance hors de la ferme à mes côtés pour prendre position. Faire face à l’adversaire qui approche.

Ils sont cinq. Avançant à présent au petit trot jusqu’à une distance respectable de la nôtre. Je dresse la tête, bombe mon torse. Ils mettent pied à terre, affichent leurs dagues et épées avec fierté. Des objets volés, il n’y a pas de quoi être fier. L’un d’eux s’avance. Facile de le reconnaître, un bandage lui encercle le visage, camouflant son nez qui, à priori, se met encore de temps en temps à saigner si on en croit la couleur carmin du tissu qui le recouvre.

" La vache ! Je t’ai pas raté. "

Kazuto s’en amuse. Pas peu fier d’avoir brisé le nez à cette ordure.

" Vous allez me le payer ! " s’exclame-t-il de sa voix de canard.

Nous ne pouvons retenir un rire soudain. Mélange entre nervosité et moquerie. Agacé, il caquette avant de lancer ses hommes à l’assaut. Je brandis mon sabre sans le retirer de son fourreau. Kazuto saisit fermement sa masse à deux mains et incline la tête dans ma direction, me souhaitant probablement bonne chance. Je l’imite et le combat débute. Ivre de vengeance, le canard se jette sur mon forgeron accompagné de deux sbires. Il en reste donc deux pour moi. L’un équipé de deux dagues, l’autre d’un sabre. Des leçons de sabre de ma mère, je n’ai pas retenu grand-chose, simplement assez pour éviter les coups. Moi, comme mon père, ce que j’aime faire parler, c’est mes poings. Le plus téméraire des deux brigands ne tarde pas à le découvrir. Concentré sur mon sabre que je n’ai toujours pas dégainé de son fourreau. Je feins de le frapper avec. Instinctivement il dresse ses deux dagues sur la trajectoire, laissant sa joue libre à mon poing gauche qui vient lui briser la mâchoire. J’ai la chance de l’envoyer sur la trajectoire du second qui s’en trouve ralenti, me laissant le temps de me remettre en position. Il lève son sabre, je dégaine le mien cette fois pour pouvoir parer les coups qu’il ne tarde pas à donner. Il semble plus expérimenté que le premier assaillant. Ses frappes sont précises et contrôlées. Je parviens tout de même à les dévier mais suis forcé de reculer sous l’attaque incessante. Cela laisse le temps au premier assaillant de se remettre debout, tenant sa mâchoire à deux mains. Il me reste peu de temps. J’évite un coup de sabre qui me passe au-dessus de la tête. Je pivote pour me mettre sur son flanc et assène un coup de pied dans son genou pour le faire ployer le temps suffisant pour remettre l’autre malfrat à terre d’un coup de fourreau dans les gencives. Celui-ci, qui n’a pas encore eu l’occasion de se remettre totalement du précèdent coup ne voit pas le suivant venir. Il s’écroule dans la poussière en projetant un filet de sang.
Une autre vision de l’espace s’offre à moi. Face à la ferme désormais, je peux voir Kazuto en mauvaise posture. A trois contre un, il est forcé de reculer. Je remarque que sa chemise est tachée de sang au niveau de la poitrine. Il parvient à tenir ses agresseurs à distance en faisant de grands moulinets avec sa masse. Il ne pourra pas tenir éternellement. Une lame dans mon champ de vision me ramène à mon affrontement. Mon sabre se lève instinctivement, parant l’assaut. Il enchaîne à nouveau. Une douleur me saisit l’épaule. Il m’a touché. Je commence à fatiguer. Si je ne le désarme pas, je n’ai aucune chance. Mon adversaire tente un coup horizontal pour me trancher la gorge. C’est le moment. Je lâche ce que j’ai en main, me baisse, pivote, projette ma masse contre lui, percutant son visage de mon dos. Je saisis son poignet à deux mains et le maintien en avant pour qu’il ne retourne pas sa lame contre moi. Je profite du choc entre nos corps pour placer son coude juste au-dessus de mon épaule, sa paume vers le haut. Je donne un impact sur mes jambes pour me redresser de toute mon long tout en baissant mes mains en emportant son poignet. Son bras se plie littéralement, provoquant un son de craquement qui me fait vibrer l’estomac tandis que le hurlement de douleur derrière mon oreille me secoue les tympans. Le sabre tombe au sol. Je n’ai plus qu’à lâcher son bras pour que lui aussi se roule par terre.

Les assaillants de mon forgeron se retournent pour se rendre compte qu’ils se retrouvent à nouveau à trois contre deux. Je remonte mes manches, prêt à en découdre. Je lève mes poings devant mon visage. Posture de combat, les jambes souples. Un bandit s’élance vers moi. Lui aussi tente de me trancher la gorge d’un coup facilement évitable. Je me baisse, percute son foie d’un poing fermé, lui coupant le souffle. J’enchaîne avec un second sur l’autre flanc et me redresse en brisant son menton, décollant le bandit du sol avant de poursuivre mon chemin pendant qu’il retombe. Deux contre deux. Kazuto est haletant. Il ne parvient même plus à soulever sa masse. Le canard ordonne à son dernier sbire de s’occuper de moi. Je souffle comme un bœuf. M’approche avec une détermination inquiétante. Une hostilité suffisante pour le faire hésiter et même le faire abandonner. Il lâche son épée, se met à genoux en implorant qu’on l’épargne. Le canard perd contenance, son visage bandé laisse juste apparaître son effroi quand il se retrouve seul contre nous deux. Kazuto le saisit et lui bourre le ventre d’un bon coup de poing avant de le soulever par le col et de distinctement lui ordonner de ne plus jamais remettre les pieds ici. La respiration du bandit s’accélère et le sifflement que produit son nez cassé nous fait oublier la situation dans laquelle nous nous trouvons pendant un instant. Mon forgeron le jette à terre.

" Dégage ! Maintenant ! "

Il se tourne pour ramper sur le sol en produisant encore ce sifflement nasal qui nous donne du mal à nous retenir de rire. Il abandonne même ses sbires qui sont forcés de se débrouiller. C’est celui qui s’est rendu qui va venir en aide à ses collèges sous notre imposante surveillance.
Je m’en suis bien sorti, mis à part quelques estafilades, je n’ai rien de grave. Kazuto, lui, à une blessure qui semble plus importante sur la poitrine. Du sang s’en est écoulé jusqu’à son pantalon. Quelques traces indique qu’il s’est également prit des coups au visage. Mais quoi qu’il en soit il tient debout. Une fois tous les bandits hors de notre champ de vision. Il se permet enfin une remarque.

" Tu es vraiment une escorte de merde. "


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Xël
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Xël » ven. 8 janv. 2021 23:29

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Je m’étais mis en route en compagnie des troupes de Bouhen. Chevauchant aux côtés de Bogast et ses lieutenants, équipé de mon armure et ma gourde magique pleine. Il m’avait expliqué durant le voyage ce qu’était la boussole que j’avais trouvé au fond de cette grotte, permettant de trouver un moyen de rejoindre l’Ile des Dieux et de passer ce qu’il a nommé l’Ordalie. Un défi des Dieux pour augmenter cette réserve de magie qu’il m’a apprit à mieux contrôler au long de mon entraînement. J’avais raison, cette boussole avait bien quelque chose de particulier mais le général m’avait rappelé que celle que je tenais dans ma main était fausse et que si je souhaitais trouver une vraie j’avais encore du chemin à parcourir. En guise de dernier conseil il m’avait conseillé d’oublier ça pour l’instant et de me concentrer sur la lutte à venir.

Nous sommes désormais en Ynorie et la première chose à faire est de dresser un camp. Loin au nord je peux distinguer de la fumée s’élever du camp d’Oaxaca. Bogast sélectionne l’endroit où nous nous installons. A proximité de la ville de Viskori au nord du Val d’Abondance. L’ordre est donné et les hommes se mettent au travail pour dresser le campement qui va servir à accueillir les armées qui vont libérer l’Ynorie.

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Modifié en dernier par Xël le sam. 9 janv. 2021 10:52, modifié 1 fois.

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Cromax
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Cromax » sam. 9 janv. 2021 02:11

La Fin d’une Ere
(Xël)



Le montage du camp dura de longues heures. De longues journées, même. À mesure, le flot de soldats présent augmentait à vue d’œil, en provenance de tout le Royaume de Kendra Kâr. Il entendit même parler d’une troupe de sinaris montée sur des cochons, sans l’avoir vue parmi tout ce monde. Il y aurait des elfes aussi, mais en trop petit nombre pour qu’on les remarque, à moins de tomber sur la partie leur étant réservée sur le campement.

Et puis, un jour, Xël se fit mander par l’un de ses collègues. Dans le camp des officiers. Une demande expresse de Bogast en personne, apparemment. S’il se rendait sur place, Xël tomberait sur un garde d’état-major, posté près dudit camp des officiers. Il avait la jeune quarantaine et semblait fort sérieux. Xêl ne le connaissait pas, mais il portait avec fierté les couleurs de Kendra Kär.

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« Xël Almaran, je suppose ? Vous êtes chargés par le Général Bogast d’accueillir et de faire patienter ici tous les aventuriers qui se présenteront à l’appel qui a été fait. Une réunion concernant vos objectifs suivra. Moi, je suis là pour vérifier que ces aventuriers correspondent bien à nos idéaux. »

Présenté comme ça, il n’avait pas l’air d’avoir le choix… Et la compagnie n’avait pas l’air marrante.

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Xël
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Xël » sam. 9 janv. 2021 10:51

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« Eh bah. On dirait que ça va vraiment chauffer bientôt. »

Déclare Ed’ Pherroc en réceptionnant encore des chevaux venant des troupes gagnant le camp en nombre depuis plusieurs jours. Affecté à la cavalerie, il est chargé de s’en occuper avec les autres bleus de son corps d’armée. Installé sur une botte de paille, je savoure le bouillon de légumes agrémenté de pommes de terres en observant le camp se remplir. Le flux ne cesse jamais, apportant beaucoup d’humains mais je suis certain d’avoir vu des elfes hier. Il paraît même que j’ai loupé la venu de Sinaris montés sur des cochons. Quand j’en avais demandé plus à ce sujet à Ed’ il avait répliqué que lui il s’occupait des chevaux, pas des porcs. A peine mon repas terminé c’est Trieli Carmond, une autre ancienne recrue de ma promotion à Bouhen qui vient me trouver.

« Hey le piquet ! » gueule-t-elle vers moi. « Le général te demande ! »

Ed’ ricane.

« Si tu pensais que ton petit sobriquet se ferait oublier ici, c’est raté. »

« Bouges toi Almaran ! » Insiste Trieli avant de repartir vaquer à ses occupations.

Je soupire et ramasse mon casque pour le mettre sous mon bras avant de traverser le camp. Beaucoup de regards se tournent vers moi suivis de murmures sur mon passage, de quoi me mettre bien mal à l’aise. En arrivant au camp des officiers je tombe sur un garde en armure rutilante aux couleurs du royaume. J’acquiesce quand il me demande si je suis bien Xël Almaran puis il m’apprend que Bogast m’a confié une tâche assez particulière. Accueillir les aventuriers qui se présenteront pour répondre à l’appel. Ironique, je pense inconsciemment à Tsukiki, chargé de nous accueillir à Fan-Ming dans une époque qui me semble bien lointaine. Quant à mon interlocuteur il est simplement chargé de surveiller la qualité de mon travail. J’incline la tête et me poste à côté de lui, mon heaume sous le bras.

« Sinon... vous les avez vu vous les Sinaris à dos de cochons ? »


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Modifié en dernier par Xël le dim. 10 janv. 2021 14:14, modifié 1 fois.

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Faëlis
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Faëlis » sam. 9 janv. 2021 15:09

Pendant plusieurs jours, Faëlis voyagea vers le nord. Il croisait de nombreuses troupes de soldats en route et, s'il ne se joignit à aucune durablement, il passa parfois la nuit avec eux, discutant et tentant d'en apprendre plus sur la guerre. Cependant, les simples soldats et mercenaires ne savaient pas grand-chose, et les officiers étaient suspicieux à l'idée d'un étranger, même un hinïon, qui pose des questions sur leurs plans.

L'elfe apprit néanmoins la localisation du campement principal, dans le Val d'abondance, véritable grenier à blé de l'Ynorie. En chemin, l'elfe put également expérimenter les nouveaux pouvoirs de son équipement. Ses brassards ne chauffaient même pas au feu. Lorsqu'il fit une rayure sur son armure, celle-ci avait disparu le lendemain matin ! Plus étonnant encore, son casque, sur une simple invocation des runes, fit apparaître d'étranges sphères d'énergies qui lui permirent d'alimenter ses sorts. Voilà qui serait fort utile !

C'était la première fois qu'il entrait dans la légendaire république d'Ynorie. Une république... quelle étrange idée ! Mais assurément intéressante. Les ynoriens étaient une civilisation raffinée, cultivée et aux terres riches. Il était horrible de penser que ce peuple puisse être ravagé avant même qu'il l'ait découvert. Cela ne fit que le pousser à presser le pas. De toute façon, Halcyon ne se privait jamais lorsqu'il s'agissait de galoper !

Puis, enfin, après ce long voyage, le jeune homme put contempler le camps militaire de Kendra Kâr. Et quel spectacle ! Il était gigantesque ! Les bannières des nobles et des régiments étaient si nombreuses qu'il était incapable de totues les distinguer, et encore plus de les identifier. Cependant, il lui sembla même remarquer avec surprise quelques étendards nains... mais aussi de familles de sa connaissance ! C'était donc vrai : son peuple se décidait enfin à sortir officiellement de l'Anorfain pour aider ! C'était tard, mais cela lui redonna un peu espoir dans les siens. Il n'espérait pas voir sa mère, sûrement toujours chargée de la protection de la forêt, mais il espérait bien pouvoir passer dire bonjour à ces courageux guerriers. Avec un peu de chance, il en connaîtrait certains !

Il se présenta d'abord devant un poste de garde, déclarant à l'officier en faction :

« Bien le bonjour ! Je suis Faëlis Nyris'kassilian, aventurier originaire de Cuilnen. Je viens joindre mes pouvoirs de lumière à la bataille, auriez-vous l'amabilité de m'indiquer où je peux m'installer et laisser mon fier Halcyon ? »

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Cromax
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Cromax » sam. 9 janv. 2021 18:53

La Fin d’une Ere
(Xël et Faëlis)



Faëlis :

Le soldat auquel s’adressa l’elfe blanc était un jeune rouquin d’apparence peu expérimentée. Il sembla impressionné par l’allure du Hinïon luminescent nimbé de sa blanche cape. Il en plissa même les yeux, comme illuminé par l’apparition presque divine. Rougissant, il bégaya sa réponse :

« Oh b…b…bienvenue messire elfe. Je peux me charger de mener votre chev… votre noble monture à l’écurie. Elle… elle y sera traitée avec soin. Quant à vous, il vous attendent sans doute impatiemment dans le camp de commandement. Vous voyez, là-bas… »

Il désigna un peu maladroitement une zone du camp entourée de larges et hauts drapeaux. Le camp des officiers, sans nul doute. Il laissa l’elfe démonter et le salua plusieurs fois d’un signe de tête nerveusement docile.

S’il se dirigeait vers ledit camp, il verrait aux abords de celui-ci deux hommes en armure discuter, et sembler garder de leur présence imposante l’accès au centre du camp. L’un d’eux était un puissant gardien à la halelbarde, portant les couleurs de Kendra Kâr. L’autre n’était autre que Xël Almaran, aéromancien armuré de frais de son état.

Alors qu’il approchait, le gardien lui fit signe de venir près d’eux d’un geste de la main.

Xël et Faëlis :

L’interlocuteur particulièrement joyeux de Xël (à se demander s’il ne mangeait pas un manche de balais tous les matins) lui émit un regard étrange quand il lui parla de cochons montés. Il ne répondit pas tout de suite, levant les yeux au ciel, puis, comme si ça le démangeait, commenta :

« Qu’ils existent ou pas, ils devraient laisser la guerre à ceux qui savent la faire. »

Puis, sans ménagement, il tapota l’armure du mage du revers de son gant de plates, pour attirer son regard vers un elfe lumineux qui avançait vers eux d’un air noble. Elfe à qui il fit un signe de se rapprocher sans tarder.

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Faëlis
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Faëlis » sam. 9 janv. 2021 19:57

Le soldat, impressionné, bégaya quelques indications en le saluant nerveusement. Faëlis rit :

« Allons, nulle besoin de tant de cérémonie ! Merci bien pour les renseignements ! »

Suivant la direction désignée, il se rendit vers le secteur des officiers. Il trouva bientôt dans le passage deux humains en armure, l'un avec une hallebarde et l'autre avec un bâton de mage. Si le premier affichait la fier allure d'un paladin de Kendra Kâr, l'autre semblait presque un simple mercenaire tant son visage était marqué par d'anciens combats. Un vétéran de guerre à n'en pas douter. Comme ils avaient remarqué sa présence, Faëlis fit une élégante révérence :

« Humble salutations, combattants de Kendra Kâr ! Les rumeurs de la guerre me sont parvenues, et me voici ! Y a-t-il un régiment à intégrer, qui aurait besoin du soutient d'un soldat-protecteur ? »

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Xël
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Xël » sam. 9 janv. 2021 22:25

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Oh je connais ce regard, levé au ciel. Le même que Tsukiki faisait à chacune de mes paroles. Mais le garde ne peut s’empêcher de me répondre que si ils sont présents ils feraient mieux de laisser la guerre à ceux qui savent la faire. Puis il me donne une tape me faisant bouger d’au moins deux pas avant de désigner un elfe blanc qui approche d’une démarche fière. Beau garçon, vraiment très beau, grand, des cheveux blonds impeccablement coiffés. En arrivant devant nous il fait une révérence qui me fait hausser un sourcil. Puis il nous salue avant de demander si un régiment aurait besoin de son aide, se présentant comme un soldat-protecteur.

« C’est bon vous pouvez passer. »

Dis-je en m’écartant mais avant que l’elfe puisse faire un pas mon acolyte s’interpose après m’avoir lancé un regard dépité. Je lève les bras, exaspéré. 

« Oh mais c’est bon regardes le ! Déjà c’est un elfe blanc ensuite c’est visiblement un noble, élégant, poli, avec une tenue sans doute hors de prix. Tu vois bien qu’il est sûrement utile ! »

Commentais-je malgré l’insistance du garde à poser quelques questions.

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Cromax
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Cromax » dim. 10 janv. 2021 16:22

La Fin d’une Ere
(Xël et Faëlis)



Le Gardien kendran fronça les sourcils à l’arrivée de Faëlis, en réponse à son introduction. Il voulut répondre de vive voix, mais l’intervention de Xël l’en empêcha, et il parut estomaqué de la nonchalance du puissant magicien. Face à l’argumentaire de l’aéromancien, il rougit sous son casque, offusqué, et rétorqua sans amabilité :

« Je ne vous permets pas de voler d’une manière si effrontée ainsi le noble rôle qui m’a été confié. Vous êtes préposé à l’accueil des aventuriers, pas au jugement de leurs aptitudes. »

Il souffla par le nez et se tourna vers Faëlis.

« Veuillez excuser l’attitude désinvolte de mon collègue. Soyez assuré que vous trouverez ici bon accueil si vous décliner identité et intentions prestement. »

Puis, comme s’il hésitait, il fronça de nouveau les sourcils et poursuivit :

« Vous… Je vous ai déjà vu à la Cour kendrane, n’est-ce pas ? Vous êtes une sorte de… Troubadour ? Chanteur, si je ne m’abuse ? »

S’il n’avait pas totalement tort, résumer Faëlis à ce fait dans la noblesse kendrane était sans doute une erreur.

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Faëlis » dim. 10 janv. 2021 20:44

Celui qui portait un bâton de mage déclara aussitôt qu'il pouvait passer, estimant à sa tenue qu'il était manifestement un élégant noble elfique, forcément utile. Si l'argumentaire laissait à désirer, Faëlis lui répondit par un sourire des plus aimables. L'autre, en revanche, était plus protocolaire, s'excusant pour son compagnon et insistant pour connaître son identité. À la grande surprise de l'elfe, il l'avait vu lors de son bref passage à la cour. Cela fit rire le jeune homme :

« Ma foi, si c'est tout ce que vous savez de moi, pas besoin d'excuser votre compagnon qui m'a finalement mieux cerné que vous ! Mais je ne saurais vous reprocher, en ces temps troublés, d'être prudent. Sachez que je suis Faëlis Nyris'kassilian, de la cour de Cuilnen, mais surtout aventurier depuis quelques temps déjà. J'ai effectivement chanté mon triomphe ainsi que celui de mes compagnons contre le manoir hanté. Ce fut lors de mon bref passage à la cour de Kendra Kâr, avant de partir affronter les sbires d'Oaxaca sur un autre monde. Je vous conterais bien également cette balade de mon verbe plein de verve, mais j'ai peur que le moment soit mal choisi. Puis-je donc entrer ? Et peut-être trouver des responsables, voir certains des miens, que je n'ai pas vu depuis longtemps et qui, dit-on, seraient de la bataille ? »

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Xël » dim. 10 janv. 2021 22:39

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Il s’énerve, visiblement offusqué de voler un si noble rôle qui est de juger l’aptitude des aventuriers. J’ignorais qu’il était si attaché à sa tâche qui au final ne consiste qu’à demander un prénom. Mais il se souvient, sans vraiment en être certain, que l’elfe en face de nous est un troubadour. Je me demande ce que ce garde aurait pensé de moi quand je me suis présenté à la milice d’Oranan, sale et en haillons.

En tout cas l’elfe reconnait mon jugement et me gratifie d’un magnifique sourire. Il doit en faire rougir des femmes, ce sourire. Il répond au garde d’une manière qui ne manque pas de me tirer un rire que je peine à retenir. Ridiculisant d’une certaine façon le garde avant de se présenter sous le prénom de Faëlis suivi d’un nom impossible à retenir. Il explique ensuite qu’il a bien chanté à la cour du roi pour célébrer son triomphe dans un manoir hanté avant de partir pour un autre monde affronter les sbires d’Oaxaca. Je plisse alors les yeux. Je ne me souviens pas l’avoir vu sur Aliaénon, il parlerait d’un autre monde ? Mais combien de monde a-t-elle menacé ?
Je m’approche, la mine bien plus sérieuse, reprenant ma place à côté du garde pendant que Faëlis termine ses présentations.

« De quel monde parlez vous ? J’ai moi aussi dû me frotter aux monstres d’Oaxaca sur un autre monde. »

Je lève ensuite un regard vers le garde en ajoutant.

« J’imagine qu’après il sera jugé apte à entrer ? Et je suis censé les accueillir comment au juste ? Et je remarque que vous connaissez mon prénom mais moi je connais pas le votre. »

Je me tourne alors vers l’elfe blanc avec un grand sourire. Pas aussi beau que le sien c’est sûr mais sincère.

« Ah en faites. Moi c’est Xël. »

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Cromax
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Cromax » lun. 11 janv. 2021 14:59

La Fin d’une Ere
(Xël et Faëlis)



Le fier gardien ne cilla pas aux paroles de Faëlis, même si c’était évident que certains de leur contenu le troublaient, voire l’insultaient dans sa profession de foi. De mauvaise grâce, il inclina la tête et après les paroles acides de Xël, commenta :

« Bien, sieur Faëlis de Cuilnen. Soyez le bienvenu. Le Soldat Almaran va vous tenir compagnie jusqu’à ce que le Général Bogast s’occupe de vous. »

Il darda Xël du regard, impérieux, et lui répondit d’une voix pincée.

« Je suis le Capitaine Anton du Val, Protecteur de Kendra Kâr, membre de la Garde d’Elite du Roi. Et oui, vous allez pouvoir vâquer à votre tâche en tenant compagnie à notre nouvel invité elfe. Car telle est-elle. Il vous appartient de décider comment occuper ceux qui patientent. Vous pourriez peut-être prendre des cours d’étiquette ? »

Fier de sa pique, il se gaussa d’un air suffisant, et tourna de suite le dos au nouveau duo, s’apprêtant à réceptionner d’éventuels nouveaux arrivants.


[HJ : Xël et Faëlis : 0,5xp (arrivée au camp)
Vous pouvez librement interagir entre vous. Je n’interviendrai que lorsqu’un nouvel arrivant pointera le bout de son nez, ou que vous interagissiez de nouveau avec le gardien.]

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Aenaria
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Aenaria » lun. 11 janv. 2021 19:52

Descendant sur le quai, je n'attendis pas mon reste pour rejoindre le feu de l'actionne plus rapidement possible. Ce que je ne voyais pas depuis le bateau c'était le campement installé par l'armée de Kendra Kâr : des tentes, alignées et à perte de vue dans la vallée adjacente à ce port militaire provisoire. C'était beau et presque émouvant à la fois, cela me ramena des années en arrière notamment à la bataille de Calànor où le campement sindel était tout aussi impressionnant, à la seule différence que les couleurs et les armoiries présentes n'étaient pas les mêmes.

De nombreuses fumées s'échappaient des feux près des tentes, ce qui ne voulait dire qu'une chose, il y avait déjà beaucoup de monde sur place. La présence des aventuriers était-elle nécessaire ? Nous étions probablement ceux qui pensaient en dehors du moule, le petit grain de folie qui permettrait peut être à la cité blanche de gagner mais à la condition que nous synchronisions un minimum nos actions. J'avais bien préparé mon arrivée en m'équipant en conséquence, j'avais la meilleure alliée possible à mes côtés, maintenant il ne restait qu'à connaître la puissance de nos adversaire mais surtout qui était réellement en face de nous.

Avançant d'un bon pas, je rejoignis ce qui ressemblait à l'entrée du campement, je me présentai alors au garde posté là.

- "Aenaria Imfilem, gradé de l'armée sindel qui se met à disposition des forces de Kendra Kâr."

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Cromax
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Cromax » lun. 11 janv. 2021 21:02

La Fin d’une Ere
(Aenaria, Xël et Faëlis)



AVANT MÊME qu’ils puissent réagir, une nouvelle apparition fit… son apparition au sein du camp kendran. Dirigée depuis le port temporaire par un jeune soldat kendran, une elfe grise venait de faire son apparition dans le champ de vision des deux participants, et du gardien zélé. Elle se présenta sous le nom d’Aenaria Imfilem, et le gardien s’inclina lors de son arrivée, pour la saluer dignement.

« Votre nom ne me dit rien, Dame Elfe. Pouvez-vous accompagner votre preste arrivée avec quelque fait d’arme à votre avantage ? »

Il rajoutait une couche de miel sur ses paroles. Pour sûr, c’est un côté que n’avaient perçu jusqu’ici ni Faëlis, ni Xël. Bien qu'il soit toujours aussi zélé dans son rôle.

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Aenaria » lun. 11 janv. 2021 21:35

Derrière ce gardien fort bien équipé se dessinait deux autres personnes, un elfe plutôt bien habillé en pleine discussion avec un humain de taille moyenne. Suite à mon identification, le soldat s'inclina pour me saluer avant de me demander des faits d'armes qui m'avantageraient. J'en avais un en tête tout prêt mais avant tout je voulais qu'il arrête un peu les courbettes, je n'étais pas célibataire.

- "Alors avant toute chose, je ne suis pas un coeur à prendre désolée, même si comme toutes les femmes j'aime la flatterie."

J'espérais avoir été suffisamment claire sans être désobligeante, une mauvaise première impression ce n'était pas mon objectif. Je passais ensuite aux choses sérieuses et à l'une des raisons qui expliquait ma présence en ces terres.

- "Mes faits d'armes ? Et bien dernièrement, j'ai tué Liam de Falek, le régent du camp de la déportation d'Omyre avant de faire fuir tous les esclaves emprisonnés sur place. Cela répond-il à votre question soldat ?"

J'avais presque envie de lui dire et toi qu'est-ce que tu as fait dans ta vie ? Mais j'avais peur qu'il ne le prenne très mal. J'aurais bien l'occasion de voir ce qu'il avait dans son armure par la suite.
Modifié en dernier par Aenaria le lun. 11 janv. 2021 21:48, modifié 1 fois.

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Faëlis » lun. 11 janv. 2021 21:42

Le mage, qui se présenta sous le nom de Xël, rit légèrement de son commentaire. Puis, à la surprise de l'elfe, il expliqua avoir aussi combattu les serviteurs d'Oaxaca sur un autre monde. Aussi, il souhaitait en savoir plus sur les épreuves de l'hinïon. Cependant, celui-ci, se remémorant quelques lointains babillages de rue à Kendra Kâr, demanda :

« Xël... ce nom étrange, je l'ai déjà entendu, ce me semble. Un combattant à l'arène de Kendra Kâr, non ? Je vous avoue ne pas bien me souvenir... Mais oui, j'ai combattu sur un monde du nom d'Elysian, dont les serviteurs de la reine maudite tentaient d'accaparer le pouvoir élémentaire. Ce fut une rude bataille, riche en surprise et en... rencontres inattendues... »

Disant cela, il sentit une pointe de mélancolie percer dans sa voix. Que pouvait bien être en train de faire Aliéna à cet instant ? Peut-être aidait-elle les enfants à rentrer chez eux, ou alors partait-elle à l'aventure, se préparant peut-être même à oublier cette passade avec un elfe qu'elle avait toutes les raisons de détester... À moins qu'elle n'ait essayé de le suivre discrètement ? Ce serait bien son genre, à cette folle !

Et c'est précisément à ce moment-là qu'une voix féminine le fit sursauter ! En panique, il se retourna... mais non. Il s'agissait d'une elfe grise au port militaire, qui se présentait sous le nom d'Aenaria Imfilem. Avec un soupir de soulagement, il lui fit une ample révérence.

Pendant ce temps, le garde s'en remettait à Xël pour occuper le jeune homme, lui conseillant de prendre des cours d'étiquette, tout en se tournant précipitamment vers cette Aenaria qui l'intéressait manifestement beaucoup plus. Chose, il est vrai, plutôt compréhensible... Il se fit néanmoins assez vite remettre à sa place. Faëlis sourit à son nouveau compagnon :

« Des cours d'étiquette, cela serait à ma porté, mais seriez-vous capable, redoutable aventurier, de survivre à une telle épreuve ? Ou préférez-vous, comme notre auguste et fort poli gardien, risquer par un regard et un verbe trop oser de recevoir l'épée de la redoutable demoiselle ici présente entre les yeux ? »

La sindel assura avoir participé à une évasion dans un camp de prisonniers d'Omyre, tuant au passage le gérant du camp. Si cela était vrai, c'était effectivement un beau fait d'arme. Et au vu de sa stature, Faëlis ne doutait pas qu'elle en soit capable. Il rit :

« Hé bien nulle doute que votre expérience nous sera utile, gente dame ! Gardez-vous seulement de tuer nos alliés au seul prétexte d'un regard de travers, car m'est d'avis que ce brave chevalier ne serait qu'une victime parmi bien d'autres, et nous aurons besoin de toute l'armée ! »

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Xël » mar. 12 janv. 2021 07:24

<<<


Quand le garde m’annonce fièrement qu’il est un capitaine de la garde d’élite du roi, je l’observe avec un air étonné en prononçant un simple :

« Ah ! »

Il me charge de trouver une façon d’occuper les aventuriers qui affluent.

« A vos ordres capitaine. »

Dis-je en le saluant, forcé de me plier à la hiérarchie. Décidément, tous les capitaines de cette armée semblent avoir une dent contre moi. L’elfe me rejoint et reprend notre discussion où nous avons étés interrompus. Il commence par se souvenir qu’il a déjà entendu mon nom étrange quelque part, un prénom lié à l’arène de Kendra Kâr. Je lui adresse un mince sourire quand il y fait référence tandis qu’il m’explique s’être rendu sur un monde du nom d’Elysian pour arrêter les sbires de la reine noire. Il fait mention de rude bataille, riche en surprise et rencontres inattendues. Je sens une certaine mélancolie que je partage, d’ailleurs je lui réponds à mon tour.

« L’arène de Kendra Kâr oui. J’y ai gagné un tournoi juste avant de partir pour la bataille de Luminion et le monde sur lequel je suis allé combattre les monstres d’Oaxaca c’est Aliaénon. Moi aussi j’y ai fait des rencontres inattendues. »

Mon regard s’attriste. Evidemment je songe à Finarfin ou à Sheeala. Mais aussi à ceux qui sont peut être encore coincés là bas : Karz, Charis, Thrag, Sirat... J’ai aussi une pensée pour Sibelle qui a décidé de suivre cet enflure de dragon rose, j’espère qu’elle va bien. J’entends alors une voix féminine venant à la rencontre du capitaine. Une inconnue, grande, élancée, musclée, belle. Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit pour la décrire, puis je remarque enfin que c’est une elfe et qu’elle est sacrément bien équipée. Elle se présente sous le nom d’Aenaria Imfilem et le capitaine semble bien plus enjoué en s’adressant à une si belle personne. Cela m’arrache un sourire et presque un rire quand elle lui fait comprendre que ce n’est pas une femme libre.

« Pfrt. »

Tentais-je de retenir entre mes lèvres. Le troubadour s’y met pour tenter de me faire rire en me récitant une bien belle phrase. Je colle une main sur ma bouche pour me retenir en essayant par signe, dans le dos du capitaine, de faire comprendre à Faëlis que si j’ose me moquer je risque de me faire botter le cul. J’ose espérer que la déclaration de l’elfe grise sur la libération du camp de la déportation et la mort de son régent par sa main a suffisamment intéressé le capitaine pour qu’il ne m’ait pas entendu. En tout cas elle semble tout à fait compétente et comme le clame l’elfe blanc, son expérience nous sera utile.

« Bonjour Aenaria. Voici Faëlis et je suis Xël. »


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Modifié en dernier par Xël le mer. 13 janv. 2021 22:59, modifié 1 fois.

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Cromax » mar. 12 janv. 2021 16:17

La Fin d’une Ere
(Aenaria, Xël et Faëlis)



Le garde parut offensé de la réponse que lui octroya Aenaria. Il gonfla sa poitrine et d’une moue dérangée rétorqua :

« Mais ma Dame, qu’est-ce qui vous laisse penser que je puisse m’intéresser à vous en de telles circonstances ? Mon but n’était pas la flatterie, juste la politesse la plus galante. Dans tous les cas, vous semblez prête à combattre les ennemis de notre fier Royaume. Soyez la bienvenue. Veuillez attendre que l’on vienne vous chercher avec… »

Il se retourna et remarqua Xël et Faëlis, toujours aussi proche. Il pinça les lèvres.

« … Eux. Messieurs, Dame, puis-je vous suggérer de poursuivre un peu plus loin vos présentations, afin que je reste dans le meilleur environnement possible pour réaliser la tâche qui m’a été confiée ? »

Son regard se fit insistant particulièrement à l’encontre de Xël.


[Aenaria : 0,5XP (arrivée au camp)]

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Aenaria » mar. 12 janv. 2021 18:59

L'hinion derrière le garde eut un trait d'humour dans la même veine que moi avec un vocabulaire qui laissait penser qu'il faisait parti de la noblesse. Il fut admiratif de mon expérience mais une petite mise en garde ponctua la fin de ses paroles. Il voulait s'assurer que ma main ne me démangeait pas trop facilement au risque de tuer mes propres alliés, chose qui ne m'était jamais arrivé. J'avais bien trop de respect pour mes compagnons d'armes pour oser lever la main sur eux sauf si cela était pour le bien de tous.

L'humain présent à ses côtés semble feinter un rire pour ne faire se faire taper dessus par le garde qui le cache encore pour le moment. J'avais dans l'idée que l'elfe et lui s'étaient adonnés à une petite joute verbale au dépens du garde du camp et que cela avait tourné au comique, ou bien ils s'étaient moqués l'un de l'autre, ce qui n'était pas si invraisemblable étant donné les différences entre eux. La présence, l'attitude, le vocabulaire, la taille, ce n'était pas les points discordants que je pouvais noter pour l'instant, cela promettait pour la suite ou plutôt le début de notre aventure.

Le jeune kendran finit par me donner leurs noms à tous les deux, l'elfe se nommait Faëlis et lui se nommait Xël. Les présentations étaient donc terminées. Le garde en profita alors pour me répliquer, quelque peu offensé, que ce n'était pas le temps pour des amourettes. Il ne voulait pas être flatteur mais simplement galant, oups, mauvais jugement. Il ajouta que je semblais prête à combattre les ennemis de Kendra Kâr et que j'étais la bienvenue. Il termina son petit discours en proposant que Faëlis, Xël et moi allions voir ailleurs afin qu'il puisse faire son travail le plus correctement possible. Le message était passé.

- "Messieurs, nous devrions suivre les ordres qui nous ont été donnés. Allons chercher un endroit un peu plus propice à notre discussion."

J'entrai enfin dans le camp et passai devant le garde. Je me tournai vers lui et parlai suffisamment bas pour qu'il soit le seul à entendre. Affichant une mine profondément désolée, je baissai légèrement la tête avant de m'adresser à lui.

- "Veuillez m'excuser, je ne voulais pas vous offenser. J'ai mal interprété vos propos."

Je rejoignis les deux autres aventuriers présents aux abords du camp. En portant mon regard au loin, je discernais un espace de tente non occupé pour le moment. D'un geste de la main je les invitais à rejoindre ce lieu.

- "Allons-y."

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Faëlis » mar. 12 janv. 2021 19:32

Xël confirma qu'il avait bien été champion de l'arène de Kendra Kâr, avant de partir affronter les créatures de la déesse noire sur un monde appelé Aliaénon. Mais combien y avait-il de mondes étrangers, comme cela ? C'était tout simplement stupéfiant ! Il semblait peiner à ne pas rire des commentaires de l'elfe, mais se permis de les présenter à la nouvelle venue.

Le garde, quant à lui, semblait décidément dépassé. Après avoir assuré de ses plus honnêtes intentions, il leur demanda de bien vouloir se retirer. Aenaria approuva et, remarquant un coin tranquille, le désigna pour s'installer. Le jeune homme fit une révérence au garde, lui souhaitant une bonne journée, avant de suivre.

« Or donc ! Nous devrions profiter de la tranquillité qu'il nous reste. L'avenir sera plus sombre... Pour ma part, compagnons d'armes, en tant qu'archer protecteur, je ne serais guère en première ligne. J'imagine que c'est aussi votre cas, Xël... Mais vous, dame Aenaria, soyez sûre que si nous nous battons sur le même front, vous recevrez tout le soutient de ma magie et de mes flèches pour couvrir vos arrières ! »

D'autant qu'il n'avait aucun doute sur le fait qu'il y aurait autant de belles choses à regarder derrière que devant...

Il avisa un petit groupe de pierres qui pourraient aisément servir de sièges et se laissa tomber avec grâce sur l'une d'elles.

« Ah ! Voilà un coin parfait pour discuter, ne pensez-vous pas ? » déclara-t-il en s'étirant comme un chat, ravis de pouvoir un peu reposer ses jambes.

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Re: Le Val d'Abondance

Message par Xël » mer. 13 janv. 2021 07:21

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Le capitaine Offusqué s’offusque, une fois de plus. Peut être est-il sincère mais j’évite déjà de faire attention à lui. Je comprends simplement qu’il aimerait qu’on s’éloigne pour qu’il puisse avoir le meilleur environnement possible pour qu’il réalise la tâche qui lui a été confiée. Ça a vraiment l’air de lui tenir à coeur, me laissant penser qu’on doit bien se faire chier dans la garde d’élite du roi. Mais bref, je salue militairement le capitaine avant de m’éloigner en compagnie des elfes.

Avec ses belles phrases, Faëlis m’apprend qu’il est un archer mais également un mage, assurant que sa magie et ses flèches sauront couvrir les arrières d’Aenaria. Un arrière qui mérite d’être défendu, j’en conviens. Quant à moi, il pense qu’en tant que mage je n’occuperais pas non plus les premières lignes.

« Au contraire. J’y compte bien. Je me suis entrainé dans ce but. Mais je serais là où on aura besoin de moi. »

Nous nous arrêtons sur une place entre des tentes, l’espace classique fait de pierres posées pour faire office de tabourets et un feu de camp sur lequel repose une marmite d’eau fumante. Je vois, un peu à l’écart, des cibles posés devant un mur de paille avec à proximité le nécessaire pour s’entraîner à tirer. Faëlis est le premier à s’installer et je m’assieds à mon tour, déposant mon casque à mes pieds. D’ici je peux encore voir le capitaine mais nous sommes assez loin pour ne pas le déranger. Je me tourne vers l’Hinion:

« Alors vous aussi vous utilisez la magie ? Si vous êtes un archer je peux peut être vous montrer quelque chose qui pourrait vous intéresser. Attendez... »

Je me lève pour chercher une flèche avant de revenir m’asseoir. Je prends le projectile entre mes doigts et ferme les yeux un instant avant d’inspirer profondement pour chercher la concentration. Je l’avais travaillé ce sort depuis l’incident au port, oh que oui, et il s’est même avéré utile contre le colosse monstrueux dans le laboratoire du lieutenant d’Oaxaca. Stepha m’avait d’ailleurs confié qu’au vu des bestioles que nous avons combattus, il s’agissait sûrement d’un laboratoire de Herle Krishok. Un autre nom à rajouter à ma liste de salopard. Elle m’avait fait une rapide description du Treize avec une fascination dérangeante, comme d’habitude. Je mets tout ceci de côté pour me concentré sur ma magie. J’ouvre les yeux à nouveau et laisse échapper du bout de mes doigts mes fluides d’air qui prennent une teinte grise et bleu, parfois translucide avec de légers reflets en fonction de la lumière. Ils glissent sur la flèche et commencent à se mouvoir pour former un petit dragon devant les yeux des deux elfes. Il déploie ses ailes, les replies et fait mine de rugir avant de faire le tour du projectile et de fusionner avec lui. Je tends alors la flèche à Faëlis et lui désigne les cibles d’une main avec un sourire.

« Allez-y. Essayez. »

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((Utilisation du sort renfort draconique rang 1 sur une flèche que je confie à Faëlis.))
Modifié en dernier par Xël le mer. 13 janv. 2021 22:59, modifié 1 fois.

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Faëlis
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Re: Le Val d'Abondance

Message par Faëlis » mer. 13 janv. 2021 12:59

Xël assura au contraire qu'il comptait bien aller directement au corps-à-corps, car il s'était entraîné pour ça. La nouvelle fit aussi un sourcil à l'elfe :

« C'est tout à votre honneur ! Rare sont les mages qui s'exposent ainsi ! »

Puis, historie de démontrer ses talents, l'humain lui proposa de lui emprunter une flèche. Curieux, Faëlis accepta et le regarda faire. De ses doigts, surgit comme un petit nuage bleuté qui s'enroula autour du projectile comme un serpent... avant de déployer de petites ailes ! Le fluide avait pris la forme d'un petit dragon !

Satisfait, le mage tendit la flèche à son compagnon en lui proposant de l'essayer sur une cible de tire, un peu plus loin. L'elfe se releva, émerveillé :

« C'est tout simplement magnifique ! »

Saisissant son arc, il encocha la flèche, mais hésita un instant. Gâcher quelque chose d'aussi élégant... enfin bon, c'était bien à cela que servait le sortilège... Il visa soigneusement et lâcha la corde. À sa grande surprise, la flèche ne prit pas la direction voulue, lestée par la magie, mais le petit dragon, battant des ailes, compensa et redressa le tir. Une flèche magique guidée ! Voilà bien une compétence fort utile ! Il courut récupérer la flèche, dont le petit dragon avait disparu, et revint, rayonnant :

« Par les dieux ! Pourriez-vous me remontrer comment vous avez fait ? »

Cette fois-ci, il allait étudier le geste et la mobilisation de fluide très attentivement !

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