Présentation de la Sororité de Selhinae
Population :
Le territoire de la Sororité compte quelques 50'000 habitants, majoritairement des femmes, de toutes races mais principalement des Humaines de l'Ethnie de Wiehl ainsi que leurs enfants mâles pré-pubères. On y trouve aussi quelques petites tribus de Taurions, Worans et Humorans cantonnées dans la Jungle des Femmes Libres.
Description générale :
Le territoire de la Sororité, au beau milieu de l'Imfitil, forme un pays quasiment exclusivement réservé aux femmes désireuses de prendre en main leur destin sans dépendre des hommes. Il se compose de quatre milieux très différents les uns des autres: la grande plaine karstique des Amazones, troupes d'élite légendaires de la Sororité; les Monts de Wadashaï, du nom d'une Humorane qui permit aux Sœurs de traverser une sombre période et qui sont en réalité les premiers contreforts de la Chaîne des Prophéties dominant l'ouest de l'Imfitil; La Jungle des Femme Libres, au pied des Monts, qui n'est autre que la continuité de la vaste forêt couvrant le sud-ouest du continent et, enfin, la partie sud du Lac Brumeux qui est récemment devenu le fief de la Déesse de l'équilibre Brytha.
Il n'y a qu'une seule "ville" sur les terres de la Sororité, et encore est-ce une bien étrange ville car elle a la structure d'un très grand monastère et non d'une cité au sens commun du terme. En dehors de ce lieu, on trouve divers petits villages répartis sur la plaine, dans les Monts et sur les rives du lac brumeux, exclusivement peuplés de femmes, bien que leurs enfants mâles n'ayant pas atteint l'âge de la puberté y soient tolérés. Dans la Jungle, il existe quelques modestes villages d'Humorans et de Worans ainsi que des campements provisoires de Taurions venus de la partie de la forêt appartenant à la secrète cité-état d'Hidirain.
A l'exception des tribus de la jungle et des jeunes enfants masculins des Sœurs, aucun mâle n'est toléré sur le territoire de la Sororité. Tout intrus sera promptement chassé du territoire, voire tué s'il fait mine de résister. Les femmes sont en revanche toujours les bienvenues pour autant qu'elles respectent les lois des Sœurs de Selhinae, et cela quelles que soient leur race ou leur religion.
La Sororité possède une structure militaire et quasiment toutes les Sœurs sont formées au maniement des armes afin d'être en mesure de défendre leurs terres. Parmi ces combattantes, on trouve un corps d'élite légendaire, les Amazones, qui sont principalement chargées de patrouiller aux frontières et d'empêcher toute incursion d'hommes des pays voisins. L'organisation régissant la Sororité étant des plus particulières, plus proche de celle d'un temple que de celle d'un pays au sens où on l'entend habituellement, elle est plus amplement détaillée ci-dessous.
Côté religion, les Sœurs sont libres de prier les divinités de leur choix, pour autant qu'elles respectent le symbole que constitue la déesse qu'elles ont créée de toutes pièces: Selhinae (voir partie "histoire" ci-dessous pour plus de détails).
Enfin, les Sœurs étant bien obligées de se reproduire pour assurer l'avenir de la Sororité, il est fréquent qu'elles passent quelques semaines ou mois dans les pays voisins afin de trouver l'homme qu'elles jugeront digne de leur faire un enfant. Elles retournent généralement chez elles dès que la grossesse est confirmée, si bien que le père ne verra jamais son enfant, à moins qu'il ne soit un mâle, auquel cas il est très envisageable que la mère le renvoie à son père dès qu'il aura atteint l'âge de la puberté.
Organisation sociale et politique de la Sororité:
- La Sayadina : à la fois Grande Prêtresse, représentante de la communauté, chef de l'ordre, Juge de Paix, Maîtresse de Cérémonie et Générale, c'est elle qui convoque et préside l’Assemblée des Sœurs.
- L'Assemblée des Sœurs : Sept sœurs supérieures, chacune ayant un rôle propre au sein du couvent. Elles conseillent la Sayadina et l'informent. A la mort de celle-ci, sa remplaçante est élue au sein de cette Assemblée qui se compose comme suit:
- La Maîtresse des novices/pensionnaires : religieuse d’expérience rompue à la règle et aidée par des sous-maîtresses. Elle s'occupe des novices, des jeunes filles pensionnaires et veille aussi sur les invitées.
- La Cellière : intendante qui s'occupe de l'administration.
- La Boursière : établit les commandes et reçoit de la Dépositaire l'argent nécessaire pour payer les fournisseurs.
- La Dépositaire : s'occupe des provisions et garde en dépôt les objets nécessaires à la vie quotidienne, fait les comptes et conserve les archives de la Sororité.
- La Guerrière : s'occupe de l'armée et de ses factions, de l’armement et des fortifications, elle veille à la sécurité de la Sororité.
- La Bibliothécaire : veille sur les livres, le savoir et l'enseignement des sœurs et des filles.
- L’Auscultatrice : elle écoute le monde extérieur et reste informée de ce qui peut se passer dans le monde des hommes. Elle dirige une troupe d'informatrices.
- Les Soldates : s'occupent de la défense de la Sororité et du maintien de l'ordre.
- Les Amazones : troupe d'élite légendaire de la Sororité créée par Wadashaï.
- Les Sœurs de l’Ombre : espionnes chargées de recueillir des informations sur l’extérieur.
- Les Sœurs : elles vivent au couvent, et s’occupent des tâches courantes: lingerie, ravitaillement, repas, maçonnerie, éducation, agriculture etc...
- Les Pupilles : petites filles éduquées jusqu’à leur seizième année. A cet âge, elles devront choisir entre devenir Sœur et trouver leur rôle au sein de la Sororité, ou partir.
- Les Invitées : femmes de passage auxquelles la Sororité accorde l'asile pour une période déterminée ne dépassant jamais un mois.
La Sororité de Selhinae fut fondée vers -300 par un groupe de femmes du comté de Whiel. Outrée par le peu de droits accordés aux femmes, reliquat de la domination Kendrane, Dame Denalia partit avec un groupe de fidèles pour fonder un ordre où les hommes ne seraient pas admis. Ce groupe se trouva une unité dans l'adoration d'une nouvelle déesse, Selhinae, figure féminine par excellence. Selhinae devint peu à peu une déesse d'équité, symbolisant l'équilibre naturel entre ombre et lumière, nature et civilisation, colère et sagesse prôné par les sœurs et à la base de la majeure partie de leur doctrine.
La Sororité était fort peu appréciée en Tulorim, même après que la condition de la femme se soit améliorée. Mais les vrais problèmes eurent lieu en -150, à l'époque de la Grande Mort. La peste faisait des ravages, et certains dirigeants malhonnêtes jouèrent sur la peur des gens en prétendant que la Sororité était à l'origine du mal. À cette époque, les Sœurs furent proches d'être massacrées et un certain nombre se réfugièrent auprès de tribus locales de Worans et d'Humorans. Impressionnées par leurs société matriarcale et leurs liens avec la nature, elles s’imprégnèrent de leurs cultures et de leurs religions.
Menées par une Humorane du nom de Wadashaï, elles infiltrèrent la salle du conseil de Tulorim et tuèrent sans pitié les marchands dirigeants qui avaient déclaré la chasse aux sorcières. Plutôt que de se confronter à ces femmes devenues de redoutables guerrières, les dirigeants survivants préférèrent leur redonner le monastère et les terres qu'ils avaient annexées, si bien que les Soeurs reprirent possession de leur fief. Par la suite, Wadashaï consacra le reste de sa vie à réformer la Sororité pour en faire un véritable ordre guerrier à même de se défendre.
Malgré cet épisode dramatique, les Sœurs combattirent à l'occasion pour Tulorim, gagnant ainsi le respect de la population. On dit que peu de guerriers peuvent rivaliser avec elles, que leur connaissance de la nature leur permet d'être à l'aise sur tous les terrains et même en mer. Leurs arts guerriers, souples et agiles comme les Worans qui les leur avaient enseignés, leur permettent d'esquiver et de frapper avec une aisance certaine. Elles sont habiles avec tous types d'armes et, même désarmées, elles se battent à coup de griffes car même les humaines de la Sororité se laissent souvent pousser les ongles pour les tailler à l'image des griffes des Worans.
Yvan Alianof, archonte de l'université de Tulorim, extrait de L'histoire de Tulorim, chapitre sur la Sororité de Selhinae.
Diplomatie :
La Sororité n'entretient que très peu de liens avec les pays voisins, son fonctionnement est basé sur une totale autarcie. Toutefois, afin d'assurer la pérennité de leur territoire et de leurs idéaux, elle s'efforce de conserver les meilleures relations possibles avec ses voisins et accepte un minimum de commerce, à condition qu'il soit géré par des femmes où que les échanges se déroulent hors de ses terres.
Régions géographiques:
Villes principales :