20 ans !

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Yuimen
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20 ans !

Message par Yuimen » mar. 14 sept. 2021 19:47

20 ans !

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Joueurs, joueuses et autre bot passant par là, sachez que vous êtes sur le site d'un univers vieux de 20 ans.

20 ans ! Sawen, fondateur de Yuimen, a créé Yuimen un beau jour de septembre 2001. L'univers s'est étendu, a connu plusieurs changements de bases et des centaines de personnes ont usé, plus ou moins, leurs touches de clavier dans des RP qui ont forgé le monde que nous connaissons tous. Mais tant reste encore à découvrir ! Et tant de choses auraient également pu se passer... Et c'est ce que nous allons toucher du doigt.

Une uchronie, c'est une histoire qui est racontée en prenant en compte un événement notable ne s'étant pas passé, ou différemment : le fameux "Et si". Et si Hitler avait gagné la seconde guerre mondiale ? Et si Napoléon avait remporté Waterloo ? Et si l'empire romain ne s'était pas écroulé, mais avait prospéré ? Et si...


Les Dieux n'étaient jamais remontés sur Nyr'Tel Ermansi ?


Yuiméniens, yuiméniennes, pour célébrer cet anniversaire qui se fête, nous vous proposons d'imaginer ce qu'aurait été le monde de Yuimen si les Dieux foulaient toujours le monde de Yuimen, au travers d'un petit concours de RP.


Comment qu'on participe ?


Pour participer, rien de plus simple : vous pouvez poster à la suite de ce message un RP de maximum 1000 mots dans lequel vous raconterez une scène, un événement, une guerre dans un Yuimen encore parcouru par les Dieux. A part ce thème, vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez. Incarner un desdits Dieux pour raconter depuis son point de vue divin, y faire jouer un de vos personnages, ou bien imaginer quelque chose se passant bien longtemps avant l'ère actuelle. Laissez parler votre imagination.

Nous vous laissons jusqu'à la fin du mois de septembre, mois anniversaire, pour poster ce RP. Un RP par personne car le jeu étant un concours, il faut un jury qui sera assuré par l'équipe GM qui ne pourra pas participer au concours. Nous pourrons poster si l'envie nous en dis, mais étant juges, nous ne pourrons concourir à vos côtés.


Quand qu'on commence ?


Maintenant ! A vos plumes joueurs et joueuses, et bon anniversaire à Yuimen !

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Eldros Rougine
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Re: 20 ans !

Message par Eldros Rougine » jeu. 16 sept. 2021 17:58

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Je parcours le grand couloir du palais, passant entre les colonnes et les voûtes d’ossements. Vestiges d’ennemis vaincus exposées ici pour l’éternité.

Car la guerre était inévitable quand les Dieux se sont décidés à rester sur Yuimen. Il y a bien eu une paix au départ où chaque divinité a revendiqué une région et des fidèles pour mettre en place ses dogmes. Mais un seul monde est trop petit pour plusieurs Dieux. La puissance sert à avoir plus de pouvoir et le pouvoir à posséder plus de pouvoir. Pour ça il n’y a qu’une solution, écraser ceux qui sont capables de vous écraser. La paix fragile c’est rapidement muée en différents, les différents en conflits et les conflits en guerre. Ainsi les dieux ont fait de leurs fidèles des guerriers à la foi inébranlable et chaque Dieu caressait le doux rêve d’être le seul. De la sage Rana à la bienfaisante Gaïa.

Voilà justement que je passe sous son corps momifié, asséché dans une grimace résignée, liées à ses Hïnions grâce à la magie, formant une arcade décorant le couloir menant au trône divin, les os blancs reflétant la lumière rougeoyante et ondulante des quelques braseros qui éclairent le chemin d’olath. Ma cape sombre claque alors qu’un courant d’air traverse le couloir, mon armure émets ses cliquetis à chacun de mes pas. Casque sous le bras je poursuis ma route, passant à côté des vestiges de la bataille de Karathren opposant Thimoros, Valyus, Meno et mon maître. Déformant le continent à jamais. Longtemps je me souviendrais de cette bataille remportée par Phaïtos et son frère. Je me remémore les hérauts élus par ces Dieux. Le Garzok fou, combattant à mes côtés, au visage déformé, se jetant à corps perdu dans les nuées de nabots en exultant sa foi en Thimoros. Il y avait face à nous un homme de grande stature, blond, à la peau gravée de nombreux symbole, dressant sa relique divine auréolé d’orages. Il était accompagné d’une semi-elfe à la lame brûlante d’une magie solaire, annihilant les créatures de mon Maître. Les deux sont morts en se tenant dans les bras de l’autre. En témoigne leur posture figé dans cette colonne d’os et d’olath, proches de leurs Dieux vaincus.

Zewen en eut alors assez de voir ses filles et ses fils se battre et leur ordonna de quitter le monde des mortels. Mais les Dieux restants refusèrent car, forts de leurs conquêtes, ils se savaient en mesure de vaincre le Père de tous les Dieux. Ils se liguèrent contre lui et désormais ses reliques sont disséminés à travers les royaumes des Dieux restants. L’Humoran l’ayant servi jusqu’à la mort faisant à présent parti des colonnes du palais.

Ne reste que sur ce monde les plus puissants Dieux ainsi que leurs plus fervents combattants. Et la guerre est inévitable, la bataille désignant le plus puissant sur le point de commencer. Yuïa et ses phalanges venant du continent gelé de Nosveris à bord de ses navires de glace. Sans doute accompagnée de son archère de l’hiver qui, dit-on, est capable de se changer en chouette ou en panthère blanche. Thimoros, menant sa flotte de guerre et ses troupes de Garzoks depuis le continent ravagé de Nirtim, appuyé de son guerrier macabre et défiguré. Moura, remontant de son royaume sous marin avec ses créatures abyssales, obéissant à elle et sa prêtresse; mi-Earion, mi-Sang Pourpre à la chevelure corail. Enfin, mon maître, puissant et glorieux Phaïtos et ses hordes de morts vivants aux mains de puissants généraux sélectionnés parmi ses plus fervents fidèles, dont moi.

Je pénètre dans la salle du trône, passant la porte titanesque d’où s’extirpe des sculptures de marbre en forme de bras, comme si des colosses se bousculaient pour fuir la mort. Je passe sous les mains immenses pour entrer dans ce morceau d’enfer ramené sur Yuimen. Salle aux teintes sombres et rougeoyante, éclairée comme si des coulées de lave glissaient sur les murs. Assis sur son trône d’olath, Phaïtos darde son visage vers moi, dissimulé par l’ample capuche noire qui recouvre son visage de ténèbres insondables.

« Seigneur Rougine. Voilà un fidèle sur qui je peux compter. »

Dit-il alors que je me mets à genoux et incline la tête. Sa phrase se conclue avec amertume, déception dirigée vers la liche qui croise ma route pour quitter la pièce d’un pas rapide, la tête baissée. Je redresse la tête, observant celui qui règnera bientôt sur le monde entier. Il se lève. Ecrasant toute la pièce de sa grandeur pour glisser sur le sol telle un fantôme en faisant onduler sa longue bure noire. Nous gagnons un balcon donnant vue sur l’océan dont les étendards des Dieux renégats s’agitent à l’horizon tandis que les vagues provoqués par les créatures venant du fond des abysses submergent les côtes.

Il lève alors ses mains et au pied du palais, sur la plaine verdoyante, entre les herbes hautes, s’élèvent de terre notre armée. Créatures mortes vivantes, squelettes, liches, trépassés. Combattants tombés depuis des lustres. Du palais se décrochent des amas d’os, golems gigantesques qui attendaient leur heure et enfin, la créature qui a décidé nos ennemis à s’allier et se déplacer. Son ombre passe au dessus du palais, nous plongeant dans l’obscurité pendant de longues secondes sous le rire satisfait de mon maître. L’innommable messager de la mort bât ses longues ailes, faisant virevolter nos capes et couchant la verdure au sol, repoussant les vagues qui voulaient toucher terre, soulevant l’océan qui s’enfuit vers le large. Son passage soulève les visages des morts vivants qui ouvre alors leurs bouches qui s’illuminent d’une couleur bleue glacée pour exprimer leur cri de guerre. Le dragon noir est ici, menant nos troupes vers la victoire.

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Modifié en dernier par Eldros Rougine le jeu. 30 sept. 2021 15:02, modifié 1 fois.

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Azra
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Re: 20 ans !

Message par Azra » ven. 24 sept. 2021 21:23

Meno plongea un regard dur dans les yeux de Gaïa. Il était temps d'en finir une bonne fois pour toute avec ces âneries de « Utu » ! Depuis trop longtemps, il brûlait d'envie de montrer qu'il était la seule source de chaleur et de lumière de ce monde ! Mais avait-il vraiment tout ce qu'il fallait ? La déesse lui adressa un de ses odieux sourires bienveillants, une véritable incitation à passer à l'action ! Un piège ? Ou du bluff ? Il opta pour du bluff.

« J'achète la grande rue de Kendra kâr ! »

« Reverso ! C'est moi qui achète la grande rue de Mertar ! »

Ce n'était pas du bluff. Bon sang, qu'est-ce qu'il avait en main... vite ! Sur le plateau, parfait reflet du monde, les nains, victimes d'une subite crise de foi, étaient déjà en train de construire un temple du soleil dans la grande rue ! Un temple du soleil souterrain, bordel !

« Valyus ! Gaïa est en train de convertir tes nains ! »

« Ouais, bah tu m'as pris 40% de mon peuple avec ta dernière OPA, alors maintenant, tu te débrouilles... »

Le dieu du tonnerre était toujours aussi dépité, apparemment. Des serviteurs humains lui servaient une boisson forte. Il devait réfléchir à comment modifier les règles du jeu pour reprendre l'avantage. C'était l'avantage d'être des dieux : même si Zewen les avait autorisés à rester sur le monde à condition qu'ils ne se battent entre eux que par jeux interposés, en tant que dieux, ils pouvaient inventer de nouvelles règles. Acheter et vendre des âmes était tout un art.

Même s'ils pouvaient librement parcourir le monde, les dieux se retrouvaient donc régulièrement à la « salle de jeu » qui leur avait été dédiée. D'ici, ils influençaient les mortels sans avoir à siéger sur des trônes étincelants, au milieux de leurs royaumes respectifs Trônes qui étaient de toute façon toujours inconfortables à cause de l'incompétence de ces maudits mortels.

Bon, il allait falloir trouver autre chose contre Gaïa... Une diversion. C'était la seule solution. Il avait besoin d'une diversion... Ses yeux s'illuminèrent. Son esprit était au bord de l'embrasement. Depuis des siècles, le dieu du feu bouillonnait... Ils n'avaient pas le droit de se battre entre eux dans le monde de mortels, mais pouvaient encore les inspirer, et surtout, tricher ! Il ratura une simple de carte de « commandement des poissons » qu'il avait volé à Moura il y a trois siècles en pensant qu'il s'agissait d'un « cataclysme victorieux », et la changea en une nouvelle carte « C'est pas ma guerre ».

Puis, la jouant, il inspira une guerre sainte. Car quelle meilleure diversion que celle qui détruit l'adversaire ?

Ses légions se répandirent sur Kendra Kâr, commençant à assiéger la ville. Tentant encore de jouer le jeu, il joua une carte « incendie », pour semer la panique dans la ville. Mais Gaia répondit par une « illumination » et un inventeur de génie retrouva dans les livres des traces d'une ancienne machine de guerre. La bataille gagnait en intensité. Si seulement il pouvait déchaîner ses pouvoirs sans avoir au préalable ses cartes minables !

C'est alors qu'un hurlement et une forme noire, parfaitement retranscrits sur le plateau de jeu, tombèrent du ciel. Thimoros s'écrasa sur Kendra Kâr, et la ville fut plongée dans les ténèbres et le chaos. Dans la foulée, une adolescente hurlante se laissa tomber du ciel : Moura, qui couvrit le dieu de la guerre de coups de poings furieux. La cité blanche des humains n'était plus, submergée avec ses dizaines de milliers d'habitants sous un raz-de-marée. Ils avaient osés contrevenir au commandement de Zewen !

Des hauteurs, Zewen cria :

« Mais qu'est-ce que vous faites, les enfants ?! »

« C'est lui qui a commencé ! » cria Moura.

Les deux divinités échangeaient coup sur coup. La haine croissante entre les deux divinités, et dont la raison n'intéressait plus personne depuis longtemps, avait finalement explosée, reflet de la frustration d'entités surpuissantes qu'on avait trop longtemps bridé. Meno croisa le regard de Gaïa. Le sourire bienveillant de la déesse prenait un air de plus en plus carnassier. Pendant des millénaires, ils avaient été condamné à jouer des cartes, déplacer des pions et... aaaarg ! Ils étaient des dieux ! Avec un hurlement, Meno se rua à l'attaque !

Et soudain, tous ces siècles de frustrations éclatèrent dans un déchaînement de violence presque bon enfant. Une joyeuse mêlée éclairée par les feux de Meno. Moura faisait apparaître des poissons de nulle-part pour les jeter à la figure des dieux comme des mortels aux quatre coins de la planète. Rana se glissait dans le dos des belligérants pour leur subtiliser toutes les cartes qu'ils avaient, des fois que la partie reprendrait normalement ensuite. Yuia hurla de désespoir après que Yuimen lui ait fait tomber un seau de boue sur la tête. Valyus, à moitié ivre, commença à lancer des éclaires qui détruisirent non seulement la salle de jeu, mais aussi la moitié de Nirtim.

Les échos de cette bataille se répercutèrent à travers le monde, jusqu’à ce que Zewen n'y mette fin avec colère. Hélas, il était trop tard, il ne restait plus rien de vivant à la surface du monde.

« Et maintenant ? Qu'allez-vous faire ? » demanda le père des dieux, courroucé.

Les dieux se regardèrent, légèrement penauds, sauf Phaïtos, qui était trop occupé à compter toutes les nouvelles âmes qu'il venait d’acquérir. Alors, Meno leva les yeux vers le ciel et un sourire se répandit sur son visage lorsqu'il répondit :

« Tout reconstruire ! »

Et avec des cris de joie, les dieux se répandirent à la surface du monde pour recréer un nouveau terrain de jeu... Et Zewen de soupirer :

« Aaah... les gamins... »

Ce n'était jamais que la dix-huitième fois depuis la création de Yuimen.

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Madoka
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Re: 20 ans !

Message par Madoka » sam. 25 sept. 2021 16:05

La Sanctification



Les lourdes portes de roches océaniques s’ouvrent lentement, créant un mur de remous mystérieux séparant le peuple de sa Déesse. Aujourd’hui pourtant, ce n’est pas la Vénérable Moura qui traversera ce voile divin. En ce fastueux jour, une autre le fera, seule comme le veut la coutume. Elle, la survivante, l’élue.

Ici, dans cet amphithéâtre sous-marin géant, la foule est silencieuse car cela fait près de huit cents ans que le peuple Earion attendait un nouvel élu. Les yeux rivés sur l’ouverture, tous lèvent leurs palmes au dessus de leur tête et prient pour les morts, ils honorent leur courage et leur sacrifice ; Huit cents ans de lutte et de batailles gagnées au prix de lourds sacrifices et tant d’autres perdues.

Nombreux sont ceux qui en cet instant se souviennent de la perte du précédent Héraut, de cette bataille entre les deux plus puissants élus des Dieux jamais rencontré en trois mille ans ; du cataclysme provoqué par leur annihilation mutuelle. Une terrible épreuve qui mit fin à cette guerre dite éternelle entre les deux plus puissantes Déesse de notre monde : Yuia et Notre Reine à tous, Moura.

Après ce tragique coup du sort, elles disparurent dans les Cieux plusieurs jours. A Son retour, Moura nous annonça l’impensable : la trêve avec le peuple Fenris et leur Déesse Yuia. La rumeur de leurs pertes s’était propagée à travers tous les continents et les armées du misérable et crasseux Yuimen étaient aux pieds des montagnes éternelles de Nosveris et surplombaient les falaises au dessus de notre cité.

Depuis, la trêve devint alliance.

Depuis, nous luttions.
Depuis, nous attendions.

Nous attendions une âme digne d’être l’Enfant des Fluides Elémentaires, une âme capable d’y survivre. Cruelle vie qu’une éternité Divine à voir les plus puissants des siens être tués par ces mêmes fluides qui font sa puissance ; et quelle mort ! Il est dit que seul Thimoros l’insensible n’a jamais baissé le regard de voir les siens souffrir ainsi, il se dit même qu’il en sacrifie des centaines par an en espérant avoir une armée d’élus des fluides et compenser le fait que sa guerre avec son frère pour devenir le maître des fluides d’Obscurité le prive d’une partie des élus de cet élément.


La voilà !

Au son des tambours, elle gravit les dernières marches de cet escalier interminable menant aux profondeurs divines, là où Moura garde précieusement l’accès aux fluides élémentaires d’Eau. Sa silhouette se découpe à travers le remous qui s’estompe peu à peu et, d’un pas conquérant et fier, elle le traverse.
Les clameurs, les cris et les chants font trembler la roche de l’amphithéâtre et réveillent les geysers sous marins qui explosent et rendent plus fou encore ce peuple féroce.
Son corps luit littéralement, la teinte de sa peau ressemble à un liquide miroir étincelant. Un peuple de guerrier comme nous n’a pas les mots pour décrire une telle irréalité ; comme si les fluides enfin libres voulaient s’exposer à nos regards. A chacun de ses pas, sa peau change de couleur et des lignes d’eau parcourent son corps et ses écailles. Elle est magnifique, bestialement magnifique. De son visage dissimulé derrière un masque lisse on ne distingue plus que les yeux, dont l’intensité redonne force et vigueur, et la couleur rappelle la pureté des eaux sauvages.

Tous ici se souviennent de son visage avant la transformation. Lisse, juvénile et radieux. Elle avait l’assurance sans l’arrogance, elle avait l’aplomb sans l’insolence, elle avait la brutalité sans la violence. La sans-nom, la sauvageonne disait-on avant la première épreuve de sélection … et dès sa première victoire elle nous a fait rêver d’un futur de reconquêtes et de revanches. Sa férocité était digne du Roi Drakarn et avant même le rituel d’absorption de fluides, elle avait conquis les cœurs des Earions.

De sa marche saccadée et rythmée au son des hourras, elle rejoint l’extrémité de la scène où se tiennent les trois autres Hérauts, le Constructeur, la Protectrice et le Dompteur et derrière eux, apparaît l’éternelle Moura, assise sur son trône.


« Malaeno Aquimara, la Conquérante. Tu es maintenant mon enfant … Ta force naissante deviendra l’étendard de la destinée de tout un peuple et du monde aquatique. Mon monde. Sois digne de ma force, sois digne de l’Eau. Jamais tu ne faibliras, jamais tu ne cèderas, jamais tu ne pardonneras et jamais tu ne douteras.

Afin de préserver son Univers, Zewen Dieu des Dieux, garde un œil sur les élus des Fluides, les seuls à pouvoir manier la magie. Respecte ton Elément, respecte Ses règles, respecte Mes volontés. Lourde est la charge qui t’incombe maintenant, rude est la tâche qui t’attend, solitaire est la vie qui se dresse devant toi … mais sache mon enfant qu’à partir de ce jour, tous les Earions, toutes les créatures marines et le Roi Drakarn prient pour toi et croient en toi.

Et maintenant … prends ceci et montre à tous ce dont tu es capable. »


Du corps de la Déesse naît une arme unique et magique. Un immense trident qu’elle dépose sur les paumes tendues de son Enfant agenouillée. Les tambours se taisent brusquement. Les trois Elus entourent la Conquérante, armes dressées vers la surface. Leur puissance décuplée par la présence de notre Divine Moura, ils parviennent à soulever l’eau de l’amphithéâtre. Une colonne large de plusieurs mètres s’élève haut ; Moura, d’un geste calme de la main retient les eaux autour de la colonne. Malaeno Aquimara s’empare de son trident et se redresse. Elle rugit et son corps s’illumine de toutes les teintes des eaux du monde. Au signal, les trois élus relâche armes et sortilèges.
Nous restons bouche bée et émerveillés. Trident levé, elle le fait tourner autour d’elle et le dresse de ses deux palmes. L’onde de choc des eaux qui s’abattent sur l’obstacle invisible qu’elle vient de créer nous renverse tous.

Elle est la puissance incarnée. Le peuple laisse éclater sa joie d’avoir été témoin d’une telle démonstration de puissance.

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Relonor
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Re: 20 ans !

Message par Relonor » dim. 26 sept. 2021 15:01

Tandis que sur la terre ferme les peuples se mettent sur la face, lorsque dans les tavernes c’est pas sur les membres de leurs propres espèces, dans les fonds marins l’ambiance est au plus mal. Ayant fondé une cité pour les espèces libres respirent sous l’eau, Moura s’ennuie sur son trône. Passé l’euphorie, après la fin d’interdiction de nager à plus de 42 nœuds et le consentement du mariage pour les créatures hermaphrodites, le moral est en chute libre.

"Déesse que vous arrive-t-il ?" Demande un des Earions proche d’elle.

"J’m’ennuie tellement tibus !" Répond-elle.

"C’est Gibus déesse !" La reprend-il avant d’enchaîner. "Vous désirez participer à une course d’hippocampe ?"

"Non, personne veut participer contre moi !" Se plaint elle.

"C’est peut-être parce que votre hippocampe fait mille fois la taille d’une créature normale !"
Se permet l’elfe bleu. "Pourquoi ne pas organiser quelque chose sans récompense, sans défis, juste en réunissant tout votre peuple ?"

"Comme quoiii ?" Demande Moura qui s’avachit de tout son être sur son siège divin, comme un vieux poulpe fatigué.

"Eh bien… nous pourrions organiser une petite fête ? Qu’en pensez-vous ?" Propose-t-il.

Ecarquillant les yeux comme jamais, l’opportunité de s’amuser au lieu de laisser les algues s’accumuler sur elle l’enchante particulièrement. Appelant tous les êtres des fonds marins de sa voix divine, elle invite qui le veut à venir s’amuser, danser et chanter dans sa cité. Bientôt, c’est plusieurs milliards d’êtres vivants, du plancton à la baleine, qui voit ces derniers avec un ventre grondant. Moura rassemble pour l’occasion de nombreuses espèces de la faune et de la flore et les rassemble pour l’occasion, en un amas sphérique qui tourne en émettant sa lumière tout autour. Les êtres des fonds marins dansent, chantent tous ensembles et déversent toute l’énergie accumulée par l’absence d’activité ces derniers temps.

Alors que la fête bat son plein, une apparition soudaine interrompt les festivités.

"Moura. Moura ! MOURAAA ! Mais c’est quoi ce bordel ?" Hurle le père de tout.

"Papa ? Mais c’est mon océan, t’as pas le droit d’y entrer !" Rétorque la déesse aquatique.

"J’y entre comme bon me semble jeune fille ! Tu peux m’expliquer c’est quoi ce capharnaüm ?" Demande-t-il.

"Ben quoi, on fait que s’amuser entre nous, on dérange personne !" Se lamente Moura.

"Vous dérangez personne ? Outre la musique qui est bien trop forte, je te ferais remarquer que le niveau de l’eau à quelque peu monter ! Les seuls bouts de terres qui restent sont les sommets des plus hauts monts de la planète. Meno et Valyus se défient à savoir qui quittera le sol en dernier. Yuimen passe son temps à chialer parce qu’il aime pas l’eau. Pour sauver le Nosvéris, Yuia l’a complètement recouvert d’un important manteau de glace, résultat on a un glaçon géant qui flotte sur l’eau et plus une seule taverne pour boire du whisky. Rana pionce comme d’hab dans les nuages. Comme tout le monde est mort noyé ou congelé, Gaïa essaye de communiquer les bouquetins des neiges, l’actuelle espèce dominante sur la terre ferme. Phaïtos a une crise d’aérophagie à cause d’une indigestion d’âmes et à défaut ses adorateurs mortels et Thimoros cherche à semer la discorde entre des cailloux et des rochers ! Et t’appelles ça déranger personne ?"

"Pfeuuu, de toute façon tu m’as jamaiiis aimééée !" Commence à geindre la déesse de l’eau en se frottant les yeux. "Et pis… et pis… et pis… je sais toujours pas qui est ma mamaaaaaan !"

Interloqué par ce sujet sensible, Zewen en perd ses mots.

"Non c’est pas… le truc c’est… enfin… change pas de sujet, veux-tu ? Ca suffit à la fin ! Bon… heu…mettez la musique un peu moins forte et arrêtez de tout saccager au-dessus de l’eau." Il commence à partir, avant de se plaindre une nouvelle fois, les pieds emportant une partie des fonds marins. "Et puis nettoie-moi un peu ton océan, y’a des algues partout, c’est dégueulasse !"

"Pfff, c’est toujours pareil ! J’ai toujours le sentiment qu’il me prend pour une gourde, avec un QI d’huîtres ! C’est pas pour vous les copines !" S’excuse la déesse à trois petites huîtres posées sur le rebord d’un rocher marin.

Celles-ci claquent deux fois rapidement, signifiant dans leur langage que ça suffit les clichés sur les huîtres, qu’elles ne sont pas plus connes que les autres et qu’elles ont aussi des émotions, des sentiments qu’il faut commencer à prendre en compte, parce que voilà y’en a raz la coquille. Mais comme c’est Moura, elles ne le prennent pas mal.

La déesse pointe ses pouces en l’air et ses index en direction des huîtres et termine sa posture en claquant également deux fois la langue. Chose qui signifie… rien en fait, sauf peut-être pour Moura uniquement, mais personne n’ose lui en faire la remarque.

"Bon alors, on fait quoi ?" Demande un des Earions.

"Il a hurlé Moura trois fois ?" Demande la déesse qui reçoit la confirmation de ses petits camarades.

Tapant dans ses mains, elle se remet à chanter. Sur la terre ferme, des bouleversements océaniques engendrés par d'étranges secousses marines, provoquent des tsunamis monstrueux et termine de dévaster le monde, accompagné d'une chanson venue des tréfonds des océans.

"Moura trois, Moura trois, Moura trois-trois-trois, trois p’tits chats, trois p’tits chats, trois p’tits chats-chats-chats,…"
Modifié en dernier par Relonor le mar. 28 sept. 2021 21:54, modifié 1 fois.

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Phyress
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Re: 20 ans !

Message par Phyress » lun. 27 sept. 2021 13:58

[:attention:] [:attention:] Rp violent [:attention:] [:attention:]






La jeune Sinari allait de tables en tables. Elle n'avait probablement pas vingt ans mais tout un côté de son corps était ravagé. Son bras gauche pendait comme un chat mort et sa jambe traînait lamentablement derrière elle, de sorte qu'elle n'avançait que part petits bonds, appuyée sur un bâton. Sa tête, trop grosse comme celle d'un bébé gigantesque tentait d'articuler dans une bouche tordue une compote de voyelles sans réussir à se faire comprendre bien qu'elle parlait toute seule. Phyress l'observait avec un mélange de compassion et de pitié. Sa Faera quant à elle ne montrait pas la même sympathie.

(« Pauvre chose. Regarde ça, elle a coiffé le peu de cheveux qui lui couvrait le crâne et ça ne suffit pas à cacher les croûtes jaunes qui lui recouvrent la tête... »)

Elle était rapidement évitée par les autres Sinaris trop sobres et moquée ouvertement par les plus ivres. Kubi lui même avait participé à ces moqueries. Mais la joie qui inondait la fête avait rendu la plupart des gens compatissants et de bonne humeur, aussi la femme semblait déconcertée de ne pas se voir chassée et se gavait et buvait aussi vite que possible, la bière dégoulinait des coins de la bouche, se jetait sur les viandes et légumes comme si elle craignait de ne plus en avoir pendant des semaines.

Phyress plongea son nez dans son gobelet d'étain, elle ne se sentait pas très à l'aise dans cette ambiance festive, les regards noirs des Sinaris trop ivres qui formaient un cercle autour de Kubi n'annonçaient rien de bon. A mesure que la soirée avançait, la musique se faisait de plus en plus approximative, les couples batifolaient et se cachaient dans les buissons au clair de lune, les enfants courraient, rampaient sous les tables et caillassaient les guirlandes.

« Braves gens ! »

Avait clamé un Sinari, montant sur une table, renversant du pied une chopine de bière. « Il est temps pour nous d'honorer notre invitée surprise. Car. Beurp. La vie ne vaut pas le coup d'être vécue sans qu'elle ne soit conso... Consnom... Sans un coup au cul ! »

Un frisson traversa le dos de Phyress, elle bondit de son tabouret, manquant de renverser son gobelet avant de comprendre qu'elle n'était pas la dite « invitée surprise » mais qu'ils parlaient bien de la jeune difforme.

Quatre Sinaris allèrent chercher la femme tandis que la foule hurlait de rire et que la musique reprenait de plus belle. Avec un hurlement de cheval mal tué, la difforme fut étendue à même le sol, entre les tables et déshabillée avec force. Kubi quant à lui se traînait aidé de ses compères. Trop ivre cependant, il se vomit dessus, éclaboussant les pieds de la pauvre femme qui gesticulait comme si elle venait de recevoir de l'huile bouillante. Phyress serrait son gobelet, l'air horrifiée. Kubi baissa ses chausses et comme s'il venait de s'évanouir, tomba littéralement sur la jeune femme, rampant sur elle, prêt à l'entreprendre à même le sol.

La musique grinçait, les Sinaris ivres morts tapaient sur des casseroles, soufflaient dans des pipeaux et claquaient des mains en rythme. La femme sentait Kubi en elle et cherchait à le repousser mais son geste était inutile, avec ses doigts tordus et son corps ravagé, elle n'avait aucune chance. Une Sinari, vaguement plus sobre que les autres lui saisit les mains et les tira jusque derrière sa tête en lui murmurant quelque chose que Phyress ne parvint pas à entendre.

« Allez Kubi, donne lui tout ce que tu as ! »
« Ouais ! Allez ! »

La foule hurlait de rire, elle hurlait si fort qu'elle étouffait les gémissements de la pauvre violée.

Kubi s'abandonna complètement sous les applaudissements de ses pairs, tous trinquèrent brusquement, renversant des flots de bière dorée qui moussait en rencontrant le sol humide.

Le Dieu de la fête observa un moment la jeune femme échouée sous lui et rendit de nouveau un flot de gerbe granuleuse avant de rigoler en chœur avec ses amis. Un des Sinaris se pencha sur la femme et lui envoya une grande claque en pleine face en criant : « Et cache ton ignominie, roulure ! » provoquant alors un éclat de rire général.

Kubi aidé par deux compères parvint à se rhabiller pour se diriger ensuite tant bien que mal jusqu'à sa table où déjà, on remplissait les gobelets de bière et qu'on garnissait la table de viande de dinde dorée et juteuse. Quelques femmes aidèrent l'infortunée à se dresser pour la conduire jusqu'à un petit muret, cette dernière pleurait toutes les larmes de son corps en articulant difficilement une compote de sons auxquels les autres Sinaris se contentèrent de répondre « Là, là mon canard. C'est terminé. »

Elles l'abandonnèrent accroupie par terre, la laissant à son triste sort. Phyress décida de l'approcher, une coupe de vin entre les mains. Phyress se pencha sur la Sinari difforme et lui tendit la coupe, la glissant entre ses doigts si entortillés entre ses paumes qu'elle n'aurait pas cru les voir se séparer si vite. « Tiens... » lui dit-elle.

La jeune archère retient alors une expression de malaise en la regardant, sa tenue déchirée couverte de vomis, sa bouche luisante sucer le bord du calice, avalant goulûment le vin. Leurs regards se croisèrent un instant et devant la pitié que l'infortunée devait lire dans les yeux de Phyress, elle se redressa aussi brusque que maladroite et tomba sur le côté de s'être levée si vite, elle rampa jusqu'au sentier qui l'éloignait de la fête, se dressa, marcha quelques pas avant de tomber dans le bas côté.

« Et bien... Elle n'ira plus très loin sans son appui. Il faut croire que la pitié fait parfois plus mal que la violence. Allez, on doit reprendre des forces avant de continuer à marcher jusqu'à Kendra Kâr. On a pas tous les jours autant de vivres à disposition. »

Derrière elle, Kubi jetait déjà un regard soutenu vers Phyress.

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Ezak
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Re: 20 ans !

Message par Ezak » jeu. 30 sept. 2021 18:54

Après des siècles à tenter d’œuvrer pour la paix, j’avais enfin réussi à réunir les Autres. Pour la première fois depuis des siècles que nous le serions en un même endroit, pour acter la paix aux yeux du monde et il les avait rivés sur Kendra-Kâr, depuis longtemps considérée comme mon bastion. Étant à l’origine de cette union, que certains surnommaient déjà le «Conseil des Neufs», il était normal qu’elle ait lieu sur les terres où je siégeais en ma qualité de Reine-Soleil, auprès des mortels pour leur transmettre mes enseignements.


L’avènement du «Conseil des Neufs» avait suscité beaucoup d’espoirs à travers le monde, cela était palpable dans les prières qui m’étaient adressées. Siècles après siècles nos guerres divines avaient fini par ravager quantités de terres et de peuples. Nous avions moissonné tant de vies, tant d’autres s’étaient tant entichées de nos effigies qu’elles se jetaient dans des batailles en nos noms. Et alors même que nos conflits les accablaient, réduisant à néant tout ce qu’ils possédaient, ils nous priaient encore, par peur de les revivre. Notre présence en ce monde en avait fait une folie à laquelle il fallait remédier. Cette réunion devait le permettre.


Mes Egaux s’étaient présentés aux portes de la ville les uns après les autres. Il y eut d’abord Yuia, au matin, qui avait traversé la Grande Rue jusqu’au palais sans jeter un regard sur quiconque, laissant dans son sillage une vague de froid qui glaça quelques os. Il y eut d’autres espèces de transits, ceux-là, émerveillés d’avoir pu mirer pareille beauté. À sa suite vint Valyus. Il débarqua devant les portes du Palais dans un éclair tonitruant qui effraya tous les mortels à la ronde. Rana elle aussi arriva du ciel, juchée sur les vents pour seules montures. Ensuite, vint Meno. Il traversa la Grande Rue un air de détermination inébranlable sur le visage qui fut contagieuse à tous ceux qui l’observaient. Moura arriva par la mer. L’on vit à des lieues cette vague impressionnante, haute comme deux murailles et qui, pourtant, s’échoua sur la terre avec douceur, dans un frémissement d’écumes duquel jaillît Moura, mains sur les hanches, épaules hautes, sourire fier. La Conquérante, fidèle à elle-même. Et alors vînt Phaïtos. Lorsqu’il fit son entrée dans la ville, les clameurs se muèrent en chuchotements. Nombreux étaient ceux qui craignaient, ne serait-ce que d’attirer l’attention de la mort sur eux ou leur famille. Certains allèrent même jusqu’à déserter les rues à son passage. Lorsque vînt son frère, mon opposé, Thimoros, il n’eut pas tant d’honneur que les autres dans ce lieu qui m’était dédié, mais nul n’osa le conspuer pour autant. Enfin, vint Yuimen qui traversa la ville aussi humblement qu’un mortel pouvait l’être, caché sous sa robe et son capuchon, si bien que pas un mortel ne crut l’apercevoir.

Je les fis tous recevoir avec les honneurs bien que beaucoup d’entre eux ne le méritaient pas, mais notre faute était collective. J’étais assise, patiente, dans la salle que j’avais fait préparer et vider de toute présence de vie. C’était une affaire de dieux.

Lorsque mes Egaux pénétrèrent la salle, il sembla que des milliers d’années de tensions entrèrent dans la pièce avec eux. L’atmosphère était chargée d’une énergie destructrice et toute-puissante qui aurait pu faire vriller la tête à des êtres lambdas
Il y eut quelques bravades et provocations. Valyus se moqua de l’ignoble cicatrice que Thimoros avait laissée sur le visage de Yuimen, Yuia et Meno se dardaient d’un regard empli de ressentiments, Moura se montrait insupportable et provocatrice avec tous, persuadée de sa force et les yeux de Thimoros me dévorait d’une haine glaciale. Le vrai visage du Conseil des Neufs…
Les mortels étaient attendrissants mais naïfs. Leur mémoire collective était faillible, se perdant de génération en génération, soumise à divers aléas, déformations, archives détruites, simple volonté d’omettre l’histoire…. Cet événement n’avait rien d’unique. Je ne comptais pas le nombre de fois où sous mon impulsion nous nous étions réunis pour proclamer une paix fragile. À chaque fois, ce que nous avions mis des siècles à réaliser, s’écroulait seulement en quelques décennies. Nous replongions dans nos guerres d'égos quand ce n’étaient pas nos fidèles eux-mêmes qui nous y conduisaient, malgré nous, en nos noms, encore… Cette situation s’était répétée inlassablement, et le temps était sacrément long pour une divinité.

Tant de siècles à écouter la prière de ceux qui imploraient ma protection et ma compassion alors qu’ils se faisaient broyer par nos pouvoirs. J’avais tant œuvré, mais j’avais finalement compris que ces efforts étaient inutiles. Pour réaliser ces prières, nous devions quitter ce monde, comme notre Créateur Zewen le réclamait. Je savais que c’est ce qu’il fallait faire, mais combien étaient prêts à me suivre ? Rana avait la sagesse de comprendre la nécessité de notre départ. Peut-être Yuimen qui tenait tant à ses créations ? Méno, avec qui j’avais déjà collaboré, pouvait se laisser convaincre également. Cependant, jamais ils ne choisiraient de retourner sur Nyr'Tel Ermansi si le reste ne suivait pas. Ils avaient bien trop peur de laisser leurs créations à la merci des autres, et ils avaient raisons. Nous étions donc dans une impasse. Ce jour devait permettre de la déboucher.

Je me levai de mon siège pour les accueillir, dans cette salle préparée pour eux. Des semaines durant, j’avais fait incruster sur chaque mètre de ces murs les runes amassées durant des siècles, des lettres du grand livre de notre Créateur, dont nous étions issus. «Lumière.» «Toujours.» «Blesser.»

J’avais toujours été celle qui se pliait en quatre pour la paix, alors ils ne se doutèrent de rien. Pourtant, était venu le jour où nous devions quitter ce monde. J’ouvris les bras, comme pour leur souhaiter la bienvenue. De mon corps jaillis la lumière, le consumant, faisant de lui un catalyseur pour propulser mon essence lumineuse. Elle se répandit dans la salle sous le regard circonspect de mes Egaux. J’espérais réussir à débarrasser ce monde de notre présence. La fin des Neufs était nécessaire pour exaucer ses prières.

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Yuimen
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Re: 20 ans !

Message par Yuimen » sam. 2 oct. 2021 19:32

20 ans : Les récompenses et résultat !

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Joueurs, joueuses, merci d'avoir pris la peine de participer à ce petit exercice de réflexion en l'honneur de Yuimen et de son lore. On a pu avoir plusieurs angles abordés, du plus comique au plus tragique, et ça nous a fait plaisir que vous soyez si créatifs pour ce concours.
Eh oui, concours. Comme beaucoup s'en doutaient, un concours appelle une récompense pour celui qui le remporte. Après une concertation collégiale de l'équipe GM nous, avons fais notre choix sur celui qui nous a le plus plu.


Et le grand gagnant du concours est Ezak ! Bravo à lui ! [:kimouss:]


Un texte très captivant qui dépeint un Yuimen au passé lourd et difficile, et qui se termine par un dénouement des plus inattendus, surtout venant de la déesse Gaïa.

En guise de récompense, Ezak pourra choisir un de ses personnages qui recevra un cadeau très spécial de la part d'un lutin tout aussi spécial, Moulaah !

Marque de Moulaah, le lutin marchand
Effet : Le personnage voit le coût de ses achats être réduit de [ 1d20 ]% (Un lancer à chaque intervention)

Une marque magique qui apparaîtra sur le corps du PJ concerné, à l'endroit du choix du joueur, au moment qu'il le souhaitera.

Et les autres, alors ?


Nous ne pouvions décemment laisser ceux ayant participer, gagnant ou non, repartir les mains vides. Ainsi, Phyress, Eldros, Ezak, Madoka, Azra et Relonor reçoivent un prix de participation qu'ils sont libres de répartir comme bon leur semble parmi leurs PJ :
  • 3 doses de métal élémentaire, mélange possible
  • 2 runes
  • Un bon de 20% de réduction pour un achat, quel qu'il soit.
Vous êtes libre d'obtenir ces objets de la manière RP que vous le souhaitez, à une exception près : les runes, de par leur potentiel très élevée, ne peuvent être obtenues par des PJ participants à l'event de Cromax tant que le combat n'est pas fini.


Et voilà, c'est la fin de ce court petit événement. Nous entamons la vingt-et-unième année de Yuimen, qui pourra dans 364 jours aller à Las Vegas et faire autre chose que boire des jus de fruits. Et nous espérons que vous serez tous encore là, et même plus nombreux, pour accompagner notre bon vieux forum vers de nouveaux horizons !

Xêl/Eldros : Prix récupéré

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