Ayajpak

Répondre
Avatar du membre
Yuimen
Messages : 2483
Enregistré le : mar. 26 déc. 2017 19:17

Ayajpak

Message par Yuimen » mer. 1 mai 2019 12:24

Ayajpak

Image


Traits raciaux
  • Deux aptitudes RP au choix : généralistes, les humains n’ont pas de spécificité commune. Ils peuvent donc, au départ, choisir un trait les distinguant dans la liste des aptitudes RP.

Physiologie

Les Ayajpak se caractérisent par un teint mat, impression souvent renforcée par une peau maculée de terre. Curieusement, cette peau sombre s'accompagne de couleurs d'yeux très vives : bleus, verts, violet, orange, dorée... Ils dépassent rarement 1m 60 et ont une constitution généralement robuste. Même les plus pauvres arborent de nombreux ornements: bijoux, plumes, vêtements multicolores...


Habitat

Les Ayajpak vivent exclusivement dans les jungles et au bord des rivières du sud de l'Imiftil. Leurs villes sont incroyablement étendues et témoignent des merveilles architecturales de leur peuple. Les demeures sont au minimum en brique, souvent en pierre. Les temples et les palais des Oianid s'élèvent en hautes pyramides, vastes ziggourats et dédales labyrinthiques qui peuvent parfois être de véritables cités dans la cité. Il y a d'ailleurs toujours des bâtiments en rénovation ou en construction, affichant des systèmes de grues et de poulies perfectionnés, mais aussi de nombreux animaux et élémentaires aidant les travaux. On peut même remarquer que certaines constructions utilisent des des élémentaires de terre comme véritables éléments constitutifs des murs et des fondations !

La bordure des villes se confond assez vite avec la jungle. On y trouve des maisons plus simples ainsi que les Rjank, les enclos où sont amenés les nombreux animaux semi-domestiques, et de grandes étendues de cultures irriguées.

Cette débauche de constructions et de réalisations technologique et architecturale tranche avec les intérieurs. Si les gravures et décorations sont relativement nombreuses dans les temples, les maisons brillent par leur sobriété et leur dénuement. Peu soucieux des possessions terrestres, les Ayajpak dorment le plus souvent dans un hamac, hors de portée des animaux de la jungle, et n'ont qu'un foyer simple et des ustensiles de la vie de tous les jours, généralement en bois ou en pierre. La seule touche de richesse vient des ornements de corps, vêtements, pierreries, bijoux métalliques... qui sont suspendus au plafond, juste sous le toit, et doivent généralement être descendus grâce à une échelle. On trouve aussi généralement un petit grenier avec de la nourriture stockée.

Il est fréquent de trouver des animaux et, plus rarement, des esprits élémentaires qui vivent dans la maison, avec leur maître.


Histoire

L'occupation humaine de la région remonte à des temps immémoriaux. On estime que les Ayajpak, ou du moins leurs ancêtres, étaient déjà présents durant l'ère de la création. Initialement, divisés en nombreuses tribus guerrières, ils ont, dès l'ère de la magie, été parmi les premiers peuples humains à user de ces nouveaux pouvoirs, évoluant vers la fondation de cités-états magiocratiques et théocratiques. Le système de castes est formé, divisant la population en une série de corps de métier spécialisés, regroupés dans chaque cité en « Oianid ». Cette organisation va conduire à un développement des savoirs scientifiques et architecturaux et à l'édification de cités aux monuments de plus en plus grandioses.

Les territoires occupés par ces cités états étaient alors bien plus étendus, s'élevant jusqu'à la Chaîne des Prophéties, s'étendant sur toute la forêt, dont une bonne partie du territoire actuel de Khonfas, ainsi que sur tout le territoire aujourd'hui dirigé par la sororité de Selhinae. Les Ayajpak formaient l'essentiel de la civilisation, mais leurs cités, très cosmopolite, intégrait aussi d'importantes populations de taurions et de liykor.

Avec le temps, l'empire Ayajpak, malgré son caractère fragmenté, en vint à commercer avec la plupart des peuples du continent. Riche des innombrables substances, remèdes et poisons, de la jungle, mais aussi des quantités d'or charriées par le fleuve et enfouis sous terre, leur influence se fit sentir sur tout le continent. Le commerce allait bon train avec le désert de l'ouest et les anciennes peuplades de whiel. Cependant, les divisions entre les cités états et leurs souverains s'accentuaient et, aux alentours de -10 000, l'extension des shaakt de Khonfas conduit à la chute de plusieurs cités. L'âge d'or, appelé aussi wl'ancien empire » des Ayajpak, est derrière, et leur civilisation va maintenant enchaîner les catastrophes.

Les prêtres-sorciers et les seigneurs de guerre se rabattirent massivement sur la religion et la menace de la magie pour garder le contrôle d'un peuple qui se rebelle de plus en plus. Les Oianid, étouffés par les ambitions et l'accumulation de pouvoirs grandissant des nobles et des prêtres, commencèrent à se soulever. Les troubles grandirent, jusqu'à l'éclatement d'une nouvelle guerre avec Khonfas durant l'ère sombre, autour de -7800, lorsque les shaakt rejoignirent Oaxaca et entreprirent une nouvelle extension. Entre les invasions et les révoltes des castes, les cités Ayajpak tombèrent les unes après les autres, jusqu'à la quasi-destruction de leur civilisation. La plupart des anciennes cités furent partiellement, voire totalement, abandonnées et livrées à la végétation. L'ouest de la forêt tomba aux mains des shaakt tandis que les liykors et les taurions installés au nord de la forêt intégrèrent la puissance grandissante du protectorat d'Hildirain. En -7600, alors que le monde pouvait enfin se remettre de la guerre contre Oaxaca, la période décadente prit fin avec ce qui semblait être l'extinction des Ayajpak, maintenant à nouveau dispersés en petites tribus.

Pourtant, les anciens savoirs perdurèrent, et les castes n'avaient pas disparu. Dans les siècles qui allaient suivre, commença la période dite de la « nouvelle ascension ». Une société inédite se forma, dépourvue de rois et de seigneurs et entièrement centrée sur le système de castes. Chaque caste forma de nouveaux Oianid qui furent traités comme le cœur autour duquel s'organiserait la société.

Depuis ce jour, chaque caste est souveraine dans son domaine et doit travailler de concert avec les autres pour former la société. Ce nouveau modèle, initié sans qu'on ait de traces de son origine exacte, va réellement exploser en -5000, ouvrant la voie de la période dite du « nouvel empire ». Les ruines des anciennes cités sont fouillées et les textes, gravés dans la pierre, permettent de retrouver les anciens savoirs tandis que de nouveaux se développent. Résolument tournée vers l'exploitation raisonnée de la nature et des forces magiques, cette nouvelle société recommence à construire des cités autour de nouveaux monuments qui vont progressivement dépasser en splendeur ceux de l'ancien empire. Notamment la cité d'Ayeomelit, édifiées en -4326, qui devient le cœur d'une nouvelle prospérité. La partie nord du territoire, directement au contact des whiel et des colons kendrans, sera la seule à résister à cette évolution.

En -2356, l'arrivée des orgamii est très vite repérée par les chasseurs et éclaireurs, mais les liens tissés entre les deux peuples se révèlent vite pacifiques. Cependant, les shaakt aussi finissent par s'intéresser à ce territoire. De nouvelles incursions shaakt viennent secouer la vie des Ayajpak à partir de -1800. Le système de castes et l'absence de véritables guerriers de métier conduisent à plusieurs défaites, mais les concertations entre Oianid conduisent à un changement de stratégie. La guerre devient guérilla et toutes les ressources magiques sont employées. L'utilisation de poisons et de maladies développées par les savants de l'Oianid Mackthiuelti font des ravages. Les animaux semi-domestiques les plus agressifs sont lâchés de nuit sur les camps ennemis... la guerre culmine avec le siège meurtrier d'Ayeomelit, en -1724, au terme duquel les ayajpak demandent aux élémentaires de terre servant de fondations de faire s'effondrer les remparts et les bâtiments pris par l'ennemi. Après avoir subits des pertes terrifiantes et réalisés que les ayajpak ne reculeront devant rien, les shaakt repartent. Ayeomelit ne sera jamais reconstruite, les ayajpak souhaitant laisser reposer en paix tout ceux qui sont morts ici. Ils repartiront donc bâtir de nouvelles cités ailleurs. Dans les siècles qui suivent, de nouvelles cités sont construites et abandonnés. Belsia, fondé en -1008 est actuellement la plus grande encore occupée. Une autre cité, Mohontraenai, est construite en frontière shaakt. Elle connaîtra le même sort qu'Ayeomelit en -753, suite à une nouvelle poussée des shaakt. de Khonfas. Cependant, malgré de lourdes pertes, les ayajpak ne céderont encore que peu de territoire et repousseront les nouvelles invasions.

-300 est une période de grands changements :La ville d'Eniod est construite. Grâce à l'exploitation des anciennes mines d'or, elle devient rapidement la plus vaste et la plus riche des cités ayajpaks. Depuis, leur peuple poursuit son histoire. Sans cesse bouleversé par le chaos de l'histoire, mais adaptables, sans cesse détruit mais toujours renés, capable de vivre dans la jungle ou de bâtir de formidables cités, les ayajpak continuent leur histoire, peu soucieux de l'extérieur tant qu'elle ne s'invite pas chez eux.


Phases de vie

Les Ayajpak comptent le temps en cycles lunaires. Voici cependant les étapes de la vie transposées en cycle solaire

Jusqu'à 150 cycles (vers 12 ans) : L'enfant assiste ses parents dans leur travail. Il apprend à reconnaître les plantes, les animaux, les dieux et l'organisation de la société.

De 150 à 200 cycles (jusqu'à environ 16 ans) : C'est une étape de transition au cours de laquelle on déterminera la future caste de l'enfant et donc l'Oianid qu'il rejoindra. Les affinités avec les animaux ou les élémentaires sont activement recherchées par les prêtres. Ceux qui révèlent des talents de shaman (Tzantak), de coureur des plaines (Oejmar) ou d'invocateurs (Rehantek) sont les plus appréciés et pourront voir de nombreuses portes s'ouvrir selon l'animal ou l'esprit qui leur est lié. Cependant, la plupart des enfants seront formés par leurs parents et intégreront le même Oianid.

Oianid Malkahuap : Pour la caste des bâtisseurs.

Oianid Thezal'mock : Pour la caste des chasseurs / guerriers.

Oianid Mihiruel : Pour la caste des transporteurs de marchandises.

Oianid Mackthiuelti : Pour la caste des prêtres et des savants.

Oianid Tohomicktek : Pour la caste des éleveurs et des agriculteurs.

Oinaid Voeilunid : pour la caste des mineurs et des artisans.

De 200 à 500 cycles (jusqu'à environ 40 ans) : L'Ayajpak mènera une vie bien remplie au sein de son Oianid. Travaillant pour le bien de la communauté, il pourra espérer gravir par son talent la hiérarchie de sa caste et, occasionnellement, visiter les Oianid des autres cités pour échanger des savoirs et des techniques.

Au-delà de 500 cycles : La vie rude de la jungle ne permet pas à tous les d'Ayajpak de vivre aussi longtemps. Cependant, ceux qui ont passé cet âge deviennent des « sages » de leur caste. Ils ne sont plus tenus de travailler, mais se consacrent davantage à conseiller de leurs cadets et à assurer des fonctions de décisions. Certains étrangers les appellent les « seigneurs des Ayajpak », mais c'est manquer le cœur de leur métier, basé sur l'écoute et la concertation, au sein de leur Oianid et avec les membres des autres, en vue de permettre un travail commun efficace, loin de toute notion de pouvoir et de hiérarchie.

À leur mort, les Ayajpak sont soit enfoui dans des tourbières, soit donné à manger aux animaux de la forêt, soit momifié et assemblé dans de vastes nécropoles souterraines, selon les coutumes de la ville et leurs propres désirs.

Croyances et spiritualité

Les croyances des Ayajpak sont si complexes qu'eux-même peuvent rarement en donner un aperçu exhaustif malgré les années passées à les étudier. Pour eux, tout est susceptible d'être un dieu. Un fleuve, une montagne, un arbre, un animal... même les esprits des ancêtres sont parfois invoqués et vénérés. Ces croyances diffèrent d'une ville à l'autre : Chaque Oianid Mackthiuelti de chaque cité propose une grande quantité de divinités locales, ainsi que des variations sur le thème des divinités mineures.

En conséquence, des Ayajpak sont extrêmement tolérants sur le sujet de la religion. Exposés aux croyances de l'extérieur, ils les ont facilement acceptés, avec quelques modifications subtiles. On retrouve donc quelques figures divines connues de l'Imiftil :

Utu : Variante de Meno et de Gaïa, associé au soleil et vénérée initialement par les woran tigrés. C'est l'une des principales divinités vénérée dans toutes les cités et il symbolise la vie.

Shezal Macktotl : Dieu de la prospérité, maître de tout ce qui vient de la terre, aussi bien minéral qu'organique, c'est le dieu principal de l'Oianid Mackthiuelti d'Eniod. Il s'agit d'un avatar de Yuimen.

Huarakohatli : Considéré comme le frère sombre d'Utu, c'est le dieu de la mort et de la nuit, et donc un avatar de Phaïtos. C'est le dieu principal de l'Oianid Mackthiuelti de Belsia.

Oovoniat : Cette étrange divinité arachniforme présentant plusieurs visages masculins et féminins serait apparemment une étrange combinaison entre Valshabarat et le « père » et la « mère » des Liykor. Divinité bienfaisante et protectrice des enfants, elle est aussi populaire que mystérieuse dans son origine.

Karalionud : Aigle assimilé à Rana, Karalionud est la déesse du ciel, de la pluie et de la chasse. Elle est vénéré partout, principalement dans les secteurs agricoles, de la chasse et des marchands.

Shoratmakra : Guerrier-jaguar et maître de la foudre, ce visage de Valyus est le dieu des guerriers.

Le culte des dieux est un élément central de la vie des Ayajpak, qui y consacrent plusieurs heures par jour. Il s'agit essentiellement d'aller à la rencontre d'idoles, de gravures ou sur des lieux saints pour toucher le dieu. Les sacrifices tiennent aussi une place importante. Enterrer, briser ou noyer un objet, déposer des plantes, désinvoquer un élémentaire, tuer un animal et même, régulièrement, des sacrifices humains. Tout est ritualisé et le sacrifice est vu comme un immense honneur pour l'individu, humain ou animal, car il s'agit de maintenir la bonne course du monde.

Répondre

Retourner vers « Humains »