Earions (Elfes Bleus)

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Yuimen
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Earions (Elfes Bleus)

Message par Yuimen » mer. 31 oct. 2018 17:43

Earions
Elfes bleus, Enfants de Moura


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Traits raciaux
  • Respiration sous-marine : Dotés de branchies, ils peuvent respirer sous l'eau aussi aisément qu'en plein air.
  • Faible constitution : Légers, ils ont les os fins et peuvent aisément se les briser en cas de mauvaise chute.
  • Palmes : Dotés de membranes entre les doigts et les orteils, ils ont une meilleure aisance dans l'eau que le commun des mortels, nageant plus vite que la moyenne.

Physiologie : 

Les Earions, aussi appelés Elfes bleus en raison de la teinte bleutée de leur peau, sont un peuple éminemment aquatique, comme en témoignent leurs branchies, leurs palmes et leurs yeux vitreux adaptés à l'observation sous-marine, bien que ces caractéristiques tendent à se faire plus discrètes au fil des siècles. Plutôt petit parmi la race elfe, les Earions mesurent entre un mètre cinquante et un mètre quatre-vingt. À la naissance, leur peau est translucide et leurs yeux très pâles, presque blancs : puis, au cours de l'enfance, ils acquerront un jeu de couleurs unique, d'abord incertain, qui se fera de moins en moins changeant à mesure que l'Earion vieillit et mûrit intellectuellement. On raconte toutefois que les Earions soumis à un traumatisme psychologique fort verraient leur couleur de peau ou la pigmentation de leurs cheveux varier : mais c'est un événement extrêmement rare.
Leur peau peut ainsi prendre une gamme étendue de coloris, dépendant d'une part de sa psychologie et de son affinité avec la mer, et d'autre part de la pureté de sang Earion, en particulier à Lebher où il n'est pas rare qu'Earions et Hinïons se mélangent. Leur peau peut donc embrasser toutes les nuances de bleu de l'océan, voire de subtile teintes émeraude, se rapprocher de la blancheur de l'écume et ainsi aisément confondus avec des Hinïons ou au contraire adopter une pigmentation plus sombre presque brune – tout en conservant toujours un penchant vers le bleu, qui les distingue des autres Elfes. De fait, la majeure partie des peaux Earionnes sont bleues et les individus qui échappent à la règle sont souvent issus de métissages. Leurs yeux prennent également une teinte propre, souvent proche de celle de leur peau, quoique souvent plus claire, de même que leurs chevelure, qui conserve toutefois une texture fluide, mimant l'élément aquatique.
Ces caractéristiques physiques des Earions sont extrêmement vivaces chez leurs descendants et il faut de nombreuses générations avant que ces signes d'appartenance à leur peuple ne disparaissent. Par ailleurs, les Earions, bien qu'à sang chaud, l'ont bien plus froid que ceux des autres races terrestres : de ce fait leur peau est bien plus fraîche au contact.


Habitat :

Les Earions ne se trouvent plus aujourd'hui que dans trois régions du monde : dans le Domaine de Sinenfain, en Nosvéris, où gouverne leur Roi, dans le Comté de Nélys, en Imiftil, et à Lúinwë, sur Nirtim. Il n'est cependant pas rare d'en croiser dans les différents ports de Yuimen, facilement acceptés à bord des navires pour leur affinité avec l'océan.


Histoire :

Les légendes racontent que l'une des premières races créées par les Dieux fut les Tritons, qui colonisèrent les fonds marins, et qui seraient les lointains ancêtres des Earions. Les Earions primitifs vivaient en effet dans les océans et, au bégaiements de la civilisation sur Yuimen, leur peuple commença à sortir de l'eau et à s'installer sur les terres de Nirtim en particulier : dans le Comté de Shory et à l'emplacement de l'actuelle Lúinwë. Ils formèrent rapidement un peuple puissant qui dominait les océans et avait de ce fait un avantage important sur les autres races.
Leur trop grande exploitation du bois des forêts d'Anorfain pour leurs chantiers navaux leur attira l'ire des Hinïons, qui finirent par les chasser : les Earions retournèrent sous les flots et fondèrent la cité sous-marine mythique d'Antalyä. En -15.000, profitant d'une épidémie parmi les Garzoks, ils quittent cependant cette cité pour prendre Omyre, menés par la légendaire guerrière de leur peuple Esswan Sessra. Ils s'installèrent également à Dahràm et le développèrent en port important.
Jusqu'en -7.900, le peuple Earion quitta complètement les océans et la cité d'Antalyä fut progressivement abandonnée pour la grandeur d'Omyre, qui fut finalement récupérée par les Garzoks menée par Oaxaca, revenant de Nargrum, au cours d'une bataille titanesque.
Les Earions forcés de fuir, à Omyre et Dahràm, constatèrent avec stupéfaction qu'ils n'étaient plus capables de se réfugier dans l'océan, incapables de descendre aussi profondément qu'auparavant. Les traces de la cité d'Antalyä furent perdues et les Earions cherchèrent une nouvelle patrie : certains retournèrent en Anorfain et, avec l'accord des Hinïons, s'établirent en une petite bourgade qui s'étendit plus tard pour devenir Lúinwë, d'autres se perdirent et trouvèrent refuge en Imiftil dans le Comté de Nélys auprès des Sinaris, mais la plus grande majorité rejoint le Nosvéris et y fonde la ville de Lebher, s'alliant aux Hinïons sur place.
C'est dans le même temps que les Earions du Comté de Shory l'abandonnent et rejoignent Lebher ou la future Lúinwë également, la perte d'Omyre (et de nombre des leurs) créant un sentiment d'insécurité qui les poussa à se regrouper.
En -2.112, une flotte est envoyée depuis Lebher pour tenter de reprendre Omyre aux Garzoks : mais la flotte se retrouve prise dans une vaste tempête et, après la perte de nombreux navires, celle-ci abandonne son objectif et retourne en Nosvéris, laissant aux Earions une certaine amertume. Beaucoup interprétèrent l'événement comme un signe de Moura : ils n'étaient pas prêts à affronter les Garzoks à nouveau.
Depuis, les Earions se sont développés dans ces trois régions, cherchant à conserver la mémoire de leur peuple et gardant, pour beaucoup, un fort sentiment de nostalgie de leurs années de grandeur passée et de haine à l'égard du peuple Garzok.
Avec la prise de Pohélis en l'an 0, le peuple Earion est à nouveau menacé par Oaxaca à Lebher, où s'est établi leur monarchie. Adversaires ancestraux des Garzoks et de la Reine noire, la plupart des Earions sont prêts à tout pour défendre leur peuple et leur Domaine face à l'expansionnisme de la fille de Thimoros.


Phases de vie :

L'enfance earionne dure une quarantaine d'années, pendant lequel l'enfant doit apprendre à nager seul et découvrir le monde aquatique autant que terrestre. Les parents laissent leur progéniture très libre durant cette période, la curiosité naturelle des Earions se manifestant alors au plus haut point. Ils ne reçoivent alors aucune autre éducation que celle de l'océan de Moura et celle des légendes racontées par leurs aînés à propos de l'Histoire de leur peuple et de la communauté dans laquelle ils vivent, et ne se montrent guère sociables durant cette période. Le passage à l'adolescence n'est pas fixé à une certaine date, puisqu'il s'agit du moment où l'enfant mâle commence réellement à rejoindre son père ou sa mère pour apprendre leur métier et la navigation en haute mer – ces deux prérogatives étant quasiment toujours confondues, les Earions étant un peuple marin. Les filles peuvent également monter à bord, mais restent généralement à terre pour s'occuper des femmes, des enfants, et de toutes les tâches terrestres, le milieu marin étant plutôt misogyne et demandant plus d'abnégation de la part des Earionnes, bien que les mœurs changent progressivement.
À l'approche du centenaire, les Earions achèvent leur apprentissage sur les navires et choisissent leur voie, souvent embauchés comme marins, cuisiniers, cartographes... Mais certains, plus rares, descendent à terre pour embrasser un corps de métier parfois plus prestigieux : ingénieurs dans un chantier naval, voire prêtre de Moura ou encore miliciens – mais ils seront même ainsi souvent appelés à rejoindre un équipage de façon occasionnelle tout au long de leur vie. Les Earions qui refusent ou sont jugés indignes des métiers liés à l'océan sont généralement mis au ban de la société, à l'exception des femmes, pour qui les métiers à terre sont bien plus ouverts.
Les Earions ont adopté des autres races le concept de mariage, mais ce dernier reste assez superficiel : il est naturel, pour un Earion, de considérer son conjoint avec plus d'affection que d'amour, leur plus grande passion restant celle de l'océan. Mais ces coutumes n'engendrent pas de libertinage : le choix de l'époux ou de l'épouse étant souvent fait par estime mutuelle et considérations pratiques, ils n'en développent pas moins une grande affection et le divorce comme l'adultère sont très mal vus et exceptionnellement rares.
En vieillissant, la force physique des Earions décline de même que leur mémoire personnelle : il se trouve que les Earions gardent, à tous âges, un talent inné pour retenir les histoires de leur peuple au détriment des leurs propres. Une fois leur navire quitté, les vieux Earions vivent au crochet de leur famille, s'occupant d'enseigner aux enfants contes et histoires, mais pour le reste assez peu choyés. Cette période de vieillesse est souvent repoussée le plus loin possible, jusqu'à deux mille ou deux mille cinq cents ans pour les plus coriaces.
Lorsque les Earions sentent la mort venir, quelques siècles après leur retrait de la vie active, ils ont tendance à quitter leur foyer et à retourner à une contemplation de la nature, comme dans leurs premières années, avant de se laisser emporter par l'océan, ou le regagner par un fleuve.


Croyances et spiritualité :

Les Earions vouent un culte particulier à Moura, la déesse des Océans. Si certains Earions à Lebher ou Lúinwë vénèrent également Angharradh, comme leurs cousins Hinïons, ces cultes restent très minoritaires.

Moura est vue par tous les Earions comme leur créatrice et déesse protectrice, d'autant plus importante que leur peuple reste encore aujourd'hui un peuple de marins. Ils respectent la déesse et sa puissance, acceptant avec une forme de résignation ses colères et ses tempêtes. Ils acceptent la violence de leur déesse comme une partie essentielle de sa nature, en lui attribuant souvent comme apanage la justice, chose absente parmi les autres cultes de Moura.
Le culte Earion de Moura se voit comme l'unique culte de leur race, et l'unique culte de Moura légitime. Codifié et violent, l'affection spirituelle des Earions pour Moura et l'océan est pourtant extrêmement puissante et leur dévotion fait que leur peuple compte en son sein les plus grands mages d'eau de Yuimen.

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