C'est en soupirant qu'Émile Louis se laisse arracher le carnet des mains, avant d'affronter l'haleine qui sent pas bon du Sang-Pourpre en tournant la tête. Il comprend qu'il a à faire à des hommes au poing facile et bousculé dans tous les sens, il jette un dernier regard vers l'arrière après avoir été projeté vers la sortie.
"Pensez à c'que j'vous ai dit, mercenaires. Dame Mantelet paye gros ceux qui n'ont pas peur de tâcher un peu leur conscience."
Sur ces mots, il s'éloigne aussitôt pour ne pas affronter une nouvelle fois la colère des deux brutes et disparaît dans le couloir. Au même moment, Lubie termine de raccompagner les survivants qui récupèrent la bougie en remerciant la Thorkine. À sa question sur les pirates, ils se regardent incrédules et le blessé à la jambe raconte brièvement une anecdote survenue il y a quelques mois au port de Saman.
"J'saurais pas trop vous dire. En fait, faut surtout s'demander c'qu'ils aiment, ces brutasses. J'me souviens qu'il y en avait un qu'avait accosté à Saman pour remplir sa cambuse, une fois. Il a failli s'étouffer quand on lui a dit qu'on avait que d'l'eau et du pain à lui proposer, puis il s'est barré en nous donnant des noms qu'j'ai pas bien compris. M'enfin, j'sais pas si ça peut vous aider, mais merci encore !"
Ils finissent par atteindre la pièce suivante et bientôt, la lueur de leur bougie n'est plus qu'un souvenir. Alors qu'elle retournait voir ses compagnons, Lubie croise le chemin d'Émile qui se presse pour suivre ses camarades avec le peu de lumière qu'il reste de leur passage. Ce dernier de la voit pas, se cognant une fois ou deux la tête contre la paroi rocheuse avant d'avancer en pestant. De retour auprès de ses compagnons, elle découvre un Sael qui fouille le bain de sang et Oljyn qui réussi tout juste à ouvrir le loquet du coffre trempé, coincé par la rouille.
Le Sang-Pourpre ne trouve rien de bien concluant dans cette marée rouge. Du sang, des morceaux, du sang et des habits déchiquetés. Et du sang. Le festin a été sauvage et leur repas n'a eu aucun moyen de se défendre. Le coffre ouvert par l'Ynorien est lourd, très lourd. Lorsque le couvercle se soulève enfin, le contenu métallique tremble et se secoue. À l'intérieur, de la ferraille rouillée, en masse. Leur état est lamentable, mais on y trouve de tout ; crochets, couteaux, épées, lames sans poignées, harpons, clous, ect... Un trésor qui ravirait les chiffonniers et les ferrailleurs.
Du couloir qu'il reste à explorer, un chant doux et voluptueux résonne contre les murs.
Récompenses :
- Oljyn / Lubie / Sael = 0,5 (Récupération du carnet d'informations) + 0,5 (Fouille)= 1 XP
- Choisissez n'importe quelle arme de mêlée à une main, vous la trouverez dans ce coffre. Elle sera néanmoins de mauvaise qualité et farfouiller dans ce dangereux tas de lames et de pointes rouillées vous coûtera une estafilade bénigne !
- Sael = Carnet d'informations