Lutins

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Yuimen
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Lutins

Message par Yuimen » mer. 1 mai 2019 12:38

Les Lutins

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Traits raciaux
  • Petite taille : Avantage comme inconvénient, si cela peut parfois sembler pratique, entre autres pour se camoufler, il n'est pas toujours simple d'être petit dans un monde de grands.
  • Agilité : Plus souples que la normale, ils ont une prédestination à la cabriole.
Physiologie :
Que ce soit chez les Lutins des Sylves ou ceux des Campagnes, l’apparence physique est la même : des êtres petits, très petits, les plus grands mesurant rarement plus de 50 cm.

Pour le sens esthétique humain, les lutins sont rarement laids, avec leur petit visage enfantin. Il y a dans leur nature ce petit rien gracile qui rappelle les elfes, comme en témoignent leurs oreilles affinées à l’ouïe aiguisée ainsi que leurs silhouettes naturellement élancées. Les mâles plus souvent que les femelles ont le nez pointu qui est, dit-on, signe de sagesse (lutine) et de curiosité. Leur pigmentation, qu’elle soit celle des cheveux ou de la peau, passe par toutes les teintes du sucre (brun, roux ou blanc), elles sont plus restreintes pour la peau. Des histoires parlent de Lutins noirs, mais ils sont excessivement rares, si tant est qu'ils existent. Leurs yeux couvrent un spectre immense dont surviennent les couleurs sans aucune logique apparente. D’ailleurs, une légende raconte que ce seraient les lutillons (et non lutinets), qui choisiraient la couleur de leurs yeux avant leur dixième année, mais il est tellement rare de voir des lutins aussi jeunes que nul n’a jamais pu confirmer ces dires. Ils ont de petits pieds et des mains collantes, si collantes en fait, qu'on les croirait couverts de sève, ce qui leur permet de se livrer à des prouesses d'escalade avec l'agilité d'un lézard. Leur salive elle-même serait gluante comme de la mélasse et aurait un goût de miel, bien que seuls les rares amoureux des lutins de ce monde puissent en témoigner.

Les deux « peuples » se distinguent surtout de par leurs tenues radicalement différentes. En effet si les Lutins des Sylves s’habilleront avec des tenues faites de feuillages et d’éléments naturels en tous genres (écorce, fruits, fleurs, graines, etc.), leurs cousins des Campagnes porteront quant à eux des habits plus « conventionnels » du point de vue du commun des mortels, bien que cela n'exclut absolument pas que leurs tenues soient aussi fantaisistes et bariolées que celles de leurs pairs.

Élément de la plus grande importance à ne pas oublier cependant : pour un Lutin, son bonnet et ses bottes sont des pièces de son habillement particulièrement importantes, les plus sentimentaux ou traditionalistes d'entre eux allant jusqu'à les considérer comme de véritables artefacts dont la perte serait irréparable. Quoi qu'il en soit, l'importance de ces deux pièces de vêtement n'est jamais prise à la légère, et il est en quelque sorte aussi embarrassant pour un lutin d'être surpris sans ses bottes et son bonnet qu'avec son pantalon baissé !


Habitat :
Durant leurs longues existences et pérégrinations, deux écoles de pensée se sont vues naître et ont engendré différentes psychologies au sein du même peuple. Ainsi sont apparues deux natures, celle des lutins des sylves, qui est l’originelle, et celle des lutins des campagnes qui sont ceux ayant le plus de contact avec le monde extérieur.

Les lutins des sylves, quoique très peu nombreux, résident pour la plupart dans les bois d’Oranan, ou jouxtant Cuilnen, au contact des fées, des hommes-arbre et des elfes, rivalisant avec ces derniers de malice lors d’insoupçonnées joutes magiques.

Contrairement à ses cousins des forêts, le lutin des campagnes est un paysan, un génial fermier terre-à-terre au grand sens pratique, souvent peu fantaisiste de caractère. Reconnus par les peuples Kendrans pour leurs talents, ils se sont vus accordés de nombreux domaines du royaume de Kendra Kâr que leur nature travailleuse pousse à faire prospérer. Il est toujours surprenant de constater la vitesse et la production des fermes lutines.

Histoire :
Tout comme les fées, les lutins trouvent origine dans la magie. Ce sont à la création des créatures de la forêt, facétieuses, pleines de mystères, de secrets, et naturellement magiques, ou plutôt, ils sont un réel terreau pour la magie !

Les farces des lutins font partie intégrante du folklore rural. Les bretelles d’un pantalon qui lâchent soudainement, des chansons guillerettes et nasillardes qui se jouent soudainement d’un égaré en forêt, ou encore, un écureuil téméraire venant se soulager de façon impromptue sur vos bottines, sont les histoires témoins du mythe du caractère malicieux des lutins. Mais les temps ont changés, les curieux lutins se sont intéressés au travail de la terre des hommes, et s’y sont découvert de l’intérêt, du talent et du plaisir pour l’ouvrage bien fait.

Nombreux au fil des siècles sont ceux qui délaissèrent les forêts, ternissant la magie intrinsèque à leur nature au contact de l’homme, et ce, jusqu’à ce que s’éteignent en eux cette étincelle de féerie, leur privant de nombre de leurs dons pour les farces et ne leur laissant que cette rapidité peu commune qui alliée à leur étrange savoir-faire en fait des fermiers et artisans du textile redoutables. Qui n’a jamais rêvé de bottes taillées par des lutins cordonniers ? On dit que ce qui fut leur magie s’exprime dans leurs ouvrages, et que leurs bottillons permettent de faire des bonds de sept lieues entières, que l’on peut caresser l’échine du vent ganté de leur cuir souple, et que jamais la terre ne produisit légumes plus gros et animaux plus dodus que sous l’experte tutelle des lutins.

Phases de vie :
Il est très difficile de séparer avec précision les différentes phases de la vie d’un Lutin. En effet, le physique des lutins ne change pas avec l’âge, mais bel et bien en même temps que l’état d’esprit du Lutin. Une petite explication s’impose, et quoi de mieux qu’un exemple pour cela ? Tout d’abord, disons, pour faire simple, que la vitalité de la mentalité d'un Lutin reflètera la vitalité de son physique. Par exemple, un lutin calme, tranquille et pantouflard, aura plus vite l'air vénérable qu'un lutin exubérant, extraverti et aventureux. Qui plus est, la majeure partie de ces créatures gardent leur caractère facétieux et leur esprit enfantin toute leur vie, ce qui rend l'idée d'une séparation entre enfants, adultes et vieillards encore plus caduque.

La naissance d’un petit lutillon est un évènement très heureux chez les lutins et ces derniers prennent le plus grand soin de leurs enfants, car les premières années sont pour ainsi dire la plus importante période de la vie d’un Lutin. Ils sont éduqués de manière à être fidèles aux préceptes qui font un bon Lutin : ainsi, les Sylvains seront entraînés à être en symbiose avec la nature, à savoir l'aimer et la respecter tout en s'en méfiant, tandis que les Campagnards mettront dès leur plus jeune âge la main à la pâte en ce qui concerne les travaux fermiers pour devenir des agriculteurs émérites.
Quoi qu'il en soit, les Lutins mènent une enfance plutôt libre : plus prépondérant encore que l'impératif de venir en aide à la communauté, celui de découvrir par soi-même le monde qui l'entoure est très important pour un lutillon, qu'il soit Sylvain ou Campagnard. Ainsi, il passera le plus clair de son temps à gambader dans son environnement natal, à explorer de nouveaux horizons, à se rapprocher des animaux qui l'entourent, à faire des farces bien senties ou tout simplement à jouer avec ses camarades du même âge.

Certaines personnes affirment que les Lutins sont des enfants toute leur vie, et ils n’ont pas tout à fait tort, mais les Lutins connaissent tout de même une période adulte à l'instar de tout être vivant, période durant laquelle ces petites créatures « vivent leurs vies ». Durant leurs vies d’adultes, les Lutins rechercheront une compagne, partiront à l’aventure, ou pour les Lutins des Campagnes, travailleront dans les champs ou à l'élevage des oiseaux pour leurs œufs. Le Lutin, durant cette période, vit sa vie comme il l’entend, sans contrainte ni obligation particulière, et bien sûr, même s’il est devenu « adulte », il continuera de faire des farces en tous genres.

Durant une période dite seniore, certains Lutins font le choix de revenir dans leur village natal. Ils ont alors pour rôle d’instruire les plus jeunes, leur racontant leurs aventures en insistant surtout sur les farces qu’ils ont pu faire à tous ceux qu’ils ont croisés. Les seniors sont respectés par les plus jeunes, même si cela ne les empêche pas d’être la cible des blagues de ces derniers.
Le statut de guide des anciens n'est pas à prendre à la légère, car, la littérature n'étant guère répandue, particulièrement chez les Sylvains, leurs dogmes et leurs traditions se transmettent par la voie orale, les vieux Lutins étant ainsi les réceptacles consacrés du savoir et de la sagesse de ce peuple;

Pour les Lutins des Sylves, la mort n’est pas un évènement triste, car ils sont persuadés que même après la mort, l'esprit du défunt continue de vagabonder dans la forêt à sa guise, se moquant des personnes qui viendraient s’y perdre. Lorsqu'il sent sa fin approcher, un membre de cette ethnie se retire d'ailleurs loin du regard de ses semblables pour aller disparaître au cœur des bois qui l'ont vu vivre.
Les Lutins des Campagnes, eux, ont un point de vue sur la question qui peut s'avérer aussi varié que celui des humains, et ils pratiquent d’ailleurs le même rituel, en enterrant leurs morts. Agriculteur jusqu'au bout, il est de coutume que la dépouille d'un Campagnard soit utilisée comme fertilisant pour un plant ou un arbre en particulier, le végétal en question étant alors l'objet de soins particuliers de la part des proches du trépassé qui voient en lui l'essence du décédé qui perdure.

Croyances et spiritualité :
Très près de la nature, les lutins des Sylves comme ceux de la campagne vénèrent deux dieux en particulier : Yuimen, dieu de la terre et de la vie et Gaïa, dame de la lumière, si essentielle à la croissance de la forêt pour les Sylvestre et à leur potager pour les lutins des campagnes. Les lutins ont également un profond respect pour Moura dont ils racontent les exploits de cette héroïne de légendes.

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