Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

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Yuimen
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Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:02

❦ YUIMEN ❦
Le Terrestre


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Présentation :

Dieu issu des fluides élémentaires de Terre, Yuimen est un dieu pragmatique, simple, humble et relativement discret parmi les mortels, bien qu’il possède le plus grand nombre de cultes sur ce monde qui porte désormais son nom. Dieu protéiforme aux contours changeants et mouvants, la seule caractéristique commune à chacune de ses manifestations sur ce monde sont ses yeux d’ambre pur aux reflets dorés. Adepte d’un certain détachement moral vis-à-vis des actions de ses consorts ou des simples mortels, il n’est ainsi ni fondamentalement bon comme peut l’être Gaïa, ni fondamentalement mauvais, comme peut l’être Thimoros. Mais, s’il n’est pas l’ennemi, il est cependant loin d’être un allié…

De par son lien avec les fluides de Terre, Yuimen s’attacha dans un premier temps au domaine de la Nature. Cet élément épousait parfaitement l’idéologie défendue par le Dieu de la Terre, la Nature pouvant être à la fois destructrice et nourricière, terrifiante et merveilleuse. De ce fait, Yuimen et les fluides dont il avait la responsabilité s’incarnèrent à la fois dans les tranquilles déserts de l’Imitfil et dans les séismes ravageurs qui labourent les terres fertiles, dans les paisibles forêts qui couvrirent Nirtim puis dans les bêtes sauvages qui vinrent les peupler. Ainsi, si Yuimen représentait dans un premier temps la puissance de la Nature sur plan physique de la pierre et du bois, il incarna par extension petit à petit l’élan primal de la Vie qui habite toutes les êtres mortels.

Dès lors, Yuimen fut aussi associé au domaine de la Vie auprès des mortels qui commencèrent à peupler le monde qu’il avait façonné avec les autres dieux. Ce fut donc lui qui eut désormais la charge d’inciter les animaux à se multiplier, de pousser les plantes à croître, et d’incarner l’étincelle qui fait battre le cœur de chaque individu. Il est le Dieu de la vigueur et de la croissance sous toutes leurs formes mais plus particulièrement lors des transitions qui nous font passer de l’enfance à l’âge adulte, lorsque l’énergie vitale est à son apogée. Ainsi, il n'est pas celui qui donne la vie, mais celui qui la conduit, de la naissance (régulièrement associée à Gaïa) à la mort (domaine de Phaïtos). La Vie est loin d’être un long fleuve tranquille et Yuimen représente tout ce qui peut survenir tout au long de celle-ci, s’incarnant dans les évènements les plus heureux comme ceux plus fâcheux.

Aussi admiré que craint par tous les peuples de Yuimen, le Dieu est vénéré dans presque toutes les cultures, la Vie étant le point commun de tous les mortels. Lors de ses nombreuses incarnations parmi les peuples de Yuimen, ce Dieu fut souvent considéré comme un dieu indifférent, émotionnellement distant voire parfois insensible aux préoccupations des mortels, plus régulièrement à même de défendre l’équilibre de la Nature qui lui est cher. C’est pourquoi il n’occupe que très rarement la position centrale dans les panthéons des différents peuples de ce monde.

D'une extrême neutralité, il n'intervint dans les affaires de ses consorts uniquement lorsque leurs implications affectèrent ses sphères d'influences, montrant à ce moment-là une combativité à toute épreuve et défendant âprement les territoires dont il était le gardien. Deux de ses plus célèbres batailles sont celles l’opposant à Valyus pour l’acquisition du Désert de l’Ouest de l’Imitfil et à Moura concernant l’occupation du Désert de l’Est du même continent. Il prit, comme tous les autres dieux, part aux Batailles du Désert de Sarnissa sur le continent du Naora qui durèrent sept jours au bout desquels Zewen ordonna la fin du combat et le départ des dieux. Ce fut à l’occasion de cette guerre que Yuimen fut gravement blessé par Thimoros, marquant son visage à jamais.

Avant son départ et pour s’assurer du respect des mortels sur la Nature sauvage et l’importance de la Vie sous toutes ses formes, Yuimen créa cinq sanctuaires, représentant chacun un biome différent du monde physique : Ratinan Dera le sanctuaire des Plaines, Kartiran Dera le sanctuaire des Forêts, Essan Dera le sanctuaire des Montagnes, Twenan Dera le sanctuaire des Déserts, et Inass Dera le sanctuaire des Îles, perdu à jamais. Pour affirmer son but, il enchanta chacun de ces lieux sacrés de telle sorte que les armes y soient interdites et les effusions de sang impossibles, ces lieux devenant des refuges pour n’importe quel mortel sur le monde de Yuimen.


Peuples vénérant Yuimen :

En tant que dieu principal : En tant que dieu mineur : En tant que courant minoritaire :

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:06

Chez les Kebakeris
❦ Toumlanayh, l’Âme du Désert ❦


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Vision de la divinité :

Toumlanayh est le Dieu tutélaire des Kebakeris qui ont mélangé les domaines associés à Yuimen, Gaïa, Phaïtos et Zewen. C’est un dieu toujours calme, excessivement pragmatique et qui ne se met jamais en colère. Aux yeux de ses fidèles, il est une divinité associée au temps et notamment à l’inéluctabilité des phases de la Vie, amenant chaque être vivant de la naissance à la mort. Pour les Kebakeris, il n’est ni bon, ni mauvais, représentant l'âme éternelle du désert, des hommes qui y vivent et meurent, des événements passés et à arriver. Ils règnent ainsi sur les cycles naturels de croissance et de décomposition. Le culte des anciens est aussi très implanté dans la culture Kebakeri, et beaucoup essaient de mener la vie qui permettra de tirer le plus d’honneur pour leurs familles et leurs aïeuls.

Ses fidèles le représentent sous la forme d’un homme d’âge incertain à la peau burinée par le soleil et aux riches atours. Ses yeux dorés tranchent avec son visage impassible et percent à jour ceux qui ont le courage de le regarder dans les yeux pour connaître leur avenir. Son symbole est le sablier qui réunit ses deux attributions principales : le temps et le sable du désert.


Organisation du culte :

Toumlanayh possède un unique temple qui lui est dédié. La quasi totalité des prêtres y résident et rares sont ceux qui cherchent volontairement à affronter les dangers du désert.

Les prêtres ont pour principal rôle de se charger de l'inhumation des défunts et de veiller sur les tombes, une gigantesque nécropole s’étalant aux alentours du Temple. En plus de ces sinistres devoirs, ils conservent les archives de leur peuple, parmi lesquelles les généalogies et les vies des morts. Beaucoup de prêtres passent ainsi un temps phénoménal à réunir et à copier (ou recopier, s'ils sont déjà écrits) le savoir et toutes les œuvres retraçant la culture de leur peuple qu’il s’agisse de contes, poèmes et autres chants, ce pour que rien ne se perde dans l’oubli. Les clans font ainsi souvent appel à eux quand ils ont besoin de conseils, les prêtres de Toumlanayh étant de véritables mines d’informations. Ils en profitent alors pour enseigner aux fidèles que la Mort n’est pas à craindre mais qu’il s’agit d’une partie naturelle du cycle de la Vie. Qu’il ne s’agit pas d’une fin mais d’un commencement. Ils peuvent aussi jouer le rôle de médiateurs, diplomates ou guérisseurs auprès de leurs ouailles.

La hiérarchie est très stricte au sein du culte et les plus jeunes doivent un respect et une obéissance sans faille face à leurs supérieurs.
  • Les Fidèles
    La très grande majorité des clans Kebakeris vénèrent Toumlanayh qui s’est quasiment imposé comme Dieu unique chez ce peuple.
  • Les Acolytes
    Les acolytes s’occupent des basses besognes dans le Temple, entretenant les parties communes, accueillant les pèlerins et obéissant à tous les ordres pouvant survenir de la part de leurs supérieurs. Ils n’ont pas de supérieur hiérarchique direct et obéissent par conséquent à l’ensemble des 50 Pontifes présents dans le bâtiment. Ils ne pourront espérer passer Pontife qu’à la mort de leur père, le statut de prêtre étant héréditaire.
  • Les Pontifes
    Le nombre de Pontifes de Toumlanayh ne peut jamais dépasser les 50 individus pour des raisons qui ont aujourd’hui sombré dans l’oubli. Ce sont eux qui organisent les cérémonies religieuses, transmettent les enseignements de Toumlanayh au reste du peuple et sont en charge de la gestion des bibliothèques du Temple. La quasi-totalité des Pontifes ne s’éloigne jamais trop loin du Temple, voire pour certains ne quittent jamais les murs de l’édifice.
  • Le Grand Pontife
    Le Grand Pontife est à la tête du clergé de Toumlanayh et régit de ce fait la religion et son culte, prenant ainsi des décisions importantes pour son peuple. Il n’agit rarement seul et est donc souvent épaulé par les avis et conseils d’autres Pontifes. A la mort de celui-ci, les 50 Pontifes se réunissent pour élire le suivant et, dans la grande majorité des cas, il s’agit de l’individu le plus vieux. Etre nommé à ce grade est considéré comme un honneur extrêmement important pour le reste de la famille car cela permet d’accéder à certains avantages à l’intérieur du Temple comme auprès du reste des Kebakeris.

Fêtes, cérémonies, rituels :

Différentes cérémonies rythment la vie des Kebakeris et toutes sans exception ont lieu au Temple de Toumlanayh.
  • Le Pèlerinage au Temple
    Tout Kebakeri doit au moins une fois dans sa vie réaliser un pèlerinage à pied jusqu’au Temple de Toumlanayh. Les Kebakeris résidant le plus loin le font en général au moment d’autres cérémonies pour s’éviter de pénibles allers-retours dans le désert. Une fois sur place, les fidèles restent une semaine au Temple, participant aux activités religieuses des prêtres de leur Dieu. Une fois la semaine de rituels achevée, les fidèles peuvent retourner à leurs occupations.
  • Les Contes aux Morts
    Ce rituel survient à la mort d’un Kebakeri. Ses proches doivent alors se rendre au Temple, emportant avec eux le corps de la personne décédée. Une fois sur place, les Pontifes aidés d’Acolytes pourront préparer l’embaumement du défunt. Cependant, la cérémonie nécessite que chaque membre de la famille présent raconte l’histoire de la personne décédée aux Pontifes réalisant la momification. Cela permet à l’âme du mort d’être acceptée par le Dieu du Destin et à un Acolyte copiste d’inscrire dans un registre l’ensemble des actions du mort, pour ne jamais oublier les événements passés.
  • Les Levées de Terre
    Une fois par an, à l’équinoxe d’automne, les disciples de Toumlanayh se rassemblent aux côtés de Kebakeris ayant péri durant l’année passée pour une cérémonie spéciale tenue dans un bassin terrestre naturel. Les participants font des offrandes au Dieu, psalmodiant doucement des chants et élégies funèbres au rythme des pieds nus tournant lentement autour d'une pierre centrale. Cela permet de signaler aux morts qu’ils ne sont pas oubliés par le reste de la famille.
Dogmes religieux :

Les Kebakeris se doivent d’un respect exemplaire à tous les membres du clergé de Toumlanayh. Epouser un Pontife est considéré comme un extrême honneur pour une femme de ce peuple, lui permettant de rejoindre les hauts ranfs de leur société. Les prêtres de Toumlanayh, s’imposent peu d’interdits religieux tant qu’ils respectent les enseignements de leur Dieu et que le culte de la Vie et de la Mort est observé.

Les Pontifes enseignent au reste de la population que le désert est pourvoyeur de toute Vie : il offre abri, nourriture et richesse à ceux qui restent en contact avec lui. Le sable qui forme son sol sacré est considéré comme le berceau de ceux qui seront et comme la tombe de ceux qui ont été. Pour eux, la Vie est comme le Temps : inexorable. Le soleil se couche toujours avant que ne débute une nouvelle journée, et la Mort n’est qu’une des étapes de la Vie. Les prêtres se doivent d’aider les autres à mourir dignement, au bon moment et pas plus tôt, faisant que très peu d’entre eux prennent les armes. Ils demandent en retour aux Kebaberis d’honorer les morts, de consigner et préserver les leçons de l’Histoire et de tirer les enseignements du passé.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:10

Chez les Sinaris
❦ Nastinar, le Placide Cultivateur ❦


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Vision de la divinité :

Yuimen était à l’origine le Dieu de la Nature sauvage et de la faune qui hantait les forêts hostiles mais il grandit en même temps que son monde, changeant et s’adaptant aux peuples qu’il croisa pendant ses incarnations physiques. Il fut ainsi, et ce de manière improbable, amadoué par l’un des peuples les plus truculents du monde de Yuimen : les Sinaris. Leur bienveillance, leurs offrandes, leurs mets savoureux et leur maitrise des boissons fermentées abaissèrent petit à petit la garde du curieux Dieu sauvage…

Yuimen, désormais rebaptisé Nastinar par les Sinaris, commença à apprécier ce peuple et sa générosité et il se mit en tête de leur apprendre comment prendre soin de la terre sur laquelle ils vivaient afin d’en tirer tout ses bienfaits. Il pacifia ainsi au cours des années les contrées sauvages, domptant leur énergie pour les transformer en terres arables. Aidé de Gaïa, incarnée sous la forme de Savanna, ce peuple abandonna peu à peu la cueillette et ses aléas pour les champs agricoles et leur constance.

Aujourd'hui, Nastinar est vénéré chez les Sinaris en tant que Père de l'Agriculture, le Dieu au grand cœur à qui l'on doit de bonnes récoltes, une nourriture saine et un mode de vie robuste au sein d’une nature apprivoisée. Il apporte la fertilité au monde, prenant soin des du bétail, stimulant la croissance pour que chacun ait de bonnes récoltes et qu’il y ait de la viande pour tous. Nastinar restant une facette du Dieu autrefois sauvage Yuimen, il est celui qui fait la terre, qui la rend fertile ou infertile, qui la rend sèche ou humide, cultivable ou non. Il est celui sème, récolte ou détruit les récoltes et il est quotidiennement prié par les Sinaris pour s'assurer ses grâces et de bonnes récoltes. Nastinar représente ainsi l'équilibre entre les terres cultivées par la civilisation et la verdoyante nature sauvage, entre le travail dans les champs et les fêtes une fois le labeur achevé.

Sous cette incarnation, Yuimen a annexé une partie des attributs traditionnellement associés Gaïa, cette dernière étant reléguée au rang de déesse mineure chez les Sinaris sous la forme de Savanna, dont le rôle principal est d’assister Nastinar dans les tâches agricoles. Il est très souvent représenté sous la forme d’un très vieux Sinari, à la barbe florissante et au large sourire.


Organisation du culte :

Il n’existe pas de temples de Nastinar à proprement parler, du fait que tous ses rites sont célébrés dans les champs et les prairies. Les gigantesques tumulus de terre sont d’une importance capitale pour le culte car ils sont censés représenter la fécondité, l’abondance et les mystères de la Nature. Le plus grand de ces tumulus est situé à Shory même.

Les prêtres de Nastinar sont très souvent des individus vigoureux et joviaux, débordant d’énergie et dotés d’un humour fin mais souvent déconcertant, en faisant de fiers représentants des Sinaris auprès des autres peuples. La plupart d’entre eux se sont tournés vers Nastinar en raison de leur attirance pour la beauté de la Nature et de la quiétude qu'ils ressentent en se tenant simplement au milieu d'un champ labouré sous la chaleur du soleil en plein été. La plupart préfèrent vivre en milieu rural officiant par la même occasion comme fermiers ou apothicaires. Ils n'hésitent pas à remonter leurs manches et à se joindre au reste de la communauté Sinari à l'heure de la moisson, à surveiller la santé des familles paysannes et à fournir une paire de bras supplémentaires pour les travaux, durs et exténuants. Ils ne sont pas avares de bons conseils mais voient d’un œil plus favorable ceux qui suivent leur exemple plus que leurs paroles. Ils méprisent le gaspillage et enseignent aux Sinaris à respecter et à chérir la terre qui leur permet de se nourrir. Ils enseignent aussi aux autres Sinaris l’importance de la fête, de la musique et des chants autant que l’importance des liens dans la communauté, de l’égalité entre les individus et du partage entre tous.

De ce fait, ils interviennent souvent en qualité de médiateurs pour régler les différends entre fermiers, bénissent les mariages, protègent les récoltes des catastrophes naturelles comme surnaturelles, et défendent les communautés contre les animaux et les créatures blessés ou affamés. En échange, ces communautés doivent respecter la Nature et leurs fermes ne doivent pas gagner trop de terrain sur les milieux sauvages, respectant ainsi les préceptes de leur Dieu.

La couleur de base de la tenue de cérémonie varie en fonction de la saison, mais elle suit toujours la même règle : une couleur dominante et une autre qui vient la relever. En hiver, l'habit est blanc relevé de vert, au printemps, vert relevé de jaune, en été, jaune relevé de rouge, et en automne, rouge relevé de blanc.

Il existe peu de hiérarchie au sein du culte, les membres du clergé de Nastinar se considérant tous comme égaux. De la même manière, il n’existe pas d’autorité centrale de ce culte chez les Sinaris, les décisions étant souvent prises au cours de discussions joviales autour d’un grand repas entre les différents membres du clergé d’une même région ou d’un même village. Les fidèles, eux, se tournent généralement vers le prêtre de Nastinar en qui ils ont le plus confiance, et ce quelque soit sa position hiérarchique dans le culte.
  • Les Fidèles
    Tous les Sinaris adressent quotidiennement une pensée pour leur divinité tutélaire. Les fermiers le vénèrent particulièrement, lui adressant des prières plus régulières et des offrandes particulières lors des semences, durant la saison de croissance et pendant les récoltes.
  • Les Germinaux
    Ils apprennent comment prendre soin d’autrui : la manière d’obtenir des récoltes saines et abondantes, la façon de conseiller la communauté dont ils sont responsables sur les difficultés de la vie, l’art de mettre les enfants au monde et de les élever. L’initiation se termine simplement quand le Semeur en charge déclare l’initié prêt à voler de ses propres ailes, lors d’une cérémonie accompagnée d’un petit festin et de chants et de danses.
  • Les Semeurs
    Les Semeurs ne sont en réalité que de plus vieux Germinaux, les tâches entre les deux niveaux de la hiérarchie étant très peu différentes. Ils ont en général la tâche de mener les différentes cérémonies du culte. Ceux qui sont trop vieux pour participer aux travaux agricoles deviennent en général de véritables puits de précieux conseils auprès desquels les Sinaris se pressent pour obtenir des avis concernant chaque aspect de leur vie. Ce sont aussi les piliers de la culture Sinari, détenteurs des contes et légendes propres à leur peuple, mais aussi des arbres généalogiques des familles dont ils s’occupent.

Fêtes, cérémonies, rituels :

De nombreuses fêtes et festivités religieuses rythment la vie des Sinaris. Il ne faut cependant pas se cacher que beaucoup d’entre elles sont avant tout un prétexte pour faire la fête, même si cela permet aux Semeurs de Nastinar de souder les communautés Sinaris autour des enseignements de leur Dieu.
  • Le Mariage
    Ce sont les Germinaux et les Semeurs qui célèbrent les mariages dans la communauté Sinari. Cette acte important pour les membres de ce peuple, marque un véritable tournant dans la vie de chaque Sinari et le véritable passage dans la vie adulte. L’écrasante majorité des mariages se fait par amour, bien que quelques unions soient encore réalisés pour des avantages pécuniaires ou terriens. La cérémonie religieuse dure en général une heure, mais le reste de la journée n’est que festivités, musiques, danses et chants dans le village.
  • Les Rassemblements du Partage
    Tous les mois, aux alentours de la pleine lune, les Semeurs de Nastinar se réunissent dans les communautés alentours pour organiser les fêtes lunaires connues sous le nom de Rassemblements du Partage. Tous les habitants de ces communautés sont censés y assister et y amener une partie de leur dernière récolte, qu'elle vienne tout droit des champs durant les mois chauds ou qu'elle soit tirée de la cave pendant l'hiver. Chaque mois, le Rassemblement se tient dans une communauté Sinari différente, ce qui renforce les liens entre voisins et apprend à ce peuple l’importance du partage, cher aux yeux de Nastinar et de ses représentants sur Yuimen.
  • La Fête du Revif
    Célébrée à l’équinoxe de printemps, cette fête est celle du renouveau, de la création et du réveil général de la Nature après les longs mois d’hiver. Les Sinaris aiment en général passer plusieurs semaines à les préparer, que ce soit au niveau des préparations culinaires ou des réjouissances artistiques. C'est une fête joyeuse étant l’occasion de réaliser de grands banquets rassemblant l’ensemble des habitants du village et les étrangers de passage y sont fortement conviés. Elles s’ouvrent toujours par une rapide allocution d’un Semeur de Nastinar.
  • Les Messidoriales
    Ces festivités se déroulent tout l’été, pendant la période agricole des moissons. Chaque journée commence par un rassemblement dans les champs présidé par un Germinal ou un Semeur de Nastinar. Le reste de la journée est centré sur les travaux agricoles ou chacun aide comme il peut, les membres du clergé de Nastinar aidant tout autant que chaque Sinari. La journée est bien entendue aussi rythmée par les nombreuses pauses propres aux Sinaris : le petit déjeuner, le second petit-déjeuner, l’en-cas de 11 heures, le déjeuner, le thé et le souper auxquels s'ajoutent plein de casse-croûtes à chaque petit creux.
  • Le Jeûne du Couchant
    Célébrée à l’équinoxe d’automne, cette cérémonie honore le déclin de la Vie. Elle est précédée par un jeûne complet de 2 jours (un exploit pour les Sinaris !) avant la cérémonie en tant que telle. Suite à un rapide recueillement dans un lieu de culte dédié à Nastinar, les familles se rassemblent pour déposer des offrandes auprès des tombes des membres décédés et pour rompre le jeûne le soir venu par un repas frugal mais convivial, en prévision des mois d’hiver qui s’annoncent. Bien que plus austère que la Fête du Revif, le Jeûne du Couchant reste un moment jovial de partage car pour les Sinaris, la mort n’est qu’une étape naturelle de la Vie de tout un chacun.

Dogmes religieux :

Les membres du clergé de Nastinar sont tenus à n’adresser leurs prières qu’à leur Dieu, bien que beaucoup d’entre eux adressent régulièrement une pensée à Savanna au moment des récoltes. Le mariage ne leur est pas interdit et beaucoup d’entre eux embrassent avec plaisir la vie de famille, pour montrer au reste de la communauté l’importance du partage et de l’union pour renforcer les liens entre les êtres.

Le point central du culte repose sur l’importance du travail agricole et les fainéants n’ont pas leur place parmi les membres du clergé de Nastinar. Pour eux, faire pousser et moissonner sont des éléments du cycle éternel et ils sont une partie essentielle de la Vie. Ils apprennent aussi au reste des Sinaris à vivre en harmonie avec la Nature et respecter la terre et ses dons. Pour ceci, il faut entretenir un équilibre fragile entre les milieux sauvages et cultivés, entre les animaux sauvages et domestiques. Pour les Semeurs, la nécessité de préserver la Nature est aussi grande que celle de protéger les récoltes. Bien que la Nature sache s'adapter, il faut lui donner le temps et ne pas forcer les choses. Ainsi, s’ils sont souvent bons enfants et pacifistes, Germinaux et Semeurs n’hésitent pas à prendre les armes si un individu mal intentionné détruit sciemment des terres agricoles ou sauvages, ce qui est considéré comme un blasphème envers leur Dieu.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:12

Chez les Liykors
❦ Le Père et la Mère, les Géniteurs ❦


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Vision de la divinité :

A l’origine ils étaient une entité unique, le Grand Loup, personnification de Yuimen auprès des Liykors. Cette divinité incarnait la Vie et la Nature sous toutes leurs formes, des aspects les plus nourriciers comme l’amour ou la sexualité, au plus destructeurs comme la lutte pour la survie ou la violence de la chasse. Puis, peu à peu, les tribus Liykors s’individualisant pour former les deux peuples distincts connus aujourd’hui comme Liykors Blancs et Liykors Noirs, opérèrent par la même occasion une séparation du Grand Loup dont le culte tomba peu à peu dans l’oubli, remplacé par celui des Géniteurs.

La Mère, un grand loup blanc à l’attitude placide, est la Déesse de la Vie, de la Terre et des Arts. Le Père, un grand loup noir au comportement plus aggressif, est quant à lui le Dieu de la Nature et des Animaux. Les deux cultes sont complémentaires et indissociables bien que les Liykors Fujoniens se sentent spontanément plus proches de la Mère et les Liykors Noirs du Père. Ainsi, si chacun de ces peuples dédient une plus grande partie de ses prières à l’un des aspects de ce culte gémellaire, aucun n’oublie que la Nature est tout sauf manichéenne et que la partie complémentaire de la Divinité révérée doit aussi être respectée par d’autres prières.


Organisation du culte :

Malgré l’importance des Géniteurs dans la culture des Liykors, la religion est un concept qui est relativement étranger chez ces peuples qui aiment se désigner sous le nom de Peuple-Enfant. Celle-ci est quasiment inexistante chez les Liykors Noirs, personne ne se revendiquant prêtre du Père ou de la Mère. Chez les Fujoniens, il existe certains individus qui s’autoproclament prêtres des Géniteurs, mais le reste de la tribu n’accepte aucune autorité religieuse. Ceux qui choisissent néanmoins d’aller à l’encontre des traditions séculaires de leurs peuples se désignent entre eux sous le terme de Crocs. Il ne faut cependant pas croire que leur foi en leurs divinités tutélaires est moins forte que chez d’autres peuples. Blasphémer envers la Mère ou le Père est un sacrilège punissable de mort chez ces peuples.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Du fait de l’absence de clergé et de notion de religion à proprement parler, il n’existe pas non plus de véritable cérémonie religieuse mais plutôt un ensemble de superstitions que les Liykors essaient de suivre au mot.

Ces superstitions ont tendance à tourner autour du monde naturel. Ils ne boivent ainsi que de l’eau naturelle puisée directement à la source et ne consomment que de la nourriture qu’ils ont eux-mêmes chassée ou collectée. Porter du métal porte malheur et il préfère utiliser des armes et outils en bois, en pierre ou en os. Beaucoup utilisent aussi différents signes, gestes de la main et autres salutations sacrées pour montrer du respect à l’égard des autres individus ou des Géniteurs. Chaque peuple, voire chaque tribu ou clan, possède son éventails de signes secrets qui lui est propre et qui ne sont ainsi transmis qu’aux individus de la même famille qu’eux.

Cependant, un événement annuel, connu sous le nom de Rage Primitive réunit la quasi totalité des Liykors Noirs en l’honneur du Père. Le jour du solstice d’été, ceux-ci quittent leurs forêts pour rentrer sur des territoires plus civilisés et succomber à une frénésie meurtrière. Ils n’hésitent ainsi pas à sacrifier en l’honneur du Père tout être vivant se mettant sur leur passage au cours de la journée, que ce soit un humain, un orque ou une créature bien plus impressionnante. Une fois la journée terminée et leur soif de sang tarie, les Liykors regagnent leur territoire, laissant derrière eux des terres dévastées. Les Fujoniens considèrent cet acte comme barbare et n’y ont jamais pris part.


Dogmes religieux :

De la même manière, l’absence d’un culte structuré n’impose aucun interdit ou règle de conduite aux Liykors. Du fait qu’il n’existe aucune tradition écrite chez ces peuples, ils ne tolèrent néanmoins aucune représentation imagée des Géniteurs.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:15

Chez les Oudios
❦ Fearadhach, le Protecteur des Bosquets ❦


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Vision de la divinité :

Fearadhach est la divinité tutélaire des Oudios, qu’ils s’imaginent comme l’un des leurs. Ce Dieu de la Nature sauvage est le protecteur des plus anciennes forêts qu’il est encore possible de trouver sur Yuimen. Il est l’un des dieux les plus observateurs et les plus détachés de ce monde, sa sagesse ancestrale le poussant généralement à examiner la situation dans son ensemble, plutôt que de recourir à la solution la plus efficace ou la plus rapide. Fearadhach croit en la préservation et au maintien de l’équilibre naturel, convaincu que toutes les formes de la nature doivent être préservées et que toute tentative de destruction de la nature doit être vigoureusement combattue.


Organisation du culte :

Du fait de l’organisation sociale des Oudios, il n’existe ni temple, ni clergé, ni même véritable culte dédié à Fearadhach. Ce Dieu étant intimement associé à la forêt et en conséquence aux Oudios, ces derniers s’éveillant consciemment à sa présence en chacun d’eux. De ce fait tous les Oudios respectent naturellement le Protecteur des Bosquets qui fait parti de chacun d’entre eux et ne s’embêtent pas d’un culte rigide qui irait à l’encontre des enseignements de leur Dieu.

Les Oudios aiment cependant se répartir en deux factions chacune défendant la Forêt à sa manière. Les Ronciers sont la première ligne de défense de la Forêt. Arpentant inlassablement les bois, ils traquent tous les intrus néfastes pour les mettre hors d’état de nuire le plus rapidement possible. Evitant au plus de tuer leurs cibles, ils ne recourent à la confrontation directe que lorsque les événements les y obligent, soit parce qu'il n'est plus temps de faire autrement, soit parce que l'ennemi s'est déjà engagé sur le sentier de la guerre. C'est donc par la surveillance, la prévision et la manipulation des forces végétales que les Ronciers ont le plus de chances d'accomplir leur mission sacrée. Ils ne se permettent de tuer que lorsque cela est vraiment utile, car le monde de la Forêt est et doit rester équilibré. Par contre, ils éteindront les feux et tueront ceux qui les allument, tout en éliminant implacablement toute créature attaquant les bois à coups de hache. A l’opposé, les Chanteurs d’Arbre pansent les blessures de la Nature blessée, plantant des arbres là où l’ennemi est passé. Leurs puissants pouvoirs magiques leurs permettent aussi de faire déplacer leurs frères arbres pour redessiner les sentiers forestiers et perdre les indésirables.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Il n’existe pas de véritable cérémonie religieuse réunissant un grand nombre d’Oudios, la plupart des individus menant une vie solitaire. En revanche, de par leur conscience collective reliée à la Forêt, les Oudios mènent des rituels « religieux » de manière individuelle.
  • Les Racines Dormantes
    Aux abords de l’équinoxe d’automne les Oudios sont pris d’une intense léthargie en lien avec l’arrivée proche de l’hiver, ces créatures végétales étant particulièrement sensibles aux rythmes saisonniers. Les Oudios se rendent alors dans des lieux reculés de la Forêt où l’accès est difficile pour les autres peuples. Ils s’enracinent alors et s’endorment dans un profond coma qui durera tout la saison des frimas, se nourrissant des nutriments du sol apportés par leurs racines. La Forêt est particulièrement vulnérable pendant cette période de l’année, mais quelques Ronciers plus acariâtres que les autres continuent de sillonner les bois pour les préserver de toutes menace potentielle.
  • La Montée de Sève
    Aux alentours de l’équinoxe de printemps, le réchauffement de l’air et l’allongement des jours permettent aux Oudios de se réveiller en même temps que le reste de la Forêt et de reprendre activement leur place dans le cycle naturel.
  • La Traque Sylvestre
    Le jour du solstice d’été, les Oudios sont vivifiés par l’énergie de la Nature qui bat son plein. Délaissant alors les profondeurs des bois, les Ronciers galvanisés par leur Dieu se rapprochent de la lisière de leurs forêts protectrices et se mettent à repousser tout individu non souhaité en ces lieux. S’ils souhaitent dans un premier temps éviter tout conflit guerrier, les fidèles de Fearadhach n’hésitent cependant pas à se montrer plus violents si les individus traqués refusent de quitter les bois. S’il est rare de croiser des Oudios en dehors des forêts qu’ils protègent, il arrive de temps en temps qu’un individu plus véhément, ou plus inconscient, que les autres s’éloigne de l’orée protectrice des bois pour continuer de harceler les éléments perturbateurs, causant d’importants dégâts sur son sillon. A la nuit tombée, les Chanteurs d’Arbres prennent le relai, soignant les blessures qui auraient pu être occasionnées au cours de la fureur primitive de la journée.

Dogmes religieux :

Les fidèles de Fearadhach s’interdisent rigoureusement de porter du métal qu’ils considèrent comme impur. De même, bien que la situation soit infiniment rare, manier les fluides du feu est considéré comme une malédiction pour les Oudios, qui sont en général chassés de leur forêt par leurs semblables.

Les enseignements de Fearadhach leur demande de faire partie et de protéger la forêt, de défendre chaque arbre et de restaurer l’harmonie brisée par les utilisateurs du feu et les bûcherons. Les Oudios apprécient en revanche tous ceux ceux qui vivent en harmonie avec la Nature, appréciant la générosité de cette dernière comme un don que l’on doit apprécier à sa juste valeur et pas comme un simple butin.

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Yuimen
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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:20

Chez les Kendrans
❦ Yuimen, l’Estranger ❦


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Vision de la divinité :

Une des clefs de voûte de la culture du Royaume de Kendra Kâr est le culte de Gaïa. Yuimen n’est donc que considéré comme un dieu mineur chez ce peuple. Dieu dont le domaine d’action est principalement la Nature, ce qui peut aller à l’encontre de la philosophie de peuple bâtisseur, explorateur et conquérant. Lors de son incarnation sur le monde, Yuimen préféra ainsi se contenter d’observer de loin ce peuple qui s’était placé sous la protection de la Déesse de la Lumière. Au fur et à mesure des années, certains Kendrans flairèrent cependant l’importance des idées défendues par Yuimen à savoir le respect de la Vie et de la Nature, et le culte prit peu à peu son importance tout en grandissant dans l’ombre de celui de Gaïa. Il est ainsi devenu Yuimen l’Estranger, celui qui n’a jamais réellement trouvé sa place dans le cœur des Kendrans.

Les Prêtres Kendrans ralliés à Yuimen croient en la sainteté de la Nature, à l’immuabilité du cycle des saisons et à la majesté des étendues sauvages. Ils révèrent les animaux et les plantes, le prédateur et la proie et la lutte entre la Vie et la Mort. Ils tentent de ce fait d’inciter les habitant des villes et des fermes à percevoir les bois comme un lieu de retraite agréable, où se ressourcer et profiter de la beauté de la Nature, plutôt que comme un endroit sauvage à craindre et à conquérir, malgré les idées solidement ancrées.

Chez les Kendrans, Yuimen est représenté comme un humain dans la force de l'âge de stature imposante. Sa peau est sombre, tirant très souvent sur le vert. Il porte des habits de facture très simple et est très régulièrement revêtu d’une peau d’ours pour rappeler son lien avec la Nature et la faune sauvage.


Organisation du culte :

La plupart des temples dédiés à Yuimen se trouvent au cœur ou en bordure des régions les plus sauvages du Royaume. Ils sont le plus souvent circulaires et bâtis en pierres non jointes. Ces édifices sont très souvent vides : on y trouve ni statues, ni autel, ni sièges, ni aucune autre sorte de mobilier. Le foyer est construit à même le sol avec deux ou trois rangées de pierres sèches, avec parfois quelques crânes d’animaux accrochés en face. Ces temples sont très souvent utilisés comme abris pour les membres du clergé de Yuimen ou les rôdeurs, éclaireurs et autres pisteurs. Les membres du clergé les moins civilisés préfèrent vénérer leur Dieu dans d’étranges cercles de pierres droites mystérieusement érigées profondément dans la forêt ou haut sur des collines éloignées. La seule exception à ces lieux de culte est le Temple de Yuimen à Kendra Kâr qui est massif, bien que dénué de tout signe de luxe ou de richesse

Les membres du clergé de Yuimen s’occupent de respecter et de faire respecter la Nature et l’entretien des sites naturels. Ainsi, ils replantent des arbres sur les sites des incendies, nettoient les régions où la végétation est malade, dégagent le lit des ruisseaux pour augmenter leur débit ou, au contraire, construisent des barrages pour créer de petits plans d'eau synonymes de Vie. Ils passent souvent des accords avec les bûcherons pour qu'ils limitent leurs coupes d'arbres à certaines zones et en épargnent d'autres. Les membres de ce culte s’impliquent peu dans la politique du Royaume, préférant suivre les cycles de la Nature afin de déterminer comment agir au mieux plutôt que les discussions stériles d’hommes intéressés aux caractères aussi changeant que le vent. Leur univers gravite autour de choses bien plus élémentaires et pragmatiques : la naissance d’un veau, les épis de blé jaunissant sous le soleil de l’été, la mort d’une proie sous la dent d’un prédateur et les jeunes couples qui s’en vont furtivement dans les bois pour y perpétuer le cycle de la Vie.

Le culte de Yuimen est un curieux mélange d’individus solitaires qui vagabondent dans les étendues sauvages et de personnes sédentaires, étroitement impliquées dans le bien-être des communautés qui constituent à proprement parler le clergé de Yuimen. Ils se répartissent en deux factions à peu près égales. Ceux qui s'occupent des fermiers et des travailleurs agricoles dans les cités, les villes et les villages qui constituent le culte officiel et visible du Dieu de la Terre, tandis que ceux d'une foi plus ancienne et plus sauvage, qui se restreignent à la Nature sauvage, constituent la Foi Verte. La partie urbaine du culte est hiérarchisée tandis que la partie sauvage ne reconnaît aucune autorité entre ses membres. Les membres portent très souvent de longues aubes aux couleurs naturelles comme l’ocre ou des nuances de vert.
  • Les Fidèles
    La majorité d’entre eux sont des paysans et fermiers venus chercher auprès du Dieu de la Nature une bénédiction pour les récoltes de l’année à venir. La prière à d’autres dieux n’est pas interdite, tant que leurs cultes concordent avec celui de Yuimen.
  • Les Initiés
    Les Kendrans qui ont décidé de se dédier leur vie à Yuimen rejoignent les rangs du clergé relativement tôt dans leur vie. La plupart sont des campagnards plus que des citadins. Les Prêtres acceptent aussi de temps en temps de prendre sous leur aile des orphelins qu’ils forment aux enseignements de Yuimen. Un initié est rattaché à un unique Prêtre qui devient par la même son mentor et à qui il doit obéissance. En retour, celui-ci lui enseigne la richesse et les mystères du monde sauvage.
  • Les Prêtres
    Les Prêtres accomplissent tous les travaux ordinaires, les rituels, et entretiennent les domaines entourant les lieux sacrés qui dépendent d’eux. Quelques Prêtres au tempérament plutôt solitaire sont ordonnés par les Hiérarques pour partir vivre dans les régions sauvages et se voir confier la responsabilité d’un lieu saint perdu loin de toute civilisation. Ce sont eux qui sont le plus en contact avec le reste de la population, éclairant les Kendrans par le prisme des enseignements de Yuimen tout en devant régulièrement retrousser les manches pour les aider dans des tâches physiques ou agricoles. Il va sans-dire que les Prêtres officiant dans de petites communautés rurales sont bien plus consultés que ceux résidant dans de grandes cités, ou le rapport à la Nature s’est parfois perdu.
  • Les Grands Prêtres
    En dessous des Hiérarques, on trouve des Grands Prêtres qui dirigent les Prêtres en veillant à leur bien-être et au bon accomplissement de leurs devoirs. Les Grands Prêtres entretiennent les temples, les bosquets, les cercles de pierres et autres lieux sacrés qui appartiennent à leur zone d’influence tout en supervisant les activités d’un certain nombre de Prêtres et d’Initiés. Ils sont directement nommés par les Hiérarques et sont remplacés le plus rapidement possible à leur mort. Il existe donc un Grand Prêtre par temple pour les régions les plus citadines, tandis que pour les zones les plus sauvages il est attribué à chacun un certains nombres de sites sacrés ou lieux naturels à protéger.
  • Les Hiérarques
    Il existe deux Hiérarques qui siègent la majorité de leur temps à Kendra Kâr. Ils sont considérés comme égaux, tant en rang qu’en statut. Toutefois, l’autorité change de mains en fonction des saisons : l’un deux est toujours une femme et gouverne au printemps et en automne, tandis que l’autre est systématiquement un homme et prend le relais en été et en hiver. Lorsqu’ils ne sont pas aux commandes, chacun des Hiérarques s’en remet à l’autorité et aux décisions de son pair et bien que chacun dispose de la possibilité d’annuler n’importe laquelle des décisions prises par son binôme, la chose se produit très rarement. L’association de deux Hiérarques est généralement faite de manière à ce que les relations soient des plus harmonieuses pour l’ensemble des décisions qui relève du culte de Yuimen dans le Royaume. Ils gardent tous deux leurs fonctions jusqu’à leur mort, les remplaçants étant choisis parmi les Grands Prêtres.
Certaines organisations du Royaume de Kendra Kâr sont étroitement associées avec le culte de Yuimen et sont plus ou moins indépendantes du pouvoir religieux principal.
  • La Foi Verte
    Il s’agit des membres du clergé de Yuimen ayant décidé de rejeter l’autorité centrale imposée par le culte, s’isolant de cette manière dans les lieux et recoins les plus isolés du Royaume, vivant ainsi leur foi de manière individuelle. Ils fuient les futilités de la civilisation sous toutes ses formes et s’efforcent de vivre en communion avec la Nature, ce choix peut être motivé par une rébellion vis-à-vis de l’autorité ou de la hiérarchie jugée trop rigide ; par conviction personnelle, certains jugeant que pour servir au mieux Yuimen et la Nature il faut vivre en son sein jusqu’à en faire partie soi-même ; tandis que d’autres encore sont simplement de grands solitaires et ce dogme est en parfait accord avec leur philosophie de vie. Pour beaucoup d’entre eux, l'Homme aurait dû rester en harmonie avec la Nature qui l'a vu naître, grandir et qui le verra mourir. Ils conçoivent très mal la notion de progrès des peuples modernes qui leur apparaît vaine, généralement inutile et même parfois dangereuse. Ils estiment que la Nature porte en elle tout ce qu'il faut pour vivre heureux et ils ne voient pas de raison de chercher ailleurs une chose qu'ils ont à portée de main.
    La plupart des membres de cette branche du clergé ne se rencontrent jamais et ils passent ainsi la quasi-totalité de leur vie à servir Yuimen à leur manière. Ce sont de féroces combattants qui concentrent toutes leurs attentions sur les individus qui osent violer les espaces sacrés de la nature sauvage... et ils n’hésitent pas à compter les innocents voyageurs qui se perdent dans les terres sacrées au nombre des blasphémateurs. Ils évitent de s’approcher des communautés dont la taille dépasse celle d’une exploitation agricole familiale ou d’un petit hameau et la plupart renoncent même à porter des vêtements. Les rares villageois qui peuvent en apercevoir au plus profond des bois les confondent avec des apparitions ou des esprits de la Nature, renforçant croyances et superstitions à leur sujet. Cette organisation n’est en rien dissimulée par la branche principale du clergé, mais ils considèrent qu’ils n’en ont pas la charge et préfèrent respecter leur vœu de solitude.
  • La Corne d’Abondance
    Les membres de la Corne d’Abondance vivent au cœur des communautés campagnardes et répandent les bénédictions de Yuimen sur les gens du peuple. Les membres de cette organisation accomplissent les rituels pour favoriser les récoltes et la bonne santé du bétail en implorant leur Dieu de favoriser la croissance et la fécondité. Ce sont généralement des personnes très expérimentées en matière d’agriculture et d’élevage et très estimées des gens du peuple, autant pour leurs connaissances pratiques que pour leurs bénédictions. L’organisation est aussi en charge de la programmation des festivals locaux et des célébrations rituelles lors des équinoxes et des moissons. Ses membres sont très proches du culte de Nastinar dans l’est du Royaume. Les membres de la Corne d’Abondance obéissent aux ordres directs de la Hiérarque à la tête du clergé.
  • Les Gardiens des Sentiers
    Cette organisation est un ordre militaire rattaché à l’Eglise de Yuimen relativement peu connu du grand public car tenu secret par les dirigeants du clergé. En effet, si le culte de Yuimen est avant tout pacifiste, cela ne signifie pas que le culte manque de défenseurs dévoués pour tout ce qui lui tient à cœur.
    Les membres des Gardiens des Sentiers sont les protecteurs des sites saints et autres lieux sacrés aux yeux de Yuimen, prêts à prendre les armes pour éliminer tous ceux qui souillent ces endroits. Habituellement peu agressifs, ils mettent leur tranquillité de côté quand ils découvrent un site sacré profané. Dès lors, ils n’ont de cesse de traquer la vermine qui en est responsable. Renonçant aux armes lourdes en métal, aux boucliers encombrants et à l’armement dont se servent les armées classiques du Royaume, les membres de cet ordre comptent avant tout sur la ruse et la discrétion pour venir à bout de leurs adversaires. Ils s’arment ainsi d’arcs et de longs poignards, n’étant que protégés par des armures de cuir. Ils enfilent des vêtements pratiques et confortables aux teintes habituellement vertes et brunes, ce qui leur permet de se fondre dans leur environnement. Beaucoup se recouvrent également le visage et la peau de peintures vertes, brunes, et ocre pour mieux se camoufler.
    Ce sont des individus exceptionnellement doués pour la vie dans la nature plus proches de la simple vie des chasseurs-cueilleurs d’autrefois. Ils sont admirés autant que crains par le reste du clergé de par leur efficacité quand il s’agit d’éliminer intrus et ennemis sans le moindre remords. Toutes les nouvelles recrues doivent prêter serment d’errance, ce qui les empêche de rester au même endroit pendant plus d’une semaine. Leur rite initiatique suivant consiste à fabriquer leur propre arc. Ils passent ensuite de bosquet sacré en cromlech, aidant les Prêtres à l’entretien et à la protection de chacun. Étant donné que nombre de leurs routes se croisent, les Gardiens des Sentiers s’organisent en petits groupes au nombre variable. Les Gardiens des Sentiers répondent principalement aux injonctions du Hiérarque à la tête du clergé, bien que, au vu du manque d’organisation centralisé de cette organisation, les membres obéissent plus facilement à leurs propres initiatives.
  • Le Culte Terrestre
    Le Culte Terrestre est un groupuscule d’éco-terroristes fanatiques, ces membres détestant tout ce qui est « contre nature », étendant cette conception aux cités, à l’argent et à tous les signes extérieurs de civilisation. Certains estiment même que toute l’agriculture est en elle-même un affront à la Nature car elle permet de faire vivre plus de gens que la terre ne peut en accueillir à long terme et est donc considérée par les membres de ce Culte comme une source de surpopulation et de destruction de l'environnement, et ce malgré les bonnes intentions des Prêtres de Yuimen. Ils affirment qu'avec le temps, l'agriculture du Royaume de Kendra Kâr, ses cours d'eau déviés, et son attention sur la survie des cités, infligeront des dégâts irréversibles à l'équilibre de la Nature. Ils évitent autant que faire se peut les confrontations directes, car ils savent d'expérience que cela peut se retourner contre le clergé de Yuimen, contre qui ils n’ont aucune dent contre, bien qu’ils considèrent la plupart de leurs membres comme des empaffés incapables de défendre la Nature de manière efficace.

Fêtes, cérémonies, rituels :

Le culte de Yuimen n’est pas particulièrement friand de rituels formalisés, la vie Kendrane étant déjà particulièrement rythmée par les cérémonies et fêtes associées à Gaïa. Ils considèrent que chacun est libre de reconnaître personnellement les enseignements du Dieu de la Vie et de la Nature. Les deux fêtes publiques majeures se déroulent aux équinoxes de printemps et d’automne.
  • Le Renouveau
    Cette cérémonie se déroule à l’équinoxe de printemps et est célébrée dans tout le Royaume de manière différente. A Kendra Kâr et dans les principales villes du Royaume, des déambulations des membres du clergé se déroulent dans les rues dès l’aube suivie par une grande messe dans le temple de la cité. Le reste de la journée, les portes des temples sont ouvertes au reste de la population et tout le monde peut y rentrer pour demander conseil aux Prêtres. Dans les zones plus reculées, les membres du clergé se réunissent en un lieu sacré et éloigné de toute civilisation pour y effectuer des chants et danses rituels. Ils passent le reste de leur journée à user de leur magie pour aider les bourgeons à éclore et les plantes à croitre.
  • Le Grand Sommeil
    Prenant place à l’équinoxe d’automne, cette cérémonie est nettement plus austère que celle du Renouveau. Les membres du clergé passent leur journée dans les cimetières, spécialement désertés par les membres des cultes de Gaïa et de Phaïtos, pour y déposer des fleurs et autres offrandes sur chaque tombe. Le reste de la journée se poursuit au temple de chaque ville en prières silencieuses jusqu’à la tombée de la nuit. Dans les lieux plus reculés du Royaume, les membres du clergé se retrouvent au niveau des sites sacrés pour méditer intensément sous l’influence de puissants alcools et de décoctions à base d’herbes et de champignons hallucinogènes. Ils entament au crépuscule des prières ressemblant à de longues lamentations ou des cris plaintifs, faisant fuir les individus trop curieux. Les mauvaises langues déclarent que les Prêtres profite de cette occasion pour réaliser des sacrifices à leur Dieu tutélaire, mais personne n’est jamais allé le vérifier.
  • La Renaissance
    Cette cérémonie, hautement tenue secrète aux yeux du reste de la population, marque l’intronisation des Initiés au rang de Prêtre, le supérieur de chaque Initié étant le seul individu capable de juger l’admissibilité de leur disciple à cette cérémonie. Le processus initiatique est très intense, composé d’une première partie pratique où les Prêtres en devenir sont jugés sur leur capacité à survivre dans la Nature en immersion totale. Cette épreuve peut durer plus ou moins longtemps et certains Initiés moins chanceux ou moins débrouillards n’en sont jamais revenus. La seconde partie est plus théorique et porte sur leur capacité à prendre soin d’autrui et à aider la communauté ; les Initiés sont alors questionnés sur la manière d’obtenir des récoltes saines et abondantes, la façon de conseiller le reste de la population sur les difficultés de la Vie, l’art de mettre les enfants au monde et de les élever, et bien d’autres sujets.
  • La Chasse Sauvage
    Ce rituel n’est célébré que par une partie du clergé, certains de ses membres, principalement ceux résidant en zone urbaine, le condamnant pour barbarie et cruauté. Se déroulant au solstice d’été, au moment où la Nature et la Vie sont à leur apogée, les membres les plus fervents du culte sentent leur vigueur renouvelée et, aidés par des rituels magiques et des drogues puissantes, s’enfoncent au plus profond des forêts du Royaume pour abandonner la civilisation et retourner à la Nature sauvage, la Nature originelle. Seuls ou en petits groupes, très souvent nus et recouverts de peintures et autres marques rituelles, arpentent les régions les plus sauvages du Royaume faisant à nouveau corps avec la Nature, se nourrissant de ce qu’ils trouvent, luttant avec les prédateurs pour rester en vie. Les membres de la Foi Verte et du Culte Terrestre en profitent pour saccager les hameaux et exploitations agricoles en marge de la civilisation, considérant qu’ils rendent à la Nature ce que l’humanité lui a volé. Il n’est donc pas rare que dans les habitants des villages les plus retranchés se retranchent chez eux pour l’ensemble de la journée, espérant passer entre les attaques des membres les plus fanatiques. La Principauté de Kendra Kâr a déjà essayé plusieurs fois de lutter contre cet événement annuel, mais en vain, du fait de l’absence d’autorité des Hiérariques vis-à-vis des membres du clergé vivant dans les régions les plus reculées du Royaume.

Dogmes religieux :

Les membres du clergé de Yuimen ne sont pas tenus au célibat et les membres résidant dans les grandes cités du Royaume choisissent régulièrement une vie de famille en dehors de leur vie au temple. Les membres ayant choisi un mode de vie plus ascétique font en général vœu de célibat. La Vie est très importante aux yeux des membres du clergé de Yuimen est beaucoup d’entre eux choisissent une voie pacifiste. Une fois de plus, les membres vivant seuls dans des lieux sauvages ont appris à se défendre et n’hésiteront pas à éliminer, ou dans le meilleur des cas à contenir, toute menace mettant leur vie en péril.

Le reste de la population ne voit pas d’un mauvais œil les membres du clergé de Yuimen, bien que le respect soit moindre que pour ceux du culte de Gaïa. Pour la population résidant à Kendra Kâr, les Prêtres sont bien souvent considérés comme des individus pouvant formuler de bons conseils malgré leur aspect de péquenauds un peu rustres. Pour la population vivant en milieu rural, les Prêtres sont en général très bien accueillis surtout dans les régions très agricoles.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:23

Chez les Varrockiens
❦ Yuimen, le Nomade ❦


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Vision de la divinité :

L’incarnation de Yuimen sur le continent de Nosvéris et chez les Varrockiens plus précisément a gardé cet aspect très primaire et primal du Dieu de la Nature et de la Vie. Yuimen était ainsi un dieu taciturne et solitaire qui préférait instruire ses suivants par l’exemple plutôt que par les mots, en étant lui-même avare. Les étendues sauvages sont son domaine et il est surtout vénéré par des forestiers, des pisteurs et des rôdeurs que par des citadins. Les fidèles de Yuimen le Nomade vouent un respect total envers la Nature et tous ses habitants et il cherchent à la protéger, empêchant ainsi sa destruction ou sa surexploitation. Beaucoup considèrent aussi le Voyage comme un rite initiatique plus que comme un simple trajet allant d’un point à un autre.

Chez ce peuple, Yuimen est représenté comme un trappeur couvert de peaux d’animaux, au visage dur et froid. Il est souvent accompagné d’une monture, bien souvent un sanglier géant, en faisant par la même occasion l’animal sacré du dieu.


Organisation du culte :

Il n’existe pas à proprement parler de temple dévoué à Yuimen sur le continent de Nosvéris. Les lieux de culte sont en réalité des vallons ouverts, de très anciennes forêts et toutes sortes d’autres endroits où la beauté de la Nature peut encore resplendir sans avoir été pervertie par la main de l’Homme. Les cercles de pierres sont les seuls lieux sacrés du culte façonnés par les mortels. Ceux-ci ont été élevés en des temps immémoriaux sur les sommets de collines ou dans des clairières, un peu partout sur le continent de Nosveris, et c’est là que l’on célèbre les jours sacrés et que l’on accomplit les rites du culte.

Le culte exerce une influence majeure dans les régions les plus reculées du continent, les hameaux isolés et les petites communautés de fermiers, de chasseurs et de bûcherons, principalement parce que ses membres sont souvent les seuls prêtres disponibles dans les environs et que leur connaissance des plantes et des mœurs animales est extrêmement recherchée par ces populations. Les Guides de Yuimen sont aussi très demandés lorsqu’il s’agit d’accomplir les rituels d’initiation des jeunes gens et de guider les fidèles dans les prières. La plupart aident aussi, quand ils le peuvent, aux tâches quotidiennes comme la chasse et les labours, en échange du gîte et du couvert.

Les Guides passent cependant l’essentiel de leur temps dans la nature sauvage, généralement seuls ou en petits groupes, vivant de ce qu’ils peuvent tirer de leur environnement comme leurs ancêtres avant eux. Ils sont attentifs au rythme des saisons, aux variations du climat et aux cycles de la Vie et de la Mort chez les animaux et les plantes qui leur sont si chers. En effet, les Guides de Yuimen doivent également observer et noter la faune et la flore de leur région, afin de voir s'il y a des changements au fil des ans. Ils doivent faire des rapports réguliers à leur supérieur direct, de manière à ce que les plus hauts représentants du clergé puissent se réunir pour déterminer quelles sont les causes des tendances écologiques à long terme. Les adorateurs de Yuimen font ainsi d'excellents explorateurs et il n’est pas rare dans trouver dans différentes expéditions prenant place sur le continent de Nosvéris.

La hiérarchie est relativement peu présente au sein de ce culte, les membres se considérant tous comme égaux face à la Nature. Il n’existe aucune autorité centrale de ce culte, chaque membre suivant sa foi comme il le souhaite.
  • Les Fidèles
    La plupart sont des fermiers, chasseurs et autres Varrockiens résidant dans des lieux reculés sur Nosvéris, le culte étant très peu implanté dans les grandes cités comme Henehar ou Pohélis.
  • Les Vagabonds
    Ceux qui sont attirés par le culte de Yuimen sont le plus souvent des individus intrépides et habitués à vivre dans les bois, capables de survivre livrés à eux-mêmes dans la Nature, ou encore des gens accoutumés à travailler aux champs. Les candidats font alors équipe avec un Guide qui leur sert de mentor et qui évalue à la fois les capacités et la dévotion du candidat, qui prend alors le titre de Vagabond, jusqu’à ce qu’il considère leur apprenti comme apte à passer la cérémonie de l’Eveil.
  • Les Guides
    Les Guides de Yuimen sont des individus qui ne tiennent pas en place, la plupart ayant fait vœu de mobilité, leur interdisant de rester plus d’une semaine au même endroit. Ce sont eux qui jouent le rôle de conseiller auprès du reste de la population et qui accomplissent les rares rites et cérémonies dédiées au culte. La très grande majorité d’entre eux possède un familier qu’ils ont choisi à la fin de la cérémonie de l’Eveil, celui-ci pouvant être un animal commun, comme un chien, ou plus exotique, comme un harfang ou un loup. De plus, il n’est pas rare que la plupart d’entre eux choisisse un familier pouvant leur servir de monture, comme un cheval ou un élan, leur permettant de parcourir plus efficacement les longs trajets de leur errance mystique.
  • Les Pérégrins
    Les Pérégrins sont des Guides dont l’expérience de la vie en pleine nature n’est plus à prouver. Ils sont considérés comme étant à la tête du culte, bien que la plupart d’entre eux ne comprennent pas toujours l’utilité d’une telle hiérarchie au sein de leur clergé. Ils se considèrent cependant chargés de la mission divine de cartographier et répertorier l’ensemble des continents du monde de Yuimen et envoient ainsi régulièrement des Guides aux quatre coins du monde pour explorer les recoins encore inexplorés de Yuimen.
Une seule organisation est rattachée au culte Varrockien de Yuimen. Les Arpenteurs de Yuimen, regroupent l’ensemble des individus pour qui rien ne peut atteindre l’excitation du voyage et la découverte de l’inconnu. On raconte que cette guilde a été créée par un Pérégrin de Yuimen qui considérait que se limiter à l’exploration du continent de Nosvéris était une ineptie, allant à l’encontre des enseignements de leur Dieu. Cette guilde rassemble ainsi des Guides et Pérégrins de Yuimen, mais aussi des membres d’autres clergés, des marchands, des explorateurs, des navigateurs, et autres aventuriers. Les membres se reconnaissent entre eux grâce au tatouage qu’ils portent sur le poignet droit : un cercle traversé par une ligne courbe représentant l’horizon. Ils peuvent alors échanger sur leurs découvertes respectives, partager toutes sortes d’informations, et notamment des cartes qui sont leurs bien le plus précieux à leurs yeux.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Du fait de leur organisation, il n’existe pas de cérémonie publique au sein de ce culte. Les trois seuls rituels majeurs connus ne concernent donc que les membres du clergé.
  • L’Eveil
    Les Vagabonds de Yuimen subissent tout au long de leur formation des épreuves basées sur la force de caractère, la capacité à survivre dans la Nature, leurs prouesses à la chasse et leurs liens intimes avec le monde naturel. Lorsque le Guide référent considère son apprenti comme prêt, il lui fait alors passer le rituel de l’Eveil. Le dépouillant de toutes ses possessions matérielles et ne lui laissant qu’une peau de bête et un couteau en os, le Vagabond doit survivre seul pendant un mois en pleine nature avant de rapporter à son maître la dépouille d’un animal qui sera consommé par les deux individus, scellant ainsi la fin du rituel et l’entrée officielle du nouveau Guide dans le culte.
  • Le Dernier Voyage
    Ce rituel est le but ultime de tout membre du clergé de Yuimen, ce à quoi il s’est préparé toute sa vie. Ce pèlerinage est fait pour célébrer le simple plaisir de voyager : il n'a ni destination, ni parcours préétabli. Il s'agit d'un acte de dévotion personnelle entrepris par le Pérégrin quand il sent son heure venir. Avant d’entamer le Dernier Voyage, le Pérégrin prépare son corps et son esprit pendant au moins une année, en accomplissant une marche silencieuse quotidienne d'au moins deux heures. Une fois prêt, il peut partir sur les routes proposant sa compagnie et son savoir aux voyageurs solitaires, partageant son feu de camp et sa nourriture aux étrangers. Les seules règles sont de ne se déplacer qu’en marchant et de ne jamais passer deux fois au même endroit. Dès que les Pérégrins sentent qu’ils ne pourront poursuivre leur Voyage, ils se couchent, en général sous un arbre à l’allure majestueuse, et s’endorment, rendant leur esprit et leur corps au royaume de Yuimen.
  • L’Odyssée Primitive
    Quand vient le solstice d’été, les membres du culte de Yuimen sentent la Nature et la Vie réinsuffler leur veines et leur être. Au jour le plus long de l’année, les Guides et Pérégrins s’enfoncent seuls dans les bois les plus profonds, uniquement accompagnés de leurs familiers, dissimulant toutes leurs possessions matérielles. Après une transe induite par l’absorptions d’herbes et autres substances psychotropes, les membres du clergé de Yuimen rôdent dans les bois, traquant tout être s’y aventurant et menaçant l’équilibre naturel. Il va s’en dire que les communautés Varrockiennes résidant non loin des forêts les plus anciennes de Nosvéris s’éloignent de ces lieux où leur vie peut-être menacée. Certains Guides plus aventureux forment de petits groupes, appelés Hardes, et descendent vers les communautés d’humanoïdes maléfiques ou peu respectueux de la Nature, semant la mort dans leur passage.

Dogmes religieux :

De par leur mode de vie, les membres du clergé de Yuimen sont en grande majorité célibataires, la vie de famille étant impossible avec leurs convictions profondes. La plupart font aussi vœu de pauvreté, ne transportant sur eux que le strict minimum pour survivre en pleine nature. Pour beaucoup, s’occuper d’un animal sauvage domestiqué fait aussi parti de leurs devoirs, cela leur apportant aussi un peu de compagnie dans leurs longues errances sur le continent.

En retour, ils n’attendent que peu de choses des fidèles de Yuimen. Ils tentent de leur apprendre le respect de la Nature sauvage, leur montrant qu’il est tout à fait possible pour des êtres intelligents de vivre en harmonie avec le monde sauvage. L’importance de la Vie est aussi enseignée, tous les membres du clergé ne tuant que pour manger, pas par simple plaisir. Enfin, ils tentent de pousser les Varrockiens à explorer et à ne pas rester sur place, car pour eux, les voyages forment l’esprit.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:26

Chez les Ynoriens
❦ Tishiko, le Dieu Trompeur ❦


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Vision de la divinité :

Tishiko est le Dieu du Rire, des Farces et de la Chance chez les Ynoriens, en faisant une figure ambiguë du panthéon de ce peuple. Ceci peut être expliqué par le fait que Yuimen est issu des fluides de Terre qui sont opposés à ceux de l’Air dans lesquels s’est incarnée Rana, déesse tutélaire du peuple du soleil couchant. S’opposant ainsi à la sagesse et à la force tranquille et maîtrisée de Rana, Tishiko promeut l’action ainsi que le désordre tant qu’il reste maitrisé.

Cette incarnation de Yuimen est donc un dieu capricieux et imprévisible qui est capable de changer d'apparence à volonté, pouvant prendre des formes différentes voir changer de sexe. Il est cependant souvent représenté sous la forme d’un renard ailé, aux contours flous et mouvants représentatifs de son caractère. Son chiffre sacré est le 9, qui apporte à la fois chance et malheur pour les Ynoriens. De nombreuses superstitions de la culture Ynorienne viennent d’ailleurs de là, comme par exemple de ne jamais se trouver à 9 autour de la table lors d’un repas.

Agités de nature, Tishiko et les membres de son clergé trompent leur ennui en jouant des tours. Ils adorent notamment tourmenter les individus attachés à une vie ordonnée et à la routine. Bien que Tishiko estime la ruse et l’audace nécessaires à la réalisation d’un bon vol ou d’une bonne farce, il voit d’un très mauvais œil tous ceux qui rançonnent les démunis. Du fait de son attitude, il est ainsi difficile de déterminer si ce dieu et bon ou mauvais. Néanmoins, il se montre particulièrement dangereux quand des individus affaiblis sont menacés, et il se range toujours du côté des opprimés, car s’il aime causer du tort par malice, ses farces ne provoquent jamais la mort.


Organisation du culte :

Tishiko dispose d’un seul et unique temple en Ynorie, situé légèrement à l’extérieur d’Oranan. Individuellement, les habitants d’Ynorie peuvent posséder un petit autel chez eux, bien qu’ils ne s’en ventent généralement pas.

En effet, le culte est extrêmement secret et ses membres sont discrets, aucun ne portant de véritable signe distinctif de leur appartenance au clergé de Tishiko. Les Mystificateurs pensent qu’ils aident les gens en leur jouant des tours et en usant de leur sens de l’humour. Ces tours sont conçus pour encourager leurs victimes à voir la Vie d’un autre point de vue et à renouveler leur vision des choses. L’arroseur est parfois arrosé et les disciples de Tishko doivent également accepter les tours pendables qu’on peut leur jouer.

Bien qu’ils considèrent eux-mêmes avoir un rôle constructif dans la société Ynorienne, ses membres ne suscitent guère de respect et, pendant très longtemps, ceux qui été reconnus étaient mis au ban par le reste de la population, ce qui força les membres du clergé à dissimuler leur véritable appartenance au culte de Tishiko. De ce fait les Mystificateurs du Dieu Trompeur exercent souvent un second métier qui leur sert de couverture, comme ménestrel, brasseur, tavernier ou homme à tout faire. Cela explique qu'on les trouve dans tous les milieux, sous toutes les apparences possibles. Ils n'exercent leur charge de prêtre que pour quelques brèves cérémonies non protocolaires ou lorsqu'ils sont en mission. Beaucoup d’entre eux deviennent tout simplement aventurier afin d’échapper à une vie routinière.

Du fait de la nature trompeuse du Dieu qu’ils servent, les membres du clergé de Tishiko ne reconnaissent pas de véritable hiérarchie au sein du clergé. Ce dernier est donc très désorganisé et s'apparente davantage à un ordre fraternel. La hiérarchie se base essentiellement sur l'âge et la réussite, mais il n'est pas impératif de la respecter. Les plus anciens sont cependant estimés, voire vénérés, pour leurs compétences et leur sagesse, et agissent en tant que conseillers auprès des plus jeunes. Les novices et nouvelles recrues sont traditionnellement appelés Effrontés, les prêtres confirmés s’identifiant sous le terme de Mystificateurs. Le Culte est « dirigé » par un Maître des Secrets, dont la véritable identité n’est connue que d’une poignée de Mystificateurs.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Aucun jour de fête n'est spécifiquement lié au culte de Tishiko. La Grande Evasion est l’unique rituel officiel du culte. Elle est célébrée au printemps quand la Vie reprend ses droit sur le monde, mais n’a pas de date fixe, ce qui n’a guère d’importance pour les membres du clergé. Le rituel veut qu’une fois la date connue, les Effrontés se fassent jeter en prison, pour tenter de s’en évader dans la semaine à venir. Une réussite signifie que l’individu est promut au rang de Mystificateur. Un échec est considéré comme un mauvais présage, et celui qui n'a pas réussi à s'évader devra se mettre au service des autres membres du clergé, dès qu'il sera libéré, lors des prochaines cérémonies religieuses.


Dogmes religieux :

Le culte de Tishiko n’impose que très peu d’interdictions à ses membres. Respectant la Vie comme tous les autres clergés rattachés à Yuimen, les membres ne peuvent tuer sans véritable raison, et tous préfèrent éviter de voler à ceux dans le besoin. Beaucoup d’entre eux pratiquent d’ailleurs l’aumône, donnant chaque semaine quelques piécettes aux mendiants, considérant que l’or fait plus de bien quand il est dépensé que quand il est entreposé dans un coffre.

Le culte prêche qu'il faut saisir la Vie à pleines mains et qu'une vie sans amusement ne vaut d'être vécue. Il faut donc profiter au maximum des bons moments qu'elle offre. Ses membres tentent d’apporter de la joie à tous : dans les bons moments quand la population se doit de célébrer et de partager leur bonheur ainsi que leur richesse, qu'elle soit spirituelle ou matérielle ; mais aussi dans les temps plus difficiles les gens devraient s'amuser afin de ne pas succomber au désespoir. Enfin, le rire reste l’arme préférée des Mystificateurs : les meilleures farces étant celles qui déplaisent à celui qui est pris pour cible, dont ils espèrent qu’ils tireront de cette mésaventure une bonne leçon.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:28

Chez les Zurqadams
❦ El’Etarni, le Guerrier Vigilant ❦


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Vision de la divinité :

El’Etarni, le Guerrier aux Yeux d’Or, est l’incarnation de Yuimen auprès du clan Kel Attamara du peuple des Zurqadams qui réside dans le Désert de l’Est de l’Imitfil. Prenant la forme d’un homme au port noble et au visage de lion, le Guerrier Vigilant rayonne à la fois de puissance et de bonté. Son rugissement est considéré comme assourdissant et son charisme est légendaire chez ce peuple, chaque créature vivante se sentant parfaitement à l’aise en sa présence pour peu qu’elle soit honnête dans ses agissements.

Dieu de la bravoure, le Guerrier à la Crinière d’Or tente de mener ses fidèles vers la noblesse et la vertu. Il n’impose cependant rien aux Zurqadam et il souhaite ardemment que ceux qui le vénèrent choisissent de leur plein gré la voie du Bien plutôt que celle du Mal, l'action plutôt que l'inaction, et l'Ordre plutôt que le Chaos.


Organisation du culte :

Bien que certaines croyances soient très abstraites pour les Zurqadams, le culte d’El’Etarni a réussi à s’imposer sereinement au sein des Kel Attamara. Les lieux de cultes dédiés au Guerrier Vigilants sont les plus beaux de ce peuple, et le soleil y baigne toujours en faisant des temples très lumineux. Beaucoup arborent aussi des fortifications et peuvent servir de forteresses en cas d’attaque. Derrière les murs du temple, il est toujours possible de trouver une petite cour ou les recrues d’El’Etarni s’entrainent.

Les prêtres d’El’Etarni sont des individus sérieux, honnêtes, loyaux et droits. Tous sont d’excellents militaires et font généralement office de stratèges, d'instructeurs militaires ou de juges dans leur clan. Ils combattent le Mal sous toutes ses formes et assurent la protection de leur clan et notamment des plus faibles comme les enfants ou les vieillards. Ils s’opposent naturellement au clan des adorateurs de Thimoros. Leur tenue de cérémonie est une longue toge bleue aux liserés dorés.

Etant un clergé assez militariste, la hiérarchie est naturellement respectée par ses membres. Les membres plus âgés sont appelés Pères par leurs subordonnés qui s’appellent Frères entre eux.
  • Les Fidèles
    Cette catégorie réunit l’ensemble des membres du clan. La prière a d’autre dieu est assez rare, chaque clan Zurqadam n’ayant en effet qu’une seule divinité tutélaire.
  • Les Braves
    Les Braves sont les jeunes recrues rejoignant les rangs des prêtres du Guerrier Vigilant. Beaucoup le font pensant que cette vie leur permettra de devenir des individus vertueux en respectant les enseignements du Dieu, ce qui est en général considéré comme un très grand honneur par les parents. Leur éducation est partagée entre les arts militaires et l’apprentissage du code de vertu d’El’Etarni. Certains choisissent aussi de s’instruire auprès des Parangons dans le maniement des fluides de terre et de lumière. Ils obéissent aveuglément aux ordres de leurs supérieurs. Les femmes sont rarement acceptées parmi les rangs du clergé d’El’Etarni, bien que certaines exceptions puissent être faites dans certains cas précis.
  • Les Valeureux
    Suites aux Epreuves de la Bravoure, les Braves deviennent des Valeureux et peuvent à leur tour montrer l’exemple auprès du reste du clan. Ils peuvent désormais prendre de jeunes recrues sous leur aile pour les introduire auprès des enseignements d’El’Etarni. Certains sont envoyés en mission auprès des autres clans ou dans des régions plus isolées du désert pour s’assurer qu’aucun danger imminent ne menace la sécurité de leur peuple.
  • Les Parangons
    Les Parangons jouent le rôle de sages auprès du reste du clan. Comme pour le reste de ce peuple, il ne peut y avoir plus de 3 Parangons au sein du clan et il s’agit en général des individus les plus vieux, ne pouvant plus se déplacer sur le champ de bataille. Leur rôle revient donc à former le reste des prêtres de leur clergé. Beaucoup profitent de ce moment pour se concentrer les arts magiques, maniant de manière équivalente les fluides de terre et de lumière.
  • Les Elus d’El’Etarni
    Les Elus d’El’Etarni forment une catégories à part au sein du clergé de ce Dieu. En effet, les iris des Zurqadams peuvent adopter une grande diversité de teintes mais l’une d’entre elles est considérée comme particulière aux yeux des membres du clan des Kel Attamara. En effet, pour eux, les jeunes enfants qui naissent avec les yeux jaunes sont supposés être voués à une grande destinée car touchés par la grâce d’El’Etarni, bien que la nature de cet avenir ne soit pas toujours très précis. Ces individus sont accueillis à bras ouverts par les prêtres du Guerrier Vigilant, hommes comme femmes. Ceux qui choisissent de rejoindre les rangs du clergé sont immensément respectés par leurs confrères.

Fêtes, cérémonies, rituels :

Les fidèles d’El’Etarni prient tous les matins aux aurores en direction de l’est pour saluer le lever du soleil. En dehors de ces prières quotidiennes les membres du clergé ne cherchent pas à importuner le reste de leur clan par des cérémonies complexes, préférant les laisser vaquer à leurs occupations journalières. Seules deux cérémonies dédiées au Guerrier Vigilant persistent au sein du clan Kel Attamara.

Le Jour du Premier Souffle a lieu tous les trois mois, aux dates des solstices et équinoxes, pour célébrer l’ensemble des naissances du trimestre précédent. Ces journées sont marquées par une grande chasse suivie par un banquet réunissant l’intégralité du clan. Les nouveau-nés passent alors le rite du Premier Souffle, durant lequel un prêtre béni la naissance en formant un cercle sur le front du bébé à l’aide du sang d’un vieux lion en fin de vie sacrifié pour l’occasion, permettant au passage de réincarner son âme et de transmettre sa force aux nouveaux membres du clan.

Seul rituel interne au clergé, les Epreuves de Bravoure testent la vaillance, l’honneur et le sens de la justice des Braves souhaitant devenir des Valeureux. La nature de ces Epreuves varie et peut aller d’une simple épreuve de force d’âme au sein du temple à une véritable croisade en solitaire contre les forces du Mal.

Dogmes religieux :

Bien que les enseignements du Guerrier Vigilant ne souhaitent en rien imposer le code moral du Dieu à ses fidèles, la très grande majorité des prêtres cherchent cependant à appliquer au mieux le dogme du Dieu. Les prêtres d’El’Etari font aussi généralement vœu de célibat, dédiant leur vie à leur Dieu et à leur clan.

Les prêtres d’El’Etarni considère que la Vie est une successions d'épreuves et de défis perpétuels pour ceux qui défendent les faibles et qui se battent pour la justice. Le danger doit toujours être affronté, avec calme et détermination. Pour eux, toutes les créatures vivantes sont importantes dans le rôle qu'elles ont à jouer et elles doivent être encouragées à trouver leur niche car de la coopération entre des êtres aux forces différentes naît l'efficacité de la communauté. En faisant preuve de tolérance et de respect avec la terre, toutes les créatures trouveront l'harmonie avec la Nature, mais également avec elles-mêmes.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:35

Chez les Hinïons
❦ Nisraym, le Seigneur Verdoyant ❦


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Nisraym, représenté dans l’ombre d’Angharradh

Vision de la divinité :

Le Seigneur Verdoyant est vu par les Hinïons comme un dieu calme, réfléchi, et stable, pris entre les forces de la Nature et de la civilisation, de l'instinct et de la raison, de la liberté et de la domestication, toutes étant des valeurs hautement importantes aux yeux des elfes blancs. Il est considéré par tous les elfes blancs comme le protecteur des bois et le gardien de l'harmonie de la Nature, veillant principalement à ce que toutes les créatures puissent jouer leur rôle dans le cycle de la Vie, sans abus. Ses prêtres le comparent généralement à un grand chêne s'élevant au cœur de la forêt, si grand que ses racines se mêlent à celles de toutes les plantes du monde, en faisant un culte essentiellement centré sur la partie végétale de la Nature

Cette incarnation de Yuimen est considérée comme le second dieu en terme d’importance dans la culture Hinïonne, ces derniers étant très proche de la Nature, tout en restant bien en deçà de l’influence d’Angharradh. De ce fait il n’est que très rarement représenté seul chez ce peuple et est souvent dans l’ombre de la Mère des Elfes.

Tout comme Angharradh, Nisraym est principalement vénéré en Hidirain et sur la Province Côtière du Royaume d’Anorfain, les elfes blancs résidant dans le Cœur de l’Anorfain vénérant principalement la forêt qui les abrite.


Organisation du culte :

Les temples dédiés à Nisraym sont systématiquement intégrés à la Nature et aux arbres l’environnant, certains étant même construits directement à l’intérieur de chênes millénaires. Beaucoup de fidèles elfes de ce Dieu préfèrent cependant le vénérer en pleine Nature et ne pas s’embarrasser de la structure rigide que peut offrir un temple en dur. Il n’est donc pas rare de trouver de petits autels dédiés à Nisraym dans les bois, prenant souvent la forme d’une petite statuette du Dieu dissimulée dans les nœuds naturel d’arbres aux formes sinueuses.

Par tradition, la majorité des prêtres du culte sont des hommes, les femmes préférant se tourner vers Angharradh. La mission principale du clergé est de protéger la Nature contre les forces du Mal, et plus particulièrement les forêts dans lesquelles les elfes blancs se sont installés. Ce sont des chasseurs adroits et d’excellents pisteurs, veillant sans cesse à protéger les régions boisées contre le Mal. Face aux indésirables, ils font d'abord preuve de courtoisie mais n'hésitent pas à user d'une grande violence si nécessaire. Ils veillent ainsi sur les régions boisées, empêchant les incursions de monstres ou de chasseurs et de bûcherons humains ou nains. En parallèle, ils instruisent le reste de la population sur la Vie en harmonie avec la Forêt. Bien que la plupart ne quittent jamais la forêt dans laquelle ils sont nés certains voyagent à l'occasion pour faire connaître leurs préceptes ou pour assurer la protection d'une forêt en danger. Les prêtres des Nisraym sont reconnaissables à leurs tenues arborant différentes nuances de verts, par dessus laquelle est revêtue une armure de cuir.

Le culte du Seigneur Verdoyant se préoccupe peu de la hiérarchie au sein de son clergé. Les prêtres les plus expérimentés se contentant d'encadrer les plus jeunes, le temps qu'ils se familiarisent vraiment avec la Forêt, et de coordonner les actions d'envergure.
  • Les Fidèles
    Du fait de la place du culte de Nisraym dans la société Hinïonne, peu sont ceux qui lui accordent des prières régulières, tous les elfes blancs préférant se tourner vers Angharradh. Des prières lui sont cependant régulièrement adressées avant de partir à la chasse ou avant de tendre une embuscade à des ennemis se trouvant en pleine nature.
  • Les Duilwënns
    Ce sont les jeunes elfes ayant décidé de dédier leur vie au Seigneur Verdoyant. Leur formation commence en général à la fin de l’adolescence, lorsque le jeune elfe doit choisir sa voie. Leur formation se fait souvent de manière autodidacte en situation directe, un Öbronn surveillant du coin de l’œil les agissements de l’initié. Ils apprennent par la même occasion l’utilisation des fluides terrestres et notamment des sorts de manipulation végétale. Enfin, comme tous les elfes, ils reçoivent aussi une formation militaire, leur enseignant l’escrime et le tir à l’arc, ce qui leur permettra de défendre efficacement la forêt contre toute menace.
  • Les Öbronns
    Une fois leur apprentissage terminé et validé par leurs supérieurs, les Duilwënns deviennent des Öbronns au cours d’une petite cérémonie, généralement célébrée dans les bois en toute intimité entre les membres du clergé. C’est à ce moment là qu’ils doivent choisir une espèce végétale qu'il s'engage à patronner tout au long de leur vie, le nom en elfique de la plante devenant le nom par lequel sera désormais connu l’Öbronn nouvellement promu au sein du culte. Ils doivent ainsi veiller à la prospérité de l’espèce végétale choisie et faire en sorte que le reste de la population la connaisse et la respecte pour ses propriétés bénéfiques. Chaque Öbronn transporte des graines de cette plante, où qu'il aille, afin de les semer en des endroits favorables à leur développement, garantissant ainsi la survie de l'espèce.
  • Les Mallörns
    Les Mallörns sont à la tête du clergé de Nisrayms. Ce sont en général des Hinïons d’âge respectable, ayant démontré à de nombreuses reprises leurs compétences lorsqu’il fallut défendre la forêt d’une quelconque menace. Tous sont d’excellents géomanciens et druides, les nombreuses années passées en pleine forêt les ayant aidés à perfectionner leur art. Il en existe un par temple principal dédié à Nisraym, soit 4 au total : Cuilnen, Lúinwë, Hidirain et Lebher. Ils y passent désormais la plupart de leur temps, dirigeant l’ensemble des Öbronns sous leurs ordres, et mettant tout en jeu pour défendre la forêt qui leur est si chère. Il va sans dire qu’ils saisissent toute opportunité leur permettant de fuir la cité pour retourner vagabonder dans les bois.
Deux guildes sont administrées par le clergé de Nisraym et sont donc principalement composées de prêtres du dieu végétal :
  • Les Rhapsodes Verdoyants
    Tous les membres des Rhapsodes Verdoyants sont des druides, possédant de ce fait une forte emprise magique sur le monde végétal. Leur but premier est de prendre soin de la Forêt, replantant les arbres et faisant croître les plantes si besoin est. Ils n’hésitent pas non plus à se servir de cet atout majeur pour modeler la Nature afin de réaliser les chefs-d’œuvre d’architecture qu’il est souvent possible d’observer dans les cités elfiques, notamment celles bâties en pleine forêt. Ils se servent enfin de leurs facultés magiques pour ériger des systèmes des murailles naturelles autour des mêmes cités.
  • Les Traqueurs du Bois Obscur
    Il s’agit de la branche militaire dévouée à Nisraym, ceux qui ont décidé de dédier leur vie à la défense de la forêt et du monde naturel, quitte à y sacrifier leur vie. Ils sont très rapidement formés au maniement de l’arc long, égalant presque les Vierges de l’Arc au tir à l’arc. En parallèle, ils apprennent à connaître la Forêt dans laquelle ils officieront, devant presque y retrouver leur chemin les yeux bandés, ainsi que les plantes utiles qu’il est possible d’y trouver. Tous sont d’excellents pisteurs et il est difficile de leur échapper s’ils se lancent à votre poursuite. Ils excellent dans les tactiques de guérillas se situant en pleine forêt mais se retrouvent en général dépourvus s’ils quittent les arbres protecteurs de cette dernière.

Fêtes, cérémonies, rituels :

Les fêtes et autres cérémonies dédiées à Nisraym ne concernent en général que les membres du clergé, ces derniers refusant d’imposer au reste de la population leurs pratiques religieuses. Ils accueillent cependant à bras ouverts ceux qui souhaitent s’y intéresser.
  • Les Lirtauriës, les Chants Sylvestres
    Les Lirtauriës sont les prières quotidiennes des membres du clergé, se déroulant au lever du soleil. Ils se réunissent alors dans de grandes clairières au plus profond des bois pour y entonner les chants rituels que l’on entend alors résonner dans toute la forêt.
  • Tuimalda, le Bourgeonnement
    Tuimalda est une fête elfe des plus joyeuses, rendant hommage à la Vie lors de l’équinoxe de printemps. Après une période de jeûne pour les membres du clergé longue d’un mois, on y danse et chante allégrement. Les Mällorns se lancent aussi à la chasse rituelle d'un cerf, dont la viande sert à rompre le jeûne des fidèles de Nisraym et dont les andouillers seront offerts au dieu. Cette cérémonie a pour but de rendre hommage à la générosité du Seigneur Verdoyant et elle rappelle aussi à ses disciples le cycle naturel de la Vie qui se déroule sous les branches protectrices du dieu.
  • Ahyalda, la Transformation
    La Transformation marque l'arrivée de l'automne et est ainsi célébrée à l’équinoxe de cette saison qui pare les feuilles des arbres de couleurs chamarrées. Axée sur la renaissance spirituelle, les suivants de Nisraym se rendent dans les bois pour y perpétrer une longue marche accompagnée uniquement de fredonnements. Chaque participant transporte avec lui un objet de sa « vie antérieure » qu’il souhaite abandonner ; au terme de la marche l’objet est enterré entre les racines d’un arbre séculaire, permettant ainsi de rendre à la terre cette vie passée, libérant l’individu de ses entraves physiques du monde matériel.
  • Le Lindornë, le Chant des Arbres
    Tous les mois, chaque Öbronn est tenu de célébrer le Chant des Arbres, un rituel qui appelle à lui une créature des bois, très souvent un Oudio d’âge vénérable. Il se doit ensuite de servir cette créature pendant une journée en lui rendant de menus services.

Dogmes religieux :

Les prêtres de Nisraym ne sont pas tenus au célibat mais la plupart d’entre eux refusent de fonder une famille, considérant que la forêt peut leur fournir l’amour dont ils peuvent avoir besoin.

Ils tentent d’enseigner aux jeunes Hinïons encore sceptiques l’importance de la forêt dans la culture de leur peuple. Ils leur enseignent ainsi de vivre en harmonie avec la Nature pour que chaque être vivant, chaque élément, aussi infime soit-il, puisse y jouer son rôle. Tout individu manquant sciemment de respect à la Forêt ou blasphémant son dieu protecteur sera inlassablement poursuivi par les Traqueurs du Bois Obscur.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:38

Chez les Taurions
❦ Naritrùme, le Cœur de la Forêt ❦


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Vision de la divinité :

Pour une grande majorité des Taurions, Naritrùme n’est en réalité que le nom de l’incarnation physique de leur véritable maîtresse spirituelle, la Forêt. Il est intéressant de noter que les communautés de Taurions les plus croyantes sont celles qui sont le plus en contact avec d’autres peuples, et notamment des elfes blancs. Aussi, il va sans dire que les Taurions résidant dans l’Anorfain et les clans les plus sauvages sont peu sensibles à son culte.

Ainsi, Naritrùme est le Dieu de la Forêt et de ses habitants et c’est lui qui veille sur eux lorsqu’ils parcourent la Nature. Il demande en échange de sa protection qu’aucun d’eux ne tue un animal pour le plaisir mais uniquement pour se sustenter, et qu’ils n’abattent que les bêtes dangereuses et incontrôlables. Les elfes verts pensent qu’il peut prendre l’aspect de n’importe quelle créature de la Forêt à volonté et, de ce fait, le Dieu sans visage ne doit pas être représenté matériellement.


Organisation du culte :

Le culte de Naritrùme ne possède aucun véritable édifice bâti par la main des elfes dédié au Dieu, et l’ensemble des forêts est ainsi considéré comme lieu de culte, et ce quel que soit l’endroit où ses adorateurs vont. Certains sites ont cependant une importance plus particulière pour son culte, reconnaissables uniquement par ceux qui l’adorent : certaines clairières naturelles cachent des rochers, des arbres, ou de petits autels où les fervents du Dieu peuvent célébrer leurs rites, loin du regard des peuples plus civilisés. Seuls les elfes verts sont capables de reconnaître ces lieux et tenteront d’en éloigner les autres races.

De la même manière, et au vu de l’organisation clanique des elfes verts, il n’existe pas de clergé à proprement parlé dédié à Naritrùme, chaque Taurion faisant sa propre expérience de sa foi. Les adorateurs se nomment entre eux les Yenaylas, les Fils des Bosquets dans leur langue, mais tous sont relativement discrets et pudiques sur leurs croyances. Les Yenaylas tentent d'empêcher la colonisation des dernières grandes forêts du monde de Yuimen tout en enseignant aux autres Taurions comment profiter correctement et prudemment des bois. De fait, peu de choses les différencie des autres Taurions car tous se considèrent comme faisant partie de la Forêt, se devant de la défendre en échange de sa protection naturelle. Pareillement, tous ceux qui se revendiquent de son ordre se jugent comme égaux entre eux.

S’il n’existe pas de clergé, de nombreux clans elfes, en revanche, agissent selon les enseignements de Naritrùme, chacun sauvegardant la Forêt à sa manière. En voici quelques exemples :
  • La Caidath, Ceux qui hantent les bois
    Ce clan rassemble des archers d’élite, dont la légendaire adresse au tir à l’arc a largement dépassé les frontières de la forêt les abritant. Si les elfes blancs et certains humains possèdent d’excellentes compétences avec cette arme, nul n’arrive à la cheville du plus mauvais des membres de ce clan. Défendant la Forêt avec un certain fanatisme, les membres de la Caidath traquent toute menace potentielle posant un pied dans l’enceinte protectrice des bois dans lesquels ils ont élus domicile, et nul n’a jamais survécu à leur efficace traque. Ne tuant jamais inutilement cependant, ils préfèrent dissuader les intrus, tirant des flèches empênées de feuilles à quelques millimètres de ces derniers, signalant que leur présence n’est pas souhaitée sur ce sol sacré. Si la menace est ignorée, il va sans dire que la prochaine flèche atteindra sa cible avec une précision inégalée. Les corps des victimes sont souvent pendus à l’orée des bois, décourageant en général de potentiels curieux.
  • Le Laith-Kourn, les Changeurs
    Le Laith-Kourn rassemble des mages dont la spécialité est la magie animale et notamment la transformation en animal totem. Ce clan est l’un des plus sauvages parmi les Taurions et, bien que ses membres savent qu’ils appartiennent au même clan, la plupart préfèrent vivre seul, passant la majorité de leur temps sous forme animale au sein de meutes de la même espèce. Beaucoup font ainsi un pacte avec des totems des animaux les plus féroces qu’il est possible de retrouver dans les forêts, allant des carnivores comme les loups ou autres félins aux oiseaux de proie. Ils pistent et traquent les intrus et tout ceux qui nuisent à la population animale, comme ceux qui chassent pour le plaisir. Les corps défigurés de leurs victimes sont abandonnés dans les bois et laissés aux charognards, les os étant laissés en offrande à Naritùme.
  • La Selathoi, les Formeurs
    Clan centré sur la vie végétale de la forêt, la Selathoi réunit des druides dédiés à Naritrùme qui entretiennent cette dernière. Ils plantent des arbres et autres plantes dans les zones dévastées par des catastrophes naturelles ou par des mains humaines. Certains villages de bûcherons ont ainsi eu la mauvaise surprise de découvrir leurs friches repeuplées de nouveaux arbres en seulement une nuit. Il est dit que les plus puissants d’entre sont capables de déplacer les arbres à l’aide de sortilèges complexes, perdant les intrépides voyageurs qui se sont aventurés trop loin dans les bois sacrés.

Fêtes, cérémonies, rituels :

Du fait de l’absence de clergé organisé, il n’existe aucune cérémonie réunissant les elfes verts autours du culte de Naritùme, chacun préférant vivre seul sa foi et ses rituels, en fonction de ceux transmis par ses parents ou son clan. Il existe cependant un rituel vieux comme le monde qui réunit chaque année de très nombreux elfes au solstice d’été, l’Yn Cromarc Wyldyr, la Chevauchée Sauvage dans la langue des Taurions. Au cours de la journée la plus longue de l’année et quand la Nature et la Vie sont à leurs paroxysme, les clans Taurions, poussés par des forces mystiques, se couvrent de peinture de guerre et déferlent sur les hameaux et fermes situés en lisière de la Forêt, permettant d’éliminer les limites artificielles qui empêchent cette dernière de reprendre sa forme originelle. La mort reprend ainsi sa place dans le cycle naturel, permettant à la Vie de reprendre de plus belle. Beaucoup d’elfes en profitent pour chevaucher différentes montures, allant du simple cheval au noble cerf, piétinant ainsi les champs et les inconscients qui tentent de défendre leurs possessions matérielles et donnant son nom à cette journée terrifiante pour quiconque se retrouve face à la Chevauchée Sauvage.


Dogmes religieux :

Les fidèles de Naritrùme ne doivent pas porter de métal et privilégient ainsi les peaux d’animaux pour se vêtir. La magie liée au feu est aussi considérée comme une hérésie parmi ces mêmes elfes et les pyromanciens naturels s’exilent très souvent pour ne pas avoir à subir les persécutions de leurs clans. Le Dieu des bois ne doit pas être représenté et les idoles sont considérées comme sacrilèges et doivent être immédiatement détruites.

Pour Naritrùme, il faut s’efforcer de virer et laisser vivre la Nature, ce de manière harmonieuse. Ils ne doivent y prélever que ce dont ils ont véritablement besoin. Ceux qui nuisent et exploitent la Nature méritent simplement d’être poursuivis et châtiés. Ils apprennent donc au cours de leur longue vie à faire partie de la Forêt, à ne faire plus qu’un avec les bois et à la protéger contre les menaces extérieures.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:42

Chez les Thorkins
❦ Grunnbarrh, le Faiseur de Montagnes ❦


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Vision de la divinité :

Pour les Thorkins, Grunnbarrh est celui qui a installé les montagnes sacrées, permettant la venue de ce peuple sur Yuimen. Ce Dieu taciturne et discret a minutieusement et précautionneusement instillé les roches de ces régions de veines de métaux précieux et autres innombrables gemmes aux couleurs chatoyantes pour embellir son royaume. Les nains trouvèrent rapidement ces veines et les ont extrait, mettant Grunnbarrh dans un état de terrible colère le poussant à détruire les tunnels des mines des Thorkins dans d’effroyables séismes. Puis, peu à peu, il découvrit ce que les nains avaient fait de ces ressources, les transformant en objets rares et autres joyaux de grand raffinement. Le Dieu, empli de fierté, se calma alors, laissant à nouveaux les nains pénétrer dans son domaine. Désormais, le Faiseur de Montagne est vénéré par les nains comme celui qui veille sur les montagnes et ses habitants, assurant la sécurité des mineurs et des mines.


Organisation du culte :

Il est très rare de trouver de véritables temples dédiés à Grunnbarrh dans les cités naines, les édifices principaux étant plus volontiers affiliés à Valyus ou Meno. Il est cependant possible de trouver de petits oratoires contenant une statuette ou un bas relief du Dieu à l’entrée des mines ou dans les forges.

Les prêtres de Grunnbarrh sont des individus pragmatiques et peu loquaces qui communiquent toujours de la façon la plus directe possible. Ces nains sont très fiers et très attachés aux traditions et coutumes ancestrales de leur peuple. Ils sont relativement méfiants envers les étrangers, car ils n’ont pas envie que ceux-ci viennent leur dérober leurs secrets. Cette méfiance peut parfois tourner à l’hostilité ouverte, mais rarement à la violence. Cependant, malgré cette attitude parfois un peu rustre, ceux qui les connaissent les décrivent comme des amis chaleureux une fois qu’ils se sont décidés à vous donner leur confiance. L’église du Faiseur de Montagne œuvre à la préservation et à la protection de la Nature et de la Vie, et ils attachent une importance capitale concernant la surveillance de la terre et des trésors qu'elle renferme. Au sein de la société naine, ses prêtres supervisent l’extraction minière et la sécurité des mineurs tout en aidant à l’exploration de tunnels inexplorés pour étendre les Royaumes Thorkins.

Le clergé de Grunnbarrh est parfaitement organisé et ses lois sont littéralement gravées dans l’immuabilité de la roche.
  • Les Fidèles
    Les quelques nains priant régulièrement Grunnbarrh. La plupart d’entre eux sont des mineurs cherchant à s’attirer les faveurs du Dieu.
  • Les Ovates
    Ce sont les nains ayant décidé de servir le Façonneur de Montagnes. Il ne faut cependant pas se mentir, les rangs du Dieu de la terre attirent moins de nains que d’autres cultes comme celui de Valyus ou celui de Meno. Les quelques nains faisant ce choix le font en général pour s’éviter une carrière militaire, les rangs du clergé de Grunnbarrh leur permettant de passer plus de temps seuls dans des endroits reculés. Chaque Ovate est assujetti à un supérieur qui se chargera de son éducation, et au vu du caractère des prêtres de Grunnbarrh, celle-ci n’est pas des plus aisées. Ils apprennent ainsi à reconnaître chaque pierre et chaque métal par la vision, le toucher, l’odorat et le goût, leur permettant de toujours être capable de se repérer dans n’importe qu’elle caverne. C’est aussi la période où beaucoup d’entre eux commencent leur éducation magique et apprennent ainsi le maniement des fluides terrestres.
  • Les Loderrs Or’Bragg, les Elèves de la Pierre
    Après un apprentissage long et parfois douloureux, les Ovates sont promus au rang suivant au cours d’un petit rituel ne réunissant en général que l’Ovate et son maître. Le disciple est enterré dans la roche jusqu’au coup pendant deux nuits pendant lesquelles il apprend à ne faire plus qu’un avec la terre et au bout desquelles son éducateur viendra le libérer, faisant de lui par la même occasion un Loderr Or’Bragg. A partir de ce moment-là, le nouveau prêtre peut prendre l’intégralité de ses fonctions, protégeant les nains travaillant dans les mines et accompagnant les nouvelles expéditions ayant pour but de creuser toujours plus profondément.
  • Les Goruunns Ar’Rikk, les Véritables Façonneurs
    Ces nains font plus offices de légendes chez les Thorkins que de véritables individus vivant parmi leurs semblables. La très grande majorité d’entre eux sont des Longues Barbes ayant coupé tous les ponts avec la société, vivant désormais en tant qu’ermites au bout de galeries interminables. Il est dit que les plus puissants d’entre eux sont capables de changer l’essence même de la matière, altérant la structure de la roche pour la changer en minerai, le plus souvent précieux. D’autres encore sont décrits comme capable d’animer la roche pour lui donner Vie, ayant ainsi sous leurs ordres une entité capable de les défendre et de les aider dans leur quête secrète. Enfin, beaucoup sont décrits comme à moitié fous à force de vivre en solitaire et de se nourrir uniquement de champignons et autres espèces troglodytes…
Une unité militaire est rattachée au culte du Façonneur de Montagnes et est baptisée les Briseurs de Grunnbarrh en hommage au Dieu. Les rangs qui la composent sont composés de nains cherchant à manier aussi bien le marteau de guerre à deux mains que la géomancie. Rompus au combat par une discipline de fer, ces nains sont des individus taiseux et peu avenants dont le seul but est de défendre les galeries qui abritent leur peuple. Ils sont relativement peu appréciés du reste des Thorkins par le fait qu’ils ne se mixent pas avec leurs semblables et qu’ils ne participent jamais aux banquets et fêtes naines qu’ils considèrent comme superficiels.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Le clergé de Grunnbarrh est relativement discret du fait de son absence de fêtes et autres cérémonies publiques. Ils tiennent généralement de courtes prières sobrement appelées les Protections de Grunnbarrh. Par ces quelques mots ils espèrent pouvoir s’attirer la sympathie de leur divinité et éviter ainsi les potentiels accidents qui peuvent arriver dans les mines.

Une autre festivité affiliée au culte de Grunnbarrh est le le Festival des Gemmes. Ce dernier est célébré à chaque découverte d’un nouveau filon de métal précieux ou de gemmes dans les profondeurs de la terre. Un grand banquet est alors célébré en l’honneur du Dieu. Cela permet aussi aux prêtres de réaffirmer les liens de leur peuple avec Grunnbarrh et de montrer aux Thorkins que celui-ci ne les a pas abandonnés.


Dogmes religieux :

Tous les prêtres de Grunnbarrh sont célibataires du fait de leur manque d’investissement dans les relations sociales. Le dogme du Façonneur de Montagne impose relativement peu d’interdits du fait que les prêtres sont tout à fait capables de suivre une vie d’ascète de leur propre volonté.

Pour les prêtres de Grunnbarrh, la terre est le cœur et l'âme des Thorkins. Dans son étreinte nourricière les nains peuvent s’épanouir. Ils se doivent ainsi de préserver et protéger la Nature située sous les pieds de ceux qui vivent à la surface. Leur Dieu les enjoint à creuser et percer des tunnels et à partir à la découverte de nouveaux filons encore inconnus qu’il leur a laissé en cadeau. Il cherche ainsi à conduire ses fidèles dans les profondeurs de la terre pour leur faire découvrir la beauté des métaux et des autres gemmes.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:46

Chez les Peaux Vertes
❦ Ter Zignok, l’Indompté ❦


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Vision de la divinité :

Ter Zignok est un dieu Garzok et Sekteg archaïque et sauvage considéré comme le Seigneur de la Forêt et des Bêtes. C’est le dieu de la Nature sauvage, inaltérée et indomptée, vénéré par une grande partie des peaux vertes vivant dans les terres retirées de la civilisation. Ce Dieu prône le respect de la Nature, des animaux sauvages et des traditions tribales orques. L’équilibre naturel est une valeur importante à ses yeux et il demande à ses adorateurs d’agir comme des prédateurs du règne animal, chassant les individus faibles et malades, laissant ainsi les jeunes perpétuer l’espèce. Il s’oppose en partie aux cultes de Thimoros et Oaxaca. Offenser Ter Zignok est risqué, car cela provoque immanquablement une vengeance rapide et impitoyable de ses fidèles. Ceux qui transgressent ses préceptes évitent les lieux sauvages, car ils ont peu de chance d’en réchapper. Les rares survivants reviennent blancs de peur et traumatisés à vie par ce qu’ils y ont enduré.

Il est représenté comme un orque colossal à la musculature imposante, dominant aisément les plus beaux spécimens Garzoks. Ter Zignok est toujours armé de sa lance, la légendaire Gaeb’Olkk, qui ne rate jamais sa cible. On raconte que partout où il se rend, il est accompagné par une meute de molosses de chasse, plus proches des loups que des chiens.

Organisation du culte :

L’ensemble des terres sauvages et des forêts est considéré comme le temple du Dieu et ses fidèles jugent qu’il est présent partout où vont les bêtes dont il a la responsabilité. Les rares temples bâtis et dédiés à Ter Zignok sont très simples : ils se composent uniquement d'un cercle de pierres incurvées et taillées de manière à représenter des crocs disposé dans une clairière reculée, loin des regards indiscrets des gens plus civilisés.

Ses prêtres n'ont pas de lien avec la civilisation et préfèrent vivre loin des cités qu’ils considèrent comme des lieux pervertis. Le culte de Ter Zignok tourne principalement autour de la chasse. Les prières dédiées à l’Indompté sont donc récitées avant que la poursuite s'engage, lorsqu'elle bat son plein et une fois qu'elle est achevée et que l'on boit au succès à côté de la dépouille de la proie. La plupart des prêtres sont aussi les chefs spirituels des clans orques sauvages et il n’est pas rare que certains en prennent aussi la tête, devenant des Seigneurs de la Meute. Ils assistent ainsi leur clan aux différentes tâches, permettant l’éducation des plus jeunes ou les soins aux blessés. Tous sont d’excellents chasseurs, capables de pister des bêtes sur de longues distances et beaucoup d’entre eux sont aussi d’efficaces combattants que ce soit avec les armes ou la magie.

La structure du clergé est toute sauf stricte et elle ne repose sur aucune hiérarchie centrale. L'organisation est, tout comme le culte, bâtie autour du concept de la chasse et regroupe plusieurs clans indépendants, appelés « Meutes ».
  • La Meute
    Cette appellation désigne à la fois l’ensemble des fidèles de Ter Zignok et les membres d’un clan d’orques sauvages. Dans les régions les plus civilisées, les fidèles de Ter Zignok prient régulièrement Thimoros et/ou Oaxaca, préférant faire de leur foi pour Ter Zignok une expérience personnelle. Dans les régions les plus reculées de Nirtim ou de Nosvéris, les orques sauvages vénèrent uniquement l’Indompté.
  • Les Primitifs
    Les jeunes orques qui décident de dédier leur vie au dieu sauvage s’appellent les Primitifs. Ils sont en général un ou deux par Meute, mâles et femelles pouvant prétendre à la prêtrise. Ils sont alors pris en charge par un Apprivoiseur plus âgé qui les forme pendant de nombreuses années aux enseignements de leur divinité tutélaire. Ils apprennent par la même occasion les arts de la chasse, que ce soit le pistage, la survie en pleine nature ou le maniement des armes et notamment de la lance, qui est l’arme sacrée de Ter Zignok. Ils apprennent par la même occasion le nom des animaux et des plantes qu’ils se devront de protéger une fois leur formation terminée. Ils deviennent le nouvel Apprivoiseur de la Meute à la mort du précédent.
  • Les Apprivoiseurs
    Les Apprivoiseurs sont les principaux prêtres de Ter Zignok, dirigeant les différentes cérémonies et rituels dédiés au Dieu de la chasse. Il n’y en a en général qu’un par Meute et il passe une partie de sa vie à prévoir la relève. Leur rapport particulier avec leur Dieu fait qu’ils sont respectés et craints par le reste de la Meute. Tous sont de très bons combattants, en faisant plus des prêtres-guerriers que des prêtres classiques comme il est possible de trouver dans le clergé d’autres divinités. Pour renforcer leur lien avec Ter Zignok, beaucoup se lient d’amitié avec une bête sauvage qui les assiste pendant les longues chasses ou les combats. Les plus doués en magie savent très souvent se transformer en animal, privilégiant dans ce cas la forme du loup, animal sacré du Dieu. Quand un Apprivoiseur prend la tête d’une Meute il est appelé Seigneur de la Meute. Ses fonctions cléricales ne changent pas mais il doit en plus endosser le rôle de chef, devant prendre les bonnes décisions pour permettre à sa meute de survivre.
Une Meute particulière est connue de l’ensemble des autres Garzoks et Sektegs de par sa relation particulière avec Ter Zignok. La Kharba, la Meute des Changepeaux est crainte par tous les orques, qu’ils soient des fidèles du Dieu sauvage ou du Dieu noir et de sa fille. Ce petit clan est uniquement constitué d’Apprivoiseurs dont la Vie n’est plus que dévouée au respect des enseignements de Ter Zignok. Ils s’assurent de l’observation de ceux-ci par l’ensemble des Peaux Vertes et n’hésitent pas à traquer et exterminer les fautifs. Pour eux, l’équilibre naturel doit être conservé par tous les moyens et ils n’hésitent pas à sacrifier leur vie pour atteindre cet objectif, en faisant des combattants particulièrement dangereux car ils n’ont plus peur de la mort. La Kharba est constituée en partie de Peaux Vertes et en partie de bêtes féroces, qui sont apprivoisés par ses membres. Tous vouent une haine féroce à Oaxaca et ses disciples car ils considèrent que le retour de la Déesse Noire a perturbé la balance naturelle, et ils tuent ainsi froidement tous ses fidèles, qu’ils soient Garzoks ou membre d’un autre peuple.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Les rituels et autres fêtes sont tous présidés par un Apprivoiseur et l’ensemble de la Meute se doit d’y participer. La plupart de ceux-ci concernent la chasse.
  • Ohghaak, le Respect à la Proie
    Les fidèles de Ter Zignok racassent le crâne de toutes les créatures qu’ils ont tuées la veille avant de se laver les mains. Par ce geste, ils pensent libérer les âmes de leurs proies. Par respect pour celles-ci, ils leur laissent cependant une nuit pour tenter d’assouvir leur vengeance qui fait partie du cycle naturel. Ce rituel fait office de prière quotidienne dédiée au Dieu.
  • Urzaks, les Traques Lunaires
    Célébré à chaque pleine lune, ce rituel nomme un champion dans la Meute et celui-ci aura une nuit pour chasser et tuer une bête seul et avec un simple couteau en os. Ce rituel permet de constamment mesurer sa force face aux épreuves imposées par le Dieu et ainsi, de ne garder que les éléments les plus valeureux de chaque Meute. Être nommé est un honneur, bien que de nombreux orques ne reviennent jamais de ce rituel. Si le champion revient cependant victorieux, l’animal est alors partagé par l’ensemble du clan, le cœur étant réservé au chasseur qui en prend alors le nom de l’animal, devenant par exemple Frère Cerf ou Sœur Louve. Beaucoup revêtent aussi le crâne de la bête permettant ainsi de montrer au reste de la Meute leur valeur.
  • Mogo’th, La Grande Chasse
    Cet événement se déroule au solstice d’été et n’est célébré que par les Meutes les plus sauvages. Mogo’th, qui en langue orque signifie la Grande Chasse, permet aux Garzoks de célébrer Ter Zignok et le cycle naturel. Les fidèles du Dieu de la chasse revêtent alors leurs habits cérémoniels, se parant de peaux de bêtes chassées et tannées, des crânes de leurs proies, et dessinent sur leur cuir des peintures rituelles aux significations complexes à l’aide de terre humide. Ils passent ensuite le reste de la journée et de la nuit à chasser et pourchasser leurs proies, en général des hardes d’animaux sauvages tuant les éléments les plus faibles et les plus vieux pour permettre aux plus résistants de survivre. Il est strictement interdit de tuer les jeunes, les femelles enceintes et les petits pour que l’espèce puisse se renouveler et les proies rester nombreuses. L’acte est considéré comme sacrilège et le fautif est sacrifié immédiatement par sa Meute. Les proies sont offertes en sacrifice au Dieu et partagées le soir venue par l’ensemble des chasseurs. Les tribus les plus fanatiques considèrent aussi qu’il faut assainir les races intelligentes et leurs actions sont notamment dirigées contre les avant-postes militaires situés en pleine nature sauvage qu’ils considèrent comme allant à l’encontre des préceptes de Ter Zignok. Il n’est donc pas rare de trouver des campements dévastés le lendemain de Mogo’th, qu’ils soient affiliés à la Dame Noire ou au camp adverse.

Dogmes religieux :

Les prêtres de Ter Zignok sont soumis à de nombreux interdits. Le plus important de ceux-ci est qu’ils ne doivent tuer que pour manger ou se défendre et pas par simple plaisir, à l’exception faite de Mogo’th, une fois par an. Tous considèrent aussi que porter de grandes quantités de métal porte malheur, que ce soit les armes, les armures, ou même les pièces. Enfin, s’ils ne sont pas tenus au célibat, la plupart d’entre eux ne prennent jamais de conjoint, préférant dédier leur vie à leur Meute et à l’instruction de leur Primitif.

L’enseignement principal que les Apprivoiseurs passent à leur Meute est d’être fier de sa force et de ses capacités naturelles. Pour eux, la loi de la Nature régit leur vie, et seuls les plus forts ou les plus malins (pour les Sektegs) survivent. Ils enjoignent les fidèles à rester alertes et vifs en permanence, à progresser dans la Nature sauvage sans précipitation, car Ter Zignok est un dieu capricieux. Les Meutes se doivent de protéger la Nature et la Vie contre ceux qui tuent les animaux uniquement parce qu’ils sont dangereux.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:47

Chez les Lutins et Aldrydes
❦ Twy’gg Cœur de Frêne, le Farceur ❦


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Vision de la divinité :

Twy’gg est l'incarnation même de ce que les habitants de Yuimen pensent des lutins : quelqu'un de curieux, un peu voleur, chanceux, capable de se tirer des mauvais pas où il se fourre naturellement, charmant et malicieux. C’est un dieu insouciant dont la liberté, chère aux yeux des lutins, est son seul crédo. Il exècre l’ennui et l’inaction, tout comme ses fidèles, et est toujours en attente d’un événement imprévisible.

Comme beaucoup de lutins, Twy’gg est un grand amateur d’espiègleries, plaisanter et pitreries en tous genres, et bien qu’il fut connu comme un dieu jouant des tours pendables, il était difficile de ne pas l’apprécier, beaucoup considérant que ses farces étaient des enseignement formant la base de ses enseignements. Twy’gg est ainsi principalement vénéré par les lutins, les aldrydes lui préférant son homologue féminin Arvoreen Pétale d’Or.

Ses adorateurs le représentent comme l’un des leurs : un fier lutin dont le visage est constamment fendu d’un large sourire. Il est souvent décrit comme entièrement nu, vêtu d’une unique couronne de feuilles, et avec deux ailes de libellules dans le dos.


Organisation du culte :

Le clergé de Twy’gg n’est pas, à proprement parler, organisé. Ses prêtres, autoproclamés les Champ’îtres, sont des individus farouches, farceurs, affranchis de toute règle et chaotiques dans leurs actions. Ils aiment jouer des tours aux autres membres de leur peuple ou aux Grandes Gens quand ils s’ennuient pour rendre hommage à leur Dieu. Ils prennent aussi souvent un malin plaisir à bousculer les conventions et à troubler l’ordre pour secouer les opinions. Ils méprisent par la même occasion la sédentarité et ne s'encombre guère de hiérarchie.

Malgré cette réputation d’individus instables, les Champ’îtres veillent, à leur manière certes, sur leur peuple et sa sécurité. Les lutins savent qu’ils peuvent aller leur demander conseil en toute occasion, bien que trouver un prêtre de Twy’gg est rarement chose aisée, ceux-ci aimant se faire désirer. De la même manière, en trouver un fait que l’on a décidé de s’exposer volontairement à ses farces et autres plaisanteries.

Tout comme pour le clergé d’Arvoreen, les Champ’îtres peuvent rejoindre ou quitter les rangs du culte comme bon leur semble.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Les fidèles de Twy’gg s’embarrassent peu de fêtes qui demandent trop d’organisation de leur part et préfèrent les événements spontanés qui correspondent plus à l’état d’esprit de leur divinité tutélaire. Pour eux, rendre hommage à leur Dieu ne nécessite pas de prendre rendez-vous dans un agenda, alors qu’une farce peut être improvisée en quelques secondes seulement.

En revanche, ils se réunissent une fois par mois, le soir de la pleine lune, pour la Cabriole de Minuit. Cette fête se tient dans une clairière reculée dont l'emplacement exact est un secret transmis aux fidèles de vive voix par le Champ’ître en charge quelques jours seulement avant l'événement. A cette occasion, de beaux objets, bien souvent dérobés, sont offerts au Dieu et, après une courte prière, la soirée se poursuit en danses, farces et contes interminables. Il va sans dire que le vin et autres alcools y coulent aussi à flot et que de nombreux lutins on mal au crâne le lendemain.


Dogmes religieux :

Du fait de son absence d’organisation, le clergé de Twy’gg subit peu d’interdits religieux. Ses fidèles s’efforcent juste de maintenir leur curiosité, suivant le fleuve de la Vie, où qu’il les mène. Ils s’évertuent aussi à parcourir les forêts qui leur servent de domicile, à la recherche de frisson et de promeneurs inconscient à qui jouer un nouveau tour.

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Re: Présentation et cultes de Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » mar. 12 mars 2019 11:49

Chez les Shaakts
❦ Ghamdru, le Chasseur des Profondeurs ❦


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Vision de la divinité :

Ghamdru est un dieu sombre et troublant vivant tapi dans les profondeurs de la terre, bien en dessous des cités souterraines des shaakts. Il est le Dieu invisible et imprévisible de la Vie souterraine et de toutes les formes vivantes tapies dans le noir, prêtes à traquer les inconscients qui s’enfoncent trop profondément dans les entrailles de la terre. Il aide parfois les shaakts, envoyant ses créatures dévorer les gens de la surface trop curieux. D’autres fois, ces mêmes chimères s’en prennent aux elfes noirs, en fonction de l’humeur de Ghamdru. Il est ainsi plus craint que respecté par les shaakts et son culte est anecdotique face au poids de la vénération de ce peuple pour Valshabarath.


Organisation du culte :

Le culte de Ghamdru est secret par nature et ses membres dissimulent généralement leur affiliation aux yeux du reste de la société. La grande majorité des prêtres sont des mâles, les femelles shaakts ne voyant pas l’intérêt de se détourner du culte de Valshabarath, la terreur causée par le courroux la Déesse tutélaire des shaakts étant infiniment supérieure à la menace potentielle du Dieu des profondeurs. Tous sont en général mal vu par le reste de la société des elfes noirs, les matriarches n’ayant aucun pouvoir sur leurs agissements après avoir tenté pendant des siècles d’utiliser les fidèles de Ghamdru pour servir leurs propres objectifs. Mais les voies du Chasseur des Profondeurs sont impénétrables et seuls ses fidèles sont capables de comprendre les véritables desseins de leur Dieu.

Ses membres s’appellent les Arpenteurs des Profondeurs et tient plus d’un rassemblement d’éclaireurs et de rôdeurs agissant dans les ombres que d’un véritable clergé. Les Arpenteurs sont des spécialistes des entrailles de la terre, explorant les grottes et cavernes naturelles, devenant des pisteurs hors pairs dans ses environnements et s’aventurant là où la plupart des habitants de la surface craignent pour leur vie, alimentant par la même occasion ces craintes. Leurs véritables motivations sont secrètes et il difficile de déterminer leur véritable rôle sur ce monde. Sont-ils de simples rôdeurs des profondeurs, traquant les autres êtres vivants par simple plaisir de la chasse ? Ou protège-t-ils des trésors cachés aux yeux de tous, tuant de sang froid les trop curieux ? Nul ne le sait… Les légendes racontent qu’ils sont capables de percevoir tout signe de Vie autours d’eux et ce même dans le noir le plus complet.

Les Arpenteurs des Profondeurs œuvrent également en marge des unités militaires shaakts, étant d’excellents éclaireurs et assassins, permettant ainsi de repousser les envahisseurs potentiels. Car si la présence des shaakts dans les sous-sols du monde est tolérée par Ghamdru et ses adorateurs après de longs siècles de cohabitation, la présence d’étrangers est très peu tolérée par le Dieu, ses fidèles se chargeant d’éliminer les possibles menaces. La tenue rituelle des fidèles est constituée d’habits sombres ou noirs, aux coupes pratiques permettant de se déplacer sans bruit et sans être vus dans les profondeurs. Tous portent un masque représentant généralement le faciès d’une créature des profondeurs ou d’une chimère tentaculaire.


Fêtes, cérémonies, rituels :

Les fidèles de Ghamdru se réunissent à chaque nouvelle lune pour rendre au Chasseur des Profondeurs au cours d’une cérémonie connue sous le nom de Messe Sombre. Chaque adorateur s’y rend avec un objet de grande valeur, obtenu sur un ennemi ou une créature traquée, qui sera alors sacrifié au Dieu. L’offrande la plus précieuse aux yeux de Ghamdru est le cœur d’une proie. Les fidèles réunis entonnent alors une série de prières rituelles adressées au Chasseur des Profondeurs, jurant ainsi de rester ses discrets bras armés.


Dogmes religieux :

Tous les fidèles de Ghamdru dédient leur vie à leur Dieu, bien que beaucoup doivent, pour garder les apparences, continuer de révérer Valshabarath en société.

Aux yeux des Arpenteurs des Profondeurs, toutes les créatures, et notamment celles des profondeurs, ont un rôle à jouer. Ils se contentent d’éliminer les faibles d’un pas léger et d’une main discrète pour renforcer le groupe. En tant que marginaux, ils empruntent de nouvelles voies, se livrent à de nouvelles expériences et contribuent à leur manière au progrès de leur race. En étant les maîtres des souterrains obscurs, ils deviennent aussi d’excellents combattants pour tenir tête à tous ceux qui osent s’installer dans le domaine de Ghamdru. Beaucoup d’entre eux voient d’ailleurs l’installation des fidèles d’Oaxaca sur leurs terres d’un très mauvais œil.

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Re: Yuimen, dieu de la Terre et de la Vie

Message par Yuimen » ven. 2 août 2019 11:36

Chez les Ayajpak
Shezal Macktotl, le roi des rois


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Vision de la divinité :

Shezal Macktotl est une vision unique de Yuimen car les Ayajpak l'assimilent littéralement à l'astre sur lequel ils vivent et dont ils calculent les mouvements par rapport aux autres astres. Il est le dieu le plus proche de l'humanité, celui qui fait pousser les plantes et veille sur les humains. Dieu puissant, lent à s'énerver mais d'une puissance redoutable lorsqu'il le fait, il est l'époux de Karalionud et le seul « roi » que tolèrent les Ayajpak. Grand sage, il sait être diplomate et conciliateur dans les querelles des dieux, qui s'en remettent souvent à lui. Ses os sont les rochers, ses cheveux la forêt verdoyante, et tous les êtres organiques ou spirituels sont ses enfants adorés. Enfin, il est aussi le plus riche des dieux, car c'est lui qui est le maître des métaux et des pierres précieuses.


Organisation du culte :

Chez les Ayajpak, l'organisation du culte est la structure traditionnelle de l'oianid Mackthiuelti :
  • Les servants
    Les servants du culte sont les apprentis de l'oianid Mackthiuelti. Ils assistent leurs supérieurs et en profitent pour apprendre les rites et les diverses sciences de leur peuple. Ce sont de simples exécutants dont sont attendus une absolue obéissance.
  • Les prêtres
    Ils sont chargés de l'enseignement théologique, d'abord auprès des servants, mais aussi auprès de tous les ayajpak. Ils sont habilités à accomplir la plupart des rituels, excepté les rituels sacrificiels. Ils sont les maîtres incontestés des poisons et des remèdes et nombre d'entre eux sont des shamans et des invocateurs liés aux élémentaires en tous genres.
  • Les sacrificateurs
    Les sacrificateurs de Shezal Macktotl sont les seuls à ne pratiquer aucun sacrifice d'être vivants. Ils se contentent de porter sur l'autel des bijoux et des pierres, souvent précieuses. Il n'y a que dans le cas rarissime de la célébration du printemps que des graines lui sont apportées et sont brûlées avec de l'encens sur les autels.
  • Le Serpent d'émeraude
    Le grand-prêtre de Shezal Macktotl est choisi à vie parmi les sacrificateurs. Il doit impérativement être un sage renommé et sera l’interprète premier du dieu. Il dirige les cérémonies, vêtus d'un déguisement de serpent vers orné de pierreries, et est une figure populaire, presque paternelle, pour l'ensemble du peuple. En dehors du temps des rituels, il est tenu d'aider les malades et les plus démunis, de sorte qu'il est toujours bien accueilli. Pourtant, officiellement, et pour éviter les abus, il est le seul sage dont il est clairement spécifié qu'il n'a aucun pouvoir de commandement.

Fêtes, cérémonies, rituels :
  • L'équinoxe de printemps
    Seule cérémonie de sacrifice en l'honneur de Shezal Macktotl, la fête de l'équinoxe du printemps est un moment de grandes réjouissances parmi les Ayajpak. Festins, beuveries, chants et danses se succèdent pendant une semaine pour célébrer le renouveau de la nature. Les réserves issues des cultures de l'année précédente sont « rendues à la nature », à la fois en offrande au dieu et par soucis sanitaire, car les vieilles semences peuvent avoir commencé à pourrir...
  • La fête du roi
    Cette fête est décidée par les prêtres pour saluer une année particulièrement faste, notamment au niveau des récoltes. Des grandes fêtes et des processions sont alors organisées un peu partout pour remercier Shezal Macktotl pour ses bienfaits. En de plus rares occasions, ces célébrations visent à l’apaiser s'il semble en colère, par exemple après un tremblement de terre.

Dogmes religieux :

Shezal Macktotl enseigne une unique règle : le respect et l'amour de toute forme de vie. Les esprits des animaux chassés et des morts, fussent-ils ennemi, doivent être honorés, éventuellement faire l'objet de demande d'excuses. Même les elfes noirs honnis font l'objet, après une bataille, d'une grande cérémonie pour les remercier d'avoir fait partie de la grande histoire du monde, comme tous les enfants de Shezal Macktotl

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