Wotongoh

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Yuimen
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Wotongoh

Message par Yuimen » mer. 1 mai 2019 12:20

Wotongoh


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Traits raciaux
  • Griffes et Crocs : Ils sont dotés d'une dentition faite pour arracher la chair, et de griffes leur permettant toutes sortes de choses.
  • Une aptitude RP au choix : Généralistes, les humains n'ont pas de spécificité commune. Ils peuvent donc, au départ, choisir un trait les distinguant dans la liste des aptitudes RP.



Physiologie

Les Wotongoh se distinguent dans un premier temps de la plupart des humains par leur couleur de peau : d’un noir profond chez la plupart des individus, certaines teintes plus claires apparaissent toutefois dans les familles. D’autres détails marquent une différence : des nuances sombres dans la couleur des yeux, des canines plus pointues que celles des autres ethnies humaines derrière des lèvres fines, des ongles également plus longs et plus solide rappelant des griffes, en bien moins résistant cependant. D’un individu à l’autre, les différences de morphologie sont peu marquées. La taille moyenne se situe entre 1,6m et 1,7m, dont très peu s’écartent. Hommes et femmes ont des traits en arrête, d’une corpulence plutôt fine. Les cheveux sont traditionnellement portés longs, tressés, nattés. La pilosité faciale des hommes est rare, éparse pour la plupart. De loin, il est difficile de reconnaître le sexe d’un individu.

La vêture de ce peuple se compose de deux éléments : le cuir et les fourrures issus de la chasse et de la pêche, les vêtements de tissus obtenus par le commerce. Les seconds constituent les possessions les plus précieuses et font l’objet d’un soin particulier : ce sont également les moins visibles. Les rigueurs du climat n’autorise guère de fantaisie dans la coupe des vêtements, seule prime l’efficacité dans le lutte contre les éléments. Cette austérité est compensée par une profusion de petites éléments ornementaux, passés dans les cheveux, cousus aux vêtements, en colliers et bracelets, sculptures et bijoux en bois, en os, en pierre ; une variété de motifs se déploient également en peintures faciales.


Habitat

Les Wotongoh vivent en petits groupes dans les forêts et les steppes du Nord de Nosvéris. Ces clans regroupent des familles, et vont de 15 à 50 individus pour les plus importants. Les clans vivant dans les forêts sont en général sédentaires ; les quelques clans des steppes du Nord mènent la partie la plus clémente de l’année une existence nomade, pour suivre les troupeaux sauvages qui parcourent les étendues glacées à la recherche de nourriture, et pour faire paître leur propre bétail.

Les Wotongoh sédentaires, dans les forêts, construisent des huttes à partir d’une armature de bois couverte de boue, puis, pendant l’hiver, de neige. L’intérieur est tendu de cuir avec les années. Les huttes abritent une famille, parfois depuis plusieurs générations ; il est rare qu’il faille reconstruire une habitation, cela n’arrive que lorsqu’un arbre s’abat sur la construction : même s’il n’y a pas de mort, c’est toujours un grand drame, car il s’agit d’une part de l’histoire des individus qui est détruite.
La hutte ne constitue qu’une grande pièce, au centre de laquelle brûle le feu commun qui sert tant à maintenir une température vivable qu’à préparer les repas. Des rouleaux d’écorces peuvent être déployés et accrochés au plafond pour fermer des espaces afin de garantir un peu d’intimité à chacun, notamment pour la nuit. Il n’y a pas de fenêtre, uniquement une porte d’entrée basse : l’éclairage se fait par des lampes à graisse.
Chaque groupement de hutte forme généralement un cercle autour d’un espace laissé libre pour les réunions et les cérémonies. L’espace du « village » est marqué par une barrière formée de branchages entrecroisés, dont l’utilité est essentiellement de dissuader l’approche des animaux sauvages.

Les Wotongoh nomades vivent dans des yourtes de peau durant le court été, puis lorsqu’ils regagnent le couvert de la forêt pour passer l’hiver, ils demeurent dans ces yourtes, autour desquelles accumulent de la neige pour assurer une meilleure isolation thermique, formant provisoirement une structure comparable à celle des habitants des forêts.


Histoire

L’histoire des Wotongoh est principalement centrée sur les exploits qui rythme la vie de leur propre peuple, les périodes de faste et de disette. Ainsi sont transmis de génération en génération les chants qui rappellent une chasse particulièrement providentielle, un voyage exceptionnel, les aléas d’un clan, jusqu’à la disparition de certains groupes entiers dans des blizzards.

Avec l’invasion forces d’Oaxaca, la situation des Wotongoh a été critique dans la forêt entre Henehar et Pohélis, ainsi que dans les plaines au nord de cette ville. Les garzoks et les sektegs ont affronté les clans présents dans des escarmouches meurtrières pour les autochtones, qui ont migré vers le nord, là où les rigueurs du climat sont une protection efficace. Les clans du Nord ont vu leur population croître par cet afflux de clans décimés, et ces changements ont demandé une réorganisation de tout le système d’échange, de mariage et de parenté, qui a dû intégrer la disparition de certains clans. Au cours de la réunion exceptionnelle des anciens dont a découlé cette réorganisation, il a été décidé que les Wotongoh se cantonneraient à un rôle strictement défensif, mais que les interdits liés à la mort étaient levés dans les cas des forces d’Oaxaca.


Phases de la vie

La taille des ne varie que très peu, les couples ne donnent naissance qu’à deux enfants en moyenne, juste assez pour assurer le renouvellement de la population mais pas pour assurer une extension importante des groupes. Cette tradition séculaire s’est établie pour répondre aux contraintes en ressources de l’environnement dans lequel les Wotongoh vivent depuis des siècles. Le recours à la pharmacopée à leur disposition, ainsi qu’à la magie, leur permet d’assurer une forme de contrôle des naissances.

Les enfants sont élevés par la famille dans laquelle ils viennent au monde : c’est une éducation commune qui se met en place au cours des premières années. Celle-ci se tourne rapidement vers les savoirs nécessaires à la survie dans un environnement hostile, et toutes les tâches auxquelles un Wotongoh peut être confronté au cours de sa vie. Cette éducation se fait d’abord par le jeu, puis amène les jeunes Wotongoh à prendre petit à petit part aux activités des adultes. Il n’y a pas d’obligation ni de tâche attribuée, la prise de conscience de l’interdépendance et de la nécessaire solidarité pour la survie est un élément central de l’éducation de chaque enfant.

Il n’existe pas de limite définie de passage à l’âge adulte. Lorsqu’un jeune Wotongoh est jugé par la communauté prêt à assumer toutes les tâches de la vie d’adulte, et répondre à toutes les exigences de celle-ci, alors il est jugé adulte. Une cérémonie au sein du clan vient marquer ce passage.

Le véritable changement vient lors des fêtes qui réunissent tous les clans et au cours desquelles sont unis les individus ayant accédé à l’âge adulte dans l’année qui le souhaitent. Il s’agit donc d’un moment important, puisqu’il correspond pour une moitié à un changement de clan, suivant des logiques établies par les anciens qui assurent ainsi des alliances fortes et abrite ces petites communautés du risque de la consanguinité. C’est pour assurer ce mélange du sang que la procréation est étroitement liée à la question des unions et de la mobilité entre les clans. La généalogie des Wotongoh se fait dans une logique matrilinéaire, sur le principe qu’il est toujours possible de connaître la mère d’un enfant, le père bien moins.

Le passage à l’âge adulte est la partie de la vie au cours de laquelle les Wotongoh doivent trouver leur place dans le clan : s’ils ont appris les bases de tout dans leur enfance, il s’agit maintenant pour eux de se spécialiser, selon leurs envies et selon leurs talents. Pour ceux qui ont changé de clan à l’occasion d’une union, il s’agit également d’établir de nouvelles relations, de partager des savoirs et pratiques.

Lors des rencontres entre clans, des combats sont organisés pour que chaque Wotongoh puisse prouver sa force, son habileté et la maîtrise de ces armes ; si les clans sont pacifiques entre eux, ils n’en sont pas pour autant vulnérables.

Les tâches qui incombent aux hommes et aux femmes sont indifférenciées : la tradition impose simplement à toute femme ayant porté un enfant d’en assurer l’alimentation jusqu’à son sevrage.

Les activités d’un individu s’ajustent suivant l’âge dans lequel il avance et les capacités qu’ils conservent. Les plus anciens à la mémoire la plus aiguisée sont l’histoire du clan. Par leur expérience, ils servent aussi d’arbitres dans les conflits et représentent le clan dans les réunions. Les tâches ne manquent pas dans les villages pour ceux dont les capacités physiques ont diminué, notamment parce que les plus jeunes sont souvent amenés à s’éloigner pour la chasse, la pêche ou la garde des troupeaux. Petit artisanat, transmission des savoirs et garde des plus jeunes sont des activités primordiales pour la survie des clans.

Une cérémonie est organisée lorsqu’un décès survient dans le clan. Une veillée est organisée, au cours de laquelle est rappelé la vie du mort et ses actes marquants, récitée sa généalogie. Au matin, le corps est emmené dans la nature pour retourner, sinon à la terre, aux bêtes sauvages qui pourront s’en nourrir. Lorsqu’un Wotongoh trouve un os humain dans la nature, il lui adresse une prière, parfois le transporte jusqu’à son village où il rejoindra un ossuaire d’anonyme, les restes de ceux qui ont peut-être été membres du clan.


Croyances

Les Wotongoh vouent principalement un culte à quatre dieux. Tout d’abord à Yuimen, car il est le dieu de la vie. Ensuite à Rana et Yuia, la déesse des airs et celles de la glace : le culte de ces dernières est indissociable de leur existence soumise aux forces de la nature, et les Wotongoh voient dans les tempêtes qui balaient les steppes et les forêts, dans la neige et la glace qui figent le paysage pendant des mois, la manifestation de ces deux puissances, qui les éprouvent mais qui les laisse tout de même exister. Enfin, ils prient Phaïtos pour chaque mort et pour la mémoire des anciens.

Les quelques rares Wotongoh qui pratiquent l’art de la forge prient Meno, qu’ils considèrent comme celui qui leur a donné leur savoir. Certains des plus fervents forgerons entreprennent parfois un voyage initiatique vers les volcans de Nosvéris.

Les Wotongoh vivent selon le principe que, dans les étendues hostiles qui sont leur habitat, toute vie est le produit d’une lutte avec la nature, et que cela les concerne au même titre que chaque plante et chaque animal. Aussi la modération est-elle l’un des mots d’ordre des clans : la chasse ne doit servir qu’à apporter la juste subsistance des familles, la cueillette ne doit pas être trop abondante pour laisser aux animaux de quoi vivre, rien ne doit être gaspillé, usé en vain. Par exemple, c’est essentiellement du bois mort qui est utilisé pour la construction des huttes, des branches ayant cédé sous le poids de la neige, des arbres abattus par le vent.
Ce principe assure une paix entre les clans, qui d’ailleurs ne se rencontrent que très rarement, à l’occasion de grandes fêtes pour célébrer les dieux, évènements qui font l’objet d’une concertation entre les différents clans, et qui sont l’occasion de mariages, d’échanges de biens et de connaissances.

Mettre volontairement à mort un autre Wotongoh est rare, et est le plus grand tabou de ce peuple. Le Wotongohqui se rend coupable d’un tel acte est marqué au fer rouge sur le visage, le coeur et les mains, dépossédé de tout à l’exception de ses vêtements et exilé. Il est interdit à tous les clans de porter assistance à un Marqué.

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