Les enfers

Le destin se joue là où le passé et l'avenir s'entrechoquent.
Gamemaster X
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Re: Les enfers

Message par Gamemaster X » dim. 24 nov. 2019 10:23

Mathis s'acharne sur les chaines, mais sans grand succès dans un premier temps. Mais à ce moment-là, Heartless invoque littéralement la fureur de Moura. L'acquisition de la corne magique faisait-elle partie d'un plan de la déesse pour intervenir subtilement ? Nul ne le saura jamais, mais son utilité se révèle pleinement ici, alors qu'un dragon-serpent d'eau jaillit pour frapper de plein fouet le nécromancien. Celui-ci, déséquilibré, ne peut rien contre l'ombre qui vient de Nessandro... et il disparaît dans une bouffée de flamme, comme ses compagnons, hurlant d'une voix qui s'éloigne :

"Priez pour ne jamais rejoindre les enfers ! Car alors, je vous retrouverais et vous paierez..."

Mais sa voix s’évanouit dans le vide. Les chaînes se brisent entre les griffes du charaudeur et le Phénix se relève, soulagé.

"Encore merci, aventurier. Hâtons-nous !"

Vous reprenez donc votre marche, traversant le dernier pont des enfers. Devant vous, une formidable porte habille une falaise noire infinie. Les âmes se pressent autour. Dans les profondeurs, vous voyez les spectres que vous avez combattu qui se montent les uns sur les autres pour les atteindre, mais des corbeaux à trois yeux les en empêche. Les âmes qui ont parcouru les ponts comme vous, en revanche, ne sont pas inquiétées. Elles forment une longue file d'attente pacifique à la mine un peu angoissée, et certaines se retournent pour vous regarder avec curiosité. Vous voyez alors des aldrydes de la bataille qui hésitaient et qui, finalement, volètent jusqu'à vous. Elles échangent un regard, mais pas un mot, avec le Phénix, souriantes. Elles savent maintenant que leur sacrifice n'a pas été vain et plusieurs vous murmurent des remerciements car c'est grâce à vous.

Mais votre regard est bien vite accaparé par autre chose. Plus loin, les âmes paraissent devant un trône sur lequel attend un individu sinistre et sans visage.
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Curieusement, le trône est excentré, et l'individu est agité. Ici, la Porte est souveraine et le roi n'est que portier. Il devise, énonce quelques mots aux uns et aux autres, sans que vous en compreniez la substance. Sa voix est froide, mécanique... la voix d'un administrateur zélé qui fait son travail consciencieusement. Le spectacle est impressionnant, mais pas autant que vous l'auriez soupçonné, surtout après la démence et l'impossible que vous avez traversés ces dernières semaines. Pourtant, vous êtes bel et bien face à la peur la plus pure et éternelle de tout être vivant : vous êtes devant la Mort. Devant Phaïtos gardant la porte et guidant les âmes vers le repos.

Lorsqu'il vous voit, le souverain prend la parole avec calme et puissance, ainsi qu'un formalisme qui semble presque hors de propos :

"VEUILLEZ PATIENTER. ET LAISSEZ PASSER CE GROUPE. ILS SONT PRIORITAIRES."

Devant vous, les âmes s'écartent et vous laissent passer en silence. Les aldrydes que vous laissez derrière vous vous saluent de loin. Le Phénix vient se présenter au gardien des morts avec un petit salut :

"Ainsi, et suivant les anciens accords, me voici de nouveau devant vous, seigneur Phaïtos. Je suis mort et prêt à renaître. J’emmènerais ces gens avec moi. Ils sont morts dans le cadre des accords et seront donc ressuscités avec moi."

"AINSI PARLE LA LOI DES DIEUX", tonne le dieu noir.

Puis il ajoute :

"J'AI REMARQUÉ QUE VOTRE VOYAGE NE S'EST PAS FAIT SANS MAL. JE VOUS FÉLICITE, PHÉNIX. ET VOUS AUSSI, HÉROS. YUIMEN TRAVERSE DES TEMPS TROUBLÉS, ET IL EST RASSURANT DE VOIR QUE LES ANCIENS PACTES NE SONT PAS TOUS BAFOUÉS."

Il lève une main, et vous avez l'impression de voir un monolithe de basalte se dresser puissamment vers le ciel. Vous ressentez dans ce mouvement toute la puissance de l'être qui vous fait face. Loin de la débauche d'énergie débridée des aurores et du Phénix, c'est ici une autre magie, celle de Yuimen, plus contenue et maîtrisée. Vous avez l'impression qu'un poids vous est retiré des épaules et que vous pourriez vous envoler... ce qui sera sans doute le cas bientôt. Le Phénix le remercie d'un signe de tête :

"Merci, Phaïtos. Le cycle s'est achevé, il est temps qu'un autre débute. La vie perdurera sur Avissérion, et l'amitié entre nos mondes avec.

AINSI SOIT-IL. ET... PASSEZ NOS AMITIÉS À VOS COLLÈGUES.

Au son de sa voix morne, il semble avoir atteint ses limites en matière de convivialité forcée et de bonne humeur. Le Phénix se tourne vers vous et déclare :

"Je vais maintenant invoquer la fontaine de jouvence et tous nous ramener et vous sortir de cet état d'entre-deux mondes. Notez que si vous voulez changer quelque chose... je peux effectuer des modifications mineures lors de la régénération de votre corps. Changer de couleur de cheveux, faire disparaître une ancienne blessure... dans ce cas, visualisez bien ce que vous voulez. Je me charge du reste."

(((Si vous voulez échanger avec le Phénix ou même avec Phaïtos, n'hésitez pas à me contacter par MP !)))

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Mathis
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Re: Les enfers

Message par Mathis » dim. 1 déc. 2019 01:11

De mes griffes acérées, je tentai de briser les chaînes sans succès. Le lien qui nous unissait tous était désormais rompu. Plus chanceux, le pirate utilisa une espèce de corne magique par laquelle un dragon d’eau en sortit pour frapper de plein fouet le nécromancien. Déséquilibré, il ne put esquiver Nessandro, qui devenu un ombre l’attaqua sans merci. Conscient de sa défaite, il disparut en fumée, son orgueil l’obligeant à nous proférer des menaces alors qu’il n’avait rien pu faire pour nous neutraliser. Une fois le nécromant parti, je n’éprouvai aucune difficulté à briser les liens qui retenaient le phénix.

Après nous avoir remerciés sincèrement, le phénix nous pria de nous dépêcher. Nous reprîmes donc notre marche pour traverser le dernier pont. Devant nous se présenta une porte noire, encerclée par de nombreuses âmes. Les corbeaux à trois yeux, alertes, repoussaient les âmes qui n’avaient pas mérité de traverser lesdits ponts.

Dans la longue file d’attente qui menait à la sortie, je remarquai les aldrydes morts au combat. Ils nous virent également et semblèrent soulager de constater que nous avions réussi et qu’ils n’étaient pas morts en vain.

Plus loin, un gardien, de noir vêtu, une capuche camouflant son visage, se tint près de la porte. Bien qu’il fût assis sur un trône, d’une voix froide et d’une autorité sans précédent, il contrôlait les entrées, ayant apparemment le pouvoir de décider qui méritait de passer.
Lorsqu’il nous aperçut, il éleva la voix, et d’un ton calme et posé, il demanda à ceux qui nous devançaient dans la file, de nous ouvrir la voie, puisque nous étions prioritaires.

Les âmes obéirent à l’ordre qui leur avait été donnée, et nous nous rendîmes jusqu’au gardien. Le phenix prit alors la parole, indiquant qu’il était mort une fois de plus et prêt à renaître de nouveau. Il lui annonça également que nous allions nous aussi ressusciter, selon un accord passé. Le gardien nous félicita de nos exploits, heureux que les anciens pactes soient encore respectés.

Il leva le bras et aussitôt, je me sentis léger comme si les chaînes qui me retenaient au sol venaient d’être brisées.

Le phénix remercia le gardien de permettre que la vie se poursuive sur Avissérion. Les formules de politesse terminées, il se tourna vers nous. Il ne lui restait qu’à invoquer la fontaine de jouvence et nous ramener dans notre monde. Il nous offrit même de modifier une partie de notre anatomie si tel était notre désir.

Cette offre me fit sourire. Je n’avais pas de doute que Sirius ou Nessandro soient tentés d’améliorer une partie de leur apparence, mais ce n’était point mon cas. J’étais parfaitement satisfait de mes attributs, et je ne voyais pas comment je pourrais y ajouter une petite amélioration. Je répondis tout de même poliment.

« C’est aimable de votre part, mais ce sera inutile en ce qui me concerne. Je n’ai besoin d’aucune modification à ma personne. »
Modifié en dernier par Mathis le sam. 7 déc. 2019 03:08, modifié 1 fois.

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Nessandro
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Re: Les enfers

Message par Nessandro » dim. 1 déc. 2019 07:54


Le dernier caillou sur mon chemin reçoit sa juste rétribution, un effet draconique d'eau le déséquilibre, me permettant de le frapper de plein fouet de ma magie. La créature s'évanouit comme ses comparses dans un effet de flammes, non sans proférer encore quelque menace à notre encontre. Franchement, pour qui se prend-il ? Il ne sait rien de moi, de toute façon. Et vu le nombre d'arrivants dans cet endroit, même si je devais un jour perdre ma lutte face à la mort, il peut toujours courir pour me mettre ses sales griffes dessus ! Je hausse légèrement les épaules en constatant que le blondinet aide le Phénix à se défaire de ses chaînes, ignorant les remerciements de la créature flamboyante. J'ai juste hâte d'en finir avec toute cette histoire, surtout quand un picotement sourd et désagréable se rappelle à mon bon souvenir depuis mon torse. J'espère franchement ne pas attraper je ne sais quelle saloperie, à me promener avec une plaie suintante dans un endroit littéralement grouillant de choses mortes.

C'est après avoir ramassé et rangé mon arbalète en m'efforçant de refouler toute la violence à laquelle j'ai laissé libre cours pendant ces dernières heures que je vais comme les autres de l'avant, à travers un dernier pont. Il donne sur une falaise noire gigantesque, percée d'une porte beaucoup trop grande à mon goût. En bas, des spectres jouent les insectes en formant une sorte de construction cherchant à escalader la paroi vers la porte. Ils grimpent pas mal, mais sont retenus par des volatiles à trois mirettes. En revanche, les silhouettes qui nous précèdent sur le pont n'ont pas l'air plus dérangées que nous. Parmi elles, je reconnais certains faciès que j'ai envoyé au trépas en leur ordonnant de lutter contre les bestioles de la faille. Je ne connais pas leur nom, et je m'en fiche. Je m'aperçois juste qu'ils n'ont pas l'air rancuniers, soufflant des remerciements et offrant des regards tranquilles au piaf de feu. Je me demande brièvement si l'aldryde mâle m'ayant servi de guide et fini en grillade comme les géants a déjà passé ces ponts ou si, comme la masse de la troupe de Dae'ron, il est encore en bas. N'ayant aucun moyen de répondre à cette question, je reporte mon attention plus loin.

Un frisson lent et désagréable agrippe ma nuque et se cramponne tout le long de mon dos. Une forme encapuchonnée et sans visage est assise sur un trône, me causant une sensation étrangement familière. J'ai la certitude de connaître cette créature, de l'avoir approchée bien des fois au cours de mon existence alors que jamais je n'ai aperçu cette forme auparavant. L'aura de ce que je vois a beau s'apparenter à ce que je ressens parfois en plongeant le regard dans mon orbe sombre, chaque fibre de mon être refuse de reconnaître et de nommer ce qui saute aux yeux. Muet et réticent, je m'avance en même temps que les autres quand le Phénix s'approche pour saluer la créature. Je déglutis lentement et presque douloureusement quand le nom de Phaïtos est prononcé. Un de ces foutus dieux... Je fais face à un de ces lâcheurs qui m'a toujours laissé à mon sort, et je suis contraint de subir son bon vouloir ! Je grimace sans retenue en dardant un regard perçant sur le piaf de feu quand j'entends ce dernier dire que nous sommes morts avec lui donc renaîtrons avec lui également. Un sourire en coin remplace mon air courroucé. Pourquoi suis-je étonné ? Après tout, c'est un dieu, même étranger. Ils ne m'ont jamais rien apporté de positif dans mon existence, je n'ai pas à être étonné qu'il ait joué avec ma vie à ce point-là.

Mes plumes se hérissent quand le dieu assis prétend savoir tout ce qui nous est tombé dessus ces derniers temps. Mais le plus amer vient de son idée stupide de m'appeler un héros, comme les deux autres. Va falloir arrêter avec ce terme. Je ne suis pas un héros ! D'autant que le mot ne fait que me rappeler cet imbécile de soi-disant immortel ! Par contre, je hausse légèrement un sourcil en entendant la créature gérant les Enfers être quelque peu soulagée de savoir que les anciens pactes ne sont pas tous bafoués. Ah. Est-ce à dire qu'il y a encore quelque chose de cette nature se profilant à l'horizon ? D'autres accords avec des entités étrangères dont plus aucun mortel n'a la trace, sauf un culte ou deux tellement reculé que plus personne n'en a entendu parler ? Par mes ailes, est-ce que cela risque encore de me tomber dessus sans prévenir ?!

J'amène lentement la main à mes yeux, pinçant l'arête de mon nez avec exaspération. Un frisson nouveau me dévale l'échine, attirant mon regard immédiatement vers la figure sur trône. Je ressens un poids énorme sur ma conscience, un danger exacerbant mon instinct de survie à son paroxysme. Je sens plus que je comprends faire face à ce que j'ai esquivé de peu à de nombreuses reprises. J'ai l'impression de n'être qu'un élément infime et dérisoire face à une puissance écrasante et bien réelle. Je suis devant un dieu... Un vrai... Capable de terrasser sans avoir à se mouvoir ou de repousser les griffes de la mort, comme je le perçois faire quand une oppression certaine se défait de mon corps. Bon nombre de sceptiques verraient dans cette rencontre la preuve que ces saloperies divines existent bel et bien encore, ou développeraient une foi spontanée et viscérale pour celle-ci. Mais moi... Moi, je me révolte une fois de plus. Par sa nature même, cette chose domine mes pensées et mon existence, et cela me répugne ! Dieu ou pas, je refuse de me sentir inférieur ! Je veux partir d'ici ! J'en ai assez d'être traité comme un aldron à qui on fait une fleur ou qu'on tolère alors qu'il se tient mal !

Je reporte mon regard sombre vers le piaf, l'écoutant à peine annoncer qu'il va nous sortir de là une fois la fontaine invoquée. Je fronce les sourcils à sa proposition de changer quelque chose à mon corps lors de mon retour. Couleur de tignasse ou ancienne blessure ? Peuh ! Ce serait temporaire, de toute façon. Le Crapaud ne cessera jamais son influence sur mon corps, que ce soit par le coloris ou la sensation fiévreuse qui fait maintenant partie de moi. Je suis un aldryde sombre et corrompu, je le sais, inutile de chercher à le masquer sous une apparence neutre. Je n'ai aucune envie de passer pour un aldryde lambda de toute façon. Quant à mes cicatrices... Je porte la main à celle de mon visage, l'éraflant du bout des ongles. Immédiatement, le souvenir de ce qui l'a engendré me revient, ravivant ma hargne et me donnant l'énergie de continuer ma route.

Non, je ne me déferai d'aucune trace. Elles sont la preuve de ce que j'ai vécu et à quoi j'ai survécu. Et puis, cela donne à mon Protecteur un sujet de conversation. Cela m'amuse assez d'ailleurs, de le voir hésiter à poser la question quand il touche à l'une d'entre elle, curieux d'en connaître l'origine mais redoutant que je prenne la chose de travers. Et puis, cela voudrait dire que j'accepte d'être modelé par une foutue divinité. Hors de question d'avoir quoi que ce soit de plus à voir avec ces maudites aurores ! Je me demande quand même si la blessure que je ressens actuellement persistera une fois dehors.

"Sans façon.", dis-je avec juste assez de mordant pour rappeler qui je suis.

Par mes ailes, que de palabres inutiles ! Je veux partir !


[Suite]


"Que les géants persistent donc à croire qu'une taille dix fois supérieure à la mienne suffit à les rendre invincibles... Il ne m'en sera que plus simple de leur inculquer le plus douloureusement possible que nul n'est à l'abri d'être pris de haut."

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Heartless
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Re: Les enfers

Message par Heartless » dim. 1 déc. 2019 12:57

Le serpent aqueux sortit du cor, mais le coup qu'il porta au lieutenant d'Oaxaca fut d'une violence inhabituelle, comme si Moura elle-même s'était manifestée à travers lui pour permettre à Nessandro de l'achever avec sa magie d'ombre. Ainsi, Tal'Raban disparut dans une gerbe d'étincelles, et la victoire sembla enfin acquise. Les chaînes du Phénix se rompirent, et il se hâta de traverser le dernier pont des enfers.

Quelques instants plus tard, Heartless fit sa deuxième rencontre divine : celle de Phaïtos en personne. Il somma les âmes errantes des enfers de laisser passer le groupe du Phénix.

- Ainsi, et suivant les anciens accords, me voici de nouveau devant vous, seigneur Phaïtos. Je suis mort et prêt à renaître. J’emmènerais ces gens avec moi. Ils sont morts dans le cadre des accords et seront donc ressuscités avec moi.
- AINSI PARLE LA LOI DES DIEUX, répondit Phaïtos avec une voix retentissant à travers le pays des morts, J'AI REMARQUÉ QUE VOTRE VOYAGE NE S'EST PAS FAIT SANS MAL. JE VOUS FÉLICITE, PHÉNIX. ET VOUS AUSSI, HÉROS. YUIMEN TRAVERSE DES TEMPS TROUBLÉS, ET IL EST RASSURANT DE VOIR QUE LES ANCIENS PACTES NE SONT PAS TOUS BAFOUÉS.

D'un geste, il invoqua une sorte de monolithe qui soulagea les douleurs des aventuriers et leur conféra une force nouvelle.

- Merci, Phaïtos. Le cycle s'est achevé, il est temps qu'un autre débute. La vie perdurera sur Avissérion, et l'amitié entre nos mondes avec.
- AINSI SOIT-IL. ET... PASSEZ NOS AMITIÉS À VOS COLLÈGUES.


Le Phénix se tourna vers ceux qui l'avaient aidé à arriver aussi loin.

- Je vais maintenant invoquer la fontaine de jouvence et tous nous ramener et vous sortir de cet état d'entre-deux mondes. Notez que si vous voulez changer quelque chose... je peux effectuer des modifications mineures lors de la régénération de votre corps. Changer de couleur de cheveux, faire disparaître une ancienne blessure... dans ce cas, visualisez bien ce que vous voulez. Je me charge du reste.


Mathis, certain de sa beauté, ne perdit pas de temps à refuser. Nessandro fit de même, plus par mépris qu'autre chose. Heartless, cependant... il posa la main sur son œil, celui qui était resté fermé depuis bien longtemps. Il se préparait à demander une faveur au Phénix, mais au moment d'ouvrir la bouche, il marqua une pause et se tourna vers Phaïtos.

- Cet ancien pacte, Phaïtos, sache qu'on l'a pas respecté pour tes beaux yeux. Vous, les dieux, avez rajouté une source de souffrance pour les Yuiméniens afin de préserver un peuple étranger. C'est louable. Mais ça change pas que des vies ont été ruinées par ce pacte. La moindre des choses, ça serait de pas les ignorer. Darion Marchegris, par exemple. Une éternité passée à vouloir se venger d'Avissérion l'a anéanti. La défaite d'aujourd'hui n'a fait que garantir qu'il reviendra plus déterminé et plus cinglé au prochain cycle. Et les innocents qui ont été pris dans le désastre aux docks de Kendrâ Kâr, dans la destruction de la forêt de Sartori ? Les Kasuris qui ont été floués par cet accord divin ? Vous ignorez leur sort, un sort scellé par des forces qu'ils ne contrôlent pas, et au final, vous ne faites que répandre de l'huile sur le feu. On a à peine réussi à vaincre Darion, et Oaxaca s'en est mêlée cette fois, et je ne parle pas des Kasuris. Vous pensez pas qu'au prochain cycle, le pouvoir du Phénix risque de passer entre de mauvaises mains ? Voilà ce que je vous demande. Phaïtos, Phénix, accordez le repos à Darion. Si vous en êtes incapables, laissez-moi utiliser la magie d'Avissérion pour que je le fasse moi-même. Et si vous pensez que c'est impossible, alors même les dieux sont ignorants de ce que Sirius Heartless est capable d'accomplir.

Sur ces paroles, Heartless esquissa un sourire, qu'il fit vite disparaître, car sa requête était on ne peut plus sérieuse.

Gamemaster X
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Re: Les enfers

Message par Gamemaster X » dim. 1 déc. 2019 13:48

Le dieu de morts regarde Heartless en silence. Un silence lourd dans la lourdeur des enfers. Puis, il déclare simplement :

"Darion n'est plus des nôtres. Et aucun dieu hormis Zewen ne pourrait espérer le tuer. Il n'est plus une créature de Yuimen."

À sa dernière phrase, il s'est tourné vers le Phénix qui hoche tristement la tête.

Puis, les flammes commencent à s'élever autour du dieu-oiseau. Il élève les bras et un chant mélodieux commence à se faire entendre. Le feu est brillant, étincelant, et il s'élève en une colonne d'or dans laquelle vous êtes bientôt pris. Vous vous élevez, entrainés dans un tourbillon apaisant qui vous élève toujours plus haut tandis que le sortilège qui vous avait mis entre la vie et la mort se dissipe...
La suite ici

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